quid.fr : le portail de la connaissance universelle et francophone accessible à tous, avec 100% d'informations utiles et fiables.quid - religions - catholicisme - caractéristiques de la religion catholique - 8

Quelques dates.   1929-21-9 Marcel Lefebvre (Tourcoing, 29-11-1905/25-3-1991, ordonné prêtre). 1932-8-9 religieux spiritain. -Nov. missionnaire au Gabon. 1947-18-9 évêque de Tourcoing. 1948-22-9 délégué apostolique à l'Afrique noire. 1955-14-9 archevêque de Dakar. 1962-23-1 évêque de Tulle. -26-7 élu supérieur général des spiritains. 1968-28-10 démissionne. 1969-6-6 fonde la Fraternité sacerdotale St-Pie X (diocèse de Fribourg) [accord 1-11-1970, de l'évêque du lieu, Mgr Charrière]. 1971-automne pose la 1^re pierre du séminaire ; -21-11 manifeste publié. 1974-21-11 déclaration attaquant Vatican II. 1975-6-5 Mgr Mamie (successeur de Mgr Charrière) retire (avec l'autorisation de Rome) son agrément au séminaire d'Écône. -24-5 condamné par Paul VI, Mgr Lefebvre passe outre (juin : ordonne 3 prêtres). 1976-29-6 nouvelles ordinations (15). -1-7 suspens a divinis. -29-8 Lille : célèbre messe interdite. -11-9 reçu par Paul VI. 1977-27-2 après 9 demandes infructueuses auprès de Mgr Marty (archevêque de Paris) pour obtenir une église, occupation à Paris de St-Nicolas-du-Chardonnet [choisie par les abbés François Ducaud-Bourget (1897-1984), Louis Coache (1920-94), Vincent Serralda (1904-98)]. L'abbé Pierre Bellego (affectaire légal du lieu) expulsé « manu militari ». -13-7 la cour d'appel de Paris se prononce contre l'occupation permanente de St-Nicolas et conclut à l'« existence d'un trouble illicite, constitutif d'une voie de fait, à laquelle il est urgent de mettre fin ». -27-9 préfecture de police saisie d'une réquisition du concours de la force publique pour exécuter cette décision judiciaire d'expulsion. Mais l'autorité administrative considérant que l'exécution de justice risque de troubler l'ordre public (détermination des occupants de l'église, nombreux incidents déjà survenus en 1977 et 1978 à l'intérieur et près de l'édifice) s'y refuse. Le risque avait été aussi relevé par le médiateur, Jean Guitton, désigné par le tribunal de grande instance de Paris le 1-4-1977 pour élaborer les modalités d'évacuation, avec les parties et les autorités civiles et ecclésiastiques qui lui paraissaient devoir être consultées. 1978-17-10 la Cour de cassation confirme la décision de la cour d'appel, mais il n'y aura pas d'expulsion par la force publique. -8-11 Mgr Lefebvre est reçu par Jean-Paul II. 1982 confie la Fraternité au père Franz Schmidberger (Allemand). -12-10 le tribunal administratif de Paris accorde des indemnités réparatrices à l'abbé Bellego (15 000 F) sur le fondement de l'égalité des citoyens devant les charges publiques et mentionne que l'Administration est légalement fondée à refuser son intervention et que, par suite, ce refus ne constitue pas une faute lourde de nature à engager la responsabilité de l'État. 1983-21-11 dans une lettre ouverte à Jean-Paul II, Mgr Lefebvre l'accuse d'être aussi porté aux réformes que Paul VI, de nommer des évêques « collaborateurs » dans les pays de l'Est, d'être « infecté d'humanisme » et d'avoir des « amourettes » avec les protestants. Il dénonce le gouvernement collégial et l'orientation démocratique de l'Église condamnée par le syllabus de Pie IX ; une fausse conception des droits naturels de l'homme qui apparaît clairement dans le document de Vatican II sur la liberté religieuse, condamnée par Quanta cura ; une conception erronée des pouvoirs du pape ; la conception protestante du sacrifice de la messe et des sacrements condamnée par le concile de Trente ; la libre diffusion des hérésies caractérisée par la suppression du St-Office. 1984-3-10 indult de Rome autorisant à certaines conditions (voir p. 630 a) l'usage de l'ancien rite de la messe. -16-1 Mgr Lefebvre demande officiellement que la Fraternité soit considérée comme institut de droit pontifical, afin de faire exercer ses prêtres sans demander l'incardination à des évêques. 1986-14-4 la communauté monastique de Flavigny (75 membres dont 22 prêtres) se réconcilie avec Rome. 1987 tentatives de rapprochement avec Rome (visite du cardinal Gagnon). 1988-5-5 protocole d'accord Lefebvre-Ratzinger. -6-5 Mgr Lefebvre retire sa signature. -2-6 ultimatum de Mgr Lefebvre. -9-6 refus de Jean-Paul II. -29-6 Mgr Lefebvre, assisté de Mgr de Castro Mayer, ordonne 16 prêtres et le -30-6 sacre 4 évêques [Richard Williamson (Anglais, né 1940), Bernard Tissier de Mallerais (Français, né 1945), Alfonso de Galarreta (Espagnol, né 1957) et Bernard Fellay (Suisse, né 12-4-1958)], ce qui entraîne son excommunication et celle des 4 évêques. -2-7 motu proprio Ecclesia Dei afflicta déclare que ces sacres constituent un acte schismatique. 1989-15-8 : 15 000 traditionalistes défilent à Paris pour rappeler les crimes de la Révolution. 1991-25-3 Mgr Lefebvre meurt. Les évêques ordonnés par lui le 30-6-1988 sont reconnus validement ordonnés mais excommuniés pour avoir reçu l'ordination épiscopale sans mandat (canon 1382). Ceux qu'il a ordonnés lorsqu'il était seulement suspens a divinis ne sont pas excommuniés mais sont considérés comme ne dépendant d'aucun évêque ou supérieur (cf. le canon 265) et interdits « de toute charge ou autre exercice du saint ministère » tant qu'ils ne sont pas incardinés (incorporés à un diocèse ou à un institut religieux). Les sacrements (baptême, eucharistie, onction des malades) administrés par ces prêtres sont valides mais leurs célébrations illicites parce qu'elles ne sont pas faites en communion totale avec l'Église. Ceux qui y participent occasionnellement et sans intention d'adhérer formellement aux positions de la communauté lefebvrienne envers le Saint-Père n'encourent pas l'excommunication. 1993-mars l'abbé Philippe Laguérie occupe, pendant 4 heures avec 360 fidèles, St-Germain-l'Auxerrois (chapelle Ste-Germaine) ; chassé par la police, il sera destitué le 10 par l'abbé Paul Aulagnier (ordonné 17-10-1971) puis pardonné le 14. 2000-août 6 000 fidèles et plusieurs centaines de religieux en pèlerinage à Rome pour le Jubilé ; 4 responsables de la Fraternité St-Pie-X, dont Mgr Fellay supérieur général d'Écône, reçus. -Fin déc. Mgr Fellay reçu par Jean-Paul II et 2001-janv. par le card. Castrillón Hoyos. 2005-29-8 par Benoît XVI.

