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Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
25 JANVIER 2007
Rapport de Mission
OSTEOPATHIE
CHIROPRAXIE
Rapport présenté par le
Professeur Bertrand LUDES
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Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
25 JANVIER 2007
SOMMAIRE
INTRODUCTION
4-7
1. O
STEOPATHIE
1.1. DĂ©finition de lâostĂ©opathie et dĂ©finition des compĂ©tences
8
1.2. Le concept de lâostĂ©opathie
8
1.3. Le traitement ostéopathique
9
1.4. Les compétences
9
1.4.1. Définition des compétences
9
1.4.2. Compétences
9-10
1.5. Contre-indications
11-12
1.6. Sinistralité
12-14
2. C
HIROPRAXIE
Spécificités chiropratiques
15
2.1 DĂ©finition
15
2.1 Champ des compétences
15
2.1 Concept
15-16
2.1 Techniques
16
3. E
SSAI D
â
ETABLISSEMENT D
â
UNE LISTE DES ACTES EN
OSTEOPATHIE POUR LES OSTEOPATHES EXCLUSIFS
3.1. Introduction
17
3.2. Liste des actes
17-18
4. C
URSUS D
â
OSTEOPATHIE
4.1 Enseignements
19
4.2 ContrĂŽle des connaissances
20
4.3 Les passerelles
20
5. A
VIS DES PROFESSIONS DE SANTE
5.1 Avis de lâAcadĂ©mie de MĂ©decine
21
5.2 Avis des Médecins ostéopathes
22-25
5.3 Avis des Masso-Kinésithérapeutes ostéopathes
25-27
6. C
ONCLUSIONS
28-31
E
LEMENTS DE
B
IBLIOGRAPHIE
32-34
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LETTRE DE MISSION
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Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
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INTRODUCTION
Par lettre en date du 15 décembre 2005, le Ministre de la Santé et des Solidarités
mâa confiĂ©, en tant que Doyen de la FacultĂ© de MĂ©decine de Strasbourg, une
mission dâĂ©tudes et de propositions touchant au principe dâune reconnaissance de
lâusage du titre dâOstĂ©opathe et de Chiropraticien en accord avec lâarticle 75 de la loi
n° 2002-303 du 4 mars 2002, relative au droit des malades et à la qualité du
systÚme de Santé.
1.
Objet de la mission :
La mission qui mâĂ©tait confiĂ©e proposait en termes de mĂ©thodologie de rĂ©pondre aux
interrogations suivantes :
âą
déterminer les activités à partir du projet de décret excluant les actes dangereux,
de définir les compétences liées à ces activités,
âą
identifier les connaissances nĂ©cessaires Ă ces compĂ©tences en fin dâĂ©tablir un
programme de formation.
2. La méthodologie suivie :
Compte tenu des questions posées et des difficultés rencontrées lors de réunions
ayant eu lieu en 2003 et en 2004 regroupant lâensemble des professionnels
concernĂ©s par la reconnaissance de lâusage de titre dâostĂ©opathe ou de
chiropracteur, jâai souhaitĂ© conduire cette mission en plusieurs Ă©tapes en rĂ©unissant
successivement les différents professionnels.
Les professionnels nâĂ©tant ni mĂ©decins, ni masseurs-kinĂ©sithĂ©rapeutes sont
dénommés ostéopathes à exercice exclusif.
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Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
25 JANVIER 2007
Lors de la premiĂšre Ă©tape jâai rencontrĂ© les organisations reprĂ©sentatives des
ostĂ©opathes exclusifs (nâĂ©tant ni mĂ©decins, ni masso-kinĂ©sithĂ©rapeutes) pour dĂ©finir
notamment les compĂ©tences liĂ©es aux actes dâostĂ©opathie et de chiropraxie et
dâessayer de dĂ©terminer les activitĂ©s de ces professions et dâidentifier les actes
dangereux.
LâĂ©tude de ces deux premiers points (dĂ©finition de lâostĂ©opathie et de la chiropraxie,
recensement des compĂ©tences) a Ă©tĂ© lâobjet de la rĂ©union du 1er fĂ©vrier 2006, avec
les personnes suivantes :
âą
Pr. Bertrand Ludes, Doyen de la Faculté de Médecine
de Strasbourg
âą
M. Thierry Devaurs (S.N.O.F.)
âą
M. Philippe Fleuriau (A.F.C.)
âą
M. Michel Sala (A.F.O.)
âą
M. Philippe Sterlingot (S.F.D.O.)
âą
M. Alain Bedouet (I.N.F.O.)
âą
M. Michel Coquillat (CadF)
âą
M. Armand Gersanois (U.F.O.F.)
Lors de la deuxiÚme étape, je me suis intéressé à définir un cursus en identifiant les
connaissances nĂ©cessaires Ă lâexercice de ces compĂ©tences afin dâĂ©tablir un
programme de formation.
Les rĂ©sultats ont Ă©tĂ© soumis et confrontĂ©s Ă lâopinion du groupe prĂ©cĂ©demment citĂ©,
le jeudi 18 mai 2006 Ă Strasbourg avec :
âą
Pr. Bertrand Ludes, Doyen de la Faculté de Médecine
de Strasbourg
âą
M. Philippe Fleuriau (A.F.C.)
âą
M. Michel Sala (A.F.O.)
âą
M. Philippe Sterlingot (S.F.D.O.)
âą
M. Alain Bedouet (I.N.F.O.)
âą
M. Michel Coquillat (CadF)
âą
M. Armand Gersanois (U.F.O.F.)
M. Thierry Devaurs (S.N.O.F.) excusé
Observateur: M. Camille Gossard (CollÚge ostéobio - SEMEV)
Une rencontre avait eu lieu le jeudi 9 mars 2006 avec Monsieur Pascal Javerliat
(Président du Registre des ostéopathes de France ROF) et Madame Marianne
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Montmartin pour recueillir lâavis du Registre des ostĂ©opathes de France au sujet des
compĂ©tences nĂ©cessaires Ă lâusage du titre dâostĂ©opathe.
ParallĂšlement Ă ces rencontres, le Professeur Francis Brunelle, conseiller technique
du Ministre, a organisé une réunion le mardi 14 mars au ministÚre avec les
professionnels et une réunion pléniÚre le mardi 25 avril 2006 pour recueillir les avis
des différents organismes représentatifs des praticiens quant au projet de décret
remis sur table le 25 avril (voir projet ci-aprÚs). La liste des participants est citée en
annexe n° 1.
Les autres réunions qui se sont tenues en ma présence sont les suivantes :
- RĂ©union Ă Strasbourg, le 2 juin 2006, avec Monsieur Jallais et les Ă©tudiants
(Messieurs Schmitt et Beluzza) pour Ă©voquer la formation.
- RĂ©union le 20 juin 2006 Ă Paris, lors dâune rĂ©union du Bureau de la ConfĂ©rence
des Doyens, avec, représentant les masseurs kinésithérapeutes, Messieurs Cottret
et Paparemborde.
S
yndicat
N
ational des
I
nstituts de
F
ormation en
M
asso-
K
inésithérapie
- Réunion à Paris avec les masseurs kinésithérapeutes et les médecins
ostéopathes, le 19 juillet 2006. Participants : MM. Baillargeat Marc, Burel Bruno,
Cottret Yves, Couratier René, Requier Pierre, Ludes Bertrand.
