quid.fr : le portail de la connaissance universelle et francophone accessible à tous, avec 100% d'informations utiles et fiables.quid - histoire de france - ve république (depuis le 4-10-1958) - ve république (depuis le 4-10-1958) - 3

Accueil
Rechercher dans

Quid

HISTOIRE DE FRANCE

Ve RÉPUBLIQUE (DEPUIS LE 4-10-1958) > Ve RÉPUBLIQUE (DEPUIS LE 4-10-1958) - 3

32_110

Mot clé : s'y rendre dans la page

PRÉSIDENCE DU Gal DE GAULLE (suite)

Détacher l'encadré Masquer l'encadré
MAI 1968

Causes de la crise.   Malaise universitaire : insuffisance des possibilités d'accueil (1939-40 : 60 000 inscrits, 1955-65 : 150 000, 1967-68 : 605 000), médiocre adaptation aux besoins et à la préparation aux emplois [malgré la création des IUT (1967-68 : plus de 90 000 étudiants)], mécontentements catégoriels chez les jeunes enseignants (« assistants » dans l'enseignement supérieur, PEGC dans le secondaire), projets hésitants sur orientation et sélection.

Leaders du mouvement.   Daniel Cohn-Bendit (né 4-4-1945), de nationalité allemande, interdit de séjour en Fr. de mai 1968 à 1978 ; Alain Geismar (né 17-7-1939), secr. général du SNE-Sup [fondateur de la Gauche prolétarienne (dissoute 27-5-1970) ; sera condamné à 18 mois de prison le 22-10-1970] ; Jacques Sauvageot (né 1949), Pt de l'Unef depuis le 21-4-1968.

Chronologie.   Janvier : agitation dans les lycées, manif. dans les universités de Nanterre et de Caen. Mars : -22 Nanterre, tour administrative occupée par des étudiants révolutionnaires menés par Cohn-Bendit : Nanterre fermée jusqu'au 1-4. Avril : plusieurs manif. Mai : -2 PM Pompidou part pour l'Iran ; incidents à Nanterre, cours suspendus ; -3 la police fait évacuer la Sorbonne ; barricades au quartier Latin ; -4 cours suspendus à la Sorbonne ; -5 : 4 manif. condamnés à 2 mois de prison ferme ; -6 manif. contre les condamnations (20 000 étudiants), bagarres (600 blessés) ; -7 bagarres toute la nuit ; -10/11 nuit des barricades (400 blessés, 188 véhicules endommagés ou incendiés, notamment rue Gay-Lussac) ; -11 Pompidou rentre d'Iran, fait libérer les manif. arrêtés ; -13 défilé de la place de la République à Denfert-Rochereau (200 000 participants selon la police) ; la police évacue la Sorbonne, les étudiants l'occupent ; -14 de Gaulle part pour la Roumanie ; -15 occupation des usines Renault à Cléon, et de l'Odéon ; -18 de Gaulle rentre de Roumanie ; -19 de Gaulle : « La réforme oui, la chienlit non » ; -20 la grève s'étend (6 000 000 de grévistes) ; -22 bagarres ; Cohn-Bendit expulsé ; -23 bagarres ; -24 de Gaulle annonce un référendum sur la participation ; bagarres (500 blessés) ; -25 ouverture des négociations de Grenelle avec les syndicats (conclues par un accord le 27-5) ; un commissaire de police (René Lacroix) tué à Lyon ; -27 meeting au stade Charlety, protocole de Grenelle rejeté par les ouvriers de Renault et de Citroën ; -28 retour clandestin de Cohn-Bendit ; Mitterrand propose un gouv. Mendès France de transition ; démission d'Alain Peyrefitte (min. de l'Éducation nat.) acceptée ; -29 de Gaulle, parti secrètement par hélicoptère à 11 h 30, voit Massu à Baden-Baden et rentre à Colombey ; défilé de la gauche ; -30 de Gaulle parle à 16 h 30 à la radio, reporte le référendum et dissout la Chambre ; une manif. gaulliste sur les Champs-Élysées suit de 18 h à 21 h (800 000 personnes) ; -31 la police rouvre les bureaux de poste. Juin : -1er l'essence revient ; -5/7 reprise du travail ; -6 les CRS occupent Renault à Flins ; -10 un lycéen (Gilles Tautin) se noie lors des ratissages de la police près de Flins ; -11 un ouvrier est tué à Montbéliard ; -11/12 manif. et barricades ; -12 dissolution de mouvements d'extrême gauche (voir p. 1205 a) ; -14 la police fait évacuer l'Odéon, puis la Sorbonne le 16 ; -17 Renault vote la reprise du travail ; -20 reprise chez Citroën, Peugeot, Berliet ; -23/30 législatives : succès gaulliste.

