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GÉNÉRALITÉS

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Usage du mot « saint ».   Dans la Bible : peuple : juif, élu de Dieu ; tribu : de Lévi vouée à Dieu (lévites) ; cité ou ville : Jérusalem ; Terre : Palestine ; Saint des saints : partie secrète du Temple de Jérusalem : dans le 1er Temple, construit par Salomon, y était déposée l'Arche d'Alliance contenant les Tables de la Loi. Expressions : Cité sainte : la Jérusalem céleste, le Paradis. Communion des saints : ensemble des fidèles vivants et morts. Jours saints : jours de la semaine sainte précédant Pâques. Lieux saints : Jérusalem et lieux où vécut Jésus. Saints : nom porté par les puritains pendant la révolution anglaise de Cromwell. Saints des derniers jours : les mormons. St-Père : le pape. St-Sépulcre : tombeau de Jésus. St-Siège : gouvernement pontifical.

Saints anargyres (du grec an, sans, et arguros, argent).   Médecins, soignant gratuitement les malades (St Côme, St Damien, St Pantaléon).

Saints céphalophores (du grec kephalê, tête, et phorein, porter).   Décapités, ils auraient porté leur tête après leur décollation (St Denis).

Saints est le nom officiel des citoyens de l'île de Ste-Hélène.

Définition (du latin sanctus, souverainement pur, parfait).   Dieu seul est absolument saint, parce qu'il est totalement amour, il invite les hommes à partager sa sainteté et le bonheur dont elle est la source ; ceux qui ont répondu à cet appel peuvent être eux-mêmes appelés saints dès lors que, dans l'autre vie, ils se trouvent effectivement associés à la sainteté divine. Chrétiens que l'Église proclame saints après leur mort et qu'elle honore (chez les catholiques et les orthodoxes) d'un culte public [dulie : celui de la Sainte Vierge étant hors pair (hyperdulie) ; latrie : culte d'adoration rendu à Dieu seul].

Légende des saints (du latin legenda, ce qui doit être lu) : avant la réforme liturgique qui a suivi Vatican II, à l'office des matines, l'évocation de la vie du saint dont on célèbre la fête est lue sous forme de « leçon ». Les premières vies des saints datent du milieu du IVe s. ; en 356, St Athanase écrit la vie de St Antoine (quelques années après sa mort).

Bienheureux.   Titre attribué par bref pontifical ; qui reconnaît le caractère héroïque et exemplaire de la vie d'un fidèle défunt et autorise un culte limité de ce dernier.

Canon des saints.   Titre officiel martyrologie romaine ; contient les noms des saints et bienheureux reconnus par l'Église.

Culte des saints.   Resté longtemps celui des martyrs, a été étendu par assimilation à d'autres catégories de fidèles auxquels l'Église reconnaît l'exercice des vertus à un degré héroïque. On a parlé de : martyre rouge (effusion de sang), vert (pénitence), blanc (virginité et bonnes œuvres). Les bienheureux ont droit à un culte dans une église particulière ou dans une congrégation religieuse ; les saints sont l'objet d'un culte dans l'Église universelle.

STATISTIQUES

Catégories. 1o)   Les martyrs [le Martyrologe de 2001 donne, dans l'ordre du calendrier, la liste des 14 055 saints martyrs ou confesseurs de la foi et 55 mentions de groupes au nombre indéterminé célébrés chaque jour] : environ 30 000, mis à mort pour leur foi, seuls ou en groupes (exemples : dans l'Église primitive, Japon, Chine, Corée, Viêt Nam). Martyr intercis, dont le corps a été dépecé.

2o)  Les saints ou confesseurs de la foi morts en odeur de sainteté [4 000 (dont 700 femmes), 50 % canonisés par les évêques avant l'époque (XIIe s.) où le pape s'est réservé toutes les causes].

