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La nouvelle présidente de la Halde (Haute Autorité de lutte contre les discriminations), Jeannette Bougrab, a confirmé mercredi avoir porté plainte en diffamation contre Le Canard enchaîné. Le journal affirme dans son édition du 23 juin que la présidente a fait voter début mai une délibération doublant son indemnité mensuelle, qui serait passée de 6 900 à 14 500 euros, selon le journal.
Interrogée sur la radio France Info, Jeannette Bougrab a justifié la procédure contre le journal satirique, qu'elle a qualifié de "journal de délation" et non pas "d'investigation". "On n'a pas appelé la direction générale de la Halde" avant la publication de l'article, a-t-elle assuré, ajoutant : "La méthode est tellement dégueulasse (...), je suis acculée depuis vingt-quatre heures. Je ne comprends pas pourquoi cette violence démesurée, intrusive. (...) Si je voulais gagner de l'argent, vous pensez que je serais présidente de la Halde ?", a-t-elle conclu.
"AUCUN ARTIFICE, NI RIEN DE CACHÉ"
Plus tôt, le ministre des relations avec le Parlement, Henri de Raincourt, avait annoncé à l'Assemblée nationale la plainte en diffamation de la présidente de la Halde, et confirmé le démenti apporté par Jeannette Bougrab après la publication de cette information. "La rémunération de la présidente de la Halde est fixée par un arrêté interministériel du 20 juillet 2005 qui n'a jamais été modifié et qui ne le sera pas prochainement", a précisé le ministre.
"La présidente perçoit donc et percevra donc dans la suite exactement la même indemnité de fonction que son prédécesseur sans aucun artifice, ni rien de caché : 6 135 euros par mois. (...) Une délibération de la Halde a effectivement été prise mais pour une raison très simple, pour créer le poste de président puisque le prédécesseur de l'actuel responsable n'a jamais été agent en tant que tel de cette institution", a-t-il expliqué, en réponse à une question du député PS Jean-Pierre Dufau.
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