Excusés : Mme Rusticoni Fanny (FFMKR), MM. Lapoumeroulie Jacques, Pastor
Eric, Vautravers Philippe.
Dans un souci dâefficacitĂ©, la mĂ©thodologie a Ă©tĂ© voulue en plusieurs Ă©tapes
permettant de recueillir lâavis des diffĂ©rents professionnels, les uns auprĂšs des
autres, pour Ă©viter les oppositions frontales non constructives.
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PROJET
de décret présenté, le 25 avril 2006.
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1. OSTEOPATHIE.
Selon les ostéopathes, à exercice exclusif.
1.1. DEFINITION DE LâOSTEOPATHIE ET DEFINITION DES
COMPETENCES.
LâostĂ©opathe se dĂ©finit par une pratique
exclusivement manuelle dont le but est de
pallier aux dysfonctionnements de mobilité des tissus du corps humain. Pour la
rĂ©alisation de lâacte, lâostĂ©opathe recherche le dysfonctionnement de mobilitĂ©
tissulaire par un diagnostic ostéopathique dit «spécifique» qui se définit comme une
recherche de la lésion fonctionnelle tissulaire.
La lésion fonctionnelle tissulaire ou « dysfonction ostéopathique » au sens large est
caractĂ©risĂ©e par une modification de mobilitĂ© des tissus oĂč quelle soit, et rĂ©versible
par une manipulation appropriée.
Le diagnostic ostĂ©opathique spĂ©cifique Ă©tablit un lien entre lâanatomie de la structure
Ă mobilitĂ© perturbĂ©e, la physiopathologie de la fonction perturbĂ©e et lâexpression du
trouble fonctionnel.
Cette prise en charge comporte deux volets :
âą
un diagnostic positif de cette perte de mobilité,
âą
un diagnostic dâexclusion.
1.2. LE CONCEPT DE LâOSTEOPATHIE.
Le concept de lâostĂ©opathie est donc la recherche de dysfonctionnement de mobilitĂ©
de tissus du corps humain et la restauration de celle-ci.
Ce concept est basé sur les éléments suivants :
âą
lâĂ©tat de santĂ© modifiĂ© par une altĂ©ration persistante de la mobilitĂ© tissulaire,
âą
lâaction ostĂ©opathique peut sâexercer localement ou Ă distance de la rĂ©gion
symptomatique.
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1.3.
LE TRAITEMENT OSTEOPATHIQUE
.
Le traitement ostĂ©opathique vise Ă rĂ©duire lâaltĂ©ration de la mobilitĂ© des tissus du
corps humain localement oĂč Ă distance, concernant notamment les tissus
conjonctifs et aponévrotiques au sein des systÚmes locomoteurs et neuro-végétatifs.
1.4. LES COMPETENCES.
1.4.1. Définition des compétences.
Le champ des compĂ©tences, tel quâil est prĂ©sentĂ© par les ostĂ©opathes exclusifs
comporte une prise en charge quantitative et qualitative du dysfonctionnement
détecté chez un sujet.
Cette prise en charge comporte, à ses différents stades, un diagnostic
dâexclusion et un diagnostic positif pour assurer la sĂ©curitĂ© du patient.
Les manĆuvres ostĂ©opathiques ne dĂ©passent jamais les limites anatomo-
physiologiques de lâarticulation et ces actes sont diffĂ©rents des manipulations
vertébrales pratiquées par des médecins et définies dans le rapport de
lâAcadĂ©mie de MĂ©decine. En effet, les manipulations exĂ©cutĂ©es sont des
mouvements forcĂ©s de lâarticulation, au-delĂ de leur jeu physiologique.
1.4.2. Compétences.
LâĂ©valuation de la restriction de la mobilitĂ© se fait toujours par comparaison
avec le cÎté opposé. Le traitement se fait par une réponse manuelle non forcée
au diagnostic ostéopathique, ce geste spécifique est contrÎlé. Il restaure la
mobilité du ou des mouvements perturbés dans la limite des amplitudes
physiologiques et restaure les qualités fonctionnelles des tissus mous.
Les ostĂ©opathes exclusifs devraient ĂȘtre en mesure :
âą
dâexercer leur activitĂ© de maniĂšre autonome, responsable et
interdisciplinaire selon les connaissances les plus récentes de la science
et de la technique et en tenant compte des aspects tant Ă©thiques
quâĂ©conomiques ;
âą
dâanalyser, dâĂ©valuer de maniĂšre critique et de mettre en Ćuvre les
informations et les résultats de recherche issus de leur domaine ;
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Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
25 JANVIER 2007
âą
de communiquer de maniÚre objective et ciblée avec leur patient et toute
autre personne impliquée, en particulier sur les résultats obtenus et leur
interprétation ;
âą
de prendre en charge les patients en collaboration avec dâautres
professionnels ;
âą
de prendre en considĂ©ration les compĂ©tences dâautres professions de
santé reconnues ;
âą
de reconnaßtre et de respecter les limites du traitement ostéopathique.
Ces professionnels devraient donc en particulier ĂȘtre aptes Ă :
âą
recueillir une anamnĂšse ;
âą
effectuer un examen clinique ;
âą
reconnaĂźtre les tableaux cliniques ;
âą
poser sur cette base un diagnostic différentiel permettant de se déterminer
sur la prise en charge du traitement ostĂ©opathique ou sur lâorientation du
patient vers un médecin pour y subir un traitement ou des examens
supplémentaires ;
âą
traiter les symptĂŽmes et les maladies relevant de leur champ dâactivitĂ©
professionnelle.
En outre, ils doivent possĂ©der les connaissances indispensables Ă lâexercice de
leur profession sur les structures fondamentales et les mécanismes de
fonctionnement du corps humain, du niveau molĂ©culaire jusquâĂ lâorganisme
entier dans toutes les phases de dĂ©veloppement, en couvrant tout lâĂ©ventail de
lâĂ©volution, de lâĂ©tat sain Ă lâĂ©tat morbide.
Ces professionnels revendiquent la possibilitĂ© dâĂȘtre consultĂ© directement par
la population, sans prescription mĂ©dicale. Ils prĂ©cisent les contre-indications Ă
leur prise en charge thérapeutique.
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Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
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1.5. CONTRE-INDICATIONS.
1. Contre-indications absolues au traitement ostéopathique :
âą
Absence de consentement du patient,
âą
Praticien ne pouvant déterminer la qualité des tissus du patient,
quelles quâen soient les raisons.
2. Contre-indications aux techniques directes :
2.1. - Absolues
2.1.1. En raison dâune maladie systĂ©mique
âą
Maladies provoquant une fragilité des tissus osseux, ligamentaires,
tendineux, conjonctif, artĂ©riel, veineux âŠ
âą
Hémorragies, hémophilie, augmentation du délai de coagulation,
phlébite.
2.1.2. En raison dâune fragilitĂ© locale
âą
Pathologies des parois ou obstruction artérielle ou veineuse
diagnostiquée ou suspectée.
