Vaccination anti-hépatite B et
effets secondaires graves :
ne pas confondre séquence et conséquence
Paul CALÈS - Service
d'Hépato-Gastroentérologie, CHU, Angers.
Les faits
Etre vigilant
Et les autres suspicions ?
Analyse des comportements
Aspect scientifique
Aspects anthropologiques
La dérive
sociologique
L'avis
des philosophes [1]
Aspect
politique
Le rôle
des média
Le rôle
des industriels
Le rôle
de la justice
Communication
Communication scientifique
Communication médiatique
Communication individuelle
Le message à délivrer
Conclusions
Références
Dans cet éditorial, le sujet est centré principalement
sur les effets secondaires démyélinisants présumés
du vaccin anti-virus de l’hépatite B (VHB). C’est
un sujet dont l’origine est principalement française. L’affaire
de la polémique du vaccin anti-hépatite B est exemplaire
à bien des égards. En premier lieu, il s’agit d’un
nouveau paradoxe français puisque, si près de la moitié
de la population générale est vaccinée, la meilleure
population cible est très insuffisamment vaccinée (28
% des nourrissons en 1999). En deuxième lieu, cette affaire vient
révéler des carences chez tous les protagonistes, au premier
rang desquels le politique. Le lecteur trouvera des informations générales
dans une mise au point récente [1] et détaillée
sur les études cas-témoins dans une analyse commentée
de ce numéro [2].
1. Les faits
La vaccination a été introduite en France dès
1981. L’année 1991 a été une période
charnière pour le vaccin anti-VHB. L’OMS recommandait de
ne pas limiter la vaccination aux seuls groupes à risque car
cette stratégie avait montré son impuissance à
faire régresser le nombre de cas d’hépatites. En
France, la vaccination devint obligatoire chez les personnels de santé.
Par ailleurs, les premiers cas de poussée de sclérose
en plaques chez des sujets récemment vaccinés furent rapportés
[3].
En 1994, la France a lancé une formidable campagne de vaccination,
ciblant les nourrissons et les pré-adolescents (pour que les
dernières générations ne soient pas oubliées).
Le succès de cette campagne dépassa son objectif si bien
que la France devint le premier pays du monde pour la couverture vaccinale
avec presque la moitié de la population vaccinée.
En 1996, le débat devint médiatique. En effet, une thèse
de médecine lyonnaise intitulée « Accidents de la
vaccination contre l’hépatite B », qualifiée
de peu rigoureuse [4], servit de prétexte aux
ligues anti-vaccinales pour déclencher une polémique relayée
par un journal acquis à cette cause, « L’impatient
». Une pétition circula, y compris chez quelques médecins,
exigeant un moratoire.
Début 1997, une association de victimes du vaccin contre l’hépatite
B, « REVAHB », fut créée en France à
l’initiative d’un médecin généraliste.
En juillet 1997, les premiers résultats d’une étude
sur les atteintes démyélinisantes du système nerveux
central imputées au vaccin furent communiqués.
L’année 1998 a été très riche en
événements. Les résultats de plusieurs études
cas-témoins furent portés à la connaissance des
autorités sanitaires. Ce sont surtout les atteintes démyélinisantes
(entité que l’on préfère à la sclérose
en plaques) qui ont fait l’objet d’études.
Enfin, le Réseau National de Santé Publique, devenu
depuis l’Institut National de Veille Sanitaire, a fait une étude
de simulation comparant les risques de premières atteintes démyélinisantes
centrales et les bénéfices de la vaccination chez une
cohorte de 800 000 pré-adolescents suivis pendant 20 ans. Le
rapport risques/bénéfices variait d’environ 1/10
à 1/100 selon les hypothèses [5].
A la suite de quoi, le ministre de la santé Bernard Kouchner
annonçait, le 1er octobre 1998, la suspension de la vaccination
effectuée par les médecins scolaires. Cette décision
a été qualifiée d’incompréhensible
par plusieurs syndicats de médecins ou organismes, dont l’OMS.
