Résumé - Traduction - Oeuvres - Choix bibliographique - Choix iconographique - Jugements

Marie-Anne Collot was one of the few women before 1800 who practiced as a professional sculptor. Born in Paris in 1748, Collot reputedly worked first with Jean-Baptiste Lemoyne, a prominent portraitist and noted teacher. She entered the atelier of Etienne-Maurice Falconet in 1763 when she was fifteen. By 1766, Collot had made five or six portrait busts, including those of the actor Préville, the Russian minister Galitzine, and Denis Diderot. In 1766 she accompanied Falconet to St. Petersburg. Collot's travel and work with her teacher predictably provoked gossip, but in 1777 she married his son, Pierre-Etienne.
While in Russia, Falconet helped his student win the support of Catherine II, and during her twelve-year sojourn Collot executed portrait busts and medallions of the Empress, as well as portrait medallions of Catherine's son, Paul Petrovitch and his first wife, Natalia Alexéevna (1775), and a medallion of Count Orloff commemorating his relief of the plague stricken in Moscow. In 1767, she became the first woman elected to the Russian Academy of Art. Her most visible work, however, was her collaboration with Falconet on his monument to Peter I. Although she is generally viewed as having only made the portrait head, Collot was involved with many aspects of the monument as Falconet's letters to Catherine II suggest. She modeled the portrait head after Rastrelli's mask of the czar, idealizing the features and emphasizing his intense gaze and furrowed brow. These convey an energetic determination that contributes to the overall effect. In making the portrait head, Collot followed a procedure she had used in other "retrospective" portraits commissioned by Catherine, which include busts of Henry IV and Sully. In describing the genesis of these works, Falconet referred to Collot "dreaming" them. Although certainly drawing on her imaginative faculties, she also depended on portrait masks sent from Paris. If Collot dreamed the images of past rulers, that of her teacher she rendered from life. The bust shows Falconet wigless and dressed informally. His high forehead, upturned eyes, and deeply drilled pupils suggest the conventional image of the artist. Despite these conventional features, Collot created a lively and subtle expression that seems liable to change: the eyebrows are lifted slightly and the smile is about to break. While in Russia, Collot also worked on private commissions. In her bust of Mary Cathcart, daughter of the British ambassador, she represents the contemporary ideal of fragile and vulnerable femininity in the perfected, generalized traits and downcast eyes. For the same family Collot also executed from memory a posthumous, life-size marble medallion of Jane Hamilton, Lady Cathcart.
Few known works by Collot are dated after her 1778 return to Paris. Those extant or recorded in literary sources include a bust of her husband as well as that of the Chevalier d'Eon, whom she had known in Russia, and a third of Charles-Godefroy de Villetaneuse.
In 1779 Collot joined her father-in-law at the Hague, leaving Paris after her husband's abusive and irrational behavior provoked her to file an official complaint. During her sojourn in Holland, she executed marble busts of the Dutch Stadhouder William V and his wife, and one in bronze of the physician Camper (1781), which she gave him in gratitude for saving her daughter.
It is not clear when and why Collot's production ended, but she spent the years between 1783 and 1791 in Paris nursing her father-in-law who was partly paralyzed from a stroke. Both her husband and father-in-law died in 1791, and Collot retreated to Lorraine where she no longer worked. Her own earnings, combined with her considerable legacy from Falconet, made Marie-Anne Collot financially secure. She married her daughter, Marie-Lucie, to the Baron de Jankowitz, a Polish nobleman established in Lorraine.
It was Marie-Lucie who preserved the memory of Collot's art in France, donating her works and papers to the state in hopes that her mother might find a place in the national "patrimoine". Despite her daughter's efforts, however, Collot's work has remained relatively unknown. She has, in the past, been accorded a place in writing on Falconet, but sustained research on her life and work has only just begun with the 2005 publication of the first monograph devoted to Collot.

