Polémique

Affaire Mécili : Alger récupère un agent, la raison d'Etat triomphe

Six mois auront finalement suffi à l'Algérie pour récupérer l'un de ses agents Mohamed Ziane Hasseni, organisateur présumé de l »assassinat en avril 1987 à Paris d'Ali Mécili, porte-parole de l'opposition algérienne.

Vendredi, la chambre d'instruction de la cour d'appel de Paris a en effet autorisé ce diplomate algérien, pourtant mis en examen pour « complicité d'assassinat », à quitter la France en levant partiellement le contrôle judiciaire auquel il était soumis depuis son arrestation le 14 août dernier à l'aéroport de Marseille.

L'avocat et opposant algérien Ali Mécili (DR).

Ainsi, à vingt-deux ans d'écart, la justice et l'Etat français bégayent littéralement. En 1987 en effet, Paris avait renvoyé en procédure « d'urgence absolue » à Alger l'assassin de Mécili Abdelmalek Amellou sans même qu'il ait été présenté devant un juge d'instruction. Antoine Comte, avocat de la famille Mécili, s'indigne :

« C'est une page sombre, une de plus, de la justice française. C'est la deuxième fois qu'on renvoie des responsables de ce meurtre à Alger. Autant dire qu'on tue Ali Mécili pour la troisième fois. »

Deux décennies plus tard, le « traitement politique » de cette affaire est tout aussi cynique et transparaît dans un double et incroyable réquisitoire du ministère public dont Rue89 a eu connaissance.

« Paris enterre l'affaire Mécili »

A cinq jours d'intervalle en effet, deux réquisitoires identiques au mot et à la virgule près, portant la même signature, ont abouti à une décision radicalement différente ! Le premier, daté du 12 février 2009, conclut que la levée du contrôle judiciaire réclamée par les avocats de Ziane Hasseni n'a pas lieu d'être. Le second, daté du 17 février, autorise cette levée…

Un tour de passe passe dénoncé par Antoine Comte :

« Les mêmes causes et les mêmes motifs font que, dans un cas, Ziane Hasseni doit rester en France et que, dans l'autre, il peut quitter le territoire et rentrer en Algérie. En réalité, Paris enterre cette affaire car l'organisateur présumé du meurtre de Ali Mécili ne reviendra certainement pas en France de son plein gré, même si le contrôle judiciaire lui impose toujours de se rendre aux convocations du juge d'instruction. »

Cet épisode pourrait prêter à rire s'il ne s'agissait du meurtre en France, sur ordre des services secrets algériens, d'un avocat français, véritable cheville ouvrière de l'opposition algérienne démocratique. Il prouve que face aux pressions des autorités algériennes, Paris finit toujours par céder. Or celles-ci se sont fortement accélérées ces dernières semaines, signe qu'Alger, habitué à jouir d'une totale impunité de la part de son partenaire français, s'impatientait de voir un processus judiciaire suivre trop longtemps son cours.

Les notes verbales au Quai d'Orsay se sont ainsi succédées. Le chef de la diplomatie algérienne a rencontré « en urgence » à Paris son homologue français Bernard Kouchner, tandis que se multipliaient dans la presse algérienne les menaces que cette « prise d'otage d'un diplomate ait des conséquences graves sur les relations algéro-françaises », comprendre notamment sur la participation de l'Algérie à l »Union pour la Méditerranée.

Le chantage de l'Algérie

Pire : Abdelaziz Bouteflika, qui devait se rendre à Paris avant l »élection présidentielle algérienne d'avril prochain, renvoyait sans explication cette visite à plus tard !

Ces pressions ont fini par porter puisque la levée du contrôle judiciaire de Ziane Hasseni aura eu lieu sans même attendre que soient connus les résultats d'une analyse graphologique ou que Hasseni soit confronté par vidéo-conférence à un témoin capital et dissident militaire algérien, Mohamed Samraoui. Réfugié en Allemagne, ce dernier avait formellement reconnu en Mohamed Ziane Hasseni un certain « capitaine Hassani » qui, en sa présence, avait versé à Amellou, le tueur de Mécili, une partie de l'argent de son « contrat » dans un hôtel algérien à l'été 1987.

Ce sont cette homonymie supposée et une sombre histoire de lieu de naissance qui ont été le leitmotiv d'Alger et de Ziane Hasseni pour nier tout rapport entre lui même et l'organisateur du meurtre de Mécili.

L'autorisation de quitter la France qui lui a été accordée anéantit quoi qu'il en soit vingt ans d'efforts de la défense de la famille de l'opposant algérien et du juge français Baudoin Thouvenot dont la ténacité et l'intégrité ont permis l'arrestation de l'agent d'Alger.

Le 7 décembre 2007 en effet, ce juge avait émis, déjà contre l'avis du parquet, un mandat d'arrêt international contre le tueur Amellou -qui coule des jours heureux en Algérie-, et contre son officier traitant, le « capitaine Hassani » devenu au début des années 1990 le diplomate Mohamed Ziane Hasseni.

