Ville de Sceaux  





Biographies

Mistral, ses compagnons du Félibrige, et quelques autres...

Les fondateurs du Félibrige

Frédéric MISTRAL

Il est né et mort à Maillane, 1830-1914.
En 1884, il a publié la plupart de ses grandes œuvres : Mireille en 1859, Calendau en 1867, Lis Isclo d’Or en 1875 et Nerte en 1884 même. Simultanément, depuis 1855 et jusqu’en 1885 il publie l’Almanach Provençal (= Armana Prouvençau) et, en 1878, Le Trésor du Félibrige (= Trésor dou Félibrige). En 1876, il devient Capoulié du Félibrige et, en 1867, il écrit les paroles de La Coupo Santo, le Chant de la Coupe, devenu l’hymne félibréen.
Lors de son voyage à Sceaux, en 1887, il présida les cérémonies d’inauguration du buste d’Aubanel. Trop âgé, il ne put assister à l’inauguration de son propre buste en 1911. Charles Rieu le représentait. Entre-temps, il avait reçu le Prix Nobel de littérature en 1904.

Joseph ROUMANILLE

Il est né le 8 août 1818 à Saint Rémy de Provence.
Après avoir travaillé comme clerc entre 1836 et 1839, Roumanille publie ses premiers vers dans L'Echo du Rhône. Il travaillera ensuite comme enseignant à Nyons, puis au pensionnat Dupuy d'Avignon où il rencontra Mistral. Joseph Roumanille publia des feuilletons dans la presse régionale en français et en provençal. Il collabora avec le Bouil-Abaïsso de 1841 à 1845, quand il enseignait à Nyons et il publia son premier livre Louis Gros et Louis Noé : ou un drame dans les carrières de St-Remy.
Il fut l'un des membres les plus actifs du groupe fondateur. Roumanille, en hommage à son quartier, baptisa sa Cigale d'or, Cigalo di jardin.
Joseph Roumanille décéda Le 24 mai 1891.

Théodore AUBANEL

Né en Avignon en 1829, descendant d’une famille d’imprimeurs pontificaux, imprimeur lui-même, il fut l’un des sept fondateurs du Félibrige et l’un des collaborateurs de l’Almanach Provençal.
Poète lyrique, auteur de La Grenade entrouverte (= La Miougrano entre-duberto) en 1860, il écrivit de 1872 à 1882 Le Pain du péché (= Lou Pan dou pecat) traduit en vers français par Paul Arène avant de donner en 1885 Les Filles d’Avignon (= Li Filio d’Avignoun) probablement son chef d’œuvre, paru en 1885, un an avant sa mort en 1886.

Anselme MATHIEU

Né le 21 avril 1828, mort le 2 février 1895.
D'une famille de paysans aisés, il fut mis en pension à l'institution Dupuy où il rencontra Roumanille et Mistral et se lia d'amitié avec eux. Aimable, plein de fantaisie, écrivant des vers et négligeant ses études, il se trouva à Aix à l'époque où Mistral y faisait son droit. Il prend le titre de Félibre di Pouton (Félibre des baisers), écrit en vers et en prose, traduit Catulle en provençal.
Majoral du Félibrige en 1876, il collabora à l’Armana Prouvençau, La Revue félibréenne, l’Aioli, Lou Prouvençau.

Jean BRUNET

Né à Avignon en 1823, mort en 1894.
Il est un des sept poètes qui, en 1854, fondèrent le Félibrige. Il en fut Majoral en 1876.
Il a surtout travaillé à un recueil de proverbes provençaux, dont il n'a fait paraître que quelques extraits, Bachinello a proverbi sus la luno en 1876.

