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Ils veulent faire renaître le château de Saint-Cloud

L'événement

Marie-Emmanuelle Galfré | 02.12.2006
 
FAIRE RENAÎTRE, tel le Phénix de ses cendres, le château de Saint-Cloud, un projet fou ? « Ambitieux », préfère dire Laurent Bouvet, la quarantaine sage d'un négociateur de produits financiers dans le domaine immobilier et fondateur avec son ami, ingénieur, Jean-Igor Arribe, de la toute jeune et embryonnaire Association pour la reconstruction du château de Saint-Cloud. Comment l'idée est-elle venue à ces deux amateurs d'art, férus d'architecture ? « Depuis longtemps nous étions à la recherche dans une démarche citoyenne, explique Laurent Bouvet, d'une cause populaire en rapport avec nos goûts et dans laquelle nous nous impliquerions concrètement. Le cas de Saint-Cloud, l'un des plus beaux châteaux néoclassiques de notre patrimoine, accidentellement disparu, nous a paru particulièrement intéressant et porteur. » Une construction autofinancée par les entrées des visiteurs A l'heure actuelle, ils voient leur aspiration doublement confortée. « On parle beaucoup aujourd'hui de la possibilité de rebâtir le palais des Tuileries. Alors pourquoi pas le château de Saint-Cloud ? » interroge Laurent Bouvet, qui, argumente : « Ce serait à nos yeux d'autant plus envisageable et réalisable qu'il n'y a rien à l'emplacement de l'ancien château. Mais il y a mieux : à partir du modèle dont nous nous inspirons, cette reconstruction sur vingt-cinq à trente ans pourrait être entièrement autofinancée par les entrées des visiteurs en créant de surcroît des emplois dans les secteurs des métiers d'art, aujourd'hui en voie de disparition. » Le château fort de Guédelon, à 200 km de Paris, dans l'Yonne, sorti de terre il y a une dizaine d'années, monté pierre après pierre par des artisans que l'on voit au travail sur place, sert d'exemple sur le plan économique. Ce véritable parc d'attraction en forme de plongée dans l'époque médiévale, deuxième site touristique de la région Bourgogne et entreprise aujourd'hui bénéficiaire, donne prise au rêve. C'est presque trop beau. Et d'ailleurs ce n'est pas si simple, comme l'explique Gilles Bonnevialle, l'administrateur du domaine national de Saint-Cloud (voir encadré ci-dessous). Le scepticisme gagne les esprits. Faut-il ranger le rêve au rang des utopies ? Mireille Worbe, présidente de l'association les Amis du parc de Saint-Cloud, ne s'y résout pas facilement. « En dépit de tous les obstacles que, rationnellement, je vois se lever immédiatement, je veux jouer le jeu quand même au sein de l'association. Qui ne risque rien n'a rien. Et puis c'est vrai qu'à ce magnifique domaine, il manque son château. Nous en sommes tous conscients. D'ailleurs nous soutenons activement, pour l'heure, et plus prosaïquement, ce beau projet auquel Gilles Bonnevialle est en train de donner forme : la transformation du pavillon de Valois, l'une des dépendances du château sauvée des flammes, en centre muséal d'interprétation. » Association pour la reconstruction du château de Saint-Cloud, 27, rue Saint-Ferdinand, Paris XVII e , tél. 01.45.74.31.08. Et aussi Association des amis du parc de Saint-Cloud, tél. 01.41.12.02.90.

Le Parisien

Cet article a été publié dans la rubrique Hauts de Seine

 

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