Le 20 février dernier, au cours de l'audience où Hasseni réclamait l'autorisation de quitter le territoire, le représentant du ministère public n'a pas fait mystère du caractère politique de toute cette affaire. Arguant qu'« au vu du dossier », il avait estimé que Hasseni devait rester en France pour y être confronté à Mohamed Samraoui, il expliquait son revirement par le fait que s'agissant d'un « dossier suivi », il l'avait « transmis » à sa hiérarchie.

Ce joli euphémisme explique comment l'affaire Mécili a été, une fois de plus, renvoyée dans le trou noir où deux raisons d'Etat s'évertuent à la maintenir depuis deux décennies.

A lire aussi sur Rue89
Affaire Mécili : vingt ans après, la fin de l'impunité ?
Affaire Mecili : la France couvre l'officiel algérien mis en cause
Lettre ouverte à Sarkozy : l'affaire Mécili contre la raison d'Etat, par Annie Mecili

Ailleurs sur le Web
Le dossier de l'affaire Mécili, sur Algéria-Watch
Affaire Mecili : Alger menacerait Paris de représailles, sur RFI.fr
Affaire Mécili : réaction officielle à Alger, sur lematin.dz

Photo : l'avocat et opposant algérien Ali Mécili (DR).

25 commentaires (Pour réagir, connectez-vous)

  • Téléchargez votre photo sur votre page perso. Elle apparaîtra à côté de vos réactions.
  • Merci de respecter la charte des commentaires, sans quoi nous nous réservons le droit de supprimer votre réaction.
  • Les commentaires sont fermés après quatre jours.
Portrait de Tita

De Tita

oiseau | 17H16 | 02/03/2009 | Permalien

Selon un site officiel de l'État Français : « L'Etat de droit peut se définir comme un système institutionnel dans lequel la puissance publique est soumise au droit ». (http://www.vie-publique.fr/decouverte-institutions/institutions/approfon…). Ainsi, chacun est soumis au respect du droit, qu'il soit un simple individu ou bien la puissance publique.

Force est de reconnaitre que ces temps-ci, « l'Etat de droit » meurt. Il meurt sous les coups des lois antiterroristes liberticides, des bévues du procès Colonna, ou d'ici : de la supériorité des raisons d'États sur la plus simple expression de la justice. L'Etat de droit meurt car la puissance publique s'affranchit du droit qu'elle impose aux autres.

Devrons-nous aller écrire sur la tombe de la justice ce que d'autres écrivirent sur celle de la Marquise de Pompadour ?

« Ci-gît qui fut vingt ans pucelle
Quinze ans catin et sept maquerelle. »

Portrait de oui ben non

De oui ben non

18H23 | 02/03/2009 | Permalien

Quand c'est pas le pétrole, c'est le gaz…Ou une reprise de la diplomatie..
La raison d'ETAT revêt des formes bien vénales…
Bref y en a qui vont encore se faire du pognon…Mais qui ?

Portrait de cariboo

De cariboo

cadre de dir en retraite | 19H14 | 02/03/2009 | Permalien

Etonnant, non ?

Il est clair que l'on n'en finit pas de se coucher devant l'ex-fellagha bouteflika.
Je suppose qu'il va en profiter une fois de plus pour nous insulter…
Mais la gauche bien pensante, celle de rue89 incluse, continuera à faire les yeux doux aux dirigeants de ce pauvre pays qui depuis près de 50 ans tombe de dictature communisante en régime militaire, avec pour unique alternative l'ombre menaçante des Talibans du Magrheb.
J'espère que Kouchner a présenté les excuses de la France pour avoir retenu si longtemps ce pauvre diplomate et que Bipbip trouvera un petit milliard pour se faire pardonner.
Pour être respecté, il faut être respectable !
On va continuer de siffler la Marseillaise dans les stades !

Portrait de Omar Chewel

à cariboo Portrait de cariboo De Omar Chewel

Ens | 18H10 | 03/03/2009 | Permalien

Monsieur le cadre retraité, vous amalgamé le président de l'Algérie indépendante avec le révolutionnaire luttant contre le colonialisme (l'homme a changé). Vous amalgamez aussi les révolutionnaires (« Fellagas » terme inutilement péjoratif) et Marseillaise sifflée par les jeunes (arabes, et fellagas aussi tant qu'à faire)

N'oubliez pas que Ali andré Mecili était aussi un « Fellaga » comme vous dites du haut de votre rancune mal rentrée depuis…. 1962 !

Vous avez raison : pour être respecté, faut être respectable.

