Eric Besson   |   Eric Besson
La République des Lettres
Eric Besson

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Biographie : Qui est Eric Besson ?

Par Noël Blandin / La République des Lettres, dernière mise à jour le jeudi 15 janvier 2009.

Eric Besson est né le 2 avril 1958 à Marrakech (Maroc) dans une famille de droite imprégnée de catholicisme social. Fils de Marie-Thérèse Musa (institutrice d'origine libanaise) et de Gérard Besson (officier de l'armée de l'air français décédé trois mois avant sa naissance), il suit les cours du lycée jésuite de Casablanca avant de rejoindre la France à l'âge de dix-sept ans pour y suivre des études universitaires. Il décroche une Licence de droit à l'Université de Montpellier avant d'intègrer l'École Supérieure de Commerce et d'Administration des Entreprises (ESCAE) de Montpellier puis l'Institut d'Études Politiques (IEP) de Paris, où il a comme professeur un certain François Hollande. Frais diplômé de Sciences Po il se présente en 1982 au concours d'entrée de l'École Nationale d'Administration (ENA) mais rate l'examen à l'oral.
Eric Besson s'offre alors un encart publicitaire d'un tiers de page dans le journal Le Monde pour proposer ses services. Renault Véhicules Industriels (RVI) lui propose un poste de Responsable de la zone export Afrique et Chine, qu'il occupe de 1983 à 1985. De 1985 à 1987 il dirige d'abord pendant quelques mois la rédaction de Challenges (qui n'était à l'époque qu'un modeste magazine d'économie avant d'être racheté par Le Nouvel Observateur) puis celle des Éditions Mondiales. Il participe à deux livres collectifs intitulés Arnaud de Rosnay, le magnifique (éditions Glénat, 1986) et Tiers Mondes, Controverses et Réalités (éditions Economica, 1987). En 1988, Éric Besson devient Chargé de mission à l'Agence Nationale pour la Création d'Entreprises (ANCE). L'année suivante il entre chez Human Resources Management (HRM) où il occupe d'abord un poste de Conseil en ressources humaines avant d'y être nommé Vice-président. En 1994, il s'engage dans la lutte contre l'exclusion en étant d'abord Détaché auprès de la Fondation Agir Contre l'Exclusion (FACE, où il travaille avec Martine Aubry) puis Chargé de mission (1995) et Délégué général (1996-2001) de la Fondation de la Compagnie Générale des Eaux (CGE), transformée en Fondation Vivendi par son ami Jean-Marie Messier.
Eric Besson entame parallèlement une carrière politique. En 1993, il prend sa carte du Parti Socialiste, est élu maire de Donzère en 1995 (fonction qu'il occupe toujours en 2009) puis Député socialiste de la 2e circonscription de la Drôme en 1997, réélu en 2002. En 2003, l'ami de François Hollande et Lionel Jospin entre au Bureau du PS comme Secrétaire national chargé de l'économie, de l'emploi et des entreprises puis, aprés le Congrés du Mans de 2005, comme Secrétaire national chargé de l'économie et de la fiscalité. Lors de la campagne présidentielle de 2007 il coordonne d'abord une sorte de livre noir du Sarkozysme, L'inquiétante rupture tranquille de Monsieur Sarkozy, publié en ligne par le Parti Socialiste, où il appelle les électeurs à ne pas voter pour "un néo-conservateur américain à passeport français", mais révèle bientôt se trouver en profond désaccord avec la candidate Ségolène Royal. Il se démet de ses fonctions de Secrétaire national puis claque avec fracas la porte du Parti Socialiste, démissionnant du groupe à l'Assemblée nationale en février 2007. Le mois suivant Eric Besson publie Qui connaît Madame Royal ? (éditions Grasset), un brûlot vengeur co-écrit avec le journaliste Claude Askolovitch et tiré à 130.000 exemplaires, où il règle ses comptes avec celle dont il a, dit-il, "pris conscience qu'elle ne doit pas devenir présidente de la République". Entre les deux tours de l'élection présidentielle, il annonce qu'il se rallie à Nicolas Sarkozy dont il rejoint l'équipe de campagne pour y coordonner le "pôle gauche". Il participe dès lors activement à ses meetings, déclarant notamment qu'il vote pour "un républicain de droite qui porte le mieux les valeurs auxquelles je crois". Le "traître" est récompensé en mai par un poste de Secrétaire d'Etat chargé de la Prospective et de l'évaluation des politiques publiques auprès du Premier ministre François Fillon. En septembre 2007, Eric Besson lance un nouveau mouvement politique sarkozyste baptisé "Les Progressistes" qui reçoit notamment la visite de l'ex-Premier ministre anglais Tony Blair. En mars 2008, lors de la mise en place du second gouvernement Fillon, il conserve son fauteuil de Secrétaire d'Etat à la Prospective auquel est ajouté la charge du Développement de l'économie numérique. À l'automne 2008 il publie un petit essai sans grand intérêt sur le sujet, intitulé La République numérique (éditions Grasset). En janvier 2009, il organise un colloque international baptisé Nouveau monde, nouveau Capitalisme, coprésidé par Nicolas Sarkozy et Tony Blair, qui réunit entre autres Pascal Lamy, Michel Rocard, Jean-Claude Trichet, Angela Merkel, Jean-Paul Fitoussi et les deux Prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz et Amartya Sen. Le 15 janvier 2009, il succède à Brice Hortefeux au Ministère de l'Immigration et de l'Identité nationale.
Éric Besson est marié depuis 1983 à l'écrivain, géographe et ancienne présidente d'Action contre la Faim Sylvie Brunel. Il est père de trois enfants dont Alexandra, sa fille aînée, romancière plus connue sous le pseudonyme d'Ariane Fornia.