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Quid 2007

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Abréviations :  PLS : position latérale de sécurité.

Accident de la route.   1o) Prévenir les secours publics (sapeurs-pompiers, gendarmerie, police), par le 17 ou le 18, en indiquant le lieu exact de l'accident, le nombre de blessés ; le Samu lors d'accidents graves par le 15. Baliser les abords de l'accident, si possible. 2o) Sauf danger immédiat (surtout incendie), ne pas sortir un blessé d'un véhicule avant l'arrivée des secours. Si la victime se trouve hors du véhicule, l'installer, si elle est inconsciente, en PLS. Arrêt des hémorragies par compression.

Allergie.   Si choc anaphylactique (basse tension, accélération du rythme cardiaque, respiration difficile), injection d'adrénaline. Si œdème de Quincke (visage qui gonfle), injection d'adrénaline (modéré : antihistaminiques et corticoïdes).

Arrêt cardiaque (ou mort subite).   Perte totale de la réactivité avec arrêt des mouvements respiratoires et du pouls, dilatation bilatérale des 2 pupilles ; coloration blême, livide de la peau. Peut survenir inopinément lors d'infarctus du myocarde pendant les 12 premières h ; à craindre pendant une électrocution ; s'observe dans le syndrome de Brugada (troubles du rythme ventriculaire et anomalies de l'électrocardiogramme) et dans la dysplasie du ventricule droit. L'intervention du Samu (appelé dans les 10 minutes) dans la 1re demi-heure peut éviter la mort subite par les troubles du rythme (fibrillation ventriculaire) : 50 000 morts subites/an, taux de survie 2 %. En attendant son arrivée : gestes d'urgence dans les 4 minutes : massage cardiaque externe (associé au bouche-à-bouche : réanimation cardio-pulmonaire). Coucher le patient sur le dos, sur un plan dur ; se placer à côté, placer les 2 mains l'une sur l'autre, le talon de la main du dessous doit être posé au niveau du sternum, à hauteur des mamelons ; exercer alors des pressions (par séries de 15 en 10 secondes), en se penchant en avant, bras bien tendus verticalement (la dépression doit atteindre 4 cm environ). Seul le talon de la main doit toucher le sternum afin de réduire la surface de pression et éviter le bris de côtes. Fréquence : environ 80 pulsations par minute en associant 2 insufflations pulmonaires (voir Bouche-à-bouche, p. 147 a) pour 15 compressions sternales. Pour un nourrisson, 2 doigts suffisent. Pour arrêt cardiaque : le Samu met en œuvre perfusion, choc électrique et injection de médicaments ; commencer la réanimation avant son arrivée (le cerveau ne « survit » que 3 min) ; 1 min perdue diminue les chances de survie de 10 %. Si un arrêt cardiaque survient dans le froid (neige, glace, hiver), on peut pratiquer la réanimation plus longtemps (un maximum de 45 min en 1982).

Asthme.   Crises graves, appeler le Samu (par le 15). En attendant : 1o) cesser toute activité et respirer le plus tranquillement possible ; 2o) prendre 2 bouffées de broncho-dilatateur puis d'autres, si persistance des symptômes, toutes les 5 à 10 min.

Bouche-à-bouche.   Allonger le patient à plat dos ; ouvrir largement la bouche et la placer autour de la bouche ouverte du patient ; d'une main pincer ses narines (afin d'éviter des fuites d'air) ; souffler dans la bouche ; vérifier si la poitrine s'est bien soulevée. Lorsque la poitrine du patient s'est affaissée, recommencer l'opération (15 à 20 fois par minute). Ne pas arrêter tant que la victime ne reprend pas de mouvements respiratoires spontanés efficaces. Alerter le Samu (par le 15) et continuer jusqu'à l'arrivée d'une équipe médicale.

