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Accueil > Thèmes > Population > Recensement général de la population en Nouvelle-Calédonie - 2004

Recensement général de la population en Nouvelle-Calédonie - 2004

Résumé

La Nouvelle-Calédonie compte près de 231 000 habitants au recensement d'août 2004. La croissance démographique s'est un peu ralentie mais reste cependant élevée avec un rythme annuel de 1,9 % et une moyenne de + 4 000 habitants par an depuis 1996. Elle résulte à 80 % de l'excédent naturel des naissances sur les décès et à 20 % du solde migratoire.
Cette croissance est contrastée selon les provinces. En huit ans, la population de la province Sud a augmenté de 22 % et celle des provinces Nord et Iles Loyauté de 7 %. Le Grand Nouméa concentre presque deux calédoniens sur trois et continue d'attirer l'essentiel des migrations.
La moitié de la population a moins de 30 ans mais l'importance relative des personnes âgées augmente. Plus de 3 habitants sur 4 sont nés en Nouvelle-Calédonie. La taille moyenne des familles continue de diminuer : 3,5 personnes par ménage. Le parc de logements a augmenté de 25 % depuis 1996.

Sommaire

Publication

Recensement général de la population en Nouvelle-Calédonie

Au 31 août 2004, l'Insee en collaboration avec l'Isee (Institut de la Statistique et des Etudes Economiques) a recensé 230 789 habitants en Nouvelle-Calédonie. Par rapport au recensement de 1996 (196 836 habitants), la population a augmenté de près de 34 000 personnes, soit une croissance de 1,9 % par an en moyenne. Ce rythme situe la Nouvelle-Calédonie à hauteur de la Polynésie Française (1,8 %) et devant Wallis et Futuna (0,8 %) ou la métropole (0,5 %). La croissance démographique calédonienne reste élevée même si elle s'est un peu infléchie par rapport aux périodes précédentes (2,6 % entre 1989 et 1996 et 2,1 % entre 1983 et 1989).

Population de la Nouvelle-Calédonie par province depuis 1969

Champ : population sans doubles comptes

Source : Insee-Isee, Recensements de la population Nouvelle-Calédonie

Bilan démographique 1983-2004
(Ensemble Nouvelle-Calédonie)
1983-1989 1989-1996 1996-2004
Source : Insee-Isee, Recensements de la population Nouvelle-Calédonie, Etat civil
Population (début période) 145 368 164 173 196 836
Population (fin période) 164 173 196 836 230 789
Variation (fin-début) 18 805 32 663 33 953
Solde naturel 17 826 23 572 27 187
Solde migratoire apparent 979 9 091 6 766
Excédent naturel (%) 2,0 1,9 1,5
Solde migratoire (%) 0,1 0,7 0,4
Evolution totale (%) 2,1 2,6 1,9

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Cette évolution résulte à 80 % de l'accroissement naturel et à 20 % du solde migratoire. Entre les recensements de 1996 et 2004, 36 213 naissances et 9 026 décès ont été enregistrés par l'état-civil, soit un excédent naturel de 27 187 habitants. Le solde migratoire apparent ressort ainsi à 6 766 personnes, contre 9 091 de 1989 à 1996 et 979 de 1983 à 1989. Après la forte immigration liée au boom du nickel vers 1970, les arrivées se sont nettement ralenties jusqu'en 1989. La signature des accords de Matignon en 1988 a très certainement contribué à la reprise des flux migratoires de 1989 à 1996. Depuis 1996, on constate une diminution modérée de ces flux.

Avec 12,4 habitants au km² (pour une superficie totale de 18 575 km²), la densité de la Nouvelle-Calédonie reste faible, en deçà de la Polynésie Française (62 habitants/km²), Wallis et Futuna (105 habitants/km²), et la métropole (108 habitants/km²).

