Inforespace, n° 101, décembre 2000, 57-63. Internet, 2001

Compléments à l'analyse de deux photos
et propriétés des radiations ionisantes

A. Meessen, professeur émérite à l'U.C.L.

L'article concernant l'analyse de deux photos de la vague belge [1] proposait une explication possible des « faisceaux de lumière solide ». L'émission de lumière visible ne serait qu'un effet secondaire, résultant de la création d'une onde purement électrique, associée à une onde de plasma ionique. Puisqu'il s'agit d'un nouveau type d'ondes (du moins pour l'air à pression atmosphérique), il est utile d'examiner certaines observations remarquables, pour en extraire plus d'informations sur les propriétés de ces ondes. Elles impliquent une ionisation qui rend l'air lumineux, mais pas nécessairement près de l'extrémité du faisceau. L'ionisation peut être tellement intense qu'elle est susceptible de produire des effets physiologiques importants.

< La luminosité des faisceaux à Eupen

La reconstitution de certains événements du 29 novembre 1989 pour le tournage du film de l'émission « Unsolved Mysteries » fournit un renseignement sur les « faisceaux lumineux » que les gendarmes von Montigniy et Nicoll ont vu à Eupen. Souvenons-nous : il y avait « trois énormes phares » près des coins de la face inférieure du triangle et des « cônes de lumière blanche » en émergeaient. Puisque cette lumière était très intense, on a essayé de la simuler [2] en se servant de « quatre monstrueux projecteurs multilampes, du type Jumbo, d'une puissance totale de cent quarante mille watts. ». Ces projecteurs étaient suspendus à une grue de 30 tonnes, à seulement quelques 45 mètres au-dessus du sol, tandis que la plate-forme triangulaire avait été stationnaire à une hauteur d'environ 120 m. Puisque l'intensité lumineuse décroît comme l'inverse du carré de la distance, l'éclairement du sol aurait dû être 7 fois plus grand pour la reconstitution que pour l'événement original, si les gendarmes avaient observé des sources lumineuses ordinaires de même intensité. Ceux qui assistaient à la reconstitution avaient bien constaté que l'équipe de la télévision américaine n'avait pas lésiné sur les moyens et l'on était très curieux de voir ces lampes s'allumer. Il faisait noir et la longue durée des préparatifs renforçait le suspense. Patrick Ferryn qui se trouvait à côté des deux gendarmes. Au moment où les lampes s'allumèrent, il vit qu'ils se regardaient, en souriant. Monsieur von Montigny dit alors à voix relativement basse, pour ne pas être négatif vis-à-vis de ceux qui s'étaient donné tellement de peine : « la luminosité émise par l'OVNI était beaucoup plus éblouissante que cela. » Cette comparaison nous permet d'aller au-delà des objectifs du cinéaste. Malgré les 140.000 W, les lampes pouvaient seulement émettre de la lumière qui éclairait la prairie, tandis que les « phares » de l'ovni émettaient une radiation ionisante qui transformait tout le volume des faisceaux en une source de lumière.

Une particularité des faisceaux de « lumière solide »

Elle n'apparaît pas directement, mais se dégage d'une observation faite en France par Monsieur André Laugier. Il me l'a raconté lui-même, quand nous nous sommes rencontrés à Marseille, à l'occasion d'une conférence que j'ai donnée en septembre au « Centre d'Etude Ovni France ». Monsieur Laugier fit cette observation à Heyre et j'espère qu'il m'en enverra le récit détaillé, mais je voudrais déjà rendre compte de l'élément essentiel de son témoignage [3] : «  à ce moment-là, de la tourelle de l'engin sortit un rayon de lumière télescopique qui se développa et s'arrêta à environ quatre mètres de moi; je ressentis une chaleur sur le thorax, puis le rayon se rétracta jusqu'à l'engin. »

Nous devons nous demander si cette observation est compatible avec le modèle proposé. Celui-ci prévoit que l'onde purement électrique s'atténue progressivement dans le sens de sa propagation. Il est évidemment indispensable qu'il y ait une ionisation pour que l'onde se propage, mais la longueur du « faisceau de lumière solide » est seulement définie par la limite qui permet une émission de lumière visible. Il est concevable que l'intensité de l'onde électrique soit encore suffisante pour ioniser l'air au-delà de cette limite, en donnant lieu seulement à une émission de lumière ultraviolette et/ou infrarouge. Cela dépend du type des molécules ionisées et des recombinaisons et désexcitations impliquées. En principe, ceci est vérifiable.

