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CHANGEMENTS CLIMATIQUES 2007

R A PP ORT   DE   S Y N T H Ăˆ S E

Un rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

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e Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a Ă©tĂ© Ă©tabli conjointement par 
l’Organisation mĂ©tĂ©orologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), 

qui l’ont chargĂ© de faire le point sur l’état des connaissances scientifi ques relatives aux changements climatiques en 
s’appuyant sur des sources internationales sĂ»res. Les Ă©valuations qu’il produit Ă  intervalles rĂ©guliers sur les causes de 
ces changements, leurs consĂ©quences et les stratĂ©gies de parade possibles constituent les rapports les plus complets 
et les plus Ă  jour sur le sujet, qui font autoritĂ© dans les milieux universitaires, les instances gouvernementales et 
les entreprises du monde entier. Le prĂ©sent Rapport de synthĂšse est le quatriĂšme volume du quatriĂšme Rapport 
d’évaluation du GIEC intitulĂ© Bilan 2007 des changements climatiques. Plusieurs centaines d’experts, rĂ©unis au sein de 
trois Groupes de travail, y Ă©valuent les informations disponibles sur les changements climatiques. Les contributions 
de ces trois Groupes de travail sont publiĂ©es par Cambridge University Press :

Climate Change 2007 â€“ The Physical Science Basis

Contribution du Groupe de travail I au quatriĂšme Rapport d’évaluation du GIEC
ISBN 978 0521 88009-1 (Ă©dition reliĂ©e), 978 0521 70596-7 (Ă©dition brochĂ©e)

Climate Change 2007 â€“ Impacts, Adaptation and Vulnerability

Contribution du Groupe de travail II au quatriĂšme Rapport d’évaluation du GIEC
ISBN 978 0521 88010-7 (Ă©dition reliĂ©e), 978 0521 70597-4 (Ă©dition brochĂ©e)

Climate Change 2007 â€“ Mitigation of Climate Change

Contribution du Groupe de travail III au QuatriĂšme rapport d’évaluation du GIEC
ISBN 978 0521 88011-4 (Ă©dition reliĂ©e), 978 0521 70598-1 (Ă©dition brochĂ©e)

Le Rapport de synthĂšse du Bilan 2007 des changements climatiques

 a Ă©tĂ© Ă©tabli par une Équipe de rĂ©daction principale 

spĂ©cialement constituĂ©e Ă  cette fi n. Sur la base de l’évaluation effectuĂ©e par les trois Groupes de travail, il fait le bilan 
de l’évolution du climat en examinant les points ci-aprĂšs :

‱  Les changements climatiques observĂ©s et leurs effets ;
‱  Les causes de l’évolution du climat ;
‱  Le changement climatique et ses incidences Ă  court et Ă  long terme selon divers scĂ©narios ;
‱  Les possibilitĂ©s et mesures d’adaptation et d’attĂ©nuation et les corrĂ©lations avec le dĂ©veloppement durable, Ă  l’échelle 

mondiale et rĂ©gionale ;

‱  Les perspectives Ă  long terme : aspects scientifi ques et socioĂ©conomiques de l’adaptation et de l’attĂ©nuation dans 

la ligne des objectifs et des dispositions de la Convention et dans le cadre du dĂ©veloppement durable ;

‱  Les conclusions robustes et les incertitudes clĂ©s.

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Bilan 2007 des changements 

climatiques :

Rapport de synthĂšse

PubliĂ© sous la direction de 

 L’Équipe de rĂ©daction principale  Rajendra K. Pachauri 

Andy Reisinger

 

Rapport de synthĂšse 

PrĂ©sident du 

Chef de l’UnitĂ© d’appui technique pour le

 

GIEC 

GIEC 

Rapport de synthĂšse, GIEC

Équipe de rĂ©daction principale

Lenny Bernstein, Peter Bosch, Osvaldo Canziani, Zhenlin Chen, Renate Christ, Ogunlade Davidson, 
William Hare, Saleemul Huq, David Karoly, Vladimir Kattsov, Zbigniew Kundzewicz, Jian Liu, 
Ulrike Lohmann, Martin Manning, Taroh Matsuno, Bettina Menne, Bert Metz, Monirul Mirza, Neville 
Nicholls, Leonard Nurse, Rajendra Pachauri, Jean Palutikof, Martin Parry, Dahe Qin, Nijavalli Ravin-
dranath, Andy Reisinger, Jiawen Ren, Keywan Riahi, Cynthia Rosenzweig, Matilde Rusticucci, Stephen 
Schneider, Youba Sokona, Susan Solomon, Peter Stott, Ronald Stouffer, Taishi Sugiyama, Rob Swart, 
Dennis Tirpak, Coleen Vogel, Gary Yohe

PubliĂ© par le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat 

Référence du présent rapport

GIEC, 2007 :

 Bilan 2007 des changements climatiques. Contribution des Groupes de travail I, II et III au quatriĂšme Rapport 

d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat [Équipe de rĂ©daction principale, Pachauri, 
R.K. et Reisinger, A. (publié sous la direction de~)]. GIEC, GenÚve, Suisse, 
, 103 pages.

Équipe d’appui technique pour le Rapport de synthĂšse :

Andy Reisinger, Richard Nottage, Prima Madan

OMM

PNVD

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PUBLIÉ PAR LE GROUPE D’EXPERTS INTERGOUVERNEMENTAL SUR L’ÉVOLUTION DU CLIMAT

© Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat, 2008

PremiĂšre parution 2008

ISBN 92-9169-222-0

Le GIEC se rĂ©serve le droit de publication en version imprimĂ©e ou Ă©lectronique ou sous toute autre forme et dans n’importe 
quelle langue. De courts extraits de la prĂ©sente publication peuvent ĂȘtre reproduits sans autorisation, pour autant que la 
source complĂšte soit clairement indiquĂ©e. La correspondance relative au contenu rĂ©dactionnel et les demandes de publication, 
reproduction ou traduction partielle ou totale de la prĂ©sente publication (ou des prĂ©sents articles) doivent ĂȘtre adressĂ©es Ă  : 

GIEC 
c/o Organisation météorologique mondiale (OMM)
7 bis, avenue de la Paix 

TĂ©l. : +41 22 730 82 08

Case postale 2300 

Fax : +41 22 730 80 25

CH 1211 GenĂšve 2, Suisse 

Courriel : IPCC-Sec@wmo.int

Les appellations employĂ©es dans la prĂ©sente publication et la prĂ©sentation des donnĂ©es qui y fi gurent n’impliquent, de la 
part du GIEC, aucune prise de position quant au statut juridique des pays, territoires, villes ou zones, ou de leurs autoritĂ©s, 
ni quant au tracĂ© de leurs frontiĂšres ou limites. 

La mention de certaines sociĂ©tĂ©s ou de certains produits ne signifi e pas que le GIEC les cautionne ou les recommande de 
prĂ©fĂ©rence Ă  d’autres sociĂ©tĂ©s ou produits de nature similaire dont il n’est pas fait mention ou qui ne font l’objet d’aucune 
publicité.

Imprimé en SuÚde

Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat a Ă©tĂ© colaurĂ©at 
du prix Nobel de la paix 2007

© La Fondation Nobel. Prix NobelÂź et l’empreinte de la mĂ©daille du prix NobelÂź sont des marques dĂ©posĂ©es de la Fondation Nobel

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Le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution 
du climat (GIEC) a Ă©tĂ© Ă©tabli en 1988 par l’Organisation 
mĂ©tĂ©orologique mondiale (OMM) et le Programme des 
Nations Unies pour l’environnement (PNUE), qui l’ont chargĂ© 
d’évaluer les informations scientifi ques relatives au changement 
climatique, de mesurer les consĂ©quences environnementales 
et socioĂ©conomiques de ce changement et de formuler des 
stratĂ©gies de parade rĂ©alistes. Depuis lors, le GIEC a publiĂ© 
plusieurs Ă©valuations de fond qui ont grandement aidĂ© les 
gouvernements Ă  Ă©laborer et Ă  mettre en place des politiques 
pertinentes en la matiĂšre et qui ont en particulier permis Ă  la 
ConfĂ©rence des Parties Ă  la Convention-cadre des Nations Unies 
sur les changements climatiques (CCNUCC), adoptĂ©e en 1992, 
et Ă  son Protocole de Kyoto, adoptĂ© en 1997, de disposer des 
avis éclairés nécessaires.

Depuis sa crĂ©ation, le GIEC a fait paraĂźtre une sĂ©rie de rapports 
d’évaluation (en 1990, 1995, 2001 et le prĂ©sent rapport en 
2007), de rapports spĂ©ciaux, de documents techniques et de 
rapports mĂ©thodologiques qui sont devenus des ouvrages de 
rĂ©fĂ©rence pour les dĂ©cideurs, les scientifi ques, les experts et les 
Ă©tudiants. Parmi ses plus rĂ©centes publications fi gurent deux 
rapports spĂ©ciaux parus en 2005, intitulĂ©s 

PiĂ©geage et stockage 

du dioxyde de carbone 

et

 PrĂ©servation de la couche d’ozone 

et

 du systĂšme climatique planĂ©taire

, ainsi que l’édition 2006 

des 

Lignes directrices pour les inventaires nationaux de gaz 

Ă  effet de serre

. Un document technique sur les changements 

climatiques et l’eau est en cours de prĂ©paration.

Le prĂ©sent Rapport de synthĂšse (RSY) a Ă©tĂ© adoptĂ© Ă  Valence 
(Espagne) le 17 novembre 2007. Il constitue la derniĂšre partie 
du quatriĂšme Rapport d’évaluation, dont les trois volumes 
prĂ©cĂ©dents sont parus successivement cette mĂȘme annĂ©e sous 
le titre 

Bilan 2007 des changements climatiques

. On y trouve 

un rĂ©sumĂ© des conclusions exposĂ©es dans les rapports des 
trois Groupes de travail, oĂč l’accent est mis sur les aspects 
qui intĂ©ressent particuliĂšrement les dĂ©cideurs : le rapport 
confi rme que le climat est en train de changer, essentiellement 
en raison des activitĂ©s humaines ; dĂ©crit les incidences du 
rĂ©chauffement planĂ©taire dĂ©jĂ  observables et anticipĂ©es ; 
prĂ©sente les possibilitĂ©s d’adaptation de nos sociĂ©tĂ©s soucieuses 
de rĂ©duire leur vulnĂ©rabilitĂ© ; et analyse les coĂ»ts des politiques 
et des technologies Ă  mettre en Ɠuvre pour limiter la portĂ©e des 
changements futurs.

Le quatriĂšme Rapport d’évaluation est un ouvrage remarquable 
qui s’appuie sur les travaux d’une vaste communautĂ© 
de chercheurs. Plus de 500 auteurs principaux et 2 000 
examinateurs spĂ©cialistes de ces questions ont participĂ© Ă  
la rĂ©daction de ce document, qui a Ă©tĂ© soumis Ă  l’examen 
minutieux des reprĂ©sentants d’une centaine de nations. C’est le 

fruit de l’enthousiasme, de la mobilisation et de la coopĂ©ration 
de spĂ©cialistes de nombreuses disciplines diffĂ©rentes quoique 
apparentĂ©es. Nous souhaitons exprimer notre gratitude Ă  toutes 
ces personnes, aux membres du Bureau du GIEC, au personnel 
des unitĂ©s d’appui technique – notamment celui de l’UnitĂ© 
d’appui technique pour le Rapport de synthĂšse hĂ©bergĂ©e par 
The Energy and Resources Institute (TERI) Ă  New Delhi –, 
Ă  M

me

 Renate Christ, SecrĂ©taire du GIEC, et Ă  l’ensemble du 

personnel du Secrétariat.

Nous sommes reconnaissants aux gouvernements et aux 
organisations qui contribuent au fonds d’affectation spĂ©ciale 
du GIEC et qui apportent leur appui aux experts sous diverses 
formes. Le GIEC a toujours associĂ© Ă  ses travaux un large 
Ă©ventail de spĂ©cialistes issus de pays en dĂ©veloppement et de 
pays Ă  Ă©conomie en transition ; le fonds d’affectation spĂ©ciale 
permet d’octroyer l’aide fi nanciĂšre nĂ©cessaire pour assurer leur 
prĂ©sence aux rĂ©unions. Nous tenons Ă©galement Ă  louer l’esprit 
de coopĂ©ration dont tous les reprĂ©sentants gouvernementaux 
ont su fait preuve lors des rĂ©unions du GIEC pour parvenir Ă  
un concensus fort et riche de sens.

Nous tenons en outre Ă  remercier le PrĂ©sident du GIEC, 
M. Rajendra K. Pachauri, de coordonner l’ensemble des 
activitĂ©s avec un dĂ©vouement et une volontĂ© sans faille. C’est 
d’ailleurs sous sa direction que le prix Nobel de la paix a Ă©tĂ© 
décerné au GIEC tout entier en 2007.

Enfin, nous voudrions saisir cette occasion pour rendre 
hommage Ă  M. Bert Bolin, qui avait ouvert la voie il y a vingt 
ans en qualitĂ© de premier prĂ©sident du GIEC et dont nous avons 
appris avec une profonde tristesse la disparition le 30 dĂ©cembre 
dernier, aprĂšs une brillante carriĂšre menĂ©e dans les domaines 
de la météorologie et de la climatologie.

Michel Jarraud
Secrétaire général
Organisation météorologique mondiale

Achim Steiner
Directeur exécutif
Programme des Nations Unies pour l’environnement

Avant-propos

iii

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Le Rapport de synthĂšse constitue, avec le RĂ©sumĂ© Ă  l’intention 
des dĂ©cideurs, la derniĂšre et quatriĂšme partie du quatriĂšme 
Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental 
sur l’évolution du climat (GIEC) intitulĂ© 

Bilan 2007 des 

changements climatiques

. Il rassemble en un tout cohĂ©rent, 

au profi t des dĂ©cideurs et des autres parties intĂ©ressĂ©es, les 
toutes derniĂšres informations pertinentes d’ordre scientifi que, 
technique et socioĂ©conomique sur les changements climatiques, 
afi n d’aider les gouvernements et les autres acteurs du secteur 
public et du secteur privĂ© Ă  formuler et Ă  mettre en place des 
stratĂ©gies effi caces pour parer la menace que font peser ces 
changements imputables aux activités humaines.

Le prĂ©sent document fait la synthĂšse des informations fi gurant 
dans les contributions des trois Groupes de travail au qua-
triĂšme Rapport d’évaluation, Ă  savoir le rapport du Groupe 
de travail I sur les bases scientifi ques physiques, le rapport du 
Groupe de travail II sur les consĂ©quences, l’adaptation et la 
vulnĂ©rabilitĂ© et le rapport du Groupe de travail III sur l’attĂ©-
nuation des changements climatiques. Il s’inspire aussi d’autres 
publications du GIEC, en particulier des rapports spĂ©ciaux 
parus derniĂšrement. Le Rapport de synthĂšse a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© par une 
Ă©quipe spĂ©cialement constituĂ©e Ă  cette fi n, formĂ©e des auteurs 
des rapports des trois Groupes de travail, sous la conduite du 
prĂ©sident du GIEC. ConformĂ©ment aux instructions transmises, 
les auteurs ont rĂ©digĂ© le projet de texte dans un style courant, 
mais en veillant Ă  rendre parfaitement compte des donnĂ©es 
scientifi ques et techniques.

Le Rapport de synthĂšse aborde un certain nombre de ques-
tions d’importance relevant des six grands thĂšmes arrĂȘtĂ©s 
par le Groupe d’experts, tout en s’attachant aux aspects qui 
recouvrent plusieurs domaines. Un RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des 
dĂ©cideurs (RiD) complĂšte le Rapport de synthĂšse proprement 
dit. Le plan suivi dans les deux documents est sensiblement 
le mĂȘme, si ce n’est que, par souci de concision et de clartĂ©, 
certaines questions Ă©tudiĂ©es sous plusieurs points dans la 
version intĂ©grale sont rĂ©capitulĂ©es dans une seule section du 
RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs.

Point 1

 â€“ Changements climatiques observĂ©s et effets constatĂ©s 

sur les systĂšmes naturels et les sociĂ©tĂ©s humaines, selon les 
informations provenant des Groupes de travail I et II.

Point 2

 â€“ Causes naturelles et anthropiques de l’évolution du 

climat. On analyse les liens entre les Ă©missions et la concen-
tration des gaz à effet de serre, le forçage radiatif et les chan-
gements climatiques qui en rĂ©sultent. On dĂ©termine Ă©galement 
dans quelle mesure les changements climatiques observĂ©s et 
leurs effets sur les systĂšmes physiques et biologiques sont 
attribuables Ă  des causes naturelles ou aux activitĂ©s humaines. 
Les informations sont tirĂ©es des contributions des trois Groupes 
de travail au quatriĂšme Rapport d’évaluation.

Préface

Point 3

 â€“ Changements climatiques anticipĂ©s et incidences 

attendues, selon les rapports Ă©tablis par les trois Groupes de 
travail. Cette partie contient des informations actualisĂ©es sur 
les scĂ©narios d’émissions et les changements climatiques qui 
devraient intervenir au XXI

e

 siĂšcle et au-delĂ  et sur les consĂ©-

quences anticipĂ©es pour diffĂ©rents systĂšmes, secteurs et rĂ©gions. 
Une attention particuliĂšre est accordĂ©e au dĂ©veloppement et au 
bien-ĂȘtre des populations humaines.

Point 4

 â€“ PossibilitĂ©s et mesures d’adaptation et d’attĂ©nuation, 

telles qu’elles sont recensĂ©es dans les rapports des Groupes de 
travail II et III. Dans cette partie, on analyse aussi les corréla-
tions des changements climatiques et des mesures prises pour 
y faire face avec le dĂ©veloppement durable. L’accent est mis 
sur les mesures qui pourraient ĂȘtre mises en place d’ici 2030. 
On traite des technologies, des politiques, des dĂ©cisions et des 
moyens Ă  envisager, des obstacles Ă  la mise en Ɠuvre, des 
synergies à créer et des équilibres à trouver.

Point 5

 â€“ Perspectives Ă  long terme et aspects scientifi ques, 

techniques et socioĂ©conomiques de l’adaptation et de l’attĂ©-
nuation, conformĂ©ment aux objectifs et aux dispositions de 
la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements 
climatiques (CCNUCC). Le processus dĂ©cisionnel est analysĂ© 
du point de vue de la gestion des risques, sans nĂ©gliger les 
aspects plus vastes relatifs Ă  l’environnement et Ă  l’intĂ©gration. 
Il est question des taux d’émission Ă  atteindre pour stabiliser la 
concentration des gaz Ă  effet de serre Ă  divers niveaux et limiter 
la hausse des tempĂ©ratures, des coĂ»ts associĂ©s aux mesures 
d’attĂ©nuation, des technologies Ă  mettre au point et Ă  utiliser 
et des incidences qu’il serait possible d’éviter. On examine 
en dĂ©tail cinq grands motifs de prĂ©occupation qui, compte 
tenu des connaissances acquises depuis le troisiĂšme Rapport 
d’évaluation, se seraient aggravĂ©s. 

Point 6

 â€“ Conclusions robustes et incertitudes clĂ©s.

Si le Rapport de synthĂšse se suffi t pour une bonne part Ă  lui-mĂȘ-
me, il convient toutefois de le lire en sachant qu’il fait suite Ă  
d’autres volumes qu’il est recommandĂ© de consulter pour une 
analyse plus poussĂ©e. À cet Ă©gard, chacun des rapports des trois 
Groupes de travail se compose d’une Ă©valuation scientifi que et 
technique dĂ©taillĂ©e, d’un rĂ©sumĂ© technique et d’un rĂ©sumĂ© Ă  
l’intention des dĂ©cideurs qui a Ă©tĂ© approuvĂ© ligne par ligne.

La version intégrale du Rapport de synthÚse précise trÚs sou-
vent la source des informations prĂ©sentĂ©es, qu’il s’agisse des 
contributions des Groupes de travail au quatriĂšme Rapport 
d’évaluation ou d’autres rapports du GIEC. Pour faciliter 
la lecture, les mentions qui apparaissent dans le RĂ©sumĂ© Ă  
l’intention des dĂ©cideurs renvoient uniquement aux sections 
correspondantes de la version intĂ©grale du Rapport de synthĂšse. 
Le CD-ROM ci-inclus contient le texte 

in extenso

 des rapports 

des trois Groupes de travail en anglais ainsi que les RĂ©sumĂ©s 

v

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Ă  l’intention des dĂ©cideurs, les RĂ©sumĂ©s techniques et le Rap-
port de synthĂšse dans toutes les langues offi cielles des Nations 
Unies. Dans la version Ă©lectronique, les renvois se prĂ©sentent 
sous la forme d’hyperliens qui permettront au lecteur d’accĂ©der 
facilement Ă  de plus amples informations de nature scientifi -
que, technique et socioĂ©conomique. Un guide de l’utilisateur, 
un glossaire, une liste d’acronymes ainsi que diverses listes des 
auteurs, des Ă©diteurs-rĂ©viseurs et des examinateurs fi gurent en 
annexe du présent rapport.

Le Rapport de synthÚse a été établi conformément aux pro-
cĂ©dures de prĂ©paration, d’examen, d’acceptation, d’adoption, 
d’approbation et de publication des rapports du GIEC. Il a Ă©tĂ© 
adoptĂ© et approuvĂ© par le Groupe d’experts Ă  sa vingt-septiĂšme 
session (Valence, Espagne, 12-17 novembre 2007).

Nous saisissons l’occasion pour remercier :

‱   l’Équipe de rĂ©daction principale qui a Ă©tabli la version prĂ©-

liminaire du prĂ©sent rapport et a apportĂ© un soin mĂ©ticuleux 
aux dĂ©tails pour en arrĂȘter la version dĂ©fi nitive ;

‱   les Ă©diteurs-rĂ©viseurs qui ont veillĂ© Ă  ce que toutes les 

observations formulĂ©es soient prises en considĂ©ration et Ă  
ce que le texte rende fi dĂšlement compte des rapports dont 
il s’inspire ;

‱   les Ă©quipes d’auteurs coordonnateurs principaux et d’auteurs 

principaux relevant des Groupes de travail, qui ont apportĂ© 
leur aide Ă  l’équipe de rĂ©daction ;

‱   le responsable et le personnel de l’UnitĂ© d’appui techni-

que pour le Rapport de synthĂšse, en particulier M. Andy 
Reisinger, ainsi que les UnitĂ©s d’appui technique des trois 
Groupes de travail, qui ont procurĂ© un soutien logistique et 
rédactionnel ;

‱   le personnel du SecrĂ©tariat du GIEC, qui s’est acquittĂ© de 

tĂąches innombrables pour assurer l’élaboration, la diffusion 
et la publication du rapport ;

‱   l’OMM et le PNUE pour l’appui qu’ils ont accordĂ© au 

SecrĂ©tariat du GIEC et pour leurs contributions fi nanciĂšres 
au fonds d’affectation spĂ©ciale du GIEC ;

‱   l’ensemble des pays membres et la CCNUCC pour leurs 

contributions au fonds d’affectation spĂ©ciale du GIEC ;

‱   l’ensemble des pays membres et des organisations partici-

pantes pour leurs inestimables contributions en nature, et 
notamment pour l’appui accordĂ© aux experts participant aux 
travaux du GIEC et pour l’accueil des rĂ©unions et sessions 
du Groupe d’experts. 

M. R.K Pachauri
PrĂ©sident 

du 

GIEC 

    

M

me

 Renate Christ

Secrétaire du GIEC

vi

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Table des matiĂšres

 

Avant-propos

 

iii

PrĂ©face 

v

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs  

1

Rapport de synthĂšse 

23

 Introduction 

 

 

25

 Point 

29

 Point 

35

 Point 

43

 Point 

55

 Point 

63

 Point 

71

Annexes

 

I.  Guide de l’utilisateur et accĂšs Ă  des informations plus dĂ©taillĂ©es 

75

 II. 

Glossaire 

76

 

III.  Acronymes et symboles chimiques ; unitĂ©s de mesure ; groupements de pays 

90

 

IV.  Liste des auteurs 

92

 

V.  Liste des examinateurs et des Ă©diteurs-rĂ©viseurs 

94

 VI. 

Index 

100

  VII.  Publications du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat 

102

Bilan 2007 des changements 
climatiques :
Rapport de synthĂšse

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Sources citées dans le présent Rapport de synthÚse

Les rĂ©fĂ©rences fi gurant dans le prĂ©sent rapport sont placĂ©es entre accolades { } Ă  la fi n de chaque paragraphe.

Dans le 

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

, les rĂ©fĂ©rences renvoient aux sections, fi gures, tableaux et encadrĂ©s 

fi gurant dans l’introduction et les diffĂ©rents points du Rapport de synthĂšse.

Dans 

l’introduction et les six points

 du Rapport de synthĂšse, les rĂ©fĂ©rences renvoient aux contributions des Groupes 

de travail I, II et III (GT I, GT II et GT III) au quatriĂšme Rapport d’évaluation et aux autres rapports du GIEC sur 
lesquels le Rapport de synthĂšse est fondĂ© ou encore aux autres sections du Rapport de synthĂšse (RSY). 

 

Les abréviations ci-aprÚs ont été utilisées :

 

 

RiD : RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

 

 

RT : RĂ©sumĂ© technique

 

 

RE : RĂ©sumĂ© exĂ©cutif d’un chapitre

 

 

Les chiffres dĂ©signent les chapitres et les sections d’un rapport.

Par exemple, {GT I RT.3 ; GT II 4.RE, fi gure 4.3 ; GT III tableau 11.3} fait rĂ©fĂ©rence Ă  la section 3 du RĂ©sumĂ© 
technique du rapport du Groupe de travail I, au RĂ©sumĂ© exĂ©cutif et Ă  la fi gure 4.3 du chapitre 4 du rapport du 
Groupe de travail II et au tableau 11.3 du chapitre 11 du rapport du Groupe de travail III.

 

Autres rapports cités dans le présent Rapport de synthÚse :

 

 

TRE : TroisiĂšme Rapport d’évaluation

   

SROC 

Special Report on Safeguarding the Ozone Layer and the Global Climate System

 (Rapport spĂ©cial 

sur la prĂ©servation de la couche d’ozone et du systĂšme climatique planĂ©taire)

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Bilan 2007 des changements climatiques :
Rapport de synthĂšse

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des 
dĂ©cideurs 

Une Ă©valuation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat 

Le présent résumé, dont le contenu détaillé a été approuvé lors de la XXVII

e

 session plĂ©niĂšre du GIEC (Valence, Espagne, 

12-17 novembre 2007), constitue la dĂ©claration offi cielle du GIEC sur les principales conclusions et incertitudes exposĂ©es 
dans les contributions des Groupes de travail au quatriĂšme Rapport d’évaluation.

Basé sur un projet de texte rédigé par :

Lenny Bernstein, Peter Bosch, Osvaldo Canziani, Zhenlin Chen, Renate Christ, Ogunlade Davidson, William Hare, Saleemul 
Huq, David Karoly, Vladimir Kattsov, Zbigniew Kundzewicz, Jian Liu, Ulrike Lohmann, Martin Manning, Taroh Matsuno, 
Bettina Menne, Bert Metz, Monirul Mirza, Neville Nicholls, Leonard Nurse, Rajendra Pachauri, Jean Palutikof, Martin Parry, 
Dahe Qin, Nijavalli Ravindranath, Andy Reisinger, Jiawen Ren, Keywan Riahi, Cynthia Rosenzweig, Matilde Rusticucci, 
Stephen Schneider, Youba Sokona, Susan Solomon, Peter Stott, Ronald Stouffer, Taishi Sugiyama, Rob Swart, Dennis 
Tirpak, Coleen Vogel, Gary Yohe

background image

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

2

Introduction

Le Rapport de synthĂšse constitue la derniĂšre partie du quatriĂšme 

Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur 
l’évolution du climat (GIEC). Il prĂ©sente un bilan des changements 
climatiques fondĂ© sur les conclusions des trois Groupes de travail 
du GIEC. 

Les points exposĂ©s dans le prĂ©sent RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des 

dĂ©cideurs sont analysĂ©s de maniĂšre approfondie dans la version 
intĂ©grale du Rapport de synthĂšse et dans les rapports sous-jacents 
Ă©tablis par chacun des trois Groupes de travail.

1.  Les changements climatiques observĂ©s 

et les effets constatés

Le rĂ©chauffement du systĂšme climatique est sans 
Ă©quivoque. On note dĂ©jĂ , Ă  l’échelle du globe, une hausse 
des tempĂ©ratures moyennes de l’atmosphĂšre et de l’ocĂ©an, 
une fonte massive de la neige et de la glace et une Ă©lĂ©vation 
du niveau moyen de la mer (fi gure RiD.1). 

{1.1}

Onze des douze derniĂšres annĂ©es (1995–2006) 

fi

 gurent parmi 

les douze annĂ©es les plus chaudes depuis 1850, date Ă  laquelle ont 
dĂ©butĂ© les relevĂ©s instrumentaux de la tempĂ©rature Ă  la surface 
du globe. Alors que, dans le troisiĂšme Rapport d’évaluation 
(TRE), on estimait Ă  0,6 [0,4-0,8] Â°C la tendance linĂ©aire au 
rĂ©chauffement entre 1901 et 2000, la valeur Ă©tablie pour 1906–2005 
atteint 0,74 [0,56-0,92] °C

1

 (

fi

 gure RiD. 1). Les tempĂ©ratures ont 

augmentĂ© presque partout dans le monde, quoique de maniĂšre plus 
sensible aux latitudes Ă©levĂ©es de l’hĂ©misphĂšre Nord. Par ailleurs, 
les terres Ă©mergĂ©es se sont rĂ©chauffĂ©es plus rapidement que les 
océans (

fi

 gures RiD.2, RiD.4). 

{1.1, 1.2}

L’élĂ©vation du niveau de la mer concorde avec le rĂ©chauf-

fement (

fi

 gure RiD.1). Sur l’ensemble de la planĂšte, le niveau 

moyen de la mer s’est Ă©levĂ© de 1,8 [1,3-2,3] mm/an depuis 1961 
et de 3,1 [2,4-3,8] mm/an depuis 1993, sous l’effet de la dilatation 
thermique et de la fonte des glaciers, des calottes glaciaires et des 
nappes glaciaires polaires. On ne peut dire Ă  l’heure actuelle si 
l’accĂ©lĂ©ration du rythme qui a Ă©tĂ© constatĂ©e entre 1993 et 2003 
traduit une variation dĂ©cennale ou un renforcement de la tendance 
Ă  long terme. 

{1.1}

La diminution observĂ©e de l’étendue des zones couvertes 

de neige et de glace concorde elle aussi avec le rĂ©chauffement 
(

fi

 gure RiD.1). Les donnĂ©es-satellite dont on dispose depuis 1978 

montrent que l’étendue annuelle moyenne des glaces a diminuĂ© de 
2,7 [2,1-3,3] % par dĂ©cennie dans l’ocĂ©an Arctique, avec un recul 
plus marquĂ© en Ă©tĂ© (7,4 [5,0-9,8] %). Les glaciers et la couverture 
neigeuse occupent une moins grande super

fi

 cie dans les deux 

hĂ©misphĂšres. 

{1.1}

Entre 1900 et 2005, les précipitations ont fortement aug-

mentĂ© dans l’est de l’AmĂ©rique du Nord et du Sud, dans le nord 
de l’Europe et dans le nord et le centre de l’Asie, tandis qu’elles 
diminuaient au Sahel, en MĂ©diterranĂ©e, en Afrique australe et dans 
une partie de l’Asie du Sud. Il est 

probable

2

 que la sĂ©cheresse a 

progressĂ© Ă  l’échelle du globe depuis les annĂ©es 1970. 

{1.1}

Il est 

trĂšs probable

 que les journĂ©es froides, les nuits froides 

et le gel ont été moins fréquents sur la plus grande partie des ter-
res Ă©mergĂ©es depuis cinquante ans et que le nombre de journĂ©es 
chaudes et de nuits chaudes a au contraire augmentĂ©. De plus, la 
frĂ©quence des phĂ©nomĂšnes ci-aprĂšs s’est 

probablement

 accrue : 

vagues de chaleur sur la majeure partie des terres Ă©mergĂ©es, fortes 
prĂ©cipitations dans la plupart des rĂ©gions et, depuis 1975, Ă©lĂ©vations 
extrĂȘmes du niveau de la mer

3

 dans le monde entier. 

{1.1}

Les observations rĂ©vĂšlent une augmentation de l’activitĂ© 

cyclonique intense dans l’Atlantique Nord depuis 1970 environ, 
cette Ă©volution Ă©tant moins nette ailleurs. Aucune tendance claire 
ne se dégage quant au nombre de cyclones tropicaux qui se for-
ment chaque année, et il est dif

fi

 cile de retracer avec certitude une 

Ă©volution Ă  long terme, surtout avant 1970. 

{1.1}

Il est trĂšs 

probable

 que les tempĂ©ratures moyennes dans 

l’hĂ©misphĂšre Nord ont Ă©tĂ© plus Ă©levĂ©es pendant la seconde moitiĂ© 
du XX

e

 siĂšcle que durant n’importe quelle autre pĂ©riode de 

cinquante ans au cours des cinq derniers siĂšcles, et il est 

probable

 

qu’elles ont Ă©tĂ© les plus Ă©levĂ©es depuis 1 300 ans au moins. 

{1.1}

Les observations

4

 effectuĂ©es sur tous les continents et 

dans la plupart des ocĂ©ans montrent qu’une multitude 
de systĂšmes naturels sont touchĂ©s par les changements 
climatiques rĂ©gionaux, en particulier par la hausse des 
tempĂ©ratures. 

{1.2}

On peut af

fi

 rmer avec un 

degré de con

fi

 ance  Ă©levĂ©

 que les 

changements intervenus dans le manteau neigeux, les glaces et 
le gĂ©lisol se sont traduits par une multiplication et une extension 
des lacs glaciaires, une instabilitĂ© accrue des sols dans les rĂ©gions 
montagneuses et d’autres zones Ă  pergĂ©lisol et des modi

fi

 cations 

de certains Ă©cosystĂšmes en Arctique et en Antarctique. 

{1.2}

De mĂȘme, certains systĂšmes hydrologiques ont Ă©tĂ© perturbĂ©s 

par l’intensi

fi

 cation du ruissellement et la prĂ©cocitĂ© des crues de 

printemps dans de nombreux cours d’eau alimentĂ©s par la fonte des 
glaciers et de la neige ainsi que par la modi

fi

 cation de la structure 

thermique et de la qualitĂ© de l’eau due au rĂ©chauffement des lacs 
et des riviĂšres (

degré de con

fi

 ance Ă©levĂ©

). 

{1.2}

Dans les écosystÚmes terrestres, le caractÚre hùtif des phénomÚ-

nes printaniers et la migration d’espĂšces animales et vĂ©gĂ©tales vers 
les pĂŽles et vers les hauteurs sont associĂ©s au rĂ©chauffement rĂ©cent 
avec un 

degré de con

fi

 ance trĂšs Ă©levĂ©

. Dans certains Ă©cosystĂšmes 

marins et d’eau douce, le dĂ©placement des aires de rĂ©partition et 
les variations du degrĂ© d’abondance des algues, du plancton et 

1

 Les chiffres placĂ©s entre crochets correspondent Ă  un intervalle d’incertitude Ă  90 % de part et d’autre de la valeur la plus probable, c’est-Ă -dire qu’il y a une 

probabilitĂ© estimĂ©e de 5 % que la valeur recherchĂ©e soit au-delĂ  de cet intervalle et une probabilitĂ© de 5 % qu’elle soit en-deça. Les intervalles d’incertitude 
ne sont pas toujours rĂ©partis de façon symĂ©trique de part et d’autre de la valeur la plus probable.

2

 Les mots en italique expriment le degrĂ© de confi ance ou d’incertitude au moyen d’une terminologie type dĂ©crite dans l’introduction du Rapport de synthĂšse 

(voir l’encadrĂ© intitulĂ© « Traitement de l’incertitude »).

3

 Ă€ l’exclusion des tsunamis, qui sont des phĂ©nomĂšnes indĂ©pendants des changements climatiques. L’élĂ©vation extrĂȘme du niveau de la mer dĂ©pend du 

niveau moyen de la mer et des systĂšmes mĂ©tĂ©orologiques rĂ©gionaux. Elle correspond Ă  la tranche supĂ©rieure (1 %) des valeurs horaires relevĂ©es dans une 
station pendant une pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence donnĂ©e. 

4

 

Jeux de données débutant en 1970 essentiellement.

background image

3

 

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

(a) Température moyenne à la surface du globe

(b) Niveau moyen de la mer Ă  l’échelle du globe

(c) Couverture neigeuse dans l’hĂ©misphĂšre Nord

Écart par rapport à 1961-1990

(millions kmÂČ)

(millions kmÂČ)

T

empĂ©rature (ÂșC)

Année

0,0

0,5

0,5

14,5

14,0

13,5

Figure RiD.1.

 Variations observĂ©es a) de la tempĂ©rature moyenne Ă  la surface du globe, b) du niveau moyen de la mer Ă  l’échelle du globe, selon les donnĂ©es 

recueillies par les marĂ©graphes (en bleu) et les satellites (en rouge), et c) de la couverture neigeuse dans l’hĂ©misphĂšre Nord en mars–avril. Tous les Ă©carts sont 
calculĂ©s par rapport aux moyennes pour la pĂ©riode 1961-1990. Les courbes lissĂ©es reprĂ©sentent les moyennes dĂ©cennales, et les cercles correspondent aux 
valeurs annuelles. Les zones ombrĂ©es reprĂ©sentent les intervalles d’incertitude qui ont Ă©tĂ© estimĂ©s Ă  partir d’une analyse poussĂ©e des incertitudes connues
(a et b) et à partir des séries chronologiques (c). {Figure 1.1}

Variations de la tempĂ©rature et du niveau de la mer Ă  l’échelle du globe et de la couverture neigeuse dans 

l’hĂ©misphĂšre Nord

des poissons sont liĂ©s Ă  la hausse de la tempĂ©rature de l’eau ainsi 
qu’aux modi

fi

 cations connexes de la couche de glace, de la sali-

nitĂ©, de la teneur en oxygĂšne et de la circulation de l’eau (

degrĂ© 

de con

fi

 ance Ă©levĂ©)

{1.2}

Plus de 29 000 sĂ©ries de donnĂ©es d’observation tirĂ©es de 

75 Ă©tudes rĂ©vĂšlent qu’un grand nombre de systĂšmes physiques 
et biologiques souffrent de profondes perturbations. Les ten-
dances relevĂ©es dans plus de 89 % de ces sĂ©ries de donnĂ©es vont 
dans le sens attendu en rĂ©action Ă  un rĂ©chauffement du climat 
(

fi

 gure RiD.2). Il faut savoir toutefois que le volume de donnĂ©es 

et de textes publiĂ©s sur les changements observĂ©s est trĂšs inĂ©gal 
d’une rĂ©gion Ă  l’autre et est particuliĂšrement peu abondant dans 
les pays en dĂ©veloppement. 

{1.2, 1.3}

Les changements climatiques rĂ©gionaux commencent Ă  
avoir d’autres effets sur le milieu naturel et l’environnement 
humain (degrĂ© de confi ance moyen)
, bien que nombre de 
ces effets soient diffi ciles Ă  cerner en raison de l’adaptation 
et des facteurs non climatiques. 

{1.2}

Il s’agit notamment des effets de l’élĂ©vation des tempĂ©ratures 
sur : 

{1.2}

z

  les pratiques agricoles et sylvicoles aux latitudes Ă©levĂ©es de 

l’hĂ©misphĂšre Nord (plantation plus prĂ©coce au printemps, par 
exemple) et les rĂ©gimes de perturbation des forĂȘts (incendies, 
parasites, etc.) ;

z

  plusieurs aspects de la santĂ©, dont la mortalitĂ© associĂ©e Ă  la 

chaleur en Europe, les vecteurs de maladies infectieuses dans 

background image

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

4

Modifi cations des systĂšmes physiques et biologiques et variations de la tempĂ©rature en surface pendant la 

période 1970-2004

Figure RiD.2.

 Emplacement des changements signifi catifs relevĂ©s dans les sĂ©ries de donnĂ©es sur les systĂšmes physiques (neige, glace et sol gelĂ©  ; hydro-

logie  ; processus cĂŽtiers) et les systĂšmes biologiques (terrestres, marins et dulcicoles) et variations de la tempĂ©rature de l’air en surface pendant la pĂ©riode 
1970-2004. Quelque 29 000 sĂ©ries de donnĂ©es ont Ă©tĂ© retenues sur les 80 000 publiĂ©es dans 577 Ă©tudes, sur la base des critĂšres suivants : 1) se terminer en 
1990 ou plus tard ; 2) s’étendre sur une pĂ©riode d’au moins 20 ans ; 3) prĂ©senter un changement signifi catif, dans un sens ou dans l’autre, ayant fait l’objet 
d’une Ă©valuation dans certaines Ă©tudes. Les sĂ©ries retenues proviennent de quelque 75 Ă©tudes, dont 70 environ ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es aprĂšs la parution du TRE. Sur 
ces 29 000 sĂ©ries de donnĂ©es, 28 000 environ sont tirĂ©es d’études europĂ©ennes. Les zones laissĂ©es en blanc sont des zones oĂč les donnĂ©es d’observation 
sont insuffi santes pour qu’il soit possible d’y dĂ©fi nir une tendance de la tempĂ©rature. Les cases 2 x 2 indiquent le nombre total de sĂ©ries de donnĂ©es prĂ©sen-
tant des changements signifi catifs (rangĂ©e supĂ©rieure) et la proportion de celles qui concordent avec le rĂ©chauffement (rangĂ©e infĂ©rieure) pour i) les rĂ©gions 
continentales : AmĂ©rique du Nord (NAM), AmĂ©rique latine (LA), Europe (EUR), Afrique (AFR), Asie (AS), Australie et Nouvelle-ZĂ©lande (ANZ), rĂ©gions polaires 
(PR) ; ii) la planĂšte entiĂšre : terres Ă©mergĂ©es (TER), zones marines et dulcicoles (MFW), globe dans son ensemble (GLO). La somme des diffĂ©rents nombres 
d’études fi gurant dans les sept cases des rĂ©gions continentales (NAM, LA, EUR, AFR, AS, ANZ, PR) ne correspond pas au total de la case du globe dans 
son ensemble (GLO), parce que ces nombres (Ă  l’exception de celui qui concerne les rĂ©gions polaires) n’incluent pas les Ă©tudes sur les systĂšmes marins et 
dulcicoles (MFW). Les grandes zones marines affectĂ©es n’apparaissent pas sur la carte. {Figure 1.2}

Physique Biologique

SĂ©ries de donnĂ©es d’observation

SystĂšmes physiques (neige, glace et gelisol; hydrologie; processus cĂŽtiers)

SystĂšmes biologiques (terrestres, marins et dulcicoles)

,

,

,

89 %

94 %

100 %

100 % 100 %

100 %

100 %

100 %

99 %

100 %

98 %

96 %

91 %

94 %

94 % 90 %

90 %

92 %

94 %

355

455

53

119

AN

AL

EUR

AFR

AS

ANZ

RP*

TER

MAD**

GLO

5

2

106

8

6

1

85

765

0

120

24

764

5

28,115

28,586

28,671

Europe ***

Variation de la tempĂ©rature ÂșC

Nombre de 
changements 
significatifs 
observés

Nombre de 
changements 
significatifs 
observés

Pourcentage de 

changements 

significatifs 

concordant avec 

le réchauffement

Pourcentage de 

changements 

significatifs 

concordant avec 

le réchauffement

  *  RĂ©gions polaires– Comprend les changements observĂ©s dans les systĂšmes biologiques marins et dulcicoles.
  **  SystĂšmes marins et dulcicoles– Comprend les changements observĂ©s dans les ocĂ©ans, les petites Ăźles et les continents, quelle que soit la taille de la rĂ©gion
 

  touchĂ©e. Les grandes zones marines affectĂ©es ne sont pas indiquĂ©es sur la carte.

 ***  Europe – La taille des cercles est fonction du nombre de sĂ©ries de donnĂ©es (1 Ă  7,500).

-1,0

3,5

2,0

1,0

0,2

-0,2

background image

5

 

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

diverses rĂ©gions et les allergies aux pollens aux latitudes 
moyennes et Ă©levĂ©es de l’hĂ©misphĂšre Nord ;

z

  certaines activitĂ©s conduites dans l’Arctique (chasse et 

dĂ©placement sur la neige et la glace, par exemple) et dans les 
rĂ©gions alpines de faible altitude (sports d’hiver, notamment).

2.  Les causes de l’évolution du climat

Les variations de la concentration de gaz Ă  effet de serre (GES) 

et d’aĂ©rosols dans l’atmosphĂšre, de la couverture vĂ©gĂ©tale et du 
rayonnement solaire modi

fi

 ent le bilan Ă©nergĂ©tique du systĂšme 

climatique. 

{2.2}

Les Ă©missions mondiales de GES imputables aux activi-
tĂ©s humaines ont augmentĂ© depuis l’époque prĂ©indus-
trielle  ; la hausse a Ă©tĂ© de 70 % entre 1970 et 2004 (fi gure 
RiD.3).

5

 

{2.1}

Les rejets annuels de dioxyde de carbone (CO

2

) – le plus 

important gaz Ă  effet de serre anthropique – ont progressĂ© de 80 % 
environ entre 1970 et 2004. À compter de l’an 2000, on a observĂ© 
une inversion de la tendance au 

fl

 Ă©chissement des Ă©missions de CO

2

 

par unitĂ© d’énergie produite qui se dessinait Ă  long terme. 

{2.1}

Depuis 1750, sous l’effet des activitĂ©s humaines, les 
concentrations atmosphériques de CO

2

, de méthane (CH

4

et d’oxyde nitreux (N

2

O) se sont fortement accrues ; elles 

sont aujourd’hui bien supĂ©rieures aux valeurs historiques 
dĂ©terminĂ©es par l’analyse de carottes de glace portant sur 
de nombreux millĂ©naires. 

{2.2}

En 2005, les concentrations atmosphériques de CO

2

 (379 ppm) 

et de CH

4

 (1 774 ppb) ont largement excĂ©dĂ© l’intervalle de variation 

naturelle des 650 000 derniĂšres annĂ©es. La cause premiĂšre de la 
hausse de la concentration de CO

2

 est l’utilisation de combusti-

bles fossiles ; le changement d’affectation des terres y contribue 
aussi, mais dans une moindre mesure. Il est 

trĂšs probable

 que 

l’augmentation observĂ©e de la concentration de CH

4

 provient sur-

tout de l’agriculture et de l’utilisation de combustibles fossiles ;
cette progression s’est toutefois ralentie depuis le dĂ©but des 
annĂ©es 1990, ce qui concorde avec le fait que les Ă©missions totales 
(anthropiques et d’origine naturelle) ont Ă©tĂ© quasi constantes durant 
cette période. Quant à la hausse de la concentration de N

2

O, elle 

est essentiellement due Ă  l’agriculture. 

{2.2}

On peut avancer avec un 

degré de con

fi

 ance trĂšs Ă©levĂ©

 que les 

activitĂ©s humaines menĂ©es depuis 1750 ont eu pour effet net de 
réchauffer le climat.

6

 

{2.2}

L’essentiel de l’élĂ©vation de la tempĂ©rature moyenne du 
globe observée depuis le milieu du XX

e

 siĂšcle  est  trĂšs 

probablement attribuable Ă  la hausse des concentrations de 
GES anthropiques

7

. Il est probable que tous les continents, 

Émissions mondiales de gaz à effet de serre anthropiques

Figure RiD.3.

 a) Ă‰missions annuelles de GES anthropiques dans le monde, 1970–2004

5

.b) Parts respectives des diffĂ©rents GES anthropiques dans les 

Ă©missions totales de 2004, en Ă©quivalent-CO

2

. c) Contribution des diffĂ©rents secteurs aux Ă©missions totales de GES anthropiques en 2004, en Ă©quivalent-CO

2

(La foresterie inclut le déboisement). {Figure 2.1}

Gaz fluorés

Gaz fluorés

CO

2

 â€“ combustibles fossiles, autres sources

CH

4

 â€“ agriculture, dĂ©chets, Ă©nergie

CO

2

 â€“ dĂ©boisement, dĂ©composition organique, tourbe

N

2

O – agriculture, autres sources

Gt Ă©quiv

.-CO

2

/an

28,7

35,6

39,4

44,7

49,0

CO

2

 

(combustibles 
fossiles) 56,6 %

CO

2

 (autres 

sources) 
2,8 %

CO

2

  

(déboisement,
dĂ©composition 
de la biomasse, 
etc.) 17,3 %

DĂ©chets et eaux usĂ©es 

2,8 %

Approvisi-
onnement 
Ă©nergĂ©tique 
25,9 %

Transports
13,1 %

Bùtiments résidentiels
et commerciaux
7,9 %

Industrie

19,4 %

Agriculture

13,5 %

Foresterie

17,4 %

1,1 %

7,9 %

14,3 %

5

 

Comprend uniquement les Ă©missions de dioxyde de carbone (CO

2

), de méthane (CH

4

), d’oxyde nitreux (N

2

O), d’hydrofl uorocarbones (HFC), d’hydrocarbures 

perfl uorĂ©s (PFC) et d’hexafl uorure de soufre (SF

6

) prises en compte par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). 

Une pondĂ©ration est appliquĂ©e Ă  ces GES en fonction de leur potentiel de rĂ©chauffement mondial sur 100 ans, selon les donnĂ©es utilisĂ©es dans le cadre de 
la CCNUCC.

6

 L’augmentation de la concentration des GES tend Ă  rĂ©chauffer la surface, tandis que l’effet net de la hausse de concentration des aĂ©rosols tend Ă  la refroidir. 

Les activitĂ©s humaines menĂ©es depuis l’époque prĂ©industrielle se sont soldĂ©es par un rĂ©chauffement de la planĂšte (+ 1,6 [+ 0,6 Ă  + 2,4] W/mÂČ). À titre de 
comparaison, on estime que la variation de l’éclairement Ă©nergĂ©tique du Soleil a eu un effet de rĂ©chauffement de (+ 0,12 [+ 0,06 Ă  + 0,30] W/mÂČ) seulement. 

7

 Le degrĂ© d’incertitude restant est Ă©valuĂ© selon les mĂ©thodes actuelles.

background image

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

6

Figure RiD.4.

 Comparaison des variations de la tempĂ©rature en surface observĂ©es Ă  l’échelle du globe et des continents avec les rĂ©sultats simulĂ©s par des 

modĂšles climatiques intĂ©grant les forçages naturels seulement ou les forçages naturels et anthropiques. Les moyennes dĂ©cennales des observations effec-
tuĂ©es de 1906 Ă  2005 (ligne en noir) sont reportĂ©es au milieu de chaque dĂ©cennie en comparaison de la moyenne correspondante pour la pĂ©riode 1901-1950. 
Les lignes en pointillĂ© signalent une couverture spatiale infĂ©rieure Ă  50 %. Les bandes ombrĂ©es en bleu indiquent la fourchette comprise entre 5 et 95 % de 
19 simulations issues de 5 modĂšles climatiques qui ne considĂšrent que les forçages naturels produits par l’activitĂ© solaire et volcanique. Les bandes ombrĂ©es 
en rouge reprĂ©sentent la fourchette comprise entre 5 et 95 % de 58 simulations obtenues avec 14 modĂšles climatiques tenant compte des forçages naturels 
et anthropiques. {Figure 2.5}

Variation des tempĂ©ratures Ă  l’échelle du globe et des continents

1,0

ModÚles intégrant les forçages naturels seulement

ModÚles intégrant les forçages naturels et anthropiques

Observations

Amérique du Nord

Europe

Année

Année

Année

Année

Année

Année

Année

Année

Année

Asie

Australie

Afrique

Amérique du Sud

Ensemble du globe

Terres émergées

Océans

Anomalie de température (°C)

Anomalie de température (°C)

Anomalie de température (°C)

Anomalie de température (°C)

Anomalie de température (°C)

Anomalie de température (°C)

Anomalie de température (°C)

Anomalie de température (°C)

Anomalie de température (°C)

1,0

0,5

0,0

1,0

0,5

0,0

1,0

0,5

0,0

1,0

0,5

0,0

1,0

0,5

0,0

0,5

0,0

1,0

0,5

0,0

1,0

0,5

0,0

Ă  l’exception de l’Antarctique, ont gĂ©nĂ©ralement subi un 
rĂ©chauffement anthropique marquĂ© depuis cinquante ans 
(fi gure RiD.4). 

{2.4}

À lui seul, le forçage total produit par l’activitĂ© volcanique 

et les 

fl

 uctuations du rayonnement solaire depuis cinquante ans 

aurait 

probablement

 dĂ» refroidir le climat. Seuls les modĂšles qui 

tiennent compte des forçages anthropiques parviennent Ă  simuler 
les con

fi

 gurations du rĂ©chauffement observĂ©es et leurs variations. Il 

reste dif

fi

 cile de simuler et d’imputer l’évolution des tempĂ©ratures 

aux Ă©chelles sous-continentales. 

{2.4}

GrĂące aux progrĂšs accomplis depuis le troisiĂšme Rapport 
d’évaluation, il est possible de dĂ©celer l’incidence des 
activitĂ©s humaines sur diffĂ©rents aspects du climat, outre 
la tempĂ©rature moyenne. 

{2.4}

Les activitĂ©s humaines ont : 

{2.4}

z

 

trĂšs probablement

 contribuĂ© Ă  l’élĂ©vation du niveau de la mer 

au cours de la deuxiÚme moitié du XX

e

 siĂšcle ;

z

 

probablement

 concouru au changement de la con

fi

 guration des 

vents, qui a modi

fi

 Ă© la trajectoire des tempĂȘtes extratropicales 

et le régime des températures ;

z

 

probablement

 entraĂźnĂ© une Ă©lĂ©vation de la tempĂ©rature des nuits 

extrĂȘmement chaudes et froides et des journĂ©es extrĂȘmement 
froides ;

z

 

sans doute

 accru les risques de vagues de chaleur, la progression 

de la sĂ©cheresse depuis les annĂ©es 1970 et la frĂ©quence des 
épisodes de fortes précipitations.

Il est probable que le rĂ©chauffement anthropique survenu 
depuis trente ans a jouĂ© un rĂŽle notable Ă  l’échelle du 
globe dans l’évolution observĂ©e de nombreux systĂšmes 
physiques et biologiques. 

{2.4}

background image

7

 

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

8

 Les scĂ©narios SRES sont dĂ©crits dans le point 3 du Rapport de synthĂšse (voir l’encadrĂ© intitulĂ© « ScĂ©narios SRES Â»). Seules les politiques climatiques dĂ©jĂ  en 

place sont prises en considĂ©ration dans ces scĂ©narios ; des Ă©tudes plus rĂ©centes intĂšgrent l’action menĂ©e au titre de la CCNUCC et du Protocole de Kyoto.

9

 La section 5 analyse les modes de rĂ©duction des Ă©missions envisagĂ©s dans les scĂ©narios d’attĂ©nuation.

Il est 

trĂšs improbable

 que la variabilitĂ© naturelle puisse expli-

quer Ă  elle seule l’adĂ©quation spatiale entre les rĂ©gions du globe 
qui se rĂ©chauffent sensiblement et celles oĂč les perturbations 
importantes de nombreux systĂšmes concordent avec une hausse des 
tempĂ©ratures. Plusieurs Ă©tudes de modĂ©lisation ont Ă©tabli des liens 
entre la rĂ©ponse de certains systĂšmes physiques et biologiques et 
le rĂ©chauffement anthropique. 

{2.4}

Il est impossible d’imputer totalement la rĂ©action observĂ©e des 

systĂšmes naturels au rĂ©chauffement anthropique en raison de la 
durée insuf

fi

 sante de la plupart des Ă©tudes d’impact, de la variabilitĂ© 

naturelle accrue du climat Ă  l’échelle rĂ©gionale, de l’intervention 
de facteurs non climatiques et de la couverture spatiale limitĂ©e des 
Ă©tudes rĂ©alisĂ©es. 

{2.4}

3.  Les changements climatiques projetĂ©s 

et les effets attendus

Vu les politiques d’attĂ©nuation et les pratiques de dĂ©ve-
loppement durable déjà en place, les émissions mon-
diales de GES continueront d’augmenter au cours des 
prochaines dĂ©cennies (large concordance, degrĂ© Ă©levĂ© 
d’évidence)

{3.1}

Selon le Rapport spĂ©cial du GIEC sur les scĂ©narios 

d’émissions (SRES, 2000), les Ă©missions mondiales de GES 
(en Ă©quivalent-CO

2

) augmenteront de 25 Ă  90 % entre 2000 et 

2030 (

fi

 gure RiD.5), les combustibles fossiles gardant une place 

prĂ©pondĂ©rante parmi les sources d’énergie jusqu’en 2030 et 
au-delĂ . On obtient des fourchettes comparables avec les scĂ©narios 
plus rĂ©cents qui ne prĂ©voient pas de mesures additionnelles de 
réduction des émissions.

8,9

 

{3.1}

La poursuite des Ă©missions de GES au rythme actuel ou 
à un rythme plus élevé devrait accentuer le réchauffe-
ment et modifi er profondĂ©ment le systĂšme climatique au 
XXI

e

 siĂšcle. Il est trĂšs probable que ces changements seront 

plus importants que ceux observés pendant le XX

e

 siĂšcle 

(tableau RiD.1, fi gure RiD.5).

 {3.2.1}

Un rĂ©chauffement d’environ 0,2 Â°C par dĂ©cennie au cours 

des vingt prochaines annĂ©es est anticipĂ© dans plusieurs scĂ©narios 
d’émissions SRES. MĂȘme si les concentrations de l’ensemble des 
GES et des aĂ©rosols avaient Ă©tĂ© maintenues aux niveaux de 2000, 
l’élĂ©vation des tempĂ©ratures se poursuivrait Ă  raison de 0,1 Â°C 
environ par dĂ©cennie. Les projections Ă  plus longue Ă©chĂ©ance 
divergent de plus en plus selon le scĂ©nario utilisĂ©. 

{3.2}

ScĂ©narios d’émissions de GES pour la pĂ©riode 2000–2100 (en l’absence de politiques climatiques additionnelles) 

et projections relatives aux températures en surface

Figure RiD.5

À gauche :

 Ă‰missions mondiales de GES (en Gt Ă©quiv.-CO

2

) en l’absence de politiques climatiques : six scĂ©narios illustratifs de rĂ©fĂ©rence 

(SRES, lignes colorées) et intervalle au 80

e

 percentile des scĂ©narios publiĂ©s depuis le SRES (post-SRES, partie ombrĂ©e). Les lignes en pointillĂ© dĂ©limitent la 

plage complÚte des scénarios post-SRES. Les GES sont le CO

2

, le CH

4

, le N

2

O et les gaz fl uorĂ©s. 

À droite :

 Les courbes en trait plein correspondent aux 

moyennes mondiales multimodÚles du réchauffement en surface pour les scénarios A2, A1B et B1, en prolongement des simulations relatives au XX

e

 siĂšcle. 

Ces projections intĂšgrent les Ă©missions de GES et d’aĂ©rosols de courte durĂ©e de vie. La courbe en rose ne correspond pas Ă  un scĂ©nario mais aux simulations 
effectuĂ©es Ă  l’aide de modĂšles de la circulation gĂ©nĂ©rale couplĂ©s atmosphĂšre-ocĂ©an (MCGAO) en maintenant les concentrations atmosphĂ©riques aux niveaux 
de 2000. Les barres sur la droite prĂ©cisent la valeur la plus probable (zone foncĂ©e) et la fourchette probable correspondant aux six scĂ©narios de rĂ©fĂ©rence du 
SRES pour la période 2090-2099. Tous les écarts de température sont calculés par rapport à 1980-1999. {Figures 3.1, 3.2}

A1B

B1

A2

B2

É

missions mondiales de GES (Gt Ă©quiv

.-CO

2

/an)

RĂ©chauf

fement mondial en surface (°C)

Concentrations constantes,
niveaux 2000

Post-SRES (max.)

Post-SRES (min.)

Fourchette post-SRES (80%)

A1FI

A1T

XX

e

 siĂšcle

2000                                   2100                 1900                                    2000                                    2100

Année

Année

background image

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

8

10

  Les projections donnĂ©es dans le TRE allaient jusqu’en 2100, tandis que celles du prĂ©sent rapport portent sur la pĂ©riode 2090-2099. Les fourchettes du TRE 

auraient Ă©tĂ© les mĂȘmes que celles du tableau RiD.1 si les incertitudes avaient Ă©tĂ© traitĂ©es de la mĂȘme maniĂšre.

11

 Les tendances Ă  long terme sont analysĂ©es plus loin.

Les projections (tableau RiD.1) concordent globalement avec 

celles donnĂ©es dans le troisiĂšme Rapport d’évaluation. Toutefois, 
les incertitudes et les fourchettes supĂ©rieures de tempĂ©rature sont 
plus grandes. Cela s’explique essentiellement par le fait que, 
selon l’éventail Ă©largi des modĂšles maintenant disponibles, les 
rĂ©troactions entre le climat et le cycle du carbone seraient plus 
fortes qu’on ne l’anticipait. Le rĂ©chauffement nuit Ă  la 

fi

 xation du 

CO

2

 atmosphĂ©rique dans les terres et les ocĂ©ans, augmentant ainsi 

la partie des Ă©missions anthropiques qui reste dans l’atmosphĂšre. 
L’ampleur de cet effet de rĂ©troaction varie considĂ©rablement d’un 
modĂšle Ă  l’autre. 

{2.3, 3.2.1}

On ne comprend pas assez bien certains effets importants régis-

sant l’élĂ©vation du niveau de la mer pour que, dans le prĂ©sent rap-
port, on ait pu estimer la probabilitĂ© de ce phĂ©nomĂšne ou en donner 
la valeur la plus probable ou la limite supĂ©rieure. Le tableau RiD.1 
prĂ©sente les projections de l’élĂ©vation moyenne du niveau de la 
mer pour la pĂ©riode 2090–2099.

10

 Les projections ne tenant compte 

ni des incertitudes liĂ©es aux rĂ©troactions entre le climat et le cycle 
du carbone, ni des effets complets de l’évolution de l’écoulement 
dans les nappes glaciaires, les valeurs supĂ©rieures des fourchettes 
ne doivent pas ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme les limites supĂ©rieures de 
l’élĂ©vation du niveau de la mer. Si l’on a tenu compte de l’accrois-
sement de l’écoulement glaciaire au Groenland et en Antarctique 
aux rythmes observĂ©s entre 1993 et 2003, le phĂ©nomĂšne pourrait 
cependant s’accĂ©lĂ©rer ou ralentir.

11

 

{3.2.1}

Un degrĂ© de confi ance plus Ă©levĂ© que dans le troisiĂšme Rap-
port d’évaluation est associĂ© aux projections concernant les 
confi gurations du rĂ©chauffement et d’autres particularitĂ©s 
de portĂ©e rĂ©gionale, dont la modifi cation des rĂ©gimes du 

vent, des précipitations et de certains aspects des phéno-
mĂšnes extrĂȘmes et des glaces de mer. 

{3.2.2}

Parmi les changements anticipĂ©s Ă  l’échelle rĂ©gionale 

fi

 gurent : 

{3.2.2}

z

  un rĂ©chauffement maximal sur les terres Ă©mergĂ©es et dans la 

plupart des rĂ©gions des hautes latitudes de l’hĂ©misphĂšre Nord 
et un rĂ©chauffement minimal au-dessus de l’ocĂ©an Austral et 
d’une partie de l’Atlantique Nord (

fi

 gure RiD.6), dans la droite 

ligne des tendances relevées derniÚrement ;

z

  une contraction de la couverture neigeuse, une augmentation 

d’épaisseur de la couche de dĂ©gel dans la plupart des rĂ©gions 
Ă  pergĂ©lisol et une diminution de l’étendue des glaces de mer ; 
selon certaines projections obtenues avec les scĂ©narios SRES, 
les eaux de l’Arctique seraient pratiquement libres de glace Ă  
la 

fi

 n de l’étĂ© d’ici la deuxiĂšme moitiĂ© du XXI

e

 siĂšcle ;

z

 une 

hausse 

trĂšs probable

 de la frĂ©quence des tempĂ©ratures 

extrĂȘmement Ă©levĂ©es, des vagues de chaleur et des Ă©pisodes 
de fortes précipitations ;

z

 une 

augmentation 

probable

 d’intensitĂ© des cyclones tropicaux 

et, avec un degré de con

fi

 ance moindre, une baisse du nombre 

de cyclones tropicaux sur l’ensemble de la planùte ;

z

  le dĂ©placement vers les pĂŽles de la trajectoire des tempĂȘtes 

extratropicales, accompagné de changements dans la con

fi

 -

guration des vents, des précipitations et des températures ;

z

 une 

augmentation 

trĂšs probable

 des prĂ©cipitations aux latitudes 

Ă©levĂ©es et, au contraire, une diminution 

probable

 sur la 

plupart des terres Ă©mergĂ©es subtropicales, conformĂ©ment aux 
tendances relevées récemment.

Tableau RiD.1

 Projections des valeurs moyennes du rĂ©chauffement en surface et de l’élĂ©vation du niveau de la mer Ă  la fi n du XXI 

e

 siĂšcle, 

Ă  l’échelle du globe. {Tableau 3.1}

Cas

Variation de température
(°C, pour 2090–2099 par rapport à 1980–1999)

a, d

ÉlĂ©vation du niveau de la mer
(m, pour 2090–2099 par rapport à 1980–1999)

Valeur la plus 
probable

Intervalle probable

Intervalle basé sur les modÚles
sauf Ă©volution dynamique rapide de l’écoulement glaciaire

Concentrations 
constantes, niveaux 2000

b

0,6

0,3 – 0,9

Non disponible

Scénario B1

1,8

1,1 – 2,9

0,18 – 0,38

Scénario A1T

2,4

1,4 – 3,8

0,20 – 0,45

Scénario B2

2,4

1,4 – 3,8

0,20 – 0,43

Scénario A1B

2,8

1,7 – 4,4

0,21 – 0,48

Scénario A2

3,4

2,0 – 5,4

0,23 – 0,51

Scénario A1FI

4,0

2,4 – 6,4

0,26 – 0,59

Notes :
a)  

Les valeurs les plus probables et les intervalles d’incertitude 

probables

 sont Ă©tablis Ă  partir d’une hiĂ©rarchie de modĂšles de 

complexitĂ© variable et compte tenu des contraintes d’observation.

b)  La composition constante en 2000 est dĂ©duite uniquement des modĂšles de la circulation gĂ©nĂ©rale couplĂ©s atmosphĂšre-ocĂ©an.
c)  

Ces scénarios sont les six scénarios SRES de référence. Les concentrations approximatives (en équivalent-CO

2

) correspondant au 

forçage radiatif calculĂ© pour les GES et les aĂ©rosols anthropiques en 2100 (voir p. 823 de la contribution du Groupe de travail I au 
TRE) selon les scĂ©narios SRES illustratifs de rĂ©fĂ©rence B1, AIT, B2, A1B, A2 et A1FI s’établissent respectivement Ă  600, 700, 800, 
850, 1 250 et 1 550 ppm environ.

d)  

La variation de tempĂ©rature est calculĂ©e par rapport Ă  1980–1999. Il suffi t d’ajouter 0,5 °C pour obtenir l’écart relativement Ă  
1850-1899.

background image

9

 

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

Confi guration du rĂ©chauffement Ă  la surface du globe

Figure RiD.6

 Ă‰volution projetĂ©e de la tempĂ©rature en surface pour la fi n du XXI

e

 siĂšcle (2090-2099) par rapport Ă  la pĂ©riode 1980-1999, selon les projections 

moyennes obtenues avec plusieurs modÚles de la circulation générale couplés atmosphÚre-océan pour le scénario A1B du SRES. {Figure 3.2}

0,5

1,5

2,5

3,5

4,5

5,5

6,5

7,5

On estime avec un 

degré de con

fi

 ance Ă©levĂ©

 que, d’ici le milieu 

du siĂšcle, le dĂ©bit annuel moyen des cours d’eau et la disponibilitĂ© 
des ressources en eau augmenteront aux hautes latitudes (et dans 
certaines rĂ©gions tropicales humides) et diminueront dans certaines 
rĂ©gions sĂšches des latitudes moyennes et des tropiques. Bon nombre 
de zones semi-arides (bassin mĂ©diterranĂ©en, ouest des États-Unis, 
Afrique australe, nord-est du BrĂ©sil, etc.) souffriront d’une baisse 
des ressources en eau imputable aux changements climatiques 

(degré de con

fi

 ance Ă©levĂ©)

{3.3.1, 

fi

 gure 3.5}

Les Ă©tudes postĂ©rieures au TRE permettent de mieux 
comprendre la chronologie et l’étendue des incidences 
selon l’ampleur et le rythme des changements climatiques. 

{3.3.1, 3.3.2}

La 

fi

 gure RiD.7 prĂ©sente des exemples de cette Ă©volution 

pour un certain nombre de systĂšmes et de secteurs. Dans la partie 
supĂ©rieure sont indiquĂ©es des incidences qui s’accentuent paral-
lĂšlement Ă  la hausse des tempĂ©ratures. Leur chronologie et leur 
ampleur estimĂ©es dĂ©pendent aussi des modes de dĂ©veloppement 
(partie infĂ©rieure). 

{3.3.1}

Le tableau RiD.2 prĂ©sente quelques incidences anticipĂ©es pour 

différentes régions.

Il est 

probable

 que certains systĂšmes, secteurs et rĂ©gions 

seront plus durement touchĂ©s que d’autres par l’évolution du 
climat.

12

 

{3.3.3}

SystĂšmes et secteurs : 

{3.3.3}

z

 Ă‰cosystĂšmes 

:

-  terrestres : toundra, forĂȘt borĂ©ale et rĂ©gions montagneuses, 

en raison de leur sensibilité au réchauffement ; écosystÚ-
mes de type mĂ©diterranĂ©en, Ă  cause de la diminution des 

prĂ©cipitations ; forĂȘts pluviales tropicales, dans les zones 
oĂč la pluviositĂ© diminue ;

-  cĂŽtiers : mangroves et marais salants soumis Ă  de multiples 

contraintes ;

-  marins : rĂ©cifs coralliens soumis Ă  de multiples contraintes ; biome 

des glaces de mer, en raison de sa sensibilité au réchauffement ;

z

  Ressources en eau dans certaines rĂ©gions sĂšches des latitudes 

moyennes

13

 et dans les zones tropicales sĂšches, Ă  cause de 

la modi

fi

 cation de la pluviositĂ© et de l’évapotranspiration, 

ainsi que dans les zones tributaires de la fonte de la neige et 
de la glace ;

z

  Agriculture aux basses latitudes, sous l’effet de la rarĂ©faction 

des ressources en eau ;

z

  Basses terres littorales, par suite de la menace d’une l’élĂ©va-

tion du niveau de la mer et du risque accru de phĂ©nomĂšnes 
mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes ;

z

  Ă‰tat sanitaire des populations disposant d’une faible capacitĂ© 

d’adaptation.

RĂ©gions : 

{3.3.3}

z

  Arctique, Ă  cause de la vitesse du rĂ©chauffement et de ses 

incidences sur les systĂšmes naturels et les collectivitĂ©s 
humaines ;

z

  Afrique, vu la faible capacitĂ© d’adaptation et les effets projetĂ©s 

;

z

  Petites Ăźles, en raison de la forte exposition de la population 

et de l’infrastructure aux effets projetĂ©s ;

z

  Grands deltas asiatiques et africains, Ă©tant donnĂ© la densitĂ© de 

population et la forte exposition Ă  l’élĂ©vation du niveau de la 
mer, aux ondes de tempĂȘte et aux inondations 

fl

 uviales.

12

 Selon les avis qualifi Ă©s formulĂ©s relativement aux textes consultĂ©s et compte dĂ»ment tenu de l’ampleur, du moment et du rythme des changements clima-

tiques, de la sensibilitĂ© du climat et de la capacitĂ© d’adaptation. 

13

 Zones arides et semi-arides comprises.

background image

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

10

Exemples d’incidences associĂ©es Ă  la variation de la tempĂ©rature moyenne Ă  la surface du globe

(ces incidences varieront selon le degrĂ© d’adaptation, le rythme du rĂ©chauffement

et le mode de développement socio-économique)

Figure RiD.7.

 Exemples d’incidences associĂ©es Ă  l’élĂ©vation de la tempĂ©rature moyenne Ă  la surface du globe. 

En haut :

 Exemples d’incidences planĂ©taires 

anticipĂ©es des changements climatiques (et, le cas Ă©chĂ©ant, de l’élĂ©vation du niveau de la mer et de l’augmentation de la concentration de CO

2

 dans l’atmosphĂšre) 

selon l’ampleur de la hausse de la tempĂ©rature moyenne Ă  la surface du globe au XXI

e

 siĂšcle. Les traits noirs relient les diverses incidences entre elles, les 

fl Ăšches en pointillĂ© indiquent que ces incidences se poursuivent avec le rĂ©chauffement. La disposition du texte permet de voir approximativement Ă  quel 
niveau de rĂ©chauffement s’amorce l’effet mentionnĂ©. Les chiffres relatifs Ă  la pĂ©nurie d’eau et aux inondations reprĂ©sentent les rĂ©percussions supplĂ©mentaires 
des changements climatiques relativement aux conditions projetĂ©es selon les scĂ©narios A1FI, A2, B1 et B2 du SRES. Ces estimations ne tiennent pas 
compte de l’adaptation aux changements climatiques. Toutes ces incidencees sont affectĂ©es d’un degrĂ© de confi ance Ă©levĂ©. 

En bas :

 Les points et les traits 

reprĂ©sentent les valeurs les plus probables et les fourchettes probables du rĂ©chauffement en 2090–2099 par rapport Ă  1980–1999, pour les six scĂ©narios 
SRES de référence. {Figure 3.6}

RĂ©chauffement en 2090–2099 par rapport Ă  1980–1999 pour des scĂ©narios

sans mesures d’attĂ©nuation

6,4°C
5,4°C

0

1

2

3

4

5 Â°C

Variation de la température annuelle moyenne à la surface du globe par rapport à 1980-1999 (°C)

5 °C

0

1

2

3

4

Pertes d’environ 30 % 
des zones humides 
cĂŽtiĂšres de la planĂšte

‡

Accroissement des ressources disponibles dans les zones tropicales humides et
aux hautes latitudes

Diminution des ressources disponibles et accentuation de la sĂ©cheresse aux latitudes moyennes et dans les zones 
semi-arides des basses latitudes

Exposition de centaines de millions de personnes Ă  un stress hydrique accru

Risque d’extinction accru 
pour 30 % des espĂšces

Blanchissement accru 
des coraux

Blanchissement de la 
plupart des coraux

TrĂšs forte mortalitĂ© des 
coraux

Risque croissant de modification des aires 
de répartition des espÚces et de feux incontrÎlés

Tendance de la biosphĂšre terrestre Ă  devenir une source nette de carbone car :
~15 %                                                          ~40 % des Ă©cosystĂšmes sont
 

 

 

          touchĂ©s

Tendance Ă  la baisse du rendement 
des cultures céréaliÚres aux basses latitudes

Baisse du rendement de 
toutes les cultures cĂ©rĂ©aliĂšres aux 
basses latitudes
Baisse du rendement des cultures 
céréaliÚres dans certaines régions

Incidences nĂ©gatives complexes et localisĂ©es sur les petits propriĂ©taires, les agriculteurs 
pratiquant une agriculture de subsistance et les pĂȘcheurs

Tendance Ă  la hausse du rendement de 
certaines cultures cĂ©rĂ©aliĂšres aux 
latitudes moyennes et élevées

Extinctions majeures

†

 

dans le monde entier

Migration de certains vecteurs pathogĂšnes

Aggravation des efftes de la malnutrition et des maladies diarrhĂ©iques, cardio-respiratoires et infectieuses

Augmentation de la morbiditĂ© et et de la mortalitĂ© due aux vagues de chaleur 
aux inondations et aux périodes de sécheresse

Lourdes conséquences pour les services sanitaires

Modification des Ă©cosystĂšmes due Ă  l’affaiblissement 
de la circulation méridienne océanique

Des millions de personnes supplĂ©mentaires 
pourraient ĂȘtre victimes d’inondations cĂŽtiĂšres chaque annĂ©e

Augmentation des dĂ©gĂąts provoquĂ©s par les crues 
et les tempĂȘtes

EAU

ÉCOSYSTÈMES

PRODUCTION

ALIMENTAIRE

CÔTES

SANTÉ

5 °C

0

1

2

3

4

† Plus de 40 %.                                   â€Ą Sur la base d'une Ă©lĂ©vation du niveau de la mer de 4,2 mm/an en moyenne de 2000 Ă  2080.

background image

11

 

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

Tableau RiD.2.

 Exemples d’incidences rĂ©gionales anticipĂ©es. {3.3.2}

Afrique

z

   D’ici 2020, 75 Ă  250 millions de personnes devraient souffrir d’un stress hydrique accentuĂ© par les changements 

climatiques.

z

   Dans certains pays, le rendement de l’agriculture pluviale pourrait chuter de 50 % d’ici 2020. On anticipe que la 

production agricole et l’accĂšs Ă  la nourriture seront durement touchĂ©s dans de nombreux pays, avec de lourdes 
conséquences en matiÚre de sécurité alimentaire et de malnutrition.

z

   Vers la fi n du XXI

e

 siĂšcle, l’élĂ©vation anticipĂ©e du niveau de la mer affectera les basses terres littorales fortement 

peuplĂ©es. Le coĂ»t de l’adaptation pourrait reprĂ©senter 5 Ă  10 % du produit intĂ©rieur brut, voire plus.

z

   Selon plusieurs scĂ©narios climatiques, la superfi cie des terres arides et semi-arides pourrait augmenter de 5 Ă  8 % 

d’ici à 2080 (RT).

Asie

z

   Les quantitĂ©s d’eau douce disponibles devraient diminuer d’ici les annĂ©es 2050 dans le centre, le sud, l’est et le sud-

est de l’Asie, en particulier dans les grands bassins fl uviaux.

z

   Les zones cĂŽtiĂšres, surtout les rĂ©gions trĂšs peuplĂ©es des grands deltas de l’Asie du Sud, de l’Est et du Sud-Est, 

seront exposĂ©es Ă  des risques accrus d’inondation marine et, dans certains grands deltas, d’inondation fl uviale.

z

   Les changements climatiques devraient amplifi er les pressions que l’urbanisation rapide, l’industrialisation et le 

dĂ©veloppement Ă©conomique exercent sur les ressources naturelles et l’environnement.

z

   Les modifi cations du cycle hydrologique devraient entraĂźner, dans l’est, le sud et le sud-est de l’Asie, une hausse 

de la morbiditĂ© et de la mortalitĂ© endĂ©miques dues aux maladies diarrhĂ©iques qui accompagnent les crues et la 
sécheresse.

Australie et 
Nouvelle-ZĂ©lande

z

   Certains sites d’une grande richesse Ă©cologique, dont la Grande BarriĂšre de corail et les « Wet Tropics » (tropiques 

humides) du Queensland, devraient subir une perte importante de biodiversitĂ© d’ici 2020.

z

   D’ici 2030, les problĂšmes d’approvisionnement en eau devraient s’intensifi er dans l’est et le sud de l’Australie ainsi 

que dans le Northland et certaines régions orientales de la Nouvelle-Zélande.

z

   D’ici 2030, la production agricole et forestiĂšre devrait dĂ©croĂźtre dans une bonne partie du sud et de l’est de l’Australie 

ainsi que dans plusieurs rĂ©gions orientales de la Nouvelle-ZĂ©lande, en raison de l’accentuation de la sĂ©cheresse 
et de la frĂ©quence accrue des incendies. Au dĂ©but toutefois, les changements climatiques devraient se rĂ©vĂ©ler 
bĂ©nĂ©fi ques dans d’autres secteurs de la Nouvelle-ZĂ©lande.

z

   D’ici 2050, dans certaines rĂ©gions de l’Australie et de la Nouvelle-ZĂ©lande, l’amĂ©nagement progressif du littoral et la 

croissance dĂ©mographique devraient accroĂźtre les risques liĂ©s Ă  l’élĂ©vation du niveau de la mer et Ă  l’augmentation 
de l’intensitĂ© et de la frĂ©quence des tempĂȘtes et des inondations cĂŽtiĂšres.

Europe

z

   On s’attend que les changements climatiques amplifi ent les disparitĂ©s rĂ©gionales en matiĂšre de ressources naturelles 

et de moyens Ă©conomiques. Au nombre des incidences nĂ©gatives fi gurent un risque croissant d’inondations Ă©clair 
Ă  l’intĂ©rieur des terres, une plus grande frĂ©quence des inondations cĂŽtiĂšres et une Ă©rosion accrue (attribuable aux 
tempĂȘtes et Ă  l’élĂ©vation du niveau de la mer).

z

   Les rĂ©gions montagneuses devront faire face au recul des glaciers, Ă  la rĂ©duction de la couverture neigeuse et du 

tourisme hivernal ainsi qu’à la disparition de nombreuses espĂšces (jusqu’à 60 % d’ici 2080 dans certaines rĂ©gions, 
selon les scénarios de fortes émissions).

z

   Dans le sud de l’Europe, rĂ©gion dĂ©jĂ  vulnĂ©rable Ă  la variabilitĂ© du climat, les changements climatiques devraient 

aggraver la situation (tempĂ©ratures Ă©levĂ©es et sĂ©cheresse) et nuire Ă  l’approvisionnement en eau, au potentiel 
hydroélectrique, au tourisme estival et, en général, aux rendements agricoles.

z

   Les risques sanitaires liĂ©s aux vagues de chaleur et Ă  la frĂ©quence accrue des incendies devraient ĂȘtre amplifi Ă©s par 

les changements climatiques.

Amérique latine

z

   D’ici le milieu du siĂšcle, les forĂȘts tropicales devraient ĂȘtre progressivement remplacĂ©es par la savane dans l’est de 

l’Amazonie sous l’effet de la hausse des tempĂ©ratures et du dessĂ©chement des sols. La vĂ©gĂ©tation de type semi-
aride aura tendance à laisser place à une végétation de type aride.

z

   La disparition de certaines espĂšces risque d’appauvrir Ă©normĂ©ment la diversitĂ© biologique dans de nombreuses 

rĂ©gions tropicales de l’AmĂ©rique latine.

z

   Le rendement de certaines cultures importantes et de l’élevage du bĂ©tail devrait diminuer, au dĂ©triment de la 

sĂ©curitĂ© alimentaire. On anticipe en revanche une augmentation du rendement des cultures de soja dans les zones 
tempĂ©rĂ©es. D’un point de vue gĂ©nĂ©ral, on anticipe une augmentation du nombre de personnes exposĂ©es Ă  la famine 
(RT ; 

degrĂ© de confi ance moyen

).

z

   La modifi cation des rĂ©gimes de prĂ©cipitations et la disparition des glaciers devraient rĂ©duire considĂ©rablement les 

ressources en eau disponibles pour la consommation humaine, l’agriculture et la production d’énergie.

