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HISTOIRE DE FRANCE > Ire RÉPUBLIQUE 22-9-1792/18-10-1804 - 3

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CONVENTION GIRONDINE (suite)

FAUX DAUPHINS

Certains ont pensé qu'ils auraient été des enfants formés systématiquement au rôle de « faux dauphins » par des comploteurs décidés à leur faire prendre la place de Louis XVII au Temple.

Charles Guillaume Naundorff (1783?-Delft, 1845).   Évadé du Temple (le 10-6-1795, selon ses partisans, ou entre les 28 et 30-3, comme il l'écrivit le 28-8-1833 à l'archevêque de Paris). 1803 se marie, selon Xavier de Roche, sous le nom de Louis Capeto à Marie de Vasconcellos (dont postérité). 1809 commis voyageur en horlogerie, il apparaît à Berlin ; 1812 s'établit à Spandau, sous la protection du conseiller Le Coq, ancien chef de la police, à qui il a confié son « secret ». 1814 écrit à la Desse d'Angoulême. 1818-19-11 épouse Jeanne Einert (15 ans ½, fille d'un négociant prussien luthérien), quitte Spandau pour Brandebourg. 1820-27-3 écrit au Pce de Hardenberg (31-5-1750/26-11-1822), chancelier d'État de Prusse (qui ne répond pas), pour lui demander les papiers confiés à Le Coq ou lui faire établir un passeport au nom du duc de Normandie. 1822 se fixe à Brandebourg. 1824-18-9 comparaît en justice pour usage de fausse monnaie (accusation non fondée). Se présente comme un Pce de sang royal français. 1826-30-11 condamné à 15 coups de fouet [poena extraordinaria (pour s'être rendu « indigne de la confiance du juge »)] et à 3 ans de prison (l'enquête ordonnée sur lui n'a pu remonter au-delà de 1809). 1828-27-4 libéré, horloger à Crossen ; convainc le commissaire Pezold († 1832), chargé de sa surveillance, qu'il est Louis XVII. Prend le titre de duc de Normandie. 1831-1/18-8 annonce dans le Leipziger Zeitung qu'il est le dauphin évadé du Temple ; -28-8 le Constitutionnel, journal français, diffuse l'information ; convainc le juge d'Albouys, de Cahors, qui le fait venir à Paris où il arrive en mai 1832. Sera hébergé successivement par Albouys, Morel de St-Didier, Marco de St-Hilaire, Rigal, puis, durant 1 an et demi, par l'ex-berceuse du dauphin Mme Rambault ; étonne une vingtaine d'anciens courtisans de Versailles par la précision de ses « souvenirs ». Mgr de Forbin Janson (1785-1844), évêque de Nancy, lui propose de s'engager dans les ordres pour devenir pape ; mais Naundorff lui rappellera, après 3 jours de réflexion, qu'il est marié et père de 6 enfants. Martin (Thomas Ignace, 1783-1834), le visionnaire de Gallardon, lui ayant déclaré qu'il est bien le dauphin, des souscriptions s'organisent en Beauce : curés, fermiers, dévotes rassemblent 4 millions de F en 4 mois ; Naundorff se constitue une cour, nomme des aides de camp, des officiers d'ordonnance, un ministère (comprenant quelques femmes jeunes et jolies), crée un journal pour défendre ses intérêts. Il écrira à la Desse de Berry (pour l'épouser, s'engageant à adopter le duc de Bordeaux et à le reconnaître comme dauphin), puis à la Desse d'Angoulême. 1834-28-1 victime d'une tentative d'assassinat (6 coups de poignard). Se rend à Paris pour le procès de Richemont, autre faux dauphin. 1836 saisit le tribunal de la Seine d'une demande d'annulation de l'acte de décès de 1795 et assigne la Desse d'Angoulême et le Cte d'Artois (Charles X) à comparaître pour qu'on lui restitue les biens revenant à Louis XVII ; le procès n'aura pas lieu ; -15-6 le gouvernement de Louis-Philippe le fait arrêter ; -10-7 il est expulsé vers l'Angleterre. 1838-16-11 : 2e attentat à Londres (balle dans le bras gauche) ; une explosion provoquée par des inconnus met le feu à son laboratoire ; emprisonné pour dettes. 1843-3-11 condamné par le pape Grégoire XVI pour avoir écrit la Doctrine céleste. 