Conséquences. 1o)   Politiques : a) renvoi de Pompidou, rendu responsable par de Gaulle du développement de la révolte (de Gaulle voulait employer la manière forte dès le 11-5) ; b) affaiblissement de De Gaulle qui a renvoyé Pompidou sans deviner que la compréhension de celui-ci envers les émeutiers l'avait rendu plus populaire que lui ; c) affaiblissement international de la France : la Ve Rép. passait depuis 1962 (victoire sur l'OAS) pour un modèle de stabilité ; Mai 68 lui fait perdre sa crédibilité.

2o)  Financières : les concessions faites par Pompidou aux syndicats, pour séparer les ouvriers des étudiants, ont provoqué une baisse du franc : la dévaluation, repoussée par de Gaulle en nov. 1968, deviendra inévitable en août 1969.

3o)  Sociologiques : a) transformation de l'enseignement : l'université napoléonienne, centralisée et uniformisée, visant à former, par sélection, des officiers et des fonctionnaires, est condamnée. Principes de l'université nouvelle : démocratisation, décentralisation et autonomie (les effectifs triplent dans le secondaire et décuplent dans le supérieur). Bilan après 20 ans : multiplication de diplômés insuffisamment formés ; problèmes budgétaires insolubles ; b) accélération du processus de déchristianisation : la hiérarchie catholique, décontenancée par les événements, a souvent pris le parti des révoltés ; c) la contestation se développe dans tous les domaines (administration, entreprises, éducation).

Rôle de l'OAS.   D'anciens activistes de l'Algérie française ont aussi cherché à déstabiliser le régime et à obtenir de De Gaulle une amnistie pour les putschistes de 1961 encore internés à Tulle. Le 29-5, à Baden-Baden, le Gal Massu obtint de De Gaulle une promesse d'amnistie.

1er INTÉRIM D'ALAIN POHER

1969   (du 28-4 au 19-6)

Alain Poher  (Pt du Sénat)

Détacher l'encadré Masquer l'encadré

Principaux attentats contre le Gal de Gaulle. 1961   (8-9) Pont-sur-Seine (Aube) : explosion d'une bouteille de gaz remplie de plastic, au passage de la voiture. « Germain » (Bastien-Thiry ?) chef du commando ; condamnations (8-9-1962) : Henri Manoury 20 ans de réclusion, Martial de Villemandy et Bernard Barbance 15, Jean-Marc Rouvière et Armand Belvisi 10.

1962  (23-5) opération Chamois : de Gaulle devait être abattu sur le perron de l'Élysée par un tireur visant du 1er étage du 86, rue du Fbg-St-Honoré ; (25-5) aux Pouzets, près d'Argenton-sur-Creuse (explosif pas encore déposé, fil électrique découvert avant le passage du train présidentiel) ; (22-8) Petit-Clamart (opération : Charlotte Corday) : voiture criblée de balles. Condamnations : à mort : Lt-colonel Jean-Marie Bastien-Thiry (né Lunéville, 10-10-1927) le 4-3-1963 (fusillé 11-3 fort d'Ivry) ; Alain de Bougrenet de La Tocnaye (né 13-11-1926, amnistie 10-7-1968) et Jacques Prévost (né 29-10-1931, peine commuée en réclusion perpétuelle) libérés 1968 ; réclusion criminelle : à perpétuité : Gérard Buisines (10-12-1926/1978, écrasé par moto) ; 15 ans Pierre Magade (né Algérie, 7-4-1940), Pascal Bertin (né 16-8-1942) ; 10 ans (et 10 d'interdiction de séjour) Lazlo Varga (Hongrois, né 26-7-1942, sera abattu lors d'un hold-up). Détention criminelle : 7 ans Alphonse Constantin (né 3-2-1928, † d'un cancer). Emprisonnement : 3 ans Étienne Ducasse (né 21-6-1938). Par défaut : à mort Georges Watin (dit la Boiteuse ; Algérie, 10-5-1933/Paraguay, 19-2-1994), Lajos Marton (Hongrois, né 27-4-1931), Serge Bernier (né 10-7-1933) ; réclusion criminelle à perpétuité Jean-Pierre Naudin (né 31-10-1942), Louis de Condé (né 21-6-1938). Tous libérés en 1968 seront amnistiés par la loi du 31-7.

