Mon œil !

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« L'argent dette », vidéo-star du Net, a une sale petite odeur

Pascal Riché
Redchef
Publié le 13/10/2008 à 19h32

C’est une vidéo canadienne qui, par ces temps de crise financière, fait le tour d’Internet à la vitesse de la lumière, mais qui me met mal à l’aise. L’idée de départ du film, signé par le Canadien Paul Grignon, est d’expliquer le plus simplement possible comment fonctionne la monnaie. Une très bonne initiative, beaucoup de gens ignorant par exemple que ce sont les crédits qui font les dépôts, et non l’inverse. Mais le résultat est le déploiement d’une vaste théorie du complot, avec des relents très désagréables.

Beaucoup vantent les mérites pédagogiques de « l’argent dette » sans commentaires. C’est le cas de journaux comme Libération, ou de chercheurs comme André Gunthert, de l’EHESS. Il y a pourtant de quoi prendre ses distances, car si on lit bien entre les lignes, que dit cette vidéo ?

Elle dit que les banquiers connaissent depuis longtemps le (prétendu) secret de la monnaie (celle-ci est crée par le crédit, avec un effet multiplicateur) ; qu’ils se le transmettent de génération en génération depuis les premiers usuriers cupides de la Renaissance, issus de « certaines cultures » compétentes en orfèvrerie ; qu’ils ont étendu leur pouvoir sur le monde ; qu’ils assassinent au passage ceux qui risquent de dévoiler le grand secret, y compris des Présidents ; que les médias et les profs, complices, cachent l’information à des citoyens réduits à l’esclavage par leur ignorance...

J’exagère ? Je vous laisse juge. (C’est long : la vidéo dure 52 minutes)


Au début, une citation du banquier Mayer Anselm Rothschild :

« Donnez moi le droit d’émettre et de contrôler l’argent d’une Nation, et alors peu m’importe qui fait ses lois. »


Mais aussi une référence peu discrète à la franc maçonnerie : le forçat de la dette a pour arrière-fond la pyramide tronquée -symbole maçonnique- qu’on trouve sur chaque dollar depuis la fin du XVIIIe siècle.

Un peu plus loin, la naissance de la banque est présentée comme une idée de génie des orfèvres pour s’enrichir, des orfèvres issus de « certaines cultures » expertes dans le travail de l’or et de l’argent, précise le commentaire (image ci-dessus). Certaines cultures ?

Ci-dessous, une autre image évocatrice, un banquier lynché par la population qui comprend qu’elle a été bernée. La représentation de la pieuvre portant ses tentacules sur le monde (voir plus bas), est également inspirée d’une bien laide iconographie : voir ici , ou encore là. Le commentaire qui accompagne l’image est à l’avenant : « peu de gens savent aujourd’hui que l’histoire des Etats-Unis depuis la révolution de 1776 fut une lutte épique pour se libérer du contrôle des banques mondiales dominées par les Rothschild ». Et pendant que cette voix douce nous sussure cela, des mots défilent rapidement : « dépression, inflation, paniques bancaires, infiltrations, assassinats, possession de médias, tromperies des masses... »


Mais ce sont les dernières minutes du film qui mettent le plus mal à l’aise. L’auteur termine par quelques citations. Deux sont des citations lucides de présidents dont on précise qu’ils sont « morts assassinés » :

« Quiconque contrôle le volume d’argent dans ce pays est maître absolu de toute l’industrie et tout le commerce. Et si vous savez que le système en entier est très facilement contrôlable, d’une manière ou d’une autre, par quelques hommes très puissants, pas besoin de vous expliquer quelle est l’origine des périodes d’inflation et de dépression. » (James A.Garfield, ancien président des Etats-Unis, mort assassiné)


« Le gouvernement devrait créer, émettre et favoriser la circulation des monnaies et des crédits nécessaires à la satisfaction du besoin de dépense du gouvernement et du besoin d’achat des consommateurs. L’adoption de ces principes doit permettre aux contribuables d’économiser le paiement d’un gros volume d’intérêts. L’argent cessera de gouverner et se mettra au service de l’humanité. » (Abraham Lincoln, ancien président des Etats-Unis, mort assassiné)

Suit une déclaration prêtée à David Rockfeller, lors d’un discours devant la commission trilatérale en 1991, où il aurait évoqué un « plan pour le monde », visant à une « souveraineté supranationale d’une élite intellectuelle et de banquiers internationaux ».

