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Plan national Maladies rares

Dossier de presse

Plan national maladies rares

2005 - 2008

20 novembre 2004

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Plan national Maladies rares

2

Préface

La dĂ©finition de la « raretĂ© Â» d’une maladie - moins d’une personne atteinte sur 2 000 selon
le seuil retenu en Europe - ne doit pas masquer l’importance des enjeux de santĂ© publique
que reprĂ©sentent les maladies rares. Chacune de ces affections concerne moins de 30 000
patients en France. Certaines maladies rares en mĂ©tropole, comme la drĂ©panocytose, sont
relativement frĂ©quentes dans les dĂ©partements et territoires d’Outre Mer. Un grand nombre
de ces pathologies sont aussi dites « orphelines Â» parce que les populations concernĂ©es ne
bĂ©nĂ©ficient d’aucune rĂ©ponse thĂ©rapeutique. 

La majoritĂ© des maladies rares sont insuffisamment connues des professionnels de santĂ©.
Cette mĂ©connaissance est Ă  l’origine d’une errance diagnostique, source de souffrance pour
les malades et leur famille et d’un retard dans leur prise en charge, parfois prĂ©judiciable.

Leur diagnostic prĂ©coce et leur suivi nĂ©cessitent le recours Ă  des Ă©quipes pluridisciplinaires,
associant Ă  la fois une expertise scientifique et une compĂ©tence mĂ©dicale, permettant de
faire bĂ©nĂ©ficier au plus vite les malades des progrĂšs de la recherche. Ces Ă©quipes
spĂ©cialisĂ©es, en nombre limitĂ©, doivent ĂȘtre reconnues et clairement identifiĂ©es par les
personnes malades et les professionnels de santĂ©. 

Ces maladies posent un problĂšme mĂ©dical nouveau : il faut en effet apprendre Ă  dĂ©couvrir et
Ă  reconnaĂźtre l’exception, Ă  progresser dans la connaissance de la maladie, Ă  partager
l’information et l’expĂ©rience, Ă  organiser des rĂ©seaux appuyĂ©s sur des centres de rĂ©fĂ©rence. 

Face aux 7 000 maladies rares dĂ©jĂ  connues, un sentiment d’impuissance peut nous
envahir. En termes de coĂ»t et d’efficacitĂ©, les efforts rĂ©alisĂ©s par la recherche mĂ©dicale pour
soigner et vaincre ces maladies peuvent paraĂźtre peu valorisants : Ă  quoi bon, pour certains,
consacrer autant de temps et d’énergie Ă  une pathologie rencontrĂ©e une ou deux fois en cinq
ans ?

Les maladies rares soulĂšvent un problĂšme politique, au sens noble du terme, celui de la
prise en compte des besoins des plus faibles et des moins nombreux. Si nous voulons
garantir l’égal accĂšs aux soins, si nous recherchons la meilleure qualitĂ© de prise en charge et
d’accompagnement, nous comprenons aisĂ©ment que l’ensemble de notre systĂšme sanitaire
et mĂ©dico-social soit concernĂ©.

Les maladies rares sont des maladies le plus souvent graves, chroniques et invalidantes qui
peuvent nĂ©cessiter des soins spĂ©cialisĂ©s, lourds et prolongĂ©s. De plus, elles gĂ©nĂšrent
souvent des handicaps de tout type, parfois trĂšs sĂ©vĂšres. L’impact sur les familles est
souvent majeur et ce sont elles qui se sont mobilisĂ©es pour faire reconnaĂźtre l’importance de
ces maladies longtemps ignorĂ©es. LĂ  encore, la mĂ©connaissance des divers aspects de la
maladie par les acteurs sociaux et mĂ©dico-sociaux peut provoquer des retards dans le
recours aux dispositifs d’aides. C’est pourquoi les mesures d’application de la loi pour
l’égalitĂ© des droits et des chances, la participation et la citoyennetĂ© des personnes
handicapĂ©es intĂ©greront la spĂ©cificitĂ© des maladies rares. 

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3

Si les connaissances sur l’origine de ces maladies ont significativement progressĂ©,
notamment par l’identification des gĂšnes qui permet dĂ©jĂ  de diagnostiquer formellement plus
de 800 

maladies, des progrĂšs restent encore Ă  faire en recherche. L’industrie

pharmaceutique constitue aussi une des sources majeures d’innovation avec la mise sur le
marchĂ© de nouveaux mĂ©dicaments, qui ont bĂ©nĂ©ficiĂ© des incitations crĂ©Ă©es par la
réglementation européenne sur les médicaments orphelins en décembre 1999.

Une politique volontariste dans ce domaine impliquant l’ensemble des partenaires,
notamment industriels et associatifs, doit permettre de poursuivre les efforts engagĂ©s, grĂące
Ă  un renforcement des moyens dĂ©diĂ©s Ă  la recherche sur les maladies rares, tant en matiĂšre
de diagnostic que de traitement. 

Enfin, les associations de personnes atteintes de maladie rare, et en particulier l’association
française contre les myopathies (AFM), jouent un rĂŽle dĂ©terminant dans ce domaine et
doivent ĂȘtre soutenues. L’AFM a Ă©tĂ© Ă  l’initiative d’une vĂ©ritable prise de conscience
collective ; elle est devenue un acteur et un partenaire incontournable des professionnels de
santĂ©, des chercheurs et des pouvoirs publics. 

Compte tenu de ces enjeux, les maladies rares ont Ă©tĂ© retenues comme une des cinq
grandes prioritĂ©s de la loi relative Ă  la politique de santĂ© publique du 9 aoĂ»t 2004. Traduisant
cet engagement politique fort, le Plan National Maladies Rares propose une sĂ©rie de
mesures concrĂštes, cohĂ©rentes et structurantes pour l’organisation de notre systĂšme de
soins. Elles devraient permettre de répondre aux attentes des malades et de leur entourage.

Ce plan rĂ©sulte d’un processus de concertation trĂšs large associant des experts des
maladies rares, cliniciens et chercheurs, et des reprĂ©sentants des malades, de l’assurance
maladie, des ministĂšres de la santĂ© et de la recherche.

Philippe DOUSTE-BLAZY                Marie-Anne MONCHAMP                François d’AUBERT

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Un plan national Maladies rares

pour assurer l’équitĂ© de l’accĂšs au diagnostic,

au traitement et Ă  la prise en charge

Ce plan est articulé autour de 10 axes stratégiques

pour mieux répondre aux enjeux de santé publique

ƒ

  Mieux connaĂźtre l’épidĂ©miologie des maladies rares

ƒ

  ReconnaĂźtre la spĂ©cificitĂ© des maladies rares

ƒ

  DĂ©velopper l’information sur les maladies rares

ƒ

  Former les professionnels Ă  mieux les identifier

ƒ

  Organiser le dĂ©pistage et l’accĂšs aux tests diagnostiques

ƒ

  AmĂ©liorer l’accĂšs aux soins et la qualitĂ© de la prise en charge des

malades

ƒ

  Poursuivre l’effort en faveur des mĂ©dicaments orphelins

ƒ

  RĂ©pondre aux besoins d’accompagnement spĂ©cifique des

personnes atteintes et dĂ©velopper le soutien aux associations de
malades

ƒ

  Promouvoir la recherche et l’innovation, notamment pour les

traitements

ƒ

  DĂ©velopper les partenariats nationaux et europĂ©ens

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5

Les 10 axes du Plan national Maladies rares

 

Une maladie est dite rare si moins d’une personne sur 2 000 en est atteinte

, soit en

France moins de 30 000 personnes pour une maladie donnĂ©e. On dĂ©nombre prĂšs de

7 000 maladies  rares  identifiĂ©es

, plus ou moins invalidantes, dont

 80 % sont d’origine

gĂ©nĂ©tique. 

Plus de 3 millions de Français et 27 millions d’EuropĂ©ens seraient concernĂ©s, de

prĂšs ou de loin, par ces maladies.  

Une cinquantaine de maladies rares touchent chacune quelques milliers de personnes en
France, alors que 500 autres n’en atteignent que quelques centaines, et des milliers d’autres
ne touchent quelques dizaines de personnes.

L’amĂ©lioration de l’accĂšs des malades au diagnostic et aux soins, Ă  l’information et Ă 
l’accompagnement adaptĂ©, la nĂ©cessitĂ© de dynamiser la recherche et de renforcer la
formation et l’information des professionnels de santĂ©, constituent des enjeux essentiels pour
amĂ©liorer la prise en charge des maladies rares.

Des initiatives nombreuses ont Ă©tĂ© dĂ©veloppĂ©es en France, en lien avec les associations de
malades, - crĂ©ation d’une base de donnĂ©es Â« Orphanet Â», accessible gratuitement sur les
maladies rares, crĂ©ation d’un Institut de recherche sur les maladies rares, soutien Ă  la
recherche clinique et au dĂ©veloppement des mĂ©dicaments orphelins, crĂ©ation de centres
d’information tĂ©lĂ©phonique grand public. Est Ă  souligner l’action prĂ©pondĂ©rante de
l’Association française contre les myopathies grĂące aux donateurs de TĂ©lĂ©thon 

Le Plan national Maladies rares est l'un des 5 plans stratĂ©giques prĂ©vus par la loi relative Ă 
la politique de santĂ© publique du 9 aoĂ»t 2004. L’objectif du plan est d’assurer une Ă©quitĂ© pour
l’accĂšs au diagnostic au traitement et Ă  la prise en charge des malades.

Ces mesures s’étaleront sur 4 ans et mobiliseront 100 millions d’euros, dont 80 millions
d’euros pour le MinistĂšre de la SantĂ© et de la Protection sociale et 20 millions d’euros pour le
MinistĂšre de la Recherche.

Le Plan se dĂ©cline en 10 axes :

ƒ

 

Mieux connaĂźtre l’épidĂ©miologie des maladies rares

, par la mise en place, sous

l’égide de l’Institut national de veille sanitaire, d’une surveillance qui permettra de mieux
apprĂ©hender l’histoire naturelle de ces maladies, d’évaluer les besoins et les parcours
des malades au sein du systĂšme de soins, de suivre leur Ă©volution et leur qualitĂ© de vie. 

Un financement de 2 millions d’euros est prĂ©vu sur 4 ans.

ƒ

 

ReconnaĂźtre la spĂ©cificitĂ© des maladies rares 

en améliorant la reconnaissance des

maladies rares dans le cadre du dispositif des Affections de longue durĂ©e (ALD30) :

Ÿ

  simplifier le dispositif de prise en charge des malades reconnus atteints d’une

affection de longue durée ;

Ÿ

  Ă©largir la prise en charge Ă  certains produits prescrits pour traiter la maladie rare ;

Ÿ

  allĂ©ger les procĂ©dures de prise en charge des frais de transports ;

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6

Ÿ

  amĂ©liorer la connaissance par les services mĂ©dicaux des caisses de ces

maladies et leur spécificité

ƒ

 

Développer une information pour les malades, les professionnels de santé et le
grand public par 

 : 

Ÿ

  l’enrichissement de l’information disponible sur Internet, en faisant de la base de

donnĂ©es « Orphanet Â» le portail de rĂ©fĂ©rence des maladies rares, par la crĂ©ation
de nouveaux outils d’information, d’aide Ă  l’orientation dans le systĂšme de soins
et de prise en charge, de connaissances sur les maladies, les recherches et les
thérapeutiques ;

Ÿ

  l’amĂ©lioration de l’information donnĂ©e par tĂ©lĂ©phone sur les maladies rares, sous

l’égide de Institut national de prĂ©vention et d’éducation pour la santĂ© (INPES) ;

Ÿ

  le dĂ©veloppement d’outils d’information et d’éducation thĂ©rapeutique en lien avec

les associations de malades et l’INPES ;

Ÿ

  l'information concernant le Plan auprĂšs des professionnels de santĂ©, y compris au

niveau international, aux malades et au grand public

Un financement de 2,8 millions d’euros est prĂ©vu pour la durĂ©e du plan. 

ƒ

 

Former les professionnels de santé à mieux identifier les maladies rares en :

Ÿ

  adaptant la formation mĂ©dicale initiale par la modification des programmes,

l’introduction de modules spĂ©cifiques ;

Ÿ

  organisant la formation mĂ©dicale continue, en lien avec le CollĂšge national de la

formation médicale continue ;

Ÿ

  sensibilisant les autres professionnels de santĂ© et sociaux Ă  la problĂ©matique des

maladies rares ;

Ÿ

  organisant le programme de formations de nouveaux mĂ©tiers : « conseiller

gĂ©nĂ©tique » et de « coordonnateur de soins Â» ;

Ÿ

  amĂ©liorant la circulation des informations mĂ©dicales concernant le malade dans le

respect des principes de confidentialitĂ© et de secret mĂ©dical (dossier mĂ©dical
personnel, carte d’urgence
)

Le financement prévu est de 400 000 euros pour la durée du plan.

ƒ

 

Organiser le dĂ©pistage et l’accĂšs aux tests diagnostiques :

Ÿ

  amĂ©liorer l’organisation des programmes de dĂ©pistage en population gĂ©nĂ©rale en

mettant en place une procĂ©dure prĂ©voyant une Ă©valuation systĂ©matique a priori et
a posteriori et la mise en place d’un ComitĂ© consultatif indĂ©pendant chargĂ© de
donner l’avis de la sociĂ©tĂ© ;

Ÿ

  amĂ©liorer l’organisation des dĂ©pistages individuels en validant l’indication des

tests sur prescription mĂ©dicale et la validitĂ© scientifique et mĂ©dicale des autotests
disponibles sur Internet en lien avec la Haute AutoritĂ© de santĂ© ; 

Ÿ

  organiser avec les instances europĂ©ennes une concertation sur le dĂ©pistage des

maladies rares ;

Ÿ

  amĂ©liorer la disponibilitĂ© des tests diagnostiques de certaines maladies rares par

la mise en place d’un appel d’offres destinĂ© aux laboratoires de biologie
moléculaire ;

Ÿ

  amĂ©liorer le remboursement des actes prĂ©vu dans le cadre d’un diagnostic prĂ©-

implantatoire dans le cadre d’une assistance Ă  la procrĂ©ation ;

Ÿ

  sensibiliser les professionnels et le grand public aux enjeux des dĂ©pistages

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7

Le financement prĂ©vu est de 5 millions d’euros par an, soit 20 millions d’euros.

ƒ

 

AmĂ©liorer l’accĂšs aux soins et la qualitĂ© de la prise en charge :

Ÿ

  mettre en place une labellisation nationale des centres de rĂ©fĂ©rence pour la prise

en charge des maladies rares : d’ici 2008, une centaine de centres sera labellisĂ©e
par type de maladies rares ;

Ÿ

  faciliter la constitution de rĂ©seaux sanitaires et mĂ©dico-sociaux en lien avec les

centres de référence ;

Ÿ

  dĂ©velopper les outils de la coordination au sein de la filiĂšre de soins en

expĂ©rimentant le dossier mĂ©dical partagĂ© dans un ou deux centres de rĂ©fĂ©rence ;

Ÿ

  mettre en place une tarification adaptĂ©e des centres de rĂ©fĂ©rence dans le cadre

de la rĂ©forme de la tarification Ă  l’activitĂ© ;

Ÿ

  identifier les centres de rĂ©fĂ©rence comme rĂ©seau d’expertise national pour les

services mĂ©dicaux des caisses d’assurance maladie ;

Ÿ

  Ă©tablir un cahier des charges sur la mission d’information et d’orientation vers les

dispositifs d’aide et d’accompagnement social des centres de rĂ©fĂ©rence

Le financement prĂ©vu pour la mise en place des centres de rĂ©fĂ©rence est de
40 millions d’euros, dont 10 millions en 2004. 

ƒ

 

Poursuivre l’effort en faveur des mĂ©dicaments orphelins

La politique engagĂ©e par la France depuis 1995 en matiĂšre de promotion au niveau
europĂ©en des mĂ©dicaments orphelins sera poursuivie. 

Au niveau national, un volet relatif aux mĂ©dicaments orphelins sera intĂ©grĂ© dans l’accord
sectoriel entre l’industrie pharmaceutique et l’Etat. Les mĂ©dicaments orphelins seront
inscrits sur la liste des molĂ©cules innovantes et coĂ»teuses dans le cadre de la rĂ©forme de
la tarification Ă  l’activitĂ© et les arrĂȘts intempestifs de commercialisation de certains
produits de santĂ© prescrits et utiles pour les maladies rares seront prĂ©venus. Le Conseil
de l'Hospitalisation Ă©valuera les molĂ©cules de rĂ©serve hospitaliĂšre sans AMM qui
pourront ĂȘtre financĂ©s sur l'enveloppe hospitaliĂšre (ONDAM hĂŽpital).

Enfin, le dispositif d’Autorisation temporaire d’utilisation (ATU), particuliĂšrement
avantageux en France, sera maintenu afin de rendre accessible trĂšs rapidement les
nouveaux traitements disponibles, notamment pour les maladies rares. 

ƒ

 

RĂ©pondre aux besoins spĂ©cifiques d’accompagnement des personnes atteintes de
maladies rares :

Ÿ

  dĂ©velopper l’information en direction des usagers et des professionnels sur les

dispositifs d’aide et d’accompagnement disponibles ;

Ÿ

  structurer les liens entre les maisons dĂ©partementales des personnes

handicapĂ©es, les centres de rĂ©fĂ©rence et les rĂ©seaux de prise en charge des
personnes atteintes de maladies rares, notamment par la dĂ©signation de rĂ©fĂ©rents
« maladies rares Â» dans ces maisons ;

Ÿ

  intĂ©grer la spĂ©cificitĂ© des maladies rares et les besoins personnels des malades

dans l’élaboration des projets d’aide et d’accompagnement. 

ƒ

 

Promouvoir la recherche sur les maladies rares :

Ÿ

  renforcer la prioritĂ© Â« 

maladies rares 

» dans le Programme hospitalier de

recherche clinique (PHRC) :  Ă  partir de 2005, les maladies rares apparaĂźtront

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comme une des thĂ©matiques prioritaires et spĂ©cifiques du PHRC, permettant
d’élargir le champ des travaux de recherche menĂ©s par les Ă©tablissements
hospitaliers et d’augmenter ainsi sensiblement le nombre de projets de recherche
sur ce thĂšme ;

Ÿ

  assurer la coordination des travaux de recherche au sein d’une structure, en lien

avec l’Institut national de la santĂ© et de la recherche mĂ©dicale (INSERM) et le
MinistĂšre de la recherche, en partenariat avec les acteurs institutionnels,
associatifs et industriels 

: cette structure a vocation Ă  se substituer au

Groupement d’intĂ©rĂȘt scientifique (GIS) « maladies rares Â» ;

Ÿ

  permettre Ă  cette structure d’engager un programme pluriannuel d’appels

d’offres : les modalitĂ©s de mise en Ɠuvre de ce programme devront s’inscrire
dans le cadre des dispositions de la prochaine loi d’orientation et de
programmation de la recherche.

Le financement prévu est :

MinistÚre de la Santé et de la Protection Sociale

‱

  PHRC

 

: 22, 5 millions d’euros sur la durĂ©e du plan

‱

  Soutien du programme pluriannuel de recherche : 150 000 euros par an, soit

600 000 euros sur la durĂ©e du plan.  

MinistĂšre de la recherche

‱

 

5 millions d’euros

 

par an, soit 20 millions d'euros

 

sur la durée du plan

ƒ

 

Développer des partenariats nationaux et européens :

Ÿ

 

pĂ©renniser et dĂ©velopper la Plate-forme maladies rares, notamment en
hĂ©bergeant dans un lieu unique l’ensemble des partenaires :

-

l’Alliance maladies rares, reprĂ©sentants 135 associations de malades

Eurordis, collectif europĂ©en regroupant plus de 200 associations de maladies
rares, dont 10 alliances nationales issues de 16 pays,

-

Maladies Rares Info Service, service d’écoute, d’information et d’orientation,

-

Orphanet, serveur d’information en ligne sur les maladies rares et les
médicaments orphelins,

-

l’Institut des maladies rares, groupement d’intĂ©rĂȘt scientifique, structure de
coordination et d’impulsion de la recherche sur les maladies rares

Ÿ

 

contribuer Ă  coordonner les diffĂ©rents partenaires associatifs au niveau
national, notamment la Fédération des maladies orphelines ;

Ÿ

 

dĂ©velopper une coordination au niveau europĂ©en dans les domaines
suivants :

-

disponibilitĂ© des tests biologiques pour des maladies trĂšs rares,

-

labellisation des centres de rĂ©fĂ©rence cliniques et biologiques,

-

recherche,

-

dĂ©veloppement d’indicateurs de santĂ© publique,

-

mutualisation d’expĂ©riences professionnelles et associatives pour la prise en
charge des maladies rares. 

L’Association Française contre les Myopathies est actuellement le financeur
majoritaire  de la Plate-forme Maladies rares. Un financement de 40 000 euros par an
Ă  partir de 2005 est prĂ©vu pour soutenir le fonctionnement de la Plate-forme.  

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Les maladies rares en quelques chiffres 

Une maladie est dite rare si moins d’

une personne sur 2 000 en est atteinte

, soit en

France moins de 30 000 personnes pour une maladie donnée.

On dĂ©nombre 

prĂšs de 7 000 maladies

 rares identifiĂ©es, dont 80 % sont d’origine gĂ©nĂ©tique.

Cinq nouvelles pathologies sont dĂ©crites chaque semaine dans le monde.

6 Ă  8 % de la population mondiale seraient concernĂ©s, de prĂšs ou de loin, par ces maladies,
soit 

4 millions de Français

, 27 millions d’EuropĂ©ens et 27 millions d’AmĂ©ricains du Nord. 

Une cinquantaine de maladies rares touchent chacune quelques milliers de personnes en
France, alors que 500 autres n’atteignent que quelques centaines, voire quelques dizaines
de personnes.

A titre d’exemples, on dĂ©nombre en France :

‱

  15 000 malades atteints de 

drĂ©panocytose 

‱

  8 000 malades atteints de 

sclĂ©rose latĂ©rale amyotrophique 

;

‱

  5 000 Ă  6 000

 

malades

 

atteints de

 mucoviscidose

 ;

‱

  5 000 malades atteints de 

myopathie de Duchenne 

;

‱

  400 Ă  500 malades atteints de 

leucodystrophie

 ;

‱

  quelques cas de 

progéria

 ou vieillissement prĂ©coce (moins de 100 cas dans le monde).

65 % des maladies rares sont graves et invalidantes. Elles sont caractĂ©risĂ©es par : 

‱

  un 

début

 

précoce dans la vie

,

 

deux fois sur trois avant l’ñge de 2 ans ; 

‱

  des 

douleurs chroniques

 chez un malade sur cinq ;

‱

  la survenue d’un

 dĂ©ficit

 

moteur, sensoriel ou intellectuel

 dans la moitiĂ© des cas, Ă 

l’origine d’une incapacitĂ© rĂ©duisant l’autonomie dans un cas sur trois ;

‱

  la mise en jeu du 

pronostic vital

 dans presque la moitiĂ© des cas, les maladies rares

expliquant 35 % des dĂ©cĂšs avant l’ñge de

 

1 an

10 % entre 1 et 5 ans et 12 % entre 5 et

15 ans.

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10

Les dépistages de maladies rares

Qu’est ce qu’un dĂ©pistage ?

Un dĂ©pistage est un test qui s’adresse Ă  des personnes sans problĂšme de santĂ© apparent
chez lesquelles une maladie ou un facteur de risque de la maladie sont recherchĂ©s avant les
manifestations cliniques. Le dĂ©pistage peut ĂȘtre : 

ƒ

  collectif, dans le cadre d’un programme de dĂ©pistage dans une population gĂ©nĂ©rale ou

ciblĂ©e, considĂ©rĂ©e comme Ă  risque ;

ƒ

  individuel, sur prescription mĂ©dicale ou auto-administrĂ© (auto-tests disponibles sur

internet).

A quoi sert un dépistage ?

Le dĂ©pistage permet de repĂ©rer les personnes atteintes d’une maladie avant l’apparition des
symptĂŽmes et des complications et de proposer une prise en charge mĂ©dicale prĂ©coce
rĂ©duisant les risques pour la santĂ©.

Par exemple, la phĂ©nylcĂ©tonurie est une maladie gĂ©nĂ©tique rare due Ă  un dĂ©ficit
enzymatique, responsable chez l’enfant de l’apparition d’un handicap intellectuel progressif
trĂšs sĂ©vĂšre. 

Le dĂ©pistage systĂ©matique de cette maladie, chez tous les nouveau-nĂ©s en France, permet
de repĂ©rer, avant tout symptĂŽme, les enfants atteints. GrĂące Ă  une prise en charge mĂ©dicale
adaptĂ©e et prĂ©coce (rĂ©gime alimentaire adaptĂ©), les nourrissons dĂ©pistĂ©s ont un Ă©veil et un
développement normaux.

Quels programmes de dépistage en Europe ?

Les programmes de dĂ©pistage en population sont trĂšs variĂ©s en Europe et illustrent des
choix de santĂ© publique trĂšs diffĂ©rents selon les pays.

En effet, en dehors du dĂ©pistage nĂ©onatal de la phĂ©nylcĂ©tonurie et de l’hypothyroĂŻdie, il
n’existe aucun consensus sur les pratiques de dĂ©pistage en population cible : mucoviscidose
dĂ©pistĂ©e en France seulement ; hyperplasie des surrĂ©nales dĂ©pistĂ©e en France, Belgique,
Italie, au Portugal et au Danemark.

D’autres pays ont mis en place des dĂ©pistages gĂ©nĂ©tiques chez l’adulte : hĂ©mochromatose
en Finlande, NorvĂšge, Grande Bretagne.

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Quels programmes de dépistage en France ?

En France, les dĂ©pistages en population concernent le nouveau-nĂ© pour 5 maladies
rares :

 la phĂ©nylcĂ©tonurie, l’hyperplasie congĂ©nitale des surrĂ©nales, hypothyroĂŻdie, la

mucoviscidose et la drĂ©panocytose (pour les enfants Ă  risque). 

Le dĂ©pistage est rĂ©alisĂ© par l’Association française de dĂ©pistage et de prĂ©vention du
handicap de l’enfant (AFDPHE). Il est gratuit pour les familles. 

L’assurance maladie finance le programme pour un coĂ»t total de 7 millions d’euros, soit 8
euros par enfant.

800 000 nouveau-nés ont bénéficié des dépistages en 2003.

850 enfants ont Ă©tĂ© repĂ©rĂ©s et ont pu ĂȘtre pris en charge de façon prĂ©coce aprĂšs
confirmation du diagnostic : 45 phĂ©nylcĂ©tonuries, 280 hypothyroĂŻdies, 50 hyperplasies des
surrĂ©nales, 315 drĂ©panocytoses et 160 mucoviscidoses.

Les dépistages, quels enjeux ?

L’évolution de la biologie molĂ©culaire et des connaissances de gĂ©nĂ©tique permet de  dĂ©pister
de nombreuses maladies. Une Ă©valuation rigoureuse des dĂ©pistages proposĂ©s est donc
nécessaire.

Un des objectifs du plan est de  mettre en place une politique de dĂ©pistage des
maladies rares dĂ©finissant des prioritĂ©s, 

fondĂ©es sur une Ă©valuation rigoureuse en terme

de santĂ© publique et permettant de prendre des dĂ©cisions rationnelles, 

tout en prenant en

compte les choix de la société,

 en  :

ƒ

  Ă©valuant les programmes de dĂ©pistage en population gĂ©nĂ©rale (ou ciblĂ©e) avant et lors

de leur mise en Ɠuvre ;

ƒ

  validant les indications des tests de dĂ©pistage individuels ; 

ƒ

  amĂ©liorant l’organisation des tests individuels, en particulier en mettant en place de

recommandations pour les auto-tests ;

ƒ

  harmonisant les politiques europĂ©ennes en matiĂšre de dĂ©pistage ;

ƒ

  informant les professionnels de santĂ© et le public sur les implications des dĂ©pistages, afin

qu’ils soient Ă  mĂȘme de comprendre les choix effectuĂ©s. 

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Plan national Maladies rares

12

La base de données « Orphanet »

Qu’est-ce que « ORPHANET » ?

« Orphanet Â» est une base de donnĂ©es sur les maladies rares accessible gratuitement par
tous (professionnels de santĂ©, malades, grand public) sur Internet (

www.orpha.net

) .

Ce service a Ă©tĂ© crĂ©Ă© en 1997 par la Direction gĂ©nĂ©rale de la santĂ© (DGS) et l’Institut
national de la santĂ© et de la recherche mĂ©dicale (INSERM), en lien avec la Mission des
mĂ©dicaments orphelins. 

La Plate-forme des Maladies rares, à l’initiative de l’Association française contre les
myopathies, inaugurĂ©e en 2001, situĂ©e Ă  l’hĂŽpital Broussais (Paris) regroupe dans un mĂȘme
lieu Â« Orphanet Â», un service d’information tĂ©lĂ©phonique Maladies rares, le Groupement
d’intĂ©rĂȘt scientifique - Institut des maladies rares (Institut coordonnant les recherches sur les
maladies rares) ainsi que deux fĂ©dĂ©rations d’associations de maladies, l’Alliance maladies
rares (pour la France) et Eurordis (pour l’Europe).    

Quels renseignements trouver sur « ORPHANET »

 

?

ƒ

  Une encyclopĂ©die  mĂ©dicale dĂ©crivant les principales maladies rares,

ƒ

  Les programmes de recherche et les essais thĂ©rapeutiques en cours, avec possibilitĂ© de

recrutement en ligne de malades depuis 2003,

ƒ

  Les laboratoires de diagnostic,

ƒ

  Les consultations  hospitaliĂšres spĂ©cialisĂ©es,

ƒ

  Les associations de malades,

ƒ

  Des informations sur les mĂ©dicaments orphelins,

ƒ

  Des liens avec d’autres sites Internet consacrĂ©s aux maladies rares,

ƒ

  Une lettre d’information bimensuelle, « 

Orphanews 

», consacrée aux évolutions

scientifiques et médicales

Depuis 2000, ce site, soutenu par l’Union europĂ©enne, apporte des informations en cinq
langues : français, anglais, italien, allemand, espagnol et portugais.   

Tous les deux ans, est Ă©ditĂ© un annuaire papier rĂ©unissant l’ensemble de ces donnĂ©es.

Qui frĂ©quente « ORPHANET »  ?

Le site accueille plus de 10 000 visiteurs par jour, de 120 pays diffĂ©rents. Les utilisateurs du
site sont : 

ƒ

  58 % des professionnels de santĂ©, majoritairement des mĂ©decins hospitaliers

spécialistes,

ƒ

  33 % des malades ou leurs familles, 

ƒ

  9 % le grand public.

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Plan national Maladies rares

13

Quelles Ă©volutions pour « ORPHANET » dans le cadre du plan maladies rares ?

ƒ

 

DĂ©velopper les informations mĂ©dicales existantes en langue française

 par

l’extension de l’encyclopĂ©die mĂ©dicale en ligne via « 

Orphanet 

», destinĂ©e aux

professionnels et aux malades, en intĂ©grant au moins 400 nouvelles maladies dĂšs 2005
dans la base de donnĂ©es.

ƒ

 

Mettre en place des nouveaux outils adaptĂ©s aux besoins des professionnels et
des malades

,  en informant sur :

Ÿ

  l’organisation du systĂšme de soins et de prise en charge en France et dans le

monde particuliĂšrement en Europe et en particulier en les centres labellisĂ©s ;

Ÿ

  la prise en charge sociale et l’accĂšs aux thĂ©rapeutiques et aux prestations

sociales ;

Ÿ

  les bonnes pratiques de soins ;

Ÿ

  des documents d’éducation en santĂ© ; 

Ÿ

  les systĂšmes experts d’aide au diagnostic ;

Ÿ

  les traitements et leur dĂ©veloppement

Qui finance « ORPHANET » ? 

Le financement d’« ORPHANET »

 

 est assurĂ©, notamment, par la Direction gĂ©nĂ©rale de la

santĂ©, l’INSERM, l’assurance maladie, le ministĂšre de la Recherche, la Commission
europĂ©enne, les Entreprises du mĂ©dicament (LEEM), l’Association française contre les
myopathies (AFM) et la Fondation Groupama pour la santĂ©. 

Dans le cadre du plan maladies rares, le ministĂšre de la SantĂ© et de la Protection sociale
s’engage Ă  financer « ORPHANET » Ă  hauteur de

 300 000 euros par an sur la durĂ©e du

plan, soit un total de 1,2 millions d’euros. 

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Plan national Maladies rares

14

Les centres de rĂ©fĂ©rence pour la prise en charge 

des maladies rares

Qu’est ce qu’un centre de rĂ©fĂ©rence ?

Le centre de rĂ©fĂ©rence d’une maladie rare ou d’un groupe de maladies rares est un
ensemble de compĂ©tences pluridisciplinaires hospitaliĂšres organisĂ©es autour d’équipes
médicales hautement spécialisées.

Il assure Ă  la fois un rĂŽle :

-

 

d’

expertise

 pour une maladie ou un groupe de maladies rares ayant dĂ©veloppĂ© des

compĂ©tences spĂ©cifiques et reconnues dans ce domaine,

-

 

de 

recours

, qui lui permet, du fait de la raretĂ© de la pathologie prise en charge et du

faible nombre des Ă©quipes spĂ©cialistes dans le domaine, d’exercer une attraction
(interrĂ©gionale, nationale ou internationale) au-delĂ  du bassin de santĂ© de son site
d’implantation. 

Quelles sont les missions des centres de référence ?

Les centres de rĂ©fĂ©rence ont cinq missions : 

‱

  faciliter le diagnostic et dĂ©finir une stratĂ©gie de prise en charge thĂ©rapeutique,

psychologique et d’accompagnement social ;

‱

  dĂ©finir et diffuser des protocoles de prise en charge, en lien avec la Haute AutoritĂ© de

SantĂ© et l’Union nationale des caisses d’assurance maladie (UNCAM) ;

‱

  coordonner les travaux de recherche et participer Ă  la surveillance Ă©pidĂ©miologique, en

lien avec l’Institut national de veille sanitaire (InVS) ;

‱

  participer Ă  des actions de formation et d’information pour les professionnels de santĂ©,

les malades et leurs familles, en lien avec l’Institut national de prĂ©vention et d’éducation
pour la santĂ© (INPES) ;

‱

  animer et coordonner les rĂ©seaux de correspondants sanitaires et mĂ©dico-sociaux ;

‱

  ĂȘtre des interlocuteurs privilĂ©giĂ©s pour les tutelles et les associations de malades.

Comment sont désignés les centres de référence ?

La dĂ©signation des centres de rĂ©fĂ©rence pour la prise en charge des maladies rares est
rĂ©alisĂ©e dans le cadre d’une procĂ©dure de labellisation nationale. Elle repose sur une
expertise indĂ©pendante et s’appuie sur un cahier des charges prĂ©cis. Le label est attribuĂ©
par le ministre chargĂ© de la santĂ© pour une durĂ©e de cinq ans. 

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Plan national Maladies rares

15

Combien de centres de rĂ©fĂ©rence pour la prise en charge des maladies rares ? 

Le nombre de centres de rĂ©fĂ©rence labellisĂ©s sera limitĂ© car ces centres ont vocation Ă  ĂȘtre :

-

 

des « 

tĂȘtes de pont

 Â» d’une filiĂšre de soins spĂ©cialisĂ©e associant des structures

hospitaliĂšres, des acteurs sanitaires et sociaux extrahospitaliers de proximitĂ© qui vont
coordonner la prise en charge des malades au plus prĂšs de leur vie quotidienne,

-

 

garants de l’expertise

 (recherche clinique, bonnes pratiques ..) afin d’assurer la

diffusion des connaissances et l’harmonisation des pratiques entre les diffĂ©rentes
structures de prise en charge.

La plupart de ces centres ont une vocation nationale ou inter-rĂ©gionale et en fonction de la
prĂ©valence de la maladie rare, le nombre de centre pourra varier entre un seul centre
national pour une maladie trĂšs rare, Ă  entre 5 et 10 centres pour des maladies rares plus
frĂ©quentes. 

Une typologie de 

18 groupes de maladies rares

 a Ă©tĂ© Ă©tablie Ă  titre indicatif dans le cadre

de l’appel Ă  projets 2004 afin de permettre une premiĂšre Ă©bauche des besoins en nombre de
centres de rĂ©fĂ©rence Ă  l’échĂ©ance du plan. 

Le Plan national maladies rares prĂ©voit ainsi une montĂ©e en charge progressive du nombre
de centres de rĂ©fĂ©rence sur la durĂ©e du plan, ce qui devrait permettre de labelliser d’ici fin
2008, prĂšs de 

100 centres de référence

 pour assurer la prise en charge des maladies

rares.

Un financement de 

40 millions d’euros

 accompagnera la mise en place de ces centres. 

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Plan national Maladies rares

16

La labellisation des centres de référence

pour la prise en charge des maladies rares 

Qu’est ce que la labellisation ?

La labellisation est une procĂ©dure d’expertise indĂ©pendante de dĂ©signation des centres de
rĂ©fĂ©rence pour la prise en charge des maladies rares. Ces centres, Ă  vocation nationale,
rĂ©pondent Ă  des critĂšres d’excellence scientifique et de compĂ©tence mĂ©dicale. 

La labellisation des centres est prononcĂ©e par le ministre de la SantĂ© et de la Protection
sociale par arrĂȘtĂ© pour une durĂ©e de cinq ans, aprĂšs avis du ComitĂ© National Consultatif de
labellisation.

Qu’est-ce que le ComitĂ© National Consultatif de Labellisation ? 

Ce comitĂ©, nommĂ© par le ministre de la santĂ© et de protection sociale, associe des
professionnels de santĂ© experts dans la prise en charge des maladies rares, des
reprĂ©sentants des associations de patients, des sociĂ©tĂ©s savantes et des institutionnels.

Le comitĂ© a pour missions :

-

 

de donner un avis motivĂ© au ministre chargĂ© de la santĂ© sur l’opportunitĂ© de la
labellisation des centres de rĂ©fĂ©rence, au vue de la conformitĂ© des dossiers de
candidature Ă  un cahier des charges et de l’adĂ©quation aux besoins de santĂ©,

-

 

de participer Ă  la mise en place des critĂšres d’évaluation des centres de rĂ©fĂ©rence en lien
avec la Haute Autorité de Santé,

-

 

d’émettre un avis sur l’opportunitĂ© du renouvellement du label.

Par ailleurs, le ComitĂ© peut ĂȘtre saisi pour avis par le ministre pour toute question relative Ă 
l’organisation des soins en matiĂšre de maladies rares. 

ComposĂ© de 27 membres, le comitĂ© s’appuie sur un rĂ©seau de 55 rapporteurs associant des
experts mĂ©dicaux des maladies rares, des directeurs d’établissements, des directeurs de
soins et des mĂ©decins inspecteurs de santĂ© publique. 

Quelles sont les Ă©tapes de la procĂ©dure de labellisation?

La labellisation rĂ©sulte d’un processus en trois Ă©tapes :

-

 

1

Ăšre

 Ă©tape : Appel Ă  projets auprĂšs des centres hospitaliers universitaires menĂ© en

collaboration avec les ARH 

1

et les DRASS

2

 (circulaire DHOS/DGS du 27 mai 2004). 

-

 

2

Ăšme

 Ă©tape : Etude de recevabilitĂ© sur la base des critĂšres suivants : 

1-  Respect du champ de l’appel d’offres (hors champ : maladies infectieuses et

cancers)

2-  Avis favorable de l’ARH et de la DRASS

                                                          

1

 ARH : Agence RĂ©gionale d’Hospitalisation

2

 DRASS : Direction RĂ©gionale des Affaires Sanitaires et Sociales

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Plan national Maladies rares

17

3-  Avis favorable des instances (Commission mĂ©dicale d’établissement et conseil

d’Administration)

4-  CaractĂšre complet du dossier.

En 2004, sur les 213 dossiers reçus par le ministĂšre, 89 ont Ă©tĂ© retenus pour ĂȘtre soumis Ă 
l’évaluation par le CNCL.

-

 

3

Ăšme

 Ă©tape : Expertise des dossiers et avis du CNCL

Les dossiers sĂ©lectionnĂ©s ont Ă©tĂ© adressĂ©s Ă  un binĂŽme associant un rapporteur mĂ©decin
expert des maladies rares et un rapporteur administratif (directeur d’hĂŽpital, directeur de
soins infirmiers, mĂ©decin inspecteur de santĂ© publique) rĂ©pondant Ă  des rĂšgles
d’indĂ©pendance par rapport au dossier Ă  Ă©valuer (spĂ©cialitĂ© et lieu d’exercice). 

L’ensemble des Ă©valuations est examinĂ© par le CNCL qui Ă©met un avis sur l’opportunitĂ© de
labelliser les centres. Pour l’annĂ©e 2004, la doctrine adoptĂ©e par le CNCL a Ă©tĂ© de ne retenir
que les dossiers qui rĂ©pondaient parfaitement au cahier des charges Ă  savoir l’excellence de
la compĂ©tence mĂ©dicale et scientifique du centre candidat. Les critĂšres de rĂ©partition
gĂ©ographique et de rĂ©ponse aux donnĂ©es Ă©pidĂ©miologiques en fonction des diffĂ©rentes
maladies rares seront pris en compte lors des prochains appels d’offres (2005, 2006 et
2007).

En 2004, une liste de 30 centres de rĂ©fĂ©rence couvrant l’ensemble des catĂ©gories de
maladies rares (Ă  l’exception des maladies endocriniennes rares) a Ă©tĂ© proposĂ©e au ministre
chargĂ© de la santĂ© pour la labellisation. 

Quelles sont les conséquences de la labellisation ?

La labellisation constitue avant tout une 

reconnaissance de l’excellence d’une

organisation mĂ©dicale et d’une expertise scientifique

. Elle n’entraüne pas

nĂ©cessairement l’attribution de financements supplĂ©mentaires.

Le Plan National Maladies rares prĂ©voit toutefois d’accompagner la mise en place des
centres de rĂ©fĂ©rence par un financement Ă  hauteur de 

40 millions d’euros sur la durĂ©e du

plan

. Ce financement doit permettre notamment le recrutement de personnels dĂ©diĂ©s aux

missions spĂ©cifiques de ces centres en terme de dĂ©finition et de diffusion de protocoles de
prise en charge thĂ©rapeutiques, d’information et de formation des professionnels de santĂ©,
des patients et de leur famille et d’animation et de coordination de rĂ©seaux sanitaires et
mĂ©dico-sociaux et de surveillance Ă©pidĂ©miologique. 

La liste des centres labellisĂ©s est portĂ©e Ă  la connaissance des professionnels de santĂ© et
des patients via les sites du ministĂšre de la SantĂ© et de la Protection sociale et
d’ORPHANET. 

Les centres ainsi labellisĂ©s, constitueront progressivement un 

rĂ©seau d’expertise national

pour les tutelles et les organismes d’assurance maladie sur les maladies rares. 

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Plan national Maladies rares

18

Les médicaments orphelins

Le critĂšre de « dĂ©signation Â» du mĂ©dicament orphelin est constituĂ© par la prĂ©valence de la
maladie qu’il est sensĂ© soigner : 5/10 000. Il est accordĂ© par le ComitĂ© des mĂ©dicaments
orphelins de l’Agence europĂ©enne du mĂ©dicament.

Une mission ministĂ©rielle des mĂ©dicaments orphelins a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en mars 1995, avec deux
objectifs : 

♩

  promouvoir une politique europĂ©enne en faveur des mĂ©dicaments orphelins ;

♩

  accompagner ce projet par des actions nationales adaptĂ©es.

Cette mission a atteint son objectif majeur, puisqu’elle a permis de faire adopter le rĂšglement
européen relatif aux médicaments orphelins le 16 décembre 1999.

Ce nouveau rĂšglement, opĂ©rationnel au sein de l’Agence europĂ©enne du  mĂ©dicament
depuis avril 2000, a permis la dĂ©signation

3

 de 

240

 

médicaments

 et l’attribution d’une

autorisation de mise sur le marchĂ© europĂ©enne (AMM) Ă  

16

 

spécialités,

 tandis qu’une

vingtaine de dossiers d’AMM sont en cours d’examen.

Ce rĂšglement et l’action conduite par la Mission ont favorisĂ© la 

création de nouveaux

laboratoires

 

pharmaceutiques

, et dynamisé les laboratoires existants. En France, plus

d’une trentaine d’entreprises se sont engagĂ©es dans le dĂ©veloppement de mĂ©dicaments
orphelins. ParallĂšlement, l’Assistance Publique - HĂŽpitaux de Paris a crĂ©Ă© en son sein
l’Etablissement Pharmaceutique des HĂŽpitaux de Paris pour mettre sur le marchĂ© des
médicaments orphelins.

Les promoteurs de mĂ©dicaments orphelins sont actuellement

 exonĂ©rĂ©s des

 

taxes et

contributions

 dues par l’industrie pharmaceutique au profit de l’assurance maladie et de

l’AFSSAPS.

Enfin, il existe un 

dispositif d’autorisation temporaire d’utilisation (ATU)

 pour les

mĂ©dicaments orphelins, particuliĂšrement avantageux en France 

; l’assurance maladie

rembourse les mĂ©dicaments sous ATU. 

                                                          

3

 DĂ©signation : procĂ©dure par laquelle un ComitĂ© de l’Agence europĂ©enne (ComitĂ© des mĂ©dicaments orphelins)

reconnaĂźt que le projet de dĂ©veloppement prĂ©sentĂ© rĂ©pond Ă  une maladie rare (prĂ©valence infĂ©rieure Ă  5 pour 10
000) et que cette maladie est grave et invalidante et qu’aucun traitement n’est actuellement disponible.

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Plan national Maladies rares

19

MĂ©dicaments orphelins : 

Etat actuel des autorisations de mise sur le marché (AMM)

A ce jour, 16 AMM ont Ă©tĂ© accordĂ©es par l’AFSSAPS :

‱

 Fabrazyme (Genzyme) : 

Maladie de Fabry

‱

 Replagal (TKT Europe) :

        

Maladie de Fabry

‱

 Trisenox ( 

Cell Therapeutics) :

Leucémie aiguë à promyélocytes

‱

 Tracleer  (Actelion) :

Hypertension artérielle pulmonaire

 

‱

 Glivec (Novartis) : 

Tumeurs malignes gastro-intestinales, 
leucémie myéloïde chronique

‱

 Somavert (Pharmacia) :

Acromégalie

‱

 Zavesca (Actelion) : 

Maladie de Gaucher

‱

 Carbaglu (Orphan Europe) :

Hyperammoniémie

 

‱

 Aldurazyme (Genzyme) :

Mucopolysaccharidose type I

‱

 Busilfex  (Pierre Fabre) :

Traitement prĂ©alable de cellules sanguines  
favorisant leur greffe

‱

 Ventavis  (Schering) :

Hypertension pulmonaire primaire ou secondaire

‱

  Onsenal (Pharmacia-Pfizer) :

Polypose adénomateuse familiale

‱

  Photobarr (Axcan Pharma) : 

Syndrome de Barrett                 

‱

  Litak (Lipomed) :

Traitement indiquĂ© pour certains cancers 
du systĂšme lymphatique

‱

  Lysodren (HRA-Pharma) :           Traitement des cancers de la glande surrĂ©nale

‱

  Pedea  (Orphan Europe)          

Fermeture du canal artĂ©riel chez le prĂ©maturĂ©

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Plan national Maladies rares

20

La recherche sur les maladies rares

Pourquoi le développement de la recherche sur les maladies rares est-il
difficile ?

De nombreuses initiatives ont vu le jour depuis quelques annĂ©es dans le domaine de la
recherche sur les maladies rares, en particulier grĂące Ă  l’action conjointe des pouvoirs
publics et des associations de malades, notamment l’Association française contre les
myopathies (AFM) : crĂ©ation d’un Groupement d’intĂ©rĂȘt scientifique (GIS) « Institut des
maladies rares 

», programme GenHomme, mise en place de centres nationaux de

ressources génomiques


Toutefois, et malgrĂ© des premiers rĂ©sultats encourageants, le dĂ©veloppement de la
recherche est rendu difficile par le trĂšs grand nombre, la faible prĂ©valence et l’hĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ©
des maladies rares.

La recherche sur les maladies rares implique par ailleurs une approche pluridisciplinaire
associant des Ă©quipes de recherche clinique, gĂ©nĂ©tique, physiopathologique, thĂ©rapeutique
et en sciences humaines et sociales, dans le cadre d’un fonctionnement en rĂ©seaux qu’il
convient de conforter.

Comment promouvoir la recherche sur les maladies rares ?

La recherche constitue une prioritĂ© du Plan national maladies rares. A ce titre, le MinistĂšre
de la santĂ© et de la protection sociale ainsi que le MinistĂšre de l’éducation nationale, de
l’enseignement supĂ©rieur et de la recherche (MinistĂšre dĂ©lĂ©guĂ© Ă  la recherche) s’engagent Ă 
promouvoir la recherche sur les maladies rares par trois sĂ©ries de mesures :

ƒ

  Mettre en Ɠuvre une politique de recherche volontariste, notamment dans le domaine

des essais cliniques : par l’intermĂ©diaire de son 

Programme hospitalier de recherche

clinique

 (PHRC), le MinistĂšre de la santĂ© et de la protection sociale entend ainsi

dĂ©velopper la recherche clinique sur les maladies rares au sein des Ă©tablissements de
santé ;

ƒ

  CrĂ©er, en partenariat avec les acteurs institutionnels, associatifs et industriels, un

programme destinĂ© Ă  assurer la coordination des travaux de recherche sur les
maladies rares

 : ce programme, liĂ© Ă  l’Institut national de la santĂ© et de la recherche

mĂ©dicale (INSERM), a vocation Ă  se substituer au GIS Â« Institut des maladies rares Â» et
permettra de confĂ©rer une cohĂ©rence accrue et une meilleure visibilitĂ© Ă  la politique
nationale de recherche sur les maladies rares ;

‱

  Ce programme dĂ©veloppera des actions pluriannuelles sur appels d’offres concernant les

diffĂ©rents aspects de la recherche sur les maladies rares. Il sera rattachĂ© Ă  l’Agence
nationale pour la recherche et comportera six axes afin de couvrir tous les champs
nĂ©cessaires, depuis les recherches biologiques fondamentales, y compris sur les cellules
souches, jusqu’aux recherches en sciences sociales :

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Plan national Maladies rares

21

Ÿ

  Ă©pidĂ©miologie,

Ÿ

  caractĂ©risation gĂ©nĂ©tique et molĂ©culaire des maladies rares,

Ÿ

  physiopathologie,

Ÿ

  mise au point de tests diagnostiques,

Ÿ

  recherche thĂ©rapeutique,

Ÿ

  Ă©valuation des performances des systĂšmes de soins et des modes de prise en

charge, et des consĂ©quences psychosociales des maladies rares.

Quels seront les moyens consacrĂ©s au dĂ©veloppement de la recherche sur les
maladies rares ?

Dans le cadre du Plan national maladies rares (2004-2008), le ministĂšre de la SantĂ© et de la
Protection sociale apportera une contribution de prĂšs de 23 millions d’euros, essentiellement
au titre du PHRC et d’une contribution au financement du 

« Programme  pluriannuel  de

recherche sur les Maladies Rares Â» Ă  hauteur de 600 000 euros

.

 

Le ministĂšre de la

Recherche apportera une contribution de 20 millions d’euros.

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Plan national Maladies rares

22

Les associations de malades et les permanences

tĂ©lĂ©phoniques d’information sur les maladies rares

En France, il existe de nombreuses associations spĂ©cifiques d’une ou plusieurs maladies
rares, dont beaucoup se sont regroupĂ©es. Leur implication dans le soutien Ă  la recherche est
de plus en plus importante.

L'

Alliance Maladies Rares

, crĂ©Ă©e en 2000, rassemble aujourd'hui plus de 135 associations

de malades et accueille en son sein des malades et familles isolĂ©s « 

orphelin 

»

d'associations. L'Alliance bĂ©nĂ©ficie du soutien dĂ©terminant de l'Association Française contre
les Myopathies. 

www.alliance-maladies-rares.org

102 rue Didot   75014 Paris    TĂ©l. : 01 56 53 53 40 

L’

Association

 

Française contre les Myopathies

 

(AFM) 

a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e en 1958 par des

malades et des familles touchĂ©s par les maladies neuromusculaires ; elle est reconnue
d’utilitĂ© publique. Ces maladies reprĂ©sentent plus de 200 maladies rares diffĂ©rentes..  

Pour se donner les moyens de ses missions, l’AFM a crĂ©Ă© en 1987 le TĂ©lĂ©thon qui, chaque
annĂ©e, fait appel Ă  la gĂ©nĂ©rositĂ© publique durant le premier week-end de dĂ©cembre. GrĂące Ă 
la mobilisation de millions de donateurs, l’AFM est devenu un acteur majeur de la recherche
en gĂ©nĂ©tique. Elle a soutenu plus de 7500 programmes de recherche depuis 1988 et
contribuĂ© Ă  la dĂ©couverte des gĂšnes responsables de plus de 740 maladies. Par ailleurs,
l'AFM a soutenu la crĂ©ation de diverses structures; parmi les principales figurent le
GĂ©nĂ©thon, l’Institut de Myologie, le GĂ©nopole et la Plate-forme des Maladies rares


De 1999 Ă  2003 l’AFM a investit 177,8 millions d’euros dans le domaine des maladies rares
(recherche, dĂ©veloppement des thĂ©rapeutiques, structures et partenariats associatifs), dont
35,7 millions d’euros en 2003.

www.afm-france.org

1 rue de l'Internationale BP 59 91002 Evry Cedex    TĂ©l. : 01 69 47 28 28

La 

Fédération des Maladies Orphelines

 

(FMO)

 regroupe un collectif de plus de soixante-

dix associations de patients. Elle organise chaque annĂ©e une campagne de sensibilisation et
de collecte de dons auprĂšs du grand public : «Les Jours du Nez Rouge».

www.maladies-orphelines.fr

 

5, rue Casimir Delavigne 75006 Paris      TĂ©l. : 01 43 25 98 00 

 

Eurordis

 est une coordination d’associations de patients, au niveau europĂ©en. Elle regroupe

plus de 200 associations membres, dont plusieurs 

Alliances Nationales Maladies Rares

,

issues de 14 pays europĂ©ens. Eurordis a ƓuvrĂ© Ă  l’adoption de ce rĂšglement, en
collaboration avec d’autres organisations de patients, de l’industrie pharmaceutique et des
biotechnologies, et participe au ComitĂ© des MĂ©dicaments Orphelins, chargĂ© d’examiner les
demandes de dĂ©signation de mĂ©dicaments en tant que mĂ©dicaments orphelins et dans
lequel les organisations de patients sont reprĂ©sentĂ©es. 

http://www.eurordis.org

TĂ©l. : 01 56 53 52 10 

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Plan national Maladies rares

23

Maladies Rares Info service :

 service personnalisĂ© d’écoute, d’information et d’orientation

sur les maladies rares, ouvert aux professionnels de santĂ©, aux personnes malades et Ă  leur
entourage : 0810 63 19 20 (numéro Azur)

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Plan national Maladies rares

24

Le financement du Plan Maladies rares

RĂ©partition des financements 

par axe du plan national 

Objet du financement

En â‚Ź sur la durĂ©e du plan

(2005-2008)

Axe 1

 

Mieux connaĂźtre l’épidĂ©miologie 
des maladies rares 

ƒ

 

INVS : 0,5 millions d’€ par an 

2 millions d’€

Axe 2 

ReconnaĂźtre la spĂ©cificitĂ© des
maladies rares

Pas de surcoût identifié

Axe 3 

DĂ©velopper une information pour 
les professionnels de santĂ© 
et le grand public

ƒ

 

« ORPHANET

 

» : 300 000 €

par an 

ƒ

 

INPES : 400 000 € par an

 

2,8  millions d’€

Axe 4 

Former les professionnels de santé
Ă  mieux identifier les maladies rares

ƒ

 

100 000€ par an 

0,4 millions d’€

Axe 5 

Organiser le dĂ©pistage et l’accĂšs 
aux tests diagnostiques
 

ƒ

 

5 millions d’€ par an 

20 millions d’€

Axe 6 

AmĂ©liorer l’accĂšs aux soins
et la qualitĂ© de la prise en charge 

ƒ

 

10 millions d’€ en 2005, 2006 et
2007 

(10 millions ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ©

allouĂ©s en 2004.)

 

30 millions d’€

Axe 7 

Poursuivre l’effort en faveur des
mĂ©dicaments orphelins  

Pas de surcoût identifié

Axe 8 

Répondre aux besoins spécifiques
 d’accompagnement

Pas de surcoût identifié

Axe 9 

Promouvoir la recherche sur les
maladies rares

ƒ

 

PHRC : 5 millions d’€ en 2005,
5,5 millions d’€ en 2006,
6 millions d’€ en 2007 et 2008 

ƒ

 

Programme

 

maladies rares :

150 000 €  par an (MSPS)

ƒ

 

MinistĂšre de la Recherche :
5 millions d’€ par an 

22,5 millions d’€

0,6 millions d’€

20 millions d’€

Axe 10

DĂ©velopper des partenariats
nationaux et europĂ©ens

ƒ

 

Soutien Ă  la Plate-forme
Maladies rares : 40 000€  par an 

0,16 millions d’€

Total

100 millions d’€


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