1963  (15-2) complot de l'École militaire (inspirera Chacal, livre de Frederick Forsyth publié 1974) ; projet d'assassinat à l'École de guerre, dirigé par Watin (enfui en Suisse, condamné à mort par contumace, se réfugiera au Paraguay).

1964  (14-8) Mt-Faron, près de Toulon, bombe dans une potiche, ne saute pas (déclencheur trop faible) ; découverte le 28-8, quand les terroristes tentèrent de la détruire (attentat d'abord projeté près de la tombe de Clemenceau, à Mouchamps, Vendée).

Pt de la Rép. par intérim  [(Ablon-sur-Seine, 15-4-1909/9-12-1996). Père ingénieur. Ingénieur civil des Mines. Licencié droit. Diplômé Sciences-Po. 1945 et 1977-83 maire d'Ablon-sur-Seine (V.-de-M.). 1974-83 Pt de l'Assoc. des maires de Fr. 1946 administrateur civil 1re classe et chef de cabinet du min. des Finances. 1946-48 et 1952-68 sénateur de la S.-et-O ; 1968 du Val-de-M. Union centriste. 1948-5-9/20-11 secr. d'État aux Finances ; 1948-nov. au Budget. 1954-57 Pt de l'Ass. parlementaire européenne. 1957-11-11 au 1958-14-5 secr. d'État à la Marine. 1958 député européen. 1966-69 Pt du Parlement européen. 1968-oct. Pt du Sénat (réélu jusqu'en oct. 1992)]. 1969-28-4 il prend ses fonctions ; -13-5 il annonce sa candidature à l'élection présidentielle ; -1-6 : 1er tour, a 23,3 % des voix ; -15-6 : 2d tour 41,78 % ; -16-6 Couve de Murville démissionne.

PRÉSIDENCE DE GEORGES POMPIDOU

1969   (20-6)

Georges Pompidou  [(Montboudif, Cantal, 5-7-1911/Paris, 2-4-1974). Fils d'instituteur. Marié (29-10-1935) à Claude Cahour, 1 fils adoptif Alain (né 1942, biologiste). 1931-34 normalien, agrégé de lettres. 1935 professeur. 1944 au cabinet de De Gaulle. 1946 maître des requêtes au Conseil d'État. 1946-49 directeur du Commissariat au tourisme. 1947-54 collabore avec de Gaulle. 1954-58 à la banque Rothschild. 1958-1-6/1959-8-1 directeur du cabinet de De Gaulle (Pt du Conseil). 1959-62 à la banque Rothschild. 1962-14-4/1968-21-7 Premier min.]. 1969-15-6

élu Pt de la République  avec 58,22 % des voix (2d tour).

1969-20-6 (au 7-7-1972)Jacques Chaban-Delmas (1915-2000) voir à l'Index ; Premier ministre. 1969-11/13-7 la SFIO prend le nom de Parti socialiste ; -21-7 2 astronautes amér. (Armstrong et Aldrin) sur la Lune ; -8-8 dévaluation ; -1-9 Gabrielle Russier, professeur, condamnée pour détournement de mineur, se suicide ; Libye, Kadhafi prend le pouvoir ; -24-12 : 5 vedettes quittent clandestinement Cherbourg pour Israël (en 1965, Israël avait commandé 2 séries de 6 vedettes rapides aux chantiers Amiot, 5 étaient déjà parties courant 1968, 1 les 30/31-12-1968, 1 les 4/5-1-1969).1970 manif. de commerçants ; -8-1 Biafra (Nigéria), cessez-le-feu (échec de la sécession) ; -1-5 : 1er défilé syndical unitaire depuis 1947 ; -8-5 un commando maoïste distribue dans des bidonvilles de la nourriture volée chez Fauchon ; -mai/juin procès de Le Dantec et Le Bris (la Cause du Peuple), attentats ; -23-5 René Capitant meurt ; -4-6 loi anticasseurs (art. 314 du Code pénal visant à réprimer « certaines formes nouvelles de délinquance » ; -15-6 Henri Queuille meurt ; -19-6 plan William Rogers (23-6-1913/2-1-2001) pour un cessez-le-feu au Proche-Orient ; -3-7 Charles Tillon exclu du PCF ; -10-7 Félix Gaillard meurt (naufrage) ; -1-9 François Mauriac meurt ; -2-9 Gal Kœnig meurt ; -23-9 Bourvil meurt ; -28-9 Égypte, Nasser meurt ; -9-10 Jean Giono, Edmond Michelet meurent ; -10-10 Édouard Daladier meurt ; -20/22-10 Geismar condamné à 18 mois de prison ; -2-11 St-Laurent-du-Pont (Isère), incendie du dancing le « Cinq-Sept » (145 †).1971-janv. ministère de l'Environnement créé ; -9-3 violente manif. d'Ordre nouveau à Paris ; -23-3 Bruxelles, manif. contre politique agricole commune (1 †, 140 blessés) ; -5-6 saccages au quartier Latin, passivité de la police ; -11/13-6 congrès d'Épinay : renouveau du PS ; Mitterrand en devient le 1er Secrétaire ; -3-7 scandale de la Garantie foncière [Robert Frankel, André Rives-Henry concernés (condamnation en 1974)] puis du Patrimoine français (André Roulland, Claude Lipsky, Victor Rochenoir) ; -27-7 Portugal, Salazar meurt ; -25/30-10 Brejnev en France ; -25-10 Chine populaire admise à l'Onu. 1972-22-1 G.-B., Irlande et Danemark admis dans CEE ; -26-2 Pierre Overney, maoïste, tué à la porte des usines Renault à Billancourt par un vigile (Jean-Antoine Tramoni ; (qui sera tué 23-3-1977 par les Noyaux armés pour l'autonomie populaire) ; -4-3 : 200 000 personnes à ses obsèques ; -8-3 Robert Nogrette (63 ans, cadre Renault) enlevé par des gauchistes, relâché 2 j après ; -10-3/8-5 grève du Joint français (St-Brieuc) ; -23-4 référendum sur entrée de la G.-B. dans la CEE ; -24-4 serpent monétaire européen ; -22-6 accord CEE et AELE ; -27-6 Programme commun de gouvernement signé par PC et PS ; -7-7 Chaban-Delmas démissionne.