Marie-Anne Collot est l'une des rares femmes à avoir pratiqué la sculpture de façon professionnelle avant 1800. Née à Paris en 1748, Collot aurait travaillé d'abord avec Jean-Baptiste Lemoyne, sculpteur célèbre et professeur réputé. Elle entre dans l'atelier d'Étienne-Maurice Falconet en 1763, à l'âge de quinze ans. Avant 1766, Collot a déjà réalisé six bustes, parmi lesquels ceux de l'acteur Préville, du ministre russe Galitzine et de Denis Diderot. En 1766, elle accompagne Falconet à Saint-Pétersbourg. De façon prévisible, le voyage et le travail de Collot avec son maître suscitent des commérages, mais en 1777 elle épouse son fils, Pierre-Étienne.
En Russie, Falconet aide son élève à gagner l'appui de Catherine II; pendant ce séjour de douze ans, Collot réalise des portraits en buste et en médaillon de l'Impératrice, mais aussi des portraits en médaillon du fils de Catherine, Paul Petrovitch et de sa première épouse, Natalia Alexéevna (1775), ainsi qu'un médaillon du comte Orloff commémorant sa bienfaisance pendant la peste de Moscou. En 1767, elle est la première femme élue à l'Académie d'art de Russie. Sa collaboration avec Falconet au monument de Pierre Ier reste son travail le plus en vue. Bien qu l'on considère généralement qu'elle n'a réalisé que la tête, Collot a été impliquée dans de nombreux aspects du monument, comme le suggèrent des lettres de Falconet à Catherine II. Elle modèle la tête d'après le masque du tsar fait par Rastrelli, idéalisant ses traits et accentuant l'intensité du regard et les plis du front. Ainsi, elle insuffle une détermination énergique qui contribue à l'effet d'ensemble. Pour réaliser cette tête, Collot suit un procédé qu'elle a utilisé pour d'autres portraits «rétrospectifs» commandés par Catherine, notamment les bustes d'Henri IV et de Sully. Décrivant la genèse de ces oeuvres, Falconet dit que Collot les a «rêvées». Mais, si elle les tire de son imagination, elle dépend aussi de masques envoyés de Paris. Si Collot rêve les images des dirigeants du passé, c'est d'après nature qu'elle exécute celle de son maître. Son buste représente Falconet sans perruque et vêtu de façon détendue. Le front haut, les yeux levés et les pupilles profondément creusées offrent la figure conventionnelle de l'artiste. Malgré ces traits conventionnels, Collot crée une expression vivante et subtile, qui semble être susceptible de changer: les sourcils sont légèrement levés et le sourire est sur le point de se déployer. Pendant ce séjour en Russie, Collot travaille aussi à des commandes privées. Dans le buste de Mary Cathcart, fille de l'ambassadeur britannique, elle représente l'idéal contemporain de féminité fragile et vulnérable par les traits parfaits et peu individualisés et par les yeux baissés. Pour la même famille, Collot exécute aussi, de mémoire, un médaillon posthume, en marbre et grandeur nature, de Jane Hamilton, lady Cathcart.
On connaît peu d'oeuvres de Collot après son retour à Paris en 1778. Parmi celles qui sont conservées ou documentées par les sources écrites, on trouve un buste de son mari, un autre du chevalier d'Éon, qu'elle avait connu en Russie, et un troisième de Charles-Godefroy de Villetaneuse.
En 1779, Collot rejoint son beau-père à La Haye, ayant quitté Paris à la suite de la conduite violente et irraisonnée de son mari, qui l'avait poussée à déposer une plainte officielle. Pendant son séjour en Hollande, elle réalise des bustes en marbre du Stadhouder Guillaume V et de son épouse, et un autre en bronze du médecin Camper (1781), qu'elle lui offre en remerciement d'avoir sauvé sa fille.
Nous ne savons pas exactement quand ni pour quelle raison Collot a cessé de produire, mais entre 1783 et 1791 elle soigne à Paris son beau-père, partiellement paralysé à la suite d'une attaque. Son mari et son beau-père meurent tous deux en 1791; Collot se retire alors en Lorraine, où elle ne travaille plus. Ses gains propres, ajoutés au legs considérable de Falconet, assurent sa sécurité financière. Elle marie sa fille Marie-Lucie au baron de Jankowitz, noble polonais installé en Lorraine.
C'est Marie-Lucie qui a maintenu en France le souvenir de l'art de Collot, en donnant ses oeuvres et ses papiers à l'État dans l'espoir que sa mère trouverait une place au sein du patrimoine national. Cependant, en dépit des efforts de sa fille, l'oeuvre de Collot est restée relativement inconnue. Dans le passé, les écrits sur Falconet lui ont accordé une place, mais les recherches suivies sur sa vie et son oeuvre commencent à peine, avec la publication en 2005 de la première monographie consacrée à Collot.

