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M

AIRIE  DU 

3

E

 ARRONDISSEMENT

 

 

Paris, le 25 avril 2006

 

 
 
 
 

 

PROCES–VERBAL DU CONSEIL D’ARRONDISSEMENT 

 
 

SĂ©ance du 27 mars 2006 

 

 
 
 
 
 
La sĂ©ance est ouverte sous la prĂ©sidence de M. Pierre AIDENBAUM, Maire du 
3

arrondissement. 

 
 

Etaient présents

 :  M. Pierre AIDENBAUM, Mme Camille MONTACIÉ, M. Yves 

CONTASSOT, M. Olivier FERRAND; Mme Christine FREY, Mme Marie LANTIER, 
M. François LONGÉRINAS , Mme Claire-Marie NEUFVILLE,  Mme Claudine BLANCHET-
BARDON, M. Jack-Yves BOHBOT. 
 

Absents ayant donnĂ© pouvoir

 : M. Michel CHAUDANSON, M. Philippe STIERLIN. 

 
 

Absent

 : M. Alexandre CARRERE. 

 
 
 
 
********************* 
 
SecrĂ©taire de sĂ©ance : Mme Camille MONTACIE. 
 
 

 

1

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M. AIDENBAUM indique que deux projets de vĹ“ux  seront prĂ©sentĂ©s en fin de 

sĂ©ance : 

 

- VĹ“u relatif au type de conventionnement des opĂ©rations immobilières du 

3

ème

 arrondissement prĂ©sentĂ© par le groupe des Verts 

 

- VĹ“u relatif aux opĂ©rations immobilières de vente Ă  la dĂ©coupe de WESTBROOK 
 

 
M.  AIDENBAUM  soumet  l’ajout  de  ces  vĹ“ux  Ă   l'ordre  du  jour  au  Conseil  qui 

l’adopte Ă  l’unanimitĂ©. 

 
M. AIDENBAUM demande au Conseil d’approuver la procĂ©dure d’urgence pour 

un projet de dĂ©libĂ©ration transmis avec retard par les services de la Ville. Il s’agit de : 

 
- CrĂ©ation d’un centre dĂ©diĂ© aux musiques actuelles et aux arts numĂ©riques Ă  la 

Gaîté Lyrique – 3 rue Papin à Paris 3

ème

 . Autorisation Ă  M. le Maire de Paris de souscrire 

un avenant n°1 au marchĂ© d’assistance technique au MaĂ®tre d’Ouvrage n°03/26-620 signĂ© 
avec le groupement SETEC Organisation ( mandataire )/Acoustique VIVIER & AssociĂ©s. 
Autorisation Ă  M. le Maire de Paris de souscrire un avenant n°1 au marchĂ© de contrĂ´le 
technique n°03/26345 signĂ© avec l’entreprise VERITAS ( DPA 20060030 ). 
 

M. AIDENBAUM propose au Conseil d’approuver la procĂ©dure d’urgence qui 

l’accepte Ă  l’unanimitĂ©.  
 
 

Point n° 1 :  Approbation du procès verbal de la sĂ©ance du Conseil d’Arrondissement 
du 21 fĂ©vrier 2006. 
 

M. AIDENBAUM soumet l’approbation du procès-verbal au Conseil qui l’adopte Ă  

l’unanimitĂ©. 

 

 
  

Point n° 2 : Subventions de fonctionnement d’un montant global de 2 000 € en 
faveur de deux associations d’anciens combattants et victimes de guerre situĂ©es 
dans le 3

ème

 arrondissement ( DASES 20060021 ). 

 

Mme MONTACIE prĂ©cise qu’il s’agit d’une part de la FĂ©dĂ©ration Nationale des 

Anciens Combattants en AlgĂ©rie, Maroc et Tunisie – FNACA – et d’autre part du ComitĂ© 
de Liaison des Associations d’Anciens Combattants – RĂ©sistants Veuves de Guerre du 
3

ème

 arrondissement de Paris.  

 
Une subvention de 1 000 €, Ă©quivalente Ă  celle de l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente, est 

proposĂ©e pour le ComitĂ© de Liaison. Cette subvention a Ă©tĂ© largement augmentĂ©e sur les 
cinq dernières annĂ©es puisqu’elle est passĂ©e de 3 000 francs Ă  1 000 â‚¬. En ce qui 

 

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concerne la FNACA, la subvention proposĂ©e est de 1 000 €, elle Ă©tait de 900 € pour 
2005.  

 
Mme MONTACIE souligne que la FNACA a effectuĂ© un gros effort de 

pĂ©dagogie par rapport Ă  la guerre d’AlgĂ©rie en prĂ©sentant une exposition dans les 
Ă©tablissements scolaires, et en particulier dans les lycĂ©es, sur Ă  la fois l’AlgĂ©rie et 
l’histoire de la guerre d’AlgĂ©rie. 

 
Mme BLANCHET-BARDON souhaite que Mme MONTACIE lui apporte quelques 

prĂ©cisions relatives Ă  la rĂ©fection des drapeaux des anciens combattants. Cette 
rĂ©fection est onĂ©reuse et il lui semble que le montant de ces subventions ne 
permettront pas de l’effectuer. 

 
Mme MONTACIE suppose que cette opĂ©ration a Ă©tĂ© effectuĂ©e car la demande 

n’est pas revenue cette annĂ©e. Elle prĂ©cise que les anciens combattants sont  souvent 
prĂ©sents Ă  la mairie et qu’ils n’hĂ©sitent pas Ă  lui soumettre leurs demandes. 

 
M.  AIDENBAUM  soumet  le  projet  de  dĂ©libĂ©ration  au  Conseil  qui  l’adopte  Ă  

l’unanimitĂ© des membres. 

 

Point n° 3: Subvention annuelle de fonctionnement Ă  l’association Â« ComitĂ© d’Action 
Sociale, Culturelle et Sportive du 3

ème

 arrondissement Â» ( DJS 20060011 ). 

 
Mme MONTACIE indique que le ComitĂ© d’Action Sociale, Culturelle et Sportive 

du 3

ème

 arrondissement - CACS 3 - a sollicitĂ© une subvention d’un montant de 8 000 â‚¬ 

dĂ©terminĂ© en fonction de sa situation financière, c’est Ă  dire de ses recettes et de ses 
dĂ©penses, le bilan 2005 Ă©tant positif.  

 
La subvention proposĂ©e par la Ville, d’un montant de 6 500 €, tient compte du 

nombre de licenciĂ©s de cette association. 

 
M.  AIDENBAUM  soumet  le  projet  de  dĂ©libĂ©ration  au  Conseil  qui  l’adopte  Ă  

l’unanimitĂ©. 

 

Point n° 4: Autorisation donnĂ©e Ă  M. le Maire de signer une convention de 
fonctionnement avec l’association « Les Petits du Canard Â» gestionnaire de la 
crèche collective « Martin Â» de 30 places, situĂ©e au 220 rue Saint Martin dans le 
3

ème

 arrondissement. Attribution d’une subvention de fonctionnement au titre de 

2006 au dit Ă©tablissement pour un montant total de 85 624 € ( DFPE 20060017 ).  
 

Mme MONTACIE rappelle que l’association Â« Les Petits du Canard Â» gère la 

crèche collective situĂ©e 220 rue Saint Martin dont les places sont entièrement 
attribuĂ©es Ă  des enfants du 3

ème

 arrondissement. Elle gère Ă©galement la crèche rue 

Charlot qui accueille 30 enfants, 20 places Ă©tant rĂ©servĂ©es au comitĂ© d’entreprise du 
journal LibĂ©ration. 

 

3

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Elle explique qu’une crèche associative fonctionne grâce aux  subventions de la 

Caisse d’Allocations Familiales, de la Mairie de Paris et de la participation financière des 
parents. La subvention de fonctionnement attribuĂ©e par la Mairie de Paris est Ă  hauteur 
de 85 624 â‚¬. En contre partie, elle assure le contrĂ´le du fonctionnement de la crèche ; 
la Directrice de la crèche participe Ă  la commission d’attribution de places de crèche qui 
se rĂ©unit Ă  la mairie du 3

ème

 arrondissement. 

 
M. AIDENBAUM se rĂ©jouit de l’ouverture, depuis le dĂ©but de la mandature, de 

deux crèches situĂ©es boulevard du Temple - 20 berceaux – et rue Saint Martin – 
30 berceaux -. Le projet d’une nouvelle crèche rue Rambuteau Ă  l’ancienne place de la 
SERNAM est actuellement bien avancĂ©. 

 
Il indique que, s’il n’y a pas de nouvelles possibilitĂ©s d’ici la fin de la mandature, 

116 nouvelles places de crèches auront Ă©tĂ© crĂ©Ă©es dans le 3

ème

 arrondissement, 

permettant ainsi de faire en sorte que la pĂ©nurie de places en crèches soit un peu moins 
importante mĂŞme si il reste encore des efforts Ă  rĂ©aliser dans ce domaine.  

 
M. AIDENBAUM souligne qu’il s’agissait, pour la municipalitĂ©, de rattraper un 

retard important pris depuis plusieurs annĂ©es dans Paris de manière gĂ©nĂ©rale et dans le 
3

ème

 en particulier. 

 
Mme  MONTACIE  confirme  que  les  travaux,  qui  ne  sont  pas  visibles  de 

l’extĂ©rieur, ont bien commencĂ©s rue Rambuteau.  

 

M.  AIDENBAUM  soumet  le  projet  de  dĂ©libĂ©ration  au  Conseil  qui  l’adopte  Ă  

l’unanimitĂ© 
 

Point n° 5 : Avis du Conseil de Paris sur la demande de dĂ©rogation Ă  la règle du 
repos dominical prĂ©sentĂ©e par la SLA « Les Boutiques Jean Laporte – l’Artisan 
Parfumeur Â»,  siège  social  12 place VendĂ´me Ă  Paris 1

er

 , pour sa boutique 

« 

L’Artisan Parfumeur 

» 34 rue des Francs-Bourgeois 75003 Paris 

( DDEE 20060064 ). 

 

M. AIDENBAUM indique que le Conseil d’Arrondissement va, pour la première 

fois, dĂ©libĂ©rer sur ces demandes d’ouverture dominicale. Il s’agit d’une demande forte 
du Maire de Paris et de son adjointe, Mme Lyne COHEN-SOLAL, que les Conseils 
d’Arrondissement soient informĂ©s tout d’abord et puissent donner leur avis sur ces 
ouvertures dominicales.  

 
Il rappelle que ce principe n’est tolĂ©rĂ© Ă  Paris que dans sept zones dĂ©limitĂ©es 

considĂ©rĂ©es comme zones touristiques : la rue de Rivoli, la rue d’Arcole, l’avenue des 
Champs ElysĂ©es, le Viaduc des Arts et l’avenue Daumesnil, le boulevard Saint Germain 
dans une partie et le quartier de la butte Montmartre et, naturellement, la place des 
Vosges et la rue des Francs Bourgeois pour ce qui concerne le 3

ème

 arrondissement. 