Nombre de saints (et bienheureux) canonisés individuellement.   2 470 dont Italie 626, France 576, Angleterre 243, Japon 171, Espagne 157, Viêt Nam 107, Allemagne 102, Corée 90, Chine 75, Belgique 59, Portugal 58, Pologne 25, Ouganda 22, Pays-Bas 20, ex-Tchécoslovaquie 15, Irlande 14, Hongrie 10, Autriche 8, Danemark 7, Écosse 7, Turquie 7, ex-Yougoslavie 7, Suède 6, Suisse 6, Arménie 5, Lituanie 4, Mexique 4, Norvège 4, Syrie 4, ex-URSS 4, Grèce 3, Inde 3, Canada 2, Pérou 2, Canaries 1, Équateur 1, Éthiopie 1, Géorgie 1, Liban 1 (Charbel Makhlouf, † 1898, canonisé 9-10-1977), Paraguay 1, Rép. dominicaine 1, Islande 1, Israël 1, Roumanie 1, USA 1 (Ann Seton, 1774-1821, canonisée 14-9-1975). De nationalité inconnue 141.

Groupes vénérés comme martyrs   (nombres les plus élevés).

1o) NON PROUVÉS HISTORIQUEMENT :  Cologne 11 000 Vierges [le nom d'une des martyres (en 674) : Undecimilla (c.-à-d. « fille d'Undecimus ») a été lu undecim milla (11 000) à moins qu'il ne s'agisse de l'abréviation XIMV (« onze Martyrs et Vierges ») figurant dans la Légende dorée de Jacques de Vora gine : son père, un roi chrétien de Bretagne, l'ayant promise en mariage à un prince païen, Ursule, voulant rester vierge, souffle à son père de n'accepter qu'à une condition : qu'on lui laisse 3 ans pour réfléchir et qu'on lui donne 10 vierges pour la consoler et 1 000 vierges à chacune de celles-ci. A Cologne, toutes sont martyrisées par le roi des Huns (en 1155, on y découvrit une grande quantité d'ossements que l'on suppose être ceux d'Ursule et de ses compagnes] ; Rome 10 203 martyrs de la Grotte-qui-coule-toujours (en 198), viennent de la vie légendaire de St Christophe, lieu non identifié ; Nicomédie 10 000 (en 387), Eusèbe a parlé d'une multitude de martyrs à Nicomédie après l'incendie du palais impérial ; Mt Ararat (Arménie) 10 000 (en 381) ; Perse 9 000 Compagnons d'Ia (en 69), groupe purement imaginaire ; Égypte 5 000 Compagnons de Julien, erreur de lecture 5 millium pour 5 militum (soldats).

2o) PROUVÉS HISTORIQUEMENT :  ANTIQUITÉ : Afrique du Nord 4 966 clercs déportés (en 483-84). Turquie (Sébaste ou Sivas) : 40 soldats martyrs en 320. RÉCENTS : Chine : 120 prêtres, religieux, religieuses, laïcs chinois et européens martyrisés entre 1648 et 1930. Canonisés le 1-10-2000 [jour de la fête de Ste-Thérèse-de-Lisieux mais aussi fête nationale en Chine (anniversaire de la proclamation du régime communiste) ce qui fut ressenti comme un affront]. Corée : 103 martyrisés entre 1839 et 1847, canonisés le 6-5-1994. Espagne : victimes de la guerre civile en 1936 : 459 religieux (dont 115 Espagnols et 7 Colombiens en formation en Esp.) béatifiés le 25-10-1992 ; 233 béatifiés le 11-3-2001. France : 438 victimes de la Révolution (1792-96) dont : 16 carmélites de Compiègne (guillotinées 17-7-1794, béatifiées le 27-5-1906), 191 prêtres réfractaires massacrés les 2-3 septembre 1792, 32 religieuses d'Orange, 99 martyrs d'Angers [béatifiés le 20-2-1984 ; plus l'abbé Noël Pineau (guillotiné revêtu de ses habits sacerdotaux) béatifié en 1926], 64 martyrs des pontons de Rochefort en 1794, béatifiés le 1-10-1995. Japon (Nagasaki) : 25 martyrs en 1597 (compagnons de Paul Miki) crucifiés, fêtés le 6 février ; parmi eux, 2 jeunes garçons de 11 et 13 ans. Mexique : 25 martyrs (dont 22 prêtres, 1 religieuse, 2 laïcs) tués pendant les persécutions (1915-37), béatifiés le 22-10-1992, canonisés le 25-5-2000. Viêt Nam : 117 martyrisés entre 1746 et 1802, canonisés le 19-6-1998.

