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Communiqué               

 

               de veille toxicologique

 

 

7 janvier 2004 

 

 

 

 

 

       

 

 

 

 

 

 

 

LES PHTALATES : 
ÉTAT DES CONNAISSANCES SUR LA TOXICITÉ ET L’EXPOSITION DE LA 

POPULATION GÉNÉRALE 

  

Louis Saint-Laurent, MSc (Microbiologiste) - Toxicologie humaine 
Marc Rhainds, MD, MSc, FRCPC - Direction des risques biologiques,       

       environnementaux et occupationnels 

 

Diverses agences gouvernementales ainsi que des groupes environnementaux sont 
préoccupés depuis quelques années, et même encore tout récemment, par la présence de 
plus en plus répandue d’une famille de composés chimiques dans les produits de 
consommation connue sous le nom de phtalates

1-5

. L’utilisation notamment de phtalate de 

dibutyle (DBP) dans les cosmétiques, de phtalate de diisononyle (DINP) dans les jouets et 
les articles de puériculture, ainsi que de phtalate de di-2-éthylhexyle (DEHP) dans les 
dispositifs médicaux ont fait l'objet de nombreuses discussions, de rapports et d'avis de 
santé. Le risque lié au relargage et au potentiel toxique de ces produits constitue une 
préoccupation pour la santé des humains. Ce court document a pour objet de réviser l’état 
actuel des connaissances concernant la toxicité et l’exposition de la population aux 
phtalates. 

 

Description générale des principaux composés de phtalates 

 
Les phtalates font partie d'une famille de produits chimiques constitués d'un anneau benzénique 
et de deux groupements carboxylates générant une structure de type diester. Il s’agit de 
substances principalement destinées à un usage industriel. Parmi les plus couramment utilisées, 
mentionnons le BBP (phtalate de benzylbutyle), le DBP (phtalate de dibutyle), le DEP (phtalate 
de diéthyle), le DEHP (phtalate de di-2-éthylhexyle) et le DINP (phtalate de di-isononyle)

2,6

. On 

retrouve des phtalates dans plusieurs produits de consommation courante (voir tableau 1) tels les 
adhésifs, les revêtements de sol en vinyle, les huiles lubrifiantes, les condensateurs électriques, 
les détergents, les solvants, les produits pharmaceutiques, les fils et les câbles électriques et les 
produits cosmétiques (parfums, déodorants, lotions après rasage, shampooings, aérosols pour 
cheveux, vernis à ongles). L’usage des phtalates comme plastifiant représente une autre des 
applications très courantes de ces produits. La majorité des articles rigides, semi-rigides ou 
souples à base de chlorure de polyvinyle, communément appelé PVC, contiennent des phtalates. 
La proportion de phtalates peut atteindre jusqu’à 50 % dans certains produits, notamment dans 
les sacs de plastiques, les cadres pour fenêtres, les emballages alimentaires, les imperméables en 

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plastique, les rideaux de douche, les bottes, les boyaux d'arrosage, les jouets pour le bain et les 
enfants, les dispositifs médicaux et les contenants pour le stockage du sang. 

 

Tableau 1. Description des principaux phtalates pour usage de type commercial et                       
                   industriel

 

Catégorie de 

phtalates 

Abréviation

Exemples d’utilisation 

Phtalate de benzylbutyle 

BBP 

Fragrances, fixatifs pour cheveux,  adhésifs et colles, produits 
pour l’automobile, revêtement à plancher en vinyle 

Phtalate de dibutyle 

DBP 

Fragrances, déodorants, fixatifs pour cheveux, vernis à ongle, 
encres pour imprimante, insecticides  

Phtalate de diéthyle 

DEP 

Fragrances, déodorants, gels et mousses pour les cheveux, 
shampooings, savons, fixatifs pour cheveux, vernis à ongle, 
lotions pour le corps 

Phtalate de di-2-éthylhexyle 

DEHP 

Fragrances, produits flexibles en PVC (rideau de douche, boyau 
d’arrosage, couche, contenant pour la nourriture, pellicule 
plastique pour la nourriture, sac pour unités de sang, cathéter, 
tubulure pour soluté, gants, etc.) 