1845 le gouvernement hollandais lui achète ses découvertes pyrotechniques ; -25-1 arrive à Delft ; -30-6 directeur des Ateliers de pyrotechnique ; -10-8 y meurt : acte de décès rédigé au nom de « Charles-Louis de Bourbon, duc de Normandie : Louis XVII, connu sous le nom de Charles-Guillaume Naundorff, fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette » ; enterré à Delft (mêmes indications sur sa tombe malgré les protestations du gouvernement français). 1850-29-8 la famille d'Angoulême, le duc de Bordeaux et sa sœur la Desse de Parme assignent sa veuve et ses descendants devant le tribunal civil de 1re instance de la Seine. 1851-2 et -30-5 Jules Favre défend sa veuve (déboutée 5-9). 1872-3-4 sa veuve, ses descendants, Amélie, Marie-Antoinette, Louis-Charles, Marie-Thérèse, Adelberth et Ange-Emmanuel font appel du jugement de 1851 et assignent le Cte de Chambord devant la cour d'appel de Paris. Jules Favre ne demande plus à la cour de proclamer « que Naundorff avait été le fils de Louis XVI, mais de reconnaître que les présomptions en faveur de cette filiation étaient suffisantes pour qu'il y ait lieu d'ordonner une enquête ». Mais la cour ne voit en Naundorff qu'« un aventurier hardi, d'un profond esprit de combinaison et d'astuce, capable d'une fourberie habile pour jouer un grand rôle ou faire lucrativement des dupes... ». Un des enfants Naundorff, Charles-Edmond, alors en froid avec sa famille, ne s'étant pas joint à elle lors du procès de 1872, n'avait pu lui-même être débouté, ce qui permettra à ses descendants de relancer l'affaire. 1891-août Christine Schönlau, veuve de Charles-Édouard, obtient la modification des actes de naissance de ses enfants et la reconnaissance du nom de « Bourbon ». 1910 nouvelle plainte de ses descendants. 1943 André Castelot propose au professeur Locard, directeur du Laboratoire de police scientifique de Lyon, d'analyser une mèche de cheveux prélevée sur la tête de Naundorff le jour de sa mort à Delft, en 1845, et une du dauphin. La Gerbe publie que Locard a observé dans les 2 mèches la même et rarissime excentration du canal médullaire. 1950 on ouvre le cercueil de Naundorff. Le corps est celui d'un homme décédé à 60 ans, âge « qu'aurait eu » Louis XVII. 1951 nouvelle expertise de Locard : les cheveux ne présentent pas la particularité remarquée en 1943. 1954-7-7 la cour d'appel de Paris (saisie du procès opposant certains héritiers Naundorff aux Pces de Bourbon-Parme, au Cte et à la Ctesse Roger de La Rochefoucauld, descendants de Charles X défendus par Me Maurice Garçon) confirme le jugement du 5-6-1851, concluant que si les circonstances de la détention et de la mort de Louis XVII étaient troublantes, les preuves n'étaient pas suffisantes pour annuler l'acte de décès du 8-6-1795. On a avancé que Naundorff aurait été le fils illégitime de Louis-Joseph de Bourbon, 8e Pce de Condé (1736-1818) et d'une demoiselle Naundorff à son service (vers 1785). 1998-2-6 les chercheurs Jean-Jacques Cassiman (Louvain) et Olivier Pascal (Nantes) annoncent que les restes de Naundorff ne peuvent être identifiés comme ceux de Louis XVII, fils de Marie-Antoinette. Possédant 2 morceaux d'humérus et 1 mèche de cheveux venant de l'exhumation de 1950, ils ont comparé l'ADN mitochondrial (qui se transmet uniquement par les femmes) à celui des cheveux de Marie-Antoinette et de ses 2 sœurs, et répété l'expérience avec l'ADN de 2 descendants vivants, en ligne féminine des Habsbourg-Lorraine : la reine Anne de Roumanie et son frère, le prince André de Bourbon-Parme. Les survivantistes affirment qu'il n'est pas certain que l'os de Naundorff déposé à la police judiciaire des Pays-Bas (dans un récipient non scellé) soit celui analysé.

