Inforespace, n° 101, décembre 2000, 57-63. Internet, 2001
Compléments à l'analyse de deux photos
et propriétés des radiations ionisantes
A. Meessen, professeur émérite à l'U.C.L.
L'article concernant
l'analyse de deux photos de la vague belge [1] proposait une explication
possible des « faisceaux de lumière solide ». L'émission de lumière
visible ne serait qu'un effet secondaire, résultant de la création d'une onde
purement électrique, associée à une onde de plasma ionique. Puisqu'il s'agit
d'un nouveau type d'ondes (du moins pour l'air à pression atmosphérique), il
est utile d'examiner certaines observations remarquables, pour en extraire plus
d'informations sur les propriétés de ces ondes. Elles impliquent une ionisation
qui rend l'air lumineux, mais pas nécessairement près de l'extrémité du
faisceau. L'ionisation peut être tellement intense qu'elle est susceptible de
produire des effets physiologiques importants.
< La luminosité des faisceaux à Eupen
La reconstitution de
certains événements du 29 novembre 1989 pour le tournage du film de
l'émission « Unsolved Mysteries » fournit un renseignement sur les
« faisceaux lumineux » que les gendarmes von Montigniy et Nicoll ont
vu à Eupen. Souvenons-nous : il y avait « trois énormes phares »
près des coins de la face inférieure du triangle et des « cônes de
lumière blanche » en émergeaient. Puisque cette lumière était très
intense, on a essayé de la simuler [2] en se servant de « quatre
monstrueux projecteurs multilampes, du type Jumbo, d'une puissance
totale de cent quarante mille watts. ». Ces projecteurs étaient
suspendus à une grue de 30 tonnes, à seulement quelques 45 mètresau-dessus
du sol, tandis que la plate-forme triangulaire avait été stationnaire à une
hauteur d'environ 120 m. Puisque l'intensité lumineuse décroît comme l'inverse
du carré de la distance, l'éclairement du sol aurait dû être 7 fois plus grand
pour la reconstitution que pour l'événement original, si les gendarmes avaient
observé des sources lumineuses ordinaires de même intensité.
Ceux qui assistaient à la reconstitution
avaient bien constaté que l'équipe de la télévision américaine n'avait pas
lésiné sur les moyens et l'on était très curieux de voir ces lampes s'allumer.
Il faisait noir et la longue durée des préparatifs renforçait le suspense.
Patrick Ferryn qui se trouvait à côté des deux gendarmes. Au moment où les
lampes s'allumèrent, il vit qu'ils se regardaient, en souriant. Monsieur von
Montigny dit alors à voix relativement basse, pour ne pas être négatif
vis-à-vis de ceux qui s'étaient donné tellement de peine : « la
luminosité émise par l'OVNI était beaucoup plus éblouissante que cela. »
Cette comparaison nous permet d'aller au-delà des objectifs du cinéaste. Malgré
les 140.000 W, les lampes pouvaient seulement émettre de la lumière qui
éclairait la prairie, tandis que les « phares » de l'ovni émettaient
une radiation ionisante qui transformait tout le volume des faisceaux en une
source de lumière.
Une particularité des faisceaux de « lumière solide »
Elle n'apparaît pas directement,
mais se dégage d'une observation faite en France par Monsieur André Laugier.
Il me l'a raconté lui-même, quand nous nous sommes rencontrés à Marseille,
à l'occasion d'une conférence que j'ai donnée en septembre au « Centre
d'Etude Ovni France ». Monsieur Laugier fit cette observation à Heyre et
j'espère qu'il m'en enverra le récit détaillé, mais je voudrais déjà rendre
compte de l'élément essentiel de son témoignage [3] : « à ce
moment-là, de la tourelle de l'engin sortit un rayon de lumière télescopique
qui se développa et s'arrêta à environ quatre mètres de moi; je ressentis
une chaleur sur le thorax, puis le rayon se rétracta jusqu'à
l'engin. »
Nous devons nous demander si
cette observation est compatible avec le modèle proposé. Celui-ci prévoit que
l'onde purement électrique s'atténue progressivement dans le sens de sa
propagation. Il est évidemment indispensable qu'il y ait une ionisation pour
que l'onde se propage, mais la longueur du « faisceau de lumière
solide » est seulement définie par la limite qui permet une émission de
lumière visible. Il est concevable que l'intensité de l'onde électrique
soit encore suffisante pour ioniser l'air au-delà de cette limite, en donnant
lieu seulement à une émission de lumière ultraviolette et/ou infrarouge. Cela
dépend du type des molécules ionisées et des recombinaisons et désexcitations
impliquées. En principe, ceci est vérifiable.