Phtalate de di-isononyle 

DINP 

Jouets pour enfants, revêtements à plancher en vinyle, gants, 
matériels pour l’emballage de la nourriture, pailles à breuvage, 
boyaux d’arrosage 

Phtalate de di-cyclohexyle 

DCHP Laboratoires 

de 

recherche 

Phtalate de di-n-octyle 

DOP 

Produits flexibles à base de plastique 

Phtalate de diméthyle 

DMP 

Déodorants 

a Adapté des références 2, 3 et 6 

 

VOIES D’EXPOSITION ET NIVEAUX DE RÉFÉRENCE DANS LA POPULATION 
 
L’exposition environnementale aux pthalates peut provenir du contact direct avec l’air, l’eau ou 
encore la nourriture

6

. La libération des phtalates dans ces divers médias est possible en raison du 

faible lien covalent de ces composés aux polymères. L’ingestion d’aliments ayant été en contact 
avec des emballages contenant des phtalates demeure la principale source d’exposition pour la 
population générale

6

. Selon une étude publiée en 2003 par un groupe de chercheurs allemands, 

12 % de la population générale excéderait la dose journalière tolérable par ingestion qui est 
recommandée par la Communauté Européenne pour le DEHP (37 

µ

g/kg poids/jour)

7

. Les 

mêmes auteurs estiment que pour 31% des individus, la consommation journalière dépasserait la 
dose de référence du Food and Drug Administration (US-FDA) de 20 

µ

g/kg poids/jour. 

L’inhalation accidentelle de produits volatils comme les cosmétiques (shampooings, parfums, 
vernis à ongle, etc.) ou même de solides comme les PVC est également une autre voie possible 
d’exposition chez les humains. L’absorption cutanée des phtalates, bien que possible, est une 
voie encore mal documentée. La libération de phtalates par la voie intraveineuse, lors de 
l’utilisation de certains dispositifs médicaux (sacs de sang, tubulures, etc.), représenterait une 
autre voie d’exposition non négligeable pour certains sous-groupes de la population

6,8,9

. On 

constate ainsi que l'usage très répandu de ces produits favorise une exposition par diverses voies 
chez l’humain. 

 

L’agence fédérale américaine, Centers for Disease Control and Prevention (CDC) a produit 
diverses publications, dont la plus récente parue en janvier 2003, sur les niveaux de base des 
métabolites urinaires des phtalates retrouvés dans la population générale aux Etats-Unis

6,8,9

. Les 

données publiées sont tirées de l’enquête nationale de surveillance « National Health and 

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Nutrition Examination Survey » (NHANES). Les auteurs de ces rapports insistent pour indiquer 
clairement que les concentrations urinaires des métabolites des phtalates qui sont rapportées ne 
signifient pas que des conséquences négatives sur la santé sont nécessairement attendues à ces 
niveaux. Ces données permettent cependant d’établir des niveaux de référence d’exposition pour 
la population générale qui peuvent servir à des fins de comparaison. Le tableau 2 présente les 
principaux résultats concernant les niveaux de référence des métabolites urinaires des phtalates 
rapportés dans le rapport du CDC

6

. Les métabolites des produits suivants, DEP, DEHP, DBP, 

BBP, sont parmi les composés de phtalates les plus fréquemment détectés dans les urines (voir 
tableau 2). On rapporte dans la population générale des concentrations plus élevées des 
métabolites urinaires du DEP, DBP et BBP par rapport aux métabolites du DEHP et du DINP, 
alors que ces derniers sont produits industriellement en plus grande quantité. Parmi les 
hypothèses avancées pour expliquer les différences observées entre les niveaux de métabolites, 
les auteurs mentionnent l’utilisation plus fréquente du DBP et du DEP dans les produits 
d’application courante qui sont facilement absorbés par inhalation tels les cosmétiques. Ainsi, 
ces résultats pourraient n’être que le reflet d’une fréquence plus élevée de contact avec ce type 
de phtalates dans la population générale. D’ailleurs, des taux plus élevés des métabolites du 
DBP et du DEP ont été observés chez les femmes, notamment celles en âge de procréer (tableau 
2)

6,8

. L'absorption cutanée des phtalates à courtes chaînes tels le DEP, le DBP et le BBP est 

également une autre hypothèse avancée pour expliquer ces résultats.  

 

Tableau 2. 

