Fils de gantier né à Paris en 1838, Aimé-Jules Dalou retiendra l'attention de Jean-Baptiste Carpeaux qui le fera entrer à la Petite Ecole en 1852, puis à l'Ecole des Beaux-Arts en mars 1853. Il y étudiera la peinture sous l'égide d'Abel de Pujol (1785-1861) et la sculpture dans l'atelier de Duret, l'ancien maître de Carpeaux.
Biographie
Ses quatre échecs au Prix de Rome susciteront en lui des sentiments d'hostilité envers le pouvoir institutionnel. Dalou approfondira les valeurs artistiques de la Petite Ecole dans une carrière aux multiples facettes qui prendra sont ampleur après une décade d'obscurité. Il gagnera sa vie dans les années 1860 en collaborant avec les Frères Fannière, orfèvres, ainsi que plusieurs décorateurs. Il contribuera à l'architecture sculpturale des grandes demeures du Second Empire Paris et participera à ce titre à l'aménagement de l'hôtel Païva sur les Champs-Elysées.
Le gouvernement se portera acquéreur de son Daphnis et Chloé, présenté au Salon de 1869, ainsi que de La Brodeuse qui remportera le troisième prix au Salon de 1870. Ces marbres ne seront jamais achevés et les plâtres détruits.
Dalou, curateur du Louvre en 1871, sera déclarée persona non grata du fait de ses sympathies pour la Commune. Il se réfugiera à Londres avec sa famille et n'en reviendra qu'en 1880, après avoir été amnistié. Le gouvernement Français de 1876 inclura toutefois le bronze de La Brodeuse dans sa sélection pour l'exposition internationale de Philadelphie (The Needle-Woman). Le peintre Alphonse Legros (1837-1911), très introduit dans toutes les grandes expositions de la City depuis les années 1860, favorisera le succès de Dalou à Londres. Le sculpteur deviendra professeur de modelage à la National Art Training School - South Kensington (Royal College of Art depuis 1896) puis très brièvement à la South London School of Technical Art (Lambeth). Il deviendra le chef de file d'une approche nouvelle des techniques de sculpture que l'on appellera "The New Sculpture" (la nouvelle sculpture), alliant la sculpture à l'architecture. Charity (Charité), une fontaine publique derrière le Royal Exchange, constituera sa première commande publique londonienne.
Dalou, revenu en France, se consacrera à des projets d'utilité sociale. Il sculptera notamment des monuments et des portraits de grands hommes. La ville de Paris lui commandera le Triomphe de la République (Place de la Nation), oeuvre arrivée en seconde position lors du concours remporté par les frères Morice pour le monument de la place de la République.
Les commandes officielles se succéderont alors, parmi lesquelles des bas-reliefs historiques ou allégoriques célébrant la République Française (Mirabeau répondant à Dreux-Brézé en 1789, relief de bronze, Chambre des députés - 1883), Fraternité (marbre, Musée du Petit Palais - 1883), Monument à Alphand (pierre, avenue Foch à Paris - 1899).
On lui doit également la tombe de Victor Noir, journaliste du siècle dernier tué à 22 ans par le Prince Pierre Bonaparte et représenté en gisant au moment de sa mort. Le sculpteur prendra soin de suggérer une virilité post mortem impressionnante. Cette partie du corps est depuis lustrée par les milliers de mains et de fesses féminines venues quérir une stimulation érotique, la nuit ...
En anglais : Ecoles The collection of French sculpture - Aimé Jules Dalou The collection of French sculpture was put together over two centuries and is remarkable for its diversity and richness, covering works by Jean-Antoine Houdon, Eugene Falconet, Auguste Rodin and Henri Matisse. - Page web - Musée de l'Hermitage
Oeuvres Peasant Woman with her Child - Aimé Jules Dalou The Hermitage exhibition includes several works from different periods by Aime-Jules Dalou, a representative of the French Realist school. This large terracotta statue is one of his best works. Echoes of the Madonna and Child can be clearly seen in this realistic portrayal of a simple peasant woman suckling her child. - Page web - Musée de l'Hermitage