Puisqu'il s'agit d'une
particularité importante, il faudrait la confirmer par d'autres observations
indépendantes, mais il y en a déjà une qui va dans le même sens. A Trancas,
deux des faisceaux parallèles de « lumière solide » se sont arrêtés à
environ deux mètres d'un hangar qui abritait des tracteurs. Ces faisceaux sont
restés immobiles pendant quelques 40 minutes, mais le lendemain, on constata que
des traces d'huile qui se trouvaient sur différentes parties des tracteurs n'y
étaient plus. Les faisceaux devaient donc être capables de les atteindre, bien
qu'on ne le voyait pas.
Des effets physiologiques importants, en 1886
A cette époque, une
« lumière très intense » est entrée dans une maison, au Venezuela.
Avant de présenter cette observation, remarquable et bien attestée, il faut
nous dire qu'un champ électrique oscillant suffisamment intense ionise non
seulement l'air, mais aussi toute autre substance qui permet sa
pénétration. Si un faisceau de lumière solide traverse le corps humain, il peut
donc y produire des dommages physiologiques et en ressortir. Les
dommages produits dans le corps seront semblables à ceux des autres radiations
ionisantes : rayons X, rayons gamma ou particules d'origine nucléaire.
Eventuellement, il peut aussi en résulter un échauffement.
A Trancas, en Argentine, on a
effectivement observé qu'un faisceau de « lumière solide » traversait
un bras, comme s'il n'était pas là, mais il en résultait une sensation de
chaleur [1]. En Finlande, plusieurs témoins ont vu qu'un faisceau de lumière
très intense traversa la poitrine d'un jeune homme d'avant en arrière, pour
toucher le sol derrière lui [4]. Le jeune homme ressentit une douleur
dans sa poitrine et tomba évanoui. Pendant la soirée, une douzaine de petites
taches rouges devinrent visibles sur son thorax, un peu au-dessus des côtes
inférieures et son dos fut marqué d'une aire rouge.
Travis Walton, dont j'avais déjà
mentionné l'enlèvement [1], fut traversé par un faisceau de lumière
bleue-verte, très brillante [5]. Il raconta plus tard qu'il ressentit un choc
qui l'a engourdi. C'était « une sorte de choc électrique »,
mais la « lumière » produisit aussi des effets biologiques :
« j'avais beaucoup de douleurs partout, mais surtout dans ma tête et ma
poitrine. Ce que je ressentis était comme si j'avais été brûlé de
l'intérieur et du dehors. Cela faisait mal partout. » Ce n'était donc
pas de la lumière qui le traversait, mais une radiation d'un autre
type.
J'ai découvert le cas du
Venezuela dans un livre [6] qui insiste beaucoup sur les dangers qui peuvent accompagner le phénomène
OVNI. Puisque je me méfie de toute présentation sensationnelle, j'ai cherché la
source originale [7] et je l'ai trouvée. Par la suite, j'ai constaté que je
possédais déjà une photocopie du même texte [8], mais cette transcription
n'était pas parfaitement exacte. L'incident du Venezuela a été signalé aussi
par John Schuessler [9]. Ce docteur en médecine, associé au MUFON, a ressemblé
environ 300 cas où des ovnis ont causé des dommages physiologiques.
Venons en maintenant au récit,
que je traduis, en y ajoutant des commentaires, clairement séparés. C'est
Warner Cowgill du Consulat des Etats-Unis à Maracaibo, Venezuela, qui
envoya le 7 novembre 1886 un rapport à
l'éditeur de la revue « Scientific american ». L'incident avait eu
lieu exactement deux semaines plus tôt. L'auteur commence par expliquer
pourquoi il s'adresse à cette revue : « Le bref compte rendu qui suit
traite d'un étrange événement météorologique qui peut intéresser vos
lecteurs, en s'ajoutant à la liste des excentricités électriques. »
Aujourd'hui, il n'y a plus aucune raison pour penser à un phénomène
météorologique, mais il pourrait bien s'agir d'un effet électrique, si ma
théorie est correcte.