Portrait de Omar Chewel

à cariboo Portrait de cariboo De Omar Chewel

Ens | 18H12 | 03/03/2009 | Permalien

Monsieur le cadre retraité, vous amalgamez le président de l'Algérie indépendante avec le révolutionnaire luttant contre le colonialisme (l'homme a changé). Vous amalgamez aussi les révolutionnaires (« Fellagas » terme inutilement péjoratif) et Marseillaise sifflée par les jeunes (arabes, et fellagas aussi tant qu'à faire)

N'oubliez pas que Ali andré Mecili était aussi un « Fellaga » comme vous dites du haut de votre rancune mal rentrée depuis…. 1962 !

Vous avez raison : pour être respecté, faut être respectable.

Portrait de Yobion

De Yobion

microbiologiste | 19H15 | 02/03/2009 | Permalien

Ce type d'affaire politique n'a rien d'étonant, et particulièrement en ce moment….

Empétré comme l'est notre tendre et chèr nabot de président, il lui faut bien se raccrocher à une des branche encore « valide » de l'arbre dans lequel il évolue… Celle du pouvoir d'achat ayant cédée (le notre, pas le sien bien sur…) sous les coups de bouttoir répétés de ces potes du CAC40 (mais si vous savez…. ! Les gangster corrompus et démagos en colle blanc sortis tout droit du moule répugnant et nauséabond des grandes écoles…), tout comme celle de la télévision publique qu'il à lui mème sciée contrairement à ses promesses de campagne ( une de plus me direz vous…) ou bien encore l'emploie qui se voulait ètre son cheval de bataille (ouai, disons qu'il s'agit juste d'un âne, comme lui quoi…)…. citons aussi la mise en garde quant à une régulation draconnienne des échanges boursiers et du capitalisme financier (encore un énième mensonge…)…. !
Et tant et tant d'autres foutages de gueule… !

Faut bien qu'il sauve ce qui peut encore l'ètre, comme l'Union pour la Méditerranée où l'Algérie joue un rôle centrale…

Mais il ne s'agit dans toute cette histoire que d'aller/retour de politesse…. Tu me rends mon assassin et je te continue à te vendre mon gaz, tu m'achètes mon gaz à bon prix et je t'offre tel ou tel gros projet d'infrastructure… (C'est l'abruti de pote du nabot, Mr Bouygues qui se frotte les mains…)

Et puis, tout le monde le sait très bien…. L'Algérie est une démocratie…. Tout comme la France…. Merci l'état de droit

Bonne soirée

Portrait de Jean Bachèlerie

De Jean Bachèlerie

20H18 | 02/03/2009 | Permalien

A qui on dit merci ?

Merci l'omniprésident Sarkozy, cela fait un expulsé de plus, Eric Besson doit être aux anges !
Au fait qu'en pense Fadela Amara et Rama Yade ?

Kouchner nous savons, il doit préparer une étude pour la modernisation de la sécurité sociale algérienne, alors il n'a pas le temps de nous indiquer sa position ? ou je me trompe !

Portrait de mioumiou

De mioumiou

20H27 | 02/03/2009 | Permalien

C'est une honte pour la France !

L'Algérie n'est pas au bout de ses peines. Un peuple est sacrifié depuis 1962 à une junte militaire (n'ayant d'ailleurs que très peu participé au combat de libération Algérienne).

Sarko, Mitterrand, VGD, DeGaule, même combat !

Houcine Aït Ahmed, son ami, et tout ceux qui ont cru un temps en une nouvelle Algérie doivent être bien tristes ce soir.

Portrait de Rick75

De Rick75

restaurateur | 21H26 | 02/03/2009 | Permalien

Plaidant l'erreur judiciaire, la défense du diplomate algérien Mohamed Ziane Hasseni avait interjeté appel, fin août, au sujet de la mise sous contrôle judiciaire de son client par le juge Thouvenot auprès de la chambre d'instruction. La défense contestait les motivations de la mise sous contrôle judiciaire du diplomate algérien, faisant valoir l'erreur judiciaire induite par une confusion d'identité entre son client qui était en poste en Allemagne en 1987 et le coupable recherché. Depuis son interpellation à l'aéroport de Marseille le 14 août 2008, le chef du protocole au ministère des Affaires étrangères, Mohamed Ziane Hasseni, n'a eu de cesse de dire qu'il n'est pas l'officier Rachid Hassani, lequel est accusé d'avoir sous-traité avec Abdelmalek Amellou l'assassinat d'Ali Mecili en avril 1987. Mohamed Ziane Hasseni a accepté de se soumettre, courant novembre, à des tests ADN et à une analyse graphologique que lui avait proposés le juge d'instruction Baudoin Thouvenot, le 1er septembre, lors de sa première audition et qu'il avait d'abord refusés parce que la démarche lui paraissait déplacée du fait qu'il lui semblait évident que la méprise dont il était l'objet allait vite être levée. Mohamed Ziane Hasseni a également accepté de se soumettre à une expertise graphologique afin de comparer son écriture avec la signature de l'ordre de mission retrouvé chez Abdelmalek Amellou. Entendu une première fois sur le fond par le juge Baudoin Thouvenot, le 1er septembre 2008, Mohamed Ziane Hasseni s'est formellement déclaré étranger à cette affaire, affirmant qu'il n'a rien à voir avec Rachid Hassani.