La dénonciation de « l’usure » (le prêt à intérêt, une formidable invention qui a permis de développer le commerce) et du complot des banquiers « internationaux » (on disait autrefois « apatrides ») m’a toujours semblé louche.

Et sur le fond de la vidéo ? Que l’essentiel de la monnaie soit créé par le crédit bancaire, ce n’est pas vraiment un secret, c’est dans tous les manuels d’économie. Mais pas de quoi en faire un grand complot.

Or la voix de la vidéo se demande pourquoi les gouvernements choisissent d’emprunter de l’argent aux banques privées et de payer des intérêts alors qu’ils pourraient créer tout l’argent dont ils ont besoin, exempt d’intérêts. La réponse implicite du film, c’est que les gouvernements sont complices de leurs maîtres, les banquiers.

Mais la réponse des économistes à cette question est plus simple :

  • D’abord, l’Etat n’emprunte pas auprès des banques (à court terme, il leur prêterait plutôt de l’argent...). Pour se financer, il émet des titres négociables, des obligations, qui sont souscrites par des particuliers, des entreprises, des assureurs, diverses institutions. La dette publique est financée par leur épargne.
  • Ensuite, la création monétaire par les banques centrales est bien plus inflationniste que l’emprunt. Pourquoi ? Parce que lorsque l’Etat emprunte, la ponction sur le marché des capitaux a lieu au détriment d’autres financements : les obligations d’Etat « évincent » le secteur privé, qui aurait lui aussi besoin de cet argent (« effet d’éviction » : lorsque l’Etat emprunte, il fait grimper le taux d’intérêt, ce qui pousse des entreprises à renoncer à leurs projets d’emprunts).

On se méfie en revanche beaucoup (peut-être trop ?) de la création monétaire directe par la banque centrale. Il est vrai qu’elle a très souvent, par le passé, conduit à de l’inflation. Pour être saine, elle doit entraîner la création de nouvelles activités. A tort ou à raison (c’est un autre débat), la plupart des pays occidentaux ont préféré éloigner d’eux ce pouvoir trop tentant. Ils ont confié la « planche à billet » à des banques centrales indépendantes, au motif « qu’on ne laisse pas la crème à la garde du chat ».

Mais peut-être les économistes font-ils partie du complot...


L’auteur de la vidéo, Paul Grignon, est un artiste et vidéaste canadien. Il est aussi le co-réalisateur de « Chemtrails - Mystery Lines in the Sky », un film qui, lui, tente de démontrer que les traces d’avions dans le ciel seraient en fait des produits chimiques répandus dans le cadre de programmes gouvernementaux ultra secrets destinés à contrecarrer le réchauffement climatique.

A lire aussi : la présentation de la vidéo sur Arrêt sur images (payant).

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  • zorbeck
    • Posté à 21h42 le 13/10/2008
    • Internaute 9110

    Évidemment, comme finalement très peu de gens veulent faire l’effort de comprendre comment fonctionne réellement l’économie, et encore moins comment fonctionnent les marchés financiers, il est clair que ce genre de vulgate représente un danger certain pour tous ceux qui sont prêts à gober n’importe quelle explication simpliste. A défaut d’y comprendre qc, il est toujours plus facile de postuler un complot, voire un coupable, et le tour est joué : le bouc émissaire est prêt à l’emploi.

    Pour éviter tout malentendu et rester factuel, ce que j’entends par comprendre l’économie c’est concrètement comprendre ce qu’un article du Wall Street Journal ou du Financial Times veut dire, je ne me réfère évidemment pas à la soupe prédigérée que l’on trouve dans la plupart des journaux de gauche, et je précise que je ne soutiens en aucun cas la majorité des positions droitistes des journaux cités. Il est regrettable que l’héritage marxiste et ses produits dérivés dans l’idéologie de la gauche française n’aident pas beaucoup à la compréhension, l’explication toute faite du profit et de la capitalisation comme incarnation du Mal n’étant d’ailleurs que la prolongation de la morale chrétienne qui lui a servi de support.

    Bravo pour cet article démystificateur.

