background image
background image

BILANS ET RAPPORTS

L’INSPECTION DU TRAVAIL

EN FRANCE EN 2009

R

RA

AP

PP

PO

OR

RT

T

rĂ©digĂ© en application 

des articles 20 et 21 de la convention nÂș 81 (industrie et commerce)
des articles 26 et 27 de la convention nÂș 129 (agriculture)
de l’article 8 de la convention nÂș 178 (gens de mer)

de l’Organisation internationale du travail (OIT)

MinistĂšre du Travail, de l’Emploi et de la SantĂ©
Direction générale du travail
Service de l’animation territoriale de la politique du travail et 
de l’action de l’inspection du travail

Partie 0 - Sommaire  23/11/10  19:40  Page 1

background image

Pour connaĂźtre toutes les publications 

du ministĂšre du Travail, de l’Emploi et de la SantĂ©,

vous pouvez consulter son site Internet : 

w

ww

ww

w..ttrra

av

va

aiill--sso

olliid

da

arriitte

e..g

go

ou

uv

v..ffrr

Conception et coordination

Direction générale du travail

Bureau des relations collectives du travail

RĂ©alisation

Publicis Activ Paris

“En application de la Loi du 11 mars 1957 (art. 41) et du Code de la propriĂ©tĂ© intellectuelle du 1

er

juillet 1992, 

complĂ©tĂ©s par la loi du 3 janvier 1995, toute reproduction partielle ou totale Ă  usage collectif de la prĂ©sente publication 

est strictement interdite sans autorisation expresse de l’éditeur. Il est rappelĂ© Ă  cet Ă©gard que l’usage abusif et collectif 

de la photocopie met en danger l’équilibre Ă©conomique des circuits du livre.”

© MinistĂšre du Travail, de l’Emploi et de la SantĂ©, 

Paris 2010

Partie 0 - Sommaire  23/11/10  19:40  Page 2

background image

INTRODUCTION

Si l’annĂ©e 2009 en France a Ă©tĂ© moins marquĂ©e que les annĂ©es

prĂ©cĂ©dentes par les Ă©volutions de la lĂ©gislation du travail, l’inspection
du travail, quant à elle, a dû réaliser au cours de cette année, en
interne, une rĂ©organisation importante, dans le mĂȘme temps oĂč elle
était confrontée, en externe, aux conséquences de la crise écono-
mique et financiùre, ainsi qu’à la mise sur le devant de la scùne des
risques dits psychosociaux.

Sur le plan interne, parallÚlement à la troisiÚme année de mise en

Ɠuvre du plan de modernisation et de dĂ©veloppement de l’inspection
du travail (PMDIT), les quatre services chargĂ©s de l’inspection du
travail (agriculture, mer, transports, travail

(1)

) ont “fusionnĂ©â€ au

1

er

janvier 2009, pour créer un service unique sous la responsabilité du

ministÚre chargé du Travail. Dans le cadre de la revue générale des
politiques publiques (RGPP) Ă©galement, la constitution des directions
régionales des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du
travail et de l’emploi (Direccte) a Ă©tĂ© prĂ©parĂ©e et prĂ©figurĂ©e au cours
de l’annĂ©e 2009. Ces nouvelles structures rĂ©gionales, organisĂ©es en
trois pĂŽles

(2)

, seront opĂ©rationnelles au cours de l’annĂ©e 2010.

Sur le terrain Ă©conomique, la crise

(3)

s’est traduite par un volume

important d’interventions des services dans des entreprises affectĂ©es
par du chĂŽmage partiel ou des plans de licenciements collectifs. Elle a
conduit Ă©galement, dans la tradition de l’inspection du travail
française, à des interventions, souvent discrÚtes mais fréquentes, dans
des conflits collectifs du travail. 

L’émergence mĂ©diatique des risques psychosociaux doit ĂȘtre Ă©gale-

ment signalĂ©e. Elle ne doit pas cacher le fait qu’il s’agit d’une tendance
de fond du monde du travail de nos sociĂ©tĂ©s modernes. À ce titre, l’ins-
pection du travail se doit de continuer Ă  analyser ces risques et y
prendre sa place de régulateur et de préventeur. Pour autant, en 2009,
les salariĂ©s français ont continuĂ© Ă  ĂȘtre exposĂ©s aux risques “classiques”
liĂ©s aux chutes de hauteur, aux machines, Ă  l’électricitĂ©, etc.

Si l’activitĂ© gĂ©nĂ©rale de l’inspection du travail, depuis le dĂ©but des

années 2000, est davantage orientée sur la base de priorités régionales
et nationales, permettant ainsi la mise en Ɠuvre d’une vĂ©ritable

3

1) Il s’agit, sous le vocable “travail”, du service d’inspection du travail qui Ă©tait, avant le 1

er

janvier 2009,

chargĂ© de l’industrie, du commerce et des services et dĂ©pendait du ministre chargĂ© du Travail.

2) PĂŽle T : politique et inspection du travail - PĂŽle E : entreprises, emploi, Ă©conomie - PĂŽle C : concurrence,

consommation, répression des fraudes.

3) Au quatriĂšme trimestre 2009, la hausse du chĂŽmage s’est poursuivie, Ă  un rythme toutefois nettement

ralenti par rapport au premier semestre 2009 : 9,6 % des actifs de France mĂ©tropolitaine Ă©taient sans
emploi, soit plus de 2,7 millions de personnes. En un an, la hausse est de 1,8 point (+ 525 000 personnes).
Elle est due aux pertes d’emplois qui se poursuivent malgrĂ© la reprise. Le taux de chĂŽmage remonte ainsi
Ă  son niveau de 1999.

Partie 0 - Sommaire  23/11/10  19:40  Page 3

background image

politique du travail, il faut continuer Ă  dire que, dans le mĂȘme temps,
ce service joue un rÎle majeur et quotidien de réponse à une
demande sociale en provenance des salariĂ©s, des directions d’entre-
prises et de la représentation du personnel. Cet équilibre, toujours à
rechercher, entre les caractĂšres “proactif” et “rĂ©actif” de l’action, est
une caractĂ©ristique dĂ©sormais majeure de l’activitĂ© des services.

Lancé le 17 décembre 2009 au plan national, le plan de communi-

cation sur la valorisation de l’action de l’inspection du travail a prĂ©ci-
sĂ©ment cherchĂ© Ă  mieux faire connaĂźtre au grand public l’ensemble
des missions et de l’activitĂ© rĂ©elle des services.

Cette actualité 2009 a généré de nouvelles questions au nombre

desquelles le statut des contrĂŽleurs du travail en section et leur
rémunération, question ancienne rappelée par le PMDIT et qui connaßt
une nouvelle actualitĂ© du fait de la rĂ©forme de la catĂ©gorie B dans
toute la fonction publique,

Sur le plan international, outre les réunions du Comité des hauts

responsables de l’inspection du travail (CHRIT) auxquelles il sera fait
rĂ©fĂ©rence, il convient de rappeler que, lors de son discours du 15 juin
2009, Ă  la 98

e

session de la Conférence internationale du travail,

M. Nicolas Sarkozy a rendu hommage au rĂŽle de l’OIT depuis sa
création. Il a également plaidé pour une nouvelle gouvernance
mondiale intĂ©grant l’OIT, auprĂšs de l’Organisation mondiale du
commerce, du Fonds monétaire international et de la Banque
mondiale dĂšs lors que sont en jeu les normes sociales fondamentales. 

À cette occasion, le PrĂ©sident de la RĂ©publique a pris 

“l’engage-

ment de ratifier la convention sur le travail maritime et la convention
cadre sur la santĂ©â€

.

4

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 0 - Sommaire  23/11/10  19:40  Page 4

background image

L

ES FAITS SAILLANTS DE L

’

INSPECTION DU TRAVAIL EN

2009

(F

RANCE MÉTROPOLITAINE ET DÉPARTEMENTS D

’

OUTRE

-

MER

)

‱ 1

er

janvier : la fusion des inspections du travail de l’agriculture, des

gens de mer, des transports et du régime général (industrie,
commerce et services) est effective, suite Ă  la publication de deux
dĂ©crets et d’un arrĂȘtĂ© du 30 dĂ©cembre 2008.

‱ 15 janvier : M. Brice Hortefeux est nommĂ© ministre du Travail, des

Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville.

‱ 28 janvier : circulaire DGT : actions programmĂ©es et campagnes de

contrĂŽle en 2009.

‱ 5 mars : installation du Haut conseil du dialogue social.

‱ 30 avril : installation du Conseil d’orientation sur les conditions de

travail (COCT).

‱ 18 mai : instruction DGT : compte-rendu de l’activitĂ©, l’exploitation

des donnĂ©es et la valorisation de l’action de l’inspection du travail.

‱ 15 juin : discours de M. Nicolas Sarkozy Ă  la 98

e

session de la

Conférence internationale du travail (OIT - GenÚve).

‱ 23 juin : M. Xavier Darcos est nommĂ© ministre du Travail, des

Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville.

‱ 9 octobre : lancement du plan d’action d’urgence sur la prĂ©vention

du stress au travail.

‱ 10 novembre : publication du dĂ©cret relatif Ă  l’organisation et aux

missions des Direccte.

‱ 14 dĂ©cembre : confĂ©rence de presse lançant la campagne de valori-

sation de l’inspection du travail.

‱ 2009 : l’emploi salariĂ© en France (hors fonction publique) diminue

de 1,5 %.

‱ 2009 : une augmentation globale des effectifs d’agents de contrĂŽle

de 27 % liĂ©e au PMDIT 2009 et Ă  la crĂ©ation du service unique d’ins-
pection du travail (“fusion”).

5

Partie 0 - Sommaire  23/11/10  19:40  Page 5

background image

‱ 2009 : un nombre moyen d’interventions par agent de l’IT diminuant

légÚrement (incidences de la crise économique et des réorganisa-
tions en cours). Cependant la part de l’activitĂ© programmĂ©e continue
Ă  progresser.

‱ 2009 : une diminution de 7,5 % du nombre d’accidents du travail par

rapport Ă  2008 (dont diminution de 5,4 % de dĂ©cĂšs – 538 â€“ hors
accidents de trajet), une augmentation de 6,8 % du nombre d’acci-
dents de trajet, une augmentation de 8 % du nombre de maladies
professionnelles, toujours par rapport Ă  2008.

‱ les observations les plus frĂ©quentes faites en 2009 concernent :

l’évaluation des risques (R. 4121-1), l’affichage des noms du
mĂ©decin du travail, des secours d’urgence et de l’inspection du
travail compĂ©tente (D. 4711-1) et la tenue du registre unique du
personnel (L. 1221-13).

‱ Les infractions Ă  la lĂ©gislation du travail les plus souvent constatĂ©es

par procĂšs-verbal en 2009 concernent : le travail illĂ©gal (L. 8221-1 et
autres), les équipements de travail liés aux travaux temporaires en
hauteur (R. 4323-58 et autres) et les obstacles Ă  l’accomplissement
des devoirs d’un agent de contrĂŽle (L. 8114-1). 

6

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 0 - Sommaire  23/11/10  19:40  Page 6

background image

L

ES CHIFFRES CLÉS DE L

’

INSPECTION DU TRAVAIL

2007-2008-2009 

(F

RANCE MÉTROPOLITAINE ET DÉPARTEMENTS D

’

OUTRE

-

MER

)

* nc : non communiqué

4) La fusion des IT agricole, transport et travail est rĂ©alisĂ©e depuis le 1er janvier 2009. Elle se conjugue avec la mise

en place du PMDIT, opérationnel depuis 2007.

5) Ce chiffre de 783 intĂšgre 85 sections agricoles ou Ă  dominante agricole et quatre sections exclusivement maritime.
6) Ces chiffres sont extraits au 16 avril 2010 ; ils n’intĂšgrent pas pour 2009 une partie de l’activitĂ© agricole et transports.
7) Source OSP, chiffres arrĂȘtĂ©s au 15 fĂ©vrier 2010 qui concernent les PV transmis aux parquets.
8) Cette estimation intĂšgre dĂ©sormais, au-delĂ  des conseils donnĂ©s par les services spĂ©cialisĂ©s de renseignement,

l’activitĂ© de conseil de l’ensemble de l’administration du travail.

9) Ce ratio est calculĂ© Ă  partir des effectifs d’agents de contrĂŽle rĂ©ellement prĂ©sents et ayant effectivement accĂšs au

systĂšme d’information (ce dernier point concerne l’annĂ©e 2009, annĂ©e de transition liĂ©e Ă  la “fusion”). Il diffĂšre
donc du ratio qui pourrait ĂȘtre calculĂ© sur la base du prĂ©sent tableau.

7

2009

(4)

2008

2007

Entreprises 

Nb d’entreprises assujetties au contrîle

1,84

1,60

1,59

Ă  contrĂŽler 

de l’inspection du travail (en millions)
Nb de salariés concernés (en millions)

18,23

16,02

16,09 

Organisation 

Nb de sections d’inspection du travail

(5)

783

577

526

Ratio Nb d’établissements par section

2 347

2 780

3 026

Personnel 

Nb d’inspecteurs en section

767

535

488

(en ETPT au 31/12)

Nb de contrĂŽleurs en section

1 423 

            

1 171             1

 

053

Nb total d’agents de contrîle

                                                                  

2 190

      

706              1

 541

Nb d’agents administratifs en section

866

798

766

Nb d’agents Appui Ressources MĂ©thodes (ARM)

96

96

91

Nb de médecins inspecteurs (MIRTMO)

42

47

53

Nb d’ingĂ©nieurs de prĂ©vention

65

61

61

Nb d’agents aux services renseignement du public

592

542

533

Ratio Nb de salariés par agent de contrÎle

8 345

9 390

10 438

Activité

(6)

Nb d’interventions 

307 500

         

251 100

          216 800

Pourcentage de contrĂŽle

6

1

 %

   

     

      66 %

               6

7 %

Nb de lettres d’observations 

187 387

167 770

145 003

Nb de mises en demeure

6 405

6 422

5 417

Nb de procédures pénales (PV) dressées

(7)

6 352

5 975

5 948

Nb de référés civils (Nb de procédures)

31

23

50

Nb d’arrĂȘts et reprises de travaux (BTP)

6 070 

5 834

5 000

Nb d’enquĂȘtes AT/MP

6 797

6 449

4 904

Nb d’enquĂȘtes de licenciement de salariĂ©s protĂ©gĂ©s

25 726

18 325

18 410

Estimation du nombre de conseils donnĂ©s au public 

6 270 000

(8)

nc*

nc*

Ratio Nb interventions / Nb agents contrĂŽle

(9)

166

168

161

PrioritĂ©s 

Nb d’interventions campagne n° 1

1 253

3 105

2 700 

d’action

produits poussiĂšres

grues

phytosanitaires

bois

Nb d’interventions campagne n° 2

661 

2 330

1 663

Ă©lagage

manutention

manutention

Nb d’interventions campagne n° 3

/

328 

/

égalité HF

Part des contrĂŽles programmĂ©s 

34 %

30 %

NC

Nombre de contrĂŽles portant sur :
les CMR

13 566

11 827

6 093

dont nombre de rĂ©fĂ©rences amiante 

32 946

25 366

23 377

l’évaluation des risques

31 970

22 649

11 475

les délégués du personne

l

 

                                                                     8 

2

67

6 130             

3 822

le travail illégal

20 240

nc*

nc*

le travail précaire

8 431

6 831

2 709

Partie 0 - Sommaire  23/11/10  19:40  Page 7

background image

N

OTE MÉTHODOLOGIQUE

Le présent rapport couvre la période du 1

er

janvier au 31 décembre 2009. Il

concerne désormais, et ce, depuis le 1

er

janvier 2009, l’inspection du travail

“fusionnĂ©e”, c’est-Ă -dire un service unique dont le champ de compĂ©tence couvre
à la fois les secteurs de l’agriculture, des gens de mer, des transports et de
l’ancien “rĂ©gime” dit “gĂ©nĂ©ral” (Ă  savoir l’industrie, le commerce et les services). 

Ce rapport vise essentiellement à donner les notions et chiffres clés permettant
d’effectuer des comparaisons sur plusieurs annĂ©es. Les activitĂ©s qui sont
dĂ©crites concernent celles de tous les agents qui relĂšvent du systĂšme d’ins-
pection du travail, qu’ils soient ou non chargĂ©s d’une activitĂ© de contrĂŽle.

Comme les années précédentes, il est convenu que le rapport 2009, bien que
publiĂ© en dĂ©cembre 2010, est Ă©crit au prĂ©sent dans la mesure oĂč il rend
compte de faits et d’évĂ©nements se dĂ©roulant au cours de cette annĂ©e 2009.

Le contenu et la prĂ©sentation du prĂ©sent 

rapport 2009 sont assez large-

ment remaniés.

Il convient en consĂ©quence d’apporter les prĂ©cisions

suivantes qui concernent l’ensemble du document :

‱ la “fusion” des quatre systùmes d’inspection du travail (agriculture, mer,
transports et travail), au 1

er

janvier 2009, a naturellement conduit à réaliser un

rapport unique en application des conventions OIT nÂș 81, 129 et 178.
Cependant la construction effective de ce service unique est progressive,
notamment sur le plan technique du systùme d’information, ce qui impacte les
chiffres d’activitĂ©. Dans la mesure du possible, un Ă©clairage spĂ©cifique aux
diffĂ©rents secteurs d’activitĂ© est nĂ©anmoins donnĂ© ;

‱ 2009 est Ă©galement l’annĂ©e de la prĂ©figuration des Direccte, dont un des
objectifs premiers est de donner au niveau régional une place essentielle en
matiùre d’animation et de pilotage des politiques du travail et de l’emploi. En
consĂ©quence, Ă  partir de 2009, le rapport annuel sur l’inspection du travail en
France prĂ©sente les chiffres aux seuls niveaux national et rĂ©gional ;

‱ l’ensemble des chiffres calculĂ©s et utilisĂ©s pour les besoins internes du
pilotage de l’action des services, comme pour le prĂ©sent rapport, sont dĂ©sor-
mais extraits des sources  suivantes :
- donnĂ©es relatives aux effectifs de l’IT : systĂšme d’information Synergie RH

(Dagemo),

- donnĂ©es relatives aux Ă©tablissements contrĂŽlĂ©s : PĂŽle emploi-MutualitĂ©

sociale agricole-Direction des affaires maritimes,

- donnĂ©es relatives Ă  l’activitĂ© de l’IT : systĂšme Sitere, extraction au 16 avril 2010,
- donnĂ©es relatives aux procĂ©dures pĂ©nales : OSP, extraction au 15 fĂ©vrier 2010,
- données relatives aux AT et MP : CNAMTS, validées au 7 juillet 2010,
- données relatives aux AT/MP agricoles : caisse centrale MSA ;

‱ la prĂ©sentation des chiffres a Ă©tĂ© modifiĂ©e pour le rapport 2009, dans un
objectif de meilleure lisibilitĂ© de ceux-ci. Les analyses et les commentaires s’y
rapportant sont désormais à proximité immédiate des tableaux commentés.
Par ailleurs, certains tableaux ont été regroupés par souci de simplification (à
titre d’exemple, les donnĂ©es rĂ©gionales â€œĂ©tablissements” sous le contrĂŽle de
l’IT et les “salariĂ©s” concernĂ©s sont dĂ©sormais dans la partie VI).

8

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 0 - Sommaire  23/11/10  19:40  Page 8

background image

C

ARTE D

’

IDENTITÉ DE LA

F

RANCE MÉTROPOLITAINE EN

2009

(10) 

9

GĂ©ographie

551 500 km

2

; climat tempéré.

1/4 de la population en zone urbaine ; 1/5 dans l’agglomĂ©ration parisienne


Organisation  

Capitale : Paris.

administrative

Organisation de tradition centralisée avec des éléments importants et croissants de décen-
tralisation.
22 rĂ©gions (+ 4 rĂ©gions d’outre-mer dĂ©sormais organisĂ©es en rĂ©gions monodĂ©partementales).
100 départements


Organisation 

La justice est rendue par des juridictions civiles, pĂ©nales et administratives, indĂ©pendantes.

judiciaire

Les infractions au droit du travail relevĂ©es par l’inspection du travail entraĂźnent des poursuites
devant les juridictions pénales.
Les conflits individuels du travail sont de la compĂ©tence d’une juridiction spĂ©cialisĂ©e, le
Conseil de prud’hommes.

DĂ©mographie

64,667 millions d’habitants (Insee rĂ©sultat provisoire au 1

er

janvier 2010).

Moins de 20 ans : 24,7 %

(11)

.

20 Ă  59 ans : 52,7 %, 60 ans ou plus : 22,6 %.
Âge moyen : 39,97 ans.
NatalitĂ© : 2,02 enfants/femme.

Population active 

28,146 millions d’actifs (Insee 2008).
Agriculture : 3 %.
Industrie : 15,1 %.
Construction : 6,8 %.
Tertiaire : 74,8 % (dont administrations 11,6 %).

Emploi

Taux de chĂŽmage : 9,1 % (Insee estimation provisoire au 3

e

trimestre 2009).

Activité

(Insee MAJ 30 novembre 2009) : 3 981 863 rĂ©parties en (en milliers) : 0 salariĂ© = 2 186,

des entreprises

(12)

1 Ă  9 = 1 429, 10 Ă  19 = 180, 20 Ă  99 = 155, 100 et + = 30,3.

Économie

Agriculture : cĂ©rĂ©ales, plantes fourragĂšres, produits avicoles, bĂ©tail, vins.
Industries : machines, produits chimiques, automobile, aĂ©ronautique, vĂȘtements, produits
alimentaires, produits cosmĂ©tiques.
Tertiaire : finance, banques, assurances, tourisme, commerces, services aux entreprises,
services aux particuliers, administrations.
Devise :

€

, euro.

Export-Import

Exportations : industries agroalimentaires, automobile, aĂ©ronautique, biens d’équipement,
cosmétiques.
Importations : Ă©nergie (hydrocarbures), biens d’équipement domestique, habillement.
Partenaires : Union europĂ©enne, Asie, Afrique.

Transports

Rail : 32 000 km dont 1 500 km de TGV. Voies navigables : 6 700 km.
Oléoducs et gazoducs.
21 ports. 475 aĂ©roports.
RĂ©seau routier de 992 000 km dont 10 486 Km d’autoroutes.

Syndicalisme 

1,5 à 2 millions de personnes sont syndiquées (suivant les sources).
Les principales centrales syndicales ouvriĂšres sont la CGT, la CFDT, FO, la CFTC, la CFE-
CGC. Il existe d’autres centrales syndicales dont l’Unsa, la FSU et Sud. Les rĂšgles de la
représentativité ont été modifiées profondément par la loi du 20 août 2008.
Les principales organisations patronales sont le Medef, la CGPME, l’UPA et la FNSEA.

Protection sociale 

Le systĂšme de protection sociale, â€œla SĂ©curitĂ© sociale”, comporte quatre branches : maladie,
famille, accident du travail et vieillesse.

10) La plupart des chiffres ci-dessous proviennent de l’Institut national des statistiques et Ă©tudes Ă©conomiques (Insee).
11) Au 1

er

janvier 2010.

12) Ă‰tablissements actifs au 31 dĂ©cembre, hors secteurs de l'agriculture, de la dĂ©fense et de l'intĂ©rim.

Partie 0 - Sommaire  23/11/10  19:40  Page 9

background image

L

ES TEXTES DE RÉFÉRENCE POUR LA RÉDACTION DU PRÉSENT

RAPPORT

Le présent rapport répond aux obligations de la convention interna-

tionale du travail nÂș 81 (1947) concernant l’inspection du travail
(industrie et commerce), que la France a ratifiĂ©e le 16 dĂ©cembre 1950.

L’article 20 de la convention n° 81 

dispose :

“1 - L’autoritĂ© centrale d’inspection publiera un rapport annuel de caractĂšre

gĂ©nĂ©ral sur les travaux des services d’inspection placĂ©s sous son contrĂŽle.

2 - Ces rapports seront publiĂ©s dans un dĂ©lai raisonnable ne dĂ©passant en aucun

cas douze mois, Ă  partir de la fin de l’annĂ©e Ă  laquelle ils se rapportent.

3 - Des copies des rapports annuels seront communiquĂ©s au Directeur gĂ©nĂ©ral

du Bureau international du travail dans un délai raisonnable aprÚs parution,
mais en tout cas dans un dĂ©lai ne dĂ©passant pas trois mois.”

L’article 21 de cette mĂȘme convention 

dispose :

“Le rapport annuel publiĂ© par l’autoritĂ© centrale d’inspection portera sur les
sujets suivants :
a) lois et rĂšglements relevant de la compĂ©tence de l’inspection du travail ;
b) personnel de l’inspection du travail ;
c) statistiques des Ă©tablissements assujettis au contrĂŽle de l’inspection et

nombre des travailleurs occupés dans ces établissements ;

d) statistiques des visites d’inspection ;
e) statistiques des infractions commises et des sanctions imposées ;
f) statistiques des accidents du travail ;
g) statistiques des maladies professionnelles ;

ainsi que sur tous autres points se rapportant Ă  ces matiĂšres pour autant que
ces sujets et ces points relĂšvent du contrĂŽle de cette autoritĂ© centrale.”

L’article R. 8121-13 du Code du travail 

dispose :

“La Direction gĂ©nĂ©rale du travail a autoritĂ© sur les services dĂ©concentrĂ©s et est
chargĂ©e de l’application de la convention nÂș 81 de l’Organisation internationale
du travail (OIT) du 11 juillet 1947 sur l’inspection du travail, ainsi que de la
convention nÂș 129 du 25 juin 1969 sur l’inspection du travail en agriculture, et
de la convention nÂș 178 du 22 octobre 1996 sur l’inspection des conditions de
travail et de vie des gens de mer. 

Elle exerce à ce titre pour les agents de l’inspection du travail la fonction
d’autoritĂ© centrale, d’organe central et d’autoritĂ© centrale de coordination
prĂ©vue par ces conventions. 

Elle a autoritĂ© sur les agents de l’inspection du travail dans le champ des
relations du travail.”

10

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 0 - Sommaire  23/11/10  19:40  Page 10

background image

Il rĂ©pond Ă©galement aux obligations de la 

c

co

on

nv

ve

en

nttiio

on

n  iin

ntte

errn

na

attiio

o--

n

na

alle

e   d

du

u   ttrra

av

va

aiill   n

nÂșÂș 1

12

29

9   ((1

19

96

69

9))   c

co

on

nc

ce

errn

na

an

ntt   ll’’iin

nssp

pe

ec

cttiio

on

n   d

du

u   ttrra

av

va

aiill

e

en

n  a

ag

grriic

cu

ullttu

urre

e

, que la France a ratifiĂ©e le 28 dĂ©cembre 1972.

Ce rapport rĂ©pond enfin aux obligations de la 

c

co

on

nv

ve

en

nttiio

on

n   iin

ntte

err--

n

na

attiio

on

na

alle

e   d

du

u   ttrra

av

va

aiill   n

nÂșÂș 1

17

78

8   ((1

19

99

96

6))   c

co

on

nc

ce

errn

na

an

ntt   ll’’iin

nssp

pe

ec

cttiio

on

n   d

du

u

ttrra

av

va

aiill   p

po

ou

urr   lle

ess   g

ge

en

nss   d

de

e   m

me

err

, que la France a ratifiée le 27 avril

2004.

L’article 27 de cette mĂȘme convention 

dispose :

“Les rapports annuels publiĂ©s par l’autoritĂ© centrale d’inspection porteront
notamment sur les sujets suivants, pour autant que ces sujets relĂšvent du
contrĂŽle de cette autoritĂ© : 

a) lois et rĂšglements relevant de la compĂ©tence de l’inspection du travail dans

l’agriculture ; 

b) personnel de l’inspection du travail dans l’agriculture ;

c) statistiques des entreprises agricoles soumises au contrĂŽle de l’inspection et

nombre des personnes occupées dans ces entreprises ;

d) statistiques des visites d’inspection ;

e) statistiques des infractions commises et des sanctions infligées ;

f) statistiques des accidents du travail et de leurs causes ;

g) statistiques des maladies professionnelles et de leurs causes.”

L’article 26 de la convention nÂș 129 

dispose :

“1 - L’autoritĂ© centrale d’inspection publiera un rapport annuel sur l’activitĂ© des

services d’inspection dans l’agriculture, soit sous forme d’un rapport
sĂ©parĂ©, soit comme partie de son rapport annuel gĂ©nĂ©ral. 

2 - Ces rapports annuels seront publiĂ©s dans un dĂ©lai raisonnable, ne dĂ©pas-

sant en aucun cas douze mois, Ă  partir de la fin de l’annĂ©e Ă  laquelle ils se
rapportent. 

3 - Des copies des rapports annuels seront communiquĂ©es au Directeur

général du Bureau international du Travail dans un délai de trois mois aprÚs
leur publication.”

11

Partie 0 - Sommaire  23/11/10  19:40  Page 11

background image

Le 

C

Co

od

de

e  d

du

u  ttrra

av

va

aiill  ffrra

an

nç

ça

aiiss

traite Ă©galement du compte-rendu de

l’activitĂ© de l’inspection du travail : 

L’article R. 8112-5 du Code du travail 

dispose :

“Un rapport de synthùse de l’ensemble des communications des inspecteurs
du travail est publiĂ© tous les ans par le ministre chargĂ© du Travail.”

L’article R. 8112-4 du mĂȘme code 

dispose :

“L’inspecteur du travail fournit des rapports circonstanciĂ©s sur l’application,
dans toute l’étendue de sa circonscription, des dispositions dont il est chargĂ©
d’assurer le contrĂŽle de l’exĂ©cution. Ces rapports mentionnent les accidents
dont les salariés ont été victimes et leurs causes. Ils contiennent des proposi-
tions relatives aux prescriptions nouvelles qui seraient de nature Ă  mieux
assurer la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail.”

L’article 8 de la convention nÂș 178 

dispose :

“1 - L’autoritĂ© centrale de coordination tiendra des registres des inspections

des conditions de travail et de vie des gens de mer. 

2 - Elle publiera un rapport annuel sur les activitĂ©s d’inspection, y compris une

liste des institutions et organisations autorisées à procéder à des inspec-
tions en son nom. Ce rapport devra ĂȘtre publiĂ© dans un dĂ©lai raisonnable,
ne dĂ©passant en aucun cas six mois, Ă  partir de la fin de l’annĂ©e Ă  laquelle il
se rĂ©fĂšre.”

12

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 0 - Sommaire  23/11/10  19:40  Page 12

background image

S

OMMAIRE

INTRODUCTION

3

LES FAITS SAILLANTS DE L’ANNÉE 2009

5

LES CHIFFRES CLÉS 2007-2008-2009

7

NOTE MÉTHODOLOGIQUE 

8

CARTE D’IDENTITÉ DE LA FRANCE MÉTROPOLITAINE EN 2009

9

LES TEXTES DE RÉFÉRENCES POUR LA RÉDACTION DU PRÉSENT RAPPORT

10

SOMMAIRE

13

PREMIÈRE PARTIE - LE SYSTÈME D’INSPECTION 

19

DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL

I - LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL

21

I.1 ASSUJETTISSEMENT AU SYSTÈME D’INSPECTION DU TRAVAIL

22

I.2 LES AGENTS CHARGÉS D’UNE MISSION D’INSPECTION DU TRAVAIL 

31

PAR LEUR MINISTÈRE DE TUTELLE

I.2.1 Les directions rĂ©gionales de l’environnement, de l’amĂ©nagement et du logement (DREAL)

31

I.2.2 L’inspection du travail des centrales nuclĂ©aires de production d’électricitĂ© (CNPE)

32

I.2.3 L’inspection du travail dans les Ă©tablissements de la dĂ©fense

34

II - LA â€œFUSION” DES QUATRE SERVICES D’INSPECTION DU TRAVAIL

35

III - LES ORGANISMES CONCOURANT, AVEC L’INSPECTION DU TRAVAIL,

37

À L’APPLICATION DU DROIT DU TRAVAIL

III.1 LES JURIDICTIONS PRUD’HOMALES

37

III.2 LES ORGANISMES CONCOURANT, AVEC L’INSPECTION DU TRAVAIL,

38

À LA PRÉVENTION DES RISQUES PROFESSIONNELS

III.2.1 L’inspection des installations classĂ©es

38

III.2.2 L’Agence nationale pour l’amĂ©lioration des conditions de travail (Anact)

39

III.2.3 La branche accidents du travail/maladies professionnelles

42

III.2.4 La Mutualité sociale agricole (MSA)

49

III.2.5 Le Centre du machinisme agricole et du gĂ©nie rural des eaux et des forĂȘts (Cemagref)

51

III.2.6 L’Organisme professionnel de prĂ©vention du bĂątiment et des travaux publics (OPPBTP)

51

III.2.7 La Haute autoritĂ© de lutte contre les discriminations et pour l’égalitĂ© (Halde)

55

III.2.8 L’AutoritĂ© de sĂ»retĂ© nuclĂ©aire (ASN)

59

III.2.9 L’Agence française de sĂ©curitĂ© sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset)

65

III.2.10 Les centres de sécurité des navires (CSN) et le service de santé des gens de mer (SSGM)

66

13

Partie 0 - Sommaire  23/11/10  19:40  Page 13

background image

DEUXIÈME PARTIE - L’ORGANISATION DE L’INSPECTION 

69

DU TRAVAIL

I - LA TROISIÈME PHASE DU PMDIT

71

II - L’IMPACT ORGANISATIONNEL DE LA â€œFUSION”

75

III - L’ADMINISTRATION TERRITORIALE

85

III.1 LES DIRECTIONS RÉGIONALES DU TRAVAIL, DE L’EMPLOI 

86

ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE (DRTEFP)

III.2 LA PRÉFIGURATION DES DIRECCTE

89

III.3 LES DIRECTIONS DU TRAVAIL, DE L’EMPLOI ET DE LA FORMATION 

94

PROFESSIONNELLE (DTEFP)

III.4 LES DIRECTIONS DÉPARTEMENTALES DU TRAVAIL, DE L’EMPLOI 

95

ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE (DDTEFP)

IV - L’ADMINISTRATION CENTRALE

99

IV.1 LA DIRECTION GÉNÉRALE DU TRAVAIL (DGT)

99

IV.2 LE CONSEIL NATIONAL DE L’INSPECTION DU TRAVAIL (CNIT)

101

IV.3 LA DÉLÉGATION GÉNÉRALE À L’EMPLOI ET À LA FORMATION 

106

PROFESSIONNELLE (DGEFP)

IV.4 LA DIRECTION DE L’ADMINISTRATION GÉNÉRALE ET 

107

DE LA MODERNISATION DES SERVICES (D

AGEMO

)

IV.5 LA DIRECTION DE L’ANIMATION DE LA RECHERCHE,

108

DES ÉTUDES ET DES STATISTIQUES (D

ARES

)

IV.6 L’INSTITUT NATIONAL DU TRAVAIL, DE L’EMPLOI ET 

108

DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE (INTEFP)

14

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 0 - Sommaire  23/11/10  19:40  Page 14

background image

TROISIÈME PARTIE - LES MISSIONS, PRÉROGATIVES 

111

ET OBLIGATIONS DE L’INSPECTION 
DU TRAVAIL

I - LES MISSIONS ET PRÉROGATIVES DE CONTRÔLE

116

II - LES MISSIONS DE CONSEIL

130

III - LES AUTRES MISSIONS CONFIÉES AUX INSPECTEURS DU TRAVAIL

136

IV - LA CONTRIBUTION À L’AMÉLIORATION DU DROIT DU TRAVAIL

142

V - LES ACTIVITÉS QUI NE RELÈVENT PAS DES CONVENTIONS 

144

N° 81, 129 ET 178

VI - LA DÉONTOLOGIE DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

145

QUATRIÈME PARTIE - LE PERSONNEL ET LES MOYENS 

151

DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

I - LA COMPOSITION DU PERSONNEL CHARGÉ DES MISSIONS 

154

D’INSPECTION DU TRAVAIL

I.1 LES DIRECTIONS DÉPARTEMENTALES ET RÉGIONALES

157

I.2 LES SECTIONS D’INSPECTION DU TRAVAIL

157

I.3 LES APPUIS AUX SECTIONS D’INSPECTION DU TRAVAIL

162

I.4 LES AGENTS HORS SECTIONS PARTICIPANT À LA MISSION

164

II - LA RÉMUNÉRATION DES PERSONNELS ET LEURS PERSPECTIVES 

165

DE CARRIÈRE

II.1 LE CORPS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

165

II.2 LE CORPS DES CONTRÔLEURS DU TRAVAIL

165

II.3 LE PERSONNEL SOUS STATUT D’EMPLOI

166

II.4 LES MÉDECINS INSPECTEURS RÉGIONAUX DU TRAVAIL 

167

ET DE LA MAIN-D’ƒUVRE (MIRTMO)

15

Partie 0 - Sommaire  23/11/10  19:40  Page 15

background image

16

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

III - LE RECRUTEMENT ET LA FORMATION PROFESSIONNELLE 

168

INITIALE ET CONTINUE DES INSPECTEURS ET CONTRÔLEURS 
DU TRAVAIL

III.1 LE RECRUTEMENT 

168

III.2 LA FORMATION STATUTAIRE ET LA FORMATION PROFESSIONNELLE 

169

TOUT AU LONG DE LA VIE 

III.2.1 La formation continue organisée par les DRTEFP

171

III.2.2 L’activitĂ© de l’Institut national du travail, de l’emploi et de la formation 

172

professionnelle (INTEFP)

IV - LES MOYENS MATÉRIELS DE FONCTIONNEMENT

179

IV.1 LES LOCAUX

179

IV.2 LES MOYENS DE DÉPLACEMENT

179

IV.3 LES MOYENS INFORMATIQUES

180

IV.4 LES APPUIS DOCUMENTAIRES ET LE SYSTÈME D’INFORMATION SITERE

180

V - LA PROTECTION DES AGENTS

182

ANNEXES

188

CINQUIÈME PARTIE - LES ÉTABLISSEMENTS ASSUJETTIS

197

I - LES DONNÉES 2009 RELATIVES AUX ENTREPRISES 

200

ET AUX SALARIÉS

I.1 LES DONNÉES DE CADRAGE

200

I.2 LES ENTREPRISES ET LES SALARIÉS SOUMIS AU CONTRÔLE 

200

DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

II - ÉVOLUTION DE L’EMPLOI SALARIÉ EN FRANCE EN 2009

206

Partie 0 - Sommaire  23/11/10  19:40  Page 16

background image

SIXIÈME PARTIE - L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

209

I - UNE POLITIQUE DU TRAVAIL STRUCTURÉE

211

I.1 LES PRIORITÉS DE LA POLITIQUE DU TRAVAIL

212

I.2 L’AVANCEMENT 2009 DU PMDIT

218

I.3 LE PLAN SANTÉ AU TRAVAIL (PST 1 2005-2009) 

224

ET LA PRÉPARATION DU PST 2 (2010-2014)

I.4 LES CAMPAGNES NATIONALES DE CONTRÔLE

230

I.5 LE PLAN D’ACTION D’URGENCE SUR LE STRESS AU TRAVAIL

235

I.6 L’ACTIVITÉ DE CONTRÔLE DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

235

DANS LES CENTRALES NUCLÉAIRES

I.7 LES AUTRES PLANS NATIONAUX RELATIFS À LA SANTÉ-SÉCURITÉ

240

II - LA MISE EN ƒUVRE DE LA POLITIQUE DU TRAVAIL

244

II.1 PRÉSENTATION ET ANALYSE DES INDICATEURS D'ACTIVITÉ,

244

GÉNÉRAUX ET PAR THÈMES 

II.1.1 Cadrage gĂ©nĂ©ral de l’activitĂ© de l’inspection du travail

245

II.2 ILLUSTRATIONS RÉGIONALES DES ACTIONS PRIORITAIRES 

266

EN MATIÈRE DE CONDITIONS DE TRAVAIL 

III - ANALYSE DE LA VERBALISATION ET DES SUITES PÉNALES 

276

À L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

III.1 ANALYSE DE LA VERBALISATION 2009

276

III.2 ANALYSE DES SUITES PÉNALES CONNUES AU 15 FÉVRIER 2010

281

III.3 PRÉSENTATION DES TRAVAUX EN COURS ET PROJETÉS 

289

AVEC LA CHANCELLERIE

ANNEXES

290

17

Partie 0 - Sommaire  23/11/10  19:40  Page 17

background image

SEPTIÈME PARTIE - LES MALADIES PROFESSIONNELLES,

327

ACCIDENTS DU TRAVAIL 
ET ACCIDENTS DE TRAJET

I - LE RISQUE â€œACCIDENT DU TRAVAIL”

330

II - LE RISQUE â€œACCIDENTS DE TRAJET”

340

III - LE RISQUE â€œMALADIES PROFESSIONNELLES”

344

IV - FOCUS SUR LE RISQUE ROUTIER

354

HUITIÈME PARTIE - LES TEXTES PARUS EN 2009

367

I. LOIS

369

II. ORDONNANCES

369

III. DÉCRETS

369

IV. ARRÊTÉS – DÉCISIONS

371

V. CIRCULAIRES – INSTRUCTIONS

373

VI. DIRECTIVES

374

SIGLES UTILISÉS

375

18

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Photomontages illustrant le présent rapport : DICOM

Partie 0 - Sommaire  23/11/10  19:40  Page 18

background image

PremiĂšre partie 

LE SYSTÈME D’INSPECTION 

DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 19

background image

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 20

background image

LE SYSTÈME D’INSPECTION 

DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

Cette premiÚre partie présente succinctement le systÚme français

d’inspection de la lĂ©gislation du travail.

