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natoriales
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Septembre 2008
pour
1
Etude réalisée pour :
Profession Politique
Ăchantillon de
1006
personnes, représentatif de la population
française ùgée de 18 ans et plus.
La reprĂ©sentativitĂ© de lâĂ©chantillon a Ă©tĂ© assurĂ©e par la
méthode des quotas (sexe, ùge, profession du chef de ménage)
aprĂšs stratification par rĂ©gion et catĂ©gorie dâagglomĂ©ration.
Les interviews ont eu lieu par téléphone au domicile des
personnes interrogées.
Du 4 au 5 septembre 2008
Echantillon :
Mode de recueil :
Dates de terrain :
Note méthodologique
2
Les rĂ©sultats de lâĂ©tude
3
Le niveau dâintĂ©rĂȘt pour les Ă©lections sĂ©natoriales
Question
: Vous personnellement, diriez-vous que vous ĂȘtes trĂšs concernĂ©, assez concernĂ©, peu concernĂ© ou pas du tout concernĂ© par
les élections sénatoriales du 21 septembre prochain ?
TrÚs concerné
5%
Assez concerné
19%
Peu concerné
36%
Pas du tout
concerné
38%
Vous ne savez
pas que des
Ă©lections doivent
se dérouler
2%
Total Concerné
24%
Total Pas concerné
74%
4
Le jugement sur lâimportance du rĂŽle du SĂ©nat dans la vie politique
française
Question
: Selon vous, le SĂ©nat joue-t-il un rĂŽle trĂšs important, assez important, peu important ou pas du tout important dans la vie
politique française ?
TrĂšs important
15%
Assez important
46%
Peu important
30%
Pas du tout
important
9%
Total Important
61%
Total Pas important
39%
Age
67%
55%
18-24 ans
65 ans et plus
5
Les représentations associées au Sénat
Question
: Et pour chacun des termes suivants, diriez-vous quâil sâapplique plutĂŽt bien ou plutĂŽt mal au SĂ©nat ?
25%
74%
1%
28%
71%
1%
61%
38%
1%
67%
32%
1%
Utile Ă lâĂ©laboration des
lois
Utile Ă lâĂ©quilibre des
pouvoirs
Représentatif de la
population
Moderne
Proximité politique
55%
69%
Sympathisants de
droite
Sympathisants de
gauche
6
Les principaux enseignements
7
A deux semaines des Ă©lections sĂ©natoriales, lâIfop pour le compte de Profession Politique a interrogĂ© les Français sur
lâimage du SĂ©nat. La lecture des rĂ©sultats rĂ©vĂšle une opinion assez ambivalente Ă lâĂ©gard du Palais du Luxembourg.
En premier lieu, la légitimité du Sénat comme institution pilier de la VÚme république ne souffre pas la moindre
contestation. Une nette majorité de personnes interrogées (61%) considÚre que le Sénat joue un rÎle important dans
la vie politique française, une perception qui sâest dâailleurs enracinĂ©e dans lâopinion. Lors dâune enquĂȘte rĂ©alisĂ©e
en 1999
1
, seuls 48% des Français jugeaient en effet positifs le rÎle du Sénat (28% dénonçaient son rÎle négatif alors
que 24% refusaient de se prononcer).
En outre, on observe que cette perception est partagée quelle que soit la génération, la catégorie professionnelle et
la sensibilité partisane des interviewés (sympathisants de gauche : 64%, sympathisants de droite : 62%). Tout juste
relÚve-t-on un jugement plus favorable exprimé par les plus jeunes (moins de 25 ans : 67%) ainsi que par les
professions libérales et cadres supérieurs (67%).
Cette légitimité accordée au Sénat comme acteur de notre vie politique repose essentiellement sur deux
reprĂ©sentations : dâune part, son utilitĂ© Ă lâĂ©laboration des lois partagĂ©e par 67% des interviewĂ©s ; dâautre part son
rĂŽle dans lâĂ©quilibre des pouvoirs positivement reconnu par 61% des personnes interrogĂ©es, un rĂŽle de contre-pouvoir
récemment mis en valeur lors de la réforme des Institutions. Relevons cependant sur ce dernier point un clivage
gauche-droite peu surprenant : 72% des proches de lâUMP estiment le SĂ©nat utile Ă lâĂ©quilibre des pouvoirs contre
55% des sympathisants socialistes, ayant sans doute en mémoire la domination sans partage de la droite dans la
Haute Assemblée depuis le début de la VÚme République.
8
Toutefois, au delĂ de ces jugements laudateurs, les Français font part dâune Ă©valuation beaucoup plus sĂ©vĂšre
sâagissant de la composition du SĂ©nat comme de son ancrage dans la sociĂ©tĂ© contemporaine. Ainsi, Ă peine un quart
des personnes interrogĂ©es considĂšre le SĂ©nat comme une institution moderne tandis que 28% pensent quâil est
reprĂ©sentatif de la population. Ces perceptions sâavĂšrent minoritaires dans toutes les catĂ©gories
sociodémographiques et politiques (avec cependant des jugements un peu moins défavorables chez les personnes
ĂągĂ©es de plus de 65 ans et les sympathisants de droite). En outre, elles nâĂ©voluent guĂšre dans le temps en dĂ©pit des
efforts de fĂ©minisation et de rajeunissement du SĂ©nat ainsi que des actions visant Ă moderniser lâinstitution (par
exemple son avance prise dans le numĂ©rique) : dans une enquĂȘte rĂ©alisĂ©e en 1999
2
, 28% des personnes interrogées
considéraient le Sénat comme représentatif de la population et 21% comme moderne.
On peut voir dans ces rĂ©sultats et lâabsence dâinflexion significative de lâopinion une critique implicite du mode de
scrutin indirect de la Haute AssemblĂ©e. A cet Ă©gard, malgrĂ© la proximitĂ© dans le temps de lâĂ©chĂ©ance Ă©lectorale du
21 septembre, prÚs des trois quarts des Français (74%) ne se disent pas concernés par ce scrutin.
Frédéric Dabi
Directeur du dĂ©partement dâOpinion et StratĂ©gies dâEntreprise de lâIfop.
(1) Sondage Ifop / VSD réalisé le 1
er
avril 1999 auprĂšs dâun Ă©chantillon de 936 personnes ĂągĂ©es de plus de 18 ans (mĂ©thode des quotas).
(2) Sondage CSA / Le Parisien auprĂšs dâun Ă©chantillon reprĂ©sentatif de la population française publiĂ© le 10 mars 1999.