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Que
de greffons sur le terreau écolo !
"Le Trèfle, nouveaux écologistes, homme, nature
et animaux" ne semble refleurir qu’aux élections
pour recueillir de l’argent public. Avec sa nouvelle dénomination
à rallonge (entretenant d’ailleurs la confusion avec
"homme, animaux, nature"), ce parti écologiste
de droite, héritier du Parti pour la défense des
animaux (PPDA), lancé en son temps par l’avocat marseillais
Me Manovelli, ratisse large, avec un programme des plus flous
!
Le Trèfle, qui revendique 300 adhérents et présente
200 candidats dans l’Hexagone, est désormais présidé
par Albert Lapeyre, membre de l’institut "Charles de
Gaulle" et conseiller de la municipalité Gaudin, à
Marseille.
Le "Mouvement homme animaux nature" (Mhan), créé
fin 1996, rassemble des militants de terrain de la cause animale.
Son président Jacques Leboucher est un déçu
des partis traditionnels (il était au RPR jusqu’en
1981). Son mouvement se déclare indépendant et défend
des propositions liant le respect de l’homme à celui
de l’animal.
Son programme a été toiletté récemment
: l’ éducation au respect de la vie (animale et humaine)
dans les écoles a, par exemple, remplacé l’expulsion
des étrangers délinquants… Le Mhan prône
aujourd’hui, un référendum sur la corrida,
et veut en finir avec l’expérimentation animale ou
l’élevage industriel.
"Confédération des Ecologistes indépendants"
(CEI). - Rien à voir avec le "Mouvement" du même
nom (MEI), créé par Antoine Waechter, et présent
lui aussi aux législatives. Le parti en question se réclame
d’une écologie souverainiste et régionaliste
et propose de rompre avec l’Europe "technocratique"
issue des traités de Maastricht, Amsterdam, etc.
Précision utile au débat : le président de
la confédération, François Degans, fut élu
au conseil régional Languedoc-Roussillon sous l’emblème
"Verts" en 1992, avant de voter l’élection
de Jacques Blanc à la présidenc avec les élus
du Front National.
Renouveau écologique. - Ce sont les inconnus de serviceen
Languedoc-Roussillon. Normal : pratiquement tous les candidats
"affichés" dans l’Hérault viennent
de Marseille. Exclusivement dévoué à la cause
animale, ce Renouveau prône un statut juridique pour l’animal,
milite contre les trafics et pour la création de systèmes
"Allo animaux" gérés par les municipalités
; demande enfin la création d’un secrétariat
d’Etat à la condition animale.
Très proche sur le fond du combat de Brigitte Bardot, il
se défend farouchement de toute alliance objective ou cachée
avec un parti quel qu’il soit, et rappelle qu’il est
issu du monde associatif. Il a porté pour la première
fois son combat sur la scène politique lors des cantonales
2000, atteignant des scores de plus de 5 % dans certains cantons
de la région Provence Alpes Côte-d’Azur.
Alternatifs rouges et verts. - Voilà un parti qui hisse
nettement les couleurs, s’il ne fait pas de l’écologie
son unique préoccupation, loin de là. Créé
en 1998, il se situe résolument à gauche dans la
continuité du courant autogestionnaire. Objectif : «
La construction d’une société nouvelle dépassant
et remplaçant le capitalisme et le productivisme ».
Les alternatifs défendent une politique basée sur
le partage des richesses, le respect de l’environnement,
la démocratie active. Dimanche, ils participaient à
la manifestation de protestation de Caen, organisée à
l’occasion de la visite de Georges Bush.
Service
Documentation ML
(Midi
Libre, 30.05.02)
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