Les prémices du vieillissement

Le ralentissement de la croissance démographique est dû principalement à la baisse de la natalité : les femmes ont, en moyenne, un enfant de moins qu'il y a quinze ans. L'indicateur conjoncturel de fécondité est passé de 3,2 enfants par femme à la fin des années 80 à 2,2 en 2004. Pour la première fois depuis 1989, le nombre de naissances annuelles enregistrées par l'état-civil est passé sous la barre des 4 000 en 2004. Le taux brut de natalité s'établit à 17,3 ‰ en 2004 contre 25,0 ‰ en 1989. Dans le même temps, l'espérance de vie en Nouvelle-Calédonie progresse de 5 années, de 68 à 72 ans pour les hommes, de 73 à 79 ans pour les femmes.

Répartition de la population par groupes d'âge
(% de la population de Nouvelle Calédonie)
1983 1989 1996 2004
Champ : population sans doubles comptes
Source : Insee-Isee, Recensements de la population Nouvelle-Calédonie
< 20 ans 47,0 43,9 39,6 37,0
De 20 à 59 ans 46,8 49,2 52,9 53,6
60 ans et + 6,2 6,9 7,5 9,4
Ensemble 100,0 100,0 100,0 100,0

Le vieillissement de la population calédonienne se poursuit. Ainsi, la part des personnes âgées de 60 ans ou plus gagne 2 points de 1996 à 2004 (de 7,5 % à 9,4 %). Les poids des tranches des moins de 20 ans et des 20 à 59 ans, qui étaient équivalents en 1983, sont respectivement de 37,0 % et de 53,6 % en 2004. Toutefois, la population reste jeune : l'âge moyen est de 30 ans (28 ans en Polynésie Française et 24 ans à Wallis et Futuna). A titre de comparaison, en métropole, l'âge moyen est de 40 ans, 20 % de la population a 60 ans ou plus, 25 % moins de 20 ans.

La forme globalement triangulaire de la pyramide des âges illustre cette relative jeunesse. Le rétrécissement de la base témoigne de la baisse de la natalité. La bosse des 30-44 ans correspond à la hausse des naissances et à l'afflux de population autour des années 70, à l'époque du boom du nickel. A l'inverse, le creux des 20-29 ans peut s'expliquer par le repli puis la stagnation des naissances autour des années 80, la fin du service militaire obligatoire et l'allongement de la durée des études hors Nouvelle-Calédonie. La présence plus nombreuse des femmes dans les tranches d'âge élevées reflète leur espérance de vie plus grande.

Pyramide des âges de la Nouvelle-Calédonie (ensemble)

Champ : Population totale en 2004 et 1989

Source : Insee-Isee, Recensements de la population de Nouvelle Calédonie 2004 et 1989

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Pyramide des âges des Iles Loyauté

Champ : Population totale en 2004 et 1989

Source : Insee-Isee, Recensements de la population de Nouvelle Calédonie 2004 et 1989

La population calédonienne se féminise. Les hommes restent cependant toujours majoritaires : 50,5 % soit 102 hommes pour 100 femmes en 2004 (96 hommes pour 100 femmes en métropole). En 1989 et en 1996, le taux de masculinité s'établissait à 105 hommes pour 100 femmes. Cette légère surmasculinisation de la population était surtout le fait des personnes nées en dehors de la Nouvelle-Calédonie. L'âge moyen ne varie guère entre sexes : un peu moins de 30 ans pour les hommes, un peu plus pour les femmes. Les hommes sont les plus nombreux jusqu'à 24 ans et entre 50 et 65 ans.

La structure de la population par province est assez contrastée. La population des Iles Loyauté est toujours la plus jeune avec un âge moyen de 27,5 ans. Cependant, la forme effilée de la pyramide de 1989, témoin de la vitalité démographique, s'est contractée. Trait commun aux trois provinces, le rétrécissement de la base est très marqué, signe de la diminution des naissances : le taux de natalité provincial est passé en effet de 26,7 ‰ en 1996 à 19,8 ‰ en 2004. Les brusques contractions des tranches 15-19 ans puis 20-24 et 25-29 ans résultent de l'émigration des jeunes vers la Grande Terre ou hors de la Nouvelle-Calédonie pour suivre des études ou rechercher un emploi.