Ce systĂšme comporte : 

‱ un systĂšme d’inspection de la lĂ©gislation du travail (chapitre I),

proprement dit, composĂ© :

- d’un service unifiĂ© d’inspection du travail regroupant la quasi

totalitĂ© des secteurs d’activitĂ© (industrie, commerce, services,
agriculture, transports, gens de mer) et relevant du ministĂšre
chargé du Travail. En effet, la fusion des quatre services existant
auparavant

(13)

a été réalisée le 1

er

janvier 2009 (chapitre II),

- d’agents Ă  qui leur ministĂšre de tutelle (dans les mines et carriĂšres,

les industries Ă©lectriques et gaziĂšres, et les Ă©tablissements de
dĂ©fense) confie une mission d’inspection du travail ;

‱ des organismes (chapitre III) qui concourent, avec l’inspection du

travail, Ă  l’application de la lĂ©gislation du travail.

I. LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION 

DU TRAVAIL

L’inspection du travail française est dite “gĂ©nĂ©raliste” du fait des

trois caractĂ©ristiques suivantes : 

‱ les agents de l’inspection du travail française doivent veiller Ă  l’appli-

cation des normes du “travail” qu’elles soient d’origine Ă©tatique
(Code du travail ainsi que certaines dispositions des Codes de la
santĂ© publique, de l’environnement, de la SĂ©curitĂ© sociale, etc.) mais
Ă©galement d’origine conventionnelle, notamment les conventions
collectives ;

‱ le service unique d’inspection du travail, issu de la “fusion”, est

compĂ©tent pour l’ensemble des Ă©tablissements, Ă  l’exception de ceux
pour lesquels le Code du travail prévoit une organisation spécifique

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

21

13) Cf. 

L’inspection du travail en 2008

, p. 29 et suivantes.

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 21

background image

(cf. ci-aprĂšs). D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale l’inspection du travail n’inter-
vient pas dans le secteur public, sauf exceptions

(14)

. Il existe cepen-

dant une inspection hygiĂšne et sĂ©curitĂ© dans ce secteur ;

‱ l’inspection du travail française intervient sur l’ensemble de la

relation de travail : conditions de travail, relations individuelles et
collectives de travail, conditions d’emploi. Le plan de modernisation
et de dĂ©veloppement de l’inspection du travail (PMDIT 2006-2010) a
confortĂ© ce positionnement de l’institution pour tenir compte de
l’interdĂ©pendance des diffĂ©rentes composantes de la relation de
travail : rythme et durĂ©e du travail, organisation de la production,
dialogue social, modes et niveaux de rémunération, milieu de travail
et Ă©quipements de travail.

I.1. A

SSUJETTISSEMENT AU SYSTÈME D

’

INSPECTION DU TRAVAIL

Les Ă©tablissements assujettis aux rĂšgles du droit du travail peuvent

l’ĂȘtre en fonction de la nature de leur activitĂ© ou de leur statut
juridique, et Ă  condition qu’ils emploient des salariĂ©s

(15)

.

Dans le Code du travail, un article, gĂ©nĂ©ralement en tĂȘte de livre ou

de titre, indique les dispositions applicables aux entreprises et Ă©tablis-
sements de telles catégories, ou à leurs salariés (exemples les articles
L. 1111-1 ou L. 2321-1).

Ainsi par exemple, pour la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail, l’article

L. 4111-1 du Code du travail dispose : 

“Sous rĂ©serve des exceptions prĂ©vues Ă  l’article L. 4111-4, les disposi-

tions de la présente partie sont applicables aux employeurs de droit
privĂ© ainsi qu’aux travailleurs.

Elles sont Ă©galement applicables :
1Âș Aux Ă©tablissements publics Ă  caractĂšre industriel et commercial ;
2Âș Aux Ă©tablissements publics administratifs lorsqu’ils emploient du

personnel dans les conditions du droit privé ;

3Âș Aux Ă©tablissements de santĂ©, sociaux et mĂ©dico-sociaux,

mentionnĂ©s Ă  l’article 2 de la loi nÂș 86-33 du 9 janvier 1986
portant dispositions statutaires relatives Ă  la fonction publique
hospitaliùre”.

22

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

14) EPIC, maĂźtres d’ouvrage public dans certains cas, hĂŽpitaux publics sur le champ de la santĂ© 

et de la sĂ©curitĂ© au travail, ateliers des Ă©tablissements publics d’enseignement professionnel.

15) Ou, dans certains cas, des “travailleurs”, terme qui inclut les stagiaires et, lorsqu’ils sont mentionnĂ©s, 

les travailleurs indépendants.

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 22

background image

Quelques dispositions du Code du travail sont applicables au seul

secteur public :

‱ exercice du droit syndical, article L. 2144-2 ; 
‱ droit de grùve, article L. 2512-1 et suivants.

Cette diversitĂ© de la fonction d’inspection selon la nature des entre-

prises ou des établissements a pour conséquence que tous les
employeurs ne relĂšvent pas du mĂȘme systĂšme d’inspection du travail.
ParticuliĂšrement, les agents des administrations et Ă©tablissements
publics Ă  caractĂšre administratif de l’État et des collectivitĂ©s locales,
sont soumis à un systÚme spécifique.

En effet, les fonctionnaires et les contractuels de droit public de

l’État, des collectivitĂ©s territoriales et de la fonction publique hospita-
liĂšre

(16)

sont rĂ©gis, pour leurs conditions d’emploi, par des statuts rĂ©gle-

mentaires. Les litiges nĂ©s de l’application de ces statuts sont de la
compétence du juge administratif.

Les agents contractuels de droit privé peuvent bénéficier de

certaines dispositions du Code du travail sans pour autant relever du
contrîle de l’inspection du travail.

Dans le cadre du contrĂŽle des Ă©tablissements publics, l’inspection

du travail n’a qu’un rĂŽle prĂ©cisĂ©ment circonscrit, certains employeurs
étant soumis à un contrÎle spécifique voire partagé

(17)

des inspecteurs

du travail. 

En ce qui concerne les Ă©tablissements publics administratifs (EPA),

le Code du travail s’applique à eux lorsqu’ils emploient du personnel
dans les conditions de droit privĂ© (voir par exemple l’article L. 2211-1
du Code du travail) mais cette catĂ©gorie d’établissements ne relĂšve pas
du champ de compĂ©tence des services d’inspection du travail pour
autant.

Sont en revanche soumis au contrîle de l’inspection du travail, les

Ă©tablissements publics Ă  caractĂšre industriel et commercial (EPIC),
notamment en matiÚre de santé, sécurité et conditions de travail ainsi
qu’en ce qui concerne la reprĂ©sentation du personnel et le droit
syndical lorsque ces matiÚres sont appliquées dans des conditions de

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

23

16) Ă€ titre indicatif, il existe en France trois grandes fonctions publiques (État, territoriale et hospitaliĂšre), qui

ensemble, emploient 5,3 millions de personnes au 31 décembre 2007 (seuls chiffres disponibles début
2010) hors emplois aidés, soit un salarié sur cinq. PrÚs de la moitié appartient à la fonction publique de
l’État (47 %), 33 % Ă  la fonction publique territoriale et 20 % Ă  la fonction publique hospitaliĂšre 
(source : ministĂšre du Budget, des Comptes publics, de la Fonction publique et de la RĂ©forme de
l’État).

17) Cf. partie I : l’article L. 8112-3 dispose que “Lorsque des dispositions lĂ©gales le prĂ©voient, les attributions

des inspecteurs du travail peuvent ĂȘtre exercĂ©es par des fonctionnaires de contrĂŽle assimilĂ©s”.

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 23

background image

droit commun (cf. par exemple l’article L. 2111-1). Les Ă©tablissements
de santĂ©, sociaux et mĂ©dico-sociaux, mentionnĂ©s Ă  l’article 2 de la loi
nÂș 86-33 du 9 janvier 1986 portant dispositions statutaires relatives Ă  la
fonction publique hospitaliùre, sont soumis au contrîle de l’inspection
du travail sur les champs de la santé, la sécurité et les conditions de
travail. Enfin, les ateliers des Ă©tablissements publics dispensant un
enseignement technique ou professionnel sont Ă©galement soumis, pour
leurs personnels comme pour leurs Ă©lĂšves, Ă  certaines dispositions
relatives Ă  la santĂ© et Ă  la sĂ©curitĂ© au travail, listĂ©es Ă  l’article L. 4113-3
du Code du travail.

L’État, les collectivitĂ©s territoriales et leurs Ă©tablissements publics

sont rĂ©gis par le dĂ©cret du 28 mai 1982 modifiĂ© par le dĂ©cret du 9 mai
1995, d’une part, et le dĂ©cret du 10 juin 1985 modifiĂ© par deux dĂ©crets
des 26 juin 2000 et 14 avril 2008, d’autre part.

Le caractÚre industriel et commercial de certaines catégories
d’établissements

L’article L. 4111-1 du Code du travail vise les Ă©tablissements publics

Ă  caractĂšre industriel et commercial et les Ă©tablissements publics
administratifs lorsqu’ils emploient du personnel dans des conditions de
droit privé.

Sont donc concernés tous les établissements, à caractÚre industriel

ou commercial, dĂ©pendant d’une collectivitĂ© publique quelle qu’elle
soit (État, dĂ©partement, commune) et quelle que soit la dĂ©nomination
appliquĂ©e pour caractĂ©riser l’intervention de la collectivitĂ© dans leur
fonctionnement. Il peut s’agir de sociĂ©tĂ©s d’économie mixte, d’établis-
sements semi-publics, d’offices, de sociĂ©tĂ©s d’État et sociĂ©tĂ©s nationali-
sĂ©es, sous rĂ©serve de celles qui sont soumises au contrĂŽle d’autres
agents que les inspecteurs du travail.

Dans certains domaines, le caractĂšre industriel et commercial ne

peut ĂȘtre contestable. Les sociĂ©tĂ©s nationales et les entreprises
publiques travaillant pour la défense nationale relÚvent du droit privé
et par consĂ©quent de l’inspecteur du travail de droit commun. En
revanche, le caractĂšre commercial du service public peut varier suivant
la maniĂšre dont est effectuĂ©e l’exploitation. Ainsi, les services des
pompes funùbres ont un caractùre commercial lorsqu’elles sont
assurĂ©es par des entreprises concessionnaires, et ne l’ont plus quand
elles sont assurées directement par les communes.

Enfin, le caractĂšre industriel et commercial peut ĂȘtre controversĂ©.

Dans ce cas, il est fait appel Ă  la jurisprudence administrative et
sociale. Ainsi, la cour de cassation a dĂ» se prononcer sur la nature du

24

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 24

background image

Commissariat Ă  l’énergie atomique (CEA). Par un arrĂȘt en date du
21 novembre 1958, elle a jugĂ© que le CEA est un Ă©tablissement Ă  carac-
tĂšre industriel rĂ©sultant du texte de l’ordonnance de 1947, et, par un
arrĂȘt du 30 novembre 1994, elle a confirmĂ© le caractĂšre d’EPIC du
CEA, rappelant que les inspecteurs du travail sont compétents pour
contrĂŽler l’application des dispositions lĂ©gislatives et rĂ©glementaires du
Code du travail dans les Ă©tablissements du CEA.

Les Ă©tablissements de santĂ©, sociaux et mĂ©dico-sociaux

Les établissements de santé, sociaux et médico-sociaux mentionnés à

l’article 2 de la loi du 9 janvier 1986, portant dispositions statutaires
relatives Ă  la fonction publique hospitaliĂšre, font partie, en vertu de
l’article L. 4111-1 du Code du travail, des personnes publiques soumises
au contrîle de l’inspection du travail de droit commun. Mais ce contrîle
ne s’exerce que dans le domaine de la santĂ©, la sĂ©curitĂ© et les conditions
de travail. Ainsi, les autres dispositions telles que celles relatives au
recrutement, au droit syndical et Ă  la nĂ©gociation collective sont d’ordre
statutaire et ne relĂšvent pas de la compĂ©tence de l’inspecteur du travail.

L’inspecteur du travail n’a pas le pouvoir de signifier des mises en

demeure ou de dresser procĂšs verbal Ă  l’encontre du directeur de l’éta-
blissement en application des articles L. 4721-3 et L. 4741-6 du Code
du travail. Les constatations faites par l’inspection du travail sont consi-
gnĂ©es sur un registre spĂ©cial tenu par l’établissement. La suite donnĂ©e
aux constatations de l’inspecteur doit ĂȘtre adressĂ©e par le directeur
d’établissement au directeur rĂ©gional du travail, de l’emploi et de la
formation professionnelle dans le dĂ©lai d’un mois. Si aucun accord
n’est possible, le litige est renvoyĂ© au ministre du Travail qui saisit
alors le ministre de la Santé.

En 2009, la fonction publique hospitaliĂšre occupait 1,035 million

d’agents

(18)

Les ateliers des Ă©tablissements publics dispensant un enseignement
technique ou professionnel

Les dispositions applicables à ces établissements sont fixées à

l’article L. 4111-3 du Code du travail :

“Les ateliers des Ă©tablissements publics dispensant un enseignement

technique ou professionnel sont soumis, pour leurs personnels comme
pour leurs élÚves, aux dispositions suivantes de la présente partie :

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

25

18) 

Rapport annuel sur l’état de la fonction publique. Faits et chiffres 2008-2009. Volume 1, 

Documentation

française, 2009.

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 25

background image

1Âș Dispositions particuliĂšres applicables aux femmes enceintes, venant

d’accoucher ou allaitant, et aux jeunes travailleurs prĂ©vues par les
chapitres II et III du titre V ;

2Âș Obligations des employeurs pour l’utilisation des lieux de travail

prĂ©vues par le titre II du livre II ;

3Âș Dispositions relatives aux Ă©quipements de travail et moyens de

protection prĂ©vues par le livre III ;

4Âș Dispositions applicables Ă  certains risques d’exposition prĂ©vues par le

livre IV ;

5Âș Dispositions relatives Ă  la prĂ©vention des risques de manutention des

charges prĂ©vues par le titre IV du livre V.

Un dĂ©cret dĂ©termine les conditions de mise en Ɠuvre de ces disposi-

tions compte tenu des finalitĂ©s spĂ©cifiques des Ă©tablissements d’enseigne-
ment”.

Le dĂ©cret nÂș 91-1162 du 7 novembre 1991 (et le dĂ©cret nÂș 93-602 du

27 mars 1993 spĂ©cifique pour les Ă©tablissements publics d’enseigne-
ment technique agricole) dĂ©termine les modalitĂ©s d’intervention de
l’inspecteur du travail. ce dernier assure trois types de fonctions :

‱ le contrĂŽle de l’application de la rĂ©glementation santĂ© et sĂ©curitĂ© du

travail, prĂ©citĂ©e ;

‱ l’octroi de dĂ©rogations spĂ©cifiques : afin d’assouplir le principe

gĂ©nĂ©ral d’interdiction du travail des jeunes sur certaines installations,
machines dangereuses ou pour certains travaux, un systÚme organisé
de dĂ©rogations susceptibles d’ĂȘtre accordĂ©es par l’inspecteur du
travail est prĂ©vu ;

‱ enfin, Ă  titre occasionnel, l’inspecteur du travail pourra participer aux

réunions de la commission hygiÚne et sécurité (CHS), à la demande
de ses membres et en tant que personne qualifiée.

Ce dernier peut intervenir soit de sa propre initiative, soit Ă  la

demande du chef d’établissement. Il Ă©tablit un rapport au chef d’éta-
blissement qui doit répondre sous deux mois. Toute contestation se fait
devant le directeur rĂ©gional du travail, de l’emploi et de la formation
professionnelle. Estimant que les suites réservées par le directeur de
l’établissement Ă  ses observations ne sont pas suffisantes, l’inspecteur
du travail peut en aviser le directeur rĂ©gional du travail, de l’emploi et
de la formation professionnelle. Ce dernier saisit l’autoritĂ© acadĂ©mique,
la collectivitĂ© de rattachement et, le cas Ă©chĂ©ant, le prĂ©fet. À l’instar du
contrĂŽle dans les Ă©tablissements de soins, la constatation d’infractions
aux rĂšgles d’hygiĂšne et de sĂ©curitĂ© n’est pas sanctionnĂ©e par procĂšs-
verbal (article L. 4741-6 du Code du travail).

26

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 26

background image

Les établissements pénitentiaires

Le rîle du service d’inspection pour le contrîle des rùgles d’hygiùne

et de sĂ©curitĂ© applicables aux travaux effectuĂ©s par les dĂ©tenus Ă  l’intĂ©-
rieur des Ă©tablissements pĂ©nitentiaires ou, Ă  l’extĂ©rieur de ceux-ci pour
le compte d’une entreprise concessionnaire, est fixĂ© par l’article D. 109
du Code de procédure pénale

(19)

“Sont applicables aux travaux effectuĂ©s par les dĂ©tenus dans les

Ă©tablissements pĂ©nitentiaires ou Ă  l’extĂ©rieur des Ă©tablissements pĂ©niten-
tiaires dans les conditions dĂ©finies au premier alinĂ©a de l’article 723,
les mesures d’hygiĂšne et de sĂ©curitĂ© prĂ©vues par le livre II du titre III du
Code du travail et les dĂ©crets pris pour son application.”

Le droit d’entrĂ©e de l’agent de contrĂŽle est fixĂ© par les articles

D. 231 et D. 232 du mĂȘme code. La circulaire nÂș 99-102 du 16 juillet
1999 prĂ©cise les conditions d’intervention des services.

RĂŽle spĂ©cifique de l’inspection du travail dans la fonction
publique de l’État et la fonction publique territoriale 

L’organisation de la prĂ©vention des risques et de la protection des

agents de la fonction publique au travail a fait l’objet d’une rĂ©forme
importante par le dĂ©cret du 9 mai 1995 (complĂ©tant le dĂ©cret nÂș 82-453
du 28 mai 1982 modifiĂ©) relatif Ă  l’hygiĂšne et Ă  la sĂ©curitĂ© du travail,
ainsi qu’à la prĂ©vention mĂ©dicale dans la fonction publique.

L’objectif de cette rĂ©forme Ă©tait d’amĂ©liorer le dispositif rĂ©sultant du

dĂ©cret du 28 mai 1982 ainsi que de le rendre conforme aux dispositions
de la directive cadre europĂ©enne du 12 juin 1989 sur la santĂ© et sĂ©curitĂ©
des travailleurs. Il devait permettre d’aboutir à une meilleure prise en
compte, au sein des administrations et des Ă©tablissements, des notions
essentielles de sécurité dans le travail et de prévention des risques profes-
sionnels, rĂ©duisant par lĂ  mĂȘme les Ă©carts qui pouvaient encore exister
en ces matiÚres entre les salariés de droit commun et les fonctionnaires.

Un des axes d’évolution principal visait Ă  renforcer l’action de

contrĂŽle des rĂšgles d’hygiĂšne et de sĂ©curitĂ©, en accentuant l’indĂ©pen-
dance des agents en charge de cette fonction au sein des administra-
tions et en rendant possible, dans certains cas, le recours aux membres
de l’inspection du travail. 

Ainsi, la fonction de contrÎle, en hygiÚne et sécurité, est assurée au

31 dĂ©cembre 2008 au sein des ministĂšres par 128

(20)

inspecteurs d’hygiùne

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

27

19) ModifiĂ© par le dĂ©cret nÂș 98-1099 du 8 dĂ©cembre 1998 - article 18, 

JORF,

9 décembre 1998.

20) Chiffre DGAFP. Les chiffres 2009 ne seront disponibles qu’en dĂ©cembre 2010.

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 27

background image

et de sĂ©curitĂ©. On compte quatre IHS (3,4 pour 10 000 agents) au minis-
tĂšre chargĂ© du Travail. Afin de respecter l’objectif gĂ©nĂ©ral d’indĂ©pendance
et de neutralité, ces fonctionnaires, désignés par leur administration, font
l’objet, dans l’exercice de leurs attributions, d’un rattachement fonctionnel
au service d’inspection gĂ©nĂ©rale du dĂ©partement ministĂ©riel concernĂ©. Ils
contrîlent les conditions d’application des textes et proposent aux chefs
de service toute mesure pour amĂ©liorer la prĂ©vention mais ils n’ont aucun
pouvoir de dĂ©cision ni de sanction. 

Mais dans certaines circonstances, l’intervention de membres de

contrĂŽle externes aux administrations et Ă©tablissements publics
concernés est prévue. Les directeurs des établissements publics de
l’État ou l’autoritĂ© territoriale peuvent demander au ministre chargĂ© du
Travail de leur assurer le concours des agents des services de l’inspec-
tion du travail pour les missions permanentes ou temporaires. Ainsi les
inspecteurs du travail peuvent intervenir dans certaines situations de
travail présentant un risque grave pour la santé ou la sécurité des
agents ou encore en cas de désaccord sérieux et persistant entre
l’administration et le comitĂ© d’hygiĂšne et de sĂ©curitĂ© (CHS). En toute
hypothùse, l’intervention de l’inspecteur du travail doit s’inscrire dans
un rîle de conseil et d’expertise, à l’exclusion de tout pouvoir de
contrainte et de sanction prĂ©vus par le Code du travail. 

L’assujettissement Ă  un service unifiĂ© d’inspection du travail 

La “fusion” au 1

er

janvier 2009 des quatre services antĂ©rieurs d’ins-

pection du travail

(21)

impacte le systùme d’inspection du travail lui-

mĂȘme par la crĂ©ation d’un service unique. Ce service unifiĂ© dispose en
consĂ©quence d’une large compĂ©tence vis-Ă -vis des entreprises privĂ©es
englobant la quasi totalitĂ© des secteurs d’activitĂ©.

28

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

21) Cf. chapitre II ci-aprĂšs.

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 28

background image

Historique de l’inspection du travail chargĂ©e du secteur maritime

Les missions d’inspection du travail ont Ă©tĂ© assurĂ©es jusqu’en 2001 par le
directeur départemental des affaires maritimes, succédant depuis 1997 à
l’administrateur des affaires maritimes, chef de quartier. Bien que certains
auteurs la fassent remonter Ă  1720, c’est la loi nÂș 96-151 du 26 fĂ©vrier 1996,
dite 

“Loi Transports”

qui a créé une inspection du travail maritime (ITM), spécifi-

quement dĂ©diĂ©e Ă  ce secteur d’activitĂ©, dont l’organisation et les compĂ©tences
ont Ă©tĂ© prĂ©cisĂ©es par le dĂ©cret nÂș 99-489 du 7 juin 1999. C’est l’article
L. 742-1-1 du Code du travail (ancien) qui prĂ©cisait les compĂ©tences de l’ITM.
Dans la mĂȘme pĂ©riode, au Bureau international du travail Ă©tait discutĂ©e la
nĂ©cessitĂ© d’organiser une inspection du travail pour les gens de mer. L’article 2
§ 1 de la convention nÂș 178 de l’Organisation internationale du travail (OIT) sur
l’inspection du travail (gens de mer), adoptĂ©e le 22 octobre 1996 prĂ©cisait que

“Tout membre auquel s’applique la convention devra assurer un systùme d’ins-
pection des conditions de travail et de vie des gens de mer.”

La France a ratifiĂ© cette convention par la loi nÂș 2004-146 du 16 fĂ©vrier 2004
(dépÎt des instruments de ratification auprÚs du directeur général du BIT le
27 avril 2004). La portĂ©e de cette ratification qui couvre initialement les gens de
mer, c’est-Ă -dire les personnels employĂ©s dans la marine marchande, selon
l’OIT, a Ă©tĂ© Ă©tendue par la France aux pĂȘcheurs. D’une maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale,
cette convention s’applique Ă  toute personne travaillant ou employĂ©e Ă  bord
des navires Ă  quelque titre que ce soit et donc au-delĂ  des seules personnes

“exerçant la profession de marin”

(dĂ©cret nÂș 67-690 du 7 aoĂ»t 1967 relatif Ă  la

profession de marin). 

En application du dĂ©cret nÂș 99-489 et aprĂšs une annĂ©e d’expĂ©rimentation Ă 
Lorient, pour le dĂ©partement du Morbihan, seize sections d’inspections du
travail maritime avaient Ă©tĂ© crĂ©Ă©es par l’arrĂȘtĂ© ministĂ©riel du 10 juillet 2001, 

Le plan du Code du travail,

dans sa version issue du dĂ©cret nÂș 2008-244 du

7 mars 2008, fait dĂ©sormais apparaĂźtre une compĂ©tence unique sur les champs
de l’industrie, des commerces et des services, des professions agricoles et du
secteur des transports : 

HUITIÈME PARTIE :

CONTRÔLE DE L’APPLICATION DE LA LÉGISLATION

DU TRAVAIL 

‱ 

LIVRE I

er

:

INSPECTION DU TRAVAIL 

‱ 

TITRE I

er

:

COMPÉTENCES ET MOYENS D’INTERVENTION 

‱ 

Chapitre I

er

:

Répartition des compétences entre les différents départements

ministĂ©riels 

‱ Section 1 : Inspection du travail dans l’industrie, les commerces et les

services, les professions agricoles et le secteur des transports

Article R. 8111-1 :

“Sous rĂ©serve des dispositions des autres sections du

prĂ©sent chapitre, les missions d’inspection du travail sont exercĂ©es par les
inspecteurs et contrĂŽleurs du travail placĂ©s sous l’autoritĂ© du ministre chargĂ©
du Travail.”

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

29

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 29

background image

modifiĂ© par l’arrĂȘtĂ© du 11 juin 2002. Ces agents Ă©taient issus initialement des
corps des Affaires maritimes (administrateurs, inspecteur et contrĂŽleurs des
affaires maritimes) puis, depuis 2003, aprĂšs consultation des organismes
paritaires, en provenant du corps interministĂ©riel de l’inspection du travail. La
totalitĂ© des services de l’ITM n’ayant pu ĂȘtre rendue opĂ©rationnelle, ce sont une
dizaine d’agents de contrĂŽle qui Ă©taient en fonction fin 2007. 

À compter du 1

er

janvier 2009, par dĂ©cret nÂș 2008-1503 et arrĂȘtĂ© du

30 dĂ©cembre 2008, l’inspection du travail maritime a fusionnĂ© avec les autres
services d’inspection du travail. Les missions et les attributions qui Ă©taient les
siennes, en vertu du dĂ©cret du 7 juin 1999, sont dĂ©sormais de la compĂ©tence
des agents de contrÎle relevant du ministÚre en charge du Travail. Sous réserve
de disposer de piĂšces justificatives de leurs fonctions, conformĂ©ment Ă  l’article 5
de la convention OIT nÂș 178, ils assurent le respect de la lĂ©gislation du travail au
travers du Code du travail et du Code du travail maritime, au profit de toutes
personnes employées à bord des navires, contrÎle des navires battant pavillon
français, immatriculĂ©s dans les collectivitĂ©s d’outre-mer (COM) et faisant escale
dans les ports mĂ©tropolitains et des dĂ©partements d’outre-mer (DOM). 

Sur le plan juridique et toujours en ce qui concerne 

l’inspection du travail des

gens de mer

, les § II Ă  IV de l’article L. 742-1-1 du Code du travail (ancien)

sont toujours applicables en l’attente de nouveaux textes : 

“II. - Les inspecteurs et contrĂŽleurs du travail maritime sont chargĂ©s de veiller Ă 
l’application des dispositions du prĂ©sent code, du Code du travail maritime et
des lois et rĂšglements non codifiĂ©s relatifs au rĂ©gime de travail des marins. 

Ils sont également chargés du contrÎle des conditions de vie et de travail de
toute personne employée à quelque titre que ce soit à bord des navires et
n’exerçant pas la profession de marin ainsi que du contrîle de l’application des
conditions sociales de l’État d’accueil dans les cas oĂč celles-ci ont Ă©tĂ© rendues
applicables aux Ă©quipages de navires battant pavillon Ă©tranger.

Pour l’exercice de ces missions, les inspecteurs et contrîleurs du travail
maritime sont habilitĂ©s Ă  demander Ă  l’employeur ou Ă  son reprĂ©sentant, ainsi
qu’à toute personne employĂ©e Ă  quelque titre que ce soit Ă  bord d’un navire,
de justifier de son identité, de son adresse et, le cas échéant, de sa qualité de
marin. 

III. - Les inspecteurs et contrĂŽleurs du travail maritime participent, en outre, au
contrîle de l’application des normes de l’Organisation internationale du travail
relatives au rĂ©gime de travail des marins embarquĂ©s Ă  bord d’un navire battant
pavillon étranger faisant escale dans un port français.

IV. - Indépendamment des inspecteurs et contrÎleurs du travail maritime et des
officiers et agents de police judiciaire, les officiers et inspecteurs des affaires
maritimes et les agents assermentés des affaires maritimes sont chargés de
constater les infractions aux dispositions du présent code, du Code du travail
maritime et des lois et rÚglements non codifiés relatifs au régime de travail des
marins. 

Les inspecteurs, contrĂŽleurs, officiers et agents mentionnĂ©s Ă  l’alinĂ©a prĂ©cĂ©dent
sont habilitĂ©s Ă  constater les infractions aux dispositions des rĂ©gimes du travail 

30

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 30

background image

Seuls trois secteurs d’activitĂ© conservent une mission d’inspection

du travail exercĂ©e en dehors de ce cadre par d’autres dĂ©partements
ministĂ©riels. Il s’agit comme dĂ©veloppĂ© au chapitre I.2 ci-dessous :

‱ des mines et carriĂšres (articles R. 8118-8 et 9 du Code du travail) ;
‱ des amĂ©nagements hydroĂ©lectriques concĂ©dĂ©s et des ouvrages de

transports d’électricitĂ© (articles R. 8111-10 et 11) ;

‱ des Ă©tablissements de la dĂ©fense (article R. 8111-12).

I.2. L

ES AGENTS CHARGÉS D

’

UNE MISSION D

’

INSPECTION

DU TRAVAIL PAR LEUR MINISTÈRE DE TUTELLE

I.2.1. Les directions de l’environnement, de l’amĂ©nagement

et du logement (DREAL)

(22)

La loi programme nÂș 2005-781, du 13 juillet 2005, fixant les orienta-

tions de la politique en matiĂšre Ă©nergĂ©tique a dĂ©fini, en son article 98,
les attributions en matiĂšre d’inspection du travail qui sont confiĂ©es Ă 
des ingĂ©nieurs ou techniciens, agents du ministĂšre chargĂ© de l’Énergie,
et précisément désignés à cet effet par les directeurs régionaux de
l’industrie, de la recherche et de l’environnement. 

Le dĂ©cret nÂș 2009-235 du 27 fĂ©vrier 2009 relatif Ă  l’organisation et

aux missions des directions rĂ©gionales de l’environnement, de l’amĂ©na-
gement et du logement (DREAL), confirme l’échelon rĂ©gional de ces
missions, anciennement exercées par les ingénieurs des DRIRE, dans
les Ă©tablissements suivants :

‱ amĂ©nagements hydroĂ©lectriques concĂ©dĂ©s ;
‱ ouvrages de transport d’électricitĂ©.

applicables aux personnels embarqués à bord des navires immatriculés à
Mayotte, en Nouvelle-Calédonie, en Polynésie française, à Wallis-et-Futuna et
dans les Terres australes et antarctiques françaises qui font escale dans un port
d’un dĂ©partement français ou de Saint-Pierre-et-Miquelon. Pour les navires
touchant les rades et ports Ă©trangers, la constatation des infractions mention-
nĂ©es Ă  l’alinĂ©a prĂ©cĂ©dent est confiĂ©e Ă  l’autoritĂ© consulaire, Ă  l’exclusion des
agents consulaires.”

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

31

22) Suite Ă  la rĂ©organisation du ministĂšre de l'Écologie, les missions d'inspections du travail qui incombaient

aux directions rĂ©gionales de l’industrie, de la recherche et de l’environnement (DRIRE) sont dĂ©sormais 
du ressort des DREAL , hors Île-de-France et Outre-mer. Ces DREAL sont issues de la fusion 
des anciennes DRE (directions rĂ©gionales de l'Ă©quipement) et DRIRE. Neuf DREAL ont Ă©tĂ© crĂ©Ă©es 
en 2009, et 12 en 2010. En Île-de-France, ceci relĂšve de la DRIEE crĂ©Ă©e Ă  l'Ă©tĂ© 2010 (direction rĂ©gionale
et interdépartementale de l'environnement et de l'énergie). Les directions outre-mer seront créées avant
fin 2010.

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 31

background image

Pour les aménagements hydroélectriques, les attributions en matiÚre

d’inspection du travail s’exercent uniquement pour les activitĂ©s sur les
ouvrages et dans les locaux compris dans la concession. 

Pour les ouvrages de transport d’électricitĂ© ces attributions s’exer-

cent pour les activités situées sur ou dans les ouvrages qui correspon-
dent aux lignes de haute et trĂšs haute tension (50 kV et au-dessus), Ă 
leurs pylînes de soutien ainsi qu’aux postes de transformation de
tension supĂ©rieure ou Ă©gale Ă  50 kV.

Selon une enquĂȘte interne effectuĂ©e entre fin 2008 et dĂ©but 2009,

l’ensemble des directions rĂ©gionales a consacrĂ© 2,9 ETP Ă  l’activitĂ©
d’inspection du travail pour les ouvrages de transport d’électricitĂ©. 

En outre, et conformĂ©ment Ă  l’article R. 8111-8 du Code du travail, dans

les mines et carriÚres, ainsi que dans leurs dépendances, les missions
d’inspection du travail sont exercĂ©es par les fonctionnaires habilitĂ©s Ă  cet
effet par les directeurs rĂ©gionaux de l’industrie, de la recherche et de
l’environnement parmi les agents placĂ©s sous leur autoritĂ©. 

Ces missions sont exercĂ©es sous l’autoritĂ© du ministre chargĂ© du

Travail.

I.2.2. L’inspection du travail des centrales nuclĂ©aires 

de production d’électricitĂ© (CNPE)

(23)

L’ASN est en charge du contrĂŽle de la sĂ»retĂ© et de l’inspection du

travail dans les centrales nuclĂ©aires, en application de l’article 57 de la
loi transparence et sécurité en matiÚre nucléaire (TSN) et du Code du
travail (article R. 8111-11). 

La santé, la sécurité, les conditions de travail et la qualité de

l’emploi des salariĂ©s d’EDF, de ses prestataires ou sous-traitants, au
mĂȘme titre que la sĂ»retĂ© des installations, bĂ©nĂ©ficient d’un contrĂŽle
coordonnĂ©, exercĂ© par l’AutoritĂ© de sĂ»retĂ© nuclĂ©aire (ASN). Ce contrĂŽle
est rĂ©alisĂ© aux diffĂ©rentes Ă©tapes de la vie des centrales nuclĂ©aires :
construction, exploitation et démantÚlement.

Les principales missions des agents de l’ASN en charge de l’inspec-

tion du travail sont de :

‱ faire respecter la rĂ©glementation du travail, en contrĂŽlant qu’elle est

effectivement et correctement appliquée, par tous les moyens mis à
sa disposition, mais aussi en accompagnant EDF dans l’appropriation
et la dĂ©clinaison des prescriptions rĂ©glementaires ;

32

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

23) Sur l’activitĂ© de contrĂŽle en la matiĂšre voir ci-aprĂšs : sixiĂšme partie, chapitre 1.6.

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 32

background image

‱ enquĂȘter sur les accidents du travail et s’assurer que l’exploitant

engage les actions permettant de garantir la sĂ©curitĂ© des travailleurs ;

‱ prendre des dĂ©cisions en matiĂšre d’organisation du travail (dĂ©roga-

tion Ă  la durĂ©e du travail ou repos) ou de relations professionnelles ;

‱ identifier et suivre dans la mesure du possible les conflits sociaux

dans le cadre de sa mission de conciliation ;

‱ informer et conseiller les salariĂ©s et leurs reprĂ©sentants et les

employeurs, participer aux rĂ©unions de comitĂ©s d’hygiĂšne, de
sĂ©curitĂ© et des conditions de travail (CHSCT) ;

‱ relever et signaler les dĂ©ficiences et abus non couverts par la lĂ©gisla-

tion du travail observés dans les établissements contrÎlés.

Dans l’exercice de leurs missions dans les centrales nuclĂ©aires, les

inspecteurs du travail de l’ASN (IT ASN) disposent de l’ensemble des
moyens de contrÎle, de décision et de contrainte des inspecteurs de
droit commun.

Ainsi ce sont environ 20 000 salariĂ©s EDF et autant de prestataires,

pour les 19 sites regroupant des centrales nuclĂ©aires en exploitation et
le réacteur EPR en construction de Flamanville, ainsi que pour les deux
sites oĂč se situent les surgĂ©nĂ©rateurs dĂ©classĂ©s, soit 21 sites, qui
relùvent de l’inspection du travail de l’ASN.

Au 31 dĂ©cembre 2009, l’ASN dispose pour les missions d’inspection

du travail de 15 inspecteurs et d’un directeur du travail placĂ© en
position fonctionnelle d’animation au niveau central qui assure la
coordination du rĂ©seau des inspecteurs. Les missions d’animation se
sont renforcées, les méthodes mieux harmonisées, les ressources et la
veille documentaires diffusées réguliÚrement. Enfin, les liens avec les
autres activités de contrÎle des centrales nucléaires se consolident pour
contribuer Ă  la vision intĂ©grĂ©e du contrĂŽle recherchĂ©e par l’ASN.

Article R. 8111-11 du Code du travail :

“Dans les centrales de production d’électricitĂ©, comprenant une ou plusieurs
installations nuclĂ©aires de base, au sens du III de l’article 28 de la loi du 13 juin
2006, relative à la transparence et à la sécurité en matiÚre nucléaire (loi dite
TSN), les missions d’inspection du travail sont exercĂ©s par les ingĂ©nieurs et
techniciens habilitĂ©s Ă  cet effet par l’AutoritĂ© de suretĂ© nuclĂ©aire, parmi les
agents en relevant. 

Ces missions sont exercĂ©es sous l’autoritĂ© du ministre chargĂ© du Travail.”

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

33

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 33

background image

I.2.3. L’inspection du travail dans les Ă©tablissements 

de la défense

Le ministĂšre de la DĂ©fense dispose d’une inspection du travail

autonome de celle du rĂ©gime gĂ©nĂ©ral, comme le prescrit l’article
R. 8111-12 du Code du travail. Elle est compĂ©tente dans les emprises,
placĂ©es sous l’autoritĂ© du ministre de la DĂ©fense, Ă  accĂšs rĂ©glementĂ© et
surveillé en permanence pour des raisons de protection du secret de
défense.

Confiée, en raison de son indépendance de la hiérarchie du minis-

tĂšre, au contrĂŽle gĂ©nĂ©ral des armĂ©es, elle contrĂŽle :

‱ l’application des rĂšgles relatives Ă  la santĂ© et Ă  la sĂ©curitĂ© au travail

des personnels civils et militaires du ministĂšre de la DĂ©fense ;

‱ l’application de la rĂ©glementation du travail par les entreprises ou

organismes de droit privé qui effectuent des travaux ou des prestations
dans les emprises précédemment évoquées, ou qui y sont installées.

Elle possÚde une compétence territoriale nationale.

Au 31 dĂ©cembre 2009, l’inspection du travail dans les armĂ©es (ITA)

disposait de 12 inspecteurs.

Pour mĂ©moire, l’ITA dispose Ă©galement de trois inspecteurs de la

radioprotection ayant compĂ©tence sur l’ensemble des installations de la
défense ou des entreprises extérieures présentes au sein des emprises
de la dĂ©fense, ainsi qu’un inspecteur technique de la protection contre
l’incendie et un inspecteur de la mĂ©decine de prĂ©vention dans les
armĂ©es ayant exclusivement compĂ©tence sur le dispositif dĂ©fense. 

À cette mĂȘme date, le ministĂšre de la DĂ©fense comptait

(24)

239 081 militaires et 71 558 personnels civils.

Article 28 III de la loi TSN :

“Les installations nuclĂ©aires de bases sont :
1Âș les rĂ©acteurs nuclĂ©aires ;
2Âș les installations rĂ©pondant Ă  des caractĂ©ristiques dĂ©finies par dĂ©cret en

Conseil d’État, de prĂ©paration, d’enrichissement, de fabrication, de traite-
ment ou d’entreposages ou de stockages de dĂ©chets radioactifs ;

3Âș les installations contenant des substances radioactives ou fissiles et rĂ©pon-

dant Ă  des caractĂ©ristiques dĂ©finies par dĂ©cret en Conseil d’État ;

4Âș les accĂ©lĂ©rateurs de particules rĂ©pondant Ă  des caractĂ©ristiques dĂ©finies par

dĂ©cret en Conseil d’État.”