 

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M. AIDENBAUM indique que le Code du Travail prĂ©voit que Â« le repos 

hebdomadaire peut ĂŞtre donnĂ© par roulement pour tout ou une partie du personnel dans 
les Ă©tablissements de vente au dĂ©tail qui mettent Ă  disposition du public des biens et 
des services destinĂ©s Ă  faciliter son accueil ou ses activitĂ©s de dĂ©tente ou de loisirs 
d’ordre sportif, rĂ©crĂ©atif ou culturel dans les zones touristiques d’affluence 
exceptionnelle ou d’animation culturelle permanente ».  

 

M. AIDENBAUM soumet le projet de dĂ©libĂ©ration u au Conseil qui l’adopte Ă  

l’unanimitĂ© des membres votant : 7 voix Pour ( M. AIDENBAUM, Mme MONTACIE, Mme 
FREY, Mme LANTIER, M. BOHBOT, Mme BLANCHET-BARDON ) dont un pouvoir Ă©crit 
(M. CHAUDANSON). 4 abstentions : ( M. CONTASSOT, M. LONGERINAS, Mme 
NEUFVILLE ) dont un pouvoir Ă©crit ( M. STIERLIN ). 

 

 

 

Point n° 6 : CrĂ©ation d’un centre dĂ©diĂ© aux musiques actuelles et aux arts 
numĂ©riques Ă  la GaĂ®tĂ© Lyrique – 3 bis rue Papin Ă  Paris 3

ème

 . Autorisation Ă  M. le 

Maire de Paris de souscrire un avenant n°2 au marchĂ© de maĂ®trise d’œuvre 
n°04/26057 signĂ© avec l’équipe de concepteurs Manuelle GAUTRAND architecte 
mandataire d’un groupement conjoint associĂ© Ă  Jean-Paul CHABERT, OTH 
Bâtiments, Acoustique TISSEYRE, Lucigny-Talhouet et associĂ©s, Cabinet CASSO et 
Pro-dĂ©veloppement pour le transfert au profit de la sociĂ©tĂ© LAMOUREUX Acoustics 
de la part de la sociĂ©tĂ© Acoustique TISSEYRE ( DPA 20060124 ).

 

 

Point n° 7 : CrĂ©ation d’un centre dĂ©diĂ© aux musiques actuelles et aux arts 
numĂ©riques Ă  la GaĂ®tĂ© Lyrique â€“ 3 rue Papin Ă  Paris 3

ème

 . Autorisation Ă  M. le 

Maire de Paris de souscrire un avenant n°1 au marchĂ© d’assistance technique au 
MaĂ®tre d’Ouvrage n°03/26-620 signĂ© avec le groupement SETEC Organisation  
( mandataire )/Acoustique VIVIER & &AssociĂ©s. Autorisation Ă  M. le Maire de 
Paris de souscrire un avenant n°1 au marchĂ© de contrĂ´le technique n°03/26345 
signĂ© avec l’entreprise VERITAS ( DPA 20060030 ).

 

 
M. AIDENBAUM souhaite prĂ©senter en mĂŞme temps ces deux dĂ©libĂ©rations. Il 

s’agit d’autoriser M. le Maire de Paris Ă  signer un avenant n°1 et n°2 concernant la GaĂ®tĂ© 
Lyrique. Ces avenants ont pris en compte un certain nombre de remarques qui avaient 
Ă©tĂ© faites concernant notamment les problèmes d’acoustique prĂ©vus lors de ces travaux. 
Il a semblĂ© au concepteur, et notamment au bureau VERITAS, que les mesures 
envisagĂ©es n’étaient peut ĂŞtre pas suffisantes afin d’éviter les nuisances pour les 
riverains. Une demande d’étude complĂ©mentaire a donc Ă©tĂ© effectuĂ©e sur la demande de 
l’architecte ; elle a eu pour effet de confier le traitement de ces problèmes 
d’acoustique Ă  une nouvelle entreprise. 

 
M. AIDENBAUM ajoute qu’il s’agit Ă©galement d’autoriser le Maire de Paris Ă  

signer un nouveau marchĂ© avec l’entreprise VERITAS ayant pour objet de vĂ©rifier la 
conformitĂ© des travaux. Il souligne le caractère très technique de ces deux 
dĂ©libĂ©rations. 

 

5

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M. AIDENBAUM soumet les deux projets de dĂ©libĂ©ration au Conseil qui les 

adoptent Ă  l'unanimitĂ©.  
 

Point n° 8 : Attribution d’une subvention de fonctionnement Ă  l’association 
« Histoire du Troisième Â» dont le siège social est situĂ© Ă  la Maison des 
Associations 5 rue PerrĂ©e 75003 Paris au titre de ses activitĂ©s 2006 
( DAC 20060155 ). 

 

Mme FREY prĂ©cise que l’association Histoire du 3

ème

, bien connue dans 

l’arrondissement, a pour objet de faire dĂ©couvrir et promouvoir le patrimoine historique 
et pittoresque du 3

ème

 arrondissement de Paris. Elle organise, dans ce but, chaque annĂ©e 

une dizaine de confĂ©rences Ă  caractère historique Ă  la mairie du 3

ème

 ainsi qu’ un certain 

nombre de visites guidĂ©es. Elle Ă©dite Ă©galement un bulletin trimestriel comportant des 
articles sur l’histoire du 3

ème

  arrondissement et sur les personnalitĂ©s qui y ont vĂ©cues. 

 
Elle souligne que cette association contribue efficacement Ă  l’animation 

culturelle de l’arrondissement, le nombre d’adhĂ©rents et de participants aux 
confĂ©rences prouvant l’intĂ©rĂŞt que lui portent les habitants. 

 
Mme FREY souhaite prĂ©ciser que sa prĂ©sidente, Mme MORELLE, très prĂ©sente 

Ă  la Maison des Associations, contribue Ă©galement Ă  l’animation de ce lieu. La subvention 
proposĂ©e est de 3 000 €, elle correspond au montant demandĂ© par l’association. Elle est 
en lĂ©gère augmentation par rapport Ă  2005 annĂ©e oĂą son montant Ă©tait de 2 500 € 
(1 250 € en 2004).  

 
Elle ajoute que cette subvention est tout Ă  fait mĂ©ritĂ©e et demande aux 

membres du Conseil d’Arrondissement de bien vouloir approuver ce projet de 
dĂ©libĂ©ration. 

 
M. BOHBOT indique avoir assistĂ© Ă  certaines confĂ©rences organisĂ©es par cette 

association, entre autres très rĂ©cemment sur les enfants. Il a le sentiment que peut 
ĂŞtre une des demandes de l’association, sans doute non Ă©crite dans le dossier, est de se 
rĂ©unir Ă  la mairie dans la salle des mariages ou la salle des fĂŞtes. Il a l’impression qu’il y 
a maintenant un public de plus en plus nombreux et que la grande salle très belle de la 
Maison des Associations est un peu limite pour cette association. Il pourrait ĂŞtre 
envisagĂ© avec sa prĂ©sidente qu’elle puisse bĂ©nĂ©ficier de l’accès aux salles de la mairie de 
temps en temps pour des confĂ©rences attractives. 

 
Mme FREY indique qu’elle pense que le Maire sera d’accord pour que 

l’association puisse organiser parfois ses confĂ©rences en mairie car la salle de la Maison 
des Associations est effectivement un peu Ă©troite compte tenu de la frĂ©quentation. 

 
M. AIDENBAUM indique qu’il avait Ă©tĂ© interpellĂ© par Mme MORELLE Ă  ce sujet 

il y a dĂ©jĂ  un certain temps et avait donnĂ© son accord pour qu’,Ă  tel ou tel moment sur 

 

6

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une confĂ©rence importante, la possibilitĂ© soit donnĂ©e de tenir des rĂ©unions en mairie 
plutĂ´t qu’à la Maison des Associations. Il suffit de le programmer. 

 
M.  AIDENBAUM  soumet  le  projet  de  dĂ©libĂ©ration  au  Conseil  qui  l’adopte  Ă  

l'unanimitĂ©.  
 

Point n° 9 : VĹ“u relatif Ă  la dĂ©nomination de noms de femmes dans les espaces 
publics du 3

ème

 arrondissement. 

 
M. AIDENBAUM souhaite, en propos prĂ©liminaires, fĂ©liciter Mme FREY et tous 

ceux et celles qui ont travaillĂ© avec elle pour le remarquable travail qui a Ă©tĂ© entrepris. 
Les propositions faites sont de très grande qualitĂ©. 

 
Mme FREY indique que c’est avec une grande joie qu’elle va prĂ©senter ce vĹ“u 

mais elle souhaite auparavant remercier les associations et les personnes qui l’ont aidĂ©e 
Ă  rĂ©diger ces propositions : l’Atelier Local d’Urbanisme qui a proposĂ© un certain nombre 
de lieux, Yvonne Singer-Lecocq, une historienne qui habite Ă  la rĂ©sidence La Perle, 
Françoise BOSSU de l’association La Clef qui Ĺ“uvre pour la dĂ©fense du droit des 
femmes. Elle remercie Ă©galement Jacky MORELLE, de l’association Histoire du 3

ème

 , qui 

a fait une proposition portant sur Armande BĂ©jart. Cette proposition a Ă©voluĂ© vers le 
nom de Madeleine BĂ©jart car il est apparu, au cours des recherches effectuĂ©es, que 
Madeleine BĂ©jart avait vĂ©cu Ă  l’emplacement de la rĂ©sidence La Perle. Avec l’accord du 
Centre d’Action Sociale de la Ville de Paris, la rĂ©sidence La Perle portera prochainement 
ce nom. 

 
Elle remercie Ă©galement Anne CHANTEUX, documentaliste au CNAM, qui lui a 

fait dĂ©couvrir Marie PAPE-CARPANTIER. 

 
Mme FREY explique que le choix de ces douze femmes, parmi celles très 

nombreuses qui ont comptĂ© et apportĂ© leurs contributions au progrès, aux droits 
humains, aux droits des femmes et dont le rĂ´le est tombĂ© ensuite injustement dans 
l’oubli, n’a pas Ă©tĂ© facile. Les propositions faites ici rĂ©pondent Ă  une double finalitĂ© : il 
s’agissait de diversifier les domaines dans lesquelles les femmes ont Ă©tĂ© des actrices 
majeures - les luttes sociales, les luttes politiques mais aussi l’art, la littĂ©rature, les 
sciences, les techniques – et montrer Ă©galement que les femmes ont Ă©tĂ© prĂ©sentes Ă  
toutes les Ă©poques et non pas seulement rĂ©cemment. Des noms de femmes ayant vĂ©cu 
aux 16 et 17

ème

 siècles sont ainsi Ă©galement proposĂ©s. 

