CHANGEMENTS CLIMATIQUES 2007
R A PP ORT DE S Y N T H Ă S E
Un rapport du Groupe dâexperts intergouvernemental sur lâĂ©volution du climat
OMM
PNVD
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N 2
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e Groupe dâexperts intergouvernemental sur lâĂ©volution du climat (GIEC) a Ă©tĂ© Ă©tabli conjointement par
lâOrganisation mĂ©tĂ©orologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour lâenvironnement (PNUE),
qui lâont chargĂ© de faire le point sur lâĂ©tat des connaissances scientifi ques relatives aux changements climatiques en
sâappuyant sur des sources internationales sĂ»res. Les Ă©valuations quâil produit Ă intervalles rĂ©guliers sur les causes de
ces changements, leurs conséquences et les stratégies de parade possibles constituent les rapports les plus complets
et les plus à jour sur le sujet, qui font autorité dans les milieux universitaires, les instances gouvernementales et
les entreprises du monde entier. Le présent Rapport de synthÚse est le quatriÚme volume du quatriÚme Rapport
dâĂ©valuation du GIEC intitulĂ© Bilan 2007 des changements climatiques. Plusieurs centaines dâexperts, rĂ©unis au sein de
trois Groupes de travail, y Ă©valuent les informations disponibles sur les changements climatiques. Les contributions
de ces trois Groupes de travail sont publiées par Cambridge University Press :
Climate Change 2007 â The Physical Science Basis
Contribution du Groupe de travail I au quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation du GIEC
ISBN 978 0521 88009-1 (édition reliée), 978 0521 70596-7 (édition brochée)
Climate Change 2007 â Impacts, Adaptation and Vulnerability
Contribution du Groupe de travail II au quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation du GIEC
ISBN 978 0521 88010-7 (édition reliée), 978 0521 70597-4 (édition brochée)
Climate Change 2007 â Mitigation of Climate Change
Contribution du Groupe de travail III au QuatriĂšme rapport dâĂ©valuation du GIEC
ISBN 978 0521 88011-4 (édition reliée), 978 0521 70598-1 (édition brochée)
Le Rapport de synthĂšse du Bilan 2007 des changements climatiques
a Ă©tĂ© Ă©tabli par une Ăquipe de rĂ©daction principale
spĂ©cialement constituĂ©e Ă cette fi n. Sur la base de lâĂ©valuation effectuĂ©e par les trois Groupes de travail, il fait le bilan
de lâĂ©volution du climat en examinant les points ci-aprĂšs :
⹠Les changements climatiques observés et leurs effets ;
âą Les causes de lâĂ©volution du climat ;
⹠Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios ;
âą Les possibilitĂ©s et mesures dâadaptation et dâattĂ©nuation et les corrĂ©lations avec le dĂ©veloppement durable, Ă lâĂ©chelle
mondiale et régionale ;
âą Les perspectives Ă long terme : aspects scientifi ques et socioĂ©conomiques de lâadaptation et de lâattĂ©nuation dans
la ligne des objectifs et des dispositions de la Convention et dans le cadre du développement durable ;
⹠Les conclusions robustes et les incertitudes clés.
Bilan 2007 des changements
climatiques :
Rapport de synthĂšse
Publié sous la direction de
LâĂquipe de rĂ©daction principale Rajendra K. Pachauri
Andy Reisinger
Rapport de synthĂšse
Président du
Chef de lâUnitĂ© dâappui technique pour le
GIEC
GIEC
Rapport de synthĂšse, GIEC
Ăquipe de rĂ©daction principale
Lenny Bernstein, Peter Bosch, Osvaldo Canziani, Zhenlin Chen, Renate Christ, Ogunlade Davidson,
William Hare, Saleemul Huq, David Karoly, Vladimir Kattsov, Zbigniew Kundzewicz, Jian Liu,
Ulrike Lohmann, Martin Manning, Taroh Matsuno, Bettina Menne, Bert Metz, Monirul Mirza, Neville
Nicholls, Leonard Nurse, Rajendra Pachauri, Jean Palutikof, Martin Parry, Dahe Qin, Nijavalli Ravin-
dranath, Andy Reisinger, Jiawen Ren, Keywan Riahi, Cynthia Rosenzweig, Matilde Rusticucci, Stephen
Schneider, Youba Sokona, Susan Solomon, Peter Stott, Ronald Stouffer, Taishi Sugiyama, Rob Swart,
Dennis Tirpak, Coleen Vogel, Gary Yohe
PubliĂ© par le Groupe dâexperts intergouvernemental sur lâĂ©volution du climat
Référence du présent rapport
GIEC, 2007 :
Bilan 2007 des changements climatiques. Contribution des Groupes de travail I, II et III au quatriĂšme Rapport
dâĂ©valuation du Groupe dâexperts intergouvernemental sur lâĂ©volution du climat [Ăquipe de rĂ©daction principale, Pachauri,
R.K. et Reisinger, A. (publiĂ© sous la direction de~)]. GIEC, GenĂšve, Suisse, âŠ, 103 pages.
Ăquipe dâappui technique pour le Rapport de synthĂšse :
Andy Reisinger, Richard Nottage, Prima Madan
OMM
PNVD
PUBLIĂ PAR LE GROUPE DâEXPERTS INTERGOUVERNEMENTAL SUR LâĂVOLUTION DU CLIMAT
© Groupe dâexperts intergouvernemental sur lâĂ©volution du climat, 2008
PremiĂšre parution 2008
ISBN 92-9169-222-0
Le GIEC se rĂ©serve le droit de publication en version imprimĂ©e ou Ă©lectronique ou sous toute autre forme et dans nâimporte
quelle langue. De courts extraits de la prĂ©sente publication peuvent ĂȘtre reproduits sans autorisation, pour autant que la
source complÚte soit clairement indiquée. La correspondance relative au contenu rédactionnel et les demandes de publication,
reproduction ou traduction partielle ou totale de la prĂ©sente publication (ou des prĂ©sents articles) doivent ĂȘtre adressĂ©es Ă :
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c/o Organisation météorologique mondiale (OMM)
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Les appellations employĂ©es dans la prĂ©sente publication et la prĂ©sentation des donnĂ©es qui y fi gurent nâimpliquent, de la
part du GIEC, aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autorités,
ni quant au tracé de leurs frontiÚres ou limites.
La mention de certaines sociétés ou de certains produits ne signifi e pas que le GIEC les cautionne ou les recommande de
prĂ©fĂ©rence Ă dâautres sociĂ©tĂ©s ou produits de nature similaire dont il nâest pas fait mention ou qui ne font lâobjet dâaucune
publicité.
Imprimé en SuÚde
Le Groupe dâexperts intergouvernemental sur lâĂ©volution du climat a Ă©tĂ© colaurĂ©at
du prix Nobel de la paix 2007
© La Fondation Nobel. Prix NobelÂź et lâempreinte de la mĂ©daille du prix NobelÂź sont des marques dĂ©posĂ©es de la Fondation Nobel
Le Groupe dâexperts intergouvernemental sur lâĂ©volution
du climat (GIEC) a Ă©tĂ© Ă©tabli en 1988 par lâOrganisation
météorologique mondiale (OMM) et le Programme des
Nations Unies pour lâenvironnement (PNUE), qui lâont chargĂ©
dâĂ©valuer les informations scientifi ques relatives au changement
climatique, de mesurer les conséquences environnementales
et socioéconomiques de ce changement et de formuler des
stratégies de parade réalistes. Depuis lors, le GIEC a publié
plusieurs évaluations de fond qui ont grandement aidé les
gouvernements Ă Ă©laborer et Ă mettre en place des politiques
pertinentes en la matiĂšre et qui ont en particulier permis Ă la
Conférence des Parties à la Convention-cadre des Nations Unies
sur les changements climatiques (CCNUCC), adoptée en 1992,
et à son Protocole de Kyoto, adopté en 1997, de disposer des
avis éclairés nécessaires.
Depuis sa création, le GIEC a fait paraßtre une série de rapports
dâĂ©valuation (en 1990, 1995, 2001 et le prĂ©sent rapport en
2007), de rapports spéciaux, de documents techniques et de
rapports méthodologiques qui sont devenus des ouvrages de
référence pour les décideurs, les scientifi ques, les experts et les
étudiants. Parmi ses plus récentes publications fi gurent deux
rapports spéciaux parus en 2005, intitulés
Piégeage et stockage
du dioxyde de carbone
et
PrĂ©servation de la couche dâozone
et
du systÚme climatique planétaire
, ainsi que lâĂ©dition 2006
des
Lignes directrices pour les inventaires nationaux de gaz
Ă effet de serre
. Un document technique sur les changements
climatiques et lâeau est en cours de prĂ©paration.
Le présent Rapport de synthÚse (RSY) a été adopté à Valence
(Espagne) le 17 novembre 2007. Il constitue la derniĂšre partie
du quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation, dont les trois volumes
prĂ©cĂ©dents sont parus successivement cette mĂȘme annĂ©e sous
le titre
Bilan 2007 des changements climatiques
. On y trouve
un résumé des conclusions exposées dans les rapports des
trois Groupes de travail, oĂč lâaccent est mis sur les aspects
qui intéressent particuliÚrement les décideurs : le rapport
confi rme que le climat est en train de changer, essentiellement
en raison des activités humaines ; décrit les incidences du
réchauffement planétaire déjà observables et anticipées ;
prĂ©sente les possibilitĂ©s dâadaptation de nos sociĂ©tĂ©s soucieuses
de réduire leur vulnérabilité ; et analyse les coûts des politiques
et des technologies Ă mettre en Ćuvre pour limiter la portĂ©e des
changements futurs.
Le quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation est un ouvrage remarquable
qui sâappuie sur les travaux dâune vaste communautĂ©
de chercheurs. Plus de 500 auteurs principaux et 2 000
examinateurs spĂ©cialistes de ces questions ont participĂ© Ă
la rĂ©daction de ce document, qui a Ă©tĂ© soumis Ă lâexamen
minutieux des reprĂ©sentants dâune centaine de nations. Câest le
fruit de lâenthousiasme, de la mobilisation et de la coopĂ©ration
de spécialistes de nombreuses disciplines différentes quoique
apparentées. Nous souhaitons exprimer notre gratitude à toutes
ces personnes, aux membres du Bureau du GIEC, au personnel
des unitĂ©s dâappui technique â notamment celui de lâUnitĂ©
dâappui technique pour le Rapport de synthĂšse hĂ©bergĂ©e par
The Energy and Resources Institute (TERI) Ă New Delhi â,
Ă M
me
Renate Christ, SecrĂ©taire du GIEC, et Ă lâensemble du
personnel du Secrétariat.
Nous sommes reconnaissants aux gouvernements et aux
organisations qui contribuent au fonds dâaffectation spĂ©ciale
du GIEC et qui apportent leur appui aux experts sous diverses
formes. Le GIEC a toujours associé à ses travaux un large
éventail de spécialistes issus de pays en développement et de
pays Ă Ă©conomie en transition ; le fonds dâaffectation spĂ©ciale
permet dâoctroyer lâaide fi nanciĂšre nĂ©cessaire pour assurer leur
prĂ©sence aux rĂ©unions. Nous tenons Ă©galement Ă louer lâesprit
de coopération dont tous les représentants gouvernementaux
ont su fait preuve lors des rĂ©unions du GIEC pour parvenir Ă
un concensus fort et riche de sens.
Nous tenons en outre à remercier le Président du GIEC,
M. Rajendra K. Pachauri, de coordonner lâensemble des
activitĂ©s avec un dĂ©vouement et une volontĂ© sans faille. Câest
dâailleurs sous sa direction que le prix Nobel de la paix a Ă©tĂ©
décerné au GIEC tout entier en 2007.
Enfin, nous voudrions saisir cette occasion pour rendre
hommage Ă M. Bert Bolin, qui avait ouvert la voie il y a vingt
ans en qualité de premier président du GIEC et dont nous avons
appris avec une profonde tristesse la disparition le 30 décembre
dernier, aprÚs une brillante carriÚre menée dans les domaines
de la météorologie et de la climatologie.
Michel Jarraud
Secrétaire général
Organisation météorologique mondiale
Achim Steiner
Directeur exécutif
Programme des Nations Unies pour lâenvironnement
Avant-propos
iii
Le Rapport de synthĂšse constitue, avec le RĂ©sumĂ© Ă lâintention
des décideurs, la derniÚre et quatriÚme partie du quatriÚme
Rapport dâĂ©valuation du Groupe dâexperts intergouvernemental
sur lâĂ©volution du climat (GIEC) intitulĂ©
Bilan 2007 des
changements climatiques
. Il rassemble en un tout cohérent,
au profi t des décideurs et des autres parties intéressées, les
toutes derniĂšres informations pertinentes dâordre scientifi que,
technique et socioéconomique sur les changements climatiques,
afi n dâaider les gouvernements et les autres acteurs du secteur
public et du secteur privé à formuler et à mettre en place des
stratégies effi caces pour parer la menace que font peser ces
changements imputables aux activités humaines.
Le présent document fait la synthÚse des informations fi gurant
dans les contributions des trois Groupes de travail au qua-
triĂšme Rapport dâĂ©valuation, Ă savoir le rapport du Groupe
de travail I sur les bases scientifi ques physiques, le rapport du
Groupe de travail II sur les consĂ©quences, lâadaptation et la
vulnĂ©rabilitĂ© et le rapport du Groupe de travail III sur lâattĂ©-
nuation des changements climatiques. Il sâinspire aussi dâautres
publications du GIEC, en particulier des rapports spéciaux
parus derniÚrement. Le Rapport de synthÚse a été rédigé par une
équipe spécialement constituée à cette fi n, formée des auteurs
des rapports des trois Groupes de travail, sous la conduite du
président du GIEC. Conformément aux instructions transmises,
les auteurs ont rédigé le projet de texte dans un style courant,
mais en veillant à rendre parfaitement compte des données
scientifi ques et techniques.
Le Rapport de synthĂšse aborde un certain nombre de ques-
tions dâimportance relevant des six grands thĂšmes arrĂȘtĂ©s
par le Groupe dâexperts, tout en sâattachant aux aspects qui
recouvrent plusieurs domaines. Un RĂ©sumĂ© Ă lâintention des
décideurs (RiD) complÚte le Rapport de synthÚse proprement
dit. Le plan suivi dans les deux documents est sensiblement
le mĂȘme, si ce nâest que, par souci de concision et de clartĂ©,
certaines questions étudiées sous plusieurs points dans la
version intégrale sont récapitulées dans une seule section du
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs.
Point 1
â Changements climatiques observĂ©s et effets constatĂ©s
sur les systÚmes naturels et les sociétés humaines, selon les
informations provenant des Groupes de travail I et II.
Point 2
â Causes naturelles et anthropiques de lâĂ©volution du
climat. On analyse les liens entre les Ă©missions et la concen-
tration des gaz à effet de serre, le forçage radiatif et les chan-
gements climatiques qui en résultent. On détermine également
dans quelle mesure les changements climatiques observés et
leurs effets sur les systĂšmes physiques et biologiques sont
attribuables à des causes naturelles ou aux activités humaines.
Les informations sont tirées des contributions des trois Groupes
de travail au quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation.
Préface
Point 3
â Changements climatiques anticipĂ©s et incidences
attendues, selon les rapports Ă©tablis par les trois Groupes de
travail. Cette partie contient des informations actualisées sur
les scĂ©narios dâĂ©missions et les changements climatiques qui
devraient intervenir au XXI
e
siÚcle et au-delà et sur les consé-
quences anticipées pour différents systÚmes, secteurs et régions.
Une attention particuliÚre est accordée au développement et au
bien-ĂȘtre des populations humaines.
Point 4
â PossibilitĂ©s et mesures dâadaptation et dâattĂ©nuation,
telles quâelles sont recensĂ©es dans les rapports des Groupes de
travail II et III. Dans cette partie, on analyse aussi les corréla-
tions des changements climatiques et des mesures prises pour
y faire face avec le dĂ©veloppement durable. Lâaccent est mis
sur les mesures qui pourraient ĂȘtre mises en place dâici 2030.
On traite des technologies, des politiques, des décisions et des
moyens Ă envisager, des obstacles Ă la mise en Ćuvre, des
synergies à créer et des équilibres à trouver.
Point 5
â Perspectives Ă long terme et aspects scientifi ques,
techniques et socioĂ©conomiques de lâadaptation et de lâattĂ©-
nuation, conformément aux objectifs et aux dispositions de
la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements
climatiques (CCNUCC). Le processus décisionnel est analysé
du point de vue de la gestion des risques, sans négliger les
aspects plus vastes relatifs Ă lâenvironnement et Ă lâintĂ©gration.
Il est question des taux dâĂ©mission Ă atteindre pour stabiliser la
concentration des gaz Ă effet de serre Ă divers niveaux et limiter
la hausse des températures, des coûts associés aux mesures
dâattĂ©nuation, des technologies Ă mettre au point et Ă utiliser
et des incidences quâil serait possible dâĂ©viter. On examine
en détail cinq grands motifs de préoccupation qui, compte
tenu des connaissances acquises depuis le troisiĂšme Rapport
dâĂ©valuation, se seraient aggravĂ©s.
Point 6
â Conclusions robustes et incertitudes clĂ©s.
Si le Rapport de synthĂšse se suffi t pour une bonne part Ă lui-mĂȘ-
me, il convient toutefois de le lire en sachant quâil fait suite Ă
dâautres volumes quâil est recommandĂ© de consulter pour une
analyse plus poussée. à cet égard, chacun des rapports des trois
Groupes de travail se compose dâune Ă©valuation scientifi que et
technique dĂ©taillĂ©e, dâun rĂ©sumĂ© technique et dâun rĂ©sumĂ© Ă
lâintention des dĂ©cideurs qui a Ă©tĂ© approuvĂ© ligne par ligne.
La version intégrale du Rapport de synthÚse précise trÚs sou-
vent la source des informations prĂ©sentĂ©es, quâil sâagisse des
contributions des Groupes de travail au quatriĂšme Rapport
dâĂ©valuation ou dâautres rapports du GIEC. Pour faciliter
la lecture, les mentions qui apparaissent dans le RĂ©sumĂ© Ă
lâintention des dĂ©cideurs renvoient uniquement aux sections
correspondantes de la version intégrale du Rapport de synthÚse.
Le CD-ROM ci-inclus contient le texte
in extenso
des rapports
des trois Groupes de travail en anglais ainsi que les Résumés
v
Ă lâintention des dĂ©cideurs, les RĂ©sumĂ©s techniques et le Rap-
port de synthĂšse dans toutes les langues offi cielles des Nations
Unies. Dans la version électronique, les renvois se présentent
sous la forme dâhyperliens qui permettront au lecteur dâaccĂ©der
facilement Ă de plus amples informations de nature scientifi -
que, technique et socioĂ©conomique. Un guide de lâutilisateur,
un glossaire, une liste dâacronymes ainsi que diverses listes des
auteurs, des éditeurs-réviseurs et des examinateurs fi gurent en
annexe du présent rapport.
Le Rapport de synthÚse a été établi conformément aux pro-
cĂ©dures de prĂ©paration, dâexamen, dâacceptation, dâadoption,
dâapprobation et de publication des rapports du GIEC. Il a Ă©tĂ©
adoptĂ© et approuvĂ© par le Groupe dâexperts Ă sa vingt-septiĂšme
session (Valence, Espagne, 12-17 novembre 2007).
Nous saisissons lâoccasion pour remercier :
âą lâĂquipe de rĂ©daction principale qui a Ă©tabli la version prĂ©-
liminaire du présent rapport et a apporté un soin méticuleux
aux dĂ©tails pour en arrĂȘter la version dĂ©fi nitive ;
⹠les éditeurs-réviseurs qui ont veillé à ce que toutes les
observations formulĂ©es soient prises en considĂ©ration et Ă
ce que le texte rende fi dĂšlement compte des rapports dont
il sâinspire ;
âą les Ă©quipes dâauteurs coordonnateurs principaux et dâauteurs
principaux relevant des Groupes de travail, qui ont apporté
leur aide Ă lâĂ©quipe de rĂ©daction ;
âą le responsable et le personnel de lâUnitĂ© dâappui techni-
que pour le Rapport de synthĂšse, en particulier M. Andy
Reisinger, ainsi que les UnitĂ©s dâappui technique des trois
Groupes de travail, qui ont procuré un soutien logistique et
rédactionnel ;
âą le personnel du SecrĂ©tariat du GIEC, qui sâest acquittĂ© de
tĂąches innombrables pour assurer lâĂ©laboration, la diffusion
et la publication du rapport ;
âą lâOMM et le PNUE pour lâappui quâils ont accordĂ© au
Secrétariat du GIEC et pour leurs contributions fi nanciÚres
au fonds dâaffectation spĂ©ciale du GIEC ;
âą lâensemble des pays membres et la CCNUCC pour leurs
contributions au fonds dâaffectation spĂ©ciale du GIEC ;
âą lâensemble des pays membres et des organisations partici-
pantes pour leurs inestimables contributions en nature, et
notamment pour lâappui accordĂ© aux experts participant aux
travaux du GIEC et pour lâaccueil des rĂ©unions et sessions
du Groupe dâexperts.
M. R.K Pachauri
Président
du
GIEC
M
me
Renate Christ
Secrétaire du GIEC
vi
Table des matiĂšres
Avant-propos
iii
Préface
v
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
1
Rapport de synthĂšse
23
Introduction
25
Point
1
29
Point
2
35
Point
3
43
Point
4
55
Point
5
63
Point
6
71
Annexes
I. Guide de lâutilisateur et accĂšs Ă des informations plus dĂ©taillĂ©es
75
II.
Glossaire
76
III. Acronymes et symboles chimiques ; unités de mesure ; groupements de pays
90
IV. Liste des auteurs
92
V. Liste des examinateurs et des éditeurs-réviseurs
94
VI.
Index
100
VII. Publications du Groupe dâexperts intergouvernemental sur lâĂ©volution du climat
102
Bilan 2007 des changements
climatiques :
Rapport de synthĂšse
Sources citées dans le présent Rapport de synthÚse
Les références fi gurant dans le présent rapport sont placées entre accolades { } à la fi n de chaque paragraphe.
Dans le
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
, les références renvoient aux sections, fi gures, tableaux et encadrés
fi gurant dans lâintroduction et les diffĂ©rents points du Rapport de synthĂšse.
Dans
lâintroduction et les six points
du Rapport de synthÚse, les références renvoient aux contributions des Groupes
de travail I, II et III (GT I, GT II et GT III) au quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation et aux autres rapports du GIEC sur
lesquels le Rapport de synthÚse est fondé ou encore aux autres sections du Rapport de synthÚse (RSY).
Les abréviations ci-aprÚs ont été utilisées :
RiD : RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
RT : Résumé technique
RE : RĂ©sumĂ© exĂ©cutif dâun chapitre
Les chiffres dĂ©signent les chapitres et les sections dâun rapport.
Par exemple, {GT I RT.3 ; GT II 4.RE, fi gure 4.3 ; GT III tableau 11.3} fait référence à la section 3 du Résumé
technique du rapport du Groupe de travail I, au Résumé exécutif et à la fi gure 4.3 du chapitre 4 du rapport du
Groupe de travail II et au tableau 11.3 du chapitre 11 du rapport du Groupe de travail III.
Autres rapports cités dans le présent Rapport de synthÚse :
TRE : TroisiĂšme Rapport dâĂ©valuation
SROC
:
Special Report on Safeguarding the Ozone Layer and the Global Climate System
(Rapport spécial
sur la prĂ©servation de la couche dâozone et du systĂšme climatique planĂ©taire)
Bilan 2007 des changements climatiques :
Rapport de synthĂšse
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des
décideurs
Une Ă©valuation du Groupe dâexperts intergouvernemental sur lâĂ©volution du climat
Le présent résumé, dont le contenu détaillé a été approuvé lors de la XXVII
e
session pléniÚre du GIEC (Valence, Espagne,
12-17 novembre 2007), constitue la déclaration offi cielle du GIEC sur les principales conclusions et incertitudes exposées
dans les contributions des Groupes de travail au quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation.
Basé sur un projet de texte rédigé par :
Lenny Bernstein, Peter Bosch, Osvaldo Canziani, Zhenlin Chen, Renate Christ, Ogunlade Davidson, William Hare, Saleemul
Huq, David Karoly, Vladimir Kattsov, Zbigniew Kundzewicz, Jian Liu, Ulrike Lohmann, Martin Manning, Taroh Matsuno,
Bettina Menne, Bert Metz, Monirul Mirza, Neville Nicholls, Leonard Nurse, Rajendra Pachauri, Jean Palutikof, Martin Parry,
Dahe Qin, Nijavalli Ravindranath, Andy Reisinger, Jiawen Ren, Keywan Riahi, Cynthia Rosenzweig, Matilde Rusticucci,
Stephen Schneider, Youba Sokona, Susan Solomon, Peter Stott, Ronald Stouffer, Taishi Sugiyama, Rob Swart, Dennis
Tirpak, Coleen Vogel, Gary Yohe
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
2
Introduction
Le Rapport de synthĂšse constitue la derniĂšre partie du quatriĂšme
Rapport dâĂ©valuation du Groupe dâexperts intergouvernemental sur
lâĂ©volution du climat (GIEC). Il prĂ©sente un bilan des changements
climatiques fondé sur les conclusions des trois Groupes de travail
du GIEC.
Les points exposĂ©s dans le prĂ©sent RĂ©sumĂ© Ă lâintention des
décideurs sont analysés de maniÚre approfondie dans la version
intégrale du Rapport de synthÚse et dans les rapports sous-jacents
Ă©tablis par chacun des trois Groupes de travail.
1. Les changements climatiques observés
et les effets constatés
Le réchauffement du systÚme climatique est sans
Ă©quivoque. On note dĂ©jĂ , Ă lâĂ©chelle du globe, une hausse
des tempĂ©ratures moyennes de lâatmosphĂšre et de lâocĂ©an,
une fonte massive de la neige et de la glace et une élévation
du niveau moyen de la mer (fi gure RiD.1).
{1.1}
Onze des douze derniĂšres annĂ©es (1995â2006)
fi
gurent parmi
les douze années les plus chaudes depuis 1850, date à laquelle ont
débuté les relevés instrumentaux de la température à la surface
du globe. Alors que, dans le troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation
(TRE), on estimait à 0,6 [0,4-0,8] °C la tendance linéaire au
rĂ©chauffement entre 1901 et 2000, la valeur Ă©tablie pour 1906â2005
atteint 0,74 [0,56-0,92] °C
1
(
fi
gure RiD. 1). Les températures ont
augmenté presque partout dans le monde, quoique de maniÚre plus
sensible aux latitudes Ă©levĂ©es de lâhĂ©misphĂšre Nord. Par ailleurs,
les terres émergées se sont réchauffées plus rapidement que les
océans (
fi
gures RiD.2, RiD.4).
{1.1, 1.2}
LâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer concorde avec le rĂ©chauf-
fement (
fi
gure RiD.1). Sur lâensemble de la planĂšte, le niveau
moyen de la mer sâest Ă©levĂ© de 1,8 [1,3-2,3] mm/an depuis 1961
et de 3,1 [2,4-3,8] mm/an depuis 1993, sous lâeffet de la dilatation
thermique et de la fonte des glaciers, des calottes glaciaires et des
nappes glaciaires polaires. On ne peut dire Ă lâheure actuelle si
lâaccĂ©lĂ©ration du rythme qui a Ă©tĂ© constatĂ©e entre 1993 et 2003
traduit une variation décennale ou un renforcement de la tendance
Ă long terme.
{1.1}
La diminution observĂ©e de lâĂ©tendue des zones couvertes
de neige et de glace concorde elle aussi avec le réchauffement
(
fi
gure RiD.1). Les données-satellite dont on dispose depuis 1978
montrent que lâĂ©tendue annuelle moyenne des glaces a diminuĂ© de
2,7 [2,1-3,3] % par dĂ©cennie dans lâocĂ©an Arctique, avec un recul
plus marqué en été (7,4 [5,0-9,8] %). Les glaciers et la couverture
neigeuse occupent une moins grande super
fi
cie dans les deux
hémisphÚres.
{1.1}
Entre 1900 et 2005, les précipitations ont fortement aug-
mentĂ© dans lâest de lâAmĂ©rique du Nord et du Sud, dans le nord
de lâEurope et dans le nord et le centre de lâAsie, tandis quâelles
diminuaient au Sahel, en Méditerranée, en Afrique australe et dans
une partie de lâAsie du Sud. Il est
probable
2
que la sécheresse a
progressĂ© Ă lâĂ©chelle du globe depuis les annĂ©es 1970.
{1.1}
Il est
trĂšs probable
que les journées froides, les nuits froides
et le gel ont été moins fréquents sur la plus grande partie des ter-
res émergées depuis cinquante ans et que le nombre de journées
chaudes et de nuits chaudes a au contraire augmenté. De plus, la
frĂ©quence des phĂ©nomĂšnes ci-aprĂšs sâest
probablement
accrue :
vagues de chaleur sur la majeure partie des terres émergées, fortes
précipitations dans la plupart des régions et, depuis 1975, élévations
extrĂȘmes du niveau de la mer
3
dans le monde entier.
{1.1}
Les observations rĂ©vĂšlent une augmentation de lâactivitĂ©
cyclonique intense dans lâAtlantique Nord depuis 1970 environ,
cette Ă©volution Ă©tant moins nette ailleurs. Aucune tendance claire
ne se dégage quant au nombre de cyclones tropicaux qui se for-
ment chaque année, et il est dif
fi
cile de retracer avec certitude une
Ă©volution Ă long terme, surtout avant 1970.
{1.1}
Il est trĂšs
probable
que les températures moyennes dans
lâhĂ©misphĂšre Nord ont Ă©tĂ© plus Ă©levĂ©es pendant la seconde moitiĂ©
du XX
e
siĂšcle que durant nâimporte quelle autre pĂ©riode de
cinquante ans au cours des cinq derniers siĂšcles, et il est
probable
quâelles ont Ă©tĂ© les plus Ă©levĂ©es depuis 1 300 ans au moins.
{1.1}
Les observations
4
effectuées sur tous les continents et
dans la plupart des ocĂ©ans montrent quâune multitude
de systÚmes naturels sont touchés par les changements
climatiques régionaux, en particulier par la hausse des
températures.
{1.2}
On peut af
fi
rmer avec un
degré de con
fi
ance élevé
que les
changements intervenus dans le manteau neigeux, les glaces et
le gélisol se sont traduits par une multiplication et une extension
des lacs glaciaires, une instabilité accrue des sols dans les régions
montagneuses et dâautres zones Ă pergĂ©lisol et des modi
fi
cations
de certains Ă©cosystĂšmes en Arctique et en Antarctique.
{1.2}
De mĂȘme, certains systĂšmes hydrologiques ont Ă©tĂ© perturbĂ©s
par lâintensi
fi
cation du ruissellement et la précocité des crues de
printemps dans de nombreux cours dâeau alimentĂ©s par la fonte des
glaciers et de la neige ainsi que par la modi
fi
cation de la structure
thermique et de la qualitĂ© de lâeau due au rĂ©chauffement des lacs
et des riviĂšres (
degré de con
fi
ance élevé
).
{1.2}
Dans les écosystÚmes terrestres, le caractÚre hùtif des phénomÚ-
nes printaniers et la migration dâespĂšces animales et vĂ©gĂ©tales vers
les pÎles et vers les hauteurs sont associés au réchauffement récent
avec un
degré de con
fi
ance trÚs élevé
. Dans certains Ă©cosystĂšmes
marins et dâeau douce, le dĂ©placement des aires de rĂ©partition et
les variations du degrĂ© dâabondance des algues, du plancton et
1
Les chiffres placĂ©s entre crochets correspondent Ă un intervalle dâincertitude Ă 90 % de part et dâautre de la valeur la plus probable, câest-Ă -dire quâil y a une
probabilitĂ© estimĂ©e de 5 % que la valeur recherchĂ©e soit au-delĂ de cet intervalle et une probabilitĂ© de 5 % quâelle soit en-deça. Les intervalles dâincertitude
ne sont pas toujours rĂ©partis de façon symĂ©trique de part et dâautre de la valeur la plus probable.
2
Les mots en italique expriment le degrĂ© de confi ance ou dâincertitude au moyen dâune terminologie type dĂ©crite dans lâintroduction du Rapport de synthĂšse
(voir lâencadrĂ© intitulĂ© « Traitement de lâincertitude »).
3
Ă lâexclusion des tsunamis, qui sont des phĂ©nomĂšnes indĂ©pendants des changements climatiques. LâĂ©lĂ©vation extrĂȘme du niveau de la mer dĂ©pend du
niveau moyen de la mer et des systÚmes météorologiques régionaux. Elle correspond à la tranche supérieure (1 %) des valeurs horaires relevées dans une
station pendant une période de référence donnée.
4
Jeux de données débutant en 1970 essentiellement.
3
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
(a) Température moyenne à la surface du globe
(b) Niveau moyen de la mer Ă lâĂ©chelle du globe
(c) Couverture neigeuse dans lâhĂ©misphĂšre Nord
Ăcart par rapport Ă 1961-1990
(millions kmÂČ)
(millions kmÂČ)
T
empĂ©rature (ÂșC)
Année
0,0
0,5
0,5
14,5
14,0
13,5
Figure RiD.1.
Variations observĂ©es a) de la tempĂ©rature moyenne Ă la surface du globe, b) du niveau moyen de la mer Ă lâĂ©chelle du globe, selon les donnĂ©es
recueillies par les marĂ©graphes (en bleu) et les satellites (en rouge), et c) de la couverture neigeuse dans lâhĂ©misphĂšre Nord en marsâavril. Tous les Ă©carts sont
calculés par rapport aux moyennes pour la période 1961-1990. Les courbes lissées représentent les moyennes décennales, et les cercles correspondent aux
valeurs annuelles. Les zones ombrĂ©es reprĂ©sentent les intervalles dâincertitude qui ont Ă©tĂ© estimĂ©s Ă partir dâune analyse poussĂ©e des incertitudes connues
(a et b) et à partir des séries chronologiques (c). {Figure 1.1}
Variations de la tempĂ©rature et du niveau de la mer Ă lâĂ©chelle du globe et de la couverture neigeuse dans
lâhĂ©misphĂšre Nord
des poissons sont liĂ©s Ă la hausse de la tempĂ©rature de lâeau ainsi
quâaux modi
fi
cations connexes de la couche de glace, de la sali-
nitĂ©, de la teneur en oxygĂšne et de la circulation de lâeau (
degré
de con
fi
ance élevé)
.
{1.2}
Plus de 29 000 sĂ©ries de donnĂ©es dâobservation tirĂ©es de
75 Ă©tudes rĂ©vĂšlent quâun grand nombre de systĂšmes physiques
et biologiques souffrent de profondes perturbations. Les ten-
dances relevées dans plus de 89 % de ces séries de données vont
dans le sens attendu en réaction à un réchauffement du climat
(
fi
gure RiD.2). Il faut savoir toutefois que le volume de données
et de textes publiés sur les changements observés est trÚs inégal
dâune rĂ©gion Ă lâautre et est particuliĂšrement peu abondant dans
les pays en développement.
{1.2, 1.3}
Les changements climatiques rĂ©gionaux commencent Ă
avoir dâautres effets sur le milieu naturel et lâenvironnement
humain (degré de confi ance moyen), bien que nombre de
ces effets soient diffi ciles Ă cerner en raison de lâadaptation
et des facteurs non climatiques.
{1.2}
Il sâagit notamment des effets de lâĂ©lĂ©vation des tempĂ©ratures
sur :
{1.2}
z
les pratiques agricoles et sylvicoles aux latitudes élevées de
lâhĂ©misphĂšre Nord (plantation plus prĂ©coce au printemps, par
exemple) et les rĂ©gimes de perturbation des forĂȘts (incendies,
parasites, etc.) ;
z
plusieurs aspects de la santé, dont la mortalité associée à la
chaleur en Europe, les vecteurs de maladies infectieuses dans
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
4
Modifi cations des systÚmes physiques et biologiques et variations de la température en surface pendant la
période 1970-2004
Figure RiD.2.
Emplacement des changements signifi catifs relevés dans les séries de données sur les systÚmes physiques (neige, glace et sol gelé ; hydro-
logie ; processus cĂŽtiers) et les systĂšmes biologiques (terrestres, marins et dulcicoles) et variations de la tempĂ©rature de lâair en surface pendant la pĂ©riode
1970-2004. Quelque 29 000 séries de données ont été retenues sur les 80 000 publiées dans 577 études, sur la base des critÚres suivants : 1) se terminer en
1990 ou plus tard ; 2) sâĂ©tendre sur une pĂ©riode dâau moins 20 ans ; 3) prĂ©senter un changement signifi catif, dans un sens ou dans lâautre, ayant fait lâobjet
dâune Ă©valuation dans certaines Ă©tudes. Les sĂ©ries retenues proviennent de quelque 75 Ă©tudes, dont 70 environ ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es aprĂšs la parution du TRE. Sur
ces 29 000 sĂ©ries de donnĂ©es, 28 000 environ sont tirĂ©es dâĂ©tudes europĂ©ennes. Les zones laissĂ©es en blanc sont des zones oĂč les donnĂ©es dâobservation
sont insuffi santes pour quâil soit possible dây dĂ©fi nir une tendance de la tempĂ©rature. Les cases 2 x 2 indiquent le nombre total de sĂ©ries de donnĂ©es prĂ©sen-
tant des changements signifi catifs (rangée supérieure) et la proportion de celles qui concordent avec le réchauffement (rangée inférieure) pour i) les régions
continentales : Amérique du Nord (NAM), Amérique latine (LA), Europe (EUR), Afrique (AFR), Asie (AS), Australie et Nouvelle-Zélande (ANZ), régions polaires
(PR) ; ii) la planÚte entiÚre : terres émergées (TER), zones marines et dulcicoles (MFW), globe dans son ensemble (GLO). La somme des différents nombres
dâĂ©tudes fi gurant dans les sept cases des rĂ©gions continentales (NAM, LA, EUR, AFR, AS, ANZ, PR) ne correspond pas au total de la case du globe dans
son ensemble (GLO), parce que ces nombres (Ă lâexception de celui qui concerne les rĂ©gions polaires) nâincluent pas les Ă©tudes sur les systĂšmes marins et
dulcicoles (MFW). Les grandes zones marines affectĂ©es nâapparaissent pas sur la carte. {Figure 1.2}
Physique Biologique
SĂ©ries de donnĂ©es dâobservation
SystĂšmes physiques (neige, glace et gelisol; hydrologie; processus cĂŽtiers)
SystĂšmes biologiques (terrestres, marins et dulcicoles)
,
,
,
89 %
94 %
100 %
100 % 100 %
100 %
100 %
100 %
99 %
100 %
98 %
96 %
91 %
94 %
94 % 90 %
90 %
92 %
94 %
355
455
53
119
AN
AL
EUR
AFR
AS
ANZ
RP*
TER
MAD**
GLO
5
2
106
8
6
1
85
765
0
120
24
764
5
28,115
28,586
28,671
Europe ***
Variation de la tempĂ©rature ÂșC
Nombre de
changements
significatifs
observés
Nombre de
changements
significatifs
observés
Pourcentage de
changements
significatifs
concordant avec
le réchauffement
Pourcentage de
changements
significatifs
concordant avec
le réchauffement
* RĂ©gions polairesâ Comprend les changements observĂ©s dans les systĂšmes biologiques marins et dulcicoles.
** SystĂšmes marins et dulcicolesâ Comprend les changements observĂ©s dans les ocĂ©ans, les petites Ăźles et les continents, quelle que soit la taille de la rĂ©gion
touchée. Les grandes zones marines affectées ne sont pas indiquées sur la carte.
*** Europe â La taille des cercles est fonction du nombre de sĂ©ries de donnĂ©es (1 Ă 7,500).
-1,0
3,5
2,0
1,0
0,2
-0,2
5
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
diverses régions et les allergies aux pollens aux latitudes
moyennes et Ă©levĂ©es de lâhĂ©misphĂšre Nord ;
z
certaines activitĂ©s conduites dans lâArctique (chasse et
déplacement sur la neige et la glace, par exemple) et dans les
rĂ©gions alpines de faible altitude (sports dâhiver, notamment).
2. Les causes de lâĂ©volution du climat
Les variations de la concentration de gaz Ă effet de serre (GES)
et dâaĂ©rosols dans lâatmosphĂšre, de la couverture vĂ©gĂ©tale et du
rayonnement solaire modi
fi
ent le bilan énergétique du systÚme
climatique.
{2.2}
Les Ă©missions mondiales de GES imputables aux activi-
tĂ©s humaines ont augmentĂ© depuis lâĂ©poque prĂ©indus-
trielle ; la hausse a été de 70 % entre 1970 et 2004 (fi gure
RiD.3).
5
{2.1}
Les rejets annuels de dioxyde de carbone (CO
2
) â le plus
important gaz Ă effet de serre anthropique â ont progressĂ© de 80 %
environ entre 1970 et 2004. Ă compter de lâan 2000, on a observĂ©
une inversion de la tendance au
fl
Ă©chissement des Ă©missions de CO
2
par unitĂ© dâĂ©nergie produite qui se dessinait Ă long terme.
{2.1}
Depuis 1750, sous lâeffet des activitĂ©s humaines, les
concentrations atmosphériques de CO
2
, de méthane (CH
4
)
et dâoxyde nitreux (N
2
O) se sont fortement accrues ; elles
sont aujourdâhui bien supĂ©rieures aux valeurs historiques
dĂ©terminĂ©es par lâanalyse de carottes de glace portant sur
de nombreux millénaires.
{2.2}
En 2005, les concentrations atmosphériques de CO
2
(379 ppm)
et de CH
4
(1 774 ppb) ont largement excĂ©dĂ© lâintervalle de variation
naturelle des 650 000 derniÚres années. La cause premiÚre de la
hausse de la concentration de CO
2
est lâutilisation de combusti-
bles fossiles ; le changement dâaffectation des terres y contribue
aussi, mais dans une moindre mesure. Il est
trĂšs probable
que
lâaugmentation observĂ©e de la concentration de CH
4
provient sur-
tout de lâagriculture et de lâutilisation de combustibles fossiles ;
cette progression sâest toutefois ralentie depuis le dĂ©but des
années 1990, ce qui concorde avec le fait que les émissions totales
(anthropiques et dâorigine naturelle) ont Ă©tĂ© quasi constantes durant
cette période. Quant à la hausse de la concentration de N
2
O, elle
est essentiellement due Ă lâagriculture.
{2.2}
On peut avancer avec un
degré de con
fi
ance trÚs élevé
que les
activités humaines menées depuis 1750 ont eu pour effet net de
réchauffer le climat.
6
{2.2}
Lâessentiel de lâĂ©lĂ©vation de la tempĂ©rature moyenne du
globe observée depuis le milieu du XX
e
siĂšcle est trĂšs
probablement attribuable Ă la hausse des concentrations de
GES anthropiques
7
. Il est probable que tous les continents,
Ămissions mondiales de gaz Ă effet de serre anthropiques
Figure RiD.3.
a) Ămissions annuelles de GES anthropiques dans le monde, 1970â2004
5
.b) Parts respectives des différents GES anthropiques dans les
Ă©missions totales de 2004, en Ă©quivalent-CO
2
. c) Contribution des différents secteurs aux émissions totales de GES anthropiques en 2004, en équivalent-CO
2
.
(La foresterie inclut le déboisement). {Figure 2.1}
Gaz fluorés
Gaz fluorés
CO
2
â combustibles fossiles, autres sources
CH
4
â agriculture, dĂ©chets, Ă©nergie
CO
2
â dĂ©boisement, dĂ©composition organique, tourbe
N
2
O â agriculture, autres sources
Gt Ă©quiv
.-CO
2
/an
28,7
35,6
39,4
44,7
49,0
CO
2
(combustibles
fossiles) 56,6 %
CO
2
(autres
sources)
2,8 %
CO
2
(déboisement,
décomposition
de la biomasse,
etc.) 17,3 %
Déchets et eaux usées
2,8 %
Approvisi-
onnement
énergétique
25,9 %
Transports
13,1 %
Bùtiments résidentiels
et commerciaux
7,9 %
Industrie
19,4 %
Agriculture
13,5 %
Foresterie
17,4 %
1,1 %
7,9 %
14,3 %
5
Comprend uniquement les Ă©missions de dioxyde de carbone (CO
2
), de méthane (CH
4
), dâoxyde nitreux (N
2
O), dâhydrofl uorocarbones (HFC), dâhydrocarbures
perfl uorĂ©s (PFC) et dâhexafl uorure de soufre (SF
6
) prises en compte par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC).
Une pondération est appliquée à ces GES en fonction de leur potentiel de réchauffement mondial sur 100 ans, selon les données utilisées dans le cadre de
la CCNUCC.
6
Lâaugmentation de la concentration des GES tend Ă rĂ©chauffer la surface, tandis que lâeffet net de la hausse de concentration des aĂ©rosols tend Ă la refroidir.
Les activitĂ©s humaines menĂ©es depuis lâĂ©poque prĂ©industrielle se sont soldĂ©es par un rĂ©chauffement de la planĂšte (+ 1,6 [+ 0,6 Ă + 2,4] W/mÂČ). Ă titre de
comparaison, on estime que la variation de lâĂ©clairement Ă©nergĂ©tique du Soleil a eu un effet de rĂ©chauffement de (+ 0,12 [+ 0,06 Ă + 0,30] W/mÂČ) seulement.
7
Le degrĂ© dâincertitude restant est Ă©valuĂ© selon les mĂ©thodes actuelles.
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
6
Figure RiD.4.
Comparaison des variations de la tempĂ©rature en surface observĂ©es Ă lâĂ©chelle du globe et des continents avec les rĂ©sultats simulĂ©s par des
modÚles climatiques intégrant les forçages naturels seulement ou les forçages naturels et anthropiques. Les moyennes décennales des observations effec-
tuées de 1906 à 2005 (ligne en noir) sont reportées au milieu de chaque décennie en comparaison de la moyenne correspondante pour la période 1901-1950.
Les lignes en pointillé signalent une couverture spatiale inférieure à 50 %. Les bandes ombrées en bleu indiquent la fourchette comprise entre 5 et 95 % de
19 simulations issues de 5 modĂšles climatiques qui ne considĂšrent que les forçages naturels produits par lâactivitĂ© solaire et volcanique. Les bandes ombrĂ©es
en rouge représentent la fourchette comprise entre 5 et 95 % de 58 simulations obtenues avec 14 modÚles climatiques tenant compte des forçages naturels
et anthropiques. {Figure 2.5}
Variation des tempĂ©ratures Ă lâĂ©chelle du globe et des continents
1,0
ModÚles intégrant les forçages naturels seulement
ModÚles intégrant les forçages naturels et anthropiques
Observations
Amérique du Nord
Europe
Année
Année
Année
Année
Année
Année
Année
Année
Année
Asie
Australie
Afrique
Amérique du Sud
Ensemble du globe
Terres émergées
Océans
Anomalie de température (°C)
Anomalie de température (°C)
Anomalie de température (°C)
Anomalie de température (°C)
Anomalie de température (°C)
Anomalie de température (°C)
Anomalie de température (°C)
Anomalie de température (°C)
Anomalie de température (°C)
1,0
0,5
0,0
1,0
0,5
0,0
1,0
0,5
0,0
1,0
0,5
0,0
1,0
0,5
0,0
0,5
0,0
1,0
0,5
0,0
1,0
0,5
0,0
Ă lâexception de lâAntarctique, ont gĂ©nĂ©ralement subi un
réchauffement anthropique marqué depuis cinquante ans
(fi gure RiD.4).
{2.4}
Ă lui seul, le forçage total produit par lâactivitĂ© volcanique
et les
fl
uctuations du rayonnement solaire depuis cinquante ans
aurait
probablement
dĂ» refroidir le climat. Seuls les modĂšles qui
tiennent compte des forçages anthropiques parviennent à simuler
les con
fi
gurations du réchauffement observées et leurs variations. Il
reste dif
fi
cile de simuler et dâimputer lâĂ©volution des tempĂ©ratures
aux Ă©chelles sous-continentales.
{2.4}
GrĂące aux progrĂšs accomplis depuis le troisiĂšme Rapport
dâĂ©valuation, il est possible de dĂ©celer lâincidence des
activités humaines sur différents aspects du climat, outre
la température moyenne.
{2.4}
Les activités humaines ont :
{2.4}
z
trĂšs probablement
contribuĂ© Ă lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer
au cours de la deuxiÚme moitié du XX
e
siĂšcle ;
z
probablement
concouru au changement de la con
fi
guration des
vents, qui a modi
fi
Ă© la trajectoire des tempĂȘtes extratropicales
et le régime des températures ;
z
probablement
entraßné une élévation de la température des nuits
extrĂȘmement chaudes et froides et des journĂ©es extrĂȘmement
froides ;
z
sans doute
accru les risques de vagues de chaleur, la progression
de la sécheresse depuis les années 1970 et la fréquence des
épisodes de fortes précipitations.
Il est probable que le réchauffement anthropique survenu
depuis trente ans a jouĂ© un rĂŽle notable Ă lâĂ©chelle du
globe dans lâĂ©volution observĂ©e de nombreux systĂšmes
physiques et biologiques.
{2.4}
7
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
8
Les scĂ©narios SRES sont dĂ©crits dans le point 3 du Rapport de synthĂšse (voir lâencadrĂ© intitulĂ© « ScĂ©narios SRES »). Seules les politiques climatiques dĂ©jĂ en
place sont prises en considĂ©ration dans ces scĂ©narios ; des Ă©tudes plus rĂ©centes intĂšgrent lâaction menĂ©e au titre de la CCNUCC et du Protocole de Kyoto.
9
La section 5 analyse les modes de rĂ©duction des Ă©missions envisagĂ©s dans les scĂ©narios dâattĂ©nuation.
Il est
trĂšs improbable
que la variabilité naturelle puisse expli-
quer Ă elle seule lâadĂ©quation spatiale entre les rĂ©gions du globe
qui se rĂ©chauffent sensiblement et celles oĂč les perturbations
importantes de nombreux systĂšmes concordent avec une hausse des
températures. Plusieurs études de modélisation ont établi des liens
entre la réponse de certains systÚmes physiques et biologiques et
le réchauffement anthropique.
{2.4}
Il est impossible dâimputer totalement la rĂ©action observĂ©e des
systÚmes naturels au réchauffement anthropique en raison de la
durée insuf
fi
sante de la plupart des Ă©tudes dâimpact, de la variabilitĂ©
naturelle accrue du climat Ă lâĂ©chelle rĂ©gionale, de lâintervention
de facteurs non climatiques et de la couverture spatiale limitée des
études réalisées.
{2.4}
3. Les changements climatiques projetés
et les effets attendus
Vu les politiques dâattĂ©nuation et les pratiques de dĂ©ve-
loppement durable déjà en place, les émissions mon-
diales de GES continueront dâaugmenter au cours des
prochaines décennies (large concordance, degré élevé
dâĂ©vidence).
{3.1}
Selon le Rapport spécial du GIEC sur les scénarios
dâĂ©missions (SRES, 2000), les Ă©missions mondiales de GES
(en Ă©quivalent-CO
2
) augmenteront de 25 Ă 90 % entre 2000 et
2030 (
fi
gure RiD.5), les combustibles fossiles gardant une place
prĂ©pondĂ©rante parmi les sources dâĂ©nergie jusquâen 2030 et
au-delà . On obtient des fourchettes comparables avec les scénarios
plus récents qui ne prévoient pas de mesures additionnelles de
réduction des émissions.
8,9
{3.1}
La poursuite des Ă©missions de GES au rythme actuel ou
à un rythme plus élevé devrait accentuer le réchauffe-
ment et modifi er profondément le systÚme climatique au
XXI
e
siĂšcle. Il est trĂšs probable que ces changements seront
plus importants que ceux observés pendant le XX
e
siĂšcle
(tableau RiD.1, fi gure RiD.5).
{3.2.1}
Un rĂ©chauffement dâenviron 0,2 °C par dĂ©cennie au cours
des vingt prochaines années est anticipé dans plusieurs scénarios
dâĂ©missions SRES. MĂȘme si les concentrations de lâensemble des
GES et des aérosols avaient été maintenues aux niveaux de 2000,
lâĂ©lĂ©vation des tempĂ©ratures se poursuivrait Ă raison de 0,1 °C
environ par décennie. Les projections à plus longue échéance
divergent de plus en plus selon le scénario utilisé.
{3.2}
ScĂ©narios dâĂ©missions de GES pour la pĂ©riode 2000â2100 (en lâabsence de politiques climatiques additionnelles)
et projections relatives aux températures en surface
Figure RiD.5
.
Ă gauche :
Ămissions mondiales de GES (en Gt Ă©quiv.-CO
2
) en lâabsence de politiques climatiques : six scĂ©narios illustratifs de rĂ©fĂ©rence
(SRES, lignes colorées) et intervalle au 80
e
percentile des scénarios publiés depuis le SRES (post-SRES, partie ombrée). Les lignes en pointillé délimitent la
plage complÚte des scénarios post-SRES. Les GES sont le CO
2
, le CH
4
, le N
2
O et les gaz fl uorés.
Ă droite :
Les courbes en trait plein correspondent aux
moyennes mondiales multimodÚles du réchauffement en surface pour les scénarios A2, A1B et B1, en prolongement des simulations relatives au XX
e
siĂšcle.
Ces projections intĂšgrent les Ă©missions de GES et dâaĂ©rosols de courte durĂ©e de vie. La courbe en rose ne correspond pas Ă un scĂ©nario mais aux simulations
effectuĂ©es Ă lâaide de modĂšles de la circulation gĂ©nĂ©rale couplĂ©s atmosphĂšre-ocĂ©an (MCGAO) en maintenant les concentrations atmosphĂ©riques aux niveaux
de 2000. Les barres sur la droite précisent la valeur la plus probable (zone foncée) et la fourchette probable correspondant aux six scénarios de référence du
SRES pour la période 2090-2099. Tous les écarts de température sont calculés par rapport à 1980-1999. {Figures 3.1, 3.2}
A1B
B1
A2
B2
Ă
missions mondiales de GES (Gt Ă©quiv
.-CO
2
/an)
RĂ©chauf
fement mondial en surface (°C)
Concentrations constantes,
niveaux 2000
Post-SRES (max.)
Post-SRES (min.)
Fourchette post-SRES (80%)
A1FI
A1T
XX
e
siĂšcle
2000 2100 1900 2000 2100
Année
Année
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
8
10
Les projections donnĂ©es dans le TRE allaient jusquâen 2100, tandis que celles du prĂ©sent rapport portent sur la pĂ©riode 2090-2099. Les fourchettes du TRE
auraient Ă©tĂ© les mĂȘmes que celles du tableau RiD.1 si les incertitudes avaient Ă©tĂ© traitĂ©es de la mĂȘme maniĂšre.
11
Les tendances à long terme sont analysées plus loin.
Les projections (tableau RiD.1) concordent globalement avec
celles donnĂ©es dans le troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation. Toutefois,
les incertitudes et les fourchettes supérieures de température sont
plus grandes. Cela sâexplique essentiellement par le fait que,
selon lâĂ©ventail Ă©largi des modĂšles maintenant disponibles, les
rétroactions entre le climat et le cycle du carbone seraient plus
fortes quâon ne lâanticipait. Le rĂ©chauffement nuit Ă la
fi
xation du
CO
2
atmosphérique dans les terres et les océans, augmentant ainsi
la partie des Ă©missions anthropiques qui reste dans lâatmosphĂšre.
Lâampleur de cet effet de rĂ©troaction varie considĂ©rablement dâun
modĂšle Ă lâautre.
{2.3, 3.2.1}
On ne comprend pas assez bien certains effets importants régis-
sant lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer pour que, dans le prĂ©sent rap-
port, on ait pu estimer la probabilité de ce phénomÚne ou en donner
la valeur la plus probable ou la limite supérieure. Le tableau RiD.1
prĂ©sente les projections de lâĂ©lĂ©vation moyenne du niveau de la
mer pour la pĂ©riode 2090â2099.
10
Les projections ne tenant compte
ni des incertitudes liées aux rétroactions entre le climat et le cycle
du carbone, ni des effets complets de lâĂ©volution de lâĂ©coulement
dans les nappes glaciaires, les valeurs supérieures des fourchettes
ne doivent pas ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme les limites supĂ©rieures de
lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer. Si lâon a tenu compte de lâaccrois-
sement de lâĂ©coulement glaciaire au Groenland et en Antarctique
aux rythmes observés entre 1993 et 2003, le phénomÚne pourrait
cependant sâaccĂ©lĂ©rer ou ralentir.
11
{3.2.1}
Un degré de confi ance plus élevé que dans le troisiÚme Rap-
port dâĂ©valuation est associĂ© aux projections concernant les
confi gurations du rĂ©chauffement et dâautres particularitĂ©s
de portée régionale, dont la modifi cation des régimes du
vent, des précipitations et de certains aspects des phéno-
mĂšnes extrĂȘmes et des glaces de mer.
{3.2.2}
Parmi les changements anticipĂ©s Ă lâĂ©chelle rĂ©gionale
fi
gurent :
{3.2.2}
z
un réchauffement maximal sur les terres émergées et dans la
plupart des rĂ©gions des hautes latitudes de lâhĂ©misphĂšre Nord
et un rĂ©chauffement minimal au-dessus de lâocĂ©an Austral et
dâune partie de lâAtlantique Nord (
fi
gure RiD.6), dans la droite
ligne des tendances relevées derniÚrement ;
z
une contraction de la couverture neigeuse, une augmentation
dâĂ©paisseur de la couche de dĂ©gel dans la plupart des rĂ©gions
Ă pergĂ©lisol et une diminution de lâĂ©tendue des glaces de mer ;
selon certaines projections obtenues avec les scénarios SRES,
les eaux de lâArctique seraient pratiquement libres de glace Ă
la
fi
n de lâĂ©tĂ© dâici la deuxiĂšme moitiĂ© du XXI
e
siĂšcle ;
z
une
hausse
trĂšs probable
de la fréquence des températures
extrĂȘmement Ă©levĂ©es, des vagues de chaleur et des Ă©pisodes
de fortes précipitations ;
z
une
augmentation
probable
dâintensitĂ© des cyclones tropicaux
et, avec un degré de con
fi
ance moindre, une baisse du nombre
de cyclones tropicaux sur lâensemble de la planĂšte ;
z
le dĂ©placement vers les pĂŽles de la trajectoire des tempĂȘtes
extratropicales, accompagné de changements dans la con
fi
-
guration des vents, des précipitations et des températures ;
z
une
augmentation
trĂšs probable
des précipitations aux latitudes
élevées et, au contraire, une diminution
probable
sur la
plupart des terres émergées subtropicales, conformément aux
tendances relevées récemment.
Tableau RiD.1
Projections des valeurs moyennes du rĂ©chauffement en surface et de lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer Ă la fi n du XXI
e
siĂšcle,
Ă lâĂ©chelle du globe. {Tableau 3.1}
Cas
Variation de température
(°C, pour 2090â2099 par rapport Ă 1980â1999)
a, d
ĂlĂ©vation du niveau de la mer
(m, pour 2090â2099 par rapport Ă 1980â1999)
Valeur la plus
probable
Intervalle probable
Intervalle basé sur les modÚles
sauf Ă©volution dynamique rapide de lâĂ©coulement glaciaire
Concentrations
constantes, niveaux 2000
b
0,6
0,3 â 0,9
Non disponible
Scénario B1
1,8
1,1 â 2,9
0,18 â 0,38
Scénario A1T
2,4
1,4 â 3,8
0,20 â 0,45
Scénario B2
2,4
1,4 â 3,8
0,20 â 0,43
Scénario A1B
2,8
1,7 â 4,4
0,21 â 0,48
Scénario A2
3,4
2,0 â 5,4
0,23 â 0,51
Scénario A1FI
4,0
2,4 â 6,4
0,26 â 0,59
Notes :
a)
Les valeurs les plus probables et les intervalles dâincertitude
probables
sont Ă©tablis Ă partir dâune hiĂ©rarchie de modĂšles de
complexitĂ© variable et compte tenu des contraintes dâobservation.
b) La composition constante en 2000 est déduite uniquement des modÚles de la circulation générale couplés atmosphÚre-océan.
c)
Ces scénarios sont les six scénarios SRES de référence. Les concentrations approximatives (en équivalent-CO
2
) correspondant au
forçage radiatif calculé pour les GES et les aérosols anthropiques en 2100 (voir p. 823 de la contribution du Groupe de travail I au
TRE) selon les scĂ©narios SRES illustratifs de rĂ©fĂ©rence B1, AIT, B2, A1B, A2 et A1FI sâĂ©tablissent respectivement Ă 600, 700, 800,
850, 1 250 et 1 550 ppm environ.
d)
La variation de tempĂ©rature est calculĂ©e par rapport Ă 1980â1999. Il suffi t dâajouter 0,5 °C pour obtenir lâĂ©cart relativement Ă
1850-1899.
9
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
Confi guration du réchauffement à la surface du globe
Figure RiD.6
Ăvolution projetĂ©e de la tempĂ©rature en surface pour la fi n du XXI
e
siÚcle (2090-2099) par rapport à la période 1980-1999, selon les projections
moyennes obtenues avec plusieurs modÚles de la circulation générale couplés atmosphÚre-océan pour le scénario A1B du SRES. {Figure 3.2}
0,5
1,5
2,5
3,5
4,5
5,5
6,5
7,5
On estime avec un
degré de con
fi
ance élevé
que, dâici le milieu
du siĂšcle, le dĂ©bit annuel moyen des cours dâeau et la disponibilitĂ©
des ressources en eau augmenteront aux hautes latitudes (et dans
certaines régions tropicales humides) et diminueront dans certaines
régions sÚches des latitudes moyennes et des tropiques. Bon nombre
de zones semi-arides (bassin mĂ©diterranĂ©en, ouest des Ătats-Unis,
Afrique australe, nord-est du BrĂ©sil, etc.) souffriront dâune baisse
des ressources en eau imputable aux changements climatiques
(degré de con
fi
ance élevé)
.
{3.3.1,
fi
gure 3.5}
Les études postérieures au TRE permettent de mieux
comprendre la chronologie et lâĂ©tendue des incidences
selon lâampleur et le rythme des changements climatiques.
{3.3.1, 3.3.2}
La
fi
gure RiD.7 présente des exemples de cette évolution
pour un certain nombre de systĂšmes et de secteurs. Dans la partie
supĂ©rieure sont indiquĂ©es des incidences qui sâaccentuent paral-
lÚlement à la hausse des températures. Leur chronologie et leur
ampleur estimées dépendent aussi des modes de développement
(partie inférieure).
{3.3.1}
Le tableau RiD.2 présente quelques incidences anticipées pour
différentes régions.
Il est
probable
que certains systÚmes, secteurs et régions
seront plus durement touchĂ©s que dâautres par lâĂ©volution du
climat.
12
{3.3.3}
SystĂšmes et secteurs :
{3.3.3}
z
ĂcosystĂšmes
:
- terrestres : toundra, forĂȘt borĂ©ale et rĂ©gions montagneuses,
en raison de leur sensibilité au réchauffement ; écosystÚ-
mes de type méditerranéen, à cause de la diminution des
prĂ©cipitations ; forĂȘts pluviales tropicales, dans les zones
oĂč la pluviositĂ© diminue ;
- cĂŽtiers : mangroves et marais salants soumis Ă de multiples
contraintes ;
- marins : récifs coralliens soumis à de multiples contraintes ; biome
des glaces de mer, en raison de sa sensibilité au réchauffement ;
z
Ressources en eau dans certaines régions sÚches des latitudes
moyennes
13
et dans les zones tropicales sĂšches, Ă cause de
la modi
fi
cation de la pluviositĂ© et de lâĂ©vapotranspiration,
ainsi que dans les zones tributaires de la fonte de la neige et
de la glace ;
z
Agriculture aux basses latitudes, sous lâeffet de la rarĂ©faction
des ressources en eau ;
z
Basses terres littorales, par suite de la menace dâune lâĂ©lĂ©va-
tion du niveau de la mer et du risque accru de phénomÚnes
mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes ;
z
Ătat sanitaire des populations disposant dâune faible capacitĂ©
dâadaptation.
RĂ©gions :
{3.3.3}
z
Arctique, à cause de la vitesse du réchauffement et de ses
incidences sur les systÚmes naturels et les collectivités
humaines ;
z
Afrique, vu la faible capacitĂ© dâadaptation et les effets projetĂ©s
;
z
Petites Ăźles, en raison de la forte exposition de la population
et de lâinfrastructure aux effets projetĂ©s ;
z
Grands deltas asiatiques et africains, étant donné la densité de
population et la forte exposition Ă lâĂ©lĂ©vation du niveau de la
mer, aux ondes de tempĂȘte et aux inondations
fl
uviales.
12
Selon les avis qualifi Ă©s formulĂ©s relativement aux textes consultĂ©s et compte dĂ»ment tenu de lâampleur, du moment et du rythme des changements clima-
tiques, de la sensibilitĂ© du climat et de la capacitĂ© dâadaptation.
13
Zones arides et semi-arides comprises.
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
10
Exemples dâincidences associĂ©es Ă la variation de la tempĂ©rature moyenne Ă la surface du globe
(ces incidences varieront selon le degrĂ© dâadaptation, le rythme du rĂ©chauffement
et le mode de développement socio-économique)
Figure RiD.7.
Exemples dâincidences associĂ©es Ă lâĂ©lĂ©vation de la tempĂ©rature moyenne Ă la surface du globe.
En haut :
Exemples dâincidences planĂ©taires
anticipĂ©es des changements climatiques (et, le cas Ă©chĂ©ant, de lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer et de lâaugmentation de la concentration de CO
2
dans lâatmosphĂšre)
selon lâampleur de la hausse de la tempĂ©rature moyenne Ă la surface du globe au XXI
e
siĂšcle. Les traits noirs relient les diverses incidences entre elles, les
fl Úches en pointillé indiquent que ces incidences se poursuivent avec le réchauffement. La disposition du texte permet de voir approximativement à quel
niveau de rĂ©chauffement sâamorce lâeffet mentionnĂ©. Les chiffres relatifs Ă la pĂ©nurie dâeau et aux inondations reprĂ©sentent les rĂ©percussions supplĂ©mentaires
des changements climatiques relativement aux conditions projetées selon les scénarios A1FI, A2, B1 et B2 du SRES. Ces estimations ne tiennent pas
compte de lâadaptation aux changements climatiques. Toutes ces incidencees sont affectĂ©es dâun degrĂ© de confi ance Ă©levĂ©.
En bas :
Les points et les traits
reprĂ©sentent les valeurs les plus probables et les fourchettes probables du rĂ©chauffement en 2090â2099 par rapport Ă 1980â1999, pour les six scĂ©narios
SRES de référence. {Figure 3.6}
RĂ©chauffement en 2090â2099 par rapport Ă 1980â1999 pour des scĂ©narios
sans mesures dâattĂ©nuation
6,4°C
5,4°C
0
1
2
3
4
5 °C
Variation de la température annuelle moyenne à la surface du globe par rapport à 1980-1999 (°C)
5 °C
0
1
2
3
4
Pertes dâenviron 30 %
des zones humides
cĂŽtiĂšres de la planĂšte
âĄ
Accroissement des ressources disponibles dans les zones tropicales humides et
aux hautes latitudes
Diminution des ressources disponibles et accentuation de la sécheresse aux latitudes moyennes et dans les zones
semi-arides des basses latitudes
Exposition de centaines de millions de personnes Ă un stress hydrique accru
Risque dâextinction accru
pour 30 % des espĂšces
Blanchissement accru
des coraux
Blanchissement de la
plupart des coraux
TrÚs forte mortalité des
coraux
Risque croissant de modification des aires
de répartition des espÚces et de feux incontrÎlés
Tendance de la biosphĂšre terrestre Ă devenir une source nette de carbone car :
~15 % ~40 % des Ă©cosystĂšmes sont
touchés
Tendance Ă la baisse du rendement
des cultures céréaliÚres aux basses latitudes
Baisse du rendement de
toutes les cultures céréaliÚres aux
basses latitudes
Baisse du rendement des cultures
céréaliÚres dans certaines régions
Incidences négatives complexes et localisées sur les petits propriétaires, les agriculteurs
pratiquant une agriculture de subsistance et les pĂȘcheurs
Tendance Ă la hausse du rendement de
certaines cultures céréaliÚres aux
latitudes moyennes et élevées
Extinctions majeures
â
dans le monde entier
Migration de certains vecteurs pathogĂšnes
Aggravation des efftes de la malnutrition et des maladies diarrhéiques, cardio-respiratoires et infectieuses
Augmentation de la morbidité et et de la mortalité due aux vagues de chaleur
aux inondations et aux périodes de sécheresse
Lourdes conséquences pour les services sanitaires
Modification des Ă©cosystĂšmes due Ă lâaffaiblissement
de la circulation méridienne océanique
Des millions de personnes supplémentaires
pourraient ĂȘtre victimes dâinondations cĂŽtiĂšres chaque annĂ©e
Augmentation des dégùts provoqués par les crues
et les tempĂȘtes
EAU
ĂCOSYSTĂMES
PRODUCTION
ALIMENTAIRE
CĂTES
SANTĂ
5 °C
0
1
2
3
4
â Plus de 40 %. ⥠Sur la base d'une Ă©lĂ©vation du niveau de la mer de 4,2 mm/an en moyenne de 2000 Ă 2080.
11
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
Tableau RiD.2.
Exemples dâincidences rĂ©gionales anticipĂ©es. {3.3.2}
Afrique
z
Dâici 2020, 75 Ă 250 millions de personnes devraient souffrir dâun stress hydrique accentuĂ© par les changements
climatiques.
z
Dans certains pays, le rendement de lâagriculture pluviale pourrait chuter de 50 % dâici 2020. On anticipe que la
production agricole et lâaccĂšs Ă la nourriture seront durement touchĂ©s dans de nombreux pays, avec de lourdes
conséquences en matiÚre de sécurité alimentaire et de malnutrition.
z
Vers la fi n du XXI
e
siĂšcle, lâĂ©lĂ©vation anticipĂ©e du niveau de la mer affectera les basses terres littorales fortement
peuplĂ©es. Le coĂ»t de lâadaptation pourrait reprĂ©senter 5 Ă 10 % du produit intĂ©rieur brut, voire plus.
z
Selon plusieurs scénarios climatiques, la superfi cie des terres arides et semi-arides pourrait augmenter de 5 à 8 %
dâici Ă 2080 (RT).
Asie
z
Les quantitĂ©s dâeau douce disponibles devraient diminuer dâici les annĂ©es 2050 dans le centre, le sud, lâest et le sud-
est de lâAsie, en particulier dans les grands bassins fl uviaux.
z
Les zones cĂŽtiĂšres, surtout les rĂ©gions trĂšs peuplĂ©es des grands deltas de lâAsie du Sud, de lâEst et du Sud-Est,
seront exposĂ©es Ă des risques accrus dâinondation marine et, dans certains grands deltas, dâinondation fl uviale.
z
Les changements climatiques devraient amplifi er les pressions que lâurbanisation rapide, lâindustrialisation et le
dĂ©veloppement Ă©conomique exercent sur les ressources naturelles et lâenvironnement.
z
Les modifi cations du cycle hydrologique devraient entraĂźner, dans lâest, le sud et le sud-est de lâAsie, une hausse
de la morbidité et de la mortalité endémiques dues aux maladies diarrhéiques qui accompagnent les crues et la
sécheresse.
Australie et
Nouvelle-ZĂ©lande
z
Certains sites dâune grande richesse Ă©cologique, dont la Grande BarriĂšre de corail et les « Wet Tropics » (tropiques
humides) du Queensland, devraient subir une perte importante de biodiversitĂ© dâici 2020.
z
Dâici 2030, les problĂšmes dâapprovisionnement en eau devraient sâintensifi er dans lâest et le sud de lâAustralie ainsi
que dans le Northland et certaines régions orientales de la Nouvelle-Zélande.
z
Dâici 2030, la production agricole et forestiĂšre devrait dĂ©croĂźtre dans une bonne partie du sud et de lâest de lâAustralie
ainsi que dans plusieurs rĂ©gions orientales de la Nouvelle-ZĂ©lande, en raison de lâaccentuation de la sĂ©cheresse
et de la fréquence accrue des incendies. Au début toutefois, les changements climatiques devraient se révéler
bĂ©nĂ©fi ques dans dâautres secteurs de la Nouvelle-ZĂ©lande.
z
Dâici 2050, dans certaines rĂ©gions de lâAustralie et de la Nouvelle-ZĂ©lande, lâamĂ©nagement progressif du littoral et la
croissance dĂ©mographique devraient accroĂźtre les risques liĂ©s Ă lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer et Ă lâaugmentation
de lâintensitĂ© et de la frĂ©quence des tempĂȘtes et des inondations cĂŽtiĂšres.
Europe
z
On sâattend que les changements climatiques amplifi ent les disparitĂ©s rĂ©gionales en matiĂšre de ressources naturelles
et de moyens Ă©conomiques. Au nombre des incidences nĂ©gatives fi gurent un risque croissant dâinondations Ă©clair
Ă lâintĂ©rieur des terres, une plus grande frĂ©quence des inondations cĂŽtiĂšres et une Ă©rosion accrue (attribuable aux
tempĂȘtes et Ă lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer).
z
Les régions montagneuses devront faire face au recul des glaciers, à la réduction de la couverture neigeuse et du
tourisme hivernal ainsi quâĂ la disparition de nombreuses espĂšces (jusquâĂ 60 % dâici 2080 dans certaines rĂ©gions,
selon les scénarios de fortes émissions).
z
Dans le sud de lâEurope, rĂ©gion dĂ©jĂ vulnĂ©rable Ă la variabilitĂ© du climat, les changements climatiques devraient
aggraver la situation (tempĂ©ratures Ă©levĂ©es et sĂ©cheresse) et nuire Ă lâapprovisionnement en eau, au potentiel
hydroélectrique, au tourisme estival et, en général, aux rendements agricoles.
z
Les risques sanitaires liĂ©s aux vagues de chaleur et Ă la frĂ©quence accrue des incendies devraient ĂȘtre amplifi Ă©s par
les changements climatiques.
Amérique latine
z
Dâici le milieu du siĂšcle, les forĂȘts tropicales devraient ĂȘtre progressivement remplacĂ©es par la savane dans lâest de
lâAmazonie sous lâeffet de la hausse des tempĂ©ratures et du dessĂ©chement des sols. La vĂ©gĂ©tation de type semi-
aride aura tendance à laisser place à une végétation de type aride.
z
La disparition de certaines espĂšces risque dâappauvrir Ă©normĂ©ment la diversitĂ© biologique dans de nombreuses
rĂ©gions tropicales de lâAmĂ©rique latine.
z
Le rendement de certaines cultures importantes et de lâĂ©levage du bĂ©tail devrait diminuer, au dĂ©triment de la
sécurité alimentaire. On anticipe en revanche une augmentation du rendement des cultures de soja dans les zones
tempĂ©rĂ©es. Dâun point de vue gĂ©nĂ©ral, on anticipe une augmentation du nombre de personnes exposĂ©es Ă la famine
(RT ;
degré de confi ance moyen
).
z
La modifi cation des régimes de précipitations et la disparition des glaciers devraient réduire considérablement les
ressources en eau disponibles pour la consommation humaine, lâagriculture et la production dâĂ©nergie.