Brûlure.   Thermique : refroidir le plus vite possible en aspergeant avec de l'eau froide pendant au moins 10 minutes ou seulement quelques secondes si la brûlure est très étendue. Si les vêtements adhérent à la peau, ne pas les enlever. La gravité dépend de la profondeur et de la surface. Superficielles (1er degré : simple rougeur de la peau ; exemple : coup de soleil ; 2e degré : existence de phlyctènes : cloques) et peu étendues (surface inférieure à celle de la main) : pansement stérile (tulle vaseliné ou autres, éviter pommade non antiseptique) : consulter un médecin. Profondes, même de surface limitée (3e degré : destruction de la totalité de la peau entraînant la coloration de la peau en marron et insensibilité) : visite médicale d'urgence. De grande surface : ne rien appliquer. Envelopper dans un drap propre et appeler le Samu (par le 15). Ne pas faire boire en attendant les secours. Les victimes de brûlures profondes ou de grande surface doivent être hospitalisées dans un centre spécialisé pour grands brûlés. Chimiques : par projections de bases et d'acides (soude caustique, acide chlorhydrique, sulfurique, nitrique). Laver abondamment à l'eau courante 15 à 20 min ; le plus souvent, hospitalisation indispensable.

Statistiques.  Nombre (moyenne par an en France) : brûlés 400 000 à 500 000 dont hospitalisés 25 000, décès 1 000 (dont 9,85 % dûs à l'eau chaude à 60oC), handicapés 1 500. Causes des brûlures graves (en %, en France) : adultes : flammes 50, eau chaude 15, explosion due au gaz 10 ; enfants : liquides chauds 70. ADRESSES : Association des brûlés de France, 46, quai de la Loire, 75019 Paris. Sté française d'études et de traitement des brûlures, Domus Médica, 79, rue de Tocqueville, 75017 Paris.

Coma.   Perte prolongée de l'éveil et des réactions, avec persistance des mouvements de ventilation et du pouls. Installer le sujet sur le côté en PLS pour éviter l'obstruction des voies aériennes. Appeler le Samu. Perte de connaissance brève (quelques minutes) : appeler le médecin après avoir couché le sujet en PLS. Souvent sans gravité. Hypoglycémie : chez tous ceux qui ne mangent pas suffisamment et surtout chez le diabétique soumis à un traitement à l'insuline ; traduit un défaut de sucre dans le sang et peut être très grave ; dès les premiers signes annonciateurs (pâleur, crise, agitation), faire croquer 2 ou 3 morceaux de sucre dès que le sujet est redevenu conscient, sinon appeler le Samu (par le 15).

Convulsions.   Crises motrices généralisées. S'accompagnent parfois d'une morsure de la langue. Suivies souvent d'une perte de connaissance d'une dizaine de minutes. Chez le jeune enfant surtout, peuvent être provoquées par des toxiques ou une température élevée. Peuvent apparaître après un traumatisme crânien, une hypoglycémie, ou révéler une tumeur cérébrale. Il peut s'agir de crises d'épilepsie. Mettre en PLS, en raison du risque d'obstruction des voies aériennes par les vomissements. Appeler médecin, Samu (par le 15), ou pompiers si elles durent. NOMBRE (en France) : 400 000 épileptiques. TRAITEMENT : médicaments (voir p. 92 a).

Crise de nerfs.   Isoler le sujet au calme, le rassurer et lui conseiller de voir son médecin.

Crise d'hyperventilation.   Se déclenche chez des sujets prédisposés, même en bonne santé, ou par des crises de panique. Picotements, mains raides, pertes brèves de connaissance. Ne pas pratiquer des piqûres de calmants ou de calcium (inutiles) ; appeler le médecin si l'on n'arrive pas à calmer l'angoisse et l'hyperventilation en demandant au sujet de ne respirer ni trop profondément ni trop vite.

