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Les communiqués

• Les communiqués 2002
Oiseaux sauvés de la chasse (23/12/2002)
Recours de la Ligue ROC au CE (18/12/2002)
Le rapport du CES (11/12/2002)
Loup, Belette, Ragondin et … (22/11/2002)
Avenir de la faune sauvage (07/11/2002)
Petits prédateurs, danger ! (05/11/2002)
Contre le commerce de l'ivoire (14/10/2002)
Appel au bon sens (14/10/2002)
Ouverture générale de la chasse (05/09/2002)
Invitation à miroiser (29/08/2002)
Toujours quelque chose à faire ! (01/08/2002)
Paquet cadeau aux chasseurs (23/07/2002)
Le 1er Ministre affaiblit l’Etat (25/06/2002)
Amélioration condition animale (11/06/2002)
Célébrons l’environnement (05/06/2002)
Hécatombes dans des ruches (22/05/2002)
Législative et condition animale (10/05/2002)
Sauver les géants de la planète (6/05/2002)
Condition animale et politique (22/04/2002)
Deux avancées pour la Nature (05/04/2002)
La Ligue ROC en randonnée ! (04/04/2002)
De l’éco-citoyen à l’éco-électeur (../04/02)
La LFDA interroge les candidats (../04/02)
Appel H. Reeves aux enseignants (06/03/2002)
XXIème siècle commence bien (14/02/2002)
Enfin ! (29/01/2002)
Principe de précaution (25/01/2002)
Oiseaux sacrifiés / élections (17/01/2002)

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Le 14 octobre 2002

Contre le commerce de l’ivoire : 3 associations françaises remettent près de 80.000 signatures au Ministère de l’écologie en vue de la CITES 2002

La Fondation Ligue Française des Droits de l’Animal, la Fondation 30 Millions d'Amis et La Ligue ROC – Ligue pour la préservation de la faune sauvage remettront aujourd’hui à la Ministre de l’Ecologie, Mme BACHELOT, près de 80.000 signatures dénonçant la reprise du commerce de l’ivoire décidée en 1997. A l’approche de la 12ème Conférence des Parties de la CITES (1) qui se déroulera à Santiago du Chili du 3 au 15 novembre 2002 et qui statuera sur le sort des éléphants, ces trois associations ont également publié un rapport (2) dénonçant l’influence dramatique de la reprise du commerce sur le trafic de l’ivoire.

Aujourd’hui à 16H30, la Ligue Française des Droits de l’Animal, la Fondation 30 Millions d'Amis et La Ligue ROC vont remettre officiellement à la Ministre de l’Ecologie, les 80.000 signatures récoltées dans le cadre de leur pétition visant à interdire le commerce de l’ivoire. Suivra une réunion entre le trio associatif et une conseillère de la Ministre afin de préciser la position que prendra la France pour l’avenir des éléphants lors de la prochaine conférence de la CITES (Santiago / 3-15 nov. 2002).

En vue de cette conférence, ces trois associations ont publié un rapport qui sera envoyé aux 158 pays membres de la CITES, démontrant très précisément que l’utilisation dite « durable » des parties ou produits de l’éléphant, mise en avant par les pays d’Afrique australe favorables au commerce de l’ivoire (Afrique du Sud, Botswana, Namibie, Zambie et Zimbabwe), mène au contraire à l'extinction de l'espèce.

Le braconnage a en effet repris de façon très alarmante sur l’ensemble du continent africain et même asiatique, depuis la réouverture du commerce de l’ivoire décidée en 1997 : plus de 30.000 éléphants tués par braconnage et 52 tonnes d’ivoire brut passées en contrebande depuis ces quatre dernières années. Cela témoigne à l’évidence de l’échec total des mesures de contrôle qui devaient accompagner cette reprise du commerce et compromet sérieusement la crédibilité de la CITES en tant qu’outil capable de gérer efficacement les échanges internationaux de faune et flore sauvages.

Il y a 30 ans, les éléphants étaient plus de 2 millions. Ils sont moins de 300.000 aujourd'hui. Si le braconnage retrouvait son niveau d'avant interdiction (90.000 bêtes tuées par an entre 1970 et 1989), tous les éléphants pourraient disparaître d'ici 4 ans.

Au plus fort des massacres d’éléphants d’Afrique en 1989, la France avait pris une décision courageuse en étant l’un des premiers pays à demander l’interdiction du commerce de l’ivoire. Aujourd’hui, la Ligue Française des Droits de l’Animal, la Fondation 30 Millions d'Amis et La Ligue ROC estiment que sa position au sein de l’Union européenne doit lui permettre de s’imposer de nouveau comme un état fort et décisionnaire pour le futur de cette espèce. La France ne peut avoir une position de statu quo et doit affirmer son attachement au respect des lois qu'elle s'est imposées en refusant toute importation d'ivoire sur son territoire.

Le trio associatif, dont le combat en faveur des éléphants remonte à 1997, pèsera de tout son poids pour que la France et l’UE (qui votent d’une seule et même voix) soutiennent, lors de la conférence de novembre prochain, les propositions de l’Inde et du Kenya. Ces deux pays, en autres victimes de la recrudescence du braconnage, demanderont le reclassement de toute les populations d’éléphants en Annexe I de la CITES et donc l’interdiction totale du commerce international de l’ivoire.

Il existe des solutions pour permettre aux éléphants de jouer un rôle économique véritablement durable tout en assurant leur conservation et le maintien de leurs populations en Annexe I de la CITES : rachat par la CITES des stocks d’ivoire brut à des « fins non commerciales » plutôt que de financer des systèmes très coûteux de suivi du braconnage, utilisation sur place des stocks par un artisanat local…

Mais, ce qu’il faudrait réellement pour éloigner la menace qui pèse sur les éléphants d’Afrique, c’est faire admettre que l’ivoire n’a pas de valeur et que la véritable richesse durable est l’éléphant vivant lui-même.

(1) Convention de Washington sur le commerce des espèces menacées de faune et de flore sauvages.
(2) Rapport disponible sur Internet