Concentrations urinaires (

µ

g/L) des principaux métabolites des phtalates mesurés 

                      dans la population américaine âgée de 6 ans et plus, NHANES 1999-2000

 

Valeur médiane en 

µ

g/L (IC 95%) 

Métabolites des phtalates  

(abréviation du phtalate 

correspondant

Homme

n=1215 

Femme

n= 1326 

Phtalate de mono-éthyle (DEP) 

154  

(121-191) 

174 

(145-205) 

Phtalate de mono-butyle (DBP) 

23,1  

(21,0-215,2) 

30 

(26,1-33,1) 

Phtalate de mono-benzyl (BBP) 

17,7 

(15,5-19,4) 

16,0 

(14,2-19,2) 

Phtalate de mono-cyclohexyle (DCHP) 

Phtalate de mono-2-éthylhexyle (DEHP) 

3,40 

(2,80-4,10) 

3,0 

(2,70-3,50) 

Phtalate de mono-n-octyle (DOP) 

Phtalate de mono-isononyle (DINP) 

a Adapté de la référence 6 
b Phtalate de mono-éthyle (DEP) : Homme (n= 1214), Femme (n=1322) 
 

On a rapporté, dans une étude récente effectuée en Italie, la présence de DEHP et de son 
métabolite (MEHP) dans le plasma de femmes enceintes (n=24) et le sang au cordon ombilical 
des nouveau-nés. Le niveau de détection pour le MEHP chez les mères et les nouveau-nés était 
respectivement de 75% et 72%. Ces résultats suggèrent que l'exposition du fœtus aux phtalates 
pendant la gestation est étroitement liée à celle de la mère

10

. La mesure des métabolites urinaires 

réalisée chez 60 femmes enceintes de New York et de Cracovie en Pologne a également révélé 
une exposition au DEP, DBP, BBP et DEHP à des concentrations comparables à celles 
rapportées dans l’enquête NHANES 1999-2000 

11

. Les auteurs concluent que l’inhalation de 

phtalates, par l’usage des produits domestiques et cosmétiques dans les maisons, est une voie 
significative d’exposition de la population. 

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PRINCIPAUX EFFETS SUR LA SANTÉ ASSOCIÉS AUX PHTALATES 
 
Le niveau de toxicité des phtalates varie selon le type de composé. Le DEHP possède un 
potentiel de toxicité plus élevé que les autres phtalates incluant le DBP

6,12

. Les principaux effets 

des phtalates qui ont été rapportés dans les études expérimentales réalisées auprès de différentes 
espèces animales sont l’atrophie testiculaire, une atteinte hépatique, une baisse de la fertilité, une 
diminution du poids fœtal, une augmentation de la masse des reins, une activité anti-androgène 
ainsi que des effets tératogènes (à des doses très élevées)

8,13-17

. L’exposition au DEHP et au 

DINP a été associée à une augmentation de l’incidence d’adénome et de carcinome 
hépatocellulaire chez les rongeurs

14,15

. Un des mécanismes proposés pour expliquer ce 

phénomène observé chez ces animaux est une prolifération des peroxysomes et des organelles 
cellulaires,

 

lequel processus ne serait pas activé chez les primates et les humains

14

. Plusieurs 

chercheurs sont cependant plutôt d’avis qu’il ne faut pas pour autant ignorer le potentiel 
cancérigène des phtalates

18-21

.  

 
Chez l’humain, les effets sur la reproduction, notamment les problèmes de fertilité, et le 
développement des nouveau-nés sont au centre des principales préoccupations en lien avec 
l’exposition aux phtalates. Aux Etats-Unis, le Department of Health and Human Services a mis 
sur pied un centre d’évaluation des risques sur la reproduction humaine (The National 
Toxicology Program (NTP) Center for the Evaluation of Risks to Human Reproduction 
(CERHR)). Un certain nombre de phtalates ont jusqu’à maintenant fait l’objet d’une évaluation 
par un panel d’experts afin de déterminer la toxicité de ces composés sur la reproduction et le 
développement. À l’exception du DEHP, DINP et à un degré moindre du DBP, les experts ont 
conclu à des effets sinon nuls à négligeables sur la reproduction et le développement pour la 
plupart des phtalates étudiés (DnOP, BBP, DIDP, DnHP)

22-28

. Néanmoins, l’usage de divers 

équipements médicaux suscite beaucoup d’inquiétude quant aux effets possible du DEHP sur le 
développement des enfants mâles nés prématurément qui requièrent des soins prolongés

23

. Le 

US-FDA ainsi que la Communauté européenne sont également préoccupés par l’utilisation des 
équipements médicaux contenant du DEHP et le risque d’atteinte hépatique chez les jeunes 
bébés

2,29,30

. Par ailleurs, les récentes études qui ont évalué les effets de l’exposition aux phtalates 

sur la fertilité des adultes et le développement pubère des jeunes filles sont non concluantes pour 
supporter un lien de causalité

12,31,32

.  