Descendance : Naundorff et ses enfants ayant pris le nom de Bourbon en Angleterre, les Naundorff furent reconnus comme tels aux P.-Bas lors de naturalisations (1865) et du jugement du tribunal d'arrondissement de Maastricht (20-5-1891) ; pour les descendants établis sous ce nom en France en 1898, la justice française ne put que constater le fait et leur confirmer l'usage légal de ce nom (9e chambre du tribunal correctionnel de la Seine, 12-11-1913). Naundorff eut avec Jeanne Einert : 5 GARÇONS : Charles-Édouard (23-7-1821/1866), dit Charles X, sans postérité ; Louis-Charles (1831-99), dit Charles XI, sans postérité ; Charles-Edmond et Adalbert (ou Adelberth, voir ci-dessous) ; Ange-Emmanuel (1843-78, Cte de Poitiers, sans postérité). 4 FILLES : Jeanne-Amélie (31-8-1819/1892, qui épouse Abel de Laprade) ; Marie-Antoinette († 1893, qui épouse 1o) Sébastien Guillaume Van der Horst, 2o) M. Daymonaz) ; Marie-Thérèse (qui épouse M. Leclercq) ; N.... Naundorff se serait aussi marié au Portugal et aurait eu une autre descendance.

DESCENDANCE DE CHARLES-EDMOND (1833-83), « Cte d'Anjou » (marié religieusement avec Christine Schönlau le 22-5-1872 à Maastricht) : 9 enfants dont 5 garçons : 1o) Auguste Jean (Jean III) [(1872-1914) dont Henri (1899-1960, Henri V, « duc de Bourgogne ») sans postérité] ; 2o) Charles Louis Mathieu [(1875-1944, « duc de Berry ») dont Charles Edmond (né 1929) (Charles XII) « Cte de Poitiers » dont Hugues (né 29-12-1974)] ; 3o) Louis-Charles (1876-?) ; 4o) Abel-Louis-Charles (1877-?) ; 5o) Louis-Charles Edmond [(1878-1940, « duc d'Aquitaine ») dont René Tschoeberlé (1898-1979), reconnu le 20-2-1940, devenu René de Bourbon].

DESCENDANCE D'ADALBERT OU ADELBERTH (1840-87, « Cte de Provence ») : 5 garçons : 1oLouis Charles (1866-1940, « Pce de Sannois ») sans postérité mâle ; 2oHenri [(1867-1937, « duc de Normandie ») dont Louis (1908-75, « Cte de Boulogne, duc de Normandie ») dont a) Charles Louis (né 1933, « duc de Guyenne, duc de Berry », technicien retraité de Renault) dont Philippe (1953-55), Michel-Henri (né 1957, « duc de Normandie ») dont Charles-Michel (né 1976, « duc de Bourgogne ») ; André-Louis (né 1977) ; Marc Édouard (né 1986) ; Jean-Edmond (né 1960, « duc de Vendôme ») ; b) Henri-Emmanuel (né 1935, « duc d'Anjou ») dont Guillaume (né 1957), Henri (né 1966)] ; 3o) Ange-Emmanuel (1869-1938, « Cte de Poitiers ») sans postérité ; 4o) Jean-Louis-Marie (1870-70) ; 5o) Charles-Ferdinand (1871-73).

La Légitimité (1er numéro 21-1-1883, lancé par l'abbé Berton, curé de Chantecoq, Loiret) a soutenu cette cause jusqu'en 1940. L'association Institut Louis XVII, 3, rue des Moines, 75017 Paris, publie un bulletin trimestriel depuis le 4e trimestre 1990. Chaque année, le 12-6, les naundorffistes font célébrer une messe commémorative de l'« évasion » du dauphin en 1795.