Puisqu'il s'agit d'une particularité importante, il faudrait la confirmer par d'autres observations indépendantes, mais il y en a déjà une qui va dans le même sens. A Trancas, deux des faisceaux parallèles de « lumière solide » se sont arrêtés à environ deux mètres d'un hangar qui abritait des tracteurs. Ces faisceaux sont restés immobiles pendant quelques 40 minutes, mais le lendemain, on constata que des traces d'huile qui se trouvaient sur différentes parties des tracteurs n'y étaient plus. Les faisceaux devaient donc être capables de les atteindre, bien qu'on ne le voyait pas.

Des effets physiologiques importants, en 1886

A cette époque, une « lumière très intense » est entrée dans une maison, au Venezuela. Avant de présenter cette observation, remarquable et bien attestée, il faut nous dire qu'un champ électrique oscillant suffisamment intense ionise non seulement l'air, mais aussi toute autre substance qui permet sa pénétration. Si un faisceau de lumière solide traverse le corps humain, il peut donc y produire des dommages physiologiques et en ressortir. Les dommages produits dans le corps seront semblables à ceux des autres radiations ionisantes : rayons X, rayons gamma ou particules d'origine nucléaire. Eventuellement, il peut aussi en résulter un échauffement.

A Trancas, en Argentine, on a effectivement observé qu'un faisceau de « lumière solide » traversait un bras, comme s'il n'était pas là, mais il en résultait une sensation de chaleur [1]. En Finlande, plusieurs témoins ont vu qu'un faisceau de lumière très intense traversa la poitrine d'un jeune homme d'avant en arrière, pour toucher le sol derrière lui [4]. Le jeune homme ressentit une douleur dans sa poitrine et tomba évanoui. Pendant la soirée, une douzaine de petites taches rouges devinrent visibles sur son thorax, un peu au-dessus des côtes inférieures et son dos fut marqué d'une aire rouge.

Travis Walton, dont j'avais déjà mentionné l'enlèvement [1], fut traversé par un faisceau de lumière bleue-verte, très brillante [5]. Il raconta plus tard qu'il ressentit un choc qui l'a engourdi. C'était « une sorte de choc électrique », mais la « lumière » produisit aussi des effets biologiques : « j'avais beaucoup de douleurs partout, mais surtout dans ma tête et ma poitrine. Ce que je ressentis était comme si j'avais été brûlé de l'intérieur et du dehors. Cela faisait mal partout. » Ce n'était donc pas de la lumière qui le traversait, mais une radiation d'un autre type.

J'ai découvert le cas du Venezuela dans un livre [6] qui insiste beaucoup sur les dangers qui peuvent accompagner le phénomène OVNI. Puisque je me méfie de toute présentation sensationnelle, j'ai cherché la source originale [7] et je l'ai trouvée. Par la suite, j'ai constaté que je possédais déjà une photocopie du même texte [8], mais cette transcription n'était pas parfaitement exacte. L'incident du Venezuela a été signalé aussi par John Schuessler [9]. Ce docteur en médecine, associé au MUFON, a ressemblé environ 300 cas où des ovnis ont causé des dommages physiologiques.

Venons en maintenant au récit, que je traduis, en y ajoutant des commentaires, clairement séparés. C'est Warner Cowgill du Consulat des Etats-Unis à Maracaibo, Venezuela, qui envoya le 7 novembre 1886 un rapport à l'éditeur de la revue « Scientific american ». L'incident avait eu lieu exactement deux semaines plus tôt. L'auteur commence par expliquer pourquoi il s'adresse à cette revue : « Le bref compte rendu qui suit traite d'un étrange événement météorologique qui peut intéresser vos lecteurs, en s'ajoutant à la liste des excentricités électriques. » Aujourd'hui, il n'y a plus aucune raison pour penser à un phénomène météorologique, mais il pourrait bien s'agir d'un effet électrique, si ma théorie est correcte.