Détresse respiratoire.   Causes : 1o) l'air n'arrive plus aux alvéoles du poumon en raison d'un obstacle mécanique sur les voies aériennes, le sujet « étouffe », « suffoque » (œdème de la glotte, piqûre d'insecte ou allergie aiguë), chute de la langue en arrière (état inconscient ou comateux), corps étrangers divers (vomissements, dentiers, aliments, etc.). En cas d'obstacle, il fait du bruit : il « ronfle », « gargouille » (obstruction par la langue ou des liquides stagnant dans l'arrière-gorge). 2o) L'appareil respiratoire est atteint : muscles tétanisés (électrisation), compression et fracture du thorax, maladies respiratoires chroniques (insuffisance respiratoire, asthme grave). 3o) Atteinte des centres nerveux respiratoires de commande du bulbe rachidien : intoxication par barbituriques, tranquillisants, opiacés, alcool... overdose de dérivés du pavot. Le sujet est inconscient (coma). 4o) L'air inspiré contient des produits toxiques pour : a) les globules rouges : monoxyde de carbone (appareils de chauffage) ; b) les tissus : en inhibant la respiration tissulaire (non-utilisation de l'oxygène au niveau des cellules) : cas de l'hydrogène sulfuré (fosses d'aisance), l'acide cyanhydrique, certaines fumées d'incendie (combustion de matériaux plastiques). 5o) Le transport de l'oxygène des poumons aux tissus n'est plus assuré : il en est ainsi en cas d'arrêt cardiaque. Conduite à tenir : sortir la victime de l'atmosphère toxique, dégager et libérer les voies aériennes, nettoyer la cavité buccale et l'arrière-gorge (débris alimentaires, dentier, sable, etc.), s'opposer à la chute de la langue en arrière en tirant sur le menton, mettre la victime en PLS systématiquement si le sujet est inconscient. S'il ne respire pas, lui faire le bouche-à-bouche (voir col. a) après avoir dégagé ce qui peut obstruer la bouche, placer sa tête « bien en arrière ». Si l'on constate un arrêt circulatoire, faire une réanimation cardio-pulmonaire.

Arrêt respiratoire. Proche quand les mouvements respiratoires ne surviennent que quelques fois par minute. Cause la plus fréquente : overdose par drogue morphinique ou intoxication médicamenteuse ; demander avec insistance au sujet de respirer dès qu'il s'arrête plus de 10 secondes (la morphine arrête le centre respiratoire).

Obstruction respiratoire ou suffocation par corps étranger. Taper dans le dos, puis, si cela ne suffit pas, pratiquer la manœuvre de Heimlich : si la victime est debout, passer derrière, entourer la taille avec les 2 bras, placer un poing au creux de l'estomac, l'autre main étant sur la 1re, et pratiquer une pression vers le haut. Si l'obstruction est partielle, la respiration est bruyante (cornage), ne tenter aucune manœuvre et, surtout chez l'enfant, ne pas mettre la tête en bas en le pendant par les pieds ; laisser la victime à demi assise et alerter le Samu (par le 15).

Électrisation.   Couper le courant au disjoncteur ; écarter le fil conducteur (basse tension 110-220 volts) avec un corps isolant (bois sec, objet de verre) en s'isolant du sol (tabouret, tapis caoutchouté). Soins en fonction de l'état de la victime. Appeler sapeurs-pompiers et Samu. Ne pas toucher de fils haute tension. Plus haut voltage auquel un homme a résisté : 230 000 volts (Brian Latassa, 17 ans, USA).

Entorse (foulure).   Définition : élongation forcée ou déchirure des ligaments d'une articulation caractérisée par douleurs, œdème parfois, hématome, limitation des mouvements. Soins : application de glace puis contention. Immobilisation et contention par bandes adhésives (strapping) ou attelle de contention rigide amovible ; pansement alcoolisé, repos et possibilité de rééducation précoce (méthode finlandaise : pendant 10 min, plonger alternativement la cheville dans de l'eau à 0 oC puis dans de l'eau aussi chaude que possible, chaque fois 1 min). Graves : contrôle radiologique, immobilisation par contention plâtrée ou en résine (8 à 15 j) souvent nécessaire, voire intervention chirurgicale.

Épilepsie   (voir Convulsions, col. a).