Autres faux dauphins.   Alday Marc (Perpignan, 27-4-1789/Italie, 30-12-1873), tapissier. Audubon Jean-Jacques (Saint-Domingue, 26-4-1785/USA, 27-1-1851), célèbre naturaliste, fils naturel de Jean Audubon et d'une créole nommée Rabin ; Benoît Pierre [† Buenos Aires (Argentine) 22-8-1852], officier dans la marine impériale, établi à Buenos Aires en 1818 ; homme de science, naturaliste. Brosseau Pierre, au Canada. Bruneau Mathurin (né Vezins, M.-et-L., 10-5-1774), fils de sabotier ; 1806 canonnier sur la Cybèle ; 1806-4-10 déserte en Amérique ; 1815-9-12 débarqué à St-Malo sous l'identité de Charles de Navarre, incarcéré à Rouen ; après une proclamation au peuple français, transféré à la Conciergerie où, après son procès, son imposture est dévoilée ; 1818-17-2 condamné à 7 ans de prison et 7 200 F d'amende, écroué le 25-5-1821 au Mont-St-Michel où il meurt le 26-4-1822. Carmouse Jacques (Tarbes, 22-7-1778/Paris, 19-12-1813), tailleur. Diebitch Hans de [Gross-Lews (Silésie), 13-5-1778/1831 du choléra] ; 1821 feld-maréchal russe. Dufresne Auguste-Charles (Paris, 20-2-1785/17-3-1860), aliéné, ancien agent de change ; 1818-18-2 se présente comme Louis XVII aux Tuileries ; il porte le signe du St-Esprit tatoué sur sa cuisse par le pape. Dumonteil Félix (enterré à Dammarie-les-Lys ou † à Montpellier 16-12-1871 ?). Du Petit-Val Alexandre-Gaspard († 10-4-1801), fils du banquier François du Petit-Val (assassiné le 19-4-1796 avec sa belle-mère, 2 amis, 3 femmes de chambre à Vitry-sur-Seine), ou Louis XVII confié à la garde de Du Petit-Val. Fantin († 1855), patronyme Louis-Georges St-André. Fontolive, maçon lyonnais vers 1830, puis garçon de salle à Bicêtre. Fruchart Louis-Célestin-Joseph (Merville, Nord, 30-1-1791/Pas-de-Calais, 1853) ; 1813 chef du maquis en Flandres. Père Fulgence (Glenac, Morbihan, 9-11-1785/28-2-1869) ; 1811 ordonné prêtre à Vannes ; 1830 abbé de la Trappe (Belle Fontaine) ; ne prétendra pas lui-même être le dauphin. Goulard Charlemagne, faux dauphin supposé par la police. Hazzlitt Charles (1887-88), cité par le Chicago Tribune. Hervagault Jean-Marie (St-Lô, 21-9-1781/8-5-1812) ; 1798-24-5 arrêté près de Châlons comme vagabond ; 1799-17-8 arrêté à Vire et condamné à 4 ans de prison ; 1806 libéré, puis incorporé dans l'infanterie coloniale à Belle-Isle ; 1808-8-11 embarque sur la Cybèle ; 1809-10-3 déserte, -19-8 incarcéré à Bicêtre, y meurt. Junt, ancien secrétaire d'ambassade. Labroissière Claude-Antoine (Fresnes, 24-9-1788/Gentilly, 26-12-1823), ouvrier fou. Ligny-Luxembourg Jean († 1867 en Russie), 1800 à 15 ans, aurait été remis par Joséphine à son père adoptif Charles de Luxembourg. Loritz Simon (Landau, Bas-Rhin, 1-11-1787/?) capitaine, devenu fou. Louvel Louis (Versailles, 7-10-1783/Paris, 8-6-1820, exécuté), meurtrier du duc de Berry le 13-2-1820. Louis M. aux Seychelles. Maillard d'Angoulême Léon-Louis (1773/Paris, 24-8-1853), 1795-juin arrêté car ressemblant au dauphin. Martin, ancien clerc de notaire. Maurice (Louis-Charles de Bourbon) 1843 se fait passer pour le dauphin. Mazel Louis, garçon d'écurie à l'hôtel de France à Auch. Mèves Auguste († 9-5-1859), 1830, prétendant britannique. Millet Léon, dit le Roi blanc. Morin de Guérivière Alexis (Maubeuge, 7-9-1779/Charenton, 10-1-1847). 1795-7-6 confié par son père à Ojardias, un voiturier auvergnat, puis à un papetier de Thiers. Persat Victor (Ennezat, P.-de-D., 10-12-1790/St-Maurice, 18-11-1878). 1824 remet, à la Chambre des représentants de Washington, un mémoire sur l'évasion de Louis XVII. Philippe Louis, dit de la Roche († Savanay, 9-1-1872). Poncelet Paul Gérard (Cambrai, 2-10-1780/Bicêtre, 21-4-1860), tailleur à Londres, se révèle en 1815. Richemont, baron de (1786-1853). 1818-12-4 arrêté à Mantoue ; 1819 à Roanne ; s'évade ; arrêté près de Modène ; emprisonné à Milan ; 1825 employé à la préfecture de Rouen sous le nom d'Hébert ; 1826 condamné à 3 mois de prison pour banqueroute ; 1828-2-2 adresse une pétition à la Chambre des pairs ; 1831 publie les « Mémoires du duc de Normandie, fils de Louis XVI, par lui-même » ; 1833-30-8 écroué à Ste-Pélagie ; 1835-4-11 condamné à 12 ans de détention pour escroquerie ; -19-8 s'évade ; 1840 amnistié ; écrit une nouvelle version de ses mémoires, incohérente ; 1849 assigne en revendication d'héritage la Desse d'Angoulême (plainte classée) ; 1853-10-8 meurt à Gleizé (Rhône) chez la Ctesse d'Apchier, sa protectrice ; ses partisans font graver sur sa tombe : « Ci-gît Louis-Charles de France, fils de Louis XVI et de Marie-Antoinette, né à Versailles le 27-3-1785, mort à Gleizé le 10-8-1853 » ; 1859-12-9 acte de décès annulé et rectifié par le tribunal de Villefranche, pierre tombale retournée sur ordre de Persigny, ministre de l'Intérieur. Pagot 1883-13-2 un fou, échappé de la maison du Dr Blanche, s'introduit à la Chambre des députés et affirme être Louis XVII. Persat Victor (10-12-1790/1878), blessé à la tête durant la campagne de Russie. Rion colonel James de, aux États-Unis. Rotano, frère Louis, 1820-30 passe pour être Louis XVII. Roume Joseph-Vincent (St-Jean-de-Marvejols, 31-7-1777/Uzès, 12-4-1832), cordonnier puis huissier ; 1820-25-2 demande gîte et couvert à Louis XVIII. Roux François-Laurent, dit duc de Normandie ; 1833-19-8 arrêté à Lyon. Savalette de Langes, dite Henriette Jenny Savalette de Langes († Versailles, 6-5-1858), homme déguisé en femme. Thomas Henry Antoine (né Paris 18-10-1792). Trévison Joseph, horloger à Zara (Croatie). Varney, ami d'un journaliste du Figaro. Williams Eléazar (fils de Thomas Williams), pasteur de l'Église épiscopale, métis (père anglo-américain, mère iroquoise) ; la presse en parle en 1853. Vincent (frère, † 1873).

