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Automobile : la Maison-Blanche débloque 17 milliards de dollars

Le gouvernement américain consacrera une partie de la somme réservée à l'origine au sauvetage des banques pour venir en aide aux principaux constructeurs.

George W. Bush lors de la présentation du plan de 17 milliards de dollars. AP

Une lueur d'espoir pour l'automobile américain. Le gouvernement des Etats-Unis accorde une ligne de crédit allant jusqu'à 17,4 milliards de dollars aux constructeurs automobiles. Ils recevront au départ 13,4 milliards de dollars, a annoncé George Bush, lors de l'annonce de ce plan en direct de la Maison-Blanche. Ce sont General Motors et Chrysler, les plus mal en point, qui auront accès aux fonds dès aujourd'hui. GM recevra 9,4 milliards et Chrysler 4 milliards. Ford, n'étant pas à court de liquidités, a indiqué de son côté que le groupe n'avait pas besoin d'une aide dans l'immédiat. Une deuxième tranche de 4 milliards de dollars au bénéfice de GM s'effectuera en février, sous réserve du déblocage de la deuxième partie des fonds du plan Paulson par le Congrès. Cependant, selon un responsable de la Maison-Blanche, les compagnies financières des constructeurs ne seront pas concernées par l'aide.

L'argent est issu du plan Paulson de 700 milliards de dollars qui était à l'origine réservé au sauvetage des banques américaines. La somme allouée est ainsi supérieure au plan de soutien de 14 milliards de dollars élaboré par les représentants du Congrès, qui étaient parvenus à un accord de principe, mais dont le projet avait été rejeté par le Sénat le 11 décembre dernier.

Des garanties exigées

L'octroi du prêt a été assorti de conditions strictes pour les constructeurs: les compagnies doivent ainsi utiliser ces fonds pour devenir viables financièrement et la rémunération des dirigeants devra être limitée. Par ailleurs, aucun dividende ne devra être versé et les constructeurs devront réduire leur endettement des deux tiers en transformant leur dette en capital. La rémunération des salariés devra également être alignée sur celle en vigueur chez les concurrents étrangers présents sur le sol américain. Si ces conditions ne sont pas garanties et si les constructeurs automobiles ne sont pas viables d'ici fin mars 2009, ils devront rembourser au Trésor les sommes avancées.


Rick Wagoner, PDG de GM. Crédits photo : AP

GM et Chrysler ont exprimé leur accord et leur gratitude quant à ce geste du gouvernement malgré la dureté des conditions qui l'accompagnent. GM s'est engagé, dans un communiqué, à faire preuve de transparence et à informer régulièrement sur ses progrès, ainsi qu'a mettre en œuvre son plan de restructuration. Le groupe, par la voix de son PDG Rick Wagoner, a indiqué qu'il était «très confiant» en sa capacité à respecter les conditions de viabilité financière qui lui ont été posées. «Nous allons pouvoir réussir ce test» a assuré Wagoner, lors d'une conférence de presse à Detroit.

Ford regarde et applaudit

Ford, le seul constructeur à ne pas bénéficier du plan, a lui aussi salué l'octroi du plan à destination de ses concurrents, le groupe ayant déjà affirmé à plusieurs reprises qu'une faillite d'un seul des constructeurs pourrait avoir des conséquences désastreurses pour les autres acteurs du milieu.

«Comme nous l'avons dit au Congrès, Ford est dans une situation différente. Nous n'avons pas de problème de liquidités à court terme et nous ne recherchons pas d'aide financière à court terme du gouvernement», a expliqué le directeur général de Ford, Alan Mullaly, dans son communiqué. «Mais nous tous chez Ford nous apprécions la mesure prudente prise par l'administration pour résoudre les difficultés de liquidités à court terme de GM et Chrysler», a-t-il ajouté, en soulignant que «le secteur automobile américain est hautement interconnecté, et (que) la faillite de l'un de (ses) concurrents pourrait avoir un effet domino pouvant menacer des millions d'emplois».

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10 commentaires
  • jacky1953

    le 20/12/2008 à 14:24

    vous prenez un 2 cv, vous retirez la carosserie, ça sert à rien, vous retirez le moteur, vous mettez un moteur de mobylette c'est suffisant pour pas se faire prendre au radar, vous construisez ainsi une voiture à 1000 euro que le salarié moyen pourra sans problème se payer en 20 ans de credit, vu les salaires qu'on va toucher en 2009 !

  • jacky1953

    le 20/12/2008 à 12:26

    il se lancent dans la spirale infernale, diminution de salaires, diminution des ventes, diminution de salaires diminution des ventes ! partout la même recette ridicule, reduction du pouvoir d'achat, reduction des couts de fabrications, reduction des effectifs ! meme recette, donc meme résultat, la relance américaine ne viendra pas plus que la notre ! la consommation est la seule relance possible !

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