A l'appui des dires de son client, la défense de Mohamed Ziane Hasseni avait remis au juge Thouvenot la copie des deux photos illustrant un article du site payant Médiapart, photos sur lesquelles Mohamed Samraoui avait affirmé reconnaître Rachid Hassani. Or, l'homme représenté sur la photo ne correspond pas à Mohamed Ziane Hasseni. « Cet élément nouveau a été versé au dossier, il fragilise l'accusation du juge Thouvenot et rend peu crédible le témoignage de M. Samraoui, seul véritable accusateur », nous a déclaré Me Jean-Louis Pelletier, un des trois avocats de Mohamed Ziane Hasseni avec Hervé Temime et Khaled Lasbeur. « La personne représentée sur les photos ne peut pas être Mohamed Ziane Hasseni. “ Cette mise en examen et ce contrôle judiciaire n'ont aucune justification ”, avait ajouté l'avocat. Le juge d'instruction Baudoin Thouvenot avait émis un mandat d'arrêt international en décembre 2007 contre Rachid Hassani, présumé commanditaire de l'assassinat de Me Ali Mecili, militant du FFS, sur la base du témoignage de Mohamed Samraoui, ex-officier des services secrets algériens, comme étant l'homme qui, en sa présence, avait versé à Amellou, l'assassin présumé de Ali Mecili, une partie de l'argent de son “ contrat ” dans un hôtel de Skikda, en 1987. C'est en vertu de ce mandat d'arrêt que Mohamed Ziane Hasseni a été arrêté le 14 août 2008 à l'aéroport de Marseille en provenance d'Alger et mis en examen le lendemain. Le juge d'instruction Baudoin Thouvenot n'avait pas reçu l'aval du parquet pour cette procédure. Celui-ci avait requis un non-lieu. Après la mutation du juge Thouvenot au tribunal de Melun, l'enquête a été reprise en janvier par le juge Alain Philibeaux.
La mise sous contrôle judiciaire, depuis le 15 août 2008, du diplomate Mohamed Ziane Hasseni que le gouvernement algérien qualifie de non fondée, voire de “ prise d'otage ” d'un diplomate “ au mépris des règles diplomatiques internationales ” avait suscité un froid dans les relations entre Alger et Paris. “ Il est temps de mesurer l'importance de cette affaire et le risque qu'elle peut entraîner sur les relations algéro-françaises ”, nous avait indiqué récemment une source algérienne autorisée. Les autorités algériennes se sont montrées jusqu'à ces dernières semaines soucieuses de ne pas envenimer les relations entre les deux pays, espérant que la justice française finirait par reconnaître l'innocence de Mohamed Ziane Hasseni et que “ cet incident regrettable ” qu'elles n'ont eu de cesse de déplorer serait clos, nous avait-on encore indiqué de même source. Les autorités algériennes, qui n'ont trouvé aucun répondant de la part des autorités françaises, ont déploré une “ absence de dialogue ”, convaincues que “ l'innocence de ce haut fonctionnaire injustement mis en cause ” est “ une évidence avérée ”, alors que l'immunité diplomatique “ n'a pas été respectée ”. A la discrétion des autorités algériennes à Alger et de la représentation diplomatique à Paris, considérée par d'aucuns comme un lâchage du diplomate Hasseni, notre source rappelle que “ l'ambassade d'Algérie à Paris, qui a pris connaissance de l'interpellation le 14 août 2008 en début d'après-midi de Mohamed Ziane Hasseni, par d'autres voies que le Quai d'Orsay, a aussitôt mobilisé les consulats de Marseille et de Paris pour assurer la protection du diplomate ”. Et de préciser les démarches suivies : dans la soirée du 14 août, l'ambassade a pris attache avec les services du protocole du Quai d'Orsay. Une note verbale datée de ce même jour a été adressée au Quai d'Orsay, signalant l'incident et demandant des explications. Une deuxième note verbale datée du 19 août a été adressée au ministère français des Affaires étrangères au sujet des conditions de l'interpellation de M. Hasseni “ sans aucune précaution d'usage de respect des dispositions de la convention de Vienne du 18 avril 1961 sur les relations diplomatiques ”.