34

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

24) En baisse importante par rapport Ă  2008 (345 001 militaires et 76 587 personnels civils) compte tenu du

départ de la gendarmerie.

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 34

background image

II. LA â€œFUSION” DES QUATRE SERVICES D’INSPECTION

DU TRAVAIL

Ce projet de fusion des services d’inspection du travail (agriculture,

transports et travail) est déjà ancien puisque préconisé dans un rapport
Jouvin de 1973 et annoncĂ© en 1993 Ă  l’occasion du centenaire de l’ins-
pection du travail. Depuis janvier 2006, une expérimentation du
rapprochement agriculture et travail avait été lancée. Le PMDIT (2006-
2010) lui mĂȘme projetait cette fusion sans en fixer le calendrier. 

Le principe de la fusion a été finalement annoncé par le CMPP

(25)

du

12 dĂ©cembre 2007, la dĂ©marche de fusion elle-mĂȘme Ă©tant lancĂ©e le
11 juin 2008. Une concertation nationale et locale conduisait Ă  la
validation, en dĂ©cembre 2008, de 26 projets rĂ©gionaux d’organisation.
Le 30 dĂ©cembre 2008, deux dĂ©crets et un arrĂȘtĂ© rendaient cette fusion
effective au 1

er

janvier 2009.

Le fondement de cette rĂ©forme importante pour l’inspection du

travail se trouve globalement dans la recherche d’une meilleure organi-
sation de l’État. En effet, historiquement, cette distinction Travail/
Agriculture/Transports s’est fondĂ©e sur des particularitĂ©s qui se sont
peu Ă  peu estompĂ©es : la dĂ©mographie salariale du secteur agricole a
baissé significativement. Le droit du travail applicable dans les trois
secteurs est dĂ©sormais harmonisĂ©. Les critĂšres d’assujettissement des
entreprises à tel ou tel service d’inspection du travail ne permettaient
pas une réelle logique dans la répartition des compétences (part
importante du parc de camions hors contrîle “transports”, banque et
assurances relevant du régime agricole, etc.). La fusion répond égale-

Les dĂ©crets nÂș 2008-1503 et 1510 du 30 dĂ©cembre 2008 sont rĂ©digĂ©s notam-
ment sous les visas des trois conventions de l’OIT nÂș 81, 129 et 178.

Ces deux textes visent Ă  modifier le Code du travail, le Code du travail ancien
(notamment en ce qui concerne les gens de mer) et le Code rural, en tirant les
consĂ©quences de la crĂ©ation de ce service unique d’inspection du travail. Outre
un grand nombre de modifications de forme, relatives particuliĂšrement Ă  la
dĂ©nomination et Ă  la compĂ©tence des diffĂ©rentes autoritĂ©s, il faut souligner :

‱ l’article R. 8121-13 donnant compĂ©tence Ă  la DGT pour l’application des trois

conventions OIT susvisĂ©es ;

‱ l’article R. 8122-9 dĂ©terminant la compĂ©tence du ministre chargĂ© du Travail

pour fixer le nombre de sections d’inspection du travail et celle du directeur
rĂ©gional pour leur localisation et leur dĂ©limitation. Ce mĂȘme article pose le
principe, sauf exception, d’une section chargĂ©e du contrĂŽle des professions
agricoles dans chaque dĂ©partement ;

‱ l’article D. 8121-7 modifiant la composition du CNIT.

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

35

25) Conseil de modernisation des politiques publiques.

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 35

background image

ment Ă  un objectif de lisibilitĂ© et d’accessibilitĂ© (guichet unique) et
d’optimisation des fonctions support (documentation et services
périphériques au contrÎle).

Depuis le 1

er

janvier 2009, le service d’inspection du travail est donc

unifié avec une autorité centrale unique, la DGT. Pour autant, la
partie 8 du Code du travail continue Ă  distinguer trois secteurs au sein
desquels les missions d’inspection du travail sont exercĂ©es par d’autres
agents : 

‱ les mines et carriĂšres, les industries Ă©lectriques et gaziĂšres, par des

fonctionnaires des DRIRE, sous l’autoritĂ© du ministre chargĂ© du
Travail (cf. ci-dessus I-2.1) ;

‱ les centrales Ă©lectriques nuclĂ©aires, par les agents de l’ASN, sous

l’autoritĂ© du ministre chargĂ© du Travail (cf. ci-dessus I-2-2) ;

‱ certains Ă©tablissements dont l’activitĂ© est liĂ©e Ă  la dĂ©fense nationale,

par des agents dĂ©signĂ©s et sous l’autoritĂ© du ministre chargĂ© de la
DĂ©fense nationale (cf. ci-dessus I-2.3). 

L’organisation du service unique d’inspection du travail au niveau

local a Ă©tĂ© progressivement mise en place au cours de l’annĂ©e 2009,
selon un schéma cible défini par les responsables régionaux des
services préexistants, en concertation avec les agents et leurs représen-
tants, dans le cadre des instructions qui leur ont été données par la
circulaire interministĂ©rielle du 10 octobre 2008.

Cette instruction reprend un certain nombre des préconisations

formulĂ©es par le plan de modernisation et de dĂ©veloppement de l’ins-
pection du travail quant Ă  l’évolution des sections d’inspection du
travail selon des critÚres ne se limitant pas aux nombres de salariés et
d’établissements et Ă  un schĂ©ma unique de rĂ©partition des inspecteurs
et des contrĂŽleurs. 

Elle prend en compte Ă©galement le souci du ministĂšre de

l’Agriculture et de la PĂȘche de gĂ©nĂ©raliser le modĂšle expĂ©rimentĂ© en
Dordogne et dans le Pas-de-Calais, qui privilĂ©gie l’intĂ©gration d’une
section agricole dans le service unique. 

Elle incite, enfin, à la vigilance quant aux conditions d’organisation

et d’exercice des contrîles dans un certain nombre d’entreprises ou de
réseaux dans le secteur des transports et dans celui de la mer.

Ainsi, ce sont presque 800 agents qui ont rejoint le ministĂšre chargĂ©

du Travail et pour lesquels il a fallu résoudre un certain nombre de
questions (immobilier, systùme d’information, formation, etc.).

36

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 36

background image

80 % des agents ont rejoint physiquement les locaux des DDTEFP Ă  la
fin 2009 (le taux de 90 % est attendu Ă  la fin 2010).

L’enjeu est de conserver le niveau d’interventions et de services

antérieurs, tout en homogénéisant progressivement les pratiques
professionnelles et le management. 

Au niveau local, cette nouvelle inspection unifiée sera intégrée dans

les directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la
consommation, du travail et de l’emploi (Direccte). 

III. LES ORGANISMES CONCOURANT,

AVEC L’INSPECTION DU TRAVAIL,
À L’APPLICATION DU DROIT DU TRAVAIL

III.1. L

ES JURIDICTIONS PRUD

’

HOMALES

Les conseils des prud’hommes ont pour rîle essentiel de traiter les

litiges individuels relatifs aux contrats de travail. Ils concilient les
parties ou à défaut interviennent par voie de jugement.

Ils ont, notamment, Ă  statuer sur :

‱ la cause rĂ©elle et sĂ©rieuse des licenciements des salariĂ©s non investis

d’un mandat reprĂ©sentatif, qu’ils aient Ă©tĂ© prononcĂ©s pour motif
Ă©conomique ou non Ă©conomique ;

‱ le bien-fondĂ© des sanctions de quelque nature qu’elles soient, infli-

gĂ©es par l’employeur aux salariĂ©s ;

‱ le respect des dispositions conventionnelles et contractuelles appli-

cables aux entreprises.

En effet, les inspecteurs du travail ne sont pas juges du contrat de

travail. Leurs compĂ©tences ne concernent pas l’application des
relations contractuelles entre les parties au contrat de travail, mĂȘme si
ils interviennent sur ce terrain pour faire respecter certaines rĂšgles,
notamment lorsqu’il s’agit du contrat Ă  durĂ©e dĂ©terminĂ©e, du contrat de
mission ou du contrat de travail Ă  temps partiel. Ils dispensent Ă©gale-
ment de nombreux renseignements et conseils sur ces questions.

Le conseil des prud’hommes est une juridiction civile spĂ©cialisĂ©e, de

premiĂšre instance, composĂ©e d’un nombre Ă©gal d’employeurs et de

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

37

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 37

background image

salariés élus directement par les salariés et les employeurs. La derniÚre
Ă©lection prud’homale s’est dĂ©roulĂ©e le 3 dĂ©cembre 2008

(26)

En cas de partage des voix entre les conseillers, le conseil se réunit à

nouveau sous la prĂ©sidence d’un magistrat (professionnel) d’instance, juge
dĂ©partiteur : cette nouvelle audience permet de dĂ©partager les conseillers.
Sa saisine est gratuite et ne nĂ©cessite pas l’assistance d’un avocat.

Au 31 dĂ©cembre 2009, les chiffres clĂ©s de ces juridictions Ă©taient les

suivants

(27)

:

‱ 228 578 affaires nouvelles (y compris rĂ©fĂ©rĂ©s), soit + 13,1 % par rapport

Ă  2008, du fait d’affaires de licenciements en sĂ©rie notamment ;

‱ 192 043 affaires terminĂ©es (dont 52 214 rĂ©fĂ©rĂ©s), soit - 4,1 % par

rapport Ă  2008 ;

‱ 199 203 affaires Ă©taient en cours (augmentation de 35 300 affaires

par rapport Ă  2008).

Toujours selon la mĂȘme source, la durĂ©e moyenne de traitement

des affaires terminĂ©es en 2009 s’est Ă©tablie Ă  9,9 mois. Elle inclut les
affaires au fond (12,7 mois) et les rĂ©fĂ©rĂ©s (2,4 mois). 

Le nombre d’affaires terminĂ©es par une dĂ©partition, c’est-Ă -dire par

un partage des voix et un renvoi devant le juge d’instance, est de
15 354 en 2009 (16 986 en 2008 / 14 903 en 2007).

III.2. L

ES ORGANISMES CONCOURANT

AVEC L

’

INSPECTION

DU TRAVAIL

À LA PRÉVENTION DES RISQUES

PROFESSIONNELS

III.2.1. L’inspection des Ă©tablissements classĂ©s

L’inspection des installations classĂ©es exerce une mission de police

environnementale auprĂšs des Ă©tablissements industriels et agricoles. La
France compte, suivant une nomenclature, environ 500 000 Ă©tablisse-
ments classĂ©s. Fin 2010, 48 000 Ă©tablissements prĂ©sentent un niveau de
risque qui nĂ©cessite une autorisation prĂ©alable. 

Parmi ces Ă©tablissements, on dĂ©nombre 1 188 Ă©tablissements dits

“Seveso” prĂ©sentant des risques d’accidents majeurs, 4 400 carriĂšres et
16 700 Ă©levages.

38

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

26) RĂ©sultats des Ă©lections prud’homales : 210 conseils de prud’hommes Ă©taient Ă  renouveler 

et 14 512 conseillers Ă  Ă©lire. L’augmentation du nombre de salariĂ©s inscrits sur les listes 
s’est mĂ©caniquement traduite par une augmentation de l’abstention. Le taux de participation 
qui Ă©tait de 32,4 % en 2002 passe Ă  25,65 % en 2008, soit une baisse de plus de 6,7 points.

27) Source : MinistĂšre de la Justice et des LibertĂ©s, SG – SDSE (hors Papeete).

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 38

background image

Entre 1997 et 2010, suite aux renforcements successifs de la régle-

mentation sur les établissements soumis à la directive européenne
“Seveso”, le nombre de ces Ă©tablissements a triplĂ©, passant de
397 Ă©tablissements en 1997 Ă  1 188 fin 2010. Les 638 Ă©tablissements
dits “Seveso seuil haut” sont ceux qui prĂ©sentent le plus de risques.

Cette mission de service public, définie par la loi, vise à prévenir et

à réduire les dangers et les nuisances liés à ces installations afin de
protĂ©ger les personnes, l’environnement et la santĂ© publique.
L’inspection des Ă©tablissements classĂ©s et les services d’inspection du
travail poursuivent donc des buts complémentaires.

Pour l’essentiel, les dĂ©cisions individuelles sont prises, sous l’auto-

ritĂ© du ministĂšre en charge de l’Environnement, par le prĂ©fet de dĂ©par-
tement, assistĂ© des services de l’inspection des installations classĂ©es.
Les inspecteurs – ingĂ©nieurs, techniciens, vĂ©tĂ©rinaires – sont des agents
de l’État, assermentĂ©s, travaillant principalement dans les DREAL
(directions rĂ©gionales de l’environnement, de l’amĂ©nagement et du
logement) et la DRIEE (direction régionale et interdépartementale de
l’environnement et de l’énergie d’Île de France) (956), les DDPP (direc-
tions départementales de la protection des populations) (214) ainsi que
pour d’autres services (14). En Ă©quivalent temps plein, ils Ă©taient
1 182 Ă  la fin de l’annĂ©e 2010.

Leurs missions sont organisĂ©es autour de trois axes : 

‱ l’encadrement rĂ©glementaire : instruire les dossiers de demande

d’autorisation, proposer aux prĂ©fets des prescriptions de fonctionne-
ment de l’exploitation, instruire les dossiers de cessation d’activitĂ© ;

‱ le contrĂŽle des installations classĂ©es : visites d’inspection, examen

des Ă©tudes ou expertises, proposition de sanctions administratives au
prĂ©fet et de suites pĂ©nales au procureur en cas d’infraction ;

‱ l’information auprĂšs du public. 

III.2.2. L’Agence nationale pour l’amĂ©lioration 

des conditions de travail (Anact)

(28)

L’Anact est un Ă©tablissement public Ă  caractĂšre administratif placĂ©

sous la tutelle du ministÚre chargé du Travail. Elle a été créée en 1973
et est installĂ©e Ă  Lyon. Elle est gĂ©rĂ©e par un conseil d’administration
comprenant, en nombre égal, des représentants des syndicats de
salariĂ©s et d’employeurs les plus reprĂ©sentatifs au plan national, des
reprĂ©sentants de l’administration et des personnes qualifiĂ©es.

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

39

28) 

www.anact.fr

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 39

background image

Elle emploie, au 31 dĂ©cembre 2009, 83 agents en Ă©quivalent temps

plein. Ses ressources proviennent pour 70 %, de la subvention versĂ©e
par le ministĂšre chargĂ© du Travail, 14 % de ses ressources sont affec-
tĂ©es Ă  la dotation pour le Fonds pour l’amĂ©lioration des conditions de
travail et 9 % ont pour origine des prestations facturĂ©es. Depuis une
vingtaine d’annĂ©es, l’Anact encourage la crĂ©ation des structures
paritaires rĂ©gionales ayant un objectif d’amĂ©lioration des conditions de
travail. À ce jour, 26 structures rĂ©gionales existent, la derniĂšre ayant Ă©tĂ©
créée en Guadeloupe. La plupart du temps, elles prennent la forme
juridique d’associations loi de 1901. Ces associations rĂ©gionales d’amĂ©-
lioration des conditions de travail (Aract) emploient 204 salariés au
31 dĂ©cembre 2009.

Ces Aract ont six sources de financement. La subvention qu’elles

reçoivent de l’Anact pour 27 %, le financement des projets rĂ©alisĂ©s
pour l’État en rĂ©gion (31 %), les conseils rĂ©gionaux (17 %) ou d’autres
structures publiques (4 %). Le fonds social europĂ©en contribue pour
12 %. Enfin, elles rĂ©alisent des prestations rĂ©munĂ©rĂ©es (5 % de leurs
ressources).

Selon les dispositions du Code du travail, l’Anact a pour mission

d’entreprendre et de favoriser toute action tendant Ă  amĂ©liorer les
conditions de travail notamment dans les domaines de l’organisation et
du temps de travail, de l’environnement physique du travailleur et de
l’adaptation des postes et locaux de travail, la participation des salariĂ©s
Ă  l’organisation du travail, les mĂ©thodes d’étude et d’apprĂ©ciation des
conditions de travail.

À cette fin, elle est chargĂ©e en particulier de rassembler et diffuser

l’information utile, d’organiser des Ă©changes et rencontres, de
coordonner et de susciter des recherches, d’inciter les constructeurs à
concevoir des machines et bĂątiments industriels adaptĂ©s, d’apporter
son concours à des actions de formation, de susciter et d’encourager le
dĂ©veloppement d’opĂ©rations et d’expĂ©riences dans les services publics
et les entreprises, notamment en fournissant des informations et en
donnant la possibilité de consulter des experts.

L’Anact et son rĂ©seau dĂ©veloppent des mĂ©thodes novatrices de

changements technologique, organisationnel et social qui améliorent
les conditions de travail et en assurent la diffusion.

L’Anact et ses antennes rĂ©gionales interviennent en entreprises selon

les modalitĂ©s principales suivantes :

‱ des interventions courtes : diagnostics, aides Ă  la rĂ©daction de

cahiers des charges d’accompagnement de rĂ©organisation, etc. D’une

40

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 40

background image

durée moyenne de cinq jours, ces interventions en direction des
PME, sont gratuites pour les entreprises ;

‱ des interventions de longue durĂ©e accompagnant un processus

complet de changement. Ces interventions sont généralement
rĂ©munĂ©rĂ©es par les entreprises bĂ©nĂ©ficiaires ;

‱ des actions collectives : actions qui s’adressent prioritairement Ă  des

entreprises de petites tailles, pour traiter d’une problĂ©matique
commune et clairement identifiée, dans une perspective de résolu-
tion de problĂšmes par l’action des acteurs de l’entreprise ;

‱ des expertises de dossiers d’aides publiques pour le compte du

ministÚre chargé du Travail.

Pour 71 % de son activitĂ©, le rĂ©seau de l’Anact intervient dans des

entreprises de moins de 250 salariĂ©s et pour 35 % de moins de
50 salariĂ©s. 28 % du temps opĂ©rationnel du rĂ©seau est consacrĂ© Ă  de
l’intervention en entreprise. Le reste du temps se concentre sur l’ani-
mation de rĂ©seaux et de projets (19 %), la capitalisation (22 %), le
transfert des connaissances acquises et mĂ©thodologie Ă©laborĂ©es (25 %)
et de la veille (6 %).

Depuis le 1

er

janvier 2009, l’Anact met en Ɠuvre son quatriùme

contrat de progrĂšs avec l’État prĂ©vu pour la pĂ©riode 2009-2012. Ce
contrat identifie quatre axes de progrĂšs pour l’amĂ©lioration des condi-
tions de travail : 

‱ renforcer les actions de transfert pour amĂ©liorer l’impact du rĂ©seau

sur l’amĂ©lioration des conditions de travail, particuliĂšrement dans les
TPE et PME ;

‱ inscrire d’avantage l’amĂ©lioration des conditions de travail dans les

projets du réseau ;

‱ mieux outiller les partenaires sociaux dans la mise en Ɠuvre territo-

riale des actions pour l’amĂ©lioration des conditions de travail ;

‱ mieux intĂ©grer la dimension europĂ©enne et internationale dans les

actions du rĂ©seau. 

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

41

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 41

background image

III.2.3 La branche accidents du travail/maladies

professionnelles

(29)

La Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariĂ©s
(CNAMTS)

(30)

, les Caisses rĂ©gionales d’assurance maladie

(CRAM)

(31)

, les Caisses gĂ©nĂ©rales de SĂ©curitĂ© sociale (CGSS)

(32)

La naissance de la SĂ©curitĂ© sociale en 1945 et la loi du 30 octobre 1946

sur la prévention et la réparation des accidents du travail ont créé une
situation nouvelle et originale Ă  bien des Ă©gards : indemnisation,
assurance et prévention sont désormais liées. DÚs lors, le domaine de la
prĂ©vention est couvert par deux lĂ©gislations, l’une mise en Ɠuvre par les
services du ministĂšre du Travail, l’autre par les organismes de SĂ©curitĂ©
sociale. Si l’une et l’autre de ces lĂ©gislations concourent bien au mĂȘme
objectif : prĂ©server la santĂ© et amĂ©liorer la sĂ©curitĂ© de l’homme au travail,
la spécificité du dispositif de la Sécurité sociale tient au rÎle prépondérant
qu’y jouent les partenaires sociaux. En effet, les orientations relatives à la
politique de prévention des risques professionnels de la Sécurité sociale
sont définies par la Commission des accidents du travail et des maladies
professionnelles (CAT/MP) de la Caisse nationale de l’assurance maladie
des travailleurs salariĂ©s (CNAMTS) oĂč siĂšgent, Ă  parts Ă©gales, des reprĂ©-
sentants des partenaires sociaux, employeurs et salariés. Par ailleurs, des
Comités techniques nationaux et régionaux (CTN et CTR), composés eux
aussi à parts égales de représentants des employeurs et des salariés, assis-
tent les partenaires sociaux pour la définition des actions de prévention
dans les diffĂ©rents secteurs d’activitĂ© (BTP, transports, alimentation, bois,
commerces, textile, métallurgie, etc.).

La dualitĂ© de lĂ©gislations et d’intervenants (d’un cĂŽtĂ© les services de

l’inspection du travail, de l’autre les services prĂ©vention des CRAM) a
vite fait apparaĂźtre la nĂ©cessitĂ© d’une collaboration ; celle-ci prend
plusieurs formes :

‱ en premier lieu, l’échange systĂ©matique d’informations sur les

constats effectués dans les établissements visités est prévu par le
Code de la SĂ©curitĂ© Sociale (article L. 422-3). Les observations des
services Prévention, les résultats des analyses et des mesures
relatives aux ambiances de travail ainsi que les renseignements sur
les risques inhérents aux entreprises sont transmis au directeur
dĂ©partemental du travail compĂ©tent et au comitĂ© d’hygiĂšne, de
sĂ©curitĂ© et des conditions de travail (CHSCT) concernĂ© ;

42

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

29) Du rĂ©gime gĂ©nĂ©ral de SĂ©curitĂ© sociale, le rĂ©gime agricole (MSA) est traitĂ© Ă  part, au chapitre suivant.
30) Caisse nationale d’assurance maladie des travailleurs salariĂ©s (Direction des risques professionnels).
31) Caisses rĂ©gionales d’assurance maladie (Services prĂ©vention).
32) Caisses gĂ©nĂ©rales de SĂ©curitĂ© sociale.

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 42

background image

‱ la coordination des actions, instituĂ©e par une circulaire du 6 mai

1965, a permis la mise en place, auprùs de chaque DRTEFP, d’un
comitĂ© rĂ©gional de coordination dont le rĂŽle “doit ĂȘtre essentielle-
ment d’assurer une liaison permanente entre les services de l’inspec-
tion du travail, ceux de la direction régionale de la Sécurité sociale et
ceux de la caisse rĂ©gionale intĂ©ressĂ©s Ă  la prĂ©vention”.

Enfin, des actions communes sont de plus en plus nombreuses :

qu’il s’agisse d’élaborer des guides mĂ©thodologiques pour l’évaluation
des risques, d’organiser des journĂ©es d’information, de mener des
campagnes de prĂ©lĂšvements ou mĂȘme de crĂ©er un site internet
commun, etc., les exemples de ces collaborations sont variés.

Au sein de la branche AT/MP, plusieurs instances contribuent Ă 

prévenir les risques professionnels, chacune avec ses spécificités et ses
moyens d’action particuliers, qui sont dĂ©crits ci-dessous : 

- La Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs

salariĂ©s (CNAMTS) 

Elle met en Ɠuvre la politique de prĂ©vention dĂ©finie par les parte-

naires sociaux au sein de la CAT/MP et gĂšre le budget national de
prĂ©vention des accidents du travail (FNPAT), qui s’est Ă©levĂ© Ă  prĂšs de
350 millions d’euros en 2009. 

Dans le domaine de la prévention, le premier rÎle de la CNAMTS

est de piloter et d’animer l’action des organismes qui constituent la
branche AT/MP : les caisses rĂ©gionales d’assurance maladie (CRAM),
les caisses gĂ©nĂ©rales de SĂ©curitĂ© sociale (CGSS, dans les DOM), l’INRS
et Eurogip, en vue de créer une véritable dynamique et de coordonner
les actions pour assurer la cohĂ©rence du dispositif. 

Depuis l’annĂ©e 2009, la CNAMTS mobilise ainsi son rĂ©seau sur des

priorités de prévention communes, validées par les membres de la
CAT/MP. Ces prioritĂ©s font l’objet d’un plan national d’actions coordon-
nées (PNAC) qui est déployé dans toutes les régions de façon simul-
tanĂ©e. CiblĂ© sur quatre risques : les troubles musculo-squelettiques, les
cancers professionnels, le risque routier et les risques psychosociaux et
trois secteurs d’activitĂ©s : le bĂątiment et les travaux publics, la grande
distribution et l’intĂ©rim, le PNAC dĂ©finit un socle d’actions Ă  conduire
dans chaque rĂ©gion, en vue d’obtenir des rĂ©sultats tangibles de rĂ©duc-
tion des risques professionnels. Jusqu’en 2012, la mise en Ɠuvre du
PNAC mobilisera l’ensemble des caisses qui sont appelĂ©es Ă  renforcer
leurs actions en entreprises ; elle s’appuiera Ă©galement sur des partena-
riats renforcĂ©s avec d’autres acteurs de prĂ©vention, notamment avec les
services de santĂ© au travail. 

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

43

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 43

background image

Parmi les actions nationales marquantes de 2009 réalisées au titre

du PNAC, il faut citer :

‱ l’organisation de la deuxiĂšme semaine de prĂ©vention des TMS, qui

s’est dĂ©roulĂ©e du 11 au 15 mai 2009. InitiĂ©e par la CNAMTS et
relayĂ©e par les CRAM et CGSS, cette manifestation a Ă©tĂ© l’évĂ©nement
majeur de la campagne 2009 de prévention des TMS coordonnée par
les pouvoirs publics. Comme en 2007, l’objectif a Ă©tĂ© de montrer aux
entreprises que prĂ©venir les TMS est possible, mais en 2009, l’accent
a Ă©tĂ© mis sur l’engagement des branches professionnelles. Une
cinquantaine d’évĂ©nements Ă  Paris et en rĂ©gions ont rĂ©uni
3 000 personnes et une brochure prĂ©sentant 34 exemples de bonnes
pratiques de prĂ©vention a Ă©tĂ© diffusĂ©e Ă  18 000 exemplaires ;

‱ la conception et l’édition d’un “Socle commun pour la prĂ©vention sur

les chantiers” (chutes de hauteur, manutention mĂ©canique et
hygiĂšne) en direction des entreprises, mais aussi vers les maĂźtres
d’ouvrage et leurs coordonnateurs en vue d’optimiser l’organisation
et la logistique de chantier. Ce socle commun est diffusé sous la
forme d’un dĂ©pliant qui a Ă©tĂ© Ă©ditĂ© Ă  30 000 exemplaires et d’une
affiche (5 000 exemplaires).

Ce Plan national est complĂ©tĂ© notamment par des plans d’actions

régionaux (PAR) élaborés par les CRAM et CGSS à partir des priorités
de prĂ©vention dĂ©finies Ă  l’automne 2008 par les ComitĂ©s techniques
nationaux (CTN). Parmi les quelque 700 secteurs d’activitĂ©s qu’ils
couvrent, les CTN ont ainsi sĂ©lectionnĂ© une cinquantaine de cibles :
risques et activités sur lesquelles les entreprises et les acteurs de
prévention devront concentrer leurs efforts pendant la période 2009-
2012. Ces cinquante prioritĂ©s de prĂ©vention ont servi de base Ă  l’élabo-
ration, par les CRAM et CGSS, de leur plan d’actions rĂ©gional (cf.
ci-dessous).

Par ailleurs, depuis 2007, la branche AT/MP s’est organisĂ©e en

“champs coordonnĂ©s de prĂ©vention”, lieux privilĂ©giĂ©s de conception
de l’ingĂ©nierie de prĂ©vention, dans l’objectif de mutualiser les
expériences et moyens des organismes, pour gagner en efficacité et en
homogénéité. Cette nouvelle façon de travailler entre la CNAMTS, les
CRAM/CGSS et l’INRS a dĂ©bouchĂ© sur des rĂ©sultats concrets en 2009,
parmi lesquels on peut citer : 

‱ la grille GPS SST (gestion de la sĂ©curitĂ© et santĂ© au travail), qui

permet d’analyser les pratiques de gestion de la prĂ©vention dans
l’entreprise en associant tous les acteurs concernĂ©s (direction,
encadrement, reprĂ©sentants du personnel, prĂ©venteurs, etc.) ;

44

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 44

background image

‱ la  brochure 

Bien vieillir au travail

, qui ouvre des pistes concrĂštes

d’actions pour la prĂ©vention du vieillissement ou de l’usure prĂ©ma-
turĂ©e liĂ©s au travail et propose une dĂ©marche pour l’élaboration d’un
plan de maĂźtrise de ces phĂ©nomĂšnes ;

‱ les rĂ©fĂ©rentiels de compĂ©tences 

Prévention des risques professionnels

Ă©laborĂ©s pour les diffĂ©rents mĂ©tiers du secteur de l’aide Ă  la
personne : intervenants Ă  domicile, responsables du secteur ou infir-
miers coordonnateurs, directeurs/cadres et administrateurs, ainsi que
le dispositif de formation intitulĂ© : Certificat PrĂ©vention Secours
(CPS) Ă  destination des intervenants aidants et soignants du secteur ;

‱ la stratĂ©gie pour l’accueil des nouveaux salariĂ©s dont l’un des axes

consiste Ă  promouvoir une vĂ©ritable fonction d’accueillant dans
l’entreprise. C’est le secteur du bĂątiment gros Ɠuvre qui a Ă©tĂ© retenu
pour expĂ©rimenter cette stratĂ©gie. Pendant l’annĂ©e 2009, les trois
caisses régionales impliquées dans ce projet ont mis au point les
outils pédagogiques nécessaires et ont commencé à former des
tuteurs d’entreprises volontaires. L’objectif pour 2010 est de
d’étendre et de promouvoir cette approche au plan national dans le
secteur du BTP, puis dans d’autres branches professionnelles. 

Enfin, la CNAMTS collecte et exploite les statistiques nationales des

accidents du travail et des maladies professionnelles qui servent de
base Ă  la tarification des entreprises. Pendant l’annĂ©e 2009, sa capacitĂ©
d’analyse statistique s’est encore dĂ©veloppĂ©e dans l’objectif d’apporter
aux décideurs les informations pertinentes dont ils ont besoin pour
mieux orienter leurs actions de prévention et de gestion des risques
professionnels. L’annĂ©e 2009 a Ă©galement Ă©tĂ© marquĂ©e par l’aboutisse-
ment de deux chantiers importants : la rĂ©novation des rĂšgles de tarifi-
cation des entreprises et le renforcement des incitations financiĂšres Ă  la
prĂ©vention. ComplĂ©mentaires, ces deux rĂ©formes visent le mĂȘme
objectif : mieux sensibiliser les entreprises Ă  l’intĂ©rĂȘt des mesures de
prĂ©vention. 

- Les seize caisses rĂ©gionales d’assurance maladie (CRAM) et

les quatre caisses gĂ©nĂ©rales de SĂ©curitĂ© sociale (CGSS) 

Elles sont chargées de développer et coordonner la prévention des

risques professionnels dans leur circonscription. Elles aident les entre-
prises et les branches professionnelles Ă  Ă©valuer leurs risques et les
conseillent sur les actions de prĂ©vention Ă  mettre en Ɠuvre. À cette
fin, 275 ingĂ©nieurs conseils, 550 contrĂŽleurs de sĂ©curitĂ© et 615 autres
personnels (chiffres au 31 dĂ©cembre 2009) exercent des activitĂ©s de
diagnostic des risques, de conseil, d’information et de formation à la
sécurité. Les ingénieurs conseils et les contrÎleurs de sécurité ont le

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

45

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 45

background image

mĂȘme droit d’entrĂ©e et d’enquĂȘte dans les entreprises relevant du
régime général de la Sécurité sociale que les inspecteurs du travail ; ils
disposent du pouvoir (dit d’injonction) de demander à ces entreprises
“toute mesure justifiĂ©e de prĂ©vention”.

Pendant l’annĂ©e 2009, les CRAM et CGSS se sont fortement mobili-

sĂ©es dans la mise en Ɠuvre du PNAC, puisqu’elles lui ont consacrĂ© un
tiers de leur temps d’intervention. Sur chacun des programmes du
plan, des actions significatives ont été réalisées, parmi lesquelles on
peut signaler : 

‱ prĂšs de 1 000 visites d’établissements de plus de 50 salariĂ©s, dotĂ©s

d’un CHSCT et ayant eu au moins trois cas de TMS indemnisĂ©s entre
2005 et 2007, dans l’objectif que chacun de ces Ă©tablissements mette
en place un plan d’action contre les TMS ;

‱ l’accompagnent des entreprises dans l’identification et la substitution,

ou la rĂ©duction, de l’exposition aux produits CMR (chaque interven-
tion donne lieu Ă  la rĂ©daction d’une fiche de suivi). PrĂšs de
2 400 fiches ont Ă©tĂ© remplies, qui couvrent 36 000 salariĂ©s exposĂ©s.
Pour le volet amiante, 9 000 plans de retrait ont Ă©tĂ© enregistrĂ©s entre
juillet et dĂ©cembre 2009, mais seulement 93 modes opĂ©ratoires ;

‱ 500 visites d’établissements sĂ©lectionnĂ©s pour leur flotte VUL et le

lancement de plans de prĂ©vention selon trois axes : Ă©quipements de
sĂ©curitĂ©, entretien des vĂ©hicules et formation Ă  la conduite et Ă  l’arri-
mage ;

‱ le recensement dans chaque rĂ©gion d’intervenants extĂ©rieurs spĂ©cia-

lisĂ©s dans le domaine des risques psychosociaux en vue d’établir une
liste pouvant ĂȘtre communiquĂ©e aux entreprises confrontĂ©es Ă  une
situation difficile et souhaitant faire appel Ă  un consultant externe ;

‱ l’information et la communication sur le “Socle commun de prĂ©ven-

tion BTP” en direction des maütres d’ouvrage, maütres d’Ɠuvre et
coordonnateurs SPS, la rĂ©alisation de 1 511 actions concrĂštes avec
les maĂźtres d’ouvrage et sur 23 340 visites de chantier ;

‱ 1 300 interventions dans une trentaine d’enseignes (hyper ou super-

marchés) afin de réduire les risques de manutentions et de TMS lors
de la mise en rayons. Ainsi, plus de 1 000 appareils de manutention
ont Ă©tĂ© dĂ©ployĂ©s pour la mise en rayon ;

‱ 1 455 visites d’agences d’emploi intĂ©rim (avec comme interlocuteur

le responsable d’agence dans 82 % des cas) qui ont dĂ©bouchĂ© sur
817 recommandations. 

46

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 46

background image

À cĂŽtĂ© de la mise en Ɠuvre des sept programmes du PNAC, l’acti-

vité 2009 des CRAM et CGSS a porté sur la préparation et le lancement
de leur plan d’action rĂ©gional (PAR cf. ci-dessus). Ce plan a Ă©tĂ© Ă©laborĂ©
en concertation avec les partenaires sociaux membres des comités
techniques régionaux (CTR) à partir des priorités de prévention
dĂ©finies par les comitĂ©s techniques nationaux (CTN) ; de fait, au moins
huit des actions (sur les dix) inscrites dans chaque PAR sont la décli-
naison de l’une des prioritĂ©s de prĂ©vention dĂ©finies Ă  l’automne 2008
par les CTN. Au total ce sont 244 actions de prĂ©vention qui sont
inscrites dans les PAR. Elles constituent en outre, pour 80 % d’entre
elles, un prolongement des actions socles définies par le PNAC, en
particulier sur les programmes TMS, CMR et BTP. 

Par ailleurs, les caisses régionales et générales sont chargées

d’appliquer aux entreprises de leur circonscription les rùgles de tarifi-
cation des accidents du travail et des maladies professionnelles. Elles
disposent de tout un arsenal d’incitations financiĂšres Ă  la prĂ©vention
(contrats de prévention, aides financiÚres simplifiées, ristournes sur
cotisation ou au contraire majorations de cotisations, etc.) qui a été
renforcĂ© en 2009 en vue d’une meilleure efficience. 

L’Institut national de recherche et de sĂ©curitĂ© (INRS)

(33)

L’INRS, crĂ©Ă© en 1947 sous le nom d’Institut national de sĂ©curitĂ©

(INS), devenu en 1968 Institut national de recherche et de sécurité
pour la prévention des accidents du travail et des maladies profession-
nelles, est une association régie par la loi de 1901, constituée sous
l’égide de la Caisse nationale de l’assurance maladie des travailleurs
salariés (CNAMTS). Il apporte son concours scientifique et technique
aux pouvoirs publics (Sécurité sociale, ministÚres, etc.), aux entreprises
et leurs salariés pour la prévention des risques professionnels.

C’est le plus important des organismes scientifiques et techniques

de prĂ©vention. 626 personnes (219 Ă  Paris et 407 en Lorraine)
travaillent en 2008 à l’INRS et permettent de couvrir une trùs grande
variĂ©tĂ© de disciplines : acoustique, ventilation, Ă©lectricitĂ©, informatique,
électronique, automatique, épidémiologie, chimie, toxicologie,
biologie, physiologie, psychologie, ergonomie, sociologie, productique,
génie civil, hydraulique, sécurité des systÚmes, information, etc.

Il est gĂ©rĂ© par un conseil d’administration paritaire (9 reprĂ©sentants

des employeurs, 9 reprĂ©sentants des syndicats de salariĂ©s). Il est
constituĂ© de deux centres, l’un Ă  Paris (siĂšge social), le second en
Lorraine (implantations de VandƓuvre et de Neuves-Maisons, prùs de

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

47

33) DonnĂ©es 2009 non disponibles.

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 47

background image

Nancy) et son budget provient en presque totalité du fonds national de
prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles.

L’INRS dispose de moyens de recherche et de laboratoires qui lui

permettent d’étudier les diffĂ©rents aspects de la prĂ©vention (risques
physiques, chimiques, psychosociaux, sécurité des équipements,
ergonomie, etc.).

Il aide les acteurs du terrain à résoudre les problÚmes de prévention

en effectuant des actions d’assistance (20 000 sollicitations et demandes
d’assistance documentaire traitĂ©es en 2008), d’information, de forma-
tion (chaque annĂ©e plus de 2 000 stagiaires sont accueillis Ă  160 stages
organisĂ©s par l’INRS et prĂšs de 1 000 apprenants suivent un cursus
d’enseignement Ă  distance). Il dĂ©veloppe des connaissances nouvelles,
transformĂ©es en savoirs pratiques : activitĂ©s d’études et de recherches
conduites par 230 chercheurs, ingĂ©nieurs et techniciens (114 projets
d’études et recherche conduits en 2008).

Il exerce ses activités au profit des entreprises et des salariés du

rĂ©gime gĂ©nĂ©ral de toutes les branches d’activitĂ© (mĂ©tallurgie, chimie,
bĂątiment et travaux publics, transport, services, etc.) Ă  partir des
besoins exprimés par la CNAMTS, les services prévention des caisses
rĂ©gionales d’assurance maladie (CRAM), les partenaires sociaux, les
médecins du travail, les inspecteurs du travail, etc.

De nombreuses productions (en 2008, 119 publications scientifiques

rĂ©digĂ©es, 10 000 modules pĂ©dagogiques acquis et 473 brochures diffu-
sĂ©es en 77 000 exemplaires, 225 affiches Ă©mises en 1,2 million d’exem-
plaires) sont quotidiennement utilisĂ©es par l’inspection du travail qui,
par ailleurs, peut faire directement appel aux compĂ©tences de l’INRS.

L’Institut dispose d’un site Web, 

www.inrs.fr

, qui met Ă  disposition

des informations et ressources en hygiĂšne et sĂ©curitĂ© du travail :
dossiers thématiques, actualités du monde de la prévention, catalogue
des productions de l’INRS, veille rĂ©glementaire en matiĂšre d’hygiĂšne et
de sĂ©curitĂ©, etc. 24 000 visiteurs consultent le site chaque jour, soit plus
de 7 millions de visites en 2008 et 25 millions de documents
tĂ©lĂ©chargĂ©s au format pdf. 

Les sites des revues 

Travail et Sécurité

www.travail-et-securite.fr

,

(98 000 exemplaires imprimĂ©s), 

Documents pour le médecin du travail

,

www.dmt-prevention

, et 

HygiÚne et sécurité du travail

www.hst.fr

,

complùtent ce vecteur de diffusion de l’information de l’INRS, tout
comme la 

Lettre d’information

Ă©lectronique mensuelle Ă  laquelle

21 000 internautes sont abonnĂ©s.

48

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 48

background image

En matiĂšre de communication externe, en 2008, l’INRS a participĂ© Ă 

la manifestation “FĂȘte de la Science” et accueilli 950 personnes venues
visiter les laboratoires et rencontrer les experts, en novembre. L’Institut
a organisĂ©, pour l’Association internationale de SĂ©curitĂ© sociale, un
colloque consacrĂ© au nouveau systĂšme global harmonisĂ© pour l’étique-
tage des produits et substances chimiques qui a rĂ©uni 350 participants
en fĂ©vrier. Il a par ailleurs rĂ©novĂ© la ligne Ă©ditoriale de sa lettre d’infor-
mation bimestrielle 

Réalité Prévention

diffusĂ© en 10 000 exemplaires Ă 

un public non spécialiste de la prévention des risques professionnels.