 
MESURES PRÉVENTIVES POUR DIMINUER L'EXPOSITION DE LA POPULATION 
 
En raison de la présence de phtalates dans de nombreux produits de consommation courante, 
plusieurs pays, dont le Canada, ont mis de l’avant diverses mesures pour diminuer l'exposition 
de la population à ces substances chimiques. L’interdiction d’utiliser des phtalates dans la 
fabrication des jouets de dentition et les hochets pour les enfants en est un bon exemple. En 
1998, suite à une évaluation des risques associés aux objets destinés aux enfants contenant des 
phtalates de di-isononyle (DINP), Santé Canada concluait que la quantité de DINP libérée par 
des produits souples en PVC pouvait présenter un risque pour la santé et la sécurité des enfants 
âgés de 3 mois à un an

33

. Les fabricants, les importateurs, les distributeurs et les détaillants ont 

depuis l’obligation de s'assurer que les jouets de dentition et les hochets en plastique flexible 
soient exempts de DINP, de DEHP et de tous autres types de phtalates

34

. La Communauté 

européenne a également pris des dispositions semblables pour réglementer sur l’utilisation des 
phtalates dans les jouets pour enfants

35

. D’ailleurs, au Canada et aux Etats-Unis, on ne retrouve 

plus de phtalates dans les jouets ou objets qui sont susceptible d’être portés à la bouche des 
enfants

23

. Toutefois, il est encore possible de retrouver des phtalates dans les jouets destinés aux 

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enfants plus âgés représentant ainsi un risque potentiel d’exposition pour les plus petits. Selon 
les donnés du National Toxicology Program, l'exposition des enfants aux DEHP aurait tout de 
même diminué ces dernières années aux Etats-Unis

23

.  

 
Plusieurs groupes environnementaux et des associations de consommateurs aux Etats-Unis 
(Environmental Working Group, Coming Clean, Health Care without Harm) ont dénoncé 
vivement la présence de phtalates dans la fabrication des cosmétiques

1,3,4

. Santé Canada a pour 

sa part produit un document d’information pour les consommateurs comportant une série de 
questions et réponses sur le phtalate de dibutyle (DBP) et son usage dans divers produits 
cosmétiques (vernis à ongle, shampooings, parfums, etc.). Selon cet organisme, le DBP dans les 
cosmétiques ne représenterait pas de risque pour la santé lorsque la concentration est inférieure à 
10 % dans le produit

36

. Dans le but de permettre aux consommateurs d'effectuer des choix 

judicieux, Santé Canada a annoncé son intention de modifier le Règlement sur les cosmétiques 
de manière à exiger des fabricants et des distributeurs de cosmétiques qu'ils divulguent la liste 
des ingrédients sur l'étiquette de leurs produits

37

. En France, on s'apprête également à apporter 

des modifications législatives sur la composition des cosmétiques. Tel que rapporté par l'Agence 
française de sécurité sanitaire des produits de santé dans son bulletin périodique d'octobre 2002, 
la Commission de cosmétologie, suite à une évaluation de plusieurs phtalates, a émis plusieurs 
recommandations concernant la présence de ces composés dans les cosmétiques

38

. On propose 

notamment l'interdiction d'utiliser le DEHP dans les produits cosmétiques, de restreindre l’usage 
du DBP et du BBP aux vernis à ongles et d’autoriser une concentration maximale de 15% de 
DEP dans les produits destinés à un usage externe sur le corps et le visage, à l'exception des 
parfums. 