“ Ces deux notes, n'ayant pas reçu de réponse des autorités françaises, ont été relayées par une démarche officielle de l'ambassadeur d'Algérie auprès du secrétaire général du Quai d'Orsay, Gérard Errera le 11 septembre. ” Le 28 août, le porte-parole du gouvernement, M. Boukerzaza, déclarait que l'incident était “ regrettable ”, espérant que le diplomate algérien “ sera innocenté et rétabli dans ses droits ”. Après la confirmation du verdict par la chambre d'instruction, le 14 octobre, du maintien sous contrôle judiciaire de Mohamed Ziane Hasseni, le ministre des Affaires étrangères, MouradMedelci, rencontrait “ sous le signe de l'urgence ” son homologue français, Bernard Kouchner, le 15 octobre pour lui exprimer “ la grande préoccupation du gouvernement algérien devant cette affaire qui a pris une tournure inquiétante vis-à-vis du diplomate algérien, malgré des preuves d'erreur sur la personne qu'il a présentées ”. M. Medelci avait exprimé “ l'étonnement des autorités algériennes devant la lenteur excessive de la justice française ” et avait dénoncé “ la campagne médiatico-politique déclenchée sciemment autour de cette affaire ”. A la faveur de la visite à Alger du ministre néerlandais des Affaires étrangères, le 26 novembre, M. Medelci avait souligné, lors d'un point de presse : “ Je me suis permis d'attirer l'attention du ministre (des Pays-Bas) lorsqu'on a évoqué la question des droits de l'homme sur une situation paradoxale que les droits de l'homme sont en train de connaître, dans un pays ami et partenaire, la France. ” “ Ce qui est exactement le contraire des principes des droits de l'homme. ” Et de souligner qu'un de ces principes “ est de se considérer comme innocent jusqu'à preuve du contraire ”. “ Ce droit est, semble-t-il, quelquefois un peu perdu de vue. ”

Portrait de Rick75

à Rick75 Portrait de Rick75 De Rick75

restaurateur | 21H49 | 02/03/2009 | Permalien

Source/ALGERIA WATCH

Portrait de cariboo

à Rick75 Portrait de Rick75 De cariboo

cadre de dir en retraite | 22H44 | 02/03/2009 | Permalien

Je n'ai pas lu la totalité de votre pensum, je m'en excuse.
Mais vu vos sources, vous avez certainement raison.
La présomption d'innocence a bon dos.
Il est vrai qu'elle bénéficie à la plupart des crapules dont on ne peut pas FORMELLEMENT prouver la culpabilité !

Portrait de Pancho27

à Rick75 Portrait de Rick75 De Pancho27

00H52 | 03/03/2009 | Permalien

Non, la source n'est pas Algeria-Watch : c'est un article du quotidien algérien El-Watan (assez nettement du côté du pouvoir dans cette affaire) du 28.2.09, reproduit sur le site Algeria-Watch :
http://www.algeria-watch.de/fr/article/just/affaire_mecili/verdict_hasse…

Portrait de Omar Chewel

à Pancho27 Portrait de Pancho27 De Omar Chewel

Ens | 13H16 | 04/03/2009 | Permalien

Vous écrivez « El-Watan (assez nettement du côté du pouvoir dans cette affaire) “
Détrompez-vous, ce quotidien comme la plupart de la presse algérienne ne peut faire autrement que de passer sous silence certaines affaires ou alors travailler à partir de documents ‘fortement recommandés’ par des officines (DRS etc.). Certains journaux dont El Watan s'alignent délibérément sur les thèses de certains clans du régime au détriment d'autres clans. En aucun cas ce ne sont des journaux indépendants dès lors qu'il s'agit de traiter de sujets brûlants comme celui de l'asassinat de Ali Mécili ou du Gaz ou du Sahara occidental etc..

Portrait de paccoboumez

à Rick75 Portrait de Rick75 De paccoboumez

controeur aérien | 22H11 | 02/03/2009 | Permalien

Bonjour à tous.
C'est toujours insuportable de voir l'injustice et le deni de droit prendre ces allures dans un pays qui se croit le plus democratique du monde.Un homme à été éxecuté à Paris et l'on offrir à un état commenditaire de ce crime une occasion d'humilier la Republique Française et la famille de la victime.
Je suis tres dçu car cela rappelle tous autres cas(Benbarka etc.).
Et madame Mecilli dans tout cela ,comment vas ten lui repondre apres la lettre qu'elle a envoyer à Monsieur Sarkosy.
Si Monsieur n'est pas le vrai tueur(la presomption d'innocence est la), pourquoi ne pas exiger d'Alger de lui envoyer le vrai.Aie , j'ai mal dans ce monde ou l'on confond tout.J ne voudrais surtout pas que des Français jege mal tous les algeriens à travers cette affaire, car nous souffrons tous de l'injustice sous le meanteau de la raison d'Etat.La République est enc…par ses propres responsables et ici comme labas, c'est « kif kif ».
Pourquoi la France s'mourache t elle des dictatures africaines(francophone) pendant que l'Angletrerre refuse ce petit jeu.
Heureusemnent que de chaque coté il y a encore des hommes sensés et qui ne tombe pas sous l'emprise du fric.Vive la justice . a tres bientot.Pacco

Portrait de Otreman

à paccoboumez Portrait de paccoboumez De Otreman

18H46 | 04/03/2009 | Permalien

Ce n'est pas la France et l'Algérie,c'est la Françàfric éternelle et le FLN-ALN ou ce qui en résulte.