« Au cours de la nuit du 24 octobre dernier, qui était
pluvieuse et tempétueuse, une famille de neuf personnes, dormant dans une hutte
à quelques lieues de Maracaibo, fut réveillée par un fort bruit de
bourdonnement et une vive lumière, éblouissante qui illumina l'intérieur de
la maison brillamment. » C'est la coïncidence avec le mauvais temps qui
suggéra sans doute l'idée d'un effet météorologique et qui explique au moins
partiellement qu'aucune des neuf personnes ne regarda dehors. On ne vit donc
pas d'ovni, mais il est bien connu que ces engins peuvent produire un
bourdonnement ! La « lumière » n'était pas seulement très
intense et persistante, mais elle devait résulter d'une autre radiation,
capable de traverser les murs et/ou le toit de la construction qui abritait les
témoins. Nous ne savons pas si c'était une maison en pierre ou une cabane en
bois, mais à cette époque, elle ne comportait sans doute pas des plaques
métalliques, réfléchissant les ondes électriques. Confrontés à un phénomène
aussi extraordinaire, les habitants ont réagi spontanément en fonction de
l'explication qui leur semblait la plus probable.
« Les occupants, complètement saisis de terreur, et croyant,
comme ils racontent, que la fin du monde était arrivée, se jetèrent à
genou et commencèrent à prier, mais leurs dévotions furent presque
immédiatement interrompues par des vomissements violents, et des enflures
étendues commençaient à apparaître sur la partie supérieure de leurs corps,
ce qui était particulièrement notable au niveau de la figure et des
lèvres. » Les radiations ionisantes produisent ce genre de symptômes, mais
la rapidité de leur apparition indique un pouvoir ionisant très fort.
« Il faut noter que la
lumière brillante n'était pas accompagnée d'une sensation de chaleur, bien
qu'elle eut une apparence vaporeuse et une odeur particulière. » Si
les enflures avaient été produites par une action de micro-ondes sur des
molécules d'eau, les neuf habitants auraient ressenti un échauffement. Le texte
parle de fumée (a smoky appearance), mais ce qui importe c'est qu'il
devait y avoir des petites particules, diffusant la lumière. Ces particules
pouvaient parfaitement provenir d'une condensation de vapeur d'eau, puisque les
particules chargées tendent spontanément à s'entourer de molécules d'eau,
celles-ci étant polaires. L'odeur est attribuable à une formation d'ozone ou
d'oxydes d'azote. Puisque les occupants de la maison n'étaient pas familiarisés
avec des expériences de physique ou des appareils qui font surgir de grosses
étincelles électriques, ils n'avaient pas de points de repère pour identifier
cette odeur. Malheureusement, on ne précise pas si la lumière était entièrement
homogène, ni pendant combien de temps elle resta, ni comment elle disparut,
mais il est évident que cela durait bien plus longtemps qu'un éclair.
« Le lendemain matin, les enflures avaient
régressé, mais laissaient sur la figure et le corps de larges pustules noires(blotches dans le texte original, et non pas [8] areas).
Aucune douleur spéciale n'a été ressentie jusqu'au neuvième jour, quand
la peau se détacha, tandis que les pustules se transformèrent en plaies
ulcérées virulentes. Les cheveux tombaient de la tête du côté qui avait été
exposé quand le phénomène s'est produit, le même côté du corps étant dans
chacun des neuf cas le plus sérieusement endommagé. » Les symptômes
décrits sont ceux que l'on connaît pour des rayons X,
rayons gamma ou autres radiations ionisantes intenses d'origine
nucléaire. L'effet directionnel indique que la radiation primaire devait
arriver latéralement et d'en haut, ce qui est confirmé par le fait que les
parties supérieures des corps étaient les plus affectées. Le rapporteur se
demande évidemment comment la « lumière » a pu entrer.