  • Anonyme

    « La réponse implicite du film, c’est que les gouvernements sont complices de leurs maîtres, les banquiers. »
    A quel point la réalité serait donc éloignée de cette affirmation, quand bien même elle serait accompagnée d´idioties antisémites, selon vous ?
    autant je trouve l´idée de complot pour expliquer la crise idiote, autant il est vachement difficile de nier les liens tres forts, souvent personnels, entre cercle politique et économique, banques incluses évidemment.
    on ne peut pas nier non plus que beaucoup de banques ont obtenu leur cadeau de noel vachement tôt cette année, et pour plusieurs noels de surcroît...
    mais bon, je suis sûr que les pauvres aussi vont bientôt trouver 300 milliards sous leurs ponts...
    j´en connais d´autres, des sales odeurs, qui viennent des étages supérieurs... et a nous de nettoyer leur merde !

  • k-i
    k-i
    endimanché
    • Posté à 08h12 le 14/10/2008
    • Internaute 55073
      endimanché

    « Mais la réponse des économistes à cette question est plus simple »

     ? ? ?

    Non, M. Riché, elle n’est pas plus simple qu’une théorie du complot. D’ailleurs, bien qu’ayant appris tout ça en cours d’éco, j’ai toujours du mal à le comprendre.

    Cette incroyable complexité des marchés financiers m’a toujours paru suspecte. La finance est à l’économie ce que la métaphysique est à la philosophie : le lieu de la pure théorie. Mais est-il prudent de demander à des métaphysiciens de diriger le monde ? Pour agir dans ce chaos, ne faut-il pas un peu plus de pragmatisme, de justice et donc, moins de théorie ?

    Que les règles de l’économie soient imposées par ceux qui sont à sa tête n’est ni une nouveauté, ni une contre-vérité.

    Le dictionnaire historique de la langue française nous apprend par ailleurs que le mot « solidarité » a été créé pour désigner le lien qui unit les créanciers.

    S’il ne s’agit évidemment pas d’un complot (chacun roule pour sa gueule au royaume pourri de la finance) il existe en effet et depuis longtemps une « solidarité » des producteurs d’argent, de même que les marin-pêcheurs ou les agriculteurs entretiennent des liens de défense de leurs intérêts communs.

    Depuis trop longtemps, le système financier n’a pas de visage. Le problème c’est que c’est lui le patron-voyou qui fait le chômage, la vente à la découpe d’entreprise, les délocalisations, la répartition des richesses... Les victimes de la guerre économique peuvent aussi avoir besoin de coupables, même si ce n’est pas la meilleure solution.

    Quant au sempiternel amalgame antisémite, s’il est en effet inquiétant (crise en 29, Hitler en 33), il ne faut pas oublier de toujours aller chercher ses causes dans l’intimité de ceux qui le profère ou le dénonce. Racisme, antisémitisme, sexisme, ne sont que le cri d’une tendresse malade. Les dénoncer en tant qu’idéologies, c’est remuer le carambar dans la carie.

    Ceci dit, avec ou sans ce film, ça pue la haine de l’autre tout ce bordel...

  • Jaycib
    Jaycib
    Désagrégé de l'Université
    • Posté à 09h06 le 14/10/2008
    • Internaute 37053
      Désagrégé de l'Université

    Je voudrais simplement ajouter ceci à l’article de Pascal Riché, qui est entièrement juste... « as far as it goes » (pour aussi loin qu’il aille) :

    L’argent-dette est l’argument de base qui sous-tend la doctrine sociale de l’Eglise catholique depuis Pie XI. Cette doctrine a été réaffirmée à maintes reprises par les successeurs de Pie XI depuis lors (y compris par Jean-Paul II). Même si c’est... un militaire écossais, un certain Douglas, qui en fut l’initiateur.

    C’est elle qu’on retrouve dans le mouvement du Crédit Social canadien (québécois, à l’origine ; il a même eu quelques députés au parlement provincial il y a deux ou trois décennies ; il en subsiste quelques vestiges au Québec et en Alberta aujourd’hui). L’un des partisans de cette doctrine à l’ère contemporaine est Louis Even (Pélerins de Saint-Michel) dont on peut facilement retrouver des textes sur Google.

    Ce qui me chiffonne dans cette affaire est que pas mal de riverains de Rue89 s’y sont laissés prendre en toute innocence.