Pyramide des âges de la Province Nord

Champ : Population totale en 2004 et 1989

Source : Insee-Isee, Recensements de la population de Nouvelle Calédonie 2004 et 1989

Pyramide des âges de la Province Sud

Champ : Population totale en 2004 et 1989

Source : Insee-Isee, Recensements de la population de Nouvelle Calédonie 2004 et 1989

En province Nord, la diminution des moins de 20 ans (18 073 jeunes soit 40,6 % de la population totale en 2004 contre 18 608 et 44,9 % en 1996) ainsi que l'augmentation régulière de la proportion des 60 ans et plus traduisent également la tendance au vieillissement. Le taux de natalité suit la même courbe qu'aux Iles Loyauté : 24 ‰ en 1996 et 17 ‰ en 2004. L'âge moyen est passé de 26 à 28 ans. Le Nord se caractérise encore par la prédominance masculine (51,7 % en 2004, 52,5 % en 1996 et en 1989). Les hommes sont plus nombreux que les femmes surtout entre 40 et 65 ans.

L'allure de la pyramide des âges de la province Sud n'est plus vraiment triangulaire. Les 30-34 ans, tranche où l'on retrouve les bébés du boom du nickel, sont presque aussi nombreux que les 5-9 ans ou les 10-14 ans. La population est plus âgée : l'âge moyen atteint 31 ans et un habitant sur dix a 60 ans ou plus. Toutefois, le taux de natalité résiste mieux que dans les autres provinces : 21 ‰ en 1996 et 17 ‰ en 2004. Les hommes sont à peine plus nombreux que les femmes (50,1 %).

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La forte attraction du Grand Nouméa

Le pôle urbain du Grand Nouméa (Nouméa, le Mont-Dore, Dumbéa et Païta) attire de nouvelles populations en provenance essentiellement de la province Iles Loyauté et de la côte est de la province Nord. Lors des recensements de 1983, 1989 et 1996, la part relative de chacune des provinces restait stable : 68 % au Sud, 21 % au Nord et 11 % aux Iles Loyauté. En 2004, la répartition entre provinces s'est modifiée : la part de la province Sud atteint 71,1 %, celle de la province Nord 19,3 % et celle des Loyauté 9,6 %. Depuis 1996, l'accroissement annuel moyen a été nettement plus fort en province Sud (2,4 %) que dans les deux autres provinces (0,9 % en province Nord et 0,7 % en province des Iles Loyauté).

