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Edition N° 5793 du Mardi 13 Septembre 2011
 
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Actualité (Mardi 01 Octobre 2002)

Le diplomate Mohamed-Ziane Hasseni confronté à son accusateur
Les doutes de Mohamed Samraoui
Par : Amer OUALI
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Près d'un an après avoir été enserré dans les mailles de la justice française, Mohamed-Ziane Hasseni est en voie de sortir du piège dans lequel il n'aurait jamais dû tomber.

Après la levée partielle de son contrôle judiciaire en février, une étape décisive vers un non-lieu vient d'être franchie dans le cadre de sa mise en cause dans la mort de l'opposant Ali Mecili. Première bonne nouvelle : les résultats des analyses graphologiques viennent de lui être communiqués. Ils le mettent définitivement hors de cause. En clair, Mohamed-Ziane Hasseni n'est pas, comme il a été suggéré çà et là, le signataire de l'ordre de mission retrouvé sur le meurtrier présumé Abdelmalek Amellou. En d’autres termes, Mohamed-Ziane Hasseni n’est pas, comme le prétendaient les accusateurs, Rachid Hassani, l'officier à avoir apposé sa griffe sur le document en question. Fort de ce résultat, le nouveau juge d'instruction en charge du dossier, Alain Philibeaux, est passé à l'ultime étape avant de rendre d'éventuelles ordonnances. Avec son assistante Corinne Goetzman, il a procédé jeudi à une confrontation entre les protagonistes du dossier. Corine Goetzman est — faut-il le rappeler ? — celle qui a inculpé le diplomate après son interpellation le 14 août à Marseille.
Dans le bureau des deux juges, il y avait, jeudi, le diplomate et l'ex-officier Hicham Aboud. D'Allemagne, où il jouit de l'asile politique et en visioconférence, témoignait l'accusateur Mohamed Samraoui, ancien officier du DRS qui a fait défection en 1996. Ce fut une longue séance qui a permis aux deux juges d'interroger et de recouper les réponses des trois personnes. Entamée à 20 heures, la confrontation s'est achevée à 19 heures. “Elle s'est passée de manière idéale pour nous”, a commenté auprès de Liberté l'un des défenseurs du diplomate, Me Hervé Temmim. “L'innocence de M. Hasseni est patente et éclatante. Je pense qu'elle sera bientôt reconnue et je peux dire que nous sommes près de la conclusion”, a-t-il ajouté.
Un peu plus disert, Me Jean-Louis Pelletier a affirmé que le diplomate “n'a été pris en défaut sur aucun point”. “Rien n'a été apporté qui laisse penser que M. Hasseni est Rachid Hassani. Il y a des points indéniables qui nous ont permis de dire que M. Hasseni a bien l'identité qu'il revendique. C'est ce qu'il répète depuis le début. Il a par exemple démontré qu'il n'a jamais occupé certains postes qu'on dit qu'il a occupés”, a encore dit M. Pelletier. Et de conclure: “J'ai une impression très favorable, je pense que nous nous acheminons vers un non-lieu.”
Contrairement à ce qui était craint, il semble que Mohamed Samraoui a fait preuve d'une certaine retenue. Il n'a pas défié la logique et ne s'est pas acharné à abattre le mis en cause par tous les moyens. Quand il était traversé par le doute, il le reconnaissait en toute bonne foi. En tout cas, il était loin de l'assurance affichée sur la chaîne de télévision France 3 lorsqu'il affirmait, péremptoire, que M. Hasseni était bien le gendarme Hassani, rencontré à Skikda après la mort de Mécili. Depuis le début de cette “affaire dans l'affaire” en août, le diplomate n'a pas dévié de sa ligne de défense, assurant être victime d'une erreur de l'ancien juge d'instruction Baudoin Thouvenot qui a inversé la charge de la preuve. Alors que dans un procès en assises, la preuve doit être apportée par l'accusateur, M. Thouvenot a estimé que M. Hasseni n'avait pas apporté la “preuve irréfragable” de son identité malgré tous les documents présentés. Dont le livret de famille délivré par l'administration coloniale.
Le juge Alain Philibeaux ne pouvait continuer sur la ligne de son prédécesseur. Continuer à retenir le diplomate dans de telles conditions exposait la France à une pliante devant la cour européenne des droits de l'Homme. D'où la levée partielle du contrôle judiciaire et le non-lieu qui semble se dessiner. Une mise hors de cause de M. Hasseni n'impliquera pas la clôture du dossier dont le fond reste l'assassinat de l'ancien compagnon de Hocine Aït Ahmed. Accrochée à la piste du diplomate, la partie civile devra explorer d'autres voies...


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