« Au cours de la nuit du 24 octobre dernier, qui était pluvieuse et tempétueuse, une famille de neuf personnes, dormant dans une hutte à quelques lieues de Maracaibo, fut réveillée par un fort bruit de bourdonnement et une vive lumière, éblouissante qui illumina l'intérieur de la maison brillamment. » C'est la coïncidence avec le mauvais temps qui suggéra sans doute l'idée d'un effet météorologique et qui explique au moins partiellement qu'aucune des neuf personnes ne regarda dehors. On ne vit donc pas d'ovni, mais il est bien connu que ces engins peuvent produire un bourdonnement ! La  « lumière » n'était pas seulement très intense et persistante, mais elle devait résulter d'une autre radiation, capable de traverser les murs et/ou le toit de la construction qui abritait les témoins. Nous ne savons pas si c'était une maison en pierre ou une cabane en bois, mais à cette époque, elle ne comportait sans doute pas des plaques métalliques, réfléchissant les ondes électriques. Confrontés à un phénomène aussi extraordinaire, les habitants ont réagi spontanément en fonction de l'explication qui leur semblait la plus probable.

« Les occupants, complètement saisis de terreur, et croyant, comme ils racontent, que la fin du monde était arrivée, se jetèrent à genou et commencèrent à prier, mais leurs dévotions furent presque immédiatement interrompues par des vomissements violents, et des enflures étendues commençaient à apparaître sur la partie supérieure de leurs corps, ce qui était particulièrement notable au niveau de la figure et des lèvres. » Les radiations ionisantes produisent ce genre de symptômes, mais la rapidité de leur apparition indique un pouvoir ionisant très fort.

« Il faut noter que la lumière brillante n'était pas accompagnée d'une sensation de chaleur, bien qu'elle eut une apparence vaporeuse et une odeur particulière. » Si les enflures avaient été produites par une action de micro-ondes sur des molécules d'eau, les neuf habitants auraient ressenti un échauffement. Le texte parle de fumée (a smoky appearance), mais ce qui importe c'est qu'il devait y avoir des petites particules, diffusant la lumière. Ces particules pouvaient parfaitement provenir d'une condensation de vapeur d'eau, puisque les particules chargées tendent spontanément à s'entourer de molécules d'eau, celles-ci étant polaires. L'odeur est attribuable à une formation d'ozone ou d'oxydes d'azote. Puisque les occupants de la maison n'étaient pas familiarisés avec des expériences de physique ou des appareils qui font surgir de grosses étincelles électriques, ils n'avaient pas de points de repère pour identifier cette odeur. Malheureusement, on ne précise pas si la lumière était entièrement homogène, ni pendant combien de temps elle resta, ni comment elle disparut, mais il est évident que cela durait bien plus longtemps qu'un éclair.

« Le lendemain matin, les enflures avaient régressé, mais laissaient sur la figure et le corps de larges pustules noires (blotches dans le texte original, et non pas [8] areas). Aucune douleur spéciale n'a été ressentie jusqu'au neuvième jour, quand la peau se détacha, tandis que les pustules se transformèrent en plaies ulcérées virulentes. Les cheveux tombaient de la tête du côté qui avait été exposé quand le phénomène s'est produit, le même côté du corps étant dans chacun des neuf cas le plus sérieusement endommagé. » Les symptômes décrits sont ceux que l'on connaît pour des rayons X, rayons gamma ou autres radiations ionisantes intenses d'origine nucléaire. L'effet directionnel indique que la radiation primaire devait arriver latéralement et d'en haut, ce qui est confirmé par le fait que les parties supérieures des corps étaient les plus affectées. Le rapporteur se demande évidemment comment la « lumière » a pu entrer.

