C’est avec 11.887 voix et 52,06 % des suffrages exprimés que Jean-Pierre Chevènement a retrouvé dimanche son siège de député au second tour de l’élection législative partielle de Belfort. En juin 1988, il avait été élu au premier tour avec 15.359 voix et 53,6 % des suffrages exprimés. Dimanche dernier, 2.314 bulletins nuls sont sortis des urnes contre 998 en 1988. A Marseille, le second tour de la cantonale partielle s’est traduit par l’élection du candidat sortant de la droite, Bernard Manovelli, qui réalise 58,9 % des suffrages et gagne 8,7 % sur son adversaire socialiste de 1988, Jean-Jacques Léonetti, maire du 2e secteur et soutenu par Robert Vigouroux. A Poissy, le RPR Gilles Forray l’a emporté avec 62,6 % des suffrages devant Gérard Latinier, candidat du FN qui passe de 22 % à 37,4 % entre les deux tours et réalise 733 voix de plus qu’au premier.
Appelé à commenter sa réélection, hier matin sur France-Inter, Jean-Pierre Chevènement a d’abord affirmé que le résultat montre « qu’un homme politique peut prendre des risques pour ses idées et ne pas être désavoué ». Il a ensuite expliqué que l’avenir de Bull à Belfort, le chômage des jeunes, la CSG, l’avenir des retraites étaient les causes de son score médiocre au regard de ses ambitions. Il apparaît en effet que l’abstention est restée très forte dans les cités populaires de Belfort et que les appels au vote nul ou blanc lancés par Lutte ouvrière et l’un des candidats écologistes ont trouvé un écho important dans les résultats.