quid.fr : le portail de la connaissance universelle et francophone accessible à tous, avec 100% d'informations utiles et fiables.quid - défense nationale - la défense en france - dignités

Accueil
Rechercher dans
Lundi 8 Septembre - St Adrien
67_52

Mot clé : s'y rendre dans la page

MARÉCHAL DE FRANCE

Origine.   Du francique marhskalk : domestique chargé de soigner les chevaux. Au début, seconde le connétable (comes stabuli : maître des écuries), commandant suprême des armées disparut en 1627. Titre de grand connétable donné 1804 par Napoléon à son frère Louis et de vice-connétable donné en 1807 au Mal Berthier. Le premier fut Albéric Clément († 1191, tué à l'ennemi), sous Philippe Auguste en 1185. Le maréchalat devient une dignité inamovible sous François Ier : le maréchal est officiellement cousin du roi (cousin de l'empereur en 1804). A la fin du XVIe s., la dignité est conférée à des vieillards, consacrant une carrière militaire. A partir de Louis XIV, la moyenne d'âge redescend à 50 ans. Age de nomination. 29 ans, le Cte de Bouchage (Joyeuse) ; 32 ans, Montmorency (1566), Biron (1594), Turenne (1643) ; 35, Montmorency (1630) et Brezé (1632) ; 36, Berwick ; 74, Sully, ancien min. d'Henri IV (1634), Rosen (1703). 6 furent maréchaux généraux (titre honorifique donnant une préséance) : Charles de Gontaut-Biron (1562-1602), François de Lesdiguières (1543-1626), Henri de Turenne (1611-75), Claude de Villars (1653-1734), Maurice de Saxe (1696-1750), Nicolas Soult (1769-1851).

Bâton de maréchal.   Insigne de la dignité, il remonte à la guerre de Cent Ans. Avant 1758 étui creux destiné à recevoir le brevet. L'un des embouts portait, gravés en creux, les nom, prénom et date de nomination du titulaire. 1758 normes fixées : bois plein, longueur 52 cm, diamètre 3,5 cm, recouvert de velours de soie bleu de France semé de 36 fleurs de lys ; embout en or avec fleur de lys. Autour de l'embout est gravée la devise : Terror belli, decus pacis (« terreur durant la guerre, ornement en temps de paix »). Ier Empire aigles brodées, couronnées, aux ailes droites (sauf bâton de Marmont : abeilles et aigles alternées). 1814 semis de fleurs de lys, 1830 d'étoiles, Second Empire d'aigles, 1916 d'étoiles.

Uniforme.   3 rangées de feuilles de chêne, en broderie sur l'uniforme et le chapeau, puis sur le képi des maréchaux avec 7 étoiles.

Familles françaises ayant compté le plus de maréchaux.   Montmorency (toutes branches confondues) : 12 ; Durfort (toutes branches), Estrées : 5 ; Gontaut-Biron, Cossé-Brissac, Choiseul, Harcourt, Noailles (toutes branches), Clément : 4 ; Broglie, Ornano Conflans, Joyeuse Schomberg : 3.

Nombre.   St Louis : 2 ; Philippe le Bel : 7 (dont 2 tués à l'ennemi) ; Jean le Bon : 8 (3) ; Charles VI : 6 (2) ; Charles VII : 4 (1) ; François Ier : 5 (1) ; Henri II : 5 (3) ; François II : 4 ; Charles IX : 6 ; Henri III : 8 (2) ; Louis XIII : 30 (3) ; Louis XIV : 54 (8) ; Louis XV : 49 (1) ; Louis XVI : 19 [dont 2 le 28-12-1791, Cte de Luckner (1722-94) et Cte de Rochambeau (1725-1807)]. 1793 (21-2) : supprimés. 1804 (19-5) : rétablis (maréchal d'Empire : dignité d'État). Napoléon Ier : 26 (3). 1815, Restauration : dignité militaire. Louis XVIII : 6 ; Charles X : 3 ; monarchie de Juillet Louis-Philippe : 10 ; Napoléon III : 19 (dont 4 sous la IIe République) ; IIIe République : 8 (1916 à 1923). IVe (en 1952) : 3. Ve (en 1984) : 1.