âą
Traumatisme récent non bilanté
âą
Accidents vasculaires cérébraux, hydrocéphalie, hématomes extra ou
sous duraux
âą
Glaucome non contrÎlé
âą
Cholécystite aiguë
âą
Appendice aiguë, péritonite
âą
Néphrite aiguë
âą
Processus néoplasique
âą
Hernie discale aiguë avec signes neurologiques.
2.1.3. Spécifiques aux techniques à haute vélocité et faible amplitude
âą
Appareillage dâostĂ©osynthĂšse
âą
Instabilité articulaire
âą
HĂ©matome et autres Ă©panchements
2.2. - Relatives
âą
Squelette fragile : personnes ùgées, ostéoporose, ostéopénie
âą
Squelette non mature : pré- pubÚres, ostéochondroses
3. Contre-indications aux techniques indirectes :
3.1. - En raison dâune fragilitĂ© locale
âą
Pathologies des parois ou obstruction artérielle ou veineuse
diagnostiquées ou suspectées.
âą
Hémorragies, hémophilie, augmentation du délai de coagulation,
phlébite.
âą
Traumatisme rĂ©cent nâayant pas Ă©tĂ© investiguĂ©
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âą
Accidents vasculaires cérébraux, hydrocéphalie, hématomes extra
sous duraux ou intra cérébraux,
âą
Cholécystite aiguë
âą
Appendicite aiguë, péritonite
âą
Néphrite aiguë
âą
Processus néoplasiques
1.6. SINISTRALITE.
Une étude des déclarations de sinistre auprÚs du GAMM (sous-médicale des
mĂ©dic-assurances), de Groupama et dâAxa ont permis, selon une Ă©tude du Docteur
Michel de Rougement (expert prĂšs la Cour dâAppel de Lyon) de comptabiliser un
certain nombre de mise en cause de la responsabilité du professionnel.
Lâexamen des accidents de manipulation vertĂ©brale ayant fait lâobjet dâune
rĂ©clamation auprĂšs du GAMM et dâAxa entre 1996 et 2003 mettait en Ă©vidence que
20 dossiers dans ce contexte ont été étudiés pour cette période et que parmi eux, 9
ont Ă©tĂ© classĂ©s sans suite et ceci sans quâaucune expertise ne soit diligentĂ©e.
5 dossiers ont été classés sans suite aprÚs une expertise judiciaire.
Dans 4 dossiers, la responsabilité du praticien a été retenue : dans un cas aprÚs
expertise amiable et dans 3 cas aprĂšs expertise judiciaire. Enfin deux dossiers
Ă©taient encore en cours lors de la consultation de ces documents.
La responsabilitĂ© professionnelle a Ă©tĂ© retenue Ă deux reprises Ă lâencontre de
masseurs-kinésithérapeutes.
Les motifs de la plainte, dans le cas oĂč la responsabilitĂ© a Ă©tĂ© retenue, Ă©taient :
âą
des fractures de cÎtes considérées comme imputables à la manipulation par
un médecin,
âą
dissection des deux artÚres vertébrales pour laquelle a été retenu le manque
de diligence du mĂ©decin quant Ă lâinterprĂ©tation des phĂ©nomĂšnes douloureux
présentés par la patiente,
âą
une sciatalgie droite et une névralgie cervico-brachiale considérées comme
imputables à la manipulation du kinésithérapeute.
Une autre étude a été effectuée par le Docteur Michel de Rougement portant sur les
accidents vasculaires survenus Ă lâoccasion de manipulations vertĂ©brales et ayant
fait lâobjet dâune rĂ©clamation auprĂšs du GAMM et de Groupama Axa, entre juillet
1988 et 2003.
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Sur 6 dossiers concernant des médecins vertébrothérapeutes qualifiés, généralistes
ou spĂ©cialistes, libĂ©raux ou hospitaliers qui ont fait lâobjet dâune rĂ©clamation, un
dossier a donné lieu à une indemnisation du patient ; un de ces 6 dossiers concerne
un ostĂ©opathe exclusif libĂ©ral, pratiquant lâostĂ©opathie de maniĂšre exclusive, dont la
dĂ©cision de justice nâest pas connue.
Dans une autre Ă©tude du Docteur Michel de Rougement pour des accidents de
manipulation vertĂ©brale, ayant fait lâobjet dâune rĂ©clamation auprĂšs du GAMM et de
Groupama Axa entre 1988 et 1995, 19 dossiers pour cette pĂ©riode ont fait lâobjet
dâune rĂ©clamation.
Parmi ces 19 dossiers, 11 ont Ă©tĂ© classĂ©s sans suite, sans demande dâexpertise, un
a été classé sans suite aprÚs expertise amiable et 7 ont été classés sans suite aprÚs
expertise judiciaire.
Un dossier nâa pas fait lâobjet dâindemnisation alors que la responsabilitĂ© du praticien
Ă©tait retenue sans expertise, un autre dossier nâa pas Ă©tĂ© indemnisĂ© aprĂšs une
responsabilité du praticien non retenue aprÚs expertise judiciaire ; 4 dossiers ont vu
les victimes indemnisées, deux avec responsabilité retenue du praticien aprÚs
expertise judiciaire et deux aprĂšs expertise amiable.
La responsabilité a été retenue six fois aprÚs expertise judiciaire et a concerné 4
médecins et 2 kinésithérapeutes.
4 indemnisations sont intervenues et les motifs des plaintes ont été :
âą
une entorse C1-C2 aprÚs une manipulation cervicale pratiquée sans bilan
neurologique et radiologique et sans information du patient.
âą
la persistance dâune cervicalgie aprĂšs une manipulation sans bilan
radiologique prĂ©alable chez un patient souffrant dâune fracture luxation
rĂ©cente C6 â C7, traitĂ©e secondairement chirurgicalement avec Ă©volution
favorable.
âą
une sciatique aprÚs une manipulation lombaire avec la nécessité conflit disco-
radiculaire.
âą
aggravation dâune sciatique aprĂšs une manipulation lombaire avec la
nĂ©cessitĂ© dâune intervention pour dissectomie puis arthrodĂšse avec une
Ă©volution favorable
âą
survenue dâune sciatique aprĂšs une manipulation lombaire avec la nĂ©cessitĂ©
dâune nuclĂ©olyse en raison dâun conflit disco-radiculaire avec une Ă©volution
favorable.
(Annexe 2)
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Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
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Remarque importante :
Il convient dâinsister sur le fait que ces Ă©tudes ne tiennent pas compte des complications
secondaires Ă des prises en charges dâostĂ©opathes Ă usage exclusif, qui ont dĂ» ĂȘtre
traitĂ©es par la suite par des mĂ©decins spĂ©cialistes et qui nâont pas Ă©tĂ© signalĂ©es en tant
que sinistres aux compagnies dâassurance. Les Ă©tudes concernant la sinistralitĂ© sont
donc, de fait, incomplĂštes quant au recensement des complications
Remarques : ces compagnies dâassurance assurent la responsabilitĂ© civile dâenviron 1000 mĂ©decins. (15 %
de spécialistes en rhumatologie, rééducation et réadaptation fonctionnelle et 85 % de généralistes
vertĂ©brothĂ©rapeutes), 800 ostĂ©opathes et 12 000 kinĂ©sithĂ©rapeutes pour lâannĂ©e 2002.
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Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
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.
