Christine Lagarde, la ministre de l'économie et des finances, veut faciliter le développement de la finance islamique en France. "Nous allons développer sur le plan réglementaire et fiscal tout ce qui est nécessaire pour rendre les activités (de finance islamique) aussi bienvenues ici à Paris qu'à Londres et sur d'autres places", a-t-elle indiqué lors du forum Paris-Europlace, mercredi 2 juillet.
D'ici à la fin de l'année, deux instructions fiscales devraient ainsi être publiées pour appliquer à ces produits une fiscalité plus incitative et éviter les "frottements fiscaux". Pour respecter la charia, la finance islamique proscrit en effet l'usure et utilise des montages spécifiques qui sont parfois soumis à une double imposition. En complément, l'Autorité des marchés financiers (AMF) a érigé des règles permettant l'enregistrement, en France, de fonds d'investissement compatibles avec la loi islamique.
Le marché mondial de la finance islamique est estimé à 700 milliards de dollars (441 milliards d'euros).