« La partie remarquable de
l'événement est que la maison n'était pas endommagée, alors que toutes les
portes et fenêtres étaient fermées à ce moment. Aucune trace d'un éclair
n'a pu être localisée par après dans n'importe quelle partie de la construction
et tous les souffrants ont unanimement déclaré qu'il n'y avait pas eu de
détonation, mais seulement le bourdonnement intense, déjà mentionné. Ces
faits étaient accompagnés d'une circonstance curieuse, puisque les arbres
autour de la maison ne montraient aucun signe d'un dommage jusqu'au
neuvième jour, quand ils flétrirent brusquement, presque simultanément
avec le développement des plaies sur les corps des occupants de la maison. Ceci
n'est peut-être qu'une simple coïncidence, mais il est remarquable que la même
susceptibilité à des phénomènes électriques avec un laps de temps identique
s'observe à la fois dans des organismes de type animal et végétal. »
Le consul a pensé à des
« phénomènes électriques », parce que c'était la seule explication
qui lui semblait plausible, sans qu'il ne soupçonne les mécanismes
sous-jacents. Nous savons aujourd'hui que les végétaux sont affectés par des
radiations ionisantes, puisque le professeur Bounias a mis en évidence des
effets biochimiques très spécifiques dans des luzernes recueillis après
l'atterrissage d'un ovni à Trans-en-Provence [10]. Signalons également qu'en
Russie, le professeur Simakov a constaté sur des lieux d'atterrissage
d'ovnis que presque tous les organismes unicellulaires avaient péri dans le sol
et que certains insectes évitaient ces lieux pendant quelques jours. Ceci
s'explique par le fait qu'ils sont capables de détecter des molécules provenant
d'altérations biologiques délétères.
Les « sceptiques » qui
voudraient tout ramener à des phénomènes mentaux devront tenir compte cette
fois-ci des plaies et des effets produits sur les végétaux. Ceux qui font appel
à des technologies militaires secrètes auront également quelques difficultés,
puisque cela s'est produit en 1886. Même l'hypothèse des erreurs de perception
est insuffisante, puisque le rédacteur de la communication à procédé à des
vérifications. « J'ai visité les souffrants, qui sont maintenant dans
un hôpital de cette ville et bien que leur apparence soit vraiment
horrible, on a quand-même l'espoir que les blessures ne seront pas fatales dans
aucun de ces cas. » Il aurait été utile de savoir comment leur état de
santé a évolué. Notons cependant que quinze jours après l'incident, le
rédacteur n'exclua pas encore que l'issue puisse être fatale.
Les effets physiologiques des radiations ionisantes
Ils ont été détaillés dans le
livre de Coggle [11], mais on trouve déjà un article instructif dans une
encyclopédie courante [12]. Un dossier, préparé par un de nos compatriotes
[13], fournit des renseignements plus spécifiques sur les effets produits par
des radiations ionisantes à faibles doses. C'est un problème délicat, puisqu'on
ne sait pas très bien s'il y a un effet de seuil ou non. Toutes les radiations
ionisantes arrachent, en fait, des électrons des atomes qui constituent les
molécules et les propriétés de celles-ci peuvent en être fortement modifiées.
Elles peuvent devenir par exemple des radicaux libres, très toxiques en
présence d'oxygène, mais les effets les plus importants apparaissent au
niveau de l'ADN, non seulement du point de vue génétique, mais également en
ce qui concerne le fonctionnement normal de n'importe quelle cellule du corps.
L'ADN doit y être intact, en effet, pour qu'il puisse fournir un plan de
construction correct des protéines et enzymes dont la cellule a besoin. Bien
qu'il y ait des mécanismes de réparation qui entrent normalement en
action quand l'ADN a été endommagé, cela ne réussit pas toujours. La cellule
peut en mourir.
La sensibilité aux rayonnements
est la plus grande au moment des divisons cellulaires. Elle dépend donc du type
des cellules considérées. Les cellules de la peau et celles de la moelle
osseuse qui forment les globules rouges sont particulièrement vulnérables, mais
les yeux le sont également. Notons que les organismes primitifs sont mieux
protégés que nous, parce qu'ils ont développé des défenses cellulaires pour
survivre quand la Terre n'était pas encore entourée d'une couche d'ozone
suffisante. Nous avons perdu ce type de protection.
Ce qui s'est passé à Hiroshima
nous a été décrit entre autres par le docteur Shuntaro Hida qui a traité
de nombreuses victimes dans un hôpital de campagne, situé à Hesaka, à environ
trois kilomètres du nord d'Hiroshima. Dans son livre [14], il raconte que ceux qui
s'étaient trouvés relativement loin du centre au moment de l'explosion,
montraient les premiers symptômes environ une semaine après le bombardement.
