LA QUESTION DU JOUR

Les handballeurs français seront-ils champions olympiques, demain face à l'Islande?

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LANCÉS COMME DES FUSÉES
Par Cédric ROUQUETTE (Envoyé spécial à Francfort)

L'équipe de France s'est qualifiée pour la cinquième demi-finale de son histoire en Coupe du monde en battant le Brésil (1-0). Les champions du monde ont été mangés physiquement et techniquement par des Bleus touchés par l'état de grâce en seconde période.
 
Henry a qualifié les Bleus. (L'Equipe)

Un exploit considérable

Alors que deux matches restent à conquérir pour redevenir champions du monde, l'heure n'est pas forcément à rappeler les souvenirs, surtout s'ils sont récents, surtout s'ils sont mauvais. Ce qu'est en train de réussir l'équipe de France dans cette Coupe du monde 2006 est proprement inouï au regard du visage qu'elle offrait il y a encore deux semaines. Elle ne gagnait pas, ne maîtrisait pas grand-chose. Un soir de match nul contre la Corée du Sud (1-1), Vieira se demandait si son équipe était «poissarde ou bidon». Elle a sorti samedi l'archi-favori de la Coupe du monde, le Brésil tenant du titre, et il n'y a strictement rien à en redire. Il a suffi d'un but, inscrit par Henry sur un coup franc de Zidane, autrement dit, une passe décisive, une vraie (57e), la première de l'un vers l'autre, pour envoyer la France vers la cinquième demi-finale de son histoire (1958, 1982, 1986, 1998). La dernière fois, ce n'était d'ailleurs qu'une étape. Cette victoire récompense une équipe qui a encore haussé son niveau de jeu par rapport à son huitième contre l'Espagne (3-1). La même rigueur tactique lui a permis de ne jamais permettre aux stars brésiliennes de recevoir le ballon dans des circonstances satisfaisantes. Le Brésil a peu frappé au but et n'a pas eu vraiment d'occasion avant cinq dernières minutes un peu folles, comme toujours.

Un volume technique considérable a conduit les Bleus à dominer le Brésil au point de l'humilier sur ses points forts. La première demi-heure de la seconde mi-temps est à ce titre à ranger dans l'anthologie des grands moments de l'histoire de l'équipe de France. Sous la baguette d'un Zidane enchanteur, elle a mis au supplice une sélection brésilienne incapable de faire le moindre pressing. C'est sur ce dernier plan que la victoire tricolore fut assommante. Le Brésil a donné de lui l'image d'une équipe lestée par une grosse caravane, incapable d'accélérer et de jouer lucidement. Le poids de l'attente qu'il suscitait et d'une saison trop longue, à moins que ce ne soit le volume pris par les Bleus sous la direction de Robert Duverne. Le Brésil doit se demander ce qu'il a fait pour mériter d'être la victime d'une France même pas capable de terminer en tête de son groupe. Depuis 1990, la France est la seule à avoir éliminé le champion des champions du tournoi intercontinental. Elle était l'unique à l'avoir sorti deux fois de suite (1986, 1998). Ça fait trois. C'est un exploit considérable.

Une demi-heure géniale

Il s'est dessiné de façon progressive et il a fallu moins d'une heure pour comprendre le sens de la logique du jour. La France a commencé par offrir au Brésil sa densité défensive. Ronaldo et Ronaldinho semblaient si dangereux dans leur position d'attente mais ils n'ont rien reçu de vraiment exploitable. Derrière les quelques imprécisions techniques du début du match, le carré défensif Thuram - Gallas - Makelele - Vieira a tenu la boutique, au point de mener tout le monde vers une expression individuelle maximale. La France aurait très bien pu prendre l'avantage plus tôt. Comme le Brésil, elle n'eut d'abord que des proto-occasions, mais elle était en droit de demander un penalty pour une faute de Lucio sur Vieira (22e). En toute fin de première période, deux coups francs, l'un de Henry, l'autre de Zidane, offraient deux nouvelles opportunités. Mais le mur a repoussé deux tirs qui partaient bien. Puis vint une demi-heure géniale, jouissive, entamée par une tête de Henry à côté (46e), poursuivie par le but, à bout portant devant Dida (57e), un centre de Ribéry dévié par Juan au ras de son poteau (61e), puis un mouvement du Marseillais avec Henry stoppé par Dida (70e). L'heure de devenir plus prudent avait sonné. Le Brésil jeta ses maigres forces dans la bataille. A la 89e minute, Ronaldinho permit au Brésil de se rapprocher du cadre sur un coup franc impeccable, à 15 centimètres près. Dans nos souvenirs très récents, il y a aussi celui-ci : la France est le demi-finaliste qui aura fait la plus forte impression. Ça n'a pas dû échapper au Portugal.

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