État de choc.   Signes : lividité, sueurs froides, anxiété, agitation, soif, pouls lent ou rapide difficile à prendre. Soins : coucher à plat dos et surélever les pieds avec un objet sous les talons si le choc est dû à une perte importante de sang. Assurer protection contre le froid et rassurer ; ne donner ni à boire ni à manger, appeler le Samu (par le 15).

Évanouissement (« tomber dans les pommes »).   Dérivé de « tomber en pâmoison », « tomber dans les pâmes » ou « se pâmer ». Voir Syncope, p. 149 b.

Fracture ou traumatisme.   Crâne : gravité liée à l'atteinte du cerveau (qui peut être lésé même sans fracture). Attention à l'apparition secondaire (après quelques heures, jusqu'à 1 ou 2 jours) de troubles de la conscience, maux de tête, vomissements ou convulsions qui peuvent traduire une compression du cerveau par un hématome intracrânien. S'il y a perte de connaissance, voir un médecin. Appeler le Samu (par le 15) dès qu'il y a coma.

Rachis : les fractures vertébrales sont le plus souvent des tassements du corps vertébral, dorsal ou lombaire (différent d'un tassement du disque correspondant à une usure discale) qui n'entraînent habituellement pas de lésion médullaire. En cas de fracture de l'arc postérieur, risque de déplacement (luxation) de la vertèbre pouvant provoquer une lésion de la moelle épinière (mécanisme du coupe-cigare) et une paralysie. Un traumatisme des vertèbres peut provoquer une lésion de la moelle épinière et une paralysie des membres et du tronc (tétraplégie, paraplégie), selon le niveau de la lésion de la moelle (cervicale, ou dorso-lombaire) : impossibilité de bouger bras et/ou jambes, troubles respiratoires... Suspecter une lésion chez les victimes inconscientes après un accident de la circulation ou une chute de grande hauteur. Ne pas déplacer la victime et attendre l'arrivée des secours. Appeler Samu (par le 15) et sapeurs-pompiers pour assurer le transport à l'aide d'un matériel assurant une immobilisation stricte (matelas coquille ou collier cervical) ; ne retirer le casque d'un motard accidenté que si l'état du patient nécessite une ventilation artificielle.

Détacher l'encadré Masquer l'encadré

Délais d'intervention. Délais immédiats : dégager et évacuer des victimes potentielles (par exemple en tirant par les chevilles un inconscient gisant au milieu d'une chaussée où il risque d'être écrasé). Coucher sur le côté un sujet inconscient. Étendre à plat dos ceux qui s'évanouissent dès qu'ils sont assis ou debout. Arrêter par compression locale les saignements importants. Réaliser un bouche-à-bouche sur ceux qui s'arrêtent de respirer (overdose, mort subite du nourrisson). Délais de 3 min : un arrêt du cœur de plus de 3 min qui ne fait l'objet d'aucun secours compromet définitivement la survie cérébrale ; le premier témoin doit commencer le traitement, sinon l'évolution sera fatale. Doivent être opérés dans les 60 min : interruption artérielle de membres ; dans les 6 h : ouverture par plaie atteignant une membrane séreuse (méninge, œil, plèvre, péritoine, périoste, gaines synoviales).

Membre supérieur : l'immobiliser à l'aide d'une attelle de fortune (planche, journal plié) et d'une écharpe ; inférieur : l'immobiliser en utilisant l'autre membre.

FRACTURES « URGENTES » : lésant une artère (pas de pouls au-dessous de la fracture, délai 1 h), ouvertes (délai 6 h). Certaines fractures (cuisse ou bassin) provoquent des hémorragies internes de plus de 1 litre de sang et exigent l'intervention d'une équipe médicale.

Gelure.   Réchauffer si le réchauffement peut être durable et permanent jusqu'à l'arrivée des secours. Immerger l'extrêmité gelée dans un bain à 37 oC additionnée d'une solution antiseptique type Dakin ; se couvrir : couverture de survie, duvets cloisonnés.

Hémorragie.   1o) Externe : plaie superficielle : se tarit d'elle-même par vasoconstriction des capillaires lésés et coagulation locale ; profonde : freinée par compression (compresses ou mouchoir propre sur la plaie et bande semi-élastique). Si la compression locale n'est pas suffisante, comprimer, en amont de la plaie, l'artère qui irrigue le membre. Garrot : tissu de 5 à 10 cm de largeur sur 1,50 m de longueur, à poser après avoir fait les gestes précédents et si l'hémorragie ne s'arrête pas, quand il y a beaucoup de blessés et que les secouristes sont débordés (le garrot est douloureux et dangereux). Le blessé garroté doit être vu dans l'heure (risque de devoir amputer le membre menacé de gangrène). 2o) Extériorisée : hémorragie nasale (épistaxis) : faire appuyer sur l'aile du nez avec la pulpe de l'index pendant au moins 5 min. Ne pas mettre de coton à cause du risque de récidive chaque fois qu'on l'enlèvera. Si ce traitement ne suffit pas, conduire le sujet à l'hôpital ou chez le médecin. Ne pas l'étendre à plat dos, car le sang s'accumulerait dans l'arrière-gorge, provoquant une sensation désagréable. Crachement ou vomissement de sang et selles sanglantes (une hémorragie digestive d'origine haute n'est pas rouge mais noire comme du goudron lorsqu'elle apparaît dans les selles) ne sont graves que s'ils s'accompagnent de signes d'état de choc. 3o) Internes : fracture de la cuisse ; atteinte d'un organe plein (rate ou foie) après un traumatisme de l'abdomen ou du thorax ; rupture de grossesse extra-utérine (grossesse toute récente ; douleur aiguë dans le flanc), si hémorragies graves, appeler le Samu dès les signes d'état de choc.

Infarctus du myocarde.   Appeler le Samu (par le 15) dès les signes prémonitoires (douleur importante derrière le sternum, qui s'étend aux mâchoires et aux 2 bras) : urgence à traiter dans les 3 heures (la dissolution du caillot n'est plus possible ensuite). Il y a danger d'arrêt cardiaque dans les 12 premières heures après l'apparition de troubles du rythme. En attendant les secours : 1olaisser le patient allongé ou en position semi-assise, au calme ; lui conseiller de prendre ses médicaments habituels (en particulier dérivés de la trinitrine) ; lui prendre régulièrement le pouls ; 2ocertains traitements appliqués précocement (au chevet même du patient ou dans l'ambulance) peuvent limiter l'extension de l'infarctus en détruisant le caillot obstructeur (traitement par « thrombolyse »). Si arrêt cardiaque, massage cardio-respiratoire. Si fibrillation ventriculaire, défibrillation avec défibrillateur externe. Certains infarctus peuvent ne se manifester que par des douleurs thoraciques plus ou moins vagues, plus ou moins accompagnées d'un malaise général. Les signes peuvent être uniquement digestifs (nausées, vomissements, douleurs abdominales) et retarder le diagnostic. Celui qui est traité pour angine de poitrine doit savoir que tout changement dans le déroulement d'une crise est suspect. Appeler d'urgence un médecin ou le Samu (par le 15).

Signes d'alerte d'un accident cérébral : 1ofaiblesse ou engourdissement soudain de la face, du bras ou de la jambe d'un côté du corps ; 2odiminution ou perte de la vision, en particulier d'un œil ; 3operte soudaine de la parole, ou difficulté pour parler ou comprendre ce qui est dit ; 4omal de tête sévère, soudain et inhabituel, sans cause apparente ; 5oinstabilité de la marche inexpliquée ou chute soudaine, en particulier en association avec l'un des symptômes précédents.

Insolation (hyperthermie ou coup de chaleur de plus de 40 oC).   Cause : exposition trop longue à une température élevée et humide. Forme grave : élévation de température, troubles neurologiques, maux de tête, troubles de la conscience, convulsions, hyperthermie (fièvre élevée). Soins : dévêtir le malade, le coucher sur le côté dans un endroit frais ; compresses ou vessie de glace sur la tête, le thorax, le cou ; jamais d'alcool ; enfant : le tremper dans un bain tiède. Alerter médecin ou Samu (par le 15).