 
Mme FREY souhaite prĂ©senter rapidement chacune de ces douze femmes. Elle 

ajoute que son exposĂ© risque de donner lieu, parfois, Ă  quelques Ă©lans un peu lyriques et 
s’en excuse :  

 
- Nathalie LEMEL a habitĂ© le 3

ème

 Ă  l’impasse BĂ©ranger, qui pourrait ĂŞtre 

aujourd’hui le passage VendĂ´me. Elle a dirigĂ© un restaurant communautaire qui s’appelait 
La Marmite crĂ©Ă© par Eugène Varlin, puis elle a jouĂ© un rĂ´le très actif pendant la 

 

7

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Commune dans la crĂ©ation de l’Union des Femmes pour la DĂ©fense de Paris et les Soins 
aux BlessĂ©s. C’est la raison pour laquelle son nom est proposĂ©. ArrĂŞtĂ©e pendant la 
Semaine Sanglante puis dĂ©portĂ©e, elle est morte en 1921 aveugle et dans la plus totale 
dĂ©tresse dans un hospice d’Ivry.  

 
Il est proposĂ© de donner son nom Ă  la Place de la Corderie, lĂ  oĂą Ă©tait installĂ©e 

la section française de la 1

ère

 Internationale Ă  laquelle Nathalie LEMEL a adhĂ©rĂ©. 

 
- Elisabeth DMITRIEFF Ă©tait une aristocrate russe qui a Ă©tĂ© très vite conquise 

au journal « la cause du peuple Â», journal auquel elle a participĂ©. Elle a Ă©tĂ© envoyĂ©e par 
Karl Marx ,Ă  l’âge de 20 ans, pour couvrir les Ă©vènements de la Commune. En fait, elle a 
fait beaucoup plus que couvrir ces Ă©vènements car elle a fondĂ© l’Union des Femmes avec 
Nathalie LEMEL, le 11 avril 1871 dans un cafĂ© de la rue du Temple.  

 
Il est donc proposĂ© de donner son nom Ă  la petite place qui se situe Ă  l’angle des 

rues Temple et Turbigo. L’Union des Femmes a tenu sa première assemblĂ©e en mairie du 
3

ème

 arrondissement. Combattante pendant la Semaine Sanglante, Elisabeth DMITRIEFF 

a dĂ» fuir en Russie oĂą elle connaĂ®tra la dĂ©portation et oĂą l’on perdra sa trace en 1918. 

 
- Charlotte PERRIAND a Ă©tĂ© prĂ©curseur dans le domaine de l’architecture 

d’intĂ©rieur. Elle a travaillĂ© avec Le Corbusier dès l’âge de 24 ans et est Ă  l’origine d’une 
toute nouvelle approche de l’art d’habiter. Elle est considĂ©rĂ©e comme une vĂ©ritable 
pionnière dans cette activitĂ© professionnelle. D’ailleurs, Beaubourg a organisĂ© une 
exposition rĂ©cemment en son honneur.  

 
Il est proposĂ© de donner son nom Ă  la Place qui se situe Ă  l’angle des rues Saint 

Martin et RĂ©aumur. 

 
- RenĂ©e VIVIEN, lettrĂ©e, fut la traductrice de Sappho et l’auteure de poèmes 

d’amour lesbiens qui lui valurent de virulentes critiques au dĂ©but du siècle et un 
vĂ©ritable ostracisme. Elle mourut Ă  32 ans en laissant de très beaux poèmes souvent 
d’une grande tristesse. Elle a Ă©crit notamment une strophe sur la vieillesse qui est très 
belle. Mme FREY propose, pour ceux qui auraient des doutes sur son don poĂ©tique, de la 
lire. 

 
Il est proposĂ© de donner son nom Ă  la Placette Haudriettes/Temple. 
 
- LĂ©onor FINI est la plus connue de toutes ces femmes. Sans frĂ©quenter 

aucune Ă©cole des Beaux Arts, de formation autodidacte, elle est devenue une artiste 
dont le style original et les talents ont Ă©tĂ© reconnus par les plus grands.  

 
Il  est  proposĂ©  de  donner  son  nom  au  jardin  de  l’HĂ´tel  SalĂ©,  près  du  musĂ©e 

Picasso, ce qui semble une proximitĂ© assez logique. 

 

 

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- Pauline ROLAND a Ă©tĂ© imprĂ©gnĂ©e très tĂ´t des idĂ©es de Saint Simon puis de 

Fourier, en particulier sur l’égalitĂ© des sexes. Elle a dĂ©fendu l’éducation libre et 
obligatoire pour tous en cette première moitiĂ© du 19

ème

 siècle que l’on sait effroyable 

sur le plan social et s’est engagĂ©e ensuite dans l’Union des Associations de Travailleurs.  
EmprisonnĂ©e puis dĂ©portĂ©e en AlgĂ©rie, elle fut graciĂ©e de force car malade et mourut 
Ă©puisĂ©e en 1852. Victor Hugo lui rendit hommage dans un poème aux vibrantes 
intonations : Â« elle criait : progrès ! amour ! fraternitĂ© ! elle ouvrait aux souffrants des 
horizons sublimes ».  

 
Il est proposĂ© de donner son nom au square Saint Gilles/ grand Veneur. 
 
- Madeleine de SCUDERY tenait un salon littĂ©raire rue de Beauce dans le 

3

ème

 arrondissement oĂą elle recevait des Ă©crivains de renom : Mme de SĂ©vignĂ©, La 

Rochefoucauld. Elle fut, au 17

ème

 siècle, l’auteure cultivĂ©e et pleine d’esprit de romans 

d’amour qui eurent un immense succès : Le Grand Cyrus, ClĂ©lie et la Carte du Tendre. 
Elle Ă©crivit aussi un impromptu sur des pots de fleurs en l’honneur du prince de CondĂ©.  

 
Mme FREY pense que cet impromptu crĂ©era un lien parfait avec le Jardin des 

Oiseaux pour lequel il est proposĂ© de lui donner son nom. 

 
- Marie de GOURNAY a Ă©tĂ© baptisĂ©e Fille d’alliance par Montaigne lui mĂŞme. 

Elle est l’auteur du premier traitĂ© fĂ©ministe paru en France – 16

ème

 siècle - et Ă©ditrice 

et prĂ©facière des Essais. Elle fut une femme dĂ©sireuse, malgrĂ© les sarcasmes de 
l’époque, ( ces femmes Ă©taient appelĂ©es les femmes savantes et Molière s’en est bien 
moquĂ© ) d’accĂ©der au savoir, de s’intĂ©resser Ă  la politique, Ă  la religion, Ă  la vie sociale, 
littĂ©raire et de se voir tout simplement reconnaĂ®tre un statut Ă©gal Ă  celui des hommes.  

 
Il est proposĂ© de donner son nom Ă  la bibliothèque du 3

ème

 arrondissement. 

 
- Madeleine REBERIOUX, plus proche de nous, est connue Ă  de nombreux 

titres : pour son engagement anticolonialiste pendant la guerre d’AlgĂ©rie puis la guerre 
du Vietnam, pour son combat pour la paix entre IsraĂ©liens et Palestiniens. C’est une 
historienne spĂ©cialiste de Jaurès qui a Ă©galement beaucoup Ă©tudiĂ© le mouvement social 
qu’elle appelait « l’histoire vivante Â» et les nouvelles formes de citoyennetĂ©. Tout 
naturellement, la Maison des Associations pourrait se voir attribuer le nom de Madeleine 
RebĂ©rioux. 

- Rosa PARKS ( proposition faite par M. le Maire du 3

ème

 arrondissement ). Le 

1

er

 dĂ©cembre 1955 dans la ville de l’Alabama sĂ©grĂ©gationniste, en disant « non Â» lorsqu’on 

lui demanda de se lever dans un bus pour cĂ©der sa place Ă  un homme blanc, Rosa PARKS, 
qui fut aussitĂ´t arrĂŞtĂ©e, dĂ©clencha le mouvement de lutte pour les droits civiques des 
Noirs amĂ©ricains. Ainsi que le dit plus tard le rĂ©vĂ©rend Jackson « elle s’est assise pour 
que nous puissions nous lever ». Rosa PARKS est dĂ©cĂ©dĂ©e en 2005. 

 
Il est proposĂ© de donner son nom Ă  l’espace associatif ElzĂ©vir. 
 

 

9

background image

- Marie PAPE-CARPANTIER est la première grande figure fĂ©minine de 

l’instruction publique française, l’une des principales responsables du dĂ©veloppement de 
la pré scolarisation au 19

ème

 siècle. Elle apporta Ă©normĂ©ment Ă  la pĂ©dagogie enfantine par 

le refus de la morale fondĂ©e sur la crainte de Dieu, la promotion des leçons de choses et 
du savoir Ă  l’intention des enfants pauvres et des filles. Elle fut Ă©galement l’inventrice 
du « boulier numĂ©rateur Â». Elle subit les foudres des conservateurs - en 1863 l’un de ses 
ouvrages de pĂ©dagogie fut mis Ă  l’index - et fut rĂ©voquĂ©e par le gouvernement de 
« l’ordre moral » dix ans plus tard.  

 
Il est proposĂ© de donner son nom Ă  l’Espace Public NumĂ©rique ( EPN ). 
 
Mme FREY souligne que la plupart des femmes retenues ont combattu de 

diffĂ©rentes manières et l’ont parfois payĂ© très chèrement. Elle estime qu’il n’est que 
justice aujourd’hui qu’un hommage leur soit rendu.  

