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« Bashung est d'un courage extraordinaire » Propos recueillis par Emmanuel Marolle

mardi 10 juin 2008 | Le Parisien

(LP/JEAN-BAPTISTE QUENTIN.)

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Alors qu'Alain Bashung s'installe ce soir à l'Olympia pour une série de récitals, Jean Fauque, son parolier fétiche depuis vingt ans, nous parle de lui, de la force dont il fait preuve face au cancer et de son désir de refaire un disque très vite.

JUSQUE-LÀ, il restait dans l'ombre. Jean Fauque se rêvait chanteur, il est devenu parolier, notamment d'Alain Bashung. Son interprète fétiche, qui sera en concert ce soir, demain et ce week-end à l'Olympia, lui a fait des infidèlités pour son dernier disque « Bleu pétrole ».

Du coup, à 57 ans, Fauque en a profité pour chanter dans son premier CD, « 13 Aurores », un album en piano-voix qui vient de sortir. Il évoque pour nous son Bashung.

Pas trop jaloux d'entendre Bashung chanter d'autres auteurs ?

Jean Fauque.
Je ne l'ai pas trop mal vécu ! Alain a une discipline de fer. Un disque avec lui prend entre un et deux ans. C'est assez épuisant. Et on a fait cinq albums ensemble entre 1988 et 2002 sans que j'aie le loisir de m'occuper de moi et donc d'enregistrer le mien. Mais on s'est vu il n'y a pas longtemps et il m'a demandé des textes pour un prochain disque.

Déjà ?

En fait, il veut en refaire un très vite. Alain se sait atteint d'un cancer du poumon depuis l'automne dernier. Il l'a appris à la suite d'une bronchite qui ne passait pas, alors qu'il enregistrait à Bruxelles. Il suit des soins en chimiothérapie entre deux concerts. Il reprend l'avion pour revenir à Paris. La nouvelle m'a abattu et puis on s'est vu et cela ne nous a pas empêchés de rigoler, de raconter des conneries. Il en parle sans problème.

Les concerts l'aident ?

Cela lui donne une pêche, une énergie incroyable. Il est d'une force et d'un courage extraordinaires. Alain a une impressionnante faculté à rebondir. J'ai vécu des moments difficiles avec lui déjà, en 1982, quand j'étais son régisseur de tournée. Il vivait alors une grosse déprime. Il me disait : « Le comble des losers, c'est de réussir un jour. » Il gérait mal la pression après ses premiers tubes. Mais je l'ai vu remonter aussi rapidement.

Comment l'avez-vous rencontré ?

En 1975, j'avais fait un 45 tours en tant que chanteur qui avait été mal produit. Comme auteur, j'avais envoyé des textes à quelques personnes. Alain, que je ne connaissais pas, en a chanté un. On s'est vu dans un café. Il avait un look à la Dick Rivers, tout droit sorti d'un film américain, avec une chemise en velours rouge, un perfecto, un jean hyper-moulant et des bottes de cow-boy à talonnettes. On a vu que l'on était voisins et on s'est mis à bosser ensemble. J'ai encore des maquettes de mes chansons où Alain joue de la guitare.

Pourquoi avoir attendu 1989 pour vraiment collaborer ?

Il y a eu des tentatives avant. Je n'étais sans doute pas assez mûr. Et puis Alain m'a redemandé des textes à l'époque où il préparait « Novice », en 1988. Moi, je venais d'écrire deux bouquins et je comptais presque arrêter la musique.

« Il avait un look tout droit sorti d'un film américain »

Mais le succès est arrivé avec « Osez Joséphine », en 1991...

Oui. Un sacré miracle pour moi, au bout de vingt ans. J'avais un petit morceau qui disait : « Osez nous imposer vos oukases ». Il parlait aussi de « berlines aveugles et noires », en référence au mur de Berlin. Moi, j'ai apporté le « osez », façon « osez ouvrir vos gueules » et Alain a ajouté « Joséphine ». C'était un travail 50-50. En revanche, c'est moi qui ai trouvé cette rythmique façon galop de cheval. Je savais que l'on tenait une grande chanson. Alain n'avait pas eu de hits depuis « Vertige de l'amour », en 1981. Je me souviens avoir dit à sa femme Chantal, alors que l'on était à Memphis : « On te ramène un tube. »

Votre deuxième tube, « Ma petite entreprise », est presque devenu un hymne économique !

C'était plutôt drôle. Il paraît que la chanson était diffusée dans certaines conventions... Alain est venu avec la mélodie et juste la phrase « Ma petite entreprise connaît pas la crise ». On trouvait ensuite marrant de faire un parallèle entre ce monde-là et une histoire d'amour. Des gens y ont trouvé un symbole sexuel, mais je vous jure que cela ne nous a pas effleurés du tout !

Alain Bashung en concert, ce soir, demain, samedi et dimanche, à l'Olympia, 28, bd des Capucines (IX e ). Complet. Concerts supplémentaires les 26 octobre et 2 novembre à l'Elysée-Montmartre. « 13 Aurores » Jean Fauque, Emi, 15,99 €.

(LP/J.-B. QUENTIN.)
Jean Fauque.  (LP/J.-B. QUENTIN.)

(LP/J.-B. QUENTIN.)
Alain Bashung, atteint d'un cancer du poumon, investit dès ce soir la scène de l'Olympia pour une série de concerts jusqu'à dimanche.  (LP/J.-B. QUENTIN.)

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