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Côte d'Ivoire : l'Union africaine tente une médiation

L'ancien président sud-africain Thabo Mbeki est arrivé ce dimanche en Côte d'Ivoire pour tenter une médiation entre Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara, qui ont tous les deux prêté serment comme nouveau président samedi.

Thabo Mbeki a rencontré Laurent Gbagbo dans sa résidence.
Thabo Mbeki a rencontré Laurent Gbagbo dans sa résidence. SEYLLOU/AFP

Situation ubuesque en Côte d'Ivoire. Samedi, Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara ont tous les deux prêté serment en tant que président auprès du Conseil constitutionnel. Le pays est de nouveau plongé dans la confusion et traverse une nouvelle crise politique. Pour tenter de démêler la situation, l'ancien président sud-africain Thabo Mbeki est arrivé dimanche à Abidjan en tant qu'émissaire de l'Union africaine (UA) pour organiser une médiation entre les deux opposants.

Il a rencontré Laurent Gbagbo à la résidence présidentielle après un entretien avec le représentant spécial de l'ONU dans le pays, Youn-jin Choi, au palais présidentiel. Le but premier de la visite de Thabo Mbeki est de rechercher une résolution pacifique à la crise politique, a souligné l'ambassadrice d'Afrique du Sud en Côte d'Ivoire, Zodwa Lallie. «Une situation comme le Rwanda ou le Kenya serait un cauchemar, que nous cherchons à éviter en faisant tout notre possible», a expliqué la diplomate, qui relève des analogies avec les élections au Kenya en 2007, lors desquelles les résultats contestés avaient rapidement dégénéré en un bain de sang qui avait fait au moins 1.300 morts et déplacé des centaines de milliers d'habitants.

L'ancien dirigeant, 68 ans, également chargé du Soudan pour l'Union africaine, a déjà effectué une médiation en Côte d'Ivoire de 2004 à 2006. A l'époque, il avait réussi à arracher un accord, à Pretoria en avril 2005, proclamant la «fin des hostilités». Mais le texte était largement resté lettre morte et Thabo Mbeki, accusé par les rebelles du nord d'être un «partisan acharné» de Laurent Gbagbo, s'était vu retirer le dossier en octobre 2006.

Atmosphère tendue

Aujourd'hui, Thabo Mbeki doit prendre en compte dans sa négociation la position de l'Union africaine, qui s'est clairment prononcée en faveur d'Alassane Ouattara. Samedi soir, le Conseil de Paix et de Sécurité de l'UA a appelé au respect des résultats de la CEI désignant «ADO» vainqueur du scrutin et a affirmé «rejeter toute tentative visant à créer un fait accompli».Dimanche,le secrétaire général de l'Organisation internationale de la francophonie (OIF), Abdou Diouf, a quant à lui assuré avoir pris note de la «certification des résultats de l'élection (...) qui confirme les résultats annoncés par la CEI reconnaissant la victoire de Monsieur Alassane Ouattara».

Alassane Ouattara, qui a reçu le soutien et les félicitations des Nations unies et de pays comme les Etats-Unis et la France, a aussi obtenu l'appui celui du premier ministre de Laurent Gbagbo, Guillaume Soro. L'ancien chef politique des ex-rebelles du Nord a remis sa démission à Alassane Ouattara, qui l'a reconduit dans ses fonctions.

La médiation de l'UA s'avère compliquée, d'autant que le temps est compté. L'investiture de Gbagbo s'est en effet déroulée dans un climat de violences à Abidjan, marquées par au moins deux morts et des protestations de jeunes opposants dans les rues. Le commandant des Forces nouvelles, Chérif Ousmane, a averti que ses partisans ne «resteraient pas les bras croisés longtemps» si Gbagbo continuait de détenir le pouvoir. Entre les deux tours puis pendant l'attente des résultats, quinze personnes au moins ont été tuées dans des violences liées au scrutin. Dans plusieurs villes du pays, comme Abidjan ou Bouaké dans la partie nord, des manifestations ont eu lieu samedi, dégénérant parfois. Dimanche, des dizaines de pneus calcinés dans les rues rappelaient l'ambiance électrique de la veille, mais les quartiers populaires étaient calmes.

Signe de l'inquiétude que la crise inspire à l'étranger, les Etats-Unis et la Belgique ont déconseillé à leurs ressortissants de se rendre en Côte d'Ivoire. Nicolas Sarkozy a demandé à son ministre de la Défense Alain Juppé, qui devait l'accompagner en visite en Inde, de «rester en France en raison de la situation en Côte d'Ivoire», où vivent environ 15.000 Français et où Paris déploie les 900 hommes de la force militaire Licorne.

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447 commentaires
  • le 07/01/2011 à 23:41

    j ai pitié d alassane ouattara, il me fait vomir,de savoir qu, il veut vendre la cote d ivoire au français et il est le petit toutou des français ;que dieu es pitié de lui, pour les ivoiriens qu,il a tué par ce qu il est assoiffé du pouvoir .qu il sache que si la cote d ivoire brule il mourra aussi.et si les français et ouattara enlève au pouvoir le président monsieur laurent gbagbo,qu ils sache que il ne pourra pas aussi gouverner comme il croit .qui,ils sache que la cote d,ivoire sera ingouvernable,parce que les ivoiriens m aime pas ce criminels qui s appel dramane alassane ouattara,que dieu bénis la cote d,ivoire,que dieu protège le président gbagbo,nous somme fatiguer des français,d alassane ouattara,et leur système France Afrique,ils disent toujours l Afrique est pauvre,ce n est vraie,c,est les français qui nous prennent tout, le pétrole,l or,cacao,quand je pense qu il ya encore des ignorants qui ne comprennes rien.

  • le 06/12/2010 à 19:24

    Super comme négociateur d'envoyer celui qui a participé a la plus grande fraude électorale jamais organisée. Le nombre de faux électeurs et d'électeurs multi bulletins a été tel pour l'élection du terroriste mandela que c'est le seul pays africain qui aurait vu sa population diminuer dans les 5 ans suivant!

  • le 06/12/2010 à 19:12

    Mais pourquoi la France veut destabiliser la Côte d'Ivoire.Nous savons que la France est à la base du coup d'etat manqué en Côte d'Ivoire depuis la nuit du 18 au 19 septembre 2002 qui s'est transformé par la suite en une rebelion dirigée par Alassane Ouattara et aidé ds sa tâche par Soro Guillaume.Voulez vous qu'on confie notre pays à une bande de rebele qui a endeuillé la Côte d'Ivoire pour que la France puisse pillé nos richesses pour remedier à son taux de chomâge qui s'est accru depuis que le president Gbagbo à décider de mettre à la disposition de sa population les richesses du pays,nous n'accepterons jamais cela.Ni l'ONU,l'UE,l'UA même la france ne poura decidé un président pour la Côte d'Ivoire il faudrait que cela soit claire pour tous.On ne reste pas dans un Hotel pour procclamer un Président.Il faudrait que Bakayoko Issouf président de la CEI soit traduit en justice pour trahison à la nation.Nous sommes un Etat souverain au même titre que la France nous demandons au fanatique d'Alassane de le faire leur pésident dans leur pays mais pas en Cote d'Ivoire.Nous sommes prêt à defendre notrez pays par tous les moyens donc attention à vous les parrains des rebelions en Afrique.La morale est au dessus de la politique est des interêts.

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