 
Elle demande donc aux membres du Conseil d’Arrondissement de bien vouloir 

adopter le vĹ“u dont elle donne lecture : 

 

« ConsidĂ©rant que la mise en Ĺ“uvre d’actions visant Ă  promouvoir la visibilitĂ© des 

femmes dans l’espace public doit ĂŞtre un volet important d’une politique volontariste en 

faveur de l’égalitĂ© entre les hommes et les femmes,  

 

ConsidĂ©rant l’immense retard constatĂ© en matière de dĂ©nomination d’espaces publics 

puisque seuls 200 voies publiques ou privĂ©es, sur un total de plus de 6 000, quatre 

Ă©quipements sportifs sur 300 et 10% d’établissements scolaires portent un nom de 

femme Ă  Paris,  

 

ConsidĂ©rant le très grand nombre de femmes, rĂ©sistantes, militantes de diffĂ©rentes 

causes, Ă©crivaines, scientifiques, artistes, sportives, etc, ayant eu un rĂ´le Ă©minent dans 

l’Histoire, rĂ´le pourtant injustement occultĂ© ou insuffisamment reconnu,   

 

ConsidĂ©rant, ainsi, l’hommage que l’on doit rendre Ă  des combattantes comme Pauline 

Roland (1805-1852), Nathalie Lemel (1827-1921), Elisabeth Dmitrieff (1851-1918), et, 

plus proches de nous, Rosa Parks (1913-2005) et Madeleine Reberioux (1920-2005), qui 

Ă  des Ă©poques et en des lieux diffĂ©rents ont dĂ©fendu les valeurs de libertĂ©, d’égalitĂ© et 

de fraternitĂ©, ont combattu pour la dĂ©mocratie, contre les discriminations raciales ou le 

colonialisme, parfois au pĂ©ril de leur vie,  

 

ConsidĂ©rant Ă©galement les talents de Marie de Gournay (1566-1645), fĂ©ministe avant 

l’heure et Ă©ditrice et prĂ©facière des Essais, de Madeleine de ScudĂ©ry (1607-1701), 

auteure de nombreux romans Ă  l’immense succès et qui tenait un salon littĂ©raire rue de 

Beauce, de RenĂ©e Vivien (1877-1909), lettrĂ©e, traductrice de Sappho et poĂ©tesse, de 

LĂ©onor Fini (1908-1996), peintre de grande renommĂ©e,  

 

 

10

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ConsidĂ©rant enfin la crĂ©ativitĂ© et l’ingĂ©niositĂ© dont firent preuve Marie-Pape Carpantier 

(1815-1878), fondatrice de l’école maternelle et inventrice du boulier numĂ©rateur et 

Charlotte Perriand (1903-1999), architecte d’intĂ©rieur, associĂ©e un temps Ă  Le 

Corbusier, et ayant marquĂ© ce domaine par sa modernitĂ© et sa sensibilitĂ© Ă  la cause 

sociale,  

 

ConsidĂ©rant, par ailleurs, la dĂ©cision du Conseil de Paris, sur proposition du Conseil du 

3

ème

 arrondissement, du donner le nom d’Anne Frank au futur Jardin de l’HĂ´tel Saint-

Aignan en cours d’amĂ©nagement ainsi que l’accord du Centre d’Action Sociale pour 

donner Ă  la RĂ©sidence rue de la Perle le nom de Madeleine BĂ©jart, fondatrice avec 

Molière de l’Illustre Théâtre Ă  l’emplacement mĂŞme de la RĂ©sidence, 

 

Article unique : le Conseil du 3

ème

 arrondissement Ă©met le vĹ“u qu’en reconnaissance de 

l’action et des talents des femmes prĂ©citĂ©es, les lieux et Ă©quipements Ă©numĂ©rĂ©s ci-

dessous reçoivent la dĂ©nomination suivante :  

 

 

Place de la Corderie 

Place Nathalie Lemel 

Place angle rues du Temple / de Turbigo 

Place Elisabeth Dmitrieff 

Place angle rues Saint Martin / RĂ©aumur 

Place Charlotte Perriand 

Placette Haudriettes / Temple  

Place RenĂ©e Vivien 

Square Saint Gilles / Grand Veneur 

Square Pauline Roland 

Jardin HĂ´tel SalĂ© 

Square LĂ©onor Fini 

Jardin des oiseaux 

Jardin Madeleine de ScudĂ©ry 

Bibliothèque Bibliothèque Marie de Gournay 
Maison des associations 

Maison des associations Madeleine Reberioux 

Salles associatives rue ElzĂ©vir 

Espace Rosa Parks 

EPN 

Espace Marie-Pape Carpantier 

 
M. CONTASSOT prĂ©cise que le Conseil de Paris prendra la dĂ©cision, la semaine 

prochaine, d’attribuer le nom d’Anne Franck au futur Jardin de l’HĂ´tel Saint Aignan.  

 
Il souhaite expliquer les raisons pour lesquelles il ne votera pas ce vĹ“u. Tout 

d’abord, il n’est pas certain que toutes ces propositions aient Ă©tĂ© soumises aux conseils 
de quartier et aux associations qui ont en charge certains de ces lieux, ce qui le gĂŞne 
beaucoup car, dans ce cas, une certaine forme de concertation n’a pas Ă©tĂ© respectĂ©e.  

 
M. CONTASSOT regrette, en tant qu’adjoint au Maire de Paris en charge des 

espaces verts, que tous les partis politiques pratiquent une surenchère afin de  
dĂ©baptiser et rebaptiser Ă  tour de bras les espaces verts Ă  Paris. Bien Ă©videmment, 
cette pratique ne peut s’appliquer aux noms de rues car des personnes y habitent, le 
processus est plus compliquĂ©.  

 
Il approuve la nomination de Places mais il dĂ©plore le changement des noms de 

certains espaces verts qui reprennent souvent l’histoire du quartier ou qui donnent du 

 

11

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sens Ă  un quartier, bien que ce ne soit pas le cas ici, par des noms de personnes peu 
connues Ă  Paris mais qui font l’objet de lobbyings extrĂŞmement intensifs.  

 
M. CONTASSOT constate qu’on en est mĂŞme Ă  vouloir baptiser les allĂ©es dans 

les squares car il n’y a plus suffisamment d’endroits Ă  baptiser alors que l’on va  
dĂ©baptiser un des rares squares parisiens Ă  porter un nom de femme pour lui donner un 
nom d’homme. Il dit louer l’effort de vouloir attribuer des noms fĂ©minins mais estime 
que tout cela n’est pas d’une extrĂŞme cohĂ©rence. Il prĂ©cise qu’il se bat actuellement 
pour  que  ce  square  parisien  puisse  conserver  son  nom  de  femme,  ce  dĂ©bat  n’est  pas 
public pour l’instant. 

 
Il considère que si des noms d’hommes ou de femmes doivent ĂŞtre attribuĂ©s Ă  

certains squares – et il souhaiterait qu’il y ait davantage de noms fĂ©minins â€“ il est 
indispensable qu’ils le soient en prenant en compte le fait qu’il s’agit d’espaces verts et 
non de rues. Il accepte difficilement que l’on puisse rebaptiser certains espaces verts 
et souhaite, dans ce cas, que le nom attribuĂ© ait un lien avec l’agronomie, le paysage ou la 
nature. 

 
M. CONTASSOT rappelle qu’il existe, Ă  Paris, 430 espaces verts et suppose que 

430 propositions vont ĂŞtre prĂ©sentĂ©es au cours de cette mandature et autant dans la 
prochaine. Il estime qu’il n’y a rien de plus facile que de changer des noms de square 
puisqu’il suffit de procĂ©der Ă  un vote et de modifier une plaque.  

 
Il ne souhaite donc pas participer au vote de ce vĹ“u car il considère qu’il est 

nĂ©cessaire d’entreprendre un vrai travail de rĂ©flexion sur ce sujet pour lequel le Maire 
de Paris a, d’ailleurs, donnĂ© son accord. 

 
M. BOHBOT soulève un point concernant le libellĂ© du vĹ“u. Il lui semblait que ce 

texte Ă©tait prĂ©sentĂ© par la majoritĂ© du Conseil du 3

ème

 arrondissement mais en Ă©coutant 

les propos de M. CONTASSOT, il se demande si ce vĹ“u n’est pas dĂ©posĂ© uniquement par 
le parti socialiste. 

 
M. BOHBOT approuve le fait d’attribuer des noms de femmes aux rues de 

Paris. Il estime qu’il y a un rĂ©el retard dans ce domaine  et qu’il est nĂ©cessaire de rendre 
hommage Ă  des talents qui ont Ă©tĂ© pendant plusieurs annĂ©es ignorĂ©s pour des raisons 
sexistes, morales ou politiques. Il propose Ă©galement de rendre hommage Ă  des 
personnes qui ont fait la Commune de Paris.  

M. BOHBOT souligne qu’il y avait effectivement un ordre moral qui interdisait 

que l’on puisse rendre hommage Ă  des Ă©crivains homosexuels et Mme FREY a Ă©voquĂ© 
cette poĂ©tesse lesbienne. Il considère qu’il convient de mettre en accord la sociĂ©tĂ© avec 
la rĂ©alitĂ© des plaques de rues et partage, sur le fond, les propos de Mme FREY. 

 
Il regrette toutefois que la liste de ces femmes ne lui ait Ă©tĂ© transmise que 

tardivement et prĂ©cise qu’il ignorait l’absence de concertation prĂ©alable avec les 
conseils de quartier et les associations locales.  

 

12

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M. BOHBOT estime que les Ă©lus de l’opposition auraient du ĂŞtre consultĂ©s en 

amont sur ces propositions. Il souligne que ce dossier reprĂ©sente un vĂ©ritable travail de 
recherche et de documentation et qu’il lui est difficile, ainsi qu’à Mme BLANCHET-
BARDON, de prĂ©senter une contre-proposition en l’espace de deux ou trois jours. Il 
aurait souhaitĂ©, cependant, pouvoir proposer ce soir quelques noms. 

 
Il regrette que certains noms figurant dans cette liste n’aient pas forcĂ©ment 

un lien avec l’arrondissement. Certaines des personnes Ă©voquĂ©es, que M. BOHBOT ne 
connaissait pas, ont Ĺ“uvrĂ© pour l’arrondissement, il est intĂ©ressant que le Conseil du 
3

ème

 arrondissement les signale Ă  l’attention de la population. Cependant, M. BOHBOT 

indique ne pas comprendre les raisons pour lesquelles d’autres sont proposĂ©s dans le 
3

ème

 arrondissement. 

 
M. BOHBOT souligne ici une volontĂ© de faire un effet d’affichage. La mode est 

Ă  la paritĂ©, les femmes sont Ă  la mode et les femmes politiques en particulier. Il estime 
qu’il convient de faire un effort afin que les parisiens puissent les dĂ©couvrir. 

 
M. BOHBOT souligne que la paritĂ© n’est pas appliquĂ©e au sein de la municipalitĂ© 

puisque le Maire n’a qu’une seule adjointe parmi ses adjoints.  

 
Il considère qu’il convient d’effectuer un vrai travail sur ce sujet et de prendre 

le temps de mener une rĂ©elle rĂ©flexion. L’état d’esprit est prĂ©sent et il est possible 
d’honorer des femmes d’origines politiques sociales très diffĂ©rentes. Pour cela, il est 
nĂ©cessaire d’associer Ă  cette rĂ©flexion les conseils de quartier, les associations et 
l’ensemble des Ă©lus. 

 
Il ajoute que le groupe UMP ne prendra pas part au vote. 
 
M.  LONGERINAS  souhaite  rassurer  M.  BOHBOT  en  indiquant  qu’il  votera  ce 

vĹ“u. Il prĂ©cise que le dĂ©bat est dĂ©mocratique et que les Ă©lus politiques sont capables de 
prĂ©senter au public des divergences sur un certain nombre de points. 

 
M. LONGERINAS considère souhaitable, et il en est encore temps, de porter la 

discussion dans les conseils de quartier. Cette concertation serait, selon lui, pĂ©dagogique 
et permettrait de recueillir l’assentiment de la majoritĂ© des conseillers et conseillères. 

 
Il estime qu’il est nĂ©cessaire, Ă  un moment de l’histoire, d’acter le fait que des 

personnes ont Ă©tĂ© oubliĂ©es dans la mĂ©moire collective et il lui semble judicieux de le 
faire Ă  chaque endroit oĂą cela est possible.  