Population des communes
Communes,
"zones" et provinces
Date des recensements Variation en rythme
annuel (%)
1989 1996 2004 1989/1996 1996/2004
Champ : population sans doubles comptes
Source : Insee-Isee, Recensements de la population Nouvelle-Calédonie
* pour toute précision sur le zonage géographique et la composition, en communes, des provinces et "zones", se reporter à la notice "nomenclature géographique", dans la partie documentation de la présente publication.
Bélep 745 923 930 3,1 0,1
Bouloupari 14561 591 2 089 1,3 3,3
Bourail 4 122 4 364 4 779 0,8 1,1
Canala 2 907 3 374 3 512 2,1 0,5
Dumbéa 10 052 13 888 18 602 4,7 3,6
Farino 237 279 459 2,3 6,1
Hienghène 2 122 2 208 2 627 0,6 2,1
Houaïlou 3 671 4 332 4 537 2,4 0,6
Ile des Pins (L') 1 465 1 671 1 840 1,9 1,2
Kaala-Gomen 1 549 1 787 1 881 2,1 0,6
Koné 2 919 4 088 4 500 4,9 1,2
Kouaoua 1 059 1 524 1 586 5,3 0,5
Koumac 2 194 2 647 3 003 2,7 1,5
La Foa 2 155 2 502 2 903 2,1 1,8
Lifou 8 726 10 007 10 320 2,0 0,4
Maré 5 646 6 896 7 401 2,9 0,8
Moindou 461 568 602 3,0 0,7
Mont-Dore (Le) 16 370 20 780 24 195 3,4 1,8
Nouméa 65 110 76 293 91 386 2,3 2,2
Ouégoa 1 881 2 034 2 114 1,1 0,5
Ouvéa 3 540 3 974 4 359 1,7 1,1
Païta 6 049 7 862 12 062 3,8 5,2
Poindimié 3 590 4 340 4 824 2,7 1,3
Ponérihouen 2 326 2 691 2 726 2,1 0,2
Pouébo 2 242 2 352 2 381 0,7 0,1
Pouembout 854 1 189 1471 4,8 2,6
Poum 1 038 1 320 1 390 3,5 0,6
Poya (Nord) 1 780 2 428 2 478 4,5 0,2
Poya (Sud) 82 94 122 2,0 3,1
Sarraméa 400 486 610 2,8 2,8
Thio 2 368 2 614 2 743 1,4 0,6
Touho 1 963 2 234 2 274 1,9 0,2
Voh 1 686 1 942 2 240 2,0 1,7
Yaté 1 408 1 554 1 843 1,4 2,1
Province Iles Loyauté* 17 912 20 877 22 080 2,2 0,7
"zone" Nord ouest (No)* 12 020 15 401 16 963 3,6 1,2
"zone" Nord est (Ne)* 22 506 26 012 27 511 2,1 0,7
Province Nord* 34 526 41 413 44 474 2,6 0,9
"zone" Grand Nouméa (GN)* 97 581 118 823 146 245 2,8 2,5
"zone" Sud rural (Sr)* 14 154 15 723 17 990 1,5 1,6
Province Sud* 111 735 134 546 164 235 2,7 2,4
Nouvelle-Calédonie* 164 173 196 836 230 789 2,6 1,9

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En quinze ans, la population de la province Sud augmente de 47,0 %, passant de 111 735 à 164 235 habitants. Le Grand Nouméa, 146 245 habitants et un taux d'accroissement annuel moyen de 2,5 %, polarise 63,4 % de la population calédonienne, soit un gain de 3 points par rapport à 1996. Païta enregistre le plus fort taux d'accroissement de la zone urbaine (5,2 %) et sa population dépasse désormais celle de Lifou. Avec 3,6 % d'accroissement annuel, Dumbéa demeure la 3ème commune de Nouvelle-Calédonie : comme Païta, sa population a doublé en quinze ans, triplé en 21 ans. Proche du cap des 25 000 habitants, Le Mont-Dore a le plus faible taux d'accroissement des quatre communes de l'agglomération (1,8 %) mais reste dans la moyenne calédonienne. En 8 ans, Nouméa (2,2 %) a vu ses effectifs croître de 15 000 personnes pour atteindre 91 386 habitants. Si le nombre de Nouméens a doublé en trente ans, leur part relative dans la population totale ne varie pas : deux calédoniens sur cinq vivent dans la capitale. La part des Nouméens dans la population du Grand Nouméa diminue progressivement : 62,5 % en 2004 contre 67,0 % en 1989 et 75,0 % en 1976.

Répartition de la population par provinces
(% de la population de Nouvelle Calédonie)
19761983198919962004
Champ : population sans doubles comptes
Source : Insee-Isee, Recensements de la population Nouvelle-Calédonie
Iles Loyauté 10,9 10,7 10,9 10,6 9,6
Province Nord 24,0 21,5 21,0 21,0 19,2
Province Sud 65,1 67,8 68,1 68,4 71,2
 dont Grand Nouméa 55,8 58,5 59,4 60,4 63,4
Nouvelle-Calédonie 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0

Dans le reste de la province Sud, les communes de brousse enregistrent une croissance moyenne de 1,6 %, en deçà de la moyenne calédonienne mais plus forte que celles des communes du Nord ou des Iles Loyauté. Le plus fort taux de croissance est celui de Farino (6,1 %) qui est aussi la plus petite des communes de Nouvelle-Calédonie avec 479 habitants. Suivent Bouloupari (3,3 %), Sarraméa (2,8 %), Yaté (2,1 %), La Foa (1,8 %), l'Ile des Pins (1,2 %), Bourail (1,1 %), Moindou (0,7 %) et Thio (0,6 %).

