Cristiano Ronaldo, l'enfant-prodige portugais
Par Olivier Cothenet - Le Portrait De La Semaine, Mise en ligne: le 20/11/2003 à 20h11
Se sublimant en amical contre MU, le jeune prodige Cristiano Ronaldo a décidé Ferguson a le recruter. Pris à l'origine comme joker de luxe, il pourrait finalement, avec sa classe naturelle, faire oublier Beckham, parti au Real. Portrait d'une star en devenir. Réclamé par les joueurs ! A Manchester United, il n'est pas chose courante que les joueurs conseillent Sir Alex Ferguson Ferguson dans son recrutement. Ce n'était en fait arrivé qu'une fois avant cet été. A l'hiver 1992. A cette époque, le joueur admiré par les Red Devils se nommait... Eric Cantona et jouait à Leeds. Durant le mois d'août, les joueurs de MU sont une deuxième fois tombés sous le charme d'un adversaire. Celui-ci se nommait Cristiano Ronaldo, venait de fêter ses dix-huit ans et jouait au club portugais du Sporting Lisbonne. Club avec lequel il venait de battre les Mancuniens en match amical (3-1). "Après le match, les gars de l'équipe n'ont pas cessé de parler de lui dans les vestiaires, raconte Ferguson. Et dans l'avion du retour, ils m'ont pressé à le faire venir à Manchester." Un recrutement auquel l'Ecossais consentira, lui qui connaît le joueur depuis ses quatorze ans. Ainsi, moyennant une indemnité se situant entre 15 et 18 millions d'euros, Cristiano Ronaldo a signé un contrat de cinq ans en Angleterre, passant accessoirement son salaire mensuel de 1500 à 180 000 euros. Au passage, le talentueux attaquant, souvent présenté comme le nouveau Eusebio, a établi un record : celui du transfert le club coûteux pour un "teenager". Un record qui a valu à Ferguson de subir quelques critiques, la presse lui reprochant d'avoir vendu Beckham et Veron pour les remplacer par un adolescent. Mais celles-ci se sont vite tues après les premières apparitions du joueur, celui-ci assumant parfaitement son étiquette de "joueur le plus excitant" vu par Ferguson jusque-là. De son côté, Ronaldo ne s'enflamme pas et déclare "être heureux d'avoir signé dans le meilleure club du monde" et "fier d'être le premier Portugais sous le maillot de MU". "Si on l'avait laissé faire..." Tout son entourage en conviendra, Cristiano Ronaldo était appelé à faire du football. Tous n'auraient pas parié qu'il évoluerait un jour à Manchester, mais rares sont ceux à ne pas avoir vu le talent du "petit Ronaldo". Né sur l'île de Madère, Cristiano débute tout petit balle au pied grâce à son père, employé au FC Andorinha. Maîtrisant parfaitement le cuir, il est vite repéré par le grand club d'à côté, le Maritimo Funchal, actuel deuxième du championnat, dont il intègre le centre de formation. Une évolution logique pour son père (fan de Ronald Reagan, d'où le nom de son fils) qui explique que "depuis tout petit il ne voit que le ballon devant lui". Après quelques temps, il déménage et pose ses crampons chez le voisin, le National Madère, où il laisse le souvenir d'un "gentil garçon plein de talent". Son entraîneur, obligé de le brider, se rappelle que "sa rapidité d'exécution était impressionnante. Si on l'avait laissé faire, il aurait feinté ses adversaires et mené seul le ballon d'un bout à l'autre du terrain". C'est alors que les plus grands clubs lusitaniens s'intéressent au prodige. Le Sporting Lisbonne s'y prend le plus tôt et arrache la perle alors qu'elle n'a pas douze ans. Au centre de formation, il est apprécié de ses camarades, progresse toujours au niveau sportif, mais peine au niveau scolaire. Des résultats médiocres, ses absences et quelques avertissements de disciplines dus à un comportement violent le poussent à arrêter ses études. Concentré sur le football, il convainc Laszlo Böloni de lui donner sa chance en l'intègrant dans le groupe pro à 16 ans. Quelques problèmes de motricité plus tard, il débute en première division contre Braga en septembre 2002. Disputant 25 matchs, dont 11 comme titulaire (3 buts) avec son numéro 28, il se révèle à l'Europe et attise les convoitises. Le Barça, le Real, Arsenal ou encore Chelsea se renseignent, mais Ferguson et ses joueurs seront les plus prompts. Une technique jamais vue Si Ronaldo est encore loin de son zénith, comme le reconnaît Bölöni qui déclare qu'il "n'est évidemment pas encore à maturité", le jeune prodige portugais possède d'après son ancien coach "une extraordinaire marge de progression qui devrait lui permettre de rejoindre rapidement l'élite mondiale". A coup sûr, son transfert vers Manchester est un pas de plus vers le très haut niveau. Un très haut niveau qu'il aura atteint s'il réussit l'exploit de faire oublier aux supporters David Beckham, parti à Madrid. Loin de centrer aussi bien que le capitaine de l'équipe d'Angleterre, Ronaldo peut lui, grâce à une technique hors du commun, occuper n'importe quel poste offensif. A droite, à gauche ou au centre, il est capable d'effectuer le geste juste, devenant rapidement passeur ou buteur. Recruté dans l'esprit de Ferguson pour prévoir l'avenir, il a en fait surpris tout le monde en s'imposant dans le onze mancunien. Ainsi, Solskjaer, remplaçant désigné du Spice Boy, est depuis le début de la saison sur le banc. Placé comme deuxième attaquant ou milieu droit, Ronaldo fait donc profiter ses partenaires de ses dribbles chaloupés et de ses passes, faisant par la même occasion vibrer Old Trafford comme à l'époque des centres de Beckham. Un Beckham qui a symboliquement laissé son numéro 7 à Manchester, numéro qu'a premièrement refusé de prendre le jeune Cristiano, préférant l'anonymat du 28. Poussé par Ferguson, c'est finalement avec le même numéro que Georges Best, Bryan Robson ou encore Eric Cantona que le Portugais brille sur les pelouses de Premiere League. Une brillance appréciée par le sélectionneur portugais Scolari qui, en août, a fait monter le jeune homme des Espoirs (21 sélections) jusqu'aux A. Contre le Kazakhstan, Cristiano Ronaldo a en effet fêté sa première sélection, remplaçant au repos un certain Luis Figo. Une nouvelle étape vers le sommet. Désireux de rajeunir et de remotiver son équipe, Alex Ferguson a remplacé Veron et Beckham par un jeune Portugais en devenir. Acheté cher pour ses dix-huit ans, ce dernier est en train de donner raison à son manager en trouvant petit à petit sa place dans le onze mancunien. Une adaptation réussie qui lui a valu de connaître sa première sélection avec le Portugal, futur organisateur de l'Euro 2004.
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