 
M. LONGERINAS n’est pas très favorable au fait de dĂ©baptiser les rues et 

lieux de Paris mais il pense qu’il est nĂ©cessaire de signifier de manière visible certains 
Ă©vènements ou engagements. Le combat fĂ©ministe n’est pas, selon lui, plus Ă  la mode 

 

13

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aujourd’hui qu’hier. Il est nĂ©cessaire de le mener de manière offensive et non violente 
mais de plus en plus ferme et de soutenir toutes les mesures qui vont en ce sens.  

 
M. AIDENBAUM souhaite rappeler qu’il s’agit d’une demande expresse du Maire 

de Paris et de sa première adjointe, Mme HIDALGO, que d’honorer un certain nombre 
de femmes qui ne l’auraient pas Ă©tĂ© dans le passĂ©. Le Conseil d’Arrondissement rĂ©pond Ă  
cette demande et Ă  certains Ă©lus qui, lors de prĂ©cĂ©dents dĂ©bats, avaient souhaitĂ© que 
les femmes soient honorĂ©es dans le 3

ème

 arrondissement. 

 
Il souligne que Rosa PARKS mĂ©rite mieux que les salles associatives de la rue 

ElzĂ©vir pour porter son nom. Par ailleurs, il fait remarquer qu’aucun lieu ou square de 
l’arrondissement n’est dĂ©baptisĂ©. 

 
M. AIDENBAUM propose, si les membres du Conseil d’Arrondissement votent 

ce vĹ“u, que ces propositions soient soumises aux diffĂ©rents conseils de quartier avant 
qu’il soit prĂ©sentĂ© Ă  la Ville de Paris. 

 
M. CONTASSOT prĂ©cise que deux squares sont dĂ©baptisĂ©s : le square de 

l’HĂ´tel SalĂ© qui s’appelle Jardin de l’HĂ´tel SalĂ© et le square du Grand Veneur qui 
s’appelle Square Saint Gilles/Grand Veneur. Il tient Ă  le souligner car ils portent ce nom 
dans tous les plans de Paris.

 ( cassette inaudible ). 

 
Mme FREY prĂ©cise qu’actuellement quatre Ă©quipements sur 300 portent des 

noms de femmes dont 10% d’établissements scolaires. Elle souligne qu’un certain nombre 
d’entre eux portent dĂ©jĂ  le nom de Rimbaud et Verlaine, l’homosexualitĂ© des deux 
personnages n’ayant pas rebutĂ©. Aucun Ă©tablissement, en revanche, ne porte le nom de 
RenĂ©e VIVIEN. 

 
Mme FREY souligne qu’en modifiant le nom de certains squares et parcs de 

l’arrondissement, ce sont des habitudes que l’on modifie. Ainsi, le Jardin des Oiseaux 
devrait s’appeler Jardin Madeleine de ScudĂ©ry. Il est indispensable, selon elle, 
d’effectuer ces modifications si l’on souhaite diminuer l’écart qui existe. On est encore 
loin de la paritĂ© homme femme pour la dĂ©nomination des espaces de l’arrondissement. 

 
Elle rappelle que l’objectif est de rendre hommage Ă  des femmes qui ont 

comptĂ© dans l’histoire. Elles ont combattu, l’ont parfois payĂ© de leur vie et sont tombĂ©es 
dans l’oubli ou dans l’invisibilitĂ©. Elle estime qu’il est nĂ©cessaire de faire preuve d’un 
minimum de volontarisme, quelques changements d’habitude dans les appellations sont 
donc nĂ©cessaires.  

 
Mme FREY estime qu’il existe une certaine inertie dans ce domaine. Ainsi, la 

Place Olympe de Gouges ne figure encore dans aucun plan rĂ©cent alors que cette Place a 
Ă©tĂ© baptisĂ©e il y a près de deux ans. Elle souligne qu’il lui paraĂ®t difficile de ne proposer 
que des noms de personnes ayant un lien avec l’arrondissement et cite, pour exemple, 

 

14

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Rosa PARKS qui a vĂ©cu et agi aux Etats Unis. Selon ce raisonnement, elle ne pourrait 
ĂŞtre reprĂ©sentĂ©e dans aucun lieu parisien.  

 
Mme FREY explique, par ailleurs, qu’il a Ă©tĂ© proposĂ© le nom de Rosa PARKS pour 

les salles ElzĂ©vir car un autre arrondissement a souhaitĂ© Ă©galement proposer son nom 
pour une voie. Seul, un Ă©quipement pouvait ĂŞtre retenu car il ne peut, selon elle, y avoir 
deux voies portant le mĂŞme nom. Cet Ă©lĂ©ment serait toutefois Ă  vĂ©rifier. 

 
Elle ajoute avoir travaillĂ© en concertation avec quelques associations de 

femmes, des historiens et historiennes car il Ă©tait important de pouvoir valider les choix 
qui sont faits. Elle estime, cependant, nĂ©cessaire que ces propositions puissent ĂŞtre 
soumises Ă  dĂ©bat aux conseils de quartier. Un certain nombre d’arrondissements, Ă  la 
demande du Maire de Paris et de Mme HIDALGO, ont Ă©galement effectuĂ© des 
propositions. L’ensemble de ces propositions va faire l’objet d’une analyse et il est 
possible de prĂ©senter ce dossier aux conseils de quartier avant que le choix dĂ©finitif ne 
soit arrĂŞtĂ©. 

 
M. FERRAND souhaite faire une remarque plus large : parmi les discriminations 

dont la sociĂ©tĂ© française est porteuse, au-delĂ  des discriminations hommes femmes, 
celles au regard de nos nationaux ou rĂ©sidents d’origine Ă©trangère est aussi assez 
flagrante et se retrouve dans les noms de rues. Il souligne, par exemple, qu’il n’y a pas un 
seul nom de rue Ă  Paris portant sur l’Afrique de près ou de loin ni de grands hommes 
africains, ni de pays. Il serait peut ĂŞtre nĂ©cessaire, au delĂ  de ce travail immĂ©diat, de 
proposer un vĹ“u au Conseil de Paris afin d’avoir une politique plus globale sur les noms 
de rues visant Ă  mieux reflĂ©ter la diversitĂ© de genre, d’origine et la diversitĂ© sociale de 
Paris. 

 
Mme LANTIER salue le très beau travail effectuĂ© par Mme FREY qui permet, 

notamment, d’apprendre davantage sur les femmes. Elle regrette, cependant, que les 
lieux devant recevoir ces noms soient trop petits et un peu virtuels et cite, pour 
exemple, la Place Olympe de Gouges.  

 
Elle souhaiterait que des lieux plus importants dont les noms sont plus 

communs, tels que la rue des Archives ou le square du Temple, puissent porter des noms 
de femmes. Elle suggère, tout en restant dans la lĂ©galitĂ©, de dĂ©baptiser des rues 
portant des noms Â« inintĂ©ressants Â» et de leur attribuer des noms de femmes que l’on 
admire. Ainsi, le square du Temple pourrait très bien porter le nom d’une femme. Elle 
avoue avoir un faible pour Marie de Gournay ou Madeleine de ScudĂ©ry. De plus, Marie de 
Gournay vivait dans le 3

ème

 arrondissement.  

 
Mme FREY pense que, paradoxalement, les noms donnĂ©s Ă  des Ă©quipements 

auront peut ĂŞtre plus de retentissements que ceux donnĂ©s aux squares. Il est important, 
selon elle, de « marquer le coup » mais toutes les propositions peuvent ĂŞtre prĂ©sentĂ©es. 

 

 

15

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M. CONTASSOT se dit ĂŞtre favorable Ă  une politique volontariste. Le coĂ»t liĂ© 

au changement de nom de rue ne doit pas en ĂŞtre un frein. Il prĂ©cise que la dĂ©cision de 
ne pas modifier certains noms de rues est purement d’ordre financier. En effet, la 
municipalitĂ© a dĂ©cidĂ©, lors du changement de nom d’une rue, de prendre en charge les 
frais relatifs aux dĂ©marches administratives de tous les rĂ©sidents concernĂ©s, et 
notamment les frais de renouvellement des cartes de visite pour les commerçants. Il 
s’agit d’un choix, cette pratique a Ă©tĂ© effectuĂ©e pour deux rues dont les noms Ă©taient 
particulièrement marquĂ©s politiquement.  

 
Il ajoute que si l’on veut faire preuve de volontarisme, il convient de s’en donner 

les moyens - y compris les moyens financiers - et que l’on ne doit pas se contenter de 
modifier les noms de lieux microscopiques et pour lesquels jamais personne ne pourra y 
faire rĂ©fĂ©rence dans un courrier : les habitants vont dans une bibliothèque ou dans un 
Ă©tablissement public et en parlent ; l’adresse d’un square n’est jamais utilisĂ©e par 
quiconque. Les Places dont on retient le nom sont, par principe, des Places pour 
lesquelles il n’y a aucune adresse.  

 
M. CONTASSOT

 

prĂ©cise que, durant le prĂ©cĂ©dent mandat, l’idĂ©e avancĂ©e de 

donner le nom de Pierre Mendès France Ă  un des nombreux boulevards, rues et places 
qui s’appellent « du Temple Â» n’avait pas Ă©tĂ© retenue. Il est regrettable, selon lui, de ne 
pas accepter qu’il n’y ait plus trois ou quatre fois le mot Temple : rue du Faubourg du 
Temple, square du Temple, rue du Temple, Vielle du Temple. Sur l’ensemble, il aurait pu 
ĂŞtre possible d’en prendre un, symbolique, pour le changer et lĂ  cela aurait du sens de 
donner le nom d’une femme Ă  une artère importante permettant ainsi de montrer 
vraiment la volontĂ© de la municipalitĂ© dans ce domaine.

  

 
Cette volontĂ© est soutenue Ă©videmment par M. CONTASSOT car il fait partie 

des rares adjoints dont le directeur de cabinet est, depuis le dĂ©but du mandat, une 
femme. Il est Ă©galement l’un des rares adjoints Ă  avoir eu, en permanence, au moins une 
des deux directrices pour les directions qui lui sont rattachĂ©es. Il a introduit la mixitĂ© 
dans tous les services dont il a la responsabilitĂ© et il travaille, la main dans la main, avec 
Anne HIDALGO sur cette question. Il ne peut donc ĂŞtre soupçonnĂ© en la matière d’être 
un peu timorĂ© sur ce combat. En mĂŞme temps, il n’est pas pour que l’on fasse semblant 
dans certains cas et il pense qu’il faut aller jusqu’au bout et donner des noms fĂ©minins Ă  
des lieux emblĂ©matiques. Encore une fois, lorsqu’il constate que l’on va dĂ©baptiser un des 
rares squares qui porte un nom de femme pour lui attribuer un nom d’homme il estime 
que ce n’est pas très cohĂ©rent. C’est pour cela qu’il s’abstiendra, ce ne sera pas au 
regard des propositions bien Ă©videmment, mais  parce qu’il pense que l’on ne va pas assez 
loin, pas de manière assez forte sur ces questions . 