 

Les dispositifs médicaux, tel que déjà mentionné, représentent pour la population une source 
non négligeable d’exposition aux phtalates, en particulier au DEHP. C’est pourquoi des 
solutions alternatives et des mesures de prévention devraient être mises de l’avant. On sait 
depuis longtemps que le DEHP peut se lessiver de la paroi intérieure des tubulures en PVC 
comme celles utilisées en milieu médical

23,39-41

. Certaines pratiques médicales présentent en effet 

un risque plus élevé de mobilisation du DEHP comme par exemple, les transfusions multiples de 
dérivés de sang et l'oxygénation extracorporelle chez les nouveau-nés ; l'hémodialyse chez les 
mâles pré-pubères, les femmes enceintes ou celles qui allaitent ; les transfusions multiples de 
dérivés sanguins en général ; la transplantation cardiaque ou le by-pass cardio-pulmonaire ; 
l'alimentation parentérale (spécialement s'il s'agit de lipides dans des sacs en PVC) ; etc.

39-41

Dans le but de protéger les groupes à risque, on devrait, dans la mesure du possible, favoriser 
l’usage de produits de substitution qui ne contiennent pas de DEHP lors de certaines procédures 
médicales prolongées. D’ici la mise en marché éventuelle de tels produits sans phtalates dans le 
secteur médical, il n’est pas recommandé et même justifié pour l’instant de priver la population 
de certains types de traitements ou procédures puisque les bénéfices pour la santé demeurent 
supérieurs aux dangers associés à l’exposition au DEHP.  

 

Conclusion 

 
Chaque année, des millions de tonnes de phtalates sont produits dans le monde pour être 
incorporés dans une grande variété de biens de consommation courante. La présence de plus en 
plus répandue des phtalates dans l’environnement a incité plusieurs pays à mieux documenter 
l’exposition de la population

6-11

. Les récentes études sur le sujet semblent indiquer que les 

niveaux d’imprégnation aux phtalates parmi ceux les plus utilisés, comme le DINP et le DEHP, 
pourraient être plus importants qu'on le croyait

7,42

. En effet, l’estimation qui a été faite des 

apports quotidiens en phtalates pour certains groupes de la population serait supérieure à la dose 
de référence établie par divers organismes de réglementation. Toutefois, ces nivaux demeurent 

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bien en deçà de la dose sans effet documentée dans les études expérimentales réalisées avec des 
animaux. 

  

Bien que de nombreuses études aient été réalisées sur le sujet, la recherche concernant les effets 
des phtalates sur la santé des humains demeure incomplète avec encore plusieurs questions en 
suspens. Par exemple, le groupe d'experts-conseils canadiens sur l’évaluation du DEHP dans les 
dispositifs médicaux a recommandé à Santé Canada de supporter et de faciliter par tous les 
moyens possibles la recherche pour déterminer le niveau de risque chez les humains. Malgré 
cela, on ne peut pas espérer à court terme la mise en marché de produits de substitution, 
notamment pour le secteur médical, qui auraient les mêmes propriétés de résistance et de 
flexibilité des phtalates. De toute façon, il sera auparavant essentiel de faire la démonstration de 
l’innocuité et de l’efficacité de ces produits de remplacement. Même sans  la preuve formelle 
que les phtalates constituent ou non un danger réel pour la santé, il est possible de poser des 
gestes concrets pour protéger la population. À l’instar de certains fabricants de cosmétiques, 
d'autres manufacturiers de produits industriels devraient également emboîter le pas dans 
l’application de politiques visant l'élimination des phtalates

2

. En attendant des réponses plus 

précises sur les risques sur la santé associés aux phtalates, les industries et les gouvernements 
devront se fixer des objectifs pour limiter au maximum l’exposition de la population à ces divers 
composés chimiques, ne serait-ce que par un simple principe de prudence.  

 
 
 

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Butyl benzyl phthalate (BBP).

 

National Toxicology Program, Center for the Evaluation of Risks to Human Reproduction 
(NIH publication No. 03-4487), 37 pp.  

 

23. 

U.S. Department of Health and Human Services, (2000). 

NTP-CERHR expert panel 

report on Di(2-ethylhexyl)phthalate (DEHP).

 National Toxicology Program, Center for 

the Evaluation of Risks to Human Reproduction (NTP-CERHR-DEHP-00), 120 pp. 

 

24. 

U.S. Department of Health and Human Services, (2003). NTP-CERHR Monograph on the 
potential human reproductive and developmental effects of

 Di-isodecyl phthalate (DIDP).

 

National Toxicology Program, Center for the Evaluation of Risks to Human Reproduction 
(NIH publication No. 03-4485), 147 pp. 

 

25. 

U.S. Department of Health and Human Services, (2003). NTP-CERHR Monograph on the 
potential human reproductive and developmental effects of

 Di-isononyl phthalate (DINP).