- 1793-1-2 la Convention déclare la guerre à Angleterre et Hollande ; -4-2 comté de Nice annexé (département des Alpes-Maritimes) ; chômage et disette favorisent les enragés : Jacques Roux (prêtre), Leclerc (journaliste), Varlet (orateur) réclament égalité politique, civile et sociale, impôts sur les riches, prix fixes pour denrées de 1re nécessité, peine de mort contre accapareurs ; -14-2 les Montagnards reprennent la Commune de Paris [maire : Jean-Nicolas Pache, procureur : Pierre-Gaspard Chaumette (24-5-1763/13-4-1794, guillotiné), substitut : Hébert (voir p. 817 a) ; sous le nom de « triumvirat », ils font de la municipalité un foyer d'insurrection (5e Commune, dominée par un « comité central des 33 sections » siégeant à l'archevêché), et interviennent constamment dans la salle de la Convention] ; -21-2 la loi de l'amalgame, imaginée par Louis Alexis Dubois de Crancé (18-10-1747/29-6-1814), fusionne les hommes dans une même demi-brigade : les régiments de ligne (les « culs blancs ») et les bataillons de volontaires (les « bleuets ») ; -24-2 décret de la Convention prescrivant une levée de 300 000 h. : « tous les citoyens français de 18 à 40 ans accomplis, non mariés ou veufs sans enfants, sont en état de réquisition permanente » ; pendant l'hiver, l'armée de Dumouriez a « fondu » de 400 000 hommes à 228 000 (ancien droit militaire permettant aux soldats de rentrer chez eux après une campagne) ; -2/30-3 annexions : P de Salm (23-3 convertie en département du Mont-Tonnerre), fragments du Palatinat et du duché de Deux-Ponts ; -7-3 canton de Porrentruy (partie catholique de l'ancien évêché de Bâle) annexé ; département du Mont-Terrible ; ratifié par la Convention le 27-3 ; la Convention déclare la guerre à l'Espagne ; -8-3 loi : « tout émigré est banni à perpétuité, ses biens confisqués ; tout émigré capturé sera exécuté » ; -10-3 formation du « Tribunal révolutionnaire » (décrétée sur demande des sections de Paris, présentée par Chaumette, procureur de la Commune) qui portera ce nom officiellement le 8 brumaire an II : juridiction d'exception destinée à juger rapidement « tous attentats contre la liberté, l'égalité, l'unité, l'indivisibilité de la République, la sûreté intérieure et extérieure de l'État... » ; « Soyons terribles pour dispenser le peuple de l'être », déclare Danton, auteur principal du projet ; -19-3 les biens des condamnés à mort sont déclarés nationaux ; Dumouriez, replié en Belgique, négocie avec Frédéric Josias duc de Saxe-Cobourg (Cobourg, 26-12-1737/Cobourg, 26-2-1815 ; feld-maréchal autrichien, commande l'armée coalisée des P.-Bas) le rétablissement d'une monarchie constitutionnelle au profit de Louis XVII ; -21-3 des comités de surveillance révolutionnaires sont institués dans chaque commune ou section ; -26-3 le Comité de salut public commence à siéger ; -28-3 un tribunal révolutionnaire est établi ; -1-4 Dumouriez fait emprisonner puis livrer aux Autrichiens les envoyés de la Convention [Pierre Riel, Mis Beurnonville (min. de la Guerre), les commissaires Armand Camus (2-4-1740/2-11-1840), François Lamarque (2-11-1753/13-5-1839), Nicolas Marie Quinette (16-9-1762/14-6-1821) et Jean-Henri Bancal des Issarts (23-11-1750/27-5-1826)] et tente, en vain, de lancer ses troupes sur Paris ; -5-4 il franchit les lignes autrichiennes (voir p. 816 c) ; -6-4 un décret limite les membres du Comité de salut public à 9, renouvelables tous les mois ; -9-4 des représentants du peuple sont envoyés en mission aux armées ; -14-4 le parti de la Gironde fait décréter d'accusation Marat (le 24-4 le parti anarchiste le fait absoudre) ; -18-5 le parti de la Gironde fait établir une commission extraordinaire pour maintenir l'ordre dans le parti terroriste ; -20-5 la Convention ordonne un emprunt forcé de 1 milliard levé sur les riches [en avril, on avait institué une taxe spéciale sur les riches et décrété le 11-4 le cours forcé des assignats, puis le 4-5, le 1er maximum du prix des grains et farines, malgré l'opposition girondine (en mars, la Gironde avait fait voter la peine de mort contre quiconque proposerait la loi agraire)] ; -29-5 une insurrection réactionnaire triomphe à Lyon (voir Guerre fédéraliste, p. 1054 c) ; -30-5 Marie-Joseph Chalier (Beaulard, 1747/Lyon, 16-7-1793, guillotiné), chef des Montagnards lyonnais, arrêté.