« La partie remarquable de l'événement est que la maison n'était pas endommagée, alors que toutes les portes et fenêtres étaient fermées à ce moment. Aucune trace d'un éclair n'a pu être localisée par après dans n'importe quelle partie de la construction et tous les souffrants ont unanimement déclaré qu'il n'y avait pas eu de détonation, mais seulement le bourdonnement intense, déjà mentionné. Ces faits étaient accompagnés d'une circonstance curieuse, puisque les arbres autour de la maison ne montraient aucun signe d'un dommage jusqu'au neuvième jour, quand ils flétrirent brusquement, presque simultanément avec le développement des plaies sur les corps des occupants de la maison. Ceci n'est peut-être qu'une simple coïncidence, mais il est remarquable que la même susceptibilité à des phénomènes électriques avec un laps de temps identique s'observe à la fois dans des organismes de type animal et végétal. »

Le consul a pensé à des « phénomènes électriques », parce que c'était la seule explication qui lui semblait plausible, sans qu'il ne soupçonne les mécanismes sous-jacents. Nous savons aujourd'hui que les végétaux sont affectés par des radiations ionisantes, puisque le professeur Bounias a mis en évidence des effets biochimiques très spécifiques dans des luzernes recueillis après l'atterrissage d'un ovni à Trans-en-Provence [10]. Signalons également qu'en Russie, le professeur Simakov a constaté sur des lieux d'atterrissage d'ovnis que presque tous les organismes unicellulaires avaient péri dans le sol et que certains insectes évitaient ces lieux pendant quelques jours. Ceci s'explique par le fait qu'ils sont capables de détecter des molécules provenant d'altérations biologiques délétères.

Les « sceptiques » qui voudraient tout ramener à des phénomènes mentaux devront tenir compte cette fois-ci des plaies et des effets produits sur les végétaux. Ceux qui font appel à des technologies militaires secrètes auront également quelques difficultés, puisque cela s'est produit en 1886. Même l'hypothèse des erreurs de perception est insuffisante, puisque le rédacteur de la communication à procédé à des vérifications. « J'ai visité les souffrants, qui sont maintenant dans un hôpital de cette ville et bien que leur apparence soit vraiment horrible, on a quand-même l'espoir que les blessures ne seront pas fatales dans aucun de ces cas. » Il aurait été utile de savoir comment leur état de santé a évolué. Notons cependant que quinze jours après l'incident, le rédacteur n'exclua pas encore que l'issue puisse être fatale.

Les effets physiologiques des radiations ionisantes

Ils ont été détaillés dans le livre de Coggle [11], mais on trouve déjà un article instructif dans une encyclopédie courante [12]. Un dossier, préparé par un de nos compatriotes [13], fournit des renseignements plus spécifiques sur les effets produits par des radiations ionisantes à faibles doses. C'est un problème délicat, puisqu'on ne sait pas très bien s'il y a un effet de seuil ou non. Toutes les radiations ionisantes arrachent, en fait, des électrons des atomes qui constituent les molécules et les propriétés de celles-ci peuvent en être fortement modifiées. Elles peuvent devenir par exemple des radicaux libres, très toxiques en présence d'oxygène, mais les effets les plus importants apparaissent au niveau de l'ADN, non seulement du point de vue génétique, mais également en ce qui concerne le fonctionnement normal de n'importe quelle cellule du corps. L'ADN doit y être intact, en effet, pour qu'il puisse fournir un plan de construction correct des protéines et enzymes dont la cellule a besoin. Bien qu'il y ait des mécanismes de réparation qui entrent normalement en action quand l'ADN a été endommagé, cela ne réussit pas toujours. La cellule peut en mourir.

La sensibilité aux rayonnements est la plus grande au moment des divisons cellulaires. Elle dépend donc du type des cellules considérées. Les cellules de la peau et celles de la moelle osseuse qui forment les globules rouges sont particulièrement vulnérables, mais les yeux le sont également. Notons que les organismes primitifs sont mieux protégés que nous, parce qu'ils ont développé des défenses cellulaires pour survivre quand la Terre n'était pas encore entourée d'une couche d'ozone suffisante. Nous avons perdu ce type de protection.

Ce qui s'est passé à Hiroshima nous a été décrit entre autres par le docteur Shuntaro Hida qui a traité de nombreuses victimes dans un hôpital de campagne, situé à Hesaka, à environ trois kilomètres du nord d'Hiroshima. Dans son livre [14], il raconte que ceux qui s'étaient trouvés relativement loin du centre au moment de l'explosion, montraient les premiers symptômes environ une semaine après le bombardement. « Quand sous l'effet d'une violente douleur, par exemple, ils portaient la main sur leur crâne, ils s'apercevaient que leurs cheveux venaient par touffes entières, comme s'ils avaient été rasés. Les malheureux qui présentaient ces symptômes (fièvre, douleurs à la gorge, hémorragies, chute de cheveux) se retrouvaient en moins d'une heure dans un état tout à fait critique. » Les effets peuvent donc apparaître avec du retard, mais très soudainement. Le soir, un homme aperçut sur ses genoux « des cloques de la grosseur d'un pouce », bien qu'au matin, il n'y eut encore rien. « Le lendemain matin, il fut très surpris de constater que les cloques recouvraient ses jambes pratiquement des chevilles jusqu'aux genoux. » Notons que les hibakusha (survivants irradiés) portaient souvent d'horribles « cicatrices cheloïdes », c'est-à-dire tumorales. D'autres témoins [15] ont confirmé que « les plaies s'étaient brusquement agrandies, gonflées et enflammées. » Par contre chez ceux qui avaient reçu une plus forte dose de radiations, la peau se détachait en lambeaux dès les premiers jours

Le cas de Cash-Landrum

Il s'est produit le 29 décembre 1980 et a fait l'objet d'enquêtes très approfondies. Les noms cités sont ceux des dames de 51 et 57 ans qui sont les deux témoins principaux. A 21 heures, elles ont vu près de Dayton au Texas un énorme ovni qui semblait être en difficulté. Il était descendu très bas au-dessus de la route, émettait une lumière extrêmement intense et « éjectait périodiquement des « flammes » de sa partie inférieure. Je pense qu'il s'agissait d'un plasma lumineux, résultant d'une ionisation de l'air plus intense que d'ordinaire, mais associée au système de propulsion de cet ovni. Il requiert en effet, s'il est de type MHD, que l'ovni soit entouré d'un champ électrique et d'un champ magnétique oscillant à basse fréquence et qu'il y ait également un moyen pour produire une ionisation pulsée, à géométrie variable. Je pense qu'il s'agit d'une onde électromagnétique de fréquence relativement élevée, mais d'amplitude modulée. Il se peut que dans le cas de Cash-Landrum, l'intensité de cette ionisation ait été fortement augmentée, pour parer à une autre défaillance du système de propulsion.

Madame Cash arrêta l'auto et puisqu'il commença à faire très chaud à l'intérieur de la voiture, les deux dames en sortirent, sans s'écarter de leur Oldsmobile. Le garçon de 7 ans qui les accompagnait les implora bientôt de revenir dans la voiture, mais madame Cash n'y rentra qu'après sept à dix minutes. Chacun d'eux avait seulement ressenti de la chaleur, mais toute une série de symptômes surgirent dès la première nuit après l'incident. Le garçon vomissait plusieurs fois et sa peau devint rouge. Madame Landrum constata que sa peau était également rouge, mais la figure et la tête de madame Cash furent recouvertes de cloques remplies d'eau. Ses yeux étaient fermés par des enflures [9].

Leur état de santé s'est dégradé de plus en plus : maux de ventre, vomissements, diarrhées, pertes de cheveux abondantes, très grande fatigue, fragilité par rapport aux infections et chez madame Cash, on constata même un cancer ! La route et les parties en plastique ou caoutchouc de la voiture étaient abîmées et près de l'endroit où l'ovni s'était le plus rapproché du sol, le feuillage avait également souffert. Un spécialiste des technologies nucléaires et un autre médecin [16] ont discuté ce cas en termes de dommages causés par des radiations ionisantes.

J'ai considéré ces cas, non pas pour être alarmiste, mais parce qu'il faut essayer de « déchiffrer » les informations dont nous disposons. Quant aux dangers, je pense que nous devons adopter une attitude nuancée. Le système de propulsion des ovnis et les faisceaux qu'ils utilisent parfois ont très rarement produit des effets physiologiques aussi dramatiques. Même une tension électrique de 220 volts peut être très dangereuse et il suffit d'une allumette pour initier un incendie. Tout dépend de la maîtrise des risques. Près de « soucoupes » en état d'atterrissage, on a signalé assez souvent la présence d'êtres d'humanoïdes qui portaient des vêtements collants, apparemment d'une pièce et comportant un couvre-chef. Cela rappelle les costumes des plongeurs, mais il est très probable qu'il s'agit d'une matière électriquement conductrice, puisque cela fournirait une protection par rapport aux champs électriques, ce qui les protège automatiquement de ce type de radiations ionisantes. Il est arrivé, en outre, quand des témoins se trouvaient très près d'un ovni ayant atterri, qu'ils ont été invités à reculer avant que les humanoïdes rentraient dans l'engin juste avant qu'il ne décolle.