Maréchaux.   D'origine étrangère : Allemands 1 : Frédéric de Schomberg (1675), Maurice de Saxe (1744), Nicolas Lückner (1791), Louis de Hohenlohe (1827). Anglais : James de Berwick (1706). Danois : Josias de Rantzau (1645), Ulrich de Lowendal (1700-55). Estonien : Conrad de Rosen (1703). Hongrois : Ladislas Bercheny (1758). Italiens : Jean-Jacques Trivulce (1500), Théodore Trivulce (1526), Jean Caraccioli (1544), Pierre Strozzi (1554), Concino Concini (1614). Polonais : Jean Poniatowski (1813). Académiciens (voir à l'Index). Condamnés à mort : Ancien Régime : Gilles de Retz, brûlé vif 1440 ; Charles de Gontaut-Biron, décapité 1602 ; Louis de Marillac, décapité 1632 ; Henri de Montmorency, décapité 1632 ; duc de Mouchy, baron de Lückner, guillotinés 1794 ; Oudard du Biez, gracié 1549. Restauration : Ney, fusillé 1815. IIIe République : Bazaine, 1873 (peine commuée). IVe : Pétain, 1945 (peine commuée en détention à vie).

Nommés depuis 1804. 1804 Augereau (1757-1816), duc de Castiglione 1808. Bernadotte (1763-1844), Pce de Pontecorvo 1810, roi de Suède et de Norvège 1818. Berthier (1753-1815), Pce de Neuchâtel, duc de Valengin 1806, Pce de Wagram 1809, suicide (?). Bessières (1768-1813), duc d'Istrie 1809, tué à l'ennemi. Brune (1763-1815), assassiné. Davout (1770-1823), duc d'Auerstaedt 1808, Pce d'Eckmühl 1809. Jourdan (1762-1833), Cte. Kellermann (1735-1820), duc de Valmy 1808. Lannes (1769-1809), duc de Montebello 1808, tué à l'ennemi. Lefebvre (1755-1820), duc de Dantzig 1808. Masséna (1758-1817), duc de Rivoli 1808, Pce d'Essling 1810. Moncey (1754-1842), duc de Conegliano 1808. Mortier (1768-1835), duc de Trévise 1808, † en service commandé. Murat (1767-1815), grand amiral et Pce d'Empire 1805, grand-duc de Berg et de Clèves (mars 1806), roi de Naples 1808, fusillé. Ney (1769-1815), duc d'Elchingen 1808, Pce de la Moskova 1812, fusillé. Pérignon (Mis de ; 1754-1818). Sérurier (1742-1819), Cte. Soult (1769-1851), duc de Dalmatie 1808. 1807 Victor Perrin, dit Victor (1764-1841), duc de Bellune 1808. 1809 Macdonald (1765-1840), duc de Tarente 1809. Marmont (1774-1852), duc de Raguse 1808. Oudinot (1767-1847), duc de Reggio 1809. 1811 Suchet (1770-1826), duc d'Albufera 1813. 1812 Gouvion-Saint-Cyr (1764-1830) Mis de, 1819. 1813 Poniatowski (1763-1813), Pce 1764, tué à l'ennemi. 1814-8-10 Moreau (14-11-1763/2-9-1813) à titre posthume (par Louis XVIII, son frère est élevé à la dignité de maréchal, sa veuve a droit au titre de maréchale). Cadoudal (1771-1804, posthume). Lamtex X. 1815 Grouchy (Mis de ; 1766-1847), Cte d'Empire 1809. 1816 Beurnonville (1752-1821), Mis de, 1817. Clarke (1765-1818), Cte d'Hunebourg, duc de Feltre. Coigny (duc de ; 1737-1821). Vioménil (Mis de ; 1734-1827). 1823 Lauriston (1768-1828), Cte de, 1808, Mis 1817. Molitor (1770-1849), Cte 1808. 1827 Hohenlohe (Pce de ; 1765-1829). 1829 Maison (1771-1840), Mis 1817. 1830 Bourmont (1773-1846), Cte. Gérard (1773-1852), Cte. 1831 Clausel (1772-1842), Cte. Mouton (1770-1838), Cte de Lobau 1809. 1837 Valée (1773-1846), Cte 1814. 1840 Sebastiani de La Porta (1772-1851), Cte 1809. 1843 Bugeaud (1784-1849), Mis de La Piconnerie, duc d'Isly 1844. Drouet (1765-1844), Cte d'Erlon 1809. 1847 Dode de La Brunerie (1775-1851), vicomte 1823. Reille (1775-1860), Cte 1808. 1850 Jérôme Bonaparte (1784-1860), roi de Westphalie 1807. 1851 Exelmans (1775-1852), Cte. Harispe (1768-1855) Cte 1813. Vaillant (1790-1872). 1852 Saint-Arnaud (de) (1798-1854). Magnan (1791-1865). Castellane (de) (1788-1862) Cte. 1854 Baraguey d'Hilliers (1795-1878). 1855 Pélissier (1794-1864), duc de Malakoff 1856. 1856 Bosquet (1810-61). Canrobert (1809-95). Randon (1795-1871), Cte 1847. 1859 Mac-Mahon (1808-93), Cte de, duc de Magenta 1859. Niel (1802-69). Regnault de Saint-Jean-d'Angély (1794-1870), Cte. 1861 D'Ornano (1784-1863), Cte 1808. 1863 Forey (1804-72). 1864 Bazaine (1811-88), condamné à mort, peine commuée. 1870 Lebœuf (1809-88). 1916 Joffre (1852-1931). 1918 Foch (1851-1929), maréchal de Fr., de G.-B. et de Pologne. Pétain (1856-1951), condamné à mort, peine commuée en détention à vie. 1921 Fayolle (1852-1928). Franchet d'Esperey (1856-1942). Gallieni (1849-1916, posthume). Lyautey (1854-1934). 1923 Maunoury (1847-1923, posthume). 1952-11-1 De Lattre de Tassigny (2-2-1889/11-1-1952, posthume). -14-7 Juin (1888-1967) ; -23-8 Leclerc de Hauteclocque (22-11-1902/28-11-1947, posthume, † en service commandé). 1984-6-6 Kœnig (14-10-1898/2-9-1970, posthume).