Saints du calendrier.   Chaque Église locale a ses propres saints, regroupés au niveau d'une région ou d'un pays. XVe s. livres d'Heures manuscrits puis imprimés donnent un saint par jour. [De là vient l'almanach royal (XVIIe s.) ancêtre de l'almanach des PTT (1855).] 1969 il est modifié après la promulgation du nouveau calendrier romain (origine 354), qui retient le nom de 180 saints et laisse à un culte local beaucoup de saints qui n'ont pas une importance particulière pour l'Église et ceux dont l'histoire est peu assurée. Parmi ces derniers : Alexis (10-7), Barbe (4-12) [à Nicomédie, enfermée dans une tour par son père Dioscure, parce que convertie au catholicisme], Bibiane ou Viviane (2-12), Catherine d'Alexandrie (25-11), Christophe (25-7), Cyprien et Justine (26-9), Domitille (12-5), les Douze saints frères (1-9), Eustache (20-9), Félix de Valois (20-11), Jean et Paul, auxquels est dédiée une basilique romaine (26-6), Marguerite d'Antioche (20-7), Martine (30-1), Modeste (15-6), Paul Ermite et Maur (15-1), Placide (5-10), Pudentienne (19-5), Respice et Nymphe (10-11), Suzanne (11-8), Symphorose (18-7), Thècle (23-9), Tryphon (10-11), Bacchus et Apulée (8-10), Ursule, qui a donné son nom aux religieuses Ursulines (21-10), Venant (18-5). Ste Cécile (22-11), patronne des musiciens, a été maintenue exceptionnellement.

Saints Innocents (28 déc.).   Nouveau-nés mis à mort par Hérode le Grand, qui voulait éliminer Jésus moins de 2 ans après sa naissance ; fêtés depuis le Ve s. sous les noms d'infantes (nouveau-nés) ou de parvuli (tout-petits) dans la majorité des Églises latines ; de nêpioi (même sens) dans l'Église grecque. A Rome, Milan et Naples, on les appelait plutôt Innocents. Au Moyen Age, la messe romaine du 28 déc., adoptée dans toute la chrétienté, a généralisé l'expression « les Saints Innocents ».

Saints jumeaux.   Epeusippas, Elasippas et Mélésippas, martyrs près de Césarée de Cappadoce.


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Saints auxiliaires   ou

auxiliateurs  ou

guérisseurs.  Dévotion née en Allemagne au XVe s. : groupement de 14 (15 en Italie) saints populaires spécialisés dans la guérison d'une maladie. La liste a varié et les saints martyrs sont représentés avec l'instrument de leur supplice. Acace : maux de tête. Adrien : peste. Agathe : allaitement des nourrissons, incendies, éruptions volcaniques. Antoine : feu de St-Antoine (inflammation), objets perdus. Apolline : maux de dents. Barbe : foudre et mort subite. Baud : sécheresse. Blaise : gorge, morsures de vipère. Catherine : protectrice des étudiants, philosophes chrétiens, orateurs, avocats. Christophe : orages, tempêtes, temps de peste, accidents de voyage. Cyriaque : yeux, possession du démon. Denis : possessions diaboliques. Égide (ou Gilles) : panique, mal caduc, folie, frayeurs nocturnes. Érasme : maux d'entrailles. Eurosie : mauvais temps. Eustache : feu éternel ou temporel. Gaudéric : pour pluie et beau temps. Georges : maladies dartreuses. Gertrude : contre souris et rats. Guy (ou Vite) : danse de St-Guy, léthargie, morsure de bêtes. Hubert : rage. Léonard : santé des femmes enceintes. Lucie : maux d'yeux. Marguerite : maux de reins, accouchements. Merry : maux d'estomac. Pantaléon : maladies de consomption. Archange Raphaël : santé du corps et de l'âme. Rita : petite vérole, cas désespérés.

