Football - Coupe du monde 2006

08/07/2006 - 09:14

Gattuso: "On ne stoppe pas Zidane"


Avant la finale contre la France, le milieu de terrain de l'Italie Gennaro Gattuso n’a pas tari d’éloges sur Zinédine Zidane. Le Milanais, qui devrait le marquer, respecte beaucoup le N.10 français mais ne s'inquiète pas plus que cela. Il revient aussi sur le scandale qui touche l'Italie.

GENNARO GATTUSO, comment allez-vous stopper Zidane?

G.G. : On ne stoppe pas Zidane! Ce n'est pas mon projet. C'est un des meilleurs joueurs au monde. Il a fait des super matches au Mondial. Il a joué ses trois dernières rencontres à un très haut niveau, à 34 ans. J'espère qu'il arrive en finale avec peu d'essence dans le moteur... Il faudra que j'ai un peu de chance car le problème c'est que jouer contre Zidane est un peu comme jouer au +Bunto+ (en italien, les trois cloches sous lesquelles on cache une balle). Tu vois la balle, tu la vois plus, tu vois la balle, tu la vois plus! C'est un des joueurs qui font que ça vaut la peine d'acheter un billet.

Vous allez faire un marquage homme à homme?

G.G. : On ne fait pas de marquage homme à homme. J'ai déjà joué contre Zidane mais je n'ai jamais eu à le marquer. Mais s'il vient dans ma zone bien sûr, il faudra que je le prenne.

Materazzi a dit qu'il n'y avait pas de problème Zidane, parce que Gattuso allait s'en charger!

G.G. : Pourquoi Materazzi ne se mêle-t-il pas de ses affaires! (rires)

Voudriez vous changer de place avec Zidane?

G.G.: J'aime beaucoup Zidane. Je le respecte, c'est un de mes champions préférés. Mais je suis heureux avec ce que Dieu m'a donné.

On a dit que vous aviez les "pieds carrés"...

G.G.: Bien sûr, on ne peut pas me comparer à des joueurs hors-norme comme Zidane. Mais, sur le terrain, je fais mon travail. Je sais faire quelques trucs, mais pas des trucs comme Zidane... J'ai atteint une certaine maturité. Avant je n'essayais pas certaines choses parce que j'avais peur de les rater. Je n'ai plus peur de rater des choses.

Lors de la finale de l'Euro perdue à Rotterdam, votre positionnement sur le terrain était différent et peut être cela a-t-il coté la victoire à l'Italie?

G.G. : Cela voudrait dire qu'en changeant Gattuso de place, on aurait gagné? Je ne pense pas. On est une équipe: on perd ensemble, on gagne ensemble. Maintenant, si on me change de place et qu'on perd on dira aussi que c'est à cause de ça...

La tension doit être grande à 48 heures du coup d'envoi?

G.G. : Ce n'est pas mon premier match international mais c'est le match le plus important de ma vie! Alors, j'aimerais qu'il arrive vite. Et il y a de la tension car c'est une expérience unique de disputer une finale de Coupe du monde.

Vous êtes imperméable à la pression?

G.G. : Non, il y a de la tension, de la peur. Mais quand on est bien, quand les jambes répondent bien, on a la confiance pour attaquer et marquer.

En demi-finale, un carton jaune aurait entraîné votre suspension pour la finale.

G.G : J'ai ma manière de jouer et je ne pouvais pas penser à ça. Je ne peux pas être moins agressif. Maintenant, c'est la finale, alors...

Vous avez perdu une finale de Ligue des Champions à Istanbul. Vous avez digéré?

G.G.: C'était un cauchemar. Après la finale (contre Liverpool), on avait un mois de vacances et j'y pensais tous les jours.

Un média allemand a annoncé: "la mafia en finale", qu'en pensez-vous?

G.G. : Pas de commentaire. Je n'ai pas l'impression d'être un mafioso.

Avez-vous fait des paris pour la finale?

G.G. : S'il vous plaît! Je n'ai pas envie que M. Rossi (commissaire extraordinaire de la Fédération, ndlr) m'appelle. Avec tous les problèmes qu'on a en Italie... Je ferai de mon mieux en finale, et si on gagne je donnerai ma prime à ma dizaine d'oncles. Moi, rien qu'avec la victoire, je serais heureux.

Comment vivez-vous le sandale du Calcio en ce moment?

G.G. : Dans la vie, il faut savoir faire face aux problèmes. On est en finale malgré cela. On est concentré. On n'a pris qu'un seul but sur toute la compétition, un but contre notre camp. C'est la preuve qu'on est bien concentré.

Vous quitterez l'AC Milan en cas de relégation?

G.G. : Pour le moment, je pense au match le plus important de ma vie.

Del Piero a dit que la France était favorite?

G.G. : Je le pense aussi. La base de l'équipe est composée de joueurs qui ont déjà gagné la Coupe du monde et l'Euro. Ils ont l'habitude de gagner, mais ce sera un match ouvert.

La France pour vous, c'est Paris, la Côte d'Azur, Brigitte Bardot...?

G.G. : Je n'ai pas beaucoup voyagé. Ma France à moi, c'est la Calabre. On n'a pas d'hôtels cinq étoiles, mais on a beaucoup de pensions une étoile!

AFP

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