Les activités hippiques Outre l'élevage de chevaux qui emploie environ 40 000 professionnels en France, les activités hippiques semblent avoir le vent en poupe. Raison de cet engouement : une véritable démocratisation de l'équitation. Pour autant, le secteur n'est pas un grand pourvoyeur d'emplois.
Le palefrenier
Celui-ci s'occupe de nettoyer les écuries au quotidien et d'apporter tous les soins aux chevaux de sport et d'élevage (litière, nourriture, pansage, soins vétérinaires de base…). Il doit également entretenir le matériel et détendre les chevaux à la longe avant ou après les entraînements. Dans les plus petites structures, son travail peut être beaucoup plus polyvalent et embrasser des fonctions telles que l'entretien des manèges, les paddocks, les pâtures, la taille des haies. En revanche, dans les grandes écuries, le palefrenier est uniquement chargé des soins aux chevaux.
Les qualités requises : Une bonne santé physique est recommandée de même qu'une solide résistance nerveuse. Bien entendu, il lui faut avoir une excellente connaissance des chevaux, de leur tempérament et de leur comportement.
Les formations : Deux types de formations possibles : le CAPA palefrenier-soigneur : le diplôme se prépare en formation initiale (3 ans après la classe de cinquième), en apprentissage ou bien encore en formation continue ; le CAPA palefrenier : il peut être obtenu par unités capitalisables et se prépare en apprentissage.
L'emploi : La situation est extrêmement variable selon les régions. Les débouchés se situent surtout en Ile-de-France où les centres équestres sont les plus nombreux mais aussi dans l'Ouest et les régions touristiques. Néanmoins, les emplois restent assez limités. A titre d'exemples, un grand centre regroupant environ 200 à 250 licenciés ne recrutera qu'un seul palefrenier. De surcroît, les petites structures étant les plus nombreuses, cela signifie que le palefrenier sera engagé de manière saisonnière. Le turn-over reste important : la difficulté du travail associée à la déception de ne pas monter à cheval fait que les palefreniers abandonnent souvent très rapidement... Le salaire de base se situe aux alentours du Smic.
Le garçon d'écurie
Hiérarchiquement plus élevés que les palefreniers, les garçons d'écurie (lad-jockeys pour le galop ou lad-drivers pour le trot) ont eux tout loisir de monter à cheval. Car leur principale mission est de préparer les chevaux à la course. Ce qui signifie, entre autres, qu'ils montent tous les matins plusieurs chevaux pendant une heure ou plus. Ils leur donnent également leurs premiers soins quotidiens. Pour ce qui est de la course à proprement parler, le jockey est ensuite choisi parmi les lads-jockeys. Celui-ci doit nécessairement répondre à des impératifs de taille et de poids qui vont conditionner toute sa carrière.
Les qualités requises : Une réelle constitution de sportif, une belle motivation et beaucoup de détermination sont attendues à ce poste. Sachez qu'il s'agit d'un métier particulièrement exigeant. Les jockeys de la spécialité galop doivent, lors des courses, répondre à des conditions de poids très strictes (en plat : 50 à 55 kg) et en obstacles (60 kg). En revanche, il n'y a pas d'exigences physiques pour les drivers.
Les formations : L'accès à ce métier se fait au travers du CAPA lad-jockey / lad-driver qui se prépare après la classe de 5e. On peut l'intégrer à partir de 14 ans. Autre possibilité : le BEPA options activités hippiques spécialité entraînement du cheval de compétition. Ce dernier est ouvert aux élèves sortis de classe de troisième et permet de poursuivre des études en bac pro conduite et gestion de l'exploitation agricole spécialité production du cheval.
L'emploi : Actuellement, 2000 jockeys-lads sont salariés sur le plan national. Les salaires varient selon la région et l'écurie. En région parisienne, ils vont de 6 000 à 9 000 francs nets mensuels, une part de ce salaire étant constituée par un intéressement aux résultats obtenus en courses par les chevaux de l'écurie. En province, ils sont moins élevés (autour de 5 000 francs nets) mais les lads ont plus de chances de monter en course. Notez que remporter une course équivaut à toucher 7 % du prix gagné par le cheval (5 % pour un apprenti). Du côté des lads-drivers, 1 400 sont déclarés salariés mais il existe aussi une main d'œuvre familiale importante qui vient gonfler cet effectif.
A la loupe L'accompagnateur de tourisme équestre Au croisement des activités hippiques et sportives, l'accompagnateur de tourisme équestre est un parfait organisateur de randonnées. Il est habilité à mettre au point des circuits. Pas tout à fait enseignant ni moniteur, l'accompagnateur de tourisme équestre est plutôt considéré comme un animateur. Travaillant en indépendant ou comme salarié d'un centre équestre, il exerce de manière saisonnière. Les salaires ne sont malheureusement pas très élevés dans cette profession, puisqu'ils ne dépassent guère le Smic... En contrepartie, la perspective d'une vie en plein air, au contact d'enfants et d'adultes devrait combler les plus réticents. Pour exercer ce métier, il faut être titulaire d'un BEPA activités hippiques option accompagnement de randonnées équestres, doublé du brevet professionnel d'assistant animateur technicien (BAPAAT) option tourisme équestre. Autre possibilité : passer le brevet fédéral d'accompagnateur de randonnées équestres homologué par le ministère de la Jeunesse et des Sports. Les préparations sont réalisées par la Délégation nationale du tourisme équestre (DNTE). Si vous souhaitez en savoir plus sur les métiers de l'agriculture et de l'agroalimentaire, consultez notre guide en librairie. |