En province Nord, la croissance démographique (0,9 %) marque un fort ralentissement par rapport à 1989-1996 (2,6 %) et 1983-1989 (1,6 %). La part relative de la province Nord dans la population calédonienne baisse de 21,0% en 1989 et 1996 à 19,2 % en 2004. Les taux de croissance les plus forts sont constatés à Pouembout (2,6 %) et Hienghène (2,1 %), les plus bas à Bélep (0,1 %), Pouébo (0,1 %), Touho (0,2 %) et Ponérihouen (0,2%). La population de toutes les communes a augmenté depuis 1996 mais Koumac, Koné, Poindimié et Pouembout sont les seules qui enregistrent un solde migratoire positif. La côte est connaît un rythme de croissance moins rapide que la côte ouest (0,7 % contre 1,2 %) mais reste la plus peuplée (61,9 % de la population de la province Nord en 2004, 65,2 % en 1989).

L'évolution démographique de la province des Iles Loyauté s'est également beaucoup infléchie : 0,7 % contre 2,2 % de 1989 à 1996. Lifou augmente de 313 habitants à un rythme de 0,4 %, Maré de 505 habitants à 0,8 % et Ouvéa de 385 habitants à 1,1 %. La part relative des Loyaltiens dans la population calédonienne passe de 10,9 % en 1989, 10,6 % en 1996 à 9,6 % en 2004.

L'analyse de la résidence antérieure, avant le 1er juillet 1996, confirme les fortes migrations internes vers le Grand Nouméa. Parmi les personnes présentes en Nouvelle-Calédonie aux recensements de 1996 et de 2004, près de 40 % ont indiqué avoir changé de logement au cours de ces 8 années. Dans ces mouvements, 8 805 personnes ont changé de province. Ces flux, d'importance comparable à la période 1989-1996, génèrent un solde migratoire interne pourtant très différent : la province Sud attire 3 764 nouveaux habitants soit près de cinq fois plus qu'entre 1989 et 1996. Ces personnes sont en provenance égale ou presque du Nord (1 979) et des Iles Loyauté (1 785). En province Nord, c'est essentiellement la côte est qui est déficitaire, en particulier les communes de Houaïlou, Canala et Ponérihouen.

Mouvements migratoires internes
  Arrivées en
provenance d'une
autre province
Départs
vers une
autre province
Solde
migratoire
interne
1989-1996 1996-2004 1989-1996 1996-2004 1989-1996 1996-2004
note de lecture : de 1996 à 2004,
- 1 132 personnes sont arrivées aux Iles Loyauté en provenance des provinces Nord ou Sud,
- 2 917 personnes des Loyauté sont parties à destination des provinces Nord ou Sud,
- au total, les Iles Loyauté ont "perdu" 1 785 personnes.
Champ : population sans doubles comptes
Source : Insee-Isee, Recensements de la population Nouvelle-Calédonie
Province Iles Loyauté 1 178 1 132 1 788 2 917 -610 -1 785
Province Nord 2 090 1 470 2 271 3 449 -181 -1 979
Province Sud 3 774 6 203 2 983 2 439 791 3 764
Ensemble Nouvelle-Calédonie 7 042 8 805 7 042 8 805 0 0

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Plus de 3 habitants sur quatre sont nés en Nouvelle-Calédonie

Au recensement de 2004, 76,8 % des habitants sont nés en Nouvelle-Calédonie, 13,9 % en métropole ou dans un DOM, 5,1 % à l'étranger, 2,9 % à Wallis et Futuna et 1,3 % en Polynésie Française. Ainsi, la part des personnes nées en Nouvelle-Calédonie reste stable par rapport aux trois recensements précédents. Le pourcentage de personnes nées en métropole ou dans un DOM augmente légèrement (13,9 % en 2004 au lieu de 12,4 % en 1996 et 10,8 % en 1989) au détriment de l'ensemble des autres lieux de naissance en dehors de la Nouvelle-Calédonie.