 
M. AIDENBAUM rappelle avoir proposĂ©, sous une prĂ©cĂ©dente mandature Ă  une 

Ă©poque oĂą M. BOHBOT Ă©tait premier adjoint, le nom d’Olympe de Gouges. Cette 
proposition n’avait pas Ă©tĂ© retenue. 

 

 

16

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Il ajoute qu’il est tout Ă  fait enclin Ă  prendre en compte des propositions visant 

Ă  dĂ©baptiser certaines rues afin de leur donner des noms de femmes ou d’hommes qui 
mĂ©riteraient plus qu’un square ou qu’un carrefour. De mĂŞme, il est tout Ă  fait favorable Ă  
prendre en considĂ©ration d’éventuels vĹ“ux visant Ă  dĂ©baptiser les rues du Temple, 
faubourg du Temple ou autre, mĂŞme si dans ce cas d’autres arrondissements sont 
concernĂ©s. Il rappelle qu’il avait lui mĂŞme Ă©voquĂ© cette possibilitĂ© au cours du prĂ©cĂ©dent 
mandat pour Pierre Mendès France. 

 
M. AIDENBAUM propose, avec l’accord de Mme FREY, de procĂ©der au vote de 

ce vĹ“u en prĂ©cisant qu’il s’agit lĂ  d’une première Ă©tape de manière Ă  ce que ces 
propositions puissent ĂŞtre soumises aux conseils de quartier afin de recueillir leur point 
de vue. Ce vĹ“u, aujourd’hui, peut constituer une proposition aux conseils de quartier, ces 
modifications ne seront pas effectives avant plusieurs mois. 

 
Il explique qu’il y a un certain nombre de lieux qui sont de la responsabilitĂ© de 

l’arrondissement. La dĂ©nomination des lieux parisiens doit ĂŞtre examinĂ©e par la 
Commission de dĂ©nomination des rues et des sites. Celle-ci s’est, d’ailleurs, rĂ©unie la 
semaine dernière. 

 
M. AIDENBAUM propose de voter ce vĹ“u en retenant la demande faite au 

cours de ces dĂ©bats de prĂ©senter ces propositions aux conseils de quartier.

  

 

M. AIDENBAUM soumet le vĹ“u au Conseil qui l’adopte Ă  l’unanimitĂ© des 

membres votants : 9 voix pour ( M. AIDENBAUM, Mme MONTACIE, M. FERRAND, 
M LONGERINAS, Mme FREY, Mme LANTIER, Mme NEUFVILLE ), dont 2 pouvoirs 
Ă©crits    (  M.  CHAUDANSON  et  M.  STIERLIN),  1  abstention  (  M.  CONTASSOT  ). 
M. BOHBOT et Mme BLANCHET-BARDON. ne prennent pas part au vote. 

 

Point n° 10 : VĹ“u relatif au type de conventionnement des opĂ©rations 

immobilières du 3

ème

 arrondissement  

 
M. CONTASSOT rappelle que la Ville de Paris finance un certain nombre de 

logements sociaux parmi lesquels figurent les PLAI destinĂ©s aux personnes les plus 
dĂ©munies, les logements de type PLUS et les PLS. Un certain nombre de programmes 
sont soit prĂ©vus soit en cours. Des propositions de rĂ©partition de ces logements ont Ă©tĂ©  
effectuĂ©es.  

Il explique qu’un grand nombre de demandeurs de logements de 

l’arrondissement ne peuvent prĂ©tendre, compte tenu de leurs ressources, qu’aux 
logements sociaux les moins chers car les loyers demandĂ©s pour les logements de type 
PLUS, et Ă  fortiori les logements PLS, ne leur permettent pas de remplir les conditions 
d’attribution - disposer de ressources Ă©quivalentes Ă  environ trois fois le montant du 
loyer -.  

 

 

17

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M. CONTASSOT estime que les propositions d’attribution de logements faites 

Ă  la mairie du 3

ème

 arrondissement ne sont pas assez Ă©quilibrĂ©es puisqu’il y a pour 

l’essentiel des logements de type PLUS et assez peu de logements PLAI.  

 
Il souhaite que, dans le cadre de nouveaux programmes, la population de 

l’arrondissement la plus dĂ©munie qui a le plus de mal Ă  obtenir un logement social puisse 
ĂŞtre prise en considĂ©ration. Il souligne le manque de logements sociaux dans 
l’arrondissement malgrĂ© tous les efforts qui ont Ă©tĂ© faits et qui sont sans commune 
mesure Ă  ce qui existait auparavant dans ce domaine. 

 

M. CONTASSOT indique que le groupe des verts prĂ©sente ce vĹ“u afin de 

proposer que la rĂ©partition du type de conventionnement des logements des opĂ©rations 
immobilières dans laquelle la Ville est impliquĂ©e soit rĂ©partie en fonction de la structure 
des revenus des demandeurs de logements du 3

ème

 arrondissement inscrits auprès du 

fichier central de la Ville de Paris. Cela permettrait, lors des commissions d’attributions 
de logement, de disposer de plus de logements destinĂ©s aux personnes aux plus faibles 
ressources; ce qui n’est pas toujours le cas aujourd’hui. 

 
Il ajoute que ce vĹ“u vise Ă  adapter davantage l’offre Ă  la demande, c’est Ă  dire Ă  

la structure rĂ©elle des demandeurs de logement. 

 
Mme MONTACIE rappelle qu’elle participe aux rĂ©unions du Collectif Logement et 

Ă  la Commission d’attribution des logements. Elle souhaite connaĂ®tre quelle est la 
rĂ©partition Ă  l’avenir des logements entre PLAI et PLUS. Elle pense plus 
particulièrement Ă  l’opĂ©ration Saint Gilles car il n’existait que des logements PLAI pour 
l’opĂ©ration Saint Martin. 

 
Elle souhaite Ă©galement savoir si la rĂ©partition des logements de l’immeuble rue 

Saint Gilles a Ă©tĂ© faite, si des modifications concernant les logements existants sont 
envisagĂ©es et si le travail relatif Ă  la structure des revenus des demandeurs de 
logement du 3

ème

 arrondissement a Ă©tĂ© finalisĂ©. Si tel est le cas, elle souhaiterait en 

connaĂ®tre les conclusions. 

 
Mme MONTACIE indique avoir constater, au cours des commissions de 

logement, que la prise en compte des revenus des demandeurs permet de satisfaire 
toujours en prioritĂ© les personnes qui sont Ă  la fois mal logĂ©es et qui ne disposent que de 
faibles revenus, quelque soit le statut de l’appartement. 

 
M. CONTASSOT s’étonne de la demande de Mme MONTACIE en vue d’obtenir 

la structure des revenus des demandeurs de logement. Il indique avoir communiquĂ© en 
Conseil d’Arrondissement, il y a Ă  peu près six mois, ces Ă©lĂ©ments issus du rapport Ă©tabli 
par M. MANO, adjoint au Maire de Paris. Ils ont d’ailleurs Ă©tĂ© transmis aux maires 
d’arrondissement pour communication aux Conseils d’Arrondissements. Il tient Ă  la 
disposition de Mme MONTACIE les Ă©lĂ©ments sur la situation du logement Ă  Paris et sur 

 

18

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les demandes de logement arrondissement par arrondissement avec la ventilation des 
tranches de revenus pour l’ensemble des demandeurs. 

 
M. CONTASSOT indique que 5 programmes sont actuellement prĂ©vus : rue 

Dupetit Thouars, 114 rue du Temple, 34 rue du Grenier St Lazare, 42 rue Charlot et 
4 rue du Roi DorĂ©. La rĂ©partition des logements est la suivante : 14 logements sociaux 
PLUS et PLAI rue Dupetit Thouars, des logements PLUS rues du Temple, Charlot et du 
Roi DorĂ©, 4 logements PLUS et 4 PLAI rue du Grenier St Lazare. 

 
Il rappelle que la sĂ©lection des dossiers prĂ©sentĂ©s en commission d’attribution 

de logement est effectuĂ©e en fonction de la capacitĂ© des personnes Ă  payer les loyers 
demandĂ©s. Le simple critère de la taille du logement ne permet pas d’effectuer cette 
sĂ©lection car la plupart des personnes alors retenues ne disposeraient pas des revenus 
exigĂ©s pour accĂ©der Ă  ces logements. L’adĂ©quation de la taille du logement et la capacitĂ© 
de payer le loyer des personnes prĂ©sentĂ©es en commission d’attribution de logement est 
donc nĂ©cessaire. Les personnes aux plus faibles revenus sont retenues en prioritĂ©, 
cependant celles qui sont en très grande difficultĂ© ne peuvent ĂŞtre prĂ©sentĂ©es que pour 
des logements de type PLAI. Leurs dossiers ne sont pas examinĂ©s lors des attributions 
de logements de type PLUS, PLS ou PLI. 

 
M. CONTASSOT ajoute que les demandes de logement de ces personnes ont 

d’ailleurs la plus grande anciennetĂ© dans le fichier des demandeurs de logement. La 
prĂ©cĂ©dente majoritĂ© municipale n’attribuait quasiment que des logements de type PLU. 
Il est essentiel, selon lui, de diversifier les types de logements afin de faciliter la 
mixitĂ©. 

 
Il indique qu’il est attribuĂ© actuellement, dans l’arrondissement, trois fois plus 

de logements PLI en raison du « stock Â» important de ces logements. Il se rĂ©jouit de 
voir que le Conseil de Paris a retenu la possibilitĂ© qu’une partie des logements non 
conventionnĂ©s de la SAGI puissent devenir des logements sociaux, y compris dans le 
3

ème

 arrondissement, pour les personnes qui ont le plus de difficultĂ©s. Cette mesure 

rĂ©pond  Ă   un  rĂ©el  besoin  et  il  lui  semble  dommage  de  ne  pas  procĂ©der  Ă   une  telle 
rĂ©orientation. Ceci ne veut pas dire qu’il faudra le faire tout le temps. Arrivera un 
moment oĂą l’équilibre sera atteint mais aujourd’hui le dĂ©sĂ©quilibre est tel que si rien 
n’est fait on sait qu’il sera impossible pendant des annĂ©es et des annĂ©es de maintenir les 
personnes qui connaissent les plus grandes difficultĂ©s. 

 
M. CONTASSOT souligne que ses propos ne sont pas une critique de la politique 

menĂ©e,  bien  au  contraire.  Il  souhaite  simplement attirer l’attention sur ces cinq 
opĂ©rations immobilières pour lesquelles une meilleure rĂ©partition des logements pourrait 
ĂŞtre effectuĂ©e. 

 
M. AIDENBAUM indique que ce vĹ“u rĂ©pond Ă  une demande formulĂ©e, chaque 

annĂ©e, par M. MANO sur les rĂ©habilitations prĂ©vues dans l’arrondissement. Il remarque 

 

19

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que  sur  ces  cinq  opĂ©rations  il  ne  figure  aucun  logement  de  type  PLS.  Il  n’y  a  que  des 
logements de type PLUS et PLAI. 