Saints de « fantaisie ».   Leur nom ne figure sur aucun martyrologe, ni romain ni diocésain, mais leur dévotion a peut-être été suggérée par le clergé, désireux de « récupérer » une pratique superstitieuse difficile à déraciner ; certaines ont été identifiées. Par exemple : St Bonnet (déformation de Beaunet) : nom du dieu gaulois Bélenos (Apollon), mais il existe un St Bonet (Bonitus), ancien préfet de Marseille devenu évêque de Clermont, † vers 710 à Lyon. St Sylvain : culte vivace au hameau de Loubresac (Vienne), dieu des Lupercales (c.-à-d. Pan) appelé aussi St Birotin (réminiscence des cultes priapiques), mais on a imaginé pour justifier ses fêtes un St Sylvain, ermite, qui aurait vécu au VIe s. dans le Maine. St Taurin : héritier du dieu cornu Cernunos, 2 Taurin, dont un évêque d'Évreux vers le Ve s. Stes Ouenne, Éanne, ou Émenane : seraient des héritières de la déesse Épona. Ste Macrine : martyre authentique, peut-être appelée Morgane, comme la « fée », déesse celto-germanique, 2 Macrine mais non martyres : l'une grand-mère de St Basile, l'autre, vierge, sa sœur. St Goard et St Genard : nom du dieu forgeron Govannon, St Gohard, évêque de Nantes et martyr † 843. St Genou : invoqué en cas de rhumatismes [un St Genou (Génufle), à Cahors, a fourni l'occasion du jeu de mots]. St Faustin (prononcé Fou-tin) : invoqué contre l'impuissance, plusieurs St Faustin. St Cloud : contre les furoncles, petit-fils de Clovis, † 560, son nom prêtait à un jeu de mots. St Bavard : contre le mutisme.

Saint-Glinglin.   Le seing Glinglin est le « signal qui glingue » (qui sonne). Remettre une échéance au seing Glinglin c'est la renvoyer jusqu'à ce que la trompette du Jugement dernier sonne.

QUELQUES CAS

Le plus jeune saint.   Martyr : Tarcisius (connu seulement par quelques vers gravés sur son tombeau par le pape Damase) : préféra se laisser massacrer plutôt que de livrer l'eucharistie à des chiens ; peut-être était-il un acolyte, chargé de porter l'eucharistie aux fidèles absents de l'assemblée ; patron des enfants de chœur ; popularisé par le roman du cardinal Wiseman (Londres, 1855) ; fête : 15 août. Louis (11 ans) martyr à Nagasaki en 1597 ; Paul Lang-Eull et André Wang (9 ans) martyrs en Chine en 1900. Non martyr : St Dominique Savio (de Riva, Piémont, Italie) élève de St Jean Bosco (1842-57), béatifié 1950, canonisé 1954. François et Hyacinthe Marto, voyants de Fatima († 1919 et 1920), 11 et 10 ans, béatifiés 1999.

1re sainte canonisée dont on possède la photographie.   Ste Bernadette (la voyante de Lourdes, 1844-79) : photographiée en 1862 par l'abbé Bernadou.

Témoins exceptionnels.   Bourreau de martyrs : Ste Maria Goretti (24-6-1890/6-7-1902), Italie, tuée de 14 coups de poinçon par Alexandre Serelli (18 ans) qui voulait la violer, béatifiée 27-4-1947 et canonisée 24-6-1950 (45 ans après sa mort) devant Serelli (gracié en 1929, converti et devenu oblat capucin). Sœur Marie Clémentine (Anwarite Nengapeta, 1939-64), chrétienne du Zaïre tuée dans les mêmes conditions, fut béatifiée le 15-8-1985 (l'assassin était présent).

1er journaliste béatifié.   Père Titus Brandsma, carme néerlandais, journaliste au De Gelderlander, † à Dachau le 26-7-1942, béatifié le 3-11-1985.

Couples.   Marie et Joseph ; Anne et Joachim ; Élisabeth et Zacharie ; Henri (972-1024), empereur, et Cunégonde († 1040) ; Elzéar de Sabran Cte d'Arian (1285-1325) et Delphine (1283-1369), et de nombreux couples martyrs en Corée, Chine, Japon. Luigi (1880-1951) et Maria (1884-1965) Beltrame Quattrocchi : Italiens, béatifiés 21-10-2001.

1er saint américain.   John Népomucène Neumann (archevêque de Philadelphie de 1811 à 1880), canonisé 19-6-1977 par Paul VI.


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Saint Adam   (fête : 16-5) n'est pas le 1er homme mais un bénédictin italien, † en 1212 et invoqué contre l'épilepsie.

