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Côte d'Ivoire : Gbagbo propose un "comité d'évaluation international"

LEMONDE.FR avec AFP et Reuters | 21.12.10 | 22h07  •  Mis à jour le 22.12.10 | 14h46

 

Le président sortant de Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, lors de son intervention télévisée le 21 décembre 2010.

Le président sortant de Côte d'Ivoire, Laurent Gbagbo, lors de son intervention télévisée le 21 décembre 2010.AFP/ISSOUF SANOGO

Pour Laurent Gbagbo, il n'y a aucun doute : il est bel et bien le vainqueur de l'élection présidentielle ivoirienne du 27 novembre. Il l'a martelé, mardi 21 décembre, dans une allocution diffusée sur la télévision d'Etat ivoirienne.

Il s'est toutefois dit prêt à accueillir un "comité d'évaluation post électoral" composé de représentants des Nations unies, d'organisations africaines et de certains pays occidentaux ; elle serait présidée par un membre de l'Union africaine. Ce comité aurait pour mission "d'analyser objectivement" le processus électoral "pour un réglement pacifique de la crise", a-t-il expliqué. "Je ne veux plus que le sang soit versé, je ne veux plus de guerre, je ne veux pas d'une guerre en Côte d'Ivoire qui peut s'étendre aux pays voisins ou les affaiblir", a souligné M. Gbagbo dans son discours.

Par ailleurs, le président sortant a appelé le camp de son rival Alassane Ouattara, qui comme lui revendique la présidence ivoirienne, à quitter l'hôtel d'Abidjan où il est actuellement retranché, dans un discours diffusé mardi soir à la télévision d'Etat. "Je lance un appel à toutes les personnalités qui se trouvent encore à l'hôtel du Golf de regagner leurs domiciles", a-t-il déclaré. "Elles sont libres de leurs mouvements."

M. Gbagbo a également réitéré ses critiques à l'égard des pays qui se sont préoccupés de la situation ivoirienne. Selon lui, "la communauté internationale déclare la guerre à la Côte d'Ivoire (...) Cela n'est pas acceptable et cela ne sera pas accepté", a-t-il mis en garde. Il a estimé que tôt ou tard, la force de l'ONU et le dispositif militaire français Licorne "partiront".

Le couvre-feu nocturne levé

Le couvre-feu nocturne en vigueur depuis le jour précédant la présidentielle ivoirienne du 28 novembre a été levé à compter du mardi 21 décembre, a annoncé le porte-parole de l'armée fidèle à Laurent Gbagbo à la télévision d'Etat RTI. "Cette mesure permettra assurément aux différentes famille de vivre les fêtes de fin d'année et de Nouvel An dans de très bonnes conditions", a estimé le porte-parole des Forces de défense et de sécurité (FDS, loyalistes), le colonel-major Hilaire Babri Gohourou. "Aussi, les FDS de Côte d'Ivoire rassurent-elles toutes les populations ivoiriennes que les dispositifs de sécurisation restent en vigueur et seront renforcés pour la circonstance", a-t-il ajouté.

 

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  • http-citoyenlambda-blog-lemonde-fr 23/12/10 - 23h11

     La parole de Gbagbo ne vaut rien, il s'était engagé à respecter le résultat du suffrage, il n'a pas tenu parole. Ses mots ne sont qu'un outil supplémentaire pour garder le pouvoir. Pour connaitre la valeur de la parole de quelqu'un, il suffit de mettre en regard les actes qui suivent les paroles. N'importe quel citoyen du Monde en sait assez pour juger aux actes ce que vaut la parole de Mr Gbagbo, la même chose que celle d'Ahmadinejad ou de Khamenei : rien. Répondre


  • thomas-m 22/12/10 - 18h32

     17h30, apparemment aucun article ou dépêche sur un fait tout de même majeur : suite à un entretien de Zoellick avec NS, la Banque Mondiale gèle ses encours en faveur de la CI. Messieurs les journalistes, plutôt que de nous parler des 5 cm de neige à longueur d'articles, pourquoi pas un peu de réactivité sur de vrais enjeux mondiaux ? Répondre


  • ahmed-triqui 22/12/10 - 16h43

     Il faut apaiser. Il faut trouver un terrain d'entente. Cela est possible. Il faut "accompagner" Gbagbo. Il faut parler. En attendant les journalistes du Monde peuvent-ils nous dire qui était présent lors de "l'investiture de Gbagbo" ? Quels ambassadeurs ? De quels pays ? de Quelles Communautés ? Et quels représentants des FMN travaillant en Côte d'Ivoire ? Juste pour compléter l'information des lecteurs ; il y a comme un flou. À quand une analyse du Monde (pas un édito) ? Répondre


  • mo 22/12/10 - 13h45

     Un Comité d'évaluation international ? Chiche, le boulanger serait parmi les 1ers de la classe avec 20/20 en usurpation. De toute manière, on ne fait pas de bon pain avec de la farine avariée. Répondre


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