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( Environ 1 million de visiteurs par an consultent nos sites - Merci à eux ! ) ©2003 France APPRILL & Serge BUSIAU B Fichet depuis le 4 avril 2014 Déclaration CNIL no 1004871 |
L’Ondoiement En 1654, un évêque prévient les parents qui tardent à baptiser , du risque encouru : « le péril de damnation auquel ils exposent leur propre enfant ». En général le baptême avait lieu dans les trois jours (a varié 8j, 1 jour…) suivant la naissance en présence du père, de la sage-femme, des parrain(s) et marraine(s)… mais en l’absence de la mère. La mère se rendait avec le bébé plus tard à l’église pour une messe de relevailles (ou amessement, ou remessiages en principe le 40ème jour, rappelant l’offrande de l’enfant Jésus au temple par sa mère Marie), il y a des variantes selon les régions. Le curé accueille l’accouchée au seuil de l’église et procède à une bénédiction de purification. Mais ailleurs cela peut se placer à la fin de la messe et la jeune mère s’approche de l’autel pour cette bénédiction. L’assemblée est féminine, les filles-mères pécheresses qui avaient fauté en étaient exclues. Avant cette cérémonie la femme est réputée impure pour son mari, elle ne peut également accomplir certains actes de la vie courante, les interdits varient : faire le pain ou le trancher, chercher l’eau… On retrouve là de très anciens rites. A notre époque on ne peut imaginer à quel point la mort d’un enfant mort-né ou décédé avant qu’il soit baptisé, emplissait les gens de frayeur et de chagrin. Si cela arrivait, il n’y avait pas de sacrement, ni d’office à l’église, pas de sépulture chrétienne et l’âme allait dans les limbes. Le baptême marquait l’entrée dans le monde des chrétiens. Pour toutes ces raisons lors d’une naissance difficile et/ou si le bébé semblait mal en point on recourrait immédiatement à l’ondoiement. Le baptême est un sacrement et ne peut être donné qu’une fois, mais l’ondoiement permet de sauver la petite âme en la lavant du péché originel, sans accomplir toutes les étapes du baptême. Le plus important dans ce sacrement étant de verser un peu d’eau sur la tête nue de l’enfant en disant à voix haute « Je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit ». Si l’enfant trépassait, il allait au ciel et pouvait être inhumé normalement chrétiennement. Le plus souvent c’était la matrone/sage-femme qui procédait à l’ondoiement et y avait été formé par le prêtre afin que cela soit fait correctement. Mais toute personne baptisée de l’une des trois grandes religions chrétiennes pouvait officier. Le père et la mère ne devaient le faire que s'il ne se trouvait aucune autre personne capable d’y procéder. Si le petit survivait, il était alors baptisé. Le curé suppléait à ce qui avait été omis précédemment : l’enfant était nommé, recevait l’onction du Saint Chrême, le sel, le cierge symbole de la lumière et les parrain et marraine prononçaient la profession de foi pour lui. Ils s’engageaient ainsi à aider les parents ou en cas de décès de ceux-ci à veiller à son enseignement chrétien. S’il existait un doute sur la régularité de l’ondoiement ou pour les enfants abandonnés ou trouvés le prêtre procédait également à nouveau à l’ondoiement, le baptême étant alors dit sous condition …que le premier ait été mal fait. La crainte de voir mourir les enfants sans baptême ont conduit les parents à des extrémités étonnantes et touchantes. C’est ce qui a amené la création de « sanctuaires à répit ». Dans ces chapelles on amenait les petits corps et par tous les artifices de la prière et de l’auto-persuasion les familles devinaient un souffle permettant d’ondoyer et de demander une inhumation chrétienne. Quelques références Notre Dame de Pringy, "sanctuaire à répit" : « Les enfants qui meurent sans recevoir le baptême ne peuvent aller au ciel. N'ayant pas commis de péchés personnels, ils ne sont pas soumis aux peines sensibles, ils ne brûlent pas dans le purgatoire ou dans l'enfer; mais ils vont dans les limbes. La perspective n'en est pas moins douloureuse et tragique; ils y subissent , en effet, la peine essentielle des damnés, qui est l'éternelle privation de la vue de Dieu. » Un document vraiment particulier (âme sensible s'abstenir) : « Du soin extrême qu'on doit avoir du baptême des enfants dans le cas d'une fausse-couche ou de la mort d'une femme enceinte » Guide élaboré par GénéaPass |