Répartition de la population selon le lieu de naissance
(% de la population de Nouvelle-Calédonie)
Date du recensement1983198919962004
Champ : population sans doubles comptes
Source : Insee-Isee, Recensements de la population Nouvelle-Calédonie
Nouvelle-Calédonie 76,8 78 76,7 76,8
Wallis et Futuna 3,5 3,6 3,4 2,9
Polynésie Française 2,1 1,8 1,7 1,3
Métropole, Dom ou autre territoire français 11,6 10,8 12,4 13,9
Etranger 6 5,8 5,8 5,1
Total 100,0 100,0 100,0 100,0

Le nombre de personnes nées en dehors de la Nouvelle-Calédonie est de 53 642 en 2004 (45 892 en 1996, 36 107 en 1989 et 33 817 en 1983). La part de ces personnes représente 31,0 % de la population totale en province Sud, 6,0 % en province Nord et 2,6 % aux Iles Loyauté. Plus de 90 % des personnes nées en dehors de la Nouvelle-Calédonie sont installées dans le Grand Nouméa. La proportion d'hommes au sein de cette population est de 53,5 %. L'âge moyen est de 40 ans, soit 10 ans de plus que l'âge moyen de l'ensemble de la population.

L'étude de l'année de dernière installation des 53 642 personnes nées en dehors de la Nouvelle-Calédonie indique que 31,9 % des installations ont eu lieu entre 2000 et 2004, 23,3 % entre 1990 et 1999 et 44,8 % avant 1989. La moitié de ces personnes se sont installées depuis 1992, l'autre moitié avant 1992. Depuis 1992, plus des trois quarts (77,7 %) des personnes qui s'installent en Nouvelle-Calédonie sont nées en métropole ou dans un Dom (44,8 % dans les installations d'avant 1992).

Année de dernière installation pour les personnes nées en dehors de la Nouvelle-Calédonie

Champ : population sans doubles comptes

Source : Insee-Isee, Recensements de la population de Nouvelle Calédonie 2004

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Alors que la diversité des communautés est grande en Nouvelle-Calédonie, 98,8 % des habitants sont de nationalité française (97,4 % à la naissance et 1,4 % par acquisition). Le nombre d'étrangers s'établit, selon le recensement, à 2 780 personnes. Parmi eux, les ressortissants vanuatais sont les plus nombreux (un tiers) devant les Indonésiens et les Vietnamiens.

Des familles moins nombreuses et plus de diplômés

De 1996 à 2004, tandis que la population s'est accrue de 17,2 %, le nombre de ménages a augmenté de 25,4 %. La taille moyenne des ménages de Nouvelle-Calédonie diminue : 3,5 personnes en 2004 contre 3,8 en 1996 et 4,0 en 1989. Cette baisse concerne la province des Iles Loyauté (4,5 en 2004 contre 5,3 en 1996) et la province Nord (4,0 en 2004 contre 4,3 en 1996) mais pas la province Sud (3,4 personnes en 2004 comme en 1996). La baisse de la natalité ainsi que la décohabitation des jeunes générations induisent des familles moins nombreuses. Les ménages de deux personnes sont les plus répandus (22,7 % des ménages) devant les personnes seules (18,2 %) et les ménages de trois personnes (17,2 %) et quatre personnes (17,1 %).