La polémique médiatique a alors trouvé un puissant
prétexte pour vilipender le vaccin. Les ventes de plusieurs vaccins
ont, par la suite, considérablement chuté en France, bien
qu’il faille reconnaître que, de toute façon, les
ventes du vaccin anti-VHB auraient fini par forcément baisser
après la campagne massive de vaccination du milieu des années
1990. De nombreux médecins généralistes et pédiatres,
désemparés, n’osèrent plus recommander la
vaccination pour laquelle une forte suspicion s’était installée
dans le public. C’est pourquoi 9 sociétés savantes
(dont l’AFEF et la SNFGE) ont tenu une conférence de presse
le 15 octobre 1998 [6] dont les conclusions sont énoncées
plus loin.
En 2001, on dénombrait 7 études cas-témoins sur
les atteintes démyélinisantes ; aucune ne montrait de
sur-risque significatif imputable au vaccin [2].
En synthèse, il n’existe donc pas de données épidémiologiques
publiées étayant un sur-risque d’atteintes démyélinisantes
avec le vaccin anti-VHB. Ceci n’est pas en contradiction avec
l’hypothèse selon laquelle le vaccin pourrait démasquer
une atteinte latente chez quelques sujets génétiquement
prédisposés. Il n’existe, par ailleurs, pas d’argument
biologique immunologique pour l’imputabilité du vaccin
[7].
2. Etre vigilant
Quelques effets secondaires sont indubitablement provoqués
par une immunisation. Mais pour beaucoup d’effets secondaires,
particulièrement ceux qui sont rares ou retardés au delà
de la période immédiatement après l’immunisation,
seules des études épidémiologiques bien construites
pourraient déterminer quels événements ont véritablement
une relation de cause à effet [8].
D’après les données de pharmacovigilance non publiées,
la comparaison du nombre des cas observés et des cas attendus,
corrigée par l’évaluation du taux de sous-notification
(selon la méthode capture-recapture), suggère que le nombre
réel de cas est significativement supérieur à celui
des cas observés [1, 9].
La précision des méthodes actuelles de surveillance
des vaccinations doit être améliorée rapidement.
Les études contrôlées doivent comporter plus de
sujets et un suivi plus long. Les registres prospectifs de vaccination
et la diffusion des banques de données sérieuses doivent
être favorisés [10].
En fait, on se trouve à la limite des possibilités d’études
explicatives. D’un côté, il faudrait faire une étude
cas-témoins prospective randomisée qui paraît impossible
à réaliser et mal adaptée à un risque rare.
D’un autre côté, l’étude des cas se
heurte à la définition des critères d’imputabilité.
Ceux-ci ne sont pas publiés mais l’on subodore qu’ils
sont encore plus difficiles à déterminer que ceux des
hépatites médicamenteuses dont nous connaissons par ailleurs
les limites et les difficultés de recueil.
3. Et les autres suspicions ?
Le vaccin anti-VHB fait l’objet d’interrogations dans plusieurs
domaines de la pathologie :
— des maladies auto-immunes [9, 11]
; — des affections hématologiques [9].
Les interrogations sur les composés en cause se sont précisées.
— Le mercure. — Les vaccins sont fabriqués
avec un antiseptique, le thiomersal, contenant du mercure. Aux Etats-
Unis, à la suite d’une communication sur ce risque, lavaccination
des nouveau-nés a décru de 84 % avant juillet 1999 à
43 % en mars 2000. En décembre 1999, un nourrisson de 3 mois, né
d’une mère porteuse de l’antigène HBs, est décédé
d’une hépatite fulminante. Depuis, le CDC d’Altanta
a précisé qu’il n’y avait plus de thiomersal
dans les vaccins et qu’il était urgent de reprendre la vaccination
anti-VHB des nouveaunés [12].
— L’aluminium. — La myofasciite à
macrophages a été décrite en France en 1998. La cause
en serait le retard à l’élimination de l’aluminium
issu du vaccin. Récemment, son association à des désordres
proches de la sclérose en plaques a été évoquée
[13].