Conclusion

Ne confondons pas des accidents, comme celui du Texas en 1980, avec ce qui est arrivé au Venezuela en 1886. Les extraterrestres - supposés intelligents - auraient dû savoir qu'en dirigeant une radiation ionisante vers une maison, ils risquaient de toucher des humains. Je crois que nous devons non seulement chercher à connaître et à comprendre les effets physiques produits par les ovnis, mais veiller aussi au comportement des extraterrestres et à leur psychosociologie. Est-ce qu'ils étaient indifférents au sort des personnes qui se trouvaient dans la maison ? Nous ne le savons pas, mais il importe d'être vigilant et lucide.

Dans l'immédiat, il faudra poursuivre et même activer l'étude du phénomène ovni, ne fût-ce que pour des raisons purement scientifiques. Le problème des faisceaux de « lumière solide » illustre les enjeux et montre en même temps qu'il ne semble pas du tout impossible de progresser dans l'étude du phénomène ovni. Pourquoi un problème de ce genre n'aurait-il aucun intérêt pour la communauté scientifique ? L'idée d'une onde de plasma ionique, associée à une onde purement électrique s'est dégagée d'un ensemble de faits observés et il me semble que les données concernant des effets physiologiques que les ovnis produisent dans certains cas renforcent cette idée. Il faudra encore travailler beaucoup avant d'en arriver à des certitudes et une transparence parfaite. Jusqu'à présent, nous avons entrouvert une porte, tout au plus, mais il serait déjà fort utile qu'on se dise qu'il doit y avoir moyen de l'ouvrir.

[1] A. Meessen : Analyse et implications physiques de deux photos de la vague belge, Inforespace, 100, 2000, 5-40.

[2] M. Bougard: Vague d'OVNI sur la Belgique, Vol. 2, p. 287 et 288.

[3] Bulletin 'Contact Ovni', CEOF (B.P. 21, 13170 La Gavotte, France), 59, 3.

[4] I. Serra: UFO light beam pearces witness. Mufon Journal, 114, May 1977, 16.

[5] B. Barry: Ultimate encounter. The true story of a UFO kidnapping. Corgi, 1978. p. 11, 66 et 70.

[6] H. Hausdorf : UFO Begegnungen der tötlichen Art. Knaur, 1998, p. 67-69.

[7] W. Cowgill, Scientific American, 18 décembre 1886.

[8] N.M.H. Turner : UFO and radiation damage in 1887 ? Curious phenomenon in Venezuela. Flying Saucer Review, case histories, suppl. 2. Dec. 1970, p. 15. (C'était en 1886 au lieu de 1887).

[9] J.F. Schuessler : Physiologische, von unbekannten Flugobjekten verursachte Auswirkungen auf den Menschen, in UFOs Zeugen und Zeichen, ed. Illobrand von Ludwiger, Buch Plus, 1995. (Le cas du 'Venezuela' y est mentionné en quelques lignes, mais pour 1986 au lieu de 1886).

[10] M. Bounias : Further quantification of distance-related effects in the Trans-en-Provence case. J. UFO Studies, V, 1994, 109-123.

[11] J.E. Coggle, Biological effects of radiation. 2nd ed. Taylor and Francis, 1983.

[12] Encyclopaedia Universalis : Radiobiologie. 13, 1975, 934-937.

[13] M. Errera : Les effets des radiations nucléaires à faibles doses. La Recherche, 168, 1985, 958-968.

[14] S. Hida : Little boy. Récit des jours d'Hiroshima. Quintette, Paris, 1984, p. 33-35, 37 et 40.

[15] J. Hersey : Hiroshima, 1946, 52e réimpression en 1981, p. 87 et 90.

[16] P. Stowe : Technical review of radiation evidence in Cash-Landrum case, Mufon Journal, 178, Déc. 1982, 8-9. R.C. Niemtzow, Radiation UFO injuries, Mufon Journal, 179, Jan 1983, 14-15.