Amérique du Nord

z

   Selon les projections, le rĂ©chauffement du climat dans les rĂ©gions montagneuses de l’ouest du continent diminuera 

l’enneigement, augmentera la frĂ©quence des inondations hivernales et rĂ©duira les dĂ©bits estivaux, avivant la 
concurrence pour des ressources en eau déjà surexploitées.

z

   L’évolution modĂ©rĂ©e du climat au cours des premiĂšres dĂ©cennies du siĂšcle devrait accroĂźtre de 5 Ă  20 % le 

rendement des cultures pluviales, mais avec de nets Ă©carts d’une rĂ©gion Ă  l’autre. De graves diffi cultĂ©s risquent de 
surgir dans le cas des cultures dĂ©jĂ  exposĂ©es Ă  des tempĂ©ratures proches de la limite supĂ©rieure de leur plage de 
tolérance ou qui dépendent de ressources en eau déjà fortement utilisées.

z

   Au cours du siĂšcle, les villes qui subissent actuellement des vagues de chaleur devraient faire face Ă  une hausse du 

nombre, de l’intensitĂ© et de la durĂ©e de ces phĂ©nomĂšnes, ce qui pourrait avoir des incidences dĂ©favorables pour la 
santé.

z

   Dans les rĂ©gions cĂŽtiĂšres, les Ă©tablissements humains et les habitats naturels subiront des pressions accrues 

dĂ©coulant de l’interaction des effets du changement climatique avec le dĂ©veloppement et la pollution.

background image

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

12

Dans les autres rĂ©gions du globe, mĂȘme prospĂšres, des seg-

ments particuliers de la population (par exemple les pauvres, les 
jeunes enfants ou les personnes ĂągĂ©es), tout comme certaines zones 
et activitĂ©s, risquent d’ĂȘtre gravement menacĂ©s. 

{3.3.3}

Acidifi cation des ocĂ©ans

La 

fi

 xation du carbone anthropique Ă©mis depuis 1750 a abaissĂ© 

le pH des ocĂ©ans de 0,1 unitĂ© en moyenne. La hausse de la concen-
tration atmosphérique de CO

2

 a accentuĂ© encore l’aciditĂ© du milieu 

marin. Selon les projections fondĂ©es sur les scĂ©narios SRES, le pH 
moyen des ocĂ©ans en surface devrait baisser de 0,14 Ă  0,35 unitĂ© 
au cours du XXI

e

 siĂšcle. Les effets sur la biosphĂšre marine ne sont 

pas connus Ă  ce jour, mais on pense que le phĂ©nomĂšne aura une 
incidence nĂ©faste sur les testacĂ©s et crustacĂ©s marins (les coraux, 
par exemple) et sur les espĂšces qui en sont tributaires. 

{3.3.4}

Le changement de frĂ©quence et d’intensitĂ© des phĂ©nomĂšnes 
mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes, conjuguĂ© Ă  l’élĂ©vation du niveau 
de la mer, devrait avoir surtout des effets nĂ©fastes sur les 
systĂšmes naturels et humains. 

{3.3.5}

Un certain nombre de phĂ©nomĂšnes extrĂȘmes et leurs incidences 

sur différents secteurs sont décrits dans le tableau RiD.3.

MĂȘme si les concentrations de gaz Ă  effet de serre Ă©taient 
stabilisĂ©es, le rĂ©chauffement anthropique et l’élĂ©vation du 
niveau de la mer se poursuivraient pendant des siĂšcles en 
raison des Ă©chelles de temps propres aux processus et aux 
rétroactions climatiques.

 {3.2.3}

La 

fi

 gure RiD.8 prĂ©sente les valeurs estimĂ©es du rĂ©chauffement 

Ă  long terme (sur plusieurs siĂšcles) correspondant aux six catĂ©gories 
de scĂ©narios de stabilisation Ă©laborĂ©s par le Groupe de travail III 
pour le quatriĂšme Rapport d’évaluation.

Table SPM.2.

 suite...

Figure RiD.8.

 Valeurs estimĂ©es du rĂ©chauffement Ă  long terme (sur plusieurs siĂšcles) correspondant aux six catĂ©gories de scĂ©narios de stabilisation Ă©labo-

rĂ©s par le Groupe de travail III pour le quatriĂšme Rapport d’évaluation (tableau RiD.6). L’échelle des tempĂ©ratures a Ă©tĂ© dĂ©calĂ©e de - 0,5 Â°C par rapport au 
tableau RiD.6, afi n de tenir compte du rĂ©chauffement intervenu entre l’époque prĂ©industrielle et 1980-1999. La tempĂ©rature moyenne Ă  la surface du globe 
approche de l’équilibre au bout de quelques siĂšcles pour la plupart des niveaux de stabilisation. Selon les scĂ©narios d’émissions de GES qui entraĂźnent, d’ici 
Ă  2100, une stabilisation Ă  des niveaux comparables Ă  ceux des scĂ©narios B1 et A1B du SRES (600 et 850 ppm Ă©quiv.-CO

2

, catĂ©gories IV et V), les modĂšles 

indiquent que la hausse de la tempĂ©rature mondiale Ă  l’équilibre serait rĂ©alisĂ©e dans une proportion de 65 Ă  70 % environ au moment de la stabilisation, en 
fi xant la sensibilitĂ© du climat Ă  3 Â°C. La tempĂ©rature Ă  l’équilibre pourrait ĂȘtre atteinte plus tĂŽt avec les scĂ©narios de stabilisation Ă  des niveaux nettement 
infĂ©rieurs (catĂ©gories I et II, fi gure RiD.11). {Figure 3.4} 

Estimation du rĂ©chauffement sur plusieurs siĂšcles, par rapport Ă  1980–1999,

selon les catĂ©gories de scĂ©narios de stabilisation du quatriĂšme Rapport d’évaluation

   0                          1                          2                           3                          4                           5                         6  Â°C

Variation de la tempĂ©rature moyenne Ă  la surface du globe par rapport Ă  1980–1999 (°C)

8,6

6,8

RĂ©gions polaires

z

   Les principales rĂ©percussions biophysiques attendues sont la rĂ©duction de l’épaisseur et de l’étendue des glaciers, 

des nappes glaciaires et des glaces de mer ainsi que la modifi cation des Ă©cosystĂšmes naturels au dĂ©triment de 
nombreux organismes, dont les oiseaux migrateurs, les mammifÚres et les grands prédateurs.

z

   Pour les communautĂ©s de l’Arctique, les effets devraient ĂȘtre mitigĂ©s, notamment ceux qui rĂ©sulteront de l’évolution 

de l’état de la neige et de la glace.

z

   Les Ă©lĂ©ments d’infrastructure et les modes de vie traditionnels des populations autochtones seront touchĂ©s.

z

   On estime que les Ă©cosystĂšmes et les habitats propres aux rĂ©gions polaires de l’Arctique et de l’Antarctique seront 

fragilisĂ©s, du fait de l’attĂ©nuation des obstacles climatiques Ă  l’invasion de nouvelles espĂšces.

Petites Ăźles

z

   Selon les prĂ©visions, l’élĂ©vation du niveau de la mer devrait intensifi er les inondations, les ondes de tempĂȘte, 

l’érosion et d’autres phĂ©nomĂšnes cĂŽtiers dangereux, menaçant l’infrastructure, les Ă©tablissements humains et les 
installations vitales pour les populations insulaires.

z

   La dĂ©tĂ©rioration de l’état des zones cĂŽtiĂšres, par exemple l’érosion des plages et le blanchissement des coraux, 

devrait porter atteinte aux ressources locales.

z

   D’ici le milieu du siĂšcle, les changements climatiques devraient rĂ©duire les ressources en eau dans de nombreuses 

petites Ăźles, par exemple dans les CaraĂŻbes et le Pacifi que, Ă  tel point que la demande ne pourra plus ĂȘtre satisfaite 
pendant les périodes de faible pluviosité.

z

   La hausse des tempĂ©ratures devrait favoriser l’invasion d’espĂšces exotiques, notamment aux moyennes et hautes 

latitudes.

Note :
Sauf indication contraire, ces projections sont extraites du RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs prĂ©parĂ© par le Groupe de travail II. Elles 
bĂ©nĂ©fi cient  d’un 

degrĂ© de confi ance  Ă©levĂ©

 ou 

trÚs élevé

 et concernent les secteurs susceptibles d’ĂȘtre touchĂ©s, soit l’agriculture, les 

Ă©cosystĂšmes, les ressources en eau, les cĂŽtes, la santĂ©, l’industrie et les Ă©tablissements humains. Le RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs 
du Groupe de travail II prĂ©cise la source des Ă©noncĂ©s, les calendriers estimĂ©s et les tempĂ©ratures escomptĂ©es. La gravitĂ© des impacts et 
le moment oĂč ils surviendront dĂ©pendent de l’ampleur et du rythme de l’évolution du climat, des scĂ©narios d’émissions, des modes de 
dĂ©veloppement et des stratĂ©gies d’adaptation.

background image

13

 

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

L’inlandsis groenlandais devrait continuer de se rĂ©tracter et de 

contribuer Ă  l’élĂ©vation du niveau de la mer aprĂšs 2100. Selon les 
modĂšles actuels, si le rĂ©chauffement moyen Ă  l’échelle du globe 
se maintenait pendant des millĂ©naires au-delĂ  de 1,9 Ă  4,6 Â°C 
par rapport Ă  l’époque prĂ©industrielle, la nappe glaciaire pourrait 
disparaĂźtre presque complĂštement et Ă©lever le niveau de la mer de 
quelque 7 mĂštres. Les tempĂ©ratures projetĂ©es pour le Groenland 
sont comparables Ă  celles de la derniĂšre pĂ©riode interglaciaire, il y 
a 125 000 ans ; Ă  cette Ă©poque, selon les donnĂ©es palĂ©oclimatiques 

disponibles, l’étendue des glaces polaires terrestres avait diminuĂ© 
et le niveau de la mer s’était Ă©levĂ© de 4 Ă  6 mĂštres. 

{3.2.3}

Les études actuelles réalisées avec des modÚles globaux pré-

voient que la nappe glaciaire antarctique restera trop froide pour 
fondre de maniĂšre importante en surface et que sa masse augmen-
tera en raison de chutes de neige plus abondantes. Cependant, 
une perte nette pourrait se produire si le dĂ©versement de glace 
dynamique l’emportait dans le bilan de masse. 

{3.2.3}

Tableau RiD.3.

 Exemples d’incidences possibles des phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques et climatiques extrĂȘmes associĂ©s aux changements 

climatiques, selon les projections visant la deuxiÚme moitié du XXI

e

 siĂšcle. L’évolution de la capacitĂ© d’adaptation n’est pas prise en compte. 

Les probabilités indiquées dans la deuxiÚme colonne concernent les phénomÚnes recensés dans la premiÚre colonne. {Tableau 3.2}

PhénomÚne

a

 et 

évolution anticipée

ProbabilitĂ© 
de l’évolution 
future selon 
les projections 
Ă©tablies pour 
le XXI

e

 siĂšcle 

sur la base des 
scénarios SRES

Principales incidences anticipées par secteur

Agriculture, foresterie 
et Ă©cosystĂšmes

Ressources en eau

Santé

Industrie, Ă©tablissements 
humains et société

JournĂ©es et nuits 
froides moins 
nombreuses et moins 
froides, journĂ©es et 
nuits chaudes plus 
nombreuses et plus 
chaudes, sur la plupart 
des terres émergées

Pratiquement
certain 

b

Hausse des 
rendements dans 
les rĂ©gions froides ; 
baisse dans les rĂ©gions 
chaudes ; invasions 
d’insectes plus 
fréquentes

Effets sur les 
ressources en eau 
tributaires de la fonte 
des neiges ; effets 
sur certaines sources 
d’approvisionnement

Baisse de la mortalitĂ© 
humaine due au froid

Baisse de la demande 
Ă©nergĂ©tique pour le chauffage, 
hausse pour la climatisation ; 
dĂ©tĂ©rioration de la qualitĂ© de 
l’air urbain ; perturbations moins 
frĂ©quentes des transports (pour 
cause de neige, verglas) ; effets 
sur le tourisme hivernal

PĂ©riodes ou vagues 
de chaleur plus 
frĂ©quentes sur la 
plupart des terres 
émergées

TrĂšs probable

Baisse des rendements 
dans les rĂ©gions 
chaudes en raison 
du stress thermique ; 
risque accru d’incendies

Hausse de la 
demande ; problĂšmes 
liĂ©s Ă  la qualitĂ© de 
l’eau (prolifĂ©ration 
d’algues, p. ex.)

Risque accru de 
mortalitĂ© due Ă  la 
chaleur, surtout chez les 
personnes ĂągĂ©es, les 
malades chroniques, les 
trĂšs jeunes enfants et 
les personnes isolées

Baisse de la qualitĂ© de vie des 
personnes mal logĂ©es dans les 
rĂ©gions chaudes ; effets sur 
les personnes ĂągĂ©es, les trĂšs 
jeunes enfants et les pauvres

Fortes prĂ©cipitations 
plus frĂ©quentes dans 
la plupart des régions

TrĂšs probable

Perte de rĂ©coltes ; 
Ă©rosion des sols ; 
impossibilitĂ© de cultiver 
les terres détrempées

Effets nĂ©fastes sur 
la qualitĂ© de l’eau de 
surface et souterraine ; 
contamination 
des sources 
d’approvisionnement ; 
attĂ©nuation possible 
de la pĂ©nurie d’eau

Risque accru de dĂ©cĂšs, 
de blessures, de 
maladies infectieuses, 
d’affections des voies 
respiratoires et de 
maladies de la peau

Perturbation des Ă©tablissements 
humains, du commerce, des 
transports et de l’organisation 
sociale lors des inondations ; 
pressions sur l’infrastructure 
urbaine et rurale ; pertes 
matérielles

Progression de la 
sécheresse

Probable

DĂ©gradation des sols ; 
baisse des rendements 
ou perte de rĂ©coltes ; 
mortalitĂ© plus frĂ©quente 
du bĂ©tail ; risque accru 
d’incendies

Intensifi cation du 
stress hydrique

Risque accru de 
pĂ©nurie d’aliments et 
d’eau, de malnutrition, 
de maladies d’origine 
hydrique et alimentaire

PĂ©nurie d’eau pour les 
Ă©tablissements humains, 
l’industrie et les sociĂ©tĂ©s ; 
baisse du potentiel 
hydroĂ©lectrique ; possibilitĂ© de 
migration des populations

Augmentation de 
l’activitĂ© cyclonique 
intense

Probable

Perte de rĂ©coltes ; 
dĂ©raçinage d’arbres 
par le vent ; dĂ©gĂąts 
causĂ©s aux rĂ©cifs 
coralliens

Perturbation de 
l’approvisionnement 
en eau lors des 
pannes de courant

Risque accru de dĂ©cĂšs, 
de blessures et de 
maladies d’origine 
hydrique et alimentaire ; 
Ă©tats de stress post-
traumatique

Perturbations causĂ©es par les 
inondations et les vents violents ; 
impossibilitĂ© de s’assurer 
auprĂšs du secteur privĂ© dans les 
zones vulnĂ©rables ; possibilitĂ© 
de migration des populations ; 
pertes matérielles

Incidence accrue des 
Ă©pisodes d’élĂ©vation 
extrĂȘme du niveau de 
la mer (Ă  l’exception 
des tsunamis) 

c

Probable 

d

Salinisation des 
eaux d’irrigation, 
des estuaires et des 
systùmes d’eau douce

Diminution de la 
quantitĂ© d’eau douce 
disponible en raison 
de l’intrusion d’eau 
salée

Risque accru de dĂ©cĂšs 
et de blessures lors 
des inondations ; effets 
sanitaires liĂ©s Ă  la 
migration

CoĂ»t de la protection du 
littoral par rapport au coĂ»t de 
la rĂ©affectation des terres ; 
possibilitĂ© de dĂ©placement 
des populations et de 
l’infrastructure ; voir aussi 
l’activitĂ© cyclonique (ci-dessus)

Notes :
a) Les dĂ©fi nitions exactes sont donnĂ©es dans le tableau 3.7 du Groupe de travail I.
b) Ă‰lĂ©vation des valeurs extrĂȘmes des tempĂ©ratures diurnes et nocturnes relevĂ©es chaque annĂ©e.
c)  L’élĂ©vation extrĂȘme du niveau de la mer dĂ©pend du niveau moyen de la mer et des systĂšmes mĂ©tĂ©orologiques rĂ©gionaux. Elle correspond 

à la tranche supérieure (1 %) des valeurs horaires relevées à une station donnée pendant une période de référence.

d)  Dans tous les scĂ©narios, le niveau moyen de la mer en 2100 est supĂ©rieur Ă  celui de la pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence. Les effets de l’évolution 

des systĂšmes mĂ©tĂ©orologiques rĂ©gionaux sur les Ă©pisodes d’élĂ©vation extrĂȘme du niveau de la mer ne sont pas pris en compte.

background image

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

14

Le réchauffement anthropique pourrait avoir des consé-
quences brusques ou irrĂ©versibles selon l’ampleur et le 
rythme de l’évolution du climat. 

{3.4}

L’ablation d’une partie des nappes glaciaires qui recouvrent 

les zones polaires pourrait faire monter de plusieurs mĂštres le 
niveau de la mer, modi

fi

 er profondĂ©ment la topographie des cĂŽtes 

et provoquer l’inondation des basses terres. Les effets seraient 
particuliĂšrement marquĂ©s dans les deltas et sur les Ăźles de faible 
altitude. De tels bouleversements devraient s’échelonner sur 
plusieurs millĂ©naires, mais on ne peut Ă©carter la possibilitĂ© que le 
niveau de la mer s’élĂšve plus rapidement que prĂ©vu en quelques 
siĂšcles. 

{3.4}

Il est 

probable

 que les changements climatiques auront un 

certain nombre d’incidences irrĂ©versibles. Si le rĂ©chauffement 
moyen de la planĂšte excĂ©dait 1,5 Ă  2,5 Â°C par rapport Ă  1980-1999, 
le risque d’extinction de 20 Ă  30 % des espĂšces recensĂ©es Ă  ce jour 
serait 

probablement

 accru 

(degré de con

fi

 ance moyen)

. Si la tem-

pĂ©rature s’élevait de plus de 3,5 Â°C environ, les modĂšles prĂ©voient 
que 40 Ă  70 % des espĂšces recensĂ©es pourraient disparaĂźtre de la 
surface du globe. 

{3.4}

D’aprĂšs les simulations actuelles, il est 

trĂšs probable

 que 

la circulation mĂ©ridienne ocĂ©anique accusera un ralentissement 
dans l’Atlantique au cours du XXI

e

 siĂšcle, sans pour autant que 

les tempĂ©ratures cessent d’augmenter au-dessus de l’Atlantique 
et en Europe. Il est 

trĂšs improbable

 que la circulation mĂ©ridienne 

ocĂ©anique change brusquement pendant cette pĂ©riode. On ne peut 
prévoir avec un degré suf

fi

 sant de con

fi

 ance l’évolution Ă  plus 

long terme. Les changements importants et persistants de la circu-
lation mĂ©ridienne ocĂ©anique auront 

probablement

 des effets sur la 

productivitĂ© des Ă©cosystĂšmes marins, la pĂȘche, la 

fi

 xation du CO

2

 

dans les ocĂ©ans, la teneur en oxygĂšne des ocĂ©ans et la vĂ©gĂ©tation 
terrestre. Il est possible que la modi

fi

 cation de l’absorption du CO

2

 

par les terres et les ocĂ©ans ait un effet de rĂ©troaction sur le systĂšme 
climatique. 

{3.4}

4.  Les possibilitĂ©s d’adaptation et 

d’attĂ©nuation

14

Les possibilitĂ©s d’adaptation sont multiples, mais il est 
impĂ©ratif d’intensifi er l’action engagĂ©e si l’on veut rĂ©duire 
la vulnĂ©rabilitĂ© Ă  l’égard des changements climatiques. Il 
existe des obstacles, des limites et des coĂ»ts que l’on ne 
cerne pas toujours parfaitement. 

{4.2}

Les sociĂ©tĂ©s se sont de tout temps adaptĂ©es aux conditions 

mĂ©tĂ©orologiques et climatiques. Toutefois, davantage de mesures 
devront ĂȘtre prises pour rĂ©duire les rĂ©percussions de l’évolution et 
de la variabilitĂ© du climat et ce, indĂ©pendamment de l’ampleur des 
stratĂ©gies d’attĂ©nuation qui seront mises en Ɠuvre dans les vingt 
Ă  trente prochaines annĂ©es. Plusieurs facteurs sont susceptibles 
d’ampli

fi

 er la vulnĂ©rabilitĂ© Ă  l’égard des changements climatiques, 

notamment la pauvretĂ©, l’accĂšs inĂ©gal aux ressources, l’insĂ©curitĂ© 
alimentaire, la tendance Ă  la mondialisation de l’économie, les 
con

fl

 its en cours et l’incidence de maladies telles que le VIH/SIDA, 

sans oublier les dangers climatiques dĂ©jĂ  prĂ©sents. 

{4.2}

On commence Ă  prendre certaines mesures d’adaptation Ă  

une Ă©chelle limitĂ©e. L’adaptation peut attĂ©nuer la vulnĂ©rabilitĂ©, 
surtout si elle s’inscrit dans des initiatives sectorielles plus larges 
(tableau RiD.4). Certaines solutions intĂ©ressantes pourraient ĂȘtre 
mises en pratique Ă  faible coĂ»t et/ou avec de grands avantages par 
rapport au coĂ»t dans divers secteurs 

(degré de con

fi

 ance Ă©levĂ©)

Toutefois, trop peu d’études ont tentĂ© d’estimer l’ensemble des 
coĂ»ts et avantages des mesures d’adaptation. 

{4.2, tableau 4.1}

La capacitĂ© d’adaptation, intimement liĂ©e au dĂ©veloppe-
ment socioĂ©conomique, est inĂ©galement rĂ©partie entre les 
sociĂ©tĂ©s et au sein de ces derniĂšres. 

{4.2}

Plusieurs obstacles freinent la mise en Ɠuvre des mesures 

d’adaptation ou nuisent à leur ef

fi

 cacitĂ©. La capacitĂ© de s’adapter 

est un processus dynamique qui est en partie fonction de la base de 
production dont dispose une sociĂ©tĂ© donnĂ©e : ressources naturelles 
et moyens Ă©conomiques, rĂ©seaux et programmes sociaux, capital 
humain et institutions, mode de gouvernement, revenu national, 
santĂ© et technologie. MĂȘme les sociĂ©tĂ©s dotĂ©es d’une grande capa-
citĂ© d’adaptation restent vulnĂ©rables Ă  l’évolution et Ă  la variabilitĂ© 
du climat ainsi qu’aux extrĂȘmes climatiques. 

{4.2}

Selon les Ă©tudes ascendantes et descendantes rĂ©alisĂ©es Ă  
ce jour, il existerait un potentiel Ă©conomique apprĂ©ciable 
d’attĂ©nuation des Ă©missions mondiales de GES pour les 
prochaines dĂ©cennies, qui pourrait neutraliser la hausse 
prĂ©vue de ces Ă©missions ou les ramener sous les niveaux 
actuels (large concordance, degrĂ© Ă©levĂ© d’évidence)
 (fi gu-
res RiD.9, RiD.10).

15

 Les rĂ©sultats des deux types d’études 

concordent Ă  l’échelle du globe (fi gure SRiD.9), mais des 
Ă©carts considĂ©rables existent entre les secteurs. 

{4.3}

14

 L’adaptation et l’attĂ©nuation sont Ă©tudiĂ©es sĂ©parĂ©ment ici, bien que ces mesures puissent ĂȘtre complĂ©mentaires. La question est analysĂ©e dans la section 5.

15

 La notion de 

potentiel d’attĂ©nuation

 a Ă©tĂ© forgĂ©e dans le but d’évaluer l’ampleur des rĂ©ductions de GES qu’il serait possible d’atteindre, par rapport Ă  des 

niveaux de rĂ©fĂ©rence, pour un prix donnĂ© du carbone (exprimĂ© en coĂ»t par unitĂ© d’émissions d’équivalent-CO

2

 Ă©vitĂ©e ou rĂ©duite). On distingue le potentiel 

d’attĂ©nuation « de marchĂ© » et le potentiel d’attĂ©nuation « Ă©conomique ».

Le 

potentiel de marché

 reprĂ©sente le potentiel d’attĂ©nuation fondĂ© sur les coĂ»ts et les taux d’actualisation privĂ©s (refl Ă©tant le point de vue des consom-

mateurs et des entreprises) qui peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© dans les conditions prĂ©vues du marchĂ©, y compris les politiques et mesures en place, en tenant compte 
des obstacles à la réalisation effective.

Le 

potentiel Ă©conomique

 reprĂ©sente le potentiel d’attĂ©nuation qui prend en compte les coĂ»ts et avantages et les taux d’actualisation sociaux (refl Ă©tant 

le point de vue de la sociĂ©tĂ©, les taux d’actualisation sociaux Ă©tant infĂ©rieurs Ă  ceux utilisĂ©s par les investisseurs privĂ©s), en supposant que l’effi cacitĂ© 
du marché est améliorée par les politiques et mesures adoptées et que les obstacles sont levés.

Il existe plusieurs façons d’estimer le potentiel d’attĂ©nuation. 

Les Ă©tudes ascendantes

 Ă©valuent les options d’attĂ©nuation en s’attachant Ă  des technologies 

et des rĂšglements spĂ©cifi ques. Ce sont des Ă©tudes essentiellement sectorielles dans lesquelles la macroĂ©conomie est jugĂ©e invariable. Les 

Ă©tudes 

descendantes

 Ă©valuent le potentiel que prĂ©sentent les options d’attĂ©nuation pour l’ensemble de l’économie. Elles utilisent des cadres cohĂ©rents et des 

informations globales sur les possibilitĂ©s qui s’offrent et intĂšgrent les rĂ©troactions des systĂšmes macroĂ©conomiques et des marchĂ©s.

background image

15

 

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

Aucune technologie ne permettra, Ă  elle seule, de rĂ©aliser 

tout le potentiel d’attĂ©nuation dans quelque secteur que ce soit. 
Le potentiel économique, qui est généralement supérieur au poten-
tiel de marchĂ©, ne pourra se concrĂ©tiser que si les politiques voulues 
sont en place et les obstacles levĂ©s (tableau RiD.5). 

{4.3}

Selon les Ă©tudes ascendantes, les possibilitĂ©s d’attĂ©nuation dont 

le coĂ»t net est nĂ©gatif pourraient rĂ©duire les Ă©missions de quelque 

6 Gt Ă©quiv.-CO

2

/an en 2030, Ă  condition d’analyser et d’éliminer 

les obstacles Ă  la mise en Ɠuvre. 

{4.3}

Les dĂ©cisions concernant les investissements dans l’infras-

tructure Ă©nergĂ©tique, qui devraient excĂ©der 20 billions

16

 de dollars 

É.-U. entre 2005 et 2030, auront une incidence Ă  long terme sur 
les Ă©missions de GES en raison de la durĂ©e de vie des centrales 
et autres immobilisations. De nombreuses dĂ©cennies pourraient 

16

 20 billions = 20 000 milliards = 20 x 10

12

.

Tableau RiD.4.

 Exemples de mesures d’adaptation prĂ©vues par secteur. {Tableau 4.1}

Secteur

PossibilitĂ©/stratĂ©gie d’adaptation

Cadre d’action sous-jacent

Principaux facteurs pouvant limiter ou 

favoriser

 la mise en Ɠuvre 

Eau

Extension de la collecte des eaux de 
pluie ; techniques de stockage et de 
conservation ; rĂ©utilisation ; dessalement ; 
mĂ©thodes effi caces d’utilisation et 
d’irrigation

Politiques nationales de 
l’eau et gestion intĂ©grĂ©e des 
ressources ; gestion des 
risques

Obstacles fi nanciers, humains et 
physiques ; 

gestion intĂ©grĂ©e des 

ressources ; synergies avec d’autres 
secteurs

Agriculture

Modifi cation des dates de plantation et 
des variĂ©tĂ©s cultivĂ©es ; dĂ©placement des 
cultures ; meilleure gestion des terres (lutte 
contre l’érosion et protection des sols par 
le boisement, etc.)

Politiques de R.-D. ; rĂ©forme 
institutionnelle ; rĂ©gime foncier 
et rĂ©forme agraire ; formation ; 
renforcement des capacitĂ©s ; 
assurance-rĂ©colte ; incitations 
fi nanciĂšres (subventions, 
crĂ©dits d’impĂŽt, etc.)

Contraintes technologiques et 
fi nanciĂšres ; accĂšs aux nouvelles 
variĂ©tĂ©s ; marchĂ©s ; 

allongement 

de la pĂ©riode de vĂ©gĂ©tation aux 
hautes latitudes ; recettes tirĂ©es des 
« nouveaux » produits

Infrastructure/ 
Ă©tablissements 
humains (y 
compris dans les 
zones cĂŽtiĂšres)

Changement de lieu d’implantation ; 
digues et ouvrages de protection contre 
les ondes de tempĂȘte ; consolidation des 
dunes ; acquisition de terres et crĂ©ation 
de terrains marĂ©cageux/zones humides 
contre l’élĂ©vation du niveau de la mer et 
les inondations ; protection des obstacles 
naturels

Normes et rĂšglements 
intĂ©grant dans la conception 
les effets des changements 
climatiques ; politiques 
d’utilisation des terres ; codes 
du bĂątiment ; assurance 

Obstacles fi nanciers et technologiques ; 
diffi cultĂ©s de rĂ©implantation ; 

politiques 

et gestion intĂ©grĂ©es ; synergies avec les 
objectifs du développement durable

Santé

Plans de veille sanitaire pour les vagues 
de chaleur ; services mĂ©dicaux d’urgence ; 
surveillance et contrĂŽle accrus des 
maladies sensibles au climat ; salubritĂ© de 
l’eau et assainissement

Politiques de santĂ© publique 
tenant compte des risques 
climatiques ; renforcement des 
services de santĂ© ; coopĂ©ration 
régionale et internationale

Seuils de tolĂ©rance humaine (groupes 
vulnĂ©rables) ; connaissances 
insuffi santes ; moyens fi nanciers ; 

amĂ©lioration des services de santĂ© ; 
meilleure qualité de vie

 

Tourisme

Diversifi cation des attractions et des 
recettes touristiques ; dĂ©placement des 
pentes de ski Ă  plus haute altitude et vers 
les glaciers ; production de neige artifi cielle

Planifi cation intĂ©grĂ©e (capacitĂ© 
d’accueil ; liens avec d’autres 
secteurs, etc) ; incitations 
fi nanciĂšres (subventions, 
crĂ©dits d’impĂŽt, etc.)

Demande et mise en marchĂ© de 
nouvelles attractions ; problĂšmes 
fi nanciers et logistiques ; effets 
potentiellement nĂ©gatifs sur d’autres 
secteurs (p. ex. consommation accrue 
d’énergie pour la production de 
neige artifi cielle) ; 

recettes tirĂ©es des 

« nouvelles » attractions ; Ă©largissement 
du groupe des parties prenantes

Transports

Harmonisation/rĂ©implantation ; 
normes de conception et planifi cation 
des routes, voies ferrĂ©es et autres 
Ă©lĂ©ments d’infrastructure en fonction 
du rĂ©chauffement et des impĂ©ratifs de 
drainage

Politiques nationales des 
transports intĂ©grant les effets 
des changements climatiques ; 
investissement dans la R.-D. 
sur des conditions particuliĂšres 
(zones à pergélisol, etc.)

Obstacles fi nanciers et technologiques ; 
absence de trajets moins exposĂ©s ; 

amĂ©lioration des technologies et 
intĂ©gration avec des secteurs essentiels 
(p. ex. l’énergie)

Énergie

Renforcement des rĂ©seaux aĂ©riens 
de transport et de distribution ; 
enfouissement des cĂąbles ; effi cacitĂ© 
Ă©nergĂ©tique ; recours aux sources 
d’énergie renouvelables ; rĂ©duction de la 
dĂ©pendance Ă  l’égard d’une seule source 
d’énergie

Politiques Ă©nergĂ©tiques 
nationales, rĂšglements, 
incitations fi scales et 
fi nanciĂšres au profi t d’autres 
formes d’énergie ; normes de 
conception intĂ©grant les effets 
des changements climatiques

Diffi cultĂ©s d’accĂšs Ă  des solutions de 
rechange viables ; obstacles fi nanciers 
et technologiques ; degrĂ© d’acceptation 
des nouvelles technologies ; 

stimulation 

des nouvelles technologies ; utilisation 
des ressources locales

Note :
Les systĂšmes d’alerte prĂ©coce font partie des options envisagĂ©es dans de nombreux secteurs.

background image

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

16

Figure RiD.10

. Potentiel Ă©conomique d’attĂ©nuation estimĂ© par secteur en 2030 selon des Ă©tudes ascendantes, relativement aux bases de rĂ©fĂ©rence utilisĂ©es 

pour l’évaluation des divers secteurs. Le potentiel indiquĂ© ne comprend pas les options non techniques, telle la modifi cation des modes de vie. {Figure 4.2}

Notes :
a)  

Les lignes verticales reprĂ©sentent la fourchette du potentiel Ă©conomique mondial estimĂ© pour chaque secteur. Les Ă©missions sont attribuĂ©es selon l’usage fi nal 
; ainsi, les rejets produits par la consommation d’électricitĂ© sont imputĂ©s aux secteurs utilisateurs et non au secteur de l’approvisionnement Ă©nergĂ©tique.

b)  

L’estimation des potentiels a Ă©tĂ© rendue diffi cile par le nombre limitĂ© d’études, notamment pour des prix Ă©levĂ©s du carbone.

c)  

Les bases de rĂ©fĂ©rence diffĂšrent selon le secteur. Pour l’industrie, on a utilisĂ© celle du scĂ©nario B2 du SRES et, pour l’approvisionnement Ă©nergĂ©tique et 
les transports, celle du scĂ©nario WEO 2004. Dans le cas des bĂątiments, la base de rĂ©fĂ©rence se situait entre celles des scĂ©narios B2 et A1B du SRES. Pour 
le secteur des dĂ©chets, on a Ă©tabli la base de rĂ©fĂ©rence Ă  partir des forces motrices du scĂ©nario A1B du SRES. Enfi n, dans le cas de l’agriculture et de la 
foresterie, les bases de référence reposaient essentiellement sur les forces motrices associées au scénario B2.

d)  

Les chiffres de l’aviation internationale Ă©tant inclus, seuls fi gurent les totaux mondiaux pour le secteur des transports.

e)  

Les catĂ©gories exclues sont : les Ă©missions de gaz autres que le CO

2

 (bĂątiments et transports), une partie des options visant le rendement des matĂ©riaux, la 

production de chaleur et la cogĂ©nĂ©ration (approvisionnement Ă©nergĂ©tique), les vĂ©hicules utilitaires lourds, le traffi c maritime et les transports de passagers 
Ă  fort taux d’occupation, la plupart des options coĂ»teuses (bĂątiments), le traitement des eaux usĂ©es, la rĂ©duction des rejets des mines de charbon et des 
gazoducs, les gaz fl uorĂ©s (approvisionnement Ă©nergĂ©tique et transports). La sous-estimation du potentiel Ă©conomique total qui en rĂ©sulte est de l’ordre de 
10 Ă  15 %.

Potentiel Ă©conomique d’attĂ©nuation par secteur en 2030 selon des Ă©tudes ascendantes

2,4-4,7 1,6-2,5  5,3-6,7 2,5-5,5 2,3-6,4 1,3-4,2 

0,4-1,0

Gt Ă©quiv.-CO

2

/an

Hors OCDE et pays Ă  
Ă©conomie en transition

OCDE
Total mondial

$ É.-U./t Ă©quiv.-CO

2

Approvi-

sionnement 

énergétique

Transports

BĂątiments

Industrie

Agriculture

Foresterie

DĂ©chets

Pays Ă  Ă©conomie 
en transition

Potentiel total du secteur (Gt Ă©quiv.-CO

2

/an) Ă  <100 $ É.-U./t Ă©quiv.-CO

2

 :

Figure RiD.9

. Potentiel Ă©conomique mondial d’attĂ©nuation estimĂ© en 2030 Ă  partir d’études ascendantes (diagramme a) et descendantes (diagramme b), 

en comparaison de l’augmentation anticipĂ©e des Ă©missions selon diffĂ©rents scĂ©narios SRES par rapport aux niveaux de 2000, soit 40,8 Gt Ă©quiv.-CO

2

 

(diagramme c). Note : Par souci de cohĂ©rence avec les rĂ©sultats des scĂ©narios SRES, les Ă©missions de GES en 2000 ne comprennent pas les rejets issus de 
la dĂ©composition de la biomasse aĂ©rienne qui subsiste aprĂšs une coupe forestiĂšre ou un dĂ©boisement, ni ceux issus de la combustion de tourbe et des sols 
tourbeux asséchés. {Figure 4.1}

Comparaison du potentiel Ă©conomique mondial d’attĂ©nuation et de l’augmentation prĂ©vue des Ă©missions en 2030

0

5

10

15

20

25

30

35

A1FI

A2

A1B

A1T

B1

B2

Gt Ă©quiv.-CO

2

c)

< 0

< 20

< 50

< 100 $ É.‑U./t Ă©quiv.-CO

2

0

5

10

15

20

25

30

35

a)

0

5

10

15

20

25

30

35

< 20

< 50

< 100 $ É.‑U./t Ă©quiv.-CO

2

b)

Gt Ă©quiv.-CO

2

Gt Ă©quiv.-CO

2

-eq 

Potentiel d’attĂ©nuation estimĂ© en 2030

Potentiel d’attĂ©nuation estimĂ© en 2030

Augmentation prévue des émissions de

GES en 2030 par rapport Ă  2000

Études ascendantes

Études descendantes

Augmentation des Ă©missions

de GES par rapport Ă  2000

limite inférieure

limite supérieure

limite inférieure

limite supérieure

background image

17

 

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

T

ableau RiD.5.

 Exemples des principales technologies d’attĂ©nuation, des politiques et mesur

es connexes et des conditions favorables ou défavo

rables Ă  leur application,

par secteur

. {T

ableau 4.2}

Secteur

Principales technologies et mĂ©thodes d’attĂ©nuation dĂ©jĂ  sur le mar

chĂ©. 

Principales 

technologies et mĂ©thodes d’attĂ©nuation qui devraient ĂȘtre commercialisĂ©es d’ici 2030 

(italique)

Politiques, mesur

es et instruments ayant 

fait la pr

euve de leur effi

 cacitĂ© sur le plan de 

l’envir

onnement

Principales conditions favorables 

(italique)

 ou 

défavorables

Appr

ovision-

nement 

énergétique

Amélioration de la pr

oduction et de la distribution ; passage du charbon au gaz ; Ă©ner

gie 

nucléair

e ; sour

ces d’éner

gie r

enouvelables (hydr

oélectricité, éner

gie solair

e et Ă©olienne, 

géothermie, bioéner

gie) ; cogénération ; pr

emiĂšr

es applications de la technique de piĂ©geage 

et de stockage du dioxyde de carbone (PSC) (p. ex. stockage du CO

2

 extrait du gaz natur

el) ; 

PSC dans les centrales Ă©lectriques fonctionnant au gaz, Ă  la biomasse et au charbon ; Ă©nergie 

nucléair

e de pointe ; Ă©nergies r

enouvelables de pointe, y compris l’énergie marĂ©motrice et 

houlomotrice, l’énergie solair

e concentrée et photovoltaïque

RĂ©duction des subventions visant les combustibles 

fossiles ; taxes sur les combustibles fossiles ou 

re

devances sur le carbone 

La rĂ©sistance des intĂ©rĂȘts en place peut r

endr

l’application diffi

 cile

Dr

oits préfér

entiels pour les technologies basĂ©es sur les 

Ă©ner

gies r

enouvelables ; obligation d’utiliser les Ă©ner

gies 

re

nouvelables ; subventions aux pr

oducteurs

Peut aider Ă  crĂ©er un marchĂ© pour les technologies 

moins polluantes

T

ransports

VĂ©hicules of

frant un meilleur r

endement Ă©ner

gĂ©tique ; vĂ©hicules hybrides ; vĂ©hicules diesel 

moins polluants ; biocarburants ; passage du transport r

outier au transport ferr

oviair

e et 

au transport en commun ; modes de déplacement non motorisés (bicyclette, mar

che) ; 

aménagement du territoir

e et planifi

 cation des transports ; 

biocarburants de deuxiĂšme 

génération ; aéronefs plus perfor

mants ; vĂ©hicules Ă©lectriques et hybrides de pointe dotĂ©s de 

batteries plus puissantes et plus fi

 ables

Économie obligatoir

e de carburant ; mĂ©lange de 

biocarburants ; normes de CO

2

 pour le transport r

outier

L’

e

ffi

 cacitĂ© peut ĂȘtr

e

 limitĂ©e si tout le par

c automobile 

n’est pas visĂ©

T

a

xes à l’achat, l’enr

egistr

ement et l’utilisation de 

véhicules ; taxes sur les carburants ; tarifi

 cation 

du 

réseau r

outier et du stationnement

L’

e

ffi

 cacitĂ© peut ĂȘtr

e moindr

e si les r

evenus sont élevés

RĂ©duction des dĂ©placements par l’amĂ©nagement 

du territoir

e et la planifi

 cation de l’infrastructur

e ; 

investissement dans des installations de transport en 

commun pratiques et dans les modes de dĂ©placement 

non motorisés

Convient particuliĂšr

ement aux pays qui commencent Ă  

mettr

e en place leurs systĂšmes de transport

BĂątiments

Effi

 cacitĂ© de l’éclairage et utilisation de la lumiĂšr

e natur

elle ; meilleur r

endement des appar

eils 

Ă©lectriques et des systĂšmes de chauf

fage et de climatisation ; amélioration des cuisiniÚr

es 

et de l’isolation ; utilisation active et passive de l’éner

gie solair

e

 pour le chauf

fage et la 

climatisation ; fl

 uides rĂ©frigĂ©rants de substitution, rĂ©cupĂ©ration et r

ecyclage des gaz fl

 uorĂ©s 

conception intégrée des bùtiments commerciaux compr

enant des techniques de contrĂŽle et 

de rétroaction, tels les compteurs intelligents ; énergie solair

e photovoltaĂŻque intĂ©grĂ©e aux 

bĂątiments

Normes et Ă©tiquetage des appar

eils

Nécessité de r

evoir réguliÚr

ement les normes 

Codes du bĂątiment et certifi

 cation

Intér

essant pour les bĂątiments neufs.

 L

’application 

peut se révéler diffi

 cile

Pr

ogrammes de gestion de la demande

RĂ©glementation r

equise pour que les entr

eprises de 

services publics puissent en bénéfi

 cier

Initiatives du secteur public, y compris par les achats

Les achats du secteur public peuvent accroĂźtr

e la 

demande de produits Ă  haut r

endement énergétique

Aide aux sociétés de services éner

gétiques

Facteur de succĂšs : accĂšs au fi

 nancement par des tiers

Industrie

Équipement Ă©lectrique (utilisation fi

 nale) plus effi

 cace ; rĂ©cupĂ©ration de la chaleur et de 

l’éner

gie ; r

ecyclage et r

emplacement des matĂ©riaux ; maĂźtrise des Ă©missions de gaz 

autr

es que le CO2 ; multitude de technologies adaptées aux dif

fér

ents pr

ocĂ©dĂ©s ; 

effi

 cacitĂ© 

Ă©nergĂ©tique amĂ©liorĂ©e ; PSC dans les usines de production de ciment, d’ammoniaque et de 

fer ; Ă©lectrodes inertes pour la fabrication d’aluminium

Établissement de donnĂ©es de rĂ©fĂ©r

ence ; normes de 

re

ndement ; subventions, crĂ©dits d’impĂŽt

Peut stimuler l’adoption de nouvelles technologies

La politique nationale doit ĂȘtr

e stable pour prĂ©server la 

compĂ©titivitĂ© Ă  l’échelle inter

nationale

Permis Ă©changeables

MĂ©canismes d’attribution prĂ©visibles et signaux de 

stabilité des prix pour les investissements

Accor

ds volontair

es

Facteurs de succĂšs : objectifs prĂ©cis, scĂ©nario de 

référ

ence, contribution de tiers Ă  la conception et Ă  

l’examen, rĂšgles formelles de suivi, coopĂ©ration Ă©tr

oite 

entr

e le secteur public et privé

Agricultur

e

Meilleur

e gestion des terr

es arables et des pĂąturages afi

 n de favoriser la fi

 xation 

du 

carbone dans les sols ; r

emise en état des sols tourbeux cultivés et des terr

es dĂ©gradĂ©es ; 

amélioration de la rizicultur

e et gestion du bétail et du fumier de maniÚr

e à réduir

e les r

ejets 

de CH

4

 ; amĂ©lioration de l’épandage d’engrais azotĂ©s afi

 n d’abaisser les Ă©missions de N

2

O ; 

cultur

e de variétés destinées à r

e

mplacer les combustibles fossiles ; meilleur

e effi

 cacitĂ© 

Ă©ner

gĂ©tique ; 

hausse du r

endement des cultur

es

Incitations fi

 nanciĂšr

es et rÚglements visant à amélior

er la 

gestion des terr

es ; maintien de la teneur en carbone des 

sols ; utilisation effi

 cace des engrais et de l’irrigation

Peut favoriser les synergies avec le dĂ©veloppement 

durable et la rĂ©duction de la vulnĂ©rabilitĂ© Ă  l’égard 

des changements climatiques, sur

montant ainsi les 

obstacles à la mise en Ɠuvr

e

For

esterie/

forĂȘts

Boisement ; r

eboisement ; gestion for

estiĂšr

e ; r

ecul du déboisement ; gestion des pr

oduits 

for

estiers et utilisation Ă  la place des combustibles fossiles ; 

amélioration des essences afi

 n 

d’accroütr

e la productivité de la biomasse et la fi

 xation du carbone

 ; 

affi

 nement des techniques 

de télédétection ser

vant Ă  analyser le potentiel de fi

 xation du carbone dans la vĂ©gĂ©tation ou les

 

sols et à cartographier les changements d’affectation des terr

es

Incitations fi

 nanciĂšr

es (Ă©chelle nationale et inter

nationale) 

visant Ă  accr

oĂźtr

e la superfi

 cie boisĂ©e, ralentir le 

déboisement et préserver et gér

er les forĂȘts ; adoption et 

application de rùglements sur l’utilisation des terr

es

Manque de capitaux d’investissement et questions 

re

latives aux rĂ©gimes fonciers. 

Peut contribuer Ă  

réduir

e la pauvr

eté

DĂ©chets

Récupération du CH

4

 sur les sites d’enfouissement ; incinĂ©ration des dĂ©chets avec 

rĂ©cupĂ©ration d’éner

gie ; compostage des matiĂšr

es or

ganiques ; traitement contrĂŽlĂ© des eaux 

usées ; r

ecyclage et minimisation des dĂ©chets ; 

couvertur

es et fi

 ltr

es biologiques destinĂ©s Ă  

optimiser l’oxydation du CH

4

Incitations fi

 nanciĂšr

es visant à amélior

er la gestion des 

déchets et des eaux usées

Peut stimuler la diffusion des technologies

Incitations fi

 nanciĂšr

es ou obligation d’utiliser les Ă©ner

gies 

re

nouvelables

Possibilité de se pr

ocur

er localement des 

combustibles bon mar

ché

Réglementation de la gestion des déchets

Application trĂšs effi

 cace au niveau national par le biais 

de stratégies coer

citives

background image

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

18

s’écouler avant que les technologies faisant peu appel au car-
bone soient largement exploitĂ©es, mĂȘme dans l’éventualitĂ© oĂč des 
mesures rendraient les investissements initiaux plus intĂ©ressants. 
Selon les premiĂšres estimations, il faudrait remettre profondĂ©ment 
en question les choix effectuĂ©s en matiĂšre d’investissement pour 
que, d’ici 2030, les Ă©missions globales de CO

2

 dues au secteur 

Ă©nergĂ©tique soient ramenĂ©es aux niveaux de 2005, alors mĂȘme 
que le surcoĂ»t net ne devrait guĂšre excĂ©der 5 Ă  10 % du total des 
investissements. 

{4.3}

Les gouvernements peuvent mettre en Ɠuvre un large 
Ă©ventail de politiques et d’instruments destinĂ©s Ă  
stimuler l’attĂ©nuation, mais les possibilitĂ©s d’application 
dĂ©pendent des circonstances nationales et du secteur visĂ© 
(tableau RiD.5). 

{4.3}

Parmi ces moyens 

fi

 gurent les politiques climatiques qui 

doivent ĂȘtre intĂ©grĂ©es dans les politiques de dĂ©veloppement, les 
rÚglements et normes, les taxes et redevances, les permis négo-
ciables, les incitations 

fi

 nanciĂšres, les accords volontaires, les 

outils d’information et les travaux de recherche, dĂ©veloppement 
et dĂ©monstration. 

{4.3}

Un signal fort concernant le prix du carbone pourrait concré-

tiser une part apprĂ©ciable du potentiel d’attĂ©nuation dans tous les 
secteurs. Selon les Ă©tudes de modĂ©lisation, si la tonne d’équivalent-
CO

2

 valait 20 Ă  80 $ Ă‰.-U. en 2030, la stabilisation interviendrait 

aux alentours de 550 ppm d’équiv.-CO

2

 en 2100. Il est possible, au 

mĂȘme niveau de stabilisation, que les changements technologiques 
induits ramùnent cette fourchette à 5–65 $ É.-U. en 2030

17

{4.3}

Des avantages connexes peuvent dĂ©couler rapidement des 

mesures d’attĂ©nuation (par exemple l’amĂ©lioration de la santĂ© 
grĂące Ă  la rĂ©duction de la pollution de l’air) et compenser une 
bonne partie des coĂ»ts encourus 

(large concordance, degrĂ© Ă©levĂ© 

d’évidence)

{4.3}

L’action engagĂ©e par les Parties visĂ©es Ă  l’annexe I de la 

Convention-cadre des Nations Unies sur les changements clima-
tiques (CCNUCC) est capable d’in

fl

 Ă©chir l’économie mondiale et 

les Ă©missions globales, mais l’ampleur des transferts d’émissions 
de carbone demeure incertaine 

(large concordance, degrĂ© moyen 

d’évidence).

18

 

{4.3}

Comme le mentionnait le troisiĂšme Rapport d’évaluation, les 

pays exportateurs de combustibles fossiles (qu’ils soient ou non 
visĂ©s Ă  l’annexe I de la CCNUCC) doivent s’attendre Ă  un recul de 
la demande et des prix et Ă  un ralentissement de la croissance du 
produit intĂ©rieur brut (PIB) sous l’effet des mesures d’attĂ©nuation. 
L’étendue de ces rĂ©percussions dĂ©pend largement des hypothĂšses 

retenues quant aux politiques adoptĂ©es et Ă  la conjoncture du 
marchĂ© du pĂ©trole. 

{4.3}

La modi

fi

 cation des modes de vie, des comportements et 

des pratiques de gestion peut concourir Ă  attĂ©nuer les effets de 
l’évolution du climat dans l’ensemble des secteurs 

(large concor-

dance, degrĂ© moyen d’évidence)

{4.3}

La coopĂ©ration internationale peut contribuer de bien 
des maniĂšres Ă  rĂ©duire les Ă©missions mondiales de GES. 
Parmi les rĂ©sultats les plus remarquables de l’action menĂ©e 
au titre de la CCNUCC et du Protocole de Kyoto fi gurent 
l’élaboration d’une rĂ©ponse mondiale face aux changements 
climatiques, l’adoption d’une panoplie de politiques 
nationales et la crĂ©ation d’un marchĂ© international du 
carbone et de mĂ©canismes institutionnels sur lesquels 
pourront s’appuyer les efforts futurs (large concordance, 
degrĂ© Ă©levĂ© d’évidence)
. Les questions d’adaptation sont 
en outre mieux prises en compte dans le cadre de la 
CCNUCC, et l’on envisage de prendre d’autres initiatives 
internationales. 

{4.5}

L’intensi

fi

 cation de la coopĂ©ration et l’expansion des mĂ©canis-

mes axĂ©s sur le marchĂ© abaisseront les coĂ»ts Ă  engager pour atteindre 
un niveau d’attĂ©nuation donnĂ© ou augmenteront les effets bĂ©nĂ©

fi

 ques 

pour l’environnement. On peut envisager, par exemple, la 

fi

 xation 

d’objectifs d’émissions, l’exĂ©cution d’actions sectorielles, locales, 
infranationales et rĂ©gionales, la mise en Ɠuvre de programmes de 
recherche, dĂ©veloppement et dĂ©monstration, l’adoption de politiques 
communes, la mise en place de stratĂ©gies de dĂ©veloppement et 
l’élargissement des mĂ©canismes de 

fi

 nancement. 

{4.5}

Dans plusieurs secteurs, il est possible de créer des syner-
gies sans nuire Ă  d’autres dimensions du dĂ©veloppement 
durable. De fait, les dĂ©cisions concernant les politiques 
d’ordre macroĂ©conomique et d’autres politiques non cli-
matiques peuvent avoir une incidence notable sur les taux 
d’émission, la capacitĂ© d’adaptation et la vulnĂ©rabilitĂ© Ă  
l’égard des changements climatiques. 

{4.4, 5.8}

Les mesures prises aux 

fi

 ns d’un dĂ©veloppement plus durable 

peuvent accroĂźtre les capacitĂ©s d’attĂ©nuation et d’adaptation, faire 
reculer les Ă©missions et rĂ©duire la vulnĂ©rabilitĂ©, mais des obstacles 
peuvent s’opposer Ă  leur mise en Ɠuvre. Pourtant, il est 

trĂšs probable

 

que les changements climatiques risquent de ralentir les progrĂšs 
accomplis sur la voie du dĂ©veloppement durable. Ils pourraient 
d’ailleurs empĂȘcher la rĂ©alisation des objectifs du MillĂ©naire pour 
le dĂ©veloppement au cours du prochain demi-siĂšcle. 

{5.8}

17

 Dans les Ă©tudes Ă©valuĂ©es dans le prĂ©sent rapport, les mesures d’attĂ©nuation et les coĂ»ts macroĂ©conomiques sont analysĂ©s au moyen de modĂšles descendants. 

La plupart de ces modĂšles examinent l’éventail des possibilitĂ©s en fonction du moindre coĂ»t global, sur la base d’un Ă©change universel des droits d’émission 
et en supposant une transparence des marchĂ©s, la gratuitĂ© des transactions et, par consĂ©quent, une application optimale des options d’attĂ©nuation tout au 
long du XXI

e

 siĂšcle. Les coĂ»ts sont donnĂ©s pour une date pĂ©cise. Si des rĂ©gions, des secteurs (par exemple, l’utilisation des terres), des options ou des gaz 

sont exclus, les coĂ»ts globaux modĂ©lisĂ©s augmentent. Ils baissent au contraire si l’on prend des bases de rĂ©fĂ©rence plus basses, si l’on affecte les recettes 
provenant des taxes sur le carbone et de l’échange des permis et si l’on intĂšgre l’apprentissage technologique induit. Ces modĂšles ne tiennent compte ni 
des effets bĂ©nĂ©fi ques des changements climatiques ni, en gĂ©nĂ©ral, des avantages connexes dĂ©coulant des mesures d’attĂ©nuation, ni des questions d’équitĂ©. 
On parvient beaucoup mieux aujourd’hui Ă  inclure dans les Ă©tudes de stabilisation les approches basĂ©es sur les changements technologiques induits, mais 
plusieurs diffi cultĂ©s conceptuelles demeurent. Lorsque ces changements sont pris en considĂ©ration, les coĂ»ts projetĂ©s pour atteindre un niveau de stabilisation 
donné sont moindres ; la réduction est encore plus importante aux niveaux de stabilisation inférieurs.

18

 Le point 4 du Rapport de synthĂšse donne davantage d’explications Ă  ce sujet. 

background image

19

 

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

5.  Les perspectives Ă  long terme

La dĂ©termination de ce qui constitue une « perturbation 
anthropique dangereuse du systĂšme climatique Â» au 
sens de l’article 2 de la CCNUCC fait intervenir des juge-
ments de valeur. Les connaissances scientifi ques sont en 
mesure d’éclairer cette analyse, par exemple en prĂ©cisant 
les critĂšres Ă  retenir pour apprĂ©cier le caractĂšre critique 
d’une vulnĂ©rabilitĂ©. 

{EncadrĂ© « VulnĂ©rabilitĂ©s critiques et article 2 

de la CCNUCC », Point 5}

.

De nombeux systĂšmes sensibles aux conditions climatiques 

peuvent présenter des vulnérabilités critiques

19

, dont l’approvision-

nement alimentaire, l’infrastructure, la santĂ©, les ressources en eau, 
les systĂšmes cĂŽtiers, les Ă©cosystĂšmes, les cycles biogĂ©ochimiques Ă  
l’échelle planĂ©taire, les nappes glaciaires et les con

fi

 gurations de la 

circulation atmosphĂ©rique et ocĂ©anique. {EncadrĂ© « VulnĂ©rabilitĂ©s 
critiques et article 2 de la CCNUCC », Point 5}

Les cinq « motifs de prĂ©occupation Â» exposĂ©s dans le 
troisiĂšme Rapport d’évaluation sont encore valables 
pour examiner les vulnĂ©rabilitĂ©s critiques. Ils se seraient 
aggravĂ©s selon les analyses prĂ©sentĂ©es ici. Un degrĂ© de 
confi ance supĂ©rieur est attachĂ© Ă  de nombreux risques, 
dont certains seraient plus grands ou surviendraient Ă  
un niveau de rĂ©chauffement moindre que prĂ©vu. On saisit 
mieux aujourd’hui les liens qui unissent les incidences
(Ă  l’origine des « motifs de prĂ©occupation Â») Ă  la vulnĂ©ra-
bilitĂ© (y compris la capacitĂ© de s’adapter Ă  ces inciden-
ces). 

{5.2}

On est Ă  mĂȘme de cerner plus prĂ©cisĂ©ment les facteurs qui ren-

dent les systĂšmes, secteurs et rĂ©gions particuliĂšrement vulnĂ©rables 
et on a de plus en plus de raisons de craindre que le globe ne subisse 
de trĂšs vastes impacts Ă  l’échelle de plusieurs siĂšcles. 

{5.2}

 

z

 

Risques encourus par les systÚmes uniques et menacés

. De 

nouvelles observations viennent con

fi

 rmer l’incidence des 

changements climatiques sur les systĂšmes uniques en leur genre 
et vulnĂ©rables (notamment les populations et les Ă©cosystĂšmes 
des rĂ©gions polaires et de haute montagne), pour lesquels les 
effets dĂ©favorables s’intensi

fi

 ent avec la hausse des tempĂ©ratu-

res. Les projections actuelles font apparaĂźtre, avec un degrĂ© de 
con

fi

 ance plus Ă©levĂ© que dans le TRE, que le risque d’extinction 

d’espĂšces et de dĂ©tĂ©rioration des rĂ©cifs coralliens augmente 
avec le rĂ©chauffement. Si la tempĂ©rature moyenne de la planĂšte 
dĂ©passait de plus de 1,5 Ă  2,5 Â°C les niveaux de 1980 Ă  1999, 
le risque d’extinction de 20 Ă  30 % des espĂšces vĂ©gĂ©tales et 
animales recensĂ©es Ă  ce jour serait 

probablement

 accru 

(degrĂ© 

de con

fi

 ance moyen)

. On est davantage assurĂ© qu’une Ă©lĂ©vation 

de la tempĂ©rature moyenne Ă  la surface du globe de 1 Ă  2 Â°C 
par rapport aux niveaux de 1990 (soit 1,5 Ă  2,5 Â°C de plus qu’à 
l’époque prĂ©industrielle) menacerait gravement nombre de systĂš-
mes uniques et fragiles, et notamment beaucoup de zones dotĂ©es 
d’une grande diversitĂ© biologique. Les coraux sont sensibles au 

stress thermique et disposent d’une faible capacitĂ© d’adaptation. 
Selon les projections, les Ă©pisodes de blanchissement seraient 
plus frĂ©quents et la mortalitĂ© serait massive si la tempĂ©rature 
de la mer en surface augmentait de 1 Ă  3 Â°C, Ă  moins d’une 
adaptation thermique ou d’une acclimatation des coraux. Par 
ailleurs, les projections font Ă©tat d’une vulnĂ©rabilitĂ© accrue des 
populations autochtones de l’Arctique et des petites Ăźles en cas 
de rĂ©chauffement. 

{5.2}

z

 

Risques de phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes.

 Comme 

l’ont rĂ©vĂ©lĂ© les rĂ©actions Ă  plusieurs phĂ©nomĂšnes climatiques 
extrĂȘmes survenus rĂ©cemment, la vulnĂ©rabilitĂ© est plus grande 
qu’on ne l’envisageait dans le troisiĂšme Rapport d’évaluation, 
tant dans les pays développés que dans les pays en dévelop-
pement. On anticipe aujourd’hui avec un degrĂ© de con

fi

 ance 

plus Ă©levĂ© une augmentation des sĂ©cheresses, des vagues de 
chaleur et des inondations ainsi qu’un accroissement de leurs 
effets dĂ©favorables. 

{5.2}

z

 

Répartition des effets et des vulnérabilités.

 Il existe des Ă©carts 

considĂ©rables entre les rĂ©gions, et celles dont la situation 
économique est la plus défavorable sont souvent les plus vul-
nĂ©rables aux changements climatiques et aux dommages qui 
s’y associent, en particulier en prĂ©sence de stress multiples. 
On a davantage de raisons de penser que certains segments 
de la population deviennent plus vulnĂ©rables, notamment les 
pauvres et les personnes ĂągĂ©es, dans les pays en dĂ©veloppement 
comme dans les pays dĂ©veloppĂ©s. Par ailleurs, de plus en plus 
d’élĂ©ments semblent indiquer que les zones peu dĂ©veloppĂ©es 
ou situĂ©es aux basses latitudes, notamment les rĂ©gions sĂšches 
et les grands deltas, seront davantage exposĂ©es.  

{5.2}

z

 

Effets cumulés.

 Selon les projections, les avantages nets liĂ©s 

au marchĂ© qu’offrira dans un premier temps le changement 
climatique culmineront Ă  un niveau de rĂ©chauffement moindre, 
et donc plus tĂŽt qu’il n’était indiquĂ© dans le TRE. Il est 

probable 

que la hausse plus marquĂ©e de la tempĂ©rature Ă  la surface du 
globe provoquera des dommages plus importants qu’estimĂ© 
dans le TRE. De plus, le coĂ»t net des effets d’un rĂ©chauffement 
accru devrait augmenter au 

fi

 l du temps. 

{5.2}

z

 

Risques de singularités à grande échelle.

 On estime avec 

un 

degré de con

fi

 ance Ă©levĂ©

 que, si la planĂšte continuait de se 

rĂ©chauffer pendant plusieurs siĂšcles, l’élĂ©vation du niveau de 
la mer due Ă  la seule dilatation thermique serait beaucoup plus 
importante qu’elle ne l’a Ă©tĂ© au XX

e

 siĂšcle, engloutissant des 

zones cĂŽtiĂšres entiĂšres, avec toutes les incidences connexes. 
Par rapport au troisiĂšme Rapport d’évaluation, on comprend 
mieux que le risque de voir le Groenland et, Ă©ventuellement, 
l’Antarctique contribuer eux aussi Ă  l’élĂ©vation du niveau de 
la mer puisse ĂȘtre supĂ©rieur Ă  celui projetĂ© par les modĂšles de 
nappes glaciaires et que le phĂ©nomĂšne puisse durer plusieurs 
siĂšcles. En effet, la dynamique des glaces qui a Ă©tĂ© observĂ©e 
rĂ©cemment, mais dont les modĂšles Ă©valuĂ©s dans le quatriĂšme 
Rapport d’évaluation n’ont pas parfaitement tenu compte, 
risque d’accĂ©lĂ©rer la disparition des glaces. 

{5.2}

19

 Parmi les critĂšres utilisĂ©s dans les textes pour juger du caractĂšre « critique » des vulnĂ©rabilitĂ©s fi gurent l’ampleur, le moment d’apparition, le caractĂšre per-

sistant ou rĂ©versible, les effets de rĂ©partition, la probabilitĂ© et l’« importance » des incidences ainsi que la possibilitĂ© de s’adapter Ă  ces derniĂšres.

background image

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

20

20

 Le pic des Ă©missions devrait ĂȘtre atteint en 2015 pour la catĂ©gorie infĂ©rieure des scĂ©narios d’attĂ©nuation et en 2090 pour la catĂ©gorie supĂ©rieure (voir le 

tableau RiD.6). Le rythme de l’évolution du climat est trĂšs diffĂ©rent avec les scĂ©narios qui considĂšrent d’autres modes de rĂ©duction des Ă©missions.

21

 Dans le quatriĂšme Rapport d’évaluation, il n’y a pas de valeurs estimĂ©es de l’évolution de la tempĂ©rature au cours du prĂ©sent siĂšcle selon les diffĂ©rents 

scĂ©narios de stabilisation. Pour la plupart des niveaux de stabilisation, la tempĂ©rature moyenne du globe Ă  l’équilibre est atteinte au bout de quelques siĂšcles. 
L’état d’équilibre pourrait survenir plus tĂŽt avec les scĂ©narios de stabilisation aux niveaux les plus bas (catĂ©gories I et II, fi gure RiD.11).

Ni l’adaptation ni l’attĂ©nuation ne permettront, Ă  elles 
seules, de prĂ©venir totalement les effets des changements 
climatiques (degrĂ© de confi ance Ă©levĂ©)
. Les deux dĂ©marches 
peuvent toutefois se complĂ©ter et rĂ©duire sensiblement les 
risques encourus. 

{5.3}

L’adaptation est nĂ©cessaire Ă  court et Ă  plus long terme pour 

faire face aux consĂ©quences du rĂ©chauffement qui sont inĂ©luctables, 
mĂȘme selon les scĂ©narios de stabilisation aux niveaux les plus bas 
qui ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©s. Il existe des obstacles, des limites et des coĂ»ts 
que l’on ne cerne pas toujours parfaitement. Il est 

probable

 que, si 

l’évolution du climat se poursuivait sans intervention, la capacitĂ© 
d’adaptation des systĂšmes naturels, amĂ©nagĂ©s et humains serait 
dĂ©passĂ©e Ă  longue Ă©chĂ©ance. Ces seuils ne seront pas franchis au 
mĂȘme moment dans tous les secteurs, ni dans toutes les rĂ©gions. 
La mise en Ɠuvre prĂ©coce de mesures d’attĂ©nuation permettrait 
de ne pas rester tributaire d’une infrastructure Ă  forte intensitĂ© de 
carbone et d’attĂ©nuer les effets des changements climatiques et les 
besoins d’adaptation connexes. 

{5.2, 5.3}

Il est possible de diminuer, de diffĂ©rer ou d’éviter de 
nombreux effets grĂące aux mesures d’attĂ©nuation. Les 
efforts et les investissements qui seront rĂ©alisĂ©s dans les 
vingt Ă  trente prochaines annĂ©es auront une incidence 
notable sur la possibilitĂ© de stabiliser les concentrations 
Ă  un niveau relativement bas. Tout retard pris dans la 
rĂ©duction des Ă©missions amenuiserait sensiblement cette 
possibilitĂ© et accentuerait les risques d’aggravation des 
effets. 

{5.3, 5.4, 5.7}

Les Ă©missions de GES doivent culminer puis dĂ©croĂźtre pour 

que les concentrations atmosphĂ©riques de ces gaz se stabilisent. 
Plus le niveau de stabilisation visĂ© est bas, plus le pic doit ĂȘtre 
atteint rapidement.

20

  

{5.4}

Le tableau RiD.6 et la figure RiD.11 prĂ©sentent les taux 

d’émissions associĂ©s Ă  diffĂ©rentes concentrations de stabilisation 
ainsi que l’élĂ©vation rĂ©sultante, Ă  l’équilibre et Ă  long terme, de la 
tempĂ©rature du globe et du niveau de la mer due Ă  la seule dilatation 
thermique.

21

 Pour atteindre un niveau donnĂ© de stabilisation des 

Tableau RiD.6

. CaractĂ©ristiques des scĂ©narios de stabilisation post-TRE et Ă©lĂ©vation rĂ©sultante, Ă  l’équilibre et Ă  long terme, de la tempĂ©rature 

moyenne Ă  la surface du globe et du niveau de la mer due Ă  la seule dilatation thermique.

a

 {Tableau 5.1}

Catégorie

Concentration de 

CO

2

 au niveau de 

stabilisation

(2005 = 379 ppm)

b

Concentration 

d’équivalent-CO

2

 au 

niveau de stabilisation, 

y compris GES et 

aér

osols

(2005 = 375 ppm)

b

AnnĂ©e du pic 

d’émissions de CO

2

a,

 

c

V

ariation des 

Ă©missions mondiales 

de CO

2

 en 2050 

(par rapport aux 

Ă©missions

 en 2000)

a,

 

c

Écart entr

e la 

températur

e moyenne 

du globe Ă  l’équilibr

et la températur

prĂ©industrielle, 

selon la valeur la 

plus pr

obable de la 

sensibilité du climat

d,

 

e

Écart entr

e le niveau 

moyen

 de la mer Ă  

l’équilibr

e et le niveau 

prĂ©industriel dĂ» Ă  

la seule dilatation 

thermique

f

 

Nombr

e de scĂ©narios 

évalués

ppm

ppm

année

 %

°C

mĂštres

I

350-400

445-490

2000-2015

- 85 Ă  - 50

2,0-2,4

0,4-1,4

6

II

400-440

490-535

2000-2020

- 60 Ă  - 30

2,4-2,8

0,5-1,7

18

III

440-485

535-590

2010-2030

- 30 Ă  + 5

2,8-3,2

0,6-1,9

21

IV

485-570

590-710

2020-2060

+ 10 Ă  + 60

3,2-4,0

0,6-2,4

118

V

570-660

710-855

2050-2080

+ 25 Ă  + 85

4,0-4,9

0,8-2,9

9

VI

660-790

855-1 130

2060-2090

+ 90 Ă  +140

4,9-6,1

1,0-3,7

5

Notes :
a)  Il est possible que les Ă©tudes d’attĂ©nuation Ă©valuĂ©es sous-estiment la baisse des Ă©missions nĂ©cessaire pour atteindre un niveau de stabilisation 

donnĂ©, car elles ne tiennent pas compte des rĂ©troactions du cycle du carbone (voir Ă©galement le point 2.3). 

b)  Les concentrations atmosphĂ©riques de CO

2

 atteignaient 379 ppm en 2005. La valeur la plus probable de la concentration totale d’équivalent-CO

2

 

pour tous les GES Ă  longue durĂ©e de vie s’établissait Ă  455 ppm environ en 2005, tandis que la valeur correspondante incluant l’effet net de 
l’ensemble des agents de forçage anthropique Ă©tait de 375 ppm.

c)  La fourchette correspond aux 15

e

–85

e

 percentiles de la distribution des scĂ©narios post-TRE. Les Ă©missions de CO

2

 sont donnĂ©es afi n de pouvoir 

comparer les scénarios portant sur plusieurs gaz aux scénarios qui se limitent au CO

2

 (voir la fi gure RiD.3).

d)  La valeur la plus probable de la sensibilitĂ© du climat s’établit Ă  3 °C.
e)  L’inertie propre au systĂšme climatique explique le fait que la tempĂ©rature moyenne du globe Ă  l’équilibre se distingue de la tempĂ©rature moyenne 

du globe au moment oĂč les concentrations de GES seront stabilisĂ©es. Selon la majoritĂ© des scĂ©narios Ă©valuĂ©s, les concentrations de GES se 
stabilisent entre 2100 et 2150 (voir Ă©galement la note de bas de page 21).

f)  

L’élĂ©vation du niveau de la mer Ă  l’équilibre tient uniquement compte de la dilatation thermique des ocĂ©ans, et l’état d’équilibre ne sera pas 
atteint avant de nombreux siĂšcles. Ces valeurs ont Ă©tĂ© estimĂ©es au moyen de modĂšles climatiques relativement simples (un MCGAO de faible 
rĂ©solution et plusieurs MSTCI, pour une sensibilitĂ© du climat de 3 °C) et ne comprennent pas l’apport de la fonte des inlandsis, des glaciers et 
des calottes glaciaires. On estime que la dilatation thermique entraĂźnera Ă  long terme une Ă©lĂ©vation de 0,2 Ă  0,6 m du niveau de la mer pour 
chaque degrĂ© Celsius d’augmentation de la tempĂ©rature moyenne du globe par rapport Ă  l’époque prĂ©industrielle. (MCGAO : modĂšle de la 
circulation générale couplé atmosphÚre-océan ; MSTCI : modÚle du systÚme terrestre de complexité intermédiaire)

background image

21

 

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

Figure RiD.11.

 Ă‰missions mondiales de CO

2

 entre 1940 et 2000 et fourchettes d’émissions anticipĂ©es, selon les catĂ©gories de scĂ©narios de stabilisation, pour la 

pĂ©riode 2000-2100 (Ă  gauche) ; rapport entre l’objectif de stabilisation et l’écart probable entre la tempĂ©rature moyenne du globe Ă  l’équilibre et la tempĂ©rature 
prĂ©industrielle (Ă  droite). Il peut s’écouler plusieurs siĂšcles avant que ne soit atteint l’état d’équilibre, surtout avec les scĂ©narios qui prĂ©voient un haut niveau de 
stabilisation. Les zones colorĂ©es correspondent aux scĂ©narios de stabilisation groupĂ©s selon leurs objectifs (catĂ©gories I Ă  VI). On voit, Ă  droite, l’écart entre la 
tempĂ©rature moyenne du globe et la tempĂ©rature prĂ©industrielle selon i) la valeur la plus probable de la sensibilitĂ© du climat, soit 3 °C (trait noir recoupant les 
zones colorĂ©es), ii) la limite supĂ©rieure de la plage probable de la sensibilitĂ© du climat, soit 4,5 Â°C (ligne rouge dĂ©limitant le haut des zones colorĂ©es) et iii) la 
limite infĂ©rieure de la plage probable de la sensibilitĂ© du climat, soit 2 Â°C (ligne bleue dĂ©limitant le bas des zones colorĂ©es). Dans la partie gauche, les lignes 
noires en pointillĂ© reprĂ©sentent les fourchettes d’émissions des scĂ©narios de rĂ©fĂ©rence publiĂ©s depuis le SRES (2000). Les gammes d’émissions des scĂ©narios 
de stabilisation comprennent le CO

2

 uniquement ou plusieurs gaz. Elles correspondent au 10

e

-90

e

 percentiles de la distribution complĂšte. Note : Dans la plupart 

des scénarios, les émissions de CO

2

 ne comprennent pas les rejets issus de la dĂ©composition de la biomasse aĂ©rienne qui subsiste aprĂšs une coupe forestiĂšre 

ou un déboisement, ni ceux issus de la combustion de tourbe et des sols tourbeux asséchés. {Figure 5.1}

Augmentation des Ă©missions de CO

2

 et de la tempĂ©rature Ă  l’équilibre

 selon divers niveaux de stabilisation

Niveau de stabilisation des concentrations de GES (ppm Ă©quiv.-CO

2

)

Année

Émissions mondiales de CO

2

 (Gt CO

2

/an)

Écart entre la tempĂ©rature moyenne du globe Ă  

l’équilibre et la tempĂ©rature prĂ©industrielle (°C)

Émissions passĂ©es

Niveau de stabilisation

Fourchette post-SRES

I : 

445‑490 

ppm 

Ă©quiv.‑CO

2

II  : 490‑535 ppm Ă©quiv.‑CO

2

III : 535‑590 ppm Ă©quiv.‑CO

2

IV : 590‑710 ppm Ă©quiv.‑CO

2

V : 710‑855ppm Ă©quiv.‑CO

2

VI : 855‑1130 ppm Ă©quiv.‑CO

2

tempĂ©ratures, les mesures d’attĂ©nuation doivent ĂȘtre prises plus tĂŽt 
et avec plus de rigueur si l’on suppose que la sensibilitĂ© du climat 
est grande. 

{5.4, 5.7}

Il est inĂ©vitable que le rĂ©chauffement s’accompagne d’une 

Ă©lĂ©vation du niveau de la mer. La dilatation thermique se poursuivra 
pendant de nombreux siĂšcles aprĂšs que les concentrations de GES 
se seront stabilisĂ©es, Ă  quelque niveau que ce soit, provoquant une 
montĂ©e des eaux beaucoup plus importante que celle projetĂ©e pour 

le XXI

e

 siĂšcle. Si la hausse des tempĂ©ratures se maintenait pendant 

des siĂšcles au-delĂ  de la fourchette 1,9-4,6 Â°C par rapport Ă  l’époque 
prĂ©industrielle, la fonte de l’inlandsis groenlandais pourrait faire 
monter le niveau de la mer de plusieurs mĂštres, pour un apport 
supĂ©rieur Ă  celui de la dilatation thermique. Étant donnĂ© les dĂ©lais 
en jeu dans la dilatation thermique et la réaction des nappes gla-
ciaires au rĂ©chauffement, il s’écoulerait des siĂšcles entre le moment 
oĂč les concentrations de GES se stabiliseraient aux niveaux actuels 

Tableau RiD.7.

 Estimation des coĂ»ts macroĂ©conomiques mondiaux en 2030 et 2050, relativement Ă  la base de rĂ©fĂ©rence Ă©tablie pour 

les voies les moins coûteuses de stabilisation à long terme. {Tableau 5.2}

Niveau de stabilisation
(ppm Ă©quiv.-CO

2

)

MĂ©diane de la baisse
du PIB

a

 ( %)

Baisse du PIB

b

 (%)

Ralentissement de la progression moyenne 
du PIB par an (points de pourcentage)

c, e

2030

2050

2030

2050

2030

2050

445-535

d

Non disponible

< 3

< 5,5

< 0,12

< 0,12

535-590

0,6

1,3

0,2 Ă  2,5

légÚrement moins de 4

< 0,1

< 0,1

590-710

0,2

0,5

- 0,6 Ă  1,2

- 1 Ă  2

< 0,06

< 0,05

Notes :
Les valeurs prĂ©sentĂ©es s’appuient sur l’ensemble des textes qui fournissent des chiffres sur le PIB, indĂ©pendamment des bases de 
rĂ©fĂ©rence et des scĂ©narios d’attĂ©nuation.
a)  

PIB mondial calculé selon les taux de change du marché.

b)  

La fourchette correspondant aux 10

e

 et 90

e

 percentiles des donnĂ©es analysĂ©es est prĂ©cisĂ©e, le cas Ă©chĂ©ant. Les valeurs nĂ©gatives 

représentent une hausse du PIB. La premiÚre ligne (445-535 ppm équiv.-CO

2

) correspond uniquement Ă  la limite supĂ©rieure des 

estimations fournies dans les textes.

c)  

Le ralentissement de la progression annuelle du PIB est le fl Ă©chissement moyen au cours de la pĂ©riode visĂ©e qui aboutirait Ă  la 
décroissance du PIB indiquée en 2030 et 2050.

d)  

Les Ă©tudes sont peu nombreuses et s’appuient gĂ©nĂ©ralement sur des bases de rĂ©fĂ©rence basses. Des bases de rĂ©fĂ©rence plus 
élevées concernant les émissions majorent généralement les coûts.

e)  Les valeurs correspondent Ă  l’estimation maximale de la baisse du PIB apparaissant dans la troisiĂšme colonne.

background image

RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs

22

22

 Voir les prĂ©cisions donnĂ©es sur l’estimation des coĂ»ts et les hypothĂšses des modĂšles dans la note de bas de page 17.

23

 CoĂ»t Ă©conomique net, actualisĂ©, des dommages provoquĂ©s par les changemens climatiques Ă  l’échelle du globe.

ou Ă  des niveaux supĂ©rieurs et le moment oĂč le niveau de la mer 
cesserait Ă  son tour de monter. 

{5.3, 5.4}

Tous les niveaux de stabilisation analysĂ©s pourraient ĂȘtre 
atteints en dĂ©ployant un Ă©ventail de technologies qui sont 
dĂ©jĂ  commercialisĂ©es ou qui devraient l’ĂȘtre d’ici quelques 
dĂ©cennies, Ă  condition toutefois que des mesures adaptĂ©es 
et efficaces stimulent la mise au point, l’acquisition, 
l’application et la diffusion de ces technologies et Ă©liminent 
les obstacles connexes (large concordance, degrĂ© Ă©levĂ© 
d’évidence)

{5.5}

Selon l’ensemble des scĂ©narios de stabilisation Ă©valuĂ©s, 60 Ă  

80 % du recul des Ă©missions proviendrait de l’approvisionnement 
et de la consommation énergétique ainsi que des procédés indus-
triels. L’ef

fi

 cacitĂ© Ă©nergĂ©tique joue un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant dans de 

nombreux scĂ©narios. En ce qui concerne l’utilisation des terres et 
la foresterie, les mesures d’attĂ©nuation visant Ă  la fois le CO

2

 et 

les autres gaz offrent une plus grande souplesse et une meilleure 
ef

fi

 cacitĂ© par rapport au coĂ»t. Les bas niveaux de stabilisation 

exigent des investissements prĂ©coces ainsi qu’une diffusion et 
une commercialisation beaucoup plus rapides des technologies de 
pointe Ă  faibles taux d’émission. 

{5.5}

Il pourrait s’avĂ©rer dif

fi

 cile de rĂ©duire les Ă©missions de maniĂšre 

signi

fi

 cative sans procĂ©der Ă  des investissements consĂ©quents et 

Ă  un transfert ef

fi

 cace des technologies. Il importe par ailleurs 

d’assurer le 

fi

 nancement du surcoĂ»t des technologies pauvres en 

carbone. 

{5.5}

En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, les coĂ»ts macroĂ©conomiques de l’attĂ©-
nuation augmentent parallĂšlement Ă  la rigueur des objectifs 
de stabilisation (tableau RiD.7). Ils s’écartent considĂ©rable-
ment de la moyenne pour certains pays et secteurs.

22

 

{5.6}

Une stabilisation entre 710 et 445 ppm Ă©quiv.-CO

2

 en 2050 

impliquerait, Ă  l’échelle de la planĂšte, des coĂ»ts macroĂ©conomiques 
moyens se situant entre une hausse de 1 % et une baisse de 5,5 % 
du PIB mondial (tableau RiD.7). Cela Ă©quivaut Ă  un ralentissement 
de la progression moyenne du PIB mondial de moins de 0,12 point 
de pourcentage par an. 

