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L'avenir du sous-titrage
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Sous-titrage sur France 3 des débats à l'Assemblée Nationale
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Le sous-titrage de tous les programmes de télévision préconisé par la loi est désormais acquis .
Aujourd'hui, quatre techniques permettent de sous-titrer des programmes:
- la saisie standard des textes (dactylographie). Elle est très lente et demande des ressources humaines importantes. Ce n'est pas la méthode la mieux adaptée aux émissions en direct, bien qu'à France 2 cette technique permette depuis plus de dix ans d'assurer un certain nombre d'émissions, notamment sportives.
- la sténotypie assistée par ordinateur. La technique permet la saisie phonétique des paroles, avec décryptage informatique des codes sténotypiques. La saisie est synchrone avec la parole, le time codage des sous-titres se fait en direct. Le décryptage informatique des codes vélotypiques est réalisé avec une seconde de délai. Le sténotypiste ou une autre personne pour plus de rapidité, effectue la correction des erreurs avant envoi.
Cette technique pose toutefois des problèmes de fiabilité et le nombre de personnes formées est très inférieur aux besoins de sous-titrage en augmentation constante.
- la vélotypie. Cette technique permet la saisie du texte par syllabe et reconnaissance orthographique (non phonétique). Deux personnes travaillent en simultané: l'une écoute et synthétise le texte, l'autre saisit. La saisie de chaque syllabe s'effectue sur le clavier velotype avec l'orthographe correcte. Chaque ligne saisie n'est envoyée automatiquement qu'après la saisie de deux autres lignes, afin de permettre un contrôle.
La télévision est le seul domaine où cette technique peut être utilisée.
- la reconnaissance vocale. Elle fait de grands progrès. C'est une technologie pas moins coûteuse, mais elle n'est pas encore assez fiable actuellement.
Le logiciel retranscrit le mot en fonction du son et des probabilités:
tel son précédé et suivi de tels autres s’écrit de telle façon. Le son « pri » s’écrira « prie » dans l’expression « Je vous en prie » et « prix » dans l’expression « hausse des prix ».
Cette technique utilise un moteur de reconnaissance vocale associé à un logiciel de mise en forme du sous-titrage : A ce jour, il existe deux moteurs de reconnaissance vocale, VIA SCRIBE – (évolution de VIA VOICE) développé par la société IBM et DRAGON développé par la société du même nom. Un seul logiciel en langue française existe actuellement : « Protitle Live » par la société NINSIGHT.
Comment cela fonctionne?
Un « perroquet » écoute au casque l’antenne et répète ce qu’il entend ; le moteur de reconnaissance vocale retranscrit ses paroles tandis qu’un « sous-titreur correcteur » corrige les fautes de grammaire et d’orthographe avant de lancer le sous-titrage à l’antenne. La formation du perroquet est longue : après la prise en main de l’outil et l’aisance et la rapidité à acquérir, le perroquet doit, afin de limiter le maximum de fautes, entrer dans la base de données du logiciel le maximum de mots ayant trait aux émissions dont il a la charge.
A ce jour, la reconnaissance vocale semble être la technologie la plus prometteuse pour le sous-titrage des programmes en direct, la dactylographie n'ayant pas une rapidité d'éxécution suffisante tandis que la sténotypie et la vélotypie ne seraient pas aussi satisfaisantes en terme de rapport qualité/prix et de durée de formation des sous-titreurs (3 ans).
Toutefois, les personnes préoccupées par la problématique du sous-titrage nourissent de grands espoirs dans l'évolution technologique et les possibilités nouvelles de la télévision numérique.
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