Pouvoir exécutif exercé collectivement (« Comité de salut public » de 9 conventionnels). 6-4-1793 : Bertrand Barère de Vieuzac (Tarbes, 10-11-1755/Paris, 15-1-1841), Jean-François Delmas (Toulouse, 3-1-1751/6-10-1798) éliminé 10-7, Jean-Jacques Bréard (11-10-1751/2-1-1840) démissionnaire 5-6, Pierre-Joseph Cambon [Montpellier, 10-6-1756/Belgique (exil), 15-2-1820] éliminé 10-7, Jean Debry (1760-1834) immédiatement remplacé par Robert Lindet (2-5-1746/16-2-1825), Georges Danton (1759-94, guillotiné) éliminé 10-7, Louis Guyton de Morveau (1737-1816) démissionnaire 10-7, Jean-François Delacroix (3-4-1753/5-4-1794, guillotiné) éliminé. 10-7, Jean-Baptiste Treilhard (Brive, 3-1-1742/Paris, 1-12-1810) démissionnaire 12-6. 10-7-1793 : 2 maintenus : Barère et Lindet. 7 nouveaux : Jean Bon-Saint-André (1749-1813) 1, Thomas de Gasparin (Orange, 27-2-1754/7-11-1793, pneumonie) remplacé 27-7 par Maximilien de Robespierre (1758-94, guillotiné), Georges Couthon (Orcet, 22-12-1755/Paris, 5-4-1794, guillotiné), Marie-Jean Hérault de Séchelles (1759-94, guillotiné) démissionnaire 29-12, Pierre-Louis Prieur de la Marne (Sommesous, 1-8-1756/Bruxelles, 30-5-1827) 1, Louis Antoine de Saint-Just (1767-94, guillotiné), Jacques Thuriot (1753-1829) démissionnaire 20-9-1793. 14-8-1793 : adjonction de Claude Prieur de la Côte-d'Or (Auxonne, 22-12-1763/Dijon, 11-8-1832) et de Lazare Carnot (1753-1823). 6-9-1793 : adjonction de Jean-Nicolas Billaud-Varenne (La Rochelle, 23-4-1756/Haïti, 13-6-1819) et de Jean-Marie Collot d'Herbois (Paris, 19-6-1749/Cayenne, 8-6-1796) déporté.

Nota : (1) Membres itinérants en surplus [10e et 11e membres du « Grand Comité » ayant fonctionné du 29-12-1793 au 9 thermidor (27-7-1794)].



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