(traduction Sandrine Lely)

OEUVRES
- 1765 : Portrait présumé d'Étienne Noël Damilaville (1723-1768), commis des Vingtièmes et écrivain (terre-cuite, 40 cm., signé Marie Collot), Paris, Musée du Louvre (R.F. 1399) -- http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde.
- 1765 : Buste d'homme inconnu (signé Marie Collot), ancienne collection Léon Reinach, non localisé.
- 1765 : Autoportrait? (terre cuite; 46,5 cm, signé et daté), coll. part. -- Becker, Marie-Louise, «Marie-Anne Collot, l'art de la terre cuite au féminin», L'Objet d'art, no 325, juin 1998, fig. 2 p. 74.
- 1766 : Buste de l'acteur Préville dans le rôle de Sganarelle du Médecin malgré lui (terre-cuite; 50 cm), non localisé depuis 1928 -- Becker (voir supra), fig. 4 p.76.
- 1766 : Premier buste de Diderot (terre cuite), non localisé.
- 1766 : Buste du prince Galitzine ministre de Russie à Paris (terre cuite), non localisé. Il s'agit peut-être du buste d'homme (terre cuite; 38 cm), autrefois conservé dans la collection David-Weill, loc. inc. depuis 1975 -- Becker (voir supra), fig. 5 p. 76.
- 1766-1778, inauguré 1782 (en collaboration avec Étienne-Maurice Falconet) : Monument à Pierre Ier de Russie (bronze), Saint-Pétersbourg, Place du Sénat -- Etoeva (voir infra «choix bibliog.»), fig. 20, p. 76.
- 1767 : Buste d'Anastasia Sokolova, fille naturelle du général Betski (marbre), non localisé.
- 1767 : Buste de Catherine II, impératrice de Russie (marbre) (? liste Dellac, voir infra «choix bibliogr.»).
- 1767 : Buste du comte Grégoire Orlov, non localisé.
- vers 1767-73 : Buste d'Etienne-Maurice Falconet (marbre, 45 cm., signé et daté STEPH...FALCONET/ F bat PETROPOLI/ MARIA ANNA/COLLOT.ANNO/ 1773), Saint-Petersbourg, L'Ermitage (N.sk. 6) -- http://www.hermitagemuseum.org.
- 1768: Portrait du sculpteur Etienne-Maurice Falconet (plâtre, 65 cm.), Nancy, Musée des Beaux-Arts -- Etoeva (voir infra «choix bibliog.»), fig. 21.
- 1768 : Médaillons de Catherine II, Impératrice de Russie (marbre, bronze), Saint-Pétersbourg, Musée de l'Hermitage; Arkhangelskur, collection Miatlev -- pour commémorer la victoire remportée sur les Turcs à Khstine.
- 1768 : Portrait de Mary Cathcart, fille du baron Charles Cathcart (1721-1776) ambassadeur de Grande Bretagne à Saint-Petersbourg de 1768 à 1771 (plâtre, teinté orange, 47 cm., signé et daté), Paris, Musée du Louvre (R.F. 2557) -- http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde.
- vers 1768 : Buste d'Henri IV (marbre exécuté d'après un portrait de Pourbus, 55 cm.), Saint-Pétersbourg, Musée de l'Ermitage (N.sk. 4) -- http://www.hermitagemuseum.org.
- vers 1768 : Buste de Sully (marbre exécuté d'après un portrait de Pourbus, 49 cm.), Saint-Pétersbourg, Musée de l'Ermitage -- http://www.hermitagemuseum.org.
- 1769 : Portrait de Catherine II (marbre, 61 cm., signé et daté Maria Anna Collot f bat anno 1769), Saint-Pétersbourg, Musée de l'Ermitage (N.sk. 1391) -- Etoeva (voir infra «choix bibliog.»), fig. p.201.