Nota :  (1) : Jean-Louis d'Erlach (Berne 1595/26-1-1650) naturalisé 1639, lieutenant général de l'armée d'Allemagne 14-12-1647, commandant en chef 12-3-1649, déclaré à tort maréchal de Fr. par certains auteurs.

AMIRAL DE FRANCE

Origine.   Mot (de l'arabe amir al-bahr, « prince de la mer ») adopté sous l'influence de Charles d'Anjou, roi de Naples, adversaire des Barbaresques. La dignité d'amiral de France était équivalente à celle de connétable.

Nomination.   Ancien Régime : le 1er fut Florent de Varenne, en 1270. La charge avait eu 53 titulaires quand elle fut supprimée, en janvier 1627. Rétablie le 12-11-1669, elle fut donnée, surtout à titre honorifique, à des princes du sang (exception pour le Cte d'Estaing en 1791 qui la refusa en 1792 mais fut promu à nouveau en janvier 1793). Napoléon nomma son beau-frère, Joachim Murat, en 1805. Louis XVIII, son neveu, le duc d'Angoulême, en 1814. De 1830 à 1869, 12 amiraux de France : Victor Duperré (1775-1846) 1830 ; Laurent Truguet (1752-1839) 1831 ; Albin Roussin (1781-1854) 1840 ; Ange de Mackau (1788-1855) 1847 ; Charles Baudin (1784-1854) 1854 ; Alexandre Parseval-Deschênes (1790-1860) 1854 ; Ferdinand-Alphonse Hamelin (1796-1864) 1854 ; Armand Bruat (1796-1855) 1855 ; Joseph Romain-Desfossés (1798-1864) 1860 ; Charles Rigault de Genouilly (1807-73) 1864 ; Léonard Charner (1797-1869) 1864 ; François Tréhouart (1798-1873) 1869. Depuis 1870 aucune.

Le 29-6-1939, par décret-loi, l'amiral Darlan, chef d'état-major de la Marine, fut nommé « amiral de la Flotte » pour qu'il ne se trouve pas en état d'infériorité protocolaire vis-à-vis de son homologue britannique Admiral of the Fleet, mais il s'agissait d'une simple appellation et non d'une dignité.

Vice-amiraux.   Officiers de la marine royale, pourvus d'une dignité, ils remplacent ou secondent, à la mer ou à terre, dans leurs fonctions militaires ou administratives, les amiraux : amiraux de France (de Normandie et de Picardie) créés en 1270 par St Louis, amiraux de Bretagne, de Provence et de Guyenne (avec Poitou et Saintonge). Avant 1669, ils détenaient des vice-amirautés régionales, tel Agrippa d'Aubigné (1552-1630), vice-amiral de Poitou-Saintonge jusqu'en 1614. Richelieu fusionne les amirautés (de France, Guyenne et Provence), les remplace en 1627 par la surintendance générale de la navigation et commerce de France : le vice-amiral de France prit alors le titre de vice-amiral général (janv.-mars 1627), puis d'intendant général de la navigation et commerce de France (de 1627 à 1669). De 1669 à 1791 l'amiral de France fut secondé par 2 vice-amiraux (du Levant pour la Méditerranée et du Ponant pour la mer Océane).



Liens promotionnels


(*) quid.fr = 1,000,000 de visiteurs par mois (source DART)


Grands thèmes d'actualité vus par quid.fr

Départements

A

B

C

D

E

F

G

H

I

J

L

M

N

O

P

R

S

T

V

W

Y

Itinéraires routiers

Table du chapitre Quid 2007

Les guerres

Grands événements militaires

Armes et matériels

La défense en france

Défense dans le monde

Comparaisons

Armement

L'encyclopédie quid

Masquer toutes les tables