    Voir :

    Lien
    Lien

  • fde
    fde
    technicien
    • Posté à 15h54 le 14/10/2008
    • Internaute 49800
      technicien

    M. Riché,

    Je n’ai pas manqué de noter l’orientation idéologique de ce film, que j’ai néanmoins transmis à des amis, car il est effectivement très didactique.

    Leur réaction fut la surprise : le fait que l’argent se constitue en grande partie à partir des prêts est quelque chose de surprenant pour la plupart des gens.

    Si un tel film peut marcher, cela est en grande partie dû à l’incroyable obscurité du monde financier. Quelques explications sont nécessaires, et eco89 y contribue. Merci !

    Lorsque ces explications seront suffisantes, les manifestations à caractère idéologique n’auront plus de raison de se propager.

  • Quen_tin
    • Posté à 18h43 le 14/10/2008
    • Internaute 39496

    Effectivement la première partie de la vidéo est assez pédagogique mais la suite beaucoup moins.

    Le lien entre la croissance / consommation et le système monétaire est clairement abusif. Ce n’est certainement pas nos banquiers qui vont nous forcer à consommer, ou qui vont forcer les entreprises à produire, il y a confusion.

    Ensuite les intérêts de la dette servent à payer les salaires des banquiers, les frais de fonctionnement de la banque et également les intérêts des dépôts, c’est à dire les miens (j’ai de l’argent sur un compte et pas de dette en cours).
    Le film le dit à un moment mais l’oublie ensuite et on a l’impression que nous sommes tous enchainé à une dette dont les intérêts vont directement dans la poche des banquiers...

    Le problème c’est le basculement de la pédagogie à l’idéologie, de l’explication du système à l’affirmation « la dette = le diable », sans transition. Mais le travail crée bien de la richesse... Si j’emprunte 10 euros à mon banquier avec lesquels je fabrique pour 12 euros de patates, et que je lui rembourse le tout, intérêt compris, en patate... où est le problème ?

    Donc on peut voir dans le système monétaire quelque chose de tout a fait sain. La dette représente ce qui aujourd’hui est investi dans l’avenir. Normal qu’elle soit positive. Son intérêt représente les frais de fonctionnement du système financier. Normal qu’il y en ait.

  • Thucydide
    Thucydide
    Que survive la Démocratie en (...)
    • Posté à 19h21 le 14/10/2008
    • Internaute 6396
      Que survive la Démocratie en (...)

    @Pascal Riché

    Ce qui gêne le plus dans l’affaire, c’est le principe même de la rédaction de votre article.
    En effet, du début à la fin, on ne trouve que la volonté affirmée d’avant-tout discréditer la vidéo et son auteur.

    Déjà, la théorie du complot
    Chaque fois qu’une thèse dérange, elle est taxée de conspirationnisme aigu.
    Il y a là une sale petite odeur de cerbères soviétiques, lorsqu’ils taxaient systématiquement de déviationnisme toute tentative de réflexion critique sur leur paradis obligatoire.

    Ensuite des amalgames abusifs et des déductions outrancières sans aucun rapport avec la réalité du film mis à l’index.

    Le film laisse entendre que les banquiers se transmettent de père en fils le secret trouble de la fabrication de l’argent
    Qu’allez-vous chercher là : la banque est un métier et les banquiers se transmettent un savoir-faire utile, dont chaque génération a eu à cœur d’améliorer l’efficacité et le rendement. Le film ne condamne ni ne dénonce rien, il montre l’évolution qui aura mené de la thésaurisation à l’usure.

    Le film dénoncerait un complot judéo-maçonnique
    Permettez-moi de ne pas prendre au sérieux votre développement ; parce qu’apparaît en fond la pyramide tronquée ’symbole maçonnique’ ? Mais elle marque chaque dollar depuis le début ; au nom de quoi aller chercher midi à quatorze heures et ne pas y voir tout simplement une allusion au dollar, qui est lui-même le symbole premier de l’économie moderne !
    Pour ce qui est du non-dit balourd qui invite l’antisémitisme dans un débat où il n’a rien à faire, c’est un bien gros fil que les banquiers lombards, inventeurs du capitalisme moderne auraient apprécié avec humour.