Intoxication.   Par inhalation de gaz toxiques : monoxyde de carbone, gaz industriels, etc. En cas d'intoxication oxycarbonée (nausées, vomissements, malaises, perte de connaissance, maux de tête) : ouvrir les fenêtres, arrêter tout chauffage et chauffe-eau et prévenir sapeurs-pompiers et Samu qui peuvent trouver des traces de monoxyde de carbone dans l'air. Si la victime est inconsciente, en état de choc ou avec des troubles respiratoires, appeler les sapeurs-pompiers qui pourront pénétrer dans les locaux dangereux grâce à leur équipement de protection, et le Samu, et mettre en route les premiers secours. Par ingestion de produits toxiques ou substances vénéneuses [médicaments (exemples : surdosages médicamenteux accidentels ; somnifère donné à un enfant ; à un malade présentant une bronchite chronique), toxiques agricoles, industriels, ménagers]. Alimentaire : botulisme (conserves avariées) ; trichinose (viande infestée de parasites). Champignons : symptômes précoces de 1 à 3 h après l'ingestion : signes nerveux (excitation, délire, hallucinations), digestifs (salivation, sueurs, vomissements, diarrhées) ; évolution souvent favorable après soins en milieu hospitalier ; tardifs environ 12 h après (amanites phalloïdes  : risque mortel). Dans tous les cas, garder les restes de repas ou les épluchures, alerter le Samu (par le 15).

Statistiques (en 1998) : cas traités au centre anti-poisons de Paris : 42 228 (dont 13 637 enfants de moins de 3 ans) dont médicaments 19 898, produits ménagers 9 332, produits industriels 5 376, phytosanitaires 2 154, plantes 1 849, cosmétiques 1 312, gaz toxiques 1 200, stupéfiants 516.

Intoxication au talc Morhange (en mars 1972) : de l'hexachlorophène (bactéricide) mélangé (6,35 %) à un lot de 3 000 boîtes, soit 600 kg, de talc pur par une entreprise chargée de conditionner le talc Morhange avait provoqué la mort de 36 bébés et des handicaps chez 145 enfants. Lors du procès, les familles ont accepté environ 1,3 million d'€ d'indemnisation. 5 inculpés condamnés : 1 à 20 mois de prison (en appel 12 mois au maximum).

Luxation.   Déboîtement d'une articulation. Immobiliser le membre comme pour une fracture, prévenir le médecin ou faire transporter à l'hôpital pour « réduction ».

Mal de mer.   Malaise provoqué par les mouvements du bateau. Formes : céphalée, somnolence, sueurs froides, nausées. Cause : une excitation anormale des canaux semi-circulaires de l'oreille interne, régulateurs de l'équilibre. Accentué par froid, manque de sommeil, anxiété, faim, chaleur et manque d'air. Remèdes préventifs : consulter un médecin ou un pharmacien (certains produits ayant des effets secondaires gênants ou des contre-indications). S'allonger, tête basse, sommeil ou air frais. Ne pas rester à jeun, ne pas fumer.

Mal des montagnes.   État d'hypoxie : diminution de la concentration d'oxygène dans le sang. Maux de tête, diminution de l'appétit, vomissements ou insomnie après 6 à 8 h au-delà de 3 000 m : aspirine ; œdème pulmonaire ou cérébral : redescendre la victime le plus vite possible et l'oxygéner.

Membre coupé.   Si bras, doigt ou main, pied ou jambe : déposer la partie coupée dans un sac de plastique fermé et posé sur de la glace ; mettre un pansement compressif ; ne pas mettre d'antiseptique sur la blessure, mais de l'ammonium quaternaire ; ne rien boire, ne pas fumer et rester à jeun pour ne pas retarder l'anesthésie. Appeler le Samu (par le 15).


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