4. Analyse des comportements
L’échec actuel de la diffusion de la vaccination anti-hépatite
B chez le nourrisson est multifactoriel.
4.1. Aspect scientifique
Les médecins du pays de Claude Bernard n’ont pas tous
donné l’exemple d’une analyse rigoureuse. D’un
côté, on trouve les partisans d’un vaccin sûr
qui se basent sur les études épidémiologiques mais
occultent une vision globale et multidisciplinaire de la problématique.
De l’autre côté, on trouve des praticiens qui, ayant
observé une maladie dans les semaines suivant une vaccination,
sont convaincus de l’imputabilité de cette dernière
dans une sorte de pensée otage de la défense de leur malade.
En fait, ce type de problème est complexe et nécessite
une bonne information. Les données de pharmacovigilance également
sont insuffisamment connues et développées par manque
de moyens : pourquoi le principe de précaution ne s’applique-t-il
pas à ce domaine alors que l’hémovigilance engloutit
des moyens considérables ?
Pourquoi refuser un certain crédit à la méthode
d’imputabilité des hépatites médicamenteuses
à des affections neurologiques (en particulier les observations
comportant des réintroductions), alors que les hépatologues
la prônaient il y a 20 ans en raison de la rareté des hépatites
médicamenteuses immuno-allergiques ? Des neurologues experts
de cette problématique sont convaincus de l’imputabilité
du vaccin dans plusieurs observations comportant une ou des réintroduction(s).
Cependant, les deux dernières études [14,
15] ont fait basculer l’avis des neurologues
français [16] pour innocenter le vaccin, comme
en témoigne la conférence de consensus sur la sclérose
en plaques de 2001.
4.2. Aspects anthropologiques
4.2.1. La dérive sociologique
En dépit de leur succès dans le contrôle et l’élimination
des maladies infectieuses graves, les vaccins font l’objet plus
souvent de controverses que de compliments [8].
Les perceptions d’un risque sont amplifiées quand le risque
résulte d’un acte humain délibéré
plutôt que d’un événement naturel fortuit,
quand la conséquence est incapacitante et quand le bénéfice
attendu est non lisible [17]. Les hypothèses
peuvent devenir alors des faits, bien avant que les données essentielles
soient disponibles.
Quand une proportion notable de la population reçoit un vaccin,
il est inévitable que des maladies surviennent après son
administration. Si la cause de la maladie est inconnue, il est compréhensible
que des sujets vaccinés, ainsi que quelques médecins,
puissent confondre séquence et conséquence [8].
Pourtant, il faut bien distinguer le risque attribué et le risque
attribuable. Ainsi, une étude récente a montré
que le taux d’effets secondaires attribués au vaccin anti-VHB
chez des enfants était de 47,5 % dans les 4 semaines suivant
les 3 doses alors que le risque attribuable était de 10,6 % [18].
L’aspect vénal de la judiciarisation est bien connu aux
Etats-Unis [19] et risque de produire un effet boomerang
en France.
4.2.2. L’avis des philosophes[1]
Au XVIIIe siècle, le risque de décès de la petite
vérole (variole) était de 1 sur 8 alors que celui de l’inoculation
de la vaccine était de 1 sur 300. Une polémique s’engagea
donc, et les plus célèbres protagonistes furent Voltaire,
Rousseau, d’Alembert et Kant. L’avis du philosophe et mathématicien
d’Alembert (1760) fut requis par Frédéric II de
Prusse : « Celui qui se fait inoculer est à peu près
dans le cas d’un joueur qui risque 1 contre 200 de perdre tout
son bien dans la journée, pour l’espérance d’ajouter
à ce bien une somme inconnue et même assez petite, au bout
d’un nombre d’années fort éloigné et
lorsqu’il sera beaucoup moins sensible à la jouissance
de cette augmentation de fortune. (...) Pour chaque individu, l’intérêt
de sa conservation particulière est le premier de tous ; l’Etat,
au contraire, considère tous les citoyens indifféremment
et, en sacrifiant une victime sur cinq, il lui importe peu de savoir
quelle sera la victime, pourvu que les quatre autres soient conservées.