 
Il ajoute que le programme de la rue Saint Gilles ne prĂ©voit que des logements 

sociaux et très sociaux. Pour les opĂ©rations en cours, 14 PLAI et 17 PLUS seront 
disponibles rue RĂ©aumur, 4 PLAI et 4 PLUS rue Beaubourg, 3 PLAI et 7 PLUS rue au 
Maire. 

 
M. AIDENBAUM indique avoir obtenu, après de nombreuses discussions avec la 

COGEDIM, la rĂ©alisation de 14 PLS rue Pastourelle. Il rappelle que cette sociĂ©tĂ© 
immobilière souhaitait y rĂ©aliser 45 logements de très grand luxe. 

 
Il estime que la rĂ©partition des logements proposĂ©s pour ces cinq opĂ©rations 

immobilières permet un Ă©quilibre tout Ă  fait acceptable. Il considère que si 
l’arrondissement connaĂ®t un besoin important de logements très sociaux, il est 
nĂ©cessaire de conserver une mixitĂ© de logements sociaux, très sociaux et 
intermĂ©diaires. Les propositions faites par M. MANO lui semblent aller dans le bon sens. 

 
M. BOHBOT indique ne pas avoir eu connaissance de la lettre de M. MANO dont 

fait Ă©tat M. CONTASSOT. Il aurait souhaitĂ©  qu’elle  soit  jointe  au  vĹ“u  afin  d’en 
connaĂ®tre les orientations.  

 
M. BOHBOT indique qu’il lui est difficile, dans ces conditions, de se prononcer 

sur  ce  texte,  bien  qu’il  en  comprenne  le  sens  Ă   travers  l’explication  donnĂ©e  par             
M. CONTASSOT. Il estime que ce vĹ“u demeure malgrĂ© tout assez confus. 

 
M. AIDENBAUM indique que ces documents sont Ă©galement remis au Conseil de 

Paris. 

 
M. LONGERINAS

 

a un sentiment d’incomprĂ©hension. Il indique que l’on peut 

toujours s’interroger pour savoir s’il y a 72 ou 80% des gens qui sont dans les profils de 
logements de type PLA, mais plus des Âľ des demandeurs se situent dans cette 
fourchette lĂ . Il y a lĂ , selon lui, deux attitudes: soit on affiche - et il craint que ce ne 
soit effectivement qu’un affichage - l’idĂ©e que l’on ne veut pas s’occuper que Â« des 
pauvres Â» et on communique aux mĂ©nages, que l’on qualifie de couches moyennes, que l’on 
s’occupe aussi d’eux, ou soit on s’occupe en prioritĂ© effectivement des personnes qui 
sont en plus grande difficultĂ©, ce qui socialement est juste et permet de rĂ©tablir une 
justice sociale. Cette dernière solution est, effectivement, peut ĂŞtre moins Â»payante Â» 
notamment parce que les personnes en grande difficultĂ© ont d’autres prĂ©occupations et 
n’en sont pas encore Ă  voter. 

 
Il estime que le souci est prĂ©cisĂ©ment lĂ , et qu’il ne voit pas comment les 

personnes peuvent ĂŞtre convaincues par les proportions entre les logements prĂ©tendus 
sociaux et les logements rĂ©ellement sociaux annoncĂ©s dans ces programmes. La 

 

20

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proportion actuelle des logements rĂ©ellement sociaux est d’à peine ÂĽ, alors que la 
proportion de la population de demandeurs de notre quartier est exactement inverse.  

 
M. LONGERINAS pense qu’il y a une vraie divergence entre les Ă©lus de la 

majoritĂ©. Il estime que les arguments avancĂ©s pour modifier le vĹ“u, Ă  savoir la 
mĂ©connaissance de certains chiffres, ne sont pas sĂ©rieux. En effet, il rappelle que Mme 
MONTACIE, comme un certain nombre d’élus, est membre depuis quinze ans du Collectif 
Logement. Chacun connaĂ®t le nombre de demandeurs de logement, de mĂ©nages en 
difficultĂ© ainsi que les prioritĂ©s sociales.  

 
Il  ajoute  qu’un  tel  comportement  ne  lui  paraĂ®t  vraiment  pas  sĂ©rieux  et  qu’il 

relève d’une mauvaise foi caractĂ©risĂ©e. Si tel n’est pas le cas, il attend de la majoritĂ© 
municipale qu’elle se positionne effectivement pour du vrai logement social dans 
l’arrondissement. 

 
M. LONGERINAS estime qu’une telle position est totalement incomprĂ©hensible, 

voir scandaleuse car très près de la manipulation. Il avoue ĂŞtre rĂ©voltĂ©.  

 

Mme MONTACIE souhaite rĂ©pondre Ă  M. LONGERINAS. Elle considère que 

lorsqu’on prĂ©sente un vĹ“u, il convient de l’expliquer, de le complĂ©ter Ă©ventuellement Ă  la 
demande de ceux qui doivent le voter. Il ne s’agit pas simplement de jeter un papier sur 
une table, mais au contraire de prendre le temps de travailler le texte proposĂ© de telle 
manière qu’il soit intelligible, aussi bien sur les opĂ©rations immobilières que sur la 
structure. 

 
M. AIDENBAUM demande Ă  M. LONGERINAS s’il considère que les logements 

PLUS ne sont pas des logements sociaux. 

 
M. CONTASSOT rappelle qu’il a eu l’occasion, au cours d’un Conseil 

d’Arrondissement, d’indiquer tous les plafonds de ressources. 60% des demandeurs de 
logement n’ont pas accès aux logements de type PLUS. 

 
M. AIDENBAUM indique que ces Ă©lĂ©ments sont inexacts. 
 
M. CONTASSOT rappelle que ces chiffres Ă©manent de M. MANO et invite M. 

AIDENBAUM Ă  travailler ses dossiers. 

 
M. AIDENBAUM ne permet pas Ă  M. CONTASSOT de tenir ces propos et lui 

demande de ne pas faire preuve, comme Ă  son habitude, d’un comportement « moi je sais 
tout, je connais tout, je sais mieux que tout le monde Â» . Il n’ignore pas, puisqu’il l’a dĂ©jĂ  
fait, qu’il n’hĂ©sitera pas Ă  Ă©crire dès demain dans sa gazette que le Maire du 
3

ème

 arrondissement ne souhaite pas de logements sociaux.  

M. AIDENBAUM rappelle que la Ville de Paris fait preuve d’une politique très 

volontariste dans ce domaine. Il lui semble qu’il est effectivement nĂ©cessaire d’obtenir 
un Ă©quilibre entre les logements très très sociaux, les logements sociaux et 

 

21

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moyennement sociaux. La rĂ©partition actuelle est, selon lui, une bonne rĂ©partition . Il 
s’étonne cependant que le groupe des verts n’ait pas proposĂ© un vĹ“u pour signaler que la 
SIEMP, qui a pour vocation de rĂ©aliser du logement très social, ne propose que 
3 logements de type PLAI dans le cadre d’une rĂ©habilitation de 10 logements. 

 
M. LONGERINAS indique qu’il n’exclut pas les logements de type PLUS de ce 

qu’on appelle du logement social. Actuellement, l’arrondissement a le plus besoin de 
logements sociaux et très sociaux.  

 
Il regrette que le groupe des verts n’ait eu connaissance de cette lettre que 

vendredi dernier. Il souligne que ce vĹ“u a Ă©tĂ© rĂ©digĂ© le lundi suivant après en avoir 
discutĂ© et rappelle que le groupe des verts est prĂŞt Ă  en dĂ©battre publiquement. Il n’ya 
aucun mystère autour de ce vĹ“u et aucune volontĂ© de faire un Ă©clat. Si tel avait Ă©tĂ© le 
cas, un tract aurait Ă©tĂ© publiĂ©. 

 

M. LONGERINAS souligne que les Ă©lus de la majoritĂ©, et le groupe des Verts en 

particulier, se sont dĂ©jĂ  confrontĂ©s aux responsables de la SIEMP afin qu’ils effectuent 
leur travail systĂ©matiquement dans le sens du plus social notamment dans le Centre de 
Paris. 

 
Il estime qu’il est nĂ©cessaire de procĂ©der Ă  un rĂ©Ă©quilibrage. Il rappelle qu’au 

cours des dĂ©bats prĂ©cĂ©dents, la notion de rĂ©Ă©quilibrage a Ă©tĂ© Ă©voquĂ©e pour ce qui 
concerne la paritĂ© homme/femme. Dans ce domaine, il a Ă©tĂ© constatĂ© qu’un long chemin 
restait Ă  faire et qu’il Ă©tait nĂ©cessaire de « pousser le bâton plus dans un sens Â». Pour ce 
qui concerne ce problème de logements, il lui semble très clair qu’il est nĂ©cessaire de 
« pousser  le  bâton Â»  dans  le  sens  le  plus  social  et  le  plus  vite  possible.  Beaucoup  de 
personnes quittent l’arrondissement et notamment celles qui connaissent moins de 
difficultĂ©s. 

 
M. LONGERINAS rappelle que le devoir de solidaritĂ©, en tant qu’élus, n’est pas 

« d’arroser Â» ceux qui sont le plus proches et un peu en difficultĂ© mais au contraire 
d’essayer de faire en sorte très clairement que les personnes qui sont vraiment Ă  deux 
doigts de partir parce qu’elles ne peuvent plus payer leur loyer puissent rester dans le 
3

ème

 . Cela lui paraĂ®t dĂ©terminant si l’on souhaite conserver de la vie Ă  l’arrondissement. 

Ce point constitue une vraie divergence que les Ă©lus de la majoritĂ© peuvent assumer. 

 
Mme FREY aurait souhaitĂ© que, sur un sujet aussi fondamental, il ait Ă©tĂ© 

possible au prĂ©alable d’en discuter en bureau municipal. Il s’agit, selon elle, d’une 
condition de principe. 

 
M. AIDENBAUM indique qu’il s’agit de « cuisine intĂ©rieure Â». Il explique, pour 

les non initiĂ©s, que la majoritĂ© municipale se rĂ©unit en bureau municipal afin de prĂ©parer 
chaque sĂ©ance de Conseil d’Arrondissement. Chaque arrondissement pratique de la mĂŞme 
manière. 

 

 

22

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Il souligne que la lettre de M. MANO Ă©tait Ă  disposition de chacun des Ă©lus . Il 

en a Ă©tĂ© fait Ă©tat en bureau municipal mercredi soir. Mmes LANTIER et NEUFVILLE 
ont assistĂ© Ă  cette rĂ©union et aucune remarque n’a Ă©tĂ© formulĂ©e. Il souligne que 
M. LONGERINAS et CONTASSOT n’étaient pas prĂ©sents. 

 
M. AIDENBAUM indique qu’on ne peut, aujourd’hui, lui reprocher de ne pas 

avoir communiquĂ© ce document. 

 
Mme FREY estime que c’est un sujet important qui mĂ©rite mieux que ces 

invectives et ces attaques. 

 
M. AIDENBAUM souligne que ce sujet permettra, ainsi que l’a dĂ©jĂ  fait 

M. LONGERINAS, d’éditer un tract indiquant que le Maire du 3

ème

 arrondissement ne 

souhaite pas de logements sociaux. 

 
M. AIDENBAUM indique que les Ă©lecteurs jugeront le moment venu et se 

dĂ©termineront sur ce que la municipalitĂ© a rĂ©alisĂ© en matière de logements sur Paris et 
dans le 3

ème

 arrondissement. Sur les 4 095 logements financĂ©s cette annĂ©e sur Paris, la 

rĂ©partition faite est la suivante : 1 296 PLAI, 1 631 PLUS ce qui reprĂ©sente environ 
2 900 logements très sociaux et sociaux et 1 168 PLS qui sont Ă©galement des logements 
sociaux mais qui s’adressent Ă  des personnes disposant de revenus un peu plus Ă©levĂ©s. Ce 
sont des PLS et non des PLI, ce qui n’est pas la mĂŞme chose. 

  
M. AIDENBAUM soumet le projet de dĂ©libĂ©ration u au Conseil qui l’adopte Ă  

l’unanimitĂ© des membres votant : 5 voix pour ( M. CONTASSOT, M. LONGERINAS, Mme 
LANTIER, Mme NEUFVILLE ) dont un pouvoir Ă©crit ( M. STIERLIN ); 5 abstentions       
( M. AIDENBAUM, Mme MONTACIÉ, M. FERRAND, Mme FREY ), dont un pouvoir Ă©crit               
( M. CHAUDANSON ). M. BOHBOT et Mme BLANCHET-BARDON ne prennent pas part 
au vote. 

 

Point n° 11

 : 

VĹ“u relatif aux opĂ©rations immobilières de vente Ă  la dĂ©coupe de 

WESTBROOK. 

 

M. AIDENBAUM souhaite prĂ©senter un vĹ“u relatif aux opĂ©rations de vente Ă  

la dĂ©coupe dans le 3

ème

 arrondissement, sujet rĂ©current dans l’arrondissement mais qui a 

pris une tournure nouvelle. 

 
Il rappelle que le tribunal d’instance du 3

ème

 a annulĂ©, ce qui est une première 

dans ce domaine, le congĂ© vente qui avait Ă©tĂ© dĂ©livrĂ© Ă  la famille BENACOM pour les 
immeubles que l’on a coutume d’appeler Â« les Arquebusiers Â». Cette dĂ©cision est très 
importante pour l’avenir mĂŞme des problèmes de la vente Ă  la dĂ©coupe. Ce sujet doit 
ĂŞtre dĂ©battu prochainement par le gouvernement, les sĂ©nateurs et le parlement d’une 
manière gĂ©nĂ©rale. 

 

 

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M. AIDENBAUM indique que la majoritĂ© municipale a souhaitĂ© de nouveau 

attirer l’attention sur ce sujet en prĂ©sentant ce vĹ“u qui reprend notamment les 
attendus et les considĂ©rants de vĹ“ux prĂ©cĂ©dents mais qui apporte cette prĂ©cision : 
« 

considĂ©rant que le Tribunal du 3° vient d’annuler le

 

premier congĂ© vente dĂ©livrĂ© aux 

BENACOM dans cet immeuble, et que le Tribunal met en cause trois irrĂ©gularitĂ©s 

flagrantes du diagnostic technique fourni par WESTBROOK dans cet ensemble 

immobilier : 

 

violation de l’obligation de concertation sur la mission de diagnostic technique ; 

 

irrĂ©gularitĂ© au regard de l’accord collectif de location des rapports techniques 

conduits par Studio Architecture au printemps 2003 avant la transaction 

GECINA Westbrook et simplement rĂ©Ă©ditĂ© Ă  notre demande ; 

 

-  absence d’audit du respect des normes de sĂ©curitĂ© et description des travaux 

nĂ©cessaires, notamment en ce qui concerne la mise en conformitĂ© des locaux et 

des ascenseurs ». 

 

M. AIDENBAUM donne lecture du vĹ“u : 
 

« le Conseil du 3ème Arrondissement Ă©met le vĹ“u : 

 

1/- que, vis-Ă -vis de l’Etat, le Maire de Paris demande qu’une loi de protection des 

locataires concernĂ©s par les opĂ©rations immobilières de dĂ©coupe spĂ©culative soit 

prĂ©parĂ©e et qu’elle prĂ©voie notamment d’interdire clairement les congĂ©s pour motifs de 

spĂ©culation immobilière et de conditionner la mise en copropriĂ©tĂ© des immeubles Ă  une 

autorisation administrative (municipale et prĂ©fectorale) garantissant le maintien de la 

fonction locative sociale, lorsqu’elle existe dans l’immeuble concernĂ©, d’une manière 

analogue au Â« permis de dĂ©molir » dĂ©jĂ  introduit dans le Code de l’Urbanisme ; 

 

2/- que la Ville de Paris enjoigne chacun des opĂ©rateurs immobiliers au strict respect 

des dispositions lĂ©gales et rĂ©glementaires, et plus particulièrement de l’accord collectif 

de location de 1998 et de l’arrĂŞtĂ© municipal du 21 avril 2005 ; 

 

3/ que la Ville de Paris enjoigne spĂ©cifiquement WESTBROOK de suspendre totalement 

ses opĂ©rations de vente Ă  la dĂ©coupe et de renoncer aux procĂ©dures engagĂ©es Ă  

l’encontre de locataires de ces immeubles ; 

  

4/ que la Ville de Paris soit autorisĂ©e Ă  faire toutes interventions volontaires dans les 

procĂ©dures civiles engagĂ©es contre des locataires, lorsque les procĂ©dures sont engagĂ©es 

sans respecter les dispositions de l’arrĂŞtĂ© municipal du 21 avril 2005 ; 

 

5/ que la Ville de Paris recoure en cas de besoin Ă  la procĂ©dure de prĂ©emption judiciaire 

lors de mises en vente de logements, si l’opĂ©rateur tente de continuer son opĂ©ration 

 

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sans nĂ©gocier d’accord collectif d’immeuble garantissant le maintien locatif Ă  longue 

durĂ©e des locataires qui le souhaitent. ». 

 

M. AIDENBAUM signale que, suite Ă  sa demande, la Ville de Paris par 

l’intermĂ©diaire d’une sociĂ©tĂ© de la SAGI a effectuĂ© le rachat de 22 logements d’un des 
immeubles des Arquebusiers qui continueront, ainsi, Ă  ĂŞtre des logements locatifs. Cette 
transaction a Ă©tĂ© dĂ©finitivement rĂ©alisĂ©e il y a environ deux semaines, permettant ainsi 
de sauver 22 logements dans cet ensemble immobilier. 

 
M. BOHBOT indique avoir dĂ©jĂ  exprimĂ©, Ă  maintes reprises, son opinion sur les 

problèmes de la spĂ©culation immobilière et sur le dĂ©coupage d’immeubles Ă  la fois au 
Conseil d’Arrondissement et dans les journaux de l’arrondissement mĂŞme si cela n’a pas 
eu le don de faire plaisir Ă  certains de ses amis politiques. Certaines de ses prises de 
position, qui visaient Ă  dĂ©fendre tout simplement des personnes souffrant de 
spĂ©culateurs - que ce soit de ventes Ă  la dĂ©coupe organisĂ©es ou simplement des 
agissements des marchands de biens - lui ont valu des rĂ©primandes. 

 
Il ajoute que sa position demeure constante sur ce sujet. Il se dit favorable, 

ainsi que le pratiquent certaines villes Ă©trangères, Ă  une sorte d’avis d’agrĂ©ment Ă©manant 
du maire d’arrondissement. Il ne s’agit pas, selon lui, de bloquer toutes les opĂ©rations 
d’achat ou de vente mais de permettre qu’une autoritĂ© intervienne en cas de dossiers 
flagrants. Elle pourrait ĂŞtre reprĂ©sentĂ©e par le PrĂ©fet mais il serait, pour sa part, plus 
favorable Ă  ce que le maire d’arrondissement puisse intervenir en la matière. ( cassette 
inaudible ). 

 
M. BOHBOT suppose qu’un tel dispositif pourrait irriter certains de ses amis 

politiques, mĂŞme très puissants. Il ajoute ( avec ironie ) qu’il n’entend pas aller au suicide 
politique et prĂ©cise qu’il ne souhaite pas approuver un texte qui lui semble un peu 
agressif Ă  l’égard du gouvernement et de l’UMP. 

 
M. AIDENBAUM estime que ce texte n’est pas agressif. 
 
M. BOHBOT indique qu’il n’est pas agressif mais qu’il pourrait ĂŞtre perçu comme 

Ă©tant un texte nĂ©gatif Ă  l’égard de ses amis du gouvernement et de l’ UMP. 

 
M. AIDENBAUM souhaite faire plaisir Ă  M. BOHBOT et lui propose de 

supprimer le mot UMP. 

 
M. BOHBOT indique qu’il votera ce vĹ“u si le paragraphe entier est supprimĂ©. 
 
M. AIDENBAUM estime que le paragraphe « 

ConsidĂ©rant que l’ampleur prise 

par les opĂ©rations immobilières de ce type dĂ©montre qu’il est aujourd’hui nĂ©cessaire de 

redĂ©finir un cadre lĂ©gal de protection contre ces pressions inadmissibles et que ceci 

n’est toujours pas prĂ©vu dans les textes lĂ©gislatifs soumis au Parlement par le 

Gouvernement ou l’UMP Â» 

est important. 

 

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M. BOHBOT indique que les mots 

« soumis au Parlement

 Â«  peuvent Ă©galement 

signifier que ce sont des propositions parlementaires. 

 
M. AIDENBAUM estime que des efforts considĂ©rables sont faits pour que le 

vĹ“u aille dans le sens que souhaite M. BOHBOT afin qu’il ne rencontre pas de difficultĂ©s 
avec son groupe politique et que le texte soit votĂ© Ă  l’unanimitĂ©. Il propose aux membres 
du Conseil d’Arrondissement la modification suivante : « 

et que ceci n’est toujours pas 

prĂ©vu dans les textes lĂ©gislatifs soumis au Parlement ; 

 
M. AIDENBAUM soumet le projet de vĹ“u au Conseil qui l’adopte Ă  l’unanimitĂ©. 
 
Communications :  
 
M. AIDENBAUM indique que le prochain Conseil d’Arrondissement aura lieu le 

mardi 9 mai Ă  18h30. 

 
 
L’ordre du jour Ă©tant Ă©puisĂ©, la sĂ©ance est levĂ©e Ă  20h35. 
 

 

 

La Première Adjointe au Maire 

SecrĂ©taire de SĂ©ance 

 
 
 

Camille MONTACIE 

 

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