{5.6}

Faire face aux changements climatiques suppose un 
processus itĂ©ratif de gestion des risques qui prenne 
en considĂ©ration les mesures d’attĂ©nuation comme les 
mesures d’adaptation et qui tienne compte des dommages 
et des avantages connexes, de la durabilitĂ©, de l’équitĂ© et 
de l’attitude Ă  l’égard des risques. 

{5.1}

Les rĂ©percussions des changements climatiques imposeront 

trĂšs probablement

 des coĂ»ts annuels nets qui s’alourdiront Ă  

mesure que les tempĂ©ratures augmenteront Ă  l’échelle planĂ©taire. 
Des estimations validĂ©es Ă©tablissent en moyenne le coĂ»t social du 
carbone

23

 Ă  12 $ Ă‰.-U. par tonne de CO

2

 en 2005, mais la fourchette 

obtenue sur cent estimations est large (- 3 Ă  95 $ Ă‰.-U./t CO

2

). Cela 

s’explique en partie par les diffĂ©rentes hypothĂšses retenues quant 
Ă  la sensibilitĂ© du climat, aux dĂ©lais de rĂ©ponse, au traitement des 
risques et des questions d’équitĂ©, aux incidences Ă©conomiques et 
autres, Ă  la prise en compte d’éventuelles pertes catastrophiques 
et aux taux d’actualisation. Les valeurs totales estimĂ©es des coĂ»ts 
masquent des écarts importants entre secteurs, régions et popula-
tions. Elles sous-estiment 

trĂšs probablement

 le coĂ»t des dommages, 

puisque nombre d’incidences sont impossibles Ă  chiffrer. 

{5.7}

D’aprĂšs les rĂ©sultats prĂ©liminaires et partiels d’un certain 

nombre d’analyses intĂ©grĂ©es, les coĂ»ts et les avantages des mesu-
res d’attĂ©nuation seraient du mĂȘme ordre de grandeur, sans qu’il 
soit toutefois possible de dĂ©terminer avec certitude le mode de 
rĂ©duction des Ă©missions ou le niveau de stabilisation pour lequel 
les avantages excĂ©deraient les coĂ»ts. 

{5.7}

La sensibilitĂ© du climat reste l’une des principales incertitudes 

qui entachent les scĂ©narios d’attĂ©nuation visant une tempĂ©rature 
donnĂ©e. 

{5.4}

Le choix de l’ampleur et du calendrier des mesures d’attĂ©nua-

tion exige de mettre en balance les coĂ»ts Ă©conomiques d’une baisse 
accĂ©lĂ©rĂ©e des Ă©missions de GES et les risques climatiques Ă  moyen 
et long terme d’un retard d’intervention. 

{5.7}

background image

Équipe de rĂ©daction principale

Lenny Bernstein, Peter Bosch, Osvaldo Canziani, Zhenlin Chen, Renate Christ, Ogunlade Davidson, William Hare, Saleemul 
Huq, David Karoly, Vladimir Kattsov, Zbigniew Kundzewicz, Jian Liu, Ulrike Lohmann, Martin Manning, Taroh Matsuno, 
Bettina Menne, Bert Metz, Monirul Mirza, Neville Nicholls, Leonard Nurse, Rajendra Pachauri, Jean Palutikof, Martin Parry, 
Dahe Qin, Nijavalli Ravindranath, Andy Reisinger, Jiawen Ren, Keywan Riahi, Cynthia Rosenzweig, Matilde Rusticucci, 
Stephen Schneider, Youba Sokona, Susan Solomon, Peter Stott, Ronald Stouffer, Taishi Sugiyama, Rob Swart, Dennis 
Tirpak, Coleen Vogel, Gary Yohe

Équipe de rĂ©daction Ă©largie

Terry Barker

Éditeurs-rĂ©viseurs

Abdelkader Allali, Roxana Bojariu, Sandra Diaz, Ismail Elgizouli, Dave Griggs, David Hawkins, Olav Hohmeyer, Bubu Pateh 
Jallow, Lu ka KajfeĆŸ-Bogataj, Neil Leary, Hoesung Lee, David Wratt

Bilan 2007 des changements climatiques :
Rapport de synthĂšse

Rapport de synthĂšse

Une Ă©valuation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

Le présent rapport, dont le contenu a été approuvé point par point lors de la XXVII

e

 session plĂ©niĂšre du GIEC (Valence, 

Espagne, 12-17 novembre 2007), constitue la dĂ©claration offi cielle du GIEC sur les principales conclusions et incertitudes 
exposĂ©es dans les contributions des Groupes de travail au quatriĂšme Rapport d’évaluation.

 

  

Basé sur un projet de texte rédigé par :

background image
background image

Introduction

background image

 

Introduction

26

Introduction

Le Rapport de synthĂšse constitue la derniĂšre partie du quatriĂšme 

Rapport d’évaluation du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évo-
lution du climat (GIEC). Il prĂ©sente un bilan des changements climatiques 
fondé sur les conclusions des trois Groupes de travail du GIEC.

Le Point 1 rĂ©sume les changements climatiques qui sont observĂ©s 

ainsi que leurs effets sur les systĂšmes naturels et humains, sans tenir 
compte de leurs causes, qui sont Ă©valuĂ©es dans le cadre du Point 2. 
Le Point 3 est consacrĂ© aux projections relatives aux changements cli-
matiques futurs et à leurs incidences selon divers scénarios.

Le Point 4 examine les possibilitĂ©s d’adaptation et d’attĂ©nuation 

au cours des prochaines dĂ©cennies ainsi que leurs corrĂ©lations avec le 
dĂ©veloppement durable. Le Point 5 Ă©value, sous un angle plus thĂ©orique 
et dans une perspective Ă  long terme, les rapports entre l’adaptation et 

Figure I.1.

 ReprĂ©sentation schĂ©matique des facteurs humains de l’évolution du climat, des effets sur le changement climatique et des rĂ©ponses apportĂ©es, 

ainsi que de leurs corrélations.

Facteurs humains de l’évolution du climat, effets du changement climatique et rĂ©ponses apportĂ©es

 

 

Variation des

températures

Variation des

précipitations

Elévation du

niveau de la mer

PhénomÚnes

extrĂȘmes

Changements climatiques

SYSTÈMES TERRESTRES

SYSTÈMES HUMAINS

Facteurs ayant une incidence

sur le climat

Concentrations

Émissions

EcosystĂšmes

Ressources 

en eau

Sécurité

alimentaire

Santé

Habitat

et société

Incidences et 

vulnérabilité

Mode de 

gouvernement

Santé

Equité

Population

Technologie

Commerce

Modes de

production et de 

consommation

Préférences

socio-

culturelles

Connaissances

DĂ©veloppement 

socioéconomique

Atténuation

Adaptation

Gaz Ă  effet 

de serre

AĂ©rosols

l’attĂ©nuation, tandis que le Point 6 rĂ©sume les principales conclusions 
robustes du Rapport et les incertitudes clés qui subsistent.

La 

fi

 gure I.1 donne une reprĂ©sentation schĂ©matique des facteurs 

humains de l’évolution du climat, des effets du changement climatique 
et des rĂ©ponses apportĂ©es, ainsi que de leurs corrĂ©lations. En 2001, 
lorsqu’est paru le troisiĂšme Rapport d’évaluation, les informations 
disponibles permettaient surtout d’établir ces corrĂ©lations dans le sens 
des aiguilles d’une montre, c’est-Ă -dire de dĂ©terminer les changements 
climatiques et leurs incidences Ă  partir des donnĂ©es socioĂ©conomiques et 
des Ă©missions. GrĂące Ă  une meilleure connaissance de ces corrĂ©lations, il 
est dĂ©sormais possible de les Ă©valuer dans le sens contraire des aiguilles 
d’une montre, autrement dit de dĂ©

fi

 nir des voies de dĂ©veloppement pos-

sibles et des limitations des Ă©missions globales susceptibles de rĂ©duire 
le risque d’incidences futures indĂ©sirables.

background image

27

 

Introduction

Traitement de l’incertitude

La note d’orientation du GIEC sur l’incertitude

1

 Ă©tablit un cadre de rĂ©fĂ©rence pour le traitement de l’incertitude Ă  l’intention des trois Groupes de 

travail et aux fi ns du prĂ©sent Rapport de synthĂšse. Il s’agit d’un cadre gĂ©nĂ©ral, Ă©tant donnĂ© que les informations Ă©valuĂ©es relĂšvent de diffĂ©rentes 
disciplines et que les mĂ©thodes de traitement de l’incertitude tirĂ©es de la littĂ©rature sont variĂ©es. Les donnĂ©es, indicateurs et analyses utilisĂ©s en 
sciences naturelles sont gĂ©nĂ©ralement d’une autre nature que ceux qui servent Ă  Ă©valuer le dĂ©veloppement technologique ou qui sont utilisĂ©s en 
sciences sociales. Les travaux du Groupe de travail I entrent dans la premiĂšre catĂ©gorie, ceux du Groupe de travail III dans la seconde, tandis que 
le domaine d’étude du Groupe de travail II englobe les deux catĂ©gories.

Trois approches diffĂ©rentes, faisant chacune appel Ă  une terminologie particuliĂšre, sont adoptĂ©es pour dĂ©crire les incertitudes. Leur choix dĂ©pend tout 
Ă  la fois de la nature de l’information disponible et de l’avis autorisĂ© des auteurs quant Ă  l’exactitude et au degrĂ© d’exhaustivitĂ© des connaissances 
scientifi ques actuelles. 

Lorsque l’évaluation de l’incertitude est qualitative, elle consiste Ă  donner une idĂ©e approximative de la quantitĂ© et de la qualitĂ© des Ă©lĂ©ments 
probants (c’est-Ă -dire des informations thĂ©oriques ou tirĂ©es d’observations ou de modĂšles indiquant si une opinion ou proposition est vraie ou 
valable) ainsi que du degrĂ© de concordance (c’est-Ă -dire du niveau de convergence des documents sur une conclusion donnĂ©e). C’est cette 
approche qu’adopte le Groupe de travail III en utilisant une sĂ©rie de termes explicites tels que : 

large concordance, degrĂ© Ă©levĂ© d’évidence ; large 

concordance, degrĂ© moyen d’évidence ; concordance moyenne, degrĂ© moyen d’évidence ;

 etc.

Lorsque l’évaluation de l’incertitude est plutĂŽt quantitative et fondĂ©e sur un avis autorisĂ© quant Ă  l’exactitude des donnĂ©es, des analyses ou des 
modĂšles utilisĂ©s, on emploie les degrĂ©s de confi ance ci-aprĂšs pour exprimer la probabilitĂ© qu’une conclusion est correcte : 

degrĂ© de confi ance 

trÚs élevé

 (9 chances au moins sur 10) ; 

degrĂ© de confi ance Ă©levĂ©

 (environ 8 chances sur 10) ; 

degrĂ© de confi ance moyen

 (environ 5 chances sur 

10) ; 

faible degrĂ© de confi ance

 (environ 2 chances sur 10) ; 

et trĂšs faible degrĂ© de confi ance

 (moins d’une chance sur 10).

Lorsque l’évaluation de l’incertitude concerne des rĂ©sultats prĂ©cis et qu’elle est fondĂ©e sur un avis autorisĂ© et une analyse statistique d’une sĂ©rie 
d’élĂ©ments probants (par exemple des observations ou des rĂ©sultats de modĂšles), on utilise les fourchettes de probabilitĂ© ci-aprĂšs pour exprimer 
la probabilitĂ© d’occurrence : 

pratiquement certain

 (probabilitĂ© supĂ©rieure Ă  99 %) ; 

extrĂȘmement probable

 (probabilitĂ© supĂ©rieure Ă  95 %) ; 

trĂšs 

probable

 (probabilitĂ© supĂ©rieure Ă  90 %) ; 

probable

 (probabilitĂ© supĂ©rieure Ă  66 %) ; 

plus probable qu’improbable

 (probabilitĂ© supĂ©rieure Ă  50 %) ; 

à peu prùs aussi probable qu’improbable

 (probabilitĂ© de 33 % Ă  66 %) ; 

improbable

 (probabilitĂ© infĂ©rieure Ă  33 %) ; 

trĂšs improbable

 (probabilitĂ© 

infĂ©rieure Ă  10 %) ; 

extrĂȘmement improbable

 (probabilitĂ© infĂ©rieure Ă  5 %) ; 

exceptionnellement improbable

 (probabilitĂ© infĂ©rieure Ă  1 %). 

Le Groupe de travail II a eu recours aux Ă©valuations du degrĂ© de confi ance et de la probabilitĂ©, tandis que le Groupe de travail I a essentiellement 
utilisé les évaluations de la probabilité.

Le prĂ©sent Rapport de synthĂšse reprend les modes d’évaluation de l’incertitude adoptĂ©s par les trois Groupes de travail. Lorsque des conclusions 
synthĂ©tiques reposent sur des informations provenant de plus d’un Groupe de travail, l’incertitude est exprimĂ©e dans les termes qui apparaissent 
dans les rapports des Groupes de travail respectifs.

Sauf indication contraire, les chiffres placĂ©s entre crochets qui fi gurent dans le prĂ©sent rapport correspondent Ă  un intervalle d’incertitude Ă  90 % 
(c’est-Ă -dire qu’il y a une probabilitĂ© estimĂ©e de 5 % que la valeur recherchĂ©e soit au-delĂ  de l’intervalle indiquĂ© entre crochets et une probabilitĂ© 
de 5 % qu’elle soit en-deça). Les intervalles d’incertitude ne sont pas toujours rĂ©partis de façon symĂ©trique de part et d’autre de la valeur la plus 
probable.

1

 http://www.ipcc.ch/meetings/ar4-workshops-express-meetings/uncertainty-guidance-note.pdf

background image
background image

1

Changements climatiques observĂ©s et 
effets constatés

background image

Point 1 

Changements climatiques observés et effets constatés

30

1.1  Observations relatives aux changements 

climatiques

Depuis le troisiĂšme Rapport d’évaluation, les connaissances sur 

l’évolution du climat dans l’espace et le temps ont considĂ©rablement 
progressĂ© grĂące aux amĂ©liorations apportĂ©es Ă  de nombreux jeux et 
analyses de donnĂ©es, Ă  l’élargissement de la couverture gĂ©ographique, 
à une meilleure compréhension des incertitudes et à une diversi

fi

 cation 

des mesures effectuĂ©es. 

{GT I RiD}

Le rĂ©chauffement du systĂšme climatique est sans Ă©quivoque. 
On note dĂ©jĂ , Ă  l’échelle du globe, une hausse des tempĂ©ratures 
moyennes de l’atmosphĂšre et de l’ocĂ©an, une fonte massive de la neige 
et de la glace et une élévation du niveau moyen de la mer (

fi

 gure 1.1).

{GT I 3.2, 4.8, 5.2, 5.5, RiD}

Onze des douze derniĂšres annĂ©es (1995–2006) figurent parmi 

les douze annĂ©es les plus chaudes depuis 1850, date Ă  laquelle ont 
dĂ©butĂ© les relevĂ©s instrumentaux de la tempĂ©rature Ă  la surface du globe. 
Alors que, dans le troisiĂšme Rapport d’évaluation (TRE), on estimait Ă  
0,6 [0,4-0,8] Â°C la tendance linĂ©aire au rĂ©chauffement entre 1901 et 2000, 
la valeur Ă©tablie pour 1906–2005 atteint 0,74 [0,56-0,92] Â°C (

fi

 gure 1.1). 

Entre 1956 et 2005, la tendance linĂ©aire (0,13 [0,10-0,16] Â°C tous les dix 
ans) sur un demi-siĂšcle est prĂšs de deux fois plus importante que celle 
constatĂ©e sur un siĂšcle, entre 1906 et 2005. 

{GT I 3.2, RiD}

Les tempĂ©ratures ont augmentĂ© presque partout dans le monde, 

quoique de maniĂšre plus sensible aux latitudes Ă©levĂ©es de l’hĂ©misphĂšre 
Nord (

fi

 gure 1.2). Les tempĂ©ratures moyennes dans l’Arctique ont aug-

mentĂ© pratiquement deux fois plus vite que les tempĂ©ratures mondiales 
au cours des 100 derniĂšres annĂ©es. Les rĂ©gions continentales connaissent 
un réchauffement plus rapide que les océans (

fi

 gures 1.2 et 2.5). Selon les 

observations effectuĂ©es depuis 1961, la tempĂ©rature moyenne des ocĂ©ans 
s’est accrue Ă  des profondeurs d’au moins 3 000 mĂštres, et les ocĂ©ans ont 
absorbĂ© plus de 80 % de la chaleur ajoutĂ©e au systĂšme climatique. De 
nouvelles analyses de mesures effectuĂ©es par ballon et par satellite des 
tempĂ©ratures de la troposphĂšre infĂ©rieure et moyenne font apparaĂźtre des 
taux de rĂ©chauffement analogues Ă  ceux constatĂ©s pour les tempĂ©ratures 
de surface. 

{GT I 3.2, 3.4, 5.2, RiD}

L’élĂ©vation du niveau de la mer concorde avec le rĂ©chauffement 

(

fi

 gure 1.1). Sur l’ensemble de la planĂšte, le niveau moyen de la mer 

s’est Ă©levĂ© de 1,8 [1,3-2,3] mm/an en moyenne entre 1961 et 2003, et 
d’environ 3,1 [2,4-3,8] mm/an en moyenne entre 1993 et 2003. On ne 
peut dire Ă  l’heure actuelle si l’accĂ©lĂ©ration du rythme qui a Ă©tĂ© constatĂ©e 
entre 1993 et 2003 traduit une variation dĂ©cennale ou un renforcement 
de la tendance Ă  long terme. On estime que, depuis 1993, l’élĂ©vation 
du niveau de la mer est imputable pour 57 % environ Ă  la dilatation 
thermique des ocĂ©ans, pour 28 % environ Ă  la fonte des glaciers et des 
calottes glaciaires et, pour le reste, Ă  la rĂ©traction des nappes glaciaires 
polaires. Entre 1993 et 2003, la somme de ces facteurs concorde, aux 
incertitudes prĂšs, avec l’élĂ©vation totale du niveau de la mer qui est 
directement observée. {

GT I 4.6, 4.8, 5.5, RiD, tableau RiD.1}

La diminution observĂ©e de l’étendue des zones couvertes de neige 

et de glace concorde elle aussi avec le réchauffement (

fi

 gure 1.1). Les 

donnĂ©es-satellite dont on dispose depuis 1978 montrent que l’étendue 
annuelle moyenne des glaces a diminuĂ© de 2,7 [2,1-3,3] % par dĂ©cennie 
dans l’ocĂ©an Arctique, avec un recul plus marquĂ© en Ă©tĂ© (7,4 [5,0-9,8] % 
par dĂ©cennie). Les glaciers et la couverture neigeuse occupent une 
moins grande super

fi

 cie dans les deux hĂ©misphĂšres. Depuis 1900, 

l’étendue maximale du gĂ©lisol saisonnier a diminuĂ© de quelque 7 % 
dans l’hĂ©misphĂšre Nord, ce recul pouvant atteindre 15 % au printemps. 
Depuis les annĂ©es 1980, les tempĂ©ratures Ă  la surface du pergĂ©lisol se 
sont globalement accrues (jusqu’à 3 %) dans l’Arctique. 

{GT I 3.2, 4.5, 

4.6, 4.7, 4.8, 5.5, RiD}

D’autres aspects du climat se sont durablement modi

fi

 Ă©s, tant Ă  

l’échelle continentale et rĂ©gionale qu’à celle des bassins ocĂ©aniques. Une 
évolution des précipitations a été observée entre 1900 et 2005 dans beau-
coup de grandes rĂ©gions. Ainsi, pendant cette pĂ©riode, les prĂ©cipitations 
ont fortement augmentĂ© dans l’est de l’AmĂ©rique du Nord et du Sud, dans 
le nord de l’Europe et dans le nord et le centre de l’Asie, tandis qu’elles 
diminuaient au Sahel, en MĂ©diterranĂ©e, en Afrique australe et dans une 
partie de l’Asie du Sud. Il est 

probable

2

 que la sĂ©cheresse a progressĂ© Ă  

l’échelle du globe depuis les annĂ©es 1970. 

{GT I 3.3, 3.9, RiD}

La frĂ©quence et/ou l’intensitĂ© de certains phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologi-

ques extrĂȘmes a changĂ© au cours des 50 derniĂšres annĂ©es :

z

 Il 

est 

trĂšs probable

 que les journĂ©es froides, les nuits froides et 

le gel ont Ă©tĂ© moins frĂ©quents sur la plus grande partie des terres 
Ă©mergĂ©es et que le nombre de journĂ©es chaudes et de nuits chaudes 
a au contraire augmentĂ©. {GT I 3.8, RiD}

z

 Il 

est 

probable

 que les vagues de chaleur sont devenues plus frĂ©-

quentes sur la majeure partie des terres Ă©mergĂ©es. 

{GT I 3.8, RiD}

z

 Il 

est 

probable

 que la frĂ©quence des Ă©pisodes de fortes prĂ©cipita-

tions (ou la proportion des prĂ©cipitations totales correspondant Ă  
de fortes prĂ©cipitations) a augmentĂ© dans la plupart des rĂ©gions. 

{GT I 3.8, 3.9, RiD}

z

 Il 

est 

probable

 que la frĂ©quence des Ă©pisodes d’élĂ©vation extrĂȘme 

du niveau de la mer

3

 s’est accrue en de nombreux endroits du globe 

depuis 1975. 

{GT I 5.5, RiD}

Les observations rĂ©vĂšlent une augmentation de l’activitĂ© cyclonique 

tropicale intense dans l’Atlantique Nord depuis 1970 environ. Il semble 
en outre que cette activitĂ© s’est renforcĂ©e dans certaines autres rĂ©gions 
oĂč la qualitĂ© des donnĂ©es est une prĂ©occupation majeure. La variabilitĂ© Ă  
l’échelle pluridĂ©cennale et la qualitĂ© des relevĂ©s concernant les cyclones 
tropicaux avant l’instauration d’observations rĂ©guliĂšres par satellite vers 
1970 compliquent la dĂ©tection de tendances Ă  long terme pour ce qui 
concerne l’activitĂ© cyclonique tropicale. 

{GT I 3.8, RiD}

2

 Les indications de probabilitĂ© et de confi ance en italique sont des expressions types, qui sont expliquĂ©es dans l’encadrĂ© intitulĂ© « Traitement de l’incertitude Â» se trouvant 

dans l’Introduction.

3

 Ă€ l’exclusion des tsunamis, qui ne sont pas dus aux changements climatiques. L’élĂ©vation extrĂȘme du niveau de la mer dĂ©pend du niveau moyen de la mer et des systĂšmes 

mĂ©tĂ©orologiques rĂ©gionaux. Elle correspond Ă  la tranche supĂ©rieure (1 %) des valeurs horaires relevĂ©es dans une station pendant une pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence donnĂ©e.

DĂ©fi nitions du changement climatique

Selon le GIEC, le changement climatique s’entend d’une 
variation de l’état du climat que l’on peut dĂ©celer (par exemple 
au moyen de tests statistiques) par des modifi cations de 
la moyenne et/ou de la variabilitĂ© de ses propriĂ©tĂ©s et qui 
persiste pendant une longue pĂ©riode, gĂ©nĂ©ralement pendant 
des dĂ©cennies ou plus. Il se rapporte Ă  tout changement du 
climat dans le temps, qu’il soit dĂ» Ă  la variabilitĂ© naturelle ou Ă  
l’activitĂ© humaine. Cette dĂ©fi nition diffĂšre de celle fi gurant dans 
la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements 
climatiques (CCNUCC), selon laquelle les changements 
climatiques dĂ©signent des changements qui sont attribuĂ©s 
directement ou indirectement Ă  une activitĂ© humaine altĂ©rant 
la composition de l’atmosphĂšre mondiale et qui viennent 
s’ajouter Ă  la variabilitĂ© naturelle du climat observĂ©e au cours 
de périodes comparables.

background image

31

Point 1 

Changements climatiques observés et effets constatés

(a) Température moyenne à la surface du globe

(b) Niveau moyen de la mer Ă  l’échelle du globe

(c) Couverture neigeuse dans l’hĂ©misphĂšre Nord

Écart par rapport à 1961-1990

(millions kmÂČ)

(millions kmÂČ)

T

empĂ©rature (ÂșC)

Année

0,0

0,5

0,5

14,5

14,0

13,5

Figure RiD.1.

 Variations observĂ©es a) de la tempĂ©rature moyenne Ă  la surface du globe, b) du niveau moyen de la mer Ă  l’échelle du globe, selon les donnĂ©es recueillies 

par les marĂ©graphes (en bleu) et les satellites (en rouge), et c) de la couverture neigeuse dans l’hĂ©misphĂšre Nord en mars–avril. Tous les Ă©carts sont calculĂ©s par rapport aux 
moyennes pour la pĂ©riode 1961-1990. Les courbes lissĂ©es reprĂ©sentent les moyennes dĂ©cennales, et les cercles correspondent aux valeurs annuelles. Les zones ombrĂ©es 
reprĂ©sentent les intervalles d’incertitude qui ont Ă©tĂ© estimĂ©s Ă  partir d’une analyse poussĂ©e des incertitudes connues (a et b) et Ă  partir des sĂ©ries chronologiques (c). {GT I 
FAQ 3.1 fi gure 1, fi gure 4.2, fi gure 5.13, fi gure RiD.3 }

Variations de la tempĂ©rature et du niveau de la mer Ă  l’échelle du globe et de la couverture 

neigeuse dans l’hĂ©misphĂšre Nord

Il est 

trĂšs probable

 que les tempĂ©ratures moyennes dans l’hĂ©misphĂšre 

Nord ont été plus élevées pendant la seconde moitié du XX

e

 siĂšcle que 

durant n’importe quelle autre pĂ©riode de cinquante ans au cours des cinq 
derniers siĂšcles, et il est 

probable

 qu’elles ont Ă©tĂ© les plus Ă©levĂ©es depuis 

1 300 ans au moins. 

{GT I 6.6, RiD}

1.2  Effets constatĂ©s des changements 

climatiques

Les constatations formulĂ©es ci-aprĂšs reposent dans une large mesure 

sur des jeux de donnĂ©es qui couvrent la pĂ©riode commençant en 1970. 
Le nombre d’études consacrĂ©es Ă  l’évolution observĂ©e de l’environne-
ment physique et biologique et aux corrĂ©lations avec les changements 
climatiques rĂ©gionaux a considĂ©rablement augmentĂ© depuis le troisiĂšme 
Rapport d’évaluation. Quant Ă  la qualitĂ© des jeux de donnĂ©es, elle s’est 
amĂ©liorĂ©e. Il convient de relever que le volume de donnĂ©es et de textes 
publiĂ©s sur les changements observĂ©s est trĂšs inĂ©gal d’une rĂ©gion Ă  l’autre 
et est particuliĂšrement peu abondant dans les pays en dĂ©veloppement. 

{GT II RiD}

Ces Ă©tudes ont permis de dresser un bilan plus vaste et plus 

fi

 able 

des relations entre le rĂ©chauffement observĂ© et ses incidences que celui 

fi

 gurant dans le troisiĂšme Rapport d’évaluation, qui avait conclu « avec 

un 

degré de con

fi

 ance Ă©levĂ©ÂČ

 que les variations rĂ©centes de la tempĂ©rature 

Ă  l’échelle rĂ©gionale ont eu des rĂ©percussions discernables sur beaucoup 
de systĂšmes physiques et biologiques ». 

{GT II RiD}

Les observations effectuĂ©es sur tous les continents et dans la 
plupart des ocĂ©ans montrent qu’une multitude de systĂšmes na-
turels sont touchĂ©s par les changements climatiques rĂ©gionaux, 
en particulier par la hausse des tempĂ©ratures. 

{GT II RiD}

On peut avancer avec un 

degré de con

fi

 ance Ă©levĂ©

 que les systĂšmes 

naturels liĂ©s Ă  la neige, Ă  la glace et au sol gelĂ© (y compris le pergĂ©lisol) 
sont perturbés, comme en témoignent les exemples suivants :

z

  extension et multiplication des lacs glaciaires 

{GT II 1.3, RiD}

z

  dĂ©stabilisation des sols dans les zones de pergĂ©lisol et chutes de 

roches dans les rĂ©gions montagneuses 

{GT II 1.3, RiD}

z

 modi

fi

 cations de certains Ă©cosystĂšmes en Arctique et en Antarctique, 

notamment dans les biomes des glaces de mer, et des prĂ©dateurs aux 
niveaux Ă©levĂ©s du rĂ©seau alimentaire 

{GT II 1.3, 4.4, 15.4, RiD}

background image

Point 1 

Changements climatiques observés et effets constatés

32

Figure 1.2.

 Emplacement des changements signifi catifs relevĂ©s dans les sĂ©ries de donnĂ©es sur les systĂšmes physiques (neige, glace et sol gelĂ© ; hydrologie ; processus 

cĂŽtiers) et les systĂšmes biologiques (terrestres, marins et dulcicoles) et variations de la tempĂ©rature de l’air en surface pendant la pĂ©riode 1970-2004. Quelque 29 000 sĂ©ries 
de donnĂ©es ont Ă©tĂ© retenues sur les 80 000 publiĂ©es dans 577 Ă©tudes, sur la base des critĂšres suivants : 1) se terminer en 1990 ou plus tard ; 2) s’étendre sur une pĂ©riode d’au 
moins 20 ans ; 3) prĂ©senter un changement signifi catif, dans un sens ou dans l’autre, ayant fait l’objet d’une Ă©valuation dans certaines Ă©tudes. Les sĂ©ries retenues proviennent 
de quelque 75 Ă©tudes, dont 70 environ ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es aprĂšs la parution du TRE. Sur ces 29 000 sĂ©ries de donnĂ©es, 28 000 environ sont tirĂ©es d’études europĂ©ennes.
Les zones laissĂ©es en blanc sont des zones oĂč les donnĂ©es d’observation sont insuffi santes pour qu’il soit possible d’y dĂ©fi nir une tendance de la tempĂ©rature. Les cases 2 x 
2 indiquent le nombre total de sĂ©ries de donnĂ©es prĂ©sentant des changements signifi catifs (rangĂ©e supĂ©rieure) et la proportion de celles qui concordent avec le rĂ©chauffement 
(rangĂ©e infĂ©rieure) pour i) les rĂ©gions continentales : AmĂ©rique du Nord (NAM), AmĂ©rique latine (LA), Europe (EUR), Afrique (AFR), Asie (AS), Australie et Nouvelle-ZĂ©lande 
(ANZ), rĂ©gions polaires (PR) ; ii) la planĂšte entiĂšre : terres Ă©mergĂ©es (TER), zones marines et dulcicoles (MFW), globe dans son ensemble (GLO). La somme des diffĂ©rents 
nombres d’études fi gurant dans les sept cases des rĂ©gions continentales (NAM, LA, EUR, AFR, AS, ANZ, PR) ne correspond pas au total de la case du globe dans son 
ensemble (GLO), parce que ces nombres (Ă  l’exception de celui qui concerne les rĂ©gions polaires) n’incluent pas les Ă©tudes sur les systĂšmes marins et dulcicoles (MFW). 
Les grandes zones marines affectĂ©es n’apparaissent pas sur la carte. {GT II fi gure RiD.1, fi gure 1.8, fi gure 1.9 ; GT I fi gure 3.9b}

Physique Biologique

SĂ©ries de donnĂ©es d’observation

SystĂšmes physiques (neige, glace et gelisol ; hydrologie ; processus cĂŽtiers)

SystĂšmes biologiques (terrestres, marins et dulcicoles)

,

,

,

89 %

94 %

100 %

100 %100 %

100 %

100 %

100 %

99 %

100 %

98 %

96 %

91 %

94 %

94 % 90 %

90 %

92 %

94 %

355

455

53

119

AN

AL

EUR

AFR

AS

ANZ

RP*

TER

MAD** GLO

5

2

106

8

6

1

85

765

0

120

24

764

5

28,115

28,586

28,671

Europe ***

Variation de la tempĂ©rature ÂșC

Nombre de 
changements 
significatifs 
observés

Nombre de 
changements 
significatifs 
observés

Pourcentage de 

changements 

significatifs 

concordant avec 

le réchauffement

Pourcentage de 

changements 

significatifs 

concordant avec 

le réchauffement

  *  RĂ©gions polaires – Comprend les changements observĂ©s dans les systĂšmes biologiques marins et dulcicoles.
  **  SystĂšmes marins et dulcicoles – Comprend les changements observĂ©s dans les ocĂ©ans, les petites Ăźles et les continents, quelle que soit la taille de la rĂ©gion
 

  touchĂ©e. Les grandes zones marines affectĂ©es ne sont pas indiquĂ©es sur la carte.

 ***  Europe – La taille des cercles est fonction du nombre de sĂ©ries de donnĂ©es (1 Ă  7,500).

-1,0

3,5

2,0

1,0

0,2

-0,2

Modifi cations des systĂšmes physiques et biologiques et variations de la tempĂ©rature en 

surface pendant la période 1970-2004

background image

33

Point 1 

Changements climatiques observés et effets constatés

Vu l’accumulation des Ă©lĂ©ments probants, il est possible d’af

fi

 r-

mer avec un 

degré de con

fi

 ance Ă©levĂ©

 que les systĂšmes hydrologiques 

subissent les effets suivants : intensi

fi

 cation de l’écoulement et prĂ©cocitĂ© 

des crues de printemps dans de nombreux cours d’eau alimentĂ©s par la 
fonte des glaciers et de la neige ; modi

fi

 cation de la structure thermique 

et de la qualitĂ© de l’eau due au rĂ©chauffement des lacs et des riviĂšres. 

{GT II 1.3, 15.2, RiD}

On considĂšre avec un 

degré de con

fi

 ance trĂšs Ă©levĂ©,

 sur la foi de 

donnĂ©es abondantes concernant une large gamme d’espĂšces, que le 
réchauffement récent affecte fortement les systÚmes biologiques terres-
tres, ce qui se traduit par la prĂ©cocitĂ© de certains Ă©vĂ©nements printaniers 
tels que le dĂ©bourrement, la migration des oiseaux ou la ponte ainsi que 
par le dĂ©placement de l’aire de distribution gĂ©ographique d’un certain 
nombre d’espĂšces animales et vĂ©gĂ©tales vers les pĂŽles ou une altitude 
supĂ©rieure. Les observations satellitaires rĂ©alisĂ©es depuis le dĂ©but des 
annĂ©es 1980 indiquent avec un 

degré de con

fi

 ance Ă©levĂ© 

que, sous l’effet 

du rĂ©chauffement rĂ©cent, un «verdissement» prĂ©coce de la vĂ©gĂ©tation 
se produit au printemps par suite de l’allongement de la pĂ©riode de 
croissance thermique. 

{GT II 1.3, 8.2, 14.2, RiD}

En se basant sur de nouvelles données substantielles, on peut af

fi

 rmer 

avec un 

degré de con

fi

 ance Ă©levĂ©

 que les changements observĂ©s dans les 

systĂšmes biologiques marins et dulcicoles sont liĂ©s tant Ă  la hausse des 
tempĂ©ratures de l’eau qu’aux modi

fi

 cations connexes de la couverture 

glacielle, de la salinitĂ©, des taux d’oxygĂšne et de la circulation. Ces 
changements revĂȘtent notamment les formes suivantes : dĂ©placements 
des zones de distribution gĂ©ographique et variations de l’abondance des 
algues, du plancton et des poissons dans les ocĂ©ans de latitudes Ă©levĂ©es ; 
augmentation des populations d’algues et de zooplancton dans les lacs 
situĂ©s Ă  des latitudes Ă©levĂ©es et les lacs d’altitude ; modi

fi

 cations de 

l’aire de distribution gĂ©ographique et migration prĂ©coce des poissons 
dans les cours d’eau. Alors que les consĂ©quences des changements 
climatiques sur les rĂ©cifs coralliens sont de plus en plus 

fl

 agrantes, il 

est dif

fi

 cile de dissocier les effets des contraintes d’origine climatique 

de ceux rĂ©sultant d’autres contraintes (par exemple la surpĂȘche ou la 
pollution). 

{GT II 1.3, RiD}

On constate l’apparition d’autres effets des changements clima-
tiques rĂ©gionaux sur le milieu naturel et l’environnement humain, 
bien que nombre d’entre eux soient dif

fi

 ciles Ă  dĂ©celer en raison 

de l’adaptation et des facteurs non climatiques. 

{GT II RiD}

Des effets consĂ©cutifs Ă  la hausse des tempĂ©ratures ont Ă©tĂ© rĂ©pertoriĂ©s 

avec un 

degré de con

fi

 ance moyen

 dans les systĂšmes amĂ©nagĂ©s et les 

systĂšmes humains suivants :

z

  les pratiques agricoles et sylvicoles aux latitudes Ă©levĂ©es de l’hĂ©-

misphĂšre Nord (plantation plus prĂ©coce au printemps, par exemple) 
et les rĂ©gimes de perturbation des forĂȘts (incendies ravageurs, etc.) 

{GT II 1.3, RiD}

 

z

  certains aspects sanitaires tels que la surmortalitĂ© liĂ©e Ă  la chaleur 

en Europe, l’évolution des vecteurs de maladies infectieuses dans 
certaines rĂ©gions d’Europe ou la prĂ©cocitĂ© et la recrudescence de la 
production saisonniĂšre de pollens allergĂšnes aux moyennes et hautes 
latitudes de l’hĂ©misphĂšre Nord 

{GT II 1.3, 8.2, 8.RE, RiD

}

z

  certaines activitĂ©s humaines dans l’Arctique (par exemple la chasse 

et l’abrĂšgement des pĂ©riodes de dĂ©placement sur la neige et la glace) 
ainsi que dans les rĂ©gions alpines de faible altitude (par exemple les 
limitations imposĂ©es aux sports de montagne). 

{GT II 1.3, RiD

}

L’élĂ©vation du niveau de la mer et l’expansion humaine contribuent 

au rĂ©trĂ©cissement des zones cĂŽtiĂšres humides et des mangroves et, par 
consĂ©quent, Ă  l’aggravation des dommages causĂ©s dans de nombreuses 
rĂ©gions par les inondations cĂŽtiĂšres. Cependant, d’aprĂšs les publications 
existantes, les tendances de ces effets restent encore Ă  Ă©tablir. 

{GT II 1.3, 

1.RE, RiD}

1.3  Concordance entre l’évolution des systĂšmes 

physiques et biologiques et le réchauffement

Le réchauffement de la planÚte est également con

fi

 rmĂ© par d’autres 

changements affectant les océans et les continents, tels que la diminu-
tion observĂ©e de la couverture neigeuse et, dans l’hĂ©misphĂšre Nord, 
de l’étendue des glaces de mer, l’amenuisement des glaces de mer, 
le raccourcissement des pĂ©riodes de gel des lacs et des cours d’eau, 
la fonte des glaciers, la diminution d’étendue du pergĂ©lisol, la hausse 
des températures du sol et des pro

fi

 ls de tempĂ©rature obtenus par forage 

ou l’élĂ©vation du niveau de la mer. 

{GT I 3.9}

Plus de 29 000 sĂ©ries de donnĂ©es d’observation tirĂ©es de 75 Ă©tudes 

rĂ©vĂšlent qu’une multitude de systĂšmes physiques et biologiques subissent 
de profonds changements. Les tendances relevĂ©es dans plus de 89 % de 
ces sĂ©ries de donnĂ©es correspondent Ă  l’évolution anticipĂ©e en rĂ©action 
au réchauffement (

fi

 gure 1.2). 

{GT II 1.4, RiD}

1.4  Les observations ne rĂ©vĂšlent pas de chan-

gements pour certains aspects du climat.

Certains aspects du climat ne semblent pas avoir changĂ©. Pour 

plusieurs d’entre eux, l’insuf

fi

 sance des donnĂ©es disponibles ne permet 

pas de dĂ©celer d’éventuels changements. L’étendue des glaces de mer de 
l’Antarctique prĂ©sente une variabilitĂ© interannuelle et des changements 
localisés, mais aucune évolution moyenne pluridécennale statistique-
ment signi

fi

 cative, ce qui concorde avec la stabilitĂ© de la tempĂ©rature 

atmosphĂ©rique moyenne Ă  proximitĂ© de la surface sur l’ensemble du 
continent. On ne dispose pas d’élĂ©ments suf

fi

 samment probants pour 

mettre en Ă©vidence certaines tendances concernant d’autres variables, par 
exemple la circulation mĂ©ridienne ocĂ©anique Ă  l’échelle du globe ou des 
phĂ©nomĂšnes Ă  petite Ă©chelle tels que les tornades, la grĂȘle, la foudre ou 
les tempĂȘtes de poussiĂšre. Aucune Ă©volution notable du nombre annuel 
de cyclones tropicaux n’a Ă©tĂ© observĂ©e. {

GT I 3.2, 3.8, 4.4, 5.3, RiD}

background image
background image

2

Les causes de l’évolution du climat

background image

Point 2 

Les causes de l’évolution du climat

36

Emissions et concentrations d’équivalent-dioxyde 
de carbone (Ă©quiv.-CO

2

)

L’infl uence des GES sur le rĂ©chauffement du systĂšme clima-

tique de la planĂšte (forçage radiatif) varie selon les propriĂ©tĂ©s 
radiatives de ces gaz et leur durĂ©e de vie dans l’atmosphĂšre. 
Elle peut ĂȘtre exprimĂ©e Ă  l’aide d’une mesure standard fondĂ©e 
sur le forçage radiatif imputable au CO

2

.

‱ 

 L’émission d’équivalent-CO

2

 est la quantitĂ© Ă©mise de 

dioxyde de carbone qui provoquerait le mĂȘme forçage 
radiatif intĂ©grĂ© dans le temps jusqu’à une date donnĂ©e qu’une 
quantitĂ© Ă©mise d’un gaz Ă  effet de serre Ă  longue durĂ©e de 
vie ou qu’un mĂ©lange de gaz Ă  effet de serre. L’émission 
d’équivalent-CO

2

 est obtenue en multipliant l’émission d’un 

gaz Ă  effet de serre par son potentiel de rĂ©chauffement global 
(PRG) pour la période de temps considérée

6

. Dans le cas 

d’un mĂ©lange de gaz Ă  effet de serre, elle est obtenue en 
additionnant les Ă©missions d’équivalent-CO

2

 de chacun des 

gaz. Si l’émission d’équivalent-CO

2

 est une mesure standard 

et utile pour comparer les Ă©missions de diffĂ©rents gaz Ă  effet 
de serre, elle n’implique cependant pas des rĂ©ponses identi-
ques aux changements climatiques (voir GT I 2.10).

‱ 

 La concentration d’équivalent-CO

2

 est la concentration 

de dioxyde de carbone qui entraĂźnerait un forçage radiatif 
de mĂȘme ampleur qu’un mĂ©lange donnĂ© de CO

2

 et d’autres 

éléments de forçage.

7

Figure 2.1.

 a) Ă‰missions annuelles de GES anthropiques dans le monde, 1970–2004.

5

 (b) Parts respectives des diffĂ©rents GES anthropiques dans les Ă©missions tota-

les de 2004, en Ă©quivalent-CO

2

. c) Contribution des diffĂ©rents secteurs aux Ă©missions totales de GES anthropiques en 2004, en Ă©quivalent-CO

2

. (La foresterie inclut le 

dĂ©boisement). {GT III, fi gures RT.1a, RT.1b, RT.2b}

Émissions mondiales de gaz à effet de serre anthropiques

Gaz fluorés

Gaz fluorés

CO

2

 â€“ combustibles fossiles, autres sources

CH

4

 â€“ agriculture, dĂ©chets, Ă©nergie

CO

2

 â€“ dĂ©boisement, dĂ©composition organique, tourbe

N

2

O – agriculture, autres sources

Gt Ă©quiv

.-CO

2

/an

28,7

35,6

39,4

44,7

49,0

CO

2

 

(combustibles 
fossiles) 56,6 %

CO

2

 (autres 

sources) 
2,8 %

CO

2

  

(déboisement,
dĂ©composition 
de la biomasse, 
etc.) 17,3 %

DĂ©chets et eaux usĂ©es 

2,8 %

Approvisi-
onnement 
Ă©nergĂ©tique 
25,9 %

Transports
13,1 %

Bùtiments résidentiels
et commerciaux
7,9 %

Industrie

19,4 %

Agriculture

13,5 %

Foresterie

17,4 %

1,1 %

7,9 %

14,3 %

4

 

Le forçage radiatif

  est la mesure de l’infl uence d’un facteur sur l’altĂ©ration de l’équilibre des Ă©nergies entrantes

3

 et sortantes

5

 du systĂšme Terre-atmosphĂšre et donne une 

indication de l’ampleur de ce facteur en tant que moyen de changement climatique potentiel. Dans le prĂ©sent rapport, les valeurs du forçage radiatif, dont les variations 
sont calculées par rapport au niveau préindustriel établi en 1750, sont exprimées en watts par mÚtre carré (W/m

2

).

5

 IComprend uniquement les Ă©missions de dioxyde de carbone (CO

2

), de méthane (CH

4

), d’oxyde nitreux (N

2

O), d’hydrofl uorocarbones (HFC), d’hydrocarbures perfl uorĂ©s 

(PFC) et d’hexafl uorure de soufre (SF

6

) prises en compte par la Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC). Une pondĂ©ration est 

appliquĂ©e Ă  ces GES en fonction de leur potentiel de rĂ©chauffement mondial sur 100 ans, selon les donnĂ©es utilisĂ©es dans le cadre de la CCNUCC.

6

 Le prĂ©sent rapport utilise un PRG Ă  100 ans et des valeurs numĂ©riques conformes Ă  l’usage Ă©tabli par la CCNUCC.

7

 Ces valeurs peuvent prendre en compte uniquement les GES ou un mĂ©lange de GES et d’aĂ©rosols.

Les causes de l’évolution du climat

Le prĂ©sent Point porte sur les facteurs naturels et anthropiques de 

l’évolution du climat, et notamment sur les relations de causalitĂ© entre 
les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre (GES), la concentration de ces 
gaz dans l’atmosphùre, le forçage radiatif

4

 et, en

fi

 n, les rĂ©actions et les 

effets du climat.

2.1  Emissions de GES Ă  longue durĂ©e de vie

Le forçage radiatif du systĂšme climatique est essentiellement 

provoquĂ© par les GES Ă  longue durĂ©e de vie. La prĂ©sente section examine 
ceux dont les émissions sont visées par la CCNUCC.

Les Ă©missions mondiales de GES imputables aux activitĂ©s 
humaines ont augmentĂ© depuis l’époque prĂ©industrielle ; la hausse 
a été de 70 % entre 1970 et 2004 (

fi

 gure 2.1).

5

 

{GT III 1.3, RiD}

 

Entre 1970 et 2004, les rejets annuels de dioxyde de carbone 

(CO

2

), le principal gaz Ă  effet de serre anthropique, sont passĂ©s de 21 Ă  

38 gigatonnes (Gt), soit une progression d’environ 80 %, et reprĂ©sentaient 
77 % des Ă©missions totales de GES anthropiques en 2004 (

fi

 gure 2.1). 

Le taux d’augmentation des Ă©missions d’équivalent-CO

2

 (Ă©quiv.-CO

2

) a 

Ă©tĂ© bien plus Ă©levĂ© entre 1995 et 2004 (0,92 Gt Ă©quiv.-CO

2

/an) qu’entre 

1970 et 1994 (0,43 Gt Ă©quiv.-CO

2

/an). 

{GT III 1.3, RT.1, RiD}

background image

37

Point 2 

Les causes de l’évolution du climat

Figure 2.2.

  a) RĂ©partition rĂ©gionale des Ă©missions de GES par habitant selon la population des diffĂ©rents groupes de pays en 2004 (voir l’appendice pour les dĂ©fi nitions des 

groupes de pays). b) RĂ©partition rĂ©gionale des Ă©missions de GES par $ÉU du PIB

PPA

 des diffĂ©rents groupes de pays en 2004. Les pourcentages indiquĂ©s dans les bĂątons 

des deux graphiques reprĂ©sentent la contribution des diffĂ©rentes rĂ©gions aux Ă©missions globales de GES. {GT III, fi gures RiD.3a, RiD.3b}

Répartition régionale des émissions de GES en fonction de la population et du PIB

PPA

Pays visĂ©s Ă  l’annexe I :
19,7 % de la population 

Pays ne figurant pas Ă  l’annexe I : 

80,3 % de la population

Moyenne des pays visĂ©s Ă  

l’annexe I : 16,1 t 

Ă©quiv.?CO

2

/habitant

Moyenne des pays ne figurant pas Ă  

l’annexe I : 4,2 t Ă©quiv.?CO

2

/habitant

États-Unis et Canada : 19,4 %

JANZ : 5,2 %

PTE visĂ©s Ă  l’annexe I 

: 9,7 %

Pays d’Eur

ope 

visĂ©s Ă  l’annexe II 

et M&T : 11,4 %

Autres pays ne figurant pas à l’annexe I : 2.0 %

Moyen-Orient : 3,8 %

AmĂ©rique 

latine et 

CaraĂŻbes 

: 10,3 %

Pays d’Asie de l’Est 

ne figurant pas Ă  

l’annexe I : 17,3 %

Afrique : 7,8 %

Asie du Sud : 13,1 %

Population cumulĂ©e, en millions d’habitants

(kg Ă©quiv.?CO

2

/$ÉU PIB

PPA

 (2000)

Part du PIB 
amondial

56,6 %

43,4 %

GES/PIB
kg Èquiv.-CO

2

/$ÉU

0,683

1,055

Pays vis

Ă©

s Ă  l’annexe I 

Annexe I
Pays ne figurant 
pas à l’annexe I

Autres pays ne figurant pas à l’annexe I : 2,0 %

Afrique : 7,8 %

PTE visĂ©s Ă  l’annexe I : 

9,7 %

Moyen-Orient : 3,8 %

AmĂ©rique Latine et 

CaraĂŻbes : 10.3 %

Pays d’Asie 

de l’Est ne 

figurant pas 

Ă  l’annexe I : 

17,3 %

États-Unis et

Canada : 19,4 %

Pays d’Europe 

visĂ©s Ă  l’annexe II et 

M&T : 11,4 %

Asie du 

Sud : 13,1 %

JANZ : 

5,2 %

PIB

PPA

 cumulĂ© (2000) en milliards de $ÉU

t Ă©quiv.-CO

2

/habitant

1 000

2 000

3 000

4 000

5 000

6 000

3,0

2,5

2,0

1,5

1,0

0,5

La plus forte augmentation des Ă©missions de GES entre 1970 et 

2004 est imputable Ă  l’approvisionnement Ă©nergĂ©tique, aux transports 
et Ă  l’industrie. La hausse des Ă©missions de gaz Ă  effet de serre due aux 
bĂątiments Ă  usage rĂ©sidentiel et commercial, Ă  la foresterie (y compris le 
dĂ©boisement) et Ă  l’agriculture a Ă©tĂ© plus lente. Les sources sectorielles 
de GES en 2004 sont indiquĂ©es Ă  la 

fi

 gure 2.1c {GT III 1.3, RiD}

La diminution de l’intensitĂ© Ă©nergĂ©tique globale entre 1970 et 2004 

(- 33 %) a eu moins d’effet sur les Ă©missions totales que l’effet conju-
guĂ© de l’augmentation mondiale des revenus (77 %) et de la croissance 
dĂ©mographique mondiale (69 %), qui sont deux facteurs d’accroissement 
des Ă©missions de CO

2

 liĂ©es Ă  la consommation d’énergie. La tendance Ă  

long terme d’un 

fl

 Ă©chissement des Ă©missions de CO

2

 par unitĂ© d’énergie 

fournie s’est inversĂ©e aprĂšs 2000. {GT III 1.3, 

fi

 gure RiD.2, RiD}

Le revenu par habitant, les Ă©missions par habitant et l’intensitĂ© Ă©ner-

gĂ©tique varient considĂ©rablement d’un pays Ă  l’autre. En 2004, les pays 
visĂ©s Ă  l’annexe I de la CCNUCC reprĂ©sentaient 20 % de la population 
mondiale, produisaient 57 % du produit intĂ©rieur brut mondial fondĂ© 
sur la paritĂ© de pouvoir d’achat (PIB

PPA

) et contribuaient pour 46 % aux 

Ă©missions mondiales de GES (

fi

 gure 2.2). {GT III 1.3, RiD}

2.2  Facteurs de l’évolution du climat

Les variations des concentrations atmosphĂ©riques de gaz Ă  effet 

de serre et d’aĂ©rosols, du couvert terrestre et du rayonnement solaire 
in

fl

 uent sur le bilan Ă©nergĂ©tique du systĂšme climatique et contribuent 

aux changements climatiques. Elles se rĂ©percutent sur l’absorption, 
l’émission et la diffusion du rayonnement dans l’atmosphĂšre et Ă  la 
surface de la Terre. Il s’ensuit des variations positives ou nĂ©gatives du 
bilan Ă©nergĂ©tique appelĂ©es forçage radiatif 

4

. Celui-ci est utilisĂ© pour 

comparer l’in

fl

 uence des facteurs de rĂ©chauffement ou de refroidissement 

du climat de la planĂšte. 

{GT I RT.2}

Les activitĂ©s humaines engendrent des Ă©missions de quatre GES 

Ă  longue durĂ©e de vie : le CO

2

, le méthane (CH

4

), l’oxyde nitreux 

(N

2

O) et les hydrocarbures halogĂ©nĂ©s (un groupe de gaz contenant du 

fl

 uor, du chlore ou du brome). Les concentrations atmosphĂ©riques de 

GES augmentent lorsque les Ă©missions l’emportent sur les processus 
d’absorption.

Sous l’effet des activitĂ©s humaines, les concentrations atmos-
phériques de CO

2

, de CH

4

 et de N

2

O se sont fortement accrues 

depuis 1750 ; elles sont aujourd’hui bien supĂ©rieures aux valeurs 
historiques dĂ©terminĂ©es par l’analyse de carottes de glace cou-
vrant de nombreux millénaires (

fi

 gure 2.3). En 2005, les concen-

trations atmosphériques de CO

2

 (379 ppm) et de CH

4

 (1 774 ppb) 

ont largement excĂ©dĂ© l’intervalle de variation naturelle des 
650 000 derniĂšres annĂ©es. La cause premiĂšre de la hausse de la 
concentration de CO

2

 est l’utilisation de combustibles fossiles ; 

le changement d’affectation des terres y contribue aussi, mais 
dans une moindre mesure. Il est 

trĂšs probable

 que l’augmen-

tation observée de la concentration de CH

4

 provient surtout de 

l’agriculture et de l’utilisation de combustibles fossiles. Quant 
Ă  la hausse de la concentration de N

2

O, elle est essentiellement 

due Ă  l’agriculture. 

{GT I 2.3, 7.3, RiD}

La concentration atmosphĂ©rique mondiale de dioxyde de carbone 

est passĂ©e de 280 ppm environ Ă  l’époque prĂ©industrielle Ă  379 ppm en 
2005. Le rythme d’accroissement annuel de la concentration de CO

2

 

a Ă©tĂ© plus rapide au cours des 10 derniĂšres annĂ©es (1,9 ppm par an en 
moyenne entre 1995 et 2005) qu’il ne l’a Ă©tĂ© depuis le dĂ©but des mesures 
atmosphĂ©riques directes continues (1,4 ppm par an en moyenne entre 
1960 et 2005), bien qu’il puisse varier d’une annĂ©e Ă  l’autre. 

{GT I 2.3, 

7.3, RiD ; GT III 1.3}

La concentration atmosphérique mondiale de CH

4

 est passĂ©e d’envi-

ron 715 ppb Ă  l’époque prĂ©industrielle Ă  1 732 ppb au dĂ©but des annĂ©es 
1990, pour atteindre 1 774 ppb en 2005. Le taux de croissance a 

fl

 Ă©chi 

depuis le dĂ©but des annĂ©es 1990, en cohĂ©rence avec les Ă©missions totales 
(somme des sources anthropiques et naturelles), qui sont restées prati-
quement constantes au cours de cette pĂ©riode. 

{GT I 2.3, 7.4, RiD}

La concentration atmosphérique globale de N

2

O est passĂ©e de 270 ppb 

Ă  l’époque prĂ©industrielle Ă  319 ppb en 2005. 

{GT I 2.3, 7.4, RiD}

background image

Point 2 

Les causes de l’évolution du climat

38

Figure 2.3.

 Concentrations atmosphĂ©riques de CO

2

, de CH

4

 et de N

2

O durant les 

10 000 derniĂšres annĂ©es (grands graphiques) et depuis 1750 (mĂ©daillons). Les 
mesures proviennent des carottes de glace (symboles de couleurs différentes cor-
respondant aux diverses Ă©tudes) et d’échantillons atmosphĂ©riques (lignes rouges). 
Les forçages radiatifs correspondants par rapport Ă  1750 sont indiquĂ©s sur les axes 
Ă  droite des grands graphiques. {GT I, fi gure RiD.1}

Évolution des gaz Ă  effet de serre Ă  partir des donnĂ©es des 

carottes de glace et de mesures récentes

Dioxyde de carbone (ppm)

Forçage radiatif (W/m

2

)

MĂ©thane (ppb)

Forçage radiatif (W/m

2

)

Oxyde nitreux (ppb)

Forçage radiatif (W/m

2

)

Année

Année

Année

Temps (nombre d’annĂ©es avant 2005)

La concentration de nombreux hydrocarbures halogĂ©nĂ©s (dont les 

hydro

fl

 uorocarbones) a augmentĂ©, essentiellement sous l’effet des acti-

vitĂ©s humaines, alors qu’elle Ă©tait proche de zĂ©ro Ă  l’ùre prĂ©industrielle. 

{GT I 2.3, RiD ; SROC RiD}

On peut af

fi

 rmer avec

 

un degré de con

fi

 ance trĂšs Ă©levĂ©

 

qu’en 

moyenne, les activitĂ©s humaines menĂ©es depuis 1750 ont eu glo-
balement un effet de rĂ©chauffement net, avec un forçage radiatif 
de + 1,6 [+ 0,6 Ă  + 2,4] W/m

2

 (

fi

 gure 2.4). 

{GT I 2.3, 6.5, 2.9, RiD}

Le forçage radiatif cumulĂ© rĂ©sultant de l’augmentation des concen-

trations de CO

2

, de CH

4

 et de N

2

O est de + 2,3 [+ 2,1 Ă  + 2,5] W/m

2

, et 

son taux d’accroissement pendant l’ùre industrielle est 

trĂšs probablement

 

sans prĂ©cĂ©dent depuis plus de 10 000 ans (

fi

 gures 2.3 et 2.4). Le forçage 

radiatif du dioxyde de carbone a augmentĂ© de 20 % entre 1995 et 2005, 
ce qui reprĂ©sente le plus grand changement survenu en une dĂ©cennie 
depuis plus de 200 ans au moins. 

{GT I 2.3, 6.4, RiD}

Les contributions anthropiques aux aĂ©rosols (essentiellement des 

sulfates, du carbone organique, du carbone noir, des nitrates et des 
poussiĂšres) produisent globalement un effet de refroidissement, avec 
un forçage radiatif direct total de - 0,5 [- 0.9 Ă  - 0,1] W/m

2

 et un forçage 

indirect dĂ» Ă  l’albĂ©do des nuages de - 0,7 [- 1,8 Ă  - 0,3] W/m

2

. Les aĂ©rosols 

in

fl

 uent en outre sur les prĂ©cipitations. 

{GT I 2.4, 2.9, 7.5, RiD}

En comparaison, on estime que les variations de l’éclairement 

Ă©nergĂ©tique solaire ont provoquĂ©, depuis 1750, un lĂ©ger forçage radiatif 
de + 0,12 [+ 0,06 Ă  + 0,30] W/m

2

, soit moins de la moitiĂ© de la valeur 

estimĂ©e 

fi

 gurant dans le troisiĂšme Rapport d’évaluation. 

{GT I 2.7, RiD}

2.3  SensibilitĂ© du climat et rĂ©troactions

La sensibilitĂ© du climat Ă  l’équilibre est un indicateur de la rĂ©ponse du 

systÚme climatique à un forçage radiatif constant. Elle est dé

fi

 nie comme 

le rĂ©chauffement moyen Ă  l’équilibre Ă  la surface du globe sous l’effet 
d’un doublement de la concentration de CO

2

. Les progrĂšs rĂ©alisĂ©s depuis 

le troisiĂšme Rapport d’évaluation permettent d’af

fi

 rmer qu’elle se situe 

probablement

 entre 2 et 4,5 Â°C, la valeur la plus probable s’établissant Ă  

3 Â°C environ, et qu’il est 

trĂšs improbable

 qu’elle soit infĂ©rieure Ă  1,5 Â°C. 

Des valeurs nettement supĂ©rieures Ă  4,5 Â°C ne peuvent ĂȘtre exclues, mais 
la concordance des modĂšles et des observations n’est pas aussi bonne 
pour ces valeurs. 

{GT I 8.6, 9.6, encadrĂ© 10.2, RiD}

Les rétroactions peuvent ampli

fi

 er ou attĂ©nuer la rĂ©ponse Ă  un forçage 

donnĂ©. L’émission directe de vapeur d’eau (un gaz Ă  effet de serre) liĂ©e 
aux activitĂ©s humaines joue un rĂŽle nĂ©gligeable dans le forçage radiatif. 
Ainsi, l’augmentation de la concentration de vapeur d’eau dans la tro-
posphĂšre sous l’effet de l’accroissement de la tempĂ©rature moyenne Ă  la 
surface du globe reprĂ©sente non pas un facteur de forçage du changement 
climatique, mais une rĂ©troaction positive essentielle. Les variations de 
la concentration de vapeur d’eau, qui constituent la principale rĂ©troac-
tion in

fl

 uant sur la sensibilitĂ© du climat Ă  l’équilibre, sont aujourd’hui 

mieux connues qu’à l’époque du troisiĂšme Rapport d’évaluation. 
Les rĂ©troactions liĂ©es aux nuages restent la plus grande source d’incerti-
tude. Les schĂ©mas spatiaux de la rĂ©ponse climatique dĂ©pendent dans une 
large mesure des processus et rĂ©troactions climatiques. Par exemple, les 
rĂ©troactions relatives Ă  l’albĂ©do des glaces de mer ont tendance Ă  renfor-
cer la rĂ©ponse aux hautes latitudes. 

{GT I 2.8, 8.6, 9.2, RT.2.1.3, RT.2.5, RiD}

Le rĂ©chauffement nuit Ă  la 

fi

 xation du CO

2

 atmosphĂ©rique dans les 

terres Ă©mergĂ©es et les ocĂ©ans, augmentant ainsi la partie des Ă©missions 
anthropiques qui reste dans l’atmosphĂšre. Cette rĂ©troaction positive du 
cycle du carbone renforce l’accroissement de CO

2

 atmosphĂ©rique et 

entraĂźne des changements climatiques plus importants pour un scĂ©nario 

background image

39

Point 2 

Les causes de l’évolution du climat

Composantes du forçage radiatif

Figure 2.4.

 Forçage radiatif moyen Ă  l’échelle du globe (FR) en 2005 (valeurs les plus probables et intervalles d’incertitude de 5 Ă  95 %) par rapport Ă  1750 pour le CO

2

, le 

CH

4

, le N

2

O et d’autres agents et mĂ©canismes importants, ainsi que l’étendue gĂ©ographique type (Ă©chelle spatiale) du forçage et le niveau de comprĂ©hension scientifi que 

(NCSc). Les aĂ©rosols Ă©mis lors des Ă©ruptions volcaniques explosives sont un facteur de refroidissement Ă©pisodique additionnel pendant les quelques annĂ©es qui suivent 
une Ă©ruption. La fourchette correspondant aux traĂźnĂ©es de condensation linĂ©aires ne tient pas compte des autres effets Ă©ventuels de l’aviation sur la nĂ©bulositĂ©. {GT I, 
fi gure RiD.2}

Composantes du FR

Valeurs du FR (W/m

2

)

D’or

igine humaine

Gaz Ă  effet de

serre Ă  longue

durée de vie

Ozone

Vapeur d’eau 

stratosphérique

provenant du CH

4

Albédo de surface

Total 

aérosols

Effet direct

Effet liĂ© Ă  

l’albĂ©do des

nuages

TraĂźnĂ©es de 

condensation linéaires

Eclairement 

énergétique solaire

D’or

igine naturelle

Total net du FR 

anthropique

Stratosphérique

Utilisation des terres

Hydrocarbures 
halogénés

Troposphérique

Carbone noir

sur neige

Échelle Spatiale

NCSc

Mondiale

Mondiale

Continentale 

Ă  mondiale

Mondiale

Locale Ă  

continentale

Continentale 

Ă  mondiale

Continentale 

Ă  mondiale

Continentale

Mondiale

Haut

Haut

Moyen

Faible

Moyen-

Faible

Moyen-

Faible

Faible

Faible

Faible

Forçage radiatif (W/m

2

)

1,66

 [1,49 Ă  1,83]

0,48

 [0,43 Ă  0,53]

0,16

 [0,14 Ă  0,18]

0,34

 [0,31 Ă  0,37]

-0,05

 [-0,15 Ă  0,05]

0,35

 [0,25 Ă  0,65]

-0,2

 [-0,4 Ă  0,0]

0,1

 [0,0 Ă  0.2]

0,07

 [0,02 Ă  0,12]

-0,05

 [-0,9 Ă  -0,1]

-0,7

 [-1,8 Ă  -0,3]

0,01

 [0,003 Ă  0,03]

0,12

 [0,06 Ă  0,30]

1,6

 [0,6 Ă  2,4]

8

 

Le degrĂ© d’incertitude restant est Ă©valuĂ© selon les mĂ©thodes actuelles.

d’émissions donnĂ©. Cependant, la vigueur de cet effet de rĂ©troaction varie 
considĂ©rablement selon les modĂšles. 

{GT I 7.3, RT.5.4, RiD ; GT II 4.4}

2.4  Attribution des changements climatiques

L’attribution Ă©value d’une part la concordance quantitative entre les 

changements observĂ©s et les rĂ©ponses anticipĂ©es aux facteurs de forçage 
externes (tels que les variations de l’éclairement Ă©nergĂ©tique solaire 
ou les GES anthropiques) et, d’autre part, l’absence de concordance 
de ces changements avec d’autres explications physiques plausibles. 

{GT I RT.4, RiD}

L’essentiel de l’élĂ©vation de la tempĂ©rature moyenne du globe 
observée depuis le milieu du XX

e

 siĂšcle est trĂšs

 

probablement

 attri-

buable Ă  la hausse des concentrations de GES anthropiques.

8

 Cette 

constatation marque un progrĂšs par rapport Ă  la conclusion du troi-

siĂšme Rapport d’évaluation, selon laquelle « l’essentiel du rĂ©chauf-
fement observĂ© au cours des 50 derniĂšres annĂ©es est probable-
ment dĂ» Ă  l’accroissement de la concentration de GES Â» (

fi

 gure 2.5).

{GT I 9.4, RiD}

Le rĂ©chauffement gĂ©nĂ©ral observĂ© de l’atmosphĂšre et de l’ocĂ©an 

ainsi que la perte de masse glaciaire con

fi

 rment qu’il est 

extrĂȘmement 

impro bable

 que les changements climatiques planĂ©taires des 50 derniĂšres 

annĂ©es puissent s’expliquer sans forçages externes, et que, 

trĂšs proba-

blement,

 ils ne sont pas seulement dus Ă  des causes naturelles connues. 

Durant cette pĂ©riode, le forçage total produit par l’activitĂ© volcanique et 
solaire aurait 

probablement

 dĂ» refroidir le climat, et non pas le rĂ©chauffer. 

Un rĂ©chauffement du systĂšme climatique a Ă©tĂ© dĂ©celĂ© dans les variations 
de la tempĂ©rature Ă  la surface du globe, dans l’atmosphĂšre et dans les 
premiĂšres centaines de mĂštres de profondeur des ocĂ©ans. Le schĂ©ma de 
rĂ©chauffement troposphĂ©rique et de refroidissement stratosphĂ©rique, tel 
qu’il a Ă©tĂ© observĂ©, est 

trĂšs probablement

 dĂ» Ă  l’in

fl

 uence conjuguĂ©e de 

l’augmentation des GES et de l’appauvrissement de la couche stratos-

background image

Point 2 

Les causes de l’évolution du climat

40

Variation des tempĂ©ratures Ă  l’échelle du globe et des continents

Figure 2.5.

 Comparaison des variations de la tempĂ©rature en surface observĂ©es Ă  l’échelle du globe et des continents avec les rĂ©sultats simulĂ©s par des modĂšles clima-

tiques intĂ©grant les forçages naturels seulement ou les forçages naturels et anthropiques. Les moyennes dĂ©cennales des observations effectuĂ©es de 1906 Ă  2005 (ligne 
en noir) sont reportĂ©es au milieu de chaque dĂ©cennie en comparaison de la moyenne correspondante pour la pĂ©riode 1901-1950. Les lignes en pointillĂ© signalent une 
couverture spatiale infĂ©rieure Ă  50 %. Les bandes ombrĂ©es en bleu indiquent la fourchette comprise entre 5 et 95 % de 19 simulations issues de 5 modĂšles climatiques qui 
ne considĂšrent que les forçages naturels produits par l’activitĂ© solaire et volcanique. Les bandes ombrĂ©es en rouge reprĂ©sentent la fourchette comprise entre 5 et 95 % de 
58 simulations obtenues avec 14 modĂšles climatiques tenant compte des forçages naturels et anthropiques. {GT I, fi gure RiD 4}

1,0

ModÚles intégrant les forçages naturels seulement

ModÚles intégrant les forçages naturels et anthropiques

Observations

Amérique du Nord

Europe

Année

Année

Année

Année

Année

Année

Année

Année

Année

Asie

Australie

Afrique

Amérique du Sud

Ensemble du globe

Terres émergées

Océans

Anomalie de température (°C)

Anomalie de température (°C)

Anomalie de température (°C)

Anomalie de température (°C)

Anomalie de température (°C)

Anomalie de température (°C)

Anomalie de température (°C)

Anomalie de température (°C)

Anomalie de température (°C)

1,0

0,5

0,0

1,0

0,5

0,0

1,0

0,5

0,0

1,0

0,5

0,0

1,0

0,5

0,0

0,5

0,0

1,0

0,5

0,0

1,0

0,5

0,0

phĂ©rique d’ozone. Il est 

probable

 que l’accroissement des concentrations 

de GES aurait, Ă  lui seul, provoquĂ© un rĂ©chauffement plus important que 
celui qui a Ă©tĂ© observĂ©, car les aĂ©rosols volcaniques et anthropiques ont 
neutralisĂ© une partie du rĂ©chauffement qui se serait autrement produit. 

{GT I 2.9, 3.2, 3.4, 4.8, 5.2, 7.5, 9.4, 9.5, 9.7, RT.4.1, RiD}

Il est 

probable

 que tous les continents, Ă  l’exception de l’Antarcti-

que, ont gĂ©nĂ©ralement subi un rĂ©chauffement anthropique marquĂ© 
depuis cinquante ans (

fi

 gure 2.5). 

{GT I 3.2, 9.4, RiD}

Seuls les modĂšles qui tiennent compte des forçages anthropiques 

parviennent Ă  simuler les con

fi

 gurations du rĂ©chauffement observĂ©es, 

dont un rĂ©chauffement plus important au-dessus des terres Ă©mergĂ©es 
qu’au-dessus des ocĂ©ans, et leurs variations. Aucun modĂšle couplĂ© du 

climat mondial ne tenant compte que des seuls forçages naturels n’a 
reproduit les tendances moyennes au rĂ©chauffement propres aux diffĂ©-
rents continents (Ă  l’exception de l’Antarctique) pour la seconde moitiĂ© 
du XX

e

 siĂšcle. 

{GT I 3.2, 9.4, RT.4.2, RiD}

Il reste malaisĂ© de simuler et d’attribuer les variations de tempĂ©rature 

observĂ©es Ă  des Ă©chelles plus rĂ©duites. La variabilitĂ© naturelle du climat, 
relativement importante Ă  ces Ă©chelles, ne permet guĂšre de mettre en 
Ă©vidence les changements anticipĂ©s dus aux forçages externes. Le rĂŽle 
que joue l’augmentation de concentration des GES dans les variations 
de température observées à petite échelle est également dif

fi

 cile  Ă  

estimer en raison de l’incertitude liĂ©e aux forçages locaux (tels que ceux 
produits par les aĂ©rosols et les changements d’affectation des terres) et 
aux rĂ©troactions. 

{GT I 8.3, 9.4, RiD}

background image

41

Point 2 

Les causes de l’évolution du climat

GrĂące aux progrĂšs accomplis depuis le troisiĂšme Rapport d’évalua-
tion, il est possible de dĂ©celer l’incidence des activitĂ©s humaines sur 
d’autres aspects du climat que la tempĂ©rature moyenne, notamment 
sur les extrĂȘmes de tempĂ©rature et les con

fi

 gurations des vents.

{GT I 9.4, 9.5, RiD}

Les tempĂ©ratures des nuits les plus chaudes et les plus froides et 

celles des journĂ©es les plus froides ont 

probablement

 augmentĂ© en raison 

de forçages anthropiques. Il est 

plus probable qu’improbable

 que ces 

forçages ont accru le risque de vagues de chaleur. De plus, les forçages 
anthropiques ont 

probablement

 concouru au changement de la con

fi

 gu-

ration des vents, qui a modi

fi

 Ă© la trajectoire des tempĂȘtes extratropicales 

et le rĂ©gime des tempĂ©ratures dans les deux hĂ©misphĂšres. Cependant, les 
variations observĂ©es dans la circulation de l’hĂ©misphĂšre Nord sont plus 
importantes que celles simulĂ©es par les modĂšles en rĂ©ponse Ă  l’évolution 
des forçages au XX

e

 siĂšcle. 

{GT I 3.5, 3.6, 9.4, 9.5, 10.3, RiD}

Il est 

trĂšs probable

 que la rĂ©ponse aux forçages anthropiques a 

contribuĂ© Ă  l’élĂ©vation du niveau de la mer pendant la seconde moitiĂ© du 
XX

e

 siĂšcle. Certains Ă©lĂ©ments probants attestent une incidence climatique 

d’origine humaine sur le cycle hydrologique, et notamment sur l’évo-
lution des con

fi

 gurations Ă  grande Ă©chelle observĂ©es des prĂ©cipitations 

terrestres au cours du XX

e

 siĂšcle. Il est 

plus probable qu’improbable

 

que les activitĂ©s humaines ont contribuĂ© Ă  une tendance gĂ©nĂ©rale Ă  la 
progression de la sécheresse depuis les années 1970 et à une augmen-
tation de frĂ©quence des Ă©pisodes de fortes prĂ©cipitations. 

{GT I 3.3, 5.5, 

9.5, RT.4.1, RT.4.3}

Il est

 

probable

 

que le rĂ©chauffement anthropique survenu depuis 

trente ans a jouĂ© un rĂŽle notable Ă  l’échelle du globe dans l’évolu-
tion observĂ©e de nombreux systĂšmes physiques et biologiques. 

{GT II 1.4}

Une synthĂšse d’un certain nombre d’études met clairement en 

Ă©vidence qu’il est 

trĂšs improbable

 que la variabilitĂ© naturelle des 

tempĂ©ratures ou des systĂšmes puisse expliquer Ă  elle seule l’adĂ©quation 
spatiale entre les rĂ©gions du globe qui se rĂ©chauffent sensiblement et 
celles oĂč les perturbations importantes de nombreux systĂšmes naturels 
concordent avec une hausse des tempĂ©ratures. Plusieurs Ă©tudes de 
modĂ©lisation ont Ă©tabli des liens entre la rĂ©ponse de certains systĂšmes 
physiques et biologiques et le rĂ©chauffement anthropique, mais peu 
d’études de ce genre ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es. En outre, compte tenu des indices 
probants d’un rĂ©chauffement anthropique marquĂ© durant les 50 derniĂšres 
annĂ©es, Ă©tabli en moyenne pour tous les continents (Ă  l’exception 
de l’Antarctique), il 

est probable

 que ce rĂ©chauffement a exercĂ© une 

in

fl

 uence perceptible sur de nombreux systĂšmes naturels depuis trente 

ans. 

{GT I 3.2, 9.4, RiD ; GT II 1.4, RiD}

Des limites et des lacunes empĂȘchent actuellement d’attribuer entiĂš-

rement les rĂ©actions des systĂšmes naturels au rĂ©chauffement anthropique. 
Les analyses disponibles sont limitées par le nombre de systÚmes étu-
diĂ©s, par la longueur des relevĂ©s et par les sites observĂ©s. La variabilitĂ© 
naturelle des tempĂ©ratures est plus forte au niveau rĂ©gional qu’à l’échelle 
mondiale, ce qui empĂȘche de dĂ©celer aisĂ©ment les changements dus aux 
forçages externes. A l’échelle rĂ©gionale, d’autres facteurs non climatiques 
entrent en ligne de compte, tels que les changements d’affectation des 
terres, la pollution ou les espĂšces envahissantes. 

{GT II 1.2, 1.3, 1.4, RiD}

background image
background image

3

Le changement climatique et ses 
incidences Ă  court et Ă  long terme selon 
divers scénarios

background image

Point 3 

Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios

44

Figure 3.1.

 Ă‰missions mondiales de GES (en Gt Ă©quiv.-CO

2

 par an) en l’absence de 

politiques climatiques additionnelles : six scĂ©narios illustratifs de rĂ©fĂ©rence (SRES, 
lignes colorées) et intervalle au 80

e

 percentile des scĂ©narios publiĂ©s aprĂšs le SRES 

(post-SRES, partie ombrĂ©e). Les courbes en pointillĂ© dĂ©limitent la plage complĂšte 
des scénarios post-SRES. Les GES sont le CO

2

, le CH

4

, le N

2

O et les gaz fl uorĂ©s. 

{GT III 1.3, 3.2, fi gure RiD.4}

ScĂ©narios d’émissions de GES pour la pĂ©riode 2000–2100 

en l’absence de politiques climatiques additionnelles

É

missions mondiales de GES (Gt Ă©quiv

.‑CO

2

/an)

Post-SRES (max.)

Post-SRES (min.)

Fourchette post-SRES (80%)

Année

Les scénarios SRES

Le sigle SRES renvoie aux scĂ©narios dĂ©crits dans le Rapport spĂ©cial du GIEC sur les scĂ©narios d’émissions (SRES, 2000). Ceux-
ci sont regroupĂ©s en quatre familles (A1, A2, B1 et B2), qui Ă©tudient diffĂ©rentes voies de dĂ©veloppement en fonction d’un large 
Ă©ventail de facteurs dĂ©mographiques, Ă©conomiques et technologiques ainsi que des Ă©missions de GES qui en rĂ©sultent. Seules 
les politiques climatiques actuelles sont prises en considération dans ces scénarios. Les émissions anticipées dans les projec-
tions sont largement utilisĂ©es pour estimer les changements climatiques Ă  venir, et les hypothĂšses d’évolution socioĂ©conomique, 
dĂ©mographique et technologique sur lesquelles elles se fondent sont prises en compte dans de nombreuses Ă©valuations rĂ©centes 
de la vulnĂ©rabilitĂ© au changement climatique et des incidences de celui-ci. 

{GT I 10.1 ; GT II 2.4 ; GT III RT.1, RiD}

Le canevas A1 fait l’hypothĂšse d’un monde caractĂ©risĂ© par une croissance Ă©conomique trĂšs rapide, un pic de la population 
mondiale au milieu du siĂšcle et l’adoption rapide de nouvelles technologies plus effi caces. Cette famille de scĂ©narios se rĂ©partit 
en trois groupes qui correspondent Ă  diffĂ©rentes orientations de l’évolution technologique du point de vue des sources d’énergie : 
Ă  forte composante fossile (A1FI), non fossile (A1T) et Ă©quilibrant les sources (A1B). Le canevas B1 dĂ©crit un monde convergent 
prĂ©sentant les mĂȘmes caractĂ©ristiques dĂ©mographiques que A1, mais avec une Ă©volution plus rapide des structures Ă©conomiques 
vers une Ă©conomie de services et d’information. Le canevas B2 dĂ©crit un monde caractĂ©risĂ© par des niveaux intermĂ©diaires 
de croissances dĂ©mographique et Ă©conomique, privilĂ©giant l’action locale pour assurer une durabilitĂ© Ă©conomique, sociale et 
environnementale. Enfi n, le canevas A2 dĂ©crit un monde trĂšs hĂ©tĂ©rogĂšne caractĂ©risĂ© par une forte croissance dĂ©mographique,
un faible dĂ©veloppement Ă©conomique et de lents progrĂšs technologiques. Aucun scĂ©nario SRES ne s’est vu affecter un niveau de 
probabilitĂ©. 

{GT III RT.1, RiD}

9

 Les indications en italique relatives Ă  la concordance ou au degrĂ© d’évidence expriment le degrĂ© de confi ance ou d’incertitude au moyen d’une terminologie type dĂ©crite 

dans l’introduction du Rapport de synthĂšse (voir l’encadrĂ© intitulĂ© « Traitement de l’incertitude »).

10

 Seules les politiques climatiques actuelles sont prises en considĂ©ration dans les scĂ©narios de rĂ©fĂ©rence ; les Ă©tudes plus rĂ©centes intĂšgrent les mesures prises au titre de 

la CCNUCC et du Protocole de Kyoto. Les modes de rĂ©duction des Ă©missions envisagĂ©s dans les scĂ©narios d’attĂ©nuation sont examinĂ©s au Point 5.

11

 Depuis le troisiĂšme Rapport d’évaluation (TRE), un dĂ©bat s’est engagĂ© sur les diffĂ©rents taux de conversion appliquĂ©s dans les scĂ©narios d’émissions. On peut comparer 

les PIB Ă  l’aide du TCM, prĂ©fĂ©rable dans le cas de produits commercialisĂ©s Ă  l’échelle internationale, ou de la PPA, prĂ©fĂ©rable dans le cas de revenus de pays Ă  niveaux 
de dĂ©veloppement trĂšs diffĂ©rents. Dans le prĂ©sent rapport, tout comme dans la grande majoritĂ© des publications sur l’attĂ©nuation des Ă©missions, la plupart des unitĂ©s 
monĂ©taires sont exprimĂ©es Ă  l’aide du TCM. L’expression PIB

PPA

 signale que les unitĂ©s monĂ©taires sont exprimĂ©es en fonction de la PPA. {GT III RiD}

3.1 Les scĂ©narios d’émissions

Vu les politiques d’attĂ©nuation et les pratiques de dĂ©veloppement 
durable dĂ©jĂ  en place, les Ă©missions mondiales de GES 
continueront d’augmenter au cours des prochaines dĂ©cennies 
(

large concordance, degrĂ© Ă©levĂ© d’évidence

9

). Les plages 

d’émissions anticipĂ©es dans les scĂ©narios de rĂ©fĂ©rence publiĂ©s 
aprĂšs la parution du Rapport spĂ©cial du GIEC sur les scĂ©narios 
d’émissions (SRES, 2000) sont comparables Ă  celles qui sont 
prĂ©sentĂ©es dans celui-ci (voir l’encadrĂ© sur les scĂ©narios SRES 
et la 

fi

 gure 3.1).