« Quand sous l'effet d'une violente douleur, par exemple, ils portaient la
main sur leur crâne, ils s'apercevaient que leurs cheveux venaient par touffes
entières, comme s'ils avaient été rasés. Les malheureux qui présentaient ces
symptômes (fièvre, douleurs à la gorge, hémorragies, chute de cheveux) se
retrouvaient en moins d'une heure dans un état tout à fait critique. » Les
effets peuvent donc apparaître avec du retard, mais très soudainement. Le soir,
un homme aperçut sur ses genoux « des cloques de la grosseur d'un
pouce », bien qu'au matin, il n'y eut encore rien. « Le lendemain matin,
il fut très surpris de constater que les cloques recouvraient ses jambes
pratiquement des chevilles jusqu'aux genoux. » Notons que les hibakusha
(survivants irradiés) portaient souvent d'horribles « cicatrices
cheloïdes », c'est-à-dire tumorales. D'autres témoins [15] ont confirmé
que « les plaies s'étaient brusquement agrandies, gonflées et
enflammées. » Par contre chez ceux qui avaient reçu une plus forte dose de
radiations, la peau se détachait en lambeaux dès les premiers jours
Le cas de Cash-Landrum
Il s'est produit le 29 décembre
1980 et a fait l'objet d'enquêtes très approfondies. Les noms cités sont ceux
des dames de 51 et 57 ans qui sont les deux témoins principaux. A 21 heures,
elles ont vu près de Dayton au Texas un énorme ovni qui semblait être en
difficulté. Il était descendu très bas au-dessus de la route, émettait une
lumière extrêmement intense et « éjectait périodiquement des
« flammes » de sa partie inférieure. Je pense qu'il s'agissait d'un plasma
lumineux, résultant d'une ionisation de l'air plus intense que d'ordinaire,
mais associée au système de propulsion de cet ovni. Il requiert en effet, s'il
est de type MHD, que l'ovni soit entouré d'un champ électrique et d'un champ
magnétique oscillant à basse fréquence et qu'il y ait également un moyen pour produire
une ionisation pulsée, à géométrie variable. Je pense qu'il s'agit d'une onde
électromagnétique de fréquence relativement élevée, mais d'amplitude modulée.
Il se peut que dans le cas de Cash-Landrum, l'intensité de cette ionisation ait
été fortement augmentée, pour parer à une autre défaillance du système de
propulsion.
Madame Cash arrêta l'auto et
puisqu'il commença à faire très chaud à l'intérieur de la voiture, les deux
dames en sortirent, sans s'écarter de leur Oldsmobile. Le garçon de 7 ans qui
les accompagnait les implora bientôt de revenir dans la voiture, mais madame
Cash n'y rentra qu'après sept à dix minutes. Chacun d'eux avait seulement ressenti
de la chaleur, mais toute une série de symptômes surgirent dès la première
nuit après l'incident. Le garçon vomissait plusieurs fois et sa peau devint
rouge. Madame Landrum constata que sa peau était également rouge, mais la
figure et la tête de madame Cash furent recouvertes de cloques remplies d'eau.
Ses yeux étaient fermés par des enflures [9].
Leur état de santé s'est dégradé
de plus en plus : maux de ventre, vomissements, diarrhées, pertes de
cheveux abondantes, très grande fatigue, fragilité par rapport aux infections
et chez madame Cash, on constata même un cancer ! La route et les parties
en plastique ou caoutchouc de la voiture étaient abîmées et près de l'endroit
où l'ovni s'était le plus rapproché du sol, le feuillage avait également
souffert. Un spécialiste des technologies nucléaires et un autre médecin [16]
ont discuté ce cas en termes de dommages causés par des radiations ionisantes.
J'ai considéré ces cas, non pas pour être alarmiste,
mais parce qu'il faut essayer de « déchiffrer » les informations dont
nous disposons. Quant aux dangers, je pense que nous devons adopter une
attitude nuancée. Le système de propulsion des ovnis et les faisceaux qu'ils
utilisent parfois ont très rarement produit des effets physiologiques aussi
dramatiques. Même une tension électrique de 220 volts peut être très dangereuse
et il suffit d'une allumette pour initier un incendie. Tout dépend de la
maîtrise des risques. Près de « soucoupes » en état d'atterrissage,
on a signalé assez souvent la présence d'êtres d'humanoïdes qui portaient des
vêtements collants, apparemment d'une pièce et comportant un couvre-chef. Cela
rappelle les costumes des plongeurs, mais il est très probable qu'il s'agit
d'une matière électriquement conductrice, puisque cela fournirait une
protection par rapport aux champs électriques, ce qui les protège
automatiquement de ce type de radiations ionisantes. Il est arrivé, en outre,
quand des témoins se trouvaient très près d'un ovni ayant atterri, qu'ils ont
été invités à reculer avant que les humanoïdes rentraient dans l'engin juste
avant qu'il ne décolle.