1.7. DONNEES EUROPEENNES.
Au plan europĂ©en, la profession dâostĂ©opathe (Ă exercice exclusif) est fonction de
chaque pays :
âą
En Grande-Bretagne la profession a été reconnue par une loi en juillet 1993
(Osteopath's Act). Les praticiens sont consultants de 1Ăšre intention et la
discipline est considérée comme un métier de la santé. Le General
Osteopathic Council est un organisme comparable Ă un conseil de l'ordre
indépendant tout comme le General Medical Council (Ordre National des
MĂ©decins).
âą
Aux Pays-Bas une loi a été adoptée en 1994(Big-Wet), autorisant la pratique
de l'ostéopathie.
âą
En Belgique la pratique de l'ostéopathie est légale depuis la loi de 1999
(Marcel Colla), sur l'art de guérir. Les ostéopathes y ont le statut de
professionnels de la santé.
âą
En Suisse une Commission Intercantonale de Reconnaissance de
l'Ostéopathie a été formée en 2000-2001, les travaux de ce groupe ont
conclu à la spécificité de l'ostéopathie et à son appartenance au domaine de
la santé.
âą
En Espagne et au Portugal ont été fondés des post-gradués en ostéopathie.
âą
En Italie la profession est sur le point d'ĂȘtre affiliĂ©e au secteur des MĂ©decines
non conventionnelles.
Dans tous ces pays les Ă©tudes ont sensiblement la mĂȘme durĂ©e (5 Ă 6 ans au
minimum) et sont dispensées dans des unités d'enseignement non incluses dans les
circuits de la kinésithérapie ou de la médecine.
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2. CHIROPRAXIE.
SPECIFICITES LIEES A LA CHIROPRAXIE.
2.1. DEFINITION.
La chiropraxie se définit par une pratique manuelle dont le but est le diagnostic,
le traitement et la prophylaxie des perturbations fonctionnelles, des syndromes
douloureux et autres effets neurophysiologiques en relation avec les troubles
de la biomĂ©canique de lâensemble des structures du corps humain et en
particulier de la colonne vertébrale et du bassin.
2.2. CHAMP DE COMPETENCES.
Le chiropraticien intervient sur lâensemble de lâappareil neuro-musculo-
squelettique, ou tout autre tissu en rapport, par des ajustements articulaires
spécifiques (corrigeant toute altération biomécanique) principalement sur le
rachis, le bassin et les articulations périphériques.
LâaccĂšs direct par la population au chiropraticien est aussi revendiquĂ© par ces
professionnels.
2.3. CONCEPT.
Lâacte chiropratique central est lâajustement chiropratique. Celui-ci consiste en
une manipulation spĂ©cifique dâune articulation vertĂ©brale ou pĂ©riphĂ©rique.
Cette normalisation sâaccomplit Ă lâintĂ©rieur des variations physiologiques
normales de lâarticulation (respectant les limites imposĂ©es par la conservation
de lâintĂ©gritĂ© anatomique) et a pour but de permettre Ă lâappareil musculo
squelettique et au systÚme neuro-végétatif de fonctionner de la façon la plus
harmonieuse et de rendre au corps toutes ses possibilitĂ©s dâadaptation rapide
aux stimuli extérieurs.
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Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
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Lâacte chiropratique est posĂ© aprĂšs examen du patient, en vue de distinguer les
dysfonctionnements dont il est atteint et de juger des indications et contre-
indications éventuelles du traitement ; cette démarche implique la mise en
Ă©vidence dâun diagnostic nosologique, diffĂ©rentiel, positif et dâexclusion.
2.4. TECHNIQUES.
Les techniques utilisées par les chiropraticiens lors de ces visites peuvent se
diviser en deux groupes :
Ÿ
Les techniques dâĂ©valuation :
âą
anamnĂšse
âą
auscultation/palpation
âą
examen de lâappareil locomoteur et neurologique
âą
examen physique et palpation chiropratique
âą
prise de connaissance des examens para cliniques.
Ÿ
Les techniques de traitement comportent :
âą
les techniques enseignées dans les institutions chiropratiques
âą
les mesures dâaccompagnements Ă©lĂ©mentaires
Buts recherchés :
âą
curatif : récupération la plus complÚte et définitive face à des pertes
fonctionnelles, avec disparition des Ă©ventuels syndromes douloureux, dans
un plan de traitement court.
âą
palliatif : maintien de possibilitĂ©s dâautonomie optimale en cas dâatteintes
invalidantes ou chroniques, dans le cadre dâun traitement suivi dans la
durée.
Le chiropraticien nâutilise jamais de manĆuvres dites de force, et ne dĂ©passe
jamais les limites anatomo-physiologiques de lâarticulation.
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3. ESSAI DâETABLISSEMENT DâUNE LISTE DES ACTES
EN OSTEOPATHIE POUR LES OSTEOPATHES
EXCLUSIFS.
3.1. INTRODUCTION.
Compte tenu de la dĂ©finition donnĂ©e Ă lâostĂ©opathie et Ă la chiropraxie, il est difficile
de pouvoir, en lâĂ©tat, dĂ©terminer une liste prĂ©cise des actes.
Toutefois, ce traitement ostéopathique qui a pour but de restaurer la physiologie
tissulaire par les techniques manuelles les plus adaptées fait appel aux techniques
structurelles, fonctionnelles, faciales et dites «dâĂ©nergie musculaire». Il devrait
sâappliquer principalement Ă lâappareil locomoteur.
3.2. LISTE DES ACTES.
LâAppareil locomoteur
Bassin
: Tests et normalisation manuelle :
Â
de la mobilité tissulaire et des dysfonctions :
-
sacro iliaque
-
lombo sacrée
-
symphyse pubienne
-
sacro coccygienne
Colonne vertébrale
: Tests et normalisation manuelle :
Â
de la mobilité tissulaire et des dysfonctions :
-
du rachis lombaire
-
du rachis dorsal
-
du rachis cervical bas
-
du rachis cervical haut.
Membre inférieur
: Tests et normalisation manuelle
Â
de la mobilité tissulaire et des dysfonctions :
-
de lâarticulation coxo-fĂ©morale
-
des articulations du genou
-
des articulations de la cheville
-
des articulations du pied
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Membre supérieur
: Tests et normalisation manuelle :
Â
de la mobilité tissulaire et des dysfonctions
-
des articulations de lâĂ©paule
-
des articulations du coude
-
des articulations du poignet
-
des articulations de la main
Thorax :
Tests et normalisation manuelle de la mobilité tissulaire et des dysfonctions des :
-
articulations costo vertébrales
-
articulations sterno claviculaires
-
articulations costo sternales
-
articulations sterno sternales
Face :
Tests et normalisation manuelle :
-
de lâarticulation temporo mandibulaire
-
des muscles et des aponévroses de la face
-
des muscles de lâĆil
-
des muscles de lâappareil manducateur
Intra buccal : tests et normalisation manuelle :
-
des muscles du plancher buccal
-
des muscles de lâappareil manducateur
-
du voile du palais
ViscĂšres du cou :
Tests et normalisation manuelle :
Â
plans de glissement : espace rétropharyngien
Â
moyens dâunion : lames sagittales
Â
muscles et aponévroses de la région antéro latérale du cou et du plancher
buccal
Plans de glissement : loges rétro péritonéales latérales et sous péritonéales.