200 mille cadres Algériens ont déserté leur pays parce qu'ils n'en peuvent plus de la dictature et du retard économique. Ils ne sont pas prêts d'y retourner.

Encore une fois, les dirigeants de la Planète dans 98% des cas recherchent le pouvoir non pas par altruisme mais pour les avantages de la fonction. Et quand il y a LE BEDROLE à la clef, ça devient carrément l'hystérie….
Un algérien progressiste me disait LE pétrole c'est la malédiction de Dieu.

Portrait de General Subverciòn

De General Subverciòn

viva Makhnovchtchina | 22H36 | 02/03/2009 | Permalien

Quand on voit comment sont reçus Bouteflika, Khadafi,Assad,Ben Ali et les autres dictateurs,faut pas s'étonner…On a de drôles de fréquentations pour un pays « démocratique »…

Portrait de aa77

De aa77

Bâti | 00H59 | 03/03/2009 | Permalien

http://www.elwatan.com/Declaration-de-Hocine-Ait-Ahmed

Affaire Mecili
Déclaration de Hocine Aït-Ahmed

L'impunité accordée par les Autorités françaises à l'assassin puis au commanditaire présumé de l'assassinat d'ALI MECILI, opposant Algérien, militant des droits de l'homme et cadre du FFS, ne se dément pas.

Après avoir, en 1987 renvoyé l'assassin présumé en Algérie en procédure d'urgence absolue, le commanditaire présumé vient de bénéficier d'une levée de contrôle judiciaire, lui permettant de quitter le territoire français et de rentrer librement à Alger. Le pacte Paris-Alger scellé en 1987 est à nouveau reconduit ; les rapports malsains qui semblent devoir lier, toujours pour le pire, le régime algérien aux dirigeants de l'ancienne puissance coloniale, sont toujours aussi étroits et aussi forts.
Au moment où le refus de l'impunité gagne du terrain sur le plan international, la France s'associe au régime algérien pour établir une discrimination exceptionnelle et singulière du peuple Algérien. Sans l'avouer clairement, les Autorités françaises semblent penser que la vie des algériens ne vaut pas la vie d'un être humain. L'attitude des autorités Françaises conforte le régime Algérien dans l'idée qu'il peut tout se permettre, partout et en toutes circonstances. C'est pour cela que depuis 1988, les occasions perdues pour la paix, la démocratisation et l'ouverture politique ne se comptent plus. C'est la caution des pouvoirs français successifs qui a assuré l'omerta et l'impunité sur les assassinats politiques et les crimes contre l'humanité commis contre le peuple algérien.
C'est sa caution qui a permis au régime Algérien de présenter une guerre civile qui a été une véritable guerre contre les civils, comme étant le premier affrontement contre le terrorisme international. Les enjeux qui amènent les Pouvoirs français à piétiner l'indépendance de la justice dans leur propre pays et à cautionner l'arbitraire, l'injustice et le non droit, dans la rive sud de la Méditerranée, sont connus : Les intérêts économiques bien compris contre l'impunité politique, voila bien une transaction douteuse. Autre transaction douteuse, autre marché douteux voire chantage : Levée de contrôle judicaire contre le présumé commanditaire de l'assassinat d'ALI MECILI - contre l'adhésion d'Alger à l'UPM, version Sarkozy.
Cette Union, fondée sur la complicité et la compromission avec les dictatures, enterre les peuples et prend en otage la démocratie. Tout se passe comme si la conception de l'UPM de M. Sarkozy en est toujours dans la guerre froide des années 70 et 80 qui avait gelé le grand mouvement de décolonisation en faisant proliférer la dynamique des dictatures indigènes, ghettoïsant peuples, sociétés et individus du Sud, les condamnant ainsi à toutes les formes de violences, de misères et d'aliénation. Aujourd'hui, il n'y a pas de justice sans éthique de la justice. Il n'y a pas de relations internationales sans respect du droit. Au lieu de se gargariser des droits de l'homme et de la « civilisation “, il faut d'abord et avant tout civiliser le politique en garantissant l'indépendance de la justice dans les deux rives. Les peuples Maghrébins méritent mieux. Le peuple français mérite mieux aussi. Le FFS, est convaincu que l'impunité définitive est un mirage.
Le FFS est convaincu que ni le peuple Algérien, ni les autres peuples du Maghreb n'accepteront la tutelle d'un ersatz de protectorat paternaliste. Le FFS espère que la Communauté internationale refusera à l'avenir d'apporter sa caution à un régime violent, qui ignore son peuple et refuse toute ouverture politique. Rappelons que le peuple algérien a conquis son droit à l'indépendance et à l'autodétermination qui est la raison d'être de l'Etat algérien, grâce au soutien de la communauté internationale. Mais comment expliquer aujourd'hui cette dérive apocalyptique du droit à l'autodétermination vers l'autodestruction sinon par le silence, l'indifférence, le laisser faire, l'omerta exceptionnelle, la complicité flagrante de l'opinion et des Institutions internationales.

