"J'ai trop de respect pour Pete Townshend ou The Edge pour dire que je suis un rocker."
Sorti ce mardi 13 mars, "Pomme C", quatrième aventure solo du bassiste gaucher, tient ses promesses, avec toutefois une petite réserve. Ce n'est pas un parolier, mais une parolière, Zazie, qui lui a écrit des textes taillés sur mesure. "Nous sommes en parfaite osmose", confie Calogero rencontré dans un hôtel discret des Tuileries, à Paris. "Pour avoir déjà collaboré avec Zazie, je savais qu'elle pouvait trouver les mots pour cerner au mieux ma personnalité. Nous avons beaucoup de choses en commun, à commencer par notre public. Elle et moi, nous ne devons pas beaucoup parler pour nous comprendre. Pour cet album, je lui ai seulement soufflé deux ou trois thèmes que je souhaitais retrouver dans les chansons. Le reste s'est fait naturellement et dans le plus grand bonheur."
On peut même parler d'euphorie tant "Pomme C" respire la sérénité et l'évidence. La production évoque davantage Keane ou Coldplay que la variété française. Les refrains sont accrocheurs et les guitares jamais rugueuses. Quant aux textes de Zazie, ils touchent aux préoccupations des 18-35 ans sans pour autant transformer son interprète en justicier.
La pochette de votre nouvel album vous montre torse nu, piercing sur la poitrine et le regard perdu au plafond. C'est quoi le concept?
C'est moi, sans la moindre tricherie. Un corps sans muscle, pas de tatouage, avec un fond clair pour montrer que le ciel est bien dégagé et que je ne me cache pas. La photo correspond parfaitement à l'esprit de l'album que j'ai voulu le plus dépouillé possible.
Vous auriez osé une telle pochette à vos débuts?
Non, on m'aurait pris pour un frimeur trop prétentieux.
Chacun de vos albums s'est mieux vendu que le précédent. Ça vous a mis une pression supplémentaire avant d'enregistrer "Pomme C"?
Je ne peux pas faire entièrement abstraction de mes chiffres de vente. Quand on a écoulé 1,4 million d'exemplaires de son album précédent, on sait qu'il y a des enjeux énormes qui dépassent le cadre strictement musical, surtout quand on connaît la situation du marché du disque. J'essaie de ne pas trop y penser car je me prendrais trop la tête. Vu le contexte actuel, je ne crois pas que "Pomme C" se vendra mieux que "3".
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