Paul GIERA

Né et mort à Avignon, 1816-1861, il fut l'un des sept fondateurs du Félibrige en 1854. Notaire à Avignon, propriétaire du château de Font-Ségune, il collabora à l’Armana prouvençau.
Ses écrits en provençal ont été réunis par Mistral et Roumanille sous le titre Li Galejado et insérés dans le recueil Un liame de rasin (Avignon, Roumanille, 1865).
In Dict . Jean Fourié

Alphonse TAVAN

Né et mort à Chateauneuf de Gadagne, dans le Vaucluse, 1833-1905.
Agriculteur, il fut l'un des sept fondateurs du Félibrige en 1854 puis Majoral en 1876.
In Dict . Jean Fourié

Quelques hommes à connaître...

Léon ANCELY

Né en 1890 à Toulouse, mort à Sceaux en 1971.
Fils d'un menuisier, Léon Ancely fut toute sa vie un anticonformiste.
Très cultivé, il accumula par achats une très riche bibliothèque, sans cesse développée avec discernement.
Il fit don à la Bibliothèque municipale de Sceaux des quelques 15 000 volumes qu'il possédait, ensemble précieux qui perpétue son souvenir. La partie consacrée aux langues et littératures occitanes constitue aujourd'hui l'Institut Florian.

Joseph d’ARBAUD

Il naquit en 1874, à Meyrargues dans les Bouches-du-Rhône.
Il y passa sa jeunesse et fit ses études secondaires chez les jésuites à Avignon. Après des études de droit, il évolua dans le milieu feutré des salons aixois, des cercles des jeunes écrivains. Et voilà, qu'un beau jour, il décida d'abandonner la quiétude de cette existence, pour la Camargue : Baroncelli faisait école ! D'Arbaud devint manadier, sa vie fut rude, mais ses poèmes n'ont pas la lave tumultueuse qui bouillone dans les vers de Baroncelli.
Il devint Majoral du Félibrige en 1918.
Il mourut à Aix en Provence en 1950.

Folco de BARONCELLI-JAVON

Né en 1869, mort en 1943
Alors que les thèmes mis à l'honneur par le Félibrige s'épuisaient, que les oeuvres s'enlisaient dans le conformisme, deux jeunes hommes, Folco de Baroncelli et Joseph d'Arbaud, ouvrirent soudain à la littérature provençale les espaces de la Camargue.
Curieux homme que ce Folco de Baroncelli, héritier, à la mort de son père, du titre de marquis ! Peu enclin à vivre enfermé dans un bureau , avide d'espaces, il quitte Avignon, néglige la direction du Journal l'Aioli, que Mistral lui avait confiée et se fait éleveur de taureaux, un métier soumis aux aléas du temps et d'une insondable précarité.

Joseph LOUBET

Né à Montpellier en 1874.
Mort à Paris en 1951.
Receveur des postes à Paris,il fut membre de la Société des Félibres de Paris (1901), secrétaire de direction de la revue montpelliéraine Chimère (1891-1892), membre du Comité de rédaction de La Coupe (1895-1898), fondateur de la Revue Langue d’Oc et patois, directeur et rédacteur de la Gazeto loubetenco, fondateur des Amis de la langue d’Oc à Paris en 1921. Il collabora à de nombreux journaux et revues et fut l'exécuteur testamentaire de Baptiste Bonnet.

Paul ARENE

Né à Sisteron en 1843. Félibre, il fut l'auteur de poèmes en langue provençale, il est davantage connu pour Jean des figues (1870), La Gueuse parfumée (1876), ou pour La vraie tentation de Saint-Antoine (1890), quelques années avant sa mort survenue à Antibes en 1896. Ce fut après avoir découvert la tombe de Florian, près de l'église de Sceaux, qu'il organisa avec l'aide de Maurice Faure, la première félibrée de cette ville en 1878. L'année suivante, il jetait les bases de la Société des Félibres de Paris.