- 1769 : Portrait de Catherine II en bas relief (marbre, 57 cm.), Saint-Pétersbourg, Musée du Palais Gatchina -- Etoeva (voir infra «choix bibliog.»), p.200.
- 1769 : Portrait d'une petite fille russe (marbre; signé et daté), Tsarskoié Selo -- Becker (voir supra), fig. 8 p. 78.
- les années 1770 : Modèle de la tête de la statue de Pierre le Grand (plâtre; 93 cm), Saint-Pétersbourg, Musée Russe -- Becker (voir supra), fig. 12 p. 80.
- les années 1770 : Buste de Voltaire (marbre, 49 cm.), Saint-Pétersbourg, L'Ermitage -- acheté par Catherine II.
- 1772 : Médaillon du comte Grégoire Orlov (marbre) -- exécuté pour commémorer la peste de Moscou (? liste Dellac, voir infra «choix bibliogr.»).
- 1772 : Buste de femme (plâtre), collection du prince Vladimir Nikolaïevitch Orlov.
- 1772 : Buste de Denis Diderot (marbre, 57 cm.), Saint-Pétersbourg, Musée de l'Ermitage -- http://www.hermitagemuseum.org.
- 1772 : Portrait de Mary Cathcart, fille du baron Charles Cathcart (1721-1776) ambassadeur de Grande Bretagne à Saint-Petersbourg de 1768 à 1771 (marbre, 60,5 cm., signé et daté «par Maria Anna Collot 1772»), Saint-Pétersbourg, Musée de l'Érmitage (N.sk. 1372) -- Etoeva (voir infra «choix bibliog.»), p.202.
- 1774 : Buste de Catherine II, impératrice de Russie (? liste Dellac, voir infra «choix bibliogr.»).
- 1775 : Bustes du grand-duc Paul Petrovitch et de sa femme Natalia Alexéïvna (marbre, signés M.-A. Collot), non localisés.
- 1776 : Petit modèle de la statue de Pierre le Grand, non localisé.
- 1779 : Buste de Godefroy de Villetaneuse, non localisé.
- 1780 : Buste du Chevalier d'Eon, non localisé -- Becker (voir supra), fig. 13 p. 81.
- 1781 : Buste du Dr Camper, qui avait vacciné sa fille à La Haye (bronze, signé et daté Maria Anna Falconet nata Collot fecit anno MDCCLXXXI), Musée de Groningue. Le plâtre original est conservé au Musée des Beaux-Arts de Nancy.
- 1782 : Bustes du stadhouder Guillaume V et de Frédérique-Sophie-Wilhelmine de Prusse, sa femme (marbre, signé et daté M.A. Falconet née Collot, 1782-1), Musée de La Haye (? liste Dellac, voir infra «choix bibliogr.»).
- s.d. : Tête d'homme, parfois identifié avec Pierre Ier de Russie (terre cuite, 39 cm.), Paris, Musée du Louvre (R.F. 1319) -- http://www.culture.gouv.fr/public/mistral/joconde.
- s.d. : Autoportrait (marbre), Nancy, Musée -- serait, d'après le comte de Warren, le portrait de Catherine II jeune.
- s.d. : Buste de Charles-Godefroy de Villetaneuse.
- s.d. : Buste de Pierre-Etienne Falconet, mari de Marie-Anne Collot (plâtre; 63 cm), Nancy, Musée des Beaux-Arts -- Becker (voir supra), fig. 14 p. 81.
- s.d. : Médaillons du grand-duc Paul et de la grande-duchesse Natalia Alexeïvna (marbre, signés M.-A. Collot), non localisés.
- s.d. : Médaillon de Jane Hamilton, Lady Cathcart, non localisé.
- s.d. : Tête de jeune homme.
- s.d. : Tête de jeune fille (marbre), Nancy, Musée des Beaux-Arts.