En Nouvelle-Calédonie, près de la moitié des personnes de 20 ans et plus sont célibataires, chiffre proche de celui enregistré en Polynésie Française mais élevé comparé à la métropole (28,2 %). Le taux de célibat est en constante progression depuis 20 ans, pour les hommes (51,6 % en 2004 contre 34,2 % en 1983) comme pour les femmes (44,8 % en 2004 contre 22,7 % en 1996). Le statut de célibataire recouvre deux situations : les personnes vivant réellement seules et celles qui vivent en couple hors mariage. Ainsi le fort taux de célibat s'explique en partie par la pratique très répandue de l'union libre : elle concerne plus d'un tiers des couples en Nouvelle-Calédonie, près de la moitié en province Nord.

Proportion de célibataires
(en % des 20 ans ou plus)
Date du recensement1983198919962004
Champ : population sans doubles comptes
Source : Insee-Isee, Recensements de la population Nouvelle-Calédonie
Hommes 34,2 44,5 49,4 51,6
Femmes 22,7 35,2 41 44,8

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Le niveau d'instruction général des calédoniens s'élève. La proportion de personnes de 14 ans et plus diplômées du baccalauréat (général, technique ou professionnel) est passée de 17,1 % en 1996 à 24,3 % en 2004. Ce ratio situe la Nouvelle-Calédonie entre la métropole (29,0 % en 2004) et la Polynésie Française (20,0 % en 2002) ou Wallis et Futuna (8,3 % en 2003). Le poids des générations peu ou pas scolarisées baisse : de 5,7 % en 1996 à 3,7 % en 2004 pour la population non scolarisée, de 48,5 % en 1996 à 42,4 % en 2004 pour la population scolarisée n'ayant pas obtenu le BEPC. A l'inverse, les personnes diplômées d'études supérieures sont proportionnellement plus nombreuses : 8,5 % en 1996 et 12,0 % en 2004.

Population de 14 ans et plus selon le diplôme le plus élevé

Champ : population sans doubles comptes

Source : Insee-Isee, Recensements de la population de Nouvelle Calédonie 2004

En matière de scolarisation, les femmes comblent leur retard. Les bachelières (25,5 % des femmes de 14 ans et plus) sont en 2004 plus nombreuses que les bacheliers (23,2 % des hommes de 14 ans et plus). Toutefois, les femmes restent légèrement moins nombreuses à effectuer des études supérieures que les hommes (11,8 % contre 12,2 %). Moins d'un tiers (30,8 %) des personnes diplômées d'études supérieures sont nées en Nouvelle-Calédonie (24,7 % en 1996). L'élévation du niveau d'instruction se vérifie dans les trois provinces mais la province Sud prédomine toujours avec le plus fort taux de bacheliers (21,6 % en 1996, 29,8 % en 2004). En province Nord, la proportion est passée de 6,4 % en 1996 à 10,3 % en 2004, et aux Iles Loyauté de 5,0 % en 1996 à 8,6 % en 2004.

La connaissance de la langue française s'étend encore un peu : 95,6 % des personnes de 14 ans et plus ont déclaré parler, lire et écrire le français (93,7 % en 1989). Le français est la langue la plus couramment parlée dans 72,5 % des ménages. La Nouvelle-Calédonie se caractérise par l'importante diversité linguistique mélanésienne : 29 langues vernaculaires sont répertoriées. Lors du recensement 2004, près de 70 000 personnes ont déclaré parler ou comprendre une langue mélanésienne, soit 41,3 % de la population de 14 ans et plus. Les trois langues vernaculaires les plus parlées demeurent le dréhu, le nengoné et le paicî.

Un parc de logements en hausse de 25 % depuis 1996

Le recensement de 2004 a dénombré 52 416 constructions abritant 69 646 logements parmi lesquels on distingue les résidences principales (92,4 %), les résidences secondaires (3,0 %), les logements occasionnels (0,5 %) et les logements vacants (4,2 %). Le nombre de résidences principales est passé de 51 497 en 1996 à 64 345 en 2004, soit une augmentation de 24,9 % (26,6 % en province Iles Loyauté, 16,6 % en province Nord et 26,9 % en province Sud).

