Des successions en douceur chez Leclerc
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E.Leclerc
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« Pour présenter un projet structuré à l'Acedel, je me suis entouré de 9 parrains adhérents », poursuit-il. Aucun n'a eu besoin de cautionner Jean-Didier Onillon, « car ma famille me facilite les modalités de remboursement du fonds de commerce ». Il dispose de deux ans pour faire l'acquisition du patrimoine immobilier.
L'âge de plusieurs des lieutenants de la première heure d'Édouard Leclerc accélère les transmissions, comme au Relecq-Kerhuon, près de Brest, où Jean-Yves Salliou s'apprête aussi à céder la place à son fils Jean-Claude. Le passage de témoin aux enfants n'est pas la règle, mais reste très répandu. Ainsi, à Vannes (Morbihan), Stéphane Berty est, depuis le 31 décembre, officiellement propriétaire de l'hypermarché que son père a créé en 1968.
Sans filiation ni fortune
Si le cas se fait de plus en plus rare, il est toujours possible d'entrer chez Leclerc sans fortune ni filiation. À Pont-L'Abbé (Finistère), André Le Dirach vient de vendre son magasin à Patrick Bellec. Ce jeune adhérent était le bras droit du précédent propriétaire. « Cinq parrains sont la caution morale de mon projet qui n'a pas nécessité de caution financière », explique Patrick Bellec.Quant à Édouard Leclerc, propriétaire des hypers de Gouesnou, près de Brest, et de Landerneau, il a trouvé une parade à d'éventuels problèmes de succession. « Les murs et le fonds des deux magasins appartiennent à ma famille, mais leur management a été confié à Marie-Laure Bordais sous forme d'un contrat de gérance libre », confie Édouard Leclerc.