10

 

{GT III 1.3, 3.2, RiD}

Selon les scĂ©narios SRES, les Ă©missions mondiales de rĂ©fĂ©rence 

de GES devraient augmenter de 9,7 Ă  36,7 Gt Ă©quiv.-CO

2

 (25 Ă  90 %) 

entre 2000 et 2030, les combustibles fossiles gardant leur place prépon-
dĂ©rante parmi les sources d’énergie au moins jusqu’en 2030. De ce fait, 
on anticipe une hausse de 40 Ă  110 % des Ă©missions de CO

2

 dues Ă  la 

consommation d’énergie au cours de cette pĂ©riode. 

{GT III 1.3, RiD}

Dans les Ă©tudes publiĂ©es aprĂšs le SRES (c’est-Ă -dire selon les scĂ©-

narios post-SRES), des valeurs infĂ©rieures ont Ă©tĂ© utilisĂ©es pour certains 
facteurs d’émissions, notamment pour les projections dĂ©mographiques. 
Toutefois, dans les études intégrant les nouvelles projections démographi-
ques, la modi

fi

 cation d’autres facteurs tels que la croissance Ă©conomique 

ne se rĂ©percute que faiblement sur les niveaux d’émissions globaux. 
Selon les projections des scĂ©narios de rĂ©fĂ©rence post-SRES, la croissance 
Ă©conomique en Afrique, en AmĂ©rique latine et au Moyen-Orient jusqu’en 
2030 est infĂ©rieure Ă  celle anticipĂ©e dans les scĂ©narios SRES, mais cela 
n’a que peu d’incidences sur la croissance Ă©conomique mondiale et les 
Ă©missions dans leur ensemble. 

{GT III 3.2, RT.3, RiD}

Le rĂŽle jouĂ© par les Ă©missions d’aĂ©rosols (qui ont un effet net de 

refroidissement) et de leurs prĂ©curseurs, y compris le dioxyde de souffre, 
le carbone noir et le carbone organique, est mieux pris en compte dans 
les scĂ©narios post-SRES. En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, ceux-ci font apparaĂźtre des 
Ă©missions moindres que celles prĂ©vues dans les scĂ©narios SRES. 

{GT III 

3.2, RT.3, RiD}

Selon les Ă©tudes dont on dispose, le taux de conversion utilisĂ© 

pour le produit intĂ©rieur brut (PIB) – taux de change du marchĂ© (TCM) 
ou paritĂ© de pouvoir d’achat (PPA) – ne modi

fi

 e pas sensiblement les 

valeurs d’émissions anticipĂ©es, pour autant qu’il soit appliquĂ© systĂ©ma-
tiquement.

11

 S’il en existe, les diffĂ©rences sont faibles par rapport aux 

incertitudes dĂ©coulant des hypothĂšses faites pour d’autres paramĂštres des 
scĂ©narios, notamment l’évolution technologique. 

{GT III 3.2, RT.3, RiD}

background image

45

Point 3 

Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios

12

 Les projections donnĂ©es dans le TRE allaient jusqu’en 2100, tandis que celles du prĂ©sent rapport portent sur la pĂ©riode 2090-2099. Les fourchettes du TRE auraient Ă©tĂ© 

les mĂȘmes que celles du tableau 3.1 si les incertitudes avaient Ă©tĂ© traitĂ©es de la mĂȘme maniĂšre.

Tableau 3.1

 Projections des valeurs moyennes du rĂ©chauffement en surface et de l’élĂ©vation du niveau de la mer Ă  la fi n du XXI

e

 siĂšcle, Ă  l’échelle du 

globe. {GT I 10.5, 10.6, tableau 10.7, tableau RiD 3}

Cas

Variation de température
(°C, pour 2090–2099 par rapport Ă  1980-1999) 

a, d

ÉlĂ©vation du niveau de la mer
(m, pour 2090–2099 par rapport à 1980–1999)

Valeur la plus 
probable

Intervalle 

probable

Intervalle fondé sur les modÚles
sauf Ă©volution dynamique rapide de l’écoulement glaciaire

Concentrations constantes, 
niveaux 2000

b

0,6

0,3-0,9

Non disponible

Scénario B1

1,8

1,1-2,9

0,18-0,38

Scénario A1T

2,4

1,4-3,8

0,20-0,45

Scénario B2

2,4

1,4-3,8

0,20-0,43

Scénario A1B

2,8

1,7-4,4

0,21-0,48

Scénario A2

3,4

2,0-5,4

0,23-0,51

Scénario A1FI

4,0

2,4-6,4

0,26-0,59

Notes :
a)  

Ces valeurs estimĂ©es sont Ă©tablies Ă  partir d’une hiĂ©rarchie de modĂšles comprenant un modĂšle climatique simple, plusieurs modĂšles terrestres 
de complexitĂ© moyenne et de nombreux modĂšles de la circulation gĂ©nĂ©rale couplĂ©s atmosphĂšre-ocĂ©an (MCGAO), compte tenu des contraintes 
d’observation.

b)    La composition constante en 2000 est Ă©tablie uniquement Ă  partir de modĂšles MCGAO.
c)    Ces scĂ©narios sont les six scĂ©narios SRES de rĂ©fĂ©rence. Les concentrations approximatives (en Ă©quivalent-CO

2

) correspondant au forçage 

radiatif calculé pour les GES et les aérosols anthropiques en 2100 (voir p. 823 de la contribution du Groupe de travail I au TRE) selon les scéna-
rios SRES illustratifs de rĂ©fĂ©rence B1, AIT, B2, A1B, A2 et A1FI s’établissent respectivement Ă  600, 700, 800, 850, 1 250 et 1 550 ppm environ.

d)    La variation de tempĂ©rature est calculĂ©e par rapport Ă  1980-1999. Il suffi t d’ajouter 0,5 °C pour obtenir l’écart relativement Ă  1850-1899.

3.2  Projections relatives aux changements 

climatiques Ă  venir

Un rĂ©chauffement d’environ 0,2 Â°C par dĂ©cennie au cours des 
vingt prochaines annĂ©es est anticipĂ© dans plusieurs scĂ©narios 
d’émissions SRES. MĂȘme si les concentrations de l’ensemble 
des GES et des aĂ©rosols avaient Ă©tĂ© maintenues aux niveaux 
de 2000, l’élĂ©vation des tempĂ©ratures se poursuivrait Ă  raison 
de 0,1 Â°C environ par dĂ©cennie. Les projections Ă  plus longue 
Ă©chĂ©ance divergent de plus en plus selon le scĂ©nario utilisĂ©. 
(

fi

 gure 3.2). 

{GT I 10.3, 10.7 ; GT III 3.2}

Depuis la publication du premier rapport du GIEC, en 1990,

les projections Ă©valuĂ©es font apparaĂźtre une hausse de la tempĂ©rature 
moyenne Ă  la surface du globe de 0,15 Ă  0,3 Â°C par dĂ©cennie entre 1990 
et 2005. Ces valeurs peuvent maintenant ĂȘtre comparĂ©es Ă  celles qui ont 
Ă©tĂ© observĂ©es, soit environ 0,2° C par dĂ©cennie, ce qui tend Ă  renforcer 
la con

fi

 ance dans les projections Ă  court terme. 

{GT I 1.2, 3.2}

3.2.1  Ă‰volution mondiale du climat au XXI

e

 siĂšcle

La poursuite des Ă©missions de GES au rythme actuel ou Ă  un 
rythme plus élevé devrait accentuer le réchauffement et modi

fi

 er 

profondément le systÚme climatique au XXI

e

 siĂšcle. Il est trĂšs 

probable

 que ces changements seront plus importants que ceux 

observés pendant le XX

e

 siĂšcle.

 

{GT I 10.3}

GrĂące aux progrĂšs rĂ©alisĂ©s en matiĂšre de modĂ©lisation des changements 

climatiques, il est maintenant possible de fournir, pour divers scĂ©narios 
d’émissions, les valeurs les plus probables et les intervalles d’incertitude 

probables

 du rĂ©chauffement anticipĂ©. Le tableau 3.1 prĂ©sente les valeurs les 

plus 

probables

 et les intervalles 

probables

 pour le rĂ©chauffement moyen de 

l’air Ă  la surface du globe selon les six scĂ©narios d’émissions de rĂ©fĂ©rence 
SRES (compte tenu des rĂ©troactions climat-cycle du carbone). 

{GT I 10.5}

Bien que ces projections concordent gĂ©nĂ©ralement avec la fourchette 

indiquĂ©e dans le TRE (1,4 - 5,8 Â°C), les valeurs ne sont pas directement 
comparables. Les fourchettes supĂ©rieures estimĂ©es des tempĂ©ratures 
anticipĂ©es sont plus importantes que celles 

fi

 gurant dans le TRE. Cela 

s’explique essentiellement par le fait que, selon l’éventail Ă©largi des 
modĂšles maintenant disponibles, les rĂ©troactions entre le climat et le 
cycle du carbone seraient plus fortes qu’on ne l’anticipait. Dans le cas 
du scĂ©nario A2, par exemple, cette rĂ©troaction entraĂźne une augmenta-
tion de plus de 1° C du rĂ©chauffement planĂ©taire moyen correspondant 
en 2100. Les effets de rĂ©troaction du carbone sont examinĂ©s au titre du 
Point 2.3 

{GT I 7.3, 10.5, RiD}

On ne comprend pas assez bien certains effets importants rĂ©gissant 

l’élĂ©vation du niveau de la mer pour que, dans le prĂ©sent rapport, on ait 
pu estimer la probabilitĂ© de ce phĂ©nomĂšne ou en donner la valeur la plus 
probable ou la limite supĂ©rieure. Le tableau 3.1 prĂ©sente les projections, 
fondĂ©es sur des modĂšles, de l’élĂ©vation moyenne mondiale du niveau 
de la mer Ă  la 

fi

 n du XXI

e

 siĂšcle (2090-2099). Pour chaque scĂ©nario,

le point mĂ©dian de l’intervalle indiquĂ© au tableau 3.1 ne se situe pas Ă  
plus de 10 % des valeurs moyennes des modĂšles du TRE pour 2090-2099. 
Les fourchettes sont plus petites que dans le TRE, principalement du fait 
que certaines incertitudes concernant les contributions anticipĂ©es sont 
aujourd’hui mieux dĂ©

fi

 nies.

12

 Faute de donnĂ©es pertinentes publiĂ©es, 

les projections de l’élĂ©vation du niveau de la mer ne tiennent compte 
ni des incertitudes liĂ©es aux rĂ©troactions entre le climat et le cycle du 
carbone, ni de l’intĂ©gralitĂ© des effets de l’évolution de l’écoulement 
dans les nappes glaciaires. Aussi les valeurs supĂ©rieures des fourchettes 
ne doivent-elles pas ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme les limites supĂ©rieures de 
l’élĂ©vation du niveau de la mer. Bien que les projections tiennent compte 
de l’accroissement de l’écoulement glaciaire au Groenland et en Antarc-
tique aux rythmes observĂ©s entre 1993 et 2003, le phĂ©nomĂšne pourrait 
cependant s’accĂ©lĂ©rer ou ralentir. S’il devait augmenter linĂ©airement avec 
le rĂ©chauffement moyen Ă  la surface du globe, les valeurs maximales de 
l’élĂ©vation du niveau de la mer, selon les scĂ©narios SRES, indiquĂ©es dans 
le tableau 3.1 augmenteraient de 0,1 m Ă  0,2 m.

13

 

{GT I 10.6, RiD}.

 

background image

Point 3 

Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios

46

Projections relatives au rĂ©chauffement Ă  la surface du globe selon plusieurs modĂšles de la circulation gĂ©nĂ©rale couplĂ©s 

atmosphÚre-océan

Figure 3.2.

 

À gauche :

 Les courbes en trait plein correspondent aux moyennes mondiales multimodĂšles du rĂ©chauffement en surface (par rapport Ă  la pĂ©riode 1980-

1999) pour les scénarios A2, A1B et B1 du SRES, dans la continuité des simulations relatives au XX

e

 siĂšcle. La courbe orange correspond au cas oĂč les concentrations 

se maintiendraient aux niveaux de 2000. Les barres au milieu de la fi gure indiquent les valeurs les plus probables (zone foncĂ©e) et les fourchettes 

probables

 selon les six 

scĂ©narios SRES de rĂ©fĂ©rence pour la pĂ©riode 2090-2099 par rapport Ă  1980-1999. Ces valeurs et ces fourchettes tiennent compte des projections Ă©tablies Ă  l’aide des 
modĂšles de la circulation gĂ©nĂ©rale couplĂ©s atmosphĂšre-ocĂ©an (MCGAO) (partie gauche de la fi gure) ainsi que des rĂ©sultats d’une hiĂ©rarchie de modĂšles indĂ©pendants et 
des contraintes liĂ©es Ă  l’observation. 

À droite :

 Ă‰volution projetĂ©e de la tempĂ©rature en surface pour le dĂ©but et la fi n du XXI

e

 siĂšcle par rapport Ă  la pĂ©riode 1980-1999, 

selon les projections moyennes obtenues Ă  l’aide de plusieurs modĂšles MGCAO pour les scĂ©narios A2 (en haut), A1B (au milieu) et B1 (en bas) du SRES, pour les dĂ©cennies 
2020-2029 (Ă  gauche) et 2090-2099 (Ă  droite). {GT I 10.4, 10.8 ; fi gures 10.28, 10.29, RiD}

A2
A1B
B1

Concentrations constantes,
niveaux 2000
XX

e

 siĂšcle

RĂ©chauf

fement mondial en surface (°C)

Année

5,0

4,0

3,0

2,0

1,0

6,0

0,5 1

6,5

7,5

5,5

4,5

1,5

2,5

3,5

3.2.2  Ă‰volution rĂ©gionale du climat au XXI

e

 siĂšcle

Un degré de con

fi

 ance plus Ă©levĂ© que dans le troisiĂšme Rapport 

d’évaluation est associĂ© aux projections concernant les con

fi

 gura-

tions du rĂ©chauffement et d’autres particularitĂ©s de portĂ©e rĂ©giona-
le, dont la modi

fi

  cation des rĂ©gimes du vent, des prĂ©cipitations et de 

certains aspects des phĂ©nomĂšnes extrĂȘmes et des glaces de mer.

{GT I 8.2, 8.3, 8.4, 8.5, 9.4, 9.5, 10.3, 11.1}

Les projections du réchauffement au XXI

e

 siĂšcle font apparaĂźtre 

des con

fi

 gurations gĂ©ographiques indĂ©pendantes des scĂ©narios qui sont 

analogues Ă  celles observĂ©es ces derniĂšres dĂ©cennies. On s’attend que 
le rĂ©chauffement atteigne un maximum sur les terres Ă©mergĂ©es et aux 
plus hautes latitudes de l’hĂ©misphĂšre Nord et un minimum au-dessus de 
l’ocĂ©an Austral (prĂšs de l’Antarctique) et dans la partie septentrionale de 
l’Atlantique Nord, dans la continuitĂ© des tendances rĂ©cemment observĂ©es 
(partie droite de la 

fi

 gure 3.2). 

{GT I 10.3, RiD}

Les projections font apparaĂźtre une diminution d’étendue de la 

couverture neigeuse, une augmentation d’épaisseur de la couche de 
dĂ©gel dans la plupart des rĂ©gions Ă  pergĂ©lisol ainsi qu’une diminution 
de l’étendue des glaces de mer dans l’Arctique et l’Antarctique, et cela 
pour tous les scĂ©narios SRES. Selon certaines projections, les eaux de 
l’Arctique seraient pratiquement libres de glace Ă  la 

fi

 n de l’étĂ© d’ici la 

seconde moitié du XXI

e

 siĂšcle. 

{GT I 10.3, 10.6, RiD ; GT II 15.3.4}

Il est 

trĂšs probable

 que les Ă©pisodes de chaleur extrĂȘme, les vagues 

de chaleur et les épisodes de fortes précipitations deviendront plus fré-
quents. 

{RSY tableau 3.2 ; GT I 10.3, RiD}

Sur la base de plusieurs modĂšles, il est 

probable

 que les cyclones 

tropicaux (typhons et ouragans) deviendront plus intenses, avec une 
accĂ©lĂ©ration des vitesses de pointe des vents et un accroissement des 
prĂ©cipitations du fait de l’augmentation de la tempĂ©rature Ă  la surface des 
mers tropicales. C’est avec un degrĂ© de con

fi

 ance moindre qu’on anticipe 

une diminution du nombre de cyclones tropicaux sur l’ensemble de la 
planĂšte. L’augmentation manifeste du nombre de tempĂȘtes trĂšs intenses 
depuis 1970 dans certaines rĂ©gions est beaucoup plus marquĂ©e que ne 
le prĂ©voient les simulations fondĂ©es sur les modĂšles actuels pour cette 
pĂ©riode. 

{GT I 3.8, 9.5, 10.3, RiD}

Selon les projections, la trajectoire des tempĂȘtes extratropicales 

devrait se déplacer vers les pÎles, ce qui modi

fi

 era le rĂ©gime des vents, 

des prĂ©cipitations et des tempĂ©ratures, dans la continuitĂ© des tendances 
gĂ©nĂ©rales observĂ©es ces cinquante derniĂšres annĂ©es. 

{GT I 3.6, 10.3, RiD}

Depuis le TRE, on comprend mieux les con

fi

 gurations de prĂ©cipita-

tions obtenues par projection. Le volume des prĂ©cipitations augmentera 

trĂšs probablement

 aux latitudes Ă©levĂ©es, alors qu’il diminuera 

probable-

ment

 dans la plupart des rĂ©gions continentales subtropicales (d’environ 

20 % en 2100 selon le scĂ©nario A1B – 

fi

 gure 3.3), dans la continuitĂ© des 

tendances observĂ©es rĂ©cemment. 

{GT I 3.3, 8.3, 9.5, 10.3, 11.2-11.9, RiD}

13

 Les tendances Ă  long terme sont analysĂ©es dans les sections 3.2.3 et 5.2.

background image

47

Point 3 

Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios

Projections multimodÚles des variations du régime des précipitations

Figure 3.3.

 Variations relatives du rĂ©gime des prĂ©cipitations (%) pour la pĂ©riode 2090-2099, par rapport Ă  la pĂ©riode 1980-1999. Les valeurs indiquĂ©es sont des moyennes 

tirĂ©es de plusieurs modĂšles, obtenues Ă  partir du scĂ©nario A1B du SRES pour des pĂ©riodes allant de dĂ©cembre Ă  fĂ©vrier (Ă  gauche) et de juin Ă  aoĂ»t (Ă  droite). Les zones 
en blanc correspondent aux rĂ©gions oĂč moins de 66 % des modĂšles concordent sur le sens de la variation et les zones en pointillĂ© Ă  celles oĂč plus de 90 % des modĂšles 
concordent sur celui-ci. {GT I fi gure 10.9, RiD}

%

-20    -10    -5       5     10     20

Figure 3.4 :

 RĂ©chauffement estimatif Ă  long terme (sur plusieurs siĂšcles) correspondant aux six catĂ©gories de stabilisation envisagĂ©es par le GT III pour le quatriĂšme Rapport 

d’évaluation (tableau 5.1). L’échelle des tempĂ©ratures a Ă©tĂ© dĂ©calĂ©e de - 0,5 Â°C par rapport au tableau 5.1 pour tenir compte, approximativement, du rĂ©chauffement intervenu 
entre l’époque prĂ©industrielle et 1980-1999. La tempĂ©rature moyenne Ă  la surface du globe approche de l’équilibre aprĂšs quelques siĂšcles pour la plupart des niveaux 
de stabilisation. Avec les scĂ©narios d’émissions de GES qui conduisent en 2100 Ă  une stabilisation Ă  des niveaux comparables Ă  ceux des scĂ©narios B1 et A1B du SRES
(600 et 850 ppm Ă©quiv.-CO

2

 â€“ catĂ©gories IV et V), les modĂšles Ă©valuĂ©s anticipent que, dans l’hypothĂšse d’une sensibilitĂ© du climat de 3 Â°C, environ 65 Ă  70 % du rĂ©chauffement 

mondial Ă  l’équilibre sera rĂ©alisĂ© au moment de la stabilisation. Selon les scĂ©narios de stabilisation Ă  des niveaux infĂ©rieurs (catĂ©gories I et II, fi gure 5.1), la tempĂ©rature Ă  
l’équilibre pourrait ĂȘtre atteinte plus tĂŽt. {GT I 10.7.2}

RĂ©chauffement estimatif sur plusieurs siĂšcles, par rapport Ă  1980-1999, selon les catĂ©gories de scĂ©narios de stabilisation 

du quatriĂšme Rapport d’évaluation

   0                          1                          2                           3                          4                           5                         6  Â°C

Variation de la tempĂ©rature moyenne Ă  la surface du globe par rapport Ă  1980–1999 (°C)

8,6

6,8

3.2.3  Ă‰volution du climat au-delĂ  du XXI

e

 siĂšcle

Le rĂ©chauffement anthropique et l’élĂ©vation du niveau de la mer 
devraient se poursuivre pendant des siĂšcles en raison des Ă©chelles 
de temps propres aux processus et aux rĂ©troactions climatiques, 
mĂȘme si l’on parvenait Ă  stabiliser les concentrations de GES.

{GT I 10.4, 10.5, 10.7, RiD}

Si le forçage radiatif devait se stabiliser et si tous les agents de 

forçage radiatifs Ă©taient maintenus constants aux niveaux correspondant 
aux scĂ©narios B1 ou A1B en 2100, les simulations laissent entrevoir 
une augmentation supplĂ©mentaire de la tempĂ©rature moyenne du 
globe d’environ 0,5 Â°C d’ici Ă  2200. En outre, la dilatation thermique 
entraĂźnerait Ă  elle seule une Ă©lĂ©vation du niveau de la mer de 0,3 Ă  0,8 m 
d’ici Ă  2300 (par rapport Ă  1980-1999). Elle se poursuivrait pendant 
plusieurs siĂšcles, en raison du temps que met la chaleur pour atteindre 
les couches profondes de l’ocĂ©an. 

{GT I 10.7, RiD}

Selon les projections, l’inlandsis groenlandais continuera de se 

rĂ©tracter et participera Ă  l’élĂ©vation du niveau de la mer aprĂšs 2100. 
D’aprĂšs les modĂšles actuels, la perte de masse glaciaire due au rĂ©chauf-

fement sera plus rapide que les gains dus Ă  l’accroissement des prĂ©ci-
pitations, et le bilan de masse surfacique deviendra nĂ©gatif (perte nette 
de glace) si le rĂ©chauffement moyen du globe dĂ©passe 1,9 Ă  4,6 Â°C (par 
rapport Ă  l’époque prĂ©industrielle). Si ce bilan nĂ©gatif se maintenait pen-
dant des millĂ©naires, l’inlandsis groenlandais disparaĂźtrait pour ainsi dire 
totalement, entraĂźnant une Ă©lĂ©vation du niveau de la mer de quelque 7 m. 
Les températures correspondantes pour le Groenland (pour un réchauf-
fement planĂ©taire de 1,9 Ă  4,6 Â°C) devraient ĂȘtre comparables Ă  celles 
qui ont caractĂ©risĂ© la derniĂšre pĂ©riode interglaciaire il y a 125 000 ans, 
lorsque, selon les donnĂ©es palĂ©oclimatiques disponibles, l’étendue des 
glaces terrestres avait diminuĂ© aux pĂŽles et le niveau de la mer s’était 
Ă©levĂ© de 4 Ă  6 m. 

{GT I 6.4, 10.7, RiD}

Les processus dynamiques liĂ©s Ă  l’écoulement de la glace – qui ne 

sont pas pris en considĂ©ration dans les modĂšles actuels, mais qui sont 
mis en Ă©vidence par des observations rĂ©centes – pourraient accroĂźtre 
la vulnĂ©rabilitĂ© au rĂ©chauffement des nappes glaciaires et contribuer 
de ce fait Ă  l’élĂ©vation du niveau de la mer. Toutefois, les avis diver-
gent quant Ă  l’ampleur de ces processus, qui sont encore mal compris. 

{GT I 4.6, 10.7, RiD}

background image

Point 3 

Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios

48

14

 CritĂšres de sĂ©lection : ampleur et moment d’apparition de l’incidence ; degrĂ© de confi ance ; reprĂ©sentativitĂ© pour le systĂšme, le secteur et la rĂ©gion.

15

 La vulnĂ©rabilitĂ© d’un systĂšme aux changements climatiques est dĂ©fi nie par sa sensibiitĂ© aux effets dĂ©favorables des changements et par son incapacitĂ© d’y faire face.

16

 En faisant l’hypothĂšse d’émissions de GES se poursuivant au rythme actuel ou plus rapidement et d’autres changements planĂ©taires, notamment du point de vue de 

l’utilisation des terres.

Selon les études actuelles fondées sur des modÚles globaux,

a nappe glaciaire antarctique restera trop froide pour qu’une forte 
fonte puisse se produire en surface, et sa masse augmentera en raison 
de l’augmentation des chutes de neige. Cependant, une perte nette 
pourrait intervenir si l’ablation l’emportait sur l’accumulation dans le 
bilan de masse. 

{GT I 10.7, RiD}

Les émissions passées et futures de CO

2

 anthropique continueront 

Ă  contribuer au rĂ©chauffement et Ă  l’élĂ©vation du niveau de la mer pen-
dant plus d’un millĂ©naire, en raison des Ă©chelles de temps nĂ©cessaires 
pour que ce gaz disparaisse de l’atmosphĂšre. 

{GT I 7.3, 10.3, 

fi

 gure 7.12,

fi

 gure 10.35, RiD}

La 

fi

 gure 3.4 prĂ©sente le rĂ©chauffement estimatif Ă  long terme 

(sur plusieurs siĂšcles) correspondant aux six catĂ©gories de scĂ©narios 
de stabilisation Ă©laborĂ©s par le Groupe de travail III pour le quatriĂšme 
Rapport d’évaluation.

3.3  Incidences des changements climatiques futurs

On dispose aujourd’hui d’informations plus prĂ©cises sur la nature 
des incidences futures pour de nombreux systĂšmes et secteurs, 
y compris dans des domaines qui n’ont pas Ă©tĂ© traitĂ©s dans les 
évaluations précédentes.

 

{GT II RT.4, RiD}

On trouvera ci-dessous une sélection des principales conclusions

14

 

concernant les incidences du changement climatique sur les systĂšmes, 
les secteurs et les rĂ©gions ainsi qu’un certain nombre de conclusions 
relatives à la vulnérabilité

15

 aux changements climatiques anticipĂ©s au 

XXI

e

 siĂšcle. Sauf indication contraire, les projections sont affectĂ©es d’un 

degré de con

fi

 ance Ă©levĂ©

. Le rĂ©chauffement planĂ©taire moyen est calculĂ© 

par rapport Ă  la pĂ©riode 1980-1999. Des informations supplĂ©mentaires 
concernant les incidences se trouvent dans le rapport du Groupe de 
travail II. 

{GT II RiD}

3.3.1  Incidences sur les systĂšmes et les secteurs

Écosystùmes

z

 Il 

est 

probable

 que la rĂ©silience de nombreux Ă©cosystĂšmes sera 

annihilĂ©e durant ce siĂšcle en raison d’une combinaison sans prĂ©cĂ©dent 
de changements climatiques, de perturbations connexes (inondations, 
sécheresses, feux incontrÎlés, insectes, acidi

fi

 cation des ocĂ©ans, etc.) 

et d’autres facteurs de changement Ă  l’échelle planĂ©taire (changement 
d’affectation des terres, pollution, fragmentation des systùmes natu-
rels, surexploitation des ressources, etc.). 

{GT II 4.1- 4.6, RiD}

z

  Le niveau de 

fi

 xation nette du carbone par les Ă©cosystĂšmes terrestres 

culminera 

probablement

 avant le milieu du siĂšcle, avant de diminuer, 

voire de s’inverser

16

, ampli

fi

 ant ainsi les changements climatiques. 

{GT II 4.RE, 

fi

 gure 4.2, RiD}

z

  Si le rĂ©chauffement moyen Ă  la surface du globe dĂ©passe 1,5 Ă  2,5 Â°C, 

le risque d’extinction d’environ 20 Ă  30 % des espĂšces vĂ©gĂ©tales 
et animales Ă©tudiĂ©es Ă  ce jour sera 

probablement

 accru (

degrĂ© de 

con

fi

 ance moyen

). 

{GT II 4.RE, 

fi

 gure 4.2, RiD}

z

  Selon les projections, un rĂ©chauffement moyen Ă  la surface du globe 

dĂ©passant 1,5 Ă  2,5 °C associĂ© Ă  un accroissement de la concentration 
de CO

2

 dans l’atmosphĂšre entraĂźnera d’importants changements dans 

la structure et la fonction des Ă©cosystĂšmes, dans les interactions Ă©co-
logiques des diffĂ©rentes espĂšces et dans leurs aires de rĂ©partition, le 
plus souvent au dĂ©triment de la biodiversitĂ© et des biens et services 
des Ă©cosystĂšmes (p. ex. les ressources en eau et les disponibilitĂ©s 
alimentaires). 

{GT II 4.4, encadrĂ© RT.6, RiD}

Alimentation

z

  Selon les projections, en cas d’augmentation de la tempĂ©rature 

moyenne au plan local de 1 Ă  3 Â°C au maximum selon la culture 
considĂ©rĂ©e, les rendements agricoles s’accroĂźtront lĂ©gĂšrement aux 
moyennes et hautes latitudes, puis diminueront au-delĂ  de ces valeurs 
dans certaines régions (

degré de con

fi

 ance moyen

). {

GT II 5.4, RiD}

z

  Aux latitudes plus basses, en particulier dans les rĂ©gions Ă  saison 

sĂšche ou dans les rĂ©gions tropicales, on anticipe que le rendement 
agricole diminuera mĂȘme si la tempĂ©rature locale n’augmente que 
faiblement (de 1 Ă  2 °C), entraĂźnant ainsi un risque accru de famine 
(

degré de con

fi

 ance moyen

). 

{GT II 5.4, RiD}

z

  Ă€ l’échelle mondiale, on anticipe que le potentiel de production ali-

mentaire augmentera tant que la hausse des tempĂ©ratures moyennes 
locales sera de l’ordre de 1 Ă  3 Â°C, mais qu’il diminuera au-delĂ  
(

degré de con

fi

 ance moyen

). 

{GT II 5.4, 5.5, RiD}

CĂŽtes

z

  Selon les projections, les changements climatiques et l’élĂ©vation 

du niveau de la mer entraĂźneront un accroissement des risques 
auxquels sont exposĂ©es les cĂŽtes, notamment en matiĂšre d’érosion.
Ce phénomÚne sera ampli

fi

 Ă© par la pression croissante qu’exerceront 

les activitĂ©s humaines sur les zones littorales 

(degré de con

fi

 ance 

trÚs élevé)

{GT II 6.3, 6.4, RiD}

z

  D’ici Ă  2080, on prĂ©voit que plusieurs millions de personnes sup-

plĂ©mentaires subiront chaque annĂ©e les consĂ©quences d’inondations 
dues Ă  l’élĂ©vation du niveau de la mer. Les basses terres trĂšs peu-
plĂ©es des grands deltas d’Asie et d’Afrique seront les plus touchĂ©es,
les petites ßles étant particuliÚrement vulnérables (

degré de con

fi

 ance 

trÚs élevé

). 

{GT II 6.4, 6.5, tableau 6.11, RiD}

Industrie, établissements humains et société

z

  Parmi les industries, les Ă©tablissements humains et les sociĂ©tĂ©s les 

plus vulnĂ©rables 

fi

 gurent ceux qui sont situĂ©s dans les plaines d’inon-

dation cĂŽtiĂšres ou 

fl

 uviales, ceux dont l’économie est Ă©troitement liĂ©e 

aux ressources sensibles aux conditions climatiques et ceux qui sont 
situĂ©s dans des zones connaissant des phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques 
extrĂȘmes, en particulier en cas d’urbanisation rapide. 

{GT II 7.1, 7.3, 

7.4, 7.5, RiD}

z

  Les populations dĂ©favorisĂ©es peuvent ĂȘtre particuliĂšrement vulnĂ©-

rables, en particulier lorsqu’elles sont concentrĂ©es dans des zones 
particuliĂšrement menacĂ©es. 

{GT II 7.2, 7.4, 5.4, RiD}

Santé

z

  Selon les projections, les changements climatiques auront une inci-

dence sur l’état sanitaire de millions de personnes, du fait notamment 
de l’intensi

fi

 cation de la malnutrition, de l’augmentation du nombre 

des dĂ©cĂšs, des maladies et des accidents dus Ă  des phĂ©nomĂšnes 
mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes, de l’aggravation des consĂ©quences des 
maladies diarrhéiques, de la multiplication des affections cardio-
respiratoires liĂ©es aux fortes concentrations d’ozone troposphĂ©rique 
dans les zones urbaines en raison du changement climatique et des 
modi

fi

 cations de la distribution gĂ©ographique de certaines maladies 

infectieuses. 

{GT I 7.4, encadrĂ© 7.4 ; GT II 8.RE, 8.2, 8.4, RiD}

z

  Selon les projections, les changements climatiques auront quelques 

incidences favorables dans les zones tempĂ©rĂ©es, notamment une 
diminution des dĂ©cĂšs liĂ©s Ă  l’exposition au froid, ainsi que quelques 
effets mitigés, notamment une modi

fi

 cation de la diffusion et du 

potentiel de transmission du paludisme en Afrique. Dans l’ensemble, 
on s’attend que ces effets sanitaires favorables du rĂ©chauffement 
soient contrebalancĂ©s par ses effets nĂ©gatifs, en particulier dans les 
pays en dĂ©veloppement. 

{GT II 8.4, 8.7, 8RE, RiD}

background image

49

Point 3 

Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios

Le changement climatique et l’eau

 

Le changement climatique devrait accentuer les facteurs actuels de stress hydrique tels que la croissance dĂ©mographique, l’évolution 

Ă©conomique et le changement d’affectation des terres (urbanisation comprise). À l’échelle rĂ©gionale, la neige accumulĂ©e en montagne, les 
glaciers et les petites calottes glaciaires jouent un rĂŽle crucial dans l’approvisionnement en eau douce. On anticipe que le vaste phĂ©nomĂšne 
de perte de masse des glaciers et de rĂ©duction du manteau neigeux observĂ© ces derniĂšres dĂ©cennies s’accĂ©lĂ©rera tout au long du XXI

e

 

siĂšcle, ce qui rĂ©duira les disponibilitĂ©s en eau et le potentiel hydroĂ©lectrique et modifi era les caractĂ©ristiques saisonniĂšres de l’écoulement 
dans les rĂ©gions approvisionnĂ©es en eau de fonte provenant des principaux massifs montagneux (p. ex. l’Hindou Koush, l’Himalaya et les 
Andes), oĂč vit actuellement plus d’un sixiĂšme de la population mondiale. 

{GT I 4.1, 4.5; GT II 3.3, 3.4, 3.5}

 

Les variations des prĂ©cipitations (fi gure 3.3) et de la tempĂ©rature (fi gure 3.2) entraĂźnent une modifi cation du ruissellement (fi gure 3.5) et 

des disponibilitĂ©s en eau. On anticipe avec un 

degrĂ© de confi ance Ă©levĂ©

 que, d’ici au milieu du siĂšcle, le ruissellement augmentera de 10 Ă  

40 % aux latitudes Ă©levĂ©es et dans certaines rĂ©gions tropicales humides, y compris des zones peuplĂ©es de l’Asie de l’Est et du Sud-Est, 
et diminuera de 10 Ă  30 % dans certaines rĂ©gions sĂšches des latitudes moyennes et des zones tropicales sĂšches, du fait de la diminution 
des prĂ©cipitations et des taux accrus d’évapotranspiration. De nombreuses zones semi-arides (p. ex. le bassin mĂ©diterranĂ©en, l’ouest des 
États-Unis, l’Afrique australe et le nord-est du BrĂ©sil) subiront les effets d’un appauvrissement de leurs ressources en eau du fait du change-
ment climatique 

(degrĂ© de confi ance Ă©levĂ©)

. Selon les projections, les zones touchĂ©es par la sĂ©cheresse vont s’étendre, ce qui devrait avoir 

une incidence nĂ©gative sur de nombreux secteurs, comme l’agriculture, l’approvisionnement en eau, la production d’énergie et la santĂ©. 
À l’échelle rĂ©gionale, on anticipe une forte augmentation de la demande d’eau d’irrigation consĂ©cutive aux changements climatiques. 

{GT I 10.3, 11.2-11.9; GT II 3.4, 3.5, fi gure 3.5, RT.4.1, encadrĂ© RT.5, RiD}

 

Les effets dĂ©favorables du changement climatique sur les systĂšmes d’approvisionnement en eau douce l’emportent sur les effets favo-

rables 

(degrĂ© de confi ance Ă©levĂ©)

. Les zones dans lesquelles on anticipe une diminution du ruissellement devront faire face Ă  une rĂ©duction 

de la valeur des services fournis par les ressources en eau (

degrĂ© de confi ance trĂšs Ă©levĂ©

). Les incidences favorables de l’accroissement 

du ruissellement annuel dans certaines zones seront 

probablement

 contrebalancĂ©es par les incidences dĂ©favorables qu’auront la variabilitĂ© 

accrue des prĂ©cipitations et les variations saisonniĂšres du ruissellement sur l’approvisionnement en eau, la qualitĂ© de l’eau et les risques 
d’inondation. 

{GT II 3.4, 3.5, RT.4.1}

 

Selon les Ă©tudes dont on dispose, les Ă©pisodes de fortes pluies devraient grandement augmenter dans de nombreuses rĂ©gions, y compris 

celles dans lesquelles on anticipe une diminution de la moyenne des prĂ©cipitations. Le risque accru d’inondation qui s’y associe ne sera 
pas sans consĂ©quence pour la sociĂ©tĂ©, les infrastructures physiques et la qualitĂ© de l’eau. Il est 

probable

 que jusqu’à 20 % de la population 

mondiale vivra dans des zones oĂč le risque de crue des cours d’eau pourrait augmenter d’ici aux annĂ©es 2080. Selon les projections, la 
multiplication et l’aggravation des inondations et des sĂ©cheresses nuiront au dĂ©veloppement durable. Le rĂ©chauffement modifi era encore 
les propriĂ©tĂ©s physiques, chimiques et biologiques des lacs et des cours d’eau, le plus souvent au dĂ©triment de nombreuses espĂšces d’eau 
douce, de la composition des communautĂ©s et de la qualitĂ© de l’eau. Dans les zones cĂŽtiĂšres, l’élĂ©vation du niveau de la mer favorisera les 
facteurs de stress hydrique du fait de la salinisation accrue des eaux souterraines. 

{GT I 11.2-11.9; GT II 3.2, 3.3, 3.4, 4.4}

Augmentation 

aux latitudes 

élevées

Diminution dans 

quelques rĂ©gions 

sĂšches

Ampleur incertaine des 

variations dans les rĂ©gions 

désertiques

Variations moins 

fiables aux basses 

latitudes (p. ex. dans 

les zones de 

mousson)

Projections et cohĂ©rence des simulations concernant les variations relatives du ruissellement d’ici la fi n du XXI

e

 siĂšcle

Figure 3.5.

 Variations relatives Ă  grande Ă©chelle du ruissellement annuel (disponibilitĂ©s en eau, en pourcentage) pour la pĂ©riode 2090-2099, par rapport Ă  la pĂ©riode 

1980-1999. La fi gure prĂ©sente les valeurs mĂ©dianes de 12 modĂšles climatiques selon le scĂ©nario A1B du SRES. Les zones en blanc indiquent les rĂ©gions oĂč moins 
de 66 % des 12 modĂšles concordent sur le sens de la variation et les zones en pointillĂ© celles oĂč plus de 90 % des modĂšles concordent sur celui-ci. La qualitĂ© de la 
simulation du ruissellement à grande échelle observé au XX

e

 siĂšcle a servi de critĂšre pour la sĂ©lection des 12 modĂšles parmi l’ensemble des modĂšles disponibles. La 

carte mondiale du ruissellement annuel illustre la situation globale et n’a aucune pertinence pour les petites Ă©chelles temporelles ou spatiales. Dans les zones carac-
tĂ©risĂ©es par une pluviositĂ© et un ruissellement trĂšs faibles (p. ex. les zones dĂ©sertiques), de lĂ©gĂšres variations du ruissellement peuvent avoir une importante incidence 
sur les pourcentages. Dans certaines rĂ©gions, le sens des variations anticipĂ©es du ruissellement diffĂšre des tendances observĂ©es rĂ©cemment. Dans certaines zones oĂč 
l’on anticipe une augmentation du ruissellement, on s’attend Ă  des effets saisonniers divergents, notamment un accroissement du ruissellement pendant la saison des 
pluies et une diminution du ruissellement pendant la saison sĂšche. Les Ă©tudes fondĂ©es sur un petit nombre de modĂšles climatiques peuvent aboutir Ă  des rĂ©sultats trĂšs 
diffĂ©rents de ceux qui sont prĂ©sentĂ©s ici. {GT II fi gure 3.4, adaptĂ©e selon les hypothĂšses de la fi gure RSY 3.3 ; GT II 3.3.1, 3.4.1, 3.5.1}

background image

Point 3 

Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios

50

17

 Sauf indication contraire, toutes ces Ă©lĂ©ments d’information sont extraits du RiD Ă©laborĂ© par le GT II, se caractĂ©risent par un degrĂ© de confi ance 

élevé

 ou 

trÚs élévé

 et 

portent sur plusieurs secteurs susceptibles d’ĂȘtre touchĂ©s, Ă  savoir l’agriculture, les Ă©cosystĂšmes, l’eau, les cĂŽtes, la santĂ©, l’industrie et les Ă©tablissements humains. Le RiD 
du GT II prĂ©cise la source des Ă©lĂ©ments d’information, des chronologies et des tempĂ©ratures anticipĂ©es. L’ampleur des incidences rĂ©elles et le moment oĂč elles interviendront 
dĂ©pendront de la portĂ©e et du rythme des changements climatiques, des scĂ©narios d’émissions, des voies de dĂ©veloppement et des mesures d’adaptation.

z

  Les facteurs in

fl

 uant directement sur la santĂ© des populations, comme 

l’éducation, les soins, la prĂ©vention publique, le dĂ©veloppement 
des infrastructures et la croissance Ă©conomique, seront dĂ©cisifs. 

{GT II 8.3, RiD}

Eau

z

  Les effets sur l’eau, cruciaux pour l’ensemble des secteurs et des 

rĂ©gions, sont dĂ©taillĂ©s ci-aprĂšs dans l’encadrĂ© intitulĂ© « Le change-
ment climatique et l’eau ».

Les Ă©tudes postĂ©rieures au TRE permettent de mieux comprendre 
la chronologie et l’étendue des incidences selon l’ampleur et le 
rythme des changements climatiques. 

{GT II RiD}

La 

fi

 gure 3.6 prĂ©sente des exemples des nouvelles informations dont 

on dispose pour divers systĂšmes et secteurs. Dans la partie supĂ©rieure 

fi

 gurent un certain nombre d’incidences qui augmentent parallĂšlement 

au rĂ©chauffement. On constate en outre, dans la partie infĂ©rieure, que 
leur chronologie et leur ampleur estimatives dĂ©pendent aussi des voies 
de dĂ©veloppement. 

{GT II RiD}

Selon les cas, certaines des incidences prĂ©sentĂ©es Ă  la 

fi

 gure 3.6 

pourraient ĂȘtre liĂ©es Ă  des « vulnĂ©rabilitĂ©s critiques Â» Ă©tablies selon des 
critÚres dé

fi

 nis dans la littĂ©rature (ampleur, chronologie, persistance/rĂ©-

versibilitĂ©, potentiel d’adaptation, effets de rĂ©partition, probabilitĂ© et 
portĂ©e des incidences) (voir la section 5.2). 

{GT II RiD}

3.3.2  Incidences sur les rĂ©gions

17

Afrique

z

  Selon les projections, d’ici 2020, 75 Ă  250 millions de personnes 

seront exposĂ©es Ă  un stress hydrique accentuĂ© par les changements 
climatiques. 

{GT II 9.4, RiD}

z

  Dans certains pays, le rendement de l’agriculture pluviale pourrait 

chuter de 50 % d’ici 2020. On anticipe que la production agricole 
et l’accĂšs Ă  la nourriture seront durement touchĂ©s dans de nombreux 
pays, avec de lourdes conséquences en matiÚre de sécurité alimen-
taire et de malnutrition. 

{GT II 9.4, RiD}

z

 Vers 

la 

fi

 n du XXI

e

 siĂšcle, l’élĂ©vation anticipĂ©e du niveau de la mer 

affectera les basses terres littorales fortement peuplĂ©es. Le coĂ»t 
de l’adaptation pourrait reprĂ©senter 5 Ă  10 % du PIB, voire plus. 

{GT II 9.4, RiD}

z

  Selon plusieurs scĂ©narios climatiques, la super

fi

 cie des terres arides 

et semi-arides pourrait augmenter de 5 Ă  8 % d’ici Ă  2080 (

degrĂ© de 

con

fi

 ance Ă©levĂ©

). 

{GT II encadrĂ© RT.6, 9.4.4}

Asie

z

  Les quantitĂ©s d’eau douce disponibles devraient diminuer d’ici 

les annĂ©es 2050 dans le centre, le sud, l’est et le sud-est de l’Asie,
en particulier dans les grands bassins 

fl

 uviaux. 

{GT II 10.4, RiD}

z

  Les zones cĂŽtiĂšres, surtout les rĂ©gions trĂšs peuplĂ©es des grands 

deltas de l’Asie du Sud, de l’Est et du Sud-Est, seront exposĂ©es Ă  des 
risques accrus d’inondation marine et, dans certains grands deltas, 
d’inondation 

fl

 uviale. 

{GT II 10.4, RiD}

z

  Les changements climatiques devraient ampli

fi

 er les pressions que 

l’urbanisation rapide, l’industrialisation et le dĂ©veloppement Ă©co-
nomique exercent sur les ressources naturelles et l’environnement. 

{GT II 10.4, RiD}

z

 Les 

modi

fi

 cations du cycle hydrologique devraient entraĂźner, dans 

l’est, le sud et le sud-est de l’Asie, une hausse de la morbiditĂ© et 
de la mortalitĂ© endĂ©miques dues aux maladies diarrhĂ©iques qui 
accompagnent les crues et la sĂ©cheresse. 

{GT II 10.4, RiD}

Australie et Nouvelle-ZĂ©lande

z

  Certains sites d’une grande richesse Ă©cologique, dont la Grande 

BarriĂšre de corail et les « Wet Tropics Â» (tropiques humides) du 
Queensland, devraient subir une perte importante de biodiversitĂ© 
d’ici 2020. 

{GT II 11.4, RiD}

z

  D’ici 2030, les problĂšmes d’approvisionnement en eau devraient 

s’intensi

fi

 er dans l’est et le sud de l’Australie ainsi que dans le 

Northland et certaines rĂ©gions orientales de la Nouvelle-ZĂ©lande. 

{GT II 11.4, RiD}

z

  D’ici 2030, la production agricole et forestiĂšre devrait dĂ©croĂźtre 

dans une bonne partie du sud et de l’est de l’Australie ainsi que 
dans plusieurs rĂ©gions orientales de la Nouvelle-ZĂ©lande, en raison 
de l’accentuation de la sĂ©cheresse et de la frĂ©quence accrue des 
incendies. Au dĂ©but toutefois, les changements climatiques devraient 
se révéler béné

fi

 ques dans d’autres secteurs de la Nouvelle-ZĂ©lande. 

{GT II 11.4, RiD}

z

  D’ici 2050, dans certaines rĂ©gions de l’Australie et de la Nouvelle-

ZĂ©lande, l’amĂ©nagement progressif du littoral et la croissance 
dĂ©mographique devraient accroĂźtre les risques liĂ©s Ă  l’élĂ©vation du 
niveau de la mer et Ă  l’augmentation de l’intensitĂ© et de la frĂ©quence 
des tempĂȘtes et des inondations cĂŽtiĂšres. 

{GT II 11.4, RID}

Europe

z

  On s’attend que les changements climatiques ampli

fi

 ent les disparitĂ©s 

rĂ©gionales en matiĂšre de ressources naturelles et de moyens 
Ă©conomiques. Au nombre des incidences nĂ©gatives 

fi

 gurent un risque 

croissant d’inondations Ă©clair Ă  l’intĂ©rieur des terres, une plus grande 
frĂ©quence des inondations cĂŽtiĂšres et une Ă©rosion accrue (attribuable 
aux tempĂȘtes et Ă  l’élĂ©vation du niveau de la mer). 

{GT II 12.4, RiD}

z

  Les rĂ©gions montagneuses devront faire face au recul des glaciers, Ă  

la rĂ©duction de la couverture neigeuse et du tourisme hivernal ainsi 
qu’à la disparition de nombreuses espĂšces (jusqu’à 60 % d’ici 2080 
dans certaines rĂ©gions, selon les scĂ©narios de fortes Ă©missions). 

{GT II 12.4, RiD}

z

  Dans le sud de l’Europe, rĂ©gion dĂ©jĂ  vulnĂ©rable Ă  la variabilitĂ© du 

climat, les changements climatiques devraient aggraver la situation 
(tempĂ©ratures Ă©levĂ©es et sĂ©cheresse) et nuire Ă  l’approvisionne-
ment en eau, au potentiel hydroélectrique, au tourisme estival et,
en gĂ©nĂ©ral, aux rendements agricoles. 

{GT II 12.4, RiD}

z

  Les risques sanitaires liĂ©s aux vagues de chaleur et Ă  la frĂ©quence 

accrue des incendies devraient ĂȘtre ampli

fi

 Ă©s par les changements 

climatiques. 

{GT II 12.4, RID}

Amérique latine

z

  D’ici le milieu du siĂšcle, les forĂȘts tropicales devraient ĂȘtre progres-

sivement remplacĂ©es par la savane dans l’est de l’Amazonie sous 
l’effet de la hausse des tempĂ©ratures et du dessĂ©chement des sols. 
La vĂ©gĂ©tation de type semi-aride aura tendance Ă  laisser place Ă  une 
vĂ©gĂ©tation de type aride. 

{GT II 13.4, RiD}

z

  La disparition de certaines espĂšces risque d’appauvrir Ă©normĂ©ment 

la diversitĂ© biologique dans de nombreuses rĂ©gions tropicales de 
l’AmĂ©rique latine. 

{GT II 13.4, RiD}

background image

51

Point 3 

Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios

Exemples d’incidences associĂ©es Ă  la variation de la tempĂ©rature moyenne Ă  la surface du globe

(Les incidences varieront selon le degrĂ© d’adaptation, le rythme du rĂ©chauffement et le mode de 

développement socioéconomique)

Figure 3.6.

 Exemples d’incidences associĂ©es Ă  l’élĂ©vation de la tempĂ©rature moyenne Ă  la surface du globe. 

En haut :

 Exemples d’incidences planĂ©taires anticipĂ©es 

des changements climatiques (et, le cas Ă©chĂ©ant, de l’élĂ©vation du niveau de la mer et de la concentration de CO

2

 dans l’atmosphĂšre) selon l’ampleur de la hausse de la 

température moyenne à la surface du globe au XXI

e

 siĂšcle. Les traits noirs relient les diverses incidences entre elles, les fl Ăšches en pointillĂ© indiquent que ces incidences 

se poursuivent avec le rĂ©chauffement. La disposition du texte permet de voir approximativement Ă  quel niveau de rĂ©chauffement s’amorce l’effet mentionnĂ©. Les chiffres 
relatifs Ă  la pĂ©nurie d’eau et aux inondations correspondent aux incidences supplĂ©mentaires des changements climatiques par rapport aux conditions anticipĂ©es dans les 
scĂ©narios A1FI, A2, B1 et B2 du SRES. Ces estimations ne tiennent pas compte de l’adaptation aux changements climatiques. Toutes ces incidences sont affectĂ©es d’un 
degrĂ© de confi ance Ă©levĂ©. Le cadre situĂ© en haut Ă  droite indique les rĂ©fĂ©rences au Rapport du GT II pour les incidences mentionnĂ©es Ă  gauche*.  

En bas :

 Les points et les 

traits reprĂ©sentent les valeurs les plus probables et les fourchettes probables du rĂ©chauffement en 2090–2099 par rapport Ă  1980–1999 selon les six scĂ©narios de rĂ©fĂ©rence 
du SRES. {GT I fi gure RiD.5, 10.7 ; GT II fi gure RiD.2 ; GT III tableau RT.2, tableau 3.10}

* RE = rĂ©sumĂ©, T = tableau, E = encadrĂ© et F = fi gure. Ainsi, « E4.5 » renvoie Ă  l’encadrĂ© 4.5 du chapitre 4 et « 3.5.1 » Ă  la section 3.5.1 du chapitre 3.

GTII 3.4.1, 3.4.3

3.RF, 3.4.1, 3.4.3

3.5.1, T3.3, 20.6.2,
RT.B5

4.RE, 4.4.11

4.RE, T4.1, F4.2,
F4.4

19.3.5

4.2.2, 4.4.1, 4.4.4, 
4.4.5, 4.4.6, 4.4.10, 
E4.5

5.RE, 5.4.7

5.RE, 5.4.2, F5.2

5.RE, 5.4.2, F5.2

6.RE, 6.3.2, 6.4.1, 
6.4.2

6.4.1

T6.6, F6.8, TS.E5

8.RE, 8.4.1, 8.7, 
T8.2, T8.4
8.RE, 8.2.2, 8.2.3, 
8.4.1, 8.4.2, 8.7, 
T8.3, F8.3
8.RE, 8.2.8, 8.7, 
E8.4 

T4.1, F4.4, B4.4,
6.4.1, 6.6.5, B6.1

8.6.1

RĂ©chauffement en 2090–2099 par rapport Ă  1980–1999 pour des scĂ©narios

sans mesures d’attĂ©nuation

6,4°C
5,4°C

0

1

2

3

4

5  Â°C

Variation de la température annuelle moyenne à la surface du globe par rapport à 1980-1999 (°C)

5 °C

0

1

2

3

4

Pertes d’environ 30 % 
des zones humides 
cĂŽtiĂšres de la planĂšte

‡

Augmentation des ressources disponibles dans les zones tropicales humides et
aux hautes latitudes

Diminution des ressources disponibles et accentuation de la sĂ©cheresse aux latitudes moyennes et dans les zones 
semi-arides des basses latitudes

Exposition de centaines de millions de personnes Ă  un stress hydrique accru

Jusqu’à 30 % des espùces
exposĂ©es Ă  un risque d’extinction accru

Blanchissement accru 
des coraux

Blanchissement de la 
plupart des coraux

TrĂšs forte mortalitĂ© des 
coraux

Risque croissant de modification des aires 
de répartition des espÚces et de feux incontrÎlés

Tendance de la biosphĂšre terrestre Ă  devenir une source nette de carbone car  :
~15 %                                                          ~40 % des Ă©cosystĂšmes sont
 

 

 

          touchĂ©s

Tendance Ă  la baisse du rendement 
des cultures céréaliÚres aux basses latitudes

Baisse du rendement de 
toutes les cultures cĂ©rĂ©aliĂšres aux 
basses latitudes
Baisse du rendement des cultures 
céréaliÚres dans certaines régions

Incidences nĂ©gatives complexes et localisĂ©es sur les petits propriĂ©taires, les agriculteurs 
pratiquant une agriculture de subsistance et les pĂȘcheurs

Tendance Ă  la hausse du rendement de 
certaines cultures cĂ©rĂ©aliĂšres aux 
latitudes moyennes et élevées

Nombreuses

†

 extinctions 

dans le monde entier

Migration de certains vecteurs pathogĂšnes

Aggravation des consĂ©quences de la malnutrition et des maladies diarrhĂ©iques, cardio-respiratoires et infectieuses

MorbiditĂ© et mortalitĂ© accrues dues aux vagues de chaleur, inondations 
et sécheresses

Lourdes conséquences pour les services sanitaires

Modification des Ă©cosystĂšmes due Ă  l’affaiblissement 
de la circulation méridienne océanique

Des millions de personnes supplémentaires
exposées à des inondations cÎtiÚres chaque année

Augmentation des dĂ©gĂąts provoquĂ©s par les crues 
et les tempĂȘtes

EAU

ÉCOSYSTÈMES

PRODUCTION

ALIMENTAIRE

CÔTES

SANTÉ

5 °C

0

1

2

3

4

† Plus de 40 %                                   ‡ Sur la base d'une Ă©lĂ©vation moyenne du niveau de la mer de 4,2 mm/an de 2000 Ă  2080.

background image

Point 3 

Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios

52

18

 Selon les avis qualifi Ă©s sur les textes consultĂ©s et compte tenu de l’ampleur, du moment et du rythme anticipĂ© des changements climatiques, de la sensibilitĂ© du climat 

et de la capacitĂ© d’adaptation.

19

 Zones arides et semi-arides comprises.

z

  Le rendement de certaines cultures importantes et de l’élevage du 

bĂ©tail devrait diminuer, au dĂ©triment de la sĂ©curitĂ© alimentaire. 
On anticipe en revanche une augmentation du rendement des cultures 
de soja dans les zones tempĂ©rĂ©es. D’un point de vue gĂ©nĂ©ral, on 
anticipe une augmentation du nombre de personnes exposĂ©es Ă  la 
famine (

degré de con

fi

 ance moyen

). 

{GT II 13.4, encadrĂ© RT.6}

z

 La 

modi

fi

 cation des rĂ©gimes de prĂ©cipitations et la disparition des 

glaciers devraient rĂ©duire considĂ©rablement les ressources en eau 
disponibles pour la consommation humaine, l’agriculture et la pro-
duction d’énergie. 

{GT II 13.4, RiD}

Amérique du Nord

z

  Selon les projections, le rĂ©chauffement du climat dans les rĂ©gions 

montagneuses de l’ouest du continent diminuera l’enneigement, 
augmentera la frĂ©quence des inondations hivernales et rĂ©duira les 
dĂ©bits estivaux, avivant la concurrence pour des ressources en eau 
dĂ©jĂ  surexploitĂ©es. 

{GT II 14.4, RiD}

z

  L’évolution modĂ©rĂ©e du climat au cours des premiĂšres dĂ©cennies 

du siĂšcle devrait accroĂźtre de 5 Ă  20 % le rendement des cultures 
pluviales, mais avec de nets Ă©carts d’une rĂ©gion Ă  l’autre. De graves 
dif

fi

 cultĂ©s risquent de surgir dans le cas des cultures dĂ©jĂ  exposĂ©es 

Ă  des tempĂ©ratures proches de la limite supĂ©rieure de leur plage 
de tolĂ©rance ou qui dĂ©pendent de ressources en eau dĂ©jĂ  fortement 
utilisĂ©es. 

{GT II 14.4, RiD}

z

  Au cours du siĂšcle, les villes qui subissent actuellement des vagues de 

chaleur devraient faire face Ă  une hausse du nombre, de l’intensitĂ© et 
de la durĂ©e de ces phĂ©nomĂšnes, ce qui pourrait avoir des incidences 
dĂ©favorables pour la santĂ©. 

{GT II 14.4, RiD}

z

  Dans les rĂ©gions cĂŽtiĂšres, les Ă©tablissements humains et les habitats 

naturels subiront des pressions accrues dĂ©coulant de l’interaction 
des effets du changement climatique avec le dĂ©veloppement et la 
pollution. 

{GT II 14.4, RiD}

RĂ©gions polaires

z

  Les principaux effets biophysiques anticipĂ©s sont la rĂ©duction de 

l’épaisseur et de l’étendue des glaciers, des nappes glaciaires et des 
glaces de mer ainsi qu’une modi

fi

 cation des Ă©cosystĂšmes naturels 

au dĂ©triment de nombreux organismes, dont les oiseaux migrateurs, 
les mammifĂšres et les grands prĂ©dateurs. 

{GT II 15.4, RiD}

z

  Pour les communautĂ©s de l’Arctique, les effets devraient ĂȘtre mitigĂ©s, 

notamment ceux qui rĂ©sulteront de l’évolution de l’état de la neige 
et de la glace. 

{GT II 15.4, RiD}

z

  Les Ă©lĂ©ments d’infrastructure et les modes de vie traditionnels des 

populations autochtones seront touchĂ©s. 

{GT II 15.4, RiD}

z

  On estime que les Ă©cosystĂšmes et les habitats propres aux rĂ©gions 

polaires de l’Arctique et de l’Antarctique seront fragilisĂ©s, du fait 
de l’attĂ©nuation des obstacles climatiques Ă  l’invasion de nouvelles 
espĂšces. 

{GT II 15.4, RiD}

Petites Ăźles

z

  Selon les prĂ©visions, l’élĂ©vation du niveau de la mer devrait inten-

si

fi

 er les inondations, les ondes de tempĂȘte, l’érosion et d’autres 

phĂ©nomĂšnes cĂŽtiers dangereux, menaçant l’infrastructure, les Ă©ta-
blissements humains et les installations vitales pour les populations 
insulaires. 

{GT II 16.4, RiD}

z

  La dĂ©tĂ©rioration de l’état des zones cĂŽtiĂšres, par exemple l’érosion 

des plages et le blanchissement des coraux, devrait porter atteinte 
aux ressources locales. 

{GT II 16.4, RiD}

z

  D’ici le milieu du siĂšcle, les changements climatiques devraient 

réduire les ressources en eau dans de nombreuses petites ßles,
par exemple dans les CaraĂŻbes et le Paci

fi

 que, Ă  tel point que la 

demande ne pourra plus ĂȘtre satisfaite pendant les pĂ©riodes de faible 
pluviositĂ©. 

{GT II 16.4, RiD}

z

  La hausse des tempĂ©ratures devrait favoriser l’invasion d’espĂšces 

exotiques, notamment aux moyennes et hautes latitudes. 

{GT II 16.4, RID}

3.3.3  SystĂšmes, secteurs et rĂ©gions particuliĂšrement 
touchés

Il est 

probable

 que certains systĂšmes, secteurs et rĂ©gions seront 

plus durement touchĂ©s que d’autres par l’évolution du climat.

18

{GT II RT.4.5}

SystĂšmes et secteurs : 

{GT II RT.4.5}

z

 Ă©cosystĂšmes 

:

terrestres : toundras, forĂȘts borĂ©ales et rĂ©gions montagneuses en 
raison de leur sensibilitĂ© au rĂ©chauffement ; Ă©cosystĂšmes de type 
mĂ©diterranĂ©en du fait de la diminution des prĂ©cipitations ; forĂȘts 
pluviales tropicales dans les zones oĂč la pluviositĂ© diminue ;

-  cĂŽtiers : mangroves et marais salants soumis Ă  de multiples 

contraintes ;

-  marins : rĂ©cifs coralliens soumis Ă  de multiples contraintes ; 

biome des glaces de mer en raison de sa sensibilité au réchauf-
fement ;

z

  ressources en eau dans certaines rĂ©gions sĂšches des latitudes 

moyennes

19

 et dans les zones tropicales sĂšches, en raison de la 

modi

fi

 cation de la pluviositĂ© et de l’évapotranspiration, ainsi que 

dans les zones tributaires de la fonte des neiges et des glaces ;

z

  agriculture aux basses latitudes, du fait de la rarĂ©faction des ressour-

ces en eau ;

z

  systĂšmes des basses terres littorales, du fait de l’exposition Ă  

l’élĂ©vation du niveau de la mer et du risque accru de phĂ©nomĂšnes 
mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes ;

z

  Ă©tat sanitaire des populations Ă  faible capacitĂ© d’adaptation.

RĂ©gions : 

{GT II RT.4.5}

z

  l’Arctique, du fait de la rapiditĂ© du rĂ©chauffement anticipĂ© et de ses 

incidences sur les systÚmes naturels et les communautés humaines ;

z

  l’Afrique, du fait de sa faible capacitĂ© d’adaptation et des effets du 

changement climatique anticipés ;

z

  les petites Ăźles oĂč la population et les infrastructures sont trĂšs 

exposées aux effets du changement climatique anticipés ;

z

  les grands deltas d’Asie et d’Afrique, du fait de l’importante 

population et de la forte exposition Ă  l’élĂ©vation du niveau de la 
mer, aux ondes de tempĂȘte et aux inondations 

fl

 uviales.

Dans les autres rĂ©gions du globe, mĂȘme prospĂšres, des segments 

particuliers de la population (par exemple les pauvres, les jeunes enfants 
ou les personnes ĂągĂ©es), tout comme certaines zones et activitĂ©s, risquent 
d’ĂȘtre gravement menacĂ©s. 

{GT II 7.1, 7.2, 7.4, 8.2, 8.4, RT.4.5}

3.3.4  Acidifi cation des ocĂ©ans

La 

fi

 xation du carbone anthropique Ă©mis depuis 1750 a abaissĂ© le 

pH des ocĂ©ans de 0,1 unitĂ© en moyenne. La hausse de la concentration 
atmosphérique de CO

2

 a accentuĂ© encore l’aciditĂ© du milieu marin. Selon 

les projections fondĂ©es sur les scĂ©narios SRES, le pH moyen des ocĂ©ans 
en surface devrait baisser de 0,14 Ă  0,35 unitĂ© au cours du XXI

e

 siĂšcle. 

Les effets sur la biosphĂšre marine ne sont pas connus Ă  ce jour, mais on 
pense que le phĂ©nomĂšne aura une incidence nĂ©faste sur les testacĂ©s et 
crustacĂ©s marins (les coraux, par exemple) et sur les espĂšces qui en sont 
tributaires. 

{GT I RiD, GT II RiD}

background image

53

Point 3 

Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios

Tableau 3.2.

 Exemples d’incidences possibles des phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques et climatiques extrĂȘmes associĂ©s aux changements climatiques, selon 

les projections visant la deuxiÚme moitié du XXI

e

 siĂšcle. L’évolution de la capacitĂ© d’adaptation n’est pas prise en compte. Les probabilitĂ©s indiquĂ©es 

dans la deuxiÚme colonne concernent les phénomÚnes recensés dans la premiÚre colonne. {GT II tableau RID.1}

PhénomÚne

a

 et 

évolution anticipée

ProbabilitĂ© 
de l’évolution 
future selon 
les projections 
Ă©tablies pour 
le XXI

e

 siĂšcle 

sur la base des 
scénarios SRES

Principales incidences anticipées par secteur

Agriculture, 
foresterie et 
Ă©cosystĂšmes

{GT II 4.4, 5.4}

Ressources en eau

{GT II 3.4}

Santé

{GT II 8.2, 8.4}

Industrie, Ă©tablissements 
humains et société

{GT II 7.4}

JournĂ©es et nuits froides 
moins nombreuses et 
moins froides, journĂ©es 
et nuits chaudes plus 
nombreuses et plus 
chaudes, sur la plupart 
des terres émergées

Pratiquement 
certain 

b

Hausse des 
rendements dans les 
rĂ©gions froides, baisse 
dans les rĂ©gions 
chaudes ; invasions 
d’insectes plus 
fréquentes

Effets sur les ressources 
en eau tributaires de la 
fonte des neiges ; effets 
sur certaines sources 
d’approvisionnement

Baisse de la mortalitĂ© 
humaine due au froid

Baisse de la demande Ă©nergĂ©tique 
pour le chauffage, hausse pour la 
climatisation ; dĂ©tĂ©rioration de la 
qualitĂ© de l’air urbain ; perturbations 
moins frĂ©quentes des transports 
dues Ă  la neige et au verglas ; effets 
sur le tourisme hivernal

PĂ©riodes ou vagues de 
chaleur plus frĂ©quentes 
sur la plupart des 
terres émergées

TrĂšs probable

Baisse des 
rendements dans 
les rĂ©gions chaudes 
en raison du stress 
thermique ; risque 
accru d’incendies

Hausse de la demande ; 
problĂšmes liĂ©s Ă  la qualitĂ© 
de l’eau (prolifĂ©ration 
d’algues, p. ex.)

Risque accru de 
mortalitĂ© liĂ©e Ă  la 
chaleur, surtout chez les 
personnes ĂągĂ©es, les 
malades chroniques, les 
trĂšs jeunes enfants et les 
personnes isolées

Baisse de la qualitĂ© de vie des 
personnes mal logĂ©es dans les 
rĂ©gions chaudes ; incidences 
sur les personnes ĂągĂ©es, les trĂšs 
jeunes enfants et les pauvres

Fortes prĂ©cipitations 
plus frĂ©quentes dans la 
plupart des régions

TrĂšs probable

Perte de rĂ©coltes ; 
Ă©rosion des sols ; 
impossibilitĂ© de cultiver 
les terres détrempées

Effets nĂ©fastes sur 
la qualitĂ© de l’eau de 
surface ou souterraine ; 
contamination des sources 
d’approvisionnement ; 
attĂ©nuation possible de la 
pĂ©nurie d’eau

Risque accru de dĂ©cĂšs, 
de blessures, de 
maladies infectieuses, 
d’affections des voies 
respiratoires et de 
maladies de la peau

Perturbation des Ă©tablissements 
humains, du commerce, des 
transports et de l’organisation 
sociale lors des inondations ; 
pressions sur les infrastructures 
urbaines et rurales ; pertes 
matérielles

Progression de la 
sécheresse

Probable

DĂ©gradation des 
sols ; baisse des 
rendements ou perte 
de rĂ©coltes ; mortalitĂ© 
plus frĂ©quente du 
bĂ©tail ; risque accru 
d’incendies

Intensifi cation du stress 
hydrique

Risque accru de pĂ©nurie 
d’aliments et d’eau, de 
malnutrition, de maladies 
d’origine hydrique et 
alimentaire

PĂ©nurie d’eau dans les 
Ă©tablissements humains, 
l’industrie et les collectivitĂ©s ; 
baisse du potentiel 
hydroĂ©lectrique ; possibilitĂ© de 
migration des populations

Augmentation de 
l’activitĂ© cyclonique 
intense

Probable

Perte de rĂ©coltes ; 
dĂ©racinement d’arbres 
par le vent ; dĂ©gĂąts 
causĂ©s aux rĂ©cifs 
coralliens

Perturbation de 
l’approvisionnement en eau 
lors des pannes de courant

Risque accru de dĂ©cĂšs, 
de blessures et de 
maladies d’origine 
hydrique et alimentaire ; 
Ă©tats de stress post-
traumatique

Perturbations causĂ©es par les 
inondations et les vents violents ; 
impossibilitĂ© de s’assurer auprĂšs 
du secteur privĂ© dans les zones 
vulnĂ©rables ; possibilitĂ© de 
migration des populations ; pertes 
matérielles

Incidence accrue des 
Ă©pisodes d’élĂ©vation 
extrĂȘme du niveau de 
la mer (Ă  l’exception 
des tsunamis) 

c

Probable 

d

Salinisation des 
eaux d’irrigation, 
des estuaires et des 
systùmes d’eau douce

Diminution de la quantitĂ© 
d’eau douce disponible en 
raison de l’intrusion d’eau 
salée

Risque accru de dĂ©cĂšs 
et de blessures lors 
des inondations ; effets 
sanitaires liĂ©s Ă  la 
migration

CoĂ»t de la protection du 
littoral par rapport au coĂ»t de 
la rĂ©affectation des terres ; 
possibilitĂ© de dĂ©placement des 
populations et des infrastructures ; 
voir aussi l’activitĂ© cyclonique 
(ci-dessus)

Notes :
a) Les dĂ©fi nitions exactes sont donnĂ©es  au tableau 3.7 de la contribution du GT I au quatriĂšme Rapport d’évaluation.
b)  Ă‰lĂ©vation des valeurs extrĂȘmes des tempĂ©ratures diurnes et nocturnes relevĂ©es chaque annĂ©e.
c)  

L’élĂ©vation extrĂȘme du niveau de la mer dĂ©pend du niveau moyen de la mer et des systĂšmes mĂ©tĂ©orologiques rĂ©gionaux. Elle correspond Ă  la tranche 
supérieure (1 %) des valeurs horaires relevées à une station donnée pendant une période de référence.

d)  Dans tous les scĂ©narios, le niveau moyen de la mer anticipĂ© en 2100 pour la planĂšte est supĂ©rieur Ă  celui de la pĂ©riode de rĂ©fĂ©rence. Les effets de 

l’évolution des systĂšmes mĂ©tĂ©orologiques rĂ©gionaux sur les Ă©pisodes d’élĂ©vation extrĂȘme du niveau de la mer ne sont pas pris en compte. {GT I 10.6}

3.3.5 

PhĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes

Le changement de frĂ©quence et d’intensitĂ© des phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©oro-
logiques extrĂȘmes, conjuguĂ© Ă  l’élĂ©vation du niveau de la mer, devrait 
avoir surtout des effets nĂ©fastes sur les systĂšmes naturels et humains 
(tableau 3.2).

 

{GT II RiD}

Le tableau 3.2 prĂ©sente plusieurs phĂ©nomĂšnes extrĂȘmes et leurs 

effets sur divers secteurs. 

3.4  Risque de changements brusques ou 

irréversibles

Le rĂ©chauffement anthropique pourrait avoir des consĂ©quences 
brusques ou irrĂ©versibles, selon l’ampleur et le rythme de l’évo-
lution du climat.

 

{GT II 12.6, 19.3, 19.4, RiD}

On considĂšre en gĂ©nĂ©ral qu’un changement climatique brusque Ă  

l’échelle d’une ou de quelques dĂ©cennies entraĂźne des variations de la 

background image

Point 3 

Le changement climatique et ses incidences à court et à long terme selon divers scénarios

54

circulation ocĂ©anique. En outre, sur des Ă©chelles de temps plus longues, 
la modi

fi

 cation des nappes glaciaires et des Ă©cosystĂšmes peut Ă©galement 

avoir une incidence. Si un changement climatique brusque de grande 
ampleur devait intervenir, les consĂ©quences pourraient en ĂȘtre trĂšs lourdes 
(voir le point 5.2). 

{GT I 8.7, 10.3, 10.7 ; GT II 4.4, 19.3

}

L’ablation d’une partie des nappes glaciaires qui recouvrent les 

zones polaires et/ou la dilatation thermique des eaux ocĂ©aniques sur 
des Ă©chelles de temps particuliĂšrement longues pourraient faire monter 
de plusieurs mĂštres le niveau de la mer, modi

fi

 er profondĂ©ment la 

topographie des cĂŽtes et provoquer l’inondation des basses terres. Les 
effets seraient particuliĂšrement marquĂ©s dans les deltas et sur les Ăźles de 
faible altitude. Selon les modĂšles actuels, si le rĂ©chauffement planĂ©taire 
devait se maintenir Ă  1,9-4,6 Â°C (par rapport Ă  l’époque prĂ©industrielle), 
de tels bouleversements devraient s’échelonner sur plusieurs millĂ©naires, 
quoiqu’on ne puisse Ă©carter la possibilitĂ© que le niveau de la mer s’élĂšve 
plus rapidement que prĂ©vu en quelques siĂšcles. 

{RSY 3.2.3 ; GT 6.4, 10.7 ; 

GT II 19.3, RiD}

Il est 

probable

 que les changements climatiques auront un certain 

nombre d’incidences irrĂ©versibles. Si le rĂ©chauffement moyen de la pla-

nĂšte excĂ©dait 1,5 Ă  2,5 Â°C par rapport Ă  1980-1999, le risque d’extinction 
de 20 Ă  30 % des espĂšces recensĂ©es Ă  ce jour serait 

probablement

 accru 

(degré de con

fi

 ance moyen)

. Si la tempĂ©rature s’élevait de plus de 3,5 Â°C 

environ, les modĂšles prĂ©voient que 40 Ă  70 % des espĂšces recensĂ©es 
pourraient disparaĂźtre de la surface du globe. 

{GT II 4.4, 

fi

 gure RiD.2}

D’aprĂšs les simulations actuelles, il est 

trĂšs probable

 que la circula-

tion mĂ©ridienne ocĂ©anique accusera un ralentissement dans l’Atlantique 
au cours du XXI

e

 siĂšcle, sans pour autant que les tempĂ©ratures cessent 

d’augmenter dans la rĂ©gion. Il est 

trĂšs improbable

 que la circulation  

mĂ©ridienne ocĂ©anique change brusquement pendant cette pĂ©riode. On 
ne peut prévoir avec un degré suf

fi

 sant de con

fi

 ance l’évolution Ă  plus 

long terme. 

{GT I 10.3, 10.7 ; GT II 

fi

 gure, tableau RT.5, RiD.2}

Les changements importants et persistants de la circulation mĂ©ridienne 

océanique auront probablement des effets sur la productivité des écosys-
tĂšmes marins, la pĂȘche, la 

fi

 xation du CO

2

 dans les ocĂ©ans, la teneur en 

oxygÚne des océans et la végétation terrestre. Il est possible que la modi-

fi

 cation de l’absorption du CO

2

 par les terres et les ocĂ©ans ait un effet de 

rĂ©troaction sur le systĂšme climatique. 

{GT II 12.6, 19.3, 

fi

 gure RiD.2

}

background image

4

PossibilitĂ©s et mesures d’adaptation 
et d’attĂ©nuation et corrĂ©lations avec 
le dĂ©veloppement durable, Ă  l’échelle 
mondiale et régionale

background image

Point 4 

PossibilitĂ©s et mesures d’adaptation et d’attĂ©nuation et corrĂ©lations avec le dĂ©veloppement durable, Ă  l’échelle mondiale et rĂ©gionale

56

20

 La technologie s’entend de la mise en pratique de connaissances en vue d’accomplir des tĂąches particuliĂšres qui nĂ©cessitent Ă  la fois des artefacts techniques (matĂ©riel 

et Ă©quipement) et des informations (sociales) (« logiciels », savoir-faire pour la production et l’utilisation des artefacts).

4.1  RĂ©agir aux changements climatiques

Nos sociĂ©tĂ©s peuvent rĂ©agir Ă  l’évolution du climat en s’adaptant Ă  

ses effets et en diminuant les émissions de GES (atténuation), a

fi

 n de 

rĂ©duire le rythme et l’ampleur des changements. Le prĂ©sent Point est 
consacrĂ© aux mesures d’adaptation et d’attĂ©nuation susceptibles d’ĂȘtre 
mises en Ɠuvre au cours des vingt ou trente prochaines annĂ©es ainsi qu’à 
leurs corrĂ©lations avec le dĂ©veloppement durable. Ces mesures peuvent 
d’ailleurs ĂȘtre complĂ©mentaires. Leur complĂ©mentaritĂ© est traitĂ©e au 
Point 5 dans une perspective plus théorique et à plus longue échéance.

La capacitĂ© d’adaptation et d’attĂ©nuation dĂ©pend des conditions 

socio-Ă©conomiques et environnementales ainsi que de l’accĂšs aux infor-
mations et Ă  la technologie

20

. Cependant, en matiĂšre de coĂ»t et d’ef

fi

 cacitĂ©, 

on possĂšde beaucoup plus d’informations sur les mesures d’attĂ©nuation 
que sur les mesures d’adaptation. 

{GT II 17.1, 17.3; GT III 1.2}

4.2  PossibilitĂ©s d’adaptation

L’adaptation peut attĂ©nuer la vulnĂ©rabilitĂ©, Ă  brĂšve comme Ă  
longue échéance.

 

{GT II 17.2, 18.1, 18.5, 20.3, 20.8}

Plusieurs facteurs sont susceptibles d’ampli

fi

 er la vulnĂ©rabilitĂ© Ă  

l’égard des changements climatiques, notamment la pauvretĂ©, l’accĂšs 
inĂ©gal aux ressources, l’insĂ©curitĂ© alimentaire, la tendance Ă  la mondia-
lisation de l’économie, les con

fl

 its en cours et l’incidence de maladies 

telles que le VIH/SIDA, sans oublier les dangers climatiques dĂ©jĂ  
prĂ©sents. 

{GT II 7.2, 7.4, 8.3, 17.3, 20.3, 20.4, 20.7, RiD}

Dans le monde entier, les sociĂ©tĂ©s ont de tout temps cherchĂ© Ă  s’adap-

ter et Ă  rĂ©duire leur vulnĂ©rabilitĂ© aux consĂ©quences des phĂ©nomĂšnes 
mĂ©tĂ©orologiques et climatiques tels que les inondations, les sĂ©cheresses 
ou les tempĂȘtes. Des mesures d’adaptation supplĂ©mentaires seront tou-
tefois nĂ©cessaires Ă  l’échelle rĂ©gionale et locale pour rĂ©duire les effets 
nĂ©fastes de l’évolution et de la variabilitĂ© anticipĂ©es du climat, quelle 
que soit l’ampleur des mesures d’attĂ©nuation qui seront mises en place 
au cours des vingt ou trente prochaines annĂ©es. Cependant, l’adaptation 
seule ne suf

fi

 ra sans doute pas Ă  remĂ©dier Ă  tous les effets anticipĂ©s des 

changements climatiques, surtout pas Ă  longue Ă©chĂ©ance alors que la 
plupart des rĂ©percussions s’ampli

fi

 eront. 

{GT II 17.2, RiD; GT III 1.2}

Les possibilitĂ©s d’adaptation sont multiples, mais il est impĂ©ratif 

d’intensi

fi

 er l’action engagĂ©e si l’on veut rĂ©duire la vulnĂ©rabilitĂ© Ă  

l’égard des changements climatiques. Il existe des obstacles, des limites 
et des coĂ»ts que l’on ne cerne pas toujours parfaitement. On commence 
Ă  prendre certaines mesures Ă  une Ă©chelle limitĂ©e. Le tableau 4.1 
contient des exemples de mesures d’adaptation prĂ©vues par secteur. 
Souvent, celles-ci sont motivĂ©es par des raisons diverses telles que le 

dĂ©veloppement Ă©conomique ou la rĂ©duction de la pauvretĂ©, puis intĂ©grĂ©es 
dans des initiatives plus vastes de plani

fi

 cation du dĂ©veloppement au plan 

sectoriel, régional ou local telles que la plani

fi

 cation des ressources en 

eau, la protection des cĂŽtes ou les stratĂ©gies d’attĂ©nuation des risques de 
catastrophes. Cette approche est suivie, par exemple, par le Bangladesh, 
dans le cadre de son plan national de gestion des ressources en eau, ou par 
les Pays-Bas et la NorvĂšge, qui ont mis en place des plans de protection 
des cĂŽtes qui tiennent compte de diffĂ©rents scĂ©narios de changements 
climatiques. 