Résidences principales par type de construction
Type de conctruction 1989 1996 2004
Nombre % Nombre % Nombre %
Champ : ensemble des résidences principales hors habitations mobiles
Source : Insee-Isee, Recensements de la population Nouvelle-Calédonie
Maison individuelle moderne 21 685 49,2 31 314 60,8 41 893 65,1
Maison individuelle traditionnelle 10 606 24,1 6 725 13,1 4 270 6,6
Immeuble collectif 9 949 22,6 10 366 20,1 14 922 23,2
Construction provisoire, cabane 1 239 2,8 2 352 4,6 2 718 4,2
Autres 568 1,3 740 1,4 542 0,8
Ensemble 44 047 100,0 51 497 100,0 64 345 100,0

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Le type de construction dominant est la construction individuelle (71,7 % du parc des résidences principales) laquelle est de plus en plus de type moderne. Les cases, maisons individuelles traditionnelles mélanésiennes, ne représentent plus que 6,6 % des résidences principales en 2004 contre 24,1 % en 1989. Les immeubles collectifs (23,2 % du parc) sont situés à 95,4 % dans Nouméa où 43,9 % de la population vit en appartement. Les constructions provisoires (cabanes, squats) représentent 4,2 % du parc et sont essentiellement situées dans le Grand Nouméa. A Dumbéa, plus de 15 % de la population vit dans des cabanes.

En 2004, 60,9 % des ménages sont propriétaires de leur résidence principale (56,4 % en 1989, 59,9 % en 1996). Les autres ménages sont locataires (31,1 %) ou logés gratuitement (8,0 %). Dans la province des Iles Loyauté près de 9 ménages sur 10 sont propriétaires de leur logement, près de 8 ménages sur 10 en province Nord ou dans le Sud rural, un sur deux dans le Grand Nouméa. En 2004 comme en 1996, les résidences principales calédoniennes comportent en moyenne 3,6 pièces. Les logements aux Loyauté comptent moins de pièces (2,8) que dans les autres provinces (3,7).

La part des ménages disposant en 2004 d'un point d'eau individuel atteint 96,8 %. Le taux de raccordement au réseau électrique général (hors panneaux solaires) s'établit à 93,2 %. Près de 4 ménages sur 5 disposent d'une baignoire ou d'une douche et de w-c à l'intérieur de leur logement. Ces moyennes recouvrent d'importantes disparités et des modes de vie différents entre les zones urbaines et les zones rurales ou tribales éloignées.

Les taux en biens d'équipement révèlent également des écarts entre provinces. Ainsi, en province Sud plus de 9 ménages sur dix disposent d'un réfrigérateur, un peu plus d'un sur deux au Nord et aux Iles Loyauté. En Nouvelle-Calédonie, plus d'un tiers des ménages possèdent un ordinateur ; 26,1 % des ménages en province Sud ont un accès internet, 8,1 % en province Nord et 4,3 % aux Loyauté. La part des ménages possédant au moins une voiture (tous types confondus) a augmenté : 74,4 % en 2004 contre 70,9 % en 1996. Cependant, un quart des ménages calédoniens ne disposent d'aucun moyen de transport individuel (ni voiture ni deux roues).

Taux d'équipement des ménages (%)
Part des ménages ayantIles
Loyauté
Province
Nord
Province
Sud
Nouvelle-
Calédonie
Champ : ensemble des ménages ordinaires
Source : Insee-Isee, Recensement de la population Nouvelle-Calédonie 2004
un point d'eau individuel 92,990,198,796,8
une connexion au réseau général électrique87,083,796,193,2
une baignoire ou une douche à l'intérieur20,150,992,379,7
des wc intérieurs20,049,991,979,2
un réfrigérateur53,556,092,283,0
un congélateur44,258,050,851,5
un lave-linge47,151,786,477,4
un ordinateur7,216,243,936,3
un accès internet4,38,126,121,3
une voiture36,755,382,674,4
un deux roues à moteur4,03,67,36,4
un bateau à moteur5,216,912,612,8

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N°65 Société - Mai 2007