CHOIX BIBLIOGRAPHIQUE
- Dellac, Christine, Marie-Anne Collot. Une sculptrice française à la cour de Catherine II 1748-1821, L'Harmattan, 2005.
- Etoeva, Irina G., "'Brilliant Proof of the Creative Abilities of Women': Marie-Anne Collot in Russia", in An Imperial Collection. Women Artists from the State Hermitage Museum (cat. d'expo), National Museum of Women in the Arts et Frye Art Museum, Seattle, 2003, p.76-85; cat. p.198-211.
- La France et la Russie au Siècle des Lumières: Relations culturelles et artistiques, Paris, 1986.
- Reau, Louis, «Une femme sculpteur française au XVIIIe siècle, Marie-Anne Collot», Bulletin de la Société de l'Histoire de l'Art français, 1924, p.219-29.
- Schenker, Alexander, The Bronze Horseman. Falconet's Monument to Peter the Great, New Haven, Yale University Press, 2004.

CHOIX ICONOGRAPHIQUE
- Falconet, Pierre-Étienne, Portrait de Marie-Anne Collot (crayon sur parchemin, 18,8 x 14 cm.), 1773, Saint-Pétersbourg, Musée Russe -- Etoeva (voir supra, «choix bibliogr.»), p.198.
- Falconet, Pierre-Étienne, Portrait de Marie-Anne Collot (huile sur toile; ovale, 71 x 59 cm), 1773, Nancy, Musée des Beaux-Arts -- Becker (voir supra «oeuvres»), fig.1 p.73.

Mary Sheriff, 2005.

JUGEMENTS
- «J'oubliois parmi les bons portraits de moi le buste de Mlle Collot, surtout le dernier qui appartient à Mr Grimm mon ami. Il est bien, il est très bien; il a pris chez lui la place d'un autre que son maître M. Falconnet avoit fait, et qui n'étoit pas bien. Lorsque Falconnet eût vu le Buste de son élève il prit un marteau et cassa la sien devant elle. Cela est franc et courageux» (Denis Diderot, Salon de 1767; Salons. III 1767, Jean Seznec et Jean Adhémar (éd.), Oxford, 1963, p.68.)
- «Sans vouloir ici vanter son talent, Votre Majesté sait qu'il est singulier et qu'elle est la seule de son sexe qui se soit consacrée au pénible métier de travailler le marbre et de le travailler avec succès» (Falconet à Catherine II, le 26 avril 1771, in Correspondance de Falconet avec Catherine II, Louis Reau (éd.), Paris, Édouard Champion, 1921, p.146).
- «Votre Majesté Impériale sait qu'il est d'usage de conserver un petit modèle d'une statue équestre pour en faire de petits bronzes. Le modèle que j'avais fait pour commencer mon ouvrage a été brisé: il était d'ailleurs d'une trop grande proposition. Mlle Collot s'est occupée depuis longtemps à faire des études relatives à cet objet, qu'elle va commencer incessamment. J'aurais voulu faire moi-même ce modèle, si ma vue me permettait de modeler encore en petit; mais Mlle Collot qui connaît parfaitement mon ouvrage, qui en a suivi toutes les opérations, qui travaillera sous mes yeux, s'en acquittera, ou je serais fort trompé avec succès» (Falconet à Catherine II, le 4 octobre, 1776, Correspondance [voir supra], p.258).
- "Mademoiselle Collot acquired such great reputation by composing the head of the hero, that she was employed to make a bust of the empress in marble, and engaged by many of the nobility in works of like nature for them. The medallion of the late Lady Cathcart, for her monument in Scotland, is the work of her chisel. this female artist, during her stay in Russia, by her indefatigable industry, gained a competency of about fifty thousand rubles" (William Tooke, The Life of Catherine II, Empress of Russia, 3 vols., London, 1800, v.3, p.16).
- «Enfin le dernier ouvrage que j'ai vu dans l'atelier de Mlle Collot est le buste de Miss Cathcart fille de M. l'ambassadeur d'Angleterre. La tête d'une personne est une des plus jolies qu'on puisse imagine. [...] l'artiste a rendu avec toute l'exactitude et tout le talent la finesse des traits de son modèle» (Anonyme, Éloge de Mademoiselle Colot [v.1821?], BNF ms N.a.fr 24983, p.8).

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