Conclusion
Ne confondons pas des accidents,
comme celui du Texas en 1980, avec ce qui est arrivé au Venezuela en 1886. Les
extraterrestres - supposés intelligents -auraient dû savoir qu'en
dirigeant une radiation ionisante vers
une maison, ils risquaient de toucher des humains. Je crois que nous devons non
seulement chercher à connaître et à comprendre les effets physiques produits
par les ovnis, mais veiller aussi au comportement des extraterrestres et à leur
psychosociologie. Est-ce qu'ils étaient indifférents au sort des personnes qui
se trouvaient dans la maison ? Nous ne le savons pas, mais il importe
d'être vigilant et lucide.
Dans l'immédiat, il faudra
poursuivre et même activer l'étude du phénomène ovni, ne fût-ce que pour des
raisons purement scientifiques. Le problème des faisceaux de
« lumière solide » illustre les enjeux et montre en même temps qu'il
ne semble pas du tout impossible de progresser dans l'étude du phénomène ovni.
Pourquoi un problème de ce genre n'aurait-il aucun intérêt pour la communauté
scientifique ? L'idée d'une onde de plasma ionique, associée à une onde
purement électrique s'est dégagée d'un ensemble de faits observés et il me
semble que les données concernant des effets physiologiques que les ovnis
produisent dans certains cas renforcentcette idée. Il faudra
encore travailler beaucoup avant d'en arriver à des certitudes et une
transparence parfaite. Jusqu'à présent, nous avons entrouvert une porte, tout
au plus, mais il serait déjà fort utile qu'on se dise qu'il doit y avoir
moyen de l'ouvrir.
[1] A. Meessen : Analyse et implications physiques de deux photos de la vague
belge, Inforespace, 100, 2000, 5-40.
[2] M. Bougard: Vague d'OVNI sur la Belgique, Vol. 2, p. 287 et 288.
[3] Bulletin 'Contact Ovni', CEOF (B.P. 21, 13170 La
Gavotte, France), 59, 3.
[4] I. Serra: UFO light beam pearces witness. Mufon Journal, 114, May 1977,
16.
[5] B. Barry: Ultimate encounter. The true story of a UFO kidnapping. Corgi,
1978. p. 11, 66 et 70.
[6] H.
Hausdorf : UFO Begegnungen der tötlichen Art. Knaur, 1998, p. 67-69.
[7] W. Cowgill, Scientific American, 18
décembre 1886.
[8] N.M.H. Turner : UFO and radiation damage in 1887 ? Curious phenomenon
in Venezuela. Flying Saucer Review, case histories, suppl. 2. Dec. 1970,
p. 15. (C'était en 1886 au lieu de 1887).
[9] J.F. Schuessler : Physiologische, von unbekannten Flugobjekten verursachte
Auswirkungen auf den Menschen, in UFOs Zeugen und Zeichen, ed. Illobrand von
Ludwiger, Buch Plus, 1995. (Le cas du 'Venezuela' y est mentionné en quelques
lignes, mais pour 1986 au lieu de 1886).
[10] M. Bounias : Further quantification of distance-related effects in the
Trans-en-Provence case. J. UFO Studies, V, 1994, 109-123.
[11] J.E. Coggle, Biological effects of radiation. 2nd ed. Taylor and
Francis, 1983.
[12] Encyclopaedia Universalis : Radiobiologie. 13, 1975, 934-937.
[13] M. Errera : Les effets des radiations nucléaires à faibles doses. La Recherche, 168, 1985, 958-968.
[14] S. Hida : Little boy. Récit des jours d'Hiroshima. Quintette, Paris, 1984, p. 33-35, 37 et 40.
[15] J. Hersey : Hiroshima, 1946, 52e réimpression en 1981, p. 87 et 90.
[16] P. Stowe : Technical review of radiation evidence in Cash-Landrum case,
Mufon Journal, 178, Déc. 1982, 8-9. R.C. Niemtzow, Radiation UFO
injuries, Mufon Journal, 179, Jan 1983, 14-15.