    Des citations ambiguës à la fin du film
    D’accord, la mention ’mort assassiné’ n’a pas grand’chose à voir avec le sujet, elle n’est là que pour dramatiser le propos, et on voit mal en quoi Abraham Lincoln aurait un lien avec la décision prise par Woodrow Wilson en 1913 (sa citation apparaît en début de film, et vous ne la relevez pas : était-ce une imbécillité ?)

    Cerise sur le gâteau, l’auteur a déjà fait par ailleurs des trucs plutôt fantaisistes et pas crédibles.
    Et alors ? Cela suffit-il à démontrer que ce film là, précisément, n’est que dangereuse et suspecte foutaise ?
    Seriez-vous du genre à vouer aux gémonies Voyage au bout de la nuit ou Mort à crédit parce que Céline les a signés ?

    Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas et ce qui est en bas est comme ce qui est en haut.
    Vous le savez sans doute parfaitement.
    Donc ne jetez pas s’il vous plaît trop vite l’opprobre sur la conspirationnite des gens
    Nous vivons une époque où une bonne crise de conspirationnite peut devenir elle-même conspiration mortelle venue d’en haut.
    - Par exemple, lorsqu’il s’est agi d’infliger 50 jours de bombardements intensifs à la Serbie (avec emploi d’uranium appauvri) sous prétexte de soit-disant génocides que Régis Debray a eu le courage de dénoncer.
    - Ou bien ces ahurissants scenarii dignes d’un mauvais film de Science Fiction qui ont permis le lancement de deux guerres particulièrement ruineuses et meurtrières
    en Afghanistan et en Irak.

    Par contre, concernant les gouvernements complices de leurs maîtres les banquiers, vous avez raison, c’est une thèse absolument stupide.
    Chacun sait en effet que c’est tout le contraire et que le gouvernement français a obligé ce pauvre Michel Pébereau à racheter l’assureur belge Fortis, uniquement pour avoir un prétexte à investir 3 milliards d’euros dans la banque belge Dexia, ce sans raison valable.
    C’est sans doute pour cela que le pauvre homme s’est retrouvé séquestré dans le bureau de Christine Lagarde lors des négociations sur le sauvetage de Dexia : pour l’empêcher d’ameuter l’opinion, sans doute.

    Non, vraiment, la forme de votre article est déplaisante ce qui m’interdit de le trouver convaincant.
    Dommage.

  • lulubellule22
    lulubellule22
    étudiante-salariée
    • Posté à 23h39 le 14/10/2008
    • Internaute 50056
      étudiante-salariée

    Après avoir entièrement visionné la vidéo, lu l’article ainsi que quelques uns des commentaires, je m’avoue très perplexe. Ma première surprise est finalement d’en connaître aussi peu sur la bulle financière, quoique en ces temps de crise... J’ai beau regarder les informations tous les matins et voir la chute du nasdaq en direct...je ne saisi pas l’aspect concret de toute cette affaire. Et je comprends pourquoi, tout cela n’est n’est pas concret, comme irréel, fictif en somme.
    Comme la plupart des gens qui n’ont jamais étudié l’économie, cette vidéo pédagogique m’a énormément appris et soulève en effet des questions sur la gestion de notre économie. Quant à la théorie du complot, je la trouve en réalité plus discrète que ce qu’il en est dit dans l’article...
    Je suis plutôt d’accord avec un des internautes pour dire que plus ce système sera compris, moins les insinuations « complotistes » auront lieu d’être.
    Cette vidéo a au moins le mérite d’être plus claire que les réponses des économistes que l’on voit toute la journée sur Itélé, Lci et autres.

  • Cocoricooo
    Cocoricooo
    Chômeur ayant fauté
    • Posté à 15h48 le 15/10/2008
    • Internaute 54582
      Chômeur ayant fauté

    Dire que tout l’argent est « contrôlé par un petit groupe d’hommes » fait penser aux archaïques schémas de l’antisémitisme, mais est-ce suffisant pour conclure que ce document aurait l’intention de réveiller les vieux démons ? Si l’on peut y voir un lien, les antisémites seront les premiers à s’en emparer, alors inutile de les encourager en pointant ce film didactique comme une justification de leur haine.
    Que l’argent soit engendré par le crédit bancaire ou la planche à billets, dans les deux cas il ne peut être « contrôlé », plutôt mal que bien, que par un petit nombre d’hommes. On n’a pas encore trouvé d’autre système.

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