Eurogip

CrĂ©Ă© par la CNAMTS et l’INRS en 1991, Eurogip a pour mission de

coordonner et dĂ©velopper Ă  l’échelon europĂ©en les actions de la
SĂ©curitĂ© sociale dans le domaine des risques professionnels et d’ana-
lyser les Ă©volutions au niveau communautaire et au sein des pays de
l’Union europĂ©enne. 

Par ailleurs il coordonne l’activitĂ© des quelque 85 ingĂ©nieurs des

CRAM et de l’INRS qui sont chargĂ©s de faire entendre la voix de la
prévention des risques professionnels dans les groupes de normalisa-
tion européenne et internationale auxquels ils participent.

III.2.4. La MutualitĂ© sociale agricole (MSA) 

Le régime de protection sociale des professions agricoles est géré

par une institution spĂ©cifique, la MutualitĂ© sociale agricole (MSA). 

La caractéristique principale du réseau des caisses de MSA,

composĂ© de 35 caisses locales, dĂ©partementales ou pluri-dĂ©partemen-
tales représentées au niveau national par la caisse centrale de MSA
(CCMSA), est d’assurer la couverture des quatre branches de risques
que sont : la santĂ© (maladie-maternitĂ©-invaliditĂ©-dĂ©cĂšs), la famille
(Ă©quivalent des caisses d’allocations familiales), la vieillesse et le risque
professionnel (AT/MP) pour les salariés mais aussi pour les non-
salariés agricoles

(34)

. Ajoutons que l’institution MSA procùde directement

Ă  l’affiliation (dĂ©clarations des salariĂ©s aux organismes sociaux) Ă 
l’appel des cotisations et Ă  leur recouvrement (Ă©quivalent des URSSAF
dans le régime général).

Le fait d’associer dans une mĂȘme institution les employeurs et les

salariés, dont les représentants au sein des caisses, délégués cantonaux

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

49

34) Pour les risque maladie (AMEXA) et le risque professionnel (ATEXA) des non-salariĂ©s agricoles, la MSA

n’a pas l’exclusivitĂ© de la gestion du risque, elle le partage avec d’autres assureurs mais elle est une
“caisse pivot”. Il faut aussi prĂ©ciser que dans les trois dĂ©partements d’Alsace-Moselle le risque
professionnel des salariĂ©s et des non-salariĂ©s n’est pas gĂ©rĂ© par la MSA mais par des caisses
d’assurance accident spĂ©cifiques. 

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 49

background image

et administrateurs, sont renouvelĂ©s lors d’élections rĂ©guliĂšres (dans des
collÚges différents

(35)

), imprime un caractĂšre et un rythme particulier

dans la gestion de cet organisme qui Ɠuvre sous la double tutelle des
ministĂšres chargĂ©s de l’Agriculture et de la SĂ©curitĂ© sociale

(36)

.

Dans le cadre de la politique de prévention des risques profession-

nels dĂ©finie par le ministre chargĂ© de l’Agriculture et dont il fixe les
objectifs, la Caisse centrale de la mutualité sociale agricole (CCMSA) a
pour mission de promouvoir la prévention des risques professionnels
des salariĂ©s et des non-salariĂ©s agricoles (article L. 723-11 du Code
rural et de la pĂȘche maritime). Dans le domaine de la santĂ© au travail,
la CCMSA s’assure du financement des services de santĂ© au travail
créés au sein de chacune des caisses de MSA qui sont responsables de
l’application des dispositions concernant l’organisation et le fonction-
nement de ces services. 

La CCMSA coordonne l’action des caisses de mutualitĂ© sociale

agricole qui ont la responsabilitĂ© de mettre en Ɠuvre des actions de
prévention au niveau de leurs départements respectifs, en cohérence
avec l’action des services de santĂ© au travail. Pour ce faire, elle Ă©labore
et pilote le plan pluriannuel de santé et sécurité au travail des actifs
agricoles et Ă©tablit et exploite les statistiques nationales d’accidents du
travail et des maladies professionnelles (AT/MP). Elle assure la gestion
des fonds nationaux de prévention des salariés et des non-salariés. Elle
est assistée par cinq comités nationaux compétents pour les différents
secteurs d’activitĂ©s agricoles et composĂ©s paritairement de reprĂ©sen-
tants des organisations professionnelles d’employeurs et de salariĂ©s
agricoles, avec la participation, à titre consultatif, de représentants du
ministĂšre chargĂ© de l’Agriculture et de la Caisse centrale de la mutua-
lité sociale agricole. Ces comités techniques nationaux sont consultés
sur toutes les questions relatives Ă  la mise en Ɠuvre de la prĂ©vention
dans les secteurs professionnels relevant de leur compétence. Afin
d’ancrer la dĂ©marche de pluridisciplinaritĂ© au sein des caisses de MSA,
l’institution a choisi de rapprocher les services de santĂ© au travail des
services de prĂ©vention en crĂ©ant une seule entitĂ© appelĂ©e “service de
santĂ© et sĂ©curitĂ© au travail”, dans une logique de guichet unique pour
l’usager.

La CCMSA s’assure Ă©galement d’une politique de formation initiale

et continue des mĂ©decins du travail et des prĂ©venteurs par l’organisa-
tion de sessions de formation et mise en rĂ©seau d’outils par l’Institut
national de la médecine agricole (INMA) à Tours.

50

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

35) Trois collĂšges : celui des exploitants agricoles, celui des salariĂ©s et celui des employeurs de main-

d’Ɠuvre.

36) Innovation de la loi de financement de la SĂ©curitĂ© sociale de 2009.

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 50

background image

III.2.5. Le Centre d’étude du machinisme agricole et 

du gĂ©nie rural des eaux et des forĂȘts (Cemagref)

Le Cemagref est un Ă©tablissement public Ă  caractĂšre scientifique et

technologique, placé sous la double tutelle du ministÚre chargé de
l’Agriculture et du ministĂšre de l’Enseignement supĂ©rieur et de la
Recherche.

Au titre de la prévention des accidents du travail et des maladies

professionnelles, les prioritĂ©s de l’action publique du ministĂšre en
charge de l’Agriculture visent Ă  rĂ©duire les risques professionnels et
faire diminuer la fréquence et la gravité des accidents en tenant
compte Ă©galement de l’évolution socio-Ă©conomique et de l’environne-
ment humain dans lequel sont mis en Ɠuvre les agroĂ©quipements et
en exerçant une veille sur les Ă©volutions susceptibles d’exposer les
opĂ©rateurs Ă  de nouveaux risques. 

Ainsi, afin d’amĂ©liorer la santĂ© et la sĂ©curitĂ© des opĂ©rateurs

agricoles, le Cemagref dĂ©veloppe notamment des travaux d’expertise
sur :

‱ l’analyse des risques et la prĂ©vention des opĂ©rateurs ;
‱ la conformitĂ© des agroĂ©quipements vis-Ă -vis des exigences des direc-

tives en place ;

‱ le contrĂŽle - commande de la mobilitĂ© ;
‱ la connaissance des modes d’exposition et la rĂ©duction de l’exposi-

tion des opérateurs aux pesticides, et autres agents chimiques ;

‱ les Ă©volutions ergonomiques des agro Ă©quipements ;
‱ la modĂ©lisation et l’optimisation des mĂ©canismes d’interactions

homme-machine.

III.2.6. L’Organisme professionnel de prĂ©vention 

du bĂątiment et des travaux publics (OPPBTP)

L’OPPBTP est l’organisme de prĂ©vention de la branche profession-

nelle du bĂątiment et des travaux publics en France. 

CrĂ©Ă© en 1947, l’OPPBTP est un organisme paritaire. Il a pour mission

“notamment de contribuer Ă  la promotion de la prĂ©vention des
accidents du travail et des maladies professionnelles ou Ă  caractĂšre
professionnel ainsi qu’à l’amĂ©lioration des conditions de travail dans
les entreprises adhĂ©rentes”. À cette fin, il participe Ă  la veille en
matiĂšre de risques professionnels, conduit les Ă©tudes relatives aux
conditions de travail et analyse les causes de risques professionnels. Il
suscite les initiatives des professionnels de la branche du bĂątiment et
des travaux publics ainsi que de toutes les personnes qui interviennent

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

51

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 51

background image

dans le processus de construction pour une meilleure prise en compte
de la sécurité dans les procédés de fabrication. Il propose également
aux pouvoirs publics toutes mesures rĂ©sultant du retour d’expĂ©rience
organisé par la profession.

Il exerce des actions d’information et de conseil en matiùre de

prévention, contribue à la formation à la sécurité et participe aux
travaux menĂ©s dans le cadre de l’Union europĂ©enne dans son champ
de compĂ©tence (dĂ©cret 2007-1284 du 28 aoĂ»t 2007). L’OPPBTP, placĂ©
sous la tutelle du ministÚre chargé du Travail, est géré paritairement
par les partenaires sociaux de la branche du bĂątiment et des travaux
publics. Il dispose donc d’une “dĂ©lĂ©gation de service public” trĂšs large
dans le domaine de la prévention et des conditions de travail de cette
branche.

Toutes les entreprises de la branche qui relĂšvent des caisses de

congés payés du secteur du bùtiment et des travaux publics (article
D. 3141-12 du Code du travail) sont tenues de cotiser au financement
de cet organisme y compris, depuis l’annĂ©e 2000, pour les travailleurs
temporaires qu’ils emploient, en contrepartie des prestations de
prĂ©vention que leur fournit l’OPPBTP. Le taux de la cotisation ainsi que
le salaire horaire forfaitaire de référence, pour la contribution due au
titre des travailleurs, sont fixĂ©s chaque annĂ©e par arrĂȘtĂ© du ministre
chargé du Travail.

‱ Les missions et la structure de l’organisme

L’OPPBTP, emploie plus de 300 collaborateurs, majoritairement

ingĂ©nieurs et techniciens en prĂ©vention, au service des 300 000 entre-
prises du BTP, afin de les conseiller, les former et les informer quant
aux mĂ©thodes Ă  mettre en Ɠuvre et aux outils Ă  utiliser pour anticiper
les risques divers. L’OPPBTP est prĂ©sent sur l’ensemble de la France
mĂ©tropolitaine. Son rĂ©seau de 29 implantations, comprend un comitĂ©
national et six directions régionales.

Le conseil : 

L’OPPBTP a crĂ©Ă© une gamme d’outils pour accompa-

gner les entreprises dans leurs actions de prévention.

La démarche de progrÚs :

l’OPPBTP propose aux entreprises un

contrat de progrÚs, engagement réciproque qui a pour but de les
inciter Ă  mettre en Ɠuvre une politique concrĂšte de prĂ©vention
adaptĂ©e Ă  leur entreprise, afin de rĂ©duire les risques d’accidents et
d’amĂ©liorer les conditions de travail. En 2009, 1 082 contrats de
progrÚs ont ainsi été signés.

52

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 52

background image

MAEVA-BTP2 : environ 35 000 personnes utilisent ce logiciel et cette

mĂ©thode d’aide Ă  l’identification et Ă  l’évaluation des risques profes-
sionnels pour rĂ©diger le document unique d’évaluation des risques et
mettre en place un plan d’action : 

www.maeva-btp.fr

.

SPOTH-BTP : est une base de donnĂ©es de solutions et d’outils

pratiques de prĂ©vention qui aide Ă  Ă©tablir le plan d’action prĂ©vention
des entreprises. Elle est disponible gratuitement sur 

www.spoth-btp.fr

.

LARA-BTP : est une mĂ©thode qui permet d’évaluer les risques

chimiques sur les chantiers ou en atelier. Elle est basée sur la compré-
hension et l’exploitation de l’étiquetage des produits chimiques et
fournit les conseils nĂ©cessaires Ă  leur utilisation en toute sĂ©curitĂ© :

www.lara-btp.fr

.

PREVAL : un outil terrain conçu pour les petites entreprises et les

artisans. Une visite de deux heures sur un chantier avec le chef
d’entreprise permet une premiĂšre dĂ©marche d’évaluation des risques,
concrĂšte, rapide et mesurable.

La formation :

l’OPPBTP assure chaque annĂ©e une activitĂ© de

formation externe importante, avec l’ambition de faire Ă©voluer un Ă©tat
d’esprit et de permettre aux chefs d’entreprise et aux salariĂ©s d’acquĂ©rir
progressivement des compétences dans le domaine de la prévention.
Ainsi, l’OPPBTP propose une nouvelle offre complùte de formations
comprenant plus de 70 stages et 30 sessions d’informations pour tous
les acteurs du BTP : entreprises de toutes tailles, mĂ©decins du travail,
IPRP (intervenants en prévention des risques professionnels), perma-
nents des ETT (entreprises de travail temporaire) et coordonnateurs
SPS (sécurité protection de la santé).

Cette gamme inclut Ă©galement PREV’ACTION, une solution globale

pour mobiliser toute l’entreprise autour de la prĂ©vention, ainsi que des
stages techniques de prévention pour les risques plus spécifiques
(Ă©chafaudages, travaux de toiture, gros Ɠuvre, etc.) et de nouvelles
formations sur les troubles musculo-squelettiques (TMS) Ă  destination
des opérateurs.

L’OPPBTP reçoit environ 15 000 stagiaires en formation profession-

nelle chaque annĂ©e dans des sessions sur des thĂšmes comme :
management, organisation et acteurs de la prévention, maßtrise des
risques professionnels, santé au travail, environnement.

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

53

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 53

background image

L’information :

elle est l’un des champs d’action essentiel pour

l’OPPBTP avec :

‱ une revue mensuelle 

Prévention BTP

: articles, enquĂȘtes, reportages,

fiches pratiques permettent chaque mois à ses lecteurs (chefs d’entre-
prises, salariés, membre de CHSCT, médecins du travail, maßtres
d’ouvrages, fabricants, etc.) de dĂ©couvrir les bonnes pratiques et les
évolutions législatives, organisationnelles et techniques dans le
domaine de la prĂ©vention et de la santĂ© au travail ;

‱ des Ă©ditions : l’OPPBTP propose des guides, brochures, DVD ou

films rĂ©partis par thĂšmes ;

‱ des campagnes de communication : ouverture et partenariat dĂ©finis-

sent la politique de communication de l’OPPBTP. La derniùre action
fut de lancer en 2009, pour la quatriÚme année consécutive, la
campagne de sensibilisation “100 minutes pour la vie” avec une
nouvelle formule événementielle pour sensibiliser de maniÚre
ludique et interactive les salariĂ©es et chefs d’entreprise du BTP. Cette
campagne s’est poursuivie dans les CFA du 4 novembre au
16 dĂ©cembre 2009 ;

‱ une participation Ă  tous les grands rendez-vous de la profession :

INTERMAT, 24H du BĂątiment, BATIMAT, etc ;

‱ 

www.oppbtp.fr

: le site de l’OPPBTP prĂ©sente les diffĂ©rents outils

proposés aux entreprises et aux salariés du BTP en matiÚre de
conseil, de formation ou d’information. Il comprend des rubriques
dont “Outils”, “Aide technique”, “Documentation”, “ActualitĂ©s” et
“Juridique”.

‱ L’OPPBTP en quelques chiffres

- 29 implantations, pour une parfaite couverture nationale et une

action au plus prĂšs du terrain. Plus de 300 collaborateurs

30 000 connexions chaque mois sur 

www.oppbtp.fr

- 35 000 utilisateurs de la mĂ©thode MAEVA-BTP
- 17 000 abonnĂ©s au magazine mensuel 

Prévention BTP

- 15 000 stagiaires

54

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 54

background image

III.2.7. La Haute autoritĂ© de lutte contre 

les discriminations et pour l’égalitĂ© (Halde)

La Halde est une autorité administrative indépendante créée par la loi

nÂș 2004-1486 du 30 dĂ©cembre 2004. Ses attributions ont Ă©tĂ© renforcĂ©es
par la loi nÂș 2006-396 du 31 mars 2006 relative Ă  l’égalitĂ© des chances. 

Elle est compétente pour identifier toutes les discriminations,

directes ou indirectes, prohibées par la loi ou par un engagement
international auquel la France est partie. Elle est, notamment, compé-
tente pour toutes les discriminations rencontrées au cours des diffé-
rentes phases de la vie professionnelle (accùs à l’emploi ou à la
formation, affectation, mutation, promotion, rémunération, sanction
disciplinaire, licenciement, etc.) et liĂ©es Ă  l’origine, au sexe, aux
mƓurs, à l’orientation sexuelle, à l’ñge, à la situation de famille ou de
grossesse, aux caractĂ©ristiques gĂ©nĂ©tiques, Ă  l’appartenance ou la non-
appartenance, vraie ou supposée, à une ethnie, une nation ou une
race, aux opinions politiques, aux activités syndicales ou mutualistes,
aux convictions religieuses, à l’apparence physique, au patronyme, à
l’état de santĂ© ou au handicap.

Elle s’intĂ©resse aux discriminations rencontrĂ©es dans le secteur privĂ©

comme dans le secteur public.

L’indĂ©pendance de la haute autoritĂ© est garantie par son collĂšge,

instance composée de onze membres irrévocables nommés pour cinq
ans.

La Halde disposait en 2009 de 87 agents permanents 

(81 en 2008)

et d’un budget de 11,3 millions d’euros. Elle a engagĂ© le dĂ©veloppe-
ment d’un rĂ©seau local de correspondants bĂ©nĂ©voles chargĂ©s notam-
ment, de l’accueil, de l’information et de l’orientation du public.
109 correspondants locaux 

(50 en 2008)

étaient installés à la fin de

l’annĂ©e 2009. 

La Haute autorité a en charge le traitement de réclamations indivi-

duelles. Elle peut ĂȘtre saisie, directement et par un simple courrier, par
toute personne s’estimant victime d’une discrimination. Elle peut Ă©gale-
ment ĂȘtre saisie par l’intermĂ©diaire d’un parlementaire ou, avec l’accord
de la victime, par toute association réguliÚrement déclarée depuis au
moins cinq ans se proposant par ses statuts de combattre les discrimina-
tions. Elle peut aussi se saisir d’office de situations portĂ©es Ă  sa connais-
sance. La Haute autorité aide les victimes de discrimination à constituer
leur dossier et les informe sur les procédures adaptées à leur cas.

La Halde dirige des travaux de recherche.

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

55

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 55

background image

Elle mĂšne Ă©galement des actions, notamment, de communication et

d’information qui visent à promouvoir toute bonne pratique en matiùre
d’égalitĂ© des chances et de traitement. 

Les actions de promotion de l’égalitĂ© dans le secteur de l’emploi

La promotion de l’égalitĂ© dans le secteur de l’emploi a Ă©tĂ© l’une des

trois principales prioritĂ©s de la Halde en 2009 (comme en 2008). 

Elle a poursuivi son dialogue avec les entreprises. L’outil mĂ©thodo-

logique proposĂ© “un cadre pour agir et rendre compte” vise Ă  les
impliquer et Ă  les aider Ă  suivre leurs politiques en faveur de la promo-
tion de l’égalitĂ©. 

Elle a recommandé au gouvernement de supprimer les conditions

de nationalitĂ© posĂ©es pour l’accĂšs Ă  certaines professions (Ă  l’exception
des emplois liĂ©s Ă  l’exercice de la souverainetĂ© ou de la puissance
publique).

Elle a Ă©mis une recommandation Ă  destination des entreprises afin

de leur rappeler les principales rÚgles encadrant la liberté de religion
et de conviction au sein du collectif de travail.

Elle a engagĂ© une rĂ©flexion concernant l’incidence des classifica-

tions professionnelles sur l’égalitĂ© entre les femmes et les hommes. Elle
a recommandé une clarification des rÚgles prohibant la discrimination
en raison de l’état de grossesse en cours de pĂ©riode d’essai.

Enfin, la Halde a collaborĂ© avec l’Organisation internationale du

travail pour mener une Ă©tude d’opinion sur la perception des discrimi-
nations et pour Ă©mettre des recommandations visant Ă  favoriser la
promotion de l’égalitĂ© dans les entreprises, notamment en dĂ©veloppant
la sensibilisation et l’action des reprĂ©sentants du personnel, en favori-
sant la négociation au sein des entreprises et en multipliant les disposi-
tifs d’alerte internes.

Le traitement des réclamations

En 2008, la Halde a enregistrĂ© 10 500 rĂ©clamations (soit une

augmentation de 21 % par rapport Ă  2008) dont 3 200 concernaient
l’emploi dans le secteur privĂ©. Un quart relevaient de l’accĂšs Ă  l’emploi
et trois quarts présentaient une discrimination dans le déroulement de
carriĂšre ou lors du licenciement.

56

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 56

background image

Les principaux critÚres de discrimination avancés par les réclamants

Ă©taient : l’origine (28 %), l’état de santĂ© ou le handicap (18 %).
Venaient ensuite : l’activitĂ© syndicale, l’ñge et le sexe.

Afin d’étudier les situations prĂ©sentĂ©es comme discriminatoires par

les rĂ©clamants, la Haute autoritĂ© dispose de pouvoirs d’investigation.
Elle peut demander Ă  toute personne, physique ou morale, des expli-
cations, et la communication d’informations et de documents. Elle peut
entendre toute personne dont elle estime l’audition utile. Elle peut
procĂ©der Ă  des vĂ©rifications sur place aprĂšs avoir recueilli l’accord des
intéressés. Elle peut demander le concours des autorités publiques qui
doivent lui communiquer les informations ou documents en leur
possession. Elle peut saisir les corps de contrîle de l’État en vue de
faire des Ă©tudes, ou de procĂ©der Ă  des vĂ©rifications ou des enquĂȘtes
relevant de leurs attributions.

La loi nÂș 2006-396 du 31 mars 2006 relative Ă  l’égalitĂ© des chances

est venue renforcer les pouvoirs d’investigation de la haute autoritĂ©. En
cas d’opposition Ă  la vĂ©rification sur place, la Halde peut saisir le juge
des rĂ©fĂ©rĂ©s afin qu’il autorise ce contrĂŽle.

Les agents assermentés de la Haute autorité peuvent relever par

procĂšs-verbal les dĂ©lits de discrimination qu’ils constatent, notamment
dans le cadre de tests de discrimination prĂ©vus Ă  l’article 225-3-1 du
Code pénal.

Lorsque, au terme de son instruction, la Haute autoritĂ© relĂšve l’exis-

tence d’une discrimination, elle peut recourir à plusieurs moyens
d’action pour faire cesser cette derniĂšre, empĂȘcher qu’elle ne se repro-
duise et, le cas échéant, en assurer la réparation. Elle peut, notamment,
avec l’accord des parties, faire procĂ©der Ă  la rĂ©solution amiable par
voie de mĂ©diation. Elle peut Ă©mettre des recommandations Ă  l’entre-
prise. Si celle-ci n’y donne pas suite, la Halde peut dĂ©cider la publica-
tion d’un rapport spĂ©cial au 

Journal officiel

. Elle peut présenter ses

observations devant les juridictions civiles, pénales ou administratives.
Elle peut communiquer au procureur de la RĂ©publique les dossiers
dans lesquels paraissent constituĂ©s des dĂ©lits. Lorsqu’elle considĂšre que
le délit de discrimination est caractérisé, la haute autorité peut
proposer au mis en cause une transaction qui peut prévoir le paiement
d’une amende (d’un maximum de 3 000 euros pour une personne
physique et de 15 000 euros pour une personne morale), l’indemnisa-
tion du préjudice subi par la victime et des mesures de publicité. La
transaction acceptĂ©e par le mis en cause doit ĂȘtre homologuĂ©e par le
procureur de la RĂ©publique.

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

57

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 57

background image

En 2009, le collĂšge de la Haute autoritĂ© a engagĂ© 19 mĂ©diations. Il a

décidé de présenter ses observations devant les juridictions dans
212 dossiers. Il a adressĂ© 14 rappels Ă  la loi et a Ă©mis 163 recomman-
dations. Il a transmis 12 dossiers au Parquet et a procĂ©dĂ© Ă  huit
transactions pénales.

Il est Ă  noter qu’au cours de cette mĂȘme annĂ©e, 177 rĂ©clamations

ont abouti à un rùglement amiable entre les parties au cours de l’ins-
truction diligentée par la Halde.

Au-delà de leur participation à la résolution de cas singuliers, les

dĂ©libĂ©rations de la Haute autoritĂ© contribuent Ă  l’évolution de la
rĂ©flexion et de l’action en matiĂšre de lutte contre les discriminations
dans l’emploi. Elles ont vocation à inspirer non seulement les acteurs
du droit mais aussi ceux du monde social et Ă©conomique.

Si la Halde est compétente pour connaßtre des discriminations visées

et prohibĂ©es par le Code du travail, elle n’a pour vocation ni d’assurer
le monopole des interventions en entreprises, ni de concurrencer l’ins-
pection du travail dans ce domaine. L’une des missions de la Haute
autoritĂ© est d’inviter les autoritĂ©s publiques Ă  s’investir dans la lutte
contre les discriminations, dans leurs domaines et avec leurs attribu-
tions respectives. 

Une circulaire interministĂ©rielle nÂș DPM/ACI/2007/12 relative aux

collaborations entre la Halde et les services d’inspection du travail a
Ă©tĂ© publiĂ©e le 5 janvier 2007. Cette circulaire vise Ă  organiser les
Ă©changes d’informations entre institutions et la mise en Ɠuvre de
stratĂ©gies partagĂ©es afin d’éviter des interventions redondantes,
d’assurer la complĂ©mentaritĂ© des compĂ©tences et des prĂ©rogatives, de
garantir une réponse cohérente et pertinente aux victimes de discrimi-
nations par les agents de la haute autoritĂ© et de l’inspection du travail.

Dans le cadre de cette circulaire, la Halde a participé à une des

rencontres, rĂ©gionales ou dĂ©partementales, avec les services d’inspec-
tion du travail. Elle a participĂ© Ă  l’animation de formations, initiales et
continues, Ă  destination des contrĂŽleurs et inspecteurs du travail. Elle a
collaborĂ© avec les sections d’inspection Ă  l’instruction de dossiers
individuels. En collaboration avec les services compétents du ministÚre
en charge du Travail, elle a apporté plusieurs avis et conseils aux
services dĂ©concentrĂ©s en charge de missions d’inspection du travail.

Enfin, la Halde a activement collaborĂ© Ă  l’accompagnement de la

diffusion d’un guide juridique et mĂ©thodologique de lutte contre les
discriminations Ă  destination des agents de contrĂŽle de l’IT, Ă©laborĂ© en
Ă©troite collaboration avec les services de l’inspection du travail.

58

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 58

background image

III.2.8. L’AutoritĂ© de suretĂ© nuclĂ©aire (ASN) 

L’ASN, crĂ©Ă©e par la loi nÂș 2006-686 du 13 juin 2006 relative Ă  la

transparence et à la sécurité en matiÚre nucléaire, assure au nom de
l’État, le contrĂŽle de la sĂ»retĂ© nuclĂ©aire et de la radioprotection pour
protĂ©ger les travailleurs, les patients, le public et l’environnement des
risques liĂ©s aux activitĂ©s nuclĂ©aires dans tous les domaines oĂč sont
utilisées des sources de rayonnements ionisants ainsi que lors du trans-
port des matiùres radioactives. Elle contribue à l’information des
citoyens.

Le rapport annuel de l’ASN est disponible sur son site 

www.asn.fr

.

L’ASN est aussi en charge de l’inspection du travail dans les

centrales nuclĂ©aires (article R. 8111-11 du Code du travail)

(37)

.

Les actions d’inspection de l’ASN

En 2009, l’ASN a rĂ©alisĂ© 2 128 inspections des installations

nucléaires de base (INB), des activités de transport de matiÚres radio-
actives, des activitĂ©s mettant en Ɠuvre des rayonnements ionisants,
des organismes et laboratoires qu’elle a agrĂ©Ă©s et des activitĂ©s liĂ©es aux
Ă©quipements sous pression. Les inspecteurs du travail de l’ASN ont,
quant Ă  eux, effectuĂ© 176 journĂ©es d’inspection dans les centrales
nucléaires.

- Le contrĂŽle des INB et des Ă©quipements sous pression.

En 2009, 814 inspections ont Ă©tĂ© menĂ©es, dont 219 Ă  caractĂšre

inopinĂ© sur les INB. 

Par ailleurs, l’ASN a mandatĂ© des organismes agrĂ©Ă©s qui ont rĂ©alisĂ©,

en 2009, 1 600 inspections dans le cadre de l’évaluation de la confor-
mité des équipements sous pression nucléaires.

- Le contrĂŽle des transports de matiĂšres radioactives.

94 inspections des activités de transport ont été réalisées en 2009.

- Le contrÎle du nucléaire de proximité.

L’ASN organise son action de contrîle de façon à ce qu’elle soit

proportionnĂ©e aux enjeux radiologiques reprĂ©sentĂ©s par l’utilisation
des rayonnements ionisants et cohĂ©rente avec l’action des autres
services d’inspection. Parmi les quelques 50 000 installations et

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

59

37) Voir ci-dessus 1.2.2.

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 59

background image

activitĂ©s nuclĂ©aires du secteur, l’ASN a menĂ© en 2009, 1 081 inspec-
tions, dont 617 dans le domaine médical, 438 dans le domaine indus-
triel ou de la recherche et 26 dans les décharges, les mines et terrils,
les sites polluĂ©s. 

- Dans le domaine de la radioprotection et de la surveillance 

des travailleurs

L’ASN, tout comme d’autres organismes tels que l’inspection du

travail de droit commun, l’inspection des installations classĂ©es et l’ins-
pection des dispositifs médicaux, dispose de compétences spécifiques
en termes de contrĂŽle de la radioprotection.

Les activitĂ©s impliquant des risques d’exposition aux rayonnements

ionisants peuvent ĂȘtre regroupĂ©es selon la nomenclature suivante :

- les installations nucléaires de base ;
- le transport des matiĂšres radioactives et fissiles Ă  usage civil ;
- les activités nucléaires de proximité ;
- l’élimination des dĂ©chets radioactifs ;
- les sites contaminés ;
- les activitĂ©s gĂ©nĂ©rant un renforcement des rayonnements ionisants

d’origine naturelle.

La surveillance des travailleurs exposés aux rayonnements ionisants

et leur suivi dosimĂ©trique diffĂšrent selon le type d’exposition. On
distingue :

- l’exposition des travailleurs des activitĂ©s nuclĂ©aires (dont les

travailleurs dans les centrales nucléaires) ;

- l’exposition des travailleurs aux rayonnements naturels renforcĂ©s ;
- l’exposition des personnels navigants aux rayonnements

cosmiques.

- L’exposition des travailleurs des activitĂ©s nuclĂ©aires

Le systĂšme de surveillance des expositions externes des personnes

travaillant dans les installations oĂč sont utilisĂ©s les rayonnements
ionisants a été mis en place depuis plusieurs décennies. Fondé sur le
port obligatoire du film dosimétrique pour les travailleurs susceptibles
d’ĂȘtre exposĂ©s, il permet de vĂ©rifier le respect des limites rĂ©glemen-
taires applicables aux travailleurs ; les données enregistrées permettent
de connaĂźtre la dose d’exposition cumulĂ©e sur une pĂ©riode dĂ©terminĂ©e
(mensuelle ou trimestrielle) ; elles sont rassemblées dans le systÚme
SISERI gĂ©rĂ© par l’IRSN et font l’objet d’une publication annuelle. À
terme, le systÚme SISERI permettra de recueillir, en plus, les données
fournies par la “dosimĂ©trie opĂ©rationnelle”, c’est-Ă -dire la mesure en

60

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 60

background image

temps rĂ©el des doses d’exposition externe, ainsi que les rĂ©sultats
dosimĂ©triques d’éventuelles contaminations internes.

Le bilan de la surveillance dosimĂ©trique de l’exposition externe des

travailleurs en 2008 montre globalement l’efficacitĂ© du systĂšme de
prĂ©vention mis en place dans les Ă©tablissements oĂč sont utilisĂ©es les
sources de rayonnements ionisants puisque pour plus de 95 % des
effectifs surveillĂ©s la dose annuelle est restĂ©e infĂ©rieure Ă  1 mSv (limite
de dose efficace annuelle pour le public). Les tableaux 1, 2 et 3
prĂ©sentent, par domaine d’activitĂ©, la rĂ©partition des effectifs surveillĂ©s,
de la dose collective et du nombre de dépassements de la limite
annuelle de 20 mSv pour les travailleurs exposĂ©s. L’ASN constate une
trÚs grande inégalité de la répartition des doses selon les secteurs. Par
exemple, le secteur des activités médicales et vétérinaires qui regroupe
une part importante des effectifs surveillĂ©s (plus de 55 %), ne reprĂ©-
sente qu’environ 27 % de la dose collective ; en revanche, il comptabi-
lise huit dépassements de la limite annuelle (sur 16), dont deux
au-dessus de 50 mSv. Les derniĂšres statistiques publiĂ©es par l’IRSN en
novembre 2009 montrent une relative stabilité des effectifs faisant
l’objet d’une surveillance dosimĂ©trique depuis 2000, le cap des
300 000 personnes Ă©tant pour la premiĂšre fois franchi en 2008. La dose
collective, composée de la somme des doses individuelles, est en
rĂ©gression (environ - 55 %) depuis 1996 alors que les effectifs
surveillĂ©s ont progressĂ© d’environ 30 %. La dĂ©marche d’optimisation
mise en place par les exploitants nucléaires au cours des années 1990
explique cette Ă©volution positive.

Le nombre de travailleurs surveillés dont la dose annuelle a dépassé

20 mSv est Ă©galement en nette diminution. Chaque cas de dĂ©passe-
ment doit donner lieu Ă  une dĂ©claration d’évĂ©nement significatif par le
responsable de l’activitĂ© nuclĂ©aire Ă  l’ASN et fait l’objet d’une investiga-
tion particuliÚre, en relation avec le médecin du travail, en collabora-
tion Ă©ventuellement avec l’inspection du travail de droit commun,
conformĂ©ment Ă  la circulaire du 16 novembre 2007 relative Ă  la coordi-
nation de l’action des inspecteurs de la radioprotection et des inspec-
teurs et contrÎleurs du travail en matiÚre de prévention des risques liés
aux rayonnements ionisants.

- La radioprotection des personnels dans les centrales

nuclĂ©aires 

Dans un rĂ©acteur Ă©lectronuclĂ©aire, l’exposition aux rayonnements

ionisants provient majoritairement du combustible (surtout lorsqu’il est
usĂ©) ainsi que des produits de corrosion, des produits d’activation et
des produits de fission présents dans le circuit primaire.

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

61

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 61

background image

Les doses reçues par les travailleurs sont, Ă  hauteur de 80 %, liĂ©es

aux opĂ©rations de maintenance rĂ©alisĂ©es au cours des arrĂȘts de
rĂ©acteur. En 2009, ces doses sont rĂ©parties sur un effectif d’environ
43 000 intervenants, comprenant les agents d’EDF et les salariĂ©s de
prestataires ou sous-traitants.

À la fin des annĂ©es 1990, EDF a renforcĂ© sa politique en matiĂšre de

radioprotection afin d’établir un niveau d’exigence Ă©quivalent Ă  celui
de la sĂ»retĂ© nuclĂ©aire. À cet effet, EDF a engagĂ© des actions visant
spĂ©cialement Ă  renforcer l’organisation de la radioprotection depuis
son plus haut niveau d’encadrement jusqu’aux services compĂ©tents en
radioprotection dans chaque centrale nucléaire.

Par ailleurs, EDF a mis en Ɠuvre un ensemble de projets portant

sur les aspects techniques, organisationnels et humains. Ces projets
visent, d’une part, Ă  rĂ©duire la dose des travailleurs dans les centrales
nuclĂ©aires au niveau le plus bas qu’il est raisonnablement possible
d’atteindre (dĂ©marche “ALARA”) et, d’autre part, Ă  obtenir le meilleur
Ă©tat possible de propretĂ© radiologique dans les installations. 

Les actions engagĂ©es par l’ASN

En 2009, l’ASN a poursuivi l’instruction du dossier prĂ©alable Ă  la

mise en service du réacteur EPR, portant notamment sur les activités à
fort enjeu radiologique ainsi que sur le concept 

“two rooms”

: le

bĂątiment rĂ©acteur est scindĂ© en deux zones dont l’une est accessible
réacteur en fonctionnement pour permettre de réaliser un certain
nombre d’actions de maintenance. 

L’ASN a instruit le dossier des chaünes de surveillance de l’exposi-

tion des travailleurs dans les centrales, en particulier dans le bĂątiment
rĂ©acteur. 

L’ASN a examinĂ© en outre la façon dont la radioprotection est prise

en compte dans la programmation et la rĂ©alisation d’opĂ©rations de
maintenance ou de modifications pilotĂ©es par le niveau national d’EDF. 

Enfin, l’ASN, avec l’appui technique de l’IRSN, a organisĂ© des

réunions sur la maßtrise de la propreté radiologique du circuit primaire
et sur le systĂšme d’information de la radioprotection Ă  EDF. 

En 2010, l’ASN sera vigilante quant aux modalitĂ©s de fixation des

objectifs de dose ainsi qu’aux dispositions organisationnelles et
techniques mises en Ɠuvre pour les atteindre, notamment lors des
arrĂȘts de rĂ©acteurs. Elle portera une attention particuliĂšre Ă  la gestion
de la contamination Ă  la source.

62

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 62

background image

- L’exposition des travailleurs aux rayonnements naturels

renforcés

Il n’existe pas de systùme de surveillance des expositions pour les

personnes travaillant dans des activités engendrant un renforcement de
l’exposition aux rayonnements naturels. Les Ă©tudes publiĂ©es au niveau
international montrent cependant des expositions pouvant aller de
quelques millisieverts Ă  quelques dizaines de millisieverts par an.

L’exposition des travailleurs aux rayonnements naturels renforcĂ©s

rĂ©sulte soit de l’ingestion de poussiĂšres de matiĂšres riches en radionu-
clĂ©ides (phosphates, minerais mĂ©tallifĂšres), soit de l’inhalation de
radon, formĂ© par la dĂ©croissance de l’uranium (entrepĂŽts mal ventilĂ©s,
thermes) ou encore de l’exposition externe due aux dĂ©pĂŽts dans des
procĂ©dĂ©s (tartre se formant dans les tuyauteries par exemple). 

Le bilan des études réalisées en France depuis 2005, publié par

l’ASN en janvier 2010, montre que 83 % des doses reçues par les
travailleurs des industries concernées sont restées inférieures à
1 mSv/an. Les secteurs industriels oĂč l’exposition des travailleurs est
susceptible de dĂ©passer 1 mSv/an sont les suivants : traitement du
minerai de titane, fumisterie et recyclage de céramiques réfractaires,
maintenance de piĂšces composĂ©es d’alliages au thorium dans l’aĂ©ro-
nautique, traitement chimique du minerai de zircon, transformation
mécanique et utilisation de zircon et traitement des terres rares.

- L’exposition des personnels navigants aux rayonnements

cosmiques

Les personnels navigants de compagnies aériennes ainsi que

certains grands voyageurs sont exposés à des doses significatives du
fait de l’altitude et de l’intensitĂ© des rayonnements cosmiques Ă  haute
altitude. Ces doses peuvent dĂ©passer 1 mSv/an. On estime ainsi que la
dose annuelle moyenne pour des personnels de “court-courrier” serait
de 1 Ă  2 mSv, de 3 Ă  5 mSv pour les personnels de “long-courrier”, et
jusqu’à 10 mSv pour certains personnels de services de livraison
postale.

Le systĂšme d’observation baptisĂ© “Sievert”, mis en place par la

Direction gĂ©nĂ©rale de l’aviation civile, l’IRSN, l’Observatoire de Paris et
l’Institut français pour la recherche polaire Paul-Émile Victor
(

www.sievert-system.com

), permet d’estimer l’exposition du personnel

navigant aux rayonnements cosmiques, compte tenu des vols effectués
en cours d’annĂ©e.