Le lundi 2 mars 2009, Hocine Aït Ahmed

Portrait de Hestate

à aa77 Portrait de aa77 De Hestate

Sportif | 14H21 | 03/03/2009 | Permalien

Affaire Mecili, Moines de Tibhérine, Monseigneur Pierre Claverie Evêque d'Oran assassinés par les services secrets algériens, 250.000 disparus et autres crimes contre l'humanité commis par la junte militaire assassine au pouvoir interrompu depuis 47 ans en Algérie. Une vidéo pour les nuls à voir et à revoir pour comprendre.
http://www.youtube.com/watch ? v=93v8e2AVYHc

Portrait de Otreman

à aa77 Portrait de aa77 De Otreman

18H50 | 04/03/2009 | Permalien

Déclaration lucide frappée au coin du bon sens. Bravo.
PS : Pour le FFS, je ne me prononcerai pas vu mon ignorance des méandres politiques internes…

Portrait de breuillou

De breuillou

15H39 | 03/03/2009 | Permalien

Et qui avait permis à Amellou de retourner tranquillement en Algérie alors qu'il était établi qu'il était l'assassin de Mécili ? Les Laurel et Hardy de la police française de l'époque, Pandraud et Pasqua… Sombres souvenirs…

Portrait de gabriel.

De gabriel.

universitaire | 16H32 | 03/03/2009 | Permalien

Cest pour le moins hatif comme conclusion ! Imaginer que le renvoi de ce diplomate algérien a été effectué par la justice française en échange de l'adhésion de l'Algérie à l'Union pour la Méditerranée, c'est un raisonnement vraiment tiré par les cheveux ! Qu'est ce qui vous prouve, Mme Garçon, que vous avez raison ? C'est peut etre vrai que Hassani a été confondu avec un homonyme.
Et ne peut on espérer que la justice française a un minimum d'indépendance, du moins aujourd'hui ?

Portrait de gabriel.

De gabriel.

universitaire | 16H42 | 03/03/2009 | Permalien

Ce n'est pas probant du tout comme raisonnement, Mme Garçon !
D'abord, il est possible qu'il y ait en effet une erreur de personne. Ensuite, imaginer que la justice française a renvoyé ce diplomate algérien a Alger pour que l'Algérie accepte de rester dans l'Union pour la Méditerranée, c'est un peu tiré par les cheveux.
Enfin, on peut espérer que la justice en France a un peu plus d'indépendance qu'il y a 30 ans tout de même.
Bref, piètre papier….

Portrait de ArTlImItEd

De ArTlImItEd

cam isolée | 07H07 | 04/03/2009 | Permalien

S'il avait été sans papiers….1 semaine aurait suffit ! ! ! ! !

Portrait de safety

à ArTlImItEd Portrait de ArTlImItEd De safety

consultant | 16H53 | 05/03/2009 | Permalien

bjr à tous,
moi je dirais que la presemption de l'innocence la emportée dans cette affaire .un gagnant : Mr ziani
un perdant : feu mecili
mais un jour viendra et la verité se saura.

Portrait de Rick75

De Rick75

restaurateur | 22H06 | 05/03/2009 | Permalien

La levée partielle du contrôle judiciaire de Hassani par la chambre d´instruction de la cour d´appel de Paris n´a suscité aucune déclaration de ma part car j´estime n´avoir aucun droit de commenter une décision de justice, par contre, les propos tenus par deux avocats de l´accusé, tels que publiés dans les colonnes d´El Watan m´obligent à rompre le silence que je me suis imposé, car il ne s´agit plus de délires d´un guignol auquel je ne prête même pas attention, mais de personnes averties qui connaissent parfaitement le dossier.

Je concède qu´ils défendent leur client ou qu´ils minimisent sa culpabilité, mais asséner des contre-vérités en vue d´induire l´opinion publique en erreur en excellant dans l´art de la désinformation est à mon sens intolérable.
Les assertions des avocats tels que rapportées par le quotidien El Watan (cette précision mérite d´être signalée) sont inexactes et fausses, qu´il m´est très facile de réfuter.