Maison généralice.   Menzingen (Suisse). Supérieur général : Mgr Bernard Fellay (Suisse, né 12-4-1958, ordonné 29-6-1982, consacré 30-6-1988) élu 11-7-1994 en chapitre (pour 12 ans).

Statistiques.   Grands séminaires : Suisse, Allemagne, USA, Argentine, Australie, France. Maisons : plus de 250 dont 13 résidences de « supérieurs de districts », plusieurs monastères de frères et de religieuses. Lieux de culte : 800 dans 50 pays. Prêtres : 455 dont 140 en France. Ordinations : 2005 : 15. Carmels : 6 ouverts de 1980 au 2-3-1988 par mère Marie-Christiane (sœur de Mgr Lefebvre).

En France. Chef-lieu du district : maison St-Pie X, 11, rue Cluseret, 92154 Suresnes. Supérieur : abbé Régis de Cacqueray. Écoles libres : 22. Institut universitaire St-Pie X, 21, rue du Cherche-Midi, 75006 Paris : 1. Noviciat de frères : 1. Maisons de retraite spirituelle : 3. Prieurés : 43 (résidences d'équipes sacerdotales de 2 ou 3 prêtres missionnaires). Séminaire : 1 (Curé-d'Ars) dans la maison Lacordaire, à Flavigny-sur-Ozerain (Côte-d'Or) depuis 5-10-1986. Carmels : Bas-en-Basset (Haute-Loire), Eynesse (Gironde). Communautés de religieuses de la Fraternité St-Pie X (fondées 1973) : 10. Maison généralice : St-Michel-en-Brenne (Indre). Noviciat : Ruffec (Indre). Maisons de religieux : 37 [dont capucins (Morgon), bénédictins (Bellaigue), dominicains (Avrillé), Fraternité de la Transfiguration « Le Bois » (Mérigny)]. Fidèles : environ 100 000. Lieux de culte : 500 dont Paris : St-Nicolas-du-Chardonnet, 23, rue des Bernardins, V^e [occupé depuis 27-2-1977 ; abbé Xavier Beauvais depuis 2003 (5 000 personnes aux 5 messes du dimanche, 200 aux 3 messes quotidiennes, 150 baptêmes, 200 confirmations et 40 mariages par an, 3 chorales)], salle Wagram : messe le dimanche par l'abbé Bonneterre. Port-Marly : 1986-28-11 église St-Louis occupée par des traditionalistes. 1987-30-3 expulsés par la police ; -dimanche des Rameaux : réoccupée (porte forcée). 1991-31-1 la cour d'appel de Versailles ordonne l'expulsion (non réalisée).