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

63

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 63

background image

Tableau 1 - Bilan de la surveillance dosimĂ©trique de l’exposition

externe des travailleurs aux rayonnements
ionisants en 2008

Source : IRSN novembre 2009

Tableau 2 - Dosimétrie des travailleurs dans les installations

nuclĂ©aires de base (INB), hors secteur liĂ© 
à la défense (année 2008)

Source IRSN

Tableau 3 - Dosimétrie des travailleurs dans les activités

nucléaires de proximité (année 2008)

Source IRSN

64

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Effectif total surveillĂ© : 306 629 travailleurs

Effectif surveillĂ© ayant enregistrĂ© une dose infĂ©rieure au seuil de dĂ©tection : 240 518 travailleurs, soit
environ 78,4 %

Effectif surveillĂ© ayant enregistrĂ© une dose comprise entre le seuil de dĂ©tection et 1 mSv : 53 070
travailleurs, soit environ 17,3 %

Effectif surveillĂ© ayant enregistrĂ© une dose comprise entre 1 mSv et 20 mSv : 13 025 travailleurs, soit
environ 4,2 %

Effectif surveillĂ© ayant dĂ©passĂ© la dose efficace annuelle de 20 mSv : 16 dont 4 au-dessus de 50 mSv

Dose collective (somme des doses individuelles) : 52,36 homme. Sv

Dose individuelle annuelle moyenne sur l’effectif ayant enregistrĂ© une dose non nulle : 0,79 mSv

Nombre de personnes 

Doses collectives 

Doses > 20 mSv

surveillées

(homme. Sv)

EDF

19 705

5,76

0

AREVA

11 764

5,64

0

CEA

6 370

0,27

0

IPN Orsay

2 751

0,08

0

Entreprises extérieures

17 020

11,01

1

Autres

475

0,03

0

Nombre de personnes 

Doses collectives 

Doses > 20 mSv

surveillées

(homme. Sv)

MĂ©decine

122 674

13,00

8

Dentaire

32 073

0,93

0

Vétérinaires

15 137

0,34

0

Industrie

34 374

10,79

7

Recherche

4 866

0,25

0

Divers

28 593

1,88

0

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 64

background image

III.2.9. L’Agence française de sĂ©curitĂ© sanitaire 

de l’environnement et du travail (Afsset)

(38)

L’Afsset est un Ă©tablissement public administratif de l’État placĂ© sous

la tutelle des ministres chargĂ©s de la SantĂ©, de l’Écologie et du Travail.
Dans le but d’assurer la protection de la santĂ© humaine, l’agence,
principale création institutionnelle prévue par le 1

er

plan Santé au

Travail (2005-2009), a pour missions : 

‱ de contribuer Ă  assurer la sĂ©curitĂ© sanitaire dans les domaines de

l’environnement et du travail, en Ă©valuant les risques qu’ils peuvent
comporter ;

‱ de rĂ©aliser ou faire procĂ©der Ă  toute expertise, analyse ou Ă©tude

nécessaire, en prenant appui sur les services et établissements
publics ou tout autre organismes compĂ©tent ;

L’Institut de radioprotection et de sĂ»retĂ© nuclĂ©aire (IRSN)

L’IRSN, crĂ©Ă© par la loi nÂș 2001-398 du 9 mai 2001 et par le dĂ©cret nÂș 2002-254
du 22 fĂ©vrier 2002, est un Ă©tablissement public industriel et commercial
autonome, institué dans le cadre de la réorganisation nationale du contrÎle de
la sûreté nucléaire et de la radioprotection afin de rassembler les moyens
publics d’expertise et de recherche dans ces domaines. L’IRSN est placĂ© sous
la tutelle des ministres chargĂ©s respectivement de l’Environnement, de la
SantĂ©, de la Recherche, de l’Industrie et de la DĂ©fense.

L’IRSN conduit et met en Ɠuvre des programmes de recherche afin d’asseoir
sa capacitĂ© d’expertise publique sur les connaissances scientifiques les plus
avancées dans les domaines des risques nucléaires et radiologiques, tant à
l’échelle nationale qu’internationale. Il est chargĂ© d’une mission d’appui
technique aux autorités publiques compétentes en sûreté, radioprotection et
sécurité, aussi bien dans la sphÚre civile que dans celle de la défense.

L’IRSN assure Ă©galement certaines missions de service public, notamment en
matiĂšre de surveillance de l’environnement et des personnes exposĂ©es aux
rayonnements ionisants. 

L’IRSN assure la gestion de bases de donnĂ©es nationales (comptabilitĂ© natio-
nale des matiĂšres nuclĂ©aires, fichier national d’inventaire des sources radioac-
tives, fichier relatif au suivi de l’exposition des travailleurs soumis aux
rayonnements ionisants, etc.), ainsi qu’une contribution à l’information du
public sur les risques liés aux rayonnements ionisants.

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

65

38) L’Afsset a Ă©tĂ© rĂ©organisĂ©e par l’article 1

er

de l’ordonnance du 7 janvier 2010 portant crĂ©ation d’une

agence nationale chargĂ©e de la sĂ©curitĂ© sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail. Cet
article prĂ©voit : “L’Agence française de sĂ©curitĂ© sanitaire des aliments et l’Agence française de sĂ©curitĂ©
sanitaire de l’environnement et du travail sont fusionnĂ©es dans une agence nationale chargĂ©e de la
sĂ©curitĂ© sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail Ă  laquelle sont transfĂ©rĂ©s leurs
biens, droits et obligations, nonobstant toute disposition ou stipulation contraire.”

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 65

background image

‱ de fournir aux autoritĂ©s toutes les informations sur les risques

sanitaires, et les conseils nĂ©cessaires Ă  l’élaboration de dispositions
lĂ©gislatives et rĂ©glementaires ;

‱ d’exercer une veille scientifique et de mettre en Ɠuvre des

programmes de recherche dans les domaines de sa compĂ©tence ;

‱ de susciter le dĂ©bat, Ă  travers l’édition de publications, l’organisation

de colloques et la participation Ă  des manifestations didactiques et
scientifiques. 

Pour l’exercice de ces missions, l’agence exerce une veille sur l’évo-

lution des connaissances scientifiques dans les domaines de sa compé-
tence. Elle dĂ©finit, met en Ɠuvre, soutient ou finance des programmes
de recherche scientifique et technique. L’Afsset est notamment chargĂ©e
de la coordination de l’expertise pour l’évaluation des risques liĂ©s aux
produits chimiques. 

Elle organise un réseau entre les organismes disposant des capacités

d’expertise scientifique dans ses domaines de compĂ©tence et travaille
avec prùs d’une trentaine de partenaires permanents. Elle s’appuie sur
plus de deux cents experts issus d’une centaine d’organismes. L’agence
a Ă©tĂ© placĂ©e au cƓur du dispositif d’information et d’expertise scienti-
fique sur la santĂ© et l’environnement, ainsi que la santĂ© au travail. Elle
établit aussi des relations étroites avec la communauté scientifique
française mais également internationale, notamment en Europe. Les
avis et les recommandations de l’Afsset, ainsi que d’autres travaux
scientifiques sont rendus publics et sont consultables sur le site
Internet de l’agence. 

III.2.10. Les centres de sĂ©curitĂ© des navires (CSN) 

et le Service de santé des gens de mer (SSGM)

Certains aspects de la législation du travail en mer sont contrÎlés

conjointement par l’inspection du travail et d’autres services relevant
du ministĂšre en charge de la Mer : il en est ainsi en matiĂšre de
logement et d’habitabilitĂ© des navires et de prĂ©vention des risques
professionnels maritimes, oĂč interviennent tant les inspecteurs de la
sécurité des navires et de la prévention des risques professionnels
(ISN) qui relÚvent des CSN, que les médecins du SSGM qui assurent les
missions de service de santé au travail pour les marins.

Les centres de sécurité des navires

Les CSN sont au nombre de 15 répartis, de Dunkerque à Marseille,

tout au long du littoral. Ils traitent de l’ensemble des questions de
sécurité des navires. Pour naviguer dans les rÚgles, les navires profes-
sionnels doivent recevoir la visite des ISN pour vérifier la conformité

66

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 66

background image

des navires aux rĂšglements en vigueur

(39)

. Les ISN vérifient la confor-

mité dans des domaines trÚs divers tels que la sécurité de la construc-
tion, la stabilitĂ©, la lutte contre l’incendie, les installations de sauvetage,
de radiocommunications, la sécurité de la navigation, la sécurité du
chargement, le transport des marchandises dangereuses, l’habitabilitĂ©,
etc. À l’issue de la visite, ils rĂ©digent un procĂšs verbal de visite et
délivrent les titres de sécurité du navire.

Le service de santé des gens de mer

Le SSGM est actuellement composĂ© de 28 mĂ©decins et de 26 infir-

miers formant des binÎmes répartis le long du littoral et dans les
dĂ©partements d’outre-mer pour y assurer les missions de proximitĂ© du
service dans une cinquantaine de points de consultations.

Les missions du SSGM, outre le fait qu’il assure, pour les marins, en

application de la loi nÂș 2006-10, les missions de service de santĂ© au
travail, s’inscrivent dans la mise en application des directives interna-
tionales relatives Ă  la sĂ©curitĂ© maritime ; le service de santĂ© des gens
de mer a pour mission globale la prise en charge de la partie
physique, psychique, sanitaire et sécuritaire du travail de la compo-
sante humaine de cette sécurité maritime.

Pour cela il a :

‱ une mission gĂ©nĂ©rale de prĂ©vention mĂ©dicale en milieu maritime,

dont la base d’action est la dĂ©termination et le contrĂŽle de l’aptitude
physique Ă  la navigation et Ă  la fonction Ă  bord des marins profes-
sionnels, de maniĂšre Ă  Ă©carter les marins dont l’état de santĂ© est
susceptible de compromettre leur propre sécurité ou celle des autres
membres de l’équipage du navire ou des Ă©ventuels passagers ;

‱ une mission d’hygiĂšne et de prĂ©vention du travail Ă  bord, en effec-

tuant des visites de contrĂŽle des conditions de travail et de vie Ă 
bord, de l’hygiĂšne gĂ©nĂ©rale des navires et de la maintenance des
installations mĂ©dicales et des pharmacies embarquĂ©es ;

‱ une mission de formation sanitaire des marins et d’enseignement des

matiĂšres mĂ©dicales dans les Ă©tablissements d’enseignement maritime,
qui prend en compte la récente application des conventions interna-
tionales ;

LE SYSTÈME D’INSPECTION DE LA LÉGISLATION DU TRAVAIL 

67

39) Ă€ savoir la loi nÂș 83-581 du 5 juillet 1983 sur la sauvegarde de la vie en mer, l'habitabilitĂ© Ă  bord des

navires et la prévention de la pollution, et le décret 84-810 du 30 août 1984 relatif à la sauvegarde de la
vie humaine, Ă  l'habitabilitĂ© Ă  bord des navires et Ă  la prĂ©vention de la pollution, ainsi que des arrĂȘtĂ©s
correspondants.

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 67

background image

‱ une mission d’assistance mĂ©dicale en mer : bien que cette mission

ne soit pas spĂ©cifiquement mise en Ɠuvre par le service de santĂ©
des gens de mer, il y est étroitement associé par le centre de consul-
tations médicales maritimes de Toulouse, organisme national officiel-
lement chargĂ© de cette mission ;

‱ une mission d’information et d’aide aux armateurs pour tout ce qui

concerne l’hygiĂšne et la mise en application de la mĂ©decine de
prĂ©vention au travail. 

68

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 1 - SystĂšme  23/11/10  18:53  Page 68

background image

DeuxiĂšme partie

L’ORGANISATION

DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 69

background image

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 70

background image

L’ORGANISATION

DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

L’annĂ©e 2009, en termes d’organisation de l’inspection du travail, a

Ă©tĂ© marquĂ©e par la mise en Ɠuvre du PMDIT dans les services dĂ©con-
centrĂ©s, au titre de la troisiĂšme annĂ©e (chapitre I). Mais 2009 restera
surtout l’annĂ©e de la “fusion” des quatre services d’inspection du travail
(cf. ci-dessus partie 1, chapitre II

(40)

et ci-aprĂšs chapitre II). 

L’administration territoriale (chapitre III), quant Ă  elle, est certes

restĂ©e en 2009 quasi identique Ă  2008 mais pour faire l’objet d’une
intense préparation de sa nouvelle organisation 2010, caractérisée par
les futures Direccte.

L’organisation de l’administration centrale enfin (chapitre IV) a peu

évolué, tenu compte des réformes des années passées

(41)

(2005, trans-

formation de l’INTEFP en Ă©tablissement public – 2006, crĂ©ation de la
DGT – 2007, crĂ©ation du CNIT – 2008, crĂ©ation de la DNLF). 

I. LA TROISIÈME PHASE DU PMDIT 

Le plan de modernisation et de dĂ©veloppement de l’inspection du

travail prĂ©sentĂ© par le ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă  l’Emploi, au Travail et Ă 
l’Insertion professionnelle des jeunes, en mars 2006, prĂ©voit un renfor-
cement des effectifs de contrîle de 700 agents d’ici à 2010. Le plan
stipule 

“que le renforcement des effectifs en section est une nĂ©cessitĂ© Ă 

objectiver et Ă  mettre en Ɠuvre Ă  partir de la dĂ©finition et de la quanti-
fication des moyens nĂ©cessaires au niveau local, dans le cadre d’un
plan rĂ©gional d’action, d’organisation et de moyens.”

L’ORGANISATION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

71

40) Le choix a Ă©tĂ© fait de traiter de cette “fusion” notamment dans la 1

Ăšre

partie du présent rapport, dans la

mesure oĂč la crĂ©ation de ce service unique impacte le systĂšme d’inspection du travail français en lui-
mĂȘme.

41) Voir sur ces sujets les rapports BIT des annĂ©es concernĂ©es.

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 71

background image

Le tableau ci-aprÚs précise les créations de postes, liées au PMDIT,

entre 2007 et 2009 :

Source : DGT/SAT/DAP, janvier 2010

La premiĂšre tranche, qui s’est dĂ©roulĂ©e en 2007, a permis la crĂ©ation

effective de 197 postes (dont 57 inspecteurs, 116 contrĂŽleurs et
24 ingĂ©nieurs ou mĂ©decins) et de 39 sections d’inspection du travail. 

La deuxiĂšme tranche 2008 a permis la crĂ©ation de 179 postes (dont

63 inspecteurs du travail, 106 contrĂŽleurs et 10 ingĂ©nieurs ou
mĂ©decins) et de 51 sections d’inspection du travail. 

Ainsi, sur 2007 et 2008, la totalité des régions métropolitaines et

d’outre-mer ont bĂ©nĂ©ficiĂ© du PMDIT. Ces apports ont fait l’objet, dans
chacune des rĂ©gions, de documents d’engagements rĂ©ciproques (DER)
signĂ©s avec l’administration centrale dont l’indicateur principal est
l’augmentation des interventions en entreprises du fait des crĂ©ations de
postes. 

La troisiĂšme tranche 2009 du PMDIT (170 postes dont 10 ingĂ©nieurs

ou médecins) a été lancée auprÚs des DRTEFP par un appel à projets
transmis en juillet 2008, fixant par région une nouvelle dotation
d’agents de contrĂŽle de catĂ©gories A et B. L’instruction des dossiers
régionaux a été réalisée en novembre pour se traduire par une notifi-
cation devenue définitive en janvier 2009 et dont les éléments quantita-
tifs sont explicitĂ©s dans le tableau ci-aprĂšs : 

72

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

2007

2008

2009

2007-2009

prévu

réalisé

prévu

réalisé

prévu

réalisé

prévu

réalisé

Inspecteurs

60

57

60

63

60

60

180

180

du travail

ContrĂŽleurs 

120

116

100

106

100

99

320

321

du travail

Ingénieurs/

24

24

10

10

10

7

44

41

médecins

TOTAL

204

197

170

179

170

166

544

542

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 72

background image

Cet appel à projet rappelle d’abord les principes devant guider les

propositions rĂ©gionales d’évolution de l’inspection du travail et notam-
ment :
‱ le cadre de la politique du travail dont l’objectif est l’effectivitĂ© du droit ;
‱ le caractĂšre gĂ©nĂ©raliste de l’intervention de l’inspection ;
‱ la proximitĂ© de l’usager et une identification de la fonction d’inspec-

tion sur un territoire et dans l’entreprise ;

‱ la prioritĂ© donnĂ©e au contrĂŽle ;
‱ l’ajustement des effectifs de contrĂŽle dans une organisation adaptĂ©e

aux enjeux que portent les missions de l’inspection et aux objectifs
du plan de modernisation ;

‱ la volontĂ© de valoriser le contrĂŽle ;
‱ la prioritĂ© absolue pour la recherche de l’efficacitĂ© de l’organisa-

tion

(43)

.

L’ORGANISATION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

73

42) Source : DGT–SAT–DAP ; cette ventilation a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©e d’abord en croisant les donnĂ©es statistiques

relatives aux nombres de salariĂ©s, d’établissements dont les Ă©tablissements de plus de 50 salariĂ©s, puis
elle a Ă©tĂ© affinĂ©e en janvier 2010 Ă  partir de l’instruction des projets rĂ©gionaux eux-mĂȘmes.

43) Prise en compte de l’aspect qualitatif des interventions conformĂ©ment Ă  l’article 10 de la convention nÂș 81.

Ventilation rĂ©gionale des 160 postes d’agents de contrĂŽle
Dotation 2009

(42)

RĂ©gion

IT

CT

TOTAL

Alsace

3

5

8

Aquitaine

2

3

5

Auvergne

0

1

1

Basse-Normandie

1

4

5

Bourgogne

0

6

6

Bretagne

7

10

17

Centre

3

6

9

Champagne-Ardenne

0

1

1

Corse

0

1

1

Franche-Comté

1

1

2

Haute-Normandie

1

2

3

Île-de-France

14

22

36

Languedoc-Roussillon

4

4

8

Limousin

1

2

3

Lorraine

2

2

4

Midi-Pyrénées

2

6

8

Nord - Pas-de-Calais

2

3

5

Provence - Alpes - CĂŽte d’Azur

4

7

11

Pays de la Loire

3

2

5

Picardie

2

2

4

Poitou-Charentes

2

3

5

RhĂŽne-Alpes

3

5

8

France métropolitaine

57

98

155

Total DOM 

3

2

5

France

60

100

160

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 73

background image

Ce mĂȘme document invitait donc les DRTFEP Ă  

“explorer beaucoup

plus intensĂ©ment les possibilitĂ©s qu’offre le PMDIT”

et particuliĂšrement Ă 

travers :
‱ l’adaptation locale de l’organisation des sections au tissu Ă©cono-

mique via un diagnostic local et des objectifs opĂ©rationnels ;

‱ une meilleure prise en compte des parcours professionnels valori-

sant l’expĂ©rience et la prise de responsabilitĂ©

(44)

;

‱ une rĂ©flexion sur l’évolution de la place respective des IT et des CT ;
‱ la maĂźtrise des dĂ©penses, le PMDIT devant ĂȘtre mis en Ɠuvre sans

moyens supplĂ©mentaires autres que les postes d’agents de contrĂŽle. 

L’examen des propositions rĂ©gionales fait apparaĂźtre des modifica-

tions organisationnelles qui ont pour objet soit de renforcer l’action de
contrÎle, soit de rapprocher les sections de la réalité des territoires

(45)

.

Les dĂ©veloppements prĂ©sentant la mise en Ɠuvre pour 2009 du PMDIT, sont
intĂ©grĂ©s Ă  la sixiĂšme partie du prĂ©sent rapport qui traite de l’activitĂ© de l’inspec-
tion du travail :

- au chapitre I.2 en ce qui concerne l’avancement 2009 du PMDIT au niveau

national ;

- au chapitre II.2 en ce qui concerne la mise en Ɠuvre de ce plan par les

régions.

74

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

44) Il s’agit notamment de permettre Ă  un IT promu directeur adjoint de poursuivre son parcours de

contrĂŽle, s’il le souhaite, en Ă©largissant son champ de responsabilitĂ©.

45) Voir point II ci-aprĂšs sur l’impact organisationnel de la “fusion”.

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 74

background image

II. L’IMPACT ORGANISATIONNEL DE LA â€œFUSION”

En premier lieu, la “fusion” a Ă©tĂ© encadrĂ©e nationalement par des

protocoles d’accord signĂ©s entre les deux ministĂšres concernĂ©s et le
ministÚre chargé du Travail.

Dans le mĂȘme esprit, 

un protocole Ă©quivalent a Ă©tĂ© signĂ© le 26 janvier 2009

entre les ministÚres chargés des Transports

(46)

et du Travail.

Il rappelle d’abord que l’effectivitĂ© du droit est l’objectif central de l’organisation
d’un service unique d’inspection du travail.

Le MEEDDAT élabore la législation du travail spécifique au secteur des trans-
ports (transports terrestres, fluviaux, de l’aviation civile, des gens de mer et des
pĂȘcheurs). Il est aussi en charge de l’application de dispositions internationales
et europĂ©ennes spĂ©cifiques et du contrĂŽle de l’application de la lĂ©gislation et de
la rĂ©glementation dans son domaine d’intervention (transports terrestres, trans-

Un protocole d’accord du 8 janvier 2009 entre les ministĂšres chargĂ©s de
l’Agriculture et du Travail prĂ©voit les mesures notamment organisationnelles
prises ou Ă  prendre pour rĂ©ussir la fusion des services. 

Ce protocole rappelle d’abord que l’effectivitĂ© du droit est l’objectif central de
l’organisation d’un service unique d’inspection du travail.

Le ministĂšre chargĂ© de l’Agriculture Ă©tant chargĂ©, sur son domaine de compĂ©-
tence, de l’élaboration de la rĂ©glementation mais Ă©galement de la nĂ©gociation
collective, du traitement des conflits collectifs du travail et, plus globalement,
d’une responsabilitĂ© vis-Ă -vis des acteurs Ă©conomiques et sociaux, l’organisa-
tion des échanges entre les services déconcentrés du travail et ce ministÚre ont
une importance majeure. Ainsi, le protocole traite successivement :

- de la programmation et du pilotage de l’activitĂ© de l’inspection du travail :

PAP-BOP, campagnes de contrĂŽle, situations de crise (accidents, conflits,
etc.), maĂźtrise quantitative et qualitative de l’activitĂ© de l’inspection, valorisation
de l’action ;

- de l’appui et du soutien aux agents de contrĂŽle : appui juridique et technique,

appui méthodologique et protection fonctionnelle ;

- de l’organisation territoriale et notamment du rĂŽle du “rĂ©fĂ©rent agricole”

présent au niveau régional, et des techniciens de prévention.

Tous les référents agricoles ont été réunis à la DGT pour une premiÚre réunion
le 20 mai 2009. En outre un rĂ©fĂ©rent national “agriculture” est identifiĂ© au sein
de la DGT pour l’animation et la coordination de ce rĂ©seau.

Toujours dans l’optique de facilitation des liens entre le ministĂšre chargĂ© de
l’Agriculture et les services dĂ©concentrĂ©s du travail, la DGT assure la diffusion
d’un outil de communication, 

Agrilien

, rédigé par le ministÚre chargé de

l’Agriculture. Quatre numĂ©ros de trois Ă  quatre feuillets ont Ă©tĂ© publiĂ©s en 2009.

L’ORGANISATION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

75

46) MinistĂšre de l’Écologie, de l’Énergie, du DĂ©veloppement durable et de l’AmĂ©nagement du territoire

(MEEDDAT).

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 75

background image

Référent maritime

Ce mĂȘme protocole institue un rĂ©fĂ©rent rĂ©gional pour le contrĂŽle des activitĂ©s
maritimes et des navires. Ce référent est désigné dans chaque Direccte ayant
une façade maritime. Il assure le lien avec les services déconcentrés des
Affaires maritimes et ceux des DDTM

(47)

, dont il est l’interlocuteur, en vue notam-

ment de dĂ©velopper la coopĂ©ration en matiĂšre de contrĂŽle. La rĂ©gion Île-de-
France est Ă©galement dotĂ©e d’un rĂ©fĂ©rent maritime. Ce rĂ©fĂ©rent est chargĂ©,
entre autres, de répondre aux questions posées par les agents de contrÎle,
face aux difficultĂ©s qu’ils pourraient rencontrer sur le terrain ou, suivant le
caractÚre de complexité de celle-ci, de les transmettre aux directions centrales
intéressées.

Pour permettre l’utilisation par les agents de l’inspection du travail des moyens
nautiques du MEEDDM et des DDTM, une circulaire du 18 juin 2010, cosignée
par les deux ministùres, permet l’action de l’inspection du travail sur les navires,
lieux de travail. Les services déconcentrés du MEEDDM et les DDTM disposent
en effet de moyens nautiques et exercent des contrĂŽles en mer, portant notam-
ment sur des compĂ©tences communes ou voisines, telles que la prĂ©vention 

port et activités maritimes) dont il rend compte aux instances supranationales
concernées. En outre, les acteurs économiques et sociaux de ses domaines de
compétence sont attentifs à une approche globale de leurs préoccupations
prenant en compte leur situation particuliÚre et leur identité.

Dans ce contexte, les liens fonctionnels organisés par ce protocole visent à
assurer :

- la connaissance des textes applicables et l’unicitĂ© de leur interprĂ©tation ;

- l’échange rĂ©gulier d’informations, ainsi qu’en temps de crise ;

- la gestion d’évĂšnements ou de circonstances particuliĂšres ;

- la remontée réguliÚre de données statistiques.

Ainsi, le protocole traite successivement :

- de la programmation et du pilotage de l’activitĂ© de l’inspection du travail :

PAP-BOP, campagnes de contrĂŽle, situations de crise (accidents, conflits,
etc.), maĂźtrise quantitative et qualitative de l’activitĂ© de l’inspection, valorisation
de l’action ;

- de l’appui et du soutien aux agents de contrĂŽle : appui juridique et technique,

appui méthodologique et protection fonctionnelle ;

- de l’organisation territoriale et notamment du rĂŽle, au niveau rĂ©gional, du

“rĂ©fĂ©rent transport routier” et du “rĂ©fĂ©rent activitĂ©s maritimes”. Des coopĂ©ra-
tions sont également prévues dans le domaine du transport et du travail
aérien. Enfin, des dispositions organisationnelles de contrÎle sont prises vis-à-
vis des entreprises en réseaux, de la navigation intérieure, des plateformes
aéroportuaires et des activités maritimes.

76

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

47) Directions dĂ©partementales des territoires et de la mer.

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 76

background image

La “fusion” a Ă©galement conduit Ă  devoir repenser le nombre et la

délimitation des sections. En application des décrets de décembre
2008

(48)

, par 

l’arrĂȘtĂ© du 23 juillet 2009

, le ministre chargé du Travail et

le ministre chargĂ© de l’Agriculture ont fixĂ© le nombre de sections par
rĂ©gion et leur rĂ©partition ainsi :

Cette nouvelle rĂ©partition de 

783 sections

intĂšgre le double

mouvement liĂ©, d’une part, Ă  la mise en Ɠuvre de la troisiĂšme tranche
du PMDIT et, d’autre part, Ă  la mise en Ɠuvre de la fusion. 

En effet, les DRTEFP (ou Direccte préfigurées) ont eu, en 2009, à

penser une organisation construite sur les principes rappelés ci-dessus
intégrant à la fois des agents en provenance des trois autres systÚmes
d’inspection ainsi que les crĂ©ations des 160 postes prĂ©vus au plan de
modernisation.

des risques professionnels et la sécurité du travail, le travail illégal ou la police
du rĂŽle d’équipage.

Des conventions régionales seront établies entre ces services et préciseront les
situations pour lesquelles les agents de l’inspection du travail peuvent ĂȘtre
admis Ă  bord des moyens nautiques, notamment dans le cadre de contrĂŽles
sollicitĂ©s par l’inspection du travail, en prĂ©voyant des actions d’information et
de formation à la sécurité nécessaires, tant pour la présence et la conduite à
tenir Ă  bord que pour ce qui concerne l’accĂšs aux navires contrĂŽlĂ©s et les
modalités de fourniture des moyens de protection individuelle.

L’ORGANISATION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

77

48) Relatif Ă  la fusion des services d’inspection du travail (notamment son article 11) ; (cf. ci-dessus partie I,

chapitre II).

RĂ©gion

Nombre RĂ©gion

Nombre

de sections

de sections

Alsace

24

Lorraine

29

Aquitaine

36

Midi-Pyrénées

33

Auvergne

16

Nord - Pas-de-Calais

49

Basse-Normandie

18

Provence - Alpes - CĂŽte d’Azur

49 

Bourgogne

19

Pays de la Loire

44

Bretagne

37

Picardie

22

Centre

33

Poitou-Charentes

23

Champagne-Ardenne

18

RhĂŽne-Alpes

79

Corse

4

Martinique

4

Franche-Comté

15

Guadeloupe

5

Haute-Normandie

23

Guyane

3

Île-de-France

161

La RĂ©union

5

Languedoc-Roussillon

24

Mayotte

1

Limousin

9

TOTAL FRANCE

783

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 77

background image

Ce mĂȘme arrĂȘtĂ© fixe la liste des 14 dĂ©partements pour lesquels il est

dĂ©rogĂ© au principe de la crĂ©ation d’une section agricole (en applica-
tion R. 8122-9 du Code du travail) :

En Île-de-France, une section interdĂ©partementale est chargĂ©e du

contrĂŽle des professions agricoles.

Une 

circulaire DGT/Dagemo du 23 septembre 2009

(49)

, adressée

à tous les DRTEFP, a eu pour objectif de préciser le cadre juridique de
crĂ©ation des sections d’inspection du travail. En effet, ce cadre a forte-
ment Ă©voluĂ© depuis le dĂ©cret 2008-1503 du 30 dĂ©cembre 2008 qui crĂ©e
l’article R. 8122-9 du Code du travail qui dispose :

“Le nombre de sections d’inspection est fixĂ© par arrĂȘtĂ© du ministre

chargé du Travail, ainsi que leur localisation et leur délimitation dans
le cas oĂč leur champ de compĂ©tence excĂšde la rĂ©gion. Dans les limites
de sa circonscription territoriale, le directeur régional du travail, de
l’emploi et de la formation professionnelle dĂ©cide de la localisation et de
la dĂ©limitation des sections d’inspection. 

Dans chaque département, une section est chargée du contrÎle des

professions agricoles telles que dĂ©finies par l’article L. 717-1 du Code
rural, sauf exception prĂ©vue par arrĂȘtĂ© des ministres chargĂ©s de
l’Agriculture et du Travail. Le directeur rĂ©gional du travail, de l’emploi
et de la formation professionnelle peut, par référence à la nomenclature
d’activitĂ©s française, modifier le champ de compĂ©tence de la section
agricole tel qu’il rĂ©sulte de l’application de l’article L. 717-1 du Code
rural.”

Cette circulaire aborde les questions suivantes :

‱ la localisation (implantation physique) et la dĂ©limitation des sections

(territoire d’intervention) : cette dĂ©limitation peut ĂȘtre infradĂ©parte-
mentale, départementale voire interdépartementale, étant précisé
que, pour le secteur maritime, l’ensemble de la façade maritime doit
ĂȘtre couvert, sans discontinuitĂ©. Cette dĂ©limitation gĂ©ographique

78

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

49) Cette circulaire a fait l’objet d’une saisine du Conseil d’État par une organisation syndicale du ministĂšre

ce qui permettra d’assurer juridiquement les Ă©volutions en cours.

Alpes-de-Haute-Provence

NiĂšvre

Hautes-Alpes

Hautes-Pyrénées

AriĂšge

Territoire de Belfort

Corse-du-Sud

Val-d’Oise

Creuse

Guyane

Haute-Loire

Martinique

LozĂšre

La RĂ©union

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 78

background image

peut ĂȘtre conjuguĂ©e Ă  une thĂ©matique (Seveso, siĂšges sociaux, etc.)
ou Ă  un secteur d’activitĂ© particulier (BTP, entreprises en rĂ©seau,
etc.). Chaque DRTEFP décide donc de la localisation et de la délimi-
tation des sections, dans le cadre de l’arrĂȘtĂ© du 23 juillet 2009 prĂ©citĂ©
et de l’organisation cible validĂ©e par la DGT en tant qu’autoritĂ©
centrale de l’inspection du travail. Cette dĂ©cision du DRTEFP est
publiĂ©e au recueil des actes administratifs (RAA) afin d’assurer une
lisibilitĂ© maximale de l’organisation administrative, en interne comme
en externe, mais également pour garantir la sécurité juridique des
décisions. Des précisions sont également données dans cette circu-
laire, en ce qui concerne les sections agricoles, les services ou
cellules spĂ©cialisĂ©s dans le travail illĂ©gal et les â€œĂ©quipes renfort” ;

‱ la compĂ©tence des agents de contrĂŽle dans le cadre de la dĂ©cision

administrative d’affectation prise par le DDTEFP ;

‱ l’organisation des sections d’inspection du travail comptant plusieurs

membres du corps de l’inspection du travail. Cette situation, relative-
ment nouvelle dans les secteurs industriels et commerciaux, néces-
site la dĂ©signation d’un chef de service (ayant alors l’autoritĂ© sur les
contrĂŽleurs au sens de l’article L. 8112-5 du Code du travail). Elle
nécessite également une décision administrative (également publiée
au RAA) de répartition des entreprises contrÎlées. Elle ne crée donc
pas d’échelon hiĂ©rarchique supplĂ©mentaire. 

Le travail de concertation nĂ©cessaire au plan local s’est donc

dĂ©roulĂ© au cours du second semestre 2009 pour finaliser l’organisation
des 783 sections. 

Au dĂ©but de l’annĂ©e 2010, la cartographie de

l’inspection du travail française

peut ĂȘtre rĂ©sumĂ©e da la maniĂšre

suivante : 

Les sections agricoles

Dans chaque dĂ©partement, conformĂ©ment Ă  l’article R. 8122-9 du

Code du travail

(50)

, une section agricole est chargée, sauf exception, du

contrÎle des professions agricoles. Onze départements, dont trois dans
les DOM, sont dans cette situation exceptionnelle et n’ont donc pas
l’obligation de maintenir une section agricole . Ce mĂȘme texte prĂ©voit
que le DRTEFP 

“peut, par rĂ©fĂ©rence Ă  la nomenclature d’activitĂ©

française, modifier le champ de compétence de la section agricole tel
qu’il rĂ©sulte de l’application de l’article L. 717-1 du Code rural.

(52)

”

L’ORGANISATION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

79

50) Cf. ci-dessus, partie I, chapitre II.
51) Cf. ci-dessus partie I, chapitre I.
52) â€œSans prĂ©judice des dispositions du titre IV du livre II du Code du travail relatives aux services de santĂ©

au travail, les dispositions du présent chapitre sont applicables aux exploitations, entreprises,
Ă©tablissements et employeurs dĂ©finis Ă  l’article L. 713-1 ainsi qu’aux entreprises artisanales rurales
n’employant pas plus de deux salariĂ©s de façon permanente.”

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 79

background image

Cette section agricole départementale est à dimension variable :

‱ 11 sections sont “agricoles” 

stricto sensu

, c’est-à-dire que leur terri-

toire correspond à celui du département pour les entreprises
agricoles au sens de l’affiliation des salariĂ©s au rĂ©gime de SĂ©curitĂ©
sociale agricole ;

‱ 37 sections agricoles ont une extension de compĂ©tence Ă  un terri-

toire restreint (tous codes NAF). Leur territoire est l’intĂ©gralitĂ© du
département pour les entreprises employant des salariés affiliés à la
MSA, mais dans un territoire restreint (un ou deux cantons par
exemple) leur compétence est élargie à toutes les activités agricoles
et non agricoles ;

‱ 27 sections agricoles ont une compĂ©tence sur tout le dĂ©partement

pour toutes les professions agricoles mais aussi pour d’autres
activités non agricoles mais définies par référence à des codes NAF
(nomenclature des activités françaises), soit en lien avec le secteur
agricole (agroalimentaire, filiĂšre bois, etc.) soit au contraire plus
Ă©loignĂ©es de l’agriculture comme le secteur maritime (conchylicul-
ture et maritime), soit sans rapport direct comme les transports ferro-
viaires, etc.) ;

‱ Une section agricole est interdĂ©partementale, en Île de France, elle

couvre un territoire plus large qu’un dĂ©partement mais moins vaste
que la région, elle est implantée dans le Val-de-Marne, elle est
compétente dans les départements de Paris (75), des Hauts-de-Seine
(92), de Seine-Saint-Denis (93) et du Val-de-Marne (94).

Certaines régions ont choisi à la fois une extension territoriale et

une extension des codes NAF :

‱ Picardie et Lorraine : extension territoire (et maritime pour la

Picardie) ;

‱ Aquitaine, Bourgogne, Languedoc-Roussillon, Limousin, Midi-PyrĂ©nĂ©es

et Pays de la Loire : extension territoire et transport en rĂ©seau.

Les sections maritimes

Deux critÚres principaux ont guidé les choix organisationnels des

sections maritimes ou Ă  dominante maritime :

‱ le fait que chaque agent contrĂŽlant les activitĂ©s maritimes puisse

consacrer au minimum 30 % de sa propre activité à ce secteur
(pourcentage estimé comme seuil de professionnalisme) ;

80

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 80

background image

‱ symĂ©triquement, et sauf dans quelques grands ports (Le Havre,

Boulogne), un mixage des activités pour que les agents conservent
une compĂ©tence “gĂ©nĂ©raliste”.

En avril 2010, un 

bilan des organisations cibles dans le secteur

maritime

a Ă©tĂ© effectuĂ© par la DGT, Ă  l’occasion d’une rĂ©union des

rĂ©fĂ©rents maritimes : aprĂšs la “fusion”, il existe 18 sections d’inspection
du travail Ă  compĂ©tence maritime, dans les 11 rĂ©gions cĂŽtiĂšres
française (hors DOM) : cinq Ă  compĂ©tence exclusive (en Bretagne (2),
Nord - Pas-de-Calais, PACA et Pays de la Loire) et 13 avec extension de
compétence, soit territoriale, soit sectorielle (transports, agriculture),
soit mixte (Gironde, Calvados, Manche, Corse (2), Haute-Normandie,
Languedoc-Roussillon (2), Alpes-Maritimes, Somme, Loire-Atlantique,
Charente-Maritime) : 

‱ dans deux rĂ©gions (Nord - Pas-de-Calais et Haute-Normandie), ces

sections sont Ă  compĂ©tence rĂ©gionale ;

‱ dans trois rĂ©gions (Bretagne, Aquitaine et Languedoc-Roussillon), ces

sections sont Ă  compĂ©tence interdĂ©partementale ;

‱ dans six rĂ©gions (Picardie, Basse-Normandie, Pays de la Loire, Poitou-

Charentes, Provence - Alpes - Cîte d’Azur et Corse), ces sections sont
Ă  compĂ©tence dĂ©partementales. 

Par ailleurs, 

dans les DOM,

les sections compétentes dans le

secteur maritime sont organisĂ©es ainsi : 

‱ Guadeloupe : deux sections (sur cinq) ont une compĂ©tence

maritime : l’une pour la Guadeloupe, l’autre pour Saint-Martin et
Saint-Barthélemy ;

‱ Guyane : une section (sur deux) a une compĂ©tence maritime en plus

d’une compĂ©tence transport et territoriale ;

‱ Martinique : le secteur maritime est confiĂ© Ă  un directeur adjoint du

travail (DAT) inspectant ;

‱ RĂ©union : cinq sections sont compĂ©tentes dans tous les secteurs

professionnels, avec une section réfÚrent maritime.

L’ORGANISATION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

81

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 81

background image

Carte des sections agricoles et maritimes

Document DGT prĂ©sentĂ© au comitĂ© de pilotage “fusion” du 4 mars 2010.

‱ Les sections interdĂ©partementales ou interrĂ©gionales

Cette possibilitĂ© d’extension de la compĂ©tence de la section au-delĂ 

des frontiÚres du département voire de la région a été ouverte par le
dĂ©cret du 30 dĂ©cembre 2008 (article R. 8122-9 al 1

er

du Code du

travail). Elle vise Ă  faciliter une organisation administrative plus proche
des territoires eux-mĂȘmes.

Les sections interdépartementales maritimes (voir ci-dessus) consti-

tuent une premiùre illustration de l’objectif poursuivi par cette
souplesse apportĂ©e par ces textes rĂ©cents en matiĂšre d’organisation
administrative. 

Sections agricoles

Sections maritimes 

Sections maritimo-agricoles 

82

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 82

background image

Les dominantes thématiques ou sectorielles

À partir des diagnostics territoriaux, l’accent est mis soit sur un

thĂšme particulier, soit sur un secteur d’activitĂ©.

Le secteur d’activitĂ© le plus ciblĂ© est le BTP

(53)

Ă  partir du constat

d’un contrĂŽle insuffisant des chantiers du bĂątiment et de la volontĂ©
d’impliquer la filiĂšre d’activitĂ© en amont (maĂźtres d’ouvrage et maĂźtres
d’Ɠuvre) sur les questions d’effectivitĂ© du droit (au regard de la santĂ©
et de la sécurité au travail mais également au regard des conditions
d’emploi). Les moyens supplĂ©mentaires sont organisĂ©s dans une
section dédiée au BTP, le plus souvent à compétence départementale.
Parfois, c’est un seul agent qui assure, pour le compte des sections, le
suivi d’un certain nombre de chantiers.

Les thĂšmes retenus sont principalement la lutte contre le travail

illégal et la prévention des risques chimiques (établissements classés
Seveso).

Les Ă©quipes renforts

Des Ă©quipes “renfort” en contrĂŽle dans les entreprises sont mises en

place pour, au cÎté des sections traditionnelles, soit prendre en charge
les intérims en assurant ainsi la continuité du service public, soit
augmenter qualitativement et quantitativement les contrĂŽles en les
ciblant, la plupart du temps, sur les interventions programmées dans le
BOP 111 et les campagnes nationales ou les deux options Ă  la fois. 

