Eglise St IRENEE

Remerciements à  M.Bernard Bourrust pour son aimable autorisation.

L'église Saint Irénée, est l'une des plus anciennes de France. Le site est construit sur une nécropole romaine installée à l'ouest de la cité de Lugdunum restée active du Haut Empire Romain jusqu'au moyen-âge et qui couvraient l'actuel quartier de  Trion jusqu'à l'ancienne basilique St Just. Des fouilles en l'an 2000 sur la place Saint-Irénée qui forme le parvis de l'église ont permis de mettre à jour de nombreuses sépultures de l'époque romaine et paléo-chrétienne et complètent les fouilles déjà effectuées dans les années 70-80 au sud de la basilique Saint-Just, en 1950-51 dans la rue des macchabées qui se trouvent contigüe à l'église et déjà au XIXème siècle dans le quartier. La crypte de l'église date de l'époque carolingienne. Par contre, l'église supérieure date du début du XIXème siècle. On retrouve des sarcophages de cette époque à l'extérieur de l'église contre le mur d'enceinte qui auraient été exhumés dès le XIXième siècle.

 

 

 

 

 

 

 

 

LE CALVAIRE

Le calvaire érigé derrière le chœur de l'église date de 1687. A flanc de colline, il surplombe la Saône et possède une vue magnifique sur la ville de Lyon. Restauré en 1817 et 1868, il reste l'un des seuls calvaires subsistant dans une grande ville.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Panorama de Lyon...

 

 

 

 

Le bâtiment actuel est du XIXème siècle pour l'église haute, construite dans un style  néoclassique avec des rappels byzantins, la crypte est du Xème siècle, bien conservée et intelligemment restaurée au XIXème siècle avec quelques éléments (au moins un arc) du Vème siècle.Elle se situe à l'angle de la rue des macchabées et de la place Saint-Irénée. Le bâtiment ne donne pas directement sur la place ni sur la rue mais sur une cour intérieure

 

 

 

 

 

 

Outre les autels des saints Irénée, Epipode et Alexandre, la crypte possède un ossuaire qui rassemble les ossements des tombeaux profanés en 1562, ainsi qu’un puits, le "puits des Martyrs", d’où l’on prélevait de la terre à la demande des pélerins, en souvenir des martyrs.

Le puit

 

Le puit

 

 

 

 

L'église est dévastée lors des guerres de religions par les troupes protestantes du baron des Adrets en 1562. L'église haute est restaurée à partir de 1584 et la crypte à partir de 1635. A la révolution Française, l'église est transformée en fenil (grange à foin). Puis l'édifice est peu à peu abandonné. Le regain du culte des saints au XIXème siècle la remet au goût du jour. Elle est reconstruite en 1824 (bâtiment actuel) et la crypte est rénovée en 1863. La crypte et l'église ont été classés Monument historique en 1862.

 

 

L'escalier conduit au calvaire

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'ossuaire rassemble les ossements des tombeaux profanés en 1562 pendant les guerres de religions.

 

 

L'ossuaire

 

 

 

 

On suppose qu'en remplacement d'un mausolée, des bâtiments dédiés à Saint-Jean auraient été bâtis au Vème ou VIème siècle, à l’initiative de l’èvêque Patient L'église abritait alors les tombeaux des martyrs Lyonnais dont Saint Irenée, Alexandre et Épipode. De cet édifice il ne reste aujourd'hui qu'un arc. Au Xème siècle, le bâtiment est remplacé par un sanctuaire plus important avec une crypte dédiée à Saint-Irénée. De ce bâtiment reste les fondations et la crypte Saint-Irénée. Elle en fait l'un des rares monuments du Haut Moyen-age conservé partiellement en élévation.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Vers 150, Pothin et Irénée, disciples de Polycarpe, évêque de Smyrne, viennent d'Asie Mineure en Gaule et fondent la communauté chrétienne de Lugdunum.

 

 

 

En 177, une persécution fait périr 48 chrétiens dont Pothin, Sanctus, Biblis et Blandine.

 

 

 

L'année suivante,  une seconde persécution fait d'autres victimes, dont Alexandre et Epipode. Leurs corps sont enterrés dans la nécropole.

 

 

 

Irénée, devenu second évêque de Lyon, écrit son oeuvre de théologien pendant le dernier quart du IIème siècle.

 

 

 

Vers 450, un premier sanctuaire dedié à St Jean est construit pour conserver les tombeaux de St Irénée et de d'Alexandre. Un élément de cet édifice reste visible, à l'extérieurdans le soubassement nord.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

L'ACQUEDUC DES MONTS D'OR

Les Romains construisirent dans les monts d'Or un acqueduc destiné à l'alimentation de Lyon. Daté entre -30 et + 150 de notre ère, long de 26 kilomètres, il prenait sa source dans le vallon de Poleymieux, au lieu dit hameau des Gambins, et contournait le massif par l'Est.

 

 

 

Construit à flanc de colline aux alentours de 300 m, il avait une pente de 1 à 1,5 mm par m. Son volume intérieur était d'environ 50 x 60 cm, pour une emprise extérieure d'environ 1,50 x 1,90 m, ce qui assurait un débit théorique maximum de 12 000 m3 par 24 heures.

 

 

 

Il comportait deux ouvrages d'art : le pont-siphon du vallon des Rivières, qui franchissait le ruisseau de Rochecardon entre St Didier et Champagne-aux-Monts-D'Or au lieu-dit Le Bidon, et celui d'Ecully, qui franchissait le ruisseau des Planches au lieu-dit Les Massues. Ils ont commencé à être démantelés dès les grandes invasions, pour récupérer les pierres et le plomb des conduites. Les derniers vestiges du siphon d'Ecully ont disparu au début du XIXe siècle.

 

 

Itinéraire sinueux de l'acqueduc

LES MAUSOLEES DE LA PLACE EUGENE WERNERT

En 1885, les travaux d’aménagement de la ligne de chemin de fer ont découvert plusieurs mausolées du Ier siècle ap. J.-C. Les cinq mausolées les plus intéressants furent démontés pierre à pierre et reconstitués place E.Wernert, de manière à les conserver.

 

 

 

Cette pratique funéraire n’était pas commune à toutes les catégories sociales. Elle était le privilège des personnages importants, dont les descendants ou les ayants-droit pouvaient assurer les frais de construction du monument. Trois mausolées sont juxtaposés en haut de la place.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Les fouilles des basiliques de Saint-Just ont révélé une occupation gallo-romaine remontant à l’Antiquité. Situé en dehors du tracé de l’enceinte sacrée de la ville gallo-romaine. Une première basilique (en rouge) est construite à proximité du mausolée précédemment décrit. De plan rectangulaire et présentant une abside, peu de vestiges permettent une restitution détaillée de l’édifice. On peut cependant supposer qu’il était composé de 3 nefs. La basilique initiale est ensuite agrandie,(en jaune) par l’ajout d’un vaste transept, d’une nouvelle abside située plus à l’est, et d’annexes.

 

 

 

         

 

 

 

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