Après 1988, le min. de l'Intérieur et des Cultes, à la demande des évêques de France, avait bloqué les demandes d'exonération des legs et succession au profit de la Fraternité St-Pie X. Le 24-1-1989, le Conseil d'État dénia au gouvernement le droit de refuser les autorisations. En sept. 2000, tous les legs ont été débloqués. De 1988 à 2000, la Fraternité Saint-Pie X avait gagné ses procès contre l'administration.

Anticonciliaires.   Contre-Réforme catholique au XX^e s. (St-Parres-lès-Vaudes, Aube) : créée par l'abbé Georges de Nantes (né 1924, ordonné 1948) déclaré « suspens » par l'évêque de Troyes, puis désavoué publiquement par la Congrégation romaine pour la doctrine de la foi en août 1969. Veut démontrer que Vatican II, dont les « décrets de mort » ont été ratifiés par Paul VI, conduit l'Église romaine à sa perte.

Charismatiques.   Origine du Renouveau charismatique catholique : 1967, à l'université Duquesne (Pittsburg), étudiants et professeurs invoquent l'Esprit saint selon des pratiques décrites dans les Actes des Apôtres et par St Paul. Cette façon de pratiquer fut introduite en France par Albert-Marie de Monléon [membre de l'Emmanuel, actuellement évêque de Meaux (né 20-1-1937, ordonné 5-7-1964)] ou Xavier Le Pichon [membre de l'Arche (né 1937)]. Se réfèrent à l'encyclique Mystici Corporis de Pie XII (1943) qui encourage les chrétiens à manifester concrètement dans l'Église (« corps mystique » du Christ) les inspirations personnelles venues de l'Esprit saint (charismes) pour l'édification et l'extension du Royaume. Les communautés nouvelles insistent sur la prière, le partage de biens et l'évangélisation. Nombre (depuis 1968) : dans le monde : 60 millions ; en France : 150 000 à 200 000, plus de 1 000 groupes de prière organisés en communions diocésaines.