Sainte Ève   (fête : 14-3 ou 25-6) n'est pas la 1re femme mais une martyre (patronne de Dreux, ou une vierge de Liège † peu après 1260).

Marie-Madeleine (fête : 22-7).   Marie de Magdala (guérie par Jésus des 7 démons qui l'habitaient ; présente lors de la crucifixion et de la mise au tombeau, 1re personne à qui Jésus apparut après sa Résurrection). Confondue souvent en Occident avec une pécheresse anonyme (qui, lors du repas chez Simon le Pharisien, répand du parfum sur les pieds de Jésus et les essuie avec ses cheveux). Marie de Béthanie (sœur de Marthe et de Lazare qui obtient de Jésus qu'il ressuscite son frère) ; arrivée en Provence avec Marthe et Lazare, elle se serait retirée 30 ans dans la grotte de la Ste-Baume et serait morte à Aix-en-Provence où des anges l'auraient transportée.

Saint Nicolas   (fête : 6-12), né vers 270 en Lycie, † en 343. Évêque de Myre (en Lycie, Asie Mineure). Reliques transférées et enterrées à Bari (Italie) en 1087, d'où son culte se répand, en particulier en Lorraine grâce à la relique de St-Nicolas-de-Port (M.-et-M.) et dans les autres pays du nord de l'Europe. Selon la légende, il aurait ressuscité 3 enfants dépecés par le boucher qui les hébergeait. Il doit sa réputation de donneur de cadeaux au don qu'il fit à 3 jeunes filles que leur père voulait prostituer (il lança, sans se faire connaître, 3 sacs d'or par la fenêtre de leur maison pour payer leurs dots). En Amérique, Santa Claus, « St Nicolas » (vient du néerlandais Sinter Klaas, fête introduite par les Hollandais au XVIe s.), fut à l'origine du personnage du Père Noël, dessiné vers 1850 par John Tenniel en joyeux vieillard à barbe blanche et vareuse bordée de fourrure blanche puis, en 1863, par Thomas Nast dans le Harper's Illustrated Weekly, en costume deux-pièces bordé de fourrure, avec pantalon bouffant et large ceinture de cuir ; le rouge fut définitivement adopté au XXe s. Le Père Noël apparaît en Europe en 1914-18, s'imposant sans référence religieuse ; les Français ont adopté la date de Noël pour la distribution des cadeaux de St Nicolas. En Savoie, appelé Chalande, Bourgogne et Nivernais Père Janvier, pays basque Olentzaro, Normandie Barbassionné. Les Anglais ont leur St-Nicolas à peu près à la date du Noël de France. Dans l'Angleterre catholique, les enfants de chœur avaient St Nicolas pour patron : le 6-12, pour leur fête patronale, ils élisaient leur « évêque » (le plus sage d'entre eux) à qui on rendait les honneurs jusqu'aux Saints-Innocents (28-12). En Allemagne, l'élection de « l'évêque des enfants » est déplacée au 12-3, fête de Grégoire le Grand, patron des étudiants en théologie. En Belgique et aux Pays-Bas, le 5-12 au soir, les enfants laissent devant la cheminée leurs sabots, remplis de foin pour le cheval blanc du saint, et le 6 au matin, ils les trouvent emplis de friandises. En Alsace, le 5-12 au soir, les jeunes garçons parcourent les rues des villages avec des clochettes en criant : « Au lit les enfants : St Nicolas va passer ! » Patronat sur la mer : sa tombe originelle serait sur l'île de Gemile au large de la Turquie (abandonnée vers 650 devant la menace arabe). Une basilique y est construite et St Nicolas « de Bari » est reconnu par l'Église comme patron des gens de mer. Les marins le surnomment « le Poséidon chrétien » (on l'invoque dans les tempêtes). Culte : chaque année, à Bari (du 7 au 9 mai) : sur un bateau tiré au sort, la statue fait le tour de la rade, revêtue du pallium des archevêques (vêtement huméral appelé aussi anabolium). St Nicolas de Bari a donc été surnommé Il Anabolione, dont la forme populaire est « Nabulione » (retraduite en Napoleone, mais utilisée telle quelle dans la famille Bonaparte).


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