Maurice FAURE

Né à Saillans dans la Drôme en 1850, il fut rédacteur de ministère puis député de la Drôme, vice-président de la Chambre en 1898, sénateur et ministre de l’Instruction Publique (on lui doit une circulaire sur l’enseignement de l’histoire et de la géographie locales, 1911).
Poèmes en langue d’Oc publiés dans La Cigale en 1880. Brume et soleil (= neblo et soulèu) en 1928, publication posthume car il mourut en 1919. Fondateur de la Cigale parisienne et de la Société des Félibres de Paris, il fut avec Paul Arène et Théodore Aubanel à l'origine de la félibrée de Sceaux.

Jean-Pierre Claris de FLORIAN

Né dans les Cévennes en 1755.
Officier de dragons, il était un des familiers du château de Sceaux et le protégé de Voltaire qui était allié de sa famille. Auteur dramatique, romancier, poète, fabuliste, il fut lauréat de l'Académie. Il y remplaça, le 6 mars 1788, le cardinal de Luynes et fut reçu le 14 mai 1788 par Michel-Jean Sedaine. Banni de Paris pendant la Révolution, il fut emprisonné sous la Terreur et relâché au 9 thermidor ; il mourut des souffrances endurées pendant sa détention, une année après, âgé de trente-neuf ans. Il a laissé des Fables, les meilleures après celles de La Fontaine, quelques pièces de théâtre et des pastorales, plus une traduction de Cervantès.
Il est mort le 12 septembre 1794.

Sextius MICHEL

Né en 1827, mort en 1906.
Maire du XVème arrondissement de Paris pendant une trentaine d’années, il a laissé des Souvenirs sur le Félibrige parisien et a regroupé dans un ouvrage intitulé La Petite patrie des notes et des documents, mine de renseignements sur les félibrées de Sceaux (discours des personnalités notamment). On lui doit aussi un recueil de poésies provençales, Le Long du Rhône et de la mer (= Lon dou Rose et de la mar), paru en 1892 et préfacé par Mistral.

DELUNS-MONTAUD

Né à Allemans-du-Dropt dans le Lot et Garonne en 1845, ses études le conduisirent au Collège de Marmande, puis à l’ecole de Droit de Toulouse. Avocat à Marmande, député du Lot et Garonne, en 1879, "Républicain opportuniste" avec Gambetta et Ferry, il rédigea Les Lettres de la Chambre envoyées à la Petite Gironde. Ministre des Travaux Publics, il renonça à son mandat en 1898, pour des raisons de santé. Ministre plénipotentiaire et Directeur des Archives au Ministère des Affaires Etrangères, il a publié les Etudes sur le Félibrige en 1898. Il mourut en 1907.

Clovis HUGUES

Né en 1851 à Ménerbe, dans le Lubéron, fils de meunier, élève du séminaire de Sainte-Garde (à Saint Didier, près de Carpentras), puis surveillant dans un pensionnat religieux marseillais, il se tourna vers le journalisme, La Voix du peuple, au cours de la Communde de Marseille en 1871.
Candidat des socialistes, élu député des Bouches-du-Rhône de 1881 à 1889, puis député de la Seine de 1893 à 1905, il mourut en 1907. Poèmes, pièces de théâtre, romans en français, mais aussi en langue provençale, lui valurent l’estime de Mistral.

Paul MARIETON

Né à Lyon en 1862, mort à Nice en 1911. Ses livres et ses articles publiés dans diverses revues constituent une oeuvre importante presque exclusivement d’expression française presque exclusivement. Fondateur de la Revue félibréenne en 1885, il la dirigea jusqu’en 1909 et en fit une sources de références innombrables pour tout historien.

Jean-Charles BRUN

Né à Montpellier en 1870. Agrégé de Lettres en 1893, professeur dans divers lycées, il occupa la chaire d’Action Sociale de la Littérature au Collège des Sciences Sociales. Fondateur, en 1900, de la Fédération régionale qu’il a animée pendant 45 ans, il a publié en 1911 son ouvrage fondamental, Le Régionalisme.





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