(...) Mais que, en monarque aussi équitable que sage, il croit
qu’on doit laisser aux citoyens liberté pleine et entière
de se livrer ou de se refuser à cette opération. »
Ces propos tant philosophiques qu’épidémiologiques
sont toujours d’une actualité surprenante.
4.2.3. Aspect politique
Le chantre du principe de précaution a pris un terrible risque
sur le plan de la communication en 1998 : pourquoi avoir transformé
un doute scientifique en doute public en le médiatisant ? Le
principe de précaution appliqué aux seuls effets secondaires
présumés et non aux bénéfices attendus ne
serait-il pas une flagornerie politique démagogique et manichéenne
? En 2001, un député a proposé la création
d’une commission d’enquête parlementaire sur la campagne
de vaccination lancée en 1994, mais cette demande n’a pas
été suivie. La France est relativement isolée d’un
point de vue scientifique et gouvernemental. De plus, à l’étranger,
la subtilité de la suspension de la vaccination uniquement par
les médecins scolaires n’est pas perçue mais remplacée
par le message déformé stipulant que la vaccination de
populations est suspendue ou que la sclérose en plaques est une
contre-indication [19].
4.2.4. Le rôle des média
Les journalistes ont eu des rôles divers. Certains ont joué
le jeu démagogique de la polémique avec une présentation
des faits tronquée et tendancieuse. D’autres ont fait correctement
leur métier d’information. Les insuffisances des média
pour l’information médicale ont été récemment
évaluées [20].
4.2.5. Le rôle des industriels
L’industrie pharmaceutique n’est probablement pas le meilleur
témoin ou acteur dans cette affaire. La campagne de communication
s’avère en effet rétrospectivement perfectible.
4.2.6. Le rôle de la justice
En 2001, la cour d’appel de Versailles a condamné le laboratoire
Smithkline Beecham (qui s’est pourvu en cassation) à indemniser
deux femmes victimes de sclérose en plaques. Les juges ont reconnu
qu’il n’y avait pas de preuves scientifiques : « Il
n’est pas possible d’établir un lien de causalité
direct et certain ». Cependant, la cour a fondé sa décision
sur des « présomptions graves, précises et concordantes
» ; toujours le très médiatique principe de précaution
à sens unique. Qu’en sera-t-il lorsque les victimes du
VHB auront pris conscience de leur perte de chance (cf. le cas du nourrisson
décédé aux Etats-Unis) ? Faudra-t-il que cet aspect
soit envisagé dans la loi sur l’aléa thérapeutique
? On imagine les difficultés.
5. Communication
5.1. Communication scientifique
Le dossier des effets secondaires présumés n’est
pas clos. La difficulté d’obtenir des informations nuit
à la clarté du débat scientifique. Les nombreuses
études françaises n’ont fait l’objet à
ce jour l’objet que de deux publications sous forme d’article
original dans une revue scientifique [5, 21].
Il y a là un autre paradoxe entre la sur-médiatisation
et la sous-information scientifique. Rappelons que les données
des centres de pharmacovigilance n’ont pas été publiées
dans des revues scientifiques.
5.2. Communication médiatique
La communication des scientifiques dans les média doit être
homogène pour ne pas nuire à la perception d’un
grand public déjà perplexe et donc méfiant. Les
scientifiques doivent être prudents quant à la nature des
média qui les sollicitent. Ainsi peut-on s’étonner
que le vice-président de la Commission nationale de Pharmacovigilance
ait accordé une interview défavorable au vaccin à
un journal détracteur [22].
5.3. Communication individuelle
Le public est mal informé sur les vaccinations [23].
Nous devons faire un effort concerté pour éduquer chacun
sur ce que « font » et « ne font pas » les vaccins
et sur le fait qu’une séquence chronologique n’est
pas une relation de cause à effet. L’hépato-gastroentérologue
doit avoir un rôle pédagogique triple, à l’égard
des autres médecins, notamment le médecin généraliste
et le pédiatre, car il est le mieux placé pour connaître
les complications de l’hépatite B et les difficultés
de son traitement, à l’égard du patient, et à
celui du grand public par des actions de communication directe à
l’instar de ce qui a été réalisé dans
quelques villes sous la forme de réunions d’information
sur les hépatites virales.
5.4. Le message à délivrer
Nous reproduisons, dans le tableau I, l’avis, actualisé,
des sociétés savantes [6].
tableAU I |
Les arguments des sociétés savantes pour la
communication en faveur de la vaccination anti-VHB du nourrisson,
d’après [1] et [6].
Arguments from Scientific Societies for communication in favour
of Hepatitis B vaccination in newborns, according to [1] and [6]. |
S’il est exact que le risque de contamination par le
VHB est faible chez l’enfant jeune, sa vaccination prend
néanmoins toute son importance pour les raisons suivantes
:
• Le taux de passage à la chronicité
de l’hépatite B est très élevé
chez l’enfant.
• C’est pendant la petite enfance que les vaccinations
sont le mieux réalisées.
• Le risque neurologique hypothétique n’a jamais
été observé chez le nourrisson.
• Le vaccin est très immunogène.
• Il faut y ajouter l’argument de l’équité
sociale car les groupes à risque échappent à
la vaccination.
Les données scientifiques sont incontestablement en faveur
de la vaccination anti-VHB systématique du nourrisson
et du jeune enfant.
|
6. Conclusions
Le vaccin anti-VHB est un vaccin très efficace, le premier à
diminuer l’incidence d’un cancer [24],
alors que le traitement de l’hépatite chronique B est d’efficacité
très modeste, en particulier chez l’enfant [25].
C’est un fait acquis. Mais la science n’est pas tout. Le
public est suspicieux. Une approche anthropologique est nécessaire.
La possibilité d’effets secondaires très rares mais
graves suggère de ne pas banaliser la vaccination qui reste un
geste médical. En l’occurrence, il est officiellement recommandé
de rechercher les antécédents personnels et familiaux
d’atteintes démyélinisantes de type sclérose
en plaques face auxquels l’avantage du vaccin doit être
évalué de façon adaptée à chaque
cas. La conférence de consensus sur la sclérose en plaques
de 2001 n’a pas repris cette recommandation.
Cette affaire est révélatrice de plusieurs comportements
instinctifs de la société. Elle nous délivre plusieurs
messages simples. Face à la science, et même chez les scientifiques,
le cœur a ses raisons que la raison ne connaît point [26].
La communication est un enjeu complexe qui s’accommode mal de
l’improvisation. Il faut donc allier rigueur scientifique et humanisme.
Plus trivialement, la pharmacovigilance des vaccins doit être
améliorée. En France, la vaccination doit être recommandée
chez le nourrisson.
La désaffection actuelle du vaccin dans cette population cible
nous rappelle qu’en santé publique, il faut améliorer
notre culture de la communication et de l’éthique. Actuellement,
deux grands types d’éthique s’opposent : l’éthique
utilitariste chez les anglosaxons et l’éthique kantienne
basée sur la raison en Europe continentale avec ses trois principes
: bienfaisance, équité et autonomie [27].
Laissons dans ce registre à d’Alembert, contemporain de
Kant et s’exprimant sur la vaccine, le soin de conclure :
« L’inoculation mérite d’être encouragée.
Voilà, ce me semble le parti que doit prendre le gouvernement
sur cet important objet. A l’égard des particuliers, j’ai
tâché de leur présenter la question par toutes les
faces et, après avoir balancé le pour et le contre, de
leur exposer les motifs qui paraissent devoir les déterminer
; c’est à eux à voir maintenant ce qu’ils
ont à faire. »
C’est à nous, médecins, d’informer.
Tirés à part : P. CALÈS, Service d'Hépato-Gastroentérologie, CHU,
49033 Angers Cedex 01. E-mail : Paul.Cales@univ-angers.fr
© Masson, Paris, 2001. Gastroenterol Clin Biol 2001;25:859-862
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