Ces équipes, qui se réduisent parfois à un agent, peuvent aussi

intervenir, Ă  la demande des sections, sur des dossiers complexes ou
chronophages (détachement transnational, sous-traitance, etc.).

PrĂšs d’une dizaine de dĂ©partements

(54)

se sont ainsi dotés de

renforts : le bilan, encore partiel, est positif et, dans la mesure oĂč une
véritable coordination entre sections traditionnelles et équipe renfort
est assurĂ©e par l’encadrement, les agents de contrĂŽle ont de plus en
plus recours Ă  elle.

Les entreprises en réseau

Les organisations cibles ont pris en compte la spécificité organisa-

tionnelle et fonctionnelle des entreprises en réseau (entreprises de
transport en commun urbain par exemple), en sortant du cadre territo-

L’ORGANISATION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

83

53) Dans les rĂ©gions suivantes : Midi-PyrĂ©nĂ©es, Pays de la Loire, Poitou-Charentes et RhĂŽne-Alpes
54) Dans les rĂ©gions suivantes : Bourgogne, Bretagne, Champagne-Ardenne, Île-de-France, Lorraine, PACA

et Picardie.

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 83

background image

rial, voire dĂ©partemental, pour garantir l’indispensable unicitĂ© du
contrĂŽle.

L’organisation infrarĂ©gionale est alors dĂ©finie dans le cadre de

sections territoriales, le niveau rĂ©gional se dotant d’une fonction
d’appui spĂ©cialisĂ©, chargĂ©e de la dĂ©finition des mĂ©thodes d’interven-
tion, de la programmation, de l’évaluation des contrĂŽles et de la
coordination avec les DREAL qui disposent d’une compĂ©tence complĂ©-
mentaire sur le champ du contrĂŽle du transport routier et assurent les
volets économiques et administratifs de la régulation du secteur.

Le contrĂŽle des principaux Ă©tablissements SNCF, des autres entre-

prises de transport ferroviaire et des réseaux de transports urbains est
ainsi affectĂ© Ă  une ou plusieurs sections de maniĂšre Ă  assurer l’effica-
citĂ© de l’intervention, Ă  faciliter la coordination des positions du service
et l’entretien des compĂ©tences. 

Au niveau rĂ©gional, l’organisation prend en compte les nĂ©cessitĂ©s

de coordination des méthodologies, du pilotage et de la diffusion des
positions communes. 

84

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 84

background image

III. L’ADMINISTRATION TERRITORIALE 

Les dĂ©veloppements qui suivent sont consacrĂ©s Ă  l’organisation

territoriale de l’inspection du travail. Cette organisation a Ă©tĂ©, en 2009,
essentiellement marquĂ©e par la crĂ©ation d’un service unique suite Ă  la
“fusion

(55)

” et par la prĂ©figuration des Direccte

(56)

(cf. chapitre III 2).

Les autres DRTEFP (cf. chapitre III-1) et DDTEFP (cf. chapitre III-3)

restent au cours de cette année dans leur configuration antérieure.

Ainsi, au titre de l’annĂ©e 2009, le cadre institutionnel de l’inspection

du travail est donc dĂ©fini comme suit : l’inspection du travail puise sa
lĂ©gitimitĂ© dans la garantie d’indĂ©pendance reconnue par la norme
internationale et son efficacitĂ© dans l’assise territoriale dĂ©volue aux
services rĂ©gionaux et dĂ©partementaux. En effet, l’article 6 de la
convention nÂș 81 stipule que le 

“personnel de l’inspection du travail

sera composée de fonctionnaires publics dont le statut et les conditions
de service leur assurent la stabilité dans leur emploi et les rendent
indĂ©pendants de tout changement de gouver nement et de toute
influence extĂ©rieure indue”

et les dĂ©crets des 28 dĂ©cembre 1994 et

17 novembre 1999

(57)

précisent les rÎles respectifs du niveau régional

(III-1) et départemental (III -3).

Ainsi les actions d’inspection de la lĂ©gislation du travail au sens de

la convention nÂș 81, notamment article 3 al. 1, s’inscrivent dans une
organisation administrative caractĂ©risĂ©e par l’existence d’une autoritĂ©
centrale – depuis le dĂ©cret du 22 aoĂ»t 2006, la Direction gĂ©nĂ©rale 
du travail â€“ et par des Ă©chelons rĂ©gionaux et dĂ©partementaux, qui
échappent, en la matiÚre, aux pouvoirs du préfet, conformément aux
dispositions du dĂ©cret du 29 avril 2004

(58)

.

Les cinq Direccte prĂ©figurĂ©es, les 17 directions rĂ©gionales du travail,

de l’emploi et de la formation professionnelle (DRTEFP), les 97 direc-
tions dĂ©partementales du travail, de l’emploi et de la formation profes-
sionnelle (DDTEFP), et les quatre directions du travail, de l’emploi et
de la formation professionnelle des dĂ©partements d’outre-mer (DTEFP)
ainsi que le service de Saint-Pierre-et-Miquelon, constituent les services
déconcentrés.

L’ORGANISATION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

85

55) Cf. chapitre II ci-dessus.
56) La crĂ©ation des Direccte a Ă©tĂ© initiĂ©e dĂšs la fin de l’annĂ©e 2007 : elle fait l’objet de dĂ©veloppements dans

les rapports prĂ©cĂ©dents : 

L’inspection du travail en France en 2007

, p. 40 et 

L’inspection du travail en

France en 2008

, p. 59 et 60.

57) DĂ©cret nÂș 94-1166 du 28 dĂ©cembre 1994, relatif Ă  l’organisation des services dĂ©concentrĂ©s du travail en

mĂ©tropole et dĂ©cret nÂș 99-955 du 17 novembre 1999, relatif Ă  l’organisation des services dĂ©concentrĂ©s
dans les dĂ©partements d’outre-mer et dans la collectivitĂ© territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon.

58) Article 33 du dĂ©cret nÂș 2004-374 du 29 avril 2004 relatif aux pouvoirs des prĂ©fets, Ă  l’organisation et Ă 

l’action des services de l’État dans les dĂ©partements et les rĂ©gions.

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 85

background image

Seuls les agents affectĂ©s en section d’inspection du travail consa-

crent la quasi-totalitĂ© de leur temps Ă  s’assurer de l’application de la
lĂ©gislation du travail. En effet, mĂȘme si les DDTEFP, les DTEFP ainsi
que les DRTFEP participent à la mission d’inspection du travail, cette
participation n’est que partielle, compte tenu de leurs autres attribu-
tions dans le domaine de l’emploi et de la formation professionnelle,
sous la responsabilité des préfets. Toutefois, certains directeurs adjoints
du travail, inspecteurs du travail, contrÎleurs du travail affectés hors
section ainsi que certains agents administratifs peuvent effectuer des
tñches d’inspection du travail, de maniùre permanente ou occasion-
nelle, Ă  temps plein ou Ă  temps partiel.

III.1. L

A DIRECTION RÉGIONALE DU TRAVAIL

DE L

’

EMPLOI

ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

(DRTEFP)

Les cinq Direccte préfigurées et les 17 DRTEFP correspondent aux

vingt-deux rĂ©gions administratives mĂ©tropolitaines. D’une façon
générale, la direction régionale apporte aux directions départementales
de la rĂ©gion l’appui nĂ©cessaire Ă  l’exercice de leurs missions dans les
domaines du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle. Le
directeur rĂ©gional organise l’utilisation optimale de l’ensemble des
moyens affectés à la direction régionale et aux directions départemen-
tales. À ce titre, il prĂ©side le comitĂ© technique rĂ©gional et interdĂ©parte-
mental (CTRI) réunissant le directeur régional délégué (DRD) et les
directeurs départementaux.

Le directeur rĂ©gional est assistĂ© d’un ou plusieurs adjoints ayant

fonction de directeur régional délégué, par un secrétaire général et des
chefs de services (fonctionnaires ou agents de l’État de catĂ©gorie A).

Le schĂ©ma d’organisation de la DRTEFP est explicitement dĂ©fini et

comprend la mission des affaires régionales, le médecin inspecteur du
travail et cinq services (branches et entreprise, Ă©tudes-prospectives-
évaluation-statistiques, marché du travail et développement de
l’emploi, systĂšme de formation, administration gĂ©nĂ©rale-organisation-
communication). 

Responsable des programmes d’intervention communautaires,

notamment du Fonds social européen (FSE), le directeur régional peut
conduire des actions particuliĂšres, mais doit organiser une fonction de
contrÎle de gestion des services déconcentrés.

86

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 86

background image

Domaine du travail 

En matiĂšre d’inspection de la lĂ©gislation du travail, dans le cadre

des directives du ministre chargé du Travail, le directeur régional
adapte les orientations générales au contexte régional, aprÚs concerta-
tion avec les directeurs dĂ©partementaux. Il coordonne l’action des
services et organismes qui concourent à la prévention des risques
professionnels et Ă  l’amĂ©lioration des conditions de travail, notamment
grùce aux comités régionaux de prévention des risques professionnels
institués par un décret du 10 mai 2007

(59)

.

Il exerce des pouvoirs propres en matiĂšre d’application de la lĂ©gis-

lation du travail. Il est, en particulier, appelé à traiter de recours intro-
duits contre les mises en demeure de l’inspection du travail et à
prendre des dĂ©cisions d’agrĂ©ment des services mĂ©dicaux du travail. 

Le service “relations et conditions de travail”, intĂ©grĂ© Ă  la “branche

entreprises”, rĂ©alise des tĂąches en relation avec la mission d’inspection
du travail. Il Ɠuvre notamment à l’animation, à la coordination et au
suivi de l’inspection du travail, Ă  la programmation et Ă  l’évaluation de
l’action de l’inspection (synthĂšses et rapports pĂ©riodiques), Ă  la
prĂ©vention des risques professionnels avec l’animation du comitĂ©
régional de coordination, au contrÎle de la médecine du travail, aux
relations institutionnelles avec les partenaires sociaux, les organismes
de prĂ©vention et de vĂ©rification et les juridictions. Enfin, c’est lui qui
instruit les recours hiérarchiques et contentieux.

Les médecins inspecteurs régionaux du travail et de la main-

d’Ɠuvre (MIRTMO) et les ingĂ©nieurs de prĂ©vention appuient en outre
les actions de l’inspection du travail. Cette derniùre fonction a pris une
ampleur importante depuis la création, en 2005, des premiÚres

cellules rĂ©gionales d’appui scientifique et technique pluridisci-
plinaires

. Ces cellules permettent de renforcer la compétence des

agents de contrÎle dans leurs missions santé-sécurité au travail. Depuis
la fin de l’annĂ©e 2007, toutes les rĂ©gions mĂ©tropolitaines (ainsi que la
DTEFP de la Réunion) sont dotées de telles équipes pluridisciplinaires.
Il s’agit dĂ©sormais de rechercher des Ă©lĂ©ments fĂ©dĂ©rateurs en vue
d’une plus grande cohĂ©rence de fonctionnement de ces Ă©quipes et de
dĂ©velopper la capitalisation et la mutualisation de l’expertise mĂ©thodo-
logique d’appui à l’action de l’inspection au plan national.

Les médecins inspecteurs régionaux du travail

(au nombre de 42

effectivement en poste au 31 dĂ©cembre 2009) sont des mĂ©decins spĂ©cia-
lisĂ©s en mĂ©decine du travail, inscrits Ă  l’ordre des mĂ©decins, qui bĂ©nĂ©fi-
cient d’une entiĂšre indĂ©pendance dans le domaine mĂ©dical.

L’ORGANISATION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

87

59) Cf. 

L’inspection du travail en France en 2007

, p. 65.

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 87

background image

L’organisation, le fonctionnement et les moyens de l’inspection mĂ©dicale
du travail et de la main-d’Ɠuvre ont Ă©tĂ© prĂ©cisĂ©s par une circulaire

(60)

Les mĂ©decins inspecteurs du travail concourent Ă  l’ensemble des

missions des services dĂ©concentrĂ©s. À ce titre, ils formulent les avis et
prennent les décisions prévues par la loi ou le rÚglement. Ils sont
notamment chargĂ©s de l’étude des risques et de leur prĂ©vention. Ils
exercent une action permanente en vue de la protection des salariés
au lieu de leur travail. Ils ont un rîle d’appui technique aux services
de l’inspection du travail, aux services de santĂ© au travail, aux services
chargĂ©s des politiques de l’emploi et en particulier de celles relatives
aux personnes handicapées. Ils ont également un rÎle de conseil,
d’animation, d’information et de formation des mĂ©decins du travail. 

Ils exercent eux-mĂȘmes en qualitĂ© d’experts, des missions spĂ©cifiques

qu’ils tiennent de dispositions lĂ©gislatives et rĂ©glementaires dans le cadre
en particulier des Ă©tablissements publics de soins, des Ă©tablissements
soumis aux articles du Code rural, de la Sécurité sociale (comités
techniques rĂ©gionaux), ainsi que dans le cadre des mines et carriĂšres. 

Enfin, ils participent aux travaux de l’institut de veille sanitaire au

bénéfice des travailleurs. Ils peuvent coordonner toute recherche,
Ă©tude, enquĂȘte Ă  caractĂšre Ă©pidĂ©miologique et ils peuvent aussi ĂȘtre
sollicitĂ©s Ă  titre d’expert pour participer Ă  la reconnaissance des
maladies professionnelles dans le cadre des comités régionaux de
reconnaissance des maladies professionnelles placĂ©s auprĂšs des CRAM. 

Les ingénieurs de prévention

(au nombre de 65 au 31 dĂ©cembre

2009) ont pour rĂŽle de proposer, Ă  la demande des agents de contrĂŽle,
leur avis d’expert. Cet appui s’exerce particuliùrement lors de contrîles
ou d’enquĂȘtes d’accidents ou de maladies professionnelles qui nĂ©cessi-
tent des connaissances techniques spécifiques.

Comme les agents de contrĂŽle, dans le cadre de cet appui, ils possĂš-

dent un droit d’entrĂ©e dans les entreprises et sont tenus de ne pas rĂ©vĂ©ler
les secrets de fabrication et, en gĂ©nĂ©ral, les procĂ©dĂ©s d’exploitation dont
ils pourraient prendre connaissance dans l’exercice de leurs fonctions.

Les techniciens régionaux de prévention

sont chargés du

contrÎle de la prévention des accidents du travail et des maladies
professionnelles des salariés agricoles

(61)

. Ces agents rattachés aux

services rĂ©gionaux d’inspection du travail agricoles avant janvier 2009,
sont désormais affectés auprÚs des Direccte au sein des équipes pluri-

88

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

60) Circulaire DRT-Dagemo nÂș 2001-6 du 5 novembre 2001.
61) Le terme de “technicien rĂ©gional de prĂ©vention” a Ă©tĂ© consacrĂ© par le dĂ©cret 2010-815 du 13 juillet

2010 codifiĂ© Ă  l’article R. 715-162 du Code rural et de la pĂȘche maritime. Leur rĂ©munĂ©ration est assurĂ©e
par le Fonds national de prĂ©vention en application de l’article R. 751-163 du mĂȘme code.

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 88

background image

disciplinaires avec les ingénieurs de prévention. Ils interviennent, seuls
ou en appui des inspecteurs ou contrĂŽleurs du travail, dans les entre-
prises pour y effectuer des contrĂŽles ou des enquĂȘtes sur les accidents
du travail, ils peuvent participer Ă©galement aux rĂ©unions des CHSCT. 

À cet effet ils disposent d’un droit d’accùs dans les entreprises et

exploitations agricoles exclusivement, ils peuvent se faire présenter tous
les documents nĂ©cessaires Ă  leur mission. Ils prĂȘtent serment de ne pas
rĂ©vĂ©ler les secrets de fabrication ni les procĂ©dĂ©s d’exploitation dont ils
pourraient prendre connaissance dans l’exercice de leurs fonctions.

Domaine de l’emploi et de la formation professionnelle

Dans le domaine de l’emploi et de la formation professionnelle, le

DRTEFP exerce ses attributions sous l’autoritĂ© du prĂ©fet de rĂ©gion.

Le conseil rĂ©gional Ă©tant l’interlocuteur privilĂ©giĂ© de l’État dans le

domaine Ă©conomique et social, notamment en matiĂšre de formation
professionnelle, le rÎle essentiel de la DRTEFP est de décliner à son
niveau, les orientations nationales, compte tenu des donnĂ©es locales. 

ChargĂ© d’assister le prĂ©fet de rĂ©gion dans sa position de dĂ©cideur en

matiĂšre d’emploi et de formation professionnelle, le directeur rĂ©gional
élabore la stratégie, prépare et assure le suivi du programme régional
en liaison avec l’ensemble des services concernĂ©s (DDTEFP, PĂŽle
emploi, Afpa, Assédic, etc.).

III.2. L

A PRÉFIGURATION DES

D

IRECCTE

La création des directions régionales des entreprises, de la concur-

rence, de la consommation, du travail et de l’emploi, rĂ©sulte des
travaux menés dans le cadre de la révision générale des politiques
publiques (RGPP) s’agissant de la rĂ©organisation des services territo-
riaux de l’État dont la finalitĂ© est triple :

‱ amĂ©liorer les services pour les citoyens et les entreprises ;
‱ moderniser et simplifier l’État dans son organisation et ses processus ;
‱ assurer une plus grande maĂźtrise des dĂ©penses publiques.

Les Direccte regroupent sept services

(62)

relevant du ministĂšre du

Travail, des Relations sociales, de la Famille et de la Ville (MTRSFV) et
du ministùre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi (MEIE), soit
plus de 10 000 agents.

L’ORGANISATION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

89

62) Les services de l’inspection du travail dans les secteurs de l’agriculture et des transports ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ©

“fusionnĂ©s”, depuis le 1

er

janvier 2009, avec ceux dépendant du ministÚre du Travail, également dans le

cadre de la RGPP (voir ci-dessus, chapitre II).

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 89

background image

Dans son rapport remis en septembre 2008 au comité de pilotage

de la rĂ©forme, la mission d’appui de l’IGF et de l’IGAS a dĂ©fini le
positionnement de la Direccte : 

“Accompagner le dĂ©veloppement des

entreprises et favoriser leur compĂ©titivitĂ©, l’emploi, et les compĂ©tences
tout en veillant aux conditions de travail et au respect des réglementa-
tions du travail et en assurant la loyauté des marchés et la sécurité des
consommateurs”

.

Cette réforme de regroupement des services, sous une seule entité

rĂ©gionale, doit en outre permettre :

‱ une meilleure lisibilitĂ© de l’action publique (offrir, aux entreprises

notamment, un interlocuteur unique Ă  mĂȘme de dĂ©velopper une
approche globale du dĂ©veloppement Ă©conomique et de l’emploi) ;

‱ une amĂ©lioration de l’efficacitĂ© par une mutualisation des moyens.

La création des Direccte se déroule dans un contexte complexe

marqué par une évolution importante du paysage administratif
(rĂ©forme de l’administration territoriale de l’État et crĂ©ation de PĂŽle
emploi, notamment) qui a un impact fort sur les partenaires tradition-
nels des services constitutifs de la Direccte. Les conséquences de la
crise Ă©conomique pĂšsent Ă©galement sur l’économie locale et les sollici-
tations vis-à-vis de l’État.

Les travaux des cinq régions préfiguratrices (Aquitaine, Franche-

Comté, Languedoc-Roussillon, PACA et RhÎne-Alpes) ont démarré en
juillet 2008 et se sont poursuivis au cours de l’annĂ©e 2009, les princi-
pales Ă©tapes Ă©tant les suivantes :

90

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

14 janvier 2009

Lettre de mission â€œmanagĂ©riale” adressĂ©e par les deux ministres aux cinq 
préfigurateurs

30 janvier 2009

Circulaire DGCIS relative au processus d’affectation des agents des DRIRE 
dans les Direccte

21 avril 2009

Appel à candidatures pour la préfiguration des 17 Direccte

30 avril 2009

1

er

numĂ©ro de la lettre Ă©lectronique des Direccte diffusĂ©e Ă  tous les agents 

concernés

Juillet 2009

RĂ©unions de prĂ©sentation du dĂ©cret d’organisation devant les instances paritaires
des ministÚres concernés

27 juillet 2009

Circulaire du Premier ministre relative au financement des opérations immobiliÚres
dans le cadre de la rĂ©forme de l’administration territoriale de l’État

10 novembre 2009 DĂ©cret nÂș 2009-1377 relatif Ă  l’organisation et aux missions des Direccte 

(voir § ci-dessous)

3 décembre 2009

DĂ©signation de l’ensemble des prĂ©figurateurs des Direccte

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 90

background image

Le décret instituant les Direccte (précité) a été publié au Journal

officiel du 13 novembre 2009. Ce texte traduit notamment l’organisa-
tion autour de trois pĂŽles

(63)

et d’un secrĂ©tariat gĂ©nĂ©ral, validĂ©e dans le

cadre des cinq préfigurations régionales conduites depuis mi-2008. La
création des Direccte sera effective dans chaque région à la date de
nomination des responsables de ces nouvelles directions régionales. Ce
dĂ©cret ne s’applique pas Ă  la rĂ©gion Île-de-France, ni aux rĂ©gions
d’outre-mer qui feront l’objet de textes spĂ©cifiques.

Du point de vue de la DGT, les deux enjeux principaux sont les

suivants :

‱ le PĂŽle T ne doit pas ĂȘtre uniquement celui de l’inspection du travail

mais doit développer une synergie avec la politique du travail dans
ces autres composantes : aides à la négociation, égalité professionnelle
Hommes/Femmes, plan santĂ© au travail, mutations Ă©conomiques, etc. ;

‱ l’ensemble de l’activitĂ© du pĂŽle T doit contribuer Ă  l’activitĂ© globale

de la Direccte : accompagner les entreprises vers une meilleure
performance.

Le dĂ©cret nÂș 2009-1377 du 13 novembre 2009 : extraits

“Art. 1

er

Les directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la

consommation, du travail et de l’emploi sont des services dĂ©concentrĂ©s
communs au ministùre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi et au minis-
tÚre du Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville.

Dans chaque région, la direction régionale des entreprises, de la concurrence,
de la consommation, du travail et de l’emploi exerce, sous l’autoritĂ© du prĂ©fet
de rĂ©gion et, pour les missions relevant de sa compĂ©tence, sous l’autoritĂ©
fonctionnelle du prĂ©fet de dĂ©partement, les missions dĂ©finies Ă  l’article 2, Ă 
l’exception de celles relatives aux actions d’inspection de la lĂ©gislation du travail 
mentionnĂ©es au 1Âș dudit article, d’une part, et, d’autre part, des pouvoirs
d’enquĂȘte et d’investigation exercĂ©s sous le contrĂŽle de l’autoritĂ© judiciaire.

Les principales étapes de la création des Direccte

12 novembre 2007

§

deuxiĂšme Conseil de modernisation des politiques
publiques (CMPP), décision de création des Direccte

10 juillet 2008

§

dĂ©signation des cinq prĂ©figurateurs 

10 novembre 2009

§

publication du décret constitutif

Janvier 2010

§

début des préfigurations des 17 Direccte

Juillet 2010

§

mise en place effective

L’ORGANISATION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

91

63) PĂŽle T : politique et inspection du travail ; pĂŽle 3E : entreprises, emploi, Ă©conomie ; pĂŽle C :

concurrence, consommation et répression des fraudes.

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 91

background image

Art 2.

Sous rĂ©serve des compĂ©tences attribuĂ©es Ă  d’autres services ou Ă©tablis-

sements publics de l’État, la direction rĂ©gionale des entreprises, de la concur-
rence, de la consommation, du travail et de l’emploi est chargĂ©e :

1Âș de la politique du travail et des actions d’inspection de la lĂ©gislation du

travail ;

2Âș des actions de dĂ©veloppement des entreprises et de l’emploi, notamment

dans les domaines de l’innovation et de la compĂ©titivitĂ© des entreprises, en
France et Ă  l’étranger, du marchĂ© du travail, de la formation professionnelle
continue, de l’industrie, du commerce, de l’artisanat, des professions
libérales, des services et du tourisme, ainsi que de celles, définies par le
ministre chargĂ© de l’Économie, dans les domaines de l’intelligence Ă©cono-
mique et, pour ce qui la concerne, de la sécurité économique ;

3Âș des actions de contrĂŽle du bon fonctionnement des marchĂ©s et des relations

commerciales entre entreprises, de protection Ă©conomique des consomma-
teurs et de sécurité des consommateurs ainsi que de contrÎle dans le
domaine de la mĂ©trologie. En relation, le cas Ă©chĂ©ant, avec d’autres adminis-
trations compétentes, la direction régionale assure le pilotage des politiques
de l’État susmentionnĂ©es, au besoin en Ă©laborant un plan d’action rĂ©gional,
et Ă©value la performance de leur application. Elle met en Ɠuvre les actions
de développement des entreprises, celles relatives aux relations commer-
ciales entre entreprises, ainsi que les actions en matiùre de travail, d’emploi
et de formation professionnelle.

Art 3.I.

Chaque direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la

consommation, du travail et de l’emploi comprend les pĂŽles suivants :

- un pĂŽle “politique du travail” chargĂ© des actions relevant du 1Âș de l’article 2 ;

- un pĂŽle “entreprises, emploi et Ă©conomie” chargĂ© des actions mentionnĂ©es au

2Âș de l’article 2 ;

- un pĂŽle “concurrence, consommation, rĂ©pression des fraudes et mĂ©trologie”

chargĂ© des actions mentionnĂ©es au 3Âș de l’article 2.

En outre, les directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la
consommation, du travail et de l’emploi peuvent disposer d’un secrĂ©tariat
général.

II. Chaque direction régionale comprend également des unités territoriales.

III. Les unitĂ©s territoriales comportent des sections d’inspection du travail. La
dĂ©limitation gĂ©ographique d’une section peut recouvrir tout ou partie d’une ou
plusieurs unitĂ©s territoriales dans les conditions prĂ©vues Ă  l’article R. 8122-9 du
Code du travail.

IV. Lorsque la démographie, les conditions économiques ou les caractéristiques
des bassins d’emploi le justifient, des unitĂ©s territoriales dont le ressort n’est
pas dĂ©partemental peuvent ĂȘtre crĂ©Ă©es par arrĂȘtĂ© conjoint des ministres
chargĂ©s du Travail, de l’Emploi et de l’Économie, sur proposition du prĂ©fet de
région.

92

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 92

background image

Missions du Direccte et délégations de signature et de pouvoir

Article R. 8122-10 du Code du travail

“Dans le cadre des 

directives du directeur général du travail, le directeur

régional des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du
travail et de l’emploi :

1Âș met en Ɠuvre au plan rĂ©gional la politique dĂ©finie par les pouvoirs publics

afin d’amĂ©liorer les relations collectives et individuelles et les conditions de
travail dans les entreprises ;

2Âș dĂ©finit les orientations gĂ©nĂ©rales des actions d’inspection de la lĂ©gislation du

travail, qu’il organise, coordonne, suit et Ă©value ;

3Âș coordonne l’action de ses services avec les autres services de l’État et les

organismes chargĂ©s de la prĂ©vention ou du contrĂŽle, en matiĂšre d’inspection
de la législation du travail, de prévention des risques professionnels et
d’amĂ©lioration des conditions de travail. À ce titre, il est tenu informĂ© par
l’Agence nationale pour l’amĂ©lioration des conditions de travail de ses inter-
ventions dans la région ;

4Âș assure le suivi de la nĂ©gociation collective dans les entreprises et au niveau

territorial ;

5Âș est chargĂ© des relations avec les autoritĂ©s judiciaires, sous rĂ©serve des attri-

butions confiées par la loi aux inspecteurs du travail ;

6Âș exerce les pouvoirs propres qui lui sont confĂ©rĂ©s par les dispositions en

vigueur ou sur le fondement de telles dispositions.”

Art. 4.II.

– Le directeur rĂ©gional des entreprises, de la concurrence, de la

consommation, du travail et de l’emploi est nommĂ© dans l’emploi de directeur
rĂ©gional de l’administration territoriale de l’État dans les conditions fixĂ©es par le
décret du 31 mars 2009 précité.

Le directeur régional est assisté par un ou plusieurs adjoints nommés dans
l’emploi de directeur rĂ©gional adjoint de l’administration territoriale de l’État
dans les conditions fixĂ©es par le dĂ©cret du 31 mars 2009 prĂ©citĂ© et qui peuvent
exercer, notamment, les fonctions de responsable de pĂŽle, de responsable
d’unitĂ© territoriale ou, le cas Ă©chĂ©ant, de secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral. 

III. Les responsables des unitĂ©s territoriales sont nommĂ©s par arrĂȘtĂ© des
ministres intĂ©ressĂ©s, pris aprĂšs avis du directeur rĂ©gional, Ă  l’exception de ceux
qui sont nommĂ©s dans l’emploi de directeur rĂ©gional adjoint. 

IV. Le directeur rĂ©gional et le chef du pĂŽle “concurrence, consommation,
rĂ©pression des fraudes et mĂ©trologie” dont le conjoint, le partenaire liĂ© par un
pacte civil de solidaritĂ©, un parent ou un alliĂ© jusqu’au troisiĂšme degrĂ© inclusive-
ment donne professionnellement des conseils fiscaux ou juridiques ou exerce la
profession d’industriel, de commerçant ou de prestataire de services, sont
tenus d’en faire la dĂ©claration auprĂšs du Directeur gĂ©nĂ©ral de la concurrence,
de la consommation et de la rĂ©pression des fraudes.”

L’ORGANISATION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

93

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 93

background image

III.3. L

ES DIRECTIONS DU TRAVAIL

DE L

’

EMPLOI ET

DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

(DTEFP)

L’instruction du 24 janvier 2000 prise pour l’application du dĂ©cret du

17 novembre 1999 dans les dĂ©partements d’outre-mer donne, sur leur
fonctionnement, les précisions suivantes :

“Le directeur du travail, de l’emploi et de la formation profession-

nelle a la charge de la coordination et de l’animation des interventions
des sections d’inspection en matiĂšre d’inspection de la lĂ©gislation du
travail. Au vu des orientations nationales, il fixe, en concertation avec
les inspecteurs du travail chargĂ©s de section, le programme d’actions
prioritaires. Il s’assure du suivi de sa mise en Ɠuvre et procùde, avec les
inspecteurs du travail, Ă  son Ă©valuation.

Le DTEFP assure la coordination des services et organismes qui

contribuent à la prévention des risques professionnels et bénéficie de
l’appui de l’Agence nationale pour l’amĂ©lioration des conditions de
travail (Anact). 

Les inspecteurs et les contrĂŽleurs du travail, en raison mĂȘme de la

nature de leurs missions et des pouvoirs qui leur sont attachĂ©s, ont l’ini-

Article R. 8122-11 du Code du travail

“

Pour l’exercice des compĂ©tences en matiĂšre d’actions d’inspection de la

législation du travail, le directeur régional des entreprises, de la concur-
rence, de la consommation, du travail et de l’emploi peut dĂ©lĂ©guer sa
signature

au chef du pĂŽle en charge des questions de travail et aux respon-

sables d’unitĂ©s territoriales chargĂ©es des politiques du travail, de l’emploi, de la
formation professionnelle et de développement des entreprises.

En accord avec le délégant, ceux-ci peuvent donner délégation pour signer des
actes relatifs aux affaires pour lesquelles ils ont eux-mĂȘmes reçu dĂ©lĂ©gation aux
agents du corps de l’inspection du travail placĂ©s sous leur autoritĂ©. Le directeur
régional peut mettre fin à tout ou partie de cette délégation. Il peut également
fixer la liste des compĂ©tences qu’il souhaite exclure de la dĂ©lĂ©gation que
peuvent consentir ces chefs de service aux agents du corps de l’inspection du
travail placés sous leur autorité.

Les responsables d’unitĂ© territoriale exercent, au nom du directeur
rĂ©gional, le pouvoir hiĂ©rarchique sur les agents chargĂ©s des actions d’ins-
pection de la lĂ©gislation du travail.”

DĂ©cret nÂș 2009-1377 du 10 novembre 2009 article 7.I :

“Les prĂ©sentes

dispositions prennent effet, dans chaque région, à la date de nomination du
directeur régional des entreprises, de la concurrence, de la consommation, du
travail et de l’emploi et au plus tard le 1

er

juillet 2010.”

94

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 94

background image

tiative de leur action, notamment dans le cadre du programme
d’actions prioritaires, et bĂ©nĂ©ficient, Ă  ce titre, de l’indĂ©pendance de
dĂ©cision et d’apprĂ©ciation de l’opportunitĂ© des suites Ă  donner aux
constats qu’ils effectuent.”

Ces directions du travail, de l’emploi et de la formation profession-

nelle exercent donc des compétences attribuées en métropole au
directeur départemental et certaines compétences confiées en métro-
pole au directeur régional.

Ainsi, elles disposent, Ă  l’instar des directions rĂ©gionales du travail,

de l’emploi et de la formation professionnelle de mĂ©tropole, d’un
service â€œĂ©tudes-prospective-Ă©valuation-statistiques”, d’un service Fonds
social europĂ©en (FSE) et d’un service rĂ©gional de contrĂŽle de la forma-
tion professionnelle, tout en conservant les services traditionnels d’une
direction départementale.

Les sections d’inspection du travail, au nombre de 17

(64)

, participent

de la mission “relations du travail”.

III.4. L

ES DIRECTIONS DÉPARTEMENTALES DU TRAVAIL

DE L

’

EMPLOI ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

(DDTEFP)

Dans chaque dĂ©partement, sous l’autoritĂ© du prĂ©fet, sauf en ce qui

concerne les actions d’inspection de la lĂ©gislation du travail, le direc-
teur dĂ©partemental du travail, de l’emploi et de la formation profes-
sionnelle est chargĂ© de mettre en Ɠuvre les politiques de l’État, dans le
domaine du travail et dans ceux de l’emploi et de la formation profes-
sionnelle.

La DDTEFP est l’échelon opĂ©rationnel de cette mise en Ɠuvre. Elle

comprend des sections d’inspection et des services spĂ©cialisĂ©s.

Responsable de l’ensemble de la DDTEFP, le directeur dĂ©parte-

mental a autoritĂ© sur l’ensemble des sections d’inspection, dans le
respect des pouvoirs propres confiĂ©s aux agents de l’inspection du
travail. À ce titre, il organise, coordonne et suit les actions de l’inspec-

Ces DTEFP n’ont pas Ă©tĂ© affectĂ©es par le dĂ©cret du 10 novembre 2009 crĂ©ant
les Direccte. En effet, l’article 15 de ce dĂ©cret dispose : “Le prĂ©sent dĂ©cret ne
s’applique ni Ă  la rĂ©gion Île-de-France ni aux rĂ©gions d’outre-mer”.

L’ORGANISATION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

95

64) Cinq sections en Guadeloupe, trois en Guyane, quatre en Martinique et cinq Ă  la RĂ©union.

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 95

background image

tion du travail. En matiÚre de législation du travail et de prévention des
risques professionnels, il coordonne l’action des services avec les
autres services de l’État et les organismes chargĂ©s de la prĂ©vention et
du contrÎle. De façon générale, il est également chargé des relations
avec les juridictions.

Enfin, il possùde certains pouvoirs propres d’inspection du travail. Il

instruit, notamment, des demandes de dérogations à des dispositions
légales ou réglementaires et exerce des compétences dans le domaine
de la santé et de la sécurité au travail, des licenciements pour motif
Ă©conomique, du fonctionnement des comitĂ©s d’entreprise et de
l’emploi des travailleurs handicapĂ©s.

Le DDTEFP est assistĂ© d’un ou plusieurs adjoints (ayant le grade de

directeur du travail ou de directeur adjoint) et de chefs de services. Les
inspecteurs du travail, ayant en charge une section d’inspection, ont
également la qualité de chef de service.

En mĂ©tropole, il existe 97 directions dĂ©partementales, dans l’organi-

sation desquelles s’insĂšrent, en 2009, 783 sections d’inspection du
travail.

Domaine du travail 

Les actions qui relĂšvent du domaine du travail sont plus particuliĂšre-

ment de la compĂ©tence du pĂŽle “interventions en entreprise”. Ce dernier
regroupe la ou les sections d’inspection du travail, la section centrale
travail ainsi que le service restructurations des entreprises. Ce pĂŽle est
souvent placĂ© sous la responsabilitĂ© d’un directeur adjoint du travail. 

Les sections d’inspection du travail

La section d’inspection du travail est l’échelon territorial d’interven-

tion dans l’entreprise (article R. 8122-8 du Code du travail). Elle est
placĂ©e sous la responsabilitĂ© directe de l’inspecteur du travail qui en
est le chef de service.

C’est le ministre chargĂ© du Travail qui dĂ©termine le nombre et la

localisation des sections d’inspection. C’est sur proposition du directeur
départemental que le directeur régional décide de la délimitation des
sections. 

En 2009, il existe 783 sections d’inspection du travail en mĂ©tropole

et dans les dĂ©partements d’outre-mer (DOM). Quelques dĂ©partements
peu peuplĂ©s, comme la LozĂšre, ne comptent qu’une ou deux sections,
alors que le département de Paris en compte désormais 45.

96

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 96

background image

Depuis le 1

er

janvier 2009, l’impact de la “fusion” liĂ© Ă  celui du

PMDIT a modifié de façon significative la cartographie des sections
d’inspection du travail en France

(65)

. En effet, des organisations

innovantes ont Ă©tĂ© favorisĂ©es pour renforcer l’action de contrĂŽle
(Ă©quipes “renfort”) et se rapprocher davantage de la rĂ©alitĂ© des terri-
toires. Dans ce dernier cas, l’accent est mis soit sur un secteur d’activitĂ©
(BTP par exemple) soit sur une thématique particuliÚre (travail illégal,
risques chimiques, par exemple).

Pour autant, la circulaire prĂ©citĂ©e du 23 septembre 2009

(66)

rappelle

qu’il convient 

“d’assurer une visibilitĂ© et une lisibilitĂ© maximales de

l’organisation administrative”

. Ainsi, les décisions de localisation et de

dĂ©limitation des sections d’inspection du travail sont-elles publiĂ©es au
recueil des actes administratifs. Par ailleurs, la plupart des services
déconcentrés ont pris des dispositions de publicité de ces informations
par voie de presse, dépliants, affiches, internet, etc.

La section se compose habituellement d’un inspecteur du travail,

plus rarement d’un directeur adjoint du travail, d’un ou plusieurs
contrĂŽleurs du travail et d’un(e) ou deux secrĂ©taires. Les contrĂŽleurs
du travail exercent leurs compĂ©tences sous l’autoritĂ© de l’inspecteur du
travail (article L. 8112-5 du Code du travail).

Si le directeur départemental, au vu des orientations nationales et

régionales, fixe, en liaison avec les inspecteurs du travail, un programme
dĂ©partemental d’actions, il revient Ă  l’inspecteur du travail d’organiser
l’action de sa section et d’en rendre compte. Dans ce cadre, en raison
mĂȘme de la nature de leurs missions et des pouvoirs qui leur sont ratta-
chĂ©s, les inspecteurs et contrĂŽleurs du travail bĂ©nĂ©ficient de l’indĂ©pen-
dance de dĂ©cision et d’apprĂ©ciation de l’opportunitĂ© des moyens Ă 
utiliser quant aux suites Ă  donner aux constats qu’ils effectuent. 

Des actions communes sont menées par des agents de différentes

sections dans le cadre départemental, voire régional, notamment dans le
cadre de campagnes de contrÎle nationales et européennes (SLIC/CHRIT).

La section centrale travail et le service de renseignement 
du public

La section centrale travail et le service de renseignement du public

accomplissent des tñches qui participent de la mission d’inspection du
travail. À ce titre, elle instruit les demandes d’homologation des
ruptures conventionnelles conformĂ©ment Ă  l’article R. 1237-3 du Code
du travail. 

L’ORGANISATION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

97

65) Voir chapitres I et II ci-dessus.
66) Voir chapitre I ci-dessus.

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 97

background image

Ils assurent les renseignements courants sur la législation du travail

et les conventions collectives et gÚrent le réseau des conseillers des
salariés. Ils collectent également les informations sur les conditions et
les relations de travail et Ă©laborent les synthĂšses semestrielles et
annuelles. Enfin, la section centrale travail suit les procédures adminis-
tratives, pénales et contentieuses, enregistre et conserve les accords
collectifs.

Le service modernisation et restructuration des entreprises

Le service modernisation et restructuration des entreprises gĂšre les

aides aux entreprises. Ces aides ont vocation à améliorer les conditions
de travail, l’organisation et l’amĂ©nagement du temps de travail. Elles
ont Ă©galement pour finalitĂ© d’accompagner les restructurations et les
licenciements pour motif économique pour en réduire au mieux les
consĂ©quences nĂ©gatives en termes d’emploi.

Domaine de l’emploi et de la formation professionnelle 

Dans le domaine de l’emploi et de la formation professionnelle, le

directeur départemental est notamment chargé de préparer et mettre
en Ɠuvre les diffĂ©rents programmes d’actions de l’État avec le
concours de Pîle emploi, de l’Association nationale pour la formation
professionnelle des adultes (Afpa) et des autres services de l’État et
opĂ©rateurs et d’en suivre l’exĂ©cution. 