{GT II 1.3, 5.5.2, 11.6, 17.2}

Peu d’études ont tentĂ© d’estimer l’ensemble des coĂ»ts et avantages 

des mesures d’adaptation Ă  l’échelle du globe. En revanche, un nombre 
croissant d’analyses coĂ»ts-avantages sont rĂ©alisĂ©es au niveau rĂ©gional ou 
dans le cadre de projets Ă  propos des consĂ©quences pour certains secteurs 
tels que l’agriculture, la demande Ă©nergĂ©tique pour le chauffage et la 
climatisation, la gestion des ressources en eau et l’infrastructure. Compte 
tenu de ces analyses, on peut avancer avec un 

degré de con

fi

 ance

 

élevé

 

que certaines solutions intĂ©ressantes pourraient ĂȘtre mises en pratique 
Ă  faible coĂ»t et/ou avec de grands avantages par rapport au coĂ»t dans 
certains de ces secteurs. Par ailleurs, des recherches empiriques donnent 
Ă  penser qu’un meilleur rapport coĂ»ts-avantages pourrait ĂȘtre obtenu en 
prenant certaines mesures d’adaptation Ă  un stade prĂ©coce plutĂŽt qu’en 
convertissant ultĂ©rieurement des infrastructures Ă  longue durĂ©e de vie. 

{GT II 17.2}

La capacitĂ© d’adaptation, intimement liĂ©e au dĂ©veloppement 
socio Ă©conomique, est inĂ©galement rĂ©partie entre les sociĂ©tĂ©s 
et au sein de ces derniĂšres.

 

{GT II 7.1, 7.2, 7.4, 17.3}

La capacitĂ© de s’adapter est un processus dynamique qui est en 

partie fonction de la base de production dont dispose une sociĂ©tĂ© donnĂ©e : 
ressources naturelles et moyens Ă©conomiques, rĂ©seaux et programmes 
sociaux, capital humain et institutions, mode de gouvernement, revenu 
national, santé et technologie. Elle est aussi in

fl

 uencĂ©e par de multiples 

contraintes climatiques et non climatiques ainsi que par les politiques 
de dĂ©veloppement. 

{GT II 17.3}

Des études ont récemment con

fi

 rmĂ© la conclusion du troisiĂšme 

Rapport d’évaluation selon laquelle il sera vital et bĂ©nĂ©

fi

 que de s’adapter. 

Cependant, la mise en Ɠuvre et l’ef

fi

 cacitĂ© des mesures d’adaptation 

restent tributaires d’un certain nombre de contraintes d’ordre 

fi

 nancier, 

technique, cognitif, comportemental, politique, social, institutionnel et 
culturel. MĂȘme les sociĂ©tĂ©s dotĂ©es d’une grande capacitĂ© d’adaptation 
restent vulnĂ©rables Ă  l’évolution et Ă  la variabilitĂ© du climat et aux 
extrĂȘmes climatiques. En 2003, par exemple, une vague de chaleur a causĂ© 
de nombreux dĂ©cĂšs (surtout parmi les personnes ĂągĂ©es) dans des villes 
europĂ©ennes et, en 2005, l’ouragan Katrina a in

fl

 igĂ© de lourdes pertes 

humaines et 

fi

 nanciĂšres aux États-Unis d’AmĂ©rique. 

{GT II 7.4, 8.2, 17.4}

background image

57

Point 4 

PossibilitĂ©s et mesures d’adaptation et d’attĂ©nuation et corrĂ©lations avec le dĂ©veloppement durable, Ă  l’échelle mondiale et rĂ©gionale

T

ableau 4.1.

 Exemples de mesur

es d’adaptation prĂ©vues par secteur

Secteur

PossibilitĂ©/stratĂ©gie d’adaptation

Cadr

e d’action sous-jacent

Principaux facteurs pouvant limiter ou favoriser 

(italique) la mise en Ɠuvr

Eau

{GT II, 5.5, 16.4, ; tableaux 

3.5, 11.6, 17.1}

Extension de la collecte des eaux de pluie ; 

techniques de stockage et de conservation ; 

réutilisation ; dessalement ; méthodes effi

 caces 

d’utilisation et d’irrigation

Politiques nationales de l’eau et gestion 

intégrée des r

essour

ces ; gestion des 

risques

Obstacles fi

 nanciers, humains et physiques ; 

gestion 

intégrée des r

essources ; synergies avec d’autr

es 

secteurs

Agricultur

e

{GT II 10.5, 13.5 ; tableau 

10.8}

Modifi

 cation des dates de plantation et des 

variétés cultivées ; déplacement des cultur

es ; 

meilleur

e gestion des terr

es (lutte contr

e l’ér

osion 

et pr

otection des sols par le boisement, etc.)

Politiques de R.-D. ; rĂ©forme institutionnelle ; 

régime foncier et réforme agrair

e ; 

formation ; r

enfor

cement des capacitĂ©s ; 

assurance-récolte ; incitations fi

 nanciĂšr

es 

(subventions, crĂ©dits d’impĂŽt, etc.)

Contraintes technologiques et fi

 nanciĂšr

es ; accĂšs aux 

nouvelles variétés ; mar

chĂ©s ; 

allongement de la pĂ©riode 

de végétation aux hautes latitudes ; r

ecettes tirĂ©es des 

« nouveaux » produits

Infrastructur

e/ 

Ă©tablissements humains

 

(y compris dans les zones 

cĂŽtiĂšr

es)

{GT II 3.6, 11.4 ; tableaux 

6.11, 17.1}

Changement de lieu d’implantation ; digues 

et ouvrages de pr

otection contr

e les ondes de 

tempĂȘte ; consolidation des dunes ; acquisition de 

terr

es et crĂ©ation de terrains marĂ©cageux/zones 

humides contr

e l’élĂ©vation du niveau de la mer et 

les inondations ; pr

otection des obstacles natur

els

Normes et rĂšglements intĂ©grant dans la 

conception les ef

fets des changements 

climatiques ; politiques d’utilisation des 

terr

es ; codes du bĂątiment ; assurance 

Obstacles fi

 nanciers et technologiques ; diffi

 cultĂ©s 

de rĂ©implantation ; 

politiques et gestions intĂ©grĂ©es ; 

synergies avec les objectifs du développement durable

Santé

{GT II 14.5, tableau 10.8}

Plans de veille sanitair

e pour les vagues 

de chaleur ; services mĂ©dicaux d’ur

gence ; 

surveillance et contrĂŽle accrus des maladies 

sensibles au climat ; salubritĂ© de l’eau et 

assainissement

Politiques de santĂ© publique tenant 

compte des risques climatiques ; 

renfor

cement des services de santĂ© ; 

coopération régionale et inter

nationale

Seuils de tolérance humaine (gr

oupes vulnĂ©rables) ; 

connaissances insuffi

 santes ; moyens fi

 nanciers 

amélioration des ser

vices de santé ; meilleur

e qualitĂ© 

de vie

 

T

ourisme

{GT II 12.5, 15.5, 17.5 ; 

tableau 17.1}

Diversifi

 cation des attractions et des r

ecettes 

touristiques ; dĂ©placement des pentes de 

ski Ă  plus haute altitude et vers les glaciers ; 

pr

oduction de neige artifi

 cielle

Planifi

 cation intĂ©grĂ©e (capacitĂ© d’accueil ; 

liens avec d’autr

es secteurs, etc.) ; 

incitations fi

 nanciĂšr

es (subventions, crĂ©dits 

d’impît, etc.)

Demande et mise en mar

chĂ© de nouvelles attractions ; 

pr

oblĂšmes fi

 nanciers et logistiques ; ef

fets potentiellement 

nĂ©gatifs sur d’autr

es secteurs (p. ex. consommation 

accrue d’éner

g

ie pour la pr

oduction de neige 

artifi

 cielle) 

recettes tirĂ©es des « nouvelles » attractions ; 

Ă©largissement du groupe des parties pr

enantes

T

ransports

{GT II 7.6, 17.2}

Harmonisation/rĂ©implantation ; normes de 

conception et planifi

 cation des r

outes, voies 

ferrées et autr

es Ă©lĂ©ments d’infrastructur

e en 

fonction du réchauf

fement et des impĂ©ratifs de 

drainage

Politiques nationales des transports 

intégrant les ef

fets des changements 

climatiques ; investissement dans la R.-D. 

sur des conditions particuliĂšr

es (zones Ă  

per

gélisol, etc.)

Obstacles fi

 nanciers et technologiques ; absence de 

trajets moins exposĂ©s ; 

amĂ©lioration des technologies et 

intĂ©gration avec des secteurs essentiels (p. ex. l’énergie)

Énergie

{GT II 7.4, 16.2}

Renfor

cement des rĂ©seaux aĂ©riens de transport 

et de distribution ; enfouissement des cĂąbles ; 

effi

 cacitĂ© Ă©ner

gétique ; r

ecours aux sour

ces 

d’éner

gie r

enouvelables ; rĂ©duction de la 

dĂ©pendance Ă  l’égar

d d’une seule sour

ce 

d’éner

gie

Politiques Ă©ner

gĂ©tiques nationales, 

rĂšglements, incitations fi

 scales 

et 

fi 

nanciĂšr

es au pr

ofi

 t d’autr

es formes 

d’éner

gie ; normes de conception intĂ©grant 

les ef

fets des changements climatiques

Diffi

 cultĂ©s d’accĂšs Ă  des solutions de r

echange 

viables ; obstacles fi

 nanciers et technologiques ; degrĂ© 

d’acceptation des nouvelles technologies ; 

stimulation 

des nouvelles technologies ; utilisation des r

essources 

locales

Note :

Les systĂšmes d’alerte prĂ©coce font partie des options envisagĂ©es dans de nombr

eux secteurs.

background image

Point 4 

PossibilitĂ©s et mesures d’adaptation et d’attĂ©nuation et corrĂ©lations avec le dĂ©veloppement durable, Ă  l’échelle mondiale et rĂ©gionale

58

Comparaison du potentiel Ă©conomique mondial d’attĂ©nuation et de l’augmentation prĂ©vue des Ă©missions en 2030

Figure 4.1.

 Potentiel Ă©conomique mondial d’attĂ©nuation estimĂ© en 2030 Ă  partir d’études ascendantes (diagramme a) et descendantes (diagramme b), en comparaison de 

l’augmentation anticipĂ©e des Ă©missions selon diffĂ©rents scĂ©narios SRES par rapport aux niveaux de 2000, soit 40,8 Gt Ă©quiv.-CO

2

 (diagramme c). Note : Par souci de cohĂ©-

rence avec les rĂ©sultats des scĂ©narios SRES, les Ă©missions de GES en 2000 ne comprennent pas les rejets issus de la dĂ©composition de la biomasse aĂ©rienne qui subsiste 
aprĂšs une coupe forestiĂšre ou un dĂ©boisement, ni ceux issus de la combustion de tourbe et des sols tourbeux assĂ©chĂ©s {GT III fi gures RiD.4, RiD.5a, RiD.5b}

0

5

10

15

20

25

30

35

A1FI

A2

A1B

A1T

B1

B2

Gt Ă©quiv.-CO

2

c)

< 0

< 20

< 50

< 100 $ É.‑U./t Ă©quiv.-CO

2

0

5

10

15

20

25

30

35

a)

0

5

10

15

20

25

30

35

< 20

< 50

< 100 $ É.‑U./t Ă©quiv.-CO

2

b)

Gt Ă©quiv.-CO

2

Gt Ă©quiv.-CO

2

-eq 

Potentiel d’attĂ©nuation estimĂ© en 2030

Potentiel d’attĂ©nuation estimĂ© en 2030

Augmentation prévue des émissions de

GES en 2030 par rapport Ă  2000

Études ascendantes

Études descendantes

Augmentation des Ă©missions

de GES par rapport Ă  2000

limite inférieure

limite supérieure

limite inférieure

limite supérieure

21

 La notion de 

potentiel d’attĂ©nuation

 a Ă©tĂ© forgĂ©e dans le but d’évaluer l’ampleur des rĂ©ductions de GES qu’il serait possible d’atteindre, par rapport Ă  des niveaux de 

rĂ©fĂ©rence, pour un prix donnĂ© du carbone (exprimĂ© en coĂ»t par unitĂ© d’émissions d’équivalent-CO

2

 Ă©vitĂ©e ou rĂ©duite). On distingue le potentiel d’attĂ©nuation « de marchĂ© Â» 

et le potentiel d’attĂ©nuation « Ă©conomique ».
 

 Le 

potentiel de marché

 reprĂ©sente le potentiel d’attĂ©nuation fondĂ© sur les coĂ»ts et les taux d’actualisation privĂ©s (refl Ă©tant le point de vue des consommateurs et des 

entreprises) qui peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© dans les conditions prĂ©vues du marchĂ©, y compris les politiques et mesures en place, en tenant compte des obstacles Ă  la rĂ©alisation 
effective.

 

 Le 

potentiel Ă©conomique

 reprĂ©sente le potentiel d’attĂ©nuation qui prend en compte les coĂ»ts et avantages et les taux d’actualisation sociaux (refl Ă©tant le point de vue 

de la sociĂ©tĂ©, les taux d’actualisation sociaux Ă©tant infĂ©rieurs Ă  ceux utilisĂ©s par les investisseurs privĂ©s), en supposant que l’effi cacitĂ© du marchĂ© est amĂ©liorĂ©e par les 
politiques et mesures adoptées et que les obstacles sont levés.

 

 Il existe plusieurs façons d’estimer le potentiel d’attĂ©nuation. Les 

Ă©tudes ascendantes

 Ă©valuent les options d’attĂ©nuation en s’attachant Ă  des technologies et des 

rĂšglements spĂ©cifi ques. Ce sont des Ă©tudes essentiellement sectorielles dans lesquelles la macroĂ©conomie est jugĂ©e invariable. Les 

Ă©tudes descendantes

 Ă©valuent le 

potentiel que prése

ntent les options d’attĂ©nuation pour l’ensemble de l’économie. Elles utilisent des cadres cohĂ©rents et des informations globales sur les possibilitĂ©s 

qui s’offrent et intĂšgrent les rĂ©troactions des systĂšmes macroĂ©conomiques et des marchĂ©s.

22

 Les possibilitĂ©s Ă  coĂ»t net nĂ©gatif (possibilitĂ©s « sans regrets ») sont dĂ©fi nies comme les solutions dont les avantages (coĂ»ts Ă©nergĂ©tiques rĂ©duits, diminution des rejets 

de polluants Ă  l’échelle locale ou rĂ©gionale, etc.) sont Ă©gaux ou supĂ©rieurs aux dĂ©penses qu’elles entraĂźnent pour la sociĂ©tĂ©, sans tenir compte des avantages liĂ©s Ă  la 
prévention des changements climatiques.

23

 20 billions = 20 000 milliards = 20 x 10

12

4.3  PossibilitĂ©s d’attĂ©nuation

Selon les Ă©tudes ascendantes et descendantes

21

 rĂ©alisĂ©es Ă  ce 

jour, il existerait un potentiel Ă©conomique apprĂ©ciable d’attĂ©-
nuation

21

 des Ă©missions mondiales de GES pour les prochaines 

dĂ©cennies, qui pourrait neutraliser la hausse prĂ©vue de ces 
Ă©missions ou les ramener sous les niveaux actuels (

large concor-

dance, degrĂ© Ă©levĂ© d’évidence

). 

{GT III 11.3, RiD}

La figure 4.1 propose une comparaison entre le potentiel 

Ă©conomique mondial d’attĂ©nuation en 2030 et la hausse anticipĂ©e 
des Ă©missions entre 2000 et 2030. Selon les Ă©tudes ascendantes, les 
possibilitĂ©s d’attĂ©nuation dont le coĂ»t net est nĂ©gatif

22

 pourraient rĂ©duire 

les Ă©missions de quelque 6 Gt Ă©quiv.-CO

2

/an en 2030, Ă  condition 

d’analyser et d’éliminer les obstacles Ă  la mise en Ɠuvre. Le potentiel 
Ă©conomique, qui est gĂ©nĂ©ralement supĂ©rieur au potentiel de marchĂ©, ne 
pourra se concrĂ©tiser que si les politiques voulues sont en place et les 
obstacles levés.

21

 

{GT III 11.3, RiD}

La 

fi

 gure 4.2 prĂ©sente les valeurs estimĂ©es par secteur du potentiel 

Ă©conomique d’attĂ©nuation et des coĂ»ts marginaux, Ă©tablies sur la base 
d’études ascendantes et corrigĂ©es pour Ă©viter tout double comptage du 
potentiel d’attĂ©nuation. Si les rĂ©sultats des Ă©tudes descendantes et ascen-
dantes concordent Ă  l’échelle du globe, ils divergent considĂ©rablement 
au niveau sectoriel. 

{GT III 11.3, RiD}

Aucune technologie ne permettra, Ă  elle seule, de rĂ©aliser tout le 

potentiel d’attĂ©nuation dans quelque secteur que ce soit. Le tableau 4.2 
donne des exemples des principales technologies, politiques et conditions 
favorables et dĂ©favorables, par secteur. 

{GT III RiD}

Les dĂ©cisions concernant les investissements dans l’infrastructure 

Ă©nergĂ©tique, qui devraient excĂ©der 20 billions

23

 de dollars É.-U. entre 

2005 et 2030, auront une incidence Ă  long terme sur les Ă©missions de 
GES en raison de la durée de vie des centrales et autres immobilisations.
De nombreuses dĂ©cennies pourraient s’écouler avant que les technologies 
faisant peu appel au carbone soient largement exploitĂ©es, mĂȘme dans 
l’éventualitĂ© oĂč des mesures rendraient les investissements prĂ©coces 

background image

59

Point 4 

PossibilitĂ©s et mesures d’adaptation et d’attĂ©nuation et corrĂ©lations avec le dĂ©veloppement durable, Ă  l’échelle mondiale et rĂ©gionale

Potentiel Ă©conomique d’attĂ©nuation par secteur en 2030 selon des Ă©tudes ascendantes

Figure 4.2.

 Potentiel Ă©conomique d’attĂ©nuation estimĂ© par secteur et par rĂ©gion, fondĂ© sur l’utilisation des technologies et des pratiques censĂ©es ĂȘtre en usage en 2030. 

Le potentiel indiquĂ© ne comprend pas les options non techniques, telles que la modifi cation des modes de vie. {GT III fi gure RiD.6}

Notes :

a)  

Les lignes verticales reprĂ©sentent la fourchette du potentiel Ă©conomique mondial estimĂ© pour chaque secteur. Les Ă©missions sont attribuĂ©es selon l’usage fi nal ; 
ainsi, les rejets produits par la consommation d’électricitĂ© sont imputĂ©s aux secteurs utilisateurs et non au secteur de l’approvisionnement Ă©nergĂ©tique.

b)  

L’estimation des potentiels a Ă©tĂ© rendue diffi cile par le nombre limitĂ© d’études, notamment pour des prix Ă©levĂ©s du carbone.

c)  

Les bases de rĂ©fĂ©rence diffĂšrent selon le secteur. Pour l’industrie, on a utilisĂ© celles du scĂ©nario B2 du SRES et, pour l’approvisionnement Ă©nergĂ©tique et les 
transports, celles du scĂ©nario WEO (World Energy Outlook) 2004. Dans le cas des bĂątiments, la base de rĂ©fĂ©rence se situait entre celles des scĂ©narios B2 et A1B du 
SRES. Pour le secteur des dĂ©chets, on a Ă©tabli la base de rĂ©fĂ©rence Ă  partir des forces motrices du scĂ©nario A1B du SRES. Enfi n, dans le cas de l’agriculture et de 
la foresterie, les bases de référence reposaient essentiellement sur les forces motrices associées au scénario B2.

d)  Les chiffres de l’aviation internationale Ă©tant inclus, seuls fi gurent les totaux mondiaux pour le secteur des transports.
e)  

Les catégories exclues sont : les émissions de gaz autres que le CO

2

 (bĂątiments et transports), une partie des options visant le rendement des matĂ©riaux, la pro-

duction de chaleur et la cogĂ©nĂ©ration (approvisionnement Ă©nergĂ©tique), les vĂ©hicules utilitaires lourds, le traffi c maritime et les transports de passagers Ă  fort taux 
d’occupation, la plupart des options coĂ»teuses (bĂątiments), le traitement des eaux usĂ©es, la rĂ©duction des rejets des mines de charbon et des gazoducs, les gaz 
fl uorĂ©s (approvisionnement Ă©nergĂ©tique et transports). La sous-estimation du potentiel Ă©conomique total qui en rĂ©sulte est de l’ordre de 10 Ă  15 %. 

2,4-4,7 1,6-2,5  5,3-6,7  2,5-5,5  2,3-6,4  1,3-4,2 0,4-1,0

Gt Ă©quiv.-CO

2

/an

Hors OCDE et pays Ă  
transition Ă©conomique

OCDE
Total mondial

$ É.-U./t Ă©quiv.-CO

2

Approvisi-
onnement 

énergétique

Transports

BĂątiments

Industrie

Agriculture

Foresterie

DĂ©chets

Pays Ă  transition 
Ă©conomique

Potentiel total du secteur (Gt Ă©quiv.-CO

2

/an) Ă  <100 $ É.-U./t Ă©quiv.-CO

2

 :

dans ces technologies plus intéressants. Selon les premiÚres estimations,
il faudrait remettre profondĂ©ment en question les choix effectuĂ©s en 
matiĂšre d’investissement pour que, d’ici 2030, les Ă©missions globales de 
CO

2

 dues au secteur Ă©nergĂ©tique soient ramenĂ©es aux niveaux de 2005, 

alors mĂȘme que le surcoĂ»t net ne devrait guĂšre excĂ©der 5 Ă  10 % du total 
des investissements. 

{GT III 4.1, 4.4, 11.6, RiD}

Bien que fondĂ©es sur des mĂ©thodes diffĂ©rentes, les Ă©tudes font 
apparaĂźtre que, dans toutes les rĂ©gions du globe analysĂ©es, d’im-
portants avantages connexes pour la santĂ© peuvent dĂ©couler Ă  
court terme d’une rĂ©duction de la pollution atmosphĂ©rique due Ă  
des mesures d’attĂ©nuation des Ă©missions de GES et compenser 
une bonne partie des coûts encourus (

large concordance, degrĂ© 

Ă©levĂ© d’évidence

).

 

{GT III, 11.8, RiD}

L’ef

fi

 cacitĂ© Ă©nergĂ©tique et l’utilisation d’énergies renouvelables per-

mettent des synergies avec le dĂ©veloppement durable. Dans les pays les 
moins avancĂ©s, la substitution Ă©nergĂ©tique peut faire reculer la mortalitĂ© 
et la morbiditĂ© en rĂ©duisant la pollution de l’air intĂ©rieur, la charge de 
travail des femmes et des enfants ainsi que l’utilisation incontrĂŽlĂ©e de 
bois de chauffage et le dĂ©boisement qui s’ensuit. 

{GT III 11.8, 11.9, 12.4}

Les travaux publiĂ©s depuis le troisiĂšme Rapport d’évaluation 
confirment (

large concordance, degrĂ© moyen d’évidence

que l’action engagĂ©e par les Parties visĂ©es Ă  l’annexe I de la 
Convention-cadre des Nations Unies sur les changements 
climatiques (CCNUCC) peut in

fl

 uer sur l’économie mondiale et les 

Ă©missions globales, bien que l’ampleur du transfert d’émissions 
de carbone demeure incertaine. 

{GT III 11.7, RiD}

Comme le mentionnait le troisiĂšme Rapport d’évaluation, les pays 

exportateurs de combustibles fossiles (qu’ils soient ou non visĂ©s Ă  l’an-
nexe I de la CCNUCC) doivent s’attendre Ă  un recul de la demande et des 
prix et Ă  un ralentissement de la croissance du produit intĂ©rieur brut (PIB) 
sous l’effet des mesures d’attĂ©nuation. L’étendue de ces rĂ©percussions 
dĂ©pend largement des hypothĂšses retenues quant aux politiques adoptĂ©es 
et Ă  la conjoncture du marchĂ© du pĂ©trole. 

{GT III 11.7, RiD}

Des incertitudes majeures subsistent quant Ă  l’évaluation des trans-

ferts d’émissions de carbone. La plupart des modĂ©lisations Ă  l’équilibre 
corroborent la conclusion du troisiĂšme Rapport d’évaluation, selon 
laquelle l’ensemble des transferts rĂ©alisĂ©s au titre du Protocole de Kyoto 
se situent dans une fourchette de 5 Ă  20 % environ et pourraient encore 
diminuer Ă  la suite de la gĂ©nĂ©ralisation de technologies peu polluantes 
concurrentielles. 

{GT III 11.7, RiD}

La modi

fi

 cation des modes de vie et des comportements peut 

concourir Ă  attĂ©nuer les effets de l’évolution du climat dans 
l’ensemble des secteurs (

large concordance, degrĂ© moyen 

d’évidence

). Les mĂ©thodes de gestion peuvent aussi exercer 

une in

fl

 uence positive Ă  cet Ă©gard.

 

{GT III RiD}

Il est possible de contribuer Ă  l’attĂ©nuation des effets des chan-

gements climatiques en modi

fi

 ant les habitudes de consommation,

les mĂ©thodes d’éducation et de formation, le comportement des occupants 

background image

Point 4 

PossibilitĂ©s et mesures d’adaptation et d’attĂ©nuation et corrĂ©lations avec le dĂ©veloppement durable, Ă  l’échelle mondiale et rĂ©gionale

60

T

ableau 4.2

 Exemples des principales technologies d’attĂ©nuation, des politiques et mesur

es connexes et des conditions favorables ou défavo

rables Ă  leur application, par secteur

{GT III tableaux RiD.3, RiD.7}

Secteur

Principales technologies et mĂ©thodes d’attĂ©nuation dĂ©jĂ  sur le mar

chĂ©. 

Principales technologies et mĂ©thodes d’attĂ©nuation qui devraient ĂȘtre 

commercialisĂ©es d’ici 2030 (italique)

Politiques, mesur

es et instruments ayant fait la pr

euve de leur 

effi

 cacitĂ© sur le plan de l’envir

onnement

Principales conditions favorables (

italique

) et 

défavorables

Appr

ovision-

nement 

Ă©ner

gétique

{GT III 4.3, 4.4}

Amélioration de la pr

oduction et de la distribution ; passage du charbon au 

gaz ; Ă©ner

gie nucléair

e ; sour

ces d’éner

gie r

enouvelables (hydr

oĂ©lectricitĂ©, 

Ă©ner

gie solair

e et éolienne, géothermie, bioéner

gie) ; cogénération ; pr

emiĂšr

es 

applications de la technique de piĂ©geage et de stockage du dioxyde de 

carbone (PSC) (p. ex. stockage du CO

2

 extrait du gaz natur

el) ; 

PSC dans les 

centrales Ă©lectriques fonctionnant au gaz, Ă  la biomasse et au charbon ; Ă©nergie 

nucléair

e de pointe ; Ă©nergies r

enouvelables de pointe, y compris l’énergie 

marĂ©motrice et houlomotrice, l’énergie solair

e concentrée et photovoltaïque

RĂ©duction des subventions visant les combustibles fossiles ; taxes 

sur les combustibles fossiles ou r

edevances sur le carbone 

La rĂ©sistance des intĂ©rĂȘts en place peut r

endr

e l’application 

diffi

 cile.

Dr

oits préfér

entiels pour les technologies basées sur les éner

gies 

renouvelables ; obligation d’utiliser les Ă©ner

gies r

enouvelables ; 

subventions aux pr

oducteurs

Peut aider Ă  crĂ©er un marchĂ© pour les technologies moins 

polluantes

T

ransports

{GT III 5.4}

VĂ©hicules of

frant un meilleur r

endement Ă©ner

gĂ©tique ; vĂ©hicules hybrides ; 

véhicules diesel moins polluants ; biocarburants ; passage du transport r

outier 

au transport ferr

oviair

e et au transport en commun ; modes de dĂ©placement 

non motorisés (bicyclette, mar

che) ; aménagement du territoir

e et planifi

 cation 

des transports ; 

biocarburants de deuxiĂšme gĂ©nĂ©ration ; aĂ©ronefs plus 

perfor

mants ; vĂ©hicules Ă©lectriques et hybrides de pointe dotĂ©s de batteries 

plus puissantes et plus fi

 ables

Économie obligatoir

e de carburant ; mĂ©lange de biocarburants ; 

normes de CO

2

 pour le transport r

outier

L’

e

ffi

 cacitĂ© peut ĂȘtr

e limitée si tout le par

c automobile n’est 

pas visé.

T

axes à l’achat, l’enr

egistr

ement et l’utilisation de vĂ©hicules ; 

taxes sur les carburants ; tarifi

 cation du rĂ©seau r

outier et du 

stationnement

L’

e

ffi

 cacitĂ© peut ĂȘtr

e moindr

e si les r

evenus sont élevés.

RĂ©duction des dĂ©placements par l’amĂ©nagement du territoir

et la planifi

 cation de l’infrastructur

e ; investissement dans des 

installations de transport en commun pratiques et dans les modes 

de déplacement non motorisés

Convient particuliĂšr

ement aux pays qui commencent Ă  mettr

e

 

en place leurs systĂšmes de transport.

BĂątiments

{GT III 6.5}

Effi

 cacitĂ© de l’éclairage et utilisation de la lumiĂšr

e natur

elle ; meilleur r

endement 

des appar

eils Ă©lectriques et des systĂšmes de chauf

fage et de climatisation ; 

amélioration des cuisiniÚr

es et de l’isolation ; utilisation active et passive de 

l’éner

gie solair

e pour le chauf

fage et la climatisation ; fl

 uides rĂ©frigĂ©rants de 

substitution, récupération et r

ecyclage des gaz fl

 uorĂ©s 

conception intĂ©grĂ©e 

des bĂątiments commerciaux compr

enant des techniques de contrĂŽle et de 

rétroaction, tels les compteurs intelligents ; énergie solair

e photovoltaĂŻque 

intégrée aux bùtiments

Normes et Ă©tiquetage des appar

eils

Nécessité de r

evoir réguliÚr

ement les normes. 

Codes du bĂątiment et certifi

 cation

Intér

essant pour les bĂątiments neufs.

 L

’application peut se 

révéler diffi

 cile.

Pr

ogrammes de gestion de la demande

RĂ©glementation r

equise pour que les entr

eprises de services 

publics puissent en bénéfi

 cier

.

Initiatives du secteur public, y compris par les achats

Les achats du secteur public peuvent accroĂźtr

e la demande 

de produits Ă  haut r

endement énergétique.

Aides aux sociétés de services éner

gétiques

Facteur de succĂšs : accĂšs au fi

 nancement par des tiers.

Industrie

{GT III 7.5}

Équipement Ă©lectrique (utilisation fi

 nale) plus effi

 cace ; rĂ©cupĂ©ration de la 

chaleur et de l’éner

gie ; r

ecyclage et r

emplacement des matĂ©riaux ; maĂźtrise 

des Ă©missions de gaz autr

es que le CO

2

 ; lar

ge Ă©ventail de technologies 

adaptées aux dif

fér

ents pr

ocĂ©dĂ©s ; 

effi

 cacitĂ© Ă©nergĂ©tique amĂ©liorĂ©e ; PSC 

dans les usines de production de ciment, d’ammoniaque et de fer ; Ă©lectrodes 

inertes pour la fabrication d’aluminium

Établissement de donnĂ©es de rĂ©fĂ©r

ence ; normes de r

endement ; 

subventions, crĂ©dits d’impĂŽt

Peut stimuler l’adoption de nouvelles technologies.

 La 

politique nationale doit ĂȘtr

e stable pour prĂ©server la 

compĂ©titivitĂ© Ă  l’échelle inter

nationale.

Permis négociables

MĂ©canismes d’attribution prĂ©visibles et signaux de stabilitĂ© 

des prix pour les investissements.

Accor

ds volontair

es

Facteurs de succÚs : objectifs précis, scénario de référ

ence, 

contribution de tiers Ă  la conception et Ă  l’examen, rĂšgles 

formelles de suivi, coopération étr

oite entr

e les pouvoirs 

publics et l’industrie.

Agricultur

e

{GT III 8.4}

Meilleur

e gestion des terr

e

s arables et des pĂąturages afi

 n 

de 

favoriser 

le stockage du carbone dans les sols ; r

emise en Ă©tat des sols tourbeux 

cultivés et des terr

es dégradées ; amélioration de la rizicultur

e et gestion du 

bétail et du fumier de maniÚr

e à réduir

e les r

ejets de CH

4

 ; amĂ©lioration de 

l’épandage d’engrais azotĂ©s afi

 n d’abaisser les Ă©missions de N

2

O ; cultur

e de 

variétés destinées à r

emplacer les combustibles fossiles ; meilleur

e effi

 cacitĂ© 

Ă©ner

gĂ©tique ; 

hausse du r

endement des cultur

es

Incitations fi

 nanciĂšr

es et rÚglements visant à amélior

er la gestion 

des terr

es ; maintien de la teneur en carbone des sols ; utilisation 

effi

 cace des engrais et de l’irrigation

Peut favoriser les synergies avec le dĂ©veloppement durable 

et la rĂ©duction de la vulnĂ©rabilitĂ© Ă  l’égard des changements 

climatiques, et, ce faisant, sur

monter les obstacles Ă  la mise 

en Ɠuvr

e.

For

esterie/ 

forĂȘts

{GT III 9.4}

Boisement ; r

eboisement ; gestion for

estiĂšr

e ; r

ecul du dĂ©boisement ; gestion 

des pr

oduits for

estiers et utilisation Ă  la place des combustibles fossiles ; 

amélioration des essences afi

 n d’accroĂźtr

e la productivitĂ© de la biomasse et 

le piĂ©geage du carbone ; perfectionnement des techniques de tĂ©lĂ©dĂ©tection 

ser

vant Ă  analyser le potentiel de piĂ©geage du carbone dans la vĂ©gĂ©tation ou 

les sols et à cartographier les changements d’affectation des terr

es

Incitations fi

 nanciĂšr

es (Ă©chelle nationale et inter

nationale) visant 

Ă  accr

oĂźtr

e la superfi

 cie boisĂ©e, Ă  ralentir le dĂ©boisement et Ă  

préserver et gér

er les forĂȘts ; adoption et application de rĂšglements 

sur l’utilisation des terr

es

Manque de capitaux d’investissement et questions r

elatives 

aux rĂ©gimes fonciers. 

Peut contribuer

 Ă  rĂ©duir

e la pauvr

eté.

DĂ©chets

{GT III 10.4}

Récupération du CH

4

 dans les dĂ©char

ges ; incinĂ©ration des dĂ©chets avec 

rĂ©cupĂ©ration d’éner

gie ; compostage des matiĂšr

es or

ganiques ; traitement 

contrÎlé des eaux usées ; r

ecyclage et minimisation des dĂ©chets ; 

couvertur

es 

et fi

 ltr

es biologiques destinĂ©s Ă  optimiser l’oxydation du CH

4

Incitations fi

 nanciĂšr

es visant à amélior

er la gestion des dĂ©chets et 

des eaux usées

Peut stimuler la diffusion des technologies.

Mesur

es incitant ou obligeant Ă  utiliser les Ă©ner

gies r

enouvelables

Possibilité de se pr

ocur

er localement des combustibles bon 

mar

ché.

Réglementation de la gestion des déchets

Application trĂšs effi

 cace au niveau national par le biais de 

stratégies coer

citives.

background image

61

Point 4 

PossibilitĂ©s et mesures d’adaptation et d’attĂ©nuation et corrĂ©lations avec le dĂ©veloppement durable, Ă  l’échelle mondiale et rĂ©gionale

24

 Dans les Ă©tudes Ă©valuĂ©es dans le prĂ©sent rapport, les mesures d’attĂ©nuation et les coĂ»ts macroĂ©conomiques sont analysĂ©s au moyen de modĂšles descendants. La 

plupart de ces modĂšles examinent l’éventail des possibilitĂ©s en fonction du moindre coĂ»t global, sur la base d’un Ă©change universel des droits d’émission et en supposant 
une transparence des marchĂ©s, la gratuitĂ© des transactions et, par consĂ©quent, une application optimale des options d’attĂ©nuation tout au long du XXI

e

 siĂšcle. Les coĂ»ts 

sont donnĂ©s pour une date prĂ©cise. Si des rĂ©gions, des secteurs (par exemple, l’utilisation des terres), des options ou des gaz sont exclus, les coĂ»ts globaux modĂ©lisĂ©s 
augmentent. Ils baissent au contraire si l’on prend des bases de rĂ©fĂ©rence plus basses, si l’on affecte les recettes provenant des taxes sur le carbone et de l’échange des 
permis et si l’on intĂšgre l’apprentissage technologique induit. Ces modĂšles ne tiennent compte ni des effets bĂ©nĂ©fi ques des changements climatiques ni, en gĂ©nĂ©ral, des 
avantages connexes dĂ©coulant des mesures d’attĂ©nuation, ni des questions d’équitĂ©. On parvient beaucoup mieux aujourd’hui Ă  inclure dans les Ă©tudes de stabilisation les 
approches basĂ©es sur les changements technologiques induits, mais plusieurs diffi cultĂ©s conceptuelles demeurent. Lorsque ces changements sont pris en considĂ©ration, 
les coĂ»ts projetĂ©s pour atteindre un niveau de stabilisation donnĂ© sont moindres ; la rĂ©duction est encore plus importante aux niveaux de stabilisation infĂ©rieurs.

des bĂątiments, la gestion de la demande en matiĂšre de transports et les 
outils de gestion dans le secteur industriel. 

{GT III 4.1, 5.1, 6.7, 7.3, RiD}

Des politiques Ă©tablissant un prix rĂ©el ou implicite du carbone 
pourraient inciter les producteurs et les consommateurs Ă  
investir dans des produits, des technologies ou des procĂ©dĂ©s 
qui Ă©mettent peu de GES.

 

{GT III RiD}

Un signal fort concernant le prix du carbone pourrait concrĂ©tiser une 

part apprĂ©ciable du potentiel d’attĂ©nuation dans tous les secteurs. Selon 
les Ă©tudes de modĂ©lisation, si la tonne d’équivalent-CO

2

 valait entre 20 

et 80 dollars des États-Unis en 2030, la stabilisation interviendrait aux 
alentours de 550 ppm Ă©quiv.-CO

2

 en 2100. Selon des Ă©tudes menĂ©es 

depuis la parution du troisiĂšme Rapport d’évaluation qui tiennent compte 
des changements technologiques induits, ces derniers, au mĂȘme niveau 
de stabilisation, pourraient ramener cette fourchette Ă  5 Ă  65 dollars des 
États-Unis en 2030.

24 

{GT III 3.3, 11.4, 11.5, RiD}

Les gouvernements peuvent mettre en Ɠuvre un large Ă©ventail 
de politiques et d’instruments destinĂ©s Ă  stimuler l’attĂ©nuation, 
mais les possibilitĂ©s d’application dĂ©pendent des circonstances 
nationales et de la compréhension de leurs corrélations (

large 

concordance, degrĂ© Ă©levĂ© d’évidence

). Cependant, l’expĂ©rience 

acquise aprĂšs mise en Ɠuvre dans diffĂ©rents pays et secteurs 
montre que chaque instrument prĂ©sente des avantages et des 
inconvĂ©nients. 

{GT III 13.2, RiD}

L’évaluation des politiques et des instruments repose sur quatre 

grands critĂšres : l’ef

fi

 cacitĂ© environnementale, l’ef

fi

 cacitĂ© par rapport 

au coĂ»t, les effets distributifs (y compris l’équitĂ©) et la faisabilitĂ© insti-
tutionnelle. 

{GT III 13.2, RiD}

Les rĂ©sultats des politiques permettent de tirer les conclusions 

gĂ©nĂ©rales suivantes : 

{GT III 13.2, RiD}

z

 

En intĂ©grant les politiques climatiques dans des politiques de 
développement de plus vaste envergure,

 il est plus facile de les 

mettre en Ɠuvre et de surmonter les obstacles.

z

 

Les rĂšglements et les normes

 offrent gĂ©nĂ©ralement un certain degrĂ© 

de certitude quant aux niveaux d’émissions. On peut les prĂ©fĂ©rer Ă  
d’autres instruments lorsque les informations ou d’autres obstacles 
empĂȘchent les producteurs et les consommateurs de rĂ©agir aux 
signaux de prix. Cependant, les rĂšglements et les normes peuvent 
mettre un frein à l’innovation et aux technologies de pointe.

z

 

Les taxes et les redevances

 peuvent contribuer Ă  

fi

 xer le prix du 

carbone, mais elles ne peuvent garantir un niveau donnĂ© d’émis-
sions. La littérature présente les taxes comme un moyen ef

fi

 cace 

d’internaliser les coĂ»ts des Ă©missions de GES.

z

 

Les permis négociables

 vont 

fi

 xer le prix du carbone. Le volume 

des émissions autorisées détermine leur ef

fi

 cacitĂ© environnementale, 

tandis que l’attribution des permis a des incidences sur la rĂ©partition. 
Les 

fl

 uctuations du prix du carbone rendent malaisĂ©e toute estimation 

du coĂ»t total qu’entraĂźne le respect des permis d’émission. 

z

 

Les incitations 

fi

 nanciĂšres

 (subventions et crĂ©dits d’impĂŽts) sont 

souvent utilisĂ©es par les pouvoirs publics pour encourager la mise 
au point et la diffusion de nouvelles technologies. Bien que leur coĂ»t 
Ă©conomique soit gĂ©nĂ©ralement supĂ©rieur Ă  celui des instruments 
précités, elles sont souvent indispensables pour surmonter les obs-
tacles.

z

 

Les accords volontaires

 entre le secteur industriel et les pouvoirs 

publics sont politiquement attrayants, sensibilisent les parties 
intĂ©ressĂ©es et ont contribuĂ© Ă  l’évolution de nombreuses politiques 
nationales. Dans la majoritĂ© des cas, ces accords n’ont pas donnĂ© 
lieu Ă  des rĂ©ductions spectaculaires des Ă©missions. Cependant, 
des accords conclus derniĂšrement dans certains pays ont accĂ©lĂ©rĂ© 
l’application des meilleures technologies disponibles et ont entraĂźnĂ© 
des rĂ©ductions d’émissions quanti

fi

 ables. 

z

 

Les outils d’information

 (par exemple les campagnes de 

sensibilisation) peuvent amĂ©liorer la qualitĂ© de l’environnement en 
encourageant des choix faits en connaissance de cause ou en in

fl

 uant 

sur les comportements. Cependant, leur impact sur les Ă©missions n’a 
pas encore été mesuré.

z

 

Les travaux de recherche, dĂ©veloppement et dĂ©monstration 
(RD&D)

 peuvent stimuler les progrĂšs technologiques, rĂ©duire les 

coĂ»ts et permettre de s’orienter vers une stabilisation.

Des entreprises, des autoritĂ©s locales et rĂ©gionales, des ONG et des 

mouvements citoyens se sont engagĂ©s dans diverses actions volontaires 
dans le but de limiter les Ă©missions de GES et d’encourager l’adoption 
de mesures novatrices et la diffusion de nouvelles technologies. Ces 
initiatives n’ont gĂ©nĂ©ralement qu’une incidence limitĂ©e sur les Ă©missions 
Ă  l’échelle nationale ou rĂ©gionale. 

{GT III 13.4, RID}

4.4  Liens entre les possibilitĂ©s d’adaptation 

et d’attĂ©nuation et les corrĂ©lations avec le 

développement durable

On connaĂźt de mieux en mieux les possibilitĂ©s dont disposent divers 
secteurs pour choisir et mettre en Ɠuvre des mesures de parade 
en matiĂšre climatique en vue de crĂ©er des synergies sans nuire Ă  
d’autres dimensions du dĂ©veloppement durable.

 

{GT III RiD}

Les politiques en matiĂšre de changements climatiques qui sont axĂ©es 

sur l’ef

fi

 cacitĂ© Ă©nergĂ©tique et les Ă©nergies renouvelables prĂ©sentent sou-

vent des avantages Ă©conomiques, amĂ©liorent la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique et 
permettent de rĂ©duire localement les Ă©missions polluantes. Des mesures 
visant Ă  restreindre le dĂ©boisement et la perte d’habitat naturel peuvent 
avoir des retombĂ©es non nĂ©gligeables en ce qui concerne la biodiversitĂ© 
et la prĂ©servation des sols et des ressources en eau et peuvent ĂȘtre mises 
en Ɠuvre d’une maniĂšre socialement et Ă©conomiquement viable. Le 
boisement et les plantations Ă  vocation bioĂ©nergĂ©tique peuvent permettre 
de réhabiliter des terres dégradées, de ralentir les eaux de ruisselle-
ment, de retenir le carbone des sols et de pro

fi

 ter Ă  l’économie rurale, 

mais peuvent aussi concurrencer la production alimentaire et menacer 
la biodiversitĂ© en cas de mise en Ɠuvre inadĂ©quate. 

{GT II  20.3,  20.8;

GT III 4.5, 9.7, 12.3, RiD}

Il est de plus en plus manifeste que les choix concernant les politiques 

d’ordre macroĂ©conomique, les politiques agricoles, les prĂȘts bancaires 
multilatĂ©raux de dĂ©veloppement, les pratiques d’assurance, la rĂ©forme 
du marchĂ© de l’électricitĂ©, la sĂ©curitĂ© Ă©nergĂ©tique ou la prĂ©servation des 
forĂȘts, par exemple, sont autant de facteurs aptes Ă  rĂ©duire considĂ©rable-
ment les Ă©missions (tableau 4.3), bien qu’ils soient souvent considĂ©rĂ©s 
comme n’ayant aucun rapport avec les politiques climatiques. De mĂȘme, 
des politiques non climatiques peuvent in

fl

 uer sur la capacitĂ© d’adaptation 

et la vulnĂ©rabilitĂ©. 

{GT III 20.3; GT III RiD, 12.3}

background image

Point 4 

PossibilitĂ©s et mesures d’adaptation et d’attĂ©nuation et corrĂ©lations avec le dĂ©veloppement durable, Ă  l’échelle mondiale et rĂ©gionale

62

Tableau 4.3

 Prise en compte des considĂ©rations relatives aux changements climatiques dans les politiques de dĂ©veloppement – exemples choisis 

concernant l’attĂ©nuation. {GT III 12.2.4.6}

Secteurs

Moyens d’action et initiatives concernant des changements 
non climatiques

Emissions concernées

Macroéconomie

Mise en place de taxes ou de subventions non climatiques et/ou 
d’autres mesures fi scales ou rĂ©glementaires aptes Ă  favoriser le 
développement durable

Ensemble des Ă©missions de GES Ă  
l’échelle du globe

Foresterie

Adoption de mĂ©thodes de conservation et de gestion durable des 
forĂȘts

Emissions de GES dues au déboisement

ÉlectricitĂ©

Adoption d’énergies renouvelables effi caces par rapport au coĂ»t, 
de programmes de gestion liĂ©e Ă  la demande et de mesures de 
réduction des pertes lors de la transmission et de la distribution

Emissions de CO

2

 dues au secteur de 

l’électricitĂ©

Importations de produits 
pétroliers

Diversifi cation des proportions de combustibles importĂ©s et 
d’origine nationale et rĂ©duction de l’intensitĂ© Ă©nergĂ©tique des 
activités économiques pour améliorer la sécurité énergétique

Emissions dues aux importations de 
pétrole brut et de produits pétroliers

Assurances dans les secteurs 
du bĂątiment et des transports

Primes diffĂ©renciĂ©es, exclusions de couverture, amĂ©lioration des 
conditions pour les produits verts

Emissions de GES dues aux secteurs 
des transports et du bĂątiment

Finance internationale

StratĂ©gies nationales et sectorielles et fi nancement de projets 
visant à réduire les émissions

Emissions des pays en développement

Il existe des synergies entre les possibilitĂ©s d’adaptation et 
d’attĂ©nuation, mais Ă©galement des interactions nĂ©gatives.

{GT II 18.4.3; GT III 11.9}

Il y a par exemple synergie dans les cas suivants : production 

rationnelle de biomasse, création de zones protégées, gestion des ter-
res, utilisation de l’énergie dans les bĂątiments et foresterie. Toutefois,
les exemples de synergies sont plutĂŽt limitĂ©s dans d’autres secteurs.
Des interactions nĂ©gatives pourraient se produire au cas oĂč les Ă©mis-
sions de GES augmenteraient sous l’effet d’une consommation accrue 
d’énergie due Ă  des mesures d’adaptation. 

{GT II 18.4.3, 18.5, 18.7, RT.5.2; 

GT III 4.5, 6.9, 8.5, 9.5, RiD}

4.5  CoopĂ©ration internationale et rĂ©gionale

Parmi les rĂ©sultats les plus remarquables de l’action menĂ©e 
au titre de la CCNUCC et du Protocole de Kyoto figurent 
l’élaboration d’une rĂ©ponse mondiale face aux changements 
climatiques, l’adoption d’une panoplie de politiques nationa-
les et la crĂ©ation d’un marchĂ© international du carbone et de 
mĂ©canismes institutionnels sur lesquels pourront s’appuyer 
les efforts futurs d’attĂ©nuation (

large concordance, degrĂ© Ă©levĂ© 

d’évidence

). Les questions d’adaptation sont en outre mieux 

prise en compte dans le cadre de la CCNUCC, et l’on envisage 
de prendre d’autres initiatives internationales en la matiùre.

{GT II 18.7; GT III 13.3, RiD}

On prĂ©voit que la premiĂšre pĂ©riode d’engagement du Protocole, qui 

concerne les émissions globales, aura des effets limités. Son impact éco-
nomique sur les pays visĂ©s Ă  l’annexe B sera vraisemblablement infĂ©rieur 
aux prĂ©visions du troisiĂšme Rapport d’évaluation, qui envisageait une 
rĂ©duction du PIB de 0,2 Ă  2 % en 2012 sans Ă©change de droits d’émis-
sions et de 0,1 Ă  1,1 % avec Ă©change de droits d’émissions entre les pays 
visĂ©s Ă  l’annexe B. Pour amĂ©liorer leur ef

fi

 cacitĂ© environnementale, les 

mesures d’attĂ©nuation devront, Ă  l’avenir, se traduire par des rĂ©ductions 
plus substantielles d’une part plus importante des Ă©missions globales 
(voir le Point 5). 

{GT III 1.4, 11.4, 13.3, RiD}

Il ressort des publications 

(large concordance, degrĂ© Ă©levĂ© 

d’évidence)

 qu’il existe de multiples possibilitĂ©s de rĂ©duire les 

Ă©missions globales de GES dans le cadre de la coopĂ©ration 
internationale. Il apparaĂźt en outre que, pour porter des fruits, tout 
accord doit ĂȘtre ef

fi

 cace sur le plan environnemental et sur celui 

des coĂ»ts, tenir compte des questions de rĂ©partition et d’équitĂ© 
et ĂȘtre rĂ©alisable au plan institutionnel. 

{GT III 13.3, RiD}

L’intensi

fi

 cation de la coopĂ©ration en vue de rĂ©duire les Ă©missions 

permettra d’abaisser les coĂ»ts Ă  engager pour atteindre un niveau 
d’attĂ©nuation donnĂ© ou de renforcer l’ef

fi

 cacitĂ©  environnementale. 

L’amĂ©lioration et la gĂ©nĂ©ralisation des mĂ©canismes du marchĂ© (Ă©change 
de droits d’émissions, mise en Ɠuvre conjointe et mĂ©canisme pour un 
dĂ©veloppement « propre Â», par exemple) pourraient rĂ©duire les coĂ»ts 
d’ensemble de l’attĂ©nuation. 

{GT III 13.3, RiD}

Les mesures visant Ă  faire face aux changements climatiques peu-

vent revĂȘtir diverses formes : 

fi

 xation d’objectifs d’émissions, actions 

sectorielles, locales, infranationales et rĂ©gionales, mise en Ɠuvre de 
programmes de recherche, dĂ©veloppement et dĂ©monstration, adoption 
de politiques communes, mise en place de stratĂ©gies de dĂ©veloppement 
ou Ă©largissement des mĂ©canismes de 

fi

 nancement. Ces mesures peu-

vent ĂȘtre intĂ©grĂ©es dans une politique d’ensemble. Cependant, toute 
comparaison quantitative des efforts dĂ©ployĂ©s par les diffĂ©rents pays 
serait une entreprise complexe qui nĂ©cessiterait beaucoup de ressources. 

{GT III 13.3, RiD}

Les actions que pourraient engager les pays participants peuvent se 

diffĂ©rencier selon divers critĂšres (moment choisi, participants, nature de 
l’action, etc.). Ces actions peuvent ĂȘtre contraignantes ou non, avoir des 
objectifs 

fi

 xes ou dynamiques et se fonder sur une participation statique 

ou variable au 

fi

 l du temps. 

{GT III 13.3, RiD}

background image

5

Les perspectives Ă  long terme : aspects 
scientifi ques et socioĂ©conomiques de 
l’adaptation et de l’attĂ©nuation dans la 
ligne des objectifs et des dispositions 
de la Convention et dans le cadre du 
développement durable

background image

Point 5 

Perspectives Ă  long terme

64

25

 Parmi les critĂšres utilisĂ©s dans les textes pour juger du caractĂšre « critique Â» des vulnĂ©rabilitĂ©s fi gurent l’ampleur, le moment d’apparition, le caractĂšre persistant ou 

rĂ©versible, les effets de rĂ©partition, la probabilitĂ© et l’« importance » des incidences ainsi que la possibilitĂ© de s’adapter Ă  ces derniĂšres.

Vulnérabilités critiques et article 2 de la CCNUCC

L’article 2 de la CCNUCC dispose que :

« L’objectif ultime de [ladite] Convention et de tous instruments juridiques connexes que la ConfĂ©rence des Parties pourrait 

adopter est de stabiliser, conformĂ©ment aux dispositions pertinentes de la Convention, les concentrations de gaz Ă  effet de serre 
dans l’atmosphĂšre Ă  un niveau qui empĂȘche toute perturbation anthropique dangereuse du systĂšme climatique. Il conviendra 
d’atteindre ce niveau dans un dĂ©lai suffi sant pour que les Ă©cosystĂšmes puissent s’adapter naturellement aux changements cli-
matiques, que la production alimentaire ne soit pas menacĂ©e et que le dĂ©veloppement Ă©conomique puisse se poursuivre d’une 
maniÚre durable ».

La dĂ©termination de ce qui constitue une « perturbation anthropique dangereuse du systĂšme climatique Â» au sens de l’article 2 

de la CCNUC fait intervenir des jugements de valeur. Les connaissances scientifi ques sont en mesure d’éclairer cette analyse, par 
exemple en prĂ©cisant les critĂšres Ă  retenir pour apprĂ©cier le caractĂšre « critique » d’une vulnĂ©rabilitĂ©. 

{RSY 3.3, GT II 19.RE}

De nombreux systÚmes sensibles aux conditions climatiques peuvent présenter des vulnérabilités critiques

25

, dont l’approvisionne-

ment alimentaire, l’infrastructure, la santĂ©, les ressources en eau, les systĂšmes cĂŽtiers, les Ă©cosystĂšmes, les cycles biogĂ©ochimiques 
Ă  l’échelle planĂ©taire, les nappes glaciaires et les confi gurations de la circulation atmosphĂ©rique et ocĂ©anique. 

{GT II 19.RE}

On dispose aujourd’hui d’informations plus ciblĂ©es concernant toutes les rĂ©gions du monde quant Ă  la nature des effets Ă  

prĂ©voir, notamment pour certains lieux qui n’avaient fait l’objet d’aucune Ă©valuation par le passĂ©. 

{GT II RiD}

5.1  Perspectives pour la gestion des risques

Faire face aux changements climatiques suppose un proces-
sus itĂ©ratif de gestion des risques qui prenne en considĂ©ration 
les mesures d’adaptation comme les mesures d’attĂ©nuation et 
qui tienne compte des dommages et des avantages connexes, 
de la durabilitĂ©, de l’équitĂ© et de l’attitude Ă  l’égard des risques.

 

{GT II 20. 9, RID; GT III RiD}

Les techniques de gestion des risques peuvent explicitement prendre 

en compte les diversitĂ©s sectorielles, rĂ©gionales et temporelles. Pour les 
mettre en Ɠuvre, il convient cependant d’ĂȘtre informĂ© des incidences 
qu’auraient non seulement les scĂ©narios climatiques les plus probables, 
mais aussi certains Ă©vĂ©nements moins probables mais plus lourds de 
consĂ©quences, ainsi que les consĂ©quences des politiques et mesures 
envisagées. Le risque se dé

fi

 nit gĂ©nĂ©ralement comme le produit de 

la probabilitĂ© d’un Ă©vĂ©nement par les consĂ©quences de celui-ci. La 
portĂ©e des changements climatiques dĂ©pend des caractĂ©ristiques des 
systĂšmes naturels et humains, de leurs voies de dĂ©veloppement et de 
leurs emplacements particuliers. 

{RSY 3.3, 

fi

 gure 3.6; GT II 20.2, 20.9, RiD; 

GT III 3.5, 3.6, RiD}

5.2  VulnĂ©rabilitĂ©s, incidences et risques 

critiques – perspectives à long terme

Les cinq « motifs de prĂ©occupation Â» Ă©noncĂ©s dans le troisiĂšme 
Rapport d’évaluation sont aujourd’hui considĂ©rĂ©s comme plus 
pressants, de nombreux risques ayant Ă©tĂ© dĂ©tectĂ©s avec un degrĂ© 
de con

fi

 ance supĂ©rieur. D’aprĂšs les projections, certains de ces 

risques seraient plus grands ou interviendraient Ă  un niveau de 
rĂ©chauffement moindre que prĂ©vu. Cela s’explique par 1) une 
meilleure comprĂ©hension de l’ampleur des incidences de la 
hausse de la tempĂ©rature moyenne Ă  la surface du globe et de 
l’augmentation de concentration des GES (y compris la vulnĂ©-
rabilitĂ© Ă  la variabilitĂ© actuelle du climat) ainsi que des risques 
connexes, 2) une dĂ©termination plus prĂ©cise des circonstances 
qui fragilisent plus particuliĂšrement certains systĂšmes, secteurs, 
groupes ou rĂ©gions et 3) la conviction de plus en plus forte 
que le risque d’effets considĂ©rables sur plusieurs siĂšcles ira 
croissant tant que la concentration des GES et la tempĂ©rature 

continueront d’augmenter. On saisit mieux aujourd’hui les liens 
qui unissent les incidences (Ă  l’origine des « motifs de prĂ©oc-
cupation » 

fi

 gurant dans le TRE) Ă  la vulnĂ©rabilitĂ© (y compris la 

capacitĂ© de s’adapter Ă  ces incidences).

 

{GT II 4.4, 5.4, 19.RE, 19.3.7, 

RT.4.6; GT III 3.5, RiD}

Il a Ă©tĂ© conclu dans le TRE que la vulnĂ©rabilitĂ© aux changements 

climatiques est fonction de l’exposition, de la sensibilitĂ© et de la capacitĂ© 
d’adaptation. L’adaptation peut rĂ©duire la sensibilitĂ© aux changements 
climatiques, tandis que l’attĂ©nuation peut rĂ©duire le degrĂ© d’exposition 
Ă  ces changements (Ă  leur rythme comme Ă  leur Ă©tendue). La prĂ©sente 
Ă©valuation vient Ă©tayer ces conclusions. 

{GT II 20.2, 20.7.3}

Aucun critĂšre ne peut Ă  lui seul dĂ©crire correctement la diversitĂ© 

des vulnĂ©rabilitĂ©s critiques ou faciliter leur classement. Des exemples 
d’incidences pertinentes sont prĂ©sentĂ©s Ă  la 

fi

 gure 3.6. Pour estimer les 

vulnĂ©rabilitĂ©s critiques d’un systĂšme et les dommages qui s’y associent,
il est nĂ©cessaire de prendre en compte l’exposition (le rythme et l’ampleur 
du changement climatique), la sensibilitĂ© (parfois en partie fonction du 
niveau de dĂ©veloppement) et la capacitĂ© d’adaptation. Certaines vulnĂ©-
rabilitĂ©s critiques peuvent ĂȘtre dĂ©

fi

 nies Ă  l’aide de seuils ; dans certains 

cas, ceux-ci sont objectifs et peuvent permettre de dĂ©terminer l’état d’un 
systĂšme, alors que, dans d’autres cas, les seuils sont dĂ©

fi

 nis subjective-

ment et dĂ©pendent donc de valeurs sociĂ©tales. 

{GT II 19.RE, 19.1}

Les cinq « motifs de prĂ©occupation Â» dĂ©

fi

 nis dans le TRE visaient 

Ă  prĂ©senter les risques climatiques et les vulnĂ©rabilitĂ©s critiques sous 
forme synthĂ©tique et Ă  « aider les lecteurs Ă  Ă©valuer les risques par eux-
mĂȘmes Â». Ils offrent aujourd’hui encore un cadre utile pour apprĂ©hender 
les vulnĂ©rabilitĂ©s critiques et ont Ă©tĂ© actualisĂ©s dans le quatriĂšme Rapport 
d’évaluation. 

{TRE GT II chapitre 19; GT II RiD}

z

 

Risques encourus par les systÚmes uniques et menacés.

De nouvelles observations viennent confirmer l’incidence des 
changements climatiques sur les systĂšmes uniques en leur genre 
et vulnĂ©rables (notamment les populations et les Ă©cosystĂšmes des 
rĂ©gions polaires et de haute montagne), pour lesquels les effets 
dĂ©favorables s’intensi

fi

 ent avec la hausse des tempĂ©ratures. Les 

projections actuelles font apparaßtre, avec un degré de con

fi

 ance plus 

Ă©levĂ© que dans le TRE, que le risque d’extinction d’espĂšces et de 
dĂ©tĂ©rioration des rĂ©cifs coralliens augmente avec le rĂ©chauffement. 
Si la tempĂ©rature moyenne de la planĂšte dĂ©passait de plus de 1,5 Ă  
2,5 Â°C les niveaux de 1980 Ă  1999, le risque d’extinction de 20 Ă  

background image

65

Point 5 

Perspectives Ă  long terme

26

 Voir  glossaire.

27

 Bien qu’il soit techniquement possible de s’adapter Ă  une Ă©lĂ©vation de plusieurs mĂštres du niveau de la mer, les ressources Ă  mettre en Ɠuvre Ă  cet effet sont rĂ©parties 

de maniĂšre si inĂ©gale que les possibilitĂ©s d’adaptation sont considĂ©rĂ©es comme dĂ©passĂ©es pour ce risque. 

{GT II 17.4.2, 19.4.1}

30 % des espĂšces vĂ©gĂ©tales et animales recensĂ©es Ă  ce jour serait 

probablement

 accru (

degré de con

fi

 ance moyen

). On est davantage 

assurĂ© qu’une Ă©lĂ©vation de la tempĂ©rature moyenne Ă  la surface du 
globe de 1 Ă  2 Â°C par rapport aux niveaux de 1990 (soit 1,5 Ă  2,5 Â°C 
de plus qu’à l’époque prĂ©industrielle) menacerait gravement nombre 
de systĂšmes uniques et fragiles, et notamment beaucoup de zones 
dotĂ©es d’une grande diversitĂ© biologique. Les coraux sont sensibles 
au stress thermique et disposent d’une faible capacitĂ© d’adaptation. 
Selon les projections, les Ă©pisodes de blanchissement seraient plus 
frĂ©quents et la mortalitĂ© serait massive si la tempĂ©rature de la mer en 
surface augmentait de 1 Ă  3 Â°C, Ă  moins d’une adaptation thermique 
ou d’une acclimatation des coraux. Par ailleurs, les projections 
font Ă©tat d’une vulnĂ©rabilitĂ© accrue des populations autochtones de 
l’Arctique et des petites Ăźles en cas de rĂ©chauffement. 

{RSY 3.3, 3.4, 

fi

 gure 3.6, tableau 3.2; GT II 4.RE, 4.4, 6.4, 14.4.6, 15.RE, 15.4, 15.6, 16.RE, 

16.2.1, 16.4, tableau 19.1, 19.3.7, RT.5.3, 

fi

 gure RT.12, 

fi

 gure RT.14}

z

 

Risques de phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes

. Comme l’ont 

rĂ©vĂ©lĂ© les rĂ©actions Ă  plusieurs phĂ©nomĂšnes climatiques extrĂȘmes 
survenus rĂ©cemment, la vulnĂ©rabilitĂ© est plus grande qu’on ne 
l’envisageait dans le troisiĂšme Rapport d’évaluation, tant dans les 
pays dĂ©veloppĂ©s que dans les pays en dĂ©veloppement. On anticipe 
aujourd’hui avec un degrĂ© de con

fi

 ance plus Ă©levĂ© une augmenta-

tion des sĂ©cheresses, des vagues de chaleur et des inondations ainsi 
qu’un accroissement de leurs effets dĂ©favorables. Comme cela est 
rĂ©capitulĂ© au tableau 3.2, les projections font apparaĂźtre, dans de 
nombreuses rĂ©gions, une multiplication des sĂ©cheresses, des vagues 
de chaleur et des inondations, entraĂźnant pour la plupart de lourdes 
consĂ©quences, notamment celle de multiplier les situations de stress 
hydrique et les feux incontrÎlés, de compromettre la production ali-
mentaire, de nuire Ă  la santĂ©, d’augmenter les risques d’inondation et 
les Ă©pisodes d’élĂ©vation extrĂȘme du niveau de la mer et d’endomma-
ger les infrastructures. 

{RSY 3.2, 3.3, tableau 3.2; GT I 10.3, tableau RiD.2; 

GT II 1.3, 5.4, 7.1, 7.5, 8.2, 12.6, 19.3, tableau 19.1, tableau RiD.1}

z

 

Répartition des effets et des vulnérabilités

. Il existe des Ă©carts 

considérables entre les régions, et celles dont la situation écono-
mique est la plus dĂ©favorable sont souvent les plus vulnĂ©rables 
aux changements climatiques et aux dommages qui s’y associent,
en particulier en prĂ©sence de stress multiples. On a davantage de 
raisons de penser que certains segments de la population sont par-
ticuliĂšrement vulnĂ©rables, notamment les pauvres et les personnes 
ùgées, dans les pays en développement comme dans les pays déve-
loppĂ©s. On affecte un degrĂ© de certitude plus Ă©levĂ© qu’auparavant Ă  la 
rĂ©partition rĂ©gionale des changements climatiques (voir le point 3.2) 
et aux incidences rĂ©gionales qui sont anticipĂ©es, ce qui permet de 
mieux dĂ©terminer les systĂšmes, secteurs et rĂ©gions qui seront plus 
particuliĂšrement vulnĂ©rables (voir le point 3.3). Par ailleurs, de plus 
en plus d’élĂ©ments semblent indiquer que les zones peu dĂ©velop-
pĂ©es ou situĂ©es aux basses latitudes, notamment les rĂ©gions sĂšches 
et les grands deltas, sont davantage exposĂ©es. De nouvelles Ă©tudes 
con

fi

 rment que l’Afrique est l’un des continents les plus vulnĂ©rables 

en raison de la diversitĂ© des effets anticipĂ©s, des stress multiples et 
de sa faible capacitĂ© d’adaptation. Des risques considĂ©rables liĂ©s Ă  
l’élĂ©vation du niveau de la mer sont envisagĂ©s, en particulier pour 
les grands deltas d’Asie et les petites communautĂ©s insulaires. 

{RSY 

3.2, 3.3, 5.4; GT I 11.2-11.7, RiD; GT II 3.4.3, 5.3, 5.4, encadrĂ©s 7.1 et 7.4, 8.1.1, 
8.4.2, 8.6.1.3, 8.7, 9.RE, tableau 10.9, 10.6, 16.3, 19.RE, 19.3, tableau 19.1, 20.RE, 
RT.4.5, RT.5.4, tableaux RT.1, RT.3, RT.4, RiD}

z

 

Effets cumulés

. Selon les projections, les avantages nets liĂ©s au 

marchĂ© qu’offrira dans un premier temps le changement climatique 
culmineront Ă  un niveau de rĂ©chauffement moindre, et donc plus 
tĂŽt qu’il n’était indiquĂ© dans le TRE. Il est 

probable

 que la hausse 

plus marquĂ©e de la tempĂ©rature Ă  la surface du globe provoquera 
des dommages plus importants qu’estimĂ© dans le TRE. De plus,
le coĂ»t net des effets d’un rĂ©chauffement accru devrait augmenter au 

fi

 l du temps. Les effets cumulĂ©s ont Ă©galement Ă©tĂ© quanti

fi

 Ă©s en fonc-

tion d’autres paramĂštres (voir le point 3.3) : ainsi, les changements 
climatiques qui surviendront au cours du siĂšcle prochain affecteront 

probablement

 des centaines de millions de personnes par suite de la 

multiplication des crues cĂŽtiĂšres, de la rĂ©duction des ressources en 
eau, de l’augmentation de la malnutrition et de l’accroissement des 
rĂ©percussions sanitaires. 

{RSY 3.3, 

fi

 gure 3.6; GT II 19.3.7, 20.7.3, RT.5.3}

z

 

Risques de singularités

26

 

Ă  grande Ă©chelle.

 Comme il est indiquĂ© 

au point 3.4, un brusque dĂ©rĂšglement de la circulation mĂ©ridienne 
océanique au cours du siÚcle est

 trĂšs improbable

. On estime avec un 

degré de con

fi

 ance Ă©levĂ©

 que, si la planĂšte continuait de se rĂ©chauffer 

pendant plusieurs siĂšcles, l’élĂ©vation du niveau de la mer due Ă  la 
seule dilatation thermique serait beaucoup plus importante qu’elle 
ne l’a Ă©tĂ© au XX

e

 siĂšcle, engloutissant des zones cĂŽtiĂšres entiĂšres, 

avec toutes les incidences connexes. Par rapport au troisiĂšme Rapport 
d’évaluation, on comprend mieux que le risque de voir le Groenland 
et, Ă©ventuellement, l’Antarctique contribuer eux aussi Ă  l’élĂ©vation du 
niveau de la mer puisse ĂȘtre supĂ©rieur Ă  celui projetĂ© par les modĂšles de 
nappes glaciaires et que le phĂ©nomĂšne puisse durer plusieurs siĂšcles. 
En effet, la dynamique des glaces qui a Ă©tĂ© observĂ©e rĂ©cemment, mais 
dont les modĂšles Ă©valuĂ©s dans le quatriĂšme Rapport d’évaluation n’ont 
pas parfaitement tenu compte, risque d’accĂ©lĂ©rer la disparition des 
glaces. Une dĂ©glaciation totale de l’inlandsis du Groenland entraĂźnerait 
une Ă©lĂ©vation du niveau de la mer de 7 m et pourrait ĂȘtre irrĂ©versible. 

{RSY 3.4; GT I 10.3, Box 10.1; GT II 19.3.7, RiD}

5.3  Adaptation et attĂ©nuation

Ni l’adaptation ni l’attĂ©nuation ne permettront, Ă  elles seules,
de prĂ©venir totalement les effets des changements climatiques 

(degré de con

fi

 ance Ă©levĂ©)

L’adaptation est nĂ©cessaire Ă  court 

et Ă  plus long terme pour faire face aux consĂ©quences du 
rĂ©chauffement qui sont inĂ©luctables, mĂȘme selon les scĂ©narios 
de stabilisation aux niveaux les plus bas qui ont Ă©tĂ© Ă©valuĂ©s. 
Il existe des obstacles, des limites et des coĂ»ts que l’on ne cerne 
pas toujours parfaitement. Les deux démarches peuvent toute-
fois se compléter et réduire sensiblement les risques encourus.

 

{GT II 4.RE, RT 5.1, 18.4, 18.6, 20.7, RID; GT III 1.2, 2.5, 3.5, 3.6}

L’adaptation restera inef

fi

 cace dans certains cas, notamment pour ce 

qui concerne quelques Ă©cosystĂšmes naturels (p. ex. perte de viabilitĂ© des 
Ă©cosystĂšmes des glaces de mer et des Ă©cosystĂšmes marins dans l’Arctique), 
la disparition des glaciers de montagne (qui jouent un rĂŽle dĂ©cisif dans le 
stockage et l’approvisionnement en eau) et l’adaptation Ă  une Ă©lĂ©vation 
de plusieurs mĂštres du niveau de la mer

27

. Dans de nombreux cas, elle 

sera plus dif

fi

 cilement rĂ©alisable ou trĂšs onĂ©reuse pour les changements 

climatiques anticipĂ©s au-delĂ  des prochaines dĂ©cennies (notamment dans 
les deltas et les estuaires). Il est Ă©tabli avec un 

degré de con

fi

 ance Ă©levĂ©

 

que la capacitĂ© d’adaptation naturelle de nombreux Ă©cosystĂšmes sera 
dĂ©passĂ©e avant la 

fi

 n du siĂšcle. De plus, un grand nombre d’obstacles et 

de contraintes s’opposent à une adaptation ef

fi

 cace des systĂšmes humains 

(voir le point 4.2). 

{RSY 4.2; GT II 17.4.2, 19.2, 19.4.1}

background image

Point 5 

Perspectives Ă  long terme

66

Augmentation des Ă©missions de CO

2

 et de la tempĂ©rature Ă  l’équilibre  selon divers niveaux de stabilisation

Figure 5.1.

 Ă‰missions mondiales de CO

2

 entre 1940 et 2000 et fourchettes d’émissions anticipĂ©es, selon les catĂ©gories de scĂ©narios de stabilisation, pour la pĂ©riode 

2000–2100 (Ă  gauche); rapport entre l’objectif de stabilisation et l’écart probable entre la tempĂ©rature moyenne du globe Ă  l’équilibre et la tempĂ©rature prĂ©industrielle
(Ă  droite). Il peut s’écouler plusieurs siĂšcles avant que ne soit atteint l’état d’équilibre, surtout avec les scĂ©narios qui prĂ©voient un haut niveau de stabilisation. Les zones 
colorĂ©es correspondent aux scĂ©narios de stabilisation groupĂ©s selon leurs objectifs (catĂ©gories I Ă  VI). On voit, Ă  droite, l’écart entre la tempĂ©rature moyenne du globe et 
la tempĂ©rature prĂ©industrielle selon i) la valeur la plus probable de la sensibilitĂ© du climat, soit 3 Â°C (trait noir recoupant les zones colorĂ©es), ii) la limite supĂ©rieure de la 
gamme probable de la sensibilitĂ© du climat, soit 4,5 °C (ligne rouge dĂ©limitant le haut des zones colorĂ©es) et iii) la limite infĂ©rieure de la gamme probable de la sensibilitĂ© 
du climat, soit 2 Â°C (ligne bleue dĂ©limitant le bas des zones colorĂ©es). Dans la partie gauche, les lignes noires en pointillĂ© reprĂ©sentent les fourchettes d’émissions des 
scĂ©narios de rĂ©fĂ©rence publiĂ©s depuis le SRES (2000). Les gammes d’émissions des scĂ©narios de stabilisation comprennent le CO

2

 uniquement ou plusieurs gaz. Elles 

correspondent aux 10

e

–90

e

 percentiles de la distribution complĂšte. Note : Dans la plupart des scĂ©narios, les Ă©missions de CO

2

 ne comprennent pas les rejets issus de 

la dĂ©composition de la biomasse aĂ©rienne qui subsiste aprĂšs une coupe forestiĂšre ou un dĂ©boisement, ni ceux issus de la combustion de tourbe et des sols tourbeux 
assĂ©chĂ©s. {GT III fi gures RiD.7 et RiD.8}

Niveau de stabilisation des concentrations de GES (ppm Ă©quiv.-CO

2

)

Année

Émissions mondiales de CO

2

 (Gt CO

2

/an)

Écart entre la tempĂ©rature moyenne du globe Ă  

l’équilibre et la tempĂ©rature prĂ©industrielle (°C)

Émissions passĂ©es

Niveau de stabilisation

Fourchette post-SRES

I  : 445?490 ppm Ă©quiv.?CO

2

II  : 490?535 ppm Ă©quiv.?CO

2

III : 535?590 ppm Ă©quiv.?CO

2

IV : 590?710 ppm Ă©quiv.?CO

2

V : 710?855 ppm Ă©quiv.?CO

2

VI  : 855?1 130 ppm Ă©quiv.?CO

2

28

 Les Ă©missions doivent atteindre leur niveau maximum (leur pic) avant de diminuer.

29

 Le pic des Ă©missions devrait ĂȘtre atteint en 2015 pour la catĂ©gorie infĂ©rieure des scĂ©narios d’attĂ©nuation et en 2090 pour la catĂ©gorie supĂ©rieure (voir le tableau 5.1). 

Le rythme de l’évolution du climat est trĂšs diffĂ©rent avec les scĂ©narios qui considĂšrent d’autres modes de rĂ©duction des Ă©missions. 

{GT II 19.4}

À long terme, il est 

probable

 que, si rien ne vient attĂ©nuer les chan-

gements climatiques, la capacitĂ© d’adaptation des systĂšmes naturels, 
amĂ©nagĂ©s et humains sera dĂ©passĂ©e. Une stratĂ©gie limitĂ©e aux seules 
mesures d’adaptation pourrait se solder par des changements climatiques 
trop importants pour qu’une adaptation ef

fi

 cace soit possible, si ce n’est 

Ă  un prix social, Ă©cologique et Ă©conomique exorbitant. 

{GT II 18.1, RiD}

Les efforts déployés pour atténuer les émissions de GES a

fi

 n 

de rĂ©duire le rythme et l’ampleur des changements climatiques 
doivent prendre en compte l’inertie des systĂšmes climatiques et 
socioéconomiques.

 

{RSY 3.2; GT I 10.3, 10.4, 10.7, RiD; GT III 2.3.4}

Une fois les concentrations de GES stabilisĂ©es, le rĂ©chauffement 

moyen de la planĂšte devrait ralentir en l’espace de quelques dĂ©cennies. 
Une lĂ©gĂšre augmentation de la tempĂ©rature moyenne Ă  la surface du globe 
resterait possible pendant plusieurs siĂšcles. En raison de l’absorption 
thermique continue des ocĂ©ans, l’élĂ©vation du niveau de la mer dĂ©cou-
lant de la dilatation thermique se poursuivrait pendant plusieurs siĂšcles, 
Ă  un rythme cependant moins rapide qu’avant la stabilisation. 

{RSY 3.2,

GT I 10.3, 10.4, 10.7, RiD}

Tout retard pris dans la réduction des émissions limiterait consi-

dĂ©rablement les possibilitĂ©s de parvenir Ă  des niveaux de stabilisation 
infĂ©rieurs et accroĂźtrait le risque d’aggravation des incidences du chan-
gement climatique. MĂȘme si les mesures d’attĂ©nuation ne porteront leurs 
fruits qu’aprĂšs plusieurs dĂ©cennies, le fait de les amorcer dans un proche 
avenir permettrait de ne pas s’enferrer dans des voies de dĂ©veloppement 

et des types d’infrastructure Ă  forte intensitĂ© de carbone, de ralentir le 
rythme du changement climatique et de limiter les besoins en matiĂšre 
d’adaptation liĂ©s Ă  des niveaux de rĂ©chauffement plus Ă©levĂ©s. 

{GT II 18.4, 

20.6, 20.7, RiD; GT III 2.3.4, 3.4, 3.5, 3.6, RiD}

5.4  Ă‰volution des Ă©missions jusqu’à leur 

stabilisation

Les Ă©missions de GES doivent culminer puis dĂ©croĂźtre pour que 
les concentrations atmosphériques de ces gaz se stabilisent

28

Plus le niveau de stabilisation visĂ© est bas, plus le pic doit ĂȘtre 
atteint rapidement (

fi

 gure 5.1).

29

 

{GT III 3.3, 3.5, RiD}

Les progrĂšs rĂ©alisĂ©s dans l’élaboration des modĂšles aprĂšs la publica-

tion du TRE permettent d’évaluer les stratĂ©gies d’attĂ©nuation concernant 
plusieurs gaz pour Ă©tudier la faisabilitĂ© et les coĂ»ts de la stabilisation 
des concentrations de GES. Ces modĂšles permettent d’explorer un plus 
large Ă©ventail de scĂ©narios que le TRE, notamment pour des niveaux de 
stabilisation infĂ©rieurs. 

{GT III 3.3, 3.5, RiD}

Les mesures d’attĂ©nuation qui seront prises au cours des deux 
à trois prochaines décennies détermineront dans une large me-
sure les possibilitĂ©s de stabiliser les concentrations Ă  un niveau 
relativement bas. (tableau 5.1 et 

fi

 gure 5.1).

 

{GT III 3.5, RiD}.

background image

67

Point 5 

Perspectives Ă  long terme

30

 Dans le quatriĂšme Rapport d’évaluation, il n’y a pas de valeurs estimĂ©es de l’évolution de la tempĂ©rature au cours du prĂ©sent siĂšcle selon les diffĂ©rents scĂ©narios de 

stabilisation. Pour la plupart des niveaux de stabilisation, la tempĂ©rature moyenne du globe Ă  l’équilibre est atteinte au bout de quelques siĂšcles. L’état d’équilibre pourrait 
survenir plus tĂŽt avec les scĂ©narios de stabilisation aux niveaux les plus bas (catĂ©gories I et II, fi gure 5.1).

31

 Pour une stabilisation Ă  1 000 ppm CO

2

, cette rĂ©troaction pourrait nĂ©cessiter que les Ă©missions cumulĂ©es soient ramenĂ©es d’une moyenne entre les divers modĂšles 

d’environ 5 190 [4 910-5 460] Gt CO

2

 Ă  quelque 4 030 [3 590-4 580] Gt CO

2

. {GT I 7.3, 10.4, RiD} 

Tableau 5.1.