Principales communautés en France. Chemin neuf : 10, rue Henri-IV, 69287 Lyon Cedex 02. Fondée 1973 par le jésuite Laurent Fabre. Sessions « Cana », rassemblements de couples dans plus de 50 pays. Centre de formation : abbaye de Hautecombe (Savoie), les Pothières (Rhône). Membres : 1 300 dans 24 pays. Institut de théologie : abbaye N.-D. des Dombes (Ain). Revue : « FOI », 3 000 ex. Réseau de travail et de prière pour la paix et l'unité dans le monde : la Fraternité Œcuménique Internationale (Net for God). Communauté de l'Emmanuel : 18, bd G^al-Kœnig, 92521 Neuilly/Seine Cedex. Fondée 1972 à Paris par Martine Laffite-Catta, mère de famille, et Pierre Goursat, critique d'art. Association de laïcs regroupant familles, célibataires, consacré(e)s dans le célibat, prêtres, diacres, séminaristes... Membres dans le monde (au 1-1-2005) : plus de 7 000 dans 65 pays dont environ 180 prêtres, 120 séminaristes et plus de 170 consacré(e)s dans le célibat. Anime 30 paroisses en France et 9 à l'étranger, écoles d'évangélisation et missions, pour jeunes et couples, groupes de prière. S'engagent à servir et annoncer le Christ dans une vie contemplative et apostolique (engagement renouvelé personnellement chaque année). « Emmanuel » signifie Dieu avec nous ; « être Emmanuel » signifie vivre au cœur du monde, en témoin de l'Amour de Dieu pour les hommes. Spiritualité venant de l'adoration eucharistique les ouvrant à la compassion du Christ pour tout homme et les conduisant à l'évangélisation. Reconnue par Rome le 8-12-1992. Fondations missionnaires : Amour et Vérité : association au service de la famille ; activités pour couples, parents seuls, etc. Présence et Témoignage : pour le monde économique, social et politique. Fidesco : aide à la coopération et au développement, envoi de volontaires dans les pays pauvres. Pour les jeunes : écoles Charité et Mission : 48 (en soirées) ; écoles de formation : Paray-le-Monial, Rome, Altötting (Allemagne) ; Music and Mission (MEJI : Mission Emmanuel Jeunes International) ; etc. Animation de sessions d'été (comme à Paray-le-Monial : 30 000 personnes). Aide au renouvellement des paroisses. Congrès international pour la nouvelle évangélisation (ICNE) : Vienne, Paris, Lisbonne, Bruxelles...). SOS Prière : 24 h/24. Revue : « IL Est Vivant ! ». La Fraternité de Jésus : prêtres diocésains et laïcs constituent des communautés au service des paroisses. Communauté des Béatitudes (jusqu'en 1991 : du Lion de Juda et de l'Agneau Immolé) : 60, av. du G^al-Compans, 31700 Blagnac. Fondée 25-5-1973 par Gérard Croissant (ancien pasteur protestant, devenu frère Éphraïm, et son épouse Jo). Vie de type contemplatif, d'aspiration carmélitaine réunissant des couples avec leurs enfants et des célibataires femmes et hommes, dont certains consacrés prêtres. Nombreuses activités apostoliques et missionnaires. Reconnue le 8-12-2002 par le Conseil pontifical pour les laïcs. Depuis, dépend du Saint-Siège. Environ 1 500 membres, 80 fondations dans le monde dont 32 en France. Fondacio : 23, rue de l'Ermitage, 78000 Versailles. Ex-Fondations pour un nouveau monde, fondé 1974 à Poitiers par Jean-Michel Rousseau. Association privée de fidèles de droit diocésain. Membres : 3 500 (dans 20 pays). Le Pain de vie : 9, place Verte, 59300 Valenciennes. Fondé 1976 par Pascal et Marie-Annick Pingault. Vie eucharistique partagée avec les pauvres. Puits de Jacob : 12, rue des Dentelles, 67000 Strasbourg. Fondé 1977 par le père jésuite Bertrand Lepesant. Communauté charismatique engagée dans le travail pour l'unité des chrétiens, maison d'accueil à la Thumenau, 67115 Plobsheim, formation humaine et spirituelle, séjours pour des personnes en difficulté et séjours « choisir sa vie » pour les 18-25 ans ; au Togo depuis 2002. Communion de Communautés Béthanie : 27, av. Général de Gaulle, 92170 Vanves. Fondée 1978. Membres : environ 100. Le Rocher : 70, rue Jean-Jaurès, 51000 Châlons-en-Champagne. Fondé 1975.

Cidoc (Centre intellectuel de documentation).   Fondé 1965 à Guernavaca (Mexique) par Ivan Illich (prêtre d'origine yougoslave, 1926-2002). Conteste le sacerdoce actuel, veut séculariser la vie religieuse et créer un nouvel humanisme fondé sur la liberté individuelle.

Communio.   Fondée par Hans Urs von Balthasar (Suisse, 12-8-1905/26-6-1988) ; revue publiée dans une dizaine d'éditions internationales.

Communion et Libération.   15, avenue Franco-Russe 75007 Paris. Mouvement créé et développé surtout en Italie. Publication : « 30 Jours ».

Concilium.   Revue théologique. Fondée 1965 par E. Schillebeeckx et K. Rahner ; y ont collaboré : Willems, Marie-Dominique Chenu, Yves Congar, Ernst, Henri de Lubac, Joseph Ratzinger, futur Benoît XVI, etc. (7 éditions, 20 000 abonnés).