La mise en Ɠuvre des politiques dĂ©finies par les pouvoirs publics

concerne particuliĂšrement la gestion des aides de l’État consacrĂ©es Ă 
l’insertion et à la formation professionnelle, les actions sur l’environne-
ment local ainsi que la participation à la mise en Ɠuvre de la politique
d’insertion professionnelle des travailleurs handicapĂ©s.

Pour ces activitĂ©s qui ne participent pas de l’inspection de la lĂ©gisla-

tion du travail, les directions dĂ©partementales relĂšvent de l’autoritĂ© du
préfet.

98

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 98

background image

IV. L’ADMINISTRATION CENTRALE 

IV.1. L

A

D

IRECTION GÉNÉRALE DU TRAVAIL

(DGT)

La DGT a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e par le dĂ©cret 2006-1033 du 22 aoĂ»t 2006, dont

l’article 3 lui confie 

“la prĂ©paration, l’animation et la coordination de

la politique du travail, afin d’amĂ©liorer les relations collectives et indivi-
duelles et les conditions de travail dans les entreprises ainsi que la
qualitĂ© et l’effectivitĂ© du droit qui les rĂ©git. À ce titre, elle est chargĂ©e de
l’élaboration et de l’application des textes lĂ©gislatifs et rĂ©glementaires,
etc.”

. L’équilibre souhaitĂ© et l’interaction recherchĂ©e, entre Ă©laboration

et application du droit, fondent les dispositions de l’arrĂȘtĂ© du 22 aoĂ»t
2006 relatif Ă  l’organisation de la Direction gĂ©nĂ©rale du travail, avec, en
particulier, un “service des relations et des conditions de travail” et un
“service de l’animation territoriale de la politique du travail et de
l’action de l’inspection du travail”.

Le service des relations et des conditions de travail comprend deux

sous-directions. La sous-direction des relations individuelles et collec-
tives du travail (RT) assure, d’une part, la fonction d’élaboration de la
rĂšgle, lĂ©gislative ou rĂ©glementaire et, d’autre part, le suivi et le soutien
du dialogue social et de la négociation collective. La sous-direction des
conditions de travail (CT), a un rÎle essentiel sur le champ de la santé
et la sĂ©curitĂ© au travail. 

Une sous-direction des conseils de prud’hommes et du support

prend en charge l’ensemble des relations avec l’institution prud’homale
dont l’organisation des Ă©lections. Cette sous-direction assure Ă©galement
diverses missions d’expertise et de coordination des services ainsi que
les questions d’organisation interne, de budget et de communication. 

Le service d’animation territoriale assiste le DGT dans l’exercice de

sa fonction d’“autoritĂ© centrale”. Il est organisĂ© avec deux dĂ©parte-
ments

(67)

qui concrétisent les deux notions majeures du PMDIT, que

sont l’animation de l’action et le soutien, sous diffĂ©rentes formes, aux
agents. Il comprend Ă©galement l’inspection mĂ©dicale du travail et de la
main-d’Ɠuvre (MIRTMO) qui assure la direction technique et l’anima-
tion des médecins inspecteurs du travail.

Depuis le dĂ©cret du 18 avril 2008

(68)

, la création de la DNLF

(69)

a

entrainĂ© un ajustement de l’organisation de la DGT. C’est l’objet de
l’arrĂȘtĂ© du 15 juillet 2008. Dans ce cadre, la DGT soutient l’action des

L’ORGANISATION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

99

67) DASC : dĂ©partement de l’appui et du soutien au contrĂŽle.

DAP : dĂ©partement de l’animation de la politique du travail et du contrĂŽle.

68) Voir les dĂ©veloppements consacrĂ©s Ă  ce sujet dans 

L’inspection du travail en France en 2008

, p. 68.

69) DĂ©lĂ©gation nationale Ă  la lutte contre les fraudes.

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 99

background image

corps de contrÎle dans le domaine de la lutte contre le travail illégal,
participe à la formation des agents et assure le suivi des remontées
d’information. La direction est Ă©galement en charge des bureaux de
liaison et de la coopération internationale en matiÚre de détachement
des salariĂ©s par des entreprises Ă©trangĂšres (pĂŽle “prestation de service
transnationale et lutte contre le travail illĂ©gal” au bureau RT1). Le
dĂ©partement DAP de la DGT intĂšgre l’activitĂ© d’études et de statis-
tiques en la matiĂšre. Le bureau DASC1, quant Ă  lui, est chargĂ© d’orga-
niser l’action de l’inspection du travail entrant dans le champ de
compĂ©tence de la DNLF (lutte contre le travail dissimulĂ©) ou non (prĂȘt
illicite de main-d’Ɠuvre, fausse sous-traitance, emploi d’étrangers sans
titre de travail).

La DGT est dirigée par un directeur général, M. Jean-Denis

Combrexelle, assistĂ©, pour l’ensemble de ses attributions, par un direc-
teur portant le titre de directeur adjoint au directeur général, M. Jean
BessiÚre. Le directeur général est responsable du programme budgé-
taire 111 “amĂ©lioration de la qualitĂ© de l’emploi et des relations du
travail” qui dispose, pour 2009, de 54,9 millions d’euros d’autorisations
d’engagement et de 88,4 millions d’euros de crĂ©dits de paiement

(70)

.

Son effectif physique est de 222 agents

(71)

dont 161 emplois de

catĂ©gorie A, soit plus de 70 %. Son budget de fonctionnement est de
1 161 220 euros.

La DGT prépare, anime et coordonne la politique du travail afin

d’amĂ©liorer les relations collectives et individuelles et les conditions de
travail dans les entreprises ainsi que la qualitĂ© et l’effectivitĂ© du droit
qui les rĂ©git. 

À ce titre, elle est chargĂ©e de l’élaboration et de l’application des

textes législatifs et réglementaires et assure le développement des
actions concernant les relations du travail, l’accompagnement et le
suivi de la négociation collective, les conditions de travail et la protec-
tion de la santĂ© et de la sĂ©curitĂ© en milieu de travail. 

Dans le champ des relations du travail, elle a autorité sur les

services dĂ©concentrĂ©s et est chargĂ©e de l’application des conventions
nÂș 81 et 129 de l’OIT. Elle assure, Ă  ce titre, la fonction d’autoritĂ©
centrale pour les agents de l’inspection du travail relevant du ministre
en charge du Travail. Elle détermine les orientations de la politique du
travail, coordonne, Ă©value et valorise les actions, notamment en
matiùre de contrîle de l’application du droit du travail. Elle contribue à
la dĂ©finition des principes de l’organisation du rĂ©seau territorial. Elle

100

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

70) Ces montants de crĂ©dits, largement supĂ©rieurs Ă  ceux de l’annĂ©e 2007, mais Ă©galement de l’annĂ©e

2009, s’expliquent par les dĂ©penses exceptionnelles liĂ©es aux Ă©lections prud’homales de dĂ©cembre
2008.

71) Dont deux agents mis Ă  disposition d’autres ministĂšres.

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 100

background image

veille au respect des rÚgles déontologiques de ces agents. Elle
coordonne Ă©galement les liaisons avec les services d’inspection du
travail relevant d’autres dĂ©partements ministĂ©riels. 

Elle assure l’appui et le soutien de ces services dans l’exercice de

leurs missions. Des groupes de travail favorisent le partage d’expĂ©-
rience entre l’administration centrale et les services dĂ©concentrĂ©s sur
des thĂšmes de modernisation de l’inspection du travail ou d’évolution
du droit.

La DGT assure la tutelle de l’Agence nationale pour l’amĂ©lioration

des conditions de travail (Anact), de l’Agence française de sĂ©curitĂ©
sanitaire de l’environnement et du travail (Afsset) ainsi que le secrĂ©ta-
riat des conseils et comités consultatifs nationaux intervenant dans son
champ de compĂ©tence. 

Elle contribue à la définition de la position du ministÚre dans les

nĂ©gociations internationales et communautaires, participe Ă  l’élabora-
tion, prĂ©pare la transposition et assure l’application des actes interna-
tionaux et communautaires dans les matiĂšres qui relĂšvent de sa
compétence. Toujours sur le plan européen, la DGT développe des
relations avec le ComitĂ© des hauts responsables de l’inspection du
travail (CHRIT).

Outre son activitĂ© dans le cadre de l’agenda communautaire, la

DGT contribue activement Ă  faire progresser le droit sur les grands
sujets qui animent le champ du travail en France. On peut citer par
exemple les discussions autour de la représentativité syndicale, des
revenus du travail ou sur la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail. 

IV.2. L

E

C

ONSEIL NATIONAL DE L

’

INSPECTION DU TRAVAIL

(CNIT)

La crĂ©ation du Conseil national de l’inspection du travail (dĂ©cret du

2 mars 2007), qui s’inscrit dans le cadre de la mise en Ɠuvre du
PMDIT, vient complĂ©ter la mise en place d’un dispositif de pilotage
clair au niveau de l’administration centrale. Il a Ă©tĂ© installĂ© par le
ministre chargĂ© du Travail le 4 fĂ©vrier 2008

(72)

.

Au cours de cette sĂ©ance d’installation, le ministre chargĂ© du Travail

a rappelé que la mise en place du CNIT constitue une avancée tout à
fait remarquable dans l’évolution de l’organisation du systĂšme français
d’inspection du travail, qui forme dĂ©sormais un ensemble global et
cohĂ©rent. Il a soulignĂ© sa volontĂ© de promouvoir un pilotage de l’ins-

L’ORGANISATION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

101

72) Cf. 

L’inspection du travail en France en 2008

, p. 70.

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 101

background image

pection du travail à la fois fort et équilibré, qui sache faire avancer les
prioritĂ©s nationales, mettre en valeur l’action des agents sur le terrain,
tout en favorisant leurs initiatives.

La vocation premiÚre du CNIT, instance consultative indépendante,

est d’apporter une garantie aux agents participant aux activitĂ©s de
contrîle de l’inspection du travail, quel que soit leur positionnement
dans la hiĂ©rarchie, afin qu’ils puissent exercer leurs missions en toute
impartialitĂ©, et Ă  l’abri de toutes 

“influences extĂ©rieures indues”

, selon

les termes mĂȘmes des conventions nÂș 81, 129 et 178 de l’OIT.

Le CNIT est composĂ© d’un conseiller d’État, d’un conseiller Ă  la

Cour de cassation, d’un inspecteur gĂ©nĂ©ral des affaires sociales, d’un
membre du corps de l’inspection du travail (directeur rĂ©gional), d’un
inspecteur du travail et d’un contrĂŽleur du travail proposĂ©s par la
commission administrative paritaire des inspecteurs du travail. Leur
mandat est de trois ans, renouvelable une fois. Son président, élu par
les membres du conseil, est M. Jean-François Merle, conseiller d’État.

Le CNIT peut ĂȘtre saisi par :

‱ tout agent participant aux activitĂ©s de contrĂŽle de l’inspection du

travail, quel que soit son positionnement dans la hiĂ©rarchie, s’agis-
sant de tout acte d’une autoritĂ© administrative qui porterait atteinte
aux conditions dans lesquelles l’inspecteur du travail doit pouvoir
exercer sa mission ;

‱ par le ministre chargĂ© du Service d’inspection du travail, Ă  propos de

toute question concernant le respect des missions et les garanties de
l’inspection du travail.

AprĂšs instruction du dossier, le Conseil rend des avis consultatifs

motivĂ©s, qui sont transmis au ministre chargĂ© du Travail. 

Le CNIT a publiĂ©, en juillet 2010, un 

rapport d’activitĂ© affĂ©rent Ă 

la période 2008-2009

(73)

qui donne les précisions suivantes.

Le Conseil national de l’inspection du travail (CNIT) a Ă©tĂ© crĂ©Ă© par le dĂ©cret
nÂș 2007-279 du 2 mars 2007, dont les dispositions ont Ă©tĂ© codifiĂ©es aux
articles D. 8121-1 Ă  8121-12 du Code du travail.

Par arrĂȘtĂ© interministĂ©riel du 26 dĂ©cembre 2007, ont Ă©tĂ© nommĂ©s membres du
Conseil national de l’inspection du travail : Mmes et MM. Denis BarthĂ©lĂ©my,
conseiller à la Cour de cassation, Jean-Pierre Chassine, inspecteur général des
affaires sociales, Martine Corneloup, inspectrice du travail, Bernadette 

102

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

73) L’encadrĂ© ci-dessous reprend 

in extenso

ce premier rapport du CNIT.

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 102

background image

Fougerouse, directrice régionale du travail des transports, Jean-François Merle,
conseiller d’État en service extraordinaire, Jean-Pierre Ostrowski, chef de
service rĂ©gional de l’inspection du travail, de l’emploi et de la politique sociale
agricoles (Itepsa), Didier Rey, directeur rĂ©gional du travail, de l’emploi et de la
formation professionnelle, et Éric Verhaeghe, contrĂŽleur du travail. 

Le 4 fĂ©vrier 2008, le ministre du Travail, des Relations sociales et de la
SolidaritĂ©, M. Xavier Bertrand, a installĂ© les membres du conseil dans leurs
fonctions. Sous la prĂ©sidence du doyen d’ñge, les membres ont Ă©lu M. Jean-
François Merle prĂ©sident du Conseil national de l’inspection du travail. 

Le Conseil a ensuite dĂ©butĂ© l’élaboration de son rĂšglement intĂ©rieur qui s’est
poursuivie au cours de sa séance du 6 mars 2008. Conformément aux disposi-
tions de l’article D. 8121-9 du Code du travail, ce rĂšglement intĂ©rieur a Ă©tĂ©
approuvĂ© par arrĂȘtĂ© interministĂ©riel du 20 mai 2008.

I. Modification de la composition du Conseil

1Âș Par arrĂȘtĂ© interministĂ©riel du 4 novembre 2008, sur proposition du Premier
président de la Cour de cassation, M. Hervé Gosselin, conseiller à la Cour de
cassation, a remplacé M. Denis Barthélémy.

2Âș À la suite de la fusion des services d’inspection du travail intervenue Ă 
compter du 1

er

janvier 2009, le mandat de Mme Fougerouse et de

M. Ostrowski, directeurs du travail responsables rĂ©gionaux respectivement de
l’inspection du travail des transports et de l’agriculture est devenu caduc, les
services qu’ils reprĂ©sentaient n’ayant plus d’existence au regard des missions
d’inspection du travail. Un arrĂȘtĂ© du ministre du Travail a mis fin Ă  leur mandat.

II. Avis sur saisine de membres du corps de l’inspection du travail 

Cinq saisines, dont trois ont été jointes au fond, ont été instruites par les
membres du Conseil national de l’inspection du travail et donnĂ© lieu Ă  un avis
adressĂ©, aux requĂ©rants, aux ministres concernĂ©s ainsi qu’aux membres de la
commission administrative paritaire compĂ©tente : 

1Âș La premiĂšre saisine, en date du 13 fĂ©vrier 2008, concernait l’expĂ©rimentation
du rapprochement des services de l’Itepsa et de la DDTEFP dans deux dĂ©par-
tements, la Dordogne et le Pas-de-Calais. 

L’auteur de la saisine, considĂ©rait que le “dĂ©mantĂšlement” de l’inspection du
travail en agriculture, dans le cadre de la révision générale des politiques
publiques (RGPP), au cours du premier semestre 2009, Ă©tait “de nature Ă 
porter directement et personnellement atteinte aux conditions dans lesquelles [il
devait] pouvoir exercer [sa] mission de contrîle de l’inspection du travail”.

Le Conseil national, dans un avis du 18 juin 2008, a estimĂ© cette saisine irrece-
vable au motif que :

a) La preuve n’était pas rapportĂ©e par le requĂ©rant que le regroupement des
services d’inspection du travail dans une direction unique “constitu[ait] par elle-
mĂȘme un acte de nature Ă  porter directement et personnellement atteinte aux
conditions dans lesquelles il doit pouvoir exercer sa mission” ;

b) 

“Il n’apparaĂźt pas dans l’état actuel des informations disponibles que cette

dĂ©cision fasse obstacle Ă  l’existence d’un systĂšme d’inspection du travail 

L’ORGANISATION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

103

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 103

background image

couvrant les salariés relevant du régime agricole au sens de la convention
nÂș 129 de l’Organisation internationale du travail, sous rĂ©serve que ses
modalitĂ©s de mise en Ɠuvre permettent que les effectifs, les moyens matĂ©riels,
la formation et l’existence d’une autoritĂ© centrale placĂ©e auprĂšs du ministre
chargĂ© de l’application des dispositions lĂ©gales relatives aux conditions de
travail et Ă  la protection sociale des travailleurs dans les professions agricoles,
permettent de garantir l’effectivitĂ© de ce systĂšme d’inspection du travail.”

2Âș La deuxiĂšme saisine, datĂ©e du 1

er

aoĂ»t 2008, Ă©manait d’un responsable de

section d’inspection du travail qui considĂ©rait indue l’intervention Ă©crite de son
directeur dĂ©partemental auprĂšs d’une entreprise.

En rĂ©ponse Ă  l’intervention d’un chef d’entreprise suite Ă  un contrĂŽle, un
inspecteur du travail lui adresse un courrier dans lequel il Ă©nonce les rĂšgles
d’intervention des agents de contrĂŽle en se rĂ©fĂ©rant aux rĂšgles de la fonction
publique et des conventions du BIT et critique l’action de l’agent de contrîle
placé sous sa responsabilité. Il donne une large publicité à ce courrier au sein
de sa direction départementale.

AprÚs instruction du dossier, le CNIT a considéré, par avis du 29 octobre 2008,
que, d’une part, le requĂ©rant avait fait une interprĂ©tation erronĂ©e des rĂšgles
d’intervention de l’inspection du travail et, d’autre part, qu’il Ă©tait du devoir du
directeur dĂ©partemental, comme il l’avait fait, d’en donner la bonne interprĂ©ta-
tion auprĂšs des entreprises du dĂ©partement. 

Le Conseil national a également ajouté que le directeur départemental était

“investi du droit et du devoir d’apporter aux agents de l’inspection du travail un
soutien et une aide lorsque le respect de leurs conditions d’intervention n’est
pas assurĂ©â€

, en application des dispositions de l’article R. 8122-5 du Code du

travail, alors en vigueur.

3Âș Les trois saisines suivantes, datĂ©es des 6, 8 et 13 juillet 2009, Ă©manaient de
trois responsables rĂ©gionaux de l’inspection du travail et de la politique sociale
agricoles qui, à l’occasion de la fusion des services d’inspection au 1

er

janvier

2009, contestaient n’avoir pas Ă©tĂ© affectĂ©s, comme l’avaient Ă©tĂ© l’ensemble
des agents du niveau départemental, dans les services territoriaux du ministÚre
du Travail dĂ©sormais chargĂ©s de l’inspection du travail dans le secteur agricole.
Ils estimaient, de ce fait, qu’il Ă©tait portĂ© atteinte aux conditions d’exercice de
leur mission d’inspection du travail.

AprÚs instruction de leur recours le Conseil national a considéré, par avis daté
du 27 janvier 2010, qu’il convenait de joindre au fond leurs demandes du fait
qu’elles avaient un mĂȘme objet et les a jugĂ©es recevables.

Il a considĂ©rĂ© en second lieu que 

“la fusion des services de l’inspection de

travail et le regroupement de l’ensemble des missions d’inspection du travail
sous l’égide de la direction gĂ©nĂ©rale du travail ne comportent pas, par eux-
mĂȘmes, de mesures contraires aux dispositions des conventions nÂș 81 et 129
de l’Organisation internationale du travail”

et a rejeté ce moyen invoqué par les

requĂ©rants. 

Il a Ă©galement considĂ©rĂ© que 

“la distinction entre le grade et l’emploi, telle

qu’elle rĂ©sulte du statut gĂ©nĂ©ral des fonctionnaires, exclut tout “droit” des
agents d’un corps Ă  occuper un emploi ou une catĂ©gorie d’emplois dĂ©terminĂ©â€

104

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 104

background image

et que 

“les conventions nÂș 81 et 129 de l’Organisation internationale du travail

ne comportent pas davantage de dispositions qui seraient de nature à créer un
tel droit pour les fonctionnaires de l’inspection du travail”

.

Par contre, le Conseil a recommandé aux ministres en charge du Travail et de
l’Agriculture 

“de permettre à ceux des membres du corps de l’inspection du

travail actuellement en fonction dans les services du ministùre de l’Agriculture
qui le souhaitent, de rejoindre, à échéance raisonnable, les services du minis-
tùre du Travail”

.

Une sixiĂšme saisine, datĂ©e du 16 septembre 2009, est toujours en cours d’ins-
truction.

III. Avis sur saisine du ministre chargé du Travail

Le ministre du Travail, par courrier en date du 16 mai 2008, a sollicitĂ© l’avis du
Conseil national de l’inspection du travail sur un document intitulĂ© “Principes de
dĂ©ontologie pour l’inspection du travail”.

Ce document a été préparé entre 2004 et 2006 par un groupe de travail
composĂ© d’agents des services dĂ©concentrĂ©s et de l’administration centrale du
ministĂšre du Travail, ainsi que d’autres administrations. Des reprĂ©sentants du
Bureau international du travail avaient activement participé à ces travaux.

Le Conseil a analysé ce document, qui se présente sous la forme de dix fiches
portant sur les principes suivants : impartialitĂ©, indĂ©pendance, libre dĂ©cision, devoir
d’information, rĂ©serve et expression publique, confidentialitĂ© des plaintes, secret
professionnel, discrétion professionnelle, diligence normale et probité, lors de ses
sĂ©ances des 18 juin, 3 septembre, 8 octobre, 29 octobre, 10 dĂ©cembre 2008 ainsi
que des 19 fĂ©vrier, et 26 mars 2009. La sĂ©ance du 3 septembre 2008 s’est tenue
avec la participation d’une reprĂ©sentante du BIT. Le Conseil a rendu un avis dĂ©taillĂ©
sur chacune des fiches dans sa sĂ©ance du 13 mai 2009, sans toutefois procĂ©der Ă 
un travail de rĂ©Ă©criture dont il a considĂ©rĂ© qu’il outrepasserait sa mission.

Il a prĂ©cisĂ© qu’il 

“considĂ©r[ait] qu’en raison mĂȘme de son contenu qui prĂ©sente

de maniĂšre imbriquĂ©e des rappels de l’état du droit positif, des commentaires
de jurisprudence et des analyses de situations concrĂštes qui se veulent des
illustrations, ce document ne [pouvait] pas avoir un caractĂšre normatif au sens
oĂč il existe, pour certaines professions, un 

“code de dĂ©ontologie”

. Le Conseil

estime en revanche que, sur beaucoup de sujets auxquels les agents des
services de l’inspection du travail sont confrontĂ©s dans leur action quotidienne,
ce document constitue un outil de référence. Il peut, par sa dimension pédago-
gique, ĂȘtre utilisĂ© pour la formation des Ă©lĂšves inspecteurs et contrĂŽleurs du
travail, mais aussi pour renforcer la sĂ©curitĂ© juridique des conditions d’exercice
des actions de contrĂŽle de l’application de la lĂ©gislation du travail. Il peut enfin,
en donnant des repÚres partagés, contribuer à consolider la culture commune
des services d’inspection.”

Le ministre du Travail a pris en considération cet avis pour faire mettre à jour ce
document par ses services, en a prĂ©facĂ© le texte actuel le 22 fĂ©vrier 2010, l’a
diffusĂ© auprĂšs de ses agents et a souhaitĂ© qu’il continue Ă  ĂȘtre actualisĂ© par
l’autoritĂ© centrale de l’inspection du travail avec l’apport des travaux du Conseil
“pour rester attentifs aux questionnements nouveaux”.

L’ORGANISATION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

105

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 105

background image

IV.3. L

A

D

ÉLÉGATION GÉNÉRALE Ă€ L

’

EMPLOI ET

À LA FORMATION PROFESSIONNELLE

(DGEFP

(74)

)

La DĂ©lĂ©gation gĂ©nĂ©rale Ă  l’emploi et Ă  la formation professionnelle

est placĂ©e sous l’autoritĂ© du ministre de l’Économie, de l’Industrie et de
l’Emploi depuis le 31 mai 2007. Elle est chargĂ©e de la conception et de
la mise en Ɠuvre des politiques de l’emploi et de la formation profes-
sionnelle. Elle en construit le cadre juridique en concertation avec les
autres départements ministériels et les partenaires sociaux. Elle conduit
et coordonne la mise en Ɠuvre des dispositifs et en Ă©value les rĂ©sul-
tats. Elle veille Ă  l’inscription de cette politique dans la stratĂ©gie
europĂ©enne pour l’emploi et de lutte contre la pauvretĂ© et l’exclusion
sociale. Elle assure la gestion des programmes soutenus par le Fonds
social européen (FSE) en France.

En 2009, le dĂ©lĂ©guĂ© gĂ©nĂ©ral, M. Bertrand Martinot, est responsable

du programme nÂș 102 “accĂšs et retour Ă  l’emploi” (5,9 milliards
d’euros) et du programme nÂș 103 “accompagnement des mutations
Ă©conomiques et dĂ©veloppement de l’emploi” (5,2 milliards d’euros)

(75)

.

Ces politiques sont relayĂ©es et mises en Ɠuvre sur le territoire

national par l’action du service public de l’emploi : les DDTEFP et
DRTEFP, PĂŽle emploi

(76)

, l’Afpa, l’UnĂ©dic, les missions locales et les

permanences d’accueil, d’information et d’orientation (PAIO). D’autres
partenaires, tels que les collectivités territoriales (régions, départements
et communes) et leurs groupements, y participent.

La DGEFP compte 262 agents (ETP), essentiellement des cadres

issus d’origines diverses et de statuts diffĂ©rents.

Son activitĂ© est moins directement consacrĂ©e Ă  l’élaboration des

normes lĂ©gislatives et rĂ©glementaires dont l’application relĂšve du
contrîle de l’inspection du travail. Toutefois, lorsqu’elle met au point
les mesures d’accompagnement des licenciements pour motif Ă©cono-
mique ou les divers types de contrats aidés, elle définit des rÚgles qui
intĂ©ressent directement l’action de l’inspection du travail.

106

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

74) 

www.dgefp.bercy.gouv.fr

75) 

www.performance-publique.gouv.fr.

76) La loi nÂș 2008-126 du 13 fĂ©vrier 2008 relative Ă  la rĂ©forme de l’organisation du service public de l’emploi

a crĂ©Ă© une institution nationale publique, mentionnĂ©e Ă  l’article L. 5312-1 du Code du travail, dont le
nom “PĂŽle emploi” a Ă©tĂ© choisi en octobre 2008.

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 106

background image

IV.4. L

A

D

IRECTION DE L

’

ADMINISTRATION GÉNÉRALE ET

DE LA MODERNISATION DES SERVICES

(D

AGEMO

)

L’origine de la Dagemo, crĂ©Ă©e en 1990, repose principalement sur

l’existence d’un budget affectĂ© Ă  la Mission travail et emploi et Ă  l’ani-
mation d’un rĂ©seau unique de services dĂ©concentrĂ©s polyvalents
couvrant l’ensemble des politiques publiques de cette mission. Aprùs
une premiĂšre rĂ©forme en 1995, la Dagemo s’est rĂ©organisĂ©e en 2003
pour faire face aux évolutions générées par une gestion en mode
LOLF. En 2006, a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e une DĂ©lĂ©gation Ă  l’information et Ă  la
communication (DICOM) commune aux deux secteurs santé et travail.

La Dagemo assure les missions d’une administration gĂ©nĂ©rale pour

l’ensemble du ministĂšre : les affaires financiĂšres, la gestion des
ressources humaines, l’allocation des moyens humains et financiers
ainsi que le dĂ©veloppement et la cohĂ©rence des systĂšmes d’informa-
tion. À ces fonctions classiques de toute administration de moyens,
s’ajoutent la coordination et le pilotage des politiques transversales, la
conduite de la modernisation et la participation Ă  l’animation du rĂ©seau
des services déconcentrés.

Ainsi, dans le cadre de la LOLF, la Dagemo est organisée de la

maniĂšre suivante : 

‱ une sous-direction des finances et du dialogue de gestion qui Ă  un

rĂŽle exclusif d’ordonnateur et de pilotage ;

‱ une division des moyens des services pour dĂ©finir et mettre en

Ɠuvre la politique gĂ©nĂ©rale des moyens de personnels et de
fonctionnement des services ;

‱ une division de l’administration centrale pour cibler les services

rendus aux autres structures de l’administration centrale.

Le Dagemo, M. Luc Allaire, est le responsable du programme 155

qui regroupe les fonctions support et les crédits de personnel et de
fonctionnement (803 millions d’euros en 2009

(77)

) de l’ensemble de la

Mission travail et emploi. La finalité de ce programme, et son enjeu, est
de contribuer aux résultats des programmes emploi et travail par une
allocation des moyens, adaptée et maßtrisée.

L’ORGANISATION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

107

77) 

www.performance-publique.gouv.fr

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 107

background image

IV.5. L

A

D

IRECTION DE L

’

ANIMATION DE LA RECHERCHE

DES Ă‰TUDES ET DES STATISTIQUES

(D

ARES

)

La Dares exerce une double fonction au sein du ministĂšre du

Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la
Ville et du ministĂšre de l’Économie, de l’Industrie et de l’Emploi : 

‱ elle Ă©claire le dĂ©bat Ă©conomique et social en produisant une infor-

mation statistique réguliÚre, en réalisant des études, en promouvant
et en organisant des travaux d’évaluation des politiques publiques et
en suscitant les recherches dans les domaines de l’emploi, du travail
et de la formation professionnelle ;

‱ elle Ă©claire la conception et la mise en Ɠuvre des politiques

publiques dans ces domaines au sein des deux ministĂšres par la
production d’analyses prospectives et par le suivi et l’évaluation des
résultats des politiques menées.

Les principales missions de la Dares sont, en conséquence, de

produire et diffuser des donnĂ©es statistiques, dĂ©velopper l’évaluation
des politiques publiques, animer et coordonner les activitĂ©s d’études et
de recherche et enfin, publier et communiquer, notamment via
internet.

Afin de répondre aux besoins de ses différents partenaires et à la

demande sociale, la Dares consulte les partenaires sociaux et anime un
comitĂ© des programmes ouvert Ă  l’ensemble des directions et services
des ministĂšres concernĂ©s. Ces consultations aboutissent Ă  l’élaboration
du programme annuel de travail de la Dares qui rassemble et fait
apparaĂźtre les prioritĂ©s pour l’annĂ©e Ă  venir.

Sur le champ du travail, la Dares aborde notamment les sujets

relatifs aux rémunérations, à la durée du travail, aux relations profes-
sionnelles, aux conditions de travail et à la santé au travail.

Pour accomplir ses différentes missions, la Dares, dont le directeur

est M. Antoine Magnier, dispose d’un effectif de 179 personnes. Elle est
organisée en quatre sous-directions et deux missions. Son budget est
de 6,9 millions d’euros (loi de finances pour 2009).

IV.6. L’I

NSTITUT NATIONAL DU TRAVAIL

DE L

’

EMPLOI

ET DE LA FORMATION PROFESSIONNELLE

(INTEFP)

L’INTEFP assure, avec ses huit centres interrĂ©gionaux et environ

80 personnes qui participent Ă  la rĂ©alisation de l’offre de service, la

108

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 108

background image

formation initiale et continue de l’ensemble des agents du ministùre
chargĂ© du Travail. Son siĂšge est Ă  Marcy-L’Étoile, prĂšs de Lyon.
L’Institut est dirigĂ© par un directeur, M. AndrĂ© Cano, assistĂ© d’un direc-
teur des Ă©tudes et d’un secrĂ©taire gĂ©nĂ©ral. Il est placĂ© sous la tutelle du
ministÚre chargé du Travail.

Depuis 2005, l’INTEFP, en tant qu’établissement public administratif

est dotĂ© de la personnalitĂ© morale et de l’autonomie financiĂšre. 

Ses missions principales consistent Ă  :

‱ prendre en charge la formation initiale des corps des inspecteurs du

travail et des contrÎleurs du travail en privilégiant des parcours
pĂ©dagogiques oĂč l’acquisition de pratiques professionnelles accom-
pagne la transmission des connaissances spĂ©cifiques indispensables ;

‱ participer Ă  l’accompagnement Ă  la mobilitĂ© professionnelle lors d’un

changement de poste, en mettant en place des parcours individuels
de formation qui permettent une adaptation satisfaisante Ă  l’emploi ;

‱ assurer la formation continue des agents en rĂ©pondant aux besoins

dans tous les domaines d’intervention (travail, emploi, formation
professionnelle, modernisation des services). Dans des formes
variées (cycle de management, formation-action), chaque cursus doit
répondre à des objectifs pédagogiques précis permettant tout à la
fois l’amĂ©lioration de l’efficience personnelle et une rĂ©ponse aux
besoins des services ;

‱ contribuer Ă  la vitalitĂ© du dialogue social en favorisant la rencontre

et le débat notamment dans des sessions destinées aux partenaires
sociaux français et europĂ©ens ;

‱ rĂ©pondre aux sollicitations des dĂ©lĂ©gations Ă©trangĂšres par l’accueil et

la confrontation d’expĂ©riences. L’Institut souhaite ainsi ĂȘtre un lieu
de coopĂ©ration, d’échanges et de connaissance de systĂšmes sociaux
spĂ©cifiques Ă  d’autres pays.

L’INTEFP connaĂźt depuis 2006 une intense activitĂ©, en particulier en

formation initiale, Ă  un niveau jamais Ă©galĂ© jusqu’alors. Au total, en
prenant en compte les différentes promotions, ce sont 452 inspecteurs
Ă©lĂšves et inspecteurs promus au choix et 923 contrĂŽleurs stagiaires qui
ont suivi un parcours de formation initiale.

L’ORGANISATION DE L’INSPECTION DU TRAVAIL 

109

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 109

background image

Source : INTEFP

110

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Promotions

Promotions

Promotions

Promotions

2006

2007

2008

2009

Inspecteurs Ă©lĂšves du travail

103

105

108

63

dont 64 CEE

(78)

dont 78 CEE 

Inspecteurs du travail au choix

16

20

18

19

ContrĂŽleurs stagiaires

209

237 244 233

dont 74 CEE

dont 128 CEE 

dont 151 CEE

78) CEE : filiĂšre contrĂŽle en entreprise.

Partie 2 - Organisation  22/11/10  18:57  Page 110

background image

TroisiĂšme partie

LES MISSIONS, PRÉROGATIVES 

ET OBLIGATIONS 

DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 111

background image

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 112

background image

LES MISSIONS, PRÉROGATIVES 

ET OBLIGATIONS DE L’INSPECTION 

DU TRAVAIL 

Cette troisiĂšme partie a pour objet l’étude des principales missions

de l’inspection du travail, des moyens d’actions et des prĂ©rogatives qui
sont conférées aux inspecteurs du travail pour leur permettre de les
exercer pleinement. Ces missions principales sont au nombre de trois.
Elles comportent le contrîle, l’information et le conseil ainsi que le
compte-rendu Ă  l’autoritĂ© centrale des lacunes dans la rĂ©glementation.
Elles puisent leur légitimité non seulement dans les normes internatio-
nales, notamment les conventions nÂș 81, 129 et 178, mais Ă©galement
dans les textes nationaux rĂ©glementant les services d’inspection.

‱ 

La mission de contrĂŽle

est la mission premiùre de l’inspection.

La convention nÂș 81 dans son article 3 Â§ 1.a stipule que les conditions
de travail et la protection des travailleurs dans l’exercice de leur
profession doivent constituer l’essentiel des domaines de compĂ©tence
de l’inspection du travail dans les Ă©tablissements industriels et commer-
ciaux. Les questions couvertes par les notions de “conditions de
travail” concernent les conditions et le milieu dans lesquels le travail
est exercĂ©. À titre d’exemple, la convention nÂș 81 cite la durĂ©e du
travail, les salaires, la sĂ©curitĂ©, l’hygiĂšne, le bien-ĂȘtre, l’emploi des
enfants et des adolescents. Et l’expression 

“protection des travailleurs

dans l’exercice de leur profession”

se rapporte plus particuliĂšrement Ă 

la protection sociale et aux droits fondamentaux accordés aux
travailleurs tout au long de leur emploi.

Dans le secteur agricole, la convention nÂș 129, dans son article 6, adopte une
formulation trĂšs proche complĂ©tant les dispositions de la convention nÂș 81 (plus
ancienne) : elle ajoute notamment 

“le travail des femmes, le repos hebdoma-

daire et les congĂ©s”

mais Ă©galement, dans le § 2, 

“les dispositions lĂ©gales

relatives aux conditions de vie des travailleurs et de leur famille”

.

(79)

LES MISSIONS, PRÉROGATIVES ET OBLIGATIONS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

113

79) Cette derniĂšre disposition ne concerne pas directement la France.

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 113

background image

En mentionnant Ă  la fois 

“les conditions de travail et la protection

des travailleurs”

dans l’exercice de leur profession, les conventions

nÂș 81 et 129 prĂ©voient la compĂ©tence de l’inspection du travail Ă 
l’égard de l’ensemble des droits reconnus aux travailleurs par la lĂ©gisla-
tion du travail.

C’est autour de ce caractĂšre gĂ©nĂ©raliste, consacrĂ© par l’article

L. 8112-1 du Code du travail

(80)

, que s’est construit le systùme français

d’inspection du travail. Ce dernier a vocation à intervenir au regard de
l’ensemble des matiĂšres traitĂ©es en droit du travail, d’origine Ă©tatique
ou conventionnelle.

Au cours de ces derniĂšres dĂ©cennies, l’évolution des connaissances

scientifiques, psychologiques et techniques ayant mis en Ă©vidence
l’impact des conditions de travail sur la santĂ© physique et mentale des
travailleurs, des efforts trÚs importants ont été entrepris pour renforcer
les systÚmes de contrÎle et adapter de maniÚre appropriée la compé-
tence de l’inspection du travail. La notion “d’hygiùne” au travail s’est
Ă©largie Ă  celle plus vaste de “santĂ© au travail” et est presque systĂ©mati-
quement associée à celle de sécurité au travail. Les plans santé au
travail développés par la France

(81)

, pour les années 2005-2009, puis

pour les années 2010-2014, concrétisent cette dimension.

En ce qui concerne l’inspection du travail des gens de mer, la convention
nÂș 178 prĂ©cise Ă  l’article 2, qu’il s’agit 

“d’assurer un systùme d’inspection des

conditions de travail et de vie des gens de mer”

; cette derniĂšre formule Ă©tant

dĂ©finie ainsi Ă  l’article prĂ©cĂ©dent : 

“e) l’expression conditions de travail et de vie

des gens de mer désigne les conditions telles que celles concernant les
normes d’entretien et de propretĂ© des lieux de vie et de travail Ă  bord, l’ñge
minimum, les contrats d’engagement, l’alimentation et le service de table, le
logement de l’équipage, le recrutement, les effectifs, les qualifications, la durĂ©e
du travail, les examens médicaux, la prévention des accidents du travail, les
soins mĂ©dicaux, les prestations de maladie et d’accident, le bien-ĂȘtre et les
questions connexes, le rapatriement, les conditions et modalitĂ©s d’emploi
soumis Ă  la lĂ©gislation nationale, et la libertĂ© syndicale telle qu’elle est dĂ©finie
dans la convention sur la liberté syndicale et la protection du droit syndical,
1948, de l’Organisation internationale du Travail.”

114

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

80) Elle est Ă©galement prĂ©cisĂ©e dans les dĂ©crets suivants applicables en 2009 :

- le dĂ©cret nÂș 94-1166 du 28 dĂ©cembre 1994 relatif Ă  l’organisation des services dĂ©concentrĂ©s du
ministĂšre du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle, pour la France mĂ©tropolitaine ;
- le dĂ©cret nÂș 97-364 du 18 avril 1997 (modifiĂ© par le dĂ©cret nÂș 2003-870 du 11 septembre 2003), portant
statut particulier du corps des contrîleurs du travail (notamment l’article 3) ;
- le dĂ©cret nÂș 99-955 du 17 novembre 1999 relatif Ă  l’organisation des services dĂ©concentrĂ©s du ministĂšre
chargĂ© du Travail, de l’Emploi et de la Formation professionnelle pour les dĂ©partements d’outre-mer
(Guadeloupe, Guyane, Martinique, RĂ©union) et la collectivitĂ© territoriale de Saint-Pierre-et-Miquelon ;
- le dĂ©cret nÂș 2003-770 du 20 aoĂ»t 2003 portant statut particulier du corps de l’inspection du travail
(notamment l’article 3).

81) Cf. partie VI.

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 114

background image

Le contrĂŽle des conditions de santĂ© et de sĂ©curitĂ© au travail est l’une

des missions principales de l’inspection du travail. La lĂ©gislation natio-
nale confĂšre Ă  l’inspection des pouvoirs visant Ă  l’élimination ou, tout
au moins, à la réduction des risques professionnels sur tous les lieux
de travail et à encourager une véritable culture de prévention dans les
entreprises. 