 CaractĂ©ristiques des scĂ©narios de stabilisation post-TRE et Ă©lĂ©vation rĂ©sultante, Ă  l’équilibre et Ă  long terme, de la tempĂ©rature moyenne 

Ă  la surface du globe et du niveau de la mer due Ă  la seule dilatation thermique.

a

 {GT I 10.7; GT III tableau RT.2, tableau 3.10, tableau RiD.5}

Catégorie

Concentration 
de CO

2

 au 

niveau de 
stabilisation
(2005 = 
379 ppm)

b

Concentration 
d’équivalent-CO

2

 

au niveau de 
stabilisation, y 
compris GES et 
aérosols
(2005 = 375 ppm)

b

AnnĂ©e du pic 
d’émissions 
de CO

2

a c

Variation des 
Ă©missions 
mondiales de 
CO

2

 en 2050 

(par rapport aux 
Ă©missions
en 2000)

a

 

c

Écart entre la 
tempĂ©rature moyenne 
du globe Ă  l’équilibre 
et la tempĂ©rature 
prĂ©industrielle, selon la 
valeur la plus probable de 
la sensibilité du climat

d

 

e

Écart entre le 
niveau moyen de 
la mer Ă  l’équilibre 
et le niveau 
prĂ©industriel dĂ» Ă  
la seule dilatation 
thermique

f

 

Nombre 
de 
scĂ©narios 
évalués

ppm

ppm

année

 %

°C

mĂštres

I

350-400

445-490

2000-2015

- 85 Ă  - 50

2,0 - 2,4

0,4 - 1,4

6

II

400-440

490-535

2000-2020

- 60 Ă  - 30

2,4 - 2,8

0,5 - 1,7

18

III

440-485

535-590

2010-2030

- 30 Ă  + 5

2,8 - 3,2

0,6 - 1,9

21

IV

485-570

590-710

2020-2060

+ 10 Ă  + 60

3,2 - 4,0

0,6 - 2,4

118

V

570-660

710-855

2050-2080

+ 25 Ă  + 85

4,0 - 4,9

0,8 - 2,9

9

VI

660-790

855-1 130

2060-2090

+ 90 Ă  +140

4,9 - 6,1

1,0 - 3,7

5

Notes :
a)  Il est possible que les Ă©tudes d’attĂ©nuation Ă©valuĂ©es sous-estiment la baisse des Ă©missions nĂ©cessaire pour atteindre un niveau de stabilisation donnĂ©, 

car elles ne tiennent pas compte des rĂ©troactions du cycle du carbone (voir Ă©galement le point 2.3). 

b)  Les concentrations atmosphĂ©riques de CO

2

 atteignaient 379 ppm en 2005. La valeur la plus probable de la concentration totale d’équivalent-CO

2

 pour 

tous les GES Ă  longue durĂ©e de vie s’établissait Ă  455 ppm environ en 2005, tandis que la valeur correspondante incluant l’effet net de l’ensemble des 
agents de forçage anthropique était de 375 ppm.

c)  La fourchette correspond aux 15

e

–85

e

 percentiles de la distribution des scĂ©narios post-TRE. Les Ă©missions de CO

2

 sont donnĂ©es afi n de pouvoir compa-

rer les scénarios portant sur plusieurs gaz aux scénarios qui se limitent au CO

2

 (voir la fi gure 2.1).

d)  La valeur la plus probable de la sensibilitĂ© du climat s’établit Ă  3 °C.
e)  L’inertie propre au systĂšme climatique explique le fait que la tempĂ©rature moyenne du globe Ă  l’équilibre se distingue de la tempĂ©rature moyenne du 

globe au moment oĂč les concentrations de GES seront stabilisĂ©es. Selon la majoritĂ© des scĂ©narios Ă©valuĂ©s, les concentrations de GES se stabilisent 
entre 2100 et 2150 (voir Ă©galement la note de bas de page 30).

f)  

L’élĂ©vation du niveau de la mer Ă  l’équilibre tient uniquement compte de la dilatation thermique des ocĂ©ans, et l’état d’équilibre ne sera pas atteint avant 
de nombreux siĂšcles. Ces valeurs ont Ă©tĂ© estimĂ©es au moyen de modĂšles climatiques relativement simples (un MCGAO de faible rĂ©solution et plusieurs 
MSTCI, pour une sensibilitĂ© du climat de 3 °C) et ne comprennent pas l’apport de la fonte des inlandsis, des glaciers et des calottes glaciaires. On estime 
que la dilatation thermique entraĂźnera Ă  long terme une Ă©lĂ©vation de 0,2 Ă  0,6 m du niveau de la mer pour chaque degrĂ© Celsius d’augmentation de la 
tempĂ©rature moyenne du globe par rapport Ă  l’époque prĂ©industrielle. (MCGAO : modĂšle de la circulation gĂ©nĂ©rale couplĂ© atmosphĂšre-ocĂ©an; MSTCI : 
modÚle du systÚme terrestre de complexité intermédiaire)

Dans le tableau 5.1 sont rĂ©capitulĂ©s les niveaux d’émissions associĂ©s 

à différentes concentrations de stabilisation ainsi que la hausse corres-
pondante de la tempĂ©rature moyenne Ă  la surface du globe Ă  l’équilibre, 
selon la « valeur la plus probable Â» de la sensibilitĂ© du climat (voir la 

fi

 gure 5.1 pour l’intervalle d’incertitude 

probable

). La stabilisation Ă  

un faible niveau de concentration et aux niveaux correspondants de la 
tempĂ©rature Ă  l’équilibre exige que le pic intervienne plus tĂŽt et que les 
rĂ©ductions des Ă©missions d’ici 2050 soient plus marquĂ©es

30

. La sensibilitĂ© 

du climat est une incertitude fondamentale pour les scĂ©narios d’attĂ©nua-
tion qui visent Ă  atteindre des niveaux de tempĂ©ratures particuliers. Si 
elle est Ă©levĂ©e, les mesures d’attĂ©nuation nĂ©cessaires pour atteindre un 
niveau donnĂ© de stabilisation des tempĂ©ratures doivent ĂȘtre prises plus 
tĂŽt et avec plus de rigueur. 

{GT III 3.3, 3.4, 3.5, 3.6, RiD}

Il est inĂ©vitable que le rĂ©chauffement s’accompagne d’une Ă©lĂ©vation 

du niveau de la mer. La dilatation thermique se poursuivra pendant 
de nombreux siĂšcles aprĂšs que les concentrations de GES se seront 
stabilisĂ©es, Ă  quelque niveau que ce soit, provoquant une montĂ©e des 
eaux beaucoup plus importante que celle projetée pour le XXI

e

 siĂšcle 

(tableau 5.1). Si les concentrations de GES et d’aĂ©rosols avaient Ă©tĂ© 
stabilisĂ©es aux niveaux de l’an 2000, la dilatation thermique devrait Ă  
elle seule entraĂźner une Ă©lĂ©vation du niveau de la mer supplĂ©mentaire 
de 0,3 Ă  0,8 m. Si la hausse des tempĂ©ratures se maintenait pendant des 
siĂšcles au-delĂ  de la fourchette 1,9-4,6 Â°C par rapport Ă  l’époque prĂ©in-
dustrielle, la fonte de l’inlandsis groenlandais pourrait faire monter le 

niveau de la mer de plusieurs mĂštres, pour un apport supĂ©rieur Ă  celui 
de la dilatation thermique. À long terme, cette Ă©volution serait lourde 
de consĂ©quences pour les zones cĂŽtiĂšres de la planĂšte. Étant donnĂ© les 
délais en jeu dans la dilatation thermique et la réaction des nappes gla-
ciaires au rĂ©chauffement, il s’écoulerait des siĂšcles entre le moment oĂč 
les concentrations de GES (ou le forçage radiatif) se stabiliseraient aux 
niveaux actuels ou Ă  des niveaux supĂ©rieurs et le moment oĂč le niveau 
de la mer cesserait Ă  son tour de monter 

{GT I 10.7}

Les rétroactions entre le cycle du carbone et les changements clima-

tiques ont une incidence sur les mesures d’attĂ©nuation et d’adaptation 
nécessaires. Ces deux cycles étant corrélés, la part des émissions anthro-
piques subsistant dans l’atmosphĂšre devrait augmenter Ă  mesure que se 
rĂ©chauffe le systĂšme climatique (voir les points 2.3 et 3.2.1). Toutefois, 
les Ă©tudes portant sur l’attĂ©nuation n’intĂšgrent pas encore la pleine portĂ©e 
de ces rĂ©troactions. Les rĂ©ductions d’émissions nĂ©cessaires pour atteindre 
un niveau de stabilisation donnĂ© pourraient donc avoir Ă©tĂ© sous-estimĂ©es 
dans les Ă©tudes d’attĂ©nuation Ă©valuĂ©es au tableau 5.1. En se fondant sur la 
comprĂ©hension actuelle des rĂ©troactions entre les changements climatiques 
et le cycle du carbone, les Ă©tudes qui s’appuient sur les modĂšles suggĂšrent 
qu’une stabilisation des concentrations de CO

2

 Ă  450 ppm

31

, par exemple, 

pourrait nécessiter que les émissions cumulées au cours du XXI

e

 siĂšcle 

soient infĂ©rieures Ă  1 800 [1 370-2 200] Gt CO

2

, soit environ 27 % de 

moins que les 2 460 [2 310-2 600] Gt CO

2

 Ă©tablis sans tenir compte des 

rĂ©troactions du cycle du carbone. 

{RSY 2.3, 3.2.1; GT I 7.3, 10.4, RiD}

.

background image

Point 5 

Perspectives Ă  long terme

68

Éventail des possibilitĂ©s d’attĂ©nuation pour la stabilisation des concentrations de GES 

Figure 5.2

 RĂ©ductions cumulĂ©es des Ă©missions pour diverses mesures d’attĂ©nuation entre 2000 et 2030 (Ă  gauche) et entre 2000 et 2100 (Ă  droite). La fi gure prĂ©sente des 

scĂ©narios illustratifs tirĂ©s de quatre modĂšles (AIM, IMAGE, IPAC et MESSAGE) visant Ă  une stabilisation Ă  des niveaux respectivement bas (490 Ă  540 ppm Ă©quiv.-CO

2

) et 

moyen (650 ppm Ă©quiv.-CO

2

). Les bandes de couleur foncée indiquent les réductions pour un objectif de 650 ppm équiv.-CO

2

 et les bandes de couleur claire les rĂ©ductions 

supplémentaires pour atteindre 490 à 540 ppm équiv.-CO

2

. Il est Ă  noter que certains modĂšles ne prennent pas en compte l’attĂ©nuation due au renforcement des puits 

de carbone forestiers (AIM et IPAC) ou au piégeage et au stockage du CO

2

 (AIM) et que, pour dĂ©terminer la part des solutions Ă©nergĂ©tiques pauvres en carbone dans 

l’approvisionnement total en Ă©nergie, il faut les inclure dans la base de rĂ©fĂ©rence. La valeur du piĂ©geage et du stockage du CO

2

 (PSC) tient compte de la biomasse. Les 

valeurs donnĂ©es pour les puits de carbone forestiers comprennent la rĂ©duction des Ă©missions dues au dĂ©boisement. La fi gure prĂ©sente des rĂ©ductions d’émissions selon 
des scénarios de référence avec des émissions cumulées comprises entre 6 000 et 7 000 Gt équiv.-CO

2

 (2000-2100). {GT III fi gure RiD.9}

Conservation de l’énergie 

et efficacité énergétique

Substitution des

combustibles fossiles

Énergies renouvelables

Énergie nuclĂ©aire

PiĂ©geage et stockage 

du carbone (PSC)

Puits de carbone

CO

exclus

RĂ©duction des Ă©missions pour 
une stabilisation Ă  650 ppm

RĂ©duction supplĂ©mentaire pour une 
stabilisation Ă  490-540 ppm

IPAC

[modelo]

Réduction cumulée des émissions (Gt équiv.-CO

2

)

32

 Ă€ titre de comparaison, depuis prĂšs de deux dĂ©cennies, les montants qu’affectent les gouvernements Ă  la plupart des programmes de recherche dans le domaine 

Ă©nergĂ©tique restent stables ou diminuent en valeur rĂ©elle absolue (mĂȘme aprĂšs l’entrĂ©e en vigueur de la CCNUCC) et ne reprĂ©sentent aujourd’hui qu’environ la moitiĂ© de 
leur niveau en 1980. {GT III 2.7, 3.4, 4.5, 11.5, 13.2}

5.5  Flux de technologie et dĂ©veloppement

Tous les niveaux de stabilisation analysĂ©s pourraient ĂȘtre 
atteints en dĂ©ployant un Ă©ventail de technologies qui sont dĂ©jĂ  
commercialisĂ©es ou qui devraient l’ĂȘtre d’ici quelques dĂ©cennies, 
à condition toutefois que des mesures adaptées et ef

fi

 caces sti-

mulent la mise au point, l’acquisition, l’application et la diffusion 
de ces technologies et Ă©liminent les obstacles connexes 

(large 

concordance, degrĂ© Ă©levĂ© d’évidence) 

{GT III RiD}

La gĂ©nĂ©ralisation des technologies Ă  faibles Ă©missions de GES et 

l’amĂ©lioration des technologies par la RD&D privĂ©e ou publique seraient 
nĂ©cessaires pour atteindre les objectifs de stabilisation et rĂ©duire les 
coûts.

32

 La 

fi

 gure 5.2 prĂ©sente des exemples reprĂ©sentatifs de la contri-

bution que peut apporter l’éventail des possibilitĂ©s d’attĂ©nuation. La 
contribution des diverses technologies varie au 

fi

 l du temps et en fonction 

de la rĂ©gion, du mode de dĂ©veloppement de rĂ©fĂ©rence, des technologies 
disponibles, des coĂ»ts relatifs et des niveaux de stabilisation analysĂ©s. 
Une stabilisation aux plus bas des niveaux Ă©valuĂ©s (490 Ă  540 ppm 
Ă©quiv.-CO

2

) prĂ©suppose des investissements prĂ©coces, une diffusion et 

une commercialisation considĂ©rablement plus rapides des technologies 
de pointe Ă  faibles taux d’émission au cours des prochaines dĂ©cennies 
(2000-2030) ainsi que des contributions plus Ă©levĂ©es pour toutes les 
options d’attĂ©nuation Ă  long terme (2000-2100). Cela exige de s’attaquer 
ef

fi

 cacement, par des mesures incitatives adaptĂ©es, Ă  tout ce qui fait 

obstacle au dĂ©veloppement, Ă  l’acquisition, Ă  l’application et Ă  la diffusion 
des technologies. 

{GT III 2.7, 3.3, 3.4, 3.6, 4.3, 4.4, 4.6, RiD}

Il pourrait s’avĂ©rer dif

fi

 cile de rĂ©duire les Ă©missions de maniĂšre signi-

fi

 cative sans procĂ©der Ă  des investissements consĂ©quents et Ă  un transfert 

ef

fi

 cace des technologies. Il importe par ailleurs d’assurer le 

fi

 nancement 

du surcoĂ»t des technologies pauvres en carbone. 

{GT III 13.3, RiD}

Les contributions que pourront apporter les diverses technologies 

restent trĂšs incertaines. Cependant, selon l’ensemble des scĂ©narios de 
stabilisation Ă©valuĂ©s, 60 Ă  80 % du recul des Ă©missions au cours du siĂšcle 
proviendrait de l’approvisionnement et de la consommation Ă©nergĂ©tique 
ainsi que des procĂ©dĂ©s industriels. En ce qui concerne l’utilisation des 
terres et la foresterie, les mesures d’attĂ©nuation visant Ă  la fois le CO

2

 et 

les autres gaz offrent une plus grande souplesse et une meilleure ef

fi

 cacitĂ© 

par rapport au coĂ»t. L’ef

fi

 cacitĂ© Ă©nergĂ©tique joue un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant 

dans de nombreux scĂ©narios pour la plupart des rĂ©gions et des Ă©chelles 
de temps. Pour les bas niveaux de stabilisation, les scĂ©narios mettent 
davantage l’accent sur l’utilisation de sources d’énergie Ă  faible teneur 
en carbone, comme les Ă©nergies renouvelables, l’énergie nuclĂ©aire et le 
recours au piégeage et au stockage du CO

2

 (PSC). Dans ces scĂ©narios, 

l’amĂ©lioration de l’intensitĂ© en carbone des approvisionnements en 
Ă©nergie et de l’économie dans son ensemble doit ĂȘtre beaucoup plus 
rapide que par le passé (

fi

 gure 5.2). 

{GT III 3.3, 3.4, RT.3, RiD}

background image

69

Point 5 

Perspectives Ă  long terme

33

 Voir les prĂ©cisions donnĂ©es sur l’estimation des coĂ»ts et les hypothĂšses des modĂšles dans la note de bas de page 24.

Tableau 5.2.

 Estimation des coĂ»ts macroĂ©conomiques mondiaux en 2030 et 2050, relativement Ă  la base de rĂ©fĂ©rence Ă©tablie pour les voies les moins 

coûteuses de stabilisation à long terme. {GT III 3.3, 13.3, tableaux RiD.4 et RiD.6}

Niveau de stabilisation
(ppm Ă©quiv.-CO

2

)

MĂ©diane de la baisse
du PIB

a

 ( %)

Baisse du PIB

b

 (%)

Ralentissement de la progression moyenne 
du PIB par an (points de pourcentage)

c e

2030

2050

2030

2050

2030

2050

445-535

d

Non disponible

< 3

< 5,5

< 0,12

< 0,12

535-590

0,6

1,3

0,2 Ă  2,5

légÚrement moins de 4

< 0,1

< 0,1

590-710

0,2

0,5

- 0,6 Ă  1,2

- 1 Ă  2

< 0,06

< 0,05

Notes : 
Les valeurs prĂ©sentĂ©es s’appuient sur l’ensemble des textes qui fournissent des chiffres sur le PIB, indĂ©pendamment des bases de rĂ©fĂ©rence et 
des scĂ©narios d’attĂ©nuation.
a)  PIB mondial calculĂ© selon les taux de change du marchĂ©.
b)  La fourchette correspondant aux 10

e

 et 90

e

 percentiles des donnĂ©es analysĂ©es est prĂ©cisĂ©e, le cas Ă©chĂ©ant. Les valeurs nĂ©gatives reprĂ©sentent 

une hausse du PIB. La premiĂšre ligne (445-535 ppm Ă©quiv.-CO

2

) correspond uniquement Ă  la limite supĂ©rieure des estimations fournies dans 

les textes.

c)  Le ralentissement de la progression annuelle du PIB est le fl Ă©chissement moyen au cours de la pĂ©riode visĂ©e qui aboutirait Ă  la dĂ©croissance 

du PIB indiquée en 2030 et 2050.

d)  Les Ă©tudes sont peu nombreuses et s’appuient gĂ©nĂ©ralement sur des bases de rĂ©fĂ©rence basses. Des bases de rĂ©fĂ©rence plus Ă©levĂ©es concer-

nant les émissions majorent généralement les coûts.

e)  Les valeurs correspondent Ă  l’estimation maximale de la baisse du PIB apparaissant dans la troisiĂšme colonne.

5.6  CoĂ»ts des mesures d’attĂ©nuation et 

objectifs de stabilisation Ă  long terme

En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, les coĂ»ts macroĂ©conomiques de l’attĂ©nuation 
augmentent parallĂšlement Ă  la rigueur des objectifs de stabili-
sation et sont relativement plus Ă©levĂ©s lorsqu’ils sont calculĂ©s 
sur la base des scĂ©narios de rĂ©fĂ©rence prĂ©voyant des niveaux 
d’émissions Ă©levĂ©s. 

{GT III RiD}

Une stabilisation entre 710 et 445 ppm Ă©quiv.-CO

2

 en 2050 impli-

querait, Ă  l’échelle de la planĂšte, des coĂ»ts macroĂ©conomiques moyens 
se situant entre une hausse de 1 % et une baisse de 5,5 % du PIB mondial 

(large concordance, degrĂ© moyen d’évidence)

 (voir tableau 5.2). Cela 

Ă©quivaut Ă  un ralentissement de la progression moyenne du PIB mondial 
de moins de 0,12 point de pourcentage par an. Les pertes estimatives en 
matiĂšre de PIB d’ici 2030 sont en moyenne infĂ©rieures et prĂ©sentent un 
Ă©cart moindre par rapport Ă  2050 (voir le tableau 5.2). Les coĂ»ts s’écar-
tent considérablement de la moyenne pour certains pays et secteurs.

33

 

{GT III 3.3, 13.3, RiD}

5.7  CoĂ»ts, avantages et effets climatiques Ă©vi-

tés aux niveaux mondial et régional

Les incidences des changements climatiques varieront selon les 
rĂ©gions. CumulĂ©es et actualisĂ©es, elles entraĂźneront 

trĂšs proba-

blement

 

des coĂ»ts nets annuels qui s’alourdiront Ă  mesure que 

les tempĂ©ratures augmenteront Ă  l’échelle planĂ©taire. 

{GT II RiD}

Selon les projections, pour une hausse de la tempĂ©rature moyenne 

Ă  la surface du globe de moins de 1 Ă  3 Â°C au-dessus des niveaux de 
1980-1999, les incidences des changements climatiques devraient pro-
curer des avantages liĂ©s au marchĂ© dans certains lieux et secteurs et, en 
mĂȘme temps, occasionner des coĂ»ts dans d’autres lieux et secteurs. Les 
pertes moyennes Ă  l’échelle du globe pourraient atteindre 1 Ă  5 % du PIB 
pour 4 °C de rĂ©chauffement, quoiqu’elles puissent se rĂ©vĂ©ler beaucoup 
plus lourdes au niveau rĂ©gional. 

{GT II 9.RE, 10.6, 15.RE, 20.6, RiD}

Des estimations validĂ©es Ă©tablissent en moyenne le coĂ»t social du 

carbone (coĂ»t Ă©conomique net des dommages causĂ©s par le changement 

climatique, cumulĂ© pour toute la planĂšte et actualisĂ©) Ă  12 $ Ă‰.-U. par 
tonne de CO

2

 en 2005, mais la fourchette obtenue sur cent estimations est 

large (- 3 Ă  95 $ Ă‰.-U./t CO

2

). Toutes les donnĂ©es publiĂ©es indiquent que, 

selon les projections, le coĂ»t net des dommages causĂ©s par le changement 
climatique sera important et ira croissant. 

{GT II 20.6, RiD}

Les chiffres cumulĂ©s pour la planĂšte sous-estiment 

trĂšs probablement

 

le coĂ»t des dommages, puisque nombre d’incidences sont impossibles 
Ă  chiffrer. Il 

est pratiquement certain

 que les valeurs totales estimĂ©es 

des coĂ»ts masquent des Ă©carts importants entre secteurs, rĂ©gions, pays 
et populations. Dans certains lieux et au sein de certains segments de 
population trĂšs exposĂ©s, trĂšs vulnĂ©rables et/ou peu adaptables, les coĂ»ts 
nets seront sensiblement supĂ©rieurs Ă  la moyenne planĂ©taire. 

{GT II 7.4, 

20.RE, 20.6, 20.RE, RiD}

D’aprĂšs les rĂ©sultats prĂ©liminaires et partiels d’un certain nombre 
d’analyses intĂ©grĂ©es, les coĂ»ts et les avantages des mesures 
d’attĂ©nuation seraient du mĂȘme ordre de grandeur, sans qu’il 
soit toutefois possible de dĂ©terminer avec certitude le mode de 
rĂ©duction des Ă©missions ou le niveau de stabilisation pour lequel 
les avantages excĂ©deraient les coĂ»ts. 

{GT III RiD}

Comparer les coĂ»ts de l’attĂ©nuation avec ceux des dommages Ă©vitĂ©s 

exigerait d’exprimer, par un indice global de bien-ĂȘtre, les incidences 
en matiĂšre de bien-ĂȘtre pour des personnes vivant en des lieux et Ă  des 
Ă©poques diffĂ©rentes. 

{GT II 18.RE}

Le choix de l’ampleur et du calendrier des mesures d’attĂ©nuation 

exige de mettre en balance les coĂ»ts Ă©conomiques d’une baisse accĂ©lĂ©rĂ©e 
des Ă©missions de GES et les risques climatiques Ă  moyen et long terme 
dĂ©coulant d’un retard d’intervention. 

{GT III RiD}

De nombreuses incidences peuvent ĂȘtre Ă©vitĂ©es, rĂ©duites ou 
retardĂ©es par des mesures d’attĂ©nuation. 

{GT II RiD}

Bien que les rares Ă©tudes d’impact menĂ©es pour Ă©valuer les scĂ©na-

rios de stabilisation ne tiennent pas pleinement compte des incertitudes 
inhĂ©rentes aux projections concernant le climat en cours de stabilisation, 
elles fournissent nĂ©anmoins des indications sur les dommages Ă©vitĂ©s et la 
rĂ©duction des risques pour diffĂ©rents niveaux de rĂ©duction d’émissions. 
Le rythme et l’ampleur des changements climatiques anthropiques Ă  venir 

background image

Point 5 

Perspectives Ă  long terme

70

et de leurs incidences seront déterminés par des choix humains dé

fi

 nis-

sant diverses Ă©volutions socioĂ©conomiques et mesures d’attĂ©nuation qui 
in

fl

 ueront sur les modes d’émissions. La 

fi

 gure 3.2 montre clairement que 

les divers scĂ©narios d’émissions SRES pourraient aboutir Ă  une Ă©volu-
tion trÚs différente du climat tout au long du XXI

e

 siĂšcle. Certaines des 

incidences associĂ©es Ă  des tempĂ©ratures Ă©levĂ©es Ă  la 

fi

 gure 3.6 pourraient 

ĂȘtre Ă©vitĂ©es par l’adoption de voies de dĂ©veloppement socioĂ©conomique 
qui limitent les Ă©missions et les changements climatiques connexes aux 
valeurs les plus basses des fourchettes prĂ©sentĂ©es dans cette mĂȘme 

fi

 gure. 

{RSY 3.2, 3.3; GT III 3.5, 3.6, RiD}

La 

fi

 gure 3.6 indique dans quelle mesure une rĂ©duction du rĂ©chauffe-

ment pourrait par exemple rĂ©duire le risque de perturbation de nombreux 
Ă©cosystĂšmes et d’extinction de diverses espĂšces et la probabilitĂ© d’une 
Ă©volution Ă  la baisse du rendement des cultures cĂ©rĂ©aliĂšres dans certaines 
rĂ©gions. 

{RSY 3.3, 

fi

 gure 3.6; GT II 4.4, 5.4, tableau 20.6}

5.8  ConsidĂ©rations plus gĂ©nĂ©rales concernant 

l’environnement et la durabilitĂ©

Le dĂ©veloppement durable peut attĂ©nuer la vulnĂ©rabilitĂ© aux 
changements climatiques, lesquels peuvent affaiblir la capacitĂ© 
des nations de parvenir à des modes de développement durables.

 

{GT II RiD}

Il est 

trĂšs probable

 que les changements climatiques risquent de 

ralentir les progrĂšs accomplis sur la voie du dĂ©veloppement durable, 
soit directement par une exposition accrue Ă  leurs effets nĂ©fastes, soit 

indirectement par une altĂ©ration de la capacitĂ© d’adaptation. Ils pourraient 
d’ailleurs empĂȘcher la rĂ©alisation des objectifs du MillĂ©naire pour le 
dĂ©veloppement au cours du prochain demi-siĂšcle. 

{GT II RiD}

Le changement climatique interagira Ă  toutes les Ă©chelles avec 

d’autres sujets de prĂ©occupation Ă©volutifs concernant l’environnement et 
les ressources naturelles, dont la pollution des eaux, des sols et de l’air, 
les dangers sanitaires, les risques de catastrophes et le dĂ©boisement. En 
l’absence de mesures d’attĂ©nuation et d’adaptation intĂ©grĂ©es, leurs effets 
conjuguĂ©s pourraient s’exacerber Ă  l’avenir. 

{GT II 20.3, 20.7, 20.8, RiD}

Les mesures prises aux 

fi

 ns d’un dĂ©veloppement plus durable 

peuvent accroĂźtre les capacitĂ©s d’attĂ©nuation et d’adaptation, faire 
reculer les Ă©missions et rĂ©duire la vulnĂ©rabilitĂ©, mais des obstacles 
peuvent s’opposer Ă  leur mise en Ɠuvre. 

{GT II 20.8; GT III 12.2, RiD}

Les capacitĂ©s d’adaptation et d’attĂ©nuation peuvent ĂȘtre renforcĂ©es 

par le dĂ©veloppement durable. Celui-ci peut ainsi rĂ©duire la vulnĂ©rabilitĂ© 
au changement climatique en diminuant la sensibilitĂ© (par l’adaptation) 
et/ou l’exposition (par l’attĂ©nuation). Actuellement, peu de plans de 
promotion de la durabilitĂ© prĂ©voient cependant explicitement l’adap-
tation aux effets des changements climatiques ou le renforcement des 
capacitĂ©s d’adaptation. De mĂȘme, l’adoption de nouveaux modes de 
dĂ©veloppement pourrait concourir sensiblement Ă  l’attĂ©nuation, mais 
exigerait des ressources pour surmonter les nombreux obstacles. 

{GT II 

20.3, 20.5, RiD; GT III 2.1, 2.5, 12.1, RID}

background image

6

Conclusions robustes, incertitudes clés

background image

Point 6 

Conclusions robustes, incertitudes clés

72

Conclusions robustes, incertitudes clés

Dans le prĂ©sent rapport comme dans le TRE, on entend par conclu-

sion robuste en matiĂšre de changements climatiques toute conclusion 
qui reste valable pour un large Ă©ventail de dĂ©marches, de mĂ©thodes, de 
modĂšles et d’hypothĂšses et qui devrait gĂ©nĂ©ralement le rester malgrĂ© 
les incertitudes. Quant aux incertitudes clĂ©s, ce sont des incertitudes 
qui, une fois levĂ©es, peuvent donner lieu Ă  de nouvelles conclusions 
robustes. 

{TRE RSY Q.9}

Les conclusions robustes n’englobent pas l’ensemble des conclusions 

essentielles du quatriĂšme Rapport d’évaluation, dont certaines peuvent 
ĂȘtre pertinentes pour l’élaboration des politiques mĂȘme si elles sont liĂ©es 
Ă  d’importantes incertitudes. 

{GT II 20.9}

La liste des conclusions robustes et des incertitudes clĂ©s 

fi

 gurant 

ci-aprùs n’est pas exhaustive.

6.1  Les changements climatiques observĂ©s, 

leurs effets et leurs causes

Conclusions robustes

Le rĂ©chauffement du systĂšme climatique est sans Ă©quivoque. On 

note dĂ©jĂ , Ă  l’échelle du globe, une hausse des tempĂ©ratures moyennes de 
l’atmosphĂšre et de l’ocĂ©an, une fonte massive de la neige et de la glace 
et une Ă©lĂ©vation du niveau moyen de la mer 

{GT I 3.9, RiD}

Sur tous les continents et dans certains ocĂ©ans, nombre de systĂšmes 

naturels sont perturbés par des changements climatiques régionaux.
Les modi

fi

 cations observĂ©es de nombreux systĂšmes physiques et biolo-

giques concordent avec ce rĂ©chauffement. Sous l’effet de l’absorption 
de CO

2

 anthropique depuis 1750, l’aciditĂ© des couches super

fi

 cielles de 

l’ocĂ©an a augmentĂ©. 

{GT I 5.4, GT II 1.3}

Les Ă©missions anthropiques annuelles totales de GES, pondĂ©rĂ©es en 

fonction de leur potentiel de rĂ©chauffement global sur 100 ans, se sont 
accrues de 70 % entre 1970 et 2004. Sous l’effet de ces Ă©missions, les 
valeurs de la concentration de N

2

O dans l’atmosphĂšre sont actuellement 

bien supĂ©rieures aux valeurs prĂ©industrielles couvrant plusieurs milliers 
d’annĂ©es, et celles de la concentration de CH

4

 et de CO

2

 excĂšdent 

aujourd’hui largement l’intervalle de variation naturelle pour les
650 000 derniĂšres annĂ©es. 

{GT I RiD, GT III 1.3}

L’essentiel du rĂ©chauffement gĂ©nĂ©ral moyen constatĂ© depuis 50 ans 

est 

trĂšs probablement

 attribuable Ă  l’augmentation de concentration 

des GES anthropiques. Il est en outre 

probable

 qu’en moyenne, tous 

les continents, Ă  l’exception de l’Antarctique, ont subi les effets d’un 
rĂ©chauffement anthropique marquĂ©. 

{GT I 9.4, RiD}

Il est 

probable

 que le rĂ©chauffement anthropique survenu depuis trente 

ans a jouĂ© un rĂŽle notable Ă  l’échelle du globe dans l’évolution observĂ©e 
de nombreux systĂšmes physiques et biologiques.

 

{GT II 1.4, RiD}

Incertitudes clés

Les données relatives au climat restent insuf

fi

 santes dans certaines 

rĂ©gions. De plus, les donnĂ©es et les Ă©tudes concernant les changements 
observĂ©s dans les systĂšmes naturels et amĂ©nagĂ©s sont trĂšs inĂ©galement 
rĂ©parties d’une rĂ©gion Ă  l’autre et sont particuliĂšrement peu abondantes 
dans les pays en dĂ©veloppement. 

{GT I RiD ; GT II 1.3, RiD}

La variabilitĂ© des phĂ©nomĂšnes extrĂȘmes, comme la sĂ©cheresse, 

les cyclones tropicaux, les tempĂ©ratures extrĂȘmes ou la frĂ©quence et 
l’intensitĂ© des prĂ©cipitations, est plus dif

fi

 cile Ă  analyser et Ă  surveiller 

que les moyennes climatiques, car cela nĂ©cessite de longues sĂ©ries 
chronologiques de donnĂ©es Ă  haute rĂ©solution spatiale et temporelle. 

{GT I 3.8, RiD}

Il est dif

fi

 cile de dĂ©celer les effets des changements climatiques sur 

les systùmes humains et certains systùmes naturels en raison de l’adap-
tation et des facteurs non climatiques. 

{GT II 1.3}

 

La simulation des variations de températures observées et leur attri-

bution Ă  des causes naturelles ou humaines Ă  des Ă©chelles infĂ©rieures Ă  
l’échelle continentale soulĂšvent toujours des dif

fi

 cultĂ©s. A ces Ă©chelles, 

il est en effet malaisĂ© de discerner l’in

fl

 uence du rĂ©chauffement anth-

ropique sur les systĂšmes physiques et biologiques en raison de facteurs 
tels que les changements d’affectation des terres ou la pollution. 

{GT I 

8.3, 9.4, RiD ; GT II 1.4, RiD}

Des incertitudes clĂ©s subsistent quant Ă  l’ampleur des Ă©missions 

de CO

2

 dues aux changements d’affectation des terres et Ă  celle des 

Ă©missions de CH

4

 provenant de diverses sources. 

{GT I 2.3, 7.3, 7.4 ; 

GT III 1.3, RT.14}

6.2  Ă‰lĂ©ments moteurs et projections 

concernant l’évolution future du climat et ses 

incidences

Conclusions robustes

Vu les politiques d’attĂ©nuation des effets des changements cli-

matiques et les pratiques de développement durable déjà en place,
les Ă©missions mondiales de GES continueront d’augmenter au cours des 
prochaines dĂ©cennies 

{GT III 3.2, RiD}

Un rĂ©chauffement d’environ 0,2 Â°C par dĂ©cennie au cours des vingt 

prochaines annĂ©es est anticipĂ© dans plusieurs scĂ©narios d’émissions 
SRES 

{GT I 10.3, 10.7, RiD}

La poursuite des Ă©missions de GES au rythme actuel ou Ă  un rythme 

plus élevé devrait accentuer le réchauffement et modi

fi

 er profondĂ©ment 

le systĂšme climatique au XXI

e

 siĂšcle. Il est 

trĂšs probable

 que ces 

changements seront plus importants que ceux observĂ©s pendant le 
XX

e

 siĂšcle. 

{GT I 10.3, 11.1, RiD}

Tous les scĂ©narios prĂ©voient que le rĂ©chauffement sera plus 

marquĂ© sur les terres Ă©mergĂ©es que dans les ocĂ©ans voisins et qu’il sera 
particuliĂšrement sensible aux latitudes Ă©levĂ©es de l’hĂ©misphĂšre Nord. 

{GT I 10.3, 11.1, RiD}

Le réchauffement tend à freiner le piégeage du CO

2

 atmosphĂ©rique 

par les Ă©cosystĂšmes terrestres et les ocĂ©ans, ce qui a pour consĂ©quence 
d’augmenter la part des Ă©missions anthropiques qui reste dans l’atmos-
phĂšre. 

{GT I 7.3, 10.4, 10.5, RiD}

MĂȘme si les Ă©missions de gaz Ă  effet de serre diminuaient suf

fi

 -

samment pour stabiliser la concentration de ces gaz, le rĂ©chauffement 
anthropique et l’élĂ©vation du niveau de la mer se poursuivraient pendant 
des siĂšcles en raison des Ă©chelles de temps propres aux processus et aux 
rĂ©troactions climatiques. 

{GT I 10.7, RiD}

Il est 

trĂšs

 

improbable

 que la sensibilitĂ© du climat Ă  l’équilibre soit 

infĂ©rieure Ă  1,5 °C. 

{GT I 8.6, 9.6, encadrĂ© 10.2, RiD}

Il est 

probable

 que certains systĂšmes, secteurs et rĂ©gions seront plus 

durement touchĂ©s que d’autres par l’évolution du climat. Au nombre de 
ces systĂšmes et secteurs 

fi

 gurent certains Ă©cosystĂšmes (toundra, forĂȘt 

borĂ©ale et rĂ©gions montagneuses, Ă©cosystĂšmes de type mĂ©diterranĂ©en, 
mangroves, marais salants, rĂ©cifs coralliens et biome des glaces de mer), 
les basses terres littorales, les ressources en eau dans les zones tropicales 
et subtropicales sĂšches et dans les zones tributaires de la fonte de la neige 
et de la glace, l’agriculture aux basses latitudes et l’état sanitaire des 
populations disposant d’une faible capacitĂ© d’adaptation. Les rĂ©gions 
concernĂ©es sont l’Arctique, l’Afrique, les petites Ăźles et les grands deltas 
asiatiques et africains. Dans les autres rĂ©gions du globe, mĂȘme prospĂšres, 
des segments particuliers de la population, tout comme certaines zones 
et activitĂ©s, risquent d’ĂȘtre gravement menacĂ©s. 

{GT II RT.4.5}

background image

73

Point 6 

Conclusions robustes, incertitudes clés

Il est 

trĂšs probable

 que la frĂ©quence et l’intensitĂ© accrues de certains 

phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes accentueront les incidences. 
Comme l’ont montrĂ© divers Ă©vĂ©nements rĂ©cents, la vulnĂ©rabilitĂ© aux 
vagues de chaleur, aux cyclones tropicaux, aux inondations et Ă  la 
sĂ©cheresse d’un certain nombre de secteurs et de rĂ©gions, y compris de pays 
dĂ©veloppĂ©s, est une source de prĂ©occupation plus vive aujourd’hui qu’à 
l’époque du troisiĂšme Rapport d’évaluation. 

{GT II tableau RiD.2, 19.3}

Incertitudes clés

L’incertitude quant Ă  la sensibilitĂ© du climat Ă  l’équilibre engendre 

une incertitude quant au rĂ©chauffement anticipĂ© selon un scĂ©nario donnĂ© 
de stabilisation des Ă©missions d’équivalent-CO

2

. L’incertitude quant Ă  

la rĂ©troaction du cycle du carbone engendre une incertitude quant Ă  
l’évolution des Ă©missions requise pour parvenir Ă  un certain niveau de 
stabilisation. 

{GT I 7.3, 10.4, 10.5, RiD}

Les estimations relatives à l’in

fl

 uence des diverses rĂ©troactions 

sur le systĂšme climatique varient considĂ©rablement selon les modĂšles, 
notamment en ce qui concerne les rétroactions liées à la nébulosité,
Ă  l’absorption de chaleur par les ocĂ©ans ou au cycle du carbone, malgrĂ© les 
progrÚs réalisés dans ce domaine. En outre, le degré de con

fi

 ance accordĂ© 

aux projections est plus Ă©levĂ© pour certaines variables (par exemple la 
tempĂ©rature) que pour d’autres (par exemple les prĂ©cipitations), et il l’est 
Ă©galement plus dans le cas des grandes Ă©chelles spatiales et des pĂ©riodes 
de longue durĂ©e pour la dĂ©termination des moyennes temporelles. 

{GT I 7.3, 8.1-8.7, 9.6, 10.2, 10.7, RiD ; GT II 4.4}

Les incidences des aĂ©rosols sur l’ampleur de la rĂ©action des tempĂ©-

ratures, sur la nĂ©bulositĂ© et sur les prĂ©cipitations demeurent incertaines. 

{GT I 2.9, 7.5, 9.2, 9.4, 9.5}

L’évolution future de la masse des nappes glaciaires du Groenland et 

de l’Antarctique, notamment sous l’effet des variations de l’écoulement 
glaciaire, est une source d’incertitude majeure susceptible de modi

fi

 er 

Ă  la hausse les projections concernant l’élĂ©vation du niveau de la mer. 
L’incertitude quant Ă  l’absorption de la chaleur par les ocĂ©ans ajoute, 
elle aussi, Ă  l’incertitude concernant cette Ă©lĂ©vation. 

{GT I 4.6, 6.4, 10.3, 

10.7, RiD}

Il est impossible d’évaluer de façon 

fi

 able les variations de la 

circulation océanique à grande échelle au-delà du XXI

e

 siĂšcle en raison 

des incertitudes concernant la quantitĂ© d’eau de fonte en provenance de 
l’inlandsis groenlandais et la rĂ©ponse des modĂšles au rĂ©chauffement. 

{GT I 6.4, 8.7, 10.3}

Les projections relatives aux changements climatiques et Ă  leurs 

incidences au-delĂ  de 2050 environ dĂ©pendent dans une large mesure 
des scĂ©narios et des modĂšles. Une meilleure comprĂ©hension des sources 
d’incertitude et un renforcement des rĂ©seaux d’observation systĂ©matique 
permettraient de les amĂ©liorer. 

{GT II RT.6}

La recherche sur les incidences est entravĂ©e par les incertitudes 

qui entourent les projections rĂ©gionales concernant les changements 
climatiques, en particulier les prĂ©cipitations. 

{GT II RT.6}

Dans l’ensemble, la comprĂ©hension des phĂ©nomĂšnes peu probables 

mais Ă  fort impact ainsi que des incidences cumulĂ©es de phĂ©nomĂšnes 
successifs de moindre ampleur est insuf

fi

 sante, alors qu’elle est indis-

pensable pour prendre des dĂ©cisions fondĂ©es sur les risques. 

{GT II 19.4, 

20.2, 20.4, 20.9, TR.6}

6.3  RĂ©ponses aux changements climatiques

Conclusions robustes

On commence à prendre certaines mesures d’adaptation (des ac-

tivitĂ©s humaines) Ă  une Ă©chelle limitĂ©e ; il faudra les dĂ©velopper et les 
gĂ©nĂ©raliser pour rĂ©duire la vulnĂ©rabilitĂ© aux changements climatiques. 

{GT II 17.RE, 20.5, tableau 20.6, RiD}

Il est 

probable 

que

,

 si l’évolution du climat se poursuivait sans 

intervention, la capacitĂ© d’adaptation des systĂšmes naturels, amĂ©nagĂ©s 
et humains, serait dĂ©passĂ©e Ă  longue Ă©chĂ©ance 

{GT II 20.7, RID}

Un large Ă©ventail de possibilitĂ©s d’attĂ©nuation sont dĂ©jĂ  disponibles 

ou devraient l’ĂȘtre d’ici 2030 dans tous les secteurs, ce qui reprĂ©sente 
un potentiel Ă©conomique d’attĂ©nuation (pour un coĂ»t s’échelonnant 
d’un coĂ»t net nĂ©gatif Ă  un coĂ»t pouvant atteindre 100 dollars Ă‰.-U./t 
Ă©quiv.-CO

2

) suf

fi

 sant pour compenser la hausse anticipĂ©e des Ă©missions 

globales ou ramener celles-ci au-dessous des niveaux actuels en 2030. 

{GT III 11.3, RiD}

Il est possible de diminuer, de diffĂ©rer ou d’éviter de nombreux 

effets grĂące aux mesures d’attĂ©nuation. Les efforts et les investissements 
qui seront rĂ©alisĂ©s dans les vingt Ă  trente prochaines annĂ©es auront une 
incidence notable sur la possibilitĂ© de stabiliser les concentrations Ă  un 
niveau relativement bas. Tout retard pris dans la rĂ©duction des Ă©missions 
amenuiserait sensiblement cette possibilitĂ© et accentuerait les risques 
d’aggravation des effets 

{GT II RiD, GT III RiD}

Les divers niveaux de stabilisation de la concentration des GES 

qui ont Ă©tĂ© analysĂ©s pourraient ĂȘtre atteints en dĂ©ployant un Ă©ventail de 
technologies qui sont dĂ©jĂ  commercialisĂ©es ou qui devraient l’ĂȘtre d’ici 
quelques dĂ©cennies, Ă  condition toutefois que des mesures adaptĂ©es 
et ef

fi

 caces soient prises et que les obstacles soient levĂ©s. En outre, 

il faudrait intensi

fi

 er la RD&D en vue d’amĂ©liorer les performances 

techniques des nouvelles technologies, de rĂ©duire leurs coĂ»ts et de 
gĂ©nĂ©raliser leur utilisation. Plus les niveaux de stabilisation seront bas, 
plus grande sera la nĂ©cessitĂ© d’investir dans de nouvelles technologies 
au cours des prochaines dĂ©cennies. 

{GT III 3.3, 3.4}

Le choix d’orientations favorisant un dĂ©veloppement plus dura-

ble peut grandement contribuer Ă  attĂ©nuer les effets des changements 
climatiques, Ă  faciliter l’adaptation Ă  ces changements et Ă  rĂ©duire la 
vulnĂ©rabilitĂ© Ă  leur Ă©gard. 

{GT II 18.7, 20.3, RiD ; GT III 13.2, RiD}

Les dĂ©cisions concernant les politiques d’ordre macroĂ©conomique ou 

autre qui semblent sans rapport avec les changements climatiques peuvent 
avoir une incidence notable sur les taux d’émission. 

{GT III 12.2}

Incertitudes clés

On connaßt mal la façon dont les plani

fi

 cateurs du dĂ©veloppement 

tiennent compte des informations sur la variabilité du climat et les chan-
gements climatiques, ce qui compromet toute Ă©valuation d’ensemble de 
la vulnĂ©rabilitĂ©. 

{GT II 18.8, 20.9}

Les voies de dĂ©veloppement socioĂ©conomique dĂ©terminent l’évo-

lution et l’utilisation des capacitĂ©s d’adaptation et d’attĂ©nuation. 

{GT II 

17.3, 17.4, 18.6, 19.4, 20.9}

Il existe des obstacles, des limites et des coĂ»ts que l’on ne cerne pas 

toujours parfaitement, notamment parce que l’ef

fi

 cacitĂ© des mesures 

d’adaptation dĂ©pend dans une large mesure de facteurs de risque gĂ©o-
graphiques et climatiques particuliers ainsi que de diverses contraintes 
institutionnelles, politiques et 

fi

 nanciĂšres. 

{GT II RiD}

Les valeurs estimĂ©es des coĂ»ts et du potentiel d’attĂ©nuation sont Ă©ta-

blies en fonction d’un certain nombre d’hypothĂšses relatives Ă  l’évolution 
future de la croissance socioĂ©conomique, de l’évolution technologique et 
des modes de consommation. Les hypothĂšses concernant les facteurs de 
diffusion des technologies et les possibilitĂ©s d’ef

fi

 cacitĂ© technologique 

et de rĂ©duction des coĂ»ts Ă  longue Ă©chĂ©ance sont sources d’incertitude. 
Par ailleurs, on connaĂźt mal les effets des changements de comportement 
et de mode de vie. 

{GT III 3.3, 3.4, 11.3}

Les effets des politiques non climatiques sur les Ă©missions sont 

insuf

fi

 samment chiffrĂ©s. 

{GT III 12.2}

background image
background image

75

Conformément à la dé

fi

 nition donnĂ©e dans les procĂ©dures du GIEC, le Rapport de synthĂšse (RSY) fait la synthĂšse de l’ensemble des Ă©lĂ©ments 

d’information 

fi

 gurant dans les rapports d’évaluation et les rapports spĂ©ciaux du GIEC. Le RSY du quatriĂšme Rapport d’évaluation contient 

des Ă©lĂ©ments d’information tirĂ©s des contributions des trois Groupes de travail du GIEC au quatriĂšme Rapport d’évaluation et, selon les 
besoins, d’autres rapports du GIEC. Il se fonde exclusivement sur les Ă©valuations effectuĂ©es par les Groupes de travail du GIEC et ne traite 
ni ne procĂšde Ă  l’évaluation des publications scienti

fi

 ques originales proprement dites.

Si le Rapport de synthĂšse se suf

fi

 t pour une bonne part Ă  lui mĂȘme, il constitue cependant un rĂ©sumĂ© trĂšs condensĂ© des informations les plus 

intĂ©ressantes tirĂ©es des rapports des trois Groupes de travail. Les utilisateurs qui le souhaiteraient peuvent accĂ©der aux Ă©lĂ©ments d’information 
pertinents selon le niveau de détail requis de la façon suivante :

z

  Le rĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs (RiD) du Rapport de synthĂšse correspond au rĂ©sumĂ© le plus condensĂ© de nos connaissances actuelles 

en ce qui concerne les aspects scienti

fi

 ques, techniques et socioĂ©conomiques des changements climatiques. Toutes les rĂ©fĂ©rences entre 

accolades qui se trouvent dans ce résumé renvoient aux sections numérotées correspondantes du Rapport de synthÚse proprement dit.

z

  L’introduction et les six points du Rapport de synthĂšse proprement dit donnent des informations plus dĂ©taillĂ©es et plus complĂštes que le 

rĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs. Les rĂ©fĂ©rences entre accolades renvoient aux chapitres, aux rĂ©sumĂ©s Ă  l’intention des dĂ©cideurs et aux 
rĂ©sumĂ©s techniques des rapports Ă©laborĂ©s par les trois Groupes de travail du GIEC et, dans certains cas, Ă  d’autres sections thĂ©matiques 
du Rapport de synthĂšse lui mĂȘme. Les rĂ©fĂ©rences au troisiĂšme Rapport d’évaluation (TRE) du GIEC (2001) portent la mention « TRE Â» 
avant celle du rapport cité.

z

  Les utilisateurs qui souhaitent en apprendre plus long sur les aspects scienti

fi

 ques ou avoir accĂšs aux ouvrages scienti

fi

 ques sur lesquels 

le Rapport de synthĂšse est fondĂ© se reporteront aux chapitres pertinents des rapports des Groupes de travail du GIEC qui sont mentionnĂ©s 
dans le RSY. Ces chapitres fournissent des références complÚtes au sujet des ouvrages scienti

fi

 ques sur lesquels sont fondĂ©s les rapports 

d’évaluation du GIEC et proposent en outre des informations trĂšs dĂ©taillĂ©es par rĂ©gion et par secteur.

On trouvera ci aprĂšs un glossaire dĂ©taillĂ©, une liste d’acronymes, de sigles et d’unitĂ©s de mesures et un index qui devraient faciliter la con-
sultation du présent rapport par des lecteurs aussi nombreux que possible.

Annexe I

Guide de l’utilisateur et accĂšs Ă  des informations plus 
détaillées

background image

76

A.

Absorption, diffusion et Ă©mission de rayonnement

Le rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique peut interagir de diverses façons avec la 
matiĂšre, que celle ci se prĂ©sente sous la forme des atomes ou des molĂ©cules 
d’un gaz (par exemple les gaz de l’

atmosphĂšre

) ou sous la forme de matiĂšre 

particulaire, solide ou liquide (par exemple les 

aérosols

). La matiĂšre Ă©met elle 

mĂȘme un rayonnement en fonction de sa composition et de sa tempĂ©rature. Le 
rayonnement peut aussi ĂȘtre absorbĂ© par la matiĂšre, l’énergie absorbĂ©e Ă©tant alors 
transférée ou réémise. En

fi

 n, le rayonnement peut ĂȘtre dĂ©viĂ© de son trajet initial 

(diffusé) par suite de son interaction avec la matiÚre.

Accord volontaire

Accord librement conclu entre une instance gouvernementale et une ou plusieurs 
parties relevant du secteur privĂ© au sujet de la rĂ©alisation de certains objectifs 
environnementaux ou de l’amĂ©lioration des rĂ©sultats en matiĂšre d’environnement 
au-delà des obligations à remplir. Les accords volontaires ne sont pas tous véri-
tablement volontaires ; certains comportent des rĂ©compenses et/ou des pĂ©nalitĂ©s 
liĂ©es Ă  l’adhĂ©sion aux engagements pris ou Ă  leur rĂ©alisation.

Acidification de l’ocĂ©an

Diminution du 

pH

 de l’eau de mer due Ă  l’absorption de 

dioxyde de carbone 

anthropique

.

Action volontaire

Programmes non of

fi

 ciels, engagements personnels et dĂ©clarations par lesquels 

les parties prenantes (entreprises ou groupe d’entreprises) dĂ©terminent leurs 
propres objectifs et s’emploient souvent Ă  assurer elles mĂȘmes leurs activitĂ©s de 
surveillance et de compte rendu.

Activités exécutées conjointement

Phase pilote de la 

mise en Ɠuvre conjointe

, telle qu’elle est dĂ©

fi

 nie dans l’article 

4.2(a) de la 

Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques 

(CCNUCC)

 et qui favorise la mise en Ɠuvre d’activitĂ©s de projets entre pays 

dĂ©veloppĂ©s (et leurs entreprises) de mĂȘme qu’entre pays dĂ©veloppĂ©s et pays 
en dĂ©veloppement (et leurs entreprises). Les activitĂ©s exĂ©cutĂ©es conjointement 
devraient permettre aux Parties Ă  la CCNUCC d’acquĂ©rir de l’expĂ©rience en ce 
domaine.  Il n’est pas prĂ©vu de valider les activitĂ©s de ce genre pendant la phase 
pilote.  Rien n’est encore dĂ©cidĂ© quant Ă  l’avenir des projets d’activitĂ©s exĂ©cutĂ©es 
conjointement et Ă  la façon dont ils peuvent se rattacher aux 

mécanismes de Kyoto

Sous la forme simple de permis négociables, les activités exécutées conjointe-
ment et autres formules fondĂ©es sur le marchĂ© reprĂ©sentent des mĂ©canismes qui 
pourraient grandement contribuer Ă  la mobilisation de ressources supplĂ©mentaires 
pour la rĂ©duction des Ă©missions. Voir aussi 

MĂ©canisme pour un dĂ©veloppement 

propre et Échange de droits d’émissions

.

Activité solaire
Le Soleil traverse des pĂ©riodes de grande activitĂ©, qui se traduisent par une 
augmentation du nombre de taches solaires ainsi que par un accroissement du 
rayonnement solaire, de l’activitĂ© magnĂ©tique et des 

fl

 ux de particules de haute 

Ă©nergie. Ces 

fl

 uctuations s’effectuent Ă  des Ă©chelles de temps qui peuvent varier 

de plusieurs millions d’annĂ©es Ă  quelques minutes.

Actualisation

Opération mathématique permettant de comparer des montants en numéraire

(ou autres) reçus ou dĂ©pensĂ©s Ă  des moments (annĂ©es) diffĂ©rents. L’opĂ©rateur 

utilise un taux d’actualisation 

fi

 xe ou, Ă©ventuellement, variable (> 0) d’une annĂ©e 

à l’autre, qui fait qu’une valeur future vaut moins aujourd’hui. En cas d’

approche 

descriptive

 de l’actualisation, on accepte les taux d’actualisation qui sont effec-

tivement appliquĂ©s par les particuliers (Ă©pargnants et investisseurs) dans leurs 

dĂ©cisions quotidiennes (taux d’actualisation privĂ©). Dans le cas d’une 

approche

 

prescriptive

 (Ă©thique ou normative) de l’actualisation, le taux d’actualisation est 

fi

 xĂ© d’un point de vue social, fondĂ© par exemple sur une apprĂ©ciation Ă©thique des 

intĂ©rĂȘts des gĂ©nĂ©rations futures (taux social d’actualisation).

Adaptation

Initiatives et mesures prises pour rĂ©duire la vulnĂ©rabilitĂ© des systĂšmes naturels et 

humains aux effets des 

changements climatiques

 rĂ©els ou prĂ©vus. On distingue 

plusieurs sortes d’adaptation : 

anticipative

 ou 

réactive

, de caractĂšre 

privé

 ou 

public

autonome

 ou 

plani

fi

 Ă©e

. Citons Ă  titre d’exemple l’édi

fi

 cation de digues le 

long des cours d’eau ou des cĂŽtes et le remplacement des plantes fragiles par des 

espÚces résistant aux chocs thermiques.

AĂ©rosols

Ensemble de particules solides ou liquides en suspension dans l’air, dont la taille 

varie gĂ©nĂ©ralement de 0,01 Ă  10 

Ό

m (millioniĂšme de mĂštre) et qui sĂ©journent 

dans l’atmosphĂšre plusieurs heures au moins. Les aĂ©rosols peuvent ĂȘtre d’origine 

naturelle ou humaine (

anthropique

). Ils peuvent in

fl

 uer sur le 

climat

 de diverses 

façons: directement, par diffusion ou 

absorption

 du rayonnement, et indirectement, 

en agissant comme des noyaux de condensation pour la formation de nuages ou 

en modi

fi

 ant les propriĂ©tĂ©s optiques et la durĂ©e de vie des nuages.

Albédo

Fraction du 

rayonnement solaire

 rĂ©

fl

 Ă©chi par une surface ou un objet, souvent 

exprimĂ©e en pourcentage. Les surfaces enneigĂ©es ont un albĂ©do Ă©levĂ©, les sols de 

surface ont un albĂ©do Ă©levĂ© Ă  faible et les surfaces couvertes de vĂ©gĂ©tation et les 

ocĂ©ans ont un albĂ©do faible. L’albĂ©do de la Terre varie principalement en fonction 

de la nĂ©bulositĂ©, de l’enneigement, de l’englacement, de la surface foliaire et des 

variations du couvert terrestre.

Anthropique

RĂ©sultant de l’action de l’homme ou fait par lui.

Apprentissage par la pratique

À mesure que les chercheurs et les entreprises se familiarisent avec de nouveaux 
procĂ©dĂ©s technologiques ou qu’ils acquiĂšrent de l’expĂ©rience par suite de l’ac-
croissement de la production, ils peuvent dĂ©couvrir des moyens d’amĂ©liorer ces 
procĂ©dĂ©s ou d’en rĂ©duire les coĂ»ts. L’apprentissage par la pratique est une forme 
d’évolution technologique fondĂ©e sur l’expĂ©rience.

AtmosphĂšre

Enveloppe gazeuse de la Terre. L’atmosphĂšre sĂšche est composĂ©e presque entiĂš-
rement d’azote (rapport de mĂ©lange en volume de 78,1 %) et d’oxygĂšne (rapport 
de mĂ©lange en volume de 20,9 %) ainsi que d’un certain nombre de gaz prĂ©sents 
Ă  l’état de trace, tels que l’argon (rapport de mĂ©lange en volume de 0,93 %), 
l’hĂ©lium et des gaz Ă  effet de serre qui in

fl

 uent sur le rayonnement, notamment 

le 

dioxyde de carbone

 (rapport de mĂ©lange en volume de 0,035 %) et l’

ozone

. En 

outre, l’atmosphĂšre contient de la vapeur d’eau en proportion trĂšs variable, mais 
gĂ©nĂ©ralement dans un rapport de mĂ©lange en volume d’environ 1 %. L’atmosphĂšre 
contient Ă©galement des nuages et des 

aérosols

.

Annexe II

Glossaire

RĂ©dacteur : 

Alfons P. M. Baede (Pays Bas)

CorĂ©dacteurs : 

Paul van der Linden (Royaume-Uni), Aviel Verbruggen (Belgique)

Le prĂ©sent glossaire est fondĂ© sur les glossaires 

fi

 gurant dans les contributions des Groupes de travail I, II et III au quatriĂšme Rapport 

d’évaluation du GIEC. Des efforts particuliers ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s en matiĂšre d’ajouts, de cohĂ©rence et de raccourcissement des dĂ©

fi

 nitions, 

a

fi

 n d’en faciliter l’utilisation.

Les termes en italique ont la signi

fi

 cation suivante : 

Référence à une autre entrée du glossaire

 ; RĂ©fĂ©rence secondaire au glossaire (termes 

qui 

fi

 gurent dans un glossaire des contributions des Groupes de travail du GIEC au quatriĂšme Rapport d’évaluation ou qui sont dĂ©

fi

 nis dans 

le texte d’une entrĂ©e du prĂ©sent glossaire).

background image

77

Atténuation

Modi

fi

 cation et substitution des techniques employĂ©es dans le but de rĂ©duire les 

ressources engagĂ©es et les Ă©missions par unitĂ© de production. Bien que certaines 
politiques sociales, Ă©conomiques et technologiques puissent contribuer Ă  rĂ©duire 
les Ă©missions, du point de vue du 

changement climatique

, l’attĂ©nuation signi

fi

 e 

la mise en Ɠuvre de politiques destinĂ©es Ă  rĂ©duire les Ă©missions de 

gaz Ă  effet de 

serre

 et Ă  renforcer les 

puits

.

Attribution

Voir 

DĂ©tection et attribution

.

Avantages connexes

Avantages qu’offrent les politiques mises en Ɠuvre pour de multiples raisons 
au mĂȘme moment, Ă©tant entendu que la plupart des politiques d’

atténuation

 des 

Ă©missions de 

gaz Ă  effet de serre

 ont d’autres motifs, souvent aussi importants 

(par exemple en matiĂšre de dĂ©veloppement, de durabilitĂ© et d’équitĂ©).

Avantages des mesures d’adaptation

DĂ©penses d’indemnisation Ă©vitĂ©es ou avantages rĂ©sultant de l’adoption et de 
l’exĂ©cution de mesures d’

adaptation

.

Avantages nets liés au marché

Le 

changement climatique

, notamment lorsqu’il est modĂ©rĂ©, devrait avoir des 

effets positifs et nĂ©gatifs sur les secteurs fondĂ©s sur le marchĂ©, avec cependant 
des diffĂ©rences marquĂ©es selon les secteurs et les 

régions

 et selon son rythme et 

son ampleur. On appelle 

avantages nets liés au marché

 la somme des avantages 

et des 

coĂ»ts 

liĂ©s au marchĂ© propres Ă  tous les secteurs et Ă  toutes les rĂ©gions pour 

une pĂ©riode dĂ©terminĂ©e. Ces avantages ne tiennent pas compte des 

effets non 

liés au marché

.

B.

Base de référence

RĂ©fĂ©rence pour des quantitĂ©s mesurables Ă  partir de laquelle on peut mesurer un 
autre rĂ©sultat ; par exemple, un 

scénario

 de non intervention sert de rĂ©fĂ©rence pour 

l’analyse des scĂ©narios fondĂ©s sur l’hypothĂšse d’une intervention.

Bassin

Surface d’alimentation d’un cours d’eau ou d’un lac.

Bassin hydrographique

Zone qui recueille et draine les eaux pluviales.

Bilan de masse (des glaciers, calottes glaciaires ou nappes glaciaires)

Bilan entre le gain de masse de la masse de glace (accumulation) et la perte de 
masse (ablation, vĂȘlage d’icebergs). La terminologie dans ce domaine comprend 
les termes suivants:
 

Bilan de masse spéci

fi

 que

 : perte ou gain net de masse pendant la durĂ©e d’un 

cycle hydrologique 

en un point donnĂ© de la surface d’un 

glacier

 ;

 

Bilan de masse totale 

(d’un glacier) : bilan de masse spĂ©ci

fi

 que  intĂ©grĂ© 

spatialement pour toute la surface du glacier ; perte ou gain total de masse d’un 
glacier pendant la durĂ©e d’un cycle hydrologique ;
 

Bilan de masse spéci

fi

 que moyen

 : bilan de masse totale par unitĂ© de surface 

du glacier. Lorsque la surface est spéci

fi

 Ă©e (bilan de masse surfacique spĂ©ci

fi

 que, 

etc.), on ne tient pas compte de l’écoulement glaciaire ; dans le cas contraire, 
l’écoulement glaciaire et le vĂȘlage d’icebergs sont pris en compte dans le bi-
lan massique. Le bilan de masse surfacique spéci

fi

 que est positif dans la zone 

d’accumulation et nĂ©gatif dans la zone d’ablation.

Bilan énergétique

DiffĂ©rence entre l’énergie d’entrĂ©e totale et l’énergie de sortie totale dans le 

systĂšme climatique

. Un bilan positif donne lieu Ă  un rĂ©chauffement, un bilan 

nĂ©gatif, Ă  un refroidissement. CalculĂ© en moyenne pour l’ensemble de la planĂšte 
et sur des pĂ©riodes prolongĂ©es, ce bilan doit ĂȘtre Ă©gal Ă  zĂ©ro. Comme le 

systĂšme 

climatique

 tire pratiquement toute son Ă©nergie du Soleil, un bilan Ă©gal Ă  zĂ©ro 

signi

fi

 e que, globalement, la quantitĂ© de 

rayonnement solaire

 incident est en 

moyenne égale à la somme du rayonnement solaire ré

fl

 Ă©chi et du 

rayonnement 

infrarouge thermique

 ascendant Ă©mis par le systĂšme climatique. Toute perturbation 

de cet Ă©quilibre radiatif global, qu’elle soit 

anthropique 

ou d’origine naturelle, 

est appelĂ©e 

forçage radiatif

.

Biocarburant

Carburant obtenu Ă  partir de matiĂšre organique sĂšche ou d’huiles combustibles 
d’origine vĂ©gĂ©tale. L’alcool, la liqueur noire issue de la prĂ©paration de la pĂąte Ă  
papier, le bois et l’huile de soja sont des exemples de biocarburants.

Biodiversité

DiversitĂ© totale de tous les organismes et Ă©cosystĂšmes prĂ©sents Ă  diverses Ă©chelles 
spatiales (depuis les gĂšnes jusqu’aux 

biomes

 entiers).

Biomasse

Masse totale des organismes vivants prĂ©sents dans un pĂ©rimĂštre ou un volume 
donnĂ© ; les vĂ©gĂ©taux morts depuis peu sont souvent inclus en tant que biomasse 
morte. La quantitĂ© de biomasse est exprimĂ©e en poids sec, en contenu Ă©nergĂ©tique 
(

Ă©nergie

) ou en teneur en carbone ou en azote.

Biome

ÉlĂ©ment rĂ©gional majeur et distinct de la 

biosphĂšre

, gĂ©nĂ©ralement constituĂ© de 

plusieurs Ă©cosystĂšmes (

forĂȘts

, cours d’eau, Ă©tangs, marĂ©cages, etc. dans une 

région

 

de mĂȘme 

climat

). Les biomes se caractĂ©risent par des communautĂ©s vĂ©gĂ©tales 

et animales particuliĂšres.

Biome des glaces de mer

Biome 

constituĂ© de tous les organismes marins vivant dans ou sur la banquise 

(eau de mer gelée) des océans polaires.

BiosphĂšre (terrestre et marine)

Partie du systĂšme terrestre comprenant tous les 

Ă©cosystĂšmes

 et organismes vivants 

prĂ©sents dans l’

atmosphĂšre

, sur terre (biosphĂšre terrestre) ou dans les ocĂ©ans 

(biosphĂšre marine), y compris la matiĂšre organique morte qui en provient, telle 
que la litiÚre, la matiÚre organique des sols et les détritus des océans.

Blanchissement des coraux

DĂ©coloration des 

coraux

 rĂ©sultant de la disparition des organismes symbiotiques 

qui leur fournissent de l’énergie.

Boisement

Plantation de nouvelles forĂȘts sur des terres qui, historiquement, n’en possĂ©daient 
pas (depuis 50 ans au moins). Pour une analyse plus approfondie du terme 

forĂȘt

 

et d’autres termes connexes tels que boisement, 

reboisement 

et 

déboisement

, on 

se reportera au rapport spĂ©cial du GIEC intitulĂ© « Land Use, Land Use Change, 
and Forestry Â» (Utilisation des terres, changements d’affectation des terres et 
foresterie) (IPCC, 2000). Voir Ă©galement le rapport intitulĂ© « De

fi

 nitions and 

Methodological Options to Inventory Emissions from Direct Human-induced 
Degradation of Forests and Devegetation of Other Vegetation Types Â» (DĂ©

fi

 nitions 

et options mĂ©thodologiques en ce qui concerne les inventaires des Ă©missions 
rĂ©sultant de la dĂ©gradation des forĂȘts et de la disparition d’autres types de vĂ©gĂ©taux 
directement liées aux activités humaines) (IPCC, 2003).

C.

Calotte glaciaire

Masse de glace en forme de dĂŽme recouvrant une zone situĂ©e en altitude, d’une 
super

fi

 cie trĂšs infĂ©rieure Ă  celle d’une 

nappe glaciaire

.

CapacitĂ© d’adaptation

Ensemble des capacitĂ©s, des ressources et des institutions d’un pays ou d’une 

région

 lui permettant de mettre en Ɠuvre des mesures d’

adaptation

 ef

fi

 caces.

CapacitĂ© d’attĂ©nuation

CapacitĂ© d’un pays de rĂ©duire les Ă©missions de 

gaz Ă  effet de serre anthropiques

 

ou de renforcer les 

puits

 naturels. Cette capacitĂ© se rapporte aux savoir-faire, aux 

aptitudes et aux compĂ©tences dont dispose un pays et dĂ©pend de la technologie, 
des institutions, de la richesse, de l’équitĂ©, des 

infrastructures

 et de l’information. 

La capacitĂ© d’attĂ©nuation est un Ă©lĂ©ment essentiel de tout dĂ©veloppement durable 
au niveau national.

Carotte de glace

Cylindre de glace prĂ©levĂ© par forage dans un 

glacier 

ou une 

nappe glaciaire

.

Changement climatique

Variation de l’état du 

climat

, que l’on peut dĂ©celer (par exemple au moyen de tests 

statistiques) par des modi

fi

 cations de la moyenne et/ou de la variabilitĂ© de ses 

propriĂ©tĂ©s et qui persiste pendant une longue pĂ©riode, gĂ©nĂ©ralement pendant des 
dĂ©cennies ou plus. Les changements climatiques peuvent ĂȘtre dus Ă  des processus 
internes naturels, Ă  des 

forçages externes

 ou Ă  des changements 

anthropiques

 

persistants dans la composition de l’

atmosphĂšre

 ou dans l’

utilisation des terres

On notera que la 

Convention-cadre des Nations Unies sur les changements clima-

tiques (CCNUCC)

, dans son article premier, dé

fi

 nit les changements climatiques 

comme des « changements qui sont attribuĂ©s directement ou indirectement Ă  une 
activitĂ© humaine altĂ©rant la composition de l’atmosphĂšre mondiale et qui vien-
nent s’ajouter Ă  la variabilitĂ© naturelle du climat observĂ©e au cours de pĂ©riodes 

Annexe II 

Glossaire

background image

78

comparables Â». La CCNUCC fait ainsi une distinction entre les changements 
climatiques attribuables aux activitĂ©s humaines altĂ©rant la composition de 
l’atmosphĂšre et la variabilitĂ© du climat imputable Ă  des causes naturelles. Voir 
Ă©galement 

Variabilité du climat

 ; 

DĂ©tection et attribution

.

Changement climatique brusque

La non linĂ©aritĂ© du 

systĂšme climatique

 peut conduire Ă  des 

changements climati-

ques

 brusques, parfois dĂ©nommĂ©s 

changements climatiques rapides

Ă©vĂ©nements 

brusques

 ou mĂȘme 

événements surprise

. Le terme 

brusque

 se rĂ©fĂšre souvent Ă  

des Ă©chelles temporelles plus courtes que l’échelle temporelle type du forçage 
responsable. Toutefois, tous les changements climatiques brusques ne sont pas 
forcĂ©ment imputables Ă  des 

forçages externes

. Au nombre des Ă©vĂ©nements brus-

ques possibles qui ont Ă©tĂ© envisagĂ©s 

fi

 gurent une rĂ©organisation de grande ampleur 

de la circulation thermohaline, une dĂ©glaciation rapide et une fonte massive du 

pergélisol

 ou un accroissement de la respiration des sols entraĂźnant de rapides 

changements dans le 

cycle du carbone

. D’autres Ă©vĂ©nements peuvent survenir 

de façon totalement inattendue, Ă  la suite d’un forçage intense Ă  Ă©volution rapide 
d’un systĂšme non linĂ©aire.

Changement structurel

Changement, par exemple, des parts relatives du 

produit intérieur brut

 imputables 

aux diffĂ©rents secteurs de l’économie (industrie, agriculture, services, etc.). De 
façon plus gĂ©nĂ©rale, un changement structurel correspond Ă  la transformation 
d’un systĂšme, Ă  l’occasion de laquelle on remplace ou on prĂ©voit de remplacer 
certains Ă©lĂ©ments par d’autres.

Chlorofluorocarbones (CFC)

Voir 

Hydrocarbures halogénés

.

Circulation méridienne océanique

Circulation convective méridienne (nord-sud) à grande échelle, moyennée zona-
lement, dans les ocĂ©ans. Dans l’Atlantique, cette circulation mobilise les eaux 
relativement chaudes des couches supĂ©rieures vers le nord et les eaux relativement 
froides des couches profondes vers le sud. Le 

Gulf Stream

 fait partie de cette 

circulation atlantique.

Climat

Au sens Ă©troit du terme, le climat dĂ©signe en gĂ©nĂ©ral « le temps moyen Â» ou, plus 
prĂ©cisĂ©ment, se rĂ©fĂšre Ă  une description statistique fondĂ©e sur les moyennes et la 
variabilitĂ© de grandeurs pertinentes sur des pĂ©riodes variant de quelques mois Ă  
des milliers, voire Ă  des millions d’annĂ©es (la pĂ©riode type, dĂ©

fi

 nie par l’Organisa-

tion mĂ©tĂ©orologique mondiale, est de 30 ans). Ces grandeurs sont le plus souvent 
des variables de surface telles que la tempĂ©rature, la hauteur de prĂ©cipitation et 
le vent. Dans un sens plus large, le climat dĂ©signe l’état du 

systĂšme climatique

y compris sa description statistique. Dans plusieurs sections du prĂ©sent rapport, 
on utilise Ă©galement des pĂ©riodes types d’une durĂ©e diffĂ©rente, par exemple des 
périodes de 20 ans.

Combustibles fossiles

Combustibles carbonĂ©s extraits des dĂ©pĂŽts de carbone fossile (charbon, tourbe, 
pétrole, gaz naturel, etc.).

Concentration d’équivalent dioxyde de carbone

Voir l’encadrĂ© intitulĂ© « Ă‰missions et concentration d’équivalent dioxyde de 
carbone (équiv. CO2) » dans la section consacrée au point 2 du présent rapport.

Confiance

Le niveau de con

fi

 ance dans la justesse d’un rĂ©sultat est exprimĂ©, dans le prĂ©sent 

rapport, au moyen d’une terminologie standard dĂ©

fi

 nie comme suit :

Terminologie

Degré de con

fi

 ance dans la justesse d’un rĂ©sultat

Degré de con

fi

 ance trĂšs Ă©levĂ©

Au moins 9 chances sur 10 de tomber juste

Degré de con

fi

 ance Ă©levĂ©

Environ 8 chances sur 10

Degré de con

fi

 ance moyen

Environ 5 chances sur 10

Faible degré de con

fi

 ance

Environ 2 chances sur 10

TrÚs faible degré de con

fi

 ance

Moins de 1 chance sur 10

Voir Ă©galement 

Probabilité

 ; 

Incertitude

.

Conformité

La conformité fait référence à la capacité des pays à se conformer aux disposi-
tions d’un accord ainsi qu’à la mesure dans laquelle ils s’y conformeront. Elle 
dĂ©pend de la mise en Ɠuvre des politiques ordonnĂ©es, mais aussi du degrĂ© de 
concordance des mesures appliquĂ©es avec ces politiques. La conformitĂ© indique 
Ă  quel point les diffĂ©rents acteurs dont le comportement est remis en cause par 
l’accord (administrations locales, sociĂ©tĂ©s, organisations, particuliers, etc.) se 
sont effectivement conformĂ©s aux mesures de mise en Ɠuvre et aux obligations 
y affĂ©rentes.  Voir aussi 

Mise en Ɠuvre

.

Consommation d’eau

QuantitĂ© d’eau irrĂ©mĂ©diablement perdue lors de son utilisation (par Ă©vaporation 
et production de biens). La consommation d’eau correspond Ă  la diffĂ©rence entre 
l’eau prĂ©levĂ©e et l’eau rejetĂ©e.

Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques 
(CCNUCC)

Convention adoptĂ©e le 9 mai 1992 Ă  New York et signĂ©e par plus de 150 pays et 
par la CommunautĂ© europĂ©enne lors du Sommet PlanĂšte Terre, qui s’est tenu Ă  Rio 
de Janeiro en 1992. Son objectif ultime est de « stabiliser les concentrations de 
gaz Ă  effet de serre dans l’atmosphĂšre Ă  un niveau qui empĂȘche toute perturbation 
anthropique dangereuse du systĂšme climatique Â». Elle contient des engagements 
pour toutes les Parties. ConformĂ©ment Ă  la Convention, les 

Parties 

fi

 gurant Ă  

l’annexe I

 (les pays faisant partie de l’OCDE en 1990 et les 

pays Ă  Ă©conomie en 

transition

) doivent s’employer Ă  ramener en 2000 les Ă©missions de 

gaz Ă  effet de 

serre

 non rĂ©glementĂ©es par le Protocole de MontrĂ©al Ă  leur niveau de 1990. La 

Convention est entrĂ©e en vigueur en mars 1994. Voir 

Protocole de Kyoto

.

Convention-cadre sur les changements climatiques

Voir 

Convention-cadre des Nations Unies sur les changements climatiques 

(CCNUCC)

.

Corail

Le terme « corail Â» a plusieurs signi

fi

 cations, mais dĂ©signe habituellement l’ordre 

des SclĂ©ractinies, dont tous les membres possĂšdent des exosquelettes calcaires et 
qui se divisent en coraux qui construisent des rĂ©cifs (hermatypiques) et en coraux 
qui n’en construisent pas ou en coraux d’eaux froides et en coraux d’eaux chaudes. 
Voir 

Blanchissement des coraux

 ; 

RĂ©cifs de corail

.

Couplage climat cycle du carbone

Les 

changements climatiques

 futurs causĂ©s par les Ă©missions de 

gaz Ă  effet de 

serre

 dans l’atmosphĂšre auront une incidence sur le 

cycle du carbone 

Ă  l’échelle 

du globe. Ces modi

fi

 cations du cycle mondial du carbone in

fl

 ueront Ă  leur tour 

sur la fraction des gaz Ă  effet de serre anthropiques qui reste dans l’atmosphĂšre et, 
par consĂ©quent, sur la concentration atmosphĂ©rique de ces gaz, ce qui se traduira 
par de nouveaux changements climatiques. Cet effet de 

rĂ©troaction 

est appelĂ© 

couplage climat cycle du carbone

. Les modĂšles couplĂ©s climat cycle du carbone 

de la premiĂšre gĂ©nĂ©ration semblent indiquer que le rĂ©chauffement planĂ©taire 
aura pour effet d’augmenter la proportion du dioxyde de carbone anthropique 
qui reste dans l’atmosphùre.

Coût

Consommation de ressources (temps de travail, capitaux, matĂ©riel, combustibles, 
etc.) considĂ©rĂ©e comme la consĂ©quence d’une action. En Ă©conomie, toutes les 
ressources sont Ă©valuĂ©es Ă  leur 

coût de substitution

, qui est le coĂ»t du renoncement 

à une activité économique au pro

fi

 t d’une autre. Les coĂ»ts sont dĂ©

fi

 nis de multiples 

façons et en fonction de diverses hypothÚses qui in

fl

 uent sur leur valeur. Il existe 

diffĂ©rents types de coĂ»t : les frais d’administration, les coĂ»ts des dommages (causĂ©s 
aux Ă©cosystĂšmes, Ă  l’économie et aux personnes par les effets nĂ©gatifs des 

change-

ments climatiques

) et les coĂ»ts de mise en Ɠuvre pour toute politique nĂ©cessitant 

des modi

fi

 cations de la rĂšglementation existante, des efforts pour renforcer les 

capacitĂ©s, des activitĂ©s d’information, de formation et de sensibilisation, etc. Les 

coûts privés

 sont supportĂ©s par des personnes, des entreprises ou autres entitĂ©s 

privĂ©es qui engagent l’action, tandis que les 

coûts sociaux

 comprennent en plus 

les coĂ»ts externes pour l’environnement et pour la sociĂ©tĂ© dans son ensemble. Les 

avantages

 sont le contraire des coĂ»ts (on les quali

fi

 e parfois de 

coûts négatifs

). 

Les 

coûts nets

 correspondent aux coĂ»ts, moins les avantages.

CoĂ»ts des mesures d’adaptation

Coûts de la plani

fi

 cation, de l’élaboration, de la prĂ©conisation et de l’application 

des mesures d’

adaptation

, y compris les coûts de transition.

Annexe II 

Glossaire

background image

79

Coûts macroéconomiques

Correspondent gĂ©nĂ©ralement Ă  des variations du 

produit intérieur brut

 ou Ă  des 

variations de sa croissance ou encore Ă  un affaiblissement du bien-ĂȘtre ou de la 
consommation.

CryosphĂšre

Composante du 

systĂšme climatique 

constituĂ©e de la totalitĂ© de la neige, de la glace 

et du 

gĂ©lisol 

(y compris le 

pergélisol

) au dessus et au dessous de la surface des 

terres Ă©mergĂ©es et des ocĂ©ans. Voir Ă©galement 

Glacier

 ; 

Nappe glaciaire

.

Cycle du carbone

Expression utilisĂ©e pour dĂ©signer le 

fl

 ux de carbone (sous diverses formes telles 

que le 

dioxyde de carbone

) dans l’

atmosphĂšre

, les ocĂ©ans, la 

biosphĂšre 

terrestre 

et la lithosphĂšre.

Cycle hydrologique

Cycle selon lequel l’eau des ocĂ©ans et l’eau prĂ©sente Ă  la surface des terres Ă©mer-
gĂ©es s’évapore, se dĂ©place dans l’atmosphĂšre sous la forme de vapeur d’eau, se 
condense pour former des nuages, retombe sous forme de pluie ou de neige, est 
interceptĂ©e par les arbres et la vĂ©gĂ©tation, s’écoule par 

ruissellement 

Ă  la surface 

des terres Ă©mergĂ©es, s’in

fi

 ltre dans les sols, rĂ©alimente les nappes souterraines, 

se dĂ©verse dans les cours d’eau et, pour 

fi

 nir, se jette dans les ocĂ©ans, d’oĂč elle 

s’évapore de nouveau (AMS, 2000). Les diffĂ©rents systĂšmes participant au cycle 
hydrologique sont habituellement quali

fi

 Ă©s de 

systĂšmes hydrologiques

.

D.

DĂ©boisement

Conversion d’une forĂȘt en zone non forestiĂšre. Pour une analyse dĂ©taillĂ©e du terme 

forĂȘt 

et de termes apparentĂ©s tels que 

boisement

reboisement 

ou dĂ©boisement, on 

se reportera au rapport spĂ©cial du GIEC intitulĂ© « Land Use, Land Use Change, 
and Forestry Â» (Utilisation des terres, changements d’affectation des terres et 
foresterie) (IPCC, 2000). Voir Ă©galement le rapport intitulĂ© « De

fi

 nitions and 

Methodological Options to Inventory Emissions from Direct Human-induced 
Degradation of Forests and Devegetation of Other Vegetation Types Â» (DĂ©

fi

 nitions 

et options méthodologiques en ce qui concerne les inventaires des émissions ré-
sultant de la dĂ©gradation des forĂȘts et de la disparition d’autres types de vĂ©gĂ©taux 
directement liées aux activités humaines) (IPCC, 2003).

DerniÚre période interglaciaire (DPI)

Voir 

PĂ©riode interglaciaire

.

DĂ©tection et attribution

Le 

climat 

varie continuellement Ă  toutes les Ă©chelles temporelles. La 

détection

 

des 

changements climatiques

 consiste Ă  montrer que le climat a changĂ© selon 

certains critÚres statistiques dé

fi

 nis, sans donner la raison de ce changement. 