Moyens dâunion : loge aponĂ©vrotique reno-surrĂ©nale et les ligaments du petit bassin
Muscles de la paroi pelvienne et du tronc.
- 20 -
Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
25 JANVIER 2007
4. CURSUS DâOSTEOPATHIE.
4.1 ENSEIGNEMENTS.
Sciences fondamentales
ECTS
Anatomie/ biomécanique
=
27
Physiologie
=
10
Biochimie et génétique
=
6
Biologie cellulaire
=
5
Histologie
=
4,5
Embryologie
=
2,5
Sciences humaines et sociales
=
6
Biophysique et mathématiques
=
6
Biostatistique
=
2
Economie de la Santé
=
1
Sous-total âŠâŠâŠâŠâŠâŠ..âŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠ.
70
Sciences pré-cliniques
Physio-pathologie
=
21
Langues
=
18
Secourisme
=
..6
Séméiologie
=
16
Psychologie
=
13
Pharmacologie
=
4
Sous-total âŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠ.
78
Enseignements spécifiques
Ostéopathie et chiropraxie
Approche palpatoire ostéo et anatomie sur
le vivant
=
24
Techniques et sciences ostéopathiques
=
34
Stages cliniques ostéopathiques avec
participation aux consultations
=
78
Pathologies
=
10
Cas cliniques et démarche ostéopathique
=
36
Responsabilité professionnelle - Déontologie
=
5
Examens complémentaires
=
5
Rédaction mémoire
=
15
Gestion cabinet
=
5
Sous total âŠâŠâŠâŠâŠ. âŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠ.
212
TOTAL âŠâŠâŠâŠâŠ..âŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠâŠ
360
- 21 -
Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
25 JANVIER 2007
4.2. LE CONTROLE DES CONNAISSANCES COMPORTE :
-
un contrÎle continu dans les différentes matiÚres,
-
un contrÎle des connaissances annuel sur toutes les matiÚres enseignées,
-
un examen de synthÚse clinique ostéopathique de fin de 5
Ăšme
année,
-
un examen de compétences cliniques et un examen de pratiques
ostéopathiques,
-
une soutenance du mémoire et validation de la pratique ostéopathique
exercée lors des stages, en fin de 6
Ăšme
année.
4.3. LES PASSERELLES.
Le cursus décliné dans le chapitre précédent permet à des médecins de pouvoir
obtenir le titre en acquérant de 60 à 180 ECTS suivant la spécialité médicale dont ils
sont issus, (médecine générale, rhumatologie ou médecine physique et de
réadaptation). Les enseignements dont ils ont bénéficié pendant leur cursus initial,
1
er
, 2
Ăšme
, 3
Ăšme
cycles, seraient validĂ©s comme Ă©quivalent dâECTS. Ils resterait Ă
acquérir, par ces professionnels, une partie des ECTS de la catégorie spécifique
relevant de la pratique de lâostĂ©opathie.
Pour les masso-kinésithérapeutes, selon le cursus proposé, ils auraient à valider de
180 Ă 240 crĂ©dits, sachant que leur cursus initial leur permettrait Ă©galement dâavoir
une validation dâECTS Ă la hauteur de leurs acquis. LĂ encore, des Ă©lĂ©ments
dâenseignement prĂ©-cliniques, notamment de biomĂ©canique et des enseignements
spĂ©cifiques dâostĂ©opathie seraient Ă acquĂ©rir aprĂšs leur formation en masso-
kinésithérapie.
Les Ă©quivalences entre les cursus initiaux ou continus et les ECTS requis pour
obtenir le titre de
médecin ostéopathe
, de masseur-kinésithérapeute ostéopathe,
seraient déterminées en fonction de chaque demande sur dossier et entretien
devant une commission constituée ad hoc.
- 22 -
Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
25 JANVIER 2007
5. AVIS DES PROFESSIONS DE SANTE.
5.1 AVIS DE LâACADEMIE DE MEDECINE.
LâAcadĂ©mie de MĂ©decine a rendu un rapport le 10 janvier 2006 concernant
lâostĂ©opathie et la chiropraxie (Annexe 3).
Dans ce rapport lâAcadĂ©mie souligne que les
« méthodes manuelles à visée diagnostiques et thérapeutiques prÎnées par
lâostĂ©opathie et la chiropraxie sâappuient, comme beaucoup dâautres dâailleurs, sur
des a priori conceptuels dénués de tout fondement scientifique.
LâAcadĂ©mie sait trĂšs bien que ces mĂ©thodes sont, depuis toujours, pratiquĂ©es. Mais
elle ne saurait les cautionner.
Elle rappelle que de nombreuses U.F.R (14 actuellement) dans le cadre dâun D.I.U.
de MĂ©decine physique et de RĂ©adaptation dispensent en troisiĂšme cycle un
enseignement des pratiques manuelles, et en particulier des manipulations
vertĂ©brales, pratiques ayant fait lâobjet dâune Ă©valuation et reposant sur une
formation préalable rigoureuse, fondamentale et clinique (conduisant au titre de
médecin ostéopathe). ».
LâAcadĂ©mie, dans son rapport met en exergue :
« Les manipulations vertébrales exigent un diagnostic médical préalable, en dehors
de tout contexte philosophique. Elles engagent la responsabilité du médecin
manipulateur en raison des accidents possibles, en particulier en manipulant le
rachis cervical chez la femme jeune. LâostĂ©opathie ne saurait avoir en elle-mĂȘme
aucune valeur scientifique et certainement pas préventive, notamment chez le
nouveau-né.
Les autres techniques manuelles utilisées seulement dans un but thérapeutique sont
nombreuses mais sont proches de celles enseignées dans les écoles de
kinésithérapie (dont la qualité et la rigueur sont reconnues en France) et qui
devraient assurer cette formation de kinésithérapeute compétent en ostéopathie ou
en chiropraxie mais agissant sur prescription médicale ».
- 23 -
Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
25 JANVIER 2007
Ce rapport est clairement opposĂ© Ă lâattribution dâun titre dâostĂ©opathe ou de
chiropracteur pour des personnes nâexerçant pas une profession de santĂ©. Toutefois
lâĂ©tude bibliographique citĂ©e aurait gagnĂ© en pertinence si elle avait Ă©tĂ© conduite
selon les critĂšres actuellement en cours, et conduite en prenant en compte les
publications récentes dans les journaux anglo-saxons à comité de lecture en
utilisant les principes du « reviewing» international employés dans les sociétés
savantes.
Nous produisons en annexe 4 les réflexions de la Société franco-européenne de
chiropraxie qui fait état de travaux publiés dans le « Journal of manipulative and
Physiological Therapeutics » qui est une revue indexée par Medline.
De plus, le descriptif des protocoles thérapeutiques utilisés dans les articles
scientifiques cités dans ce rapport ne semble pas suffisamment analysé pour étayer
les conclusions de ce dernier.
5.2 AVIS DES MEDECINS OSTEOPATHES.
La formation des mĂ©decins en ostĂ©opathie en France est rĂ©alisĂ©e par lâobtention
dâun diplĂŽme interuniversitaire de mĂ©decine manuelle â ostĂ©opathie, de formation
ostéopathique complémentaire complÚte, dans des cursus qui sont décrits par les
organisateurs comme adaptés à leur « haut niveau médical et ostéopathique ».