‱ Outre les missions de contrîle, l’inspection du travail assure des

missions d’information et de conseil et porte à l’attention de
l’autoritĂ© compĂ©tente les dĂ©ficiences ou abus qui ne sont pas
spécifiquement couverts

par les dispositions légales existantes,

conformĂ©ment aux dispositions de l’article 3 § 1.b et 1.c de la conven-
tion nÂș 81. La convention nÂș 129 complĂšte la mission de rendu compte
par : 

“
 et de lui

(l’autoritĂ© centrale) s

oumettre des propositions sur

l’amĂ©lioration de la lĂ©gislation.”

‱ Enfin, 

d’autres missions

peuvent ĂȘtre confiĂ©es aux inspecteurs

du travail, telles celles exercĂ©es Ă  l’occasion des conflits collectifs du
travail. Ces autres missions qui s’ajoutent à leurs missions principales,
conformĂ©ment Ă  l’article 3 § 2 de la convention nÂș 81 et Ă  l’article 6 § 3
de la convention nÂș 129, ne doivent pas faire obstacle Ă  ces derniĂšres
ni porter prĂ©judice d’une maniĂšre quelconque Ă  l’autoritĂ© et Ă  l’impar-
tialité qui leur sont nécessaires dans leurs relations avec les
employeurs et les travailleurs.

Les missions de l’inspection du travail sont donc vastes et diversi-

fiĂ©es. Elles peuvent ĂȘtre illustrĂ©es de la façon suivante :

ContrĂŽle et intervention en entreprise

INSPECTION

DU TRAVAIL

AU SENS

DES CONVENTIONS

OIT

APPUI, ANIMATION 
ET COOPERATIONS

CONSEILS ET

RENSEIGNEMENTS

aux employeurs

et salariés

Activités
exceptionnelles :

conflits collectifs,
réseau de normalisation,
missions internationales,
etc.

FONCTION D’ALERTE ET

DE PROPOSITION

SUR L’ÉTAT DU DROIT

Préparation

du contrĂŽle

Suites des contrĂŽles

et activités répressives

DĂ©cisions, avis et

contributions diverses

Interventions sur

le dialogue social 

LES MISSIONS, PRÉROGATIVES ET OBLIGATIONS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

115

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 115

background image

I. LES MISSIONS ET PRÉROGATIVES DE CONTRÔLE

(82)

Afin de remplir les missions qui leur sont confiées, les inspecteurs

et contrÎleurs du travail sont amenés à privilégier certaines méthodes
d’intervention.

La premiĂšre concerne l’application de la lĂ©gislation du travail dans

les domaines de compétence déjà énoncés. La deuxiÚme méthode
consiste Ă  fournir des informations et conseils aux employeurs et
salariĂ©s sur les moyens les plus efficaces d’observer les dispositions
lĂ©gales. En effet, l’efficacitĂ© des interventions de contrĂŽle de l’inspec-
tion du travail résulte pour une large part de la connaissance de la
lĂ©gislation sociale par les acteurs sociaux. Cette mĂ©thode d’interven-
tion, comme la prĂ©cĂ©dente, vise Ă  assurer l’application effective de la
législation.

Mais, si ces informations et conseils ne peuvent que favoriser

l’adhĂ©sion aux prescriptions lĂ©gales, ils n’en doivent pas moins ĂȘtre
accompagnĂ©s d’un dispositif rĂ©pressif permettant la poursuite des
auteurs d’infractions constatĂ©es par les agents de contrĂŽle. 

Cette fonction du contrÎle de la législation du travail est la plus

ancienne et sa primauté est réguliÚrement rappelée

(83)

:

‱ selon l’article L. 8112-1 du Code du travail, les inspecteurs et contrĂŽ-

leurs du travail (article L. 8112-5) sont ainsi chargĂ©s de veiller Ă 
l’application des dispositions du Code du travail ainsi que des autres
dispositions lĂ©gales relatives “au rĂ©gime du travail” notion trĂšs large
recouvrant en rĂ©alitĂ© l’intĂ©gralitĂ© des domaines englobĂ©s par les
prescriptions du Code du travail (relations professionnelles, régle-
mentation du travail, hygiĂšne sĂ©curitĂ©, etc.) ;

‱ selon l’article L. 8112-2 du Code du travail, ils constatent Ă©galement

des infractions commises en application d’autres codes, notamment
les infractions aux mesures de prévention édictées par les caisses
rĂ©gionales d’assurance maladie et Ă©tendues sur le fondement de
l’article L. 422-1 du Code de la SĂ©curitĂ© sociale.

La loi du 13 novembre 1982 modifiant l’ancien article L. 611-1

(devenu L. 8112-1) du Code du travail Ă©tend largement les pouvoirs
des agents de contrĂŽle puisqu’elle prĂ©voit que l’inspecteur ou le
contrĂŽleur peut contrĂŽler les dispositions conventionnelles mĂȘme non

116

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

82) Certains des dĂ©veloppements qui suivent ont bĂ©nĂ©ficiĂ© du travail de mise Ă  jour fait en novembre 2008

par Thomas Kapp, Paul Ramackers et Jean-Pierre Terrier de leur ouvrage 

Le systùme d’inspection du

travail en France

paru aux Ă©ditions Liaisons sociales.

83) Un des axes forts du PMDIT (2006-2010) est prĂ©cisĂ©ment constituĂ© par le renforcement de la fonction

de contrĂŽle des entreprises, ce qui apparaĂźt notamment par un renfort quasi exclusif en agents de
contrĂŽle.

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 116

background image

Ă©tendues. Cette extension considĂ©rable du champ d’intervention de
l’inspection du travail prend encore une importance accrue puisque
l’essentiel du statut des salariĂ©s se trouve dĂ©sormais, pour la plupart
des branches professionnelles structurées, dans les conventions et
accords collectifs (accords dĂ©rogatoires en matiĂšre de durĂ©e et d’amĂ©-
nagement du temps de travail par exemple).

L’inspecteur du travail n’est pas, en France, juge du contrat de

travail et n’a donc pas Ă  trancher les litiges nĂ©s de son exĂ©cution ou de
sa rupture

(84)

. Le contentieux des litiges nés de leur application relÚve,

dans la plupart des cas, de la compétence exclusive de tribunaux
spĂ©cialisĂ©s, les conseils des prud’hommes. Cependant l’agent de
contrĂŽle peut parfois ĂȘtre amenĂ© Ă  conseiller les parties de maniĂšre
informelle. Il doit surtout faire appliquer les dispositions d’ordre public
relatives notamment aux contrats atypiques (temps partiel, contrat Ă 
durĂ©e dĂ©terminĂ©e, etc.), notamment lorsqu’elles sont assorties de
sanctions pénales.

Depuis la décennie 1990, les textes relatifs à la santé et à la sécurité

au travail ont été largement renouvelés, enrichis mais aussi, parfois,
rendus plus complexes par la transposition de nombreuses directives
europĂ©ennes. La compĂ©tence de l’inspection du travail s’est Ă©tendue Ă 
d’autres codes que le Code du travail (Code pĂ©nal, Code de la SĂ©curitĂ©
sociale, Code de la santĂ© publique, Code de l’entrĂ©e et du sĂ©jour des
Ă©trangers et du droit d’asile, Code la consommation, Code de commerce
et, bientÎt, Code des transports). Les références des textes parus en 2009
et qui intĂ©ressent l’activitĂ© de l’inspection du travail sont mentionnĂ©es
dans la liste prĂ©sentĂ©e dans la partie VIII du prĂ©sent rapport.

Les moyens d’actions 

L’exercice des moyens d’action dont disposent les agents de

contrĂŽle implique leur prĂ©sence dans l’entreprise. C’est dans ce
contexte qu’ils peuvent exercer leurs moyens d’investigation et de
contrainte.

Les visites d’inspection

- Le droit d’entrĂ©e des agents de l’inspection dans les locaux de travail,
dont le principe a Ă©tĂ© posĂ© par la convention nÂș 81, dans son
article 12

(85)

, est repris par l’article L. 8113-1 du Code du travail. Le droit

d’entrĂ©e s’exerce Ă  tout moment, sans qu’il soit fait obligation Ă 
l’employeur d’ĂȘtre prĂ©sent lors de la visite, mĂȘme si cette prĂ©sence est
souhaitable. 

LES MISSIONS, PRÉROGATIVES ET OBLIGATIONS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

117

84) Voir la rĂ©ponse ministĂ©rielle du 3 novembre 1986, 

JOAN(Q,)

p. 4024 et 4025.

85) Repris par l’article 16 de la convention nÂș 129 et l’article 5.2 de la convention nÂș 178.

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 117

background image

Ces agents, munis de piĂšces justificatives de leurs fonctions, sont

autorisés à pénétrer librement, sans avertissement préalable, à toute
heure du jour et de la nuit, dans les Ă©tablissements assujettis, et Ă 
pénétrer de jour dans tous les locaux dont ils peuvent avoir un motif
raisonnable de supposer qu’ils sont assujettis au contrîle de l’inspec-
tion. Ce droit n’est soumis à aucune condition de fond puisqu’il relùve
de la mission gĂ©nĂ©rale de l’inspecteur et non d’une prĂ©somption de
faute ou de fraude Ă  la lĂ©gislation du travail. L’employeur qui s’oppose
Ă  l’entrĂ©e d’un inspecteur ou d’un contrĂŽleur commet un dĂ©lit d’obs-
tacle sanctionnable pĂ©nalement. 

- Ces visites peuvent ĂȘtre systĂ©matiques ou ponctuelles Ă  l’occasion

d’un problĂšme particulier. À l’intĂ©rieur de l’entreprise, l’inspecteur
dispose du droit de circuler librement. Il a accĂšs Ă  tous les locaux de
l’établissement, y compris leurs dĂ©pendances, sous rĂ©serve du domicile
privé. Il est, en outre, fréquent que les contrÎles des conditions de
travail relatives à la durée du travail, aux salaires, aux équipements de
sĂ©curitĂ© ainsi que les conditions de vie telles l’hĂ©bergement, la fourni-
ture d’eau ou encore les sanitaires soient intensifiĂ©es dans certains
secteurs et Ă  certaines pĂ©riodes. Il en est ainsi dans l’hĂŽtellerie et la
restauration pendant les pĂ©riodes d’affluence touristiques.

Enfin, certaines activités industrielles ou du bùtiment, notamment,

peuvent faire l’objet de campagne nationale de contrîle en raison de
problĂšmes conjoncturels (lutte contre le travail illĂ©gal) ou d’un nombre
important d’accidents du travail dus Ă  des risques professionnels spĂ©ci-
fiques.

Si les textes relatifs aux 

visites d’inspection

sont stables, la pratique adminis-

trative Ă©volue devant la complexification de la structure des entreprises : cette
rĂ©alitĂ©, dĂ©jĂ  ancienne, pourrait conduire, si elle n’était pas suffisamment prise
en compte par le systĂšme d’inspection du travail, Ă  un traitement inĂ©gal sur le
territoire français d’une mĂȘme entreprise ou d’un mĂȘme groupe. Il en va de
mĂȘme de certains risques identifiĂ©s, ponctuellement Ă  certains endroits et pas
encore Ă  d’autres, qui appellent une rĂ©ponse administrative cohĂ©rente. 

Les rĂŽles de coordination et de pilotage de l’autoritĂ© centrale de l’inspection du
travail, qui constituent un des axes du PMDIT, prennent alors ici tout leur sens,
celui de faciliter l’organisation et le suivi des contrîles dans des structures
complexes ou devant des problĂ©matiques encore mal connues. 

Les trois exemples suivants sont reprĂ©sentatifs de l’évolution de la pratique
administrative française

‱ Face aux suicides et tentatives de suicides qui ont concernĂ© au cours de
l’annĂ©e 2009 le personnel de 

France Télécom

, le ministre chargé du Travail a

reçu, le 15 septembre 2009, le prĂ©sident de cette entreprise. Des mesures
d’urgence adoptĂ©es par France TĂ©lĂ©com ont Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©es Ă  cette occasion, 

118

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 118

background image

relatives, notamment, à la prévention des risques psychosociaux en cas de
mobilité géographique ou professionnelle, à une meilleure articulation entre vie
professionnelle et vie privée, et, enfin, à la mise en place concertée (CNHSCT)
d’une expertise sur le sujet. 

Le 2 octobre, le ministre a : 

- d’une part, confiĂ© au Directeur gĂ©nĂ©ral du travail une mission d’accompagne-

ment de l’entreprise, notamment à travers le fonctionnement de son CHSCT
national, dans la recherche de solutions aux problĂšmes posĂ©s ;

- d’autre part, souhaitĂ© 

“que l’inspection du travail soit trĂšs vigilante Ă  l’égard de

France TĂ©lĂ©com dans sa dĂ©marche d’amĂ©lioration des conditions de travail
de ses salariĂ©s”.

Dans ce contexte, la DGT, dans le courant du mois d’octobre, a informĂ© les
inspecteurs du travail concernés, du cadre national des négociations engagées
dans l’entreprise et des premiĂšres agrĂ©gations des remontĂ©es d’information.
Une grille de contrĂŽle du plan d’urgence a Ă©tĂ© Ă©tablie en mĂȘme temps
qu’étaient mises Ă  disposition des agents des informations consolidĂ©es sur
l’organisation de l’entreprise et le statut collectif du personnel. Un rĂ©fĂ©rent sur
ce dossier a été désigné dans chaque région permettant que plusieurs
rĂ©unions nationales de coordination soient organisĂ©es. 

Cette action coordonnĂ©e de contrĂŽle se poursuit au cours de l’annĂ©e 2010.

‱ Au 1

er

semestre 2009, à l’occasion d’une demande d’appui auprùs de la

DGT, une action nationale coordonnée a été lancée sur la problématique de

l’exposition professionnelle aux polychlorobiphĂ©nyles (PCB) et aux
polychloroterphényles (PCT)

(86)

et à leurs dérivés. Outre les risques avérés et

connus de l’exposition Ă  ces produits, il faut savoir que le 31 dĂ©cembre 2010
constitue la date communautaire ultime d’élimination des appareils contenant
de telles substances dans une certaine concentration. 

Il s’agit donc de prendre les dispositions permettant Ă  tout un secteur d’activitĂ©
(celui du traitement des appareils contenant des PCB/PCT) de faire face Ă  un
volume important de demandes de leurs clients tout en assurant la protection
des populations et des salariĂ©s concernĂ©s. LĂ  encore, la nĂ©cessitĂ© d’une inter-
vention coordonnĂ©e des diffĂ©rents services de l’État (avec les services de
l’Industrie notamment) et des services d’inspection du travail entre eux, dĂ©coule
de la problĂ©matique elle-mĂȘme posĂ©e, dans ce cas, au niveau d’un secteur
d’activitĂ©.

Cette coordination a pris la forme d’une intervention conjointe du ministùre de
l’Écologie, de l’Énergie, du DĂ©veloppement durable et de l’AmĂ©nagement du
territoire et de celui chargĂ© du Travail. D’autre part, un guide de contrĂŽle a Ă©tĂ©
élaboré par les services de la DGT présentant les connaissances nécessaires
tant rĂ©glementaires que techniques, signalant les points de vigilance Ă  l’occa-
sion d’un contrĂŽle et proposant, enfin, diverses rĂ©ponses administratives aux
constats effectués par les agents.

LES MISSIONS, PRÉROGATIVES ET OBLIGATIONS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

119

86) PolychlorobiphĂ©nyles et polychloroterphĂ©nyles : substances fabriquĂ©es industriellement depuis 1930 et

utilisées notamment dans les transformateurs, radiateurs, huiles de coupe, etc. Leur danger est lié à leur
caractÚre faiblement biodégradable (environnement). Ces substances ont des effets toxiques cutanés,
hĂ©patiques, immunitaires, endocriniens ainsi que sur la croissance et le dĂ©veloppement de l’enfant. 

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 119

background image

Les moyens d’investigation

- Le droit de communication et d’expertise :

l’article L. 8113-4

du Code du travail Ă©nonce que les inspecteurs du travail peuvent se
faire prĂ©senter, au cours de leurs visites, l’ensemble des livres, registres
et documents rendus obligatoires par le Code du travail ou par une
disposition légale relative au régime du travail. Le refus de présentation
ou, a fortiori, l’absence des documents et registres obligatoires sont
sanctionnables pĂ©nalement. 

En matiĂšre de lutte contre les discriminations, d’égalitĂ© profession-

nelle et d’exercice du droit syndical, la loi nÂș 2001-1066 du
16 novembre 2001 a Ă©tendu les prĂ©rogatives des agents de contrĂŽle Ă 
la communication de tout document ou de tout Ă©lĂ©ment d’information,
quel qu’en soit le support (article L. 8113-5). 

De mĂȘme, en matiĂšre de durĂ©e du travail (article L. 3171-3) et de

contrĂŽle du travail illĂ©gal (article L. 8271-9) des dispositions particu-
liĂšres Ă©tendent les pouvoirs de l’inspection du travail Ă  la prĂ©sentation
de tout document.

- Les interrogatoires :

aux termes de l’article 12 § 1.c.i de la

convention nÂș 81, les inspecteurs sont autorisĂ©s Ă  interroger soit seuls,
soit en prĂ©sence de tĂ©moins, l’employeur ou le personnel de l’entre-
prise sur toutes les matiùres relatives à l’application des dispositions
légales

(87)

. L’article L. 8271-11 du Code du travail prĂ©cise ce pouvoir des

agents de contrĂŽle d’entendre les personnes rĂ©munĂ©rĂ©es ou prĂ©sumĂ©es
l’ĂȘtre ainsi que leurs employeurs, dans le cadre de la lutte contre le
travail dissimulĂ©. Pour autant, les agents de l’inspection du travail ne
disposent pas juridiquement d’un pouvoir gĂ©nĂ©ral de convocation.

Le contrÎle des matiÚres et substances utilisées :

aux termes

de l’article 12 § 1.c.iv de la convention nÂș 81

(88)

, et de l’article L. 8113-3

du Code du travail “

les inspecteurs du travail ont qualité, concurrem-

‱ Dans le cadre du PMDIT, la crĂ©ation d’une section d’inspection du travail en
Île-de-France a Ă©tĂ© orientĂ©e sur le contrĂŽle, via les siĂšges sociaux, des entre-
prises à structures complexes. À titre d’exemple, une action de contrîle signifi-
cative, impliquant simultanément plusieurs agents sur le territoire national, a été
menĂ©e concernant les ponts Ă©lĂ©vateurs d’une grande chaine nationale de
garages. Cette action a abouti à l’engagement de l’entreprise d’une mise en
conformitĂ© gĂ©nĂ©rale de l’ensemble de son parc de ponts.

120

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

87) Des dispositions parallĂšles existent dans la convention nÂș 129 (agriculture), article 16 § 1.c.i.
88) Des dispositions parallĂšles existent dans la convention nÂș 129 (agriculture) article 16 § 1.c.iii.

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 120

background image

ment avec les officiers de police judiciaire et les agents de la concur-
rence, de la consommation et de la répression des fraudes, pour
procĂ©der, aux fins d’analyse, Ă  tous prĂ©lĂšvements portant sur les
matiĂšres mises en Ɠuvre et les produits distribuĂ©s ou utilisĂ©s. En vue de
constater les infractions, ces prĂ©lĂšvements doivent ĂȘtre faits conformĂ©-
ment à la procédure instituée par les décrets pris en application de
l’article L. 215-1 du Code de la consommation”

. Sans préjudice de ce

droit de prĂ©lĂšvement, qui n’est en pratique pas utilisĂ©, l’inspecteur du
travail dispose (article R. 4722-10 Ă  12) de la possibilitĂ© de faire
analyser un produit dont il suppose la dangerosité.

En matiĂšre de 

contrĂŽle dans les transports

, certaines particularités des textes

et des pratiques peuvent ĂȘtre soulignĂ©es.

- Dans les transports routiers

Les entreprises de transport routier, désormais contrÎlées par le service unique
d’inspection du travail, prĂ©sentent des spĂ©cificitĂ©s, notamment en matiĂšre de
durĂ©e du travail, mais font l’objet d’un processus de contrĂŽle “classique”.

‱ Les spĂ©cificitĂ©s du secteur routier

Les deux niveaux de réglementation :

- la rĂ©glementation sociale europĂ©enne (rĂšgles relatives aux durĂ©es de conduite,

aux pauses et aux temps de repos) qui s’applique aux vĂ©hicules “poids-
lourds” et donc, Ă  toutes les entreprises qui effectuent des opĂ©rations de
transport ;

- la rĂ©glementation nationale en matiĂšre de durĂ©e du travail (deux dĂ©crets parti-

culiers relatifs à la durée du travail dans le transport routier de marchandises
et le transport routier de personnes) qui s’applique aux entreprises effectuant
du transport pour compte d’autrui avec des vĂ©hicules “poids-lourds” ou des
vĂ©hicules “lĂ©gers”.

Une profession rÚglementée (un accÚs rÚglementé pour les employeurs et un
dispositif de formation obligatoire pour les salariés).

Une commission régionale des sanctions administratives, présidée par un
magistrat de l’ordre administratif qui rĂ©unit des reprĂ©sentants de l’État, de la
profession, des salariĂ©s et des usagers. Les agents de l’inspection du travail
peuvent constituer un dossier visant une entreprise au comportement particu-
liÚrement infractionniste. Les sanctions administratives sont proposées au
préfet sur proposition de la commission.

‱ Les spĂ©cificitĂ©s du contrĂŽle dans le secteur routier

Le service d’inspection du travail contribue aux obligations de contrĂŽle posĂ©es
par la directive 2006/22/CE du Parlement européen en matiÚre de transport
routier. Ces obligations portent sur le respect de la réglementation sociale
europĂ©enne et s’expriment en nombre de journĂ©es de travail conducteurs
contrÎlées.

LES MISSIONS, PRÉROGATIVES ET OBLIGATIONS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

121

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 121

background image

Ce contrĂŽle est opĂ©rĂ© Ă  l’aide du logiciel SOLID (outil d’analyse des donnĂ©es
disques et numĂ©riques, qui permet d’obtenir le relevĂ© d’activitĂ© des conduc-
teurs et celui des infractions ainsi que le calcul de la rĂšglementation).

- Dans le secteur de la navigation intérieure

Le secteur de la navigation intérieure représente un effectif relativement restreint
par rapport aux autres modes de transport.

Il existe certaines spécificités rÚglementaires en matiÚre de durée du travail
(dĂ©cret 83-1111 modifiĂ© par le dĂ©cret nÂș 2007-14 du 4 janvier 2007) ainsi que
de trùs nombreuses prescriptions techniques (qui n’entrent pas dans le champ
de compĂ©tence de l’inspection du travail) applicables aux bateaux de naviga-
tion intĂ©rieure (arrĂȘtĂ©s du 30 dĂ©cembre 2008 et du 19 janvier 2009). 

Les bateaux ne sont pas considérés comme des lieux de travail. Ils ne sont pas non
plus des Ă©quipements de travail au sens de l’article L. 4311-1 du Code du travail.
Des outils mĂ©thodologiques spĂ©cifiques sont en cours d’élaboration par la DGT.

- Dans le transport ferroviaire

Le mode ferroviaire présente des spécificités dues à son organisation.

On observe, conformément aux directives européennes :
- le rĂ©gulateur : juridique (l’État), technique (l’EPSF

(89)

), Ă©conomique (l’autoritĂ©

organisatrice) ;

- l’infrastructure : gestionnaire (RFF

(90)

), gestionnaire d’infrastructures dĂ©lĂ©guĂ©

(SNCF) ;

- les opérateurs : certificat de sécurité, autorisation de conduire ;
- les agents qui doivent rĂ©pondre Ă  une aptitude physique, psychologique et

technique aux fonctions de sécurité.

Les entreprises sont constituĂ©es par l’opĂ©rateur historique : la SNCF, dont les
agents bĂ©nĂ©ficient d’un statut, et les nouveaux entrants depuis janvier 2007 (de
droit privé).

L’article 33 de la loi nÂș 2009-526 du 12 mai 2009 a rendu directement appli-
cable la 4

e

partie du Code du travail relative à la santé et à la sécurité au travail

aux entreprises de transport dont le personnel est régi par un statut.

Un comité de travail avec la participation du DRTEFP ou de son représentant
permet de rĂ©soudre les difficultĂ©s d’application des textes sur la durĂ©e du
travail à la SNCF. Une convention collective est en cours de négociation pour
les “nouveaux entrants”. Un accord a Ă©tĂ© signĂ© sur la durĂ©e du travail. Le
27 avril 2010 est paru le dĂ©cret relatif Ă  la durĂ©e du travail. Ces entreprises
prĂ©sentent la spĂ©cificitĂ© de travailler 7j/7 et 24h/24. 

Des risques spĂ©cifiques vont ĂȘtre rĂ©glementĂ©s par deux dĂ©crets sĂ©curitĂ© (un sur
la prĂ©vention des risques ferroviaires, et l’autre sur les risques Ă©lectriques).

Le contrĂŽle comporte des spĂ©cificitĂ©s dues Ă  l’imbrication et Ă  la complĂ©menta-
rité des textes, et nécessite une bonne connaissance du secteur (entre autres
pour la sĂ©curitĂ© de l’agent de contrĂŽle) et des contacts nĂ©cessaires avec les
administrations techniques.

122

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

89) Ă‰tablissement public de sĂ©curitĂ© ferroviaire.
90) Réseau ferré de France.

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 122

background image

Les moyens de contrainte

Une part importante des pouvoirs confiĂ©s aux agents de l’inspection

du travail concerne leur mission de contrÎle des conditions de santé et
de sécurité au travail. Les inspecteurs se voient conférer des pouvoirs
visant Ă  l’élimination ou, du moins, Ă  la rĂ©duction des risques profes-
sionnels sur les lieux de travail assujettis Ă  leur contrĂŽle.

La lĂ©gislation nationale a prĂ©vu diffĂ©rentes formes d’injonction selon

les situations et la gravitĂ© du risque encouru. L’agent de contrĂŽle
dispose d’un pouvoir d’apprĂ©ciation dans les suites qu’il donne Ă  ses
constats, conformĂ©ment aux dispositions de l’article 17 alinĂ©a 2 de la
convention nÂș 81

(91)

Sans que l’énumĂ©ration soit exhaustive, ces injonctions vont de

l’invitation plus ou moins contraignante faite à l’employeur de
respecter les dispositions applicables (observations ou mises en
demeure), aux mesures coercitives que sont les constats des infractions
par procÚs-verbal ou les décisions de faire cesser des travaux particu-
liùrement dangereux (dans le secteur du BTP d’une part, et en matiùre
de risque chimique d’autre part), ou de faire rĂ©gulariser la situation
administrative et financiùre d’une entreprise de travail temporaire.

Le risque ne dĂ©coule pas toujours de l’inobservation de la loi. Il

peut provenir d’un danger imminent. Aussi, la lĂ©gislation a prĂ©vu,
parmi les pouvoirs de l’inspection du travail, des pouvoirs d’injonction
directe. Mais, s’il s’avĂšre que les dĂ©fectuositĂ©s Ă  l’origine du risque

- Dans le transport aérien

Ce secteur fait l’objet d’une rĂ©glementation technique et Ă©conomique spĂ©ci-
fique.

Un certificat de transporteur aĂ©rien est dĂ©livrĂ© par la DGAC aprĂšs que l’entre-
prise a prĂ©sentĂ© des garanties techniques, dĂ©montrant qu’elle est en capacitĂ©
de respecter la rĂ©glementation technique. L’entreprise doit par ailleurs avoir une
licence d’exploitation. Une rĂ©glementation professionnelle rĂ©git les personnels
navigants et les mécaniciens au sol.

La réglementation européenne est prégnante.

La gestion des aéroports a été modifiée par la réforme de 2005.

Les obligations dues à la sureté aéroportuaire modifient considérablement les
conditions de travail des salariés.

Les agents de contrĂŽle doivent bien connaitre ces rĂšgles, que se soit pour la
pertinence du contrÎle ou pour leur propre sécurité.

LES MISSIONS, PRÉROGATIVES ET OBLIGATIONS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

123

91) Ce principe est repris, en ce qui concerne le secteur de l’agriculture par l’article 22.2 de la convention

nÂș 129, et par l’article 7.2 de la convention nÂș 178.

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 123

background image

rĂ©sultent d’une infraction Ă  la lĂ©gislation du travail, des poursuites
lĂ©gales Ă  l’encontre de l’employeur peuvent ĂȘtre simultanĂ©ment ou
ultĂ©rieurement effectuĂ©es ou recommandĂ©es par l’inspecteur du travail.

‱ Les injonctions assorties de dĂ©lais : les mises en demeure 

Elles peuvent ĂȘtre classĂ©es en quatre catĂ©gories.

Les mises en demeure préalables au procÚs-verbal

Dans un nombre de situations limitées, expressément envisagées

par le Code du travail, le contrîleur ou l’inspecteur du travail est tenu,
avant de dresser procùs-verbal, de signifier à l’employeur une mise en
demeure de prendre les mesures nécessaires dans un délai qui ne peut
ĂȘtre infĂ©rieur Ă  celui fixĂ© par le texte (entre 8 jours et 3 mois). 

Les domaines visés sont essentiellement la protection de la mater-

nitĂ©, l’utilisation des lieux de travail, l’utilisation des Ă©quipements de
travail, les risques chimiques, les vibrations mécaniques, les travaux du
bùtiment et du génie civil, les services de santé au travail et le service
social du travail.

Cette procĂ©dure n’est toutefois pas requise lorsque l’agent de

contrÎle constate des manquements susceptibles de présenter un
danger grave ou imminent pour l’intĂ©gritĂ© physique d’un ou de
plusieurs travailleurs. Dans cette hypothÚse, il est autorisé à dresser
immédiatement un procÚs-verbal.

Les mises en demeure relatives aux vérifications périodiques

La possibilité de recourir à des expertises est essentiellement une

prérogative des contrÎleurs et des inspecteurs du travail des sections
d’inspection du travail. Lorsque le Code du travail ou les textes pris
pour son application le prévoient, ils peuvent prescrire aux
employeurs de faire vérifier, à leur frais, par des organismes de
contrÎle technique la conformité des installations ou des équipements
aux rĂšgles techniques qui leur sont applicables. 

Il en est ainsi, Ă  titre d’exemples, des dispositions relatives Ă  l’aĂ©ra-

tion et à l’assainissement des ambiances de travail, aux substances
assorties d’une valeur limite (article R. 4722-1 du Code du travail), Ă 
l’exposition au bruit (article R. 4722-17), Ă  l’état de conformitĂ© des
Ă©quipements de travail (article R. 4722-5).

Ces organismes de contrÎle technique sont des entreprises privées

qui sont agréées, accréditées ou habilitées (voir encadré ci-aprÚs) pour

124

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 124

background image

des domaines spécifiques. Ces organismes engagent leur responsabilité
pĂ©nale en cas d’erreur ou de non respect des procĂ©dures de contrĂŽle.
Leurs contrîles donnent lieu à un rapport transmis à l’agent de
contrÎle concerné et sur lequel ce dernier peut fonder ses constats,
éventuellement sanctionnés par procÚs-verbal.

L’inspecteur ou le contrĂŽleur du travail peut Ă©galement mettre

l’employeur en demeure de rĂ©duire l’intervalle entre les vĂ©rifications
des Ă©quipements de travail lorsque, en raison, notamment, des condi-
tions ou de la frĂ©quence d’utilisation, du mode de fonctionnement ou
de la conception de certains organes, les Ă©quipements de travail sont
soumis Ă  des contraintes gĂ©nĂ©ratrices d’une usure prĂ©maturĂ©e suscep-
tible d’ĂȘtre Ă  l’origine de situations dangereuses (article R. 4721-11). Il
en va de mĂȘme en matiĂšre d’équipements de protection individuelle
(EPI), en raison des conditions de stockage, d’environnement, de
fonctionnement ou de conception entraĂźnant des contraintes suscep-
tibles de nuire Ă  leur fonction protectrice (article R. 4721-12).

L’agrĂ©ment, l’accrĂ©ditation et l’habilitation des organismes

Les dispositifs d’agrĂ©ment et d’accrĂ©ditation ont pour objectif de garantir la
compĂ©tence d’organismes intervenant dans le cadre rĂ©glementaire. 

L’agrĂ©ment implique une gestion individuelle des dossiers de demande d’agrĂ©-
ment au niveau du ministÚre chargé du Travail. Il peut exister pour des champs
réglementaires variés.

L’accrĂ©ditation permet d’attester de la compĂ©tence des organismes qui effec-
tuent des activitĂ©s d’évaluation de la conformitĂ©. Elle constitue une reconnais-
sance formelle par une tierce partie de la compétence pour réaliser des
activitĂ©s spĂ©cifiques d’évaluation de la conformitĂ© (activitĂ©s de laboratoires
d’essais, d’analyse ou d’étalonnage, des organismes de certification et des
organismes d’inspection). Elle est dĂ©livrĂ©e par le ComitĂ© français d’accrĂ©dita-
tion (Cofrac) ou par un autre organisme d’accrĂ©ditation europĂ©en conformĂ©-
ment au rĂšglement (CE) nÂș 765/2008 du 9 juillet 2008 fixant les prescriptions
relatives Ă  l’accrĂ©ditation et Ă  la surveillance de marchĂ© pour la commercialisa-
tion des produits. L’accrĂ©ditation peut ĂȘtre de nature volontaire (sur demande
des acteurs du marché) ou réglementaire (imposée par la réglementation dans
certains domaines). 

Pour les rĂ©glementations techniques, l’accrĂ©ditation s’est imposĂ©e comme une
référence garantissant la qualité et la compétence des organismes intervenant
dans le cadre de contrĂŽles rĂ©glementaires obligatoires ou sur demande de l’ins-
pection du travail. Parfois cette accrĂ©ditation est une condition de l’agrĂ©ment,
parfois elle s’y substitue. Lorsqu’il y a substitution l’administration n’a plus
besoin de consacrer du temps Ă  l’étude de dossiers individuel et peut se recen-
trer sur les activitĂ©s d’élaboration et de mise en Ɠuvre des politiques publiques.

LES MISSIONS, PRÉROGATIVES ET OBLIGATIONS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

125

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 125

background image

Les mises en demeure du directeur départemental du travail ou du

directeur du travail des dĂ©partements d’outre-mer

Lorsque l’inspecteur du travail constate une situation dangereuse à

laquelle aucun texte précis ne permet de remédier, il peut saisir le
directeur dĂ©partemental du travail, de l’emploi et de la formation
professionnelle ou le directeur du travail, de l’emploi et de la forma-
tion professionnelle dans les dĂ©partements d’outre-mer. Ce dernier a
alors la facultĂ© de mettre le chef d’établissement en demeure de
prendre toutes mesures utiles pour faire cesser le risque. 

La mise en demeure est notifiĂ©e par Ă©crit Ă  l’employeur ou Ă  son

reprĂ©sentant, et fixe un dĂ©lai d’exĂ©cution qui ne peut ĂȘtre infĂ©rieur Ă 
une durée fixée par le texte prévoyant la mise en demeure.

Cette mise en demeure est notamment applicable dans le cas oĂč le

risque professionnel trouve son origine dans les conditions d’organisa-
tion du travail ou d’amĂ©nagement du poste de travail, l’état des
surfaces de circulation, l’état de propretĂ© et d’ordre des lieux de travail,
le stockage des matĂ©riaux et des produits de fabrication. 

Les autres mises en demeure 

La procĂ©dure de mise en demeure a Ă©tĂ© Ă©tendue Ă  d’autres

domaines que celui de la santĂ© et de la sĂ©curitĂ©. N’entrant pas dans le
champ d’application de l’article L. 4721-4 du Code du travail, elles

Article L. 4721-1 du Code du travail 

“Le directeur dĂ©partemental du travail, de l’emploi et de la formation profes-
sionnelle, sur le rapport de l’inspecteur du travail constatant une situation
dangereuse, peut mettre en demeure l’employeur de prendre toutes mesures
utiles pour y remĂ©dier, si ce constat rĂ©sulte : 

1Âș d’un non-respect par l’employeur des principes gĂ©nĂ©raux de prĂ©vention

prévus par les articles L. 4121-1 à L. 4121-5 et L. 4522-1 ;

2Âș d’une infraction Ă  l’obligation gĂ©nĂ©rale de santĂ© et de sĂ©curitĂ© rĂ©sultant des

dispositions de l’article L. 4221-1.”

Parmi les organismes accrédités, il existe des organismes notifiés chargés de
mettre en Ɠuvre certaines procĂ©dures d’évaluation de la conformitĂ© (cf. article
R. 4313-83 du Code du travail machines et EPI). Ils sont dits notifiĂ©s car ils font
l’objet d’une notification auprĂšs de la Commission europĂ©enne, c’est-Ă -dire
d’une information sur le fait qu’ils sont chargĂ©s de cette mission en France
dans certains domaines. La désignation de ces organismes notifiés en France
se fait sous la forme d’une habilitation, on parle donc aussi d’organismes
habilitĂ©s (l’habilitation comme l’agrĂ©ment est dĂ©livrĂ©e par l’administration).

126

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 126

background image

suivent un rĂ©gime juridique propre, dĂ©fini pour chacune d’entre elles.
NĂ©anmoins, elles constituent toutes des actes administratifs :

- mise en demeure en matiĂšre de travail temporaire (article L. 1251-47

du Code du travail) ;

- mise en demeure en matiĂšre d’apprentissage (articles L. 6225-1 et

R. 6225-1).

‱ Les injonctions immĂ©diatement exĂ©cutoires 

en cas de risques imminents 

ConformĂ©ment aux dispositions de l’article 13 § 2.b de la conven-

tion nÂș 81 et de l’article 18 § 2.b de la convention nÂș 129, des pouvoirs
particuliers ont été accordés par la législation nationale aux inspecteurs
pour intervenir dans certains cas limitativement énumérés afin de faire
cesser certaines situations. Ces agents ont le droit d’ordonner ou de
faire ordonner, sous réserve de tout recours judiciaire ou administratif,
que des mesures immédiatement exécutoires soient prises en vue de
protĂ©ger les travailleurs d’un danger imminent pour leur santĂ© ou leur
sécurité. Les unes autorisent la saisine des juridictions civiles et les
secondes relĂšvent de la sanction administrative.

La procĂ©dure civile de saisine du juge des rĂ©fĂ©rĂ©s :

l’article

L. 4732-1 du Code du travail permet Ă  l’inspecteur du travail de saisir le
juge des référés pour voir ordonner toutes mesures propres à faire
cesser un risque sĂ©rieux d’atteinte Ă  l’intĂ©gritĂ© physique d’un travailleur
telles que mise hors service, immobilisation, saisie des matériels,
machines, dispositifs, produits ou autres. 

En outre, s’agissant d’opĂ©rations du bĂątiment ou de gĂ©nie civil,

lorsqu’un risque sĂ©rieux d’atteinte Ă  l’intĂ©gritĂ© physique d’un interve-
nant sur le chantier, rĂ©sulte de l’inobservation des dispositions particu-
liùres en ce domaine, l’inspecteur du travail peut saisir le juge de
rĂ©fĂ©rĂ©s (article L. 4732-2) pour voir ordonner toutes mesures propres Ă 
faire cesser ou à prévenir ce risque. Ces mesures peuvent consister,
notamment, en la mise en Ɠuvre d’une coordination de chantier, la
dĂ©termination de dĂ©lais de prĂ©paration et d’exĂ©cution des travaux
compatibles avec la prévention des risques professionnels, la convoca-
tion d’une rĂ©union des maĂźtres d’ouvrage concernĂ©s et la rĂ©daction en
commun d’un plan gĂ©nĂ©ral de coordination.

Le juge peut Ă©galement dĂ©cider la fermeture temporaire d’un atelier

ou d’un chantier. L’exĂ©cution d’une ordonnance de rĂ©fĂ©rĂ© est obtenue
par la liquidation des astreintes demandĂ©es par l’inspecteur du travail
et décidées par le juge, au profit du Trésor public.

LES MISSIONS, PRÉROGATIVES ET OBLIGATIONS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

127

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 127

background image

Cette procĂ©dure existe aussi Ă  l’égard des entreprises de travail

temporaires. L’article L. 1251-47 du Code du travail, permet Ă©galement
Ă  l’inspecteur du travail, Ă  la suite d’une mise en demeure restĂ©e
infructueuse, de saisir le président du tribunal de grande instance si un
employeur de travail temporaire exerce son activité sans avoir fait les
déclarations ou sans avoir obtenu la garantie financiÚre nécessaires, et
qu’il en rĂ©sulte un risque sĂ©rieux de prĂ©judice pour le salariĂ© tempo-
raire. Le prĂ©sident du tribunal peut ordonner la fermeture de l’entre-
prise pour une durée qui ne peut excéder deux mois.

Enfin, l’article L. 3132-31 du Code du travail habilite l’inspecteur du

travail à saisir en référé le président du tribunal de grande instance
pour voir ordonner toutes mesures propres Ă  faire cesser, dans les
établissements de vente au détail et de prestations de services au
consommateur, l’emploi illicite de salariĂ©s en infractions aux disposi-
tions du Code du travail relatives au repos hebdomadaