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..FENETRE SUR LE MONDE..
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Parrainage du cyber-journaliste tunisien Zouhair Yahyaoui par strasmag.com
..Christine Strohl-Grün
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20 février 2003

rsstrasmag.com, nous avons décidé de nous engager dans le dur combat de la liberté d'expression, à travers le parrainage d'un cyber-journaliste, Zouhair Yahyaoui, emprisonné en Tunisie le 4 juin 2002 et condamné à deux ans de prison.
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> ReporteWIDTH="382" HEIGHT="49" ALIGN="BOTTOM" BORDER="0ica"> Sans Frontières...
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> Zouhair Yahyaoui...
Né le 8 décembre 1967, ce jeune économiste a fondé et animé le site d'informations TUNeZINE (www.tunezine.com)
Zouhair Yahaoui a été condamné à une année de prison pour "propagation de fausses nouvelles dans le but de faire croire à un attentat contre les personnes et contre les biens" (art. 306 du code pénal), et à une autre pour "vol par utilisation frauduleuse de moyens de communication"; à savoir la connexion à Internet aux dépens du gérant du cybercafé dont il était employé (art 84 du code des communications.)
Pour ses avocats, les faits retenus ne constituent pas, juridiquement, des chefs d'inculpation sérieux, dans la mesure où ces "fausses nouvelles" ne sont en rien de nature à troubler l'ordre public. D'après eux, ce sont les articles écrits sur le président Ben Ali qui constituent la véritable raison de cette condamnation.
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>L'arrestation...
Pour protester contre les mauvaises conditions de sa détention (éloignement, manque d'hygiène, accès à l'eau une heure par jour etc...), le cyberjournaliste a observé une grève de la faim, du 17 au 30 janvier 2003.

Le cyberdissident, avait déjà été arrêté dans des conditions abusives, par une dizaine de policiers en civil, venus le cueillir dans un publinet (cybercafé) de Tunis (Ben Arous), où il tenait une permanence. Aucun document, ni motif de son arrestation ne lui avaient été présentés. Ensuite il a été torturé, afin d'obtenir des renseignements techniques sur son site, ainsi que sur ses sources. Et cela 24 heures avant la date de son arrestation "officielle". Les questions portaient essentiellement sur les articles concernant le président Ben Ali.
Il a alors signe 6 procès verbaux qui ne figurent pas dans son dossier.
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> Le procès...
Lors de son procès, le 13 juin, aucun de ses avocats n'a été prévenu, et l'acte de jugement ne leur a pas été communiqué.
Le 20 juin, plusieurs observateurs d'ONG ont pu assister à l'audience.
Le jugement a été prononcé hors de la présence du prévenu, qui désirait contester la façon dont il avait été traité jusqu'alors par la justice et les forces de l'ordre.
Le 28 juin, la défense a fait appel du verdict (2ans et 4 mois de prison).
Le 10 juillet, il a écopé de 24 mois de prison.
Le 15 juillet, la défense s'est pourvue en cassation pour "
droits de la défense bafoués dans leur totalité et problèmes de compétence territoriale" (jugement au tribunal de Tunis au lieu de celui de Ben Arous.)
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> Le magazine TUNeZINE...
Il est l'oeuvre de bénévoles anonymes. Il a été immédiatement censuré par l'agence tunisienne de l'Internet. Déjouant la censure, le site a rencontré un succès grandissant en Tunisie et à l'étranger, en particulier auprès des jeunes séduits par le ton insolent et le talent de Zouhair Yahyaoui et de ses confrères. Le jeune économiste, fondateur du webzine, s'était fait connaître en juillet 2001, sous le pseudonyme d'Ettounsi, en diffusant le premier, sur Internet, la Lettre ouverte que le juge Mokhtar Yahyaoui, son oncle, venait d'adresser au président Ben Ali pour dénoncer l'absence totale d'indépendance du pouvoir judiciaire en Tunisie. Rédigés le plus souvent en arabe dialectal, d'un humour mordant, les écrits de Zouhair Yahyaoui et de son équipe étaient de plus en plus dérangeants pour le pouvoir. L'information, la politique fiction, la satire, mais aussi la réflexion, trouvaient leur place sur le site rappelant dans son style iconoclaste, le pionnier du genre, Takriz, disparu en 2001. Le site TUNeZINE proposait en page d'accueil son propre référendum portant sur la nature du régime en place à Tunis: "La Tunisie est-elle une République, un royaume, un zoo ou une prison?" et avait organisé, le 26 mai 2002, une "conférence nationale" afin de traiter en profondeur des questions d'actualité. Quelques heures après l'arrestation de son rédacteur, le site TUNeZINE a totalement disparu du réseau Internet. Depuis, il a été remis en ligne, mais il est impossible d'y avoir accès depuis la Tunisie sans des "proxy" très puissants.
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> Les actions de Reporters Sans Frontières...
- Nombreux communiqués pour demander la libération du cyberdissident.
- Bannière animée sur le site
RSF entre autre.
- Manifestation devant l'Assemblée Nationale lors du séjour du ministre des Affaires Etrangères tunisien.
- A l'occasion des 35 ans de
Zouhair Yahyaoui, une carte électronique était à renvoyer au ministère tunisien de la justice pour demander sa libération.
- Rassemblement le 6 février 2003 devant la prison.

Les parrains:

France:
Libération.fr
strasmag.com

Belgique:
www.categorynet.com

Italie:
Radio Popolare
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