Culture 23/02/2011 à 18h52 (mise à jour à 19h28)

Jean Lartéguy, l'auteur des «Centurions», est mort

Jean Lartéguy, décédé mercredi à l'âge de 90 ans, fut soldat, journaliste et écrivain à succès, toujours parmi les premiers sur les points chauds (Seconde guerre mondiale, Corée, Indochine et Algérie), tel un moderne «croisé de l'Occident».

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Jean Lartéguy, décédé mercredi à l'âge de 90 ans, était un baroudeur qui avait participé comme soldat et journaliste à plusieurs conflits - Seconde guerre mondiale, Corée, Indochine, Algérie - avant de devenir écrivain à succès.

Auteur d'une cinquantaine d'ouvrages (grands reportages, romans, essais, documents, théâtre), largement traduits, cet homme massif aux yeux clairs se faisait le chantre d'une armée romantique dont les officiers se permettaient d'avoir des états d'âme.

De son vrai nom Lucien Osty, il naît «par hasard» à Maisons-Alfort (Val-de-Marne) le 5 septembre 1920, mais grandit à Aumont-Aubrac, en Lozère, dans une famille pauvre. Il s'engage en 1939 et rejoint en 1942 les Forces françaises libres. De 1943 à 1946, il sert dans les commandos d'Afrique et, en 1950, il est lieutenant dans la bataillon français de Corée.

Après une licence en lettres, il est de 1951 à 1975 correspondant de guerre en Corée, puis en Indochine, et devient grand reporter à Paris-Presse puis à Paris Match. En 1955, il obtient le prix Albert Londres pour des articles sur la guerre d'Indochine.

«J'ai arrêté d'être soldat parce que j'avais pris une grenade dans les jambes. C'est comme ça que j'ai commencé à écrire. J'ai suivi la fin des grands empires coloniaux, l'époque était fascinante, c'était l'écroulement d'un monde», disait-il.

A partir de 1959, il publie Les centurions" (adapté au cinéma avec Anthony Quinn et Alain Delon), Les mercenaires (700.000 exemplaires vendus), Les prétoriens, Le paravent japonais, Les dieux meurent en Algérie, Les baladins de la Margeride (sur son enfance), Soldats perdus et fous de dieu, Liban, huit jours pour mourir, Mourir pour Jérusalem, Tout homme est une guerre civile et Traquenard, son dernier livre en 1996.

Jean Lartéguy a longtemps partagé sa vie entre son appartement parisien décoré de belles antiquités asiatiques et sa demeure proche de Cannes, avant d'être admis en juin 2005 à l'Institution nationale des Invalides à Paris.

Il était le père de l'actrice Ariane Lartéguy, née d'un premier mariage.

(Source AFP)

 

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