La formation des mĂ©decins Ă lâostĂ©opathie se fait habituellement sous forme de
stage, de séminaire, de diplÎmes interuniversitaires (D.I.U.) notamment au sein de
groupes dâenseignement en mĂ©decine manuelle ostĂ©opathique habituellement
rĂ©gionaux dont certains sont directement liĂ©s en premiĂšre intention Ă lâenseignement
dans le cadre des D.I.U. puis dans le cadre dâune formation complĂ©mentaire.
Le concept tel quâil est vu par les mĂ©decins propose une approche ostĂ©opathique du
patient ayant pour principes :
-
le respect de la rĂšgle dâunitĂ© du corps dans sa structure et de ses fonctions et
son mental,
-
la recherche de lâintĂ©gritĂ© des grands appareils, en particulier mĂ©caniques,
vasculaires et nerveux.
Le traitement ostĂ©opathique vise au bon usage de ses rĂšgles, par lâutilisation
exclusive des mains. Il assure le maintien et le recouvrement des mouvements du
corps Ă tous les niveaux, dans leurs amplitudes, mĂȘme infimes.
- 24 -
Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
25 JANVIER 2007
Les facultés de médecine française délivrant un diplÎme interuniversitaire de
médecine manuelle ostéopathie sont les suivantes : AIX-MARSEILLE - BOBIGNY
(PARIS 13) â BORDEAUX â CAEN â DIJON â GRENOBLE â LILLE â LYON â
PARIS 6 â REIMS â RENNES â SAINT-ETIENNE â STRASBOURG â TOULOUSE
â TOURS. Ces D.I.U. sont reconnus par lâordre des mĂ©decins en tant que
formations complémentaires. Cette formation se déroule habituellement sur deux
annĂ©es consĂ©cutives et nâest accessible quâĂ des mĂ©decins dĂ©jĂ formĂ©s. Notons
que leur acquisition donne droit Ă une mention sur les plaques et ordonnances pour
ceux qui le souhaitent.
Les matiÚres enseignées comportent habituellement :
-
les bases physiologiques de la médecine manuelle,
-
un enseignement concernant les pathologies articulaires en détaillant les
indications et les contre-indications de lâostĂ©opathie dans les affections
musculo-squelettiques communes,
-
un enseignement portant sur lâanatomie palpatoire et la biomĂ©canique
-
un enseignement des tests de mobilité de traitement des tissus mous.
Il est également insisté sur les thérapeutiques manuelles et les manipulations du
rachis et des membres. A lâissue de ces formations, les Ă©tudiants doivent ĂȘtre
capables de :
-
identifier les situations cliniques dâaffections communes de lâappareil
locomoteur pouvant entre autres bénéficier de thérapeutiques manuelles ;
-
reconnaßtre, par les épreuves appropriées, les contre-indications à la
réalisation de thérapeutiques manuelles,
-
réaliser avec la maßtrise indispensable les thérapeutiques manuelles
applicables au rachis et aux membres,
-
Ă©valuer son traitement.
Ces enseignements varient entre 200 et 300 heures et pour certains lâenseignement
thĂ©orique est apprĂ©ciĂ© Ă 100 heures, lâenseignement pratique Ă 100 heures et il y a
un enseignement clinique dâau moins 25 sĂ©ances dans des consultations et/ou des
terrains de stage agréés.
Ces stages cliniques peuvent ĂȘtre de lâordre de 30 heures passĂ©es auprĂšs dâun
médecin praticien de médecine manuelle exerçant soit dans un cabinet, soit dans un
dispensaire ou un hĂŽpital pour dĂ©velopper lâapprentissage pratique de lâostĂ©opathie
cranio-sacrĂ©e et viscĂ©rale avec des Ă©valuations de lâenseignement.
- 25 -
Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
25 JANVIER 2007
Lâobjectif est dâamĂ©liorer la pratique quotidienne en mĂ©decine manuelle ostĂ©opathie
par le dĂ©veloppement des possibilitĂ©s diagnostiques palpatoires et lâacquisition de
méthodes thérapeutiques manuelles précises permettant une économie de
prescription tant exploratrice que thérapeutique.
En ce qui concerne les stages de perfectionnement, ils comprennent de nouveau
des enseignements théoriques et des enseignements pratiques dans le domaine de
la médecine manuelle. Il est proposé également un encadrement sous forme
dâheures de stages dans des consultations hospitaliĂšres ou libĂ©rales par des
médecins de médecine manuelle ostéopathie considérés comme des médecins
moniteurs.
Cet enseignement porte principalement sur les activités de manipulations
vertébrales et articulaires.
Le point de vue du collÚge des enseignants universitaires de médecine manuelle
dirigé par le Professeur Philippe VAUTRAVERS est favorable à un exercice de
lâostĂ©opathie par les mĂ©decins ou les masseurs kinĂ©sithĂ©rapeutes, Ă lâexclusion de
tout autre professionnel. Pour ces confrÚres, il convient de réaliser un contrÎle
mĂ©dical dans la prise en charge de patients qui auraient accĂšs Ă lâostĂ©opathie.
Pour le Docteur Vincent DIEBOLT, secrétaire général du syndicat national des
médecins rhumatologues, les manipulations vertébrales sont du domaine médical
dans leurs indications et dans leurs réalisations et pour des raisons de santé
publique, doivent ĂȘtre rĂ©servĂ©es aux mĂ©decins titulaires du D.I.U. de mĂ©decine
manuelle ostĂ©opathique. Il sâagit lĂ de manipulations vertĂ©brales qui sont Ă
diffĂ©rencier de lâaction ostĂ©opathique qui reste dans les limites de la mobilitĂ©
physiologique de lâarticulation telle que dĂ©finie par les ostĂ©opathes exclusifs.
Pour le Docteur Vincent DIEBOLT, les autres actes « sans risques » pourraient, sur
prescription et sous surveillance mĂ©dicale, ĂȘtre rĂ©alisĂ©s par les kinĂ©sithĂ©rapeutes
ayant une formation complémentaire de deux ans, en sus de leur cursus qui leur
donnerait le titre dâostĂ©opathe.
Pour le Docteur Vincent DIEBOLT « ni les médecins ni les kinésithérapeutes
titulaires de diplĂŽmes obtenus Ă lâĂ©tranger ou dans des Ă©coles non-universitaires
sâapparentent aux massages fait dans les salons de beautĂ© nâont de place dans le
systĂšme de santĂ© tel quâil est conçu en France avec ses impĂ©ratifs de qualitĂ© et de
sécurité des soins. »
- 26 -
Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
25 JANVIER 2007
Les docteurs Pierre REQUIER et Jean-Louis GARCIA, membres du syndicat de
médecine manuelle ostéopathique de France, dans une lettre du 4 mai 2006,
(annexe 5) prĂ©cisent quâil est fondamental de faire la distinction Ă chaque article de
la proposition de décret entre les activités des ostéopathes médecins et des non-
médecins et souhaitent que soit précisé, dans un article à part, que ce décret ne
sâapplique pas aux mĂ©decins ostĂ©opathes. Ils insistent sur la nĂ©cessitĂ© du bilan
clinique et du diagnostic préalable à tout acte de médecine manuelle ostéopathique
qui fait la spĂ©cificitĂ© de la profession et sur lâinĂ©galitĂ© du niveau de formation des
futurs dĂ©tenteurs du titre dâostĂ©opathe.
