COMMUNIQUE DE MONSIEUR
GUY MILLIERE
Excuses à MM. WEISZ et GABIZON
Lors
de la sortie en 2006 du livre de Cecilia Gabizon et de Johan Weisz "OPA
sur les Juifs de France", publié aux éditions Grasset,
je me suis senti injustement mis en cause par le biais de propos qui m’étaient
prêtés alors qu’ils sont éloignés de ma pensée
et de mes opinions politiques.
C’est dans ce contexte que j’ai
écrit deux textes, l’un a publié le 15 mai 2006, intitulé
« Dégueulasse, c’est le mot », sur le site
internet « Metula News Agency » et l’autre, «
Il existe des Juifs antisémites (réponse à Johan Weisz)
», publié sur le site « Primo-Europe.org »
le 17 mai 2006.
Je réalise avec le recul que ces
textes ont été outranciers, et insultants pour MM. WEISZ et GABIZON.
Ils ont d’ailleurs donné lieu à un contentieux très
désagréable devant la 17ème chambre correctionnelle du
Tribunal de Paris au sujet duquel je rappellerai simplement, avoir fait appel
du jugement qui m’a condamné pour les délits de diffamation
publique et d’injure publique en date du 4 mars 2008, procédures
que nous avons désormais chacun abandonnées.
A
présent et sans rien renier du désaccord qui nous a opposé
lors de la publication, je tiens à leur dire combien je regrette de les
avoir assimilé de manière infondée à des juifs antisémites
(« La cible essentielle de Weisz et Gabizon, ce sont les Juifs »,
« Weisz et Gabizon contribuent ainsi à alimenter l'antisémitisme
», « Il existe des juifs antisémites (Réponse à
Johan Weisz) ») et à des suppôts du totalitarisme («
Il y a des parfums totalitaires chez Weisz et on sent aisément poindre
chez lui le commissaire politique prêt à vous envoyer devant le
peloton d'exécution avec des documents truqués comme preuves à
charge »).
Plus que tout, je n’aurai pas du,
en tant que Professeur de sciences politiques, attaché à l’histoire
et à la liberté, écrire s’agissant de deux journalistes
respectés de leurs pairs, qu’ils travaillaient à la manière
« des journalistes de Je suis partout », surtout quand
l’on sait l’organe collaborationniste puis pronazi que fut Je
suis partout durant la Seconde guerre mondiale.
Quand bien même mes convictions
concernant le livre et les thèses qui y sont exposées n’ont
absolument pas varié, j’admets sans restriction avoir utilisé
des mots excédant les limites de la simple critique, et qui n’auraient
jamais du entrer dans le débat.
Même
si nous n’avons absolument pas les mêmes convictions ni la même
perception de l’antisémitisme, je reconnais avoir injustement blessé
MM. WEISZ et GABIZON par des propos outranciers.
Dorénavant, il me semble souhaitable,
en tant qu’intellectuel, d’avoir des débats apaisés
avec mes contradicteurs et ce en dépit d’opinions profondément
divergentes.
En tout état de cause, j’exprime
ici à Madame Gabizon et à Monsieur Weisz mes plus sincères
excuses que je leur prie de bien vouloir accepter. Je leur demande, en conséquence,
de bien vouloir considérer les propos ci-dessus rapportés, comme
n’ayant jamais été tenus, et notre différend comme
définitivement clos.
Guy Millière
Primo publie
ce communiqué à la demande de Monsieur Millière et à
titre gracieux. L'affaire est désormais terminée en ce qui nous
concerne.