1972-7-7 (au 28-5-1974)Pierre Messmer (né 20-3-1916 ; voir à l'Index) Premier ministre. 1972-sept. Gabriel Aranda (chargé de mission près d'Albin Chalandon, ministre de l'Équipement) dénonce des compromissions ; -5-9 Munich, jeux Olympiques, coup de main de l'OLP (athlètes israéliens pris en otage ; 18 † dont 11 Israéliens, 5 Palestiniens et 2 Allemands) ; -5-10 Jean-Marie Le Pen fonde le Front national ; -17-12 Georges Marchais secrétaire général du PCF ; -21-12 traité fondamental entre les 2 États allemands.1973-1/12-1 Pompidou voit Brejnev à Minsk ; -17-1 traité de Paris (fin de la guerre USA/Viêt Nam) ; -9-2 relations diplomatiques établies avec RDA ; -mars manif. lycéennes contre loi Debré (supprimant sursis longs) ; -29-3 derniers militaires amér. quittent le Viêt Nam ; -5-4 2e gouvernement Messmer ; -8-4 mort de Picasso ; -juin LCR et Ordre nouveau dissous ; -11-9 Chili, Pinochet prend le pouvoir ; -6/22-10 Israël, guerre du Kippour ; -19-10 vote de la loi Royer sur le commerce ; -3-12 micros découverts au Canard enchaîné.1974-14-2 émetteur ORTF de Pré-en-Pail (Mayenne) détruit par Front de libération de Bretagne ; -1-3 3e gouv. Messmer ; -20-3 plan de lutte contre l'inflation. -2-4 Pompidou meurt à 21 h à son domicile, quai de Béthune à Paris (atteint depuis 1972 de la maladie de Kahler ou de Waldenström).

2e INTÉRIM D'ALAIN POHER

1974   (du 2-4 au 27-5)

Alain Poher  (Pt du Sénat)

Pt de la Rép. par intérim ;  -2-4

Pierre Messmer  reste Premier ministre (jusqu'au 28-5-1974) ; -11-4 René Dumont, candidat à l'élection présidentielle, fonde mouvement écologiste ; Arlette Laguiller (Lutte ouvrière) 1re femme candidate ; -25-4 Portugal, « révolution des Œillets » ; -16-5 Inde, 1re bombe atomique ; -5/19-5 élection présidentielle.



Liens promotionnels


(*) quid.fr = 1,000,000 de visiteurs par mois (source DART)


Grands thèmes d'actualité vus par quid.fr

Départements

A

B

C

D

E

F

G

H

I

J

L

M

N

O

P

R

S

T

V

W

Y

Itinéraires routiers

Table du chapitre Quid 2007

Histoire de france

Seconde guerre mondiale (1939-45)

État français

France libre (1940-44)

Résistance française

Épuration

Gouvernement provisoire de la république française

Ive république (1946-1958)

Ve république (depuis le 4-10-1958)

L'encyclopédie quid

Masquer toutes les tables



generated in 0.121202 second(s) - [2]