L’Italien Mario Draghi prend la tête de la BCE dans un contexte économique difficile
En pleine tempête financière, la Banque centrale européenne change de président : au Français Jean-Claude Trichet succède l’Italien Mario Draghi. Homme de conciliation, ce dernier est surtout connu pour son extrême rigueur lorsqu’il s’agit de tenir les comptes publics. Un profil de circonstance.
Avec notre correspondante à Rome, Anne Le Nir
Grand commis de l’Etat, qualité rare en Italie, « Super Mario », comme le surnomment ses concitoyens, a reçu une éducation très rigide chez les Jésuites avant de se spécialiser en sciences économiques.
Il jouit d’une reconnaissance internationale depuis sa nomination, en 2006, à la tête du Conseil de stabilité financière où il a particulièrement brillé, tout comme à son poste de gouverneur de la Banque d’Italie où il a laissé le souvenir d’un homme pragmatique. Son sens élevé des responsabilités fait de lui un dirigeant acharné contre la dette, les déficits et l’inflation, mais aussi contre le chômage des jeunes.
Récemment, il a d’ailleurs donné publiquement raison aux « indignés ». Une prise de position qui correspond à son profil de progressiste, loin des scandales de la politique italienne, tentant toujours de concilier l’inconciliable.
Ultra discret sur sa vie privée, l’élégant Mario Draghi, 64 ans, père de deux enfants, est marié à une femme de la noblesse vénitienne. Son légendaire sang-froid lui sera certainement très utile pour accomplir ses premiers pas de nouveau président de la Banque centrale européenne, en cette période de graves turbulences.
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