1- Les avocats affirment : « Quel élément pourrait apporter un témoin qui se contredit au fil de ses dépositions devant le juge d'instruction, qui pose les conditions de sa confrontation avec Mohamed Ziane Hass
eni quand, arguant d'un mandat d'arrêt lancé contre lui par l'Algérie, il demande à ce que ce soit Mohamed Ziane Hasseni qui se déplace en Allemagne où il est réfugié ou que le face-à-face ait lieu par visiophone ? ».

a- Comment pourrais je me contredire au fil de mes dépositions sachant que je n´ai fait qu´une SEULE déposition et que je MAINTIENS l´intégralité de ma déclaration faite au juge Baudoin Thouvenot en juillet 2003 ?

b- Pourquoi tenir des propos imaginaires ou erronés alors que les avocats devaient être au courant que je n´ai jamais formulé de demande en ce sens ( que le mis en examen se déplace en Allemagne), ni suggéré qu´un face à face puisse avoir lieu par visiophone ? C´est à travers la presse que j´ai pu lire cette version.

c- Au contraire, je réaffirme mon souhait à une confrontation avec la personne mise en examen pour mettre un terme à toute spéculation. La seule condition que j´ai posée relève du domaine de ma sécurité personnelle car il m´est impossible de me déplacer hors d´Allemagne sans document de voyage et de surcroit en étant sous le coup d´un mandat d´arrêt lancé par les criminels d´Alger que j´accuse d´avoir commandité l´assassinat d´Ali Mecili. Pour ceux qui évoquent l=C
2espace de Schengen je rappellerai simplement que l´Espagne fait également partie de cet espace et pourtant cela n´a pas empêché mon arrestation en octobre 2007, bien qu´étant muni d´un passeport et résidant dans un pays européen. Sur conseil de mes avocats je n´ai pas pris le risque de me rendre en France sans garantie.

2- Mohamed Samraoui avait-il déjà vu, connaissait-il réellement Mohamed Ziane Hasseni avant un reportage de France 3 qui l'avait filmé montant les marches du tribunal de Paris, alors que dans une précédente audition par le juge d'instruction c'est une autre personne que Samraoui avait désignée comme étant Mohamed Ziane Hasseni ?

Je mentionne une nouvelle fois que je ne suis pas responsable de ce qu´écrivent les journalistes ou les blogueurs dont le parti pris en faveur du régime des généraux est flagrant. Dans une affaire aussi grave, la raison nous dicte de ne nous tenir qu´aux faits. Les faits sont hélas têtus, primo je connais Rachid Hassani et je l´ai reconnu en visionnant le reportage de FR3 (d´ailleurs je ne suis pas le seul à l´avoir reconnu), secundo je n´ai été auditionné par le juge d´instruction qu´une seule fois et mes propos n´ont pas varié d´un seul iota, malgré les menaces, les intimidations et les tentatives de 0Acorruption.
Les chefs du DRS qui ont pris l´habitude d´acheter le silence de leurs victimes et de soudoyer leur clientèle, oublient qu´ils ont cette fois affaire à un homme de principe, guidé par l´unique souci de justice et de vérité, et que tôt ou tard, le régime devrait reconnaître ses crimes, assumer ses dérives mafieuses et répondre devant les Algériens et l´Histoire.

3- « Comment être certain de l'objectivité de ce témoin qui pose ses conditions », s'interroge Me Pelletier, qui nous affirme exprimer un point de vue personnel, tout comme il exprime son scepticisme sur l'efficacité d'une visioconférence. « Je n'attends rien de cette confrontation », nous dit, pour sa part, Me Temime. Quant à Mohamed Samraoui, « c'est un témoin tardif qui a un rôle trouble dans l'affaire et qui manque de cohérence ».

a- C´est tout de même ahurissant de lire qu´un avocat n´attend rien de cette confrontation, alors qu´il s´agit de la clé qui pourrait innocenter son client s´il avait été étranger à l´affaire Mecili ? J´ajouterai que l´objectivité et l´honnêteté ont toujours guidé mes actes, malheureusement je confesse que ces qualités sont aujourd´hui une tare dans l´Algérie dirigée par des voyous, et où l´argent20et la terreur sont les seuls moyens de gouvernance.

b- Après le « témoignage d´un opposant ne doit pas être pris en considération », puis le « témoignage fluctuant », voici la nouvelle version « témoin tardif qui a un rôle trouble dans l´affaire et qui manque de cohérence ». Il est admis que les avocats ont cette propension à l´exagération, mais je constate malheureusement que dans l´affaire Mecili, la principale victime est occultée, le débat est sciemment détourné, et cette irrépressible recherche à davantage brouiller une affaire claire et limpide engageant pleinement la responsabilité du régime.

M. Samraoui
05.03.2009

Vous avez aimé cet article ? Achetez votre plaque et soutenez l'indépendance de Rue89

Appelez le 08 99 19 40 70 (1,68 € / appel)

Envoyez « RUE » par SMS au 81027 (1,5 € / SMS)

En savoir plus

Accrochez une plaque Rue89 sur votre page de membre et dans vos commentaires. Votre plaque, qui comportera votre numéro de riverain, apparaîtra pendant un mois.

123456
Rentrez le code que vous recevrez dans le cadre ci-dessous pour activer votre plaque

Connectez-vous pour entrer votre code
stats counter!