Publié le 05/08/2008 09:49 - Modifié le 05/08/2008 à 16:29 | Gil Bousquet

Pléiades, un satellite espion assemblé à Toulouse

Espace. Lancé en orbite en 2010, il sera capable de prendre des photos avec une précision de seulement soixante centimètres.

Le CNES à «Lisbonne-98»
Le CNES à «Lisbonne-98»
Le CNES à «Lisbonne-98» DDM

Il faut montrer patte blanche pour approcher le satellite Pléiades. En cours d'intégration (assemblage) sur le site d'Astrium à Labège, il est confiné dans une salle blanche répondant aux critères « Secret défense ». Et pour cause, une fois en orbite à 695 kilomètres au-dessus de nos têtes, début 2010, ce satellite fournira des photos de très haute résolution à l'armée française. Il sera rejoint en 2 011 par un deuxième satellite identique dotant ainsi la France d'une capacité d'observation militaire digne des grandes puissances. Le budget pour ces deux satellites s'élève à 600 M€.

Une précision de 60 cm

Financés par le Centre national d'études spatiales (Cnes), les satellites Pléiades embarquent à leur bord un instrument optique de grande précision permettant des prises de vue avec une résolution de 70 centimètres. Un pas en avant immense si on compare avec le satellite Spot 5 actuellement en service qui n'affiche qu'une résolution de trois mètres. Les photos prises seront utilisées pour les besoins de la défense nationale française et italienne (car le projet est transalpin), pour la cartographie, la surveillance des océans, des séismes, etc. Le satellite sera capable de prendre 300 images par jour en noir et blanc ou en couleur. Mais la vraie révolution reste la possibilité d'obtenir des images en trois dimensions. En seul passage le satellite prend une photo avant l'objectif (une caserne par exemple), au-dessus puis derrière en seulement 25 secondes. Une fois compilées informatiquement, les trois photos permettent de représenter le bâtiment en trois dimensions.

Ce type de prises de vue est rendu possible grâce à la capacité de basculement du satellite. « Pléiades bascule sur lui-même jusqu'à un angle de 60 degrés grâce à des actionneurs gyroscopiques ultra-performants qu'Astrium a développé » explique Jean Dauphin, directeur de l'observation de la Terre chez Astrium.

Si 3 % des images sont réservés aux militaires, le reste sera commercialisé par la société Spot, récemment racheté au Cnes par Astrium. Elle vendra les clichés aux utilisateurs civils dans le monde entier.


Thalès Alenia Space fournit l'optique

C'est à la toute fin juillet que le télescope de haute précision a été livré par l'établissement cannois de Thalès Alenia Space à Astrium Toulouse. Très compact, le télescope a été installé sur le satellite avant d'entamer une longue série de tests. Ce télescope qui ne pèse que 200 kg contribue à alléger la masse de Pléiades. Ce satellite ne pèsera au final que 900 kg contre 3 000 kg pour Spot 5 ! Thalès Alenia Space fournit aussi les trois panneaux solaires destinés à générer l'énergie du satellite ainsi que des instruments de télémesure.

 
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