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Fin de la pellicule et risques du cinéma numérique !

Publié le Vendredi 08 Septembre 2006   

Le directeur à France Télévisions et chargé de l'expertise sur le développement de la projection numérique en salle, vient de remettre au Centre National de la Cinématographie un premier rapport relatif aux différents enjeux concernant l'arrivée de l'exploitation numérique en salles. Mais c'est sur un fond de réel pessimisme qu'il se prononce notamment au regard de l'arrivée de véritables risques économiques pouvant faire suite à l'arrivée des DRM dans les salles de projection. Principal initiateur du mouvement et véritable idéaliste du numérique, George Lucas avait toujours conçu le numérique comme l'avenir incontournable de nos salles obcures, le but étant d'offrir la plus satisfaisante expérience visuelle possible, ce qui n'était avouons-le pas le cas avec les pellicules 35 mm, vite dégradées et surtout économiquement non avantageuses. Dans son rapport publié mercredi dernier, Daniel Goudineau a en outre indiqué qu'"Aux Etats Unis producteurs et distributeurs sont prêts à explorer les potentialités qu'offre cette évolution technique, et même à l'accompagner ; les bénéfices qu'ils espèrent en tirer tiennent à la fois à la meilleure mise en valeur des oeuvres « à grand spectacle » et aux économies à réaliser grâce à la réduction des frais de copies. Mais leur souci premier est surtout de garder la maîtrise de leurs oeuvres".

Dans cette mesure, ce n'est autre que la DCI, Digital Cinema Initiative, qui est chargée d'encadrer l'ensemble du processus inhérent aux nouvelles salles numériques. Et la problématique se situe pour Daniel Goudineau autour des mesures de sécurité entourant l'arrivée de ce nouveau procédé, et à ce titre , ses propos ne sont pas sans rappeler ceux tenus par le créateur de la Guerre des Etoiles, qui avait déjà signalé la menace que représentait l'arrivée de cette nouvelle technologie pour les studios hollywoodiens, désirant par dessus tout controler de la façon la plus stricte possible leurs produits. A cet effet, Daniel Goudineau note l'existence de deux visions du cinéma numérique: l'une plutôt libérale qui permettrait aux distributeurs de films de réaliser des économies certaines et de pouvoir diffuser leurs films sans trop de côuts ; et l'autre relative aux films hollywoodiens qui eux systématiseraient la volonté de contrôler la diffusion numérique, afin d'assoir leur hégémonie dans ce véritable marché du cinéma.

Malgré tout, Daniel Goudineau s'est prononcé pour un certain nombre de recommandations entourant cette transition vers le cinéma tout numérique. Les principales sont les suivantes :
Recommandation n° 6 : exiger des producteurs que, à l’horizon 2009-2010, tous les films français disposent d’un support numérique pour la distribution en salles.
Recommandation n° 14 : examiner la possibilité d’une modulation de soutien ou d’une aide sélective renforcée au profit des distributeurs les plus fragiles, notamment ceux qui mettront en œuvre des petits plans de sortie mixtes numérique/35 mm.

La rédaction



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