Amérique du Nord
z
Selon les projections, le rĂ©chauffement du climat dans les rĂ©gions montagneuses de lâouest du continent diminuera
lâenneigement, augmentera la frĂ©quence des inondations hivernales et rĂ©duira les dĂ©bits estivaux, avivant la
concurrence pour des ressources en eau déjà surexploitées.
z
LâĂ©volution modĂ©rĂ©e du climat au cours des premiĂšres dĂ©cennies du siĂšcle devrait accroĂźtre de 5 Ă 20 % le
rendement des cultures pluviales, mais avec de nets Ă©carts dâune rĂ©gion Ă lâautre. De graves diffi cultĂ©s risquent de
surgir dans le cas des cultures déjà exposées à des températures proches de la limite supérieure de leur plage de
tolérance ou qui dépendent de ressources en eau déjà fortement utilisées.
z
Au cours du siĂšcle, les villes qui subissent actuellement des vagues de chaleur devraient faire face Ă une hausse du
nombre, de lâintensitĂ© et de la durĂ©e de ces phĂ©nomĂšnes, ce qui pourrait avoir des incidences dĂ©favorables pour la
santé.
z
Dans les régions cÎtiÚres, les établissements humains et les habitats naturels subiront des pressions accrues
dĂ©coulant de lâinteraction des effets du changement climatique avec le dĂ©veloppement et la pollution.
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
12
Dans les autres rĂ©gions du globe, mĂȘme prospĂšres, des seg-
ments particuliers de la population (par exemple les pauvres, les
jeunes enfants ou les personnes ùgées), tout comme certaines zones
et activitĂ©s, risquent dâĂȘtre gravement menacĂ©s.
{3.3.3}
Acidifi cation des océans
La
fi
xation du carbone anthropique émis depuis 1750 a abaissé
le pH des océans de 0,1 unité en moyenne. La hausse de la concen-
tration atmosphérique de CO
2
a accentuĂ© encore lâaciditĂ© du milieu
marin. Selon les projections fondées sur les scénarios SRES, le pH
moyen des océans en surface devrait baisser de 0,14 à 0,35 unité
au cours du XXI
e
siĂšcle. Les effets sur la biosphĂšre marine ne sont
pas connus à ce jour, mais on pense que le phénomÚne aura une
incidence néfaste sur les testacés et crustacés marins (les coraux,
par exemple) et sur les espĂšces qui en sont tributaires.
{3.3.4}
Le changement de frĂ©quence et dâintensitĂ© des phĂ©nomĂšnes
mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes, conjuguĂ© Ă lâĂ©lĂ©vation du niveau
de la mer, devrait avoir surtout des effets néfastes sur les
systĂšmes naturels et humains.
{3.3.5}
Un certain nombre de phĂ©nomĂšnes extrĂȘmes et leurs incidences
sur différents secteurs sont décrits dans le tableau RiD.3.
MĂȘme si les concentrations de gaz Ă effet de serre Ă©taient
stabilisĂ©es, le rĂ©chauffement anthropique et lâĂ©lĂ©vation du
niveau de la mer se poursuivraient pendant des siĂšcles en
raison des Ă©chelles de temps propres aux processus et aux
rétroactions climatiques.
{3.2.3}
La
fi
gure RiD.8 présente les valeurs estimées du réchauffement
à long terme (sur plusieurs siÚcles) correspondant aux six catégories
de scénarios de stabilisation élaborés par le Groupe de travail III
pour le quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation.
Table SPM.2.
suite...
Figure RiD.8.
Valeurs estimées du réchauffement à long terme (sur plusieurs siÚcles) correspondant aux six catégories de scénarios de stabilisation élabo-
rĂ©s par le Groupe de travail III pour le quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation (tableau RiD.6). LâĂ©chelle des tempĂ©ratures a Ă©tĂ© dĂ©calĂ©e de - 0,5 °C par rapport au
tableau RiD.6, afi n de tenir compte du rĂ©chauffement intervenu entre lâĂ©poque prĂ©industrielle et 1980-1999. La tempĂ©rature moyenne Ă la surface du globe
approche de lâĂ©quilibre au bout de quelques siĂšcles pour la plupart des niveaux de stabilisation. Selon les scĂ©narios dâĂ©missions de GES qui entraĂźnent, dâici
à 2100, une stabilisation à des niveaux comparables à ceux des scénarios B1 et A1B du SRES (600 et 850 ppm équiv.-CO
2
, catégories IV et V), les modÚles
indiquent que la hausse de la tempĂ©rature mondiale Ă lâĂ©quilibre serait rĂ©alisĂ©e dans une proportion de 65 Ă 70 % environ au moment de la stabilisation, en
fi xant la sensibilitĂ© du climat Ă 3 °C. La tempĂ©rature Ă lâĂ©quilibre pourrait ĂȘtre atteinte plus tĂŽt avec les scĂ©narios de stabilisation Ă des niveaux nettement
inférieurs (catégories I et II, fi gure RiD.11). {Figure 3.4}
Estimation du rĂ©chauffement sur plusieurs siĂšcles, par rapport Ă 1980â1999,
selon les catĂ©gories de scĂ©narios de stabilisation du quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation
0 1 2 3 4 5 6 °C
Variation de la tempĂ©rature moyenne Ă la surface du globe par rapport Ă 1980â1999 (°C)
8,6
6,8
RĂ©gions polaires
z
Les principales rĂ©percussions biophysiques attendues sont la rĂ©duction de lâĂ©paisseur et de lâĂ©tendue des glaciers,
des nappes glaciaires et des glaces de mer ainsi que la modifi cation des écosystÚmes naturels au détriment de
nombreux organismes, dont les oiseaux migrateurs, les mammifÚres et les grands prédateurs.
z
Pour les communautĂ©s de lâArctique, les effets devraient ĂȘtre mitigĂ©s, notamment ceux qui rĂ©sulteront de lâĂ©volution
de lâĂ©tat de la neige et de la glace.
z
Les Ă©lĂ©ments dâinfrastructure et les modes de vie traditionnels des populations autochtones seront touchĂ©s.
z
On estime que les Ă©cosystĂšmes et les habitats propres aux rĂ©gions polaires de lâArctique et de lâAntarctique seront
fragilisĂ©s, du fait de lâattĂ©nuation des obstacles climatiques Ă lâinvasion de nouvelles espĂšces.
Petites Ăźles
z
Selon les prĂ©visions, lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer devrait intensifi er les inondations, les ondes de tempĂȘte,
lâĂ©rosion et dâautres phĂ©nomĂšnes cĂŽtiers dangereux, menaçant lâinfrastructure, les Ă©tablissements humains et les
installations vitales pour les populations insulaires.
z
La dĂ©tĂ©rioration de lâĂ©tat des zones cĂŽtiĂšres, par exemple lâĂ©rosion des plages et le blanchissement des coraux,
devrait porter atteinte aux ressources locales.
z
Dâici le milieu du siĂšcle, les changements climatiques devraient rĂ©duire les ressources en eau dans de nombreuses
petites Ăźles, par exemple dans les CaraĂŻbes et le Pacifi que, Ă tel point que la demande ne pourra plus ĂȘtre satisfaite
pendant les périodes de faible pluviosité.
z
La hausse des tempĂ©ratures devrait favoriser lâinvasion dâespĂšces exotiques, notamment aux moyennes et hautes
latitudes.
Note :
Sauf indication contraire, ces projections sont extraites du RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs prĂ©parĂ© par le Groupe de travail II. Elles
bĂ©nĂ©fi cient dâun
degré de confi ance élevé
ou
trÚs élevé
et concernent les secteurs susceptibles dâĂȘtre touchĂ©s, soit lâagriculture, les
Ă©cosystĂšmes, les ressources en eau, les cĂŽtes, la santĂ©, lâindustrie et les Ă©tablissements humains. Le RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
du Groupe de travail II précise la source des énoncés, les calendriers estimés et les températures escomptées. La gravité des impacts et
le moment oĂč ils surviendront dĂ©pendent de lâampleur et du rythme de lâĂ©volution du climat, des scĂ©narios dâĂ©missions, des modes de
dĂ©veloppement et des stratĂ©gies dâadaptation.
13
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
Lâinlandsis groenlandais devrait continuer de se rĂ©tracter et de
contribuer Ă lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer aprĂšs 2100. Selon les
modĂšles actuels, si le rĂ©chauffement moyen Ă lâĂ©chelle du globe
se maintenait pendant des millénaires au-delà de 1,9 à 4,6 °C
par rapport Ă lâĂ©poque prĂ©industrielle, la nappe glaciaire pourrait
disparaĂźtre presque complĂštement et Ă©lever le niveau de la mer de
quelque 7 mÚtres. Les températures projetées pour le Groenland
sont comparables à celles de la derniÚre période interglaciaire, il y
a 125 000 ans ; à cette époque, selon les données paléoclimatiques
disponibles, lâĂ©tendue des glaces polaires terrestres avait diminuĂ©
et le niveau de la mer sâĂ©tait Ă©levĂ© de 4 Ă 6 mĂštres.
{3.2.3}
Les études actuelles réalisées avec des modÚles globaux pré-
voient que la nappe glaciaire antarctique restera trop froide pour
fondre de maniĂšre importante en surface et que sa masse augmen-
tera en raison de chutes de neige plus abondantes. Cependant,
une perte nette pourrait se produire si le déversement de glace
dynamique lâemportait dans le bilan de masse.
{3.2.3}
Tableau RiD.3.
Exemples dâincidences possibles des phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques et climatiques extrĂȘmes associĂ©s aux changements
climatiques, selon les projections visant la deuxiÚme moitié du XXI
e
siĂšcle. LâĂ©volution de la capacitĂ© dâadaptation nâest pas prise en compte.
Les probabilités indiquées dans la deuxiÚme colonne concernent les phénomÚnes recensés dans la premiÚre colonne. {Tableau 3.2}
PhénomÚne
a
et
évolution anticipée
Probabilité
de lâĂ©volution
future selon
les projections
Ă©tablies pour
le XXI
e
siĂšcle
sur la base des
scénarios SRES
Principales incidences anticipées par secteur
Agriculture, foresterie
et Ă©cosystĂšmes
Ressources en eau
Santé
Industrie, Ă©tablissements
humains et société
Journées et nuits
froides moins
nombreuses et moins
froides, journées et
nuits chaudes plus
nombreuses et plus
chaudes, sur la plupart
des terres émergées
Pratiquement
certain
b
Hausse des
rendements dans
les régions froides ;
baisse dans les régions
chaudes ; invasions
dâinsectes plus
fréquentes
Effets sur les
ressources en eau
tributaires de la fonte
des neiges ; effets
sur certaines sources
dâapprovisionnement
Baisse de la mortalité
humaine due au froid
Baisse de la demande
énergétique pour le chauffage,
hausse pour la climatisation ;
détérioration de la qualité de
lâair urbain ; perturbations moins
fréquentes des transports (pour
cause de neige, verglas) ; effets
sur le tourisme hivernal
PĂ©riodes ou vagues
de chaleur plus
fréquentes sur la
plupart des terres
émergées
TrĂšs probable
Baisse des rendements
dans les régions
chaudes en raison
du stress thermique ;
risque accru dâincendies
Hausse de la
demande ; problĂšmes
liés à la qualité de
lâeau (prolifĂ©ration
dâalgues, p. ex.)
Risque accru de
mortalité due à la
chaleur, surtout chez les
personnes ùgées, les
malades chroniques, les
trĂšs jeunes enfants et
les personnes isolées
Baisse de la qualité de vie des
personnes mal logées dans les
régions chaudes ; effets sur
les personnes ùgées, les trÚs
jeunes enfants et les pauvres
Fortes précipitations
plus fréquentes dans
la plupart des régions
TrĂšs probable
Perte de récoltes ;
Ă©rosion des sols ;
impossibilité de cultiver
les terres détrempées
Effets néfastes sur
la qualitĂ© de lâeau de
surface et souterraine ;
contamination
des sources
dâapprovisionnement ;
atténuation possible
de la pĂ©nurie dâeau
Risque accru de décÚs,
de blessures, de
maladies infectieuses,
dâaffections des voies
respiratoires et de
maladies de la peau
Perturbation des Ă©tablissements
humains, du commerce, des
transports et de lâorganisation
sociale lors des inondations ;
pressions sur lâinfrastructure
urbaine et rurale ; pertes
matérielles
Progression de la
sécheresse
Probable
DĂ©gradation des sols ;
baisse des rendements
ou perte de récoltes ;
mortalité plus fréquente
du bétail ; risque accru
dâincendies
Intensifi cation du
stress hydrique
Risque accru de
pĂ©nurie dâaliments et
dâeau, de malnutrition,
de maladies dâorigine
hydrique et alimentaire
PĂ©nurie dâeau pour les
Ă©tablissements humains,
lâindustrie et les sociĂ©tĂ©s ;
baisse du potentiel
hydroélectrique ; possibilité de
migration des populations
Augmentation de
lâactivitĂ© cyclonique
intense
Probable
Perte de récoltes ;
dĂ©raçinage dâarbres
par le vent ; dégùts
causés aux récifs
coralliens
Perturbation de
lâapprovisionnement
en eau lors des
pannes de courant
Risque accru de décÚs,
de blessures et de
maladies dâorigine
hydrique et alimentaire ;
Ă©tats de stress post-
traumatique
Perturbations causées par les
inondations et les vents violents ;
impossibilitĂ© de sâassurer
auprÚs du secteur privé dans les
zones vulnérables ; possibilité
de migration des populations ;
pertes matérielles
Incidence accrue des
Ă©pisodes dâĂ©lĂ©vation
extrĂȘme du niveau de
la mer (Ă lâexception
des tsunamis)
c
Probable
d
Salinisation des
eaux dâirrigation,
des estuaires et des
systĂšmes dâeau douce
Diminution de la
quantitĂ© dâeau douce
disponible en raison
de lâintrusion dâeau
salée
Risque accru de décÚs
et de blessures lors
des inondations ; effets
sanitaires liés à la
migration
Coût de la protection du
littoral par rapport au coût de
la réaffectation des terres ;
possibilité de déplacement
des populations et de
lâinfrastructure ; voir aussi
lâactivitĂ© cyclonique (ci-dessus)
Notes :
a) Les défi nitions exactes sont données dans le tableau 3.7 du Groupe de travail I.
b) ĂlĂ©vation des valeurs extrĂȘmes des tempĂ©ratures diurnes et nocturnes relevĂ©es chaque annĂ©e.
c) LâĂ©lĂ©vation extrĂȘme du niveau de la mer dĂ©pend du niveau moyen de la mer et des systĂšmes mĂ©tĂ©orologiques rĂ©gionaux. Elle correspond
à la tranche supérieure (1 %) des valeurs horaires relevées à une station donnée pendant une période de référence.
d) Dans tous les scĂ©narios, le niveau moyen de la mer en 2100 est supĂ©rieur Ă celui de la pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence. Les effets de lâĂ©volution
des systĂšmes mĂ©tĂ©orologiques rĂ©gionaux sur les Ă©pisodes dâĂ©lĂ©vation extrĂȘme du niveau de la mer ne sont pas pris en compte.
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
14
Le réchauffement anthropique pourrait avoir des consé-
quences brusques ou irrĂ©versibles selon lâampleur et le
rythme de lâĂ©volution du climat.
{3.4}
Lâablation dâune partie des nappes glaciaires qui recouvrent
les zones polaires pourrait faire monter de plusieurs mĂštres le
niveau de la mer, modi
fi
er profondément la topographie des cÎtes
et provoquer lâinondation des basses terres. Les effets seraient
particuliÚrement marqués dans les deltas et sur les ßles de faible
altitude. De tels bouleversements devraient sâĂ©chelonner sur
plusieurs millénaires, mais on ne peut écarter la possibilité que le
niveau de la mer sâĂ©lĂšve plus rapidement que prĂ©vu en quelques
siĂšcles.
{3.4}
Il est
probable
que les changements climatiques auront un
certain nombre dâincidences irrĂ©versibles. Si le rĂ©chauffement
moyen de la planÚte excédait 1,5 à 2,5 °C par rapport à 1980-1999,
le risque dâextinction de 20 Ă 30 % des espĂšces recensĂ©es Ă ce jour
serait
probablement
accru
(degré de con
fi
ance moyen)
. Si la tem-
pĂ©rature sâĂ©levait de plus de 3,5 °C environ, les modĂšles prĂ©voient
que 40 à 70 % des espÚces recensées pourraient disparaßtre de la
surface du globe.
{3.4}
DâaprĂšs les simulations actuelles, il est
trĂšs probable
que
la circulation méridienne océanique accusera un ralentissement
dans lâAtlantique au cours du XXI
e
siĂšcle, sans pour autant que
les tempĂ©ratures cessent dâaugmenter au-dessus de lâAtlantique
et en Europe. Il est
trĂšs improbable
que la circulation méridienne
océanique change brusquement pendant cette période. On ne peut
prévoir avec un degré suf
fi
sant de con
fi
ance lâĂ©volution Ă plus
long terme. Les changements importants et persistants de la circu-
lation méridienne océanique auront
probablement
des effets sur la
productivitĂ© des Ă©cosystĂšmes marins, la pĂȘche, la
fi
xation du CO
2
dans les océans, la teneur en oxygÚne des océans et la végétation
terrestre. Il est possible que la modi
fi
cation de lâabsorption du CO
2
par les terres et les océans ait un effet de rétroaction sur le systÚme
climatique.
{3.4}
4. Les possibilitĂ©s dâadaptation et
dâattĂ©nuation
14
Les possibilitĂ©s dâadaptation sont multiples, mais il est
impĂ©ratif dâintensifi er lâaction engagĂ©e si lâon veut rĂ©duire
la vulnĂ©rabilitĂ© Ă lâĂ©gard des changements climatiques. Il
existe des obstacles, des limites et des coĂ»ts que lâon ne
cerne pas toujours parfaitement.
{4.2}
Les sociétés se sont de tout temps adaptées aux conditions
météorologiques et climatiques. Toutefois, davantage de mesures
devront ĂȘtre prises pour rĂ©duire les rĂ©percussions de lâĂ©volution et
de la variabilitĂ© du climat et ce, indĂ©pendamment de lâampleur des
stratĂ©gies dâattĂ©nuation qui seront mises en Ćuvre dans les vingt
à trente prochaines années. Plusieurs facteurs sont susceptibles
dâampli
fi
er la vulnĂ©rabilitĂ© Ă lâĂ©gard des changements climatiques,
notamment la pauvretĂ©, lâaccĂšs inĂ©gal aux ressources, lâinsĂ©curitĂ©
alimentaire, la tendance Ă la mondialisation de lâĂ©conomie, les
con
fl
its en cours et lâincidence de maladies telles que le VIH/SIDA,
sans oublier les dangers climatiques déjà présents.
{4.2}
On commence Ă prendre certaines mesures dâadaptation Ă
une Ă©chelle limitĂ©e. Lâadaptation peut attĂ©nuer la vulnĂ©rabilitĂ©,
surtout si elle sâinscrit dans des initiatives sectorielles plus larges
(tableau RiD.4). Certaines solutions intĂ©ressantes pourraient ĂȘtre
mises en pratique à faible coût et/ou avec de grands avantages par
rapport au coût dans divers secteurs
(degré de con
fi
ance élevé)
.
Toutefois, trop peu dâĂ©tudes ont tentĂ© dâestimer lâensemble des
coĂ»ts et avantages des mesures dâadaptation.
{4.2, tableau 4.1}
La capacitĂ© dâadaptation, intimement liĂ©e au dĂ©veloppe-
ment socioéconomique, est inégalement répartie entre les
sociétés et au sein de ces derniÚres.
{4.2}
Plusieurs obstacles freinent la mise en Ćuvre des mesures
dâadaptation ou nuisent Ă leur ef
fi
cacitĂ©. La capacitĂ© de sâadapter
est un processus dynamique qui est en partie fonction de la base de
production dont dispose une société donnée : ressources naturelles
et moyens économiques, réseaux et programmes sociaux, capital
humain et institutions, mode de gouvernement, revenu national,
santĂ© et technologie. MĂȘme les sociĂ©tĂ©s dotĂ©es dâune grande capa-
citĂ© dâadaptation restent vulnĂ©rables Ă lâĂ©volution et Ă la variabilitĂ©
du climat ainsi quâaux extrĂȘmes climatiques.
{4.2}
Selon les Ă©tudes ascendantes et descendantes rĂ©alisĂ©es Ă
ce jour, il existerait un potentiel économique appréciable
dâattĂ©nuation des Ă©missions mondiales de GES pour les
prochaines décennies, qui pourrait neutraliser la hausse
prévue de ces émissions ou les ramener sous les niveaux
actuels (large concordance, degrĂ© Ă©levĂ© dâĂ©vidence) (fi gu-
res RiD.9, RiD.10).
15
Les rĂ©sultats des deux types dâĂ©tudes
concordent Ă lâĂ©chelle du globe (fi gure SRiD.9), mais des
écarts considérables existent entre les secteurs.
{4.3}
14
Lâadaptation et lâattĂ©nuation sont Ă©tudiĂ©es sĂ©parĂ©ment ici, bien que ces mesures puissent ĂȘtre complĂ©mentaires. La question est analysĂ©e dans la section 5.
15
La notion de
potentiel dâattĂ©nuation
a Ă©tĂ© forgĂ©e dans le but dâĂ©valuer lâampleur des rĂ©ductions de GES quâil serait possible dâatteindre, par rapport Ă des
niveaux de rĂ©fĂ©rence, pour un prix donnĂ© du carbone (exprimĂ© en coĂ»t par unitĂ© dâĂ©missions dâĂ©quivalent-CO
2
évitée ou réduite). On distingue le potentiel
dâattĂ©nuation « de marchĂ© » et le potentiel dâattĂ©nuation « Ă©conomique ».
Le
potentiel de marché
reprĂ©sente le potentiel dâattĂ©nuation fondĂ© sur les coĂ»ts et les taux dâactualisation privĂ©s (refl Ă©tant le point de vue des consom-
mateurs et des entreprises) qui peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© dans les conditions prĂ©vues du marchĂ©, y compris les politiques et mesures en place, en tenant compte
des obstacles à la réalisation effective.
Le
potentiel Ă©conomique
reprĂ©sente le potentiel dâattĂ©nuation qui prend en compte les coĂ»ts et avantages et les taux dâactualisation sociaux (refl Ă©tant
le point de vue de la sociĂ©tĂ©, les taux dâactualisation sociaux Ă©tant infĂ©rieurs Ă ceux utilisĂ©s par les investisseurs privĂ©s), en supposant que lâeffi cacitĂ©
du marché est améliorée par les politiques et mesures adoptées et que les obstacles sont levés.
Il existe plusieurs façons dâestimer le potentiel dâattĂ©nuation.
Les Ă©tudes ascendantes
Ă©valuent les options dâattĂ©nuation en sâattachant Ă des technologies
et des rÚglements spécifi ques. Ce sont des études essentiellement sectorielles dans lesquelles la macroéconomie est jugée invariable. Les
Ă©tudes
descendantes
Ă©valuent le potentiel que prĂ©sentent les options dâattĂ©nuation pour lâensemble de lâĂ©conomie. Elles utilisent des cadres cohĂ©rents et des
informations globales sur les possibilitĂ©s qui sâoffrent et intĂšgrent les rĂ©troactions des systĂšmes macroĂ©conomiques et des marchĂ©s.
15
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
Aucune technologie ne permettra, à elle seule, de réaliser
tout le potentiel dâattĂ©nuation dans quelque secteur que ce soit.
Le potentiel économique, qui est généralement supérieur au poten-
tiel de marché, ne pourra se concrétiser que si les politiques voulues
sont en place et les obstacles levés (tableau RiD.5).
{4.3}
Selon les Ă©tudes ascendantes, les possibilitĂ©s dâattĂ©nuation dont
le coût net est négatif pourraient réduire les émissions de quelque
6 Gt Ă©quiv.-CO
2
/an en 2030, Ă condition dâanalyser et dâĂ©liminer
les obstacles Ă la mise en Ćuvre.
{4.3}
Les dĂ©cisions concernant les investissements dans lâinfras-
tructure énergétique, qui devraient excéder 20 billions
16
de dollars
Ă.-U. entre 2005 et 2030, auront une incidence Ă long terme sur
les émissions de GES en raison de la durée de vie des centrales
et autres immobilisations. De nombreuses décennies pourraient
16
20 billions = 20 000 milliards = 20 x 10
12
.
Tableau RiD.4.
Exemples de mesures dâadaptation prĂ©vues par secteur. {Tableau 4.1}
Secteur
PossibilitĂ©/stratĂ©gie dâadaptation
Cadre dâaction sous-jacent
Principaux facteurs pouvant limiter ou
favoriser
la mise en Ćuvre
Eau
Extension de la collecte des eaux de
pluie ; techniques de stockage et de
conservation ; réutilisation ; dessalement ;
mĂ©thodes effi caces dâutilisation et
dâirrigation
Politiques nationales de
lâeau et gestion intĂ©grĂ©e des
ressources ; gestion des
risques
Obstacles fi nanciers, humains et
physiques ;
gestion intégrée des
ressources ; synergies avec dâautres
secteurs
Agriculture
Modifi cation des dates de plantation et
des variétés cultivées ; déplacement des
cultures ; meilleure gestion des terres (lutte
contre lâĂ©rosion et protection des sols par
le boisement, etc.)
Politiques de R.-D. ; réforme
institutionnelle ; régime foncier
et réforme agraire ; formation ;
renforcement des capacités ;
assurance-récolte ; incitations
fi nanciĂšres (subventions,
crĂ©dits dâimpĂŽt, etc.)
Contraintes technologiques et
fi nanciĂšres ; accĂšs aux nouvelles
variétés ; marchés ;
allongement
de la période de végétation aux
hautes latitudes ; recettes tirées des
« nouveaux » produits
Infrastructure/
Ă©tablissements
humains (y
compris dans les
zones cĂŽtiĂšres)
Changement de lieu dâimplantation ;
digues et ouvrages de protection contre
les ondes de tempĂȘte ; consolidation des
dunes ; acquisition de terres et création
de terrains marécageux/zones humides
contre lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer et
les inondations ; protection des obstacles
naturels
Normes et rĂšglements
intégrant dans la conception
les effets des changements
climatiques ; politiques
dâutilisation des terres ; codes
du bĂątiment ; assurance
Obstacles fi nanciers et technologiques ;
diffi cultés de réimplantation ;
politiques
et gestion intégrées ; synergies avec les
objectifs du développement durable
Santé
Plans de veille sanitaire pour les vagues
de chaleur ; services mĂ©dicaux dâurgence ;
surveillance et contrĂŽle accrus des
maladies sensibles au climat ; salubrité de
lâeau et assainissement
Politiques de santé publique
tenant compte des risques
climatiques ; renforcement des
services de santé ; coopération
régionale et internationale
Seuils de tolérance humaine (groupes
vulnérables) ; connaissances
insuffi santes ; moyens fi nanciers ;
amélioration des services de santé ;
meilleure qualité de vie
Tourisme
Diversifi cation des attractions et des
recettes touristiques ; déplacement des
pentes de ski Ă plus haute altitude et vers
les glaciers ; production de neige artifi cielle
Planifi cation intégrée (capacité
dâaccueil ; liens avec dâautres
secteurs, etc) ; incitations
fi nanciĂšres (subventions,
crĂ©dits dâimpĂŽt, etc.)
Demande et mise en marché de
nouvelles attractions ; problĂšmes
fi nanciers et logistiques ; effets
potentiellement nĂ©gatifs sur dâautres
secteurs (p. ex. consommation accrue
dâĂ©nergie pour la production de
neige artifi cielle) ;
recettes tirées des
« nouvelles » attractions ; élargissement
du groupe des parties prenantes
Transports
Harmonisation/réimplantation ;
normes de conception et planifi cation
des routes, voies ferrées et autres
Ă©lĂ©ments dâinfrastructure en fonction
du réchauffement et des impératifs de
drainage
Politiques nationales des
transports intégrant les effets
des changements climatiques ;
investissement dans la R.-D.
sur des conditions particuliĂšres
(zones à pergélisol, etc.)
Obstacles fi nanciers et technologiques ;
absence de trajets moins exposés ;
amélioration des technologies et
intégration avec des secteurs essentiels
(p. ex. lâĂ©nergie)
Ănergie
Renforcement des réseaux aériens
de transport et de distribution ;
enfouissement des cùbles ; effi cacité
énergétique ; recours aux sources
dâĂ©nergie renouvelables ; rĂ©duction de la
dĂ©pendance Ă lâĂ©gard dâune seule source
dâĂ©nergie
Politiques énergétiques
nationales, rĂšglements,
incitations fi scales et
fi nanciĂšres au profi t dâautres
formes dâĂ©nergie ; normes de
conception intégrant les effets
des changements climatiques
Diffi cultĂ©s dâaccĂšs Ă des solutions de
rechange viables ; obstacles fi nanciers
et technologiques ; degrĂ© dâacceptation
des nouvelles technologies ;
stimulation
des nouvelles technologies ; utilisation
des ressources locales
Note :
Les systĂšmes dâalerte prĂ©coce font partie des options envisagĂ©es dans de nombreux secteurs.
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
16
Figure RiD.10
. Potentiel Ă©conomique dâattĂ©nuation estimĂ© par secteur en 2030 selon des Ă©tudes ascendantes, relativement aux bases de rĂ©fĂ©rence utilisĂ©es
pour lâĂ©valuation des divers secteurs. Le potentiel indiquĂ© ne comprend pas les options non techniques, telle la modifi cation des modes de vie. {Figure 4.2}
Notes :
a)
Les lignes verticales reprĂ©sentent la fourchette du potentiel Ă©conomique mondial estimĂ© pour chaque secteur. Les Ă©missions sont attribuĂ©es selon lâusage fi nal
; ainsi, les rejets produits par la consommation dâĂ©lectricitĂ© sont imputĂ©s aux secteurs utilisateurs et non au secteur de lâapprovisionnement Ă©nergĂ©tique.
b)
Lâestimation des potentiels a Ă©tĂ© rendue diffi cile par le nombre limitĂ© dâĂ©tudes, notamment pour des prix Ă©levĂ©s du carbone.
c)
Les bases de rĂ©fĂ©rence diffĂšrent selon le secteur. Pour lâindustrie, on a utilisĂ© celle du scĂ©nario B2 du SRES et, pour lâapprovisionnement Ă©nergĂ©tique et
les transports, celle du scénario WEO 2004. Dans le cas des bùtiments, la base de référence se situait entre celles des scénarios B2 et A1B du SRES. Pour
le secteur des dĂ©chets, on a Ă©tabli la base de rĂ©fĂ©rence Ă partir des forces motrices du scĂ©nario A1B du SRES. Enfi n, dans le cas de lâagriculture et de la
foresterie, les bases de référence reposaient essentiellement sur les forces motrices associées au scénario B2.
d)
Les chiffres de lâaviation internationale Ă©tant inclus, seuls fi gurent les totaux mondiaux pour le secteur des transports.
e)
Les catégories exclues sont : les émissions de gaz autres que le CO
2
(bùtiments et transports), une partie des options visant le rendement des matériaux, la
production de chaleur et la cogénération (approvisionnement énergétique), les véhicules utilitaires lourds, le traffi c maritime et les transports de passagers
Ă fort taux dâoccupation, la plupart des options coĂ»teuses (bĂątiments), le traitement des eaux usĂ©es, la rĂ©duction des rejets des mines de charbon et des
gazoducs, les gaz fl uorĂ©s (approvisionnement Ă©nergĂ©tique et transports). La sous-estimation du potentiel Ă©conomique total qui en rĂ©sulte est de lâordre de
10 Ă 15 %.
Potentiel Ă©conomique dâattĂ©nuation par secteur en 2030 selon des Ă©tudes ascendantes
2,4-4,7 1,6-2,5 5,3-6,7 2,5-5,5 2,3-6,4 1,3-4,2
0,4-1,0
Gt Ă©quiv.-CO
2
/an
Hors OCDE et pays Ă
Ă©conomie en transition
OCDE
Total mondial
$ Ă.-U./t Ă©quiv.-CO
2
Approvi-
sionnement
énergétique
Transports
BĂątiments
Industrie
Agriculture
Foresterie
DĂ©chets
Pays Ă Ă©conomie
en transition
Potentiel total du secteur (Gt Ă©quiv.-CO
2
/an) Ă <100 $ Ă.-U./t Ă©quiv.-CO
2
:
Figure RiD.9
. Potentiel Ă©conomique mondial dâattĂ©nuation estimĂ© en 2030 Ă partir dâĂ©tudes ascendantes (diagramme a) et descendantes (diagramme b),
en comparaison de lâaugmentation anticipĂ©e des Ă©missions selon diffĂ©rents scĂ©narios SRES par rapport aux niveaux de 2000, soit 40,8 Gt Ă©quiv.-CO
2
(diagramme c). Note : Par souci de cohérence avec les résultats des scénarios SRES, les émissions de GES en 2000 ne comprennent pas les rejets issus de
la décomposition de la biomasse aérienne qui subsiste aprÚs une coupe forestiÚre ou un déboisement, ni ceux issus de la combustion de tourbe et des sols
tourbeux asséchés. {Figure 4.1}
Comparaison du potentiel Ă©conomique mondial dâattĂ©nuation et de lâaugmentation prĂ©vue des Ă©missions en 2030
0
5
10
15
20
25
30
35
A1FI
A2
A1B
A1T
B1
B2
Gt Ă©quiv.-CO
2
c)
< 0
< 20
< 50
< 100 $ Ă.âU./t Ă©quiv.-CO
2
0
5
10
15
20
25
30
35
a)
0
5
10
15
20
25
30
35
< 20
< 50
< 100 $ Ă.âU./t Ă©quiv.-CO
2
b)
Gt Ă©quiv.-CO
2
Gt Ă©quiv.-CO
2
-eq
Potentiel dâattĂ©nuation estimĂ© en 2030
Potentiel dâattĂ©nuation estimĂ© en 2030
Augmentation prévue des émissions de
GES en 2030 par rapport Ă 2000
Ătudes ascendantes
Ătudes descendantes
Augmentation des Ă©missions
de GES par rapport Ă 2000
limite inférieure
limite supérieure
limite inférieure
limite supérieure
17
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
T
ableau RiD.5.
Exemples des principales technologies dâattĂ©nuation, des politiques et mesur
es connexes et des conditions favorables ou défavo
rables Ă leur application,
par secteur
. {T
ableau 4.2}
Secteur
Principales technologies et mĂ©thodes dâattĂ©nuation dĂ©jĂ sur le mar
ché.
Principales
technologies et mĂ©thodes dâattĂ©nuation qui devraient ĂȘtre commercialisĂ©es dâici 2030
(italique)
Politiques, mesur
es et instruments ayant
fait la pr
euve de leur effi
cacité sur le plan de
lâenvir
onnement
Principales conditions favorables
(italique)
ou
défavorables
Appr
ovision-
nement
énergétique
Amélioration de la pr
oduction et de la distribution ; passage du charbon au gaz ; Ă©ner
gie
nucléair
e ; sour
ces dâĂ©ner
gie r
enouvelables (hydr
oélectricité, éner
gie solair
e et Ă©olienne,
géothermie, bioéner
gie) ; cogénération ; pr
emiĂšr
es applications de la technique de piégeage
et de stockage du dioxyde de carbone (PSC) (p. ex. stockage du CO
2
extrait du gaz natur
el) ;
PSC dans les centrales Ă©lectriques fonctionnant au gaz, Ă la biomasse et au charbon ; Ă©nergie
nucléair
e de pointe ; Ă©nergies r
enouvelables de pointe, y compris lâĂ©nergie marĂ©motrice et
houlomotrice, lâĂ©nergie solair
e concentrée et photovoltaïque
RĂ©duction des subventions visant les combustibles
fossiles ; taxes sur les combustibles fossiles ou
re
devances sur le carbone
La rĂ©sistance des intĂ©rĂȘts en place peut r
endr
e
lâapplication diffi
cile
Dr
oits préfér
entiels pour les technologies basées sur les
Ă©ner
gies r
enouvelables ; obligation dâutiliser les Ă©ner
gies
re
nouvelables ; subventions aux pr
oducteurs
Peut aider à créer un marché pour les technologies
moins polluantes
T
ransports
VĂ©hicules of
frant un meilleur r
endement Ă©ner
gétique ; véhicules hybrides ; véhicules diesel
moins polluants ; biocarburants ; passage du transport r
outier au transport ferr
oviair
e et
au transport en commun ; modes de déplacement non motorisés (bicyclette, mar
che) ;
aménagement du territoir
e et planifi
cation des transports ;
biocarburants de deuxiĂšme
génération ; aéronefs plus perfor
mants ; véhicules électriques et hybrides de pointe dotés de
batteries plus puissantes et plus fi
ables
Ăconomie obligatoir
e de carburant ; mélange de
biocarburants ; normes de CO
2
pour le transport r
outier
Lâ
e
ffi
cacitĂ© peut ĂȘtr
e
limitée si tout le par
c automobile
nâest pas visĂ©
T
a
xes Ă lâachat, lâenr
egistr
ement et lâutilisation de
véhicules ; taxes sur les carburants ; tarifi
cation
du
réseau r
outier et du stationnement
Lâ
e
ffi
cacitĂ© peut ĂȘtr
e moindr
e si les r
evenus sont élevés
RĂ©duction des dĂ©placements par lâamĂ©nagement
du territoir
e et la planifi
cation de lâinfrastructur
e ;
investissement dans des installations de transport en
commun pratiques et dans les modes de déplacement
non motorisés
Convient particuliĂšr
ement aux pays qui commencent Ă
mettr
e en place leurs systĂšmes de transport
BĂątiments
Effi
cacitĂ© de lâĂ©clairage et utilisation de la lumiĂšr
e natur
elle ; meilleur r
endement des appar
eils
Ă©lectriques et des systĂšmes de chauf
fage et de climatisation ; amélioration des cuisiniÚr
es
et de lâisolation ; utilisation active et passive de lâĂ©ner
gie solair
e
pour le chauf
fage et la
climatisation ; fl
uides réfrigérants de substitution, récupération et r
ecyclage des gaz fl
uorés
;
conception intégrée des bùtiments commerciaux compr
enant des techniques de contrĂŽle et
de rétroaction, tels les compteurs intelligents ; énergie solair
e photovoltaïque intégrée aux
bĂątiments
Normes et Ă©tiquetage des appar
eils
Nécessité de r
evoir réguliÚr
ement les normes
Codes du bĂątiment et certifi
cation
Intér
essant pour les bĂątiments neufs.
L
âapplication
peut se révéler diffi
cile
Pr
ogrammes de gestion de la demande
RĂ©glementation r
equise pour que les entr
eprises de
services publics puissent en bénéfi
cier
Initiatives du secteur public, y compris par les achats
Les achats du secteur public peuvent accroĂźtr
e la
demande de produits Ă haut r
endement énergétique
Aide aux sociétés de services éner
gétiques
Facteur de succĂšs : accĂšs au fi
nancement par des tiers
Industrie
Ăquipement Ă©lectrique (utilisation fi
nale) plus effi
cace ; récupération de la chaleur et de
lâĂ©ner
gie ; r
ecyclage et r
emplacement des matériaux ; maßtrise des émissions de gaz
autr
es que le CO2 ; multitude de technologies adaptées aux dif
fér
ents pr
océdés ;
effi
cacité
Ă©nergĂ©tique amĂ©liorĂ©e ; PSC dans les usines de production de ciment, dâammoniaque et de
fer ; Ă©lectrodes inertes pour la fabrication dâaluminium
Ătablissement de donnĂ©es de rĂ©fĂ©r
ence ; normes de
re
ndement ; subventions, crĂ©dits dâimpĂŽt
Peut stimuler lâadoption de nouvelles technologies
.
La politique nationale doit ĂȘtr
e stable pour préserver la
compĂ©titivitĂ© Ă lâĂ©chelle inter
nationale
Permis Ă©changeables
MĂ©canismes dâattribution prĂ©visibles et signaux de
stabilité des prix pour les investissements
Accor
ds volontair
es
Facteurs de succÚs : objectifs précis, scénario de
référ
ence, contribution de tiers Ă la conception et Ă
lâexamen, rĂšgles formelles de suivi, coopĂ©ration Ă©tr
oite
entr
e le secteur public et privé
Agricultur
e
Meilleur
e gestion des terr
es arables et des pĂąturages afi
n de favoriser la fi
xation
du
carbone dans les sols ; r
emise en état des sols tourbeux cultivés et des terr
es dégradées ;
amélioration de la rizicultur
e et gestion du bétail et du fumier de maniÚr
e à réduir
e les r
ejets
de CH
4
; amĂ©lioration de lâĂ©pandage dâengrais azotĂ©s afi
n dâabaisser les Ă©missions de N
2
O ;
cultur
e de variétés destinées à r
e
mplacer les combustibles fossiles ; meilleur
e effi
cacité
Ă©ner
gétique ;
hausse du r
endement des cultur
es
Incitations fi
nanciĂšr
es et rÚglements visant à amélior
er la
gestion des terr
es ; maintien de la teneur en carbone des
sols ; utilisation effi
cace des engrais et de lâirrigation
Peut favoriser les synergies avec le développement
durable et la rĂ©duction de la vulnĂ©rabilitĂ© Ă lâĂ©gard
des changements climatiques, sur
montant ainsi les
obstacles Ă la mise en Ćuvr
e
For
esterie/
forĂȘts
Boisement ; r
eboisement ; gestion for
estiĂšr
e ; r
ecul du déboisement ; gestion des pr
oduits
for
estiers et utilisation Ă la place des combustibles fossiles ;
amélioration des essences afi
n
dâaccroĂźtr
e la productivité de la biomasse et la fi
xation du carbone
;
affi
nement des techniques
de télédétection ser
vant Ă analyser le potentiel de fi
xation du carbone dans la végétation ou les
sols et Ă cartographier les changements dâaffectation des terr
es
Incitations fi
nanciĂšr
es (Ă©chelle nationale et inter
nationale)
visant Ă accr
oĂźtr
e la superfi
cie boisée, ralentir le
déboisement et préserver et gér
er les forĂȘts ; adoption et
application de rĂšglements sur lâutilisation des terr
es
Manque de capitaux dâinvestissement et questions
re
latives aux régimes fonciers.
Peut contribuer Ă
réduir
e la pauvr
eté
DĂ©chets
Récupération du CH
4
sur les sites dâenfouissement ; incinĂ©ration des dĂ©chets avec
rĂ©cupĂ©ration dâĂ©ner
gie ; compostage des matiĂšr
es or
ganiques ; traitement contrÎlé des eaux
usées ; r
ecyclage et minimisation des déchets ;
couvertur
es et fi
ltr
es biologiques destinĂ©s Ă
optimiser lâoxydation du CH
4
Incitations fi
nanciĂšr
es visant à amélior
er la gestion des
déchets et des eaux usées
Peut stimuler la diffusion des technologies
Incitations fi
nanciĂšr
es ou obligation dâutiliser les Ă©ner
gies
re
nouvelables
Possibilité de se pr
ocur
er localement des
combustibles bon mar
ché
Réglementation de la gestion des déchets
Application trĂšs effi
cace au niveau national par le biais
de stratégies coer
citives
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
18
sâĂ©couler avant que les technologies faisant peu appel au car-
bone soient largement exploitĂ©es, mĂȘme dans lâĂ©ventualitĂ© oĂč des
mesures rendraient les investissements initiaux plus intéressants.
Selon les premiÚres estimations, il faudrait remettre profondément
en question les choix effectuĂ©s en matiĂšre dâinvestissement pour
que, dâici 2030, les Ă©missions globales de CO
2
dues au secteur
Ă©nergĂ©tique soient ramenĂ©es aux niveaux de 2005, alors mĂȘme
que le surcoût net ne devrait guÚre excéder 5 à 10 % du total des
investissements.
{4.3}
Les gouvernements peuvent mettre en Ćuvre un large
Ă©ventail de politiques et dâinstruments destinĂ©s Ă
stimuler lâattĂ©nuation, mais les possibilitĂ©s dâapplication
dépendent des circonstances nationales et du secteur visé
(tableau RiD.5).
{4.3}
Parmi ces moyens
fi
gurent les politiques climatiques qui
doivent ĂȘtre intĂ©grĂ©es dans les politiques de dĂ©veloppement, les
rÚglements et normes, les taxes et redevances, les permis négo-
ciables, les incitations
fi
nanciĂšres, les accords volontaires, les
outils dâinformation et les travaux de recherche, dĂ©veloppement
et démonstration.
{4.3}
Un signal fort concernant le prix du carbone pourrait concré-
tiser une part apprĂ©ciable du potentiel dâattĂ©nuation dans tous les
secteurs. Selon les Ă©tudes de modĂ©lisation, si la tonne dâĂ©quivalent-
CO
2
valait 20 Ă 80 $ Ă.-U. en 2030, la stabilisation interviendrait
aux alentours de 550 ppm dâĂ©quiv.-CO
2
en 2100. Il est possible, au
mĂȘme niveau de stabilisation, que les changements technologiques
induits ramĂšnent cette fourchette Ă 5â65 $ Ă.-U. en 2030
17
.
{4.3}
Des avantages connexes peuvent découler rapidement des
mesures dâattĂ©nuation (par exemple lâamĂ©lioration de la santĂ©
grĂące Ă la rĂ©duction de la pollution de lâair) et compenser une
bonne partie des coûts encourus
(large concordance, degré élevé
dâĂ©vidence)
.
{4.3}
Lâaction engagĂ©e par les Parties visĂ©es Ă lâannexe I de la
Convention-cadre des Nations Unies sur les changements clima-
tiques (CCNUCC) est capable dâin
fl
Ă©chir lâĂ©conomie mondiale et
les Ă©missions globales, mais lâampleur des transferts dâĂ©missions
de carbone demeure incertaine
(large concordance, degré moyen
dâĂ©vidence).
18
{4.3}
Comme le mentionnait le troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation, les
pays exportateurs de combustibles fossiles (quâils soient ou non
visĂ©s Ă lâannexe I de la CCNUCC) doivent sâattendre Ă un recul de
la demande et des prix et Ă un ralentissement de la croissance du
produit intĂ©rieur brut (PIB) sous lâeffet des mesures dâattĂ©nuation.
LâĂ©tendue de ces rĂ©percussions dĂ©pend largement des hypothĂšses
retenues quant aux politiques adoptées et à la conjoncture du
marché du pétrole.
{4.3}
La modi
fi
cation des modes de vie, des comportements et
des pratiques de gestion peut concourir à atténuer les effets de
lâĂ©volution du climat dans lâensemble des secteurs
(large concor-
dance, degrĂ© moyen dâĂ©vidence)
.
{4.3}
La coopération internationale peut contribuer de bien
des maniÚres à réduire les émissions mondiales de GES.
Parmi les rĂ©sultats les plus remarquables de lâaction menĂ©e
au titre de la CCNUCC et du Protocole de Kyoto fi gurent
lâĂ©laboration dâune rĂ©ponse mondiale face aux changements
climatiques, lâadoption dâune panoplie de politiques
nationales et la crĂ©ation dâun marchĂ© international du
carbone et de mécanismes institutionnels sur lesquels
pourront sâappuyer les efforts futurs (large concordance,
degrĂ© Ă©levĂ© dâĂ©vidence). Les questions dâadaptation sont
en outre mieux prises en compte dans le cadre de la
CCNUCC, et lâon envisage de prendre dâautres initiatives
internationales.
{4.5}
Lâintensi
fi
cation de la coopĂ©ration et lâexpansion des mĂ©canis-
mes axés sur le marché abaisseront les coûts à engager pour atteindre
un niveau dâattĂ©nuation donnĂ© ou augmenteront les effets bĂ©nĂ©
fi
ques
pour lâenvironnement. On peut envisager, par exemple, la
fi
xation
dâobjectifs dâĂ©missions, lâexĂ©cution dâactions sectorielles, locales,
infranationales et rĂ©gionales, la mise en Ćuvre de programmes de
recherche, dĂ©veloppement et dĂ©monstration, lâadoption de politiques
communes, la mise en place de stratégies de développement et
lâĂ©largissement des mĂ©canismes de
fi
nancement.
{4.5}
Dans plusieurs secteurs, il est possible de créer des syner-
gies sans nuire Ă dâautres dimensions du dĂ©veloppement
durable. De fait, les décisions concernant les politiques
dâordre macroĂ©conomique et dâautres politiques non cli-
matiques peuvent avoir une incidence notable sur les taux
dâĂ©mission, la capacitĂ© dâadaptation et la vulnĂ©rabilitĂ© Ă
lâĂ©gard des changements climatiques.
{4.4, 5.8}
Les mesures prises aux
fi
ns dâun dĂ©veloppement plus durable
peuvent accroĂźtre les capacitĂ©s dâattĂ©nuation et dâadaptation, faire
reculer les émissions et réduire la vulnérabilité, mais des obstacles
peuvent sâopposer Ă leur mise en Ćuvre. Pourtant, il est
trĂšs probable
que les changements climatiques risquent de ralentir les progrĂšs
accomplis sur la voie du développement durable. Ils pourraient
dâailleurs empĂȘcher la rĂ©alisation des objectifs du MillĂ©naire pour
le développement au cours du prochain demi-siÚcle.
{5.8}
17
Dans les Ă©tudes Ă©valuĂ©es dans le prĂ©sent rapport, les mesures dâattĂ©nuation et les coĂ»ts macroĂ©conomiques sont analysĂ©s au moyen de modĂšles descendants.
La plupart de ces modĂšles examinent lâĂ©ventail des possibilitĂ©s en fonction du moindre coĂ»t global, sur la base dâun Ă©change universel des droits dâĂ©mission
et en supposant une transparence des marchĂ©s, la gratuitĂ© des transactions et, par consĂ©quent, une application optimale des options dâattĂ©nuation tout au
long du XXI
e
siĂšcle. Les coĂ»ts sont donnĂ©s pour une date pĂ©cise. Si des rĂ©gions, des secteurs (par exemple, lâutilisation des terres), des options ou des gaz
sont exclus, les coĂ»ts globaux modĂ©lisĂ©s augmentent. Ils baissent au contraire si lâon prend des bases de rĂ©fĂ©rence plus basses, si lâon affecte les recettes
provenant des taxes sur le carbone et de lâĂ©change des permis et si lâon intĂšgre lâapprentissage technologique induit. Ces modĂšles ne tiennent compte ni
des effets bĂ©nĂ©fi ques des changements climatiques ni, en gĂ©nĂ©ral, des avantages connexes dĂ©coulant des mesures dâattĂ©nuation, ni des questions dâĂ©quitĂ©.
On parvient beaucoup mieux aujourdâhui Ă inclure dans les Ă©tudes de stabilisation les approches basĂ©es sur les changements technologiques induits, mais
plusieurs diffi cultés conceptuelles demeurent. Lorsque ces changements sont pris en considération, les coûts projetés pour atteindre un niveau de stabilisation
donné sont moindres ; la réduction est encore plus importante aux niveaux de stabilisation inférieurs.
18
Le point 4 du Rapport de synthĂšse donne davantage dâexplications Ă ce sujet.
19
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
5. Les perspectives Ă long terme
La détermination de ce qui constitue une « perturbation
anthropique dangereuse du systÚme climatique » au
sens de lâarticle 2 de la CCNUCC fait intervenir des juge-
ments de valeur. Les connaissances scientifi ques sont en
mesure dâĂ©clairer cette analyse, par exemple en prĂ©cisant
les critÚres à retenir pour apprécier le caractÚre critique
dâune vulnĂ©rabilitĂ©.
{Encadré « Vulnérabilités critiques et article 2
de la CCNUCC », Point 5}
.
De nombeux systĂšmes sensibles aux conditions climatiques
peuvent présenter des vulnérabilités critiques
19
, dont lâapprovision-
nement alimentaire, lâinfrastructure, la santĂ©, les ressources en eau,
les systĂšmes cĂŽtiers, les Ă©cosystĂšmes, les cycles biogĂ©ochimiques Ă
lâĂ©chelle planĂ©taire, les nappes glaciaires et les con
fi
gurations de la
circulation atmosphérique et océanique. {Encadré « Vulnérabilités
critiques et article 2 de la CCNUCC », Point 5}
Les cinq « motifs de préoccupation » exposés dans le
troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation sont encore valables
pour examiner les vulnérabilités critiques. Ils se seraient
aggravés selon les analyses présentées ici. Un degré de
confi ance supérieur est attaché à de nombreux risques,
dont certains seraient plus grands ou surviendraient Ă
un niveau de réchauffement moindre que prévu. On saisit
mieux aujourdâhui les liens qui unissent les incidences
(Ă lâorigine des « motifs de prĂ©occupation ») Ă la vulnĂ©ra-
bilitĂ© (y compris la capacitĂ© de sâadapter Ă ces inciden-
ces).
{5.2}
On est Ă mĂȘme de cerner plus prĂ©cisĂ©ment les facteurs qui ren-
dent les systÚmes, secteurs et régions particuliÚrement vulnérables
et on a de plus en plus de raisons de craindre que le globe ne subisse
de trĂšs vastes impacts Ă lâĂ©chelle de plusieurs siĂšcles.
{5.2}
z
Risques encourus par les systÚmes uniques et menacés
. De
nouvelles observations viennent con
fi
rmer lâincidence des
changements climatiques sur les systĂšmes uniques en leur genre
et vulnérables (notamment les populations et les écosystÚmes
des régions polaires et de haute montagne), pour lesquels les
effets dĂ©favorables sâintensi
fi
ent avec la hausse des températu-
res. Les projections actuelles font apparaßtre, avec un degré de
con
fi
ance plus Ă©levĂ© que dans le TRE, que le risque dâextinction
dâespĂšces et de dĂ©tĂ©rioration des rĂ©cifs coralliens augmente
avec le réchauffement. Si la température moyenne de la planÚte
dépassait de plus de 1,5 à 2,5 °C les niveaux de 1980 à 1999,
le risque dâextinction de 20 Ă 30 % des espĂšces vĂ©gĂ©tales et
animales recensées à ce jour serait
probablement
accru
(degré
de con
fi
ance moyen)
. On est davantage assurĂ© quâune Ă©lĂ©vation
de la température moyenne à la surface du globe de 1 à 2 °C
par rapport aux niveaux de 1990 (soit 1,5 Ă 2,5 °C de plus quâĂ
lâĂ©poque prĂ©industrielle) menacerait gravement nombre de systĂš-
mes uniques et fragiles, et notamment beaucoup de zones dotées
dâune grande diversitĂ© biologique. Les coraux sont sensibles au
stress thermique et disposent dâune faible capacitĂ© dâadaptation.
Selon les projections, les Ă©pisodes de blanchissement seraient
plus fréquents et la mortalité serait massive si la température
de la mer en surface augmentait de 1 Ă 3 °C, Ă moins dâune
adaptation thermique ou dâune acclimatation des coraux. Par
ailleurs, les projections font Ă©tat dâune vulnĂ©rabilitĂ© accrue des
populations autochtones de lâArctique et des petites Ăźles en cas
de réchauffement.
{5.2}
z
Risques de phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes.
Comme
lâont rĂ©vĂ©lĂ© les rĂ©actions Ă plusieurs phĂ©nomĂšnes climatiques
extrĂȘmes survenus rĂ©cemment, la vulnĂ©rabilitĂ© est plus grande
quâon ne lâenvisageait dans le troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation,
tant dans les pays développés que dans les pays en dévelop-
pement. On anticipe aujourdâhui avec un degrĂ© de con
fi
ance
plus élevé une augmentation des sécheresses, des vagues de
chaleur et des inondations ainsi quâun accroissement de leurs
effets défavorables.
{5.2}
z
Répartition des effets et des vulnérabilités.
Il existe des Ă©carts
considérables entre les régions, et celles dont la situation
économique est la plus défavorable sont souvent les plus vul-
nérables aux changements climatiques et aux dommages qui
sây associent, en particulier en prĂ©sence de stress multiples.
On a davantage de raisons de penser que certains segments
de la population deviennent plus vulnérables, notamment les
pauvres et les personnes ùgées, dans les pays en développement
comme dans les pays développés. Par ailleurs, de plus en plus
dâĂ©lĂ©ments semblent indiquer que les zones peu dĂ©veloppĂ©es
ou situées aux basses latitudes, notamment les régions sÚches
et les grands deltas, seront davantage exposées.
{5.2}
z
Effets cumulés.
Selon les projections, les avantages nets liés
au marchĂ© quâoffrira dans un premier temps le changement
climatique culmineront à un niveau de réchauffement moindre,
et donc plus tĂŽt quâil nâĂ©tait indiquĂ© dans le TRE. Il est
probable
que la hausse plus marquée de la température à la surface du
globe provoquera des dommages plus importants quâestimĂ©
dans le TRE. De plus, le coĂ»t net des effets dâun rĂ©chauffement
accru devrait augmenter au
fi
l du temps.
{5.2}
z
Risques de singularités à grande échelle.
On estime avec
un
degré de con
fi
ance élevé
que, si la planĂšte continuait de se
rĂ©chauffer pendant plusieurs siĂšcles, lâĂ©lĂ©vation du niveau de
la mer due Ă la seule dilatation thermique serait beaucoup plus
importante quâelle ne lâa Ă©tĂ© au XX
e
siĂšcle, engloutissant des
zones cĂŽtiĂšres entiĂšres, avec toutes les incidences connexes.
Par rapport au troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation, on comprend
mieux que le risque de voir le Groenland et, Ă©ventuellement,
lâAntarctique contribuer eux aussi Ă lâĂ©lĂ©vation du niveau de
la mer puisse ĂȘtre supĂ©rieur Ă celui projetĂ© par les modĂšles de
nappes glaciaires et que le phénomÚne puisse durer plusieurs
siÚcles. En effet, la dynamique des glaces qui a été observée
récemment, mais dont les modÚles évalués dans le quatriÚme
Rapport dâĂ©valuation nâont pas parfaitement tenu compte,
risque dâaccĂ©lĂ©rer la disparition des glaces.
{5.2}
19
Parmi les critĂšres utilisĂ©s dans les textes pour juger du caractĂšre « critique » des vulnĂ©rabilitĂ©s fi gurent lâampleur, le moment dâapparition, le caractĂšre per-
sistant ou rĂ©versible, les effets de rĂ©partition, la probabilitĂ© et lâ« importance » des incidences ainsi que la possibilitĂ© de sâadapter Ă ces derniĂšres.
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
20
20
Le pic des Ă©missions devrait ĂȘtre atteint en 2015 pour la catĂ©gorie infĂ©rieure des scĂ©narios dâattĂ©nuation et en 2090 pour la catĂ©gorie supĂ©rieure (voir le
tableau RiD.6). Le rythme de lâĂ©volution du climat est trĂšs diffĂ©rent avec les scĂ©narios qui considĂšrent dâautres modes de rĂ©duction des Ă©missions.
21
Dans le quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation, il nây a pas de valeurs estimĂ©es de lâĂ©volution de la tempĂ©rature au cours du prĂ©sent siĂšcle selon les diffĂ©rents
scĂ©narios de stabilisation. Pour la plupart des niveaux de stabilisation, la tempĂ©rature moyenne du globe Ă lâĂ©quilibre est atteinte au bout de quelques siĂšcles.
LâĂ©tat dâĂ©quilibre pourrait survenir plus tĂŽt avec les scĂ©narios de stabilisation aux niveaux les plus bas (catĂ©gories I et II, fi gure RiD.11).
Ni lâadaptation ni lâattĂ©nuation ne permettront, Ă elles
seules, de prévenir totalement les effets des changements
climatiques (degré de confi ance élevé). Les deux démarches
peuvent toutefois se compléter et réduire sensiblement les
risques encourus.
{5.3}
Lâadaptation est nĂ©cessaire Ă court et Ă plus long terme pour
faire face aux conséquences du réchauffement qui sont inéluctables,
mĂȘme selon les scĂ©narios de stabilisation aux niveaux les plus bas
qui ont été évalués. Il existe des obstacles, des limites et des coûts
que lâon ne cerne pas toujours parfaitement. Il est
probable
que, si
lâĂ©volution du climat se poursuivait sans intervention, la capacitĂ©
dâadaptation des systĂšmes naturels, amĂ©nagĂ©s et humains serait
dépassée à longue échéance. Ces seuils ne seront pas franchis au
mĂȘme moment dans tous les secteurs, ni dans toutes les rĂ©gions.
La mise en Ćuvre prĂ©coce de mesures dâattĂ©nuation permettrait
de ne pas rester tributaire dâune infrastructure Ă forte intensitĂ© de
carbone et dâattĂ©nuer les effets des changements climatiques et les
besoins dâadaptation connexes.
{5.2, 5.3}
Il est possible de diminuer, de diffĂ©rer ou dâĂ©viter de
nombreux effets grĂące aux mesures dâattĂ©nuation. Les
efforts et les investissements qui seront réalisés dans les
vingt à trente prochaines années auront une incidence
notable sur la possibilité de stabiliser les concentrations
Ă un niveau relativement bas. Tout retard pris dans la
réduction des émissions amenuiserait sensiblement cette
possibilitĂ© et accentuerait les risques dâaggravation des
effets.
{5.3, 5.4, 5.7}
Les émissions de GES doivent culminer puis décroßtre pour
que les concentrations atmosphériques de ces gaz se stabilisent.
Plus le niveau de stabilisation visĂ© est bas, plus le pic doit ĂȘtre
atteint rapidement.
20
{5.4}
Le tableau RiD.6 et la figure RiD.11 présentent les taux
dâĂ©missions associĂ©s Ă diffĂ©rentes concentrations de stabilisation
ainsi que lâĂ©lĂ©vation rĂ©sultante, Ă lâĂ©quilibre et Ă long terme, de la
température du globe et du niveau de la mer due à la seule dilatation
thermique.
21
Pour atteindre un niveau donné de stabilisation des
Tableau RiD.6
. CaractĂ©ristiques des scĂ©narios de stabilisation post-TRE et Ă©lĂ©vation rĂ©sultante, Ă lâĂ©quilibre et Ă long terme, de la tempĂ©rature
moyenne Ă la surface du globe et du niveau de la mer due Ă la seule dilatation thermique.
a
{Tableau 5.1}
Catégorie
Concentration de
CO
2
au niveau de
stabilisation
(2005 = 379 ppm)
b
Concentration
dâĂ©quivalent-CO
2
au
niveau de stabilisation,
y compris GES et
aér
osols
(2005 = 375 ppm)
b
Année du pic
dâĂ©missions de CO
2
a,
c
V
ariation des
Ă©missions mondiales
de CO
2
en 2050
(par rapport aux
Ă©missions
en 2000)
a,
c
Ăcart entr
e la
températur
e moyenne
du globe Ă lâĂ©quilibr
e
et la températur
e
préindustrielle,
selon la valeur la
plus pr
obable de la
sensibilité du climat
d,
e
Ăcart entr
e le niveau
moyen
de la mer Ă
lâĂ©quilibr
e et le niveau
prĂ©industriel dĂ» Ă
la seule dilatation
thermique
f
Nombr
e de scénarios
évalués
ppm
ppm
année
%
°C
mĂštres
I
350-400
445-490
2000-2015
- 85 Ă - 50
2,0-2,4
0,4-1,4
6
II
400-440
490-535
2000-2020
- 60 Ă - 30
2,4-2,8
0,5-1,7
18
III
440-485
535-590
2010-2030
- 30 Ă + 5
2,8-3,2
0,6-1,9
21
IV
485-570
590-710
2020-2060
+ 10 Ă + 60
3,2-4,0
0,6-2,4
118
V
570-660
710-855
2050-2080
+ 25 Ă + 85
4,0-4,9
0,8-2,9
9
VI
660-790
855-1 130
2060-2090
+ 90 Ă +140
4,9-6,1
1,0-3,7
5
Notes :
a) Il est possible que les Ă©tudes dâattĂ©nuation Ă©valuĂ©es sous-estiment la baisse des Ă©missions nĂ©cessaire pour atteindre un niveau de stabilisation
donné, car elles ne tiennent pas compte des rétroactions du cycle du carbone (voir également le point 2.3).
b) Les concentrations atmosphériques de CO
2
atteignaient 379 ppm en 2005. La valeur la plus probable de la concentration totale dâĂ©quivalent-CO
2
pour tous les GES Ă longue durĂ©e de vie sâĂ©tablissait Ă 455 ppm environ en 2005, tandis que la valeur correspondante incluant lâeffet net de
lâensemble des agents de forçage anthropique Ă©tait de 375 ppm.
c) La fourchette correspond aux 15
e
â85
e
percentiles de la distribution des scénarios post-TRE. Les émissions de CO
2
sont données afi n de pouvoir
comparer les scénarios portant sur plusieurs gaz aux scénarios qui se limitent au CO
2
(voir la fi gure RiD.3).
d) La valeur la plus probable de la sensibilitĂ© du climat sâĂ©tablit Ă 3 °C.
e) Lâinertie propre au systĂšme climatique explique le fait que la tempĂ©rature moyenne du globe Ă lâĂ©quilibre se distingue de la tempĂ©rature moyenne
du globe au moment oĂč les concentrations de GES seront stabilisĂ©es. Selon la majoritĂ© des scĂ©narios Ă©valuĂ©s, les concentrations de GES se
stabilisent entre 2100 et 2150 (voir Ă©galement la note de bas de page 21).
f)
LâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer Ă lâĂ©quilibre tient uniquement compte de la dilatation thermique des ocĂ©ans, et lâĂ©tat dâĂ©quilibre ne sera pas
atteint avant de nombreux siÚcles. Ces valeurs ont été estimées au moyen de modÚles climatiques relativement simples (un MCGAO de faible
rĂ©solution et plusieurs MSTCI, pour une sensibilitĂ© du climat de 3 °C) et ne comprennent pas lâapport de la fonte des inlandsis, des glaciers et
des calottes glaciaires. On estime que la dilatation thermique entraßnera à long terme une élévation de 0,2 à 0,6 m du niveau de la mer pour
chaque degrĂ© Celsius dâaugmentation de la tempĂ©rature moyenne du globe par rapport Ă lâĂ©poque prĂ©industrielle. (MCGAO : modĂšle de la
circulation générale couplé atmosphÚre-océan ; MSTCI : modÚle du systÚme terrestre de complexité intermédiaire)
21
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
Figure RiD.11.
Ămissions mondiales de CO
2
entre 1940 et 2000 et fourchettes dâĂ©missions anticipĂ©es, selon les catĂ©gories de scĂ©narios de stabilisation, pour la
pĂ©riode 2000-2100 (Ă gauche) ; rapport entre lâobjectif de stabilisation et lâĂ©cart probable entre la tempĂ©rature moyenne du globe Ă lâĂ©quilibre et la tempĂ©rature
prĂ©industrielle (Ă droite). Il peut sâĂ©couler plusieurs siĂšcles avant que ne soit atteint lâĂ©tat dâĂ©quilibre, surtout avec les scĂ©narios qui prĂ©voient un haut niveau de
stabilisation. Les zones colorĂ©es correspondent aux scĂ©narios de stabilisation groupĂ©s selon leurs objectifs (catĂ©gories I Ă VI). On voit, Ă droite, lâĂ©cart entre la
température moyenne du globe et la température préindustrielle selon i) la valeur la plus probable de la sensibilité du climat, soit 3 °C (trait noir recoupant les
zones colorées), ii) la limite supérieure de la plage probable de la sensibilité du climat, soit 4,5 °C (ligne rouge délimitant le haut des zones colorées) et iii) la
limite inférieure de la plage probable de la sensibilité du climat, soit 2 °C (ligne bleue délimitant le bas des zones colorées). Dans la partie gauche, les lignes
noires en pointillĂ© reprĂ©sentent les fourchettes dâĂ©missions des scĂ©narios de rĂ©fĂ©rence publiĂ©s depuis le SRES (2000). Les gammes dâĂ©missions des scĂ©narios
de stabilisation comprennent le CO
2
uniquement ou plusieurs gaz. Elles correspondent au 10
e
-90
e
percentiles de la distribution complĂšte. Note : Dans la plupart
des scénarios, les émissions de CO
2
ne comprennent pas les rejets issus de la décomposition de la biomasse aérienne qui subsiste aprÚs une coupe forestiÚre
ou un déboisement, ni ceux issus de la combustion de tourbe et des sols tourbeux asséchés. {Figure 5.1}
Augmentation des Ă©missions de CO
2
et de la tempĂ©rature Ă lâĂ©quilibre
selon divers niveaux de stabilisation
Niveau de stabilisation des concentrations de GES (ppm Ă©quiv.-CO
2
)
Année
Ămissions mondiales de CO
2
(Gt CO
2
/an)
Ăcart entre la tempĂ©rature moyenne du globe Ă
lâĂ©quilibre et la tempĂ©rature prĂ©industrielle (°C)
Ămissions passĂ©es
Niveau de stabilisation
Fourchette post-SRES
I :
445â490
ppm
Ă©quiv.âCO
2
II : 490â535 ppm Ă©quiv.âCO
2
III : 535â590 ppm Ă©quiv.âCO
2
IV : 590â710 ppm Ă©quiv.âCO
2
V : 710â855ppm Ă©quiv.âCO
2
VI : 855â1130 ppm Ă©quiv.âCO
2
tempĂ©ratures, les mesures dâattĂ©nuation doivent ĂȘtre prises plus tĂŽt
et avec plus de rigueur si lâon suppose que la sensibilitĂ© du climat
est grande.
{5.4, 5.7}
Il est inĂ©vitable que le rĂ©chauffement sâaccompagne dâune
élévation du niveau de la mer. La dilatation thermique se poursuivra
pendant de nombreux siĂšcles aprĂšs que les concentrations de GES
se seront stabilisées, à quelque niveau que ce soit, provoquant une
montée des eaux beaucoup plus importante que celle projetée pour
le XXI
e
siÚcle. Si la hausse des températures se maintenait pendant
des siĂšcles au-delĂ de la fourchette 1,9-4,6 °C par rapport Ă lâĂ©poque
prĂ©industrielle, la fonte de lâinlandsis groenlandais pourrait faire
monter le niveau de la mer de plusieurs mĂštres, pour un apport
supĂ©rieur Ă celui de la dilatation thermique. Ătant donnĂ© les dĂ©lais
en jeu dans la dilatation thermique et la réaction des nappes gla-
ciaires au rĂ©chauffement, il sâĂ©coulerait des siĂšcles entre le moment
oĂč les concentrations de GES se stabiliseraient aux niveaux actuels
Tableau RiD.7.
Estimation des coûts macroéconomiques mondiaux en 2030 et 2050, relativement à la base de référence établie pour
les voies les moins coûteuses de stabilisation à long terme. {Tableau 5.2}
Niveau de stabilisation
(ppm Ă©quiv.-CO
2
)
MĂ©diane de la baisse
du PIB
a
( %)
Baisse du PIB
b
(%)
Ralentissement de la progression moyenne
du PIB par an (points de pourcentage)
c, e
2030
2050
2030
2050
2030
2050
445-535
d
Non disponible
< 3
< 5,5
< 0,12
< 0,12
535-590
0,6
1,3
0,2 Ă 2,5
légÚrement moins de 4
< 0,1
< 0,1
590-710
0,2
0,5
- 0,6 Ă 1,2
- 1 Ă 2
< 0,06
< 0,05
Notes :
Les valeurs prĂ©sentĂ©es sâappuient sur lâensemble des textes qui fournissent des chiffres sur le PIB, indĂ©pendamment des bases de
rĂ©fĂ©rence et des scĂ©narios dâattĂ©nuation.
a)
PIB mondial calculé selon les taux de change du marché.
b)
La fourchette correspondant aux 10
e
et 90
e
percentiles des données analysées est précisée, le cas échéant. Les valeurs négatives
représentent une hausse du PIB. La premiÚre ligne (445-535 ppm équiv.-CO
2
) correspond uniquement à la limite supérieure des
estimations fournies dans les textes.
c)
Le ralentissement de la progression annuelle du PIB est le fl échissement moyen au cours de la période visée qui aboutirait à la
décroissance du PIB indiquée en 2030 et 2050.
d)
Les Ă©tudes sont peu nombreuses et sâappuient gĂ©nĂ©ralement sur des bases de rĂ©fĂ©rence basses. Des bases de rĂ©fĂ©rence plus
élevées concernant les émissions majorent généralement les coûts.
e) Les valeurs correspondent Ă lâestimation maximale de la baisse du PIB apparaissant dans la troisiĂšme colonne.
RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs
22
22
Voir les prĂ©cisions donnĂ©es sur lâestimation des coĂ»ts et les hypothĂšses des modĂšles dans la note de bas de page 17.
23
CoĂ»t Ă©conomique net, actualisĂ©, des dommages provoquĂ©s par les changemens climatiques Ă lâĂ©chelle du globe.
ou Ă des niveaux supĂ©rieurs et le moment oĂč le niveau de la mer
cesserait Ă son tour de monter.
{5.3, 5.4}
Tous les niveaux de stabilisation analysĂ©s pourraient ĂȘtre
atteints en déployant un éventail de technologies qui sont
dĂ©jĂ commercialisĂ©es ou qui devraient lâĂȘtre dâici quelques
décennies, à condition toutefois que des mesures adaptées
et efficaces stimulent la mise au point, lâacquisition,
lâapplication et la diffusion de ces technologies et Ă©liminent
les obstacles connexes (large concordance, degré élevé
dâĂ©vidence).
{5.5}
Selon lâensemble des scĂ©narios de stabilisation Ă©valuĂ©s, 60 Ă
80 % du recul des Ă©missions proviendrait de lâapprovisionnement
et de la consommation énergétique ainsi que des procédés indus-
triels. Lâef
fi
cacité énergétique joue un rÎle prépondérant dans de
nombreux scĂ©narios. En ce qui concerne lâutilisation des terres et
la foresterie, les mesures dâattĂ©nuation visant Ă la fois le CO
2
et
les autres gaz offrent une plus grande souplesse et une meilleure
ef
fi
cacité par rapport au coût. Les bas niveaux de stabilisation
exigent des investissements prĂ©coces ainsi quâune diffusion et
une commercialisation beaucoup plus rapides des technologies de
pointe Ă faibles taux dâĂ©mission.
{5.5}
Il pourrait sâavĂ©rer dif
fi
cile de réduire les émissions de maniÚre
signi
fi
cative sans procéder à des investissements conséquents et
Ă un transfert ef
fi
cace des technologies. Il importe par ailleurs
dâassurer le
fi
nancement du surcoût des technologies pauvres en
carbone.
{5.5}
En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, les coĂ»ts macroĂ©conomiques de lâattĂ©-
nuation augmentent parallĂšlement Ă la rigueur des objectifs
de stabilisation (tableau RiD.7). Ils sâĂ©cartent considĂ©rable-
ment de la moyenne pour certains pays et secteurs.
22
{5.6}
Une stabilisation entre 710 et 445 ppm Ă©quiv.-CO
2
en 2050
impliquerait, Ă lâĂ©chelle de la planĂšte, des coĂ»ts macroĂ©conomiques
moyens se situant entre une hausse de 1 % et une baisse de 5,5 %
du PIB mondial (tableau RiD.7). Cela Ă©quivaut Ă un ralentissement
de la progression moyenne du PIB mondial de moins de 0,12 point
de pourcentage par an.
{5.6}
Faire face aux changements climatiques suppose un
processus itératif de gestion des risques qui prenne
en considĂ©ration les mesures dâattĂ©nuation comme les
mesures dâadaptation et qui tienne compte des dommages
et des avantages connexes, de la durabilitĂ©, de lâĂ©quitĂ© et
de lâattitude Ă lâĂ©gard des risques.
{5.1}
Les répercussions des changements climatiques imposeront
trĂšs probablement
des coĂ»ts annuels nets qui sâalourdiront Ă
mesure que les tempĂ©ratures augmenteront Ă lâĂ©chelle planĂ©taire.
Des estimations validées établissent en moyenne le coût social du
carbone
23
Ă 12 $ Ă.-U. par tonne de CO
2
en 2005, mais la fourchette
obtenue sur cent estimations est large (- 3 Ă 95 $ Ă.-U./t CO
2
). Cela
sâexplique en partie par les diffĂ©rentes hypothĂšses retenues quant
à la sensibilité du climat, aux délais de réponse, au traitement des
risques et des questions dâĂ©quitĂ©, aux incidences Ă©conomiques et
autres, Ă la prise en compte dâĂ©ventuelles pertes catastrophiques
et aux taux dâactualisation. Les valeurs totales estimĂ©es des coĂ»ts
masquent des écarts importants entre secteurs, régions et popula-
tions. Elles sous-estiment
trĂšs probablement
le coût des dommages,
puisque nombre dâincidences sont impossibles Ă chiffrer.
{5.7}
DâaprĂšs les rĂ©sultats prĂ©liminaires et partiels dâun certain
nombre dâanalyses intĂ©grĂ©es, les coĂ»ts et les avantages des mesu-
res dâattĂ©nuation seraient du mĂȘme ordre de grandeur, sans quâil
soit toutefois possible de déterminer avec certitude le mode de
réduction des émissions ou le niveau de stabilisation pour lequel
les avantages excéderaient les coûts.
{5.7}
La sensibilitĂ© du climat reste lâune des principales incertitudes
qui entachent les scĂ©narios dâattĂ©nuation visant une tempĂ©rature
donnée.
{5.4}
Le choix de lâampleur et du calendrier des mesures dâattĂ©nua-
tion exige de mettre en balance les coĂ»ts Ă©conomiques dâune baisse
accélérée des émissions de GES et les risques climatiques à moyen
et long terme dâun retard dâintervention.
{5.7}
Ăquipe de rĂ©daction principale
Lenny Bernstein, Peter Bosch, Osvaldo Canziani, Zhenlin Chen, Renate Christ, Ogunlade Davidson, William Hare, Saleemul
Huq, David Karoly, Vladimir Kattsov, Zbigniew Kundzewicz, Jian Liu, Ulrike Lohmann, Martin Manning, Taroh Matsuno,
Bettina Menne, Bert Metz, Monirul Mirza, Neville Nicholls, Leonard Nurse, Rajendra Pachauri, Jean Palutikof, Martin Parry,
Dahe Qin, Nijavalli Ravindranath, Andy Reisinger, Jiawen Ren, Keywan Riahi, Cynthia Rosenzweig, Matilde Rusticucci,
Stephen Schneider, Youba Sokona, Susan Solomon, Peter Stott, Ronald Stouffer, Taishi Sugiyama, Rob Swart, Dennis
Tirpak, Coleen Vogel, Gary Yohe
Ăquipe de rĂ©daction Ă©largie
Terry Barker
Ăditeurs-rĂ©viseurs
Abdelkader Allali, Roxana Bojariu, Sandra Diaz, Ismail Elgizouli, Dave Griggs, David Hawkins, Olav Hohmeyer, Bubu Pateh
Jallow, Lu ka KajfeĆŸ-Bogataj, Neil Leary, Hoesung Lee, David Wratt
Bilan 2007 des changements climatiques :
Rapport de synthĂšse
Rapport de synthĂšse
Une Ă©valuation du Groupe dâexperts intergouvernemental sur lâĂ©volution du climat
Le présent rapport, dont le contenu a été approuvé point par point lors de la XXVII
e
session pléniÚre du GIEC (Valence,
Espagne, 12-17 novembre 2007), constitue la déclaration offi cielle du GIEC sur les principales conclusions et incertitudes
exposĂ©es dans les contributions des Groupes de travail au quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation.
Basé sur un projet de texte rédigé par :
Introduction
Introduction
26
Introduction
Le Rapport de synthĂšse constitue la derniĂšre partie du quatriĂšme
Rapport dâĂ©valuation du Groupe dâexperts intergouvernemental sur lâĂ©vo-
lution du climat (GIEC). Il présente un bilan des changements climatiques
fondé sur les conclusions des trois Groupes de travail du GIEC.
Le Point 1 résume les changements climatiques qui sont observés
ainsi que leurs effets sur les systĂšmes naturels et humains, sans tenir
compte de leurs causes, qui sont évaluées dans le cadre du Point 2.
Le Point 3 est consacré aux projections relatives aux changements cli-
matiques futurs et à leurs incidences selon divers scénarios.
Le Point 4 examine les possibilitĂ©s dâadaptation et dâattĂ©nuation
au cours des prochaines décennies ainsi que leurs corrélations avec le
développement durable. Le Point 5 évalue, sous un angle plus théorique
et dans une perspective Ă long terme, les rapports entre lâadaptation et
Figure I.1.
ReprĂ©sentation schĂ©matique des facteurs humains de lâĂ©volution du climat, des effets sur le changement climatique et des rĂ©ponses apportĂ©es,
ainsi que de leurs corrélations.
Facteurs humains de lâĂ©volution du climat, effets du changement climatique et rĂ©ponses apportĂ©es
Variation des
températures
Variation des
précipitations
Elévation du
niveau de la mer
PhénomÚnes
extrĂȘmes
Changements climatiques
SYSTĂMES TERRESTRES
SYSTĂMES HUMAINS
Facteurs ayant une incidence
sur le climat
Concentrations
Ămissions
EcosystĂšmes
Ressources
en eau
Sécurité
alimentaire
Santé
Habitat
et société
Incidences et
vulnérabilité
Mode de
gouvernement
Santé
Equité
Population
Technologie
Commerce
Modes de
production et de
consommation
Préférences
socio-
culturelles
Connaissances
DĂ©veloppement
socioéconomique
Atténuation
Adaptation
Gaz Ă effet
de serre
AĂ©rosols
lâattĂ©nuation, tandis que le Point 6 rĂ©sume les principales conclusions
robustes du Rapport et les incertitudes clés qui subsistent.
La
fi
gure I.1 donne une représentation schématique des facteurs
humains de lâĂ©volution du climat, des effets du changement climatique
et des réponses apportées, ainsi que de leurs corrélations. En 2001,
lorsquâest paru le troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation, les informations
disponibles permettaient surtout dâĂ©tablir ces corrĂ©lations dans le sens
des aiguilles dâune montre, câest-Ă -dire de dĂ©terminer les changements
climatiques et leurs incidences à partir des données socioéconomiques et
des émissions. Grùce à une meilleure connaissance de ces corrélations, il
est désormais possible de les évaluer dans le sens contraire des aiguilles
dâune montre, autrement dit de dĂ©
fi
nir des voies de développement pos-
sibles et des limitations des émissions globales susceptibles de réduire
le risque dâincidences futures indĂ©sirables.
27
Introduction
Traitement de lâincertitude
La note dâorientation du GIEC sur lâincertitude
1
Ă©tablit un cadre de rĂ©fĂ©rence pour le traitement de lâincertitude Ă lâintention des trois Groupes de
travail et aux fi ns du prĂ©sent Rapport de synthĂšse. Il sâagit dâun cadre gĂ©nĂ©ral, Ă©tant donnĂ© que les informations Ă©valuĂ©es relĂšvent de diffĂ©rentes
disciplines et que les mĂ©thodes de traitement de lâincertitude tirĂ©es de la littĂ©rature sont variĂ©es. Les donnĂ©es, indicateurs et analyses utilisĂ©s en
sciences naturelles sont gĂ©nĂ©ralement dâune autre nature que ceux qui servent Ă Ă©valuer le dĂ©veloppement technologique ou qui sont utilisĂ©s en
sciences sociales. Les travaux du Groupe de travail I entrent dans la premiÚre catégorie, ceux du Groupe de travail III dans la seconde, tandis que
le domaine dâĂ©tude du Groupe de travail II englobe les deux catĂ©gories.
Trois approches différentes, faisant chacune appel à une terminologie particuliÚre, sont adoptées pour décrire les incertitudes. Leur choix dépend tout
Ă la fois de la nature de lâinformation disponible et de lâavis autorisĂ© des auteurs quant Ă lâexactitude et au degrĂ© dâexhaustivitĂ© des connaissances
scientifi ques actuelles.
Lorsque lâĂ©valuation de lâincertitude est qualitative, elle consiste Ă donner une idĂ©e approximative de la quantitĂ© et de la qualitĂ© des Ă©lĂ©ments
probants (câest-Ă -dire des informations thĂ©oriques ou tirĂ©es dâobservations ou de modĂšles indiquant si une opinion ou proposition est vraie ou
valable) ainsi que du degrĂ© de concordance (câest-Ă -dire du niveau de convergence des documents sur une conclusion donnĂ©e). Câest cette
approche quâadopte le Groupe de travail III en utilisant une sĂ©rie de termes explicites tels que :
large concordance, degrĂ© Ă©levĂ© dâĂ©vidence ; large
concordance, degrĂ© moyen dâĂ©vidence ; concordance moyenne, degrĂ© moyen dâĂ©vidence ;
etc.
Lorsque lâĂ©valuation de lâincertitude est plutĂŽt quantitative et fondĂ©e sur un avis autorisĂ© quant Ă lâexactitude des donnĂ©es, des analyses ou des
modĂšles utilisĂ©s, on emploie les degrĂ©s de confi ance ci-aprĂšs pour exprimer la probabilitĂ© quâune conclusion est correcte :
degré de confi ance
trÚs élevé
(9 chances au moins sur 10) ;
degré de confi ance élevé
(environ 8 chances sur 10) ;
degré de confi ance moyen
(environ 5 chances sur
10) ;
faible degré de confi ance
(environ 2 chances sur 10) ;
et trÚs faible degré de confi ance
(moins dâune chance sur 10).
Lorsque lâĂ©valuation de lâincertitude concerne des rĂ©sultats prĂ©cis et quâelle est fondĂ©e sur un avis autorisĂ© et une analyse statistique dâune sĂ©rie
dâĂ©lĂ©ments probants (par exemple des observations ou des rĂ©sultats de modĂšles), on utilise les fourchettes de probabilitĂ© ci-aprĂšs pour exprimer
la probabilitĂ© dâoccurrence :
pratiquement certain
(probabilité supérieure à 99 %) ;
extrĂȘmement probable
(probabilité supérieure à 95 %) ;
trĂšs
probable
(probabilité supérieure à 90 %) ;
probable
(probabilité supérieure à 66 %) ;
plus probable quâimprobable
(probabilité supérieure à 50 %) ;
Ă peu prĂšs aussi probable quâimprobable
(probabilité de 33 % à 66 %) ;
improbable
(probabilité inférieure à 33 %) ;
trĂšs improbable
(probabilité
inférieure à 10 %) ;
extrĂȘmement improbable
(probabilité inférieure à 5 %) ;
exceptionnellement improbable
(probabilité inférieure à 1 %).
Le Groupe de travail II a eu recours aux évaluations du degré de confi ance et de la probabilité, tandis que le Groupe de travail I a essentiellement
utilisé les évaluations de la probabilité.
Le prĂ©sent Rapport de synthĂšse reprend les modes dâĂ©valuation de lâincertitude adoptĂ©s par les trois Groupes de travail. Lorsque des conclusions
synthĂ©tiques reposent sur des informations provenant de plus dâun Groupe de travail, lâincertitude est exprimĂ©e dans les termes qui apparaissent
dans les rapports des Groupes de travail respectifs.
Sauf indication contraire, les chiffres placĂ©s entre crochets qui fi gurent dans le prĂ©sent rapport correspondent Ă un intervalle dâincertitude Ă 90 %
(câest-Ă -dire quâil y a une probabilitĂ© estimĂ©e de 5 % que la valeur recherchĂ©e soit au-delĂ de lâintervalle indiquĂ© entre crochets et une probabilitĂ©
de 5 % quâelle soit en-deça). Les intervalles dâincertitude ne sont pas toujours rĂ©partis de façon symĂ©trique de part et dâautre de la valeur la plus
probable.
1
http://www.ipcc.ch/meetings/ar4-workshops-express-meetings/uncertainty-guidance-note.pdf
1
Changements climatiques observés et
effets constatés
Point 1
Changements climatiques observés et effets constatés
30
1.1 Observations relatives aux changements
climatiques
Depuis le troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation, les connaissances sur
lâĂ©volution du climat dans lâespace et le temps ont considĂ©rablement
progressé grùce aux améliorations apportées à de nombreux jeux et
analyses de donnĂ©es, Ă lâĂ©largissement de la couverture gĂ©ographique,
à une meilleure compréhension des incertitudes et à une diversi
fi
cation
des mesures effectuées.
{GT I RiD}
Le réchauffement du systÚme climatique est sans équivoque.
On note dĂ©jĂ , Ă lâĂ©chelle du globe, une hausse des tempĂ©ratures
moyennes de lâatmosphĂšre et de lâocĂ©an, une fonte massive de la neige
et de la glace et une élévation du niveau moyen de la mer (
fi
gure 1.1).
{GT I 3.2, 4.8, 5.2, 5.5, RiD}
Onze des douze derniĂšres annĂ©es (1995â2006) figurent parmi
les douze années les plus chaudes depuis 1850, date à laquelle ont
débuté les relevés instrumentaux de la température à la surface du globe.
Alors que, dans le troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation (TRE), on estimait Ă
0,6 [0,4-0,8] °C la tendance linéaire au réchauffement entre 1901 et 2000,
la valeur Ă©tablie pour 1906â2005 atteint 0,74 [0,56-0,92] °C (
fi
gure 1.1).
Entre 1956 et 2005, la tendance linéaire (0,13 [0,10-0,16] °C tous les dix
ans) sur un demi-siĂšcle est prĂšs de deux fois plus importante que celle
constatée sur un siÚcle, entre 1906 et 2005.
{GT I 3.2, RiD}
Les températures ont augmenté presque partout dans le monde,
quoique de maniĂšre plus sensible aux latitudes Ă©levĂ©es de lâhĂ©misphĂšre
Nord (
fi
gure 1.2). Les tempĂ©ratures moyennes dans lâArctique ont aug-
menté pratiquement deux fois plus vite que les températures mondiales
au cours des 100 derniÚres années. Les régions continentales connaissent
un réchauffement plus rapide que les océans (
fi
gures 1.2 et 2.5). Selon les
observations effectuées depuis 1961, la température moyenne des océans
sâest accrue Ă des profondeurs dâau moins 3 000 mĂštres, et les ocĂ©ans ont
absorbé plus de 80 % de la chaleur ajoutée au systÚme climatique. De
nouvelles analyses de mesures effectuées par ballon et par satellite des
températures de la troposphÚre inférieure et moyenne font apparaßtre des
taux de réchauffement analogues à ceux constatés pour les températures
de surface.
{GT I 3.2, 3.4, 5.2, RiD}
LâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer concorde avec le rĂ©chauffement
(
fi
gure 1.1). Sur lâensemble de la planĂšte, le niveau moyen de la mer
sâest Ă©levĂ© de 1,8 [1,3-2,3] mm/an en moyenne entre 1961 et 2003, et
dâenviron 3,1 [2,4-3,8] mm/an en moyenne entre 1993 et 2003. On ne
peut dire Ă lâheure actuelle si lâaccĂ©lĂ©ration du rythme qui a Ă©tĂ© constatĂ©e
entre 1993 et 2003 traduit une variation décennale ou un renforcement
de la tendance Ă long terme. On estime que, depuis 1993, lâĂ©lĂ©vation
du niveau de la mer est imputable pour 57 % environ Ă la dilatation
thermique des océans, pour 28 % environ à la fonte des glaciers et des
calottes glaciaires et, pour le reste, à la rétraction des nappes glaciaires
polaires. Entre 1993 et 2003, la somme de ces facteurs concorde, aux
incertitudes prĂšs, avec lâĂ©lĂ©vation totale du niveau de la mer qui est
directement observée. {
GT I 4.6, 4.8, 5.5, RiD, tableau RiD.1}
La diminution observĂ©e de lâĂ©tendue des zones couvertes de neige
et de glace concorde elle aussi avec le réchauffement (
fi
gure 1.1). Les
donnĂ©es-satellite dont on dispose depuis 1978 montrent que lâĂ©tendue
annuelle moyenne des glaces a diminué de 2,7 [2,1-3,3] % par décennie
dans lâocĂ©an Arctique, avec un recul plus marquĂ© en Ă©tĂ© (7,4 [5,0-9,8] %
par décennie). Les glaciers et la couverture neigeuse occupent une
moins grande super
fi
cie dans les deux hémisphÚres. Depuis 1900,
lâĂ©tendue maximale du gĂ©lisol saisonnier a diminuĂ© de quelque 7 %
dans lâhĂ©misphĂšre Nord, ce recul pouvant atteindre 15 % au printemps.
Depuis les années 1980, les températures à la surface du pergélisol se
sont globalement accrues (jusquâĂ 3 %) dans lâArctique.
{GT I 3.2, 4.5,
4.6, 4.7, 4.8, 5.5, RiD}
Dâautres aspects du climat se sont durablement modi
fi
Ă©s, tant Ă
lâĂ©chelle continentale et rĂ©gionale quâĂ celle des bassins ocĂ©aniques. Une
évolution des précipitations a été observée entre 1900 et 2005 dans beau-
coup de grandes régions. Ainsi, pendant cette période, les précipitations
ont fortement augmentĂ© dans lâest de lâAmĂ©rique du Nord et du Sud, dans
le nord de lâEurope et dans le nord et le centre de lâAsie, tandis quâelles
diminuaient au Sahel, en Méditerranée, en Afrique australe et dans une
partie de lâAsie du Sud. Il est
probable
2
que la sĂ©cheresse a progressĂ© Ă
lâĂ©chelle du globe depuis les annĂ©es 1970.
{GT I 3.3, 3.9, RiD}
La frĂ©quence et/ou lâintensitĂ© de certains phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologi-
ques extrĂȘmes a changĂ© au cours des 50 derniĂšres annĂ©es :
z
Il
est
trĂšs probable
que les journées froides, les nuits froides et
le gel ont été moins fréquents sur la plus grande partie des terres
émergées et que le nombre de journées chaudes et de nuits chaudes
a au contraire augmenté. {GT I 3.8, RiD}
z
Il
est
probable
que les vagues de chaleur sont devenues plus fré-
quentes sur la majeure partie des terres émergées.
{GT I 3.8, RiD}
z
Il
est
probable
que la fréquence des épisodes de fortes précipita-
tions (ou la proportion des prĂ©cipitations totales correspondant Ă
de fortes précipitations) a augmenté dans la plupart des régions.
{GT I 3.8, 3.9, RiD}
z
Il
est
probable
que la frĂ©quence des Ă©pisodes dâĂ©lĂ©vation extrĂȘme
du niveau de la mer
3
sâest accrue en de nombreux endroits du globe
depuis 1975.
{GT I 5.5, RiD}
Les observations rĂ©vĂšlent une augmentation de lâactivitĂ© cyclonique
tropicale intense dans lâAtlantique Nord depuis 1970 environ. Il semble
en outre que cette activitĂ© sâest renforcĂ©e dans certaines autres rĂ©gions
oĂč la qualitĂ© des donnĂ©es est une prĂ©occupation majeure. La variabilitĂ© Ă
lâĂ©chelle pluridĂ©cennale et la qualitĂ© des relevĂ©s concernant les cyclones
tropicaux avant lâinstauration dâobservations rĂ©guliĂšres par satellite vers
1970 compliquent la détection de tendances à long terme pour ce qui
concerne lâactivitĂ© cyclonique tropicale.
{GT I 3.8, RiD}
2
Les indications de probabilitĂ© et de confi ance en italique sont des expressions types, qui sont expliquĂ©es dans lâencadrĂ© intitulĂ© « Traitement de lâincertitude » se trouvant
dans lâIntroduction.
3
Ă lâexclusion des tsunamis, qui ne sont pas dus aux changements climatiques. LâĂ©lĂ©vation extrĂȘme du niveau de la mer dĂ©pend du niveau moyen de la mer et des systĂšmes
météorologiques régionaux. Elle correspond à la tranche supérieure (1 %) des valeurs horaires relevées dans une station pendant une période de référence donnée.
DĂ©fi nitions du changement climatique
Selon le GIEC, le changement climatique sâentend dâune
variation de lâĂ©tat du climat que lâon peut dĂ©celer (par exemple
au moyen de tests statistiques) par des modifi cations de
la moyenne et/ou de la variabilité de ses propriétés et qui
persiste pendant une longue période, généralement pendant
des décennies ou plus. Il se rapporte à tout changement du
climat dans le temps, quâil soit dĂ» Ă la variabilitĂ© naturelle ou Ă
lâactivitĂ© humaine. Cette dĂ©fi nition diffĂšre de celle fi gurant dans
la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements
climatiques (CCNUCC), selon laquelle les changements
climatiques désignent des changements qui sont attribués
directement ou indirectement à une activité humaine altérant
la composition de lâatmosphĂšre mondiale et qui viennent
sâajouter Ă la variabilitĂ© naturelle du climat observĂ©e au cours
de périodes comparables.
31
Point 1
Changements climatiques observés et effets constatés
(a) Température moyenne à la surface du globe
(b) Niveau moyen de la mer Ă lâĂ©chelle du globe
(c) Couverture neigeuse dans lâhĂ©misphĂšre Nord
Ăcart par rapport Ă 1961-1990
(millions kmÂČ)
(millions kmÂČ)
T
empĂ©rature (ÂșC)
Année
0,0
0,5
0,5
14,5
14,0
13,5
Figure RiD.1.
Variations observĂ©es a) de la tempĂ©rature moyenne Ă la surface du globe, b) du niveau moyen de la mer Ă lâĂ©chelle du globe, selon les donnĂ©es recueillies
par les marĂ©graphes (en bleu) et les satellites (en rouge), et c) de la couverture neigeuse dans lâhĂ©misphĂšre Nord en marsâavril. Tous les Ă©carts sont calculĂ©s par rapport aux
moyennes pour la période 1961-1990. Les courbes lissées représentent les moyennes décennales, et les cercles correspondent aux valeurs annuelles. Les zones ombrées
reprĂ©sentent les intervalles dâincertitude qui ont Ă©tĂ© estimĂ©s Ă partir dâune analyse poussĂ©e des incertitudes connues (a et b) et Ă partir des sĂ©ries chronologiques (c). {GT I
FAQ 3.1 fi gure 1, fi gure 4.2, fi gure 5.13, fi gure RiD.3 }
Variations de la tempĂ©rature et du niveau de la mer Ă lâĂ©chelle du globe et de la couverture
neigeuse dans lâhĂ©misphĂšre Nord
Il est
trĂšs probable
que les tempĂ©ratures moyennes dans lâhĂ©misphĂšre
Nord ont été plus élevées pendant la seconde moitié du XX
e
siĂšcle que
durant nâimporte quelle autre pĂ©riode de cinquante ans au cours des cinq
derniers siĂšcles, et il est
probable
quâelles ont Ă©tĂ© les plus Ă©levĂ©es depuis
1 300 ans au moins.
{GT I 6.6, RiD}
1.2 Effets constatés des changements
climatiques
Les constatations formulées ci-aprÚs reposent dans une large mesure
sur des jeux de données qui couvrent la période commençant en 1970.
Le nombre dâĂ©tudes consacrĂ©es Ă lâĂ©volution observĂ©e de lâenvironne-
ment physique et biologique et aux corrélations avec les changements
climatiques régionaux a considérablement augmenté depuis le troisiÚme
Rapport dâĂ©valuation. Quant Ă la qualitĂ© des jeux de donnĂ©es, elle sâest
améliorée. Il convient de relever que le volume de données et de textes
publiĂ©s sur les changements observĂ©s est trĂšs inĂ©gal dâune rĂ©gion Ă lâautre
et est particuliÚrement peu abondant dans les pays en développement.
{GT II RiD}
Ces Ă©tudes ont permis de dresser un bilan plus vaste et plus
fi
able
des relations entre le réchauffement observé et ses incidences que celui
fi
gurant dans le troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation, qui avait conclu « avec
un
degré de con
fi
ance Ă©levĂ©ÂČ
que les variations récentes de la température
Ă lâĂ©chelle rĂ©gionale ont eu des rĂ©percussions discernables sur beaucoup
de systÚmes physiques et biologiques ».
{GT II RiD}
Les observations effectuées sur tous les continents et dans la
plupart des ocĂ©ans montrent quâune multitude de systĂšmes na-
turels sont touchés par les changements climatiques régionaux,
en particulier par la hausse des températures.
{GT II RiD}
On peut avancer avec un
degré de con
fi
ance élevé
que les systĂšmes
naturels liés à la neige, à la glace et au sol gelé (y compris le pergélisol)
sont perturbés, comme en témoignent les exemples suivants :
z
extension et multiplication des lacs glaciaires
{GT II 1.3, RiD}
z
déstabilisation des sols dans les zones de pergélisol et chutes de
roches dans les régions montagneuses
{GT II 1.3, RiD}
z
modi
fi
cations de certains Ă©cosystĂšmes en Arctique et en Antarctique,
notamment dans les biomes des glaces de mer, et des prédateurs aux
niveaux élevés du réseau alimentaire
{GT II 1.3, 4.4, 15.4, RiD}
Point 1
Changements climatiques observés et effets constatés
32
Figure 1.2.
Emplacement des changements signifi catifs relevés dans les séries de données sur les systÚmes physiques (neige, glace et sol gelé ; hydrologie ; processus
cĂŽtiers) et les systĂšmes biologiques (terrestres, marins et dulcicoles) et variations de la tempĂ©rature de lâair en surface pendant la pĂ©riode 1970-2004. Quelque 29 000 sĂ©ries
de donnĂ©es ont Ă©tĂ© retenues sur les 80 000 publiĂ©es dans 577 Ă©tudes, sur la base des critĂšres suivants : 1) se terminer en 1990 ou plus tard ; 2) sâĂ©tendre sur une pĂ©riode dâau
moins 20 ans ; 3) prĂ©senter un changement signifi catif, dans un sens ou dans lâautre, ayant fait lâobjet dâune Ă©valuation dans certaines Ă©tudes. Les sĂ©ries retenues proviennent
de quelque 75 Ă©tudes, dont 70 environ ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es aprĂšs la parution du TRE. Sur ces 29 000 sĂ©ries de donnĂ©es, 28 000 environ sont tirĂ©es dâĂ©tudes europĂ©ennes.
Les zones laissĂ©es en blanc sont des zones oĂč les donnĂ©es dâobservation sont insuffi santes pour quâil soit possible dây dĂ©fi nir une tendance de la tempĂ©rature. Les cases 2 x
2 indiquent le nombre total de séries de données présentant des changements signifi catifs (rangée supérieure) et la proportion de celles qui concordent avec le réchauffement
(rangée inférieure) pour i) les régions continentales : Amérique du Nord (NAM), Amérique latine (LA), Europe (EUR), Afrique (AFR), Asie (AS), Australie et Nouvelle-Zélande
(ANZ), régions polaires (PR) ; ii) la planÚte entiÚre : terres émergées (TER), zones marines et dulcicoles (MFW), globe dans son ensemble (GLO). La somme des différents
nombres dâĂ©tudes fi gurant dans les sept cases des rĂ©gions continentales (NAM, LA, EUR, AFR, AS, ANZ, PR) ne correspond pas au total de la case du globe dans son
ensemble (GLO), parce que ces nombres (Ă lâexception de celui qui concerne les rĂ©gions polaires) nâincluent pas les Ă©tudes sur les systĂšmes marins et dulcicoles (MFW).
Les grandes zones marines affectĂ©es nâapparaissent pas sur la carte. {GT II fi gure RiD.1, fi gure 1.8, fi gure 1.9 ; GT I fi gure 3.9b}
Physique Biologique
SĂ©ries de donnĂ©es dâobservation
SystĂšmes physiques (neige, glace et gelisol ; hydrologie ; processus cĂŽtiers)
SystĂšmes biologiques (terrestres, marins et dulcicoles)
,
,
,
89 %
94 %
100 %
100 %100 %
100 %
100 %
100 %
99 %
100 %
98 %
96 %
91 %
94 %
94 % 90 %
90 %
92 %
94 %
355
455
53
119
AN
AL
EUR
AFR
AS
ANZ
RP*
TER
MAD** GLO
5
2
106
8
6
1
85
765
0
120
24
764
5
28,115
28,586
28,671
Europe ***
Variation de la tempĂ©rature ÂșC
Nombre de
changements
significatifs
observés
Nombre de
changements
significatifs
observés
Pourcentage de
changements
significatifs
concordant avec
le réchauffement
Pourcentage de
changements
significatifs
concordant avec
le réchauffement
* RĂ©gions polaires â Comprend les changements observĂ©s dans les systĂšmes biologiques marins et dulcicoles.
** SystĂšmes marins et dulcicoles â Comprend les changements observĂ©s dans les ocĂ©ans, les petites Ăźles et les continents, quelle que soit la taille de la rĂ©gion
touchée. Les grandes zones marines affectées ne sont pas indiquées sur la carte.
*** Europe â La taille des cercles est fonction du nombre de sĂ©ries de donnĂ©es (1 Ă 7,500).
-1,0
3,5
2,0
1,0
0,2
-0,2
Modifi cations des systÚmes physiques et biologiques et variations de la température en
surface pendant la période 1970-2004
33
Point 1
Changements climatiques observés et effets constatés
Vu lâaccumulation des Ă©lĂ©ments probants, il est possible dâaf
fi
r-
mer avec un
degré de con
fi
ance élevé
que les systĂšmes hydrologiques
subissent les effets suivants : intensi
fi
cation de lâĂ©coulement et prĂ©cocitĂ©
des crues de printemps dans de nombreux cours dâeau alimentĂ©s par la
fonte des glaciers et de la neige ; modi
fi
cation de la structure thermique
et de la qualitĂ© de lâeau due au rĂ©chauffement des lacs et des riviĂšres.
{GT II 1.3, 15.2, RiD}
On considĂšre avec un
degré de con
fi
ance trÚs élevé,
sur la foi de
donnĂ©es abondantes concernant une large gamme dâespĂšces, que le
réchauffement récent affecte fortement les systÚmes biologiques terres-
tres, ce qui se traduit par la précocité de certains événements printaniers
tels que le débourrement, la migration des oiseaux ou la ponte ainsi que
par le dĂ©placement de lâaire de distribution gĂ©ographique dâun certain
nombre dâespĂšces animales et vĂ©gĂ©tales vers les pĂŽles ou une altitude
supérieure. Les observations satellitaires réalisées depuis le début des
années 1980 indiquent avec un
degré de con
fi
ance élevé
que, sous lâeffet
du réchauffement récent, un «verdissement» précoce de la végétation
se produit au printemps par suite de lâallongement de la pĂ©riode de
croissance thermique.
{GT II 1.3, 8.2, 14.2, RiD}
En se basant sur de nouvelles données substantielles, on peut af
fi
rmer
avec un
degré de con
fi
ance élevé
que les changements observés dans les
systÚmes biologiques marins et dulcicoles sont liés tant à la hausse des
tempĂ©ratures de lâeau quâaux modi
fi
cations connexes de la couverture
glacielle, de la salinitĂ©, des taux dâoxygĂšne et de la circulation. Ces
changements revĂȘtent notamment les formes suivantes : dĂ©placements
des zones de distribution gĂ©ographique et variations de lâabondance des
algues, du plancton et des poissons dans les océans de latitudes élevées ;
augmentation des populations dâalgues et de zooplancton dans les lacs
situĂ©s Ă des latitudes Ă©levĂ©es et les lacs dâaltitude ; modi
fi
cations de
lâaire de distribution gĂ©ographique et migration prĂ©coce des poissons
dans les cours dâeau. Alors que les consĂ©quences des changements
climatiques sur les récifs coralliens sont de plus en plus
fl
agrantes, il
est dif
fi
cile de dissocier les effets des contraintes dâorigine climatique
de ceux rĂ©sultant dâautres contraintes (par exemple la surpĂȘche ou la
pollution).
{GT II 1.3, RiD}
On constate lâapparition dâautres effets des changements clima-
tiques rĂ©gionaux sur le milieu naturel et lâenvironnement humain,
bien que nombre dâentre eux soient dif
fi
ciles à déceler en raison
de lâadaptation et des facteurs non climatiques.
{GT II RiD}
Des effets consécutifs à la hausse des températures ont été répertoriés
avec un
degré de con
fi
ance moyen
dans les systÚmes aménagés et les
systĂšmes humains suivants :
z
les pratiques agricoles et sylvicoles aux latitudes Ă©levĂ©es de lâhĂ©-
misphÚre Nord (plantation plus précoce au printemps, par exemple)
et les rĂ©gimes de perturbation des forĂȘts (incendies ravageurs, etc.)
;
{GT II 1.3, RiD}
z
certains aspects sanitaires tels que la surmortalité liée à la chaleur
en Europe, lâĂ©volution des vecteurs de maladies infectieuses dans
certaines rĂ©gions dâEurope ou la prĂ©cocitĂ© et la recrudescence de la
production saisonniĂšre de pollens allergĂšnes aux moyennes et hautes
latitudes de lâhĂ©misphĂšre Nord
{GT II 1.3, 8.2, 8.RE, RiD
}
z
certaines activitĂ©s humaines dans lâArctique (par exemple la chasse
et lâabrĂšgement des pĂ©riodes de dĂ©placement sur la neige et la glace)
ainsi que dans les régions alpines de faible altitude (par exemple les
limitations imposées aux sports de montagne).
{GT II 1.3, RiD
}
LâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer et lâexpansion humaine contribuent
au rétrécissement des zones cÎtiÚres humides et des mangroves et, par
consĂ©quent, Ă lâaggravation des dommages causĂ©s dans de nombreuses
rĂ©gions par les inondations cĂŽtiĂšres. Cependant, dâaprĂšs les publications
existantes, les tendances de ces effets restent encore Ă Ă©tablir.
{GT II 1.3,
1.RE, RiD}
1.3 Concordance entre lâĂ©volution des systĂšmes
physiques et biologiques et le réchauffement
Le réchauffement de la planÚte est également con
fi
rmĂ© par dâautres
changements affectant les océans et les continents, tels que la diminu-
tion observĂ©e de la couverture neigeuse et, dans lâhĂ©misphĂšre Nord,
de lâĂ©tendue des glaces de mer, lâamenuisement des glaces de mer,
le raccourcissement des pĂ©riodes de gel des lacs et des cours dâeau,
la fonte des glaciers, la diminution dâĂ©tendue du pergĂ©lisol, la hausse
des températures du sol et des pro
fi
ls de température obtenus par forage
ou lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer.
{GT I 3.9}
Plus de 29 000 sĂ©ries de donnĂ©es dâobservation tirĂ©es de 75 Ă©tudes
rĂ©vĂšlent quâune multitude de systĂšmes physiques et biologiques subissent
de profonds changements. Les tendances relevées dans plus de 89 % de
ces sĂ©ries de donnĂ©es correspondent Ă lâĂ©volution anticipĂ©e en rĂ©action
au réchauffement (
fi
gure 1.2).
{GT II 1.4, RiD}
1.4 Les observations ne révÚlent pas de chan-
gements pour certains aspects du climat.
Certains aspects du climat ne semblent pas avoir changé. Pour
plusieurs dâentre eux, lâinsuf
fi
sance des données disponibles ne permet
pas de dĂ©celer dâĂ©ventuels changements. LâĂ©tendue des glaces de mer de
lâAntarctique prĂ©sente une variabilitĂ© interannuelle et des changements
localisés, mais aucune évolution moyenne pluridécennale statistique-
ment signi
fi
cative, ce qui concorde avec la stabilité de la température
atmosphĂ©rique moyenne Ă proximitĂ© de la surface sur lâensemble du
continent. On ne dispose pas dâĂ©lĂ©ments suf
fi
samment probants pour
mettre en Ă©vidence certaines tendances concernant dâautres variables, par
exemple la circulation mĂ©ridienne ocĂ©anique Ă lâĂ©chelle du globe ou des
phĂ©nomĂšnes Ă petite Ă©chelle tels que les tornades, la grĂȘle, la foudre ou
les tempĂȘtes de poussiĂšre. Aucune Ă©volution notable du nombre annuel
de cyclones tropicaux nâa Ă©tĂ© observĂ©e. {
GT I 3.2, 3.8, 4.4, 5.3, RiD}
2
Les causes de lâĂ©volution du climat
Point 2
Les causes de lâĂ©volution du climat
36
Emissions et concentrations dâĂ©quivalent-dioxyde
de carbone (Ă©quiv.-CO
2
)
Lâinfl uence des GES sur le rĂ©chauffement du systĂšme clima-
tique de la planÚte (forçage radiatif) varie selon les propriétés
radiatives de ces gaz et leur durĂ©e de vie dans lâatmosphĂšre.
Elle peut ĂȘtre exprimĂ©e Ă lâaide dâune mesure standard fondĂ©e
sur le forçage radiatif imputable au CO
2
.
âą
LâĂ©mission dâĂ©quivalent-CO
2
est la quantité émise de
dioxyde de carbone qui provoquerait le mĂȘme forçage
radiatif intĂ©grĂ© dans le temps jusquâĂ une date donnĂ©e quâune
quantitĂ© Ă©mise dâun gaz Ă effet de serre Ă longue durĂ©e de
vie ou quâun mĂ©lange de gaz Ă effet de serre. LâĂ©mission
dâĂ©quivalent-CO
2
est obtenue en multipliant lâĂ©mission dâun
gaz à effet de serre par son potentiel de réchauffement global
(PRG) pour la période de temps considérée
6
. Dans le cas
dâun mĂ©lange de gaz Ă effet de serre, elle est obtenue en
additionnant les Ă©missions dâĂ©quivalent-CO
2
de chacun des
gaz. Si lâĂ©mission dâĂ©quivalent-CO
2
est une mesure standard
et utile pour comparer les émissions de différents gaz à effet
de serre, elle nâimplique cependant pas des rĂ©ponses identi-
ques aux changements climatiques (voir GT I 2.10).
âą
La concentration dâĂ©quivalent-CO
2
est la concentration
de dioxyde de carbone qui entraßnerait un forçage radiatif
de mĂȘme ampleur quâun mĂ©lange donnĂ© de CO
2
et dâautres
éléments de forçage.
7
Figure 2.1.
a) Ămissions annuelles de GES anthropiques dans le monde, 1970â2004.
5
(b) Parts respectives des différents GES anthropiques dans les émissions tota-
les de 2004, en Ă©quivalent-CO
2
. c) Contribution des différents secteurs aux émissions totales de GES anthropiques en 2004, en équivalent-CO
2
. (La foresterie inclut le
déboisement). {GT III, fi gures RT.1a, RT.1b, RT.2b}
Ămissions mondiales de gaz Ă effet de serre anthropiques
Gaz fluorés
Gaz fluorés
CO
2
â combustibles fossiles, autres sources
CH
4
â agriculture, dĂ©chets, Ă©nergie
CO
2
â dĂ©boisement, dĂ©composition organique, tourbe
N
2
O â agriculture, autres sources
Gt Ă©quiv
.-CO
2
/an
28,7
35,6
39,4
44,7
49,0
CO
2
(combustibles
fossiles) 56,6 %
CO
2
(autres
sources)
2,8 %
CO
2
(déboisement,
décomposition
de la biomasse,
etc.) 17,3 %
Déchets et eaux usées
2,8 %
Approvisi-
onnement
énergétique
25,9 %
Transports
13,1 %
Bùtiments résidentiels
et commerciaux
7,9 %
Industrie
19,4 %
Agriculture
13,5 %
Foresterie
17,4 %
1,1 %
7,9 %
14,3 %
4
Le forçage radiatif
est la mesure de lâinfl uence dâun facteur sur lâaltĂ©ration de lâĂ©quilibre des Ă©nergies entrantes
3
et sortantes
5
du systĂšme Terre-atmosphĂšre et donne une
indication de lâampleur de ce facteur en tant que moyen de changement climatique potentiel. Dans le prĂ©sent rapport, les valeurs du forçage radiatif, dont les variations
sont calculées par rapport au niveau préindustriel établi en 1750, sont exprimées en watts par mÚtre carré (W/m
2
).
5
IComprend uniquement les Ă©missions de dioxyde de carbone (CO
2
), de méthane (CH
4
), dâoxyde nitreux (N
2
O), dâhydrofl uorocarbones (HFC), dâhydrocarbures perfl uorĂ©s
(PFC) et dâhexafl uorure de soufre (SF
6
) prises en compte par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Une pondération est
appliquée à ces GES en fonction de leur potentiel de réchauffement mondial sur 100 ans, selon les données utilisées dans le cadre de la CCNUCC.
6
Le prĂ©sent rapport utilise un PRG Ă 100 ans et des valeurs numĂ©riques conformes Ă lâusage Ă©tabli par la CCNUCC.
7
Ces valeurs peuvent prendre en compte uniquement les GES ou un mĂ©lange de GES et dâaĂ©rosols.
Les causes de lâĂ©volution du climat
Le présent Point porte sur les facteurs naturels et anthropiques de
lâĂ©volution du climat, et notamment sur les relations de causalitĂ© entre
les Ă©missions de gaz Ă effet de serre (GES), la concentration de ces
gaz dans lâatmosphĂšre, le forçage radiatif
4
et, en
fi
n, les réactions et les
effets du climat.
2.1 Emissions de GES à longue durée de vie
Le forçage radiatif du systÚme climatique est essentiellement
provoqué par les GES à longue durée de vie. La présente section examine
ceux dont les émissions sont visées par la CCNUCC.
Les émissions mondiales de GES imputables aux activités
humaines ont augmentĂ© depuis lâĂ©poque prĂ©industrielle ; la hausse
a été de 70 % entre 1970 et 2004 (
fi
gure 2.1).
5
{GT III 1.3, RiD}
Entre 1970 et 2004, les rejets annuels de dioxyde de carbone
(CO
2
), le principal gaz Ă effet de serre anthropique, sont passĂ©s de 21 Ă
38 gigatonnes (Gt), soit une progression dâenviron 80 %, et reprĂ©sentaient
77 % des Ă©missions totales de GES anthropiques en 2004 (
fi
gure 2.1).
Le taux dâaugmentation des Ă©missions dâĂ©quivalent-CO
2
(Ă©quiv.-CO
2
) a
été bien plus élevé entre 1995 et 2004 (0,92 Gt équiv.-CO
2
/an) quâentre
1970 et 1994 (0,43 Gt Ă©quiv.-CO
2
/an).
{GT III 1.3, RT.1, RiD}
37
Point 2
Les causes de lâĂ©volution du climat
Figure 2.2.
a) RĂ©partition rĂ©gionale des Ă©missions de GES par habitant selon la population des diffĂ©rents groupes de pays en 2004 (voir lâappendice pour les dĂ©fi nitions des
groupes de pays). b) RĂ©partition rĂ©gionale des Ă©missions de GES par $ĂU du PIB
PPA
des différents groupes de pays en 2004. Les pourcentages indiqués dans les bùtons
des deux graphiques représentent la contribution des différentes régions aux émissions globales de GES. {GT III, fi gures RiD.3a, RiD.3b}
Répartition régionale des émissions de GES en fonction de la population et du PIB
PPA
Pays visĂ©s Ă lâannexe I :
19,7 % de la population
Pays ne figurant pas Ă lâannexe I :
80,3 % de la population
Moyenne des pays visĂ©s Ă
lâannexe I : 16,1 t
Ă©quiv.?CO
2
/habitant
Moyenne des pays ne figurant pas Ă
lâannexe I : 4,2 t Ă©quiv.?CO
2
/habitant
Ătats-Unis et Canada : 19,4 %
JANZ : 5,2 %
PTE visĂ©s Ă lâannexe I
: 9,7 %
Pays dâEur
ope
visĂ©s Ă lâannexe II
et M&T : 11,4 %
Autres pays ne figurant pas Ă lâannexe I : 2.0 %
Moyen-Orient : 3,8 %
Amérique
latine et
CaraĂŻbes
: 10,3 %
Pays dâAsie de lâEst
ne figurant pas Ă
lâannexe I : 17,3 %
Afrique : 7,8 %
Asie du Sud : 13,1 %
Population cumulĂ©e, en millions dâhabitants
(kg Ă©quiv.?CO
2
/$ĂU PIB
PPA
(2000)
Part du PIB
amondial
56,6 %
43,4 %
GES/PIB
kg Ăquiv.-CO
2
/$ĂU
0,683
1,055
Pays vis
Ă©
s Ă lâannexe I
Annexe I
Pays ne figurant
pas Ă lâannexe I
Autres pays ne figurant pas Ă lâannexe I : 2,0 %
Afrique : 7,8 %
PTE visĂ©s Ă lâannexe I :
9,7 %
Moyen-Orient : 3,8 %
Amérique Latine et
CaraĂŻbes : 10.3 %
Pays dâAsie
de lâEst ne
figurant pas
Ă lâannexe I :
17,3 %
Ătats-Unis et
Canada : 19,4 %
Pays dâEurope
visĂ©s Ă lâannexe II et
M&T : 11,4 %
Asie du
Sud : 13,1 %
JANZ :
5,2 %
PIB
PPA
cumulĂ© (2000) en milliards de $ĂU
t Ă©quiv.-CO
2
/habitant
1 000
2 000
3 000
4 000
5 000
6 000
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
0,5
La plus forte augmentation des Ă©missions de GES entre 1970 et
2004 est imputable Ă lâapprovisionnement Ă©nergĂ©tique, aux transports
et Ă lâindustrie. La hausse des Ă©missions de gaz Ă effet de serre due aux
bùtiments à usage résidentiel et commercial, à la foresterie (y compris le
dĂ©boisement) et Ă lâagriculture a Ă©tĂ© plus lente. Les sources sectorielles
de GES en 2004 sont indiquées à la
fi
gure 2.1c {GT III 1.3, RiD}
La diminution de lâintensitĂ© Ă©nergĂ©tique globale entre 1970 et 2004
(- 33 %) a eu moins dâeffet sur les Ă©missions totales que lâeffet conju-
guĂ© de lâaugmentation mondiale des revenus (77 %) et de la croissance
dĂ©mographique mondiale (69 %), qui sont deux facteurs dâaccroissement
des Ă©missions de CO
2
liĂ©es Ă la consommation dâĂ©nergie. La tendance Ă
long terme dâun
fl
Ă©chissement des Ă©missions de CO
2
par unitĂ© dâĂ©nergie
fournie sâest inversĂ©e aprĂšs 2000. {GT III 1.3,
fi
gure RiD.2, RiD}
Le revenu par habitant, les Ă©missions par habitant et lâintensitĂ© Ă©ner-
gĂ©tique varient considĂ©rablement dâun pays Ă lâautre. En 2004, les pays
visĂ©s Ă lâannexe I de la CCNUCC reprĂ©sentaient 20 % de la population
mondiale, produisaient 57 % du produit intérieur brut mondial fondé
sur la paritĂ© de pouvoir dâachat (PIB
PPA
) et contribuaient pour 46 % aux
Ă©missions mondiales de GES (
fi
gure 2.2). {GT III 1.3, RiD}
2.2 Facteurs de lâĂ©volution du climat
Les variations des concentrations atmosphériques de gaz à effet
de serre et dâaĂ©rosols, du couvert terrestre et du rayonnement solaire
in
fl
uent sur le bilan énergétique du systÚme climatique et contribuent
aux changements climatiques. Elles se rĂ©percutent sur lâabsorption,
lâĂ©mission et la diffusion du rayonnement dans lâatmosphĂšre et Ă la
surface de la Terre. Il sâensuit des variations positives ou nĂ©gatives du
bilan énergétique appelées forçage radiatif
4
. Celui-ci est utilisé pour
comparer lâin
fl
uence des facteurs de réchauffement ou de refroidissement
du climat de la planĂšte.
{GT I RT.2}
Les activités humaines engendrent des émissions de quatre GES
à longue durée de vie : le CO
2
, le méthane (CH
4
), lâoxyde nitreux
(N
2
O) et les hydrocarbures halogénés (un groupe de gaz contenant du
fl
uor, du chlore ou du brome). Les concentrations atmosphériques de
GES augmentent lorsque les Ă©missions lâemportent sur les processus
dâabsorption.
Sous lâeffet des activitĂ©s humaines, les concentrations atmos-
phériques de CO
2
, de CH
4
et de N
2
O se sont fortement accrues
depuis 1750 ; elles sont aujourdâhui bien supĂ©rieures aux valeurs
historiques dĂ©terminĂ©es par lâanalyse de carottes de glace cou-
vrant de nombreux millénaires (
fi
gure 2.3). En 2005, les concen-
trations atmosphériques de CO
2
(379 ppm) et de CH
4
(1 774 ppb)
ont largement excĂ©dĂ© lâintervalle de variation naturelle des
650 000 derniÚres années. La cause premiÚre de la hausse de la
concentration de CO
2
est lâutilisation de combustibles fossiles ;
le changement dâaffectation des terres y contribue aussi, mais
dans une moindre mesure. Il est
trĂšs probable
que lâaugmen-
tation observée de la concentration de CH
4
provient surtout de
lâagriculture et de lâutilisation de combustibles fossiles. Quant
Ă la hausse de la concentration de N
2
O, elle est essentiellement
due Ă lâagriculture.
{GT I 2.3, 7.3, RiD}
La concentration atmosphérique mondiale de dioxyde de carbone
est passĂ©e de 280 ppm environ Ă lâĂ©poque prĂ©industrielle Ă 379 ppm en
2005. Le rythme dâaccroissement annuel de la concentration de CO
2
a été plus rapide au cours des 10 derniÚres années (1,9 ppm par an en
moyenne entre 1995 et 2005) quâil ne lâa Ă©tĂ© depuis le dĂ©but des mesures
atmosphériques directes continues (1,4 ppm par an en moyenne entre
1960 et 2005), bien quâil puisse varier dâune annĂ©e Ă lâautre.
{GT I 2.3,
7.3, RiD ; GT III 1.3}
La concentration atmosphérique mondiale de CH
4
est passĂ©e dâenvi-
ron 715 ppb Ă lâĂ©poque prĂ©industrielle Ă 1 732 ppb au dĂ©but des annĂ©es
1990, pour atteindre 1 774 ppb en 2005. Le taux de croissance a
fl
Ă©chi
depuis le début des années 1990, en cohérence avec les émissions totales
(somme des sources anthropiques et naturelles), qui sont restées prati-
quement constantes au cours de cette période.
{GT I 2.3, 7.4, RiD}
La concentration atmosphérique globale de N
2
O est passée de 270 ppb
Ă lâĂ©poque prĂ©industrielle Ă 319 ppb en 2005.
{GT I 2.3, 7.4, RiD}
Point 2
Les causes de lâĂ©volution du climat
38
Figure 2.3.
Concentrations atmosphériques de CO
2
, de CH
4
et de N
2
O durant les
10 000 derniÚres années (grands graphiques) et depuis 1750 (médaillons). Les
mesures proviennent des carottes de glace (symboles de couleurs différentes cor-
respondant aux diverses Ă©tudes) et dâĂ©chantillons atmosphĂ©riques (lignes rouges).
Les forçages radiatifs correspondants par rapport à 1750 sont indiqués sur les axes
Ă droite des grands graphiques. {GT I, fi gure RiD.1}
Ăvolution des gaz Ă effet de serre Ă partir des donnĂ©es des
carottes de glace et de mesures récentes
Dioxyde de carbone (ppm)
Forçage radiatif (W/m
2
)
MĂ©thane (ppb)
Forçage radiatif (W/m
2
)
Oxyde nitreux (ppb)
Forçage radiatif (W/m
2
)
Année
Année
Année
Temps (nombre dâannĂ©es avant 2005)
La concentration de nombreux hydrocarbures halogénés (dont les
hydro
fl
uorocarbones) a augmentĂ©, essentiellement sous lâeffet des acti-
vitĂ©s humaines, alors quâelle Ă©tait proche de zĂ©ro Ă lâĂšre prĂ©industrielle.
{GT I 2.3, RiD ; SROC RiD}
On peut af
fi
rmer avec
un degré de con
fi
ance trÚs élevé
quâen
moyenne, les activités humaines menées depuis 1750 ont eu glo-
balement un effet de réchauffement net, avec un forçage radiatif
de + 1,6 [+ 0,6 Ă + 2,4] W/m
2
(
fi
gure 2.4).
{GT I 2.3, 6.5, 2.9, RiD}
Le forçage radiatif cumulĂ© rĂ©sultant de lâaugmentation des concen-
trations de CO
2
, de CH
4
et de N
2
O est de + 2,3 [+ 2,1 Ă + 2,5] W/m
2
, et
son taux dâaccroissement pendant lâĂšre industrielle est
trĂšs probablement
sans précédent depuis plus de 10 000 ans (
fi
gures 2.3 et 2.4). Le forçage
radiatif du dioxyde de carbone a augmenté de 20 % entre 1995 et 2005,
ce qui représente le plus grand changement survenu en une décennie
depuis plus de 200 ans au moins.
{GT I 2.3, 6.4, RiD}
Les contributions anthropiques aux aérosols (essentiellement des
sulfates, du carbone organique, du carbone noir, des nitrates et des
poussiĂšres) produisent globalement un effet de refroidissement, avec
un forçage radiatif direct total de - 0,5 [- 0.9 à - 0,1] W/m
2
et un forçage
indirect dĂ» Ă lâalbĂ©do des nuages de - 0,7 [- 1,8 Ă - 0,3] W/m
2
. Les aérosols
in
fl
uent en outre sur les précipitations.
{GT I 2.4, 2.9, 7.5, RiD}
En comparaison, on estime que les variations de lâĂ©clairement
énergétique solaire ont provoqué, depuis 1750, un léger forçage radiatif
de + 0,12 [+ 0,06 Ă + 0,30] W/m
2
, soit moins de la moitié de la valeur
estimée
fi
gurant dans le troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation.
{GT I 2.7, RiD}
2.3 Sensibilité du climat et rétroactions
La sensibilitĂ© du climat Ă lâĂ©quilibre est un indicateur de la rĂ©ponse du
systÚme climatique à un forçage radiatif constant. Elle est dé
fi
nie comme
le rĂ©chauffement moyen Ă lâĂ©quilibre Ă la surface du globe sous lâeffet
dâun doublement de la concentration de CO
2
. Les progrÚs réalisés depuis
le troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation permettent dâaf
fi
rmer quâelle se situe
probablement
entre 2 et 4,5 °C, la valeur la plus probable sâĂ©tablissant Ă
3 °C environ, et quâil est
trĂšs improbable
quâelle soit infĂ©rieure Ă 1,5 °C.
Des valeurs nettement supĂ©rieures Ă 4,5 °C ne peuvent ĂȘtre exclues, mais
la concordance des modĂšles et des observations nâest pas aussi bonne
pour ces valeurs.
{GT I 8.6, 9.6, encadré 10.2, RiD}
Les rétroactions peuvent ampli
fi
er ou atténuer la réponse à un forçage
donnĂ©. LâĂ©mission directe de vapeur dâeau (un gaz Ă effet de serre) liĂ©e
aux activités humaines joue un rÎle négligeable dans le forçage radiatif.
Ainsi, lâaugmentation de la concentration de vapeur dâeau dans la tro-
posphĂšre sous lâeffet de lâaccroissement de la tempĂ©rature moyenne Ă la
surface du globe représente non pas un facteur de forçage du changement
climatique, mais une rétroaction positive essentielle. Les variations de
la concentration de vapeur dâeau, qui constituent la principale rĂ©troac-
tion in
fl
uant sur la sensibilitĂ© du climat Ă lâĂ©quilibre, sont aujourdâhui
mieux connues quâĂ lâĂ©poque du troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation.
Les rĂ©troactions liĂ©es aux nuages restent la plus grande source dâincerti-
tude. Les schémas spatiaux de la réponse climatique dépendent dans une
large mesure des processus et rétroactions climatiques. Par exemple, les
rĂ©troactions relatives Ă lâalbĂ©do des glaces de mer ont tendance Ă renfor-
cer la réponse aux hautes latitudes.
{GT I 2.8, 8.6, 9.2, RT.2.1.3, RT.2.5, RiD}
Le réchauffement nuit à la
fi
xation du CO
2
atmosphérique dans les
terres émergées et les océans, augmentant ainsi la partie des émissions
anthropiques qui reste dans lâatmosphĂšre. Cette rĂ©troaction positive du
cycle du carbone renforce lâaccroissement de CO
2
atmosphérique et
entraßne des changements climatiques plus importants pour un scénario
39
Point 2
Les causes de lâĂ©volution du climat
Composantes du forçage radiatif
Figure 2.4.
Forçage radiatif moyen Ă lâĂ©chelle du globe (FR) en 2005 (valeurs les plus probables et intervalles dâincertitude de 5 Ă 95 %) par rapport Ă 1750 pour le CO
2
, le
CH
4
, le N
2
O et dâautres agents et mĂ©canismes importants, ainsi que lâĂ©tendue gĂ©ographique type (Ă©chelle spatiale) du forçage et le niveau de comprĂ©hension scientifi que
(NCSc). Les aérosols émis lors des éruptions volcaniques explosives sont un facteur de refroidissement épisodique additionnel pendant les quelques années qui suivent
une Ă©ruption. La fourchette correspondant aux traĂźnĂ©es de condensation linĂ©aires ne tient pas compte des autres effets Ă©ventuels de lâaviation sur la nĂ©bulositĂ©. {GT I,
fi gure RiD.2}
Composantes du FR
Valeurs du FR (W/m
2
)
Dâor
igine humaine
Gaz Ă effet de
serre Ă longue
durée de vie
Ozone
Vapeur dâeau
stratosphérique
provenant du CH
4
Albédo de surface
Total
aérosols
Effet direct
Effet liĂ© Ă
lâalbĂ©do des
nuages
Traßnées de
condensation linéaires
Eclairement
énergétique solaire
Dâor
igine naturelle
Total net du FR
anthropique
Stratosphérique
Utilisation des terres
Hydrocarbures
halogénés
Troposphérique
Carbone noir
sur neige
Ăchelle Spatiale
NCSc
Mondiale
Mondiale
Continentale
Ă mondiale
Mondiale
Locale Ă
continentale
Continentale
Ă mondiale
Continentale
Ă mondiale
Continentale
Mondiale
Haut
Haut
Moyen
Faible
Moyen-
Faible
Moyen-
Faible
Faible
Faible
Faible
Forçage radiatif (W/m
2
)
1,66
[1,49 Ă 1,83]
0,48
[0,43 Ă 0,53]
0,16
[0,14 Ă 0,18]
0,34
[0,31 Ă 0,37]
-0,05
[-0,15 Ă 0,05]
0,35
[0,25 Ă 0,65]
-0,2
[-0,4 Ă 0,0]
0,1
[0,0 Ă 0.2]
0,07
[0,02 Ă 0,12]
-0,05
[-0,9 Ă -0,1]
-0,7
[-1,8 Ă -0,3]
0,01
[0,003 Ă 0,03]
0,12
[0,06 Ă 0,30]
1,6
[0,6 Ă 2,4]
8
Le degrĂ© dâincertitude restant est Ă©valuĂ© selon les mĂ©thodes actuelles.
dâĂ©missions donnĂ©. Cependant, la vigueur de cet effet de rĂ©troaction varie
considérablement selon les modÚles.
{GT I 7.3, RT.5.4, RiD ; GT II 4.4}
2.4 Attribution des changements climatiques
Lâattribution Ă©value dâune part la concordance quantitative entre les
changements observés et les réponses anticipées aux facteurs de forçage
externes (tels que les variations de lâĂ©clairement Ă©nergĂ©tique solaire
ou les GES anthropiques) et, dâautre part, lâabsence de concordance
de ces changements avec dâautres explications physiques plausibles.
{GT I RT.4, RiD}
Lâessentiel de lâĂ©lĂ©vation de la tempĂ©rature moyenne du globe
observée depuis le milieu du XX
e
siĂšcle est trĂšs
probablement
attri-
buable Ă la hausse des concentrations de GES anthropiques.
8
Cette
constatation marque un progrĂšs par rapport Ă la conclusion du troi-
siĂšme Rapport dâĂ©valuation, selon laquelle « lâessentiel du rĂ©chauf-
fement observé au cours des 50 derniÚres années est probable-
ment dĂ» Ă lâaccroissement de la concentration de GES » (
fi
gure 2.5).
{GT I 9.4, RiD}
Le rĂ©chauffement gĂ©nĂ©ral observĂ© de lâatmosphĂšre et de lâocĂ©an
ainsi que la perte de masse glaciaire con
fi
rment quâil est
extrĂȘmement
impro bable
que les changements climatiques planétaires des 50 derniÚres
annĂ©es puissent sâexpliquer sans forçages externes, et que,
trĂšs proba-
blement,
ils ne sont pas seulement dus Ă des causes naturelles connues.
Durant cette pĂ©riode, le forçage total produit par lâactivitĂ© volcanique et
solaire aurait
probablement
dû refroidir le climat, et non pas le réchauffer.
Un réchauffement du systÚme climatique a été décelé dans les variations
de la tempĂ©rature Ă la surface du globe, dans lâatmosphĂšre et dans les
premiÚres centaines de mÚtres de profondeur des océans. Le schéma de
réchauffement troposphérique et de refroidissement stratosphérique, tel
quâil a Ă©tĂ© observĂ©, est
trĂšs probablement
dĂ» Ă lâin
fl
uence conjuguée de
lâaugmentation des GES et de lâappauvrissement de la couche stratos-
Point 2
Les causes de lâĂ©volution du climat
40
Variation des tempĂ©ratures Ă lâĂ©chelle du globe et des continents
Figure 2.5.
Comparaison des variations de la tempĂ©rature en surface observĂ©es Ă lâĂ©chelle du globe et des continents avec les rĂ©sultats simulĂ©s par des modĂšles clima-
tiques intégrant les forçages naturels seulement ou les forçages naturels et anthropiques. Les moyennes décennales des observations effectuées de 1906 à 2005 (ligne
en noir) sont reportées au milieu de chaque décennie en comparaison de la moyenne correspondante pour la période 1901-1950. Les lignes en pointillé signalent une
couverture spatiale inférieure à 50 %. Les bandes ombrées en bleu indiquent la fourchette comprise entre 5 et 95 % de 19 simulations issues de 5 modÚles climatiques qui
ne considĂšrent que les forçages naturels produits par lâactivitĂ© solaire et volcanique. Les bandes ombrĂ©es en rouge reprĂ©sentent la fourchette comprise entre 5 et 95 % de
58 simulations obtenues avec 14 modÚles climatiques tenant compte des forçages naturels et anthropiques. {GT I, fi gure RiD 4}
1,0
ModÚles intégrant les forçages naturels seulement
ModÚles intégrant les forçages naturels et anthropiques
Observations
Amérique du Nord
Europe
Année
Année
Année
Année
Année
Année
Année
Année
Année
Asie
Australie
Afrique
Amérique du Sud
Ensemble du globe
Terres émergées
Océans
Anomalie de température (°C)
Anomalie de température (°C)
Anomalie de température (°C)
Anomalie de température (°C)
Anomalie de température (°C)
Anomalie de température (°C)
Anomalie de température (°C)
Anomalie de température (°C)
Anomalie de température (°C)
1,0
0,5
0,0
1,0
0,5
0,0
1,0
0,5
0,0
1,0
0,5
0,0
1,0
0,5
0,0
0,5
0,0
1,0
0,5
0,0
1,0
0,5
0,0
phĂ©rique dâozone. Il est
probable
que lâaccroissement des concentrations
de GES aurait, à lui seul, provoqué un réchauffement plus important que
celui qui a été observé, car les aérosols volcaniques et anthropiques ont
neutralisé une partie du réchauffement qui se serait autrement produit.
{GT I 2.9, 3.2, 3.4, 4.8, 5.2, 7.5, 9.4, 9.5, 9.7, RT.4.1, RiD}
Il est
probable
que tous les continents, Ă lâexception de lâAntarcti-
que, ont généralement subi un réchauffement anthropique marqué
depuis cinquante ans (
fi
gure 2.5).
{GT I 3.2, 9.4, RiD}
Seuls les modÚles qui tiennent compte des forçages anthropiques
parviennent Ă simuler les con
fi
gurations du réchauffement observées,
dont un réchauffement plus important au-dessus des terres émergées
quâau-dessus des ocĂ©ans, et leurs variations. Aucun modĂšle couplĂ© du
climat mondial ne tenant compte que des seuls forçages naturels nâa
reproduit les tendances moyennes au réchauffement propres aux diffé-
rents continents (Ă lâexception de lâAntarctique) pour la seconde moitiĂ©
du XX
e
siĂšcle.
{GT I 3.2, 9.4, RT.4.2, RiD}
Il reste malaisĂ© de simuler et dâattribuer les variations de tempĂ©rature
observées à des échelles plus réduites. La variabilité naturelle du climat,
relativement importante Ă ces Ă©chelles, ne permet guĂšre de mettre en
évidence les changements anticipés dus aux forçages externes. Le rÎle
que joue lâaugmentation de concentration des GES dans les variations
de température observées à petite échelle est également dif
fi
cile Ă
estimer en raison de lâincertitude liĂ©e aux forçages locaux (tels que ceux
produits par les aĂ©rosols et les changements dâaffectation des terres) et
aux rétroactions.
{GT I 8.3, 9.4, RiD}
41
Point 2
Les causes de lâĂ©volution du climat
GrĂące aux progrĂšs accomplis depuis le troisiĂšme Rapport dâĂ©valua-
tion, il est possible de dĂ©celer lâincidence des activitĂ©s humaines sur
dâautres aspects du climat que la tempĂ©rature moyenne, notamment
sur les extrĂȘmes de tempĂ©rature et les con
fi
gurations des vents.
{GT I 9.4, 9.5, RiD}
Les températures des nuits les plus chaudes et les plus froides et
celles des journées les plus froides ont
probablement
augmenté en raison
de forçages anthropiques. Il est
plus probable quâimprobable
que ces
forçages ont accru le risque de vagues de chaleur. De plus, les forçages
anthropiques ont
probablement
concouru au changement de la con
fi
gu-
ration des vents, qui a modi
fi
Ă© la trajectoire des tempĂȘtes extratropicales
et le régime des températures dans les deux hémisphÚres. Cependant, les
variations observĂ©es dans la circulation de lâhĂ©misphĂšre Nord sont plus
importantes que celles simulĂ©es par les modĂšles en rĂ©ponse Ă lâĂ©volution
des forçages au XX
e
siĂšcle.
{GT I 3.5, 3.6, 9.4, 9.5, 10.3, RiD}
Il est
trĂšs probable
que la réponse aux forçages anthropiques a
contribuĂ© Ă lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer pendant la seconde moitiĂ© du
XX
e
siÚcle. Certains éléments probants attestent une incidence climatique
dâorigine humaine sur le cycle hydrologique, et notamment sur lâĂ©vo-
lution des con
fi
gurations à grande échelle observées des précipitations
terrestres au cours du XX
e
siĂšcle. Il est
plus probable quâimprobable
que les activités humaines ont contribué à une tendance générale à la
progression de la sécheresse depuis les années 1970 et à une augmen-
tation de fréquence des épisodes de fortes précipitations.
{GT I 3.3, 5.5,
9.5, RT.4.1, RT.4.3}
Il est
probable
que le réchauffement anthropique survenu depuis
trente ans a jouĂ© un rĂŽle notable Ă lâĂ©chelle du globe dans lâĂ©volu-
tion observée de nombreux systÚmes physiques et biologiques.
{GT II 1.4}
Une synthĂšse dâun certain nombre dâĂ©tudes met clairement en
Ă©vidence quâil est
trĂšs improbable
que la variabilité naturelle des
tempĂ©ratures ou des systĂšmes puisse expliquer Ă elle seule lâadĂ©quation
spatiale entre les régions du globe qui se réchauffent sensiblement et
celles oĂč les perturbations importantes de nombreux systĂšmes naturels
concordent avec une hausse des températures. Plusieurs études de
modélisation ont établi des liens entre la réponse de certains systÚmes
physiques et biologiques et le réchauffement anthropique, mais peu
dâĂ©tudes de ce genre ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es. En outre, compte tenu des indices
probants dâun rĂ©chauffement anthropique marquĂ© durant les 50 derniĂšres
annĂ©es, Ă©tabli en moyenne pour tous les continents (Ă lâexception
de lâAntarctique), il
est probable
que ce réchauffement a exercé une
in
fl
uence perceptible sur de nombreux systĂšmes naturels depuis trente
ans.
{GT I 3.2, 9.4, RiD ; GT II 1.4, RiD}
Des limites et des lacunes empĂȘchent actuellement dâattribuer entiĂš-
rement les réactions des systÚmes naturels au réchauffement anthropique.
Les analyses disponibles sont limitées par le nombre de systÚmes étu-
diés, par la longueur des relevés et par les sites observés. La variabilité
naturelle des tempĂ©ratures est plus forte au niveau rĂ©gional quâĂ lâĂ©chelle
mondiale, ce qui empĂȘche de dĂ©celer aisĂ©ment les changements dus aux
forçages externes. A lâĂ©chelle rĂ©gionale, dâautres facteurs non climatiques
entrent en ligne de compte, tels que les changements dâaffectation des
terres, la pollution ou les espĂšces envahissantes.
{GT II 1.2, 1.3, 1.4, RiD}
3
Le changement climatique et ses
incidences Ă court et Ă long terme selon
divers scénarios
Point 3
Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios
44
Figure 3.1.
Ămissions mondiales de GES (en Gt Ă©quiv.-CO
2
par an) en lâabsence de
politiques climatiques additionnelles : six scénarios illustratifs de référence (SRES,
lignes colorées) et intervalle au 80
e
percentile des scénarios publiés aprÚs le SRES
(post-SRES, partie ombrée). Les courbes en pointillé délimitent la plage complÚte
des scénarios post-SRES. Les GES sont le CO
2
, le CH
4
, le N
2
O et les gaz fl uorés.
{GT III 1.3, 3.2, fi gure RiD.4}
ScĂ©narios dâĂ©missions de GES pour la pĂ©riode 2000â2100
en lâabsence de politiques climatiques additionnelles
Ă
missions mondiales de GES (Gt Ă©quiv
.âCO
2
/an)
Post-SRES (max.)
Post-SRES (min.)
Fourchette post-SRES (80%)
Année
Les scénarios SRES
Le sigle SRES renvoie aux scĂ©narios dĂ©crits dans le Rapport spĂ©cial du GIEC sur les scĂ©narios dâĂ©missions (SRES, 2000). Ceux-
ci sont regroupĂ©s en quatre familles (A1, A2, B1 et B2), qui Ă©tudient diffĂ©rentes voies de dĂ©veloppement en fonction dâun large
éventail de facteurs démographiques, économiques et technologiques ainsi que des émissions de GES qui en résultent. Seules
les politiques climatiques actuelles sont prises en considération dans ces scénarios. Les émissions anticipées dans les projec-
tions sont largement utilisĂ©es pour estimer les changements climatiques Ă venir, et les hypothĂšses dâĂ©volution socioĂ©conomique,
démographique et technologique sur lesquelles elles se fondent sont prises en compte dans de nombreuses évaluations récentes
de la vulnérabilité au changement climatique et des incidences de celui-ci.
{GT I 10.1 ; GT II 2.4 ; GT III RT.1, RiD}
Le canevas A1 fait lâhypothĂšse dâun monde caractĂ©risĂ© par une croissance Ă©conomique trĂšs rapide, un pic de la population
mondiale au milieu du siĂšcle et lâadoption rapide de nouvelles technologies plus effi caces. Cette famille de scĂ©narios se rĂ©partit
en trois groupes qui correspondent Ă diffĂ©rentes orientations de lâĂ©volution technologique du point de vue des sources dâĂ©nergie :
à forte composante fossile (A1FI), non fossile (A1T) et équilibrant les sources (A1B). Le canevas B1 décrit un monde convergent
prĂ©sentant les mĂȘmes caractĂ©ristiques dĂ©mographiques que A1, mais avec une Ă©volution plus rapide des structures Ă©conomiques
vers une Ă©conomie de services et dâinformation. Le canevas B2 dĂ©crit un monde caractĂ©risĂ© par des niveaux intermĂ©diaires
de croissances dĂ©mographique et Ă©conomique, privilĂ©giant lâaction locale pour assurer une durabilitĂ© Ă©conomique, sociale et
environnementale. Enfi n, le canevas A2 décrit un monde trÚs hétérogÚne caractérisé par une forte croissance démographique,
un faible dĂ©veloppement Ă©conomique et de lents progrĂšs technologiques. Aucun scĂ©nario SRES ne sâest vu affecter un niveau de
probabilité.
{GT III RT.1, RiD}
9
Les indications en italique relatives Ă la concordance ou au degrĂ© dâĂ©vidence expriment le degrĂ© de confi ance ou dâincertitude au moyen dâune terminologie type dĂ©crite
dans lâintroduction du Rapport de synthĂšse (voir lâencadrĂ© intitulĂ© « Traitement de lâincertitude »).
10
Seules les politiques climatiques actuelles sont prises en considération dans les scénarios de référence ; les études plus récentes intÚgrent les mesures prises au titre de
la CCNUCC et du Protocole de Kyoto. Les modes de rĂ©duction des Ă©missions envisagĂ©s dans les scĂ©narios dâattĂ©nuation sont examinĂ©s au Point 5.
11
Depuis le troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation (TRE), un dĂ©bat sâest engagĂ© sur les diffĂ©rents taux de conversion appliquĂ©s dans les scĂ©narios dâĂ©missions. On peut comparer
les PIB Ă lâaide du TCM, prĂ©fĂ©rable dans le cas de produits commercialisĂ©s Ă lâĂ©chelle internationale, ou de la PPA, prĂ©fĂ©rable dans le cas de revenus de pays Ă niveaux
de dĂ©veloppement trĂšs diffĂ©rents. Dans le prĂ©sent rapport, tout comme dans la grande majoritĂ© des publications sur lâattĂ©nuation des Ă©missions, la plupart des unitĂ©s
monĂ©taires sont exprimĂ©es Ă lâaide du TCM. Lâexpression PIB
PPA
signale que les unités monétaires sont exprimées en fonction de la PPA. {GT III RiD}
3.1 Les scĂ©narios dâĂ©missions
Vu les politiques dâattĂ©nuation et les pratiques de dĂ©veloppement
durable déjà en place, les émissions mondiales de GES
continueront dâaugmenter au cours des prochaines dĂ©cennies
(
large concordance, degrĂ© Ă©levĂ© dâĂ©vidence
9
). Les plages
dâĂ©missions anticipĂ©es dans les scĂ©narios de rĂ©fĂ©rence publiĂ©s
aprÚs la parution du Rapport spécial du GIEC sur les scénarios
dâĂ©missions (SRES, 2000) sont comparables Ă celles qui sont
prĂ©sentĂ©es dans celui-ci (voir lâencadrĂ© sur les scĂ©narios SRES
et la
fi
gure 3.1).
10
{GT III 1.3, 3.2, RiD}
Selon les scénarios SRES, les émissions mondiales de référence
de GES devraient augmenter de 9,7 Ă 36,7 Gt Ă©quiv.-CO
2
(25 Ă 90 %)
entre 2000 et 2030, les combustibles fossiles gardant leur place prépon-
dĂ©rante parmi les sources dâĂ©nergie au moins jusquâen 2030. De ce fait,
on anticipe une hausse de 40 Ă 110 % des Ă©missions de CO
2
dues Ă la
consommation dâĂ©nergie au cours de cette pĂ©riode.
{GT III 1.3, RiD}
Dans les Ă©tudes publiĂ©es aprĂšs le SRES (câest-Ă -dire selon les scĂ©-
narios post-SRES), des valeurs inférieures ont été utilisées pour certains
facteurs dâĂ©missions, notamment pour les projections dĂ©mographiques.
Toutefois, dans les études intégrant les nouvelles projections démographi-
ques, la modi
fi
cation dâautres facteurs tels que la croissance Ă©conomique
ne se rĂ©percute que faiblement sur les niveaux dâĂ©missions globaux.
Selon les projections des scénarios de référence post-SRES, la croissance
Ă©conomique en Afrique, en AmĂ©rique latine et au Moyen-Orient jusquâen
2030 est inférieure à celle anticipée dans les scénarios SRES, mais cela
nâa que peu dâincidences sur la croissance Ă©conomique mondiale et les
Ă©missions dans leur ensemble.
{GT III 3.2, RT.3, RiD}
Le rĂŽle jouĂ© par les Ă©missions dâaĂ©rosols (qui ont un effet net de
refroidissement) et de leurs précurseurs, y compris le dioxyde de souffre,
le carbone noir et le carbone organique, est mieux pris en compte dans
les scénarios post-SRES. En rÚgle générale, ceux-ci font apparaßtre des
émissions moindres que celles prévues dans les scénarios SRES.
{GT III
3.2, RT.3, RiD}
Selon les études dont on dispose, le taux de conversion utilisé
pour le produit intĂ©rieur brut (PIB) â taux de change du marchĂ© (TCM)
ou paritĂ© de pouvoir dâachat (PPA) â ne modi
fi
e pas sensiblement les
valeurs dâĂ©missions anticipĂ©es, pour autant quâil soit appliquĂ© systĂ©ma-
tiquement.
11
Sâil en existe, les diffĂ©rences sont faibles par rapport aux
incertitudes dĂ©coulant des hypothĂšses faites pour dâautres paramĂštres des
scĂ©narios, notamment lâĂ©volution technologique.
{GT III 3.2, RT.3, RiD}
45
Point 3
Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios
12
Les projections donnĂ©es dans le TRE allaient jusquâen 2100, tandis que celles du prĂ©sent rapport portent sur la pĂ©riode 2090-2099. Les fourchettes du TRE auraient Ă©tĂ©
les mĂȘmes que celles du tableau 3.1 si les incertitudes avaient Ă©tĂ© traitĂ©es de la mĂȘme maniĂšre.
Tableau 3.1
Projections des valeurs moyennes du rĂ©chauffement en surface et de lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer Ă la fi n du XXI
e
siĂšcle, Ă lâĂ©chelle du
globe. {GT I 10.5, 10.6, tableau 10.7, tableau RiD 3}
Cas
Variation de température
(°C, pour 2090â2099 par rapport Ă 1980-1999)
a, d
ĂlĂ©vation du niveau de la mer
(m, pour 2090â2099 par rapport Ă 1980â1999)
Valeur la plus
probable
Intervalle
probable
Intervalle fondé sur les modÚles
sauf Ă©volution dynamique rapide de lâĂ©coulement glaciaire
Concentrations constantes,
niveaux 2000
b
0,6
0,3-0,9
Non disponible
Scénario B1
1,8
1,1-2,9
0,18-0,38
Scénario A1T
2,4
1,4-3,8
0,20-0,45
Scénario B2
2,4
1,4-3,8
0,20-0,43
Scénario A1B
2,8
1,7-4,4
0,21-0,48
Scénario A2
3,4
2,0-5,4
0,23-0,51
Scénario A1FI
4,0
2,4-6,4
0,26-0,59
Notes :
a)
Ces valeurs estimĂ©es sont Ă©tablies Ă partir dâune hiĂ©rarchie de modĂšles comprenant un modĂšle climatique simple, plusieurs modĂšles terrestres
de complexité moyenne et de nombreux modÚles de la circulation générale couplés atmosphÚre-océan (MCGAO), compte tenu des contraintes
dâobservation.
b) La composition constante en 2000 est Ă©tablie uniquement Ă partir de modĂšles MCGAO.
c) Ces scénarios sont les six scénarios SRES de référence. Les concentrations approximatives (en équivalent-CO
2
) correspondant au forçage
radiatif calculé pour les GES et les aérosols anthropiques en 2100 (voir p. 823 de la contribution du Groupe de travail I au TRE) selon les scéna-
rios SRES illustratifs de rĂ©fĂ©rence B1, AIT, B2, A1B, A2 et A1FI sâĂ©tablissent respectivement Ă 600, 700, 800, 850, 1 250 et 1 550 ppm environ.
d) La variation de tempĂ©rature est calculĂ©e par rapport Ă 1980-1999. Il suffi t dâajouter 0,5 °C pour obtenir lâĂ©cart relativement Ă 1850-1899.
3.2 Projections relatives aux changements
climatiques Ă venir
Un rĂ©chauffement dâenviron 0,2 °C par dĂ©cennie au cours des
vingt prochaines années est anticipé dans plusieurs scénarios
dâĂ©missions SRES. MĂȘme si les concentrations de lâensemble
des GES et des aérosols avaient été maintenues aux niveaux
de 2000, lâĂ©lĂ©vation des tempĂ©ratures se poursuivrait Ă raison
de 0,1 °C environ par décennie. Les projections à plus longue
échéance divergent de plus en plus selon le scénario utilisé.
(
fi
gure 3.2).
{GT I 10.3, 10.7 ; GT III 3.2}
Depuis la publication du premier rapport du GIEC, en 1990,
les projections évaluées font apparaßtre une hausse de la température
moyenne à la surface du globe de 0,15 à 0,3 °C par décennie entre 1990
et 2005. Ces valeurs peuvent maintenant ĂȘtre comparĂ©es Ă celles qui ont
été observées, soit environ 0,2° C par décennie, ce qui tend à renforcer
la con
fi
ance dans les projections Ă court terme.
{GT I 1.2, 3.2}
3.2.1 Ăvolution mondiale du climat au XXI
e
siĂšcle
La poursuite des Ă©missions de GES au rythme actuel ou Ă un
rythme plus élevé devrait accentuer le réchauffement et modi
fi
er
profondément le systÚme climatique au XXI
e
siĂšcle. Il est trĂšs
probable
que ces changements seront plus importants que ceux
observés pendant le XX
e
siĂšcle.
{GT I 10.3}
Grùce aux progrÚs réalisés en matiÚre de modélisation des changements
climatiques, il est maintenant possible de fournir, pour divers scénarios
dâĂ©missions, les valeurs les plus probables et les intervalles dâincertitude
probables
du réchauffement anticipé. Le tableau 3.1 présente les valeurs les
plus
probables
et les intervalles
probables
pour le réchauffement moyen de
lâair Ă la surface du globe selon les six scĂ©narios dâĂ©missions de rĂ©fĂ©rence
SRES (compte tenu des rétroactions climat-cycle du carbone).
{GT I 10.5}
Bien que ces projections concordent généralement avec la fourchette
indiquée dans le TRE (1,4 - 5,8 °C), les valeurs ne sont pas directement
comparables. Les fourchettes supérieures estimées des températures
anticipées sont plus importantes que celles
fi
gurant dans le TRE. Cela
sâexplique essentiellement par le fait que, selon lâĂ©ventail Ă©largi des
modÚles maintenant disponibles, les rétroactions entre le climat et le
cycle du carbone seraient plus fortes quâon ne lâanticipait. Dans le cas
du scénario A2, par exemple, cette rétroaction entraßne une augmenta-
tion de plus de 1° C du réchauffement planétaire moyen correspondant
en 2100. Les effets de rétroaction du carbone sont examinés au titre du
Point 2.3
{GT I 7.3, 10.5, RiD}
On ne comprend pas assez bien certains effets importants régissant
lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer pour que, dans le prĂ©sent rapport, on ait
pu estimer la probabilité de ce phénomÚne ou en donner la valeur la plus
probable ou la limite supérieure. Le tableau 3.1 présente les projections,
fondĂ©es sur des modĂšles, de lâĂ©lĂ©vation moyenne mondiale du niveau
de la mer Ă la
fi
n du XXI
e
siÚcle (2090-2099). Pour chaque scénario,
le point mĂ©dian de lâintervalle indiquĂ© au tableau 3.1 ne se situe pas Ă
plus de 10 % des valeurs moyennes des modĂšles du TRE pour 2090-2099.
Les fourchettes sont plus petites que dans le TRE, principalement du fait
que certaines incertitudes concernant les contributions anticipées sont
aujourdâhui mieux dĂ©
fi
nies.
12
Faute de données pertinentes publiées,
les projections de lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer ne tiennent compte
ni des incertitudes liées aux rétroactions entre le climat et le cycle du
carbone, ni de lâintĂ©gralitĂ© des effets de lâĂ©volution de lâĂ©coulement
dans les nappes glaciaires. Aussi les valeurs supérieures des fourchettes
ne doivent-elles pas ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme les limites supĂ©rieures de
lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer. Bien que les projections tiennent compte
de lâaccroissement de lâĂ©coulement glaciaire au Groenland et en Antarc-
tique aux rythmes observés entre 1993 et 2003, le phénomÚne pourrait
cependant sâaccĂ©lĂ©rer ou ralentir. Sâil devait augmenter linĂ©airement avec
le réchauffement moyen à la surface du globe, les valeurs maximales de
lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer, selon les scĂ©narios SRES, indiquĂ©es dans
le tableau 3.1 augmenteraient de 0,1 m Ă 0,2 m.
13
{GT I 10.6, RiD}.
Point 3
Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios
46
Projections relatives au réchauffement à la surface du globe selon plusieurs modÚles de la circulation générale couplés
atmosphÚre-océan
Figure 3.2.
Ă gauche :
Les courbes en trait plein correspondent aux moyennes mondiales multimodÚles du réchauffement en surface (par rapport à la période 1980-
1999) pour les scénarios A2, A1B et B1 du SRES, dans la continuité des simulations relatives au XX
e
siĂšcle. La courbe orange correspond au cas oĂč les concentrations
se maintiendraient aux niveaux de 2000. Les barres au milieu de la fi gure indiquent les valeurs les plus probables (zone foncée) et les fourchettes
probables
selon les six
scĂ©narios SRES de rĂ©fĂ©rence pour la pĂ©riode 2090-2099 par rapport Ă 1980-1999. Ces valeurs et ces fourchettes tiennent compte des projections Ă©tablies Ă lâaide des
modĂšles de la circulation gĂ©nĂ©rale couplĂ©s atmosphĂšre-ocĂ©an (MCGAO) (partie gauche de la fi gure) ainsi que des rĂ©sultats dâune hiĂ©rarchie de modĂšles indĂ©pendants et
des contraintes liĂ©es Ă lâobservation.
Ă droite :
Ăvolution projetĂ©e de la tempĂ©rature en surface pour le dĂ©but et la fi n du XXI
e
siÚcle par rapport à la période 1980-1999,
selon les projections moyennes obtenues Ă lâaide de plusieurs modĂšles MGCAO pour les scĂ©narios A2 (en haut), A1B (au milieu) et B1 (en bas) du SRES, pour les dĂ©cennies
2020-2029 (Ă gauche) et 2090-2099 (Ă droite). {GT I 10.4, 10.8 ; fi gures 10.28, 10.29, RiD}
A2
A1B
B1
Concentrations constantes,
niveaux 2000
XX
e
siĂšcle
RĂ©chauf
fement mondial en surface (°C)
Année
5,0
4,0
3,0
2,0
1,0
6,0
0,5 1
6,5
7,5
5,5
4,5
1,5
2,5
3,5
3.2.2 Ăvolution rĂ©gionale du climat au XXI
e
siĂšcle
Un degré de con
fi
ance plus élevé que dans le troisiÚme Rapport
dâĂ©valuation est associĂ© aux projections concernant les con
fi
gura-
tions du rĂ©chauffement et dâautres particularitĂ©s de portĂ©e rĂ©giona-
le, dont la modi
fi
cation des régimes du vent, des précipitations et de
certains aspects des phĂ©nomĂšnes extrĂȘmes et des glaces de mer.
{GT I 8.2, 8.3, 8.4, 8.5, 9.4, 9.5, 10.3, 11.1}
Les projections du réchauffement au XXI
e
siĂšcle font apparaĂźtre
des con
fi
gurations géographiques indépendantes des scénarios qui sont
analogues Ă celles observĂ©es ces derniĂšres dĂ©cennies. On sâattend que
le réchauffement atteigne un maximum sur les terres émergées et aux
plus hautes latitudes de lâhĂ©misphĂšre Nord et un minimum au-dessus de
lâocĂ©an Austral (prĂšs de lâAntarctique) et dans la partie septentrionale de
lâAtlantique Nord, dans la continuitĂ© des tendances rĂ©cemment observĂ©es
(partie droite de la
fi
gure 3.2).
{GT I 10.3, RiD}
Les projections font apparaĂźtre une diminution dâĂ©tendue de la
couverture neigeuse, une augmentation dâĂ©paisseur de la couche de
dĂ©gel dans la plupart des rĂ©gions Ă pergĂ©lisol ainsi quâune diminution
de lâĂ©tendue des glaces de mer dans lâArctique et lâAntarctique, et cela
pour tous les scénarios SRES. Selon certaines projections, les eaux de
lâArctique seraient pratiquement libres de glace Ă la
fi
n de lâĂ©tĂ© dâici la
seconde moitié du XXI
e
siĂšcle.
{GT I 10.3, 10.6, RiD ; GT II 15.3.4}
Il est
trĂšs probable
que les Ă©pisodes de chaleur extrĂȘme, les vagues
de chaleur et les épisodes de fortes précipitations deviendront plus fré-
quents.
{RSY tableau 3.2 ; GT I 10.3, RiD}
Sur la base de plusieurs modĂšles, il est
probable
que les cyclones
tropicaux (typhons et ouragans) deviendront plus intenses, avec une
accélération des vitesses de pointe des vents et un accroissement des
prĂ©cipitations du fait de lâaugmentation de la tempĂ©rature Ă la surface des
mers tropicales. Câest avec un degrĂ© de con
fi
ance moindre quâon anticipe
une diminution du nombre de cyclones tropicaux sur lâensemble de la
planĂšte. Lâaugmentation manifeste du nombre de tempĂȘtes trĂšs intenses
depuis 1970 dans certaines régions est beaucoup plus marquée que ne
le prévoient les simulations fondées sur les modÚles actuels pour cette
période.
{GT I 3.8, 9.5, 10.3, RiD}
Selon les projections, la trajectoire des tempĂȘtes extratropicales
devrait se déplacer vers les pÎles, ce qui modi
fi
era le régime des vents,
des précipitations et des températures, dans la continuité des tendances
générales observées ces cinquante derniÚres années.
{GT I 3.6, 10.3, RiD}
Depuis le TRE, on comprend mieux les con
fi
gurations de précipita-
tions obtenues par projection. Le volume des précipitations augmentera
trĂšs probablement
aux latitudes Ă©levĂ©es, alors quâil diminuera
probable-
ment
dans la plupart des rĂ©gions continentales subtropicales (dâenviron
20 % en 2100 selon le scĂ©nario A1B â
fi
gure 3.3), dans la continuité des
tendances observées récemment.
{GT I 3.3, 8.3, 9.5, 10.3, 11.2-11.9, RiD}
13
Les tendances à long terme sont analysées dans les sections 3.2.3 et 5.2.
47
Point 3
Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios
Projections multimodÚles des variations du régime des précipitations
Figure 3.3.
Variations relatives du régime des précipitations (%) pour la période 2090-2099, par rapport à la période 1980-1999. Les valeurs indiquées sont des moyennes
tirées de plusieurs modÚles, obtenues à partir du scénario A1B du SRES pour des périodes allant de décembre à février (à gauche) et de juin à août (à droite). Les zones
en blanc correspondent aux rĂ©gions oĂč moins de 66 % des modĂšles concordent sur le sens de la variation et les zones en pointillĂ© Ă celles oĂč plus de 90 % des modĂšles
concordent sur celui-ci. {GT I fi gure 10.9, RiD}
%
-20 -10 -5 5 10 20
Figure 3.4 :
Réchauffement estimatif à long terme (sur plusieurs siÚcles) correspondant aux six catégories de stabilisation envisagées par le GT III pour le quatriÚme Rapport
dâĂ©valuation (tableau 5.1). LâĂ©chelle des tempĂ©ratures a Ă©tĂ© dĂ©calĂ©e de - 0,5 °C par rapport au tableau 5.1 pour tenir compte, approximativement, du rĂ©chauffement intervenu
entre lâĂ©poque prĂ©industrielle et 1980-1999. La tempĂ©rature moyenne Ă la surface du globe approche de lâĂ©quilibre aprĂšs quelques siĂšcles pour la plupart des niveaux
de stabilisation. Avec les scĂ©narios dâĂ©missions de GES qui conduisent en 2100 Ă une stabilisation Ă des niveaux comparables Ă ceux des scĂ©narios B1 et A1B du SRES
(600 et 850 ppm Ă©quiv.-CO
2
â catĂ©gories IV et V), les modĂšles Ă©valuĂ©s anticipent que, dans lâhypothĂšse dâune sensibilitĂ© du climat de 3 °C, environ 65 Ă 70 % du rĂ©chauffement
mondial Ă lâĂ©quilibre sera rĂ©alisĂ© au moment de la stabilisation. Selon les scĂ©narios de stabilisation Ă des niveaux infĂ©rieurs (catĂ©gories I et II, fi gure 5.1), la tempĂ©rature Ă
lâĂ©quilibre pourrait ĂȘtre atteinte plus tĂŽt. {GT I 10.7.2}
Réchauffement estimatif sur plusieurs siÚcles, par rapport à 1980-1999, selon les catégories de scénarios de stabilisation
du quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation
0 1 2 3 4 5 6 °C
Variation de la tempĂ©rature moyenne Ă la surface du globe par rapport Ă 1980â1999 (°C)
8,6
6,8
3.2.3 Ăvolution du climat au-delĂ du XXI
e
siĂšcle
Le rĂ©chauffement anthropique et lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer
devraient se poursuivre pendant des siĂšcles en raison des Ă©chelles
de temps propres aux processus et aux rétroactions climatiques,
mĂȘme si lâon parvenait Ă stabiliser les concentrations de GES.
{GT I 10.4, 10.5, 10.7, RiD}
Si le forçage radiatif devait se stabiliser et si tous les agents de
forçage radiatifs étaient maintenus constants aux niveaux correspondant
aux scénarios B1 ou A1B en 2100, les simulations laissent entrevoir
une augmentation supplémentaire de la température moyenne du
globe dâenviron 0,5 °C dâici Ă 2200. En outre, la dilatation thermique
entraßnerait à elle seule une élévation du niveau de la mer de 0,3 à 0,8 m
dâici Ă 2300 (par rapport Ă 1980-1999). Elle se poursuivrait pendant
plusieurs siĂšcles, en raison du temps que met la chaleur pour atteindre
les couches profondes de lâocĂ©an.
{GT I 10.7, RiD}
Selon les projections, lâinlandsis groenlandais continuera de se
rĂ©tracter et participera Ă lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer aprĂšs 2100.
DâaprĂšs les modĂšles actuels, la perte de masse glaciaire due au rĂ©chauf-
fement sera plus rapide que les gains dus Ă lâaccroissement des prĂ©ci-
pitations, et le bilan de masse surfacique deviendra négatif (perte nette
de glace) si le réchauffement moyen du globe dépasse 1,9 à 4,6 °C (par
rapport Ă lâĂ©poque prĂ©industrielle). Si ce bilan nĂ©gatif se maintenait pen-
dant des millĂ©naires, lâinlandsis groenlandais disparaĂźtrait pour ainsi dire
totalement, entraßnant une élévation du niveau de la mer de quelque 7 m.
Les températures correspondantes pour le Groenland (pour un réchauf-
fement planĂ©taire de 1,9 Ă 4,6 °C) devraient ĂȘtre comparables Ă celles
qui ont caractérisé la derniÚre période interglaciaire il y a 125 000 ans,
lorsque, selon les donnĂ©es palĂ©oclimatiques disponibles, lâĂ©tendue des
glaces terrestres avait diminuĂ© aux pĂŽles et le niveau de la mer sâĂ©tait
élevé de 4 à 6 m.
{GT I 6.4, 10.7, RiD}
Les processus dynamiques liĂ©s Ă lâĂ©coulement de la glace â qui ne
sont pas pris en considération dans les modÚles actuels, mais qui sont
mis en Ă©vidence par des observations rĂ©centes â pourraient accroĂźtre
la vulnérabilité au réchauffement des nappes glaciaires et contribuer
de ce fait Ă lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer. Toutefois, les avis diver-
gent quant Ă lâampleur de ces processus, qui sont encore mal compris.
{GT I 4.6, 10.7, RiD}
Point 3
Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios
48
14
CritĂšres de sĂ©lection : ampleur et moment dâapparition de lâincidence ; degrĂ© de confi ance ; reprĂ©sentativitĂ© pour le systĂšme, le secteur et la rĂ©gion.
15
La vulnĂ©rabilitĂ© dâun systĂšme aux changements climatiques est dĂ©fi nie par sa sensibiitĂ© aux effets dĂ©favorables des changements et par son incapacitĂ© dây faire face.
16
En faisant lâhypothĂšse dâĂ©missions de GES se poursuivant au rythme actuel ou plus rapidement et dâautres changements planĂ©taires, notamment du point de vue de
lâutilisation des terres.
Selon les études actuelles fondées sur des modÚles globaux,
a nappe glaciaire antarctique restera trop froide pour quâune forte
fonte puisse se produire en surface, et sa masse augmentera en raison
de lâaugmentation des chutes de neige. Cependant, une perte nette
pourrait intervenir si lâablation lâemportait sur lâaccumulation dans le
bilan de masse.
{GT I 10.7, RiD}
Les émissions passées et futures de CO
2
anthropique continueront
Ă contribuer au rĂ©chauffement et Ă lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer pen-
dant plus dâun millĂ©naire, en raison des Ă©chelles de temps nĂ©cessaires
pour que ce gaz disparaisse de lâatmosphĂšre.
{GT I 7.3, 10.3,
fi
gure 7.12,
fi
gure 10.35, RiD}
La
fi
gure 3.4 présente le réchauffement estimatif à long terme
(sur plusieurs siÚcles) correspondant aux six catégories de scénarios
de stabilisation élaborés par le Groupe de travail III pour le quatriÚme
Rapport dâĂ©valuation.
3.3 Incidences des changements climatiques futurs
On dispose aujourdâhui dâinformations plus prĂ©cises sur la nature
des incidences futures pour de nombreux systĂšmes et secteurs,
y compris dans des domaines qui nâont pas Ă©tĂ© traitĂ©s dans les
évaluations précédentes.
{GT II RT.4, RiD}
On trouvera ci-dessous une sélection des principales conclusions
14
concernant les incidences du changement climatique sur les systĂšmes,
les secteurs et les rĂ©gions ainsi quâun certain nombre de conclusions
relatives à la vulnérabilité
15
aux changements climatiques anticipés au
XXI
e
siĂšcle. Sauf indication contraire, les projections sont affectĂ©es dâun
degré de con
fi
ance élevé
. Le réchauffement planétaire moyen est calculé
par rapport à la période 1980-1999. Des informations supplémentaires
concernant les incidences se trouvent dans le rapport du Groupe de
travail II.
{GT II RiD}
3.3.1 Incidences sur les systĂšmes et les secteurs
ĂcosystĂšmes
z
Il
est
probable
que la résilience de nombreux écosystÚmes sera
annihilĂ©e durant ce siĂšcle en raison dâune combinaison sans prĂ©cĂ©dent
de changements climatiques, de perturbations connexes (inondations,
sécheresses, feux incontrÎlés, insectes, acidi
fi
cation des océans, etc.)
et dâautres facteurs de changement Ă lâĂ©chelle planĂ©taire (changement
dâaffectation des terres, pollution, fragmentation des systĂšmes natu-
rels, surexploitation des ressources, etc.).
{GT II 4.1- 4.6, RiD}
z
Le niveau de
fi
xation nette du carbone par les Ă©cosystĂšmes terrestres
culminera
probablement
avant le milieu du siĂšcle, avant de diminuer,
voire de sâinverser
16
, ampli
fi
ant ainsi les changements climatiques.
{GT II 4.RE,
fi
gure 4.2, RiD}
z
Si le réchauffement moyen à la surface du globe dépasse 1,5 à 2,5 °C,
le risque dâextinction dâenviron 20 Ă 30 % des espĂšces vĂ©gĂ©tales
et animales étudiées à ce jour sera
probablement
accru (
degré de
con
fi
ance moyen
).
{GT II 4.RE,
fi
gure 4.2, RiD}
z
Selon les projections, un réchauffement moyen à la surface du globe
dépassant 1,5 à 2,5 °C associé à un accroissement de la concentration
de CO
2
dans lâatmosphĂšre entraĂźnera dâimportants changements dans
la structure et la fonction des Ă©cosystĂšmes, dans les interactions Ă©co-
logiques des différentes espÚces et dans leurs aires de répartition, le
plus souvent au détriment de la biodiversité et des biens et services
des écosystÚmes (p. ex. les ressources en eau et les disponibilités
alimentaires).
{GT II 4.4, encadré RT.6, RiD}
Alimentation
z
Selon les projections, en cas dâaugmentation de la tempĂ©rature
moyenne au plan local de 1 à 3 °C au maximum selon la culture
considĂ©rĂ©e, les rendements agricoles sâaccroĂźtront lĂ©gĂšrement aux
moyennes et hautes latitudes, puis diminueront au-delĂ de ces valeurs
dans certaines régions (
degré de con
fi
ance moyen
). {
GT II 5.4, RiD}
z
Aux latitudes plus basses, en particulier dans les régions à saison
sÚche ou dans les régions tropicales, on anticipe que le rendement
agricole diminuera mĂȘme si la tempĂ©rature locale nâaugmente que
faiblement (de 1 à 2 °C), entraßnant ainsi un risque accru de famine
(
degré de con
fi
ance moyen
).
{GT II 5.4, RiD}
z
Ă lâĂ©chelle mondiale, on anticipe que le potentiel de production ali-
mentaire augmentera tant que la hausse des températures moyennes
locales sera de lâordre de 1 Ă 3 °C, mais quâil diminuera au-delĂ
(
degré de con
fi
ance moyen
).
{GT II 5.4, 5.5, RiD}
CĂŽtes
z
Selon les projections, les changements climatiques et lâĂ©lĂ©vation
du niveau de la mer entraĂźneront un accroissement des risques
auxquels sont exposĂ©es les cĂŽtes, notamment en matiĂšre dâĂ©rosion.
Ce phénomÚne sera ampli
fi
Ă© par la pression croissante quâexerceront
les activités humaines sur les zones littorales
(degré de con
fi
ance
trÚs élevé)
.
{GT II 6.3, 6.4, RiD}
z
Dâici Ă 2080, on prĂ©voit que plusieurs millions de personnes sup-
plĂ©mentaires subiront chaque annĂ©e les consĂ©quences dâinondations
dues Ă lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer. Les basses terres trĂšs peu-
plĂ©es des grands deltas dâAsie et dâAfrique seront les plus touchĂ©es,
les petites ßles étant particuliÚrement vulnérables (
degré de con
fi
ance
trÚs élevé
).
{GT II 6.4, 6.5, tableau 6.11, RiD}
Industrie, établissements humains et société
z
Parmi les industries, les établissements humains et les sociétés les
plus vulnérables
fi
gurent ceux qui sont situĂ©s dans les plaines dâinon-
dation cĂŽtiĂšres ou
fl
uviales, ceux dont lâĂ©conomie est Ă©troitement liĂ©e
aux ressources sensibles aux conditions climatiques et ceux qui sont
situés dans des zones connaissant des phénomÚnes météorologiques
extrĂȘmes, en particulier en cas dâurbanisation rapide.
{GT II 7.1, 7.3,
7.4, 7.5, RiD}
z
Les populations dĂ©favorisĂ©es peuvent ĂȘtre particuliĂšrement vulnĂ©-
rables, en particulier lorsquâelles sont concentrĂ©es dans des zones
particuliÚrement menacées.
{GT II 7.2, 7.4, 5.4, RiD}
Santé
z
Selon les projections, les changements climatiques auront une inci-
dence sur lâĂ©tat sanitaire de millions de personnes, du fait notamment
de lâintensi
fi
cation de la malnutrition, de lâaugmentation du nombre
des décÚs, des maladies et des accidents dus à des phénomÚnes
mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes, de lâaggravation des consĂ©quences des
maladies diarrhéiques, de la multiplication des affections cardio-
respiratoires liĂ©es aux fortes concentrations dâozone troposphĂ©rique
dans les zones urbaines en raison du changement climatique et des
modi
fi
cations de la distribution géographique de certaines maladies
infectieuses.
{GT I 7.4, encadré 7.4 ; GT II 8.RE, 8.2, 8.4, RiD}
z
Selon les projections, les changements climatiques auront quelques
incidences favorables dans les zones tempérées, notamment une
diminution des dĂ©cĂšs liĂ©s Ă lâexposition au froid, ainsi que quelques
effets mitigés, notamment une modi
fi
cation de la diffusion et du
potentiel de transmission du paludisme en Afrique. Dans lâensemble,
on sâattend que ces effets sanitaires favorables du rĂ©chauffement
soient contrebalancés par ses effets négatifs, en particulier dans les
pays en développement.
{GT II 8.4, 8.7, 8RE, RiD}
49
Point 3
Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios
Le changement climatique et lâeau
Le changement climatique devrait accentuer les facteurs actuels de stress hydrique tels que la croissance dĂ©mographique, lâĂ©volution
Ă©conomique et le changement dâaffectation des terres (urbanisation comprise). Ă lâĂ©chelle rĂ©gionale, la neige accumulĂ©e en montagne, les
glaciers et les petites calottes glaciaires jouent un rĂŽle crucial dans lâapprovisionnement en eau douce. On anticipe que le vaste phĂ©nomĂšne
de perte de masse des glaciers et de rĂ©duction du manteau neigeux observĂ© ces derniĂšres dĂ©cennies sâaccĂ©lĂ©rera tout au long du XXI
e
siĂšcle, ce qui rĂ©duira les disponibilitĂ©s en eau et le potentiel hydroĂ©lectrique et modifi era les caractĂ©ristiques saisonniĂšres de lâĂ©coulement
dans les rĂ©gions approvisionnĂ©es en eau de fonte provenant des principaux massifs montagneux (p. ex. lâHindou Koush, lâHimalaya et les
Andes), oĂč vit actuellement plus dâun sixiĂšme de la population mondiale.
{GT I 4.1, 4.5; GT II 3.3, 3.4, 3.5}
Les variations des précipitations (fi gure 3.3) et de la température (fi gure 3.2) entraßnent une modifi cation du ruissellement (fi gure 3.5) et
des disponibilités en eau. On anticipe avec un
degré de confi ance élevé
que, dâici au milieu du siĂšcle, le ruissellement augmentera de 10 Ă
40 % aux latitudes Ă©levĂ©es et dans certaines rĂ©gions tropicales humides, y compris des zones peuplĂ©es de lâAsie de lâEst et du Sud-Est,
et diminuera de 10 à 30 % dans certaines régions sÚches des latitudes moyennes et des zones tropicales sÚches, du fait de la diminution
des prĂ©cipitations et des taux accrus dâĂ©vapotranspiration. De nombreuses zones semi-arides (p. ex. le bassin mĂ©diterranĂ©en, lâouest des
Ătats-Unis, lâAfrique australe et le nord-est du BrĂ©sil) subiront les effets dâun appauvrissement de leurs ressources en eau du fait du change-
ment climatique
(degré de confi ance élevé)
. Selon les projections, les zones touchĂ©es par la sĂ©cheresse vont sâĂ©tendre, ce qui devrait avoir
une incidence nĂ©gative sur de nombreux secteurs, comme lâagriculture, lâapprovisionnement en eau, la production dâĂ©nergie et la santĂ©.
Ă lâĂ©chelle rĂ©gionale, on anticipe une forte augmentation de la demande dâeau dâirrigation consĂ©cutive aux changements climatiques.
{GT I 10.3, 11.2-11.9; GT II 3.4, 3.5, fi gure 3.5, RT.4.1, encadré RT.5, RiD}
Les effets dĂ©favorables du changement climatique sur les systĂšmes dâapprovisionnement en eau douce lâemportent sur les effets favo-
rables
(degré de confi ance élevé)
. Les zones dans lesquelles on anticipe une diminution du ruissellement devront faire face à une réduction
de la valeur des services fournis par les ressources en eau (
degré de confi ance trÚs élevé
). Les incidences favorables de lâaccroissement
du ruissellement annuel dans certaines zones seront
probablement
contrebalancĂ©es par les incidences dĂ©favorables quâauront la variabilitĂ©
accrue des prĂ©cipitations et les variations saisonniĂšres du ruissellement sur lâapprovisionnement en eau, la qualitĂ© de lâeau et les risques
dâinondation.
{GT II 3.4, 3.5, RT.4.1}
Selon les études dont on dispose, les épisodes de fortes pluies devraient grandement augmenter dans de nombreuses régions, y compris
celles dans lesquelles on anticipe une diminution de la moyenne des prĂ©cipitations. Le risque accru dâinondation qui sây associe ne sera
pas sans consĂ©quence pour la sociĂ©tĂ©, les infrastructures physiques et la qualitĂ© de lâeau. Il est
probable
que jusquâĂ 20 % de la population
mondiale vivra dans des zones oĂč le risque de crue des cours dâeau pourrait augmenter dâici aux annĂ©es 2080. Selon les projections, la
multiplication et lâaggravation des inondations et des sĂ©cheresses nuiront au dĂ©veloppement durable. Le rĂ©chauffement modifi era encore
les propriĂ©tĂ©s physiques, chimiques et biologiques des lacs et des cours dâeau, le plus souvent au dĂ©triment de nombreuses espĂšces dâeau
douce, de la composition des communautĂ©s et de la qualitĂ© de lâeau. Dans les zones cĂŽtiĂšres, lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer favorisera les
facteurs de stress hydrique du fait de la salinisation accrue des eaux souterraines.
{GT I 11.2-11.9; GT II 3.2, 3.3, 3.4, 4.4}
Augmentation
aux latitudes
élevées
Diminution dans
quelques régions
sĂšches
Ampleur incertaine des
variations dans les régions
désertiques
Variations moins
fiables aux basses
latitudes (p. ex. dans
les zones de
mousson)
Projections et cohĂ©rence des simulations concernant les variations relatives du ruissellement dâici la fi n du XXI
e
siĂšcle
Figure 3.5.
Variations relatives à grande échelle du ruissellement annuel (disponibilités en eau, en pourcentage) pour la période 2090-2099, par rapport à la période
1980-1999. La fi gure prĂ©sente les valeurs mĂ©dianes de 12 modĂšles climatiques selon le scĂ©nario A1B du SRES. Les zones en blanc indiquent les rĂ©gions oĂč moins
de 66 % des 12 modĂšles concordent sur le sens de la variation et les zones en pointillĂ© celles oĂč plus de 90 % des modĂšles concordent sur celui-ci. La qualitĂ© de la
simulation du ruissellement à grande échelle observé au XX
e
siĂšcle a servi de critĂšre pour la sĂ©lection des 12 modĂšles parmi lâensemble des modĂšles disponibles. La
carte mondiale du ruissellement annuel illustre la situation globale et nâa aucune pertinence pour les petites Ă©chelles temporelles ou spatiales. Dans les zones carac-
térisées par une pluviosité et un ruissellement trÚs faibles (p. ex. les zones désertiques), de légÚres variations du ruissellement peuvent avoir une importante incidence
sur les pourcentages. Dans certaines rĂ©gions, le sens des variations anticipĂ©es du ruissellement diffĂšre des tendances observĂ©es rĂ©cemment. Dans certaines zones oĂč
lâon anticipe une augmentation du ruissellement, on sâattend Ă des effets saisonniers divergents, notamment un accroissement du ruissellement pendant la saison des
pluies et une diminution du ruissellement pendant la saison sÚche. Les études fondées sur un petit nombre de modÚles climatiques peuvent aboutir à des résultats trÚs
différents de ceux qui sont présentés ici. {GT II fi gure 3.4, adaptée selon les hypothÚses de la fi gure RSY 3.3 ; GT II 3.3.1, 3.4.1, 3.5.1}
Point 3
Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios
50
17
Sauf indication contraire, toutes ces Ă©lĂ©ments dâinformation sont extraits du RiD Ă©laborĂ© par le GT II, se caractĂ©risent par un degrĂ© de confi ance
élevé
ou
trÚs élévé
et
portent sur plusieurs secteurs susceptibles dâĂȘtre touchĂ©s, Ă savoir lâagriculture, les Ă©cosystĂšmes, lâeau, les cĂŽtes, la santĂ©, lâindustrie et les Ă©tablissements humains. Le RiD
du GT II prĂ©cise la source des Ă©lĂ©ments dâinformation, des chronologies et des tempĂ©ratures anticipĂ©es. Lâampleur des incidences rĂ©elles et le moment oĂč elles interviendront
dĂ©pendront de la portĂ©e et du rythme des changements climatiques, des scĂ©narios dâĂ©missions, des voies de dĂ©veloppement et des mesures dâadaptation.
z
Les facteurs in
fl
uant directement sur la santé des populations, comme
lâĂ©ducation, les soins, la prĂ©vention publique, le dĂ©veloppement
des infrastructures et la croissance économique, seront décisifs.
{GT II 8.3, RiD}
Eau
z
Les effets sur lâeau, cruciaux pour lâensemble des secteurs et des
rĂ©gions, sont dĂ©taillĂ©s ci-aprĂšs dans lâencadrĂ© intitulĂ© « Le change-
ment climatique et lâeau ».
Les études postérieures au TRE permettent de mieux comprendre
la chronologie et lâĂ©tendue des incidences selon lâampleur et le
rythme des changements climatiques.
{GT II RiD}
La
fi
gure 3.6 présente des exemples des nouvelles informations dont
on dispose pour divers systÚmes et secteurs. Dans la partie supérieure
fi
gurent un certain nombre dâincidences qui augmentent parallĂšlement
au réchauffement. On constate en outre, dans la partie inférieure, que
leur chronologie et leur ampleur estimatives dépendent aussi des voies
de développement.
{GT II RiD}
Selon les cas, certaines des incidences présentées à la
fi
gure 3.6
pourraient ĂȘtre liĂ©es Ă des « vulnĂ©rabilitĂ©s critiques » Ă©tablies selon des
critÚres dé
fi
nis dans la littérature (ampleur, chronologie, persistance/ré-
versibilitĂ©, potentiel dâadaptation, effets de rĂ©partition, probabilitĂ© et
portée des incidences) (voir la section 5.2).
{GT II RiD}
3.3.2 Incidences sur les régions
17
Afrique
z
Selon les projections, dâici 2020, 75 Ă 250 millions de personnes
seront exposées à un stress hydrique accentué par les changements
climatiques.
{GT II 9.4, RiD}
z
Dans certains pays, le rendement de lâagriculture pluviale pourrait
chuter de 50 % dâici 2020. On anticipe que la production agricole
et lâaccĂšs Ă la nourriture seront durement touchĂ©s dans de nombreux
pays, avec de lourdes conséquences en matiÚre de sécurité alimen-
taire et de malnutrition.
{GT II 9.4, RiD}
z
Vers
la
fi
n du XXI
e
siĂšcle, lâĂ©lĂ©vation anticipĂ©e du niveau de la mer
affectera les basses terres littorales fortement peuplées. Le coût
de lâadaptation pourrait reprĂ©senter 5 Ă 10 % du PIB, voire plus.
{GT II 9.4, RiD}
z
Selon plusieurs scénarios climatiques, la super
fi
cie des terres arides
et semi-arides pourrait augmenter de 5 Ă 8 % dâici Ă 2080 (
degré de
con
fi
ance élevé
).
{GT II encadré RT.6, 9.4.4}
Asie
z
Les quantitĂ©s dâeau douce disponibles devraient diminuer dâici
les annĂ©es 2050 dans le centre, le sud, lâest et le sud-est de lâAsie,
en particulier dans les grands bassins
fl
uviaux.
{GT II 10.4, RiD}
z
Les zones cÎtiÚres, surtout les régions trÚs peuplées des grands
deltas de lâAsie du Sud, de lâEst et du Sud-Est, seront exposĂ©es Ă des
risques accrus dâinondation marine et, dans certains grands deltas,
dâinondation
fl
uviale.
{GT II 10.4, RiD}
z
Les changements climatiques devraient ampli
fi
er les pressions que
lâurbanisation rapide, lâindustrialisation et le dĂ©veloppement Ă©co-
nomique exercent sur les ressources naturelles et lâenvironnement.
{GT II 10.4, RiD}
z
Les
modi
fi
cations du cycle hydrologique devraient entraĂźner, dans
lâest, le sud et le sud-est de lâAsie, une hausse de la morbiditĂ© et
de la mortalité endémiques dues aux maladies diarrhéiques qui
accompagnent les crues et la sécheresse.
{GT II 10.4, RiD}
Australie et Nouvelle-ZĂ©lande
z
Certains sites dâune grande richesse Ă©cologique, dont la Grande
BarriÚre de corail et les « Wet Tropics » (tropiques humides) du
Queensland, devraient subir une perte importante de biodiversité
dâici 2020.
{GT II 11.4, RiD}
z
Dâici 2030, les problĂšmes dâapprovisionnement en eau devraient
sâintensi
fi
er dans lâest et le sud de lâAustralie ainsi que dans le
Northland et certaines régions orientales de la Nouvelle-Zélande.
{GT II 11.4, RiD}
z
Dâici 2030, la production agricole et forestiĂšre devrait dĂ©croĂźtre
dans une bonne partie du sud et de lâest de lâAustralie ainsi que
dans plusieurs régions orientales de la Nouvelle-Zélande, en raison
de lâaccentuation de la sĂ©cheresse et de la frĂ©quence accrue des
incendies. Au début toutefois, les changements climatiques devraient
se révéler béné
fi
ques dans dâautres secteurs de la Nouvelle-ZĂ©lande.
{GT II 11.4, RiD}
z
Dâici 2050, dans certaines rĂ©gions de lâAustralie et de la Nouvelle-
ZĂ©lande, lâamĂ©nagement progressif du littoral et la croissance
dĂ©mographique devraient accroĂźtre les risques liĂ©s Ă lâĂ©lĂ©vation du
niveau de la mer et Ă lâaugmentation de lâintensitĂ© et de la frĂ©quence
des tempĂȘtes et des inondations cĂŽtiĂšres.
{GT II 11.4, RID}
Europe
z
On sâattend que les changements climatiques ampli
fi
ent les disparités
régionales en matiÚre de ressources naturelles et de moyens
économiques. Au nombre des incidences négatives
fi
gurent un risque
croissant dâinondations Ă©clair Ă lâintĂ©rieur des terres, une plus grande
fréquence des inondations cÎtiÚres et une érosion accrue (attribuable
aux tempĂȘtes et Ă lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer).
{GT II 12.4, RiD}
z
Les rĂ©gions montagneuses devront faire face au recul des glaciers, Ă
la réduction de la couverture neigeuse et du tourisme hivernal ainsi
quâĂ la disparition de nombreuses espĂšces (jusquâĂ 60 % dâici 2080
dans certaines régions, selon les scénarios de fortes émissions).
{GT II 12.4, RiD}
z
Dans le sud de lâEurope, rĂ©gion dĂ©jĂ vulnĂ©rable Ă la variabilitĂ© du
climat, les changements climatiques devraient aggraver la situation
(tempĂ©ratures Ă©levĂ©es et sĂ©cheresse) et nuire Ă lâapprovisionne-
ment en eau, au potentiel hydroélectrique, au tourisme estival et,
en général, aux rendements agricoles.
{GT II 12.4, RiD}
z
Les risques sanitaires liés aux vagues de chaleur et à la fréquence
accrue des incendies devraient ĂȘtre ampli
fi
Ă©s par les changements
climatiques.
{GT II 12.4, RID}
Amérique latine
z
Dâici le milieu du siĂšcle, les forĂȘts tropicales devraient ĂȘtre progres-
sivement remplacĂ©es par la savane dans lâest de lâAmazonie sous
lâeffet de la hausse des tempĂ©ratures et du dessĂ©chement des sols.
La végétation de type semi-aride aura tendance à laisser place à une
végétation de type aride.
{GT II 13.4, RiD}
z
La disparition de certaines espĂšces risque dâappauvrir Ă©normĂ©ment
la diversité biologique dans de nombreuses régions tropicales de
lâAmĂ©rique latine.
{GT II 13.4, RiD}
51
Point 3
Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios
Exemples dâincidences associĂ©es Ă la variation de la tempĂ©rature moyenne Ă la surface du globe
(Les incidences varieront selon le degrĂ© dâadaptation, le rythme du rĂ©chauffement et le mode de
développement socioéconomique)
Figure 3.6.
Exemples dâincidences associĂ©es Ă lâĂ©lĂ©vation de la tempĂ©rature moyenne Ă la surface du globe.
En haut :
Exemples dâincidences planĂ©taires anticipĂ©es
des changements climatiques (et, le cas Ă©chĂ©ant, de lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer et de la concentration de CO
2
dans lâatmosphĂšre) selon lâampleur de la hausse de la
température moyenne à la surface du globe au XXI
e
siÚcle. Les traits noirs relient les diverses incidences entre elles, les fl Úches en pointillé indiquent que ces incidences
se poursuivent avec le rĂ©chauffement. La disposition du texte permet de voir approximativement Ă quel niveau de rĂ©chauffement sâamorce lâeffet mentionnĂ©. Les chiffres
relatifs Ă la pĂ©nurie dâeau et aux inondations correspondent aux incidences supplĂ©mentaires des changements climatiques par rapport aux conditions anticipĂ©es dans les
scĂ©narios A1FI, A2, B1 et B2 du SRES. Ces estimations ne tiennent pas compte de lâadaptation aux changements climatiques. Toutes ces incidences sont affectĂ©es dâun
degré de confi ance élevé. Le cadre situé en haut à droite indique les références au Rapport du GT II pour les incidences mentionnées à gauche*.
En bas :
Les points et les
traits reprĂ©sentent les valeurs les plus probables et les fourchettes probables du rĂ©chauffement en 2090â2099 par rapport Ă 1980â1999 selon les six scĂ©narios de rĂ©fĂ©rence
du SRES. {GT I fi gure RiD.5, 10.7 ; GT II fi gure RiD.2 ; GT III tableau RT.2, tableau 3.10}
* RE = rĂ©sumĂ©, T = tableau, E = encadrĂ© et F = fi gure. Ainsi, « E4.5 » renvoie Ă lâencadrĂ© 4.5 du chapitre 4 et « 3.5.1 » Ă la section 3.5.1 du chapitre 3.
GTII 3.4.1, 3.4.3
3.RF, 3.4.1, 3.4.3
3.5.1, T3.3, 20.6.2,
RT.B5
4.RE, 4.4.11
4.RE, T4.1, F4.2,
F4.4
19.3.5
4.2.2, 4.4.1, 4.4.4,
4.4.5, 4.4.6, 4.4.10,
E4.5
5.RE, 5.4.7
5.RE, 5.4.2, F5.2
5.RE, 5.4.2, F5.2
6.RE, 6.3.2, 6.4.1,
6.4.2
6.4.1
T6.6, F6.8, TS.E5
8.RE, 8.4.1, 8.7,
T8.2, T8.4
8.RE, 8.2.2, 8.2.3,
8.4.1, 8.4.2, 8.7,
T8.3, F8.3
8.RE, 8.2.8, 8.7,
E8.4
T4.1, F4.4, B4.4,
6.4.1, 6.6.5, B6.1
8.6.1
RĂ©chauffement en 2090â2099 par rapport Ă 1980â1999 pour des scĂ©narios
sans mesures dâattĂ©nuation
6,4°C
5,4°C
0
1
2
3
4
5 °C
Variation de la température annuelle moyenne à la surface du globe par rapport à 1980-1999 (°C)
5 °C
0
1
2
3
4
Pertes dâenviron 30 %
des zones humides
cĂŽtiĂšres de la planĂšte
âĄ
Augmentation des ressources disponibles dans les zones tropicales humides et
aux hautes latitudes
Diminution des ressources disponibles et accentuation de la sécheresse aux latitudes moyennes et dans les zones
semi-arides des basses latitudes
Exposition de centaines de millions de personnes Ă un stress hydrique accru
JusquâĂ 30 % des espĂšces
exposĂ©es Ă un risque dâextinction accru
Blanchissement accru
des coraux
Blanchissement de la
plupart des coraux
TrÚs forte mortalité des
coraux
Risque croissant de modification des aires
de répartition des espÚces et de feux incontrÎlés
Tendance de la biosphĂšre terrestre Ă devenir une source nette de carbone car :
~15 % ~40 % des Ă©cosystĂšmes sont
touchés
Tendance Ă la baisse du rendement
des cultures céréaliÚres aux basses latitudes
Baisse du rendement de
toutes les cultures céréaliÚres aux
basses latitudes
Baisse du rendement des cultures
céréaliÚres dans certaines régions
Incidences négatives complexes et localisées sur les petits propriétaires, les agriculteurs
pratiquant une agriculture de subsistance et les pĂȘcheurs
Tendance Ă la hausse du rendement de
certaines cultures céréaliÚres aux
latitudes moyennes et élevées
Nombreuses
â
extinctions
dans le monde entier
Migration de certains vecteurs pathogĂšnes
Aggravation des conséquences de la malnutrition et des maladies diarrhéiques, cardio-respiratoires et infectieuses
Morbidité et mortalité accrues dues aux vagues de chaleur, inondations
et sécheresses
Lourdes conséquences pour les services sanitaires
Modification des Ă©cosystĂšmes due Ă lâaffaiblissement
de la circulation méridienne océanique
Des millions de personnes supplémentaires
exposées à des inondations cÎtiÚres chaque année
Augmentation des dégùts provoqués par les crues
et les tempĂȘtes
EAU
ĂCOSYSTĂMES
PRODUCTION
ALIMENTAIRE
CĂTES
SANTĂ
5 °C
0
1
2
3
4
â Plus de 40 % ⥠Sur la base d'une Ă©lĂ©vation moyenne du niveau de la mer de 4,2 mm/an de 2000 Ă 2080.
Point 3
Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios
52
18
Selon les avis qualifi Ă©s sur les textes consultĂ©s et compte tenu de lâampleur, du moment et du rythme anticipĂ© des changements climatiques, de la sensibilitĂ© du climat
et de la capacitĂ© dâadaptation.
19
Zones arides et semi-arides comprises.
z
Le rendement de certaines cultures importantes et de lâĂ©levage du
bétail devrait diminuer, au détriment de la sécurité alimentaire.
On anticipe en revanche une augmentation du rendement des cultures
de soja dans les zones tempĂ©rĂ©es. Dâun point de vue gĂ©nĂ©ral, on
anticipe une augmentation du nombre de personnes exposées à la
famine (
degré de con
fi
ance moyen
).
{GT II 13.4, encadré RT.6}
z
La
modi
fi
cation des régimes de précipitations et la disparition des
glaciers devraient réduire considérablement les ressources en eau
disponibles pour la consommation humaine, lâagriculture et la pro-
duction dâĂ©nergie.
{GT II 13.4, RiD}
Amérique du Nord
z
Selon les projections, le réchauffement du climat dans les régions
montagneuses de lâouest du continent diminuera lâenneigement,
augmentera la fréquence des inondations hivernales et réduira les
débits estivaux, avivant la concurrence pour des ressources en eau
déjà surexploitées.
{GT II 14.4, RiD}
z
LâĂ©volution modĂ©rĂ©e du climat au cours des premiĂšres dĂ©cennies
du siĂšcle devrait accroĂźtre de 5 Ă 20 % le rendement des cultures
pluviales, mais avec de nets Ă©carts dâune rĂ©gion Ă lâautre. De graves
dif
fi
cultés risquent de surgir dans le cas des cultures déjà exposées
à des températures proches de la limite supérieure de leur plage
de tolérance ou qui dépendent de ressources en eau déjà fortement
utilisées.
{GT II 14.4, RiD}
z
Au cours du siĂšcle, les villes qui subissent actuellement des vagues de
chaleur devraient faire face Ă une hausse du nombre, de lâintensitĂ© et
de la durée de ces phénomÚnes, ce qui pourrait avoir des incidences
défavorables pour la santé.
{GT II 14.4, RiD}
z
Dans les régions cÎtiÚres, les établissements humains et les habitats
naturels subiront des pressions accrues dĂ©coulant de lâinteraction
des effets du changement climatique avec le développement et la
pollution.
{GT II 14.4, RiD}
RĂ©gions polaires
z
Les principaux effets biophysiques anticipés sont la réduction de
lâĂ©paisseur et de lâĂ©tendue des glaciers, des nappes glaciaires et des
glaces de mer ainsi quâune modi
fi
cation des Ă©cosystĂšmes naturels
au détriment de nombreux organismes, dont les oiseaux migrateurs,
les mammifÚres et les grands prédateurs.
{GT II 15.4, RiD}
z
Pour les communautĂ©s de lâArctique, les effets devraient ĂȘtre mitigĂ©s,
notamment ceux qui rĂ©sulteront de lâĂ©volution de lâĂ©tat de la neige
et de la glace.
{GT II 15.4, RiD}
z
Les Ă©lĂ©ments dâinfrastructure et les modes de vie traditionnels des
populations autochtones seront touchés.
{GT II 15.4, RiD}
z
On estime que les écosystÚmes et les habitats propres aux régions
polaires de lâArctique et de lâAntarctique seront fragilisĂ©s, du fait
de lâattĂ©nuation des obstacles climatiques Ă lâinvasion de nouvelles
espĂšces.
{GT II 15.4, RiD}
Petites Ăźles
z
Selon les prĂ©visions, lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer devrait inten-
si
fi
er les inondations, les ondes de tempĂȘte, lâĂ©rosion et dâautres
phĂ©nomĂšnes cĂŽtiers dangereux, menaçant lâinfrastructure, les Ă©ta-
blissements humains et les installations vitales pour les populations
insulaires.
{GT II 16.4, RiD}
z
La dĂ©tĂ©rioration de lâĂ©tat des zones cĂŽtiĂšres, par exemple lâĂ©rosion
des plages et le blanchissement des coraux, devrait porter atteinte
aux ressources locales.
{GT II 16.4, RiD}
z
Dâici le milieu du siĂšcle, les changements climatiques devraient
réduire les ressources en eau dans de nombreuses petites ßles,
par exemple dans les CaraĂŻbes et le Paci
fi
que, Ă tel point que la
demande ne pourra plus ĂȘtre satisfaite pendant les pĂ©riodes de faible
pluviosité.
{GT II 16.4, RiD}
z
La hausse des tempĂ©ratures devrait favoriser lâinvasion dâespĂšces
exotiques, notamment aux moyennes et hautes latitudes.
{GT II 16.4, RID}
3.3.3 SystÚmes, secteurs et régions particuliÚrement
touchés
Il est
probable
que certains systÚmes, secteurs et régions seront
plus durement touchĂ©s que dâautres par lâĂ©volution du climat.
18
{GT II RT.4.5}
SystĂšmes et secteurs :
{GT II RT.4.5}
z
Ă©cosystĂšmes
:
-
terrestres : toundras, forĂȘts borĂ©ales et rĂ©gions montagneuses en
raison de leur sensibilité au réchauffement ; écosystÚmes de type
mĂ©diterranĂ©en du fait de la diminution des prĂ©cipitations ; forĂȘts
pluviales tropicales dans les zones oĂč la pluviositĂ© diminue ;
- cĂŽtiers : mangroves et marais salants soumis Ă de multiples
contraintes ;
- marins : récifs coralliens soumis à de multiples contraintes ;
biome des glaces de mer en raison de sa sensibilité au réchauf-
fement ;
z
ressources en eau dans certaines régions sÚches des latitudes
moyennes
19
et dans les zones tropicales sĂšches, en raison de la
modi
fi
cation de la pluviositĂ© et de lâĂ©vapotranspiration, ainsi que
dans les zones tributaires de la fonte des neiges et des glaces ;
z
agriculture aux basses latitudes, du fait de la raréfaction des ressour-
ces en eau ;
z
systĂšmes des basses terres littorales, du fait de lâexposition Ă
lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer et du risque accru de phĂ©nomĂšnes
mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes ;
z
Ă©tat sanitaire des populations Ă faible capacitĂ© dâadaptation.
RĂ©gions :
{GT II RT.4.5}
z
lâArctique, du fait de la rapiditĂ© du rĂ©chauffement anticipĂ© et de ses
incidences sur les systÚmes naturels et les communautés humaines ;
z
lâAfrique, du fait de sa faible capacitĂ© dâadaptation et des effets du
changement climatique anticipés ;
z
les petites Ăźles oĂč la population et les infrastructures sont trĂšs
exposées aux effets du changement climatique anticipés ;
z
les grands deltas dâAsie et dâAfrique, du fait de lâimportante
population et de la forte exposition Ă lâĂ©lĂ©vation du niveau de la
mer, aux ondes de tempĂȘte et aux inondations
fl
uviales.
Dans les autres rĂ©gions du globe, mĂȘme prospĂšres, des segments
particuliers de la population (par exemple les pauvres, les jeunes enfants
ou les personnes ùgées), tout comme certaines zones et activités, risquent
dâĂȘtre gravement menacĂ©s.
{GT II 7.1, 7.2, 7.4, 8.2, 8.4, RT.4.5}
3.3.4 Acidifi cation des océans
La
fi
xation du carbone anthropique émis depuis 1750 a abaissé le
pH des océans de 0,1 unité en moyenne. La hausse de la concentration
atmosphérique de CO
2
a accentuĂ© encore lâaciditĂ© du milieu marin. Selon
les projections fondées sur les scénarios SRES, le pH moyen des océans
en surface devrait baisser de 0,14 à 0,35 unité au cours du XXI
e
siĂšcle.
Les effets sur la biosphĂšre marine ne sont pas connus Ă ce jour, mais on
pense que le phénomÚne aura une incidence néfaste sur les testacés et
crustacés marins (les coraux, par exemple) et sur les espÚces qui en sont
tributaires.
{GT I RiD, GT II RiD}
53
Point 3
Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios
Tableau 3.2.
Exemples dâincidences possibles des phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques et climatiques extrĂȘmes associĂ©s aux changements climatiques, selon
les projections visant la deuxiÚme moitié du XXI
e
siĂšcle. LâĂ©volution de la capacitĂ© dâadaptation nâest pas prise en compte. Les probabilitĂ©s indiquĂ©es
dans la deuxiÚme colonne concernent les phénomÚnes recensés dans la premiÚre colonne. {GT II tableau RID.1}
PhénomÚne
a
et
évolution anticipée
Probabilité
de lâĂ©volution
future selon
les projections
Ă©tablies pour
le XXI
e
siĂšcle
sur la base des
scénarios SRES
Principales incidences anticipées par secteur
Agriculture,
foresterie et
Ă©cosystĂšmes
{GT II 4.4, 5.4}
Ressources en eau
{GT II 3.4}
Santé
{GT II 8.2, 8.4}
Industrie, Ă©tablissements
humains et société
{GT II 7.4}
Journées et nuits froides
moins nombreuses et
moins froides, journées
et nuits chaudes plus
nombreuses et plus
chaudes, sur la plupart
des terres émergées
Pratiquement
certain
b
Hausse des
rendements dans les
régions froides, baisse
dans les régions
chaudes ; invasions
dâinsectes plus
fréquentes
Effets sur les ressources
en eau tributaires de la
fonte des neiges ; effets
sur certaines sources
dâapprovisionnement
Baisse de la mortalité
humaine due au froid
Baisse de la demande énergétique
pour le chauffage, hausse pour la
climatisation ; détérioration de la
qualitĂ© de lâair urbain ; perturbations
moins fréquentes des transports
dues Ă la neige et au verglas ; effets
sur le tourisme hivernal
PĂ©riodes ou vagues de
chaleur plus fréquentes
sur la plupart des
terres émergées
TrĂšs probable
Baisse des
rendements dans
les régions chaudes
en raison du stress
thermique ; risque
accru dâincendies
Hausse de la demande ;
problÚmes liés à la qualité
de lâeau (prolifĂ©ration
dâalgues, p. ex.)
Risque accru de
mortalité liée à la
chaleur, surtout chez les
personnes ùgées, les
malades chroniques, les
trĂšs jeunes enfants et les
personnes isolées
Baisse de la qualité de vie des
personnes mal logées dans les
régions chaudes ; incidences
sur les personnes ùgées, les trÚs
jeunes enfants et les pauvres
Fortes précipitations
plus fréquentes dans la
plupart des régions
TrĂšs probable
Perte de récoltes ;
Ă©rosion des sols ;
impossibilité de cultiver
les terres détrempées
Effets néfastes sur
la qualitĂ© de lâeau de
surface ou souterraine ;
contamination des sources
dâapprovisionnement ;
atténuation possible de la
pĂ©nurie dâeau
Risque accru de décÚs,
de blessures, de
maladies infectieuses,
dâaffections des voies
respiratoires et de
maladies de la peau
Perturbation des Ă©tablissements
humains, du commerce, des
transports et de lâorganisation
sociale lors des inondations ;
pressions sur les infrastructures
urbaines et rurales ; pertes
matérielles
Progression de la
sécheresse
Probable
DĂ©gradation des
sols ; baisse des
rendements ou perte
de récoltes ; mortalité
plus fréquente du
bétail ; risque accru
dâincendies
Intensifi cation du stress
hydrique
Risque accru de pénurie
dâaliments et dâeau, de
malnutrition, de maladies
dâorigine hydrique et
alimentaire
PĂ©nurie dâeau dans les
Ă©tablissements humains,
lâindustrie et les collectivitĂ©s ;
baisse du potentiel
hydroélectrique ; possibilité de
migration des populations
Augmentation de
lâactivitĂ© cyclonique
intense
Probable
Perte de récoltes ;
dĂ©racinement dâarbres
par le vent ; dégùts
causés aux récifs
coralliens
Perturbation de
lâapprovisionnement en eau
lors des pannes de courant
Risque accru de décÚs,
de blessures et de
maladies dâorigine
hydrique et alimentaire ;
Ă©tats de stress post-
traumatique
Perturbations causées par les
inondations et les vents violents ;
impossibilitĂ© de sâassurer auprĂšs
du secteur privé dans les zones
vulnérables ; possibilité de
migration des populations ; pertes
matérielles
Incidence accrue des
Ă©pisodes dâĂ©lĂ©vation
extrĂȘme du niveau de
la mer (Ă lâexception
des tsunamis)
c
Probable
d
Salinisation des
eaux dâirrigation,
des estuaires et des
systĂšmes dâeau douce
Diminution de la quantité
dâeau douce disponible en
raison de lâintrusion dâeau
salée
Risque accru de décÚs
et de blessures lors
des inondations ; effets
sanitaires liés à la
migration
Coût de la protection du
littoral par rapport au coût de
la réaffectation des terres ;
possibilité de déplacement des
populations et des infrastructures ;
voir aussi lâactivitĂ© cyclonique
(ci-dessus)
Notes :
a) Les dĂ©fi nitions exactes sont donnĂ©es au tableau 3.7 de la contribution du GT I au quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation.
b) ĂlĂ©vation des valeurs extrĂȘmes des tempĂ©ratures diurnes et nocturnes relevĂ©es chaque annĂ©e.
c)
LâĂ©lĂ©vation extrĂȘme du niveau de la mer dĂ©pend du niveau moyen de la mer et des systĂšmes mĂ©tĂ©orologiques rĂ©gionaux. Elle correspond Ă la tranche
supérieure (1 %) des valeurs horaires relevées à une station donnée pendant une période de référence.
d) Dans tous les scénarios, le niveau moyen de la mer anticipé en 2100 pour la planÚte est supérieur à celui de la période de référence. Les effets de
lâĂ©volution des systĂšmes mĂ©tĂ©orologiques rĂ©gionaux sur les Ă©pisodes dâĂ©lĂ©vation extrĂȘme du niveau de la mer ne sont pas pris en compte. {GT I 10.6}
3.3.5
PhĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes
Le changement de frĂ©quence et dâintensitĂ© des phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©oro-
logiques extrĂȘmes, conjuguĂ© Ă lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer, devrait
avoir surtout des effets néfastes sur les systÚmes naturels et humains
(tableau 3.2).
{GT II RiD}
Le tableau 3.2 prĂ©sente plusieurs phĂ©nomĂšnes extrĂȘmes et leurs
effets sur divers secteurs.
3.4 Risque de changements brusques ou
irréversibles
Le réchauffement anthropique pourrait avoir des conséquences
brusques ou irrĂ©versibles, selon lâampleur et le rythme de lâĂ©vo-
lution du climat.
{GT II 12.6, 19.3, 19.4, RiD}
On considĂšre en gĂ©nĂ©ral quâun changement climatique brusque Ă
lâĂ©chelle dâune ou de quelques dĂ©cennies entraĂźne des variations de la
Point 3
Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios
54
circulation océanique. En outre, sur des échelles de temps plus longues,
la modi
fi
cation des nappes glaciaires et des Ă©cosystĂšmes peut Ă©galement
avoir une incidence. Si un changement climatique brusque de grande
ampleur devait intervenir, les consĂ©quences pourraient en ĂȘtre trĂšs lourdes
(voir le point 5.2).
{GT I 8.7, 10.3, 10.7 ; GT II 4.4, 19.3
}
Lâablation dâune partie des nappes glaciaires qui recouvrent les
zones polaires et/ou la dilatation thermique des eaux océaniques sur
des Ă©chelles de temps particuliĂšrement longues pourraient faire monter
de plusieurs mĂštres le niveau de la mer, modi
fi
er profondément la
topographie des cĂŽtes et provoquer lâinondation des basses terres. Les
effets seraient particuliÚrement marqués dans les deltas et sur les ßles de
faible altitude. Selon les modÚles actuels, si le réchauffement planétaire
devait se maintenir Ă 1,9-4,6 °C (par rapport Ă lâĂ©poque prĂ©industrielle),
de tels bouleversements devraient sâĂ©chelonner sur plusieurs millĂ©naires,
quoiquâon ne puisse Ă©carter la possibilitĂ© que le niveau de la mer sâĂ©lĂšve
plus rapidement que prévu en quelques siÚcles.
{RSY 3.2.3 ; GT 6.4, 10.7 ;
GT II 19.3, RiD}
Il est
probable
que les changements climatiques auront un certain
nombre dâincidences irrĂ©versibles. Si le rĂ©chauffement moyen de la pla-
nĂšte excĂ©dait 1,5 Ă 2,5 °C par rapport Ă 1980-1999, le risque dâextinction
de 20 à 30 % des espÚces recensées à ce jour serait
probablement
accru
(degré de con
fi
ance moyen)
. Si la tempĂ©rature sâĂ©levait de plus de 3,5 °C
environ, les modÚles prévoient que 40 à 70 % des espÚces recensées
pourraient disparaĂźtre de la surface du globe.
{GT II 4.4,
fi
gure RiD.2}
DâaprĂšs les simulations actuelles, il est
trĂšs probable
que la circula-
tion mĂ©ridienne ocĂ©anique accusera un ralentissement dans lâAtlantique
au cours du XXI
e
siÚcle, sans pour autant que les températures cessent
dâaugmenter dans la rĂ©gion. Il est
trĂšs improbable
que la circulation
méridienne océanique change brusquement pendant cette période. On
ne peut prévoir avec un degré suf
fi
sant de con
fi
ance lâĂ©volution Ă plus
long terme.
{GT I 10.3, 10.7 ; GT II
fi
gure, tableau RT.5, RiD.2}
Les changements importants et persistants de la circulation méridienne
océanique auront probablement des effets sur la productivité des écosys-
tĂšmes marins, la pĂȘche, la
fi
xation du CO
2
dans les océans, la teneur en
oxygÚne des océans et la végétation terrestre. Il est possible que la modi-
fi
cation de lâabsorption du CO
2
par les terres et les océans ait un effet de
rétroaction sur le systÚme climatique.
{GT II 12.6, 19.3,
fi
gure RiD.2
}
4
PossibilitĂ©s et mesures dâadaptation
et dâattĂ©nuation et corrĂ©lations avec
le dĂ©veloppement durable, Ă lâĂ©chelle
mondiale et régionale
Point 4
PossibilitĂ©s et mesures dâadaptation et dâattĂ©nuation et corrĂ©lations avec le dĂ©veloppement durable, Ă lâĂ©chelle mondiale et rĂ©gionale
56
20
La technologie sâentend de la mise en pratique de connaissances en vue dâaccomplir des tĂąches particuliĂšres qui nĂ©cessitent Ă la fois des artefacts techniques (matĂ©riel
et Ă©quipement) et des informations (sociales) (« logiciels », savoir-faire pour la production et lâutilisation des artefacts).
4.1 RĂ©agir aux changements climatiques
Nos sociĂ©tĂ©s peuvent rĂ©agir Ă lâĂ©volution du climat en sâadaptant Ă
ses effets et en diminuant les émissions de GES (atténuation), a
fi
n de
rĂ©duire le rythme et lâampleur des changements. Le prĂ©sent Point est
consacrĂ© aux mesures dâadaptation et dâattĂ©nuation susceptibles dâĂȘtre
mises en Ćuvre au cours des vingt ou trente prochaines annĂ©es ainsi quâĂ
leurs corrélations avec le développement durable. Ces mesures peuvent
dâailleurs ĂȘtre complĂ©mentaires. Leur complĂ©mentaritĂ© est traitĂ©e au
Point 5 dans une perspective plus théorique et à plus longue échéance.
La capacitĂ© dâadaptation et dâattĂ©nuation dĂ©pend des conditions
socio-Ă©conomiques et environnementales ainsi que de lâaccĂšs aux infor-
mations et Ă la technologie
20
. Cependant, en matiĂšre de coĂ»t et dâef
fi
cacité,
on possĂšde beaucoup plus dâinformations sur les mesures dâattĂ©nuation
que sur les mesures dâadaptation.
{GT II 17.1, 17.3; GT III 1.2}
4.2 PossibilitĂ©s dâadaptation
Lâadaptation peut attĂ©nuer la vulnĂ©rabilitĂ©, Ă brĂšve comme Ă
longue échéance.
{GT II 17.2, 18.1, 18.5, 20.3, 20.8}
Plusieurs facteurs sont susceptibles dâampli
fi
er la vulnĂ©rabilitĂ© Ă
lâĂ©gard des changements climatiques, notamment la pauvretĂ©, lâaccĂšs
inĂ©gal aux ressources, lâinsĂ©curitĂ© alimentaire, la tendance Ă la mondia-
lisation de lâĂ©conomie, les con
fl
its en cours et lâincidence de maladies
telles que le VIH/SIDA, sans oublier les dangers climatiques dĂ©jĂ
présents.
{GT II 7.2, 7.4, 8.3, 17.3, 20.3, 20.4, 20.7, RiD}
Dans le monde entier, les sociĂ©tĂ©s ont de tout temps cherchĂ© Ă sâadap-
ter et à réduire leur vulnérabilité aux conséquences des phénomÚnes
météorologiques et climatiques tels que les inondations, les sécheresses
ou les tempĂȘtes. Des mesures dâadaptation supplĂ©mentaires seront tou-
tefois nĂ©cessaires Ă lâĂ©chelle rĂ©gionale et locale pour rĂ©duire les effets
nĂ©fastes de lâĂ©volution et de la variabilitĂ© anticipĂ©es du climat, quelle
que soit lâampleur des mesures dâattĂ©nuation qui seront mises en place
au cours des vingt ou trente prochaines annĂ©es. Cependant, lâadaptation
seule ne suf
fi
ra sans doute pas à remédier à tous les effets anticipés des
changements climatiques, surtout pas à longue échéance alors que la
plupart des rĂ©percussions sâampli
fi
eront.
{GT II 17.2, RiD; GT III 1.2}
Les possibilitĂ©s dâadaptation sont multiples, mais il est impĂ©ratif
dâintensi
fi
er lâaction engagĂ©e si lâon veut rĂ©duire la vulnĂ©rabilitĂ© Ă
lâĂ©gard des changements climatiques. Il existe des obstacles, des limites
et des coĂ»ts que lâon ne cerne pas toujours parfaitement. On commence
à prendre certaines mesures à une échelle limitée. Le tableau 4.1
contient des exemples de mesures dâadaptation prĂ©vues par secteur.
Souvent, celles-ci sont motivées par des raisons diverses telles que le
développement économique ou la réduction de la pauvreté, puis intégrées
dans des initiatives plus vastes de plani
fi
cation du développement au plan
sectoriel, régional ou local telles que la plani
fi
cation des ressources en
eau, la protection des cĂŽtes ou les stratĂ©gies dâattĂ©nuation des risques de
catastrophes. Cette approche est suivie, par exemple, par le Bangladesh,
dans le cadre de son plan national de gestion des ressources en eau, ou par
les Pays-Bas et la NorvĂšge, qui ont mis en place des plans de protection
des cÎtes qui tiennent compte de différents scénarios de changements
climatiques.
{GT II 1.3, 5.5.2, 11.6, 17.2}
Peu dâĂ©tudes ont tentĂ© dâestimer lâensemble des coĂ»ts et avantages
des mesures dâadaptation Ă lâĂ©chelle du globe. En revanche, un nombre
croissant dâanalyses coĂ»ts-avantages sont rĂ©alisĂ©es au niveau rĂ©gional ou
dans le cadre de projets à propos des conséquences pour certains secteurs
tels que lâagriculture, la demande Ă©nergĂ©tique pour le chauffage et la
climatisation, la gestion des ressources en eau et lâinfrastructure. Compte
tenu de ces analyses, on peut avancer avec un
degré de con
fi
ance
élevé
que certaines solutions intĂ©ressantes pourraient ĂȘtre mises en pratique
à faible coût et/ou avec de grands avantages par rapport au coût dans
certains de ces secteurs. Par ailleurs, des recherches empiriques donnent
Ă penser quâun meilleur rapport coĂ»ts-avantages pourrait ĂȘtre obtenu en
prenant certaines mesures dâadaptation Ă un stade prĂ©coce plutĂŽt quâen
convertissant ultérieurement des infrastructures à longue durée de vie.
{GT II 17.2}
La capacitĂ© dâadaptation, intimement liĂ©e au dĂ©veloppement
socio économique, est inégalement répartie entre les sociétés
et au sein de ces derniĂšres.
{GT II 7.1, 7.2, 7.4, 17.3}
La capacitĂ© de sâadapter est un processus dynamique qui est en
partie fonction de la base de production dont dispose une société donnée :
ressources naturelles et moyens économiques, réseaux et programmes
sociaux, capital humain et institutions, mode de gouvernement, revenu
national, santé et technologie. Elle est aussi in
fl
uencée par de multiples
contraintes climatiques et non climatiques ainsi que par les politiques
de développement.
{GT II 17.3}
Des études ont récemment con
fi
rmé la conclusion du troisiÚme
Rapport dâĂ©valuation selon laquelle il sera vital et bĂ©nĂ©
fi
que de sâadapter.
Cependant, la mise en Ćuvre et lâef
fi
cacitĂ© des mesures dâadaptation
restent tributaires dâun certain nombre de contraintes dâordre
fi
nancier,
technique, cognitif, comportemental, politique, social, institutionnel et
culturel. MĂȘme les sociĂ©tĂ©s dotĂ©es dâune grande capacitĂ© dâadaptation
restent vulnĂ©rables Ă lâĂ©volution et Ă la variabilitĂ© du climat et aux
extrĂȘmes climatiques. En 2003, par exemple, une vague de chaleur a causĂ©
de nombreux décÚs (surtout parmi les personnes ùgées) dans des villes
europĂ©ennes et, en 2005, lâouragan Katrina a in
fl
igé de lourdes pertes
humaines et
fi
nanciĂšres aux Ătats-Unis dâAmĂ©rique.
{GT II 7.4, 8.2, 17.4}
57
Point 4
PossibilitĂ©s et mesures dâadaptation et dâattĂ©nuation et corrĂ©lations avec le dĂ©veloppement durable, Ă lâĂ©chelle mondiale et rĂ©gionale
T
ableau 4.1.
Exemples de mesur
es dâadaptation prĂ©vues par secteur
.
Secteur
PossibilitĂ©/stratĂ©gie dâadaptation
Cadr
e dâaction sous-jacent
Principaux facteurs pouvant limiter ou favoriser
(italique) la mise en Ćuvr
e
Eau
{GT II, 5.5, 16.4, ; tableaux
3.5, 11.6, 17.1}
Extension de la collecte des eaux de pluie ;
techniques de stockage et de conservation ;
réutilisation ; dessalement ; méthodes effi
caces
dâutilisation et dâirrigation
Politiques nationales de lâeau et gestion
intégrée des r
essour
ces ; gestion des
risques
Obstacles fi
nanciers, humains et physiques ;
gestion
intégrée des r
essources ; synergies avec dâautr
es
secteurs
Agricultur
e
{GT II 10.5, 13.5 ; tableau
10.8}
Modifi
cation des dates de plantation et des
variétés cultivées ; déplacement des cultur
es ;
meilleur
e gestion des terr
es (lutte contr
e lâĂ©r
osion
et pr
otection des sols par le boisement, etc.)
Politiques de R.-D. ; réforme institutionnelle ;
régime foncier et réforme agrair
e ;
formation ; r
enfor
cement des capacités ;
assurance-récolte ; incitations fi
nanciĂšr
es
(subventions, crĂ©dits dâimpĂŽt, etc.)
Contraintes technologiques et fi
nanciĂšr
es ; accĂšs aux
nouvelles variétés ; mar
chés ;
allongement de la période
de végétation aux hautes latitudes ; r
ecettes tirées des
« nouveaux » produits
Infrastructur
e/
Ă©tablissements humains
(y compris dans les zones
cĂŽtiĂšr
es)
{GT II 3.6, 11.4 ; tableaux
6.11, 17.1}
Changement de lieu dâimplantation ; digues
et ouvrages de pr
otection contr
e les ondes de
tempĂȘte ; consolidation des dunes ; acquisition de
terr
es et création de terrains marécageux/zones
humides contr
e lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer et
les inondations ; pr
otection des obstacles natur
els
Normes et rÚglements intégrant dans la
conception les ef
fets des changements
climatiques ; politiques dâutilisation des
terr
es ; codes du bĂątiment ; assurance
Obstacles fi
nanciers et technologiques ; diffi
cultés
de réimplantation ;
politiques et gestions intégrées ;
synergies avec les objectifs du développement durable
Santé
{GT II 14.5, tableau 10.8}
Plans de veille sanitair
e pour les vagues
de chaleur ; services mĂ©dicaux dâur
gence ;
surveillance et contrĂŽle accrus des maladies
sensibles au climat ; salubritĂ© de lâeau et
assainissement
Politiques de santé publique tenant
compte des risques climatiques ;
renfor
cement des services de santé ;
coopération régionale et inter
nationale
Seuils de tolérance humaine (gr
oupes vulnérables) ;
connaissances insuffi
santes ; moyens fi
nanciers
;
amélioration des ser
vices de santé ; meilleur
e qualité
de vie
T
ourisme
{GT II 12.5, 15.5, 17.5 ;
tableau 17.1}
Diversifi
cation des attractions et des r
ecettes
touristiques ; déplacement des pentes de
ski Ă plus haute altitude et vers les glaciers ;
pr
oduction de neige artifi
cielle
Planifi
cation intĂ©grĂ©e (capacitĂ© dâaccueil ;
liens avec dâautr
es secteurs, etc.) ;
incitations fi
nanciĂšr
es (subventions, crédits
dâimpĂŽt, etc.)
Demande et mise en mar
ché de nouvelles attractions ;
pr
oblĂšmes fi
nanciers et logistiques ; ef
fets potentiellement
nĂ©gatifs sur dâautr
es secteurs (p. ex. consommation
accrue dâĂ©ner
g
ie pour la pr
oduction de neige
artifi
cielle)
;
recettes tirées des « nouvelles » attractions ;
Ă©largissement du groupe des parties pr
enantes
T
ransports
{GT II 7.6, 17.2}
Harmonisation/réimplantation ; normes de
conception et planifi
cation des r
outes, voies
ferrées et autr
es Ă©lĂ©ments dâinfrastructur
e en
fonction du réchauf
fement et des impératifs de
drainage
Politiques nationales des transports
intégrant les ef
fets des changements
climatiques ; investissement dans la R.-D.
sur des conditions particuliĂšr
es (zones Ă
per
gélisol, etc.)
Obstacles fi
nanciers et technologiques ; absence de
trajets moins exposés ;
amélioration des technologies et
intĂ©gration avec des secteurs essentiels (p. ex. lâĂ©nergie)
Ănergie
{GT II 7.4, 16.2}
Renfor
cement des réseaux aériens de transport
et de distribution ; enfouissement des cĂąbles ;
effi
cacité éner
gétique ; r
ecours aux sour
ces
dâĂ©ner
gie r
enouvelables ; réduction de la
dĂ©pendance Ă lâĂ©gar
d dâune seule sour
ce
dâĂ©ner
gie
Politiques Ă©ner
gétiques nationales,
rĂšglements, incitations fi
scales
et
fi
nanciĂšr
es au pr
ofi
t dâautr
es formes
dâĂ©ner
gie ; normes de conception intégrant
les ef
fets des changements climatiques
Diffi
cultĂ©s dâaccĂšs Ă des solutions de r
echange
viables ; obstacles fi
nanciers et technologiques ; degré
dâacceptation des nouvelles technologies ;
stimulation
des nouvelles technologies ; utilisation des r
essources
locales
Note :
Les systĂšmes dâalerte prĂ©coce font partie des options envisagĂ©es dans de nombr
eux secteurs.
Point 4
PossibilitĂ©s et mesures dâadaptation et dâattĂ©nuation et corrĂ©lations avec le dĂ©veloppement durable, Ă lâĂ©chelle mondiale et rĂ©gionale
58
Comparaison du potentiel Ă©conomique mondial dâattĂ©nuation et de lâaugmentation prĂ©vue des Ă©missions en 2030
Figure 4.1.
Potentiel Ă©conomique mondial dâattĂ©nuation estimĂ© en 2030 Ă partir dâĂ©tudes ascendantes (diagramme a) et descendantes (diagramme b), en comparaison de
lâaugmentation anticipĂ©e des Ă©missions selon diffĂ©rents scĂ©narios SRES par rapport aux niveaux de 2000, soit 40,8 Gt Ă©quiv.-CO
2
(diagramme c). Note : Par souci de cohé-
rence avec les résultats des scénarios SRES, les émissions de GES en 2000 ne comprennent pas les rejets issus de la décomposition de la biomasse aérienne qui subsiste
aprÚs une coupe forestiÚre ou un déboisement, ni ceux issus de la combustion de tourbe et des sols tourbeux asséchés {GT III fi gures RiD.4, RiD.5a, RiD.5b}
0
5
10
15
20
25
30
35
A1FI
A2
A1B
A1T
B1
B2
Gt Ă©quiv.-CO
2
c)
< 0
< 20
< 50
< 100 $ Ă.âU./t Ă©quiv.-CO
2
0
5
10
15
20
25
30
35
a)
0
5
10
15
20
25
30
35
< 20
< 50
< 100 $ Ă.âU./t Ă©quiv.-CO
2
b)
Gt Ă©quiv.-CO
2
Gt Ă©quiv.-CO
2
-eq
Potentiel dâattĂ©nuation estimĂ© en 2030
Potentiel dâattĂ©nuation estimĂ© en 2030
Augmentation prévue des émissions de
GES en 2030 par rapport Ă 2000
Ătudes ascendantes
Ătudes descendantes
Augmentation des Ă©missions
de GES par rapport Ă 2000
limite inférieure
limite supérieure
limite inférieure
limite supérieure
21
La notion de
potentiel dâattĂ©nuation
a Ă©tĂ© forgĂ©e dans le but dâĂ©valuer lâampleur des rĂ©ductions de GES quâil serait possible dâatteindre, par rapport Ă des niveaux de
rĂ©fĂ©rence, pour un prix donnĂ© du carbone (exprimĂ© en coĂ»t par unitĂ© dâĂ©missions dâĂ©quivalent-CO
2
Ă©vitĂ©e ou rĂ©duite). On distingue le potentiel dâattĂ©nuation « de marchĂ© »
et le potentiel dâattĂ©nuation « Ă©conomique ».
Le
potentiel de marché
reprĂ©sente le potentiel dâattĂ©nuation fondĂ© sur les coĂ»ts et les taux dâactualisation privĂ©s (refl Ă©tant le point de vue des consommateurs et des
entreprises) qui peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© dans les conditions prĂ©vues du marchĂ©, y compris les politiques et mesures en place, en tenant compte des obstacles Ă la rĂ©alisation
effective.
Le
potentiel Ă©conomique
reprĂ©sente le potentiel dâattĂ©nuation qui prend en compte les coĂ»ts et avantages et les taux dâactualisation sociaux (refl Ă©tant le point de vue
de la sociĂ©tĂ©, les taux dâactualisation sociaux Ă©tant infĂ©rieurs Ă ceux utilisĂ©s par les investisseurs privĂ©s), en supposant que lâeffi cacitĂ© du marchĂ© est amĂ©liorĂ©e par les
politiques et mesures adoptées et que les obstacles sont levés.
Il existe plusieurs façons dâestimer le potentiel dâattĂ©nuation. Les
Ă©tudes ascendantes
Ă©valuent les options dâattĂ©nuation en sâattachant Ă des technologies et des
rÚglements spécifi ques. Ce sont des études essentiellement sectorielles dans lesquelles la macroéconomie est jugée invariable. Les
Ă©tudes descendantes
Ă©valuent le
potentiel que prése
ntent les options dâattĂ©nuation pour lâensemble de lâĂ©conomie. Elles utilisent des cadres cohĂ©rents et des informations globales sur les possibilitĂ©s
qui sâoffrent et intĂšgrent les rĂ©troactions des systĂšmes macroĂ©conomiques et des marchĂ©s.
22
Les possibilités à coût net négatif (possibilités « sans regrets ») sont défi nies comme les solutions dont les avantages (coûts énergétiques réduits, diminution des rejets
de polluants Ă lâĂ©chelle locale ou rĂ©gionale, etc.) sont Ă©gaux ou supĂ©rieurs aux dĂ©penses quâelles entraĂźnent pour la sociĂ©tĂ©, sans tenir compte des avantages liĂ©s Ă la
prévention des changements climatiques.
23
20 billions = 20 000 milliards = 20 x 10
12
4.3 PossibilitĂ©s dâattĂ©nuation
Selon les Ă©tudes ascendantes et descendantes
21
réalisées à ce
jour, il existerait un potentiel Ă©conomique apprĂ©ciable dâattĂ©-
nuation
21
des Ă©missions mondiales de GES pour les prochaines
décennies, qui pourrait neutraliser la hausse prévue de ces
Ă©missions ou les ramener sous les niveaux actuels (
large concor-
dance, degrĂ© Ă©levĂ© dâĂ©vidence
).
{GT III 11.3, RiD}
La figure 4.1 propose une comparaison entre le potentiel
Ă©conomique mondial dâattĂ©nuation en 2030 et la hausse anticipĂ©e
des Ă©missions entre 2000 et 2030. Selon les Ă©tudes ascendantes, les
possibilitĂ©s dâattĂ©nuation dont le coĂ»t net est nĂ©gatif
22
pourraient réduire
les Ă©missions de quelque 6 Gt Ă©quiv.-CO
2
/an en 2030, Ă condition
dâanalyser et dâĂ©liminer les obstacles Ă la mise en Ćuvre. Le potentiel
économique, qui est généralement supérieur au potentiel de marché, ne
pourra se concrétiser que si les politiques voulues sont en place et les
obstacles levés.
21
{GT III 11.3, RiD}
La
fi
gure 4.2 présente les valeurs estimées par secteur du potentiel
Ă©conomique dâattĂ©nuation et des coĂ»ts marginaux, Ă©tablies sur la base
dâĂ©tudes ascendantes et corrigĂ©es pour Ă©viter tout double comptage du
potentiel dâattĂ©nuation. Si les rĂ©sultats des Ă©tudes descendantes et ascen-
dantes concordent Ă lâĂ©chelle du globe, ils divergent considĂ©rablement
au niveau sectoriel.
{GT III 11.3, RiD}
Aucune technologie ne permettra, à elle seule, de réaliser tout le
potentiel dâattĂ©nuation dans quelque secteur que ce soit. Le tableau 4.2
donne des exemples des principales technologies, politiques et conditions
favorables et défavorables, par secteur.
{GT III RiD}
Les dĂ©cisions concernant les investissements dans lâinfrastructure
énergétique, qui devraient excéder 20 billions
23
de dollars Ă.-U. entre
2005 et 2030, auront une incidence Ă long terme sur les Ă©missions de
GES en raison de la durée de vie des centrales et autres immobilisations.
De nombreuses dĂ©cennies pourraient sâĂ©couler avant que les technologies
faisant peu appel au carbone soient largement exploitĂ©es, mĂȘme dans
lâĂ©ventualitĂ© oĂč des mesures rendraient les investissements prĂ©coces
59
Point 4
PossibilitĂ©s et mesures dâadaptation et dâattĂ©nuation et corrĂ©lations avec le dĂ©veloppement durable, Ă lâĂ©chelle mondiale et rĂ©gionale
Potentiel Ă©conomique dâattĂ©nuation par secteur en 2030 selon des Ă©tudes ascendantes
Figure 4.2.
Potentiel Ă©conomique dâattĂ©nuation estimĂ© par secteur et par rĂ©gion, fondĂ© sur lâutilisation des technologies et des pratiques censĂ©es ĂȘtre en usage en 2030.
Le potentiel indiqué ne comprend pas les options non techniques, telles que la modifi cation des modes de vie. {GT III fi gure RiD.6}
Notes :
a)
Les lignes verticales reprĂ©sentent la fourchette du potentiel Ă©conomique mondial estimĂ© pour chaque secteur. Les Ă©missions sont attribuĂ©es selon lâusage fi nal ;
ainsi, les rejets produits par la consommation dâĂ©lectricitĂ© sont imputĂ©s aux secteurs utilisateurs et non au secteur de lâapprovisionnement Ă©nergĂ©tique.
b)
Lâestimation des potentiels a Ă©tĂ© rendue diffi cile par le nombre limitĂ© dâĂ©tudes, notamment pour des prix Ă©levĂ©s du carbone.
c)
Les bases de rĂ©fĂ©rence diffĂšrent selon le secteur. Pour lâindustrie, on a utilisĂ© celles du scĂ©nario B2 du SRES et, pour lâapprovisionnement Ă©nergĂ©tique et les
transports, celles du scénario WEO (World Energy Outlook) 2004. Dans le cas des bùtiments, la base de référence se situait entre celles des scénarios B2 et A1B du
SRES. Pour le secteur des dĂ©chets, on a Ă©tabli la base de rĂ©fĂ©rence Ă partir des forces motrices du scĂ©nario A1B du SRES. Enfi n, dans le cas de lâagriculture et de
la foresterie, les bases de référence reposaient essentiellement sur les forces motrices associées au scénario B2.
d) Les chiffres de lâaviation internationale Ă©tant inclus, seuls fi gurent les totaux mondiaux pour le secteur des transports.
e)
Les catégories exclues sont : les émissions de gaz autres que le CO
2
(bùtiments et transports), une partie des options visant le rendement des matériaux, la pro-
duction de chaleur et la cogénération (approvisionnement énergétique), les véhicules utilitaires lourds, le traffi c maritime et les transports de passagers à fort taux
dâoccupation, la plupart des options coĂ»teuses (bĂątiments), le traitement des eaux usĂ©es, la rĂ©duction des rejets des mines de charbon et des gazoducs, les gaz
fl uorĂ©s (approvisionnement Ă©nergĂ©tique et transports). La sous-estimation du potentiel Ă©conomique total qui en rĂ©sulte est de lâordre de 10 Ă 15 %.
2,4-4,7 1,6-2,5 5,3-6,7 2,5-5,5 2,3-6,4 1,3-4,2 0,4-1,0
Gt Ă©quiv.-CO
2
/an
Hors OCDE et pays Ă
transition Ă©conomique
OCDE
Total mondial
$ Ă.-U./t Ă©quiv.-CO
2
Approvisi-
onnement
énergétique
Transports
BĂątiments
Industrie
Agriculture
Foresterie
DĂ©chets
Pays Ă transition
Ă©conomique
Potentiel total du secteur (Gt Ă©quiv.-CO
2
/an) Ă <100 $ Ă.-U./t Ă©quiv.-CO
2
:
dans ces technologies plus intéressants. Selon les premiÚres estimations,
il faudrait remettre profondément en question les choix effectués en
matiĂšre dâinvestissement pour que, dâici 2030, les Ă©missions globales de
CO
2
dues au secteur énergétique soient ramenées aux niveaux de 2005,
alors mĂȘme que le surcoĂ»t net ne devrait guĂšre excĂ©der 5 Ă 10 % du total
des investissements.
{GT III 4.1, 4.4, 11.6, RiD}
Bien que fondées sur des méthodes différentes, les études font
apparaĂźtre que, dans toutes les rĂ©gions du globe analysĂ©es, dâim-
portants avantages connexes pour la santĂ© peuvent dĂ©couler Ă
court terme dâune rĂ©duction de la pollution atmosphĂ©rique due Ă
des mesures dâattĂ©nuation des Ă©missions de GES et compenser
une bonne partie des coûts encourus (
large concordance, degré
Ă©levĂ© dâĂ©vidence
).
{GT III, 11.8, RiD}
Lâef
fi
cacitĂ© Ă©nergĂ©tique et lâutilisation dâĂ©nergies renouvelables per-
mettent des synergies avec le développement durable. Dans les pays les
moins avancés, la substitution énergétique peut faire reculer la mortalité
et la morbiditĂ© en rĂ©duisant la pollution de lâair intĂ©rieur, la charge de
travail des femmes et des enfants ainsi que lâutilisation incontrĂŽlĂ©e de
bois de chauffage et le dĂ©boisement qui sâensuit.
{GT III 11.8, 11.9, 12.4}
Les travaux publiĂ©s depuis le troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation
confirment (
large concordance, degrĂ© moyen dâĂ©vidence
)
que lâaction engagĂ©e par les Parties visĂ©es Ă lâannexe I de la
Convention-cadre des Nations Unies sur les changements
climatiques (CCNUCC) peut in
fl
uer sur lâĂ©conomie mondiale et les
Ă©missions globales, bien que lâampleur du transfert dâĂ©missions
de carbone demeure incertaine.
{GT III 11.7, RiD}
Comme le mentionnait le troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation, les pays
exportateurs de combustibles fossiles (quâils soient ou non visĂ©s Ă lâan-
nexe I de la CCNUCC) doivent sâattendre Ă un recul de la demande et des
prix et à un ralentissement de la croissance du produit intérieur brut (PIB)
sous lâeffet des mesures dâattĂ©nuation. LâĂ©tendue de ces rĂ©percussions
dépend largement des hypothÚses retenues quant aux politiques adoptées
et à la conjoncture du marché du pétrole.
{GT III 11.7, RiD}
Des incertitudes majeures subsistent quant Ă lâĂ©valuation des trans-
ferts dâĂ©missions de carbone. La plupart des modĂ©lisations Ă lâĂ©quilibre
corroborent la conclusion du troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation, selon
laquelle lâensemble des transferts rĂ©alisĂ©s au titre du Protocole de Kyoto
se situent dans une fourchette de 5 Ă 20 % environ et pourraient encore
diminuer à la suite de la généralisation de technologies peu polluantes
concurrentielles.
{GT III 11.7, RiD}
La modi
fi
cation des modes de vie et des comportements peut
concourir Ă attĂ©nuer les effets de lâĂ©volution du climat dans
lâensemble des secteurs (
large concordance, degré moyen
dâĂ©vidence
). Les méthodes de gestion peuvent aussi exercer
une in
fl
uence positive Ă cet Ă©gard.
{GT III RiD}
Il est possible de contribuer Ă lâattĂ©nuation des effets des chan-
gements climatiques en modi
fi
ant les habitudes de consommation,
les mĂ©thodes dâĂ©ducation et de formation, le comportement des occupants
Point 4
PossibilitĂ©s et mesures dâadaptation et dâattĂ©nuation et corrĂ©lations avec le dĂ©veloppement durable, Ă lâĂ©chelle mondiale et rĂ©gionale
60
T
ableau 4.2
Exemples des principales technologies dâattĂ©nuation, des politiques et mesur
es connexes et des conditions favorables ou défavo
rables Ă leur application, par secteur
.
{GT III tableaux RiD.3, RiD.7}
Secteur
Principales technologies et mĂ©thodes dâattĂ©nuation dĂ©jĂ sur le mar
ché.
Principales technologies et mĂ©thodes dâattĂ©nuation qui devraient ĂȘtre
commercialisĂ©es dâici 2030 (italique)
Politiques, mesur
es et instruments ayant fait la pr
euve de leur
effi
cacitĂ© sur le plan de lâenvir
onnement
Principales conditions favorables (
italique
) et
défavorables
Appr
ovision-
nement
Ă©ner
gétique
{GT III 4.3, 4.4}
Amélioration de la pr
oduction et de la distribution ; passage du charbon au
gaz ; Ă©ner
gie nucléair
e ; sour
ces dâĂ©ner
gie r
enouvelables (hydr
oélectricité,
Ă©ner
gie solair
e et éolienne, géothermie, bioéner
gie) ; cogénération ; pr
emiĂšr
es
applications de la technique de piégeage et de stockage du dioxyde de
carbone (PSC) (p. ex. stockage du CO
2
extrait du gaz natur
el) ;
PSC dans les
centrales Ă©lectriques fonctionnant au gaz, Ă la biomasse et au charbon ; Ă©nergie
nucléair
e de pointe ; Ă©nergies r
enouvelables de pointe, y compris lâĂ©nergie
marĂ©motrice et houlomotrice, lâĂ©nergie solair
e concentrée et photovoltaïque
RĂ©duction des subventions visant les combustibles fossiles ; taxes
sur les combustibles fossiles ou r
edevances sur le carbone
La rĂ©sistance des intĂ©rĂȘts en place peut r
endr
e lâapplication
diffi
cile.
Dr
oits préfér
entiels pour les technologies basées sur les éner
gies
renouvelables ; obligation dâutiliser les Ă©ner
gies r
enouvelables ;
subventions aux pr
oducteurs
Peut aider à créer un marché pour les technologies moins
polluantes
T
ransports
{GT III 5.4}
VĂ©hicules of
frant un meilleur r
endement Ă©ner
gétique ; véhicules hybrides ;
véhicules diesel moins polluants ; biocarburants ; passage du transport r
outier
au transport ferr
oviair
e et au transport en commun ; modes de déplacement
non motorisés (bicyclette, mar
che) ; aménagement du territoir
e et planifi
cation
des transports ;
biocarburants de deuxiÚme génération ; aéronefs plus
perfor
mants ; véhicules électriques et hybrides de pointe dotés de batteries
plus puissantes et plus fi
ables
Ăconomie obligatoir
e de carburant ; mélange de biocarburants ;
normes de CO
2
pour le transport r
outier
Lâ
e
ffi
cacitĂ© peut ĂȘtr
e limitée si tout le par
c automobile nâest
pas visé.
T
axes Ă lâachat, lâenr
egistr
ement et lâutilisation de vĂ©hicules ;
taxes sur les carburants ; tarifi
cation du réseau r
outier et du
stationnement
Lâ
e
ffi
cacitĂ© peut ĂȘtr
e moindr
e si les r
evenus sont élevés.
RĂ©duction des dĂ©placements par lâamĂ©nagement du territoir
e
et la planifi
cation de lâinfrastructur
e ; investissement dans des
installations de transport en commun pratiques et dans les modes
de déplacement non motorisés
Convient particuliĂšr
ement aux pays qui commencent Ă mettr
e
en place leurs systĂšmes de transport.
BĂątiments
{GT III 6.5}
Effi
cacitĂ© de lâĂ©clairage et utilisation de la lumiĂšr
e natur
elle ; meilleur r
endement
des appar
eils Ă©lectriques et des systĂšmes de chauf
fage et de climatisation ;
amélioration des cuisiniÚr
es et de lâisolation ; utilisation active et passive de
lâĂ©ner
gie solair
e pour le chauf
fage et la climatisation ; fl
uides réfrigérants de
substitution, récupération et r
ecyclage des gaz fl
uorés
;
conception intégrée
des bĂątiments commerciaux compr
enant des techniques de contrĂŽle et de
rétroaction, tels les compteurs intelligents ; énergie solair
e photovoltaĂŻque
intégrée aux bùtiments
Normes et Ă©tiquetage des appar
eils
Nécessité de r
evoir réguliÚr
ement les normes.
Codes du bĂątiment et certifi
cation
Intér
essant pour les bĂątiments neufs.
L
âapplication peut se
révéler diffi
cile.
Pr
ogrammes de gestion de la demande
RĂ©glementation r
equise pour que les entr
eprises de services
publics puissent en bénéfi
cier
.
Initiatives du secteur public, y compris par les achats
Les achats du secteur public peuvent accroĂźtr
e la demande
de produits Ă haut r
endement énergétique.
Aides aux sociétés de services éner
gétiques
Facteur de succĂšs : accĂšs au fi
nancement par des tiers.
Industrie
{GT III 7.5}
Ăquipement Ă©lectrique (utilisation fi
nale) plus effi
cace ; récupération de la
chaleur et de lâĂ©ner
gie ; r
ecyclage et r
emplacement des matériaux ; maßtrise
des Ă©missions de gaz autr
es que le CO
2
; lar
ge Ă©ventail de technologies
adaptées aux dif
fér
ents pr
océdés ;
effi
cacité énergétique améliorée ; PSC
dans les usines de production de ciment, dâammoniaque et de fer ; Ă©lectrodes
inertes pour la fabrication dâaluminium
Ătablissement de donnĂ©es de rĂ©fĂ©r
ence ; normes de r
endement ;
subventions, crĂ©dits dâimpĂŽt
Peut stimuler lâadoption de nouvelles technologies.
La
politique nationale doit ĂȘtr
e stable pour préserver la
compĂ©titivitĂ© Ă lâĂ©chelle inter
nationale.
Permis négociables
MĂ©canismes dâattribution prĂ©visibles et signaux de stabilitĂ©
des prix pour les investissements.
Accor
ds volontair
es
Facteurs de succÚs : objectifs précis, scénario de référ
ence,
contribution de tiers Ă la conception et Ă lâexamen, rĂšgles
formelles de suivi, coopération étr
oite entr
e les pouvoirs
publics et lâindustrie.
Agricultur
e
{GT III 8.4}
Meilleur
e gestion des terr
e
s arables et des pĂąturages afi
n
de
favoriser
le stockage du carbone dans les sols ; r
emise en Ă©tat des sols tourbeux
cultivés et des terr
es dégradées ; amélioration de la rizicultur
e et gestion du
bétail et du fumier de maniÚr
e à réduir
e les r
ejets de CH
4
; amélioration de
lâĂ©pandage dâengrais azotĂ©s afi
n dâabaisser les Ă©missions de N
2
O ; cultur
e de
variétés destinées à r
emplacer les combustibles fossiles ; meilleur
e effi
cacité
Ă©ner
gétique ;
hausse du r
endement des cultur
es
Incitations fi
nanciĂšr
es et rÚglements visant à amélior
er la gestion
des terr
es ; maintien de la teneur en carbone des sols ; utilisation
effi
cace des engrais et de lâirrigation
Peut favoriser les synergies avec le développement durable
et la rĂ©duction de la vulnĂ©rabilitĂ© Ă lâĂ©gard des changements
climatiques, et, ce faisant, sur
monter les obstacles Ă la mise
en Ćuvr
e.
For
esterie/
forĂȘts
{GT III 9.4}
Boisement ; r
eboisement ; gestion for
estiĂšr
e ; r
ecul du déboisement ; gestion
des pr
oduits for
estiers et utilisation Ă la place des combustibles fossiles ;
amélioration des essences afi
n dâaccroĂźtr
e la productivité de la biomasse et
le piégeage du carbone ; perfectionnement des techniques de télédétection
ser
vant à analyser le potentiel de piégeage du carbone dans la végétation ou
les sols et Ă cartographier les changements dâaffectation des terr
es
Incitations fi
nanciĂšr
es (Ă©chelle nationale et inter
nationale) visant
Ă accr
oĂźtr
e la superfi
cie boisĂ©e, Ă ralentir le dĂ©boisement et Ă
préserver et gér
er les forĂȘts ; adoption et application de rĂšglements
sur lâutilisation des terr
es
Manque de capitaux dâinvestissement et questions r
elatives
aux régimes fonciers.
Peut contribuer
à réduir
e la pauvr
eté.
DĂ©chets
{GT III 10.4}
Récupération du CH
4
dans les déchar
ges ; incinération des déchets avec
rĂ©cupĂ©ration dâĂ©ner
gie ; compostage des matiĂšr
es or
ganiques ; traitement
contrÎlé des eaux usées ; r
ecyclage et minimisation des déchets ;
couvertur
es
et fi
ltr
es biologiques destinĂ©s Ă optimiser lâoxydation du CH
4
Incitations fi
nanciĂšr
es visant à amélior
er la gestion des déchets et
des eaux usées
Peut stimuler la diffusion des technologies.
Mesur
es incitant ou obligeant Ă utiliser les Ă©ner
gies r
enouvelables
Possibilité de se pr
ocur
er localement des combustibles bon
mar
ché.
Réglementation de la gestion des déchets
Application trĂšs effi
cace au niveau national par le biais de
stratégies coer
citives.
61
Point 4
PossibilitĂ©s et mesures dâadaptation et dâattĂ©nuation et corrĂ©lations avec le dĂ©veloppement durable, Ă lâĂ©chelle mondiale et rĂ©gionale
24
Dans les Ă©tudes Ă©valuĂ©es dans le prĂ©sent rapport, les mesures dâattĂ©nuation et les coĂ»ts macroĂ©conomiques sont analysĂ©s au moyen de modĂšles descendants. La
plupart de ces modĂšles examinent lâĂ©ventail des possibilitĂ©s en fonction du moindre coĂ»t global, sur la base dâun Ă©change universel des droits dâĂ©mission et en supposant
une transparence des marchĂ©s, la gratuitĂ© des transactions et, par consĂ©quent, une application optimale des options dâattĂ©nuation tout au long du XXI
e
siÚcle. Les coûts
sont donnĂ©s pour une date prĂ©cise. Si des rĂ©gions, des secteurs (par exemple, lâutilisation des terres), des options ou des gaz sont exclus, les coĂ»ts globaux modĂ©lisĂ©s
augmentent. Ils baissent au contraire si lâon prend des bases de rĂ©fĂ©rence plus basses, si lâon affecte les recettes provenant des taxes sur le carbone et de lâĂ©change des
permis et si lâon intĂšgre lâapprentissage technologique induit. Ces modĂšles ne tiennent compte ni des effets bĂ©nĂ©fi ques des changements climatiques ni, en gĂ©nĂ©ral, des
avantages connexes dĂ©coulant des mesures dâattĂ©nuation, ni des questions dâĂ©quitĂ©. On parvient beaucoup mieux aujourdâhui Ă inclure dans les Ă©tudes de stabilisation les
approches basées sur les changements technologiques induits, mais plusieurs diffi cultés conceptuelles demeurent. Lorsque ces changements sont pris en considération,
les coûts projetés pour atteindre un niveau de stabilisation donné sont moindres ; la réduction est encore plus importante aux niveaux de stabilisation inférieurs.
des bĂątiments, la gestion de la demande en matiĂšre de transports et les
outils de gestion dans le secteur industriel.
{GT III 4.1, 5.1, 6.7, 7.3, RiD}
Des politiques établissant un prix réel ou implicite du carbone
pourraient inciter les producteurs et les consommateurs Ă
investir dans des produits, des technologies ou des procédés
qui Ă©mettent peu de GES.
{GT III RiD}
Un signal fort concernant le prix du carbone pourrait concrétiser une
part apprĂ©ciable du potentiel dâattĂ©nuation dans tous les secteurs. Selon
les Ă©tudes de modĂ©lisation, si la tonne dâĂ©quivalent-CO
2
valait entre 20
et 80 dollars des Ătats-Unis en 2030, la stabilisation interviendrait aux
alentours de 550 ppm Ă©quiv.-CO
2
en 2100. Selon des études menées
depuis la parution du troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation qui tiennent compte
des changements technologiques induits, ces derniers, au mĂȘme niveau
de stabilisation, pourraient ramener cette fourchette Ă 5 Ă 65 dollars des
Ătats-Unis en 2030.
24
{GT III 3.3, 11.4, 11.5, RiD}
Les gouvernements peuvent mettre en Ćuvre un large Ă©ventail
de politiques et dâinstruments destinĂ©s Ă stimuler lâattĂ©nuation,
mais les possibilitĂ©s dâapplication dĂ©pendent des circonstances
nationales et de la compréhension de leurs corrélations (
large
concordance, degrĂ© Ă©levĂ© dâĂ©vidence
). Cependant, lâexpĂ©rience
acquise aprĂšs mise en Ćuvre dans diffĂ©rents pays et secteurs
montre que chaque instrument présente des avantages et des
inconvénients.
{GT III 13.2, RiD}
LâĂ©valuation des politiques et des instruments repose sur quatre
grands critĂšres : lâef
fi
cacitĂ© environnementale, lâef
fi
cacité par rapport
au coĂ»t, les effets distributifs (y compris lâĂ©quitĂ©) et la faisabilitĂ© insti-
tutionnelle.
{GT III 13.2, RiD}
Les résultats des politiques permettent de tirer les conclusions
générales suivantes :
{GT III 13.2, RiD}
z
En intégrant les politiques climatiques dans des politiques de
développement de plus vaste envergure,
il est plus facile de les
mettre en Ćuvre et de surmonter les obstacles.
z
Les rĂšglements et les normes
offrent généralement un certain degré
de certitude quant aux niveaux dâĂ©missions. On peut les prĂ©fĂ©rer Ă
dâautres instruments lorsque les informations ou dâautres obstacles
empĂȘchent les producteurs et les consommateurs de rĂ©agir aux
signaux de prix. Cependant, les rĂšglements et les normes peuvent
mettre un frein Ă lâinnovation et aux technologies de pointe.
z
Les taxes et les redevances
peuvent contribuer Ă
fi
xer le prix du
carbone, mais elles ne peuvent garantir un niveau donnĂ© dâĂ©mis-
sions. La littérature présente les taxes comme un moyen ef
fi
cace
dâinternaliser les coĂ»ts des Ă©missions de GES.
z
Les permis négociables
vont
fi
xer le prix du carbone. Le volume
des émissions autorisées détermine leur ef
fi
cacité environnementale,
tandis que lâattribution des permis a des incidences sur la rĂ©partition.
Les
fl
uctuations du prix du carbone rendent malaisée toute estimation
du coĂ»t total quâentraĂźne le respect des permis dâĂ©mission.
z
Les incitations
fi
nanciĂšres
(subventions et crĂ©dits dâimpĂŽts) sont
souvent utilisées par les pouvoirs publics pour encourager la mise
au point et la diffusion de nouvelles technologies. Bien que leur coût
économique soit généralement supérieur à celui des instruments
précités, elles sont souvent indispensables pour surmonter les obs-
tacles.
z
Les accords volontaires
entre le secteur industriel et les pouvoirs
publics sont politiquement attrayants, sensibilisent les parties
intĂ©ressĂ©es et ont contribuĂ© Ă lâĂ©volution de nombreuses politiques
nationales. Dans la majoritĂ© des cas, ces accords nâont pas donnĂ©
lieu à des réductions spectaculaires des émissions. Cependant,
des accords conclus derniÚrement dans certains pays ont accéléré
lâapplication des meilleures technologies disponibles et ont entraĂźnĂ©
des rĂ©ductions dâĂ©missions quanti
fi
ables.
z
Les outils dâinformation
(par exemple les campagnes de
sensibilisation) peuvent amĂ©liorer la qualitĂ© de lâenvironnement en
encourageant des choix faits en connaissance de cause ou en in
fl
uant
sur les comportements. Cependant, leur impact sur les Ă©missions nâa
pas encore été mesuré.
z
Les travaux de recherche, développement et démonstration
(RD&D)
peuvent stimuler les progrÚs technologiques, réduire les
coĂ»ts et permettre de sâorienter vers une stabilisation.
Des entreprises, des autorités locales et régionales, des ONG et des
mouvements citoyens se sont engagés dans diverses actions volontaires
dans le but de limiter les Ă©missions de GES et dâencourager lâadoption
de mesures novatrices et la diffusion de nouvelles technologies. Ces
initiatives nâont gĂ©nĂ©ralement quâune incidence limitĂ©e sur les Ă©missions
Ă lâĂ©chelle nationale ou rĂ©gionale.
{GT III 13.4, RID}
4.4 Liens entre les possibilitĂ©s dâadaptation
et dâattĂ©nuation et les corrĂ©lations avec le
développement durable
On connaßt de mieux en mieux les possibilités dont disposent divers
secteurs pour choisir et mettre en Ćuvre des mesures de parade
en matiĂšre climatique en vue de crĂ©er des synergies sans nuire Ă
dâautres dimensions du dĂ©veloppement durable.
{GT III RiD}
Les politiques en matiÚre de changements climatiques qui sont axées
sur lâef
fi
cacité énergétique et les énergies renouvelables présentent sou-
vent des avantages économiques, améliorent la sécurité énergétique et
permettent de réduire localement les émissions polluantes. Des mesures
visant Ă restreindre le dĂ©boisement et la perte dâhabitat naturel peuvent
avoir des retombées non négligeables en ce qui concerne la biodiversité
et la prĂ©servation des sols et des ressources en eau et peuvent ĂȘtre mises
en Ćuvre dâune maniĂšre socialement et Ă©conomiquement viable. Le
boisement et les plantations à vocation bioénergétique peuvent permettre
de réhabiliter des terres dégradées, de ralentir les eaux de ruisselle-
ment, de retenir le carbone des sols et de pro
fi
ter Ă lâĂ©conomie rurale,
mais peuvent aussi concurrencer la production alimentaire et menacer
la biodiversitĂ© en cas de mise en Ćuvre inadĂ©quate.
{GT II 20.3, 20.8;
GT III 4.5, 9.7, 12.3, RiD}
Il est de plus en plus manifeste que les choix concernant les politiques
dâordre macroĂ©conomique, les politiques agricoles, les prĂȘts bancaires
multilatĂ©raux de dĂ©veloppement, les pratiques dâassurance, la rĂ©forme
du marchĂ© de lâĂ©lectricitĂ©, la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique ou la prĂ©servation des
forĂȘts, par exemple, sont autant de facteurs aptes Ă rĂ©duire considĂ©rable-
ment les Ă©missions (tableau 4.3), bien quâils soient souvent considĂ©rĂ©s
comme nâayant aucun rapport avec les politiques climatiques. De mĂȘme,
des politiques non climatiques peuvent in
fl
uer sur la capacitĂ© dâadaptation
et la vulnérabilité.
{GT III 20.3; GT III RiD, 12.3}
Point 4
PossibilitĂ©s et mesures dâadaptation et dâattĂ©nuation et corrĂ©lations avec le dĂ©veloppement durable, Ă lâĂ©chelle mondiale et rĂ©gionale
62
Tableau 4.3
Prise en compte des considĂ©rations relatives aux changements climatiques dans les politiques de dĂ©veloppement â exemples choisis
concernant lâattĂ©nuation. {GT III 12.2.4.6}
Secteurs
Moyens dâaction et initiatives concernant des changements
non climatiques
Emissions concernées
Macroéconomie
Mise en place de taxes ou de subventions non climatiques et/ou
dâautres mesures fi scales ou rĂ©glementaires aptes Ă favoriser le
développement durable
Ensemble des Ă©missions de GES Ă
lâĂ©chelle du globe
Foresterie
Adoption de méthodes de conservation et de gestion durable des
forĂȘts
Emissions de GES dues au déboisement
ĂlectricitĂ©
Adoption dâĂ©nergies renouvelables effi caces par rapport au coĂ»t,
de programmes de gestion liée à la demande et de mesures de
réduction des pertes lors de la transmission et de la distribution
Emissions de CO
2
dues au secteur de
lâĂ©lectricitĂ©
Importations de produits
pétroliers
Diversifi cation des proportions de combustibles importés et
dâorigine nationale et rĂ©duction de lâintensitĂ© Ă©nergĂ©tique des
activités économiques pour améliorer la sécurité énergétique
Emissions dues aux importations de
pétrole brut et de produits pétroliers
Assurances dans les secteurs
du bĂątiment et des transports
Primes différenciées, exclusions de couverture, amélioration des
conditions pour les produits verts
Emissions de GES dues aux secteurs
des transports et du bĂątiment
Finance internationale
Stratégies nationales et sectorielles et fi nancement de projets
visant à réduire les émissions
Emissions des pays en développement
Il existe des synergies entre les possibilitĂ©s dâadaptation et
dâattĂ©nuation, mais Ă©galement des interactions nĂ©gatives.
{GT II 18.4.3; GT III 11.9}
Il y a par exemple synergie dans les cas suivants : production
rationnelle de biomasse, création de zones protégées, gestion des ter-
res, utilisation de lâĂ©nergie dans les bĂątiments et foresterie. Toutefois,
les exemples de synergies sont plutĂŽt limitĂ©s dans dâautres secteurs.
Des interactions nĂ©gatives pourraient se produire au cas oĂč les Ă©mis-
sions de GES augmenteraient sous lâeffet dâune consommation accrue
dâĂ©nergie due Ă des mesures dâadaptation.
{GT II 18.4.3, 18.5, 18.7, RT.5.2;
GT III 4.5, 6.9, 8.5, 9.5, RiD}
4.5 Coopération internationale et régionale
Parmi les rĂ©sultats les plus remarquables de lâaction menĂ©e
au titre de la CCNUCC et du Protocole de Kyoto figurent
lâĂ©laboration dâune rĂ©ponse mondiale face aux changements
climatiques, lâadoption dâune panoplie de politiques nationa-
les et la crĂ©ation dâun marchĂ© international du carbone et de
mĂ©canismes institutionnels sur lesquels pourront sâappuyer
les efforts futurs dâattĂ©nuation (
large concordance, degré élevé
dâĂ©vidence
). Les questions dâadaptation sont en outre mieux
prise en compte dans le cadre de la CCNUCC, et lâon envisage
de prendre dâautres initiatives internationales en la matiĂšre.
{GT II 18.7; GT III 13.3, RiD}
On prĂ©voit que la premiĂšre pĂ©riode dâengagement du Protocole, qui
concerne les émissions globales, aura des effets limités. Son impact éco-
nomique sur les pays visĂ©s Ă lâannexe B sera vraisemblablement infĂ©rieur
aux prĂ©visions du troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation, qui envisageait une
rĂ©duction du PIB de 0,2 Ă 2 % en 2012 sans Ă©change de droits dâĂ©mis-
sions et de 0,1 Ă 1,1 % avec Ă©change de droits dâĂ©missions entre les pays
visĂ©s Ă lâannexe B. Pour amĂ©liorer leur ef
fi
cacité environnementale, les
mesures dâattĂ©nuation devront, Ă lâavenir, se traduire par des rĂ©ductions
plus substantielles dâune part plus importante des Ă©missions globales
(voir le Point 5).
{GT III 1.4, 11.4, 13.3, RiD}
Il ressort des publications
(large concordance, degré élevé
dâĂ©vidence)
quâil existe de multiples possibilitĂ©s de rĂ©duire les
émissions globales de GES dans le cadre de la coopération
internationale. Il apparaĂźt en outre que, pour porter des fruits, tout
accord doit ĂȘtre ef
fi
cace sur le plan environnemental et sur celui
des coĂ»ts, tenir compte des questions de rĂ©partition et dâĂ©quitĂ©
et ĂȘtre rĂ©alisable au plan institutionnel.
{GT III 13.3, RiD}
Lâintensi
fi
cation de la coopération en vue de réduire les émissions
permettra dâabaisser les coĂ»ts Ă engager pour atteindre un niveau
dâattĂ©nuation donnĂ© ou de renforcer lâef
fi
cacité environnementale.
LâamĂ©lioration et la gĂ©nĂ©ralisation des mĂ©canismes du marchĂ© (Ă©change
de droits dâĂ©missions, mise en Ćuvre conjointe et mĂ©canisme pour un
développement « propre », par exemple) pourraient réduire les coûts
dâensemble de lâattĂ©nuation.
{GT III 13.3, RiD}
Les mesures visant Ă faire face aux changements climatiques peu-
vent revĂȘtir diverses formes :
fi
xation dâobjectifs dâĂ©missions, actions
sectorielles, locales, infranationales et rĂ©gionales, mise en Ćuvre de
programmes de recherche, développement et démonstration, adoption
de politiques communes, mise en place de stratégies de développement
ou élargissement des mécanismes de
fi
nancement. Ces mesures peu-
vent ĂȘtre intĂ©grĂ©es dans une politique dâensemble. Cependant, toute
comparaison quantitative des efforts déployés par les différents pays
serait une entreprise complexe qui nécessiterait beaucoup de ressources.
{GT III 13.3, RiD}
Les actions que pourraient engager les pays participants peuvent se
différencier selon divers critÚres (moment choisi, participants, nature de
lâaction, etc.). Ces actions peuvent ĂȘtre contraignantes ou non, avoir des
objectifs
fi
xes ou dynamiques et se fonder sur une participation statique
ou variable au
fi
l du temps.
{GT III 13.3, RiD}
5
Les perspectives Ă long terme : aspects
scientifi ques et socioéconomiques de
lâadaptation et de lâattĂ©nuation dans la
ligne des objectifs et des dispositions
de la Convention et dans le cadre du
développement durable
Point 5
Perspectives Ă long terme
64
25
Parmi les critĂšres utilisĂ©s dans les textes pour juger du caractĂšre « critique » des vulnĂ©rabilitĂ©s fi gurent lâampleur, le moment dâapparition, le caractĂšre persistant ou
rĂ©versible, les effets de rĂ©partition, la probabilitĂ© et lâ« importance » des incidences ainsi que la possibilitĂ© de sâadapter Ă ces derniĂšres.
Vulnérabilités critiques et article 2 de la CCNUCC
Lâarticle 2 de la CCNUCC dispose que :
« Lâobjectif ultime de [ladite] Convention et de tous instruments juridiques connexes que la ConfĂ©rence des Parties pourrait
adopter est de stabiliser, conformément aux dispositions pertinentes de la Convention, les concentrations de gaz à effet de serre
dans lâatmosphĂšre Ă un niveau qui empĂȘche toute perturbation anthropique dangereuse du systĂšme climatique. Il conviendra
dâatteindre ce niveau dans un dĂ©lai suffi sant pour que les Ă©cosystĂšmes puissent sâadapter naturellement aux changements cli-
matiques, que la production alimentaire ne soit pas menacĂ©e et que le dĂ©veloppement Ă©conomique puisse se poursuivre dâune
maniÚre durable ».
La dĂ©termination de ce qui constitue une « perturbation anthropique dangereuse du systĂšme climatique » au sens de lâarticle 2
de la CCNUC fait intervenir des jugements de valeur. Les connaissances scientifi ques sont en mesure dâĂ©clairer cette analyse, par
exemple en prĂ©cisant les critĂšres Ă retenir pour apprĂ©cier le caractĂšre « critique » dâune vulnĂ©rabilitĂ©.
{RSY 3.3, GT II 19.RE}
De nombreux systÚmes sensibles aux conditions climatiques peuvent présenter des vulnérabilités critiques
25
, dont lâapprovisionne-
ment alimentaire, lâinfrastructure, la santĂ©, les ressources en eau, les systĂšmes cĂŽtiers, les Ă©cosystĂšmes, les cycles biogĂ©ochimiques
Ă lâĂ©chelle planĂ©taire, les nappes glaciaires et les confi gurations de la circulation atmosphĂ©rique et ocĂ©anique.
{GT II 19.RE}
On dispose aujourdâhui dâinformations plus ciblĂ©es concernant toutes les rĂ©gions du monde quant Ă la nature des effets Ă
prĂ©voir, notamment pour certains lieux qui nâavaient fait lâobjet dâaucune Ă©valuation par le passĂ©.
{GT II RiD}
5.1 Perspectives pour la gestion des risques
Faire face aux changements climatiques suppose un proces-
sus itératif de gestion des risques qui prenne en considération
les mesures dâadaptation comme les mesures dâattĂ©nuation et
qui tienne compte des dommages et des avantages connexes,
de la durabilitĂ©, de lâĂ©quitĂ© et de lâattitude Ă lâĂ©gard des risques.
{GT II 20. 9, RID; GT III RiD}
Les techniques de gestion des risques peuvent explicitement prendre
en compte les diversités sectorielles, régionales et temporelles. Pour les
mettre en Ćuvre, il convient cependant dâĂȘtre informĂ© des incidences
quâauraient non seulement les scĂ©narios climatiques les plus probables,
mais aussi certains événements moins probables mais plus lourds de
conséquences, ainsi que les conséquences des politiques et mesures
envisagées. Le risque se dé
fi
nit généralement comme le produit de
la probabilitĂ© dâun Ă©vĂ©nement par les consĂ©quences de celui-ci. La
portée des changements climatiques dépend des caractéristiques des
systÚmes naturels et humains, de leurs voies de développement et de
leurs emplacements particuliers.
{RSY 3.3,
fi
gure 3.6; GT II 20.2, 20.9, RiD;
GT III 3.5, 3.6, RiD}
5.2 Vulnérabilités, incidences et risques
critiques â perspectives Ă long terme
Les cinq « motifs de préoccupation » énoncés dans le troisiÚme
Rapport dâĂ©valuation sont aujourdâhui considĂ©rĂ©s comme plus
pressants, de nombreux risques ayant été détectés avec un degré
de con
fi
ance supĂ©rieur. DâaprĂšs les projections, certains de ces
risques seraient plus grands ou interviendraient Ă un niveau de
rĂ©chauffement moindre que prĂ©vu. Cela sâexplique par 1) une
meilleure comprĂ©hension de lâampleur des incidences de la
hausse de la température moyenne à la surface du globe et de
lâaugmentation de concentration des GES (y compris la vulnĂ©-
rabilité à la variabilité actuelle du climat) ainsi que des risques
connexes, 2) une détermination plus précise des circonstances
qui fragilisent plus particuliĂšrement certains systĂšmes, secteurs,
groupes ou régions et 3) la conviction de plus en plus forte
que le risque dâeffets considĂ©rables sur plusieurs siĂšcles ira
croissant tant que la concentration des GES et la température
continueront dâaugmenter. On saisit mieux aujourdâhui les liens
qui unissent les incidences (Ă lâorigine des « motifs de prĂ©oc-
cupation »
fi
gurant dans le TRE) à la vulnérabilité (y compris la
capacitĂ© de sâadapter Ă ces incidences).
{GT II 4.4, 5.4, 19.RE, 19.3.7,
RT.4.6; GT III 3.5, RiD}
Il a été conclu dans le TRE que la vulnérabilité aux changements
climatiques est fonction de lâexposition, de la sensibilitĂ© et de la capacitĂ©
dâadaptation. Lâadaptation peut rĂ©duire la sensibilitĂ© aux changements
climatiques, tandis que lâattĂ©nuation peut rĂ©duire le degrĂ© dâexposition
à ces changements (à leur rythme comme à leur étendue). La présente
Ă©valuation vient Ă©tayer ces conclusions.
{GT II 20.2, 20.7.3}
Aucun critÚre ne peut à lui seul décrire correctement la diversité
des vulnérabilités critiques ou faciliter leur classement. Des exemples
dâincidences pertinentes sont prĂ©sentĂ©s Ă la
fi
gure 3.6. Pour estimer les
vulnĂ©rabilitĂ©s critiques dâun systĂšme et les dommages qui sây associent,
il est nĂ©cessaire de prendre en compte lâexposition (le rythme et lâampleur
du changement climatique), la sensibilité (parfois en partie fonction du
niveau de dĂ©veloppement) et la capacitĂ© dâadaptation. Certaines vulnĂ©-
rabilitĂ©s critiques peuvent ĂȘtre dĂ©
fi
nies Ă lâaide de seuils ; dans certains
cas, ceux-ci sont objectifs et peuvent permettre de dĂ©terminer lâĂ©tat dâun
systĂšme, alors que, dans dâautres cas, les seuils sont dĂ©
fi
nis subjective-
ment et dépendent donc de valeurs sociétales.
{GT II 19.RE, 19.1}
Les cinq « motifs de préoccupation » dé
fi
nis dans le TRE visaient
à présenter les risques climatiques et les vulnérabilités critiques sous
forme synthétique et à « aider les lecteurs à évaluer les risques par eux-
mĂȘmes ». Ils offrent aujourdâhui encore un cadre utile pour apprĂ©hender
les vulnérabilités critiques et ont été actualisés dans le quatriÚme Rapport
dâĂ©valuation.
{TRE GT II chapitre 19; GT II RiD}
z
Risques encourus par les systÚmes uniques et menacés.
De nouvelles observations viennent confirmer lâincidence des
changements climatiques sur les systĂšmes uniques en leur genre
et vulnérables (notamment les populations et les écosystÚmes des
régions polaires et de haute montagne), pour lesquels les effets
dĂ©favorables sâintensi
fi
ent avec la hausse des températures. Les
projections actuelles font apparaßtre, avec un degré de con
fi
ance plus
Ă©levĂ© que dans le TRE, que le risque dâextinction dâespĂšces et de
détérioration des récifs coralliens augmente avec le réchauffement.
Si la tempĂ©rature moyenne de la planĂšte dĂ©passait de plus de 1,5 Ă
2,5 °C les niveaux de 1980 Ă 1999, le risque dâextinction de 20 Ă
65
Point 5
Perspectives Ă long terme
26
Voir glossaire.
27
Bien quâil soit techniquement possible de sâadapter Ă une Ă©lĂ©vation de plusieurs mĂštres du niveau de la mer, les ressources Ă mettre en Ćuvre Ă cet effet sont rĂ©parties
de maniĂšre si inĂ©gale que les possibilitĂ©s dâadaptation sont considĂ©rĂ©es comme dĂ©passĂ©es pour ce risque.
{GT II 17.4.2, 19.4.1}
30 % des espÚces végétales et animales recensées à ce jour serait
probablement
accru (
degré de con
fi
ance moyen
). On est davantage
assurĂ© quâune Ă©lĂ©vation de la tempĂ©rature moyenne Ă la surface du
globe de 1 à 2 °C par rapport aux niveaux de 1990 (soit 1,5 à 2,5 °C
de plus quâĂ lâĂ©poque prĂ©industrielle) menacerait gravement nombre
de systĂšmes uniques et fragiles, et notamment beaucoup de zones
dotĂ©es dâune grande diversitĂ© biologique. Les coraux sont sensibles
au stress thermique et disposent dâune faible capacitĂ© dâadaptation.
Selon les projections, les Ă©pisodes de blanchissement seraient plus
fréquents et la mortalité serait massive si la température de la mer en
surface augmentait de 1 Ă 3 °C, Ă moins dâune adaptation thermique
ou dâune acclimatation des coraux. Par ailleurs, les projections
font Ă©tat dâune vulnĂ©rabilitĂ© accrue des populations autochtones de
lâArctique et des petites Ăźles en cas de rĂ©chauffement.
{RSY 3.3, 3.4,
fi
gure 3.6, tableau 3.2; GT II 4.RE, 4.4, 6.4, 14.4.6, 15.RE, 15.4, 15.6, 16.RE,
16.2.1, 16.4, tableau 19.1, 19.3.7, RT.5.3,
fi
gure RT.12,
fi
gure RT.14}
z
Risques de phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes
. Comme lâont
rĂ©vĂ©lĂ© les rĂ©actions Ă plusieurs phĂ©nomĂšnes climatiques extrĂȘmes
survenus rĂ©cemment, la vulnĂ©rabilitĂ© est plus grande quâon ne
lâenvisageait dans le troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation, tant dans les
pays développés que dans les pays en développement. On anticipe
aujourdâhui avec un degrĂ© de con
fi
ance plus élevé une augmenta-
tion des sécheresses, des vagues de chaleur et des inondations ainsi
quâun accroissement de leurs effets dĂ©favorables. Comme cela est
récapitulé au tableau 3.2, les projections font apparaßtre, dans de
nombreuses régions, une multiplication des sécheresses, des vagues
de chaleur et des inondations, entraĂźnant pour la plupart de lourdes
conséquences, notamment celle de multiplier les situations de stress
hydrique et les feux incontrÎlés, de compromettre la production ali-
mentaire, de nuire Ă la santĂ©, dâaugmenter les risques dâinondation et
les Ă©pisodes dâĂ©lĂ©vation extrĂȘme du niveau de la mer et dâendomma-
ger les infrastructures.
{RSY 3.2, 3.3, tableau 3.2; GT I 10.3, tableau RiD.2;
GT II 1.3, 5.4, 7.1, 7.5, 8.2, 12.6, 19.3, tableau 19.1, tableau RiD.1}
z
Répartition des effets et des vulnérabilités
. Il existe des Ă©carts
considérables entre les régions, et celles dont la situation écono-
mique est la plus défavorable sont souvent les plus vulnérables
aux changements climatiques et aux dommages qui sây associent,
en particulier en présence de stress multiples. On a davantage de
raisons de penser que certains segments de la population sont par-
ticuliÚrement vulnérables, notamment les pauvres et les personnes
ùgées, dans les pays en développement comme dans les pays déve-
loppĂ©s. On affecte un degrĂ© de certitude plus Ă©levĂ© quâauparavant Ă la
répartition régionale des changements climatiques (voir le point 3.2)
et aux incidences régionales qui sont anticipées, ce qui permet de
mieux déterminer les systÚmes, secteurs et régions qui seront plus
particuliÚrement vulnérables (voir le point 3.3). Par ailleurs, de plus
en plus dâĂ©lĂ©ments semblent indiquer que les zones peu dĂ©velop-
pées ou situées aux basses latitudes, notamment les régions sÚches
et les grands deltas, sont davantage exposées. De nouvelles études
con
fi
rment que lâAfrique est lâun des continents les plus vulnĂ©rables
en raison de la diversité des effets anticipés, des stress multiples et
de sa faible capacitĂ© dâadaptation. Des risques considĂ©rables liĂ©s Ă
lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer sont envisagĂ©s, en particulier pour
les grands deltas dâAsie et les petites communautĂ©s insulaires.
{RSY
3.2, 3.3, 5.4; GT I 11.2-11.7, RiD; GT II 3.4.3, 5.3, 5.4, encadrés 7.1 et 7.4, 8.1.1,
8.4.2, 8.6.1.3, 8.7, 9.RE, tableau 10.9, 10.6, 16.3, 19.RE, 19.3, tableau 19.1, 20.RE,
RT.4.5, RT.5.4, tableaux RT.1, RT.3, RT.4, RiD}
z
Effets cumulés
. Selon les projections, les avantages nets liés au
marchĂ© quâoffrira dans un premier temps le changement climatique
culmineront à un niveau de réchauffement moindre, et donc plus
tĂŽt quâil nâĂ©tait indiquĂ© dans le TRE. Il est
probable
que la hausse
plus marquée de la température à la surface du globe provoquera
des dommages plus importants quâestimĂ© dans le TRE. De plus,
le coĂ»t net des effets dâun rĂ©chauffement accru devrait augmenter au
fi
l du temps. Les effets cumulés ont également été quanti
fi
Ă©s en fonc-
tion dâautres paramĂštres (voir le point 3.3) : ainsi, les changements
climatiques qui surviendront au cours du siĂšcle prochain affecteront
probablement
des centaines de millions de personnes par suite de la
multiplication des crues cÎtiÚres, de la réduction des ressources en
eau, de lâaugmentation de la malnutrition et de lâaccroissement des
répercussions sanitaires.
{RSY 3.3,
fi
gure 3.6; GT II 19.3.7, 20.7.3, RT.5.3}
z
Risques de singularités
26
Ă grande Ă©chelle.
Comme il est indiqué
au point 3.4, un brusque dérÚglement de la circulation méridienne
océanique au cours du siÚcle est
trĂšs improbable
. On estime avec un
degré de con
fi
ance élevé
que, si la planÚte continuait de se réchauffer
pendant plusieurs siĂšcles, lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer due Ă la
seule dilatation thermique serait beaucoup plus importante quâelle
ne lâa Ă©tĂ© au XX
e
siĂšcle, engloutissant des zones cĂŽtiĂšres entiĂšres,
avec toutes les incidences connexes. Par rapport au troisiĂšme Rapport
dâĂ©valuation, on comprend mieux que le risque de voir le Groenland
et, Ă©ventuellement, lâAntarctique contribuer eux aussi Ă lâĂ©lĂ©vation du
niveau de la mer puisse ĂȘtre supĂ©rieur Ă celui projetĂ© par les modĂšles de
nappes glaciaires et que le phénomÚne puisse durer plusieurs siÚcles.
En effet, la dynamique des glaces qui a été observée récemment, mais
dont les modĂšles Ă©valuĂ©s dans le quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation nâont
pas parfaitement tenu compte, risque dâaccĂ©lĂ©rer la disparition des
glaces. Une dĂ©glaciation totale de lâinlandsis du Groenland entraĂźnerait
une Ă©lĂ©vation du niveau de la mer de 7 m et pourrait ĂȘtre irrĂ©versible.
{RSY 3.4; GT I 10.3, Box 10.1; GT II 19.3.7, RiD}
5.3 Adaptation et atténuation
Ni lâadaptation ni lâattĂ©nuation ne permettront, Ă elles seules,
de prévenir totalement les effets des changements climatiques
(degré de con
fi
ance élevé)
.
Lâadaptation est nĂ©cessaire Ă court
et à plus long terme pour faire face aux conséquences du
rĂ©chauffement qui sont inĂ©luctables, mĂȘme selon les scĂ©narios
de stabilisation aux niveaux les plus bas qui ont été évalués.
Il existe des obstacles, des limites et des coĂ»ts que lâon ne cerne
pas toujours parfaitement. Les deux démarches peuvent toute-
fois se compléter et réduire sensiblement les risques encourus.
{GT II 4.RE, RT 5.1, 18.4, 18.6, 20.7, RID; GT III 1.2, 2.5, 3.5, 3.6}
Lâadaptation restera inef
fi
cace dans certains cas, notamment pour ce
qui concerne quelques écosystÚmes naturels (p. ex. perte de viabilité des
Ă©cosystĂšmes des glaces de mer et des Ă©cosystĂšmes marins dans lâArctique),
la disparition des glaciers de montagne (qui jouent un rÎle décisif dans le
stockage et lâapprovisionnement en eau) et lâadaptation Ă une Ă©lĂ©vation
de plusieurs mĂštres du niveau de la mer
27
. Dans de nombreux cas, elle
sera plus dif
fi
cilement réalisable ou trÚs onéreuse pour les changements
climatiques anticipés au-delà des prochaines décennies (notamment dans
les deltas et les estuaires). Il est Ă©tabli avec un
degré de con
fi
ance élevé
que la capacitĂ© dâadaptation naturelle de nombreux Ă©cosystĂšmes sera
dépassée avant la
fi
n du siĂšcle. De plus, un grand nombre dâobstacles et
de contraintes sâopposent Ă une adaptation ef
fi
cace des systĂšmes humains
(voir le point 4.2).
{RSY 4.2; GT II 17.4.2, 19.2, 19.4.1}
Point 5
Perspectives Ă long terme
66
Augmentation des Ă©missions de CO
2
et de la tempĂ©rature Ă lâĂ©quilibre selon divers niveaux de stabilisation
Figure 5.1.
Ămissions mondiales de CO
2
entre 1940 et 2000 et fourchettes dâĂ©missions anticipĂ©es, selon les catĂ©gories de scĂ©narios de stabilisation, pour la pĂ©riode
2000â2100 (Ă gauche); rapport entre lâobjectif de stabilisation et lâĂ©cart probable entre la tempĂ©rature moyenne du globe Ă lâĂ©quilibre et la tempĂ©rature prĂ©industrielle
(Ă droite). Il peut sâĂ©couler plusieurs siĂšcles avant que ne soit atteint lâĂ©tat dâĂ©quilibre, surtout avec les scĂ©narios qui prĂ©voient un haut niveau de stabilisation. Les zones
colorĂ©es correspondent aux scĂ©narios de stabilisation groupĂ©s selon leurs objectifs (catĂ©gories I Ă VI). On voit, Ă droite, lâĂ©cart entre la tempĂ©rature moyenne du globe et
la température préindustrielle selon i) la valeur la plus probable de la sensibilité du climat, soit 3 °C (trait noir recoupant les zones colorées), ii) la limite supérieure de la
gamme probable de la sensibilité du climat, soit 4,5 °C (ligne rouge délimitant le haut des zones colorées) et iii) la limite inférieure de la gamme probable de la sensibilité
du climat, soit 2 °C (ligne bleue dĂ©limitant le bas des zones colorĂ©es). Dans la partie gauche, les lignes noires en pointillĂ© reprĂ©sentent les fourchettes dâĂ©missions des
scĂ©narios de rĂ©fĂ©rence publiĂ©s depuis le SRES (2000). Les gammes dâĂ©missions des scĂ©narios de stabilisation comprennent le CO
2
uniquement ou plusieurs gaz. Elles
correspondent aux 10
e
â90
e
percentiles de la distribution complÚte. Note : Dans la plupart des scénarios, les émissions de CO
2
ne comprennent pas les rejets issus de
la décomposition de la biomasse aérienne qui subsiste aprÚs une coupe forestiÚre ou un déboisement, ni ceux issus de la combustion de tourbe et des sols tourbeux
asséchés. {GT III fi gures RiD.7 et RiD.8}
Niveau de stabilisation des concentrations de GES (ppm Ă©quiv.-CO
2
)
Année
Ămissions mondiales de CO
2
(Gt CO
2
/an)
Ăcart entre la tempĂ©rature moyenne du globe Ă
lâĂ©quilibre et la tempĂ©rature prĂ©industrielle (°C)
Ămissions passĂ©es
Niveau de stabilisation
Fourchette post-SRES
I : 445?490 ppm Ă©quiv.?CO
2
II : 490?535 ppm Ă©quiv.?CO
2
III : 535?590 ppm Ă©quiv.?CO
2
IV : 590?710 ppm Ă©quiv.?CO
2
V : 710?855 ppm Ă©quiv.?CO
2
VI : 855?1 130 ppm Ă©quiv.?CO
2
28
Les Ă©missions doivent atteindre leur niveau maximum (leur pic) avant de diminuer.
29
Le pic des Ă©missions devrait ĂȘtre atteint en 2015 pour la catĂ©gorie infĂ©rieure des scĂ©narios dâattĂ©nuation et en 2090 pour la catĂ©gorie supĂ©rieure (voir le tableau 5.1).
Le rythme de lâĂ©volution du climat est trĂšs diffĂ©rent avec les scĂ©narios qui considĂšrent dâautres modes de rĂ©duction des Ă©missions.
{GT II 19.4}
Ă long terme, il est
probable
que, si rien ne vient atténuer les chan-
gements climatiques, la capacitĂ© dâadaptation des systĂšmes naturels,
aménagés et humains sera dépassée. Une stratégie limitée aux seules
mesures dâadaptation pourrait se solder par des changements climatiques
trop importants pour quâune adaptation ef
fi
cace soit possible, si ce nâest
Ă un prix social, Ă©cologique et Ă©conomique exorbitant.
{GT II 18.1, RiD}
Les efforts déployés pour atténuer les émissions de GES a
fi
n
de rĂ©duire le rythme et lâampleur des changements climatiques
doivent prendre en compte lâinertie des systĂšmes climatiques et
socioéconomiques.
{RSY 3.2; GT I 10.3, 10.4, 10.7, RiD; GT III 2.3.4}
Une fois les concentrations de GES stabilisées, le réchauffement
moyen de la planĂšte devrait ralentir en lâespace de quelques dĂ©cennies.
Une légÚre augmentation de la température moyenne à la surface du globe
resterait possible pendant plusieurs siĂšcles. En raison de lâabsorption
thermique continue des ocĂ©ans, lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer dĂ©cou-
lant de la dilatation thermique se poursuivrait pendant plusieurs siĂšcles,
Ă un rythme cependant moins rapide quâavant la stabilisation.
{RSY 3.2,
GT I 10.3, 10.4, 10.7, RiD}
Tout retard pris dans la réduction des émissions limiterait consi-
dérablement les possibilités de parvenir à des niveaux de stabilisation
infĂ©rieurs et accroĂźtrait le risque dâaggravation des incidences du chan-
gement climatique. MĂȘme si les mesures dâattĂ©nuation ne porteront leurs
fruits quâaprĂšs plusieurs dĂ©cennies, le fait de les amorcer dans un proche
avenir permettrait de ne pas sâenferrer dans des voies de dĂ©veloppement
et des types dâinfrastructure Ă forte intensitĂ© de carbone, de ralentir le
rythme du changement climatique et de limiter les besoins en matiĂšre
dâadaptation liĂ©s Ă des niveaux de rĂ©chauffement plus Ă©levĂ©s.
{GT II 18.4,
20.6, 20.7, RiD; GT III 2.3.4, 3.4, 3.5, 3.6, RiD}
5.4 Ăvolution des Ă©missions jusquâĂ leur
stabilisation
Les émissions de GES doivent culminer puis décroßtre pour que
les concentrations atmosphériques de ces gaz se stabilisent
28
.
Plus le niveau de stabilisation visĂ© est bas, plus le pic doit ĂȘtre
atteint rapidement (
fi
gure 5.1).
29
{GT III 3.3, 3.5, RiD}
Les progrĂšs rĂ©alisĂ©s dans lâĂ©laboration des modĂšles aprĂšs la publica-
tion du TRE permettent dâĂ©valuer les stratĂ©gies dâattĂ©nuation concernant
plusieurs gaz pour étudier la faisabilité et les coûts de la stabilisation
des concentrations de GES. Ces modĂšles permettent dâexplorer un plus
large éventail de scénarios que le TRE, notamment pour des niveaux de
stabilisation inférieurs.
{GT III 3.3, 3.5, RiD}
Les mesures dâattĂ©nuation qui seront prises au cours des deux
à trois prochaines décennies détermineront dans une large me-
sure les possibilités de stabiliser les concentrations à un niveau
relativement bas. (tableau 5.1 et
fi
gure 5.1).
{GT III 3.5, RiD}.
67
Point 5
Perspectives Ă long terme
30
Dans le quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation, il nây a pas de valeurs estimĂ©es de lâĂ©volution de la tempĂ©rature au cours du prĂ©sent siĂšcle selon les diffĂ©rents scĂ©narios de
stabilisation. Pour la plupart des niveaux de stabilisation, la tempĂ©rature moyenne du globe Ă lâĂ©quilibre est atteinte au bout de quelques siĂšcles. LâĂ©tat dâĂ©quilibre pourrait
survenir plus tÎt avec les scénarios de stabilisation aux niveaux les plus bas (catégories I et II, fi gure 5.1).
31
Pour une stabilisation Ă 1 000 ppm CO
2
, cette rĂ©troaction pourrait nĂ©cessiter que les Ă©missions cumulĂ©es soient ramenĂ©es dâune moyenne entre les divers modĂšles
dâenviron 5 190 [4 910-5 460] Gt CO
2
Ă quelque 4 030 [3 590-4 580] Gt CO
2
. {GT I 7.3, 10.4, RiD}
Tableau 5.1.
CaractĂ©ristiques des scĂ©narios de stabilisation post-TRE et Ă©lĂ©vation rĂ©sultante, Ă lâĂ©quilibre et Ă long terme, de la tempĂ©rature moyenne
Ă la surface du globe et du niveau de la mer due Ă la seule dilatation thermique.
a
{GT I 10.7; GT III tableau RT.2, tableau 3.10, tableau RiD.5}
Catégorie
Concentration
de CO
2
au
niveau de
stabilisation
(2005 =
379 ppm)
b
Concentration
dâĂ©quivalent-CO
2
au niveau de
stabilisation, y
compris GES et
aérosols
(2005 = 375 ppm)
b
Année du pic
dâĂ©missions
de CO
2
a c
Variation des
Ă©missions
mondiales de
CO
2
en 2050
(par rapport aux
Ă©missions
en 2000)
a
c
Ăcart entre la
température moyenne
du globe Ă lâĂ©quilibre
et la température
préindustrielle, selon la
valeur la plus probable de
la sensibilité du climat
d
e
Ăcart entre le
niveau moyen de
la mer Ă lâĂ©quilibre
et le niveau
prĂ©industriel dĂ» Ă
la seule dilatation
thermique
f
Nombre
de
scénarios
évalués
ppm
ppm
année
%
°C
mĂštres
I
350-400
445-490
2000-2015
- 85 Ă - 50
2,0 - 2,4
0,4 - 1,4
6
II
400-440
490-535
2000-2020
- 60 Ă - 30
2,4 - 2,8
0,5 - 1,7
18
III
440-485
535-590
2010-2030
- 30 Ă + 5
2,8 - 3,2
0,6 - 1,9
21
IV
485-570
590-710
2020-2060
+ 10 Ă + 60
3,2 - 4,0
0,6 - 2,4
118
V
570-660
710-855
2050-2080
+ 25 Ă + 85
4,0 - 4,9
0,8 - 2,9
9
VI
660-790
855-1 130
2060-2090
+ 90 Ă +140
4,9 - 6,1
1,0 - 3,7
5
Notes :
a) Il est possible que les Ă©tudes dâattĂ©nuation Ă©valuĂ©es sous-estiment la baisse des Ă©missions nĂ©cessaire pour atteindre un niveau de stabilisation donnĂ©,
car elles ne tiennent pas compte des rétroactions du cycle du carbone (voir également le point 2.3).
b) Les concentrations atmosphériques de CO
2
atteignaient 379 ppm en 2005. La valeur la plus probable de la concentration totale dâĂ©quivalent-CO
2
pour
tous les GES Ă longue durĂ©e de vie sâĂ©tablissait Ă 455 ppm environ en 2005, tandis que la valeur correspondante incluant lâeffet net de lâensemble des
agents de forçage anthropique était de 375 ppm.
c) La fourchette correspond aux 15
e
â85
e
percentiles de la distribution des scénarios post-TRE. Les émissions de CO
2
sont données afi n de pouvoir compa-
rer les scénarios portant sur plusieurs gaz aux scénarios qui se limitent au CO
2
(voir la fi gure 2.1).
d) La valeur la plus probable de la sensibilitĂ© du climat sâĂ©tablit Ă 3 °C.
e) Lâinertie propre au systĂšme climatique explique le fait que la tempĂ©rature moyenne du globe Ă lâĂ©quilibre se distingue de la tempĂ©rature moyenne du
globe au moment oĂč les concentrations de GES seront stabilisĂ©es. Selon la majoritĂ© des scĂ©narios Ă©valuĂ©s, les concentrations de GES se stabilisent
entre 2100 et 2150 (voir Ă©galement la note de bas de page 30).
f)
LâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer Ă lâĂ©quilibre tient uniquement compte de la dilatation thermique des ocĂ©ans, et lâĂ©tat dâĂ©quilibre ne sera pas atteint avant
de nombreux siÚcles. Ces valeurs ont été estimées au moyen de modÚles climatiques relativement simples (un MCGAO de faible résolution et plusieurs
MSTCI, pour une sensibilitĂ© du climat de 3 °C) et ne comprennent pas lâapport de la fonte des inlandsis, des glaciers et des calottes glaciaires. On estime
que la dilatation thermique entraĂźnera Ă long terme une Ă©lĂ©vation de 0,2 Ă 0,6 m du niveau de la mer pour chaque degrĂ© Celsius dâaugmentation de la
tempĂ©rature moyenne du globe par rapport Ă lâĂ©poque prĂ©industrielle. (MCGAO : modĂšle de la circulation gĂ©nĂ©rale couplĂ© atmosphĂšre-ocĂ©an; MSTCI :
modÚle du systÚme terrestre de complexité intermédiaire)
Dans le tableau 5.1 sont rĂ©capitulĂ©s les niveaux dâĂ©missions associĂ©s
à différentes concentrations de stabilisation ainsi que la hausse corres-
pondante de la tempĂ©rature moyenne Ă la surface du globe Ă lâĂ©quilibre,
selon la « valeur la plus probable » de la sensibilité du climat (voir la
fi
gure 5.1 pour lâintervalle dâincertitude
probable
). La stabilisation Ă
un faible niveau de concentration et aux niveaux correspondants de la
tempĂ©rature Ă lâĂ©quilibre exige que le pic intervienne plus tĂŽt et que les
rĂ©ductions des Ă©missions dâici 2050 soient plus marquĂ©es
30
. La sensibilité
du climat est une incertitude fondamentale pour les scĂ©narios dâattĂ©nua-
tion qui visent à atteindre des niveaux de températures particuliers. Si
elle est Ă©levĂ©e, les mesures dâattĂ©nuation nĂ©cessaires pour atteindre un
niveau donnĂ© de stabilisation des tempĂ©ratures doivent ĂȘtre prises plus
tĂŽt et avec plus de rigueur.
{GT III 3.3, 3.4, 3.5, 3.6, RiD}
Il est inĂ©vitable que le rĂ©chauffement sâaccompagne dâune Ă©lĂ©vation
du niveau de la mer. La dilatation thermique se poursuivra pendant
de nombreux siĂšcles aprĂšs que les concentrations de GES se seront
stabilisées, à quelque niveau que ce soit, provoquant une montée des
eaux beaucoup plus importante que celle projetée pour le XXI
e
siĂšcle
(tableau 5.1). Si les concentrations de GES et dâaĂ©rosols avaient Ă©tĂ©
stabilisĂ©es aux niveaux de lâan 2000, la dilatation thermique devrait Ă
elle seule entraßner une élévation du niveau de la mer supplémentaire
de 0,3 à 0,8 m. Si la hausse des températures se maintenait pendant des
siĂšcles au-delĂ de la fourchette 1,9-4,6 °C par rapport Ă lâĂ©poque prĂ©in-
dustrielle, la fonte de lâinlandsis groenlandais pourrait faire monter le
niveau de la mer de plusieurs mÚtres, pour un apport supérieur à celui
de la dilatation thermique. Ă long terme, cette Ă©volution serait lourde
de consĂ©quences pour les zones cĂŽtiĂšres de la planĂšte. Ătant donnĂ© les
délais en jeu dans la dilatation thermique et la réaction des nappes gla-
ciaires au rĂ©chauffement, il sâĂ©coulerait des siĂšcles entre le moment oĂč
les concentrations de GES (ou le forçage radiatif) se stabiliseraient aux
niveaux actuels ou Ă des niveaux supĂ©rieurs et le moment oĂč le niveau
de la mer cesserait Ă son tour de monter
{GT I 10.7}
Les rétroactions entre le cycle du carbone et les changements clima-
tiques ont une incidence sur les mesures dâattĂ©nuation et dâadaptation
nécessaires. Ces deux cycles étant corrélés, la part des émissions anthro-
piques subsistant dans lâatmosphĂšre devrait augmenter Ă mesure que se
réchauffe le systÚme climatique (voir les points 2.3 et 3.2.1). Toutefois,
les Ă©tudes portant sur lâattĂ©nuation nâintĂšgrent pas encore la pleine portĂ©e
de ces rĂ©troactions. Les rĂ©ductions dâĂ©missions nĂ©cessaires pour atteindre
un niveau de stabilisation donné pourraient donc avoir été sous-estimées
dans les Ă©tudes dâattĂ©nuation Ă©valuĂ©es au tableau 5.1. En se fondant sur la
compréhension actuelle des rétroactions entre les changements climatiques
et le cycle du carbone, les Ă©tudes qui sâappuient sur les modĂšles suggĂšrent
quâune stabilisation des concentrations de CO
2
Ă 450 ppm
31
, par exemple,
pourrait nécessiter que les émissions cumulées au cours du XXI
e
siĂšcle
soient inférieures à 1 800 [1 370-2 200] Gt CO
2
, soit environ 27 % de
moins que les 2 460 [2 310-2 600] Gt CO
2
Ă©tablis sans tenir compte des
rétroactions du cycle du carbone.
{RSY 2.3, 3.2.1; GT I 7.3, 10.4, RiD}
.
Point 5
Perspectives Ă long terme
68
Ăventail des possibilitĂ©s dâattĂ©nuation pour la stabilisation des concentrations de GES
Figure 5.2
RĂ©ductions cumulĂ©es des Ă©missions pour diverses mesures dâattĂ©nuation entre 2000 et 2030 (Ă gauche) et entre 2000 et 2100 (Ă droite). La fi gure prĂ©sente des
scénarios illustratifs tirés de quatre modÚles (AIM, IMAGE, IPAC et MESSAGE) visant à une stabilisation à des niveaux respectivement bas (490 à 540 ppm équiv.-CO
2
) et
moyen (650 ppm Ă©quiv.-CO
2
). Les bandes de couleur foncée indiquent les réductions pour un objectif de 650 ppm équiv.-CO
2
et les bandes de couleur claire les réductions
supplémentaires pour atteindre 490 à 540 ppm équiv.-CO
2
. Il est Ă noter que certains modĂšles ne prennent pas en compte lâattĂ©nuation due au renforcement des puits
de carbone forestiers (AIM et IPAC) ou au piégeage et au stockage du CO
2
(AIM) et que, pour déterminer la part des solutions énergétiques pauvres en carbone dans
lâapprovisionnement total en Ă©nergie, il faut les inclure dans la base de rĂ©fĂ©rence. La valeur du piĂ©geage et du stockage du CO
2
(PSC) tient compte de la biomasse. Les
valeurs donnĂ©es pour les puits de carbone forestiers comprennent la rĂ©duction des Ă©missions dues au dĂ©boisement. La fi gure prĂ©sente des rĂ©ductions dâĂ©missions selon
des scénarios de référence avec des émissions cumulées comprises entre 6 000 et 7 000 Gt équiv.-CO
2
(2000-2100). {GT III fi gure RiD.9}
Conservation de lâĂ©nergie
et efficacité énergétique
Substitution des
combustibles fossiles
Ănergies renouvelables
Ănergie nuclĂ©aire
Piégeage et stockage
du carbone (PSC)
Puits de carbone
CO
2
exclus
RĂ©duction des Ă©missions pour
une stabilisation Ă 650 ppm
Réduction supplémentaire pour une
stabilisation Ă 490-540 ppm
IPAC
[modelo]
Réduction cumulée des émissions (Gt équiv.-CO
2
)
32
Ă titre de comparaison, depuis prĂšs de deux dĂ©cennies, les montants quâaffectent les gouvernements Ă la plupart des programmes de recherche dans le domaine
Ă©nergĂ©tique restent stables ou diminuent en valeur rĂ©elle absolue (mĂȘme aprĂšs lâentrĂ©e en vigueur de la CCNUCC) et ne reprĂ©sentent aujourdâhui quâenviron la moitiĂ© de
leur niveau en 1980. {GT III 2.7, 3.4, 4.5, 11.5, 13.2}
5.5 Flux de technologie et développement
Tous les niveaux de stabilisation analysĂ©s pourraient ĂȘtre
atteints en dĂ©ployant un Ă©ventail de technologies qui sont dĂ©jĂ
commercialisĂ©es ou qui devraient lâĂȘtre dâici quelques dĂ©cennies,
à condition toutefois que des mesures adaptées et ef
fi
caces sti-
mulent la mise au point, lâacquisition, lâapplication et la diffusion
de ces technologies et Ă©liminent les obstacles connexes
(large
concordance, degrĂ© Ă©levĂ© dâĂ©vidence)
{GT III RiD}
La généralisation des technologies à faibles émissions de GES et
lâamĂ©lioration des technologies par la RD&D privĂ©e ou publique seraient
nécessaires pour atteindre les objectifs de stabilisation et réduire les
coûts.
32
La
fi
gure 5.2 présente des exemples représentatifs de la contri-
bution que peut apporter lâĂ©ventail des possibilitĂ©s dâattĂ©nuation. La
contribution des diverses technologies varie au
fi
l du temps et en fonction
de la région, du mode de développement de référence, des technologies
disponibles, des coûts relatifs et des niveaux de stabilisation analysés.
Une stabilisation aux plus bas des niveaux évalués (490 à 540 ppm
Ă©quiv.-CO
2
) présuppose des investissements précoces, une diffusion et
une commercialisation considérablement plus rapides des technologies
de pointe Ă faibles taux dâĂ©mission au cours des prochaines dĂ©cennies
(2000-2030) ainsi que des contributions plus élevées pour toutes les
options dâattĂ©nuation Ă long terme (2000-2100). Cela exige de sâattaquer
ef
fi
cacement, par des mesures incitatives adaptées, à tout ce qui fait
obstacle au dĂ©veloppement, Ă lâacquisition, Ă lâapplication et Ă la diffusion
des technologies.
{GT III 2.7, 3.3, 3.4, 3.6, 4.3, 4.4, 4.6, RiD}
Il pourrait sâavĂ©rer dif
fi
cile de réduire les émissions de maniÚre signi-
fi
cative sans procéder à des investissements conséquents et à un transfert
ef
fi
cace des technologies. Il importe par ailleurs dâassurer le
fi
nancement
du surcoût des technologies pauvres en carbone.
{GT III 13.3, RiD}
Les contributions que pourront apporter les diverses technologies
restent trĂšs incertaines. Cependant, selon lâensemble des scĂ©narios de
stabilisation évalués, 60 à 80 % du recul des émissions au cours du siÚcle
proviendrait de lâapprovisionnement et de la consommation Ă©nergĂ©tique
ainsi que des procĂ©dĂ©s industriels. En ce qui concerne lâutilisation des
terres et la foresterie, les mesures dâattĂ©nuation visant Ă la fois le CO
2
et
les autres gaz offrent une plus grande souplesse et une meilleure ef
fi
cacité
par rapport au coĂ»t. Lâef
fi
cacité énergétique joue un rÎle prépondérant
dans de nombreux scénarios pour la plupart des régions et des échelles
de temps. Pour les bas niveaux de stabilisation, les scénarios mettent
davantage lâaccent sur lâutilisation de sources dâĂ©nergie Ă faible teneur
en carbone, comme les Ă©nergies renouvelables, lâĂ©nergie nuclĂ©aire et le
recours au piégeage et au stockage du CO
2
(PSC). Dans ces scénarios,
lâamĂ©lioration de lâintensitĂ© en carbone des approvisionnements en
Ă©nergie et de lâĂ©conomie dans son ensemble doit ĂȘtre beaucoup plus
rapide que par le passé (
fi
gure 5.2).
{GT III 3.3, 3.4, RT.3, RiD}
69
Point 5
Perspectives Ă long terme
33
Voir les prĂ©cisions donnĂ©es sur lâestimation des coĂ»ts et les hypothĂšses des modĂšles dans la note de bas de page 24.
Tableau 5.2.
Estimation des coûts macroéconomiques mondiaux en 2030 et 2050, relativement à la base de référence établie pour les voies les moins
coûteuses de stabilisation à long terme. {GT III 3.3, 13.3, tableaux RiD.4 et RiD.6}
Niveau de stabilisation
(ppm Ă©quiv.-CO
2
)
MĂ©diane de la baisse
du PIB
a
( %)
Baisse du PIB
b
(%)
Ralentissement de la progression moyenne
du PIB par an (points de pourcentage)
c e
2030
2050
2030
2050
2030
2050
445-535
d
Non disponible
< 3
< 5,5
< 0,12
< 0,12
535-590
0,6
1,3
0,2 Ă 2,5
légÚrement moins de 4
< 0,1
< 0,1
590-710
0,2
0,5
- 0,6 Ă 1,2
- 1 Ă 2
< 0,06
< 0,05
Notes :
Les valeurs prĂ©sentĂ©es sâappuient sur lâensemble des textes qui fournissent des chiffres sur le PIB, indĂ©pendamment des bases de rĂ©fĂ©rence et
des scĂ©narios dâattĂ©nuation.
a) PIB mondial calculé selon les taux de change du marché.
b) La fourchette correspondant aux 10
e
et 90
e
percentiles des données analysées est précisée, le cas échéant. Les valeurs négatives représentent
une hausse du PIB. La premiĂšre ligne (445-535 ppm Ă©quiv.-CO
2
) correspond uniquement à la limite supérieure des estimations fournies dans
les textes.
c) Le ralentissement de la progression annuelle du PIB est le fl échissement moyen au cours de la période visée qui aboutirait à la décroissance
du PIB indiquée en 2030 et 2050.
d) Les Ă©tudes sont peu nombreuses et sâappuient gĂ©nĂ©ralement sur des bases de rĂ©fĂ©rence basses. Des bases de rĂ©fĂ©rence plus Ă©levĂ©es concer-
nant les émissions majorent généralement les coûts.
e) Les valeurs correspondent Ă lâestimation maximale de la baisse du PIB apparaissant dans la troisiĂšme colonne.
5.6 CoĂ»ts des mesures dâattĂ©nuation et
objectifs de stabilisation Ă long terme
En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, les coĂ»ts macroĂ©conomiques de lâattĂ©nuation
augmentent parallĂšlement Ă la rigueur des objectifs de stabili-
sation et sont relativement plus Ă©levĂ©s lorsquâils sont calculĂ©s
sur la base des scénarios de référence prévoyant des niveaux
dâĂ©missions Ă©levĂ©s.
{GT III RiD}
Une stabilisation entre 710 et 445 ppm Ă©quiv.-CO
2
en 2050 impli-
querait, Ă lâĂ©chelle de la planĂšte, des coĂ»ts macroĂ©conomiques moyens
se situant entre une hausse de 1 % et une baisse de 5,5 % du PIB mondial
(large concordance, degrĂ© moyen dâĂ©vidence)
(voir tableau 5.2). Cela
Ă©quivaut Ă un ralentissement de la progression moyenne du PIB mondial
de moins de 0,12 point de pourcentage par an. Les pertes estimatives en
matiĂšre de PIB dâici 2030 sont en moyenne infĂ©rieures et prĂ©sentent un
Ă©cart moindre par rapport Ă 2050 (voir le tableau 5.2). Les coĂ»ts sâĂ©car-
tent considérablement de la moyenne pour certains pays et secteurs.
33
{GT III 3.3, 13.3, RiD}
5.7 Coûts, avantages et effets climatiques évi-
tés aux niveaux mondial et régional
Les incidences des changements climatiques varieront selon les
régions. Cumulées et actualisées, elles entraßneront
trĂšs proba-
blement
des coĂ»ts nets annuels qui sâalourdiront Ă mesure que
les tempĂ©ratures augmenteront Ă lâĂ©chelle planĂ©taire.
{GT II RiD}
Selon les projections, pour une hausse de la température moyenne
à la surface du globe de moins de 1 à 3 °C au-dessus des niveaux de
1980-1999, les incidences des changements climatiques devraient pro-
curer des avantages liés au marché dans certains lieux et secteurs et, en
mĂȘme temps, occasionner des coĂ»ts dans dâautres lieux et secteurs. Les
pertes moyennes Ă lâĂ©chelle du globe pourraient atteindre 1 Ă 5 % du PIB
pour 4 °C de rĂ©chauffement, quoiquâelles puissent se rĂ©vĂ©ler beaucoup
plus lourdes au niveau régional.
{GT II 9.RE, 10.6, 15.RE, 20.6, RiD}
Des estimations validées établissent en moyenne le coût social du
carbone (coût économique net des dommages causés par le changement
climatique, cumulĂ© pour toute la planĂšte et actualisĂ©) Ă 12 $ Ă.-U. par
tonne de CO
2
en 2005, mais la fourchette obtenue sur cent estimations est
large (- 3 Ă 95 $ Ă.-U./t CO
2
). Toutes les données publiées indiquent que,
selon les projections, le coût net des dommages causés par le changement
climatique sera important et ira croissant.
{GT II 20.6, RiD}
Les chiffres cumulés pour la planÚte sous-estiment
trĂšs probablement
le coĂ»t des dommages, puisque nombre dâincidences sont impossibles
Ă chiffrer. Il
est pratiquement certain
que les valeurs totales estimées
des coûts masquent des écarts importants entre secteurs, régions, pays
et populations. Dans certains lieux et au sein de certains segments de
population trÚs exposés, trÚs vulnérables et/ou peu adaptables, les coûts
nets seront sensiblement supérieurs à la moyenne planétaire.
{GT II 7.4,
20.RE, 20.6, 20.RE, RiD}
DâaprĂšs les rĂ©sultats prĂ©liminaires et partiels dâun certain nombre
dâanalyses intĂ©grĂ©es, les coĂ»ts et les avantages des mesures
dâattĂ©nuation seraient du mĂȘme ordre de grandeur, sans quâil
soit toutefois possible de déterminer avec certitude le mode de
réduction des émissions ou le niveau de stabilisation pour lequel
les avantages excéderaient les coûts.
{GT III RiD}
Comparer les coĂ»ts de lâattĂ©nuation avec ceux des dommages Ă©vitĂ©s
exigerait dâexprimer, par un indice global de bien-ĂȘtre, les incidences
en matiĂšre de bien-ĂȘtre pour des personnes vivant en des lieux et Ă des
époques différentes.
{GT II 18.RE}
Le choix de lâampleur et du calendrier des mesures dâattĂ©nuation
exige de mettre en balance les coĂ»ts Ă©conomiques dâune baisse accĂ©lĂ©rĂ©e
des Ă©missions de GES et les risques climatiques Ă moyen et long terme
dĂ©coulant dâun retard dâintervention.
{GT III RiD}
De nombreuses incidences peuvent ĂȘtre Ă©vitĂ©es, rĂ©duites ou
retardĂ©es par des mesures dâattĂ©nuation.
{GT II RiD}
Bien que les rares Ă©tudes dâimpact menĂ©es pour Ă©valuer les scĂ©na-
rios de stabilisation ne tiennent pas pleinement compte des incertitudes
inhérentes aux projections concernant le climat en cours de stabilisation,
elles fournissent néanmoins des indications sur les dommages évités et la
rĂ©duction des risques pour diffĂ©rents niveaux de rĂ©duction dâĂ©missions.
Le rythme et lâampleur des changements climatiques anthropiques Ă venir
Point 5
Perspectives Ă long terme
70
et de leurs incidences seront déterminés par des choix humains dé
fi
nis-
sant diverses Ă©volutions socioĂ©conomiques et mesures dâattĂ©nuation qui
in
fl
ueront sur les modes dâĂ©missions. La
fi
gure 3.2 montre clairement que
les divers scĂ©narios dâĂ©missions SRES pourraient aboutir Ă une Ă©volu-
tion trÚs différente du climat tout au long du XXI
e
siĂšcle. Certaines des
incidences associées à des températures élevées à la
fi
gure 3.6 pourraient
ĂȘtre Ă©vitĂ©es par lâadoption de voies de dĂ©veloppement socioĂ©conomique
qui limitent les Ă©missions et les changements climatiques connexes aux
valeurs les plus basses des fourchettes prĂ©sentĂ©es dans cette mĂȘme
fi
gure.
{RSY 3.2, 3.3; GT III 3.5, 3.6, RiD}
La
fi
gure 3.6 indique dans quelle mesure une réduction du réchauffe-
ment pourrait par exemple réduire le risque de perturbation de nombreux
Ă©cosystĂšmes et dâextinction de diverses espĂšces et la probabilitĂ© dâune
évolution à la baisse du rendement des cultures céréaliÚres dans certaines
régions.
{RSY 3.3,
fi
gure 3.6; GT II 4.4, 5.4, tableau 20.6}
5.8 Considérations plus générales concernant
lâenvironnement et la durabilitĂ©
Le développement durable peut atténuer la vulnérabilité aux
changements climatiques, lesquels peuvent affaiblir la capacité
des nations de parvenir à des modes de développement durables.
{GT II RiD}
Il est
trĂšs probable
que les changements climatiques risquent de
ralentir les progrÚs accomplis sur la voie du développement durable,
soit directement par une exposition accrue à leurs effets néfastes, soit
indirectement par une altĂ©ration de la capacitĂ© dâadaptation. Ils pourraient
dâailleurs empĂȘcher la rĂ©alisation des objectifs du MillĂ©naire pour le
développement au cours du prochain demi-siÚcle.
{GT II RiD}
Le changement climatique interagira Ă toutes les Ă©chelles avec
dâautres sujets de prĂ©occupation Ă©volutifs concernant lâenvironnement et
les ressources naturelles, dont la pollution des eaux, des sols et de lâair,
les dangers sanitaires, les risques de catastrophes et le déboisement. En
lâabsence de mesures dâattĂ©nuation et dâadaptation intĂ©grĂ©es, leurs effets
conjuguĂ©s pourraient sâexacerber Ă lâavenir.
{GT II 20.3, 20.7, 20.8, RiD}
Les mesures prises aux
fi
ns dâun dĂ©veloppement plus durable
peuvent accroĂźtre les capacitĂ©s dâattĂ©nuation et dâadaptation, faire
reculer les émissions et réduire la vulnérabilité, mais des obstacles
peuvent sâopposer Ă leur mise en Ćuvre.
{GT II 20.8; GT III 12.2, RiD}
Les capacitĂ©s dâadaptation et dâattĂ©nuation peuvent ĂȘtre renforcĂ©es
par le développement durable. Celui-ci peut ainsi réduire la vulnérabilité
au changement climatique en diminuant la sensibilitĂ© (par lâadaptation)
et/ou lâexposition (par lâattĂ©nuation). Actuellement, peu de plans de
promotion de la durabilitĂ© prĂ©voient cependant explicitement lâadap-
tation aux effets des changements climatiques ou le renforcement des
capacitĂ©s dâadaptation. De mĂȘme, lâadoption de nouveaux modes de
dĂ©veloppement pourrait concourir sensiblement Ă lâattĂ©nuation, mais
exigerait des ressources pour surmonter les nombreux obstacles.
{GT II
20.3, 20.5, RiD; GT III 2.1, 2.5, 12.1, RID}
6
Conclusions robustes, incertitudes clés
Point 6
Conclusions robustes, incertitudes clés
72
Conclusions robustes, incertitudes clés
Dans le présent rapport comme dans le TRE, on entend par conclu-
sion robuste en matiĂšre de changements climatiques toute conclusion
qui reste valable pour un large éventail de démarches, de méthodes, de
modĂšles et dâhypothĂšses et qui devrait gĂ©nĂ©ralement le rester malgrĂ©
les incertitudes. Quant aux incertitudes clés, ce sont des incertitudes
qui, une fois levées, peuvent donner lieu à de nouvelles conclusions
robustes.
{TRE RSY Q.9}
Les conclusions robustes nâenglobent pas lâensemble des conclusions
essentielles du quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation, dont certaines peuvent
ĂȘtre pertinentes pour lâĂ©laboration des politiques mĂȘme si elles sont liĂ©es
Ă dâimportantes incertitudes.
{GT II 20.9}
La liste des conclusions robustes et des incertitudes clés
fi
gurant
ci-aprĂšs nâest pas exhaustive.
6.1 Les changements climatiques observés,
leurs effets et leurs causes
Conclusions robustes
Le réchauffement du systÚme climatique est sans équivoque. On
note dĂ©jĂ , Ă lâĂ©chelle du globe, une hausse des tempĂ©ratures moyennes de
lâatmosphĂšre et de lâocĂ©an, une fonte massive de la neige et de la glace
et une élévation du niveau moyen de la mer
{GT I 3.9, RiD}
Sur tous les continents et dans certains océans, nombre de systÚmes
naturels sont perturbés par des changements climatiques régionaux.
Les modi
fi
cations observées de nombreux systÚmes physiques et biolo-
giques concordent avec ce rĂ©chauffement. Sous lâeffet de lâabsorption
de CO
2
anthropique depuis 1750, lâaciditĂ© des couches super
fi
cielles de
lâocĂ©an a augmentĂ©.
{GT I 5.4, GT II 1.3}
Les émissions anthropiques annuelles totales de GES, pondérées en
fonction de leur potentiel de réchauffement global sur 100 ans, se sont
accrues de 70 % entre 1970 et 2004. Sous lâeffet de ces Ă©missions, les
valeurs de la concentration de N
2
O dans lâatmosphĂšre sont actuellement
bien supérieures aux valeurs préindustrielles couvrant plusieurs milliers
dâannĂ©es, et celles de la concentration de CH
4
et de CO
2
excĂšdent
aujourdâhui largement lâintervalle de variation naturelle pour les
650 000 derniÚres années.
{GT I RiD, GT III 1.3}
Lâessentiel du rĂ©chauffement gĂ©nĂ©ral moyen constatĂ© depuis 50 ans
est
trĂšs probablement
attribuable Ă lâaugmentation de concentration
des GES anthropiques. Il est en outre
probable
quâen moyenne, tous
les continents, Ă lâexception de lâAntarctique, ont subi les effets dâun
réchauffement anthropique marqué.
{GT I 9.4, RiD}
Il est
probable
que le réchauffement anthropique survenu depuis trente
ans a jouĂ© un rĂŽle notable Ă lâĂ©chelle du globe dans lâĂ©volution observĂ©e
de nombreux systĂšmes physiques et biologiques.
{GT II 1.4, RiD}
Incertitudes clés
Les données relatives au climat restent insuf
fi
santes dans certaines
régions. De plus, les données et les études concernant les changements
observés dans les systÚmes naturels et aménagés sont trÚs inégalement
rĂ©parties dâune rĂ©gion Ă lâautre et sont particuliĂšrement peu abondantes
dans les pays en développement.
{GT I RiD ; GT II 1.3, RiD}
La variabilitĂ© des phĂ©nomĂšnes extrĂȘmes, comme la sĂ©cheresse,
les cyclones tropicaux, les tempĂ©ratures extrĂȘmes ou la frĂ©quence et
lâintensitĂ© des prĂ©cipitations, est plus dif
fi
cile Ă analyser et Ă surveiller
que les moyennes climatiques, car cela nécessite de longues séries
chronologiques de données à haute résolution spatiale et temporelle.
{GT I 3.8, RiD}
Il est dif
fi
cile de déceler les effets des changements climatiques sur
les systĂšmes humains et certains systĂšmes naturels en raison de lâadap-
tation et des facteurs non climatiques.
{GT II 1.3}
La simulation des variations de températures observées et leur attri-
bution Ă des causes naturelles ou humaines Ă des Ă©chelles infĂ©rieures Ă
lâĂ©chelle continentale soulĂšvent toujours des dif
fi
cultés. A ces échelles,
il est en effet malaisĂ© de discerner lâin
fl
uence du réchauffement anth-
ropique sur les systĂšmes physiques et biologiques en raison de facteurs
tels que les changements dâaffectation des terres ou la pollution.
{GT I
8.3, 9.4, RiD ; GT II 1.4, RiD}
Des incertitudes clĂ©s subsistent quant Ă lâampleur des Ă©missions
de CO
2
dues aux changements dâaffectation des terres et Ă celle des
Ă©missions de CH
4
provenant de diverses sources.
{GT I 2.3, 7.3, 7.4 ;
GT III 1.3, RT.14}
6.2 ĂlĂ©ments moteurs et projections
concernant lâĂ©volution future du climat et ses
incidences
Conclusions robustes
Vu les politiques dâattĂ©nuation des effets des changements cli-
matiques et les pratiques de développement durable déjà en place,
les Ă©missions mondiales de GES continueront dâaugmenter au cours des
prochaines décennies
{GT III 3.2, RiD}
Un rĂ©chauffement dâenviron 0,2 °C par dĂ©cennie au cours des vingt
prochaines annĂ©es est anticipĂ© dans plusieurs scĂ©narios dâĂ©missions
SRES
{GT I 10.3, 10.7, RiD}
La poursuite des Ă©missions de GES au rythme actuel ou Ă un rythme
plus élevé devrait accentuer le réchauffement et modi
fi
er profondément
le systĂšme climatique au XXI
e
siĂšcle. Il est
trĂšs probable
que ces
changements seront plus importants que ceux observés pendant le
XX
e
siĂšcle.
{GT I 10.3, 11.1, RiD}
Tous les scénarios prévoient que le réchauffement sera plus
marquĂ© sur les terres Ă©mergĂ©es que dans les ocĂ©ans voisins et quâil sera
particuliĂšrement sensible aux latitudes Ă©levĂ©es de lâhĂ©misphĂšre Nord.
{GT I 10.3, 11.1, RiD}
Le réchauffement tend à freiner le piégeage du CO
2
atmosphérique
par les écosystÚmes terrestres et les océans, ce qui a pour conséquence
dâaugmenter la part des Ă©missions anthropiques qui reste dans lâatmos-
phĂšre.
{GT I 7.3, 10.4, 10.5, RiD}
MĂȘme si les Ă©missions de gaz Ă effet de serre diminuaient suf
fi
-
samment pour stabiliser la concentration de ces gaz, le réchauffement
anthropique et lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer se poursuivraient pendant
des siĂšcles en raison des Ă©chelles de temps propres aux processus et aux
rétroactions climatiques.
{GT I 10.7, RiD}
Il est
trĂšs
improbable
que la sensibilitĂ© du climat Ă lâĂ©quilibre soit
inférieure à 1,5 °C.
{GT I 8.6, 9.6, encadré 10.2, RiD}
Il est
probable
que certains systÚmes, secteurs et régions seront plus
durement touchĂ©s que dâautres par lâĂ©volution du climat. Au nombre de
ces systĂšmes et secteurs
fi
gurent certains Ă©cosystĂšmes (toundra, forĂȘt
boréale et régions montagneuses, écosystÚmes de type méditerranéen,
mangroves, marais salants, récifs coralliens et biome des glaces de mer),
les basses terres littorales, les ressources en eau dans les zones tropicales
et subtropicales sĂšches et dans les zones tributaires de la fonte de la neige
et de la glace, lâagriculture aux basses latitudes et lâĂ©tat sanitaire des
populations disposant dâune faible capacitĂ© dâadaptation. Les rĂ©gions
concernĂ©es sont lâArctique, lâAfrique, les petites Ăźles et les grands deltas
asiatiques et africains. Dans les autres rĂ©gions du globe, mĂȘme prospĂšres,
des segments particuliers de la population, tout comme certaines zones
et activitĂ©s, risquent dâĂȘtre gravement menacĂ©s.
{GT II RT.4.5}
73
Point 6
Conclusions robustes, incertitudes clés
Il est
trĂšs probable
que la frĂ©quence et lâintensitĂ© accrues de certains
phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes accentueront les incidences.
Comme lâont montrĂ© divers Ă©vĂ©nements rĂ©cents, la vulnĂ©rabilitĂ© aux
vagues de chaleur, aux cyclones tropicaux, aux inondations et Ă la
sĂ©cheresse dâun certain nombre de secteurs et de rĂ©gions, y compris de pays
dĂ©veloppĂ©s, est une source de prĂ©occupation plus vive aujourdâhui quâĂ
lâĂ©poque du troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation.
{GT II tableau RiD.2, 19.3}
Incertitudes clés
Lâincertitude quant Ă la sensibilitĂ© du climat Ă lâĂ©quilibre engendre
une incertitude quant au réchauffement anticipé selon un scénario donné
de stabilisation des Ă©missions dâĂ©quivalent-CO
2
. Lâincertitude quant Ă
la rĂ©troaction du cycle du carbone engendre une incertitude quant Ă
lâĂ©volution des Ă©missions requise pour parvenir Ă un certain niveau de
stabilisation.
{GT I 7.3, 10.4, 10.5, RiD}
Les estimations relatives Ă lâin
fl
uence des diverses rétroactions
sur le systÚme climatique varient considérablement selon les modÚles,
notamment en ce qui concerne les rétroactions liées à la nébulosité,
Ă lâabsorption de chaleur par les ocĂ©ans ou au cycle du carbone, malgrĂ© les
progrÚs réalisés dans ce domaine. En outre, le degré de con
fi
ance accordé
aux projections est plus élevé pour certaines variables (par exemple la
tempĂ©rature) que pour dâautres (par exemple les prĂ©cipitations), et il lâest
également plus dans le cas des grandes échelles spatiales et des périodes
de longue durée pour la détermination des moyennes temporelles.
{GT I 7.3, 8.1-8.7, 9.6, 10.2, 10.7, RiD ; GT II 4.4}
Les incidences des aĂ©rosols sur lâampleur de la rĂ©action des tempĂ©-
ratures, sur la nébulosité et sur les précipitations demeurent incertaines.
{GT I 2.9, 7.5, 9.2, 9.4, 9.5}
LâĂ©volution future de la masse des nappes glaciaires du Groenland et
de lâAntarctique, notamment sous lâeffet des variations de lâĂ©coulement
glaciaire, est une source dâincertitude majeure susceptible de modi
fi
er
Ă la hausse les projections concernant lâĂ©lĂ©vation du niveau de la mer.
Lâincertitude quant Ă lâabsorption de la chaleur par les ocĂ©ans ajoute,
elle aussi, Ă lâincertitude concernant cette Ă©lĂ©vation.
{GT I 4.6, 6.4, 10.3,
10.7, RiD}
Il est impossible dâĂ©valuer de façon
fi
able les variations de la
circulation océanique à grande échelle au-delà du XXI
e
siĂšcle en raison
des incertitudes concernant la quantitĂ© dâeau de fonte en provenance de
lâinlandsis groenlandais et la rĂ©ponse des modĂšles au rĂ©chauffement.
{GT I 6.4, 8.7, 10.3}
Les projections relatives aux changements climatiques et Ă leurs
incidences au-delà de 2050 environ dépendent dans une large mesure
des scénarios et des modÚles. Une meilleure compréhension des sources
dâincertitude et un renforcement des rĂ©seaux dâobservation systĂ©matique
permettraient de les améliorer.
{GT II RT.6}
La recherche sur les incidences est entravée par les incertitudes
qui entourent les projections régionales concernant les changements
climatiques, en particulier les précipitations.
{GT II RT.6}
Dans lâensemble, la comprĂ©hension des phĂ©nomĂšnes peu probables
mais à fort impact ainsi que des incidences cumulées de phénomÚnes
successifs de moindre ampleur est insuf
fi
sante, alors quâelle est indis-
pensable pour prendre des décisions fondées sur les risques.
{GT II 19.4,
20.2, 20.4, 20.9, TR.6}
6.3 RĂ©ponses aux changements climatiques
Conclusions robustes
On commence Ă prendre certaines mesures dâadaptation (des ac-
tivités humaines) à une échelle limitée ; il faudra les développer et les
généraliser pour réduire la vulnérabilité aux changements climatiques.
{GT II 17.RE, 20.5, tableau 20.6, RiD}
Il est
probable
que
,
si lâĂ©volution du climat se poursuivait sans
intervention, la capacitĂ© dâadaptation des systĂšmes naturels, amĂ©nagĂ©s
et humains, serait dépassée à longue échéance
{GT II 20.7, RID}
Un large Ă©ventail de possibilitĂ©s dâattĂ©nuation sont dĂ©jĂ disponibles
ou devraient lâĂȘtre dâici 2030 dans tous les secteurs, ce qui reprĂ©sente
un potentiel Ă©conomique dâattĂ©nuation (pour un coĂ»t sâĂ©chelonnant
dâun coĂ»t net nĂ©gatif Ă un coĂ»t pouvant atteindre 100 dollars Ă.-U./t
Ă©quiv.-CO
2
) suf
fi
sant pour compenser la hausse anticipée des émissions
globales ou ramener celles-ci au-dessous des niveaux actuels en 2030.
{GT III 11.3, RiD}
Il est possible de diminuer, de diffĂ©rer ou dâĂ©viter de nombreux
effets grĂące aux mesures dâattĂ©nuation. Les efforts et les investissements
qui seront réalisés dans les vingt à trente prochaines années auront une
incidence notable sur la possibilité de stabiliser les concentrations à un
niveau relativement bas. Tout retard pris dans la réduction des émissions
amenuiserait sensiblement cette possibilité et accentuerait les risques
dâaggravation des effets
{GT II RiD, GT III RiD}
Les divers niveaux de stabilisation de la concentration des GES
qui ont Ă©tĂ© analysĂ©s pourraient ĂȘtre atteints en dĂ©ployant un Ă©ventail de
technologies qui sont dĂ©jĂ commercialisĂ©es ou qui devraient lâĂȘtre dâici
quelques décennies, à condition toutefois que des mesures adaptées
et ef
fi
caces soient prises et que les obstacles soient levés. En outre,
il faudrait intensi
fi
er la RD&D en vue dâamĂ©liorer les performances
techniques des nouvelles technologies, de réduire leurs coûts et de
généraliser leur utilisation. Plus les niveaux de stabilisation seront bas,
plus grande sera la nĂ©cessitĂ© dâinvestir dans de nouvelles technologies
au cours des prochaines décennies.
{GT III 3.3, 3.4}
Le choix dâorientations favorisant un dĂ©veloppement plus dura-
ble peut grandement contribuer à atténuer les effets des changements
climatiques, Ă faciliter lâadaptation Ă ces changements et Ă rĂ©duire la
vulnérabilité à leur égard.
{GT II 18.7, 20.3, RiD ; GT III 13.2, RiD}
Les dĂ©cisions concernant les politiques dâordre macroĂ©conomique ou
autre qui semblent sans rapport avec les changements climatiques peuvent
avoir une incidence notable sur les taux dâĂ©mission.
{GT III 12.2}
Incertitudes clés
On connaßt mal la façon dont les plani
fi
cateurs du développement
tiennent compte des informations sur la variabilité du climat et les chan-
gements climatiques, ce qui compromet toute Ă©valuation dâensemble de
la vulnérabilité.
{GT II 18.8, 20.9}
Les voies de dĂ©veloppement socioĂ©conomique dĂ©terminent lâĂ©vo-
lution et lâutilisation des capacitĂ©s dâadaptation et dâattĂ©nuation.
{GT II
17.3, 17.4, 18.6, 19.4, 20.9}
Il existe des obstacles, des limites et des coĂ»ts que lâon ne cerne pas
toujours parfaitement, notamment parce que lâef
fi
cacité des mesures
dâadaptation dĂ©pend dans une large mesure de facteurs de risque gĂ©o-
graphiques et climatiques particuliers ainsi que de diverses contraintes
institutionnelles, politiques et
fi
nanciĂšres.
{GT II RiD}
Les valeurs estimĂ©es des coĂ»ts et du potentiel dâattĂ©nuation sont Ă©ta-
blies en fonction dâun certain nombre dâhypothĂšses relatives Ă lâĂ©volution
future de la croissance socioĂ©conomique, de lâĂ©volution technologique et
des modes de consommation. Les hypothĂšses concernant les facteurs de
diffusion des technologies et les possibilitĂ©s dâef
fi
cacité technologique
et de rĂ©duction des coĂ»ts Ă longue Ă©chĂ©ance sont sources dâincertitude.
Par ailleurs, on connaĂźt mal les effets des changements de comportement
et de mode de vie.
{GT III 3.3, 3.4, 11.3}
Les effets des politiques non climatiques sur les Ă©missions sont
insuf
fi
samment chiffrés.
{GT III 12.2}
75
Conformément à la dé
fi
nition donnĂ©e dans les procĂ©dures du GIEC, le Rapport de synthĂšse (RSY) fait la synthĂšse de lâensemble des Ă©lĂ©ments
dâinformation
fi
gurant dans les rapports dâĂ©valuation et les rapports spĂ©ciaux du GIEC. Le RSY du quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation contient
des Ă©lĂ©ments dâinformation tirĂ©s des contributions des trois Groupes de travail du GIEC au quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation et, selon les
besoins, dâautres rapports du GIEC. Il se fonde exclusivement sur les Ă©valuations effectuĂ©es par les Groupes de travail du GIEC et ne traite
ni ne procĂšde Ă lâĂ©valuation des publications scienti
fi
ques originales proprement dites.
Si le Rapport de synthĂšse se suf
fi
t pour une bonne part Ă lui mĂȘme, il constitue cependant un rĂ©sumĂ© trĂšs condensĂ© des informations les plus
intĂ©ressantes tirĂ©es des rapports des trois Groupes de travail. Les utilisateurs qui le souhaiteraient peuvent accĂ©der aux Ă©lĂ©ments dâinformation
pertinents selon le niveau de détail requis de la façon suivante :
z
Le rĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs (RiD) du Rapport de synthĂšse correspond au rĂ©sumĂ© le plus condensĂ© de nos connaissances actuelles
en ce qui concerne les aspects scienti
fi
ques, techniques et socioéconomiques des changements climatiques. Toutes les références entre
accolades qui se trouvent dans ce résumé renvoient aux sections numérotées correspondantes du Rapport de synthÚse proprement dit.
z
Lâintroduction et les six points du Rapport de synthĂšse proprement dit donnent des informations plus dĂ©taillĂ©es et plus complĂštes que le
rĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs. Les rĂ©fĂ©rences entre accolades renvoient aux chapitres, aux rĂ©sumĂ©s Ă lâintention des dĂ©cideurs et aux
rĂ©sumĂ©s techniques des rapports Ă©laborĂ©s par les trois Groupes de travail du GIEC et, dans certains cas, Ă dâautres sections thĂ©matiques
du Rapport de synthĂšse lui mĂȘme. Les rĂ©fĂ©rences au troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation (TRE) du GIEC (2001) portent la mention « TRE »
avant celle du rapport cité.
z
Les utilisateurs qui souhaitent en apprendre plus long sur les aspects scienti
fi
ques ou avoir accĂšs aux ouvrages scienti
fi
ques sur lesquels
le Rapport de synthÚse est fondé se reporteront aux chapitres pertinents des rapports des Groupes de travail du GIEC qui sont mentionnés
dans le RSY. Ces chapitres fournissent des références complÚtes au sujet des ouvrages scienti
fi
ques sur lesquels sont fondés les rapports
dâĂ©valuation du GIEC et proposent en outre des informations trĂšs dĂ©taillĂ©es par rĂ©gion et par secteur.
On trouvera ci aprĂšs un glossaire dĂ©taillĂ©, une liste dâacronymes, de sigles et dâunitĂ©s de mesures et un index qui devraient faciliter la con-
sultation du présent rapport par des lecteurs aussi nombreux que possible.
Annexe I
Guide de lâutilisateur et accĂšs Ă des informations plus
détaillées
76
A.
Absorption, diffusion et Ă©mission de rayonnement
Le rayonnement électromagnétique peut interagir de diverses façons avec la
matiÚre, que celle ci se présente sous la forme des atomes ou des molécules
dâun gaz (par exemple les gaz de lâ
atmosphĂšre
) ou sous la forme de matiĂšre
particulaire, solide ou liquide (par exemple les
aérosols
). La matiĂšre Ă©met elle
mĂȘme un rayonnement en fonction de sa composition et de sa tempĂ©rature. Le
rayonnement peut aussi ĂȘtre absorbĂ© par la matiĂšre, lâĂ©nergie absorbĂ©e Ă©tant alors
transférée ou réémise. En
fi
n, le rayonnement peut ĂȘtre dĂ©viĂ© de son trajet initial
(diffusé) par suite de son interaction avec la matiÚre.
Accord volontaire
Accord librement conclu entre une instance gouvernementale et une ou plusieurs
parties relevant du secteur privé au sujet de la réalisation de certains objectifs
environnementaux ou de lâamĂ©lioration des rĂ©sultats en matiĂšre dâenvironnement
au-delà des obligations à remplir. Les accords volontaires ne sont pas tous véri-
tablement volontaires ; certains comportent des récompenses et/ou des pénalités
liĂ©es Ă lâadhĂ©sion aux engagements pris ou Ă leur rĂ©alisation.
Acidification de lâocĂ©an
Diminution du
pH
de lâeau de mer due Ă lâabsorption de
dioxyde de carbone
anthropique
.
Action volontaire
Programmes non of
fi
ciels, engagements personnels et déclarations par lesquels
les parties prenantes (entreprises ou groupe dâentreprises) dĂ©terminent leurs
propres objectifs et sâemploient souvent Ă assurer elles mĂȘmes leurs activitĂ©s de
surveillance et de compte rendu.
Activités exécutées conjointement
Phase pilote de la
mise en Ćuvre conjointe
, telle quâelle est dĂ©
fi
nie dans lâarticle
4.2(a) de la
Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques
(CCNUCC)
et qui favorise la mise en Ćuvre dâactivitĂ©s de projets entre pays
dĂ©veloppĂ©s (et leurs entreprises) de mĂȘme quâentre pays dĂ©veloppĂ©s et pays
en développement (et leurs entreprises). Les activités exécutées conjointement
devraient permettre aux Parties Ă la CCNUCC dâacquĂ©rir de lâexpĂ©rience en ce
domaine. Il nâest pas prĂ©vu de valider les activitĂ©s de ce genre pendant la phase
pilote. Rien nâest encore dĂ©cidĂ© quant Ă lâavenir des projets dâactivitĂ©s exĂ©cutĂ©es
conjointement et à la façon dont ils peuvent se rattacher aux
mécanismes de Kyoto
.
Sous la forme simple de permis négociables, les activités exécutées conjointe-
ment et autres formules fondées sur le marché représentent des mécanismes qui
pourraient grandement contribuer à la mobilisation de ressources supplémentaires
pour la réduction des émissions. Voir aussi
Mécanisme pour un développement
propre et Ăchange de droits dâĂ©missions
.
Activité solaire
Le Soleil traverse des périodes de grande activité, qui se traduisent par une
augmentation du nombre de taches solaires ainsi que par un accroissement du
rayonnement solaire, de lâactivitĂ© magnĂ©tique et des
fl
ux de particules de haute
Ă©nergie. Ces
fl
uctuations sâeffectuent Ă des Ă©chelles de temps qui peuvent varier
de plusieurs millions dâannĂ©es Ă quelques minutes.
Actualisation
Opération mathématique permettant de comparer des montants en numéraire
(ou autres) reçus ou dĂ©pensĂ©s Ă des moments (annĂ©es) diffĂ©rents. LâopĂ©rateur
utilise un taux dâactualisation
fi
xe ou, Ă©ventuellement, variable (> 0) dâune annĂ©e
Ă lâautre, qui fait quâune valeur future vaut moins aujourdâhui. En cas dâ
approche
descriptive
de lâactualisation, on accepte les taux dâactualisation qui sont effec-
tivement appliqués par les particuliers (épargnants et investisseurs) dans leurs
dĂ©cisions quotidiennes (taux dâactualisation privĂ©). Dans le cas dâune
approche
prescriptive
(Ă©thique ou normative) de lâactualisation, le taux dâactualisation est
fi
xĂ© dâun point de vue social, fondĂ© par exemple sur une apprĂ©ciation Ă©thique des
intĂ©rĂȘts des gĂ©nĂ©rations futures (taux social dâactualisation).
Adaptation
Initiatives et mesures prises pour réduire la vulnérabilité des systÚmes naturels et
humains aux effets des
changements climatiques
réels ou prévus. On distingue
plusieurs sortes dâadaptation :
anticipative
ou
réactive
, de caractĂšre
privé
ou
public
,
autonome
ou
plani
fi
Ă©e
. Citons Ă titre dâexemple lâĂ©di
fi
cation de digues le
long des cours dâeau ou des cĂŽtes et le remplacement des plantes fragiles par des
espÚces résistant aux chocs thermiques.
AĂ©rosols
Ensemble de particules solides ou liquides en suspension dans lâair, dont la taille
varie généralement de 0,01 à 10
Ό
m (millioniÚme de mÚtre) et qui séjournent
dans lâatmosphĂšre plusieurs heures au moins. Les aĂ©rosols peuvent ĂȘtre dâorigine
naturelle ou humaine (
anthropique
). Ils peuvent in
fl
uer sur le
climat
de diverses
façons: directement, par diffusion ou
absorption
du rayonnement, et indirectement,
en agissant comme des noyaux de condensation pour la formation de nuages ou
en modi
fi
ant les propriétés optiques et la durée de vie des nuages.
Albédo
Fraction du
rayonnement solaire
ré
fl
Ă©chi par une surface ou un objet, souvent
exprimée en pourcentage. Les surfaces enneigées ont un albédo élevé, les sols de
surface ont un albédo élevé à faible et les surfaces couvertes de végétation et les
ocĂ©ans ont un albĂ©do faible. LâalbĂ©do de la Terre varie principalement en fonction
de la nĂ©bulositĂ©, de lâenneigement, de lâenglacement, de la surface foliaire et des
variations du couvert terrestre.
Anthropique
RĂ©sultant de lâaction de lâhomme ou fait par lui.
Apprentissage par la pratique
Ă mesure que les chercheurs et les entreprises se familiarisent avec de nouveaux
procĂ©dĂ©s technologiques ou quâils acquiĂšrent de lâexpĂ©rience par suite de lâac-
croissement de la production, ils peuvent dĂ©couvrir des moyens dâamĂ©liorer ces
procĂ©dĂ©s ou dâen rĂ©duire les coĂ»ts. Lâapprentissage par la pratique est une forme
dâĂ©volution technologique fondĂ©e sur lâexpĂ©rience.
AtmosphĂšre
Enveloppe gazeuse de la Terre. LâatmosphĂšre sĂšche est composĂ©e presque entiĂš-
rement dâazote (rapport de mĂ©lange en volume de 78,1 %) et dâoxygĂšne (rapport
de mĂ©lange en volume de 20,9 %) ainsi que dâun certain nombre de gaz prĂ©sents
Ă lâĂ©tat de trace, tels que lâargon (rapport de mĂ©lange en volume de 0,93 %),
lâhĂ©lium et des gaz Ă effet de serre qui in
fl
uent sur le rayonnement, notamment
le
dioxyde de carbone
(rapport de mĂ©lange en volume de 0,035 %) et lâ
ozone
. En
outre, lâatmosphĂšre contient de la vapeur dâeau en proportion trĂšs variable, mais
gĂ©nĂ©ralement dans un rapport de mĂ©lange en volume dâenviron 1 %. LâatmosphĂšre
contient Ă©galement des nuages et des
aérosols
.
Annexe II
Glossaire
RĂ©dacteur :
Alfons P. M. Baede (Pays Bas)
Corédacteurs :
Paul van der Linden (Royaume-Uni), Aviel Verbruggen (Belgique)
Le présent glossaire est fondé sur les glossaires
fi
gurant dans les contributions des Groupes de travail I, II et III au quatriĂšme Rapport
dâĂ©valuation du GIEC. Des efforts particuliers ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s en matiĂšre dâajouts, de cohĂ©rence et de raccourcissement des dĂ©
fi
nitions,
a
fi
n dâen faciliter lâutilisation.
Les termes en italique ont la signi
fi
cation suivante :
Référence à une autre entrée du glossaire
; Référence secondaire au glossaire (termes
qui
fi
gurent dans un glossaire des contributions des Groupes de travail du GIEC au quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation ou qui sont dĂ©
fi
nis dans
le texte dâune entrĂ©e du prĂ©sent glossaire).
77
Atténuation
Modi
fi
cation et substitution des techniques employées dans le but de réduire les
ressources engagées et les émissions par unité de production. Bien que certaines
politiques sociales, économiques et technologiques puissent contribuer à réduire
les Ă©missions, du point de vue du
changement climatique
, lâattĂ©nuation signi
fi
e
la mise en Ćuvre de politiques destinĂ©es Ă rĂ©duire les Ă©missions de
gaz Ă effet de
serre
et Ă renforcer les
puits
.
Attribution
Voir
DĂ©tection et attribution
.
Avantages connexes
Avantages quâoffrent les politiques mises en Ćuvre pour de multiples raisons
au mĂȘme moment, Ă©tant entendu que la plupart des politiques dâ
atténuation
des
Ă©missions de
gaz Ă effet de serre
ont dâautres motifs, souvent aussi importants
(par exemple en matiĂšre de dĂ©veloppement, de durabilitĂ© et dâĂ©quitĂ©).
Avantages des mesures dâadaptation
DĂ©penses dâindemnisation Ă©vitĂ©es ou avantages rĂ©sultant de lâadoption et de
lâexĂ©cution de mesures dâ
adaptation
.
Avantages nets liés au marché
Le
changement climatique
, notamment lorsquâil est modĂ©rĂ©, devrait avoir des
effets positifs et négatifs sur les secteurs fondés sur le marché, avec cependant
des différences marquées selon les secteurs et les
régions
et selon son rythme et
son ampleur. On appelle
avantages nets liés au marché
la somme des avantages
et des
coûts
liés au marché propres à tous les secteurs et à toutes les régions pour
une période déterminée. Ces avantages ne tiennent pas compte des
effets non
liés au marché
.
B.
Base de référence
Référence pour des quantités mesurables à partir de laquelle on peut mesurer un
autre résultat ; par exemple, un
scénario
de non intervention sert de référence pour
lâanalyse des scĂ©narios fondĂ©s sur lâhypothĂšse dâune intervention.
Bassin
Surface dâalimentation dâun cours dâeau ou dâun lac.
Bassin hydrographique
Zone qui recueille et draine les eaux pluviales.
Bilan de masse (des glaciers, calottes glaciaires ou nappes glaciaires)
Bilan entre le gain de masse de la masse de glace (accumulation) et la perte de
masse (ablation, vĂȘlage dâicebergs). La terminologie dans ce domaine comprend
les termes suivants:
Bilan de masse spéci
fi
que
: perte ou gain net de masse pendant la durĂ©e dâun
cycle hydrologique
en un point donnĂ© de la surface dâun
glacier
;
Bilan de masse totale
(dâun glacier) : bilan de masse spĂ©ci
fi
que intégré
spatialement pour toute la surface du glacier ; perte ou gain total de masse dâun
glacier pendant la durĂ©e dâun cycle hydrologique ;
Bilan de masse spéci
fi
que moyen
: bilan de masse totale par unité de surface
du glacier. Lorsque la surface est spéci
fi
ée (bilan de masse surfacique spéci
fi
que,
etc.), on ne tient pas compte de lâĂ©coulement glaciaire ; dans le cas contraire,
lâĂ©coulement glaciaire et le vĂȘlage dâicebergs sont pris en compte dans le bi-
lan massique. Le bilan de masse surfacique spéci
fi
que est positif dans la zone
dâaccumulation et nĂ©gatif dans la zone dâablation.
Bilan énergétique
DiffĂ©rence entre lâĂ©nergie dâentrĂ©e totale et lâĂ©nergie de sortie totale dans le
systĂšme climatique
. Un bilan positif donne lieu à un réchauffement, un bilan
nĂ©gatif, Ă un refroidissement. CalculĂ© en moyenne pour lâensemble de la planĂšte
et sur des pĂ©riodes prolongĂ©es, ce bilan doit ĂȘtre Ă©gal Ă zĂ©ro. Comme le
systĂšme
climatique
tire pratiquement toute son énergie du Soleil, un bilan égal à zéro
signi
fi
e que, globalement, la quantité de
rayonnement solaire
incident est en
moyenne égale à la somme du rayonnement solaire ré
fl
Ă©chi et du
rayonnement
infrarouge thermique
ascendant Ă©mis par le systĂšme climatique. Toute perturbation
de cet Ă©quilibre radiatif global, quâelle soit
anthropique
ou dâorigine naturelle,
est appelée
forçage radiatif
.
Biocarburant
Carburant obtenu Ă partir de matiĂšre organique sĂšche ou dâhuiles combustibles
dâorigine vĂ©gĂ©tale. Lâalcool, la liqueur noire issue de la prĂ©paration de la pĂąte Ă
papier, le bois et lâhuile de soja sont des exemples de biocarburants.
Biodiversité
Diversité totale de tous les organismes et écosystÚmes présents à diverses échelles
spatiales (depuis les gĂšnes jusquâaux
biomes
entiers).
Biomasse
Masse totale des organismes vivants présents dans un périmÚtre ou un volume
donné ; les végétaux morts depuis peu sont souvent inclus en tant que biomasse
morte. La quantité de biomasse est exprimée en poids sec, en contenu énergétique
(
Ă©nergie
) ou en teneur en carbone ou en azote.
Biome
ĂlĂ©ment rĂ©gional majeur et distinct de la
biosphĂšre
, généralement constitué de
plusieurs Ă©cosystĂšmes (
forĂȘts
, cours dâeau, Ă©tangs, marĂ©cages, etc. dans une
région
de mĂȘme
climat
). Les biomes se caractérisent par des communautés végétales
et animales particuliĂšres.
Biome des glaces de mer
Biome
constitué de tous les organismes marins vivant dans ou sur la banquise
(eau de mer gelée) des océans polaires.
BiosphĂšre (terrestre et marine)
Partie du systĂšme terrestre comprenant tous les
Ă©cosystĂšmes
et organismes vivants
prĂ©sents dans lâ
atmosphĂšre
, sur terre (biosphÚre terrestre) ou dans les océans
(biosphĂšre marine), y compris la matiĂšre organique morte qui en provient, telle
que la litiÚre, la matiÚre organique des sols et les détritus des océans.
Blanchissement des coraux
DĂ©coloration des
coraux
résultant de la disparition des organismes symbiotiques
qui leur fournissent de lâĂ©nergie.
Boisement
Plantation de nouvelles forĂȘts sur des terres qui, historiquement, nâen possĂ©daient
pas (depuis 50 ans au moins). Pour une analyse plus approfondie du terme
forĂȘt
et dâautres termes connexes tels que boisement,
reboisement
et
déboisement
, on
se reportera au rapport spécial du GIEC intitulé « Land Use, Land Use Change,
and Forestry » (Utilisation des terres, changements dâaffectation des terres et
foresterie) (IPCC, 2000). Voir également le rapport intitulé « De
fi
nitions and
Methodological Options to Inventory Emissions from Direct Human-induced
Degradation of Forests and Devegetation of Other Vegetation Types » (Dé
fi
nitions
et options méthodologiques en ce qui concerne les inventaires des émissions
rĂ©sultant de la dĂ©gradation des forĂȘts et de la disparition dâautres types de vĂ©gĂ©taux
directement liées aux activités humaines) (IPCC, 2003).
C.
Calotte glaciaire
Masse de glace en forme de dĂŽme recouvrant une zone situĂ©e en altitude, dâune
super
fi
cie trĂšs infĂ©rieure Ă celle dâune
nappe glaciaire
.
CapacitĂ© dâadaptation
Ensemble des capacitĂ©s, des ressources et des institutions dâun pays ou dâune
région
lui permettant de mettre en Ćuvre des mesures dâ
adaptation
ef
fi
caces.
CapacitĂ© dâattĂ©nuation
CapacitĂ© dâun pays de rĂ©duire les Ă©missions de
gaz Ă effet de serre anthropiques
ou de renforcer les
puits
naturels. Cette capacité se rapporte aux savoir-faire, aux
aptitudes et aux compétences dont dispose un pays et dépend de la technologie,
des institutions, de la richesse, de lâĂ©quitĂ©, des
infrastructures
et de lâinformation.
La capacitĂ© dâattĂ©nuation est un Ă©lĂ©ment essentiel de tout dĂ©veloppement durable
au niveau national.
Carotte de glace
Cylindre de glace prélevé par forage dans un
glacier
ou une
nappe glaciaire
.
Changement climatique
Variation de lâĂ©tat du
climat
, que lâon peut dĂ©celer (par exemple au moyen de tests
statistiques) par des modi
fi
cations de la moyenne et/ou de la variabilité de ses
propriétés et qui persiste pendant une longue période, généralement pendant des
dĂ©cennies ou plus. Les changements climatiques peuvent ĂȘtre dus Ă des processus
internes naturels, Ă des
forçages externes
ou Ă des changements
anthropiques
persistants dans la composition de lâ
atmosphĂšre
ou dans lâ
utilisation des terres
.
On notera que la
Convention-cadre des Nations Unies sur les changements clima-
tiques (CCNUCC)
, dans son article premier, dé
fi
nit les changements climatiques
comme des « changements qui sont attribués directement ou indirectement à une
activitĂ© humaine altĂ©rant la composition de lâatmosphĂšre mondiale et qui vien-
nent sâajouter Ă la variabilitĂ© naturelle du climat observĂ©e au cours de pĂ©riodes
Annexe II
Glossaire
78
comparables ». La CCNUCC fait ainsi une distinction entre les changements
climatiques attribuables aux activités humaines altérant la composition de
lâatmosphĂšre et la variabilitĂ© du climat imputable Ă des causes naturelles. Voir
Ă©galement
Variabilité du climat
;
DĂ©tection et attribution
.
Changement climatique brusque
La non linéarité du
systĂšme climatique
peut conduire Ă des
changements climati-
ques
brusques, parfois dénommés
changements climatiques rapides
,
événements
brusques
ou mĂȘme
événements surprise
. Le terme
brusque
se rĂ©fĂšre souvent Ă
des Ă©chelles temporelles plus courtes que lâĂ©chelle temporelle type du forçage
responsable. Toutefois, tous les changements climatiques brusques ne sont pas
forcément imputables à des
forçages externes
. Au nombre des événements brus-
ques possibles qui ont été envisagés
fi
gurent une réorganisation de grande ampleur
de la circulation thermohaline, une déglaciation rapide et une fonte massive du
pergélisol
ou un accroissement de la respiration des sols entraĂźnant de rapides
changements dans le
cycle du carbone
. Dâautres Ă©vĂ©nements peuvent survenir
de façon totalement inattendue, Ă la suite dâun forçage intense Ă Ă©volution rapide
dâun systĂšme non linĂ©aire.
Changement structurel
Changement, par exemple, des parts relatives du
produit intérieur brut
imputables
aux diffĂ©rents secteurs de lâĂ©conomie (industrie, agriculture, services, etc.). De
façon plus générale, un changement structurel correspond à la transformation
dâun systĂšme, Ă lâoccasion de laquelle on remplace ou on prĂ©voit de remplacer
certains Ă©lĂ©ments par dâautres.
Chlorofluorocarbones (CFC)
Voir
Hydrocarbures halogénés
.
Circulation méridienne océanique
Circulation convective méridienne (nord-sud) à grande échelle, moyennée zona-
lement, dans les ocĂ©ans. Dans lâAtlantique, cette circulation mobilise les eaux
relativement chaudes des couches supérieures vers le nord et les eaux relativement
froides des couches profondes vers le sud. Le
Gulf Stream
fait partie de cette
circulation atlantique.
Climat
Au sens étroit du terme, le climat désigne en général « le temps moyen » ou, plus
précisément, se réfÚre à une description statistique fondée sur les moyennes et la
variabilitĂ© de grandeurs pertinentes sur des pĂ©riodes variant de quelques mois Ă
des milliers, voire Ă des millions dâannĂ©es (la pĂ©riode type, dĂ©
fi
nie par lâOrganisa-
tion météorologique mondiale, est de 30 ans). Ces grandeurs sont le plus souvent
des variables de surface telles que la température, la hauteur de précipitation et
le vent. Dans un sens plus large, le climat dĂ©signe lâĂ©tat du
systĂšme climatique
,
y compris sa description statistique. Dans plusieurs sections du présent rapport,
on utilise Ă©galement des pĂ©riodes types dâune durĂ©e diffĂ©rente, par exemple des
périodes de 20 ans.
Combustibles fossiles
Combustibles carbonés extraits des dépÎts de carbone fossile (charbon, tourbe,
pétrole, gaz naturel, etc.).
Concentration dâĂ©quivalent dioxyde de carbone
Voir lâencadrĂ© intitulĂ© « Ămissions et concentration dâĂ©quivalent dioxyde de
carbone (équiv. CO2) » dans la section consacrée au point 2 du présent rapport.
Confiance
Le niveau de con
fi
ance dans la justesse dâun rĂ©sultat est exprimĂ©, dans le prĂ©sent
rapport, au moyen dâune terminologie standard dĂ©
fi
nie comme suit :
Terminologie
Degré de con
fi
ance dans la justesse dâun rĂ©sultat
Degré de con
fi
ance trÚs élevé
Au moins 9 chances sur 10 de tomber juste
Degré de con
fi
ance élevé
Environ 8 chances sur 10
Degré de con
fi
ance moyen
Environ 5 chances sur 10
Faible degré de con
fi
ance
Environ 2 chances sur 10
TrÚs faible degré de con
fi
ance
Moins de 1 chance sur 10
Voir Ă©galement
Probabilité
;
Incertitude
.
Conformité
La conformité fait référence à la capacité des pays à se conformer aux disposi-
tions dâun accord ainsi quâĂ la mesure dans laquelle ils sây conformeront. Elle
dĂ©pend de la mise en Ćuvre des politiques ordonnĂ©es, mais aussi du degrĂ© de
concordance des mesures appliquées avec ces politiques. La conformité indique
à quel point les différents acteurs dont le comportement est remis en cause par
lâaccord (administrations locales, sociĂ©tĂ©s, organisations, particuliers, etc.) se
sont effectivement conformĂ©s aux mesures de mise en Ćuvre et aux obligations
y afférentes. Voir aussi
Mise en Ćuvre
.
Consommation dâeau
QuantitĂ© dâeau irrĂ©mĂ©diablement perdue lors de son utilisation (par Ă©vaporation
et production de biens). La consommation dâeau correspond Ă la diffĂ©rence entre
lâeau prĂ©levĂ©e et lâeau rejetĂ©e.
Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques
(CCNUCC)
Convention adoptée le 9 mai 1992 à New York et signée par plus de 150 pays et
par la CommunautĂ© europĂ©enne lors du Sommet PlanĂšte Terre, qui sâest tenu Ă Rio
de Janeiro en 1992. Son objectif ultime est de « stabiliser les concentrations de
gaz Ă effet de serre dans lâatmosphĂšre Ă un niveau qui empĂȘche toute perturbation
anthropique dangereuse du systÚme climatique ». Elle contient des engagements
pour toutes les Parties. Conformément à la Convention, les
Parties
fi
gurant Ă
lâannexe I
(les pays faisant partie de lâOCDE en 1990 et les
pays Ă Ă©conomie en
transition
) doivent sâemployer Ă ramener en 2000 les Ă©missions de
gaz Ă effet de
serre
non réglementées par le Protocole de Montréal à leur niveau de 1990. La
Convention est entrée en vigueur en mars 1994. Voir
Protocole de Kyoto
.
Convention-cadre sur les changements climatiques
Voir
Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques
(CCNUCC)
.
Corail
Le terme « corail » a plusieurs signi
fi
cations, mais dĂ©signe habituellement lâordre
des Scléractinies, dont tous les membres possÚdent des exosquelettes calcaires et
qui se divisent en coraux qui construisent des récifs (hermatypiques) et en coraux
qui nâen construisent pas ou en coraux dâeaux froides et en coraux dâeaux chaudes.
Voir
Blanchissement des coraux
;
RĂ©cifs de corail
.
Couplage climat cycle du carbone
Les
changements climatiques
futurs causés par les émissions de
gaz Ă effet de
serre
dans lâatmosphĂšre auront une incidence sur le
cycle du carbone
Ă lâĂ©chelle
du globe. Ces modi
fi
cations du cycle mondial du carbone in
fl
ueront Ă leur tour
sur la fraction des gaz Ă effet de serre anthropiques qui reste dans lâatmosphĂšre et,
par conséquent, sur la concentration atmosphérique de ces gaz, ce qui se traduira
par de nouveaux changements climatiques. Cet effet de
rétroaction
est appelé
couplage climat cycle du carbone
. Les modÚles couplés climat cycle du carbone
de la premiÚre génération semblent indiquer que le réchauffement planétaire
aura pour effet dâaugmenter la proportion du dioxyde de carbone anthropique
qui reste dans lâatmosphĂšre.
Coût
Consommation de ressources (temps de travail, capitaux, matériel, combustibles,
etc.) considĂ©rĂ©e comme la consĂ©quence dâune action. En Ă©conomie, toutes les
ressources sont évaluées à leur
coût de substitution
, qui est le coût du renoncement
à une activité économique au pro
fi
t dâune autre. Les coĂ»ts sont dĂ©
fi
nis de multiples
façons et en fonction de diverses hypothÚses qui in
fl
uent sur leur valeur. Il existe
diffĂ©rents types de coĂ»t : les frais dâadministration, les coĂ»ts des dommages (causĂ©s
aux Ă©cosystĂšmes, Ă lâĂ©conomie et aux personnes par les effets nĂ©gatifs des
change-
ments climatiques
) et les coĂ»ts de mise en Ćuvre pour toute politique nĂ©cessitant
des modi
fi
cations de la rĂšglementation existante, des efforts pour renforcer les
capacitĂ©s, des activitĂ©s dâinformation, de formation et de sensibilisation, etc. Les
coûts privés
sont supportés par des personnes, des entreprises ou autres entités
privĂ©es qui engagent lâaction, tandis que les
coûts sociaux
comprennent en plus
les coĂ»ts externes pour lâenvironnement et pour la sociĂ©tĂ© dans son ensemble. Les
avantages
sont le contraire des coûts (on les quali
fi
e parfois de
coûts négatifs
).
Les
coûts nets
correspondent aux coûts, moins les avantages.
CoĂ»ts des mesures dâadaptation
Coûts de la plani
fi
cation, de lâĂ©laboration, de la prĂ©conisation et de lâapplication
des mesures dâ
adaptation
, y compris les coûts de transition.
Annexe II
Glossaire
79
Coûts macroéconomiques
Correspondent généralement à des variations du
produit intérieur brut
ou Ă des
variations de sa croissance ou encore Ă un affaiblissement du bien-ĂȘtre ou de la
consommation.
CryosphĂšre
Composante du
systĂšme climatique
constituée de la totalité de la neige, de la glace
et du
gélisol
(y compris le
pergélisol
) au dessus et au dessous de la surface des
terres émergées et des océans. Voir également
Glacier
;
Nappe glaciaire
.
Cycle du carbone
Expression utilisée pour désigner le
fl
ux de carbone (sous diverses formes telles
que le
dioxyde de carbone
) dans lâ
atmosphĂšre
, les océans, la
biosphĂšre
terrestre
et la lithosphĂšre.
Cycle hydrologique
Cycle selon lequel lâeau des ocĂ©ans et lâeau prĂ©sente Ă la surface des terres Ă©mer-
gĂ©es sâĂ©vapore, se dĂ©place dans lâatmosphĂšre sous la forme de vapeur dâeau, se
condense pour former des nuages, retombe sous forme de pluie ou de neige, est
interceptĂ©e par les arbres et la vĂ©gĂ©tation, sâĂ©coule par
ruissellement
Ă la surface
des terres Ă©mergĂ©es, sâin
fi
ltre dans les sols, réalimente les nappes souterraines,
se dĂ©verse dans les cours dâeau et, pour
fi
nir, se jette dans les ocĂ©ans, dâoĂč elle
sâĂ©vapore de nouveau (AMS, 2000). Les diffĂ©rents systĂšmes participant au cycle
hydrologique sont habituellement quali
fi
Ă©s de
systĂšmes hydrologiques
.
D.
DĂ©boisement
Conversion dâune forĂȘt en zone non forestiĂšre. Pour une analyse dĂ©taillĂ©e du terme
forĂȘt
et de termes apparentés tels que
boisement
,
reboisement
ou déboisement, on
se reportera au rapport spécial du GIEC intitulé « Land Use, Land Use Change,
and Forestry » (Utilisation des terres, changements dâaffectation des terres et
foresterie) (IPCC, 2000). Voir également le rapport intitulé « De
fi
nitions and
Methodological Options to Inventory Emissions from Direct Human-induced
Degradation of Forests and Devegetation of Other Vegetation Types » (Dé
fi
nitions
et options méthodologiques en ce qui concerne les inventaires des émissions ré-
sultant de la dĂ©gradation des forĂȘts et de la disparition dâautres types de vĂ©gĂ©taux
directement liées aux activités humaines) (IPCC, 2003).
DerniÚre période interglaciaire (DPI)
Voir
PĂ©riode interglaciaire
.
DĂ©tection et attribution
Le
climat
varie continuellement Ă toutes les Ă©chelles temporelles. La
détection
des
changements climatiques
consiste à montrer que le climat a changé selon
certains critÚres statistiques dé
fi
nis, sans donner la raison de ce changement.
Lâattribution consiste Ă Ă©tablir, avec un certain degrĂ© de
con
fi
ance
, les causes les
plus probables du changement détecté.
DĂ©veloppement durable
La notion de développement durable, qui a été introduite dans la Stratégie
mondiale de la conservation (UICN, 1980) et qui est centrée sur le concept de
société durable et de gestion des ressources renouvelables, a été adoptée par la
Commission mondiale de lâenvironnement et du dĂ©veloppement en 1987, puis Ă la
Conférence de Rio en 1992. Elle correspond à un processus de changement dans
lequel lâexploitation des ressources, la gestion des investissements, lâorientation
du dĂ©veloppement technologique et les changements institutionnels sâarticulent
harmonieusement et renforcent le potentiel existant et futur pour répondre aux
besoins et aux aspirations de lâhomme. Le dĂ©veloppement durable comporte des
dimensions politiques, sociales, Ă©conomiques et environnementales.
DĂ©versement de glace dynamique
DĂ©versement de glace en provenance de
nappes glaciaires
et de
calottes glaciaires
plutĂŽt sous lâeffet de la dynamique de ces nappes ou calottes (par exemple sous
forme de mouvements de
glaciers
, de courants glaciaires et de vĂȘlage dâicebergs)
que par suite de la fonte ou du
ruissellement
.
Dilatation thermique
En relation avec lâ
élévation du niveau de la mer
, augmentation de volume (et
diminution de la densitĂ©) rĂ©sultant du rĂ©chauffement de lâeau. Un rĂ©chauffement
des océans entraßne une augmentation de leur volume et, par conséquent, une
élévation du niveau de la mer. Voir
Variation du niveau de la mer
.
Dioxyde de carbone (CO2)
Gaz dâorigine naturelle ou rĂ©sultant de la combustion des combustibles fossiles (pĂ©trole,
gaz, charbon, etc.) et de la
biomasse
ainsi que des
changements dâaffectation des terres
et
dâautres procĂ©dĂ©s industriels. Câest le principal
gaz Ă effet de serre anthropique
qui in
fl
ue
sur le bilan radiatif de la Terre. Câest aussi le gaz de rĂ©fĂ©rence pour la mesure des autres
gaz Ă effet de serre, dont le
potentiel de réchauffement global
est donc Ă©gal Ă 1.
E.
Ăchange de droits dâĂ©mission
Démarche axée sur le marché, adoptée pour atteindre des objectifs environnemen-
taux et permettre en particulier à ceux qui réduisent leurs émissions de
gaz Ă effet
de serre
au-dessous des niveaux prĂ©vus dâutiliser ou dâĂ©changer ces rĂ©ductions
excédentaires a
fi
n de compenser des Ă©missions en provenance dâune autre source
situĂ©e Ă lâintĂ©rieur mĂȘme ou en dehors du pays considĂ©rĂ©. Cet Ă©change sâeffectue
en gĂ©nĂ©ral Ă lâintĂ©rieur dâune entreprise ou Ă lâĂ©chelon national ou international.
Dans son deuxiĂšme Rapport dâĂ©valuation, le GIEC est convenu dâemployer lâex-
pression « permis dâĂ©mission » dans le cas des systĂšmes dâĂ©change au plan national
et lâexpression « contingent dâĂ©mission » dans le cas des systĂšmes dâĂ©change
au plan international. Ainsi, lâĂ©change de droits dâĂ©mission Ă©voquĂ© Ă lâarticle
17 du
Protocole de Kyoto
est un systÚme de contingents négociables, fondé sur
les quantités attribuées sur la base des engagements chiffrés de limitation ou de
réduction des émissions qui
fi
gurent dans lâ
annexe B
du Protocole.
Ăchelles spatiales et temporelles
Le
climat
peut varier selon des Ă©chelles spatiales et temporelles trĂšs diverses. Les
Ă©chelles spatiales
vont de lâĂ©chelle locale (moins de 100 000 km
2
) ou régionale
(100 000 Ă 10 millions de km
2
) Ă lâĂ©chelle continentale (de 10 Ă 100 millions
de km
2
). Quant aux
Ă©chelles temporelles
, elles varient de lâĂ©chelle saisonniĂšre
Ă lâĂ©chelle gĂ©ologique (correspondant Ă des pĂ©riodes qui peuvent couvrir des
centaines de millions dâannĂ©es).
Ăclairement Ă©nergĂ©tique solaire total (TSI)
Quantité de
rayonnement solaire
reçue en dehors de lâ
atmosphĂšre
terrestre sur
une surface perpendiculaire Ă ce rayonnement et Ă la distance moyenne de la
Terre au Soleil. Des mesures
fi
ables du rayonnement solaire ne peuvent ĂȘtre
effectuĂ©es que depuis lâespace, et les premiers relevĂ©s prĂ©cis ne remontent
quâĂ 1978. La valeur gĂ©nĂ©ralement acceptĂ©e est de 1 368 watts par mĂštre carrĂ©
(W m
-2
), avec une prĂ©cision dâenviron 0,2 %. Des variations de lâordre de quelques
dixiÚmes de pourcent sont courantes et sont généralement liées à la présence de
taches solaires sur le disque solaire. La variation du cycle solaire du TSI est de
lâordre de 0,1 % (AMS, 2000).
ĂcosystĂšme
SystĂšme dâorganismes vivants en interaction les uns avec les autres et avec leur
environnement physique. Les limites de ce quâon peut appeler un Ă©cosystĂšme
sont quelque peu arbitraires et dĂ©pendent du centre dâintĂ©rĂȘt ou du thĂšme de
lâĂ©tude effectuĂ©e. Un Ă©cosystĂšme peut donc se limiter Ă un espace trĂšs rĂ©duit ou
sâĂ©tendre Ă lâensemble du globe.
Ăcoulement fluvial
Mouvement de lâeau dans le lit dâun cours dâeau, gĂ©nĂ©ralement exprimĂ© en m3/s.
Synonyme de
débit
fl
uvial
.
Effet de serre
Les
gaz Ă effet de serre
absorbent ef
fi
cacement le
rayonnement infrarouge ther-
mique
Ă©mis par la surface de la Terre, par lâ
atmosphĂšre
elle-mĂȘme en raison de
la présence de ces gaz et par les nuages. Le rayonnement atmosphérique est émis
dans toutes les directions, y compris vers la surface de la Terre. Par conséquent,
les gaz Ă effet de serre retiennent la chaleur dans le systĂšme surface-
troposphĂšre
:
câest ce quâon appelle lâ
effet de serre
. Dans la troposphĂšre, le rayonnement infra-
rouge thermique est Ă©troitement liĂ© Ă la tempĂ©rature de lâatmosphĂšre Ă lâaltitude
Ă laquelle il est Ă©mis, cette tempĂ©rature diminuant en gĂ©nĂ©ral avec lâaltitude. En
fait, le rayonnement infrarouge Ă©mis vers lâespace provient dâune altitude oĂč la
tempĂ©rature est en moyenne de â 19 °C, en Ă©quilibre avec le
rayonnement solaire
net
incident, alors que la surface de la Terre se maintient à une température beaucoup
plus élevée, de + 14 °C en moyenne. Une augmentation de la concentration de
gaz Ă effet de serre accroĂźt lâopacitĂ© de lâatmosphĂšre au rayonnement infrarouge et
entraĂźne donc un rayonnement effectif vers lâespace depuis une altitude plus Ă©levĂ©e
et à une température plus basse. Il en résulte un
forçage radiatif
qui entraĂźne un
renforcement de lâeffet de serre; câest ce quâon appelle lâ
effet de serre renforcé
.
Effets cumulés
Ensemble des
effets
observés dans des
régions
et/ou des secteurs donnés. Pour
totaliser les effets, il faut avoir une idée claire de leur importance relative dans
les différentes régions et les différents secteurs considérés (ou se fonder sur des
hypothĂšses prĂ©cises Ă ce sujet). LâĂ©valuation des effets cumulĂ©s porte notamment
sur le nombre total de personnes qui les subissent ou le coût économique total.
Annexe II
Glossaire
80
Effets liés au marché
Incidences
liées aux mécanismes du marché et qui ont une in
fl
uence directe sur
le
produit intérieur brut
(PIB) â par exemple des modi
fi
cations de lâoffre et du
prix des denrĂ©es agricoles et dâautres biens. Voir Ă©galement
Effets non liés au
marché
.
Effets non liés au marché
Incidences
sur les
Ă©cosystĂšmes
ou le bien-ĂȘtre qui ne sont pas facilement chif-
frables en termes monĂ©taires â par exemple un risque accru de mort prĂ©maturĂ©e
ou lâaugmentation du nombre de personnes menacĂ©es de famine. Voir Ă©galement
Effets liés au marché
.
El Niño oscillation australe (ENSO)
El Niño, au sens original du terme, est un courant marin chaud qui se manifeste
pĂ©riodiquement le long de la cĂŽte de lâĂquateur et du PĂ©rou, perturbant la pĂȘche
locale. Il a depuis lors été associé à une vaste zone de réchauffement située dans
la partie tropicale de lâocĂ©an Paci
fi
que, Ă lâest de la ligne de changement de jour.
Cet événement océanique est lié à une
fl
uctuation du régime de pression en sur-
face dans les zones tropicales et subtropicales, dénommée oscillation australe. Le
phĂ©nomĂšne rĂ©sultant de la combinaison de ces deux Ă©vĂ©nements, qui se produit Ă
des échelles de temps de 2 à 7 ans environ, est généralement connu sous le nom
dâ
El Niño-oscillation australe
(ENSO). Il est souvent mesuré par la différence de
pression en surface entre Darwin et Tahiti et par les valeurs de la température de
la mer en surface au centre et Ă lâest du Paci
fi
que Ă©quatorial. Lors dâun Ă©pisode
ENSO, les alizĂ©s dominants faiblissent, rĂ©duisant les remontĂ©es dâeau froide et
modi
fi
ant les courants océaniques de telle sorte que la température de la mer
en surface augmente, ce qui a pour effet dâaffaiblir encore plus les alizĂ©s. Ce
phénomÚne exerce une grande in
fl
uence sur le vent, la température de la mer en
surface et les précipitations dans la partie tropicale du Paci
fi
que. Il a Ă©galement
des répercussions climatiques dans toute la
région
du Paci
fi
que et dans dâautres
régions du monde, par ses effets sur les téléconnexions mondiales. La phase froide
du phénomÚne ENSO est appelée La Niña.
Ămissions anthropiques
Ămissions de
gaz Ă effet de serre
, de prĂ©curseurs de gaz Ă effet de serre et dâ
aérosols
dues aux activités humaines. Au nombre de ces activités
fi
gurent la combustion de
combustibles fossiles
, le
déboisement
, les
changements dâaffectation des terres
,
lâĂ©levage et la fertilisation.
Ămissions dâĂ©quivalent dioxyde de carbone
Voir lâencadrĂ© intitulĂ© « Ămissions et concentration dâĂ©quivalent dioxyde de
carbone (équiv. CO2) » dans la section consacrée au point 2 du présent rapport
et au chapitre 2.10 du rapport du Groupe de travail I.
Ănergie
QuantitĂ© de travail ou de chaleur fournie. LâĂ©nergie se classe en diffĂ©rentes
catĂ©gories et devient utile Ă lâhomme lorsquâelle circule dâun point Ă un autre
ou quâelle est convertie dâune catĂ©gorie en une autre. LâĂ©nergie primaire (on
parle Ă©galement de sources dâĂ©nergie) est prĂ©sente dans les ressources naturelles
(charbon, pĂ©trole brut, gaz naturel, uranium, etc.) et nâa encore fait lâobjet dâaucun
processus anthropique de conversion ou de transformation. Cette Ă©nergie doit
ĂȘtre transformĂ©e et acheminĂ©e pour devenir de lâĂ©nergie utile (la lumiĂšre, par
exemple). LâĂ©nergie renouvelable est obtenue Ă partir des
fl
ux dâĂ©nergie continus
ou répétitifs qui se produisent dans le milieu naturel et comprend des technolo-
gies sans carbone, comme lâĂ©nergie solaire, lâĂ©nergie hydroĂ©lectrique, lâĂ©nergie
Ă©olienne, lâĂ©nergie marĂ©motrice, lâĂ©nergie de la houle et lâĂ©nergie gĂ©othermique,
ainsi que des technologies neutres en carbone, telles que la biomasse. Lâ
Ă©nergie
intrinsĂšque
est lâĂ©nergie utilisĂ©e pour produire une substance (mĂ©tal industriel
ou matĂ©riau de construction), compte tenu de lâĂ©nergie utilisĂ©e dans lâunitĂ© de
production (ordre zĂ©ro), de lâĂ©nergie utilisĂ©e pour produire des matiĂšres qui sont
utilisĂ©es dans lâunitĂ© de production (premier ordre) et ainsi de suite.
Ăquivalent CO2
Voir lâencadrĂ© intitulĂ© « Ămissions et concentration dâĂ©quivalent dioxyde de
carbone (équiv. CO2) » dans la section consacrée au point 2 du présent rapport
et au chapitre 2.10 du rapport du Groupe de travail I.
Ărosion
Processus dâenlĂšvement et de transport des sols et des roches sous lâeffet des
phĂ©nomĂšnes atmosphĂ©riques, des mouvements en masse et de lâaction des cours
dâeau, des
glaciers
, des vagues, du vent et des eaux souterraines.
Ăvaluation des incidences (des changements climatiques)
Processus consistant à déceler et à évaluer les effets des
changements climatiques
sur les systĂšmes naturels ou les
systĂšmes humains
en termes
fi
nanciers et/ou non
fi
nanciers.
Ăvaluation intĂ©grĂ©e
MĂ©thode dâanalyse qui combine en un ensemble cohĂ©rent les rĂ©sultats et modĂšles
propres aux sciences physiques, biologiques, Ă©conomiques et sociales ainsi que
les interactions de ces divers Ă©lĂ©ments, de façon Ă pouvoir Ă©valuer lâĂ©tat et les
consĂ©quences des changements environnementaux de mĂȘme que les mesures
prises pour y remĂ©dier. Les modĂšles utilisĂ©s pour procĂ©der Ă ce genre dâanalyse
sont appelés
modĂšles dâĂ©valuation intĂ©grĂ©e
.
Ăvapotranspiration
Processus combinĂ© dâĂ©vaporation Ă la surface de la Terre et de transpiration de
la végétation.
ĂvĂ©nement mĂ©tĂ©orologique extrĂȘme
ĂvĂ©nement rare en un endroit et Ă un moment de lâannĂ©e particuliers. Si les dĂ©
fi
-
nitions du mot « rare » varient considérablement, un événement météorologique
extrĂȘme devrait normalement ĂȘtre aussi rare, sinon plus, que le dixiĂšme ou le quatre
vingt dixiĂšme
percentile
de la fonction de densité de probabilité observée. Par
dé
fi
nition, les caractĂ©ristiques de ce quâon appelle
événements météorologiques
extrĂȘmes
peuvent, dans lâabsolu, varier dâun endroit Ă un autre. Des Ă©vĂ©nements
extrĂȘmes isolĂ©s ne peuvent pas ĂȘtre imputĂ©s purement et simplement Ă un
chan-
gement climatique anthropique
, car il existe toujours une chance in
fi
me pour que
lâĂ©vĂ©nement en question soit dĂ» Ă des causes naturelles. Lorsque des conditions
mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes se prolongent pendant un certain temps, lâespace
dâune saison par exemple, elles peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme un
événement
climatique extrĂȘme
, en particulier si elles correspondent Ă une moyenne ou Ă
un total en lui mĂȘme extrĂȘme (par exemple une
sécheresse
ou de fortes pluies
pendant toute une saison).
Ăventail
Ensemble cohérent de mesures et/ou de technologies que les décideurs peuvent
utiliser pour atteindre un objectif donnĂ©. LâĂ©largissement de la portĂ©e de telles
mesures ou technologies peut permettre de prendre en compte une plus grande
variĂ©tĂ© dâĂ©vĂ©nements et dâincertitudes.
Ăvolution technologique
ConsidĂ©rĂ©e habituellement comme synonyme dâ
amélioration
technologique, en
ce sens quâavec une quantitĂ© donnĂ©e de ressources (facteurs de production), cette
Ă©volution permet dâobtenir des biens et services plus nombreux ou de meilleure
qualitĂ©. Les modĂšles Ă©conomiques distinguent lâĂ©volution technologique autonome
(exogĂšne), endogĂšne et induite. Lâ
Ă©volution technologique autonome
(
exogĂšne
)
est un processus qui nâest pas pris en compte par le modĂšle et qui prend souvent
la forme dâune Ă©volution de la demande en Ă©nergie ou de la croissance de la
production mondiale. Lâ
Ă©volution technologique endogĂšne
est le rĂ©sultat dâune
activitĂ© Ă©conomique prise en compte par le modĂšle, câest-Ă -dire que le choix des
technologies est inclus dans le modĂšle et quâil affecte la demande en Ă©nergie et/ou
la croissance Ă©conomique. Lâ
Ă©volution technologique induite
englobe lâĂ©volution
technologique endogĂšne, mais aussi dâautres changements induits par des poli-
tiques et des mesures telles que les taxes sur le carbone destinées à stimuler les
activités de recherche développement.
Ăvolution technologique induite
Voir
Ăvolution technologique
.
Extinction
Disparition totale et irrĂ©versible dâune espĂšce tout entiĂšre.
F.
Fertilisation par le CO
2
Voir
Fertilisation par le dioxyde de carbone
.
Fertilisation par le dioxyde de carbone (CO2)
Stimulation de la croissance des vĂ©gĂ©taux due Ă lâaugmentation de la concentration
atmosphérique de
dioxyde de carbone
(CO2). Selon leur mode de
photosynthĂšse
,
certains types de plantes sont plus sensibles aux variations de la concentration
atmosphérique de CO2.
Fixation du carbone
Voir
Piégeage
.
Fleur dâeau
ProlifĂ©ration dâalgues dans un lac, un cours dâeau ou un ocĂ©an.
Forçage
Voir
Forçage externe
.
Annexe II
Glossaire
81
Forçage externe
Se rapporte à un agent de forçage extérieur au
systĂšme climatique
qui provoque un
changement dans ce dernier. Les Ă©ruptions volcaniques, les variations du rayon-
nement solaire, les changements
anthropiques
de la composition de lâ
atmosphĂšre
ainsi que les
changements dâaffectation des terres
sont des forçages externes.
Forçage radiatif
Variation de lâĂ©clairement Ă©nergĂ©tique net (diffĂ©rence entre lâĂ©clairement descen-
dant et lâĂ©clairement ascendant, exprimĂ©e en W m-2) Ă la
tropopause
due Ă une
modi
fi
cation dâun agent externe du
changement climatique
, comme par exemple
une modi
fi
cation de la concentration de
dioxyde de carbone
ou du rayonnement
solaire. On calcule le forçage radiatif aprÚs avoir laissé les températures
stratos-
phériques
Ă©ventuellement perturbĂ©es se rĂ©ajuster Ă lâĂ©quilibre radiatif-dynamique,
en maintenant toutefois toutes les propriétés
troposphériques
Ă leurs valeurs
non perturbées. Le forçage radiatif est quali
fi
Ă© dâinstantanĂ© si lâon nâobserve
aucune modi
fi
cation de la température stratosphérique. Dans le présent rapport,
le forçage radiatif est en outre dé
fi
ni comme le changement par rapport Ă lâannĂ©e
1750 et, sauf indication contraire, se rapporte Ă une valeur moyenne annuelle Ă
lâĂ©chelle du globe.
ForĂȘt
Type de végétation dominée par les arbres. Un grand nombre de dé
fi
nitions du
terme « forĂȘt » sont utilisĂ©es dans le monde, du fait de la grande disparitĂ© des
conditions biogéophysiques, des structures sociales et des conditions écono-
miques. Des critÚres particuliers sont appliqués dans le cadre du
Protocole de
Kyoto
. Pour une analyse dĂ©taillĂ©e du terme « forĂȘt » et de termes apparentĂ©s tels
que
boisement
,
reboisement
ou
déboisement
, on se reportera au rapport spécial
du GIEC intitulé « Land Use, Land Use Change, and Forestry » (Utilisation des
terres, changements dâaffectation des terres et foresterie) (IPCC, 2000). Voir Ă©ga-
lement le rapport intitulé « De
fi
nitions and Methodological Options to Inventory
Emissions from Direct Human-induced Degradation of Forests and Devegetation
of Other Vegetation Types » (Dé
fi
nitions et options méthodologiques en ce qui
concerne les inventaires des Ă©missions rĂ©sultant de la dĂ©gradation des forĂȘts
et de la disparition dâautres types de vĂ©gĂ©taux directement liĂ©es aux activitĂ©s
humaines) (IPCC, 2003).
ForĂȘt borĂ©ale
ForĂȘts de pins, dâĂ©picĂ©as, de sapins et de mĂ©lĂšzes sâĂ©tendant de la cĂŽte est du
Canada Ă lâAlaska et de la cĂŽte est de la SibĂ©rie Ă la grande plaine europĂ©enne.
G.
Gaz Ă effet de serre (GES)
Constituants gazeux de lâ
atmosphĂšre
, tant naturels quâ
anthropiques
, qui absorbent
et Ă©mettent un rayonnement Ă des longueurs dâonde donnĂ©es du spectre du
rayon-
nement infrarouge thermique
Ă©mis par la surface de la Terre, lâatmosphĂšre et les
nuages. Câest cette propriĂ©tĂ© qui est Ă lâorigine de lâ
effet de serre
. La vapeur dâeau
(H2O), le
dioxyde de carbone
(CO2), lâ
oxyde nitreux
(N2O), le
méthane
(CH4) et
lâ
ozone
(O3) sont les principaux gaz Ă effet de serre prĂ©sents dans lâatmosphĂšre
terrestre. Il existe également des gaz à effet de serre résultant uniquement des
activités humaines, tels que les
hydrocarbures halogénés
et autres substances
contenant du chlore et du brome, dont traite le Protocole de Montréal. Outre le
CO2, le N2O et le CH4, le
Protocole de Kyoto
traite, quant Ă lui, dâautres gaz Ă
effet de serre tels que lâ
hexa
fl
uorure de soufre
(SF6), les
hydro
fl
uorocarbones
(HFC) et les
hydrocarbures per
fl
uorés
(PFC).
Gaz fluorés
Groupe des
hydro
fl
uorocarbones
, des
hydrocarbures per
fl
uorés
et de lâ
hexa
fl
uorure
de soufre
, tous pris en compte par le
Protocole de Kyoto
.
GĂ©lisol
Sol ou roche dont une partie ou la totalitĂ© de lâeau interstitielle est gelĂ©e (Van
Everdingen, 1998). Ce terme englobe Ă©galement le
pergélisol
. Un sol qui gĂšle et
dégÚle chaque année est appelé
gélisol
saisonnier
.
GĂ©lisol saisonnier
Voir GĂ©lisol.
Gestion de la demande
Politiques et programmes visant Ă in
fl
uencer la demande de biens et/ou de ser-
vices. Dans le secteur de lâĂ©nergie, la gestion de la demande consiste Ă rĂ©duire
la demande dâĂ©lectricitĂ© et dâautres formes dâĂ©nergie. La gestion de la demande
contribue à réduire les
Ă©missions
de
gaz Ă effet de serre
.
Gestion intégrée des ressources en eau (IWRM)
Notion primordiale de la gestion des ressources en eau, cependant dé
fi
nie non
sans ambiguïté. La gestion intégrée des ressources en eau est basée sur quatre
principes Ă©noncĂ©s lors de la ConfĂ©rence internationale sur lâeau et lâenvironne-
ment qui sâest tenue Ă Dublin, en 1992 : 1) lâeau douce est une ressource limitĂ©e
et vulnĂ©rable, nĂ©cessaire Ă la vie, au dĂ©veloppement et Ă lâenvironnement ; 2) la
mise en valeur et la gestion des ressources en eau devraient ĂȘtre fondĂ©es sur une
approche participative faisant intervenir les utilisateurs, les plani
fi
cateurs et les
décideurs de tous niveaux ; 3) les femmes ont un rÎle prépondérant à jouer en
matiĂšre dâapprovisionnement en eau et de gestion et de conservation des ressour-
ces en eau ; 4) du fait de ses multiples usages concurrentiels, lâeau a une valeur
Ă©conomique et devrait ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un bien Ă©conomique.
Glace de mer
Toute forme de glace prĂ©sente en mer et provenant de la congĂ©lation de lâeau de
mer. Il peut sâagir de morceaux distincts (
fl
oe
) qui se déplacent à la surface de
lâocĂ©an sous lâeffet du vent et des courants (
banquise dérivante
) ou dâune plate
forme immobile rattachée à la cÎte (
banquise cĂŽtiĂšre
). La glace de mer de moins
dâun an est appelĂ©e
glace de lâannĂ©e
. La glace ayant survécu à au moins une
période de fonte estivale est appelée
glace de plusieurs années
.
Glacier
Masse de glace terrestre sâĂ©coulant le long dâune pente (par dĂ©formation interne
et/ou glissement à la base) et limitée dans ses mouvements par les contraintes
internes et la friction à la base et sur les cÎtés. Les glaciers sont alimentés par la
neige accumulĂ©e en altitude, cette accumulation Ă©tant elle mĂȘme compensĂ©e par
la fonte à basse altitude ou le déversement en mer. Voir
Ăquilibre de masse
.
H.
Hexafluorure de soufre (SF
6
)
Lâun des six
gaz Ă effet de serre
dont il est prévu de réduire les émissions au
titre du
Protocole de Kyoto
. Abondamment utilisĂ© dans lâindustrie lourde pour
isoler lâappareillage haute tension et pour faciliter la fabrication des systĂšmes de
refroidissement des cĂąbles et des semi-conducteurs.
Hiérarchie de modÚles
Voir
ModĂšle climatique
.
Hydrocarbures halogénés
Terme collectif désignant le groupe des composés organiques partiellement
halogénés comprenant notamment les chloro
fl
uorocarbones (CFC), les hydrochlo-
ro
fl
uorocarbones (HCFC), les hydro
fl
uorocarbones (HFC), les halons, le chlorure
de mĂ©thyle et le bromure de mĂ©thyle. Bon nombre dâentre eux ont un
potentiel de
réchauffement global
élevé. Les hydrocarbures halogénés contenant du chlore et
du brome contribuent Ă©galement Ă lâappauvrissement de la couche dâ
ozone
.
Hydrocarbures perfluorés (PFC)
Figurent parmi les six
gaz Ă effet de serre
dont il est prévu de diminuer les émis-
sions au titre du
Protocole de Kyoto
. Sous produits de la production dâaluminium
et de lâenrichissement de lâuranium, ils remplacent aussi les
chloro
fl
uorocarbones
dans la fabrication des semi-conducteurs.
Hydrochlorofluorocarbones (HCFC)
Voir
Hydrocarbures halogénés
Hydrofluorocarbones (HFC)
Comptent parmi les six
gaz Ă effet de serre
dont les Ă©missions doivent ĂȘtre rĂ©duites
au titre du
Protocole de Kyoto
. Produits commercialement pour remplacer les chlo-
ro
fl
uorocarbones, ils sont utilisés principalement dans le secteur de la réfrigération
et de la fabrication des semi-conducteurs. Voir
Hydrocarbures halogénés
.
HydrosphĂšre
Composante du
systĂšme climatique
formée des eaux super
fi
cielles et souterraines
liquides, telles que les ocĂ©ans, les mers, les cours dâeau, les lacs dâeau douce, les
eaux souterraines, etc.
I.
Incertitude
Expression du degrĂ© dâinconnaissance dâune valeur (lâĂ©tat futur du
systĂšme
climatique
, par exemple). Lâincertitude peut ĂȘtre due Ă un manque dâinformation
ou à un désaccord sur ce qui est connu, voire connaissable. Elle peut avoir des
origines diverses et rĂ©sulter ainsi dâerreurs chiffrables dans les donnĂ©es, dâune
dé
fi
nition trop imprécise des concepts ou de la terminologie employés ou encore
de
projections
incertaines du comportement humain. Lâincertitude peut donc ĂȘtre
Annexe II
Glossaire
82
représentée par des mesures quantitatives (par exemple un ensemble de valeurs
calculées par divers modÚles) ou par des énoncés qualitatifs (re
fl
Ă©tant par exemple
lâopinion dâun groupe dâexperts). (Voir Moss et Schneider, 2000 ; Manning et al.,
2004). Voir Ă©galement
Probabilité
;
Con
fi
ance
.
Incidences (des changements climatiques)
Effets des
changements climatiques
sur les systĂšmes naturels et les
systĂšmes
humains
. Selon que lâon tient compte ou non de lâ
adaptation
, on peut Ă©tablir une
distinction entre incidences potentielles et incidences résiduelles :
-
Incidences potentielles
: toutes les incidences susceptibles de se
produire dans le cadre dâun changement climatique prĂ©vu, sans quâil soit tenu
compte de lâ
adaptation
.
-
Incidences résiduelles
: incidences des changements climatiques aprĂšs
adaptation.
Voir Ă©galement
Effets cumulés, Effets liés au marché
et
Effets non liés au mar-
ché
.
Inertie
Pour ce qui est de lâ
atténuation
des effets du
changement climatique
, lâinertie est
liée aux dif
fi
cultés que soulÚve toute évolution du fait des conditions préexistantes
dans la sociĂ©tĂ© (capital physique crĂ©Ă© par lâhomme, capital naturel et capital social
non physique â institutions, rĂ©glementation, normes, etc. â, par exemple). Les
structures existantes
fi
gent les sociétés, les rendant moins aptes au changement.
Pour ce qui est du
systĂšme climatique
, lâinertie correspond au retard avec lequel se
produit un changement climatique Ă la suite dâun
forçage externe
et Ă la poursuite
du changement climatique mĂȘme aprĂšs stabilisation de ce forçage.
Infrastructure
Matériel de base, équipements collectifs, entreprises productives, installations et
services nĂ©cessaires au bon fonctionnement et au dĂ©veloppement dâune organi-
sation, dâune ville ou dâun pays.
Intensité en carbone
Total des Ă©missions de
dioxyde de carbone
par unité du
produit intérieur brut
.
Intensité énergétique
Rapport de la consommation dâ
Ă©nergie
Ă la production Ă©conomique ou physique.
Au niveau national, lâintensitĂ© Ă©nergĂ©tique correspond au rapport de la consom-
mation totale dâĂ©nergie primaire ou de la consommation dâĂ©nergie
fi
nale au
produit intérieur brut
. Au niveau dâune activitĂ© particuliĂšre, on peut aussi utiliser
des quantités physiques en dénominateur (on parlera par exemple du nombre de
litres de carburant par kilomĂštre parcouru).
Intrusion dâeau salĂ©e
PhĂ©nomĂšne par lequel de lâeau salĂ©e, plus dense, repousse des eaux douces de
surface ou souterraines, généralement dans des zones cÎtiÚres ou des estuaires,
soit en raison dâune diminution de lâin
fl
uence continentale (par exemple du
fait dâune rĂ©duction du
ruissellement
et de lâalimentation connexe de la nappe
souterraine ou encore dâun prĂ©lĂšvement excessif dâeau dans les aquifĂšres), soit
en raison dâune in
fl
uence maritime accrue (par exemple du fait de lâ
élévation
relative
du niveau de la mer
).
L.
Lac glaciaire
Lac formĂ© par les eaux de fonte dâun
glacier
, situĂ© Ă lâavant du front (
lac pro-
glaciaire
), Ă la surface (
lac supraglaciaire
), Ă lâintĂ©rieur (
lac intraglaciaire
) ou
au dessous (
lac sous glaciaire
) du glacier en question.
M.
Maladie infectieuse
Toute maladie causĂ©e par des agents microbiologiques qui peut ĂȘtre transmise
dâune personne Ă une autre ou dâun animal Ă lâhomme. Cette transmission peut
sâeffectuer par contact physique direct, par manipulation dâun objet oĂč se trouvent
des agents infectieux, par le truchement dâun porteur de la maladie, par de lâeau
contaminée ou par le biais de gouttelettes infectées expectorées ou exhalées
dans lâair.
Manteau neigeux
Accumulation saisonniĂšre de neige fondant lentement.
Marégraphe
Instrument installé sur la cÎte (et parfois en haute mer) qui sert à mesurer en per-
manence le niveau de la mer par rapport aux terres émergées adjacentes. Le calcul
de la moyenne dans le temps des valeurs du niveau de la mer ainsi enregistrées
permet de déterminer les variations séculaires observées du niveau relatif de la
mer. Voir
Variation/élévation du niveau de la mer
.
Mécanisme pour un développement « propre »
DĂ©
fi
ni dans lâarticle 12 du
Protocole de Kyoto
, le mécanisme pour un dévelop-
pement « propre » poursuit un double objectif : 1) aider les Parties ne
fi
gurant
pas Ă lâ
annexe I
Ă parvenir Ă un
développement durable
ainsi quâĂ contribuer Ă
lâobjectif ultime de la Convention ; et 2) aider les Parties visĂ©es Ă lâannexe I Ă
remplir leurs engagements chiffrés de limitation et de réduction de leurs émissions.
Les unités de réduction certi
fi
Ă©e des Ă©missions obtenues dans le cadre de projets
relevant du mécanisme pour un développement « propre » exécutés dans des pays
ne
fi
gurant pas Ă lâannexe I qui contribuent Ă limiter ou Ă rĂ©duire les Ă©missions
de GES, lorsquâelles sont certi
fi
ées par des entités opérationnelles désignées par
la ConfĂ©rence des Parties agissant en tant que RĂ©union des Parties, peuvent ĂȘtre
portĂ©es au crĂ©dit des investisseurs (publics ou privĂ©s) des Parties visĂ©es Ă lâ
annexe
B
. Une part des fonds provenant dâactivitĂ©s de projets certi
fi
ées est utilisée pour
couvrir les dépenses administratives et aider les pays en développement Parties
qui sont particuliÚrement vulnérables aux effets défavorables des
changements
climatiques
Ă
fi
nancer le coĂ»t de lâ
adaptation
.
Mécanismes de Kyoto (également appelés mécanismes de flexibilité)
Mécanismes économiques fondés sur des principes du marché, auxquels les Parties
au
Protocole de Kyoto
peuvent recourir pour atténuer les incidences économiques
possibles des mesures de réduction des émissions de
gaz Ă effet de serre
. Ces
mécanismes comprennent en particulier la
mise en Ćuvre conjointe
(article 6), le
mécanisme pour un développement « propre »
(article 12) et lâ
Ă©change de droits
dâĂ©mission
(article 17).
Mesure métrique
Mesure cohĂ©rente dâune caractĂ©ristique dâun objet ou dâune activitĂ© qui est
autrement dif
fi
cile Ă quanti
fi
er.
Mesures
Technologies, procédés ou pratiques visant à réduire les émissions de
gaz Ă effet
de serre
ou leurs effets en deçà des niveaux anticipĂ©s pour lâavenir. Il peut sâagir,
par exemple, de
technologies en matiĂšre dâĂ©nergies renouvelables,
de
procédés de
réduction au minimum des déchets
ou dâ
incitations Ă lâutilisation des transports
en commun
. Voir Ă©galement
Politiques
.
MĂ©thane (CH
4
)
Lâun des six
gaz Ă effet de serre
dont les Ă©missions doivent ĂȘtre rĂ©duites au titre du
Protocole de Kyoto
. Constituant principal du gaz naturel, le méthane est présent
dans tous les combustibles hydrocarbonĂ©s et est aussi liĂ© Ă lâĂ©levage et Ă lâagri-
culture. Le
grisou
est le gaz que lâon trouve dans les
fi
lons de charbon.
Mise en Ćuvre
DĂ©signe les mesures prises pour satisfaire aux obligations dâun traitĂ©. Cette mise
en Ćuvre comprend deux phases, lâune juridique et lâautre effective.
La
mise en Ćuvre juridique
fait référence aux dispositions législatives et régle-
mentaires, aux décrets judiciaires et aux autres mesures (y compris les efforts
déployés pour gérer les progrÚs) que les gouvernements prennent pour traduire
les accords internationaux en lois et en politiques internes. La
mise en Ćuvre
effective
nécessite des politiques et des programmes qui amÚnent un changement
du comportement et des décisions des groupes cibles concernés. Ces groupes
cibles prennent ensuite des mesures ef
fi
caces dâattĂ©nuation et dâadaptation. Voir
aussi
Conformité
.
Mise en Ćuvre conjointe (MOC)
MĂ©canisme de mise en Ćuvre axĂ© sur le marchĂ©, dĂ©
fi
ni Ă lâarticle 6 du
Protocole
de Kyoto
, qui permet aux
pays visĂ©s Ă lâannexe I
ou aux entreprises Ă©tablies dans
ces pays de mettre en route des projets conjoints visant à limiter ou à réduire les
Ă©missions de
gaz Ă effet de serre
ou Ă renforcer les absorptions par les puits et
dâĂ©changer des unitĂ©s de rĂ©duction des Ă©missions. Ce processus de mise en Ćuvre
conjointe est Ă©galement mentionnĂ© Ă lâalinĂ©a a du paragraphe 2 de lâarticle 4 de la
Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC)
.
Voir Ă©galement
MĂ©canismes de Kyoto
;
Activités exécutées conjointement
.
Mode de développement
Ăvolution basĂ©e sur un rĂ©seau de caractĂ©ristiques technologiques, Ă©conomiques,
sociales, institutionnelles, culturelles, biologiques et physiques qui déterminent
les relations réciproques entre les
systĂšmes humains
et naturels, y compris les
schémas de production et de consommation dans tous les pays, à une échelle tem-
porelle donnée. Les
modes alternatifs de développement
se rapportent Ă diverses
Ă©volutions possibles en matiĂšre de dĂ©veloppement, la continuation de lâĂ©volution
actuelle ne constituant quâun mode parmi bien dâautres.
Annexe II
Glossaire
83
ModĂšle
Voir
ModĂšle climatique
;
ModĂšle ascendant
;
ModĂšle descendant
.
ModĂšle climatique
Représentation numérique du
systĂšme climatique
fondée sur les propriétés
physiques, chimiques et biologiques de ses composantes et sur leurs processus
dâinteraction et de
rétroaction
et qui tient compte de la totalitĂ© ou dâune partie
de ses propriĂ©tĂ©s connues. Le systĂšme climatique peut ĂȘtre reprĂ©sentĂ© par des
modĂšles dâune complexitĂ© variable : autrement dit, pour une composante ou une
combinaison de composantes donnée, on peut dé
fi
nir un spectre ou une hiérarchie
de modÚles différant par certains aspects tels que le nombre de dimensions spa-
tiales, le degré de représentation explicite des processus physiques, chimiques ou
biologiques ou le degrĂ© dâinclusion de paramĂ©trisations empiriques. Les
modĂšles
de la circulation générale couplés atmosphÚre océan (MCGAO)
fournissent une
reprĂ©sentation dâensemble du systĂšme climatique, qui est une des plus complĂštes
du spectre actuellement disponible. Une Ă©volution se dessine vers des modĂšles plus
complexes Ă chimie et biologie interactives (voir chapitre 8 du rapport du Groupe
de travail I). Les modĂšles climatiques sont des outils de recherche pour lâĂ©tude et
la simulation du
climat
et servent aussi Ă des
fi
ns opérationnelles, notamment pour
les
prévisions climatiques
mensuelles, saisonniĂšres et interannuelles.
ModĂšle descendant
ModÚle appliquant la théorie macroéconomique et diverses techniques économé-
triques et dâoptimisation pour regrouper des variables Ă©conomiques. Au moyen
de données historiques sur la consommation, les prix, les revenus et les coûts
des facteurs de production, les
modĂšles descendants
Ă©valuent la demande
fi
nale
de biens et de services ainsi que lâoffre Ă©manant de secteurs de premier plan tels
que ceux de lâĂ©nergie, des transports, de lâagriculture et de lâindustrie. Certains
modÚles descendants prennent en compte des données technologiques, ce qui les
rapproche des
modĂšles ascendants
.
ModĂšles ascendants
ModĂšles rendant compte de la rĂ©alitĂ© par agrĂ©gation des caractĂ©ristiques dâacti-
vitĂ©s et de processus particuliers, compte tenu dâinformations dâordre technique,
technologique et
fi
nancier les concernant. Voir aussi ModĂšles descendants.
Modes de variabilité climatique
La variabilité naturelle du
systĂšme climatique
, en particulier Ă lâĂ©chelle de la
saison ou Ă plus long terme, se manifeste principalement selon des con
fi
gurations
spatiales et des échelles temporelles bien dé
fi
nies, par le biais des caractéristiques
dynamiques de la circulation atmosphérique et de ses interactions avec les terres
émergées et les océans. Ces con
fi
gurations sont souvent quali
fi
Ă©es de
régimes
,
de
modes
ou de
téléconnexions
. Lâoscillation nord atlantique (NAO), la tĂ©lĂ©con-
nexion Paci
fi
que Amérique du Nord (PNA), le phénomÚne
El Niño oscillation
australe (ENSO)
, le Mode annulaire boréal (NAM ; anciennement dénommé
« oscillation arctique ») et le Mode annulaire austral (SAM ; anciennement
dénommé « oscillation antarctique ») en sont des exemples. Bon nombre de modes
de variabilité climatique importants sont évoqués à la section 3.6 du rapport du
Groupe de travail I.
Modification climatique
Modi
fi
cation brusque ou saute des valeurs moyennes, signalant un changement de
régime du climat (voir
Modes de variabilité climatique
). Se rĂ©fĂšre le plus souvent Ă
la modi
fi
cation climatique de 1976 1977 qui semble correspondre Ă un changement
de comportement du phénomÚne
El Niño oscillation australe
.
Morbidité
FrĂ©quence dâune maladie ou de tout autre trouble de santĂ© dans une population
donnée, compte tenu du taux de morbidité par ùge. Parmi les indicateurs de
morbidité
fi
gurent lâincidence ou la prĂ©valence des maladies chroniques, les taux
dâhospitalisation, les consultations pour soins de santĂ© primaires, les jours de
congĂ©s-maladie (jours dâabsence au travail) et la prĂ©valence des symptĂŽmes.
Mortalité
FrĂ©quence des dĂ©cĂšs au sein dâune population sur une pĂ©riode de temps donnĂ©e ;
pour calculer la mortalité, on tient compte du taux de mortalité par ùge, ce qui per-
met de dĂ©terminer lâespĂ©rance de vie et la proportion des morts prĂ©maturĂ©es.
Mousson
Inversion saisonniÚre tropicale et subtropicale des vents au sol et des précipita-
tions associĂ©es, due Ă lâĂ©chauffement diffĂ©rentiel entre une masse continentale et
lâocĂ©an adjacent. Les pluies de mousson se produisent principalement au-dessus
des terres en été.
N.
Nappe glaciaire (ou inlandsis)
Masse de glace terrestre suf
fi
samment Ă©paisse pour recouvrir la majeure partie
des formations rocheuses sous jacentes, de sorte que sa forme est déterminée
principalement par sa dynamique interne (Ă©coulement de la glace Ă mesure quâelle
se dĂ©forme intĂ©rieurement et/ou quâelle glisse Ă sa base). Une nappe glaciaire
se dĂ©place Ă partir dâun haut plateau central selon une trĂšs faible pente moyenne
en surface. Ses bords sont fortement inclinĂ©s, et la glace sâĂ©coule par le biais de
courants de glace rapides ou de
glaciers
Ă©missaires, parfois dans la mer ou dans
des plates formes de glace
fl
ottant sur la mer. Il nâexiste actuellement que trois
grandes nappes glaciaires, une au Groenland et deux en Antarctique â les nappes
glaciaires antarctiques est et ouest â, sĂ©parĂ©es par la chaĂźne transantarctique. Les
nappes glaciaires étaient plus nombreuses pendant les périodes glaciaires.
Niveau de compréhension scientifique (NCSc)
Indice sur une Ă©chelle de cinq niveaux (haut, moyen, moyen-faible, faible et trĂšs
faible) servant à caractériser le degré de compréhension scienti
fi
que des agents
de
forçage radiatif
qui in
fl
uent sur le
changement climatique
. Pour chaque agent,
lâindice reprĂ©sente une apprĂ©ciation subjective des indications disponibles sur les
mécanismes physico-chimiques déterminant le forçage et du degré de consensus
au sujet de lâestimation quantitative et de lâ
incertitude
liée à cette estimation.
Niveau moyen de la mer
Généralement dé
fi
ni comme le niveau relatif moyen de la mer sur une période
donnée (un mois ou une année, par exemple), suf
fi
samment longue pour quâil
soit possible dâĂ©tablir une moyenne pour des phĂ©nomĂšnes transitoires tels que
les vagues ou les marées. Le niveau
relatif de la mer
est mesurĂ© Ă lâaide dâun
marĂ©graphe par rapport au lieu dâimplantation de ce dernier. Voir
Variation/élé-
vation du niveau de la mer
.
Normes
Ensemble de rÚgles ou de codes prescrivant ou dé
fi
nissant les performances des
produits (classi
fi
cation, dimensions, caractĂ©ristiques, mĂ©thodes dâessai, rĂšgles
dâutilisation, etc.). Les
normes relatives aux produits
,
aux technologies
ou aux
performances
Ă©tablissent les prescriptions minimales requises pour les produits
ou les technologies concernés. Les normes imposent une réduction des émissions
de
gaz Ă effet de serre
liĂ©es Ă la fabrication ou Ă lâutilisation des produits et/ou Ă
lâapplication des technologies employĂ©es.
O.
Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD)
Ensemble dâobjectifs Ă Ă©chĂ©ance dĂ©terminĂ©e et mesurables visant Ă lutter contre
la pauvretĂ©, la famine, les maladies, lâanalphabĂ©tisme, la discrimination Ă lâĂ©gard
des femmes et la dĂ©gradation de lâenvironnement, adoptĂ©s en 2000 lors du Sommet
du Millénaire des Nations Unies.
Obstacle
Toute dif
fi
cultĂ© qui sâoppose Ă la rĂ©alisation dâun but ou dâun potentiel dâ
adapta-
tion
ou dâ
atténuation
et qui peut ĂȘtre surmontĂ©e ou attĂ©nuĂ©e par une politique, un
programme ou une mesure. Le processus de
suppression des obstacles
comprend
la correction directe des défaillances du marché ou la diminution des coûts de
transaction dans les secteurs public et privĂ©, notamment par lâamĂ©lioration des ca-
pacités institutionnelles, la réduction des risques et des incertitudes, la facilitation
des opérations de bourse et le renforcement des politiques de réglementation.
Onde de tempĂȘte
ĂlĂ©vation temporaire du niveau de la mer, en un lieu donnĂ©, en raison de condi-
tions mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes (basse pression atmosphĂ©rique et/ou vents forts).
Lâonde de tempĂȘte est dĂ©
fi
nie comme la différence entre la marée effective et la
marĂ©e habituellement prĂ©vue Ă lâendroit et au moment considĂ©rĂ©s.
Organisation non gouvernementale (ONG)
Groupe ou association à but non lucratif, organisé en dehors des structures politi-
ques institutionnalisĂ©es en vue dâatteindre des objectifs sociaux et/ou environne-
mentaux particuliers ou de servir la cause de groupes dâintĂ©rĂȘt particuliers. Source
: http://www.edu.gov.nf.ca/curriculum/teched/resources/glos-biodiversity.html.
Oxyde nitreux (N2O)
Lâun des six
gaz Ă effet de serre
dont il est prévu de réduire les émissions au titre
du
Protocole de Kyoto
. Lâagriculture (gestion des sols et des ef
fl
uents dâĂ©levage)
est la principale source anthropique dâoxyde nitreux, mĂȘme si lâĂ©puration des
eaux usĂ©es, la combustion des combustibles fossiles et les procĂ©dĂ©s de lâindustrie
chimique jouent Ă©galement un rĂŽle important Ă cet Ă©gard. Lâoxyde nitreux est
aussi émis naturellement par toute une série de sources biologiques dans les sols
Annexe II
Glossaire
84
et dans lâeau, et notamment par lâaction microbienne dans les forĂȘts tropicales
humides.
Ozone (O3)
Forme triatomique de lâoxygĂšne (O3), lâozone est un constituant gazeux de lâ
at-
mosphĂšre
. Dans la
troposphĂšre
, il se forme naturellement, mais aussi par suite
de rĂ©actions photochimiques faisant intervenir des gaz dus Ă lâactivitĂ© humaine
(smog). Lâozone troposphĂ©rique agit comme un
gaz Ă effet de serre
. Dans la
stratosphĂšre
, lâozone rĂ©sulte de lâinteraction du rayonnement ultraviolet solaire
et de lâoxygĂšne molĂ©culaire (O2). Lâozone stratosphĂ©rique joue un rĂŽle dĂ©cisif
dans lâĂ©quilibre radiatif stratosphĂ©rique. Câest dans la couche dâozone que sa
concentration est la plus élevée.
P.
Paléoclimat
Climat
propre Ă des pĂ©riodes antĂ©rieures Ă lâinvention dâinstruments de mesure, y
compris pour les temps historiques et géologiques, pour lesquels nous ne disposons
que de données climatiques indirectes.
Paludisme
Maladie parasitaire endémique ou épidémique causée par un parasite protozoaire
du genre
Plasmodium
et transmise par les moustiques du genre
Anopheles
; provo-
que de fortes
fi
Úvres et des troubles systémiques, touche environ 300 millions de
personnes et cause la mort de quelque 2 millions de personnes chaque année.
ParitĂ© de pouvoir dâachat (PPA)
Le pouvoir dâachat dâune monnaie sâĂ©value au moyen dâun ensemble de biens et de
services qui peuvent ĂȘtre achetĂ©s avec un certain montant dans le pays dâorigine.
Par exemple, pour comparer sur le plan international le
produit intérieur brut
(PIB)
de diffĂ©rents pays, on peut se fonder sur le pouvoir dâachat des monnaies
plutÎt que sur les taux de change actuels. Les évaluations de la parité de pouvoir
dâachat ont tendance Ă sous estimer le PIB par habitant des pays industrialisĂ©s et
à surestimer le PIB par habitant des pays en développement.
Partie prenante
Personne ou organisation ayant un intĂ©rĂȘt lĂ©gitime dans un projet ou une entitĂ©
ou qui pourrait subir les effets de certaines mesures ou
politiques
.
Pays Ă Ă©conomie en transition
Pays dont lâĂ©conomie passe dâun systĂšme dâĂ©conomie plani
fi
Ă©e Ă une Ă©conomie
de marché.
Pays visĂ©s Ă lâannexe I
Groupe de pays
fi
gurant dans lâannexe I (sous sa forme amendĂ©e en 1998) de la
Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC)
,
comprenant tous les pays faisant partie de lâOCDE en 1990 ainsi quâun certain
nombre de pays à économie en transition. Conformément aux articles 4.2(a)
et 4.2(b) de la Convention, les pays visĂ©s Ă lâannexe I sâengagent Ă ramener
individuellement ou conjointement Ă leurs niveaux de 1990 les Ă©missions de gaz
Ă effet de serre dâici Ă 2000. Les autres pays sont appelĂ©s, par dĂ©faut,
pays ne
fi
gurant pas dans lâannexe I
. Pour consulter la liste des pays visĂ©s Ă lâannexe I,
voir le site http://unfccc.int.
Pays visĂ©s Ă lâannexe II
Groupe de pays
fi
gurant dans lâannexe II de la
Convention cadre des Nations Unies
sur les changements climatiques (CCNUCC)
, comprenant tous les pays faisant
partie de lâOCDE en 1990. ConformĂ©ment Ă lâarticle 4.2(g) de la Convention,
ces pays sâengagent Ă fournir des ressources
fi
nanciĂšres a
fi
n dâaider les pays en
dĂ©veloppement Ă sâacquitter de leurs obligations, notamment pour ce qui concerne
lâĂ©tablissement des communications nationales. Les pays visĂ©s Ă lâannexe II sont
aussi censés faciliter le transfert de technologies écologiquement rationnelles aux
pays en dĂ©veloppement. Pour consulter la liste des pays visĂ©s Ă lâannexe II, voir
le site http://unfccc.int.
Pays visĂ©s Ă lâannexe B
Pays
fi
gurant dans lâannexe B du
Protocole de Kyoto
qui sont convenus dâun
objectif précis pour leurs émissions de gaz à effet de serre et comprenant tous
les
pays visĂ©s Ă lâannexe I
(sous sa forme amendĂ©e de 1998), Ă lâexception de la
Turquie et du BĂ©larus. Pour consulter la liste des pays visĂ©s Ă lâannexe I, voir le
site http://unfccc.int. Voir
Protocole de Kyoto
.
Percentile
Sur une Ă©chelle de 100, valeur indiquant le pourcentage des valeurs dâun ensemble
de données qui lui sont égales ou inférieures. Le percentile est souvent utilisé
pour Ă©valuer les extrĂȘmes dâune rĂ©partition. Par exemple, le quatre-vingt-dixiĂšme
(ou le dixiĂšme) percentile peut servir de seuil pour les extrĂȘmes supĂ©rieurs (ou
inférieurs).
Pergélisol
Sol (sol proprement dit ou roche, y compris la glace et les substances organiques)
dont la température reste égale ou inférieure à 0 °C pendant au moins deux années
consécutives (Van Everdingen, 1998). Voir aussi
GĂ©lisol
.
PĂ©riode interglaciaire
PĂ©riode chaude entre deux glaciations dâune pĂ©riode glaciaire. La pĂ©riode intergla-
ciaire précédente, qui a eu lieu il y a 129 000 à 116 000 ans environ, est appelée
derniÚre période interglaciaire
(AMS, 2000).
Permis négociable
Instrument de politique Ă©conomique qui permet dâĂ©changer des droits Ă polluer
(dans le cas prĂ©sent pour lâĂ©mission dâune certaine quantitĂ© de
gaz Ă effet de serre
)
dans le cadre dâun marchĂ© de permis libre ou contrĂŽlĂ©. Un
permis dâĂ©mission
est
un droit dâĂ©mission dâune quantitĂ© donnĂ©e dâune substance, non transfĂ©rable ou
négociable, accordé par un gouvernement à une entité légale (une entreprise ou
une autre source dâĂ©mission).
pH
Mesure adimensionnelle de lâaciditĂ© de lâeau (ou de toute autre solution). Lâeau
pure a un pH égal à 7. Les solutions acides ont un pH inférieur à 7 et les solutions
basiques ont un pH supérieur à 7. Le pH est mesuré sur une échelle logarithmique.
Par conséquent, une diminution du pH de une unité correspond à un décuplement
de lâaciditĂ©.
Phénologie
Ătude des phĂ©nomĂšnes naturels pĂ©riodiques (par exemple les stades de dĂ©ve-
loppement ou la migration) et de leur rapport avec le
climat
et les changements
saisonniers.
PhotosynthĂšse
Processus par lequel les plantes vertes, les algues et certaines bactéries absorbent
le
dioxyde de carbone
de lâair (ou le bicarbonate de lâeau) pour produire des
hydrates de carbone et rejettent de lâoxygĂšne. La photosynthĂšse sâeffectue selon
des processus qui varient en fonction de la concentration de dioxyde de carbone
dans lâatmosphĂšre. Voir Ă©galement
Fertilisation par le dioxyde de carbone
.
Piégeage
Incorporation dâune substance potentiellement nocive dans un rĂ©servoir. Le piĂ©-
geage de substances contenant du carbone, en particulier le
dioxyde de carbone
,
est souvent appelé
fi
xation
(du
carbone
).
Piégeage et stockage du (dioxyde de) carbone
Processus consistant Ă extraire le
dioxyde de carbone
des sources dâĂ©missions
industrielles et Ă©nergĂ©tiques, Ă le transporter vers un site de stockage et Ă lâisoler
de lâ
atmosphĂšre
pendant une longue période de temps.
Pile Ă combustible
Pile produisant de lâĂ©lectricitĂ© de façon directe et continue Ă partir dâune rĂ©action
Ă©lectrochimique contrĂŽlĂ©e de lâhydrogĂšne ou dâun autre combustible et de lâoxy-
gĂšne. Lorsque lâhydrogĂšne sert de combustible, la rĂ©action produit uniquement de
lâeau (et pas de
dioxyde de carbone
) et de la chaleur, laquelle peut ĂȘtre utilisĂ©e.
Voir
Production combinĂ©e de chaleur et dâĂ©lectricitĂ©
.
Plancton
Microorganismes vivant dans les couches supérieures des milieux aquatiques. Il
convient de distinguer le
phytoplancton
, qui tire son Ă©nergie de la
photosynthĂšse
,
et le
zooplancton
, qui se nourrit de phytoplancton.
Politiques
Dans le contexte de la
Convention cadre des Nations Unies sur les changements
climatiques (CCNUCC)
, les politiques sont engagées et/ou prescrites par un
gouvernement â souvent de concert avec les milieux dâaffaires et des entreprises
Ă©tablies dans le pays considĂ©rĂ© ou avec dâautres pays â, a
fi
n dâaccĂ©lĂ©rer lâapplica-
tion des mesures dâ
atténuation
et dâ
adaptation
. Au nombre des politiques
fi
gurent
les taxes sur le carbone ou autres taxes sur lâĂ©nergie et les normes en matiĂšre de
rendement des carburants pour les véhicules automobiles. Par
politiques commu-
nes et coordonnées
ou
politiques harmonisées
, on entend les politiques adoptées
conjointement par les Parties Ă la Convention. Voir Ă©galement
Mesures
.
Annexe II
Glossaire
85
Population autochtone
Il nâexiste pas de dĂ©
fi
nition du terme « population autochtone » qui soit recon-
nue sur le plan international. Au nombre des critĂšres communs souvent retenus
par le droit international et les organismes des Nations Unies pour caractériser
les populations autochtones
fi
gurent : la rĂ©sidence dans ou lâattachement Ă des
habitats traditionnels géographiquement distincts, des territoires ancestraux et
leurs ressources naturelles ; le maintien dâidentitĂ©s culturelles et sociales ainsi
que dâinstitutions sociales, Ă©conomiques, culturelles et politiques autres que
celles des sociĂ©tĂ©s ou cultures dominantes ; le fait dâĂȘtre issu de populations
prĂ©sentes dans une rĂ©gion donnĂ©e, gĂ©nĂ©ralement avant la crĂ©ation dâĂtats ou de
territoires modernes et avant lâĂ©tablissement des frontiĂšres actuelles ; en
fi
n, le
fait de se considĂ©rer comme faisant partie dâun groupe culturel indigĂšne distinct
et la volonté de préserver son identité culturelle.
Possibilités
Circonstances permettant de rĂ©duire lâĂ©cart entre le
potentiel de marché
dâune
technologie ou dâune mĂ©thode et le
potentiel Ă©conomique
ou technique.
Post SRES (scénarios)
ScĂ©narios dâĂ©missions
en matiĂšre de situation de dĂ©part et dâattĂ©nuation, publiĂ©s
aprĂšs parachĂšvement du rapport spĂ©cial du GIEC consacrĂ© aux scĂ©narios dâĂ©mis-
sions (SRES) (Naki
Ä
enovi
Ä
et Swart, 2000), câest Ă dire aprĂšs lâan 2000.
Potentiel dâattĂ©nuation
Dans le contexte dâune
atténuation
des effets des
changements climatiques
, le
potentiel dâattĂ©nuation est le degrĂ© dâattĂ©nuation qui pourrait ĂȘtre â mais nâest
pas encore â atteint Ă la longue.
Le
potentiel de marché
correspond au potentiel dâattĂ©nuation fondĂ© sur les
coûts
et les
taux dâactualisation
privés, dont on peut escompter la réalisation dans
les conditions prévues du marché, y compris pour ce qui concerne les politiques
et les mesures actuellement en cours, compte tenu du fait quâun certain nombre
dâ
obstacles
limitent la mise en Ćuvre effective. Les coĂ»ts et les taux dâactualisation
privés re
fl
Útent le point de vue des entreprises et des consommateurs privés.
Le
potentiel Ă©conomique
correspond au potentiel dâattĂ©nuation qui prend en
compte les coĂ»ts et avantages et les taux dâactualisation sociaux, Ă©tant entendu que
les politiques et les mesures mises en Ćuvre renforcent lâef
fi
cacité du marché et
que les obstacles sont levĂ©s. Les coĂ»ts et les taux dâactualisation sociaux re
fl
Ăštent
le point de vue de la sociĂ©tĂ©. Les taux dâactualisation sociaux sont infĂ©rieurs Ă
ceux utilisés par les investisseurs du secteur privé.
Les études du potentiel de marché peuvent servir à informer les décideurs du
potentiel dâattĂ©nuation correspondant aux politiques et aux obstacles existants,
alors que les Ă©tudes du potentiel Ă©conomique indiquent ce qui peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© si
de nouvelles politiques ou des politiques complémentaires appropriées sont mises
en Ćuvre pour lever les obstacles et prendre en compte les coĂ»ts et avantages
sociaux. De fait, le potentiel économique est généralement supérieur au potentiel
de marché.
Le
potentiel technique
indique dans quelle mesure il est possible de réduire
les Ă©missions de
gaz Ă effet de serre
ou dâamĂ©liorer le rendement Ă©nergĂ©tique
en appliquant des techniques ou des mĂ©thodes dĂ©jĂ Ă©prouvĂ©es. Sâil nâest pas fait
explicitement rĂ©fĂ©rence aux coĂ»ts, lâadoption de « contraintes pratiques » peut
nécessiter la prise en compte de considérations économiques implicites.
Potentiel de marché
Voir
Potentiel dâattĂ©nuation
.
Potentiel de réchauffement global (PRG)
Indice fondĂ© sur les propriĂ©tĂ©s radiatives dâun mĂ©lange homogĂšne de
gaz Ă effet de
serre
, qui sert Ă mesurer le
forçage radiatif
dâune unitĂ© de masse dâun tel mĂ©lange
dans lâ
atmosphĂšre
actuelle, intégré pour un horizon temporel donné par rapport
Ă celui du
dioxyde de carbone
. Le PRG reprĂ©sente lâeffet combinĂ© des temps de
sĂ©jour diffĂ©rents de ces gaz dans lâatmosphĂšre et de leur pouvoir relatif dâabsorp-
tion du
rayonnement infrarouge thermique
sortant. Le
Protocole de Kyoto
est basé
sur des PRG Ă partir dâĂ©missions dâimpulsions sur une durĂ©e de 100 ans.
Potentiel Ă©conomique (dâattĂ©nuation)
Voir
Potentiel dâattĂ©nuation
.
Préindustriel
Voir
RĂ©volution industrielle
.
Prévision
Voir
Prévision climatique
;
Projection climatique
;
Projection
.
Prévision climatique
Une prĂ©vision climatique est le rĂ©sultat dâune tentative dâestimation de lâĂ©volution
réelle du
climat
Ă lâavenir (Ă des Ă©chelles de temps saisonniĂšres, interannuelles
ou Ă long terme, par exemple). Comme il est possible que lâĂ©volution future du
systĂšme climatique
soit fortement in
fl
uencée par les conditions initiales, de telles
prévisions sont, en général, de nature probabiliste. Voir également
Projection
climatique
;
Scénario climatique
.
Probabilité
La probabilitĂ© de rĂ©alisation dâun Ă©vĂ©nement ou dâun rĂ©sultat, lorsquâune telle
estimation probabiliste est possible, est exprimĂ©e dans les rapports du GIEC Ă
lâaide dâune terminologie standard indiquĂ©e ci aprĂšs :
Terminologie
ProbabilitĂ© de rĂ©alisation dâun Ă©vĂ©nement ou dâun
résultat
Pratiquement certain Probabilité de réalisation supérieure à 99 %
TrĂšs probable
Probabilité supérieure à 90 %
Probable
Probabilité supérieure à 66 %
Plus probable
quâimprobable
Probabilité supérieure à 50 %
Ă peu prĂšs aussi pro-
bable quâimprobable
Probabilité de 33 à 66 %
Improbable
Probabilité inférieure à 33 %
TrĂšs improbable
Probabilité inférieure à 10 %
Exceptionnellement
improbable
Probabilité inférieure à 1 %
Voir aussi
Con
fi
ance
;
Incertitude
.
Production combinĂ©e de chaleur et dâĂ©lectricitĂ©
Utilisation de la chaleur dissipĂ©e par les centrales thermiques â par exemple, la
chaleur dĂ©gagĂ©e par les turbines Ă vapeur Ă condensation ou Ă lâĂ©chappement des
turbines Ă gaz â Ă des
fi
ns industrielles ou pour le chauffage Ă distance. Synonyme
de cogénération.
Produit intérieur brut (PIB)
Valeur monétaire de tous les biens et services produits dans un pays donné.
Projection
Indication de lâĂ©volution future possible dâune grandeur ou dâun ensemble de
grandeurs, souvent calculĂ©e Ă lâaide dâun modĂšle. Les projections se distinguent
des prĂ©visions en ce sens quâelles reposent sur des hypothĂšses concernant par
exemple lâĂ©volution des conditions socioĂ©conomiques ou des techniques qui
peuvent ou non se concrĂ©tiser et quâelles sont donc sujettes Ă une forte
incertitude
.
Voir Ă©galement
Projection climatique
;
Prévision climatique
.
Projection climatique
Projection de la réaction du
systĂšme climatique
Ă des
scĂ©narios dâĂ©missions
ou de
concentration de
gaz Ă effet de serre
et dâ
aérosols
ou à des scénarios de
forçage
radiatif
, basée généralement sur des simulations par des
modĂšles climatiques
.
Les projections climatiques se distinguent des
prévisions climatiques
par le fait
quâelles sont fonction des scĂ©narios dâĂ©missions, de concentration ou de forçage
radiatif utilisĂ©s, qui reposent sur des hypothĂšses concernant, par exemple, lâĂ©vo-
lution socioéconomique et technologique à venir. Or, ces hypothÚses peuvent se
réaliser ou non, et sont donc sujettes à une forte
incertitude
.
Protocole de Kyoto
Le Protocole de Kyoto Ă la
Convention-cadre des Nations Unies sur les change-
ments climatiques (CCNUCC)
a été adopté en 1997 à Kyoto (Japon), lors de la
troisiÚme session de la Conférence des Parties (CdP) de la CCNUCC. Il comporte
des engagements contraignants, en plus de ceux qui
fi
gurent dans la CCNUCC.
Les
pays visĂ©s Ă lâannexe B
du Protocole (la plupart des pays de lâOrganisation de
coopération et de développement économiques (OCDE) et des
pays Ă Ă©conomie
en transition
) se sont engagés à ramener leurs émissions
anthropiques
de
gaz Ă
effet de serre
(
dioxyde de carbone
,
méthane
,
oxyde nitreux
,
hydro
fl
uorocarbones
,
hydrocarbures per
fl
uorés
et
hexa
fl
uorure de soufre
) Ă 5 % au moins au dessous
de leurs niveaux de 1990 pendant la pĂ©riode dâengagement (2008-2012). Le
Protocole de Kyoto est entré en vigueur le16 février 2005.
Puits
Tout processus, activitĂ© ou mĂ©canisme qui Ă©limine de lâ
atmosphĂšre
un
gaz Ă effet
de serre
, un
aérosol
ou un prĂ©curseur de gaz Ă effet de serre ou dâaĂ©rosol.
Annexe II
Glossaire
86
R.
Rayonnement infrarouge thermique
Rayonnement Ă©mis par la surface de la Terre, lâ
atmosphĂšre
et les nuages. Ăgale-
ment connu sous le nom de
rayonnement terrestre
ou de
rayonnement de grandes
longueurs dâonde
, il ne doit pas ĂȘtre confondu avec le rayonnement dans le
proche infrarouge, qui fait partie du spectre solaire. Le rayonnement infrarouge
correspond en gĂ©nĂ©ral Ă une gamme particuliĂšre de longueurs dâonde (
spectre
)
supérieures à celle de la couleur rouge dans la partie visible du spectre. Le spectre
du rayonnement infrarouge thermique diffĂšre de celui du rayonnement de courtes
longueurs dâonde ou
rayonnement solaire
en raison de la différence de température
entre le Soleil et le systĂšme Terre-atmosphĂšre.
Rayonnement solaire
Rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique Ă©mis par le Soleil. Ăgalement appelĂ©
rayon-
nement de courtes longueurs dâonde
. Le rayonnement solaire correspond Ă une
gamme de longueurs dâonde (un spectre) trĂšs prĂ©cise, dĂ©terminĂ©e par la tempĂ©-
rature du Soleil, qui atteint son maximum dans les longueurs dâonde visibles.
Voir Ă©galement
Rayonnement infrarouge thermique
;
Ăclairement Ă©nergĂ©tique
solaire total (TSI)
.
Reboisement
Plantation de
forĂȘts
sur des terres anciennement forestiĂšres, mais converties Ă
dâautres usages. Pour une analyse dĂ©taillĂ©e du terme forĂȘt et de termes apparentĂ©s
tels que
boisement, reboisement
ou
déboisement
, on se reportera au rapport spécial
du GIEC intitulé « Land Use, Land Use Change, and Forestry » (Utilisation des
terres, changements dâaffectation des terres et foresterie) (IPCC, 2000). Voir Ă©ga-
lement le rapport intitulé « De
fi
nitions and Methodological Options to Inventory
Emissions from Direct Human-induced Degradation of Forests and Devegetation
of Other Vegetation Types » (Dé
fi
nitions et options méthodologiques en ce qui
concerne les inventaires des Ă©missions rĂ©sultant de la dĂ©gradation des forĂȘts
et de la disparition dâautres types de vĂ©gĂ©taux directement liĂ©es aux activitĂ©s
humaines) (IPCC, 2003).
RĂ©cifs de corail
Structures calcaires ressemblant Ă des rochers Ă©di
fi
Ă©es par les
coraux
le long des
cÎtes océaniques (récifs cÎtiers) ou sur les bancs ou les plates formes continentales
immergés à faible profondeur (récifs barriÚres, atolls), surtout présentes dans les
eaux océaniques tropicales et subtropicales.
Récupération du méthane
Technique consistant à piéger les émissions de
méthane
rejetées, en particulier, par
les puits de pétrole ou de gaz, les mines de charbon, les tourbiÚres, les gazoducs,
les décharges et les digesteurs anaérobies et à les utiliser comme combustibles ou
Ă dâautres
fi
ns Ă©conomiques (charges dâalimentation, par exemple).
RĂ©gion
Territoire se caractérisant par un certain nombre de particularités géographiques
ou climatologiques. Le
climat
dâune rĂ©gion est soumis Ă lâin
fl
uence de forçages
Ă lâĂ©chelle locale et rĂ©gionale tels que le relief, les modes dâ
utilisation des terres
ou la prĂ©sence de lacs ainsi quâaux in
fl
uences plus lointaines dâautres rĂ©gions.
Remise Ă niveau
Fait dâajouter Ă une
infrastructure
existante des éléments ou des équipements
nouveaux ou modi
fi
Ă©s ou de lui apporter des modi
fi
cations structurelles qui, au
moment de sa construction, nâĂ©taient pas disponibles ou nâĂ©taient pas considĂ©rĂ©es
comme nécessaires. Dans le contexte du
changement climatique
, la remise Ă niveau
a gĂ©nĂ©ralement pour objet de faire en sorte que lâinfrastructure existante satisfasse
aux nouvelles spéci
fi
cations de conception parfois imposĂ©es par lâaltĂ©ration des
conditions climatiques.
Rendement énergétique
Rapport de la quantitĂ© dâ
Ă©nergie
utile produite par un procédé de conversion ou
un systĂšme Ă la quantitĂ© dâĂ©nergie consommĂ©e.
RĂ©ponse climatique
Voir
Sensibilité du climat
.
RĂ©silience
CapacitĂ© dâun systĂšme social ou Ă©cologique dâabsorber des perturbations tout en
conservant sa structure de base et ses modes de fonctionnement, la capacité de
sâorganiser et la capacitĂ© de sâadapter au stress et aux changements.
RĂ©troaction
Voir
RĂ©troaction climatique
.
RĂ©troaction climatique
Un mĂ©canisme dâinteraction de certains processus du
systĂšme climatique
est
appelĂ© rĂ©troaction climatique lorsque le rĂ©sultat dâun processus initial provoque,
dans un second processus, des changements qui in
fl
uent Ă leur tour sur le pro-
cessus initial. Une rĂ©troaction positive renforce le processus initial, alors quâune
rĂ©troaction nĂ©gative lâattĂ©nue.
RĂ©troaction dâalbĂ©do
RĂ©troaction climatique
entraĂźnant des changements dans lâ
albédo
terrestre. Ce
terme sâapplique gĂ©nĂ©ralement Ă des changements dans la
cryosphĂšre
, dont lâalbĂ©do
est bien supĂ©rieur (~0,8) Ă lâalbĂ©do terrestre moyen (~0,3). En cas de rĂ©chauffement
du climat, on prĂ©voit que la cryosphĂšre pourrait rĂ©trĂ©cir, que lâalbĂ©do global de la
terre diminuerait et quâune plus grande quantitĂ© dâĂ©nergie solaire serait absorbĂ©e,
ce qui entraßnerait un réchauffement encore plus important de la Terre.
RĂ©troaction nuageuse
RĂ©troaction climatique
se caractĂ©risant par des changements de nâimporte quelle
propriĂ©tĂ© des nuages en rĂ©ponse Ă dâautres changements atmosphĂ©riques. Pour
pouvoir comprendre les rétroactions nuageuses et déterminer leur ampleur et leur
signe, il est indispensable de comprendre en quoi un
changement climatique
peut
in
fl
uer sur les différents types de nuages, sur la nébulosité et la hauteur des nuages
et sur leurs propriĂ©tĂ©s radiatives et dâĂ©valuer lâincidence de ces changements sur
le bilan radiatif de la Terre. Pour lâheure, les rĂ©troactions nuageuses constituent
la principale source dâ
incertitude
des estimations de la
sensibilité du climat
. Voir
Ă©galement
Forçage radiatif
.
RĂ©volution industrielle
Période de croissance industrielle rapide aux profondes répercussions sociales et
économiques, qui a débuté en Angleterre pendant la deuxiÚme moitié du XVIIIe
siĂšcle et sâest poursuivie en Europe, puis dans dâautres pays, dont les Ătats Unis.
Lâinvention de la machine Ă vapeur a Ă©tĂ© un facteur majeur de cette Ă©volution.
La rĂ©volution industrielle marque le dĂ©but dâune augmentation importante de
lâutilisation des
combustibles fossiles
et des Ă©missions, notamment de
dioxyde de
carbone
fossile. Dans le présent rapport, les termes « préindustriel » et « indus-
triel » se réfÚrent respectivement, de maniÚre quelque peu arbitraire, aux époques
antérieure et postérieure à 1750.
Ruissellement
Partie des prĂ©cipitations qui ne sâĂ©vapore pas ou ne transpire pas, mais qui
sâĂ©coule Ă la surface du sol et se dĂ©verse dans les masses dâeau. Voir Cycle
hydrologique.
S.
Salinisation
Accumulation de sels dans les sols.
Scénario
Description vraisemblable et souvent simpli
fi
Ă©e de ce que nous rĂ©serve lâavenir,
fondĂ©e sur un ensemble cohĂ©rent et intrinsĂšquement homogĂšne dâhypothĂšses
concernant les principales relations et forces motrices en jeu. Les scénarios
peuvent ĂȘtre Ă©tablis Ă partir de
projections
, mais sont souvent basés sur des infor-
mations complĂ©mentaires Ă©manant dâautres sources, parfois accompagnĂ©es dâun
«
canevas circonstancié
». Voir également
Scénarios SRES
;
Scénario climatique
;
ScĂ©nario dâĂ©missions
.
Scénario climatique
Représentation vraisemblable et souvent simpli
fi
Ă©e du
climat
futur, fondée sur
un ensemble intrinsÚquement cohérent de relations climatologiques et établie
expressément pour déterminer les conséquences possibles des
changements
climatiques anthropiques
, qui sert souvent Ă alimenter les modĂšles dâimpact. Les
projections climatiques
servent fréquemment de matiÚre premiÚre aux scénarios
climatiques, quoique ces derniers nécessitent généralement des informations
supplémentaires, par exemple sur le climat observé actuellement. Un
scénario
de
changement climatique
correspond à la différence entre un scénario climatique
et le climat actuel.
ScĂ©nario dâĂ©missions
ReprĂ©sentation plausible de lâĂ©volution future des Ă©missions de substances sus-
ceptibles dâavoir des effets radiatifs (
gaz Ă effet de serre
,
aérosols
, par exemple),
fondĂ©e sur un ensemble cohĂ©rent et homogĂšne dâhypothĂšses relatives aux Ă©lĂ©ments
moteurs (évolution démographique et socio-économique, progrÚs technologique,
etc.) et Ă leurs interactions principales. Les
scénarios de concentration
, découlant
des scĂ©narios dâĂ©missions, servent dâentrĂ©es dans les
modĂšles climatiques
pour le
calcul des
projections climatiques
. Le GIEC a présenté en 1992 un ensemble de
scĂ©narios dâĂ©missions qui lui ont servi Ă Ă©tablir des projections climatiques (1996).
Annexe II
Glossaire
87
Ces scĂ©narios dâĂ©missions ont Ă©tĂ© appelĂ©s
scénarios IS92
. Dans le rapport spécial
du GIEC consacrĂ© aux scĂ©narios dâĂ©missions (Naki
Ä
enovi
Ä
et Swart, 2000), de
nouveaux scĂ©narios dâĂ©missions, appelĂ©s « scĂ©narios SRES », ont Ă©tĂ© publiĂ©s. Pour
le sens de certains termes concernant ces scénarios, voir
Scénarios SRES
.
Scénarios SRES
ScĂ©narios dâĂ©missions
élaborés par Naki
Ä
enovi
Ä
et Swart (2000), sur lesquels sont
notamment fondées certaines
projections climatiques
présentées dans le quatriÚme
Rapport dâĂ©valuation. Les dĂ©
fi
nitions ci aprĂšs permettent de mieux comprendre
lâagencement et lâutilisation de lâensemble de ces scĂ©narios :
Famille de scénarios
: ScĂ©narios fondĂ©s sur le mĂȘme canevas pour ce qui est de
lâĂ©volution dĂ©mographique, sociĂ©tale, Ă©conomique et technologique. Lâensemble
des scénarios SRES comprend quatre familles de scénarios : A1, A2, B1 et B2.
Scénario illustratif
: ScĂ©nario qui sert Ă lâillustration de chacun des six groupes
de scĂ©narios prĂ©sentĂ©s dans le RĂ©sumĂ© Ă lâintention des dĂ©cideurs de Naki
Ä
enovi
Ä
et Swart (2000). Ces scénarios illustratifs consistent en quatre scénarios de réfé-
rence rĂ©visĂ©s pour les groupes de scĂ©narios A1B, A2, B1 et B2 ainsi quâen deux
scénarios supplémentaires pour les groupes A1FI et A1T. Tous les groupes de
scénarios sont également
fi
ables.
Scénario de référence
: ScĂ©nario diffusĂ© Ă lâorigine, dans sa version prĂ©-
liminaire, sur le site Web consacré au SRES pour représenter une famille de
scĂ©narios donnĂ©e. Pour choisir les scĂ©narios de rĂ©fĂ©rence, on sâest fondĂ© sur
les quanti
fi
cations initiales qui re
fl
Ă©taient le mieux les canevas ainsi que sur les
caractéristiques des modÚles utilisés. Si les scénarios de référence ne sont ni plus
ni moins vraisemblables que nâimporte quel autre scĂ©nario, lâĂ©quipe de rĂ©daction
du SRES a cependant estimĂ© quâils illustraient fort bien les canevas considĂ©rĂ©s.
Ces scĂ©narios â qui
fi
gurent sous une forme revue et corrigée dans Naki
Ä
enovi
Ä
et
Swart (2000) â ont Ă©tĂ© examinĂ©s avec la plus grande attention par toute lâĂ©quipe
de rédaction et dans le cadre du processus ouvert propre au SRES. Des scénarios
ont également été choisis pour illustrer les deux autres groupes de scénarios.
Canevas
: Description circonstanciĂ©e dâun scĂ©nario (ou dâune famille de scĂ©na-
rios), qui met en lumiÚre les principales caractéristiques du scénario, les relations
entre les principaux éléments moteurs et la dynamique de leur évolution.
SĂ©cheresse
En termes généraux, la sécheresse est « une absence prolongée ou une insuf
fi
sance
marquée des précipitations », « une insuf
fi
sance des précipitations entraßnant une
pĂ©nurie dâeau pour certaines activitĂ©s ou certains groupes » ou « une pĂ©riode de
temps anormalement sec suf
fi
samment longue pour que le manque de précipita-
tions cause un déséquilibre hydrologique sérieux » (Heim, 2002). La sécheresse
est dé
fi
nie de plusieurs façons. La sécheresse agricole désigne un dé
fi
cit hydrique
dans la couche supérieure (1 mÚtre environ) du sol (la zone radiculaire), qui affecte
les cultures ; la sécheresse météorologique est essentiellement un manque prolongé
de précipitations ; quant à la sécheresse hydrologique, elle se caractérise par un
dĂ©bit des cours dâeau et un niveau des lacs et des nappes souterraines infĂ©rieurs Ă
la normale. Une mĂ©gasĂ©cheresse est une sĂ©cheresse persistante et Ă©tendue, dâune
durée trÚs supérieure à la normale (en général une décennie ou plus).
Sécurité alimentaire
Situation dans laquelle des personnes ont un accÚs assuré à une nourriture saine
et nutritive en quantités suf
fi
santes pour leur garantir une croissance normale et
une vie saine et active. LâinsĂ©curitĂ© alimentaire peut rĂ©sulter dâun manque de
nourriture, dâun pouvoir dâachat insuf
fi
sant, de problĂšmes de distribution ou
dâune mauvaise utilisation des aliments dans les mĂ©nages.
Sensibilité
Degré auquel un systÚme est in
fl
uencé, positivement ou négativement, par la
variabilité du climat
ou les
changements climatiques
. Les effets peuvent ĂȘtre
directs (par exemple la modi
fi
cation des rendements agricoles due Ă un changement
de la valeur moyenne, de lâamplitude ou de la variabilitĂ© de la tempĂ©rature) ou
indirects
(par exemple les dommages causés par une augmentation de fréquence
des inondations cĂŽtiĂšres en raison dâune
élévation du niveau de la mer
).
Cette notion de sensibilitĂ© ne doit pas ĂȘtre confondue avec celle de
sensibilité du
climat
, qui fait lâobjet dâune dĂ©
fi
nition distincte.
Sensibilité du climat
Dans les rapports du GIEC, la sensibilitĂ© du climat Ă lâĂ©quilibre dĂ©signe les varia-
tions Ă lâĂ©quilibre de la
température à la surface du globe
annuelle moyenne Ă la
suite dâun doublement de la
concentration dâĂ©quivalent CO2
dans lâatmosphĂšre.
En raison de contraintes informatiques, la sensibilitĂ© du climat Ă lâĂ©quilibre dans
un
modĂšle climatique
est gĂ©nĂ©ralement estimĂ©e Ă lâaide dâun modĂšle de la cir-
culation gĂ©nĂ©rale de lâatmosphĂšre couplĂ© Ă un modĂšle de la couche de mĂ©lange
océanique, étant donné que cette sensibilité est déterminée en grande partie par
des processus atmosphériques. Des modÚles ef
fi
caces peuvent fonctionner Ă
lâĂ©quilibre avec un ocĂ©an dynamique.
La
réponse climatique transitoire
désigne un changement dans la
tempĂ©rature Ă
la surface du globe
, moyennĂ©e sur une pĂ©riode de 20 ans et centrĂ©e sur lâĂ©poque
du doublement de la concentration de dioxyde de carbone atmosphĂ©rique, câest-
Ă -dire sur lâannĂ©e 1970 dans le cadre dâune expĂ©rience dâaugmentation de 1 %
par an de la concentration dâĂ©quivalent CO2 menĂ©e Ă lâaide dâun modĂšle couplĂ©
du climat mondial. Câest une mesure de lâampleur et de la rapiditĂ© de la rĂ©action
de la température en surface au forçage dû aux
gaz Ă effet de serre
.
Singularité
CaractĂšre remarquable dâun phĂ©nomĂšne ou dâun aspect qui le distingue des autres ;
caractĂšre de ce qui est singulier, distinct, particulier, peu courant ou inhabituel.
Source
Tout procĂ©dĂ©, activitĂ© ou mĂ©canisme qui libĂšre dans lâ
atmosphĂšre
des
gaz Ă effet
de serre
, des
aérosols
ou des prĂ©curseurs de gaz Ă effet de serre ou dâaĂ©rosols. Le
terme source peut aussi se rapporter Ă une source dâ
Ă©nergie
, par exemple.
Stabilisation
Maintien Ă un niveau stable de la concentration atmosphĂ©rique dâun ou de plusieurs
gaz Ă effet de serre
(par exemple le
dioxyde de carbone
) ou dâun ensemble de
gaz à effet de serre exprimés en
Ă©quivalent CO2
. Les analyses ou les
scénarios
de stabilisation concernent la stabilisation de la concentration des gaz Ă effet de
serre dans lâ
atmosphĂšre
.
StratosphĂšre
RĂ©gion trĂšs strati
fi
Ă©e de lâ
atmosphĂšre
située au-dessus de la
troposphĂšre
et sâĂ©ten-
dant de 10 kilomĂštres (9 kilomĂštres aux hautes latitudes et 16 kilomĂštres en zone
tropicale en moyenne) Ă 50 kilomĂštres dâaltitude environ.
Stress hydrique
Un pays est soumis Ă un stress hydrique lorsque la nĂ©cessitĂ© dâune alimentation
en eau douce assurĂ©e par prĂ©lĂšvement dâeau est un frein au dĂ©veloppement. Dans
les Ă©valuations Ă lâĂ©chelle du globe, les bassins soumis Ă un stress hydrique sont
souvent dé
fi
nis comme des bassins oĂč les disponibilitĂ©s en eau par habitant sont
inférieures à 1 000 m3/an (sur la base du ruissellement moyen à long terme).
Des prĂ©lĂšvements dâeau reprĂ©sentant plus de 20 % de lâalimentation en eau
renouvelable sont considérés comme un indice de stress hydrique. Les cultures
sont soumises Ă un stress hydrique si lâhumiditĂ© du sol, donc lâ
Ă©vapotranspiration
effective, est inférieure aux besoins potentiels en la matiÚre.
Substitution de combustible
En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, remplacement dâun combustible B par un combustible A. Dans
le cadre du débat sur les changements climatiques, on considÚre implicitement que
le combustible A contient moins de carbone que le combustible B (remplacement
du charbon par du gaz naturel, par exemple).
SystĂšme climatique
SystĂšme extrĂȘmement complexe comprenant cinq grands Ă©lĂ©ments (lâ
atmosphĂšre
,
lâ
hydrosphĂšre
, la
cryosphĂšre
, les terres émergées et la
biosphĂšre
) et qui résulte
de leurs interactions. Ce systĂšme Ă©volue avec le temps sous lâeffet de sa propre
dynamique interne et en raison de
forçages externes
tels que les Ă©ruptions vol-
caniques, les variations de lâactivitĂ© solaire ou les forçages
anthropiques
(par
exemple les variations de la composition de lâatmosphĂšre ou les
changements
dâaffectation des terres
).
SystĂšme humain
Tout systĂšme oĂč lâorganisation humaine joue un rĂŽle de premier plan. Souvent,
mais pas toujours, synonyme de « société » ou de « systÚme social » (systÚme
agricole, systĂšme politique, systĂšme technologique, systĂšme Ă©conomique, etc.) ;
tous ces systĂšmes sont des systĂšmes humains, selon lâacception retenue dans le
quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation.
SystĂšmes hydrologiques
Voir
Cycle hydrologique
.
Annexe II
Glossaire
88
T.
Taux dâactualisation
Voir
Actualisation
.
Taux de change du marché
Taux de change des devises. Dans la plupart des Ă©conomies, ces taux sont af
fi
chés
quotidiennement et varient peu au cours des Ă©changes. Dans certains pays en
développement, les taux of
fi
ciels et ceux du marchĂ© noir peuvent ĂȘtre trĂšs
différents, et la détermination exacte du taux de change du marché soulÚve des
dif
fi
cultés.
Taxe
La
taxe sur le carbone
est un impĂŽt sur la teneur en carbone des
combustibles
fossiles
. Puisque pratiquement tout le carbone présent dans ces combustibles est
en dé
fi
nitive rejeté sous forme de
dioxyde de carbone
, une taxe sur le carbone
Ă©quivaut Ă une taxe sur les Ă©missions pour chaque unitĂ© dâ
Ă©quivalent CO2
rejeté.
Une
taxe sur lâĂ©nergie
â un impĂŽt sur le contenu Ă©nergĂ©tique des combustibles
â contribue Ă rĂ©duire la demande dâĂ©nergie et, par consĂ©quent, les Ă©missions de
dioxyde de carbone dues Ă lâemploi de combustibles fossiles. Une
Ă©cotaxe
vise
Ă in
fl
uencer le comportement humain (notamment sur le plan Ă©conomique), de
sorte quâil ne porte pas atteinte Ă lâenvironnement. Une
taxe internationale sur
les Ă©missions
, le
carbone ou lâĂ©nergie
est une taxe appliquée à certaines sources
dans les pays participants en vertu dâun accord international. Lâ
harmonisation des
taxes
est un processus en vertu duquel les pays participants sâengagent Ă instituer
une taxe en appliquant un taux dâimposition commun aux mĂȘmes sources. Un
crĂ©dit dâimpĂŽt
est une rĂ©duction de taxe visant Ă stimuler lâachat dâun produit
donnĂ© ou lâinvestissement dans un produit, par exemple certaines techniques de
réduction des émissions de GES. Une
imposition du carbone
est lâĂ©quivalent
dâune taxe sur le carbone.
Technologie
Mise en pratique de connaissances en vue dâaccomplir des tĂąches particuliĂšres
qui nécessitent à la fois des artefacts techniques (matériel et équipement) et des
informations (sociales) (« logiciels », savoir-faire pour la production et lâutili-
sation des artefacts).
Température à la surface du globe
Estimation de la tempĂ©rature moyenne de lâair Ă la surface du globe. Cependant,
pour ce qui est des changements avec le temps, seules les anomalies par rapport
aux conditions climatiques normales sont utilisées, le plus souvent fondées sur
la moyenne mondiale pondĂ©rĂ©e selon la surface de lâanomalie de la tempĂ©rature
de la mer en surface et de lâanomalie de la tempĂ©rature de lâair Ă la surface des
terres émergées.
Température de fond
Les températures de fond sont mesurées dans des forages profonds de plusieurs
dizaines Ă plusieurs centaines de mĂštres. On se sert souvent des pro
fi
ls de pro-
fondeur relatifs à la température de fond pour en déduire les variations dans le
temps de la tempĂ©rature Ă la surface du sol Ă lâĂ©chelle du siĂšcle.
Température du sol
Température du sol prÚs de la surface (généralement sur les 10 premiers centi-
mĂštres).
Température en surface
Voir
Température à la surface du globe
.
Trajectoire dâĂ©missions
Ăvolution prĂ©vue dans le temps des Ă©missions dâun ou de plusieurs
gaz Ă effet de
serre
, dâ
aérosols
et de précurseurs de gaz à effet de serre.
Trajectoires des tempĂȘtes
Terme dĂ©signant, Ă lâorigine, les tracĂ©s de systĂšmes cycloniques particuliers, mais
souvent utilisé de nos jours pour désigner, de façon plus générale, les
régions
oĂč lâon observe le passage frĂ©quent de perturbations extratropicales liĂ©es Ă des
séries de systÚmes de basses pressions (dépressionnaires ou cycloniques) et de
hautes pressions (anticycloniques).
Transfert dâĂ©missions de carbone
Fraction des rĂ©ductions dâĂ©missions dans les
pays visĂ©s Ă lâannexe B
qui peut
ĂȘtre compensĂ©e, dans des pays exempts dâobligations, par une augmentation des
Ă©missions au-dessus des niveaux de rĂ©fĂ©rence. Ce transfert peut ĂȘtre liĂ© 1) Ă une
relocalisation des activités de production à forte intensité énergétique dans des
rĂ©gions exemptes dâobligations ; 2) Ă une consommation accrue de combustibles
fossiles dans des rĂ©gions exemptes dâobligations par suite de la baisse des prix
internationaux du pĂ©trole et du gaz dĂ©coulant dâune diminution de la demande
de ces formes dâĂ©nergie ; 3) Ă une Ă©volution des revenus (et par consĂ©quent de la
demande dâĂ©nergie) due Ă une amĂ©lioration des termes de lâĂ©change.
Transfert de technologie
Ăchange de connaissances, de matĂ©riel et des logiciels connexes, de moyens
fi
nanciers et de biens entre les différentes parties prenantes, qui favorise la
diffusion des
technologies
dâ
adaptation
aux changements climatiques ou
dâ
atténuation
de leurs effets. Sur un plan plus général, le transfert de technologie
recouvre Ă la fois la diffusion de technologies et la mise en place dâune coopĂ©ration
technique dans les pays et entre les pays.
Tropopause
Limite entre la
troposphĂšre
et la
stratosphĂšre
.
TroposphĂšre
Partie infĂ©rieure de lâ
atmosphĂšre
, sâĂ©tendant de la surface de la Terre Ă environ
10 kilomĂštres dâaltitude aux latitudes moyennes (cette altitude variant en moyenne
de 9 kilomĂštres aux latitudes Ă©levĂ©es Ă 16 kilomĂštres en zone tropicale), oĂč se
forment les nuages et se produisent les phénomÚnes météorologiques. Dans la
troposphĂšre, la tempĂ©rature diminue gĂ©nĂ©ralement avec lâaltitude.
U.
Urbanisation
Conversion de terres Ă lâĂ©tat naturel, exploitĂ©es (Ă des
fi
ns agricoles, par exem-
ple) ou non, en zones urbaines ; le processus va de pair avec un exode rural, une
proportion croissante de la population venant sâinstaller dans des Ă©tablissements
dé
fi
nis comme des
centres urbains
.
Utilisation des terres et changement dâaffectation des terres
Le terme « utilisation des terres » dĂ©signe lâensemble des dispositions, activitĂ©s
et apports par type de couverture terrestre (ensemble dâactivitĂ©s humaines). Ce
terme est également utilisé pour dé
fi
nir les objectifs sociaux et Ă©conomiques de
lâexploitation des terres (pĂąturage, exploitation forestiĂšre et conservation, par
exemple).
Le terme « changement dâaffectation des terres » dĂ©signe un changement apportĂ©
par lâhomme dans lâutilisation ou la gestion des terres, qui peut entraĂźner une
modi
fi
cation de la couverture terrestre. Tant cette modi
fi
cation que le changement
dâaffectation des terres peuvent avoir une incidence sur lâalbĂ©do de la surface du
globe, lâ
Ă©vapotranspiration
, les
sources
et les
puits
de
gaz Ă effet de serre
ou sur
dâautres propriĂ©tĂ©s du
systĂšme climatique
et peuvent donc entraĂźner un
forçage
radiatif
et/ou avoir dâautres rĂ©percussions sur le
climat
, Ă lâĂ©chelle locale ou
mondiale. Voir également le rapport spécial du GIEC intitulé « Land Use, Land
Use Change, and Forestry » (Utilisation des terres, changements dâaffectation
des terres et foresterie) (IPCC, 2000).
V.
Variabilité du climat
Variations de lâĂ©tat moyen et dâautres variables statistiques (Ă©carts types, phĂ©nomĂš-
nes extrĂȘmes, etc.) du
climat
Ă toutes les Ă©chelles temporelles et spatiales au delĂ
de la variabilité propre à des phénomÚnes climatiques particuliers. La variabilité
peut ĂȘtre due Ă des processus internes naturels au sein du
systĂšme climatique
(variabilité interne) ou à des variations des
forçages externes anthropiques
ou
naturels (variabilité externe). Voir également
Changement climatique
.
Variation/élévation du niveau de la mer
Le niveau de la mer peut varier, Ă lâĂ©chelle mondiale et locale, Ă la suite de modi-
fi
cations i) de la forme des bassins ocĂ©aniques, ii) de la masse totale dâeau et iii)
de la densitĂ© de lâeau. Au nombre des facteurs qui concourent Ă une Ă©lĂ©vation du
niveau de la mer dans le contexte dâun rĂ©chauffement gĂ©nĂ©ral
fi
gurent Ă la fois
lâaugmentation de la masse totale dâeau due Ă la fonte de la neige et de la glace
prĂ©sentes sur les terres Ă©mergĂ©es et les variations de la densitĂ© de lâeau dues Ă
une hausse de la température des eaux océaniques et à des modi
fi
cations de la
salinitĂ©. Lâ
élévation relative du niveau de la mer
correspond Ă une augmentation
locale du niveau de lâocĂ©an par rapport Ă la terre, qui peut ĂȘtre provoquĂ©e par la
montée des eaux océaniques et/ou par une subsidence des terres émergées. Voir
Ă©galement
Niveau moyen de la mer
;
Dilatation thermique
.
Annexe II
Glossaire
89
Vecteur
Organisme (un insecte, par exemple) susceptible de transmettre un agent patho-
gĂšne dâun hĂŽte Ă un autre.
Vulnérabilité
Mesure dans laquelle un
systĂšme
est sensible â ou incapable de faire face â aux
effets défavorables des
changements climatiques
, y compris la
variabilité du
climat
et les phĂ©nomĂšnes extrĂȘmes. La vulnĂ©rabilitĂ© est fonction de la nature, de
lâampleur et du rythme de lâĂ©volution et de la variation du climat Ă laquelle le
systÚme considéré est exposé, de la
sensibilité
de ce systĂšme et de sa
capacité
dâadaptation
.
Z.
Zone alpine
Zone biogéographique correspondant aux régions escarpées qui se trouvent au-
dessus de la limite des arbres et caractérisée par la présence de plantes herbacées
Ă rosettes et de plantes arbustives ligneuses Ă croissance lente.
Zone aride
Région des terres émergées à faible pluviosité, « faible » signi
fi
ant généralement
que la précipitation y est inférieure à 250 millimÚtres par an.
Zooplancton
Voir
Plancton
.
Annexe II
Glossaire
Références
Glossaires des contributions des Groupes de travail I, II et III au quatriĂšme Rapport
dâĂ©valuation du GIEC.
AMS, 2000 :
AMS Glossary of Meteorology
, 2nd Ed. American Meteorological
Society, Boston, MA, http://amsglossary.allenpress.com/glossary/browse.
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502 pages.
Heim, R.R., 2002 :
A Review of Twentieth-Century Drought Indices Used in the
United States
. Bull. Am. Meteorol. Soc., 83, p. 1149 1165
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Climate Change 1995: The Science of Climate Change. Contribution
of Working Group I to the Second Assessment Report of the Intergovernmental
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[Publié sous la direction de Houghton., J.T., et al.].
Cambridge University Press, Cambridge, Royaume-Uni et New York, NY,
Ătats Unis dâAmĂ©rique, 572 pages.
IPCC, 2000 :
Land Use, Land-Use Change, and Forestry. Special Report of the
Intergovernmental Panel on Climate Change
[Publié sous la direction de
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et New York, NY, Ătats Unis dâAmĂ©rique, 377 pages.
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De
fi
nitions and Methodological Options to Inventory Emissions from
Direct Human-Induced Degradation of Forests and Devegetation of Other
Vegetation Types
[Publié sous la direction de Penman, J., et al.]. The Institute
for Global Environmental Strategies (IGES), Japon, 32 pages.
IUCN, 1980 :
The World Conservation Strategy: living resource conservation for
sustainable development, Gland, Suisse
, IUCN/UNEP/WWF.
Manning, M., et al., 2004 :
IPCC Workshop on Describing Scienti
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Moss, R., et S. Schneider, 2000 :
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IPCC Supporting Material: Guidance Papers on Cross Cutting Issues in the
Third Assessment Report of the IPCC. [Publié sous la direction de Pachauri,
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GenĂšve, p. 33â51.
Naki
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enovi
Ä
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Emissions Scenarios. A Special Report of Working Group III of the Intergovernmental
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et New York, NY, Ătats Unis dâAmĂ©rique, 599 pages.
Van Everdingen, R. (Publié sous la direction de), 1998 :
Multi-Language Glossary
of Permafrost and Related Ground-Ice Terms
, Ă©dition mise Ă jour en mai
2005. National Snow and Ice Data Center/World Data Center for Glaciology,
Boulder, CO, Ătats Unis dâAmĂ©rique, http://nsidc.org/fgdc/glossary/.
90
III.1 Acronymes et symboles chimiques
A1
Famille de scénarios dans le Rapport spécial du GIEC
sur les scĂ©narios dâĂ©missions;
voir glossaire, Scénarios
dâĂ©missions
A1T
Lâun des six scĂ©narios SRES de rĂ©fĂ©rence;
voir glossaire,
Scénarios SRES
A1B
Lâun des six scĂ©narios SRES de rĂ©fĂ©rence; v
oir glossaire,
Scénarios SRES
A1FI
Lâun des six scĂ©narios SRES de rĂ©fĂ©rence;
voir glossaire,
Scénarios SRES
A2
Famille de scénarios dans le Rapport spécial du GIEC sur
les scĂ©narios dâĂ©missions; Ă©galement lâun des six scĂ©narios
SRES de référence;
voir glossaire, Scénarios SRES
MCGAO ModÚle de la circulation générale couplé atmosphÚre-océan;
voir glossaire, ModĂšle climatique
B1
Famille de scénarios dans le Rapport spécial du GIEC sur
les scĂ©narios dâĂ©missions; Ă©galement lâun des six scĂ©narios
SRES de référence;
voir glossaire, Scénarios SRES
B2
Famille de scénarios dans le Rapport spécial du GIEC sur
les scĂ©narios dâĂ©missions; Ă©galement lâun des six scĂ©narios
SRES de référence;
voir glossaire, Scénarios SRES
CH
4
MĂ©thane;
voir glossaire
CFC Chloro
fl
uorocarbones;
voir glossaire
CO
2
Dioxyde de carbone;
voir glossaire
ENSO
El Niño-oscillation australe;
voir glossaire
PIB
Produit intérieur brut;
voir glossaire
HCFC Hydrochloro
fl
uorocarbones;
voir glossaire
HFC Hydro
fl
uorocarbones;
voir glossaire
N
2
O Oxyde
nitreux;
voir glossaire
OCDE
Organisation de coopération et de développement économi-
ques;
voir www.oecd.org
PFC Hydrocarbures
per
fl
uorés;
voir glossaire
pH
Voir glossaire
PPA
ParitĂ© de pouvoir dâachat;
voir glossaire
RD&D
Recherche, développement et démonstration
SF6 Hexa
fl
uorure de soufre;
voir glossaire
SRES
Special Report on Emission Scenarios (Rapport spécial sur
les scĂ©narios dâĂ©missions);
voir glossaire, Scénarios SRES
CCNUCC Convention-cadre des Nations Unies sur les changements
climatiques; voir www.unfccc.int
Annexe III
Acronymes et symboles chimiques ; unités de mesure ;
groupements de pays
III.2 Unités de mesure
Unités SI (SystÚme international)
Quantité physique
Nom de lâunitĂ©
Symbole
longueur
mĂštre
m
masse
kilogramme
kg
temps
seconde
s
température thermodynamique
kelvin
K
Fractions et multiples
Fraction
Pré
fi
xe
Symbole
Multiple
Pré
fi
xe
Symbole
10
-1
déci
d
10
déca
da
10
-2
centi
c
10
2
hecto
h
10
-3
milli
m
10
3
kilo
k
10
-6
micro
Ό
10
6
méga
M
10
-9
nano
n
10
9
giga
G
10
-12
pico
p
10
12
téra
T
10
-15
femto
f
10
15
péta
P
Unités hors SI, quantités et abréviations connexes
°C
degré Celsius (0 °C = 273 K approximativement) ; les différences de température sont également indiquées en °C (= K) plutÎt que
sous la forme plus correcte de « degrés Celsius ».
ppmv
rapport de mélange (servant à mesurer la concentration des GES) : parties par million (10
6
) en volume
ppbv
rapport de mélange (servant à mesurer la concentration des GES) : parties par milliard (10
9
) en volume
pptv
rapport de mélange (servant à mesurer la concentration des GES) : parties par billion (10
12
) en volume
watt
puissance ou
fl
ux énergétique ; 1 watt = 1 Joule/seconde = 1 kg m
2
s-
3
a
année
ka
millier dâannĂ©es
bp
avant le présent
GtC
gigatonne (métrique) de carbone
GtCO
2
gigatonne (métrique) de dioxyde de carbone (1 GtC = 3,7 GtCO
2
)
Ă©quiv.-CO
2
équivalent-dioxyde de carbone, servant à mesurer la quantité émise (généralement en équiv.-GtCO
2
) ou la concentration (généralement
en Ă©quiv.-ppm CO
2
) de GES ; pour plus de prĂ©cisions, voir lâencadrĂ© intitulĂ© « Ămissions et concentration dâĂ©quivalent-dioxyde de
carbone (Ă©quiv.-CO
2
) » dans la section consacrée au point 2 du présent rapport.
91
Annexe III
Acronymes et symboles chimiques ; unités de mesure; groupements de pays
*
A full set of data for all countries for 2004 for all regions was not available.
Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Vincent et-les-Grenadines, Suriname,
Trinité-et-Tobago, Uruguay, Venezuela
âą
Pays dâAsie de lâEst ne
fi
gurant pas Ă lâannexe I :
Cambodge,
Chine, Mongolie, République de Corée, République démocrati-
que populaire lao, République populaire démocratique de Corée,
Viet Nam
âą
Asie du Sud :
Afghanistan, Bangladesh, Bhoutan, Comores, Iles
Cook, Fidji, Inde, Indonésie, Kiribati, Malaisie, Maldives, Iles
Marshall, MicronĂ©sie (Ătats fĂ©dĂ©rĂ©s de), Myanmar, Nauru, NiouĂ©,
Népal, Pakistan, Palaos, Papouasie-Nouvelle-Guinée, Philippines,
Samoa, Singapour, Iles Salomon, Sri Lanka, ThaĂŻlande, Timor
oriental, Tonga, Tuvalu, Vanuatu
âą
Amérique du Nord :
Canada, Ătats-Unis dâAmĂ©rique
âą
Autres pays ne
fi
gurant pas Ă lâannexe I :
Albanie, Arménie,
Azerbaïdjan, Bosnie-Herzégovine, Chypre, Géorgie, Kazakhstan,
Kirghizistan, Malte, Moldova, Saint-Marin, Serbie, Tadjikistan,
Turkménistan, Ouzbékistan, République de Macédoine
âą
Afrique :
Afrique du Sud, Algérie, Angola, Bénin, Botswana,
Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, Congo, CĂŽte dâIvoire,
Djibouti, Ăgypte, ĂrythrĂ©e, Ăthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Gui-
née, Guinée-Bissau, Guinée équatoriale, Kenya, Lesotho, Liberia,
Libye, Madagascar, Malawi, Mali, Maroc, Mauritanie, Maurice,
Mozambique, Namibie, Niger, Nigéria, Ouganda, République cen-
trafricaine, République démocratique du Congo, République-Unie
de Tanzanie, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sénégal, Seychelles,
Sierra Leone, Soudan, Swaziland, Tchad, Togo, Tunisie, Zambie,
Zimbabwe
Pour plus de prĂ©cisions sur lâensemble complet des pays
fi
gurant et ne
fi
gurant pas Ă lâannexe I de la CCNUCC et des pays faisant partie de
lâOCDE, voir http://www.unfccc.int et http://www.oecd.org.
Lorsque cela sâimposait dans le prĂ©sent rapport, les pays ont Ă©tĂ© regroupĂ©s
par région selon la classi
fi
cation de la CCNUCC et de son Protocole de
Kyoto. En consĂ©quence, les pays qui ont rejoint lâUnion europĂ©enne
depuis 1997
fi
gurent encore sur la liste des pays en transition vers une
Ă©conomie de marchĂ© visĂ©s Ă lâannexe I. Les pays faisant partie des
divers groupements régionaux mentionnés dans le présent rapport sont
notamment les suivants* :
âą
Pays en transition visĂ©s Ă lâannexe I :
BĂ©larus, Bulgarie, Croatie,
Estonie, Fédération de Russie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne,
République tchÚque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Ukraine
âą
Pays dâEurope (plus Monaco et la Turquie) visĂ©s Ă lâannexe II :
Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande,
France, GrĂšce, Islande, Irlande, Italie, Liechtenstein, Luxembourg,
NorvĂšge, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, SuĂšde, Suisse ;
Monaco et Turquie
âą
JANZ :
Japon, Australie, Nouvelle-ZĂ©lande
âą
Moyen-Orient :
Arabie saoudite, BahreĂŻn, Ămirats arabes unis,
Israël, Jordanie, Koweït, Liban, Oman, Qatar, République islamique
dâIran, Syrie, YĂ©men
âą
Amérique latine et Caraïbes :
Antigua-et-Barbuda, Argentine,
Bahamas, Barbade, Belize, Bolivie, Brésil, Chili, Colombie, Costa
Rica, Cuba, Dominique, Ăquateur, El Salvador, Grenade, Guate-
mala, Guyana, HaĂŻti, Honduras, JamaĂŻque, Mexique, Nicaragua,
Panama, Paraguay, PĂ©rou, RĂ©publique dominicaine, Sainte-Lucie,
III.3 Groupements de pays
92
IV.1 Membres de lâĂquipe de rĂ©daction principale
LIU, Jian
SecrĂ©tariat du Groupe dâexperts intergouvernemental sur lâĂ©vo-
lution du climat (GIEC)
SUISSE/CHINE
LOHMANN, Ulrike
Institut des sciences de lâatmosphĂšre et du climat, Ăcole poly-
technique fĂ©dĂ©rale de ZĂŒrich (ETHZ)
SUISSE
MANNING, Martin
UnitĂ© dâappui technique du Groupe de travail I du GIEC, Cor-
poration universitaire pour la recherche atmosphérique
ĂTATS-UNIS DâAMĂRIQUE/NOUVELLE-ZĂLANDE
MATSUNO, Taroh
Centre de recherche avancée sur les changements planétaires
JAPON
MENNE, Bettina
Centre europĂ©en de lâenvironnement et de la santĂ©,
Organisation mondiale de la santé (OMS)
Italie
METZ, Bert
Coprésident du Groupe de travail III du GIEC, Division de
lâĂ©valuation environnementale Ă lâĂ©chelle du globe, Agence
nĂ©erlandaise dâĂ©valuation environnementale
PAYS-BAS
MIRZA, Monirul
Division de recherche sur lâadaptation et les rĂ©percussions
(DRAR), Environnement Canada, et DĂ©partement des sciences
physiques et environnementales, Université de Toronto
CANADA/BANGLADESH
NICHOLLS, Neville
Ăcole de gĂ©ographie et de science environnementale,
Université Monash
AUSTRALIE
NURSE, Leonard
Centre barbadien de gestion des ressources et dâĂ©tudes
environnementales, Université des Indes orientales
BARBADE
PACHAURI, Rajendra
The Energy and Resources Institute (TERI)
INDE
Annexe IV
Liste des auteurs
Si le(s) pays de rĂ©sidence diffĂšre(nt) du pays dâorigine, celui-ci est mentionnĂ© en dernier.
BERNSTEIN, Lenny
L.S. Bernstein & Associates, L.L.C.
ĂTATS-UNIS DâAMĂRIQUE
BOSCH, Peter
UnitĂ© dâappui technique du Groupe de travail III du GIEC,
Ecofys Netherlands et Agence nĂ©erlandaise dâĂ©valuation envi-
ronnementale
PAYS-BAS
CANZIANI, Osvaldo
Coprésident du Groupe de travail II du GIEC, Buenos Aires
ARGENTINE
CHEN, Zhenlin
Département de la coopération internationale, Administration
météorologique chinoise
CHINE
CHRIST, Renate
SecrĂ©tariat du Groupe dâexperts intergouvernemental sur lâĂ©vo-
lution du climat (GIEC)
SUISSE/AUTRICHE
DAVIDSON, Ogunlade
CoprĂ©sident du Groupe de travail III du GIEC, FacultĂ© dâingĂ©-
nierie, Université de Sierra Leone
SIERRA LEONE
HARE, William
Institut de recherche de Potsdam sur les incidences du climat
ALLEMAGNE/AUSTRALIE
HUQ, Saleemul
Institut international pour lâenvironnement et le dĂ©veloppement
ROYAUME-UNI/BANGLADESH
KAROLY, David
Ăcole de mĂ©tĂ©orologie, UniversitĂ© dâOklahoma, Ătats-Unis
dâAmĂ©rique, et UniversitĂ© de Melbourne, Australie
ĂTATS-UNIS DâAMĂRIQUE/AUSTRALIE
KATTSOV, Vladimir
Observatoire principal de géophysique Voeikov
RUSSIE
KUNDZEWICZ, Zbyszek
Centre de recherche pour lâagriculture et lâenvironnement
forestier, Académie polonaise des sciences
POLOGNE
93
PALUTIKOF, Jean
UnitĂ© dâappui technique du Groupe de travail II du GIEC, Met
Of
fi
ce Hadley Centre
ROYAUME-UNI
PARRY, Martin
Coprésident du Groupe de travail II du GIEC, Met Of
fi
ce
Hadley Centre et Centre for Environmental Policy, Imperial
College, Université de Londres
ROYAUME-UNI
QIN, Dahe
Coprésident du Groupe de travail I du GIEC, Administration
météorologique chinoise
CHINE
RAVINDRANATH, Nijavalli
Centre des sciences Ă©cologiques, Institut scienti
fi
que indien
INDE
REISINGER, Andy
UnitĂ© dâappui technique pour le RSY du GIEC, Met Of
fi
ce
Hadley Centre, Royaume-Uni, et The Energy and Resources
Institute (TERI), Inde
ROYAUME-UNI/INDE/ALLEMAGNE
REN, Jiawen
Institut de recherche en science de lâenvironnement et en ingĂ©-
nierie pour les régions froides et arides, Académie chinoise des
sciences
CHINE
RIAHI, Keywan
Institut international pour lâanalyse des systĂšmes appliquĂ©s
(IIASA) et Université de Vienne
AUTRICHE
ROSENZWEIG, Cynthia
Goddard Institute for Space Studies, National Aeronautics and
Space Administration (NASA)
ĂTATS-UNIS DâAMĂRIQUE
RUSTICUCCI, Matilde
Sciences de lâatmosphĂšre et des ocĂ©ans, UniversitĂ© de Buenos
Aires
ARGENTINE
SCHNEIDER, Stephen
Département des sciences biologiques, Université Stanford
ĂTATS-UNIS DâAMĂRIQUE
SOKONA, Youba
Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS)
TUNISIE/MALI
SOLOMON, Susan
Coprésident du Groupe de travail I du GIEC, NOAA Earth
System Research Laboratory,
ĂTATS-UNIS DâAMĂRIQUE
STOTT, Peter
Met Of
fi
ce Hadley Centre
ROYAUME-UNI
STOUFFER, Ronald
NOAA Geophysical Fluid Dynamics Laboratory, Université
Princeton
ĂTATS-UNIS DâAMĂRIQUE
SUGIYAMA, Taishi
Projet sur les politiques relatives au climat, Institut central de
recherche de lâindustrie de lâĂ©lectricitĂ© (CRIEPI)
JAPON
SWART, Rob
Agence nĂ©erlandaise dâĂ©valuation environnementale
PAYS-BAS
TIRPAK, Dennis
Direction de lâenvironnement, OCDE, et Institut international
du développement durable (IIDD), Winnipeg, Canada
FRANCE/ĂTATS-UNIS DâAMĂRIQUE
VOGEL, Coleen
Département de géographie, Université de Witwatersrand
AFRIQUE DU SUD
YOHE, Gary
DĂ©partement dâĂ©conomie, UniversitĂ© de Wesleyan
ĂTATS-UNIS DâAMĂRIQUE
Annexe IV
Liste des auteurs
IV.2 Membre de lâĂquipe de rĂ©daction Ă©largie
BARKER, Terry
Cambridge Centre for Climate Change Mitigation Research, Université de Cambridge
ROYAUME-UNI
94
Argentine
DEVIA, Leila
Technologie industrielle nationale
TRAVASSO, MarĂa Isabel
Institut national de technologie agricole
WEHBE, Monica Beatriz
Université nationale de Rio Cuarto
Australie
BARNETT, Jon
Université de Melbourne
BINDOFF, Nathaniel
CSIRO MAR et Université de Tasmanie
BRUNSKILL, Gregg
Australian Institute of Marine Science
CHAMBERS, Lynda
Bureau of Meteorology Research Centre
CHURCH, John
CSIRO
JONES, Roger
CSIRO
KAY, Robert
Coastal Zone Management Pty Ltd
LOUGH, Janice
Australian Institute of Marine Science
MANTON, Michael
Université Monash
SHEARMAN, David
UniversitĂ© dâAdelaĂŻde
WALKER, George
Aon Re Asia Paci
fi
c
WATKINS, Andrew
National Climate Centre, Australian
Bureau of Meteorology
WHITE, David
ASIT Consulting
YOUNUS, Aboul Fazal
Bangladesh Unnaya Parishad et Univer-
sitĂ© dâAdelaĂŻde
Autriche
CLEMENS, Torsten
OMV Exploration et Production
KASER, Georg
Institut de géographie
UniversitĂ© dâInnsbruck
KIRCHENGAST, Gottfried
Centre Wegener pour le climat et le chan-
gement planétaire, Université de Graz
MA, Tieju
Institut international dâanalyse des systĂš-
mes appliqués
PAULI, Harald
Université de Vienne et Académie autri-
chienne des sciences
SCHRĂTER, Dagmar
Umweltbundesamt GmbH
Belgique
KJAER, Christian
European Wind Energy Association
SAWYER, Steve
Conseil mondial de lâĂ©nergie Ă©olienne
VERHASSELT, Yola
Université Libre de Bruxelles
BĂ©nin
YABI, IbouraĂŻma Fidele
UniversitĂ© dâAborney-Calavi
Bolivie
HALLOY, Stephan
Conservation International
Brésil
AMBRIZZI, Tercio
Université de São Paulo
BUSTAMANTE, Mercedes
Université de Brasilia
GOMES, Marcos
Université ponti
fi
cale catholique de Rio
de Janeiro
MOREIRA, José
Institut dâĂ©lectrotechnique et dâĂ©nergie
SANTâANA, Silvio
Fundaçao Grupo Esquel Brasil
Bulgarie
YOTOVA, Antoaneta
Institut national de météorologie et
dâhydrologie
Canada
AMIRO, Brian
Université du Manitoba
BARBER, David
Université du Manitoba
BELTRAMI, Hugo
Université St. Francis Xavier
BERRY, Peter
Santé Canada
Annexe V
Liste des examinateurs et des éditeurs-réviseurs
V.1 Examinateurs
Conformément aux rÚgles et procédures du GIEC, la version préliminaire du RSY a été envoyée, pour examen of
fi
ciel, Ă plus de
2 400 experts ainsi quâaux 193 gouvernements membres du GIEC. Le prĂ©sent appendice donne la liste des experts et des organisa-
tions internationales qui ont formulé des observations au sujet de cette version préliminaire du RSY et dont les observations ont été
prises en compte par lâĂquipe de rĂ©daction principale lors de la rĂ©vision du projet de rapport.
Note : Les organisations internationales sont mentionnées en dernier.
95
BRADY, Michael
Ressources naturelles Canada â Service
canadien des forĂȘts
CHURCH, Ian
Gouvernement du Yukon
CLARKE, R. Allyn
PĂȘches et OcĂ©ans, Institut ocĂ©anographi-
que de Bedford
FISHER, David A.
Ressources naturelles Canada
GRANDIA, Kevin
DeSmogBlog Society of British
Colombia
HUPE, Jane
OACI
JACKSON, David
Institut McMaster pour les Ă©tudes sur
lâĂ©nergie
JANZEN, Henry
Agriculture et agroalimentaire Canada
JEFFERIES, Robert
Université de Toronto
LEMMEN, Donald
Ressources naturelles Canada
MICHAUD, Yves
Commission géologique du Canada
NYBOER, John
Université Simon Fraser
SMITH, Sharon
Commission géologique du Canada
Chine
FANG, Xiuqi
Université normale de Beijing
GUO, Xueliang
Institut de physique de lâatmosphĂšre,
Académie chinoise des sciences
LAM, Chiu-Ying
Observatoire de Hong Kong
REN, Guoyu
Centre climatologique national
SU, Jilan
Second Institut dâocĂ©anographie,
Administration chinoise des océans
WANG, Bangzhong
Administration météorologique chinoise
YINGJIE, Liu
Institut de lâenvironnement et du
développement durable en agriculture
ZHAO, Zong-Ci
Administration météorologique chinoise
ZHOU, Guangsheng
Institut de botanique, Académie chinoise
des sciences
Colombie
POVEDA, GermĂĄn
Université nationale de Colombie
Cuba
DIAZ MOREJON, Cristobal Felix
MinistĂšre de la science, de la technologie
et de lâenvironnement
SUAREZ RODRIGUEZ, Avelino G.
Institut dâĂ©cologie et de systĂ©matique,
Agence de lâenvironnement
RĂ©publique tchĂšque
HALENKA, Tomas
Faculté de mathématiques et de
physique, Université Charles de Prague
Danemark
ERHARD, Markus
Agence europĂ©enne pour lâenvironne-
ment
MELTOFTE, Hans
Institut national de recherche
environnementale, Université de Aarhus
PORTER, John R.
Université de Copenhague
El Salvador
MUNGUĂA DE AGUILAR, Martha
Yvette
MinistĂšre de lâenvironnement et des
ressources naturelles
France
CAMPBELL, Nick
Arkema SA
CANEILL, Jean-Yves
Electricité de France
DE TâSERCLAES, Philippine
Agence Internationale de lâĂ©nergie
DOUGUĂDROIT, Annick
Université de Provence
HĂQUETTE, Arnaud
UniversitĂ© du Littoral CĂŽte dâOpale
LENĂTRE, Nicole
Bureau de recherches géologiques
et miniĂšres
MUIRHEID, Ben
Association internationale de lâindustrie
des engrais
PHILIBERT, CĂ©dric
Agence Internationale de lâĂ©nergie
PLANTON, Serge
Météo-France
RILLING, Jacques
Centre scienti
fi
que et technique du
bĂątiment
RUFFING, Kenneth
Allemagne
BRUCKNER, Thomas
Université technique de Berlin
GERTEN, Dieter
Institut de recherche de Potsdam sur les
incidences du climat
GRASSL, Hartmut
Institut Max Planck de météorologie
KUCKSHINRICHS, Wilhelm
Centre de recherche JĂŒlich
LAWRENCE, Mark
Institut Max Planck de chimie
MATZARAKIS, Andreas
Institut météorologique, Université
de Fribourg
MUELLER, Rolf
Centre de recherche JĂŒlich
Annexe V
Liste des examinateurs et des éditeurs-réviseurs
96
SCHWARZER, Klaus
Institut de géosciences, Université
de Kiel
TREBER, Manfred
Germanwatch
WALTHER, Gian-Reto
Université de Bayreuth
WELP, Martin
Université des sciences appliquées,
Eberswalde
WILLEBRAND, JĂŒrgen
Institut Leibniz des sciences maritimes
WINDHORST, Wilhelm
Centre dâĂ©cologie, UniversitĂ© de Kiel
WURZLER, Sabine
Agence de Rhénanie-du-Nord-Westpha-
lie pour la nature, lâenvironnement et la
protection des consommateurs
Hongrie
BĂLA, NovĂĄky
Université Szent Istvån
SOMOGYI, ZoltĂĄn
Institut hongrois de recherche forestiĂšre
Inde
ROY, Joyashree
Université de Jadavpur
SHARMA, Upasna
Institut indien de technologie, Bombay
SRIKANTHAN, Ramachandran
Laboratoire de recherches physiques
Irlande
FINNEGAN, Pat
Greenhouse Ireland Action Network
TOL, Richard
Institut de recherches Ă©conomiques
et sociales
Italie
CASERINI, Stefano
Ăcole polytechnique de Milan
MARIOTTI, Annarita
Agence nationale pour les
nouvelles technologies, lâĂ©nergie et
lâenvironnement
RIXEN, Michel
Centre de recherches sous-marines de
lâOTAN
JamaĂŻque
CLAYTON, Anthony
Université des Indes occidentales
Japon
AKIMOTO, Keigo
Institut de recherche en technologie
innovante pour la Terre
ALEXANDROV, Georgii
Institut national dâĂ©tudes
environnementales
ANDO, Mitsuru
UniversitĂ© Toyama dâĂ©tudes
internationales
IKEDA, Motoyoshi
Université de Hokkaido
INOUE, Takashi
Université des sciences de Tokyo
KOBAYASHI, Noriyuki
UniversitĂ© Nihon (Ăcole de droit)
KOBAYASHI, Shigeki
Toyota Research and Development
Laboratories, Inc.
KOIDE, Hitoshi
Université Waseda
KOMIYAMA, Ryoichi
Institut dâĂ©conomie Ă©nergĂ©tique, Japon
MARUYAMA, Koki
Institut central de recherche de lâindus-
trie de lâĂ©lectricitĂ©
MASUI, Toshihiko
Institut national dâĂ©tudes
environnementales
MATSUI, Tetsuya
Centre de recherche de Hokkaido,
Institut de recherche en foresterie et
produits forestiers
MIKIKO, Kainuma
Institut national dâĂ©tudes
environnementales
MORI, Shunsuke
Université des sciences de Tokyo
MORISUGI, Hisayoshi
Institut de recherche du Japon
NAKAKUKI, Shinichi
Compagnie dâĂ©lectricitĂ© de Tokyo
NAKAMARU, Susumu
Sun Management Institute
ONO, Tsuneo
Institut national de recherche sur
les pĂȘches de Hokkaido, Agence de
recherche sur les pĂȘches
YAMAGUCHI, Mitsutsune
Université de Tokyo
YOSHINO, Masatoshi
Kenya
DEMKINE, Volodymyr
PNUE
Mexique
OSORNIO VARGAS, Alvaro
Université nationale autonome
de Mexico
Moldova
COROBOV, Roman
Institut moderne dâhumanitĂ©s
Pays-Bas
BREGMAN, Bram
Organisation néerlandaise de recherches
appliquées
BRINKMAN, Robert
MARCHAND, Marcel
Delft Hydraulics
MISDORP, Robbert
Centre international dâamĂ©nagement des
zones cĂŽtiĂšres, MinistĂšre des transports,
des travaux publics et de la gestion des
eaux
SCHYNS, Vianney
Changements climatiques et ef
fi
cacité
Ă©nergĂ©tique, Groupe dâappui des services
essentiels
Annexe V
Liste des examinateurs et des éditeurs-réviseurs
97
STORM VAN LEEUWEN, Jan Willem
Ceedata Consultancy
VAN NOIJE, Twan
Royal Netherlands Meteorological
Institute
WORRELL, Ernst
Ecofys
Nouvelle-ZĂ©lande
CRAMPTON, James
GNS Science
GRAY, Vincent
SCHALLENBERG, Marc
UniversitĂ© dâOtago
Nigéria
ANTIA, Ef
fi
om
Université de Calabar
NorvĂšge
ERIKSEN, Siri
UniversitĂ© dâOslo
HOFGAARD, Annika
Institut norvégien de recherche en
sciences naturelles
KRISTJANSSON, Jon Egill
UniversitĂ© dâOslo
PĂ©rou
GAMBOA FUENTES, Nadia Rosa
Université ponti
fi
cale catholique du
PĂ©rou
Philippines
OGAWA, Hisashi
Organisation mondiale de la santé,
Bureau régional pour le Paci
fi
que
occidental
TIBIG, Lourdes
Administration philippine des services
atmosphériques, géophysiques et
astronomiques
Portugal
DAS NEVES, Luciana
Université de Porto
PAIVA , Maria Rosa
Université nouvelle de Lisbonne
RAMOS-PEREIRA, Ana
Université de Lisbonne
République de Corée
KIM, Suam
Université nationale de Pukyong
Roumanie
BORONEANT, Constanta
Administration météorologique nationale
Fédération de Russie
GYTARSKY, Michael
Institut dâĂ©tudes du climat mondial et de
lâĂ©cologie
Arabie saoudite
ALFEHAID, Mohammed
MinistÚre du pétrole
BABIKER, Mustafa
Saudi Aramco
Afrique du Sud
TANSER, Frank
Centre africain dâĂ©tudes pour la santĂ©
et la population
WINKLER, Harald
Centre de recherche énergétique,
Université du Cap
Espagne
ALONSO, Sergio
Université des ßles Baléares
ANADĂN, Ricardo
UniversitĂ© dâOviedo
HERNĂNDEZ, FĂ©lix
IEG-CSIC
MARTIN-VIDE, Javier
Département de géographie physique,
Université de Barcelone
MORENO, Jose M.
FacultĂ© des sciences de lâenvironnement,
Université de Castille-La Manche
RIBERA, Pedro
Université Pablo de Olavide
RODRIGUEZ ALVAREZ, Dionisio
Gouvernement régional de Galice
SuĂšde
LECK, Caroline
Département de météorologie, Université
de Stockholm
MOLAU, Ulf
Université de Göteborg
MĂLLERSTEN, Kenneth
Agence suĂ©doise de lâĂ©nergie
RUMMUKAINEN, Markku
Institut météorologique et hydrologique
suédois
WEYHENMEYER, Gesa
Université suédoise des sciences
agricoles
Suisse
APPENZELLER, Christof
Of
fi
ce fédéral de météorologie et de
climatologie, MétéoSuisse
CHERUBINI, Paolo
Institut fĂ©dĂ©ral de recherches sur la forĂȘt,
la neige et le paysage
FISCHLIN, Andreas
Ăcologie des systĂšmes continentaux,
ETH-ZĂŒrich
JUERG, Fuhrer
Station de recherche Agroscope ART
MAZZOTTI, Marco
ETH-ZĂŒrich
ROSSI, Michel J.
Ecole Polytechnique Fédérale
de Lausanne
ThaĂŻlande
HENOCQUE, Yves
DĂ©partement des pĂȘches
SCHIPPER, Lisa
Centre rĂ©gional START pour lâAsie du
Sud-Est, Université Chulalongkorn
Turquie
SENSOY, Serhat
Service météorologique national turc
Royaume-Uni
ALLAN, Richard
University de Reading
BARKER, Terry
Cambridge Centre for Climate Change
Mitigation Research
Annexe V
Liste des examinateurs et des éditeurs-réviseurs
98
CLAY, Edward
Overseas Development Institute
CONVEY, Peter
British Antarctic Survey
CRABBE, M. James C.
Université du Bedfordshire
GILLETT, Nathan
UniversitĂ© dâEast Anglia
HAIGH, Joanna
Imperial College
HARRISON, Paula
Oxford University Centre for the
Environment
HAWKINS, Stephen
Association de biologie marine
du Royaume-Uni
JEFFERSON, Michael
World Renewable Energy Congress/
Network
JONES, Chris
Met Of
fi
ce Hadley Centre
McCULLOCH, Archie
Université de Bristol
MORSE, Andy
Université de Liverpool
MUIR, Magdalena
Environmental and Legal Services Ltd.
PAAVOLA, Jouni
Université de Leeds
RAVETZ, Joe
Université de Manchester
SHINE, Keith
Université de Reading
SIMMONS, Adrian
Centre européen pour les prévisions
météorologiques à moyen terme
SIVETER, Robert
Association internationale de lâindustrie
pétroliÚre pour la sauvegarde de
lâenvironnement
SMITH, Leonard Allen
London School of Economics
SPENCER, Thomas
Université de Cambridge
SROKOSZ, Meric
National Oceanography Centre
STONE, DĂĄithĂ
UniversitĂ© dâOxford
STREET, Roger
UK Climate Impacts Programmes,
Oxford University Centre for the
Environment
USHER, Michael
Université de Stirling
WOODWORTH , Philip
Proudman Oceanographic Laboratory
Ătats-Unis dâAmĂ©rique
ANYAH, Richard
Université Rutgers
ATKINSON, David
Centre international de recherche sur
lâArctique, UniversitĂ© dâAlaska, Fair-
banks
BRIENO RANKIN, Veronica
GeoSeq International LLC
CHAPIN, III, F. Stuart
UniversitĂ© dâAlaska, Fairbanks
CLEMENS, Steven
Université Brown
CROWLEY, Tom
Université Duke
DELHOTAL, Katherine Casey
RTI International
EPSTEIN, Paul
Harvard Medical School
EVERETT, John
Ocean Associates, Inc.
FAHEY, David
NOAA Earth Science Research
Laboratory
GURWICK, Noel
Carnegie Institution
HAAS, Peter
Université du Massachusetts
HEGERL, Gabriele
Université Duke
KIMBALL, Bruce
USDA, Agricultural Research Service
KNOWLTON, Kim
Université Columbia
LEE, Arthur
Chevron Corporation
LIOTTA, Peter
Pell Center for International Relations
and Public Policy
MACCRACKEN, Michael
Climate Institute
MALONE, Elizabeth L
Paci
fi
c Northwest National Laboratory
MASTRANDREA, Michael
Université Stanford
MATSUMOTO, Katsumi
Université du Minnesota
MATSUOKA, Kenichi
Université de Washington
McCARL, Bruce
Texas A & M University
MILLER, Alan
International Finance Corporation â
CESEF
MOLINARI, Robert
Université de Miami
MORGAN, Jack
Crops Research Lab
MURPHY, Daniel
NOAA Earth System Research
Laboratory
NADELHOFFER, Knute
Université du Michigan
Annexe V
Liste des examinateurs et des éditeurs-réviseurs
99
NEELIN, J. David
UCLA
OPPENHEIMER, Michael
Université Princeton
PARK, Jacob
Green Mountain College
PARKINSON, Claire
NASA Goddard Space Flight Center
ROBOCK, Alan
Université Rutgers
SCHWING, Franklin
MinistĂšre du commerce
SHERWOOD, Steven
Université Yale
SIDDIQI, Tou
fi
q
Global Environment and Energy in
21
st
century
SIEVERING, Herman
Université du Colorado
SOULEN, Richard
TRENBERTH, Kevin
National Centre for Atmospheric
Research
Organisations internationales
LLOSA, Silvia
Stratégie internationale de prévention
des catastrophes
McCULLOCH, Archie
Chambre de commerce internationale
SIMS, Ralph
Agence internationale de lâĂ©nergie
SINGER, Stephan
WWF International
STEFANSKI, Robert
Organisation météorologique mondiale
YAN, Hong
Organisation météorologique mondiale
Annexe V
Liste des examinateurs et des éditeurs-réviseurs
V.2 Ăditeurs-rĂ©viseurs
Le rĂŽle des Ă©diteurs-rĂ©viseurs consiste Ă sâassurer que toutes les observations importantes formulĂ©es par les experts et les
gouvernements ont bien Ă©tĂ© prises en compte par lâĂquipe de rĂ©daction principale. Deux Ă©diteurs-rĂ©viseurs ont Ă©tĂ© dĂ©signĂ©s pour
chaque point de ce Rapport de synthĂšse. Ils con
fi
rment que toutes les observations ont été prises en considération, conformément
aux procédures du GIEC.
Point 1
JALLOW, Bubu Pateh
DĂ©partement des ressources en eau
GAMBIE
KAJFEĆœ-BOGATAJ , Lu
Ä
ka
Université de Ljubljana
SLOVĂNIE
Point 2
BOJARIU, Roxana
Institut national de météorologie et
dâhydrologie
ROUMANIE
HAWKINS, David
Natural Resources Defence Council
Climate Center
ĂTATS-UNIS DâAMĂRIQUE
Point 3
DIAZ, Sandra
CONICET-Université nationale de
CĂłrdoba
ARGENTINE
LEE, Hoesung
République de Corée
Point 4
ALLALI, Abdelkader
MinistĂšre de lâAgriculture, du DĂ©velop-
pement rural et des PĂȘches
MAROC
ELGIZOULI, Ismail
Conseil supĂ©rieur pour lâenvironnement
et les ressources naturelles
SOUDAN
Point 5
WRATT, David
National Institute of Water and
Atmospheric Research
NOUVELLE-ZĂLANDE
HOHMEYER, Olav
Université de Flensburg
ALLEMAGNE
Point 6
GRIGGS, Dave
Université Monash
AUSTRALIE/ROYAUME-UNI
LEARY, Neil
Secrétariat international du START
ĂTATS-UNIS DâAMĂRIQUE
100
A.
acidi
fi
cation
(voir acidi
fi
cation des océans)
adaptation
capacité
dâ~
aérosols
Afrique
agriculture/cultures
alimentaire
production
~
Amérique du Nord
Amérique latine
anthropique
Ă©missions
~
réchauffement
~
Antarctique
Arctique
article 2 (de la CCNUCC)
Asie
atténuation
avantages des mesures dâ~
coĂ»ts des mesures dâ~
possibilités
dâ~
politiques
dâ~
Ă©ventail de mesures dâ~
potentiel
dâ~
Australie et Nouvelle-ZĂ©lande
avantages connexes
B.
boisement
C.
carbone organique
CCNUCC
changement climatique
~
brusque
~ aprĂšs stabilisation des GES
~ et pollution de lâair
le ~ et lâeau
attribution du ~
au-delĂ du XXI
e
siĂšcle
dé
fi
nitions
facteurs du ~
incidences du ~ (
voir incidence
)
~
irréversible
~
observé
projections relatives au ~
~
régional
circulation méridienne océanique
climat
couplage ~-cycle du carbone
changement du ~ (
voir changement
climatique
)
variabilité du ~
combustibles fossiles
comportement
(voir mode de vie)
concentration
~
atmosphérique
~
dâĂ©quivalent-CO
2
coopération (internationale)
cĂŽtes
protection des ~
inondation des ~
coût
~
dâadaptation
(voir
atténuation
)
(voir
~ social du carbone
)
coût social du carbone
croissance démographique
cyclones (tropicaux)
D.
déboisement
delta
grand
~
développement durable
développement économique
dioxyde de carbone (CO
2
)
concentration de ~
Ă©missions de ~
dommages
E.
eau/hydrique
possibilités
dâadaptation
plan national de gestion des ressources en
~ du Bangladesh
stress
~
ressources en ~
Ă©cosystĂšmes
élévation/variation du niveau de la mer
Ă©missions
~
dâĂ©quivalent-CO
2
voie/trajectoire des ~
réduction des ~ (voir atténuation)
scénario
dâ~
énergie/énergétique
demande
dâ~
ef
fi
cacité ~
intensité
~
sources dâ~ Ă faible teneur en carbone
~
nucléaire
~
renouvelable
approvisionnement ~/production dâ~
Ă©quilibre
niveau de la mer Ă lâ~ (dilatation
thermique)
tempĂ©rature Ă lâ~
équité
Ă©tablissements humains
Europe
Ă©volution technologique
extinction
extrĂȘmes
F.
forçage radiatif
foudre
G.
gaz Ă effet de serre (GES)
concentration de ~
Ă©missions de ~
gestion des risques
glace/glaciaire
~ terrestre/nappe ~/calotte ~
~ de mer
glacier
Groenland
grĂȘle
H.
hémisphÚre Nord
hydrocarbures halogénés
hydroélectricité
hydrologique
cycle/systĂšme
~
I.
incendie
incertitude
~
clé
terminologie
incidence (du changement climatique)
~
évitée/atténuée/retardée
~
béné
fi
que
~
irréversible
~
observée
~
anticipée
~
régionale
~
sectorielle
inertie
industrie
infrastructure
inondation
~
cĂŽtiĂšre
~
fl
uviale
intervalle de con
fi
ance
J.
journées
~
froides
~
chaudes
M.
mécanisme pour un développement
« propre »
Méditerranée/méditerranéen
Annexe VI
Index
101
mer
~
bassin
~
méthane (CH
4
)
migration
~ des oiseaux
~ des poissons
~ des populations
mode de vie
mortalité
motifs de préoccupation
Moyen-Orient
N.
neige (couverture/manteau)
nitrate
nuits
~
froides
~
chaudes
O.
objectifs du Millénaire pour le
développement
obstacles
~ Ă lâadaptation
~ Ă lâattĂ©nuation
océan
acidi
fi
cation des ~
température/contenu thermique des ~
oxyde nitreux (N
2
O)
P.
par habitant
Ă©missions par ~
revenu par ~
pays en développement
petites Ăźles
piégeage et stockage du carbone (PSC)
pluie
(voir précipitations)
polaire
nappes glaciaires ~
régions
~
poussiĂšre
potentiel de réchauffement global (PRG)
précipitations
fortes
~
régime des ~
prix du carbone
produit intérieur brut (PIB)
Protocole de Kyoto
R.
ravageurs (régimes de perturbation)
recherche
fi
nancement de la ~
~, développement et démonstration
(RD&D)
répercussions
rétroaction
~ entre le climat et le cycle du carbone
ruissellement
S.
Sahel
santé
sécheresse
sensibilité du climat
société
soufre
dioxyde/sulfate de ~
SRES
scĂ©narios dâĂ©missions ~
canevas
~
stabilisation
niveaux de ~
modes de ~
stress (multiples)
systĂšme climatique
T.
technologies
investissement dans les ~
technologies peu polluantes/faisant peu
appel au carbone
température
variations de la ~
variabilité de la ~
tempĂȘte
tempĂȘte de poussiĂšre
tornades
tourisme
transfert dâĂ©missions de carbone
transports
troisiĂšme Rapport dâĂ©valuation (TRE)
U.
utilisation des terres
V.
vague de chaleur
vent
régime des ~
verdissement (de la végétation)
voie de développement
vulnérabilité
~
critique
Annexe VI
Index
102
Annexe VII
Publications du Groupe dâexperts intergouvernemental sur
lâĂ©volution du climat
Rapports dâĂ©valuation
QuatriĂšme Rapport dâĂ©valuation
Bilan 2007 des changements climatiques : Les bases scienti
fi
ques
physiques
Contribution du Groupe de travail I au quatriĂšme Rapport
dâĂ©valuation
Bilan 2007 des changements climatiques : Conséquences,
adaptation et vulnérabilité
Contribution du Groupe de travail II au quatriĂšme Rapport
dâĂ©valuation
Bilan 2007 des changements climatiques : LâattĂ©nuation du
changement climatique
Contribution du Groupe de travail III au quatriĂšme Rapport
dâĂ©valuation
TroisiĂšme Rapport dâĂ©valuation
Bilan 2001 des changements climatiques : Les éléments
scienti
fi
ques
Contribution du Groupe de travail I au troisiĂšme Rapport
dâĂ©valuation
Bilan 2001 des changements climatiques : Conséquences,
adaptation et vulnérabilité
Contribution du Groupe de travail II au troisiĂšme Rapport
dâĂ©valuation
Bilan 2001 des changements climatiques : Mesures
dâattĂ©nuation
Contribution du Groupe de travail III au troisiĂšme Rapport
dâĂ©valuation
DeuxiĂšme Rapport dâĂ©valuation
Changements climatiques 1995 : Aspects scientifiques de
lâĂ©volution du climat
Contribution du Groupe de travail I au deuxiĂšme Rapport
dâĂ©valuation
Changements climatiques 1995 : Analyse scienti
fi
que et technique
des incidences de lâĂ©volution du climat, mesures dâadaptation et
dâattĂ©nuation
Contribution du Groupe de travail II au deuxiĂšme Rapport
dâĂ©valuation
Changements climatiques 1995 : Aspects socioéconomiques de
lâĂ©volution du climat
Contribution du Groupe de travail III au deuxiĂšme Rapport
dâĂ©valuation
Changements climatiques 1995 : Document de synthĂšse des
informations scienti
fi
ques et techniques relatives Ă lâinterprĂ©tation
de lâarticle 2 de la Convention-cadre des Nations Unies sur les
changements climatiques
Contribution des Groupes de travail I, II et III au deuxiĂšme Rapport
dâĂ©valuation
SupplĂ©ment du premier Rapport dâĂ©valuation
Climate Change 1992: The Supplementary Report to the IPCC
Scienti
fi
c Assessment
Rapport supplémentaire du Groupe de travail I du GIEC chargé des
aspects scienti
fi
ques du changement climatique
Climate Change 1992: The Supplementary Report to the IPCC
Impacts Assessment
Rapport supplémentaire du Groupe de travail II du GIEC chargé des
incidences potentielles du changement climatique
Changement climatique : Les Ă©valuations du GIEC de 1990 et
1992
Premier rapport dâĂ©valuation du GIEC, Aperçu gĂ©nĂ©ral et RĂ©sumĂ©s
destinés aux décideurs, et Supplément 1992 du GIEC
Premier Rapport dâĂ©valuation
Aspects scienti
fi
ques du changement climatique
Rapport rédigé en 1990 par le Groupe de travail I du GIEC chargé
des aspects scienti
fi
ques du changement climatique
Incidences potentielles du changement climatique
Rapport rédigé en 1990 par le Groupe de travail II du GIEC chargé
des incidences potentielles du changement climatique
StratĂ©gies dâadaptation au changement climatique
Rapport rédigé en 1990 par le Groupe de travail III du GIEC chargé
des stratĂ©gies dâadaptation au changement climatique
Rapports spéciaux
Carbon Dioxide Capture and Storage (Piégeage et stockage du
dioxyde de carbone)
2005
Safeguarding the Ozone Layer and the Global Climate System:
Issues Related to Hydro
fl
uorocarbons and Per
fl
uorocarbons
(PrĂ©servation de la couche dâozone et du systĂšme climatique
planétaire : Questions relatives aux hydro
fl
uorocarbures et aux
hydrocarbures per
fl
uorés)
(rapport Ă©tabli conjointement par le
GIEC et le GETE) 2005
Land Use, Land-Use Change and Forestry (Utilisation des terres,
changements dâaffectation des terres et foresterie)
2000
Emissions Scenarios (ScĂ©narios dâĂ©missions)
2000
103
Methodological and Technological Issues in Technology Transfer
(Questions méthodologiques et technologiques dans le transfert
de technologie)
2000
Aviation and the Global Atmosphere (Lâaviation et lâatmosphĂšre
planétaire)
1999
The Regional Impacts of Climate Change: An Assessment of
Vulnerability (Incidences de lâĂ©volution du climat dans les
régions : évaluation de la vulnérabilité)
1997
Climate Change 1994: Radiative Forcing of Climate Change and
an Evaluation of the IPCC IS92 Emissions Scenarios
1994
Rapports méthodologiques et directives techniques
Lignes directrices 2006 du GIEC pour les inventaires nationaux
de gaz Ă effet de serre
(5 volumes) 2006
De
fi
nitions and Methodological Options to Inventory Emissions
from Direct Human-induced Degradation of Forests and
Devegetation of Other Vegetation Types (DĂ©
fi
nitions et options
méthodologiques en ce qui concerne les inventaires des émissions
rĂ©sultant de la dĂ©gradation des forĂȘts et de la disparition dâautres
types de végétaux directement liées aux activités humaines)
2003
Recommandations du GIEC en matiĂšre de bonnes pratiques
pour lâutilisation des terres, les changements dâaffectation des
terres et la foresterie. Programme dâinventaires nationaux des
gaz Ă effet de serre du GIEC,
2003
Recommandations du GIEC en matiĂšre de bonnes pratiques
et de gestion des incertitudes pour les inventaires nationaux
Programme dâinventaires
nationaux des gaz Ă effet de serre du
GIEC, 2000
Lignes directrices du GIEC pour les inventaires nationaux de
gaz Ă effet de serre â version rĂ©visĂ©e
(3 volumes) 1996
Directives techniques du GIEC pour lâĂ©valuation des incidences
de lâĂ©volution du climat et des stratĂ©gies dâadaptation
1995
Lignes directrices du GIEC pour les inventaires nationaux de
gaz Ă effet de serre
(3 volumes) 1994
Preliminary Guidelines for Assessing Impacts of Climate Change
1992
Assessment of the Vulnerability of Coastal Areas to Sea Level
Rise â A Common Methodology
1991
Documents techniques
Les changements climatiques et la biodiversité
Document technique 5 du GIEC, 2002
Incidences des propositions de limitation des Ă©missions de CO
2
Document technique 4 du GIEC, 1997
Stabilisation des gaz atmosphériques à effet de serre :
conséquences physiques, biologiques et socio-économiques
Document technique 3 du GIEC, 1997
Introduction aux modÚles climatiques simples employés dans le
deuxiĂšme Rapport dâĂ©valuation du GIEC
Document technique 2 du GIEC, 1997
Techniques, politiques et mesures dâattĂ©nuation des changements
climatiques
Document technique 1 du GIEC, 1996
Documents supplémentaires
Global Climate Change and the Rising Challenge of the Sea
Sous-groupe de lâamĂ©nagement du littoral relevant du Groupe de
travail des stratégies de parade du GIEC, 1992
Emissions Scenarios
Rapport établi par le Groupe de travail des stratégies de parade du
GIEC, 1990
Pour une liste plus complÚte des documents supplémentaires publiés
par le GIEC, veuillez consulter le site www.ipcc.ch ou prendre contact
avec le secrétariat du GIEC.
CHANGEMENTS CLIMATIQUES 2007
R A PP ORT DE S Y N T H Ă S E
Un rapport du Groupe dâexperts intergouvernemental sur lâĂ©volution du climat
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e Groupe dâexperts intergouvernemental sur lâĂ©volution du climat (GIEC) a Ă©tĂ© Ă©tabli conjointement par
lâOrganisation mĂ©tĂ©orologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour lâenvironnement (PNUE),
qui lâont chargĂ© de faire le point sur lâĂ©tat des connaissances scientifi ques relatives aux changements climatiques en
sâappuyant sur des sources internationales sĂ»res. Les Ă©valuations quâil produit Ă intervalles rĂ©guliers sur les causes de
ces changements, leurs conséquences et les stratégies de parade possibles constituent les rapports les plus complets
et les plus à jour sur le sujet, qui font autorité dans les milieux universitaires, les instances gouvernementales et
les entreprises du monde entier. Le présent Rapport de synthÚse est le quatriÚme volume du quatriÚme Rapport
dâĂ©valuation du GIEC intitulĂ© Bilan 2007 des changements climatiques. Plusieurs centaines dâexperts, rĂ©unis au sein de
trois Groupes de travail, y Ă©valuent les informations disponibles sur les changements climatiques. Les contributions
de ces trois Groupes de travail sont publiées par Cambridge University Press :
Climate Change 2007 â The Physical Science Basis
Contribution du Groupe de travail I au quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation du GIEC
ISBN 978 0521 88009-1 (édition reliée), 978 0521 70596-7 (édition brochée)
Climate Change 2007 â Impacts, Adaptation and Vulnerability
Contribution du Groupe de travail II au quatriĂšme Rapport dâĂ©valuation du GIEC
ISBN 978 0521 88010-7 (édition reliée), 978 0521 70597-4 (édition brochée)
Climate Change 2007 â Mitigation of Climate Change
Contribution du Groupe de travail III au QuatriĂšme rapport dâĂ©valuation du GIEC
ISBN 978 0521 88011-4 (édition reliée), 978 0521 70598-1 (édition brochée)
Le Rapport de synthĂšse du Bilan 2007 des changements climatiques
a Ă©tĂ© Ă©tabli par une Ăquipe de rĂ©daction principale
spĂ©cialement constituĂ©e Ă cette fi n. Sur la base de lâĂ©valuation effectuĂ©e par les trois Groupes de travail, il fait le bilan
de lâĂ©volution du climat en examinant les points ci-aprĂšs :
⹠Les changements climatiques observés et leurs effets ;
âą Les causes de lâĂ©volution du climat ;
⹠Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios ;
âą Les possibilitĂ©s et mesures dâadaptation et dâattĂ©nuation et les corrĂ©lations avec le dĂ©veloppement durable, Ă lâĂ©chelle
mondiale et régionale ;
âą Les perspectives Ă long terme : aspects scientifi ques et socioĂ©conomiques de lâadaptation et de lâattĂ©nuation dans
la ligne des objectifs et des dispositions de la Convention et dans le cadre du développement durable ;
⹠Les conclusions robustes et les incertitudes clés.