 

National Toxicology Program, Center for the Evaluation of Risks to Human Reproduction 
(NIH publication No. 03-4484), 153 pp. 

 

26. 

U.S. Department of Health and Human Services, (2003). NTP-CERHR Monograph on the 
potential human reproductive and developmental effects of

 Di-n-butyl phthalate.

 

(DBP).

 

National Toxicology Program, Center for the Evaluation of Risks to Human Reproduction , 
169 pp. 

 

27. 

U.S. Department of Health and Human Services, (2003). NTP-CERHR Monograph on the 
potential human reproductive and developmental effects of

 Di-n-hexyl phthalate (DnHP).

 

National Toxicology Program, Center for the Evaluation of Risks to Human Reproduction 
(NIH publication No. 03-4489), 129 pp. 

 

28. 

U.S. Department of Health and Human Services, (2003). NTP-CERHR Monograph on the 
potential human reproductive and developmental effects of

 Di-n-octyl phthalate (DnOP).

 

National Toxicology Program, Center for the Evaluation of Risks to Human Reproduction 
(NIH publication No. 03-4488), 130 pp. 

 

29. 

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PVC devices containing the plasticizer DEHP.

 

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Feigal DW, Center for devices and radiological Health, Public Health Service, Department 
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30. 

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Opinion on medical devices containing DEHP plasticised 

PVC; neonates and other groups possibly at risk from DEHP toxicity.

 C2-Management 

of scientific committees; Scientific So-operation and Networks, Directorate C – Scientific 
Opinions, Health and Consumer Protection Directorate-General, European Commission, 34 
pp.  

 

31. 

Duty SM,  Singh NP, Silva MJ, Barr DB, Brock JW, Ryan L, Herrick RF, Christani DC, 
Hauser R (2003). 

The relationship between environmental exposures to phtalates and 

DNA damage in human sperm using the neutral comet assay

. Environ Health Perspect 

111(9):1164-1169. 

 

background image

                                    

 

32. 

Colon I, Caro D, Bourdony CJ, Rosario O (2000). 

Identification of phthalate esters in the 

serum of young Puerto Rican girls with premature breast development

. Environ Health 

Perspect 108(9):895-900. 

 

33. 

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isononyle dans les produits en vinyle pour enfants. 

Rapport d’enquête [En ligne]. 

http://www.hc-sc.ca/francais/protection/mises_garde/1998/risque.html. 

 

34. 

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Guide des exigences canadiennes en matière de sécurité des 

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 Programme Sécurité des produits 

de consommation de la sécurité des produits, Direction générale de la santé 
environnementale et sécurité des consommateurs, Santé Canada. [En ligne]. 
http ://www.hc-sc.gc.ca/hecs-sesc/publications/jouets/considerations.htm. 

 

35. 

CCE (Commission des Communautés Européennes) (2003). 

Décision de la commission 

du 20 mai 2003 modifiant la décision 1999/815/CE concernant des mesures qui 
interdisent la mise en marché de jouets et articles de puériculture destinés à être mis 
en bouche par des enfants de moins de trois ans, fabriqués en PVC souple contenant 
certains phtalates

. Décision 2003/368/CE, Journal officiel de l'Union européenne. 

 

36. 

Santé Canada (2003). Programme des cosmétiques. 

Question et réponses sur le di-butyl-

phthalate (DBP)

. Programme de la sécurité des produits, Direction générale de la santé 

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sc.gc.ca/hecs-sesc/cosmetiques/dbpqr.htm. 

 

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Information - Janvier 2003

Programme de la sécurité des produits, Direction générale de la santé environnementale et 
sécurité des consommateurs, Santé Canada. [En ligne]. http://www.hc-sc.gc.ca/hecs-
sesc/cosmetiques/cosmetiques.htm (consulté le 14 juillet 2003). 

 

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 Expert advisory panel on DEHP in medical devices.

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Opinion on medical devices containing DEHP plasticised PVC; neonates and other 
groups possibility at risk from DEHP toxicity

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Barr DB, Silva MJ, Kato K, Reidy JA, Malek NA, Hurtz D, Sadowski M, Needham LL, 
Calafat AM.(2003) 

Assessing human exposure to phthalates using monoesters and 

their oxidized metabolites as biomarkers.

 Environ Health Perspect 111(09):1148-1151. 

 
 


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