L’attribution consiste Ă  Ă©tablir, avec un certain degrĂ© de 

con

fi

 ance

, les causes les 

plus probables du changement détecté.

DĂ©veloppement durable

La notion de dĂ©veloppement durable, qui a Ă©tĂ© introduite dans la StratĂ©gie 
mondiale de la conservation (UICN, 1980) et qui est centrĂ©e sur le concept de 
sociĂ©tĂ© durable et de gestion des ressources renouvelables, a Ă©tĂ© adoptĂ©e par la 
Commission mondiale de l’environnement et du dĂ©veloppement en 1987, puis Ă  la 
ConfĂ©rence de Rio en 1992. Elle correspond Ă  un processus de changement dans 
lequel l’exploitation des ressources, la gestion des investissements, l’orientation 
du dĂ©veloppement technologique et les changements institutionnels s’articulent 
harmonieusement et renforcent le potentiel existant et futur pour rĂ©pondre aux 
besoins et aux aspirations de l’homme. Le dĂ©veloppement durable comporte des 
dimensions politiques, sociales, Ă©conomiques et environnementales.

DĂ©versement de glace dynamique

DĂ©versement de glace en provenance de 

nappes glaciaires

 et de 

calottes glaciaires 

plutĂŽt sous l’effet de la dynamique de ces nappes ou calottes (par exemple sous 
forme de mouvements de 

glaciers

, de courants glaciaires et de vĂȘlage d’icebergs) 

que par suite de la fonte ou du 

ruissellement

.

Dilatation thermique

En relation avec l’

élévation du niveau de la mer

, augmentation de volume (et 

diminution de la densitĂ©) rĂ©sultant du rĂ©chauffement de l’eau. Un rĂ©chauffement 
des ocĂ©ans entraĂźne une augmentation de leur volume et, par consĂ©quent, une 
Ă©lĂ©vation du niveau de la mer. Voir 

Variation du niveau de la mer

Dioxyde de carbone (CO2)

Gaz d’origine naturelle ou rĂ©sultant de la combustion des combustibles fossiles (pĂ©trole, 
gaz, charbon, etc.) et de la 

biomasse 

ainsi que des 

changements d’affectation des terres

 et 

d’autres procĂ©dĂ©s industriels. C’est le principal 

gaz Ă  effet de serre anthropique

 qui in

fl

 ue 

sur le bilan radiatif de la Terre. C’est aussi le gaz de rĂ©fĂ©rence pour la mesure des autres 
gaz Ă  effet de serre, dont le 

potentiel de rĂ©chauffement global 

est donc Ă©gal Ă  1.

E.

Échange de droits d’émission

Démarche axée sur le marché, adoptée pour atteindre des objectifs environnemen-
taux et permettre en particulier Ă  ceux qui rĂ©duisent leurs Ă©missions de 

gaz Ă  effet 

de serre 

au-dessous des niveaux prĂ©vus d’utiliser ou d’échanger ces rĂ©ductions 

excédentaires a

fi

 n de compenser des Ă©missions en provenance d’une autre source 

situĂ©e Ă  l’intĂ©rieur mĂȘme ou en dehors du pays considĂ©rĂ©.  Cet Ă©change s’effectue 
en gĂ©nĂ©ral Ă  l’intĂ©rieur d’une entreprise ou Ă  l’échelon national ou international. 
Dans son deuxiĂšme Rapport d’évaluation, le GIEC est convenu d’employer l’ex-
pression « permis d’émission Â» dans le cas des systĂšmes d’échange au plan national 
et l’expression « contingent d’émission Â» dans le cas des systĂšmes d’échange 
au plan international. Ainsi, l’échange de droits d’émission Ă©voquĂ© Ă  l’article 
17 du 

Protocole de Kyoto 

est un systĂšme de contingents nĂ©gociables, fondĂ© sur 

les quantitĂ©s attribuĂ©es sur la base des engagements chiffrĂ©s de limitation ou de 
rĂ©duction des Ă©missions qui 

fi

 gurent dans l’

annexe B

 du Protocole.

Échelles spatiales et temporelles

Le 

climat 

peut varier selon des Ă©chelles spatiales et temporelles trĂšs diverses. Les 

Ă©chelles spatiales

 vont de l’échelle locale (moins de 100 000 km

2

) ou rĂ©gionale 

(100 000 Ă  10 millions de km

2

) Ă  l’échelle continentale (de 10 Ă  100 millions 

de km

2

). Quant aux 

Ă©chelles temporelles

, elles varient de l’échelle saisonniĂšre 

Ă  l’échelle gĂ©ologique (correspondant Ă  des pĂ©riodes qui peuvent couvrir des 
centaines de millions d’annĂ©es).

Éclairement Ă©nergĂ©tique solaire total (TSI)

QuantitĂ© de 

rayonnement solaire 

reçue en dehors de l’

atmosphĂšre

 terrestre sur 

une surface perpendiculaire Ă  ce rayonnement et Ă  la distance moyenne de la 
Terre au Soleil. Des mesures 

fi

 ables du rayonnement solaire ne peuvent ĂȘtre 

effectuĂ©es que depuis l’espace, et les premiers relevĂ©s prĂ©cis ne remontent 
qu’à 1978. La valeur gĂ©nĂ©ralement acceptĂ©e est de 1 368 watts par mĂštre carrĂ© 
(W m

-2

), avec une prĂ©cision d’environ 0,2 %. Des variations de l’ordre de quelques 

dixiĂšmes de pourcent sont courantes et sont gĂ©nĂ©ralement liĂ©es Ă  la prĂ©sence de 
taches solaires sur le disque solaire. La variation du cycle solaire du TSI est de 
l’ordre de 0,1 % (AMS, 2000).

Écosystùme

SystĂšme d’organismes vivants en interaction les uns avec les autres et avec leur 
environnement physique. Les limites de ce qu’on peut appeler un Ă©cosystĂšme 
sont quelque peu arbitraires et dĂ©pendent du centre d’intĂ©rĂȘt ou du thĂšme de 
l’étude effectuĂ©e. Un Ă©cosystĂšme peut donc se limiter Ă  un espace trĂšs rĂ©duit ou 
s’étendre Ă  l’ensemble du globe.

Écoulement fluvial

Mouvement de l’eau dans le lit d’un cours d’eau, gĂ©nĂ©ralement exprimĂ© en m3/s. 
Synonyme de 

dĂ©bit 

fl

 uvial

.

Effet de serre

Les 

gaz Ă  effet de serre 

absorbent ef

fi

 cacement le 

rayonnement infrarouge ther-

mique

 Ă©mis par la surface de la Terre, par l’

atmosphĂšre

 elle-mĂȘme en raison de 

la prĂ©sence de ces gaz et par les nuages. Le rayonnement atmosphĂ©rique est Ă©mis 
dans toutes les directions, y compris vers la surface de la Terre. Par consĂ©quent, 
les gaz Ă  effet de serre retiennent la chaleur dans le systĂšme surface-

troposphĂšre

 : 

c’est ce qu’on appelle l’

effet de serre

. Dans la troposphĂšre, le rayonnement infra-

rouge thermique est Ă©troitement liĂ© Ă  la tempĂ©rature de l’atmosphĂšre Ă  l’altitude 
Ă  laquelle il est Ă©mis, cette tempĂ©rature diminuant en gĂ©nĂ©ral avec l’altitude. En 
fait, le rayonnement infrarouge Ă©mis vers l’espace provient d’une altitude oĂč la 
tempĂ©rature est en moyenne de – 19 °C, en Ă©quilibre avec le 

rayonnement solaire 

net 

incident, alors que la surface de la Terre se maintient Ă  une tempĂ©rature beaucoup 
plus Ă©levĂ©e, de + 14 °C en moyenne. Une augmentation de la concentration de 
gaz Ă  effet de serre accroĂźt l’opacitĂ© de l’atmosphĂšre au rayonnement infrarouge et 
entraĂźne donc un rayonnement effectif vers l’espace depuis une altitude plus Ă©levĂ©e 
et Ă  une tempĂ©rature plus basse. Il en rĂ©sulte un 

forçage radiatif 

qui entraĂźne un 

renforcement de l’effet de serre; c’est ce qu’on appelle l’

effet de serre renforcé

.

Effets cumulés

Ensemble des 

effets 

observĂ©s dans des 

rĂ©gions 

et/ou des secteurs donnĂ©s. Pour 

totaliser les effets, il faut avoir une idĂ©e claire de leur importance relative dans 
les diffĂ©rentes rĂ©gions et les diffĂ©rents secteurs considĂ©rĂ©s (ou se fonder sur des 
hypothĂšses prĂ©cises Ă  ce sujet). L’évaluation des effets cumulĂ©s porte notamment 
sur le nombre total de personnes qui les subissent ou le coût économique total.

Annexe II 

Glossaire

background image

80

Effets liés au marché

Incidences 

liées aux mécanismes du marché et qui ont une in

fl

 uence directe sur 

le 

produit intérieur brut

 (PIB) – par exemple des modi

fi

 cations de l’offre et du 

prix des denrĂ©es agricoles et d’autres biens. Voir Ă©galement 

Effets non liĂ©s au 

marché

.

Effets non liés au marché

Incidences 

sur les 

Ă©cosystĂšmes 

ou le bien-ĂȘtre qui ne sont pas facilement chif-

frables en termes monĂ©taires – par exemple un risque accru de mort prĂ©maturĂ©e 
ou l’augmentation du nombre de personnes menacĂ©es de famine. Voir Ă©galement 

Effets liés au marché

El Niño oscillation australe (ENSO)

El Niño, au sens original du terme, est un courant marin chaud qui se manifeste 
pĂ©riodiquement le long de la cĂŽte de l’Équateur et du PĂ©rou, perturbant la pĂȘche 
locale. Il a depuis lors Ă©tĂ© associĂ© Ă  une vaste zone de rĂ©chauffement situĂ©e dans 
la partie tropicale de l’ocĂ©an Paci

fi

 que, Ă  l’est de la ligne de changement de jour. 

Cet Ă©vĂ©nement ocĂ©anique est liĂ© Ă  une 

fl

 uctuation du rĂ©gime de pression en sur-

face dans les zones tropicales et subtropicales, dĂ©nommĂ©e oscillation australe. Le 
phĂ©nomĂšne rĂ©sultant de la combinaison de ces deux Ă©vĂ©nements, qui se produit Ă  
des Ă©chelles de temps de 2 Ă  7 ans environ, est gĂ©nĂ©ralement connu sous le nom 
d’

El Niño-oscillation australe

 (ENSO). Il est souvent mesurĂ© par la diffĂ©rence de 

pression en surface entre Darwin et Tahiti et par les valeurs de la tempĂ©rature de 
la mer en surface au centre et à l’est du Paci

fi

 que Ă©quatorial. Lors d’un Ă©pisode 

ENSO, les alizĂ©s dominants faiblissent, rĂ©duisant les remontĂ©es d’eau froide et 
modi

fi

 ant les courants ocĂ©aniques de telle sorte que la tempĂ©rature de la mer 

en surface augmente, ce qui a pour effet d’affaiblir encore plus les alizĂ©s. Ce 
phénomÚne exerce une grande in

fl

 uence sur le vent, la tempĂ©rature de la mer en 

surface et les précipitations dans la partie tropicale du Paci

fi

 que. Il a Ă©galement 

des rĂ©percussions climatiques dans toute la 

rĂ©gion 

du Paci

fi

 que et dans d’autres 

rĂ©gions du monde, par ses effets sur les tĂ©lĂ©connexions mondiales. La phase froide 
du phénomÚne ENSO est appelée La Niña.

Émissions anthropiques

Émissions de 

gaz Ă  effet de serre

, de prĂ©curseurs de gaz Ă  effet de serre et d’

aérosols

 

dues aux activitĂ©s humaines. Au nombre de ces activitĂ©s 

fi

 gurent la combustion de 

combustibles fossiles

, le 

déboisement

, les 

changements d’affectation des terres

l’élevage et la fertilisation.

Émissions d’équivalent dioxyde de carbone

Voir l’encadrĂ© intitulĂ© « Ă‰missions et concentration d’équivalent dioxyde de 
carbone (Ă©quiv. CO2) Â» dans la section consacrĂ©e au point 2 du prĂ©sent rapport 
et au chapitre 2.10 du rapport du Groupe de travail I.

Énergie

QuantitĂ© de travail ou de chaleur fournie. L’énergie se classe en diffĂ©rentes 
catĂ©gories et devient utile Ă  l’homme lorsqu’elle circule d’un point Ă  un autre 
ou qu’elle est convertie d’une catĂ©gorie en une autre. L’énergie primaire (on 
parle Ă©galement de sources d’énergie) est prĂ©sente dans les ressources naturelles 
(charbon, pĂ©trole brut, gaz naturel, uranium, etc.) et n’a encore fait l’objet d’aucun 
processus anthropique de conversion ou de transformation. Cette Ă©nergie doit 
ĂȘtre transformĂ©e et acheminĂ©e pour devenir de l’énergie utile (la lumiĂšre, par 
exemple). L’énergie renouvelable est obtenue Ă  partir des 

fl

 ux d’énergie continus 

ou répétitifs qui se produisent dans le milieu naturel et comprend des technolo-
gies sans carbone, comme l’énergie solaire, l’énergie hydroĂ©lectrique, l’énergie 
Ă©olienne, l’énergie marĂ©motrice, l’énergie de la houle et l’énergie gĂ©othermique, 
ainsi que des technologies neutres en carbone, telles que la biomasse. L’

Ă©nergie 

intrinsĂšque

 est l’énergie utilisĂ©e pour produire une substance (mĂ©tal industriel 

ou matĂ©riau de construction), compte tenu de l’énergie utilisĂ©e dans l’unitĂ© de 
production (ordre zĂ©ro), de l’énergie utilisĂ©e pour produire des matiĂšres qui sont 
utilisĂ©es dans l’unitĂ© de production (premier ordre) et ainsi de suite.

Équivalent CO2

Voir l’encadrĂ© intitulĂ© « Ă‰missions et concentration d’équivalent dioxyde de 
carbone (Ă©quiv. CO2) Â» dans la section consacrĂ©e au point 2 du prĂ©sent rapport 
et au chapitre 2.10 du rapport du Groupe de travail I.

Érosion

Processus d’enlĂšvement et de transport des sols et des roches sous l’effet des 
phĂ©nomĂšnes atmosphĂ©riques, des mouvements en masse et de l’action des cours 
d’eau, des 

glaciers

, des vagues, du vent et des eaux souterraines.

Évaluation des incidences (des changements climatiques)

Processus consistant Ă  dĂ©celer et Ă  Ă©valuer les effets des 

changements climatiques 

sur les systĂšmes naturels ou les 

systĂšmes humains

 en termes 

fi

 nanciers et/ou non 

fi

 nanciers.

Évaluation intĂ©grĂ©e

MĂ©thode d’analyse qui combine en un ensemble cohĂ©rent les rĂ©sultats et modĂšles 
propres aux sciences physiques, biologiques, Ă©conomiques et sociales ainsi que 
les interactions de ces divers Ă©lĂ©ments, de façon Ă  pouvoir Ă©valuer l’état et les 
consĂ©quences des changements environnementaux de mĂȘme que les mesures 
prises pour y remĂ©dier. Les modĂšles utilisĂ©s pour procĂ©der Ă  ce genre d’analyse 
sont appelĂ©s 

modĂšles d’évaluation intĂ©grĂ©e

.

Évapotranspiration

Processus combinĂ© d’évaporation Ă  la surface de la Terre et de transpiration de 
la végétation.

ÉvĂ©nement mĂ©tĂ©orologique extrĂȘme

ÉvĂ©nement rare en un endroit et Ă  un moment de l’annĂ©e particuliers. Si les dĂ©

fi

 -

nitions du mot « rare Â» varient considĂ©rablement, un Ă©vĂ©nement mĂ©tĂ©orologique 
extrĂȘme devrait normalement ĂȘtre aussi rare, sinon plus, que le dixiĂšme ou le quatre 
vingt dixiĂšme 

percentile 

de la fonction de densitĂ© de probabilitĂ© observĂ©e. Par 

dé

fi

 nition, les caractĂ©ristiques de ce qu’on appelle 

Ă©vĂ©nements mĂ©tĂ©orologiques 

extrĂȘmes

 peuvent, dans l’absolu, varier d’un endroit Ă  un autre. Des Ă©vĂ©nements 

extrĂȘmes isolĂ©s ne peuvent pas ĂȘtre imputĂ©s purement et simplement Ă  un 

chan-

gement climatique anthropique

, car il existe toujours une chance in

fi

 me pour que 

l’évĂ©nement en question soit dĂ» Ă  des causes naturelles. Lorsque des conditions 
mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes se prolongent pendant un certain temps, l’espace 
d’une saison par exemple, elles peuvent ĂȘtre considĂ©rĂ©es comme un 

Ă©vĂ©nement 

climatique extrĂȘme

, en particulier si elles correspondent Ă  une moyenne ou Ă  

un total en lui mĂȘme extrĂȘme (par exemple une 

sĂ©cheresse 

ou de fortes pluies 

pendant toute une saison).

Éventail

Ensemble cohĂ©rent de mesures et/ou de technologies que les dĂ©cideurs peuvent 
utiliser pour atteindre un objectif donnĂ©. L’élargissement de la portĂ©e de telles 
mesures ou technologies peut permettre de prendre en compte une plus grande 
variĂ©tĂ© d’évĂ©nements et d’incertitudes. 

Évolution technologique

ConsidĂ©rĂ©e habituellement comme synonyme d’

amélioration

 technologique, en 

ce sens qu’avec une quantitĂ© donnĂ©e de ressources (facteurs de production), cette 
Ă©volution permet d’obtenir des biens et services plus nombreux ou de meilleure 
qualitĂ©. Les modĂšles Ă©conomiques distinguent l’évolution technologique autonome 
(exogùne), endogùne et induite. L’

Ă©volution technologique autonome

 (

exogĂšne

est un processus qui n’est pas pris en compte par le modĂšle et qui prend souvent 
la forme d’une Ă©volution de la demande en Ă©nergie ou de la croissance de la 
production mondiale. L’

Ă©volution technologique endogĂšne

 est le rĂ©sultat d’une 

activitĂ© Ă©conomique prise en compte par le modĂšle, c’est-Ă -dire que le choix des 
technologies est inclus dans le modĂšle et qu’il affecte la demande en Ă©nergie et/ou 
la croissance Ă©conomique. L’

Ă©volution technologique induite

 englobe l’évolution 

technologique endogùne, mais aussi d’autres changements induits par des poli-
tiques et des mesures telles que les taxes sur le carbone destinĂ©es Ă  stimuler les 
activités de recherche développement.

Évolution technologique induite

Voir 

Évolution technologique

.

Extinction

Disparition totale et irrĂ©versible d’une espĂšce tout entiĂšre.

F.

Fertilisation par le CO

2

Voir 

Fertilisation par le dioxyde de carbone

.

Fertilisation par le dioxyde de carbone (CO2)

Stimulation de la croissance des vĂ©gĂ©taux due Ă  l’augmentation de la concentration 
atmosphĂ©rique de 

dioxyde de carbone 

(CO2). Selon leur mode de 

photosynthĂšse

certains types de plantes sont plus sensibles aux variations de la concentration 
atmosphérique de CO2.

Fixation du carbone

Voir 

Piégeage

.

Fleur d’eau

ProlifĂ©ration d’algues dans un lac, un cours d’eau ou un ocĂ©an.

Forçage

Voir 

Forçage externe

.

Annexe II 

Glossaire

background image

81

Forçage externe

Se rapporte Ă  un agent de forçage extĂ©rieur au 

systĂšme climatique 

qui provoque un 

changement dans ce dernier. Les Ă©ruptions volcaniques, les variations du rayon-
nement solaire, les changements 

anthropiques 

de la composition de l’

atmosphĂšre

 

ainsi que les 

changements d’affectation des terres 

sont des forçages externes.

Forçage radiatif

Variation de l’éclairement Ă©nergĂ©tique net (diffĂ©rence entre l’éclairement descen-
dant et l’éclairement ascendant, exprimĂ©e en W m-2) Ă  la 

tropopause 

due Ă  une 

modi

fi

 cation d’un agent externe du 

changement climatique

, comme par exemple 

une modi

fi

 cation de la concentration de 

dioxyde de carbone 

ou du rayonnement 

solaire. On calcule le forçage radiatif aprĂšs avoir laissĂ© les tempĂ©ratures 

stratos-

phĂ©riques 

Ă©ventuellement perturbĂ©es se rĂ©ajuster Ă  l’équilibre radiatif-dynamique, 

en maintenant toutefois toutes les propriĂ©tĂ©s 

troposphĂ©riques 

Ă  leurs valeurs 

non perturbées. Le forçage radiatif est quali

fi

 Ă© d’instantanĂ© si l’on n’observe 

aucune modi

fi

 cation de la tempĂ©rature stratosphĂ©rique. Dans le prĂ©sent rapport, 

le forçage radiatif est en outre dé

fi

 ni comme le changement par rapport Ă  l’annĂ©e 

1750 et, sauf indication contraire, se rapporte Ă  une valeur moyenne annuelle Ă  
l’échelle du globe.

ForĂȘt

Type de végétation dominée par les arbres. Un grand nombre de dé

fi

 nitions du 

terme « forĂȘt Â» sont utilisĂ©es dans le monde, du fait de la grande disparitĂ© des 
conditions biogéophysiques, des structures sociales et des conditions écono-
miques. Des critĂšres particuliers sont appliquĂ©s dans le cadre du 

Protocole de 

Kyoto

. Pour une analyse dĂ©taillĂ©e du terme « forĂȘt Â» et de termes apparentĂ©s tels 

que 

boisement

reboisement

 ou 

déboisement

, on se reportera au rapport spĂ©cial 

du GIEC intitulĂ© « Land Use, Land Use Change, and Forestry » (Utilisation des 
terres, changements d’affectation des terres et foresterie) (IPCC, 2000). Voir Ă©ga-
lement le rapport intitulĂ© « De

fi

 nitions and Methodological Options to Inventory 

Emissions from Direct Human-induced Degradation of Forests and Devegetation 
of Other Vegetation Types Â» (DĂ©

fi

 nitions et options mĂ©thodologiques en ce qui 

concerne les inventaires des Ă©missions rĂ©sultant de la dĂ©gradation des forĂȘts 
et de la disparition d’autres types de vĂ©gĂ©taux directement liĂ©es aux activitĂ©s 
humaines) (IPCC, 2003).

ForĂȘt borĂ©ale

ForĂȘts de pins, d’épicĂ©as, de sapins et de mĂ©lĂšzes s’étendant de la cĂŽte est du 
Canada Ă  l’Alaska et de la cĂŽte est de la SibĂ©rie Ă  la grande plaine europĂ©enne.

G.

Gaz Ă  effet de serre (GES)

Constituants gazeux de l’

atmosphĂšre

, tant naturels qu’

anthropiques

, qui absorbent 

et Ă©mettent un rayonnement Ă  des longueurs d’onde donnĂ©es du spectre du 

rayon-

nement infrarouge thermique

 Ă©mis par la surface de la Terre, l’atmosphĂšre et les 

nuages. C’est cette propriĂ©tĂ© qui est Ă  l’origine de l’

effet de serre

. La vapeur d’eau 

(H2O), le 

dioxyde de carbone

 (CO2), l’

oxyde nitreux

 (N2O), le 

mĂ©thane 

(CH4) et 

l’

ozone

 (O3) sont les principaux gaz Ă  effet de serre prĂ©sents dans l’atmosphĂšre 

terrestre. Il existe Ă©galement des gaz Ă  effet de serre rĂ©sultant uniquement des 
activitĂ©s humaines, tels que les 

hydrocarbures halogĂ©nĂ©s 

et autres substances 

contenant du chlore et du brome, dont traite le Protocole de MontrĂ©al. Outre le 
CO2, le N2O et le CH4, le 

Protocole de Kyoto 

traite, quant Ă  lui, d’autres gaz Ă  

effet de serre tels que l’

hexa

fl

 uorure de soufre

 (SF6), les 

hydro

fl

 uorocarbones 

(HFC) et les 

hydrocarbures per

fl

 uorĂ©s

 (PFC).

Gaz fluorés

Groupe des 

hydro

fl

 uorocarbones

, des 

hydrocarbures per

fl

 uorĂ©s 

et de l’

hexa

fl

 uorure 

de soufre

, tous pris en compte par le 

Protocole de Kyoto

.

GĂ©lisol

Sol ou roche dont une partie ou la totalitĂ© de l’eau interstitielle est gelĂ©e (Van 
Everdingen, 1998). Ce terme englobe Ă©galement le 

pergélisol

. Un sol qui gĂšle et 

dĂ©gĂšle chaque annĂ©e est appelĂ© 

gélisol

 saisonnier

.

GĂ©lisol saisonnier

Voir GĂ©lisol. 

Gestion de la demande

Politiques et programmes visant Ă  in

fl

 uencer la demande de biens et/ou de ser-

vices. Dans le secteur de l’énergie, la gestion de la demande consiste Ă  rĂ©duire 
la demande d’électricitĂ© et d’autres formes d’énergie. La gestion de la demande 
contribue Ă  rĂ©duire les 

Ă©missions 

de 

gaz Ă  effet de serre

.

Gestion intégrée des ressources en eau (IWRM)

Notion primordiale de la gestion des ressources en eau, cependant dé

fi

 nie non 

sans ambiguĂŻtĂ©. La gestion intĂ©grĂ©e des ressources en eau est basĂ©e sur quatre 
principes Ă©noncĂ©s lors de la ConfĂ©rence internationale sur l’eau et l’environne-
ment qui s’est tenue Ă  Dublin, en 1992 : 1) l’eau douce est une ressource limitĂ©e 
et vulnĂ©rable, nĂ©cessaire Ă  la vie, au dĂ©veloppement et Ă  l’environnement ; 2) la 
mise en valeur et la gestion des ressources en eau devraient ĂȘtre fondĂ©es sur une 
approche participative faisant intervenir les utilisateurs, les plani

fi

 cateurs et les 

dĂ©cideurs de tous niveaux ; 3) les femmes ont un rĂŽle prĂ©pondĂ©rant Ă  jouer en 
matiùre d’approvisionnement en eau et de gestion et de conservation des ressour-
ces en eau ; 4) du fait de ses multiples usages concurrentiels, l’eau a une valeur 
Ă©conomique et devrait ĂȘtre considĂ©rĂ©e comme un bien Ă©conomique.

Glace de mer

Toute forme de glace prĂ©sente en mer et provenant de la congĂ©lation de l’eau de 
mer. Il peut s’agir de morceaux distincts (

fl

 oe

) qui se dĂ©placent Ă  la surface de 

l’ocĂ©an sous l’effet du vent et des courants (

banquise dérivante

) ou d’une plate 

forme immobile rattachée à la cÎte (

banquise cĂŽtiĂšre

). La glace de mer de moins 

d’un an est appelĂ©e 

glace de l’annĂ©e

. La glace ayant survĂ©cu Ă  au moins une 

pĂ©riode de fonte estivale est appelĂ©e 

glace de plusieurs années

.

Glacier

Masse de glace terrestre s’écoulant le long d’une pente (par dĂ©formation interne 
et/ou glissement Ă  la base) et limitĂ©e dans ses mouvements par les contraintes 
internes et la friction Ă  la base et sur les cĂŽtĂ©s. Les glaciers sont alimentĂ©s par la 
neige accumulĂ©e en altitude, cette accumulation Ă©tant elle mĂȘme compensĂ©e par 
la fonte Ă  basse altitude ou le dĂ©versement en mer. Voir 

Équilibre de masse

.

H.

Hexafluorure de soufre (SF

6

)

L’un des six 

gaz Ă  effet de serre 

dont il est prĂ©vu de rĂ©duire les Ă©missions au 

titre du 

Protocole de Kyoto

. Abondamment utilisĂ© dans l’industrie lourde pour 

isoler l’appareillage haute tension et pour faciliter la fabrication des systĂšmes de 
refroidissement des cĂąbles et des semi-conducteurs.

Hiérarchie de modÚles

Voir 

ModĂšle climatique

.

Hydrocarbures halogénés

Terme collectif dĂ©signant le groupe des composĂ©s organiques partiellement 
halogénés comprenant notamment les chloro

fl

 uorocarbones (CFC), les hydrochlo-

ro

fl

 uorocarbones (HCFC), les hydro

fl

 uorocarbones (HFC), les halons, le chlorure 

de mĂ©thyle et le bromure de mĂ©thyle. Bon nombre d’entre eux ont un 

potentiel de 

rĂ©chauffement global 

Ă©levĂ©. Les hydrocarbures halogĂ©nĂ©s contenant du chlore et 

du brome contribuent Ă©galement Ă  l’appauvrissement de la couche d’

ozone

.

Hydrocarbures perfluorés (PFC)

Figurent parmi les six 

gaz Ă  effet de serre 

dont il est prévu de diminuer les émis-

sions au titre du 

Protocole de Kyoto

. Sous produits de la production d’aluminium 

et de l’enrichissement de l’uranium, ils remplacent aussi les 

chloro

fl

 uorocarbones 

dans la fabrication des semi-conducteurs.

Hydrochlorofluorocarbones (HCFC)

Voir 

Hydrocarbures halogénés

Hydrofluorocarbones (HFC)

Comptent parmi les six 

gaz Ă  effet de serre 

dont les Ă©missions doivent ĂȘtre rĂ©duites 

au titre du 

Protocole de Kyoto

. Produits commercialement pour remplacer les chlo-

ro

fl

 uorocarbones, ils sont utilisĂ©s principalement dans le secteur de la rĂ©frigĂ©ration 

et de la fabrication des semi-conducteurs. Voir 

Hydrocarbures halogénés

.

HydrosphĂšre

Composante du 

systĂšme climatique 

formée des eaux super

fi

 cielles et souterraines 

liquides, telles que les ocĂ©ans, les mers, les cours d’eau, les lacs d’eau douce, les 
eaux souterraines, etc.

I.

Incertitude

Expression du degrĂ© d’inconnaissance d’une valeur (l’état futur du 

systĂšme 

climatique

, par exemple). L’incertitude peut ĂȘtre due Ă  un manque d’information 

ou Ă  un dĂ©saccord sur ce qui est connu, voire connaissable. Elle peut avoir des 
origines diverses et rĂ©sulter ainsi d’erreurs chiffrables dans les donnĂ©es, d’une 
dé

fi

 nition trop imprĂ©cise des concepts ou de la terminologie employĂ©s ou encore 

de 

projections 

incertaines du comportement humain. L’incertitude peut donc ĂȘtre 

Annexe II 

Glossaire

background image

82

reprĂ©sentĂ©e par des mesures quantitatives (par exemple un ensemble de valeurs 
calculées par divers modÚles) ou par des énoncés qualitatifs (re

fl

 Ă©tant par exemple 

l’opinion d’un groupe d’experts). (Voir Moss et Schneider, 2000 ; Manning et al., 
2004). Voir Ă©galement 

Probabilité

 ; 

Con

fi

 ance

.

Incidences (des changements climatiques)

Effets des 

changements climatiques 

sur les systĂšmes naturels et les 

systĂšmes 

humains

. Selon que l’on tient compte ou non de l’

adaptation

, on peut Ă©tablir une 

distinction entre incidences potentielles et incidences résiduelles :
 - 

Incidences potentielles

 : toutes les incidences susceptibles de se 

produire dans le cadre d’un changement climatique prĂ©vu, sans qu’il soit tenu 
compte de l’

adaptation

.

 - 

Incidences résiduelles

 : incidences des changements climatiques aprĂšs 

adaptation.
Voir Ă©galement 

Effets cumulés, Effets liés au marché

 et 

Effets non liés au mar-

ché

.

Inertie

Pour ce qui est de l’

atténuation

 des effets du 

changement climatique

, l’inertie est 

liée aux dif

fi

 cultĂ©s que soulĂšve toute Ă©volution du fait des conditions prĂ©existantes 

dans la sociĂ©tĂ© (capital physique crĂ©Ă© par l’homme, capital naturel et capital social 
non physique – institutions, rĂ©glementation, normes, etc. –, par exemple). Les 
structures existantes 

fi

 gent les sociĂ©tĂ©s, les rendant moins aptes au changement.

Pour ce qui est du 

systĂšme climatique

, l’inertie correspond au retard avec lequel se 

produit un changement climatique Ă  la suite d’un 

forçage externe 

et Ă  la poursuite 

du changement climatique mĂȘme aprĂšs stabilisation de ce forçage.

Infrastructure

MatĂ©riel de base, Ă©quipements collectifs, entreprises productives, installations et 
services nĂ©cessaires au bon fonctionnement et au dĂ©veloppement d’une organi-
sation, d’une ville ou d’un pays.

Intensité en carbone

Total des Ă©missions de 

dioxyde de carbone 

par unitĂ© du 

produit intérieur brut

.

Intensité énergétique

Rapport de la consommation d’

Ă©nergie

 Ă  la production Ă©conomique ou physique. 

Au niveau national, l’intensitĂ© Ă©nergĂ©tique correspond au rapport de la consom-
mation totale d’énergie primaire ou de la consommation d’énergie 

fi

 nale au 

produit intérieur brut

. Au niveau d’une activitĂ© particuliĂšre, on peut aussi utiliser 

des quantitĂ©s physiques en dĂ©nominateur (on parlera par exemple du nombre de 
litres de carburant par kilomĂštre parcouru).

Intrusion d’eau salĂ©e

PhĂ©nomĂšne par lequel de l’eau salĂ©e, plus dense, repousse des eaux douces de 
surface ou souterraines, gĂ©nĂ©ralement dans des zones cĂŽtiĂšres ou des estuaires, 
soit en raison d’une diminution de l’in

fl

 uence continentale (par exemple du 

fait d’une rĂ©duction du 

ruissellement 

et de l’alimentation connexe de la nappe 

souterraine ou encore d’un prĂ©lĂšvement excessif d’eau dans les aquifĂšres), soit 
en raison d’une in

fl

 uence maritime accrue (par exemple du fait de l’

élévation

 

relative 

du niveau de la mer

).

L.

Lac glaciaire

Lac formĂ© par les eaux de fonte d’un 

glacier

, situĂ© Ă  l’avant du front (

lac pro-

glaciaire

), Ă  la surface (

lac supraglaciaire

), Ă  l’intĂ©rieur (

lac intraglaciaire

) ou 

au dessous (

lac sous glaciaire

) du glacier en question.

M.

Maladie infectieuse

Toute maladie causĂ©e par des agents microbiologiques qui peut ĂȘtre transmise 
d’une personne Ă  une autre ou d’un animal Ă  l’homme. Cette transmission peut 
s’effectuer par contact physique direct, par manipulation d’un objet oĂč se trouvent 
des agents infectieux, par le truchement d’un porteur de la maladie, par de l’eau 
contaminĂ©e ou par le biais de gouttelettes infectĂ©es expectorĂ©es ou exhalĂ©es 
dans l’air.

Manteau neigeux

Accumulation saisonniĂšre de neige fondant lentement.

Marégraphe

Instrument installé sur la cÎte (et parfois en haute mer) qui sert à mesurer en per-
manence le niveau de la mer par rapport aux terres Ă©mergĂ©es adjacentes. Le calcul 

de la moyenne dans le temps des valeurs du niveau de la mer ainsi enregistrĂ©es 
permet de dĂ©terminer les variations sĂ©culaires observĂ©es du niveau relatif de la 
mer. Voir 

Variation/élévation du niveau de la mer

.

Mécanisme pour un développement « propre »

DĂ©

fi

 ni dans l’article 12 du 

Protocole de Kyoto

, le mécanisme pour un dévelop-

pement « propre Â» poursuit un double objectif : 1) aider les Parties ne 

fi

 gurant 

pas à l’

annexe I

 Ă  parvenir Ă  un 

dĂ©veloppement durable 

ainsi qu’à contribuer Ă  

l’objectif ultime de la Convention ; et 2) aider les Parties visĂ©es Ă  l’annexe I Ă  
remplir leurs engagements chiffrĂ©s de limitation et de rĂ©duction de leurs Ă©missions.  
Les unités de réduction certi

fi

 Ă©e des Ă©missions obtenues dans le cadre de projets 

relevant du mĂ©canisme pour un dĂ©veloppement « propre Â» exĂ©cutĂ©s dans des pays 
ne 

fi

 gurant pas Ă  l’annexe I qui contribuent Ă  limiter ou Ă  rĂ©duire les Ă©missions 

de GES, lorsqu’elles sont certi

fi

 Ă©es par des entitĂ©s opĂ©rationnelles dĂ©signĂ©es par 

la ConfĂ©rence des Parties agissant en tant que RĂ©union des Parties, peuvent ĂȘtre 
portĂ©es au crĂ©dit des investisseurs (publics ou privĂ©s) des Parties visĂ©es Ă  l’

annexe 

B

. Une part des fonds provenant d’activitĂ©s de projets certi

fi

 Ă©es est utilisĂ©e pour 

couvrir les dĂ©penses administratives et aider les pays en dĂ©veloppement Parties 
qui sont particuliĂšrement vulnĂ©rables aux effets dĂ©favorables des 

changements 

climatiques 

Ă  

fi

 nancer le coĂ»t de l’

adaptation

.

Mécanismes de Kyoto (également appelés mécanismes de flexibilité)

MĂ©canismes Ă©conomiques fondĂ©s sur des principes du marchĂ©, auxquels les Parties 
au 

Protocole de Kyoto

 peuvent recourir pour attĂ©nuer les incidences Ă©conomiques 

possibles des mesures de rĂ©duction des Ă©missions de 

gaz Ă  effet de serre

. Ces 

mĂ©canismes comprennent en particulier la 

mise en Ɠuvre conjointe 

(article 6), le 

mĂ©canisme pour un dĂ©veloppement « propre Â»

 (article 12) et l’

Ă©change de droits 

d’émission 

(article 17).

Mesure métrique

Mesure cohĂ©rente d’une caractĂ©ristique d’un objet ou d’une activitĂ© qui est 
autrement dif

fi

 cile Ă  quanti

fi

 er.

Mesures

Technologies, procĂ©dĂ©s ou pratiques visant Ă  rĂ©duire les Ă©missions de 

gaz Ă  effet 

de serre 

ou leurs effets en deçà des niveaux anticipĂ©s pour l’avenir. Il peut s’agir, 

par exemple, de 

technologies en matiĂšre d’énergies renouvelables, 

de

 procĂ©dĂ©s de 

réduction au minimum des déchets

 ou d’

incitations Ă  l’utilisation des transports 

en commun

. Voir Ă©galement 

Politiques

.

MĂ©thane (CH

4

)

L’un des six 

gaz Ă  effet de serre 

dont les Ă©missions doivent ĂȘtre rĂ©duites au titre du 

Protocole de Kyoto

. Constituant principal du gaz naturel, le mĂ©thane est prĂ©sent 

dans tous les combustibles hydrocarbonĂ©s et est aussi liĂ© Ă  l’élevage et Ă  l’agri-
culture. Le 

grisou

 est le gaz que l’on trouve dans les 

fi

 lons de charbon.

Mise en Ɠuvre

DĂ©signe les mesures prises pour satisfaire aux obligations d’un traitĂ©. Cette mise 
en Ɠuvre comprend deux phases, l’une juridique et l’autre effective.
La 

mise en Ɠuvre juridique

 fait rĂ©fĂ©rence aux dispositions lĂ©gislatives et rĂ©gle-

mentaires, aux dĂ©crets judiciaires et aux autres mesures (y compris les efforts 
dĂ©ployĂ©s pour gĂ©rer les progrĂšs) que les gouvernements prennent pour traduire 
les accords internationaux en lois et en politiques internes. La 

mise en Ɠuvre 

effective

 nĂ©cessite des politiques et des programmes qui amĂšnent un changement 

du comportement et des dĂ©cisions des groupes cibles concernĂ©s. Ces groupes 
cibles prennent ensuite des mesures ef

fi

 caces d’attĂ©nuation et d’adaptation. Voir 

aussi 

Conformité

.

Mise en Ɠuvre conjointe (MOC)

MĂ©canisme de mise en Ɠuvre axĂ© sur le marchĂ©, dĂ©

fi

 ni Ă  l’article 6 du 

Protocole 

de Kyoto

, qui permet aux 

pays visĂ©s Ă  l’annexe I 

ou aux entreprises Ă©tablies dans 

ces pays de mettre en route des projets conjoints visant Ă  limiter ou Ă  rĂ©duire les 
Ă©missions de 

gaz Ă  effet de serre 

ou Ă  renforcer les absorptions par les puits et 

d’échanger des unitĂ©s de rĂ©duction des Ă©missions. Ce processus de mise en Ɠuvre 
conjointe est Ă©galement mentionnĂ© Ă  l’alinĂ©a a du paragraphe 2 de l’article 4 de la 

Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC)

.

 

Voir Ă©galement 

MĂ©canismes de Kyoto

 ; 

Activités exécutées conjointement

.

Mode de développement

Évolution basĂ©e sur un rĂ©seau de caractĂ©ristiques technologiques, Ă©conomiques, 
sociales, institutionnelles, culturelles, biologiques et physiques qui dĂ©terminent 
les relations rĂ©ciproques entre les 

systĂšmes humains 

et naturels, y compris les 

schémas de production et de consommation dans tous les pays, à une échelle tem-
porelle donnĂ©e. Les 

modes alternatifs de développement

 se rapportent Ă  diverses 

Ă©volutions possibles en matiĂšre de dĂ©veloppement, la continuation de l’évolution 
actuelle ne constituant qu’un mode parmi bien d’autres.

Annexe II 

Glossaire

background image

83

ModĂšle

Voir 

ModĂšle climatique

 ; 

ModĂšle ascendant

 ; 

ModĂšle descendant

.

ModĂšle climatique

ReprĂ©sentation numĂ©rique du 

systĂšme climatique 

fondĂ©e sur les propriĂ©tĂ©s 

physiques, chimiques et biologiques de ses composantes et sur leurs processus 
d’interaction et de 

rĂ©troaction 

et qui tient compte de la totalitĂ© ou d’une partie 

de ses propriĂ©tĂ©s connues. Le systĂšme climatique peut ĂȘtre reprĂ©sentĂ© par des 
modĂšles d’une complexitĂ© variable : autrement dit, pour une composante ou une 
combinaison de composantes donnée, on peut dé

fi

 nir un spectre ou une hiĂ©rarchie 

de modÚles différant par certains aspects tels que le nombre de dimensions spa-
tiales, le degrĂ© de reprĂ©sentation explicite des processus physiques, chimiques ou 
biologiques ou le degrĂ© d’inclusion de paramĂ©trisations empiriques. Les 

modĂšles 

de la circulation générale couplés atmosphÚre océan (MCGAO)

 fournissent une 

reprĂ©sentation d’ensemble du systĂšme climatique, qui est une des plus complĂštes 
du spectre actuellement disponible. Une Ă©volution se dessine vers des modĂšles plus 
complexes Ă  chimie et biologie interactives (voir chapitre 8 du rapport du Groupe 
de travail I). Les modĂšles climatiques sont des outils de recherche pour l’étude et 
la simulation du 

climat 

et servent aussi Ă  des 

fi

 ns opĂ©rationnelles, notamment pour 

les 

prĂ©visions climatiques 

mensuelles, saisonniĂšres et interannuelles.

ModĂšle descendant

ModÚle appliquant la théorie macroéconomique et diverses techniques économé-
triques et d’optimisation pour regrouper des variables Ă©conomiques. Au moyen 
de donnĂ©es historiques sur la consommation, les prix, les revenus et les coĂ»ts 
des facteurs de production, les 

modĂšles descendants

 Ă©valuent la demande 

fi

 nale 

de biens et de services ainsi que l’offre Ă©manant de secteurs de premier plan tels 
que ceux de l’énergie, des transports, de l’agriculture et de l’industrie. Certains 
modĂšles descendants prennent en compte des donnĂ©es technologiques, ce qui les 
rapproche des 

modĂšles ascendants

.

ModĂšles ascendants

ModĂšles rendant compte de la rĂ©alitĂ© par agrĂ©gation des caractĂ©ristiques d’acti-
vitĂ©s et de processus particuliers, compte tenu d’informations d’ordre technique, 
technologique et 

fi

 nancier les concernant. Voir aussi ModĂšles descendants.

Modes de variabilité climatique

La variabilitĂ© naturelle du 

systĂšme climatique

, en particulier Ă  l’échelle de la 

saison ou Ă  plus long terme, se manifeste principalement selon des con

fi

 gurations 

spatiales et des échelles temporelles bien dé

fi

 nies, par le biais des caractĂ©ristiques 

dynamiques de la circulation atmosphĂ©rique et de ses interactions avec les terres 
émergées et les océans. Ces con

fi

 gurations sont souvent quali

fi

 Ă©es de 

régimes

de 

modes

 ou de 

téléconnexions

. L’oscillation nord atlantique (NAO), la tĂ©lĂ©con-

nexion Paci

fi

 que AmĂ©rique du Nord (PNA), le phĂ©nomĂšne 

El Niño oscillation 

australe (ENSO)

, le Mode annulaire borĂ©al (NAM ; anciennement dĂ©nommĂ© 

« oscillation arctique Â») et le Mode annulaire austral (SAM ; anciennement 
dĂ©nommĂ© « oscillation antarctique Â») en sont des exemples. Bon nombre de modes 
de variabilitĂ© climatique importants sont Ă©voquĂ©s Ă  la section 3.6 du rapport du 
Groupe de travail I. 

Modification climatique

Modi

fi

 cation brusque ou saute des valeurs moyennes, signalant un changement de 

rĂ©gime du climat (voir 

Modes de variabilité climatique

). Se rĂ©fĂšre le plus souvent Ă  

la modi

fi

 cation climatique de 1976 1977 qui semble correspondre Ă  un changement 

de comportement du phĂ©nomĂšne 

El Niño oscillation australe

.

Morbidité

FrĂ©quence d’une maladie ou de tout autre trouble de santĂ© dans une population 
donnĂ©e, compte tenu du taux de morbiditĂ© par Ăąge. Parmi les indicateurs de 
morbiditĂ© 

fi

 gurent l’incidence ou la prĂ©valence des maladies chroniques, les taux 

d’hospitalisation, les consultations pour soins de santĂ© primaires, les jours de 
congĂ©s-maladie (jours d’absence au travail) et la prĂ©valence des symptĂŽmes.

Mortalité

FrĂ©quence des dĂ©cĂšs au sein d’une population sur une pĂ©riode de temps donnĂ©e ; 
pour calculer la mortalité, on tient compte du taux de mortalité par ùge, ce qui per-
met de dĂ©terminer l’espĂ©rance de vie et la proportion des morts prĂ©maturĂ©es.

Mousson

Inversion saisonniÚre tropicale et subtropicale des vents au sol et des précipita-
tions associĂ©es, due Ă  l’échauffement diffĂ©rentiel entre une masse continentale et 
l’ocĂ©an adjacent. Les pluies de mousson se produisent principalement au-dessus 
des terres en été.

N.

Nappe glaciaire (ou inlandsis)

Masse de glace terrestre suf

fi

 samment Ă©paisse pour recouvrir la majeure partie 

des formations rocheuses sous jacentes, de sorte que sa forme est dĂ©terminĂ©e 
principalement par sa dynamique interne (Ă©coulement de la glace Ă  mesure qu’elle 
se dĂ©forme intĂ©rieurement et/ou qu’elle glisse Ă  sa base). Une nappe glaciaire 
se dĂ©place Ă  partir d’un haut plateau central selon une trĂšs faible pente moyenne 
en surface. Ses bords sont fortement inclinĂ©s, et la glace s’écoule par le biais de 
courants de glace rapides ou de 

glaciers 

Ă©missaires, parfois dans la mer ou dans 

des plates formes de glace 

fl

 ottant sur la mer. Il n’existe actuellement que trois 

grandes nappes glaciaires, une au Groenland et deux en Antarctique – les nappes 
glaciaires antarctiques est et ouest –, sĂ©parĂ©es par la chaĂźne transantarctique. Les 
nappes glaciaires étaient plus nombreuses pendant les périodes glaciaires.

Niveau de compréhension scientifique (NCSc)

Indice sur une Ă©chelle de cinq niveaux (haut, moyen, moyen-faible, faible et trĂšs 
faible) servant à caractériser le degré de compréhension scienti

fi

 que des agents 

de 

forçage radiatif 

qui in

fl

 uent sur le 

changement climatique

. Pour chaque agent, 

l’indice reprĂ©sente une apprĂ©ciation subjective des indications disponibles sur les 
mĂ©canismes physico-chimiques dĂ©terminant le forçage et du degrĂ© de consensus 
au sujet de l’estimation quantitative et de l’

incertitude

 liĂ©e Ă  cette estimation.

Niveau moyen de la mer

Généralement dé

fi

 ni comme le niveau relatif moyen de la mer sur une pĂ©riode 

donnée (un mois ou une année, par exemple), suf

fi

 samment longue pour qu’il 

soit possible d’établir une moyenne pour des phĂ©nomĂšnes transitoires tels que 
les vagues ou les marĂ©es. Le niveau 

relatif de la mer

 est mesurĂ© Ă  l’aide d’un 

marĂ©graphe par rapport au lieu d’implantation de ce dernier. Voir 

Variation/élé-

vation du niveau de la mer

.

Normes

Ensemble de rÚgles ou de codes prescrivant ou dé

fi

 nissant les performances des 

produits (classi

fi

 cation, dimensions, caractĂ©ristiques, mĂ©thodes d’essai, rĂšgles 

d’utilisation, etc.). Les 

normes relatives aux produits

aux technologies

 

ou aux 

performances

 Ă©tablissent les prescriptions minimales requises pour les produits 

ou les technologies concernĂ©s. Les normes imposent une rĂ©duction des Ă©missions 
de 

gaz Ă  effet de serre

 liĂ©es Ă  la fabrication ou Ă  l’utilisation des produits et/ou Ă  

l’application des technologies employĂ©es.

O.

Objectifs du Millénaire pour le développement (OMD)

Ensemble d’objectifs Ă  Ă©chĂ©ance dĂ©terminĂ©e et mesurables visant Ă  lutter contre 
la pauvretĂ©, la famine, les maladies, l’analphabĂ©tisme, la discrimination Ă  l’égard 
des femmes et la dĂ©gradation de l’environnement, adoptĂ©s en 2000 lors du Sommet 
du Millénaire des Nations Unies.

Obstacle

Toute dif

fi

 cultĂ© qui s’oppose Ă  la rĂ©alisation d’un but ou d’un potentiel d’

adapta-

tion

 ou d’

attĂ©nuation 

et qui peut ĂȘtre surmontĂ©e ou attĂ©nuĂ©e par une politique, un 

programme ou une mesure. Le processus de 

suppression des obstacles

 comprend 

la correction directe des dĂ©faillances du marchĂ© ou la diminution des coĂ»ts de 
transaction dans les secteurs public et privĂ©, notamment par l’amĂ©lioration des ca-
pacitĂ©s institutionnelles, la rĂ©duction des risques et des incertitudes, la facilitation 
des opérations de bourse et le renforcement des politiques de réglementation.

Onde de tempĂȘte

ÉlĂ©vation temporaire du niveau de la mer, en un lieu donnĂ©, en raison de condi-
tions mĂ©tĂ©orologiques extrĂȘmes (basse pression atmosphĂ©rique et/ou vents forts). 
L’onde de tempĂȘte est dĂ©

fi

 nie comme la diffĂ©rence entre la marĂ©e effective et la 

marĂ©e habituellement prĂ©vue Ă  l’endroit et au moment considĂ©rĂ©s.

Organisation non gouvernementale (ONG)

Groupe ou association à but non lucratif, organisé en dehors des structures politi-
ques institutionnalisĂ©es en vue d’atteindre des objectifs sociaux et/ou environne-
mentaux particuliers ou de servir la cause de groupes d’intĂ©rĂȘt particuliers. Source 
: http://www.edu.gov.nf.ca/curriculum/teched/resources/glos-biodiversity.html.

Oxyde nitreux (N2O)

L’un des six 

gaz Ă  effet de serre 

dont il est prĂ©vu de rĂ©duire les Ă©missions au titre 

du 

Protocole de Kyoto

. L’agriculture (gestion des sols et des ef

fl

 uents d’élevage) 

est la principale source anthropique d’oxyde nitreux, mĂȘme si l’épuration des 
eaux usĂ©es, la combustion des combustibles fossiles et les procĂ©dĂ©s de l’industrie 
chimique jouent Ă©galement un rĂŽle important Ă  cet Ă©gard. L’oxyde nitreux est 
aussi Ă©mis naturellement par toute une sĂ©rie de sources biologiques dans les sols 

Annexe II 

Glossaire

background image

84

et dans l’eau, et notamment par l’action microbienne dans les forĂȘts tropicales 
humides.

Ozone (O3)

Forme triatomique de l’oxygùne (O3), l’ozone est un constituant gazeux de l’

at-

mosphĂšre

. Dans la 

troposphĂšre

, il se forme naturellement, mais aussi par suite 

de rĂ©actions photochimiques faisant intervenir des gaz dus Ă  l’activitĂ© humaine 
(smog). L’ozone troposphĂ©rique agit comme un 

gaz Ă  effet de serre

. Dans la 

stratosphĂšre

, l’ozone rĂ©sulte de l’interaction du rayonnement ultraviolet solaire 

et de l’oxygĂšne molĂ©culaire (O2). L’ozone stratosphĂ©rique joue un rĂŽle dĂ©cisif 
dans l’équilibre radiatif stratosphĂ©rique. C’est dans la couche d’ozone que sa 
concentration est la plus élevée.

P.

Paléoclimat

Climat 

propre Ă  des pĂ©riodes antĂ©rieures Ă  l’invention d’instruments de mesure, y 

compris pour les temps historiques et gĂ©ologiques, pour lesquels nous ne disposons 
que de données climatiques indirectes.

Paludisme

Maladie parasitaire endĂ©mique ou Ă©pidĂ©mique causĂ©e par un parasite protozoaire 
du genre 

Plasmodium

 et transmise par les moustiques du genre 

Anopheles

 ; provo-

que de fortes 

fi

 Ăšvres et des troubles systĂ©miques, touche environ 300 millions de 

personnes et cause la mort de quelque 2 millions de personnes chaque année.

ParitĂ© de pouvoir d’achat (PPA)

Le pouvoir d’achat d’une monnaie s’évalue au moyen d’un ensemble de biens et de 
services qui peuvent ĂȘtre achetĂ©s avec un certain montant dans le pays d’origine. 
Par exemple, pour comparer sur le plan international le 

produit intĂ©rieur brut 

(PIB)

 de diffĂ©rents pays, on peut se fonder sur le pouvoir d’achat des monnaies 

plutĂŽt que sur les taux de change actuels. Les Ă©valuations de la paritĂ© de pouvoir 
d’achat ont tendance Ă  sous estimer le PIB par habitant des pays industrialisĂ©s et 
à surestimer le PIB par habitant des pays en développement.

Partie prenante

Personne ou organisation ayant un intĂ©rĂȘt lĂ©gitime dans un projet ou une entitĂ© 
ou qui pourrait subir les effets de certaines mesures ou 

politiques

.

Pays Ă  Ă©conomie en transition

Pays dont l’économie passe d’un systĂšme d’économie plani

fi

 Ă©e Ă  une Ă©conomie 

de marché.

Pays visĂ©s Ă  l’annexe I

Groupe de pays 

fi

 gurant dans l’annexe I (sous sa forme amendĂ©e en 1998) de la 

Convention cadre des Nations Unies sur les changements climatiques (CCNUCC)

comprenant tous les pays faisant partie de l’OCDE en 1990 ainsi qu’un certain 
nombre de pays Ă  Ă©conomie en transition. ConformĂ©ment aux articles 4.2(a) 
et 4.2(b) de la Convention, les pays visĂ©s Ă  l’annexe I s’engagent Ă  ramener 
individuellement ou conjointement Ă  leurs niveaux de 1990 les Ă©missions de gaz 
Ă  effet de serre d’ici Ă  2000. Les autres pays sont appelĂ©s, par dĂ©faut, 

pays ne 

fi

 gurant pas dans l’annexe I

. Pour consulter la liste des pays visĂ©s Ă  l’annexe I, 

voir le site http://unfccc.int.

Pays visĂ©s Ă  l’annexe II

Groupe de pays 

fi

 gurant dans l’annexe II de la 

Convention cadre des Nations Unies 

sur les changements climatiques (CCNUCC)

, comprenant tous les pays faisant 

partie de l’OCDE en 1990. ConformĂ©ment Ă  l’article 4.2(g) de la Convention, 
ces pays s’engagent Ă  fournir des ressources 

fi

 nanciĂšres a

fi

 n d’aider les pays en 

dĂ©veloppement Ă  s’acquitter de leurs obligations, notamment pour ce qui concerne 
l’établissement des communications nationales. Les pays visĂ©s Ă  l’annexe II sont 
aussi censĂ©s faciliter le transfert de technologies Ă©cologiquement rationnelles aux 
pays en dĂ©veloppement. Pour consulter la liste des pays visĂ©s Ă  l’annexe II, voir 
le site http://unfccc.int.

Pays visĂ©s Ă  l’annexe B

Pays 

fi

 gurant dans l’annexe B du 

Protocole de Kyoto

 qui sont convenus d’un 

objectif prĂ©cis pour leurs Ă©missions de gaz Ă  effet de serre et comprenant tous 
les 

pays visĂ©s Ă  l’annexe I

 (sous sa forme amendĂ©e de 1998), Ă  l’exception de la 

Turquie et du BĂ©larus. Pour consulter la liste des pays visĂ©s Ă  l’annexe I, voir le 
site http://unfccc.int. Voir 

Protocole de Kyoto

.

Percentile

Sur une Ă©chelle de 100, valeur indiquant le pourcentage des valeurs d’un ensemble 
de donnĂ©es qui lui sont Ă©gales ou infĂ©rieures. Le percentile est souvent utilisĂ© 
pour Ă©valuer les extrĂȘmes d’une rĂ©partition. Par exemple, le quatre-vingt-dixiĂšme 

(ou le dixiĂšme) percentile peut servir de seuil pour les extrĂȘmes supĂ©rieurs (ou 
inférieurs).

Pergélisol

Sol (sol proprement dit ou roche, y compris la glace et les substances organiques) 
dont la tempĂ©rature reste Ă©gale ou infĂ©rieure Ă  0 °C pendant au moins deux annĂ©es 
consĂ©cutives (Van Everdingen, 1998). Voir aussi 

GĂ©lisol

.

PĂ©riode interglaciaire

PĂ©riode chaude entre deux glaciations d’une pĂ©riode glaciaire. La pĂ©riode intergla-
ciaire prĂ©cĂ©dente, qui a eu lieu il y a 129 000 Ă  116 000 ans environ, est appelĂ©e 

derniÚre période interglaciaire

 (AMS, 2000).

Permis négociable

Instrument de politique Ă©conomique qui permet d’échanger des droits Ă  polluer 
(dans le cas prĂ©sent pour l’émission d’une certaine quantitĂ© de 

gaz Ă  effet de serre

dans le cadre d’un marchĂ© de permis libre ou contrĂŽlĂ©. Un 

permis d’émission

 est 

un droit d’émission d’une quantitĂ© donnĂ©e d’une substance, non transfĂ©rable ou 
nĂ©gociable, accordĂ© par un gouvernement Ă  une entitĂ© lĂ©gale (une entreprise ou 
une autre source d’émission).

pH

Mesure adimensionnelle de l’aciditĂ© de l’eau (ou de toute autre solution). L’eau 
pure a un pH Ă©gal Ă  7. Les solutions acides ont un pH infĂ©rieur Ă  7 et les solutions 
basiques ont un pH supĂ©rieur Ă  7. Le pH est mesurĂ© sur une Ă©chelle logarithmique. 
Par consĂ©quent, une diminution du pH de une unitĂ© correspond Ă  un dĂ©cuplement 
de l’aciditĂ©.

Phénologie

Étude des phĂ©nomĂšnes naturels pĂ©riodiques (par exemple les stades de dĂ©ve-
loppement ou la migration) et de leur rapport avec le 

climat

 et les changements 

saisonniers.

PhotosynthĂšse

Processus par lequel les plantes vertes, les algues et certaines bactĂ©ries absorbent 
le 

dioxyde de carbone

 de l’air (ou le bicarbonate de l’eau) pour produire des 

hydrates de carbone et rejettent de l’oxygĂšne. La photosynthĂšse s’effectue selon 
des processus qui varient en fonction de la concentration de dioxyde de carbone 
dans l’atmosphĂšre. Voir Ă©galement 

Fertilisation par le dioxyde de carbone

.

Piégeage

Incorporation d’une substance potentiellement nocive dans un rĂ©servoir. Le piĂ©-
geage de substances contenant du carbone, en particulier le 

dioxyde de carbone

est souvent appelĂ© 

fi

 xation

 (du 

carbone

).

Piégeage et stockage du (dioxyde de) carbone

Processus consistant Ă  extraire le 

dioxyde de carbone 

des sources d’émissions 

industrielles et Ă©nergĂ©tiques, Ă  le transporter vers un site de stockage et Ă  l’isoler 
de l’

atmosphĂšre

 pendant une longue pĂ©riode de temps.

Pile Ă  combustible

Pile produisant de l’électricitĂ© de façon directe et continue Ă  partir d’une rĂ©action 
Ă©lectrochimique contrĂŽlĂ©e de l’hydrogĂšne ou d’un autre combustible et de l’oxy-
gĂšne. Lorsque l’hydrogĂšne sert de combustible, la rĂ©action produit uniquement de 
l’eau (et pas de 

dioxyde de carbone

) et de la chaleur, laquelle peut ĂȘtre utilisĂ©e. 

Voir 

Production combinĂ©e de chaleur et d’électricitĂ©

.

Plancton

Microorganismes vivant dans les couches supĂ©rieures des milieux aquatiques. Il 
convient de distinguer le 

phytoplancton

, qui tire son Ă©nergie de la 

photosynthĂšse

et le 

zooplancton

, qui se nourrit de phytoplancton.

Politiques

Dans le contexte de la 

Convention cadre des Nations Unies sur les changements 

climatiques (CCNUCC)

, les politiques sont engagĂ©es et/ou prescrites par un 

gouvernement – souvent de concert avec les milieux d’affaires et des entreprises 
Ă©tablies dans le pays considĂ©rĂ© ou avec d’autres pays –, a

fi

 n d’accĂ©lĂ©rer l’applica-

tion des mesures d’

atténuation

 et d’

adaptation

.  Au nombre des politiques 

fi

 gurent 

les taxes sur le carbone ou autres taxes sur l’énergie et les normes en matiĂšre de 
rendement des carburants pour les vĂ©hicules automobiles. Par 

politiques commu-

nes et coordonnées

 ou 

politiques harmonisées

, on entend les politiques adoptĂ©es 

conjointement par les Parties Ă  la Convention. Voir Ă©galement 

Mesures

.

Annexe II 

Glossaire

background image

85

Population autochtone

Il n’existe pas de dĂ©

fi

 nition du terme « population autochtone Â» qui soit recon-

nue sur le plan international. Au nombre des critĂšres communs souvent retenus 
par le droit international et les organismes des Nations Unies pour caractĂ©riser 
les populations autochtones 

fi

 gurent : la rĂ©sidence dans ou l’attachement Ă  des 

habitats traditionnels gĂ©ographiquement distincts, des territoires ancestraux et 
leurs ressources naturelles ; le maintien d’identitĂ©s culturelles et sociales ainsi 
que d’institutions sociales, Ă©conomiques, culturelles et politiques autres que 
celles des sociĂ©tĂ©s ou cultures dominantes ; le fait d’ĂȘtre issu de populations 
prĂ©sentes dans une rĂ©gion donnĂ©e, gĂ©nĂ©ralement avant la crĂ©ation d’États ou de 
territoires modernes et avant l’établissement des frontiĂšres actuelles ; en

fi

 n, le 

fait de se considĂ©rer comme faisant partie d’un groupe culturel indigĂšne distinct 
et la volonté de préserver son identité culturelle.

Possibilités

Circonstances permettant de rĂ©duire l’écart entre le 

potentiel de marché

 d’une 

technologie ou d’une mĂ©thode et le 

potentiel Ă©conomique 

ou technique.

Post SRES (scénarios)

ScĂ©narios d’émissions

 en matiĂšre de situation de dĂ©part et d’attĂ©nuation, publiĂ©s 

aprĂšs parachĂšvement du rapport spĂ©cial du GIEC consacrĂ© aux scĂ©narios d’émis-
sions (SRES) (Naki

č

enovi

č

 et Swart, 2000), c’est Ă  dire aprĂšs l’an 2000.

Potentiel d’attĂ©nuation

Dans le contexte d’une 

attĂ©nuation 

des effets des 

changements climatiques

, le 

potentiel d’attĂ©nuation est le degrĂ© d’attĂ©nuation qui pourrait ĂȘtre – mais n’est 
pas encore – atteint à la longue.
 Le 

potentiel de marché

 correspond au potentiel d’attĂ©nuation fondĂ© sur les 

coĂ»ts 

et les 

taux d’actualisation 

privĂ©s, dont on peut escompter la rĂ©alisation dans 

les conditions prĂ©vues du marchĂ©, y compris pour ce qui concerne les politiques 
et les mesures actuellement en cours, compte tenu du fait qu’un certain nombre 
d’

obstacles

 limitent la mise en Ɠuvre effective. Les coĂ»ts et les taux d’actualisation 

privés re

fl

 Ăštent le point de vue des entreprises et des consommateurs privĂ©s.

 Le 

potentiel Ă©conomique

 correspond au potentiel d’attĂ©nuation qui prend en 

compte les coĂ»ts et avantages et les taux d’actualisation sociaux, Ă©tant entendu que 
les politiques et les mesures mises en Ɠuvre renforcent l’ef

fi

 cacitĂ© du marchĂ© et 

que les obstacles sont levĂ©s. Les coĂ»ts et les taux d’actualisation sociaux re

fl

 Ăštent 

le point de vue de la sociĂ©tĂ©. Les taux d’actualisation sociaux sont infĂ©rieurs Ă  
ceux utilisés par les investisseurs du secteur privé.
 

Les Ă©tudes du potentiel de marchĂ© peuvent servir Ă  informer les dĂ©cideurs du 

potentiel d’attĂ©nuation correspondant aux politiques et aux obstacles existants, 
alors que les Ă©tudes du potentiel Ă©conomique indiquent ce qui peut ĂȘtre rĂ©alisĂ© si 
de nouvelles politiques ou des politiques complĂ©mentaires appropriĂ©es sont mises 
en Ɠuvre pour lever les obstacles et prendre en compte les coĂ»ts et avantages 
sociaux. De fait, le potentiel Ă©conomique est gĂ©nĂ©ralement supĂ©rieur au potentiel 
de marché.
 Le 

potentiel technique

 indique dans quelle mesure il est possible de rĂ©duire 

les Ă©missions de 

gaz Ă  effet de serre

 ou d’amĂ©liorer le rendement Ă©nergĂ©tique 

en appliquant des techniques ou des mĂ©thodes dĂ©jĂ  Ă©prouvĂ©es. S’il n’est pas fait 
explicitement rĂ©fĂ©rence aux coĂ»ts, l’adoption de « contraintes pratiques Â» peut 
nécessiter la prise en compte de considérations économiques implicites.

Potentiel de marché

Voir 

Potentiel d’attĂ©nuation

.

Potentiel de réchauffement global (PRG)

Indice fondĂ© sur les propriĂ©tĂ©s radiatives d’un mĂ©lange homogĂšne de 

gaz Ă  effet de 

serre

, qui sert Ă  mesurer le 

forçage radiatif 

d’une unitĂ© de masse d’un tel mĂ©lange 

dans l’

atmosphĂšre

 actuelle, intĂ©grĂ© pour un horizon temporel donnĂ© par rapport 

Ă  celui du 

dioxyde de carbone

. Le PRG reprĂ©sente l’effet combinĂ© des temps de 

sĂ©jour diffĂ©rents de ces gaz dans l’atmosphĂšre et de leur pouvoir relatif d’absorp-
tion du 

rayonnement infrarouge thermique

 sortant. Le 

Protocole de Kyoto 

est basĂ© 

sur des PRG Ă  partir d’émissions d’impulsions sur une durĂ©e de 100 ans.

Potentiel Ă©conomique (d’attĂ©nuation)

Voir 

Potentiel d’attĂ©nuation

.

Préindustriel

Voir 

RĂ©volution industrielle

.

Prévision

Voir 

Prévision climatique

 ; 

Projection climatique

 ; 

Projection

.

Prévision climatique

Une prĂ©vision climatique est le rĂ©sultat d’une tentative d’estimation de l’évolution 
rĂ©elle du 

climat 

Ă  l’avenir (Ă  des Ă©chelles de temps saisonniĂšres, interannuelles 

ou Ă  long terme, par exemple). Comme il est possible que l’évolution future du 

systĂšme climatique 

soit fortement in

fl

 uencĂ©e par les conditions initiales, de telles 

prĂ©visions sont, en gĂ©nĂ©ral, de nature probabiliste. Voir Ă©galement 

Projection 

climatique

 ; 

Scénario climatique

.

Probabilité

La probabilitĂ© de rĂ©alisation d’un Ă©vĂ©nement ou d’un rĂ©sultat, lorsqu’une telle 
estimation probabiliste est possible, est exprimĂ©e dans les rapports du GIEC Ă  
l’aide d’une terminologie standard indiquĂ©e ci aprĂšs :

Terminologie

ProbabilitĂ© de rĂ©alisation d’un Ă©vĂ©nement ou d’un 
résultat

Pratiquement certain ProbabilitĂ© de rĂ©alisation supĂ©rieure Ă  99 %

TrĂšs probable

Probabilité supérieure à 90 %

Probable

Probabilité supérieure à 66 %

Plus probable 
qu’improbable

Probabilité supérieure à 50 %

À peu prùs aussi pro-
bable qu’improbable

Probabilité de 33 à 66 %

Improbable

Probabilité inférieure à 33 %

TrĂšs improbable

Probabilité inférieure à 10 %

Exceptionnellement 
improbable

Probabilité inférieure à 1 %

Voir aussi 

Con

fi

 ance

 ; 

Incertitude

.

Production combinĂ©e de chaleur et d’électricitĂ©

Utilisation de la chaleur dissipĂ©e par les centrales thermiques – par exemple, la 
chaleur dĂ©gagĂ©e par les turbines Ă  vapeur Ă  condensation ou Ă  l’échappement des 
turbines Ă  gaz – Ă  des 

fi

 ns industrielles ou pour le chauffage Ă  distance. Synonyme 

de cogénération.

Produit intérieur brut (PIB)

Valeur monétaire de tous les biens et services produits dans un pays donné.

Projection

Indication de l’évolution future possible d’une grandeur ou d’un ensemble de 
grandeurs, souvent calculĂ©e Ă  l’aide d’un modĂšle. Les projections se distinguent 
des prĂ©visions en ce sens qu’elles reposent sur des hypothĂšses concernant par 
exemple l’évolution des conditions socioĂ©conomiques ou des techniques qui 
peuvent ou non se concrĂ©tiser et qu’elles sont donc sujettes Ă  une forte 

incertitude

Voir Ă©galement 

Projection climatique

 ; 

Prévision climatique

.

Projection climatique

Projection de la rĂ©action du 

systĂšme climatique

 Ă  des 

scĂ©narios d’émissions

 ou de 

concentration de 

gaz Ă  effet de serre 

et d’

aérosols

 ou Ă  des scĂ©narios de 

forçage 

radiatif

, basĂ©e gĂ©nĂ©ralement sur des simulations par des 

modĂšles climatiques

Les projections climatiques se distinguent des 

prĂ©visions climatiques 

par le fait 

qu’elles sont fonction des scĂ©narios d’émissions, de concentration ou de forçage 
radiatif utilisĂ©s, qui reposent sur des hypothĂšses concernant, par exemple, l’évo-
lution socioĂ©conomique et technologique Ă  venir. Or, ces hypothĂšses peuvent se 
rĂ©aliser ou non, et sont donc sujettes Ă  une forte 

incertitude

.

Protocole de Kyoto

Le Protocole de Kyoto Ă  la 

Convention-cadre des Nations Unies sur les change-

ments climatiques (CCNUCC) 

a Ă©tĂ© adoptĂ© en 1997 Ă  Kyoto (Japon), lors de la 

troisiĂšme session de la ConfĂ©rence des Parties (CdP) de la CCNUCC. Il comporte 
des engagements contraignants, en plus de ceux qui 

fi

 gurent dans la CCNUCC. 

Les 

pays visĂ©s Ă  l’annexe B

 du Protocole (la plupart des pays de l’Organisation de 

coopĂ©ration et de dĂ©veloppement Ă©conomiques (OCDE) et des 

pays Ă  Ă©conomie 

en transition

) se sont engagĂ©s Ă  ramener leurs Ă©missions 

anthropiques 

de 

gaz Ă  

effet de serre 

(

dioxyde de carbone

méthane

oxyde nitreux

hydro

fl

 uorocarbones

hydrocarbures per

fl

 uorĂ©s

 et 

hexa

fl

 uorure de soufre

) Ă  5 % au moins au dessous 

de leurs niveaux de 1990 pendant la pĂ©riode d’engagement (2008-2012). Le 
Protocole de Kyoto est entré en vigueur le16 février 2005.

Puits

Tout processus, activitĂ© ou mĂ©canisme qui Ă©limine de l’

atmosphĂšre

 un 

gaz Ă  effet 

de serre

, un 

aĂ©rosol 

ou un prĂ©curseur de gaz Ă  effet de serre ou d’aĂ©rosol.

Annexe II 

Glossaire

background image

86

R.

Rayonnement infrarouge thermique

Rayonnement Ă©mis par la surface de la Terre, l’

atmosphĂšre

 et les nuages. Égale-

ment connu sous le nom de 

rayonnement terrestre

 ou de 

rayonnement de grandes 

longueurs d’onde

, il ne doit pas ĂȘtre confondu avec le rayonnement dans le 

proche infrarouge, qui fait partie du spectre solaire. Le rayonnement infrarouge 
correspond en gĂ©nĂ©ral Ă  une gamme particuliĂšre de longueurs d’onde (

spectre

supĂ©rieures Ă  celle de la couleur rouge dans la partie visible du spectre. Le spectre 
du rayonnement infrarouge thermique diffĂšre de celui du rayonnement de courtes 
longueurs d’onde ou 

rayonnement solaire 

en raison de la diffĂ©rence de tempĂ©rature 

entre le Soleil et le systĂšme Terre-atmosphĂšre. 

Rayonnement solaire

Rayonnement Ă©lectromagnĂ©tique Ă©mis par le Soleil. Également appelĂ© 

rayon-

nement de courtes longueurs d’onde

. Le rayonnement solaire correspond Ă  une 

gamme de longueurs d’onde (un spectre) trĂšs prĂ©cise, dĂ©terminĂ©e par la tempĂ©-
rature du Soleil, qui atteint son maximum dans les longueurs d’onde visibles. 
Voir Ă©galement 

Rayonnement infrarouge thermique

 ; 

Éclairement Ă©nergĂ©tique 

solaire total (TSI)

.

Reboisement

Plantation de 

forĂȘts 

sur des terres anciennement forestiĂšres, mais converties Ă  

d’autres usages. Pour une analyse dĂ©taillĂ©e du terme forĂȘt et de termes apparentĂ©s 
tels que 

boisement, reboisement

 ou 

déboisement

, on se reportera au rapport spĂ©cial 

du GIEC intitulĂ© « Land Use, Land Use Change, and Forestry » (Utilisation des 
terres, changements d’affectation des terres et foresterie) (IPCC, 2000). Voir Ă©ga-
lement le rapport intitulĂ© « De

fi

 nitions and Methodological Options to Inventory 

Emissions from Direct Human-induced Degradation of Forests and Devegetation 
of Other Vegetation Types Â» (DĂ©

fi

 nitions et options mĂ©thodologiques en ce qui 

concerne les inventaires des Ă©missions rĂ©sultant de la dĂ©gradation des forĂȘts 
et de la disparition d’autres types de vĂ©gĂ©taux directement liĂ©es aux activitĂ©s 
humaines) (IPCC, 2003).

RĂ©cifs de corail

Structures calcaires ressemblant Ă  des rochers Ă©di

fi

 Ă©es par les 

coraux 

le long des 

cĂŽtes ocĂ©aniques (rĂ©cifs cĂŽtiers) ou sur les bancs ou les plates formes continentales 
immergĂ©s Ă  faible profondeur (rĂ©cifs barriĂšres, atolls), surtout prĂ©sentes dans les 
eaux océaniques tropicales et subtropicales.

Récupération du méthane

Technique consistant Ă  piĂ©ger les Ă©missions de 

mĂ©thane 

rejetĂ©es, en particulier, par 

les puits de pĂ©trole ou de gaz, les mines de charbon, les tourbiĂšres, les gazoducs, 
les dĂ©charges et les digesteurs anaĂ©robies et Ă  les utiliser comme combustibles ou 
Ă  d’autres 

fi

 ns Ă©conomiques (charges d’alimentation, par exemple).

RĂ©gion

Territoire se caractĂ©risant par un certain nombre de particularitĂ©s gĂ©ographiques 
ou climatologiques. Le 

climat 

d’une rĂ©gion est soumis Ă  l’in

fl

 uence de forçages 

Ă  l’échelle locale et rĂ©gionale tels que le relief, les modes d’

utilisation des terres

 

ou la prĂ©sence de lacs ainsi qu’aux in

fl

 uences plus lointaines d’autres rĂ©gions.

Remise Ă  niveau

Fait d’ajouter Ă  une 

infrastructure 

existante des Ă©lĂ©ments ou des Ă©quipements 

nouveaux ou modi

fi

 Ă©s ou de lui apporter des modi

fi

 cations structurelles qui, au 

moment de sa construction, n’étaient pas disponibles ou n’étaient pas considĂ©rĂ©es 
comme nĂ©cessaires. Dans le contexte du 

changement climatique

, la remise Ă  niveau 

a gĂ©nĂ©ralement pour objet de faire en sorte que l’infrastructure existante satisfasse 
aux nouvelles spéci

fi

 cations de conception parfois imposĂ©es par l’altĂ©ration des 

conditions climatiques.

Rendement énergétique

Rapport de la quantitĂ© d’

Ă©nergie

 utile produite par un procĂ©dĂ© de conversion ou 

un systĂšme Ă  la quantitĂ© d’énergie consommĂ©e.

RĂ©ponse climatique

Voir 

Sensibilité du climat

.

RĂ©silience

CapacitĂ© d’un systĂšme social ou Ă©cologique d’absorber des perturbations tout en 
conservant sa structure de base et ses modes de fonctionnement, la capacitĂ© de 
s’organiser et la capacitĂ© de s’adapter au stress et aux changements.

RĂ©troaction

Voir 

RĂ©troaction climatique

.

RĂ©troaction climatique

Un mĂ©canisme d’interaction de certains processus du 

systĂšme climatique 

est 

appelĂ© rĂ©troaction climatique lorsque le rĂ©sultat d’un processus initial provoque, 
dans un second processus, des changements qui in

fl

 uent Ă  leur tour sur le pro-

cessus initial. Une rĂ©troaction positive renforce le processus initial, alors qu’une 
rĂ©troaction nĂ©gative l’attĂ©nue.

RĂ©troaction d’albĂ©do

RĂ©troaction climatique 

entraünant des changements dans l’

albĂ©do 

terrestre. Ce 

terme s’applique gĂ©nĂ©ralement Ă  des changements dans la 

cryosphĂšre

, dont l’albĂ©do 

est bien supĂ©rieur (~0,8) Ă  l’albĂ©do terrestre moyen (~0,3). En cas de rĂ©chauffement 
du climat, on prĂ©voit que la cryosphĂšre pourrait rĂ©trĂ©cir, que l’albĂ©do global de la 
terre diminuerait et qu’une plus grande quantitĂ© d’énergie solaire serait absorbĂ©e, 
ce qui entraĂźnerait un rĂ©chauffement encore plus important de la Terre.

RĂ©troaction nuageuse

RĂ©troaction climatique 

se caractĂ©risant par des changements de n’importe quelle 

propriĂ©tĂ© des nuages en rĂ©ponse Ă  d’autres changements atmosphĂ©riques. Pour 
pouvoir comprendre les rĂ©troactions nuageuses et dĂ©terminer leur ampleur et leur 
signe, il est indispensable de comprendre en quoi un 

changement climatique 

peut 

in

fl

 uer sur les diffĂ©rents types de nuages, sur la nĂ©bulositĂ© et la hauteur des nuages 

et sur leurs propriĂ©tĂ©s radiatives et d’évaluer l’incidence de ces changements sur 
le bilan radiatif de la Terre. Pour l’heure, les rĂ©troactions nuageuses constituent 
la principale source d’

incertitude

 des estimations de la 

sensibilité du climat

. Voir 

Ă©galement 

Forçage radiatif

.

RĂ©volution industrielle

PĂ©riode de croissance industrielle rapide aux profondes rĂ©percussions sociales et 
Ă©conomiques, qui a dĂ©butĂ© en Angleterre pendant la deuxiĂšme moitiĂ© du XVIIIe 
siĂšcle et s’est poursuivie en Europe, puis dans d’autres pays, dont les États Unis. 
L’invention de la machine Ă  vapeur a Ă©tĂ© un facteur majeur de cette Ă©volution. 
La rĂ©volution industrielle marque le dĂ©but d’une augmentation importante de 
l’utilisation des 

combustibles fossiles 

et des Ă©missions, notamment de 

dioxyde de 

carbone

 fossile. Dans le prĂ©sent rapport, les termes « prĂ©industriel Â» et « indus-

triel Â» se rĂ©fĂšrent respectivement, de maniĂšre quelque peu arbitraire, aux Ă©poques 
antérieure et postérieure à 1750.

Ruissellement

Partie des prĂ©cipitations qui ne s’évapore pas ou ne transpire pas, mais qui 
s’écoule Ă  la surface du sol et se dĂ©verse dans les masses d’eau. Voir Cycle 
hydrologique.

S.

Salinisation

Accumulation de sels dans les sols.

Scénario

Description vraisemblable et souvent simpli

fi

 Ă©e de ce que nous rĂ©serve l’avenir, 

fondĂ©e sur un ensemble cohĂ©rent et intrinsĂšquement homogĂšne d’hypothĂšses 
concernant les principales relations et forces motrices en jeu. Les scĂ©narios 
peuvent ĂȘtre Ă©tablis Ă  partir de 

projections

, mais sont souvent basés sur des infor-

mations complĂ©mentaires Ă©manant d’autres sources, parfois accompagnĂ©es d’un 
« 

canevas circonstancié

 Â». Voir Ă©galement 

Scénarios SRES

 ; 

Scénario climatique

 ; 

ScĂ©nario d’émissions

.

Scénario climatique

Représentation vraisemblable et souvent simpli

fi

 Ă©e du 

climat 

futur, fondĂ©e sur 

un ensemble intrinsĂšquement cohĂ©rent de relations climatologiques et Ă©tablie 
expressĂ©ment pour dĂ©terminer les consĂ©quences possibles des 

changements 

climatiques anthropiques

, qui sert souvent Ă  alimenter les modĂšles d’impact. Les 

projections climatiques 

servent frĂ©quemment de matiĂšre premiĂšre aux scĂ©narios 

climatiques, quoique ces derniers nĂ©cessitent gĂ©nĂ©ralement des informations 
supplĂ©mentaires, par exemple sur le climat observĂ© actuellement. Un 

scĂ©nario 

de 

changement climatique

 correspond Ă  la diffĂ©rence entre un scĂ©nario climatique 

et le climat actuel.

ScĂ©nario d’émissions

ReprĂ©sentation plausible de l’évolution future des Ă©missions de substances sus-
ceptibles d’avoir des effets radiatifs (

gaz Ă  effet de serre

aérosols

, par exemple), 

fondĂ©e sur un ensemble cohĂ©rent et homogĂšne d’hypothĂšses relatives aux Ă©lĂ©ments 
moteurs (Ă©volution dĂ©mographique et socio-Ă©conomique, progrĂšs technologique, 
etc.) et Ă  leurs interactions principales. Les 

scénarios de concentration

, dĂ©coulant 

des scĂ©narios d’émissions, servent d’entrĂ©es dans les 

modĂšles climatiques

 pour le 

calcul des 

projections climatiques

. Le GIEC a prĂ©sentĂ© en 1992 un ensemble de 

scĂ©narios d’émissions qui lui ont servi Ă  Ă©tablir des projections climatiques (1996). 

Annexe II 

Glossaire

background image

87

Ces scĂ©narios d’émissions ont Ă©tĂ© appelĂ©s 

scénarios IS92

. Dans le rapport spĂ©cial 

du GIEC consacrĂ© aux scĂ©narios d’émissions (Naki

č

enovi

č

 et Swart, 2000), de 

nouveaux scĂ©narios d’émissions, appelĂ©s « scĂ©narios SRES Â», ont Ă©tĂ© publiĂ©s. Pour 
le sens de certains termes concernant ces scĂ©narios, voir 

Scénarios SRES

.

Scénarios SRES

ScĂ©narios d’émissions 

élaborés par Naki

č

enovi

č

 et Swart (2000), sur lesquels sont 

notamment fondĂ©es certaines 

projections climatiques

 prĂ©sentĂ©es dans le quatriĂšme 

Rapport d’évaluation. Les dĂ©

fi

 nitions ci aprĂšs permettent de mieux comprendre 

l’agencement et l’utilisation de l’ensemble de ces scĂ©narios :
 

Famille de scénarios

 : ScĂ©narios fondĂ©s sur le mĂȘme canevas pour ce qui est de 

l’évolution dĂ©mographique, sociĂ©tale, Ă©conomique et technologique. L’ensemble 
des scĂ©narios SRES comprend quatre familles de scĂ©narios : A1, A2, B1 et B2.
 

Scénario illustratif

 : ScĂ©nario qui sert Ă  l’illustration de chacun des six groupes 

de scĂ©narios prĂ©sentĂ©s dans le RĂ©sumĂ© Ă  l’intention des dĂ©cideurs de Naki

č

enovi

č

 

et Swart (2000). Ces scénarios illustratifs consistent en quatre scénarios de réfé-
rence rĂ©visĂ©s pour les groupes de scĂ©narios A1B, A2, B1 et B2 ainsi qu’en deux 
scĂ©narios supplĂ©mentaires pour les groupes A1FI et A1T. Tous les groupes de 
scĂ©narios sont Ă©galement 

fi

 ables.

 

Scénario de référence

 : ScĂ©nario diffusĂ© Ă  l’origine, dans sa version prĂ©-

liminaire, sur le site Web consacrĂ© au SRES pour reprĂ©senter une famille de 
scĂ©narios donnĂ©e. Pour choisir les scĂ©narios de rĂ©fĂ©rence, on s’est fondĂ© sur 
les quanti

fi

 cations initiales qui re

fl

 Ă©taient le mieux les canevas ainsi que sur les 

caractĂ©ristiques des modĂšles utilisĂ©s. Si les scĂ©narios de rĂ©fĂ©rence ne sont ni plus 
ni moins vraisemblables que n’importe quel autre scĂ©nario, l’équipe de rĂ©daction 
du SRES a cependant estimĂ© qu’ils illustraient fort bien les canevas considĂ©rĂ©s. 
Ces scĂ©narios – qui 

fi

 gurent sous une forme revue et corrigĂ©e dans Naki

č

enovi

č

 et 

Swart (2000) – ont Ă©tĂ© examinĂ©s avec la plus grande attention par toute l’équipe 
de rĂ©daction et dans le cadre du processus ouvert propre au SRES. Des scĂ©narios 
ont également été choisis pour illustrer les deux autres groupes de scénarios.
 

Canevas

 : Description circonstanciĂ©e d’un scĂ©nario (ou d’une famille de scĂ©na-

rios), qui met en lumiĂšre les principales caractĂ©ristiques du scĂ©nario, les relations 
entre les principaux éléments moteurs et la dynamique de leur évolution.

SĂ©cheresse

En termes gĂ©nĂ©raux, la sĂ©cheresse est « une absence prolongĂ©e ou une insuf

fi

 sance 

marquĂ©e des prĂ©cipitations Â», « une insuf

fi

 sance des prĂ©cipitations entraĂźnant une 

pĂ©nurie d’eau pour certaines activitĂ©s ou certains groupes » ou « une pĂ©riode de 
temps anormalement sec suf

fi

 samment longue pour que le manque de prĂ©cipita-

tions cause un dĂ©sĂ©quilibre hydrologique sĂ©rieux Â» (Heim, 2002). La sĂ©cheresse 
est dé

fi

 nie de plusieurs façons. La sĂ©cheresse agricole dĂ©signe un dĂ©

fi

 cit hydrique 

dans la couche supĂ©rieure (1 mĂštre environ) du sol (la zone radiculaire), qui affecte 
les cultures ; la sĂ©cheresse mĂ©tĂ©orologique est essentiellement un manque prolongĂ© 
de prĂ©cipitations ; quant Ă  la sĂ©cheresse hydrologique, elle se caractĂ©rise par un 
dĂ©bit des cours d’eau et un niveau des lacs et des nappes souterraines infĂ©rieurs Ă  
la normale. Une mĂ©gasĂ©cheresse est une sĂ©cheresse persistante et Ă©tendue, d’une 
durée trÚs supérieure à la normale (en général une décennie ou plus).

Sécurité alimentaire

Situation dans laquelle des personnes ont un accĂšs assurĂ© Ă  une nourriture saine 
et nutritive en quantités suf

fi

 santes pour leur garantir une croissance normale et 

une vie saine et active. L’insĂ©curitĂ© alimentaire peut rĂ©sulter d’un manque de 
nourriture, d’un pouvoir d’achat insuf

fi

 sant, de problĂšmes de distribution ou 

d’une mauvaise utilisation des aliments dans les mĂ©nages.

Sensibilité

Degré auquel un systÚme est in

fl

 uencĂ©, positivement ou nĂ©gativement, par la 

variabilitĂ© du climat 

ou les 

changements climatiques

. Les effets peuvent ĂȘtre 

directs (par exemple la modi

fi

 cation des rendements agricoles due Ă  un changement 

de la valeur moyenne, de l’amplitude ou de la variabilitĂ© de la tempĂ©rature) ou 

indirects

 (par exemple les dommages causĂ©s par une augmentation de frĂ©quence 

des inondations cĂŽtiĂšres en raison d’une 

élévation du niveau de la mer

).

Cette notion de sensibilitĂ© ne doit pas ĂȘtre confondue avec celle de 

sensibilitĂ© du 

climat

, qui fait l’objet d’une dĂ©

fi

 nition distincte.

Sensibilité du climat

Dans les rapports du GIEC, la sensibilitĂ© du climat Ă  l’équilibre dĂ©signe les varia-
tions Ă  l’équilibre de la 

température à la surface du globe

 annuelle moyenne Ă  la 

suite d’un doublement de la 

concentration d’équivalent CO2

 dans l’atmosphĂšre. 

En raison de contraintes informatiques, la sensibilitĂ© du climat Ă  l’équilibre dans 
un 

modĂšle climatique

 est gĂ©nĂ©ralement estimĂ©e Ă  l’aide d’un modĂšle de la cir-

culation gĂ©nĂ©rale de l’atmosphĂšre couplĂ© Ă  un modĂšle de la couche de mĂ©lange 
ocĂ©anique, Ă©tant donnĂ© que cette sensibilitĂ© est dĂ©terminĂ©e en grande partie par 
des processus atmosphériques. Des modÚles ef

fi

 caces peuvent fonctionner Ă  

l’équilibre avec un ocĂ©an dynamique.
La 

réponse climatique transitoire

 dĂ©signe un changement dans la 

tempĂ©rature Ă  

la surface du globe

, moyennĂ©e sur une pĂ©riode de 20 ans et centrĂ©e sur l’époque 

du doublement de la concentration de dioxyde de carbone atmosphĂ©rique, c’est-
Ă -dire sur l’annĂ©e 1970 dans le cadre d’une expĂ©rience d’augmentation de 1 % 
par an de la concentration d’équivalent CO2 menĂ©e Ă  l’aide d’un modĂšle couplĂ© 
du climat mondial. C’est une mesure de l’ampleur et de la rapiditĂ© de la rĂ©action 
de la tempĂ©rature en surface au forçage dĂ» aux 

gaz Ă  effet de serre

.

Singularité

CaractĂšre remarquable d’un phĂ©nomĂšne ou d’un aspect qui le distingue des autres ; 
caractĂšre de ce qui est singulier, distinct, particulier, peu courant ou inhabituel.

Source

Tout procĂ©dĂ©, activitĂ© ou mĂ©canisme qui libĂšre dans l’

atmosphĂšre

 des 

gaz Ă  effet 

de serre

, des 

aĂ©rosols 

ou des prĂ©curseurs de gaz Ă  effet de serre ou d’aĂ©rosols. Le 

terme source peut aussi se rapporter à une source d’

Ă©nergie

, par exemple.

Stabilisation

Maintien Ă  un niveau stable de la concentration atmosphĂ©rique d’un ou de plusieurs 

gaz Ă  effet de serre

 (par exemple le 

dioxyde de carbone

) ou d’un ensemble de 

gaz Ă  effet de serre exprimĂ©s en 

Ă©quivalent CO2

. Les analyses ou les 

scĂ©narios 

de stabilisation concernent la stabilisation de la concentration des gaz Ă  effet de 
serre dans l’

atmosphĂšre

.

StratosphĂšre

RĂ©gion trĂšs strati

fi

 Ă©e de l’

atmosphĂšre

 situĂ©e au-dessus de la 

troposphĂšre

 et s’éten-

dant de 10 kilomĂštres (9 kilomĂštres aux hautes latitudes et 16 kilomĂštres en zone 
tropicale en moyenne) à 50 kilomùtres d’altitude environ.

Stress hydrique

Un pays est soumis Ă  un stress hydrique lorsque la nĂ©cessitĂ© d’une alimentation 
en eau douce assurĂ©e par prĂ©lĂšvement d’eau est un frein au dĂ©veloppement. Dans 
les Ă©valuations Ă  l’échelle du globe, les bassins soumis Ă  un stress hydrique sont 
souvent dé

fi

 nis comme des bassins oĂč les disponibilitĂ©s en eau par habitant sont 

infĂ©rieures Ă  1 000 m3/an (sur la base du ruissellement moyen Ă  long terme). 
Des prĂ©lĂšvements d’eau reprĂ©sentant plus de 20 % de l’alimentation en eau 
renouvelable sont considĂ©rĂ©s comme un indice de stress hydrique. Les cultures 
sont soumises Ă  un stress hydrique si l’humiditĂ© du sol, donc l’

Ă©vapotranspiration

 

effective, est inférieure aux besoins potentiels en la matiÚre.

Substitution de combustible

En rĂšgle gĂ©nĂ©rale, remplacement d’un combustible B par un combustible A. Dans 
le cadre du dĂ©bat sur les changements climatiques, on considĂšre implicitement que 
le combustible A contient moins de carbone que le combustible B (remplacement 
du charbon par du gaz naturel, par exemple).

SystĂšme climatique

SystĂšme extrĂȘmement complexe comprenant cinq grands Ă©lĂ©ments (l’

atmosphĂšre

l’

hydrosphĂšre

, la 

cryosphĂšre

, les terres Ă©mergĂ©es et la 

biosphĂšre

) et qui rĂ©sulte 

de leurs interactions. Ce systĂšme Ă©volue avec le temps sous l’effet de sa propre 
dynamique interne et en raison de 

forçages externes

 tels que les Ă©ruptions vol-

caniques, les variations de l’activitĂ© solaire ou les forçages 

anthropiques 

(par 

exemple les variations de la composition de l’atmosphĂšre ou les 

changements 

d’affectation des terres

).

SystĂšme humain

Tout systĂšme oĂč l’organisation humaine joue un rĂŽle de premier plan. Souvent, 
mais pas toujours, synonyme de « sociĂ©tĂ© Â» ou de « systĂšme social Â» (systĂšme 
agricole, systĂšme politique, systĂšme technologique, systĂšme Ă©conomique, etc.) ; 
tous ces systĂšmes sont des systĂšmes humains, selon l’acception retenue dans le 
quatriĂšme Rapport d’évaluation.

SystĂšmes hydrologiques

Voir 

Cycle hydrologique

.

Annexe II 

Glossaire

background image

88

T.

Taux d’actualisation

Voir 

Actualisation

.

Taux de change du marché

Taux de change des devises. Dans la plupart des Ă©conomies, ces taux sont af

fi

 chĂ©s 

quotidiennement et varient peu au cours des Ă©changes. Dans certains pays en 
développement, les taux of

fi

 ciels et ceux du marchĂ© noir peuvent ĂȘtre trĂšs 

diffĂ©rents, et la dĂ©termination exacte du taux de change du marchĂ© soulĂšve des 
dif

fi

 cultĂ©s.

Taxe

La 

taxe sur le carbone

 est un impĂŽt sur la teneur en carbone des 

combustibles 

fossiles

. Puisque pratiquement tout le carbone prĂ©sent dans ces combustibles est 

en dé

fi

 nitive rejetĂ© sous forme de 

dioxyde de carbone

, une taxe sur le carbone 

Ă©quivaut Ă  une taxe sur les Ă©missions pour chaque unitĂ© d’

Ă©quivalent CO2

 rejetĂ©. 

Une 

taxe sur l’énergie

 â€“ un impĂŽt sur le contenu Ă©nergĂ©tique des combustibles 

– contribue Ă  rĂ©duire la demande d’énergie et, par consĂ©quent, les Ă©missions de 
dioxyde de carbone dues Ă  l’emploi de combustibles fossiles. Une 

Ă©cotaxe

 vise 

Ă  in

fl

 uencer le comportement humain (notamment sur le plan Ă©conomique), de 

sorte qu’il ne porte pas atteinte Ă  l’environnement. Une 

taxe internationale sur 

les Ă©missions

, le 

carbone ou l’énergie

 est une taxe appliquĂ©e Ă  certaines sources 

dans les pays participants en vertu d’un accord international. L’

harmonisation des 

taxes

 est un processus en vertu duquel les pays participants s’engagent Ă  instituer 

une taxe en appliquant un taux d’imposition commun aux mĂȘmes sources. Un 

crĂ©dit d’impĂŽt

 est une rĂ©duction de taxe visant Ă  stimuler l’achat d’un produit 

donnĂ© ou l’investissement dans un produit, par exemple certaines techniques de 
rĂ©duction des Ă©missions de GES. Une 

imposition du carbone

 est l’équivalent 

d’une taxe sur le carbone.

Technologie

Mise en pratique de connaissances en vue d’accomplir des tĂąches particuliĂšres 
qui nĂ©cessitent Ă  la fois des artefacts techniques (matĂ©riel et Ă©quipement) et des 
informations (sociales) (« logiciels Â», savoir-faire pour la production et l’utili-
sation des artefacts).

Température à la surface du globe

Estimation de la tempĂ©rature moyenne de l’air Ă  la surface du globe. Cependant, 
pour ce qui est des changements avec le temps, seules les anomalies par rapport 
aux conditions climatiques normales sont utilisĂ©es, le plus souvent fondĂ©es sur 
la moyenne mondiale pondĂ©rĂ©e selon la surface de l’anomalie de la tempĂ©rature 
de la mer en surface et de l’anomalie de la tempĂ©rature de l’air Ă  la surface des 
terres émergées.

Température de fond

Les tempĂ©ratures de fond sont mesurĂ©es dans des forages profonds de plusieurs 
dizaines Ă  plusieurs centaines de mĂštres. On se sert souvent des pro

fi

 ls de pro-

fondeur relatifs Ă  la tempĂ©rature de fond pour en dĂ©duire les variations dans le 
temps de la tempĂ©rature Ă  la surface du sol Ă  l’échelle du siĂšcle.

Température du sol

Température du sol prÚs de la surface (généralement sur les 10 premiers centi-
mĂštres).

Température en surface

Voir 

Température à la surface du globe

.

Trajectoire d’émissions

Évolution prĂ©vue dans le temps des Ă©missions d’un ou de plusieurs 

gaz Ă  effet de 

serre

, d’

aérosols

 et de prĂ©curseurs de gaz Ă  effet de serre.

Trajectoires des tempĂȘtes

Terme dĂ©signant, Ă  l’origine, les tracĂ©s de systĂšmes cycloniques particuliers, mais 
souvent utilisĂ© de nos jours pour dĂ©signer, de façon plus gĂ©nĂ©rale, les 

rĂ©gions 

oĂč l’on observe le passage frĂ©quent de perturbations extratropicales liĂ©es Ă  des 
sĂ©ries de systĂšmes de basses pressions (dĂ©pressionnaires ou cycloniques) et de 
hautes pressions (anticycloniques).

Transfert d’émissions de carbone

Fraction des rĂ©ductions d’émissions dans les 

pays visĂ©s Ă  l’annexe B

 qui peut 

ĂȘtre compensĂ©e, dans des pays exempts d’obligations, par une augmentation des 
Ă©missions au-dessus des niveaux de rĂ©fĂ©rence. Ce transfert peut ĂȘtre liĂ© 1) Ă  une 

relocalisation des activitĂ©s de production Ă  forte intensitĂ© Ă©nergĂ©tique dans des 
rĂ©gions exemptes d’obligations ; 2) Ă  une consommation accrue de combustibles 
fossiles dans des rĂ©gions exemptes d’obligations par suite de la baisse des prix 
internationaux du pĂ©trole et du gaz dĂ©coulant d’une diminution de la demande 
de ces formes d’énergie ; 3) Ă  une Ă©volution des revenus (et par consĂ©quent de la 
demande d’énergie) due Ă  une amĂ©lioration des termes de l’échange.

Transfert de technologie

Échange de connaissances, de matĂ©riel et des logiciels connexes, de moyens 

fi

 nanciers et de biens entre les diffĂ©rentes parties prenantes, qui favorise la 

diffusion des 

technologies 

d’

adaptation 

aux changements climatiques ou 

d’

atténuation

 de leurs effets. Sur un plan plus gĂ©nĂ©ral, le transfert de technologie 

recouvre Ă  la fois la diffusion de technologies et la mise en place d’une coopĂ©ration 
technique dans les pays et entre les pays.

Tropopause

Limite entre la 

troposphĂšre 

et la 

stratosphĂšre

.

TroposphĂšre

Partie infĂ©rieure de l’

atmosphĂšre

, s’étendant de la surface de la Terre Ă  environ 

10 kilomĂštres d’altitude aux latitudes moyennes (cette altitude variant en moyenne 
de 9 kilomĂštres aux latitudes Ă©levĂ©es Ă  16 kilomĂštres en zone tropicale), oĂč se 
forment les nuages et se produisent les phĂ©nomĂšnes mĂ©tĂ©orologiques. Dans la 
troposphĂšre, la tempĂ©rature diminue gĂ©nĂ©ralement avec l’altitude.

U.

Urbanisation

Conversion de terres Ă  l’état naturel, exploitĂ©es (Ă  des 

fi

 ns agricoles, par exem-

ple) ou non, en zones urbaines ; le processus va de pair avec un exode rural, une 
proportion croissante de la population venant s’installer dans des Ă©tablissements 
dé

fi

 nis comme des 

centres urbains

.

Utilisation des terres et changement d’affectation des terres

Le terme « utilisation des terres » dĂ©signe l’ensemble des dispositions, activitĂ©s 
et apports par type de couverture terrestre (ensemble d’activitĂ©s humaines). Ce 
terme est également utilisé pour dé

fi

 nir les objectifs sociaux et Ă©conomiques de 

l’exploitation des terres (pĂąturage, exploitation forestiĂšre et conservation, par 
exemple).
Le terme « changement d’affectation des terres Â» dĂ©signe un changement apportĂ© 
par l’homme dans l’utilisation ou la gestion des terres, qui peut entraĂźner une 
modi

fi

 cation de la couverture terrestre. Tant cette modi

fi

 cation que le changement 

d’affectation des terres peuvent avoir une incidence sur l’albĂ©do de la surface du 
globe, l’

Ă©vapotranspiration

, les 

sources 

et les 

puits

 de 

gaz Ă  effet de serre

 ou sur 

d’autres propriĂ©tĂ©s du 

systĂšme climatique

 et peuvent donc entraĂźner un 

forçage 

radiatif 

et/ou avoir d’autres rĂ©percussions sur le 

climat

, Ă  l’échelle locale ou 

mondiale. Voir Ă©galement le rapport spĂ©cial du GIEC intitulĂ© « Land Use, Land 
Use Change, and Forestry Â» (Utilisation des terres, changements d’affectation 
des terres et foresterie) (IPCC, 2000). 

V.

Variabilité du climat

Variations de l’état moyen et d’autres variables statistiques (Ă©carts types, phĂ©nomĂš-
nes extrĂȘmes, etc.) du 

climat 

Ă  toutes les Ă©chelles temporelles et spatiales au delĂ  

de la variabilitĂ© propre Ă  des phĂ©nomĂšnes climatiques particuliers. La variabilitĂ© 
peut ĂȘtre due Ă  des processus internes naturels au sein du 

systĂšme climatique 

(variabilitĂ© interne) ou Ă  des variations des 

forçages externes anthropiques

 ou 

naturels (variabilitĂ© externe). Voir Ă©galement 

Changement climatique

.

Variation/élévation du niveau de la mer

Le niveau de la mer peut varier, Ă  l’échelle mondiale et locale, Ă  la suite de modi-

fi

 cations i) de la forme des bassins ocĂ©aniques, ii) de la masse totale d’eau et iii) 

de la densitĂ© de l’eau. Au nombre des facteurs qui concourent Ă  une Ă©lĂ©vation du 
niveau de la mer dans le contexte d’un rĂ©chauffement gĂ©nĂ©ral 

fi

 gurent Ă  la fois 

l’augmentation de la masse totale d’eau due Ă  la fonte de la neige et de la glace 
prĂ©sentes sur les terres Ă©mergĂ©es et les variations de la densitĂ© de l’eau dues Ă  
une hausse de la température des eaux océaniques et à des modi

fi

 cations de la 

salinitĂ©. L’

élévation relative du niveau de la mer

 correspond Ă  une augmentation 

locale du niveau de l’ocĂ©an par rapport Ă  la terre, qui peut ĂȘtre provoquĂ©e par la 
montĂ©e des eaux ocĂ©aniques et/ou par une subsidence des terres Ă©mergĂ©es. Voir 
Ă©galement 

Niveau moyen de la mer

 ; 

Dilatation thermique

.

Annexe II 

Glossaire

background image

89

Vecteur

Organisme (un insecte, par exemple) susceptible de transmettre un agent patho-
gùne d’un hîte à un autre.

Vulnérabilité

Mesure dans laquelle un 

systĂšme

 est sensible – ou incapable de faire face – aux 

effets dĂ©favorables des 

changements climatiques

, y compris la 

variabilitĂ© du 

climat 

et les phĂ©nomĂšnes extrĂȘmes. La vulnĂ©rabilitĂ© est fonction de la nature, de 

l’ampleur et du rythme de l’évolution et de la variation du climat Ă  laquelle le 
systĂšme considĂ©rĂ© est exposĂ©, de la 

sensibilitĂ© 

de ce systĂšme et de sa 

capacitĂ© 

d’adaptation

.

Z.

Zone alpine

Zone biogéographique correspondant aux régions escarpées qui se trouvent au-
dessus de la limite des arbres et caractĂ©risĂ©e par la prĂ©sence de plantes herbacĂ©es 
Ă  rosettes et de plantes arbustives ligneuses Ă  croissance lente.

Zone aride

RĂ©gion des terres Ă©mergĂ©es Ă  faible pluviositĂ©, « faible Â» signi

fi

 ant gĂ©nĂ©ralement 

que la précipitation y est inférieure à 250 millimÚtres par an.

Zooplancton

Voir 

Plancton

.

Annexe II 

Glossaire

Références

Glossaires des contributions des Groupes de travail I, II et III au quatriĂšme Rapport 

d’évaluation du GIEC.

AMS, 2000 : 

AMS Glossary of Meteorology

, 2nd Ed. American Meteorological 

Society, Boston, MA, http://amsglossary.allenpress.com/glossary/browse.

Cleveland C.J. et C. Morris, 2006 : Dictionary of Energy, Elsevier, Amsterdam, 

502 pages.

Heim, R.R., 2002 : 

A Review of Twentieth-Century Drought Indices Used in the 

United States

. Bull. Am. Meteorol. Soc., 83, p. 1149 1165

IPCC, 1996 : 

Climate Change 1995: The Science of Climate Change. Contribution 

of Working Group I to the Second Assessment Report of the Intergovernmental 
Panel on Climate Change

 [PubliĂ© sous la direction de Houghton., J.T., et al.]. 

Cambridge University Press, Cambridge, Royaume-Uni et New York, NY, 
États Unis d’AmĂ©rique, 572 pages.

IPCC, 2000 : 

Land Use, Land-Use Change, and Forestry. Special Report of the 

Intergovernmental Panel on Climate Change

 [PubliĂ© sous la direction de 

Watson, R.T., et al.]. Cambridge University Press, Cambridge, Royaume-Uni, 
et New York, NY, États Unis d’AmĂ©rique, 377 pages.

IPCC, 2003 : 

De

fi

 nitions and Methodological Options to Inventory Emissions from 

Direct Human-Induced Degradation of Forests and Devegetation of Other 
Vegetation Types

 [PubliĂ© sous la direction de Penman, J., et al.]. The Institute 

for Global Environmental Strategies (IGES), Japon, 32 pages.

IUCN, 1980 : 

The World Conservation Strategy: living resource conservation for 

sustainable development, Gland, Suisse

, IUCN/UNEP/WWF.

Manning, M., et al., 2004 : 

IPCC Workshop on Describing Scienti

fi

 c Uncertainties 

in Climate Change to Support Analysis of Risk of Options

. Workshop Report. 

Intergovernmental Panel on Climate Change, GenĂšve.

Moss, R., et S. Schneider, 2000 : 

Uncertainties in the IPCC TAR: Recommen-

dations to Lead Authors for More Consistent Assessment and Reporting

. In: 

IPCC Supporting Material: Guidance Papers on Cross Cutting Issues in the 
Third Assessment Report of the IPCC. [PubliĂ© sous la direction de Pachauri, 
R., T. Taniguchi et K. Tanaka]. Intergovernmental Panel on Climate Change, 
Genùve, p. 33–51.

Naki

č

enovi

č

, N., et R. Swart (PubliĂ© sous la direction de), 2000 : 

Special Report on 

Emissions Scenarios. A Special Report of Working Group III of the Intergovernmental 
Panel on Climate Change

. Cambridge University Press, Cambridge, Royaume-Uni, 

et New York, NY, États Unis d’AmĂ©rique, 599 pages.

Van Everdingen, R. (PubliĂ© sous la direction de), 1998 : 

Multi-Language Glossary 

of Permafrost and Related Ground-Ice Terms

, Ă©dition mise Ă  jour en mai 

2005. National Snow and Ice Data Center/World Data Center for Glaciology, 
Boulder, CO, États Unis d’AmĂ©rique, http://nsidc.org/fgdc/glossary/.

background image

90

III.1  Acronymes et symboles chimiques

A1 

Famille de scĂ©narios dans le Rapport spĂ©cial du GIEC 
sur les scĂ©narios d’émissions; 

voir glossaire, ScĂ©narios 

d’émissions

A1T 

L’un des six scĂ©narios SRES de rĂ©fĂ©rence; 

voir glossaire, 

Scénarios SRES

A1B 

L’un des six scĂ©narios SRES de rĂ©fĂ©rence; v

oir glossaire, 

Scénarios SRES

A1FI 

L’un des six scĂ©narios SRES de rĂ©fĂ©rence; 

voir glossaire, 

Scénarios SRES

A2 

Famille de scĂ©narios dans le Rapport spĂ©cial du GIEC sur 
les scĂ©narios d’émissions; Ă©galement l’un des six scĂ©narios 
SRES de rĂ©fĂ©rence; 

voir glossaire, Scénarios SRES

MCGAO  ModĂšle de la circulation gĂ©nĂ©rale couplĂ© atmosphĂšre-ocĂ©an; 

voir glossaire, ModĂšle climatique

B1 

Famille de scĂ©narios dans le Rapport spĂ©cial du GIEC sur 
les scĂ©narios d’émissions; Ă©galement l’un des six scĂ©narios 
SRES de rĂ©fĂ©rence; 

voir glossaire, Scénarios SRES

B2 

Famille de scĂ©narios dans le Rapport spĂ©cial du GIEC sur 
les scĂ©narios d’émissions; Ă©galement l’un des six scĂ©narios 
SRES de rĂ©fĂ©rence; 

voir glossaire, Scénarios SRES

CH

4

 MĂ©thane; 

voir glossaire

CFC Chloro

fl

 uorocarbones; 

voir glossaire

CO

2

 

Dioxyde de carbone; 

voir glossaire

ENSO 

El Niño-oscillation australe; 

voir glossaire

PIB 

Produit intĂ©rieur brut; 

voir glossaire

HCFC Hydrochloro

fl

 uorocarbones; 

voir glossaire

HFC Hydro

fl

 uorocarbones; 

voir glossaire

N

2

O Oxyde 

nitreux; 

voir glossaire

OCDE 

Organisation de coopération et de développement économi-
ques; 

voir www.oecd.org

PFC Hydrocarbures 

per

fl

 uorĂ©s; 

voir glossaire

pH 

Voir glossaire

PPA 

ParitĂ© de pouvoir d’achat; 

voir glossaire

RD&D 

Recherche, développement et démonstration

SF6 Hexa

fl

 uorure de soufre; 

voir glossaire

SRES 

Special Report on Emission Scenarios (Rapport spĂ©cial sur 
les scĂ©narios d’émissions); 

voir glossaire, Scénarios SRES

CCNUCC  Convention-cadre des Nations Unies sur les changements 

climatiques; voir www.unfccc.int

Annexe III

Acronymes et symboles chimiques ; unitĂ©s de mesure ; 
groupements de pays

III.2 UnitĂ©s de mesure

Unités SI (SystÚme international)

Quantité physique

Nom de l’unitĂ©

Symbole

longueur

mĂštre

m

masse

kilogramme

kg

temps

seconde

s

température thermodynamique

kelvin

K

Fractions et multiples

Fraction

Pré

fi

 xe

Symbole

Multiple

Pré

fi

 xe

Symbole

10

-1

déci

d

10

déca

da

10

-2

centi

c

10

2

hecto

h

10

-3

milli

m

10

3

kilo

k

10

-6

micro

Ό

10

6

méga

M

10

-9

nano

n

10

9

giga

G

10

-12

pico

p

10

12

téra

T

10

-15

femto

f

10

15

péta

P

Unités hors SI, quantités et abréviations connexes

°C

degrĂ© Celsius (0 °C = 273 K approximativement) ; les diffĂ©rences de tempĂ©rature sont Ă©galement indiquĂ©es en °C (= K) plutĂŽt que 
sous la forme plus correcte de « degrés Celsius ».

ppmv

rapport de mélange (servant à mesurer la concentration des GES) : parties par million (10

6

) en volume

ppbv

rapport de mélange (servant à mesurer la concentration des GES) : parties par milliard (10

9

) en volume

pptv

rapport de mélange (servant à mesurer la concentration des GES) : parties par billion (10

12

) en volume

watt

puissance ou 

fl

 ux Ă©nergĂ©tique ; 1 watt = 1 Joule/seconde = 1 kg m

2

 s-

3

a

année

ka

millier d’annĂ©es

bp

avant le présent

GtC

gigatonne (métrique) de carbone

GtCO

2

gigatonne (métrique) de dioxyde de carbone (1 GtC = 3,7 GtCO

2

)

Ă©quiv.-CO

2

équivalent-dioxyde de carbone, servant à mesurer la quantité émise (généralement en équiv.-GtCO

2

) ou la concentration (gĂ©nĂ©ralement 

en Ă©quiv.-ppm CO

2

) de GES ; pour plus de prĂ©cisions, voir l’encadrĂ© intitulĂ© « Ă‰missions et concentration d’équivalent-dioxyde de 

carbone (Ă©quiv.-CO

2

) » dans la section consacrée au point 2 du présent rapport.

background image

91

Annexe III 

Acronymes et symboles chimiques ; unités de mesure; groupements de pays

*

A full set of data for all countries for 2004 for all regions was not available.

Saint-Kitts-et-Nevis, Saint-Vincent et-les-Grenadines, Suriname, 
TrinitĂ©-et-Tobago, Uruguay, Venezuela

‱

 

Pays d’Asie de l’Est ne 

fi

 gurant pas Ă  l’annexe I :

 Cambodge, 

Chine, Mongolie, République de Corée, République démocrati-
que populaire lao, RĂ©publique populaire dĂ©mocratique de CorĂ©e, 
Viet Nam

‱

 

Asie du Sud :

 Afghanistan, Bangladesh, Bhoutan, Comores, Iles 

Cook, Fidji, Inde, IndonĂ©sie, Kiribati, Malaisie, Maldives, Iles 
Marshall, MicronĂ©sie (États fĂ©dĂ©rĂ©s de), Myanmar, Nauru, NiouĂ©, 
NĂ©pal, Pakistan, Palaos, Papouasie-Nouvelle-GuinĂ©e, Philippines, 
Samoa, Singapour, Iles Salomon, Sri Lanka, ThaĂŻlande, Timor 
oriental, Tonga, Tuvalu, Vanuatu

‱

 

Amérique du Nord :

 Canada, États-Unis d’AmĂ©rique

‱

 

Autres pays ne 

fi

 gurant pas Ă  l’annexe I :

 Albanie, ArmĂ©nie, 

AzerbaĂŻdjan, Bosnie-HerzĂ©govine, Chypre, GĂ©orgie, Kazakhstan, 
Kirghizistan, Malte, Moldova, Saint-Marin, Serbie, Tadjikistan, 
Turkménistan, Ouzbékistan, République de Macédoine

‱

 

Afrique :

 Afrique du Sud, AlgĂ©rie, Angola, BĂ©nin, Botswana, 

Burkina Faso, Burundi, Cameroun, Cap-Vert, Congo, CĂŽte d’Ivoire, 
Djibouti, Égypte, ÉrythrĂ©e, Éthiopie, Gabon, Gambie, Ghana, Gui-
nĂ©e, GuinĂ©e-Bissau, GuinĂ©e Ă©quatoriale, Kenya, Lesotho, Liberia, 
Libye, Madagascar, Malawi, Mali, Maroc, Mauritanie, Maurice, 
Mozambique, Namibie, Niger, Nigéria, Ouganda, République cen-
trafricaine, RĂ©publique dĂ©mocratique du Congo, RĂ©publique-Unie 
de Tanzanie, Rwanda, Sao TomĂ©-et-Principe, SĂ©nĂ©gal, Seychelles, 
Sierra Leone, Soudan, Swaziland, Tchad, Togo, Tunisie, Zambie, 
Zimbabwe

Pour plus de prĂ©cisions sur l’ensemble complet des pays 

fi

 gurant et ne 

fi

 gurant pas Ă  l’annexe I de la CCNUCC et des pays faisant partie de 

l’OCDE, voir http://www.unfccc.int et http://www.oecd.org.
Lorsque cela s’imposait dans le prĂ©sent rapport, les pays ont Ă©tĂ© regroupĂ©s 
par région selon la classi

fi

 cation de la CCNUCC et de son Protocole de 

Kyoto. En consĂ©quence, les pays qui ont rejoint l’Union europĂ©enne 
depuis 1997 

fi

 gurent encore sur la liste des pays en transition vers une 

Ă©conomie de marchĂ© visĂ©s Ă  l’annexe I. Les pays faisant partie des 
divers groupements rĂ©gionaux mentionnĂ©s dans le prĂ©sent rapport sont 
notamment les suivants* :

‱

 

Pays en transition visĂ©s Ă  l’annexe I :

 BĂ©larus, Bulgarie, Croatie, 

Estonie, FĂ©dĂ©ration de Russie, Hongrie, Lettonie, Lituanie, Pologne, 
République tchÚque, Roumanie, Slovaquie, Slovénie, Ukraine

‱

 

Pays d’Europe (plus Monaco et la Turquie) visĂ©s Ă  l’annexe II :

 

Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, 
France, GrĂšce, Islande, Irlande, Italie, Liechtenstein, Luxembourg, 
NorvĂšge, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, SuĂšde, Suisse ; 
Monaco et Turquie

‱

 

JANZ :

 Japon, Australie, Nouvelle-ZĂ©lande

‱

 

Moyen-Orient :

 Arabie saoudite, BahreĂŻn, Émirats arabes unis, 

IsraĂ«l, Jordanie, KoweĂŻt, Liban, Oman, Qatar, RĂ©publique islamique 
d’Iran, Syrie, YĂ©men

‱

 

AmĂ©rique latine et CaraĂŻbes :

 Antigua-et-Barbuda, Argentine, 

Bahamas, Barbade, Belize, Bolivie, BrĂ©sil, Chili, Colombie, Costa 
Rica, Cuba, Dominique, Équateur, El Salvador, Grenade, Guate-
mala, Guyana, HaĂŻti, Honduras, JamaĂŻque, Mexique, Nicaragua, 
Panama, Paraguay, PĂ©rou, RĂ©publique dominicaine, Sainte-Lucie, 

III.3 Groupements de pays

background image

92

IV.1 Membres de l’Équipe de rĂ©daction principale

LIU, Jian
SecrĂ©tariat du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évo-
lution du climat (GIEC)
SUISSE/CHINE

LOHMANN, Ulrike
Institut des sciences de l’atmosphùre et du climat, École poly-
technique fĂ©dĂ©rale de ZĂŒrich (ETHZ)
SUISSE

MANNING, Martin
UnitĂ© d’appui technique du Groupe de travail I du GIEC, Cor-
poration universitaire pour la recherche atmosphérique
ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE/NOUVELLE-ZÉLANDE

MATSUNO, Taroh
Centre de recherche avancée sur les changements planétaires
JAPON

MENNE, Bettina
Centre europĂ©en de l’environnement et de la santĂ©, 
Organisation mondiale de la santé (OMS)
Italie

METZ, Bert
CoprĂ©sident du Groupe de travail III du GIEC, Division de 
l’évaluation environnementale Ă  l’échelle du globe, Agence 
nĂ©erlandaise d’évaluation environnementale
PAYS-BAS

MIRZA, Monirul
Division de recherche sur l’adaptation et les rĂ©percussions 
(DRAR), Environnement Canada, et DĂ©partement des sciences 
physiques et environnementales, UniversitĂ© de Toronto
CANADA/BANGLADESH

NICHOLLS, Neville
École de gĂ©ographie et de science environnementale, 
Université Monash
AUSTRALIE

NURSE, Leonard
Centre barbadien de gestion des ressources et d’études 
environnementales, Université des Indes orientales
BARBADE

PACHAURI, Rajendra
The Energy and Resources Institute (TERI)
INDE

Annexe IV

Liste des auteurs

Si le(s) pays de rĂ©sidence diffĂšre(nt) du pays d’origine, celui-ci est mentionnĂ© en dernier.

BERNSTEIN, Lenny
L.S. Bernstein & Associates, L.L.C.
ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE

BOSCH, Peter
UnitĂ© d’appui technique du Groupe de travail III du GIEC, 
Ecofys Netherlands et Agence nĂ©erlandaise d’évaluation envi-
ronnementale
PAYS-BAS

CANZIANI, Osvaldo
CoprĂ©sident du Groupe de travail II du GIEC, Buenos Aires
ARGENTINE

CHEN, Zhenlin
DĂ©partement de la coopĂ©ration internationale, Administration 
météorologique chinoise
CHINE

CHRIST, Renate
SecrĂ©tariat du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évo-
lution du climat (GIEC)
SUISSE/AUTRICHE

DAVIDSON, Ogunlade
CoprĂ©sident du Groupe de travail III du GIEC, FacultĂ© d’ingĂ©-
nierie, Université de Sierra Leone
SIERRA LEONE

HARE, William
Institut de recherche de Potsdam sur les incidences du climat
ALLEMAGNE/AUSTRALIE

HUQ, Saleemul
Institut international pour l’environnement et le dĂ©veloppement
ROYAUME-UNI/BANGLADESH

KAROLY, David
École de mĂ©tĂ©orologie, UniversitĂ© d’Oklahoma, États-Unis 
d’AmĂ©rique, et UniversitĂ© de Melbourne, Australie
ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE/AUSTRALIE

KATTSOV, Vladimir
Observatoire principal de gĂ©ophysique Voeikov
RUSSIE

KUNDZEWICZ, Zbyszek
Centre de recherche pour l’agriculture et l’environnement 
forestier, AcadĂ©mie polonaise des sciences
POLOGNE

background image

93

PALUTIKOF, Jean
UnitĂ© d’appui technique du Groupe de travail II du GIEC, Met 
Of

fi

 ce Hadley Centre

ROYAUME-UNI

PARRY, Martin
Coprésident du Groupe de travail II du GIEC, Met Of

fi

 ce 

Hadley Centre et Centre for Environmental Policy, Imperial 
College, Université de Londres
ROYAUME-UNI

QIN, Dahe
CoprĂ©sident du Groupe de travail I du GIEC, Administration 
météorologique chinoise
CHINE

RAVINDRANATH, Nijavalli
Centre des sciences Ă©cologiques, Institut scienti

fi

 que indien

INDE

REISINGER, Andy
UnitĂ© d’appui technique pour le RSY du GIEC, Met Of

fi

 ce 

Hadley Centre, Royaume-Uni, et The Energy and Resources 
Institute (TERI), Inde
ROYAUME-UNI/INDE/ALLEMAGNE

REN, Jiawen
Institut de recherche en science de l’environnement et en ingĂ©-
nierie pour les rĂ©gions froides et arides, AcadĂ©mie chinoise des 
sciences
CHINE

RIAHI, Keywan
Institut international pour l’analyse des systĂšmes appliquĂ©s 
(IIASA) et UniversitĂ© de Vienne
AUTRICHE

ROSENZWEIG, Cynthia
Goddard Institute for Space Studies, National Aeronautics and 
Space Administration (NASA)
ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE

RUSTICUCCI, Matilde
Sciences de l’atmosphĂšre et des ocĂ©ans, UniversitĂ© de Buenos 
Aires
ARGENTINE

SCHNEIDER, Stephen
Département des sciences biologiques, Université Stanford
ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE

SOKONA, Youba
Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS)
TUNISIE/MALI

SOLOMON, Susan
CoprĂ©sident du Groupe de travail I du GIEC, NOAA Earth 
System Research Laboratory,
ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE

STOTT, Peter
Met Of

fi

 ce Hadley Centre

ROYAUME-UNI

STOUFFER, Ronald
NOAA Geophysical Fluid Dynamics Laboratory, UniversitĂ© 
Princeton
ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE

SUGIYAMA, Taishi
Projet sur les politiques relatives au climat, Institut central de 
recherche de l’industrie de l’électricitĂ© (CRIEPI)
JAPON

SWART, Rob
Agence nĂ©erlandaise d’évaluation environnementale
PAYS-BAS

TIRPAK, Dennis
Direction de l’environnement, OCDE, et Institut international 
du dĂ©veloppement durable (IIDD), Winnipeg, Canada
FRANCE/ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE

VOGEL, Coleen
DĂ©partement de gĂ©ographie, UniversitĂ© de Witwatersrand
AFRIQUE DU SUD

YOHE, Gary
DĂ©partement d’économie, UniversitĂ© de Wesleyan
ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE

Annexe IV 

Liste des auteurs

IV.2 Membre de l’Équipe de rĂ©daction Ă©largie

BARKER, Terry
Cambridge Centre for Climate Change Mitigation Research, Université de Cambridge
ROYAUME-UNI

background image

94

Argentine

DEVIA, Leila
Technologie industrielle nationale

TRAVASSO, MarĂ­a Isabel
Institut national de technologie agricole

WEHBE, Monica Beatriz
Université nationale de Rio Cuarto

Australie

BARNETT, Jon
Université de Melbourne

BINDOFF, Nathaniel
CSIRO MAR et UniversitĂ© de Tasmanie

BRUNSKILL, Gregg
Australian Institute of Marine Science

CHAMBERS, Lynda
Bureau of Meteorology Research Centre

CHURCH, John
CSIRO

JONES, Roger
CSIRO

KAY, Robert
Coastal Zone Management Pty Ltd

LOUGH, Janice
Australian Institute of Marine Science

MANTON, Michael
Université Monash

SHEARMAN, David
UniversitĂ© d’AdelaĂŻde

WALKER, George
Aon Re Asia Paci

fi

 c

WATKINS, Andrew
National Climate Centre, Australian 
Bureau of Meteorology

WHITE, David
ASIT Consulting

YOUNUS, Aboul Fazal
Bangladesh Unnaya Parishad et Univer-
sitĂ© d’AdelaĂŻde

Autriche

CLEMENS, Torsten
OMV Exploration et Production

KASER, Georg
Institut de géographie
UniversitĂ© d’Innsbruck

KIRCHENGAST, Gottfried
Centre Wegener pour le climat et le chan-
gement planétaire, Université de Graz

MA, Tieju
Institut international d’analyse des systù-
mes appliqués

PAULI, Harald
UniversitĂ© de Vienne et AcadĂ©mie autri-
chienne des sciences

SCHRÖTER, Dagmar
Umweltbundesamt GmbH

Belgique

KJAER, Christian
European Wind Energy Association

SAWYER, Steve
Conseil mondial de l’énergie Ă©olienne

VERHASSELT, Yola
Université Libre de Bruxelles

BĂ©nin

YABI, IbouraĂŻma Fidele
UniversitĂ© d’Aborney-Calavi

Bolivie

HALLOY, Stephan
Conservation International

Brésil

AMBRIZZI, Tercio
Université de São Paulo

BUSTAMANTE, Mercedes
Université de Brasilia

GOMES, Marcos
Université ponti

fi

 cale catholique de Rio 

de Janeiro

MOREIRA, José
Institut d’électrotechnique et d’énergie

SANT’ANA, Silvio
Fundaçao Grupo Esquel Brasil

Bulgarie

YOTOVA, Antoaneta
Institut national de mĂ©tĂ©orologie et 
d’hydrologie

Canada

AMIRO, Brian
Université du Manitoba

BARBER, David
Université du Manitoba

BELTRAMI, Hugo
Université St. Francis Xavier

BERRY, Peter
Santé Canada

Annexe V

Liste des examinateurs et des éditeurs-réviseurs

V.1 Examinateurs

ConformĂ©ment aux rĂšgles et procĂ©dures du GIEC, la version prĂ©liminaire du RSY a Ă©tĂ© envoyĂ©e, pour examen of

fi

 ciel, Ă  plus de 

2 400 experts ainsi qu’aux 193 gouvernements membres du GIEC. Le prĂ©sent appendice donne la liste des experts et des organisa-
tions internationales qui ont formulĂ© des observations au sujet de cette version prĂ©liminaire du RSY et dont les observations ont Ă©tĂ© 
prises en compte par l’Équipe de rĂ©daction principale lors de la rĂ©vision du projet de rapport.

Note : Les organisations internationales sont mentionnées en dernier.

background image

95

BRADY, Michael
Ressources naturelles Canada – Service 
canadien des forĂȘts

CHURCH, Ian
Gouvernement du Yukon

CLARKE, R. Allyn
PĂȘches et OcĂ©ans, Institut ocĂ©anographi-
que de Bedford

FISHER, David A.
Ressources naturelles Canada

GRANDIA, Kevin
DeSmogBlog Society of British 
Colombia

HUPE, Jane
OACI

JACKSON, David
Institut McMaster pour les Ă©tudes sur 
l’énergie

JANZEN, Henry
Agriculture et agroalimentaire Canada

JEFFERIES, Robert
UniversitĂ© de Toronto

LEMMEN, Donald
Ressources naturelles Canada

MICHAUD, Yves
Commission géologique du Canada

NYBOER, John
Université Simon Fraser

SMITH, Sharon
Commission géologique du Canada

Chine

FANG, Xiuqi
Université normale de Beijing

GUO, Xueliang
Institut de physique de l’atmosphĂšre, 
Académie chinoise des sciences

LAM, Chiu-Ying
Observatoire de Hong Kong

REN, Guoyu
Centre climatologique national

SU, Jilan
Second Institut d’ocĂ©anographie, 
Administration chinoise des océans

WANG, Bangzhong
Administration météorologique chinoise

YINGJIE, Liu
Institut de l’environnement et du 
développement durable en agriculture

ZHAO, Zong-Ci
Administration météorologique chinoise

ZHOU, Guangsheng
Institut de botanique, AcadĂ©mie chinoise 
des sciences

Colombie

POVEDA, GermĂĄn
Université nationale de Colombie

Cuba

DIAZ MOREJON, Cristobal Felix
MinistĂšre de la science, de la technologie 
et de l’environnement

SUAREZ RODRIGUEZ, Avelino G.
Institut d’écologie et de systĂ©matique, 
Agence de l’environnement

RĂ©publique tchĂšque

HALENKA, Tomas
FacultĂ© de mathĂ©matiques et de 
physique, Université Charles de Prague

Danemark

ERHARD, Markus
Agence europĂ©enne pour l’environne-
ment

MELTOFTE, Hans
Institut national de recherche 
environnementale, UniversitĂ© de Aarhus

PORTER, John R.
Université de Copenhague

El Salvador

MUNGUÍA DE AGUILAR, Martha 
Yvette
MinistĂšre de l’environnement et des 
ressources naturelles

France

CAMPBELL, Nick
Arkema SA

CANEILL, Jean-Yves
Electricité de France

DE T’SERCLAES, Philippine
Agence Internationale de l’énergie

DOUGUÉDROIT, Annick
Université de Provence

HÉQUETTE, Arnaud
UniversitĂ© du Littoral CĂŽte d’Opale

LENÔTRE, Nicole
Bureau de recherches gĂ©ologiques 
et miniĂšres

MUIRHEID, Ben
Association internationale de l’industrie 
des engrais

PHILIBERT, CĂ©dric
Agence Internationale de l’énergie

PLANTON, Serge
Météo-France

RILLING, Jacques
Centre scienti

fi

 que et technique du 

bĂątiment

RUFFING, Kenneth

Allemagne

BRUCKNER, Thomas
Université technique de Berlin

GERTEN, Dieter
Institut de recherche de Potsdam sur les 
incidences du climat

GRASSL, Hartmut
Institut Max Planck de météorologie

KUCKSHINRICHS, Wilhelm
Centre de recherche JĂŒlich

LAWRENCE, Mark
Institut Max Planck de chimie

MATZARAKIS, Andreas
Institut mĂ©tĂ©orologique, UniversitĂ© 
de Fribourg

MUELLER, Rolf
Centre de recherche JĂŒlich

Annexe V 

Liste des examinateurs et des éditeurs-réviseurs

background image

96

SCHWARZER, Klaus
Institut de gĂ©osciences, UniversitĂ© 
de Kiel

TREBER, Manfred
Germanwatch

WALTHER, Gian-Reto
Université de Bayreuth

WELP, Martin
UniversitĂ© des sciences appliquĂ©es, 
Eberswalde

WILLEBRAND, JĂŒrgen
Institut Leibniz des sciences maritimes

WINDHORST, Wilhelm
Centre d’écologie, UniversitĂ© de Kiel

WURZLER, Sabine
Agence de Rhénanie-du-Nord-Westpha-
lie pour la nature, l’environnement et la 
protection des consommateurs

Hongrie

BÉLA, Nováky
Université Szent Istvån

SOMOGYI, ZoltĂĄn
Institut hongrois de recherche forestiĂšre

Inde

ROY, Joyashree
Université de Jadavpur

SHARMA, Upasna
Institut indien de technologie, Bombay

SRIKANTHAN, Ramachandran
Laboratoire de recherches physiques

Irlande

FINNEGAN, Pat
Greenhouse Ireland Action Network

TOL, Richard
Institut de recherches Ă©conomiques 
et sociales

Italie

CASERINI, Stefano
École polytechnique de Milan

MARIOTTI, Annarita
Agence nationale pour les 
nouvelles technologies, l’énergie et 
l’environnement

RIXEN, Michel
Centre de recherches sous-marines de 
l’OTAN

JamaĂŻque

CLAYTON, Anthony
Université des Indes occidentales

Japon

AKIMOTO, Keigo
Institut de recherche en technologie 
innovante pour la Terre

ALEXANDROV, Georgii
Institut national d’études 
environnementales

ANDO, Mitsuru
UniversitĂ© Toyama d’études 
internationales

IKEDA, Motoyoshi
Université de Hokkaido

INOUE, Takashi
UniversitĂ© des sciences de Tokyo

KOBAYASHI, Noriyuki
UniversitĂ© Nihon (École de droit)

KOBAYASHI, Shigeki
Toyota Research and Development
Laboratories, Inc.

KOIDE, Hitoshi
Université Waseda

KOMIYAMA, Ryoichi
Institut d’économie Ă©nergĂ©tique, Japon

MARUYAMA, Koki
Institut central de recherche de l’indus-
trie de l’électricitĂ©

MASUI, Toshihiko
Institut national d’études 
environnementales

MATSUI, Tetsuya
Centre de recherche de Hokkaido, 
Institut de recherche en foresterie et 
produits forestiers

MIKIKO, Kainuma
Institut national d’études 
environnementales

MORI, Shunsuke
UniversitĂ© des sciences de Tokyo

MORISUGI, Hisayoshi
Institut de recherche du Japon

NAKAKUKI, Shinichi
Compagnie d’électricitĂ© de Tokyo

NAKAMARU, Susumu
Sun Management Institute

ONO, Tsuneo
Institut national de recherche sur 
les pĂȘches de Hokkaido, Agence de 
recherche sur les pĂȘches 

YAMAGUCHI, Mitsutsune
UniversitĂ© de Tokyo

YOSHINO, Masatoshi

Kenya

DEMKINE, Volodymyr
PNUE

Mexique

OSORNIO VARGAS, Alvaro
UniversitĂ© nationale autonome 
de Mexico

Moldova

COROBOV, Roman
Institut moderne d’humanitĂ©s

Pays-Bas

BREGMAN, Bram
Organisation nĂ©erlandaise de recherches 
appliquées

BRINKMAN, Robert

MARCHAND, Marcel
Delft Hydraulics

MISDORP, Robbert
Centre international d’amĂ©nagement des 
zones cĂŽtiĂšres, MinistĂšre des transports, 
des travaux publics et de la gestion des 
eaux

SCHYNS, Vianney
Changements climatiques et ef

fi

 cacitĂ© 

Ă©nergĂ©tique, Groupe d’appui des services 
essentiels

Annexe V 

Liste des examinateurs et des éditeurs-réviseurs

background image

97

STORM VAN LEEUWEN, Jan Willem
Ceedata Consultancy

VAN NOIJE, Twan
Royal Netherlands Meteorological 
Institute

WORRELL, Ernst
Ecofys

Nouvelle-ZĂ©lande

CRAMPTON, James
GNS Science

GRAY, Vincent

SCHALLENBERG, Marc
UniversitĂ© d’Otago

Nigéria

ANTIA, Ef

fi

 om

Université de Calabar

NorvĂšge

ERIKSEN, Siri
UniversitĂ© d’Oslo

HOFGAARD, Annika
Institut norvĂ©gien de recherche en 
sciences naturelles

KRISTJANSSON, Jon Egill
UniversitĂ© d’Oslo

PĂ©rou

GAMBOA FUENTES, Nadia Rosa
Université ponti

fi

 cale catholique du 

PĂ©rou

Philippines

OGAWA, Hisashi
Organisation mondiale de la santĂ©, 
Bureau régional pour le Paci

fi

 que 

occidental

TIBIG, Lourdes
Administration philippine des services 
atmosphĂ©riques, gĂ©ophysiques et 
astronomiques

Portugal

DAS NEVES, Luciana
Université de Porto

PAIVA , Maria Rosa
Université nouvelle de Lisbonne

RAMOS-PEREIRA, Ana
Université de Lisbonne

République de Corée

KIM, Suam
UniversitĂ© nationale de Pukyong 

Roumanie

BORONEANT, Constanta
Administration météorologique nationale

Fédération de Russie

GYTARSKY, Michael
Institut d’études du climat mondial et de 
l’écologie

Arabie saoudite

ALFEHAID, Mohammed
MinistÚre du pétrole

BABIKER, Mustafa
Saudi Aramco

Afrique du Sud

TANSER, Frank
Centre africain d’études pour la santĂ© 
et la population

WINKLER, Harald
Centre de recherche Ă©nergĂ©tique, 
Université du Cap

Espagne

ALONSO, Sergio
Université des ßles Baléares

ANADÓN, Ricardo
UniversitĂ© d’Oviedo

HERNÁNDEZ, Félix
IEG-CSIC

MARTIN-VIDE, Javier
DĂ©partement de gĂ©ographie physique, 
Université de Barcelone

MORENO, Jose M.
FacultĂ© des sciences de l’environnement, 
Université de Castille-La Manche

RIBERA, Pedro
Université Pablo de Olavide

RODRIGUEZ ALVAREZ, Dionisio
Gouvernement régional de Galice

SuĂšde

LECK, Caroline
DĂ©partement de mĂ©tĂ©orologie, UniversitĂ© 
de Stockholm

MOLAU, Ulf
Université de Göteborg

MÖLLERSTEN, Kenneth
Agence suĂ©doise de l’énergie

RUMMUKAINEN, Markku
Institut mĂ©tĂ©orologique et hydrologique 
suédois

WEYHENMEYER, Gesa
UniversitĂ© suĂ©doise des sciences 
agricoles

Suisse

APPENZELLER, Christof
Of

fi

 ce fĂ©dĂ©ral de mĂ©tĂ©orologie et de 

climatologie, MétéoSuisse

CHERUBINI, Paolo
Institut fĂ©dĂ©ral de recherches sur la forĂȘt, 
la neige et le paysage

FISCHLIN, Andreas
Écologie des systĂšmes continentaux, 
ETH-ZĂŒrich

JUERG, Fuhrer
Station de recherche Agroscope ART

MAZZOTTI, Marco
ETH-ZĂŒrich

ROSSI, Michel J.
Ecole Polytechnique FĂ©dĂ©rale 
de Lausanne

ThaĂŻlande

HENOCQUE, Yves
DĂ©partement des pĂȘches

SCHIPPER, Lisa
Centre rĂ©gional START pour l’Asie du 
Sud-Est, Université Chulalongkorn

Turquie

SENSOY, Serhat
Service météorologique national turc

Royaume-Uni

ALLAN, Richard
University de Reading

BARKER, Terry
Cambridge Centre for Climate Change 
Mitigation Research

Annexe V 

Liste des examinateurs et des éditeurs-réviseurs

background image

98

CLAY, Edward
Overseas Development Institute

CONVEY, Peter
British Antarctic Survey

CRABBE, M. James C.
Université du Bedfordshire

GILLETT, Nathan
UniversitĂ© d’East Anglia

HAIGH, Joanna
Imperial College

HARRISON, Paula
Oxford University Centre for the 
Environment

HAWKINS, Stephen
Association de biologie marine 
du Royaume-Uni

JEFFERSON, Michael
World Renewable Energy Congress/
Network

JONES, Chris
Met Of

fi

 ce Hadley Centre

McCULLOCH, Archie
Université de Bristol

MORSE, Andy
Université de Liverpool

MUIR, Magdalena
Environmental and Legal Services Ltd.

PAAVOLA, Jouni
Université de Leeds

RAVETZ, Joe
Université de Manchester

SHINE, Keith
Université de Reading

SIMMONS, Adrian
Centre europĂ©en pour les prĂ©visions 
météorologiques à moyen terme

SIVETER, Robert
Association internationale de l’industrie 
pĂ©troliĂšre pour la sauvegarde de 
l’environnement

SMITH, Leonard Allen
London School of Economics

SPENCER, Thomas
Université de Cambridge

SROKOSZ, Meric
National Oceanography Centre

STONE, DĂĄithĂ­
UniversitĂ© d’Oxford

STREET, Roger
UK Climate Impacts Programmes, 
Oxford University Centre for the 
Environment

USHER, Michael
Université de Stirling

WOODWORTH , Philip
Proudman Oceanographic Laboratory

États-Unis d’AmĂ©rique

ANYAH, Richard
Université Rutgers

ATKINSON, David
Centre international de recherche sur 
l’Arctique, UniversitĂ© d’Alaska, Fair-
banks

BRIENO RANKIN, Veronica
GeoSeq International LLC

CHAPIN, III, F. Stuart
UniversitĂ© d’Alaska, Fairbanks

CLEMENS, Steven
Université Brown

CROWLEY, Tom
Université Duke

DELHOTAL, Katherine Casey
RTI International

EPSTEIN, Paul
Harvard Medical School

EVERETT, John
Ocean Associates, Inc.

FAHEY, David
NOAA Earth Science Research 
Laboratory

GURWICK, Noel
Carnegie Institution

HAAS, Peter
Université du Massachusetts

HEGERL, Gabriele
Université Duke

KIMBALL, Bruce
USDA, Agricultural Research Service

KNOWLTON, Kim
Université Columbia

LEE, Arthur
Chevron Corporation

LIOTTA, Peter
Pell Center for International Relations 
and Public Policy

MACCRACKEN, Michael
Climate Institute

MALONE, Elizabeth L
Paci

fi

 c Northwest National Laboratory

MASTRANDREA, Michael
Université Stanford

MATSUMOTO, Katsumi
Université du Minnesota

MATSUOKA, Kenichi
UniversitĂ© de Washington

McCARL, Bruce
Texas A & M University

MILLER, Alan
International Finance Corporation – 
CESEF

MOLINARI, Robert
Université de Miami

MORGAN, Jack
Crops Research Lab

MURPHY, Daniel
NOAA Earth System Research 
Laboratory

NADELHOFFER, Knute
Université du Michigan

Annexe V 

Liste des examinateurs et des éditeurs-réviseurs

background image

99

NEELIN, J. David
UCLA

OPPENHEIMER, Michael
Université Princeton

PARK, Jacob
Green Mountain College

PARKINSON, Claire
NASA Goddard Space Flight Center

ROBOCK, Alan
Université Rutgers

SCHWING, Franklin
MinistĂšre du commerce

SHERWOOD, Steven
Université Yale

SIDDIQI, Tou

fi

 q

Global Environment and Energy in 
21

st

 century

SIEVERING, Herman
Université du Colorado

SOULEN, Richard

TRENBERTH, Kevin
National Centre for Atmospheric
Research

Organisations internationales

LLOSA, Silvia
StratĂ©gie internationale de prĂ©vention 
des catastrophes

McCULLOCH, Archie
Chambre de commerce internationale

SIMS, Ralph
Agence internationale de l’énergie

SINGER, Stephan
WWF International

STEFANSKI, Robert
Organisation météorologique mondiale

YAN, Hong
Organisation météorologique mondiale

Annexe V 

Liste des examinateurs et des éditeurs-réviseurs

V.2 Éditeurs-rĂ©viseurs

Le rĂŽle des Ă©diteurs-rĂ©viseurs consiste Ă  s’assurer que toutes les observations importantes formulĂ©es par les experts et les 
gouvernements ont bien Ă©tĂ© prises en compte par l’Équipe de rĂ©daction principale. Deux Ă©diteurs-rĂ©viseurs ont Ă©tĂ© dĂ©signĂ©s pour 
chaque point de ce Rapport de synthĂšse. Ils con

fi

 rment que toutes les observations ont Ă©tĂ© prises en considĂ©ration, conformĂ©ment 

aux procédures du GIEC.

Point 1

JALLOW, Bubu Pateh
DĂ©partement des ressources en eau
GAMBIE

KAJFEĆœ-BOGATAJ , Lu

č

ka

Université de Ljubljana
SLOVÉNIE

Point 2

BOJARIU, Roxana
Institut national de mĂ©tĂ©orologie et 
d’hydrologie
ROUMANIE

HAWKINS, David
Natural Resources Defence Council
Climate Center
ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE

Point 3

DIAZ, Sandra
CONICET-UniversitĂ© nationale de 
CĂłrdoba
ARGENTINE

LEE, Hoesung
République de Corée

Point 4

ALLALI, Abdelkader
MinistĂšre de l’Agriculture, du DĂ©velop-
pement rural et des PĂȘches
MAROC

ELGIZOULI, Ismail
Conseil supĂ©rieur pour l’environnement 
et les ressources naturelles
SOUDAN

Point 5

WRATT, David
National Institute of Water and 
Atmospheric Research
NOUVELLE-ZÉLANDE

HOHMEYER, Olav
Université de Flensburg
ALLEMAGNE

Point 6

GRIGGS, Dave
Université Monash
AUSTRALIE/ROYAUME-UNI

LEARY, Neil
Secrétariat international du START
ÉTATS-UNIS D’AMÉRIQUE

background image

100

A.

acidi

fi

 cation

 

(voir acidi

fi

 cation des ocĂ©ans)

adaptation

 capacitĂ© 

d’~

aérosols
Afrique
agriculture/cultures
alimentaire

 production 

~

Amérique du Nord
Amérique latine
anthropique

 Ă©missions 

~

 rĂ©chauffement 

~

Antarctique
Arctique
article 2 (de la CCNUCC)
Asie
atténuation

  avantages des mesures d’~
  coĂ»ts des mesures d’~
 possibilitĂ©s 

d’~

 politiques 

d’~

  Ă©ventail de mesures d’~
 potentiel 

d’~

Australie et Nouvelle-ZĂ©lande
avantages connexes

B.

boisement

C.

carbone organique
CCNUCC
changement climatique

 ~ 

brusque

  ~ aprĂšs stabilisation des GES
  ~ et pollution de l’air
  le ~ et l’eau
  attribution du ~
  au-delĂ  du XXI

e

 siĂšcle

 dĂ©

fi

 nitions

  facteurs du ~
  incidences du ~ (

voir incidence

)

 ~ 

irréversible

 ~ 

observé

  projections relatives au ~
 ~ 

régional

circulation méridienne océanique
climat

  couplage ~-cycle du carbone
  changement du ~ (

voir changement 

climatique

)

  variabilitĂ© du ~

combustibles fossiles
comportement

 

(voir mode de vie)

concentration

 ~ 

atmosphérique

 ~ 

d’équivalent-CO

2

coopération (internationale)
cĂŽtes

  protection des ~
  inondation des ~

coût

 ~ 

d’adaptation

 (voir 

atténuation

)

 (voir 

~ social du carbone

)

coût social du carbone
croissance démographique
cyclones (tropicaux)

D.

déboisement
delta

 grand 

~

développement durable
développement économique
dioxyde de carbone (CO

2

)

  concentration de ~
  Ă©missions de ~

dommages

E.

eau/hydrique

 possibilitĂ©s 

d’adaptation

  plan national de gestion des ressources en 

~ du Bangladesh

 stress 

~

  ressources en ~

Ă©cosystĂšmes
élévation/variation du niveau de la mer
Ă©missions

 ~ 

d’équivalent-CO

2

  voie/trajectoire des ~
  rĂ©duction des ~ (voir attĂ©nuation)
 scĂ©nario 

d’~

énergie/énergétique

 demande 

d’~

 ef

fi

 cacitĂ© ~

 intensitĂ© 

~

  sources d’~ Ă  faible teneur en carbone
 ~ 

nucléaire

 ~ 

renouvelable

  approvisionnement ~/production d’~

Ă©quilibre

  niveau de la mer Ă  l’~ (dilatation 

thermique)

  tempĂ©rature Ă  l’~

équité
Ă©tablissements humains
Europe
Ă©volution technologique

extinction
extrĂȘmes

F.

forçage radiatif
foudre

G.

gaz Ă  effet de serre (GES)

  concentration de ~
  Ă©missions de ~

gestion des risques
glace/glaciaire

  ~ terrestre/nappe ~/calotte ~
  ~ de mer

glacier
Groenland
grĂȘle

H.

hémisphÚre Nord
hydrocarbures halogénés
hydroélectricité
hydrologique

 cycle/systĂšme 

~

I.

incendie
incertitude

 ~ 

clé

 terminologie

incidence (du changement climatique)

 ~ 

évitée/atténuée/retardée

 ~ 

béné

fi

 que

 ~ 

irréversible

 ~ 

observée

 ~ 

anticipée

 ~ 

régionale

 ~ 

sectorielle

inertie
industrie
infrastructure
inondation

 ~ 

cĂŽtiĂšre

 ~ 

fl

 uviale

intervalle de con

fi

 ance

J.

journées

 ~ 

froides

 ~ 

chaudes

M.

mĂ©canisme pour un dĂ©veloppement 

« propre »

Méditerranée/méditerranéen

Annexe VI

Index

background image

101

 mer 

~

 bassin 

~

méthane (CH

4

)

migration

  ~ des oiseaux
  ~ des poissons
  ~ des populations

mode de vie
mortalité
motifs de préoccupation
Moyen-Orient

N.

neige (couverture/manteau)
nitrate
nuits

 ~ 

froides

 ~ 

chaudes

O.

objectifs du MillĂ©naire pour le 

développement

obstacles

  ~ Ă  l’adaptation
  ~ Ă  l’attĂ©nuation

océan

 acidi

fi

 cation des ~

  tempĂ©rature/contenu thermique des ~

oxyde nitreux (N

2

O)

P.

par habitant

  Ă©missions par ~
  revenu par ~

pays en développement

petites Ăźles
piégeage et stockage du carbone (PSC)
pluie

 

(voir précipitations)

polaire

  nappes glaciaires ~
 rĂ©gions 

~

poussiĂšre
potentiel de réchauffement global (PRG)
précipitations

 fortes 

~

  rĂ©gime des ~

prix du carbone
produit intĂ©rieur brut (PIB)
Protocole de Kyoto

R.

ravageurs (régimes de perturbation)
recherche

 

fi

 nancement de la ~

  ~, dĂ©veloppement et dĂ©monstration 

(RD&D)

répercussions
rétroaction

  ~ entre le climat et le cycle du carbone

ruissellement

S.

Sahel
santé
sécheresse
sensibilité du climat
société
soufre

  dioxyde/sulfate de ~

SRES

  scĂ©narios d’émissions ~
 canevas 

~

stabilisation

  niveaux de ~
  modes de ~

stress (multiples)
systĂšme climatique

T.

technologies

  investissement dans les ~

technologies peu polluantes/faisant peu 

appel au carbone

température

  variations de la ~
  variabilitĂ© de la ~

tempĂȘte
tempĂȘte de poussiĂšre
tornades
tourisme
transfert d’émissions de carbone
transports
troisiĂšme Rapport d’évaluation (TRE)

U.

utilisation des terres

V.

vague de chaleur
vent

  rĂ©gime des ~

verdissement (de la végétation)
voie de développement
vulnérabilité

 ~ 

critique

Annexe VI 

Index

background image

102

Annexe VII

Publications du Groupe d’experts intergouvernemental sur 
l’évolution du climat

Rapports d’évaluation

QuatriĂšme Rapport d’évaluation

Bilan 2007 des changements climatiques : Les bases scienti

fi

 ques 

physiques

Contribution du Groupe de travail I au quatriĂšme Rapport 
d’évaluation

Bilan 2007 des changements climatiques : ConsĂ©quences, 
adaptation et vulnérabilité

Contribution du Groupe de travail II au quatriĂšme Rapport 
d’évaluation

Bilan 2007 des changements climatiques : L’attĂ©nuation du 
changement climatique

Contribution du Groupe de travail III au quatriĂšme Rapport 
d’évaluation

TroisiĂšme Rapport d’évaluation

Bilan 2001 des changements climatiques : Les Ă©lĂ©ments 
scienti

fi

 ques

Contribution du Groupe de travail I au troisiĂšme Rapport 
d’évaluation

Bilan 2001 des changements climatiques : ConsĂ©quences, 
adaptation et vulnérabilité

Contribution du Groupe de travail II au troisiĂšme Rapport 
d’évaluation

Bilan 2001 des changements climatiques : Mesures 
d’attĂ©nuation

Contribution du Groupe de travail III au troisiĂšme Rapport 
d’évaluation

DeuxiĂšme Rapport d’évaluation

Changements climatiques 1995 : Aspects scientifiques de 
l’évolution du climat

Contribution du Groupe de travail I au deuxiĂšme Rapport 
d’évaluation

Changements climatiques 1995 : Analyse scienti

fi

 que et technique 

des incidences de l’évolution du climat, mesures d’adaptation et 
d’attĂ©nuation

Contribution du Groupe de travail II au deuxiĂšme Rapport 
d’évaluation

Changements climatiques 1995 : Aspects socioĂ©conomiques de 
l’évolution du climat

Contribution du Groupe de travail III au deuxiĂšme Rapport 
d’évaluation

Changements climatiques 1995 : Document de synthĂšse des 
informations scienti

fi

 ques et techniques relatives Ă  l’interprĂ©tation 

de l’article 2 de la Convention-cadre des Nations Unies sur les 
changements climatiques

Contribution des Groupes de travail I, II et III au deuxiĂšme Rapport 
d’évaluation

SupplĂ©ment du premier Rapport d’évaluation

Climate Change 1992: The Supplementary Report to the IPCC 
Scienti

fi

 c Assessment

Rapport supplĂ©mentaire du Groupe de travail I du GIEC chargĂ© des 
aspects scienti

fi

 ques du changement climatique

Climate Change 1992: The Supplementary Report to the IPCC 
Impacts Assessment

Rapport supplĂ©mentaire du Groupe de travail II du GIEC chargĂ© des 
incidences potentielles du changement climatique

Changement climatique : Les Ă©valuations du GIEC de 1990 et 
1992

Premier rapport d’évaluation du GIEC, Aperçu gĂ©nĂ©ral et RĂ©sumĂ©s 
destinés aux décideurs, et Supplément 1992 du GIEC

Premier Rapport d’évaluation

Aspects scienti

fi

 ques du changement climatique

Rapport rĂ©digĂ© en 1990 par le Groupe de travail I du GIEC chargĂ© 
des aspects scienti

fi

 ques du changement climatique

Incidences potentielles du changement climatique

Rapport rĂ©digĂ© en 1990 par le Groupe de travail II du GIEC chargĂ© 
des incidences potentielles du changement climatique

StratĂ©gies d’adaptation au changement climatique

Rapport rĂ©digĂ© en 1990 par le Groupe de travail III du GIEC chargĂ© 
des stratĂ©gies d’adaptation au changement climatique

Rapports spéciaux

Carbon Dioxide Capture and Storage (PiĂ©geage et stockage du 
dioxyde de carbone)

 2005

Safeguarding the Ozone Layer and the Global Climate System: 
Issues Related to Hydro

fl

 uorocarbons and Per

fl

 uorocarbons 

(PrĂ©servation de la couche d’ozone et du systĂšme climatique 
planĂ©taire : Questions relatives aux hydro

fl

 uorocarbures et aux 

hydrocarbures per

fl

 uorĂ©s) 

(rapport Ă©tabli conjointement par le 

GIEC et le GETE) 2005

Land Use, Land-Use Change and Forestry (Utilisation des terres, 
changements d’affectation des terres et foresterie)

 2000

Emissions Scenarios (ScĂ©narios d’émissions)

 2000

background image

103

Methodological and Technological Issues in Technology Transfer 
(Questions mĂ©thodologiques et technologiques dans le transfert 
de technologie)

 2000

Aviation and the Global Atmosphere (L’aviation et l’atmosphĂšre 
planétaire)

 1999

The Regional Impacts of Climate Change: An Assessment of 
Vulnerability (Incidences de l’évolution du climat dans les 
régions : évaluation de la vulnérabilité)

 1997

Climate Change 1994: Radiative Forcing of Climate Change and 
an Evaluation of the IPCC IS92 Emissions Scenarios

 1994

Rapports méthodologiques et directives techniques

Lignes directrices 2006 du GIEC pour les inventaires nationaux 
de gaz Ă  effet de serre

 (5 volumes) 2006

De

fi

 nitions and Methodological Options to Inventory Emissions 

from Direct Human-induced Degradation of Forests and 
Devegetation of Other Vegetation Types (DĂ©

fi

 nitions et options 

mĂ©thodologiques en ce qui concerne les inventaires des Ă©missions 
rĂ©sultant de la dĂ©gradation des forĂȘts et de la disparition d’autres 
types de végétaux directement liées aux activités humaines)

 

2003

Recommandations du GIEC en matiĂšre de bonnes pratiques 
pour l’utilisation des terres, les changements d’affectation des 
terres et la foresterie. Programme d’inventaires nationaux des 
gaz Ă  effet de serre du GIEC,

 2003

Recommandations du GIEC en matiĂšre de bonnes pratiques 
et de gestion des incertitudes pour les inventaires nationaux 
Programme d’inventaires

 nationaux des gaz Ă  effet de serre du 

GIEC, 2000

Lignes directrices du GIEC pour les inventaires nationaux de 
gaz Ă  effet de serre – version rĂ©visĂ©e

 (3 volumes) 1996

Directives techniques du GIEC pour l’évaluation des incidences 
de l’évolution du climat et des stratĂ©gies d’adaptation

 1995

Lignes directrices du GIEC pour les inventaires nationaux de 
gaz Ă  effet de serre

 (3 volumes) 1994

Preliminary Guidelines for Assessing Impacts of Climate Change 

1992

Assessment of the Vulnerability of Coastal Areas to Sea Level 
Rise – A Common Methodology

 1991

Documents techniques

Les changements climatiques et la biodiversité

Document technique 5 du GIEC, 2002

Incidences des propositions de limitation des Ă©missions de CO

2

Document technique 4 du GIEC, 1997

Stabilisation des gaz atmosphĂ©riques Ă  effet de serre : 
conséquences physiques, biologiques et socio-économiques

Document technique 3 du GIEC, 1997

Introduction aux modĂšles climatiques simples employĂ©s dans le 
deuxiĂšme Rapport d’évaluation du GIEC

Document technique 2 du GIEC, 1997

Techniques, politiques et mesures d’attĂ©nuation des changements 
climatiques

Document technique 1 du GIEC, 1996

Documents supplémentaires

Global Climate Change and the Rising Challenge of the Sea

Sous-groupe de l’amĂ©nagement du littoral relevant du Groupe de 
travail des stratégies de parade du GIEC, 1992

Emissions Scenarios

Rapport Ă©tabli par le Groupe de travail des stratĂ©gies de parade du 
GIEC, 1990

Pour une liste plus complĂšte des documents supplĂ©mentaires publiĂ©s 
par le GIEC, veuillez consulter le site www.ipcc.ch ou prendre contact 
avec le secrétariat du GIEC.

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CHANGEMENTS CLIMATIQUES 2007

R A PP ORT   DE   S Y N T H Ăˆ S E

Un rapport du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat

OMM

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e Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a Ă©tĂ© Ă©tabli conjointement par 
l’Organisation mĂ©tĂ©orologique mondiale (OMM) et le Programme des Nations Unies pour l’environnement (PNUE), 

qui l’ont chargĂ© de faire le point sur l’état des connaissances scientifi ques relatives aux changements climatiques en 
s’appuyant sur des sources internationales sĂ»res. Les Ă©valuations qu’il produit Ă  intervalles rĂ©guliers sur les causes de 
ces changements, leurs consĂ©quences et les stratĂ©gies de parade possibles constituent les rapports les plus complets 
et les plus Ă  jour sur le sujet, qui font autoritĂ© dans les milieux universitaires, les instances gouvernementales et 
les entreprises du monde entier. Le prĂ©sent Rapport de synthĂšse est le quatriĂšme volume du quatriĂšme Rapport 
d’évaluation du GIEC intitulĂ© Bilan 2007 des changements climatiques. Plusieurs centaines d’experts, rĂ©unis au sein de 
trois Groupes de travail, y Ă©valuent les informations disponibles sur les changements climatiques. Les contributions 
de ces trois Groupes de travail sont publiĂ©es par Cambridge University Press :

Climate Change 2007 â€“ The Physical Science Basis

Contribution du Groupe de travail I au quatriĂšme Rapport d’évaluation du GIEC
ISBN 978 0521 88009-1 (Ă©dition reliĂ©e), 978 0521 70596-7 (Ă©dition brochĂ©e)

Climate Change 2007 â€“ Impacts, Adaptation and Vulnerability

Contribution du Groupe de travail II au quatriĂšme Rapport d’évaluation du GIEC
ISBN 978 0521 88010-7 (Ă©dition reliĂ©e), 978 0521 70597-4 (Ă©dition brochĂ©e)

Climate Change 2007 â€“ Mitigation of Climate Change

Contribution du Groupe de travail III au QuatriĂšme rapport d’évaluation du GIEC
ISBN 978 0521 88011-4 (Ă©dition reliĂ©e), 978 0521 70598-1 (Ă©dition brochĂ©e)

Le Rapport de synthĂšse du Bilan 2007 des changements climatiques

 a Ă©tĂ© Ă©tabli par une Équipe de rĂ©daction principale 

spĂ©cialement constituĂ©e Ă  cette fi n. Sur la base de l’évaluation effectuĂ©e par les trois Groupes de travail, il fait le bilan 
de l’évolution du climat en examinant les points ci-aprĂšs :

‱  Les changements climatiques observĂ©s et leurs effets ;
‱  Les causes de l’évolution du climat ;
‱  Le changement climatique et ses incidences Ă  court et Ă  long terme selon divers scĂ©narios ;
‱  Les possibilitĂ©s et mesures d’adaptation et d’attĂ©nuation et les corrĂ©lations avec le dĂ©veloppement durable, Ă  l’échelle 

mondiale et rĂ©gionale ;

‱  Les perspectives Ă  long terme : aspects scientifi ques et socioĂ©conomiques de l’adaptation et de l’attĂ©nuation dans 

la ligne des objectifs et des dispositions de la Convention et dans le cadre du dĂ©veloppement durable ;

‱  Les conclusions robustes et les incertitudes clĂ©s.