Conservateurs.   Après les sacres de 1988 et le motu proprio Ecclesia Dei afflicta, des communautés proches de la Fraternité St-Pie X acceptent la réconciliation avec Rome. 1988-18-7 Fraternité Saint-Pierre fondée à l'abbaye d'Hauterive (Suisse) regroupe 16 prêtres et 20 séminaristes désirant « rester unis au successeur de Pierre dans l'Église catholique tout en restant liés à la tradition latine ». -25-7 Sainte-Madeleine du Barroux (Vaucluse, 50 bénédictins ; dom Calvet père abbé le 8-4-1989) reconnue par le Vatican. -22-10 séminaire international de la Fraternité Saint-Pierre ouvert à Wigratzbad, Bavière. -30-11 prieuré St-Thomas-d'Aquin de Chéméré-le-Roi (Mayenne), fondé 25-11-1979 par le père Louis-Marie de Blignières (Olivier à l'état civil, fils d'Hervé) dans la tradition dominicaine, reconnu par le Vatican sous le nom de Fraternité St-Vincent-Ferrier et autorisé à suivre le rituel d'avant le concile. -3-12 : 5 membres ordonnés prêtres à l'abbaye de Fontgombault (Indre). Principales communautés bénéficiant du motu proprio Ecclesia Dei afflicta : Monastère Sainte-Madeleine du Barroux, Fraternité Saint-Pierre, Fraternité St-Vincent-Ferrier, Chanoines réguliers de la Mère de Dieu, Institut du Christ-Roi, Sainte-Croix de Riaumont.

Hans Küng.   Théologien suisse (né 19-3-1928), professeur à la faculté de théologie de Tübingen (Allemagne) depuis 1960, expert au concile de Vatican II. Auteur en 1957 d'une thèse sur la Justification [réflexion sur la doctrine du théologien protestant Karl Barth (1886-1968)], en 1962 de Structures de l'Église, où il réexamine le dogme de l'infaillibilité pontificale, et en 1985 de la Vie éternelle. Rappelé à l'ordre par le Vatican en 1967, 1970, 1973 (déclaration Mysterium Ecclesiae), 1975 (rapport des évêques allemands, suisses et autrichiens), 1977 (conférence épiscopale allemande). Le 19-11-1979 la Congrégation pour la doctrine de la foi a déclaré qu'« il ne pouvait plus être considéré comme un théologien catholique ». Condamnation confirmée le 28-12-1979 par des évêques allemands réunis à Rome. Un groupe (à Linz, Autriche) défend ses idées.

Intégrisme.   Disposition d'esprit de croyants qui veulent garder intégralement un bloc doctrinal déterminé et se méfient des modifications, même de détail (les traditionalistes rejettent les nouvelles habitudes vestimentaires du clergé).

Progressistes.   Chrétiens soucieux avant tout de progrès social et se déclarant prêts, pour le réaliser, à collaborer même avec les marxistes ; rejettent toute prière en latin, même sur une musique grégorienne.

Théologie de la Libération.   Courant de pensée né en Amérique latine dans les années 1960. Principaux théoriciens : Gustavo Guttiérez (Péruvien, né 1928), Leonardo Boff (franciscain brésilien, né 14-12-1938, annonçant le 28-6-1992 qu'il quittait le ministère sacerdotal mais non l'Église), Enrique Dussell (Mexicain, né 1934), Pablo Richard (Chilien, né 1939), Jon Sobrino (jésuite salvadorien, né 1938). Considère la pauvreté comme le problème le plus important de notre époque. Le 20-1-1986, le congrès de Lima (présidé par le cardinal colombien Alfonso López Trujillo, archevêque de Medellín) a défini la théologie de la Libération comme une tentative de déstabilisation de l'Église (exemple type : Nicaragua) car utilisant des formes d'analyse marxiste et « prêtant à des confusions entre le religieux et le politique ». Il a proposé une théologie de la réconciliation. La Congrégation pour la doctrine de la foi est intervenue par 2 instructions : sur quelques aspects de la théologie de la Libération (1984) ; sur la liberté chrétienne et la Libération (1986).

Eugen Drewermann (All., né 20-6-1940).   Prêtre et psychanalyste. Selon lui, la révélation divine se réalise aussi dans l'inconscient dont mythes, légendes ou rêves sont la traduction. ŒUVRES : Le Mal (1977-78), Psychanalyse et exégèse (1984-85) : démonte les mécanismes d'aliénation de l'Église dominés par le surmoi et la peur, La Parole qui guérit (1988-93), Kleriker (les Fonctionnaires de Dieu, 1989) : la vocation du prêtre est assimilée à un phénomène de compensation sécuritaire, son sacerdoce à « l'abdication de la réalité personnelle au profit de l'organisation du surnaturel ». Il entre en conflit avec la hiérachie catholique en refusant d'exclure a priori de la communion les divorcés remariés ou les protestants. 1991-8-10 privé par son évêque de son enseignement à la faculté de théologie de Paderborn. 1992-11-1 privé des pouvoirs de prêcher, -16-3 renonce à exercer les fonctions sacerdotales. 1994 frappé d'interdit pour un an (interdiction de célébrer et de recevoir tous les sacrements). 2005-20-6 déclare quitter l'Église sans renoncer à la foi.