Ils insistent sur le titre de mĂ©decin â ostĂ©opathe (ou « mĂ©decin de mĂ©decine
manuelle â ostĂ©opathie ») qui est lâintitulĂ© du D.I.U. permettant aux patients
dâidentifier ces professionnels en tant quâostĂ©opathes et mĂ©decins ce qui leur assure
une sĂ©curitĂ© de prise en charge lors du diagnostic et la mise en Ćuvre des examens
cliniques de thérapeutiques médicamenteuses et complémentaires, lors du
traitement mĂ©dicamenteux, et des traitements ostĂ©opathiques sâils sont justifiĂ©s.
Une proposition de formation a été faite par le Docteur Marc Baillargeat, en date du
13 septembre 2006 (voir annexe n°6).
5.3 AVIS DES MASSO-KINESITHERAPEUTES.
Les professionnels exerçant la masso-kinésithérapie réaffirment dans ce dossier
leur attachement à la notion de pré-requis de masseur-kinésithérapeute en raison du
« continuum indiscutable et indiscuté » entre les pratiques masso-kinésithérapiques
et les pratiques ostéopathiques (cf. lettre en annexe 7).
Pour eux il ne paraßt pas concevable que soit envisagé de donner une priorité à la
crĂ©ation dâune formation qui nâexiste pas Ă ce jour, au dĂ©triment de la rĂ©forme des
études de profession de santé actuellement en cours dans notre pays.
Pour ces professionnels, lâhĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© qualitative et quantitative des formations et
des praticiens actuellement formés hors filiÚre masso-kinésithérapique ou médecine
contribue à dérouter les patients et les candidats à ces études.
- 27 -
Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
25 JANVIER 2007
Les instituts de formation en masso-kinĂ©sithĂ©rapie dĂ©livrent un diplĂŽme dâEtat qui
garantit pour le patient les conditions de culture médicale commune, de sécurité, de
respect des rĂšgles dâhygiĂšne, dâĂ©thique et de dĂ©ontologie avec une formation
clinique conséquente en structure sanitaire validée par les services du ministÚre.
Pour les représentants de ces professions, ils souhaitent que chaque institut de
formation en masso-kinĂ©sithĂ©rapie soit, de fait agrĂ©Ă©, par lâEtat comme organisme
potentiel de formation en ostéopathie.
Ils insistent Ă©galement sur lâorigine du praticien qui doit ĂȘtre reconnue et clairement
lisible pour les patients lors dâune consultation et que la reconnaissance du praticien
issu de profession de santé réglementée soit formalisée.
Les professionnels de santé, médecins et masso-kinésithérapeutes sont, selon leurs
Ă©crits, violemment opposĂ©s Ă lâinstauration dâune profession nâĂ©tant pas considĂ©rĂ©s
comme profession de santé auquel le patient pourrait avoir un accÚs directement
sans passer par la prescription médicale qui permet de poser le diagnostic positif et
diffĂ©rentiel dâun Ă©tat pathologique.
Lâattribution dâun titre masso-kinĂ©sithĂ©rapeute â ostĂ©opathe implique lâaccĂšs direct
des patients aux masso-kinésithérapeutes sans passer par une prescription
médicale.
Pour ces professionnels, lâĂ©laboration de la formation et de ses contenus est
proposĂ©e Ă partir dâun rĂ©fĂ©rentiel dâactivitĂ© ou dâactes. En effet, pour gĂ©nĂ©rer les
compétences, selon eux, il faut savoir acquérir, mobiliser, combiner des savoirs
thĂ©oriques, des savoirs pratiques et des savoirs qui devront faire lâobjet dâun cursus
de formation (dâaprĂšs le cahier des charges : formations complĂ©mentaires en
ostĂ©opathie â projet groupe convergence juin 2006 ). Les activitĂ©s sont distribuĂ©es
par ordre chronologique :
-
examiner un patient de façon globale,
-
examiner un patient de façon analytique,
-
établir un diagnostic ostéopathique,
-
dĂ©cider et organiser les soins ostĂ©opathiques Ă mettre en Ćuvre,
-
traiter les plaintes du patient,
-
mettre en Ćuvre les actions de prĂ©vention,
-
communiquer et rendre compte de sa pratique aux autres professionnels de
santé.
Cahier des charges :
âą
formations complémentaires en ostéopathie
- 28 -
Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
25 JANVIER 2007
âą
projet groupe convergence juin 2006
Activités
Actes
Examiner un patient de façon globale
Examiner un patient de façon
analytique
Observer, écouter, inspecter, repérer, ausculter,
mobiliser, palper, tester, Ă©valuer, bilanter le patient
dans sa globalité en tenant compte de son
environnement
Etablir un diagnostic ostéopathique
Analyser, synthétiser, problématiser, expliquer,
communiquer.
DĂ©cider des soins ostĂ©opathiques Ă
mettre en Ćuvre
Choisir la thérapeutique, établir une stratégie,
rechercher lâefficacitĂ©.
Planifier les soins ostéopathiques
Traiter les plaintes du patient
Ecouter, prendre en considération.
Corriger les dysfonctions de mobilité articulaires
Corriger les dysfonctions de mobilité tissulaires
Corriger les dysfonctions de mobilité viscérales
Participer au traitement des troubles somatiques
Participer au traitement de la douleur
Prévenir. Conseiller et guider le patient
Proposer des conseils dâhygiĂšne de vie.
Mettre en Ćuvre les traitements prĂ©ventifs
Mettre en Ćuvre les actions de prĂ©vention
Valoriser la gestualitĂ© et lâactivitĂ© physique
Orienter le patient sur dâautres professionnels de santĂ©
Communiquer et rendre compte de sa
pratique aux autres professionnels de
santé
Tenir et gérer le dossier du patient
Créer les contacts nécessaires à la communication
avec les autres professionnels
Il convient Ă©galement dây ajouter la formation continue, la recherche, lâenseignement
et la participation aux actions de santé publique.
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Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
25 JANVIER 2007
6. CONCLUSION.
6.1 RAPPEL DE LA MISSION ET MOYENS MIS EN ĆUVRE.
La loi n° 2002-303 du 4 mars 2002, dans son article 75 pose le principe dâune
reconnaissance de lâusage du titre dâostĂ©opathe et de chiropracteur.
Dans ce cadre, et en réponse à la lettre de Monsieur le Ministre de la Santé et des
Solidarités en date du 15 décembre 2005, me demandant de diriger un groupe de
travail , 6 réunions ont été organisées en suivant les 4 étapes suivantes :
-
détermination des activités à partir du projet de décret excluant les actes
dangereux,
-
définition des compétences liées à ces activités,
-
identification des connaissances nécessaires à ces compétences,
-
Ă©tablissement dâun programme de formation,
AprĂšs ces 6 rĂ©unions, il sâavĂšre que lâobtention du titre dâostĂ©opathe ou de
chiropracteur regroupe des pratiques différentes entre les professionnels de santé,
mĂ©decins et masso-kinĂ©sithĂ©rapeutes, et dâautres professionnels ne faisant pas
partie des professions de santé.
6.2 DEFINITION DES PRATIQUES PROFESSIONNELLES.
La pratique de lâostĂ©opathie est clairement Ă©tablie pour les mĂ©decins ayant
actuellement un diplÎme interuniversitaire de médecine manuelle et ostéopathie et
ayant suivi une formation complémentaire aprÚs ces D.I.U. Leur exercice est un
exercice médical avec une spécificité en matiÚre de médecine manuelle et
dâostĂ©opathie.
Il en va différemment pour les masseurs-kinésithérapeutes qui exerceraient
lâostĂ©opathie dans la mesure oĂč ils ont suivi une formation, mais que leur art est
assujetti à une prescription médicale. Cette prescription médicale doit poser les
diagnostics positifs et diffĂ©rentiels de lâaffection prĂ©sentĂ©e par le patient. Le
masseur-kinésithérapeute exécute ensuite la prise en charge du patient en fonction
de la prescription du médecin.
Il convient de rappeler que le diagnostic médical reste de la compétence et de la
responsabilitĂ© dâun mĂ©decin dans lâĂ©tat actuel de la lĂ©gislation.
- 30 -
Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
25 JANVIER 2007
La reconnaissance du titre dâostĂ©opathe, en fonction des discussions entre les
diffĂ©rents professionnels de santĂ©, devrait ĂȘtre rĂ©alisĂ© en attribuant un titre de
« médecin-ostéopathe » ou de « masseur-kinésithérapeute ostéopathe ».
6.3 FORMATION
En ce qui concerne la formation des mĂ©decins, elle peut ĂȘtre dĂ©clinĂ©e aprĂšs les
Ă©tudes de mĂ©decine en 60 Ă 150 ECTS, correspondant au D.I.U. complĂ©tĂ© dâune
formation pratique.
En ce qui concerne les masso-kinĂ©sithĂ©rapeutes, il faudrait que lâenseignement
complémentaire pour accéder au titre de masso-kinésithérapeute ostéopathe
permette de faire un diagnostic positif et différentiel. Il conviendrait de proposer pour
ces professionnels au moins 180 crédits ECTS pour arriver à leur permettre de
poser un diagnostic ostéopathique.
6.4 SITUATION DES CENTRES DâOSTEOPATHIE ET DU CENTRE
DE FORMATION EN CHIROPRAXIE
(INSTITUT FRANCO-
EUROPEEN DE CHIROPRATIQUE (I.F.E.C.).
Il existe actuellement un grand nombre dâĂ©tablissements dĂ©livrant une formation non
universitaire et non en convention avec le ministÚre de la santé et des solidarités
concernant lâostĂ©opathie, formant de nombreux professionnels et il nous semble que
si le cursus pour des non-professionnels de santĂ© devait ĂȘtre autorisĂ©, le nombre de
centres de formation devrait ĂȘtre limitĂ© avec un accĂšs restreint des Ă©tudiants
pouvant suivre cet enseignement. Un établissement par inter-région (7 inter-régions)
serait pertinent avec un nombre dâĂ©tudiants variant en fonction des possibilitĂ©s
dâaccueil de 50 Ă 100.
En ce qui concerne la chiropraxie, il convient de relever que cette discipline
sâadresse principalement aux tissus musculo-squelettiques et articulaires
principalement au rachis. Une seule Ă©cole (lâInstitut Franco-EuropĂ©en de
Chiropratique - I.F.E.C.) est actuellement en fonctionnement en France, avec une
limitation de lâaccĂšs des Ă©tudiants Ă cette Ă©cole.
Une décision de Monsieur le Ministre est également requise pour la reconnaissance
dâune telle profession de chiropracteur qui nâest pas une profession de santĂ© en
lâĂ©tat actuel des textes. Le cursus proposĂ©, dans ce cas, si une telle autorisation
devait ĂȘtre donnĂ©e, devrait ĂȘtre un cursus complet instituĂ© dâau moins 360 ECTS.
- 31 -
Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
25 JANVIER 2007
6.5 LE MOT CLE : LE DIAGNOSTIC.
La clĂ© de voĂ»te est reprĂ©sentĂ©e par lâĂ©tablissement de diagnostics, quels que soient
les termes employĂ©s, il sâagit bien dâun diagnostic mĂ©dical dâune affection touchant
un patient et de la détermination de la meilleure prise en charge thérapeutique
ensuite.
Aux vues des formations actuellement en vigueur dans notre pays, ce sont les
mĂ©decins qui sont formĂ©s Ă lâĂ©tablissement dâun diagnostic. Si dâautres
professionnels doivent ĂȘtre amenĂ©s Ă rĂ©aliser ces actes, le lĂ©gislateur devra prĂ©voir
un cursus adapté à cette fin.
:- :- :- :- :
- 32 -
Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
25 JANVIER 2007
Eléments de Bibliographie
1.
AFO â SFDO â SNOF â UFOF : projet de dĂ©cret ostĂ©opathie et chiropraxie relatif
aux actes professionnels et Ă lâexercice de lâostĂ©opathie et de la chiropraxie ;
amendement et commentaires des organisations représentatives de la profession.
9 mai 2006.
2.
Centre EuropĂ©en dâEnseignement supĂ©rieur de lâostĂ©opathie : conducteur
pédagogique, année universitaire 2005-2006.
3.
Document AFO : contribution aux rencontres ministĂ©rielles concernant lâĂ©laboration
d---------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
----------------------------------------------------------------------------------------------------------------
-------es décrets de la loi n° 2002-303. Contribution du 14 janvier 2004.
4.
Registre des ostĂ©opathes de France : Norme de compĂ©tence de lâostĂ©opathie. 2004.
5.
J.L. Faraut : contribution des ostéopathes à la sous-commission enseignement
concernant lâĂ©laboration des dĂ©crets de la loi n° 2002-303.
6.
Ostéopathes de France : Institut National de Formation en ostéopathie : numerus
clausus. Janvier 2004.
7.
Ostéopathes de France : Institut National de Formation en ostéopathie : Projet
Licence â Master â Doctorat AppliquĂ© Ă lâenseignement en ostĂ©opathie. Janvier
2004.
8.
Union FĂ©dĂ©rale des OstĂ©opathes de France â UFOF : contributions de lâUFOF Ă
lâĂ©laboration des dĂ©crets (extraits). Janvier 2004.
9.
Registre des ostéopathes de France
: normes 2003 des compétences de
lâostĂ©opathie. Non datĂ©.
10. Syndicat Français des OstĂ©opathes â SFOD : conditions de formation et dâexercice
de la profession dâostĂ©opathe, sous-commission enseignement, formation initiale.
Janvier 2004.
- 33 -
Rapport « OstĂ©opathie â Chiropraxie »
25 JANVIER 2007
11. Union FĂ©dĂ©rale des OstĂ©opathes de France â UFOF : motifs de consultation en
cabinet dâostĂ©opathie, Ă©tude descriptive 2003,
12. Institut National de Formation en Ostéopathie - INFO : les diplÎmes en ostéopathie,
proposition, octobre 2003.
13. Institut National de Formation en OstĂ©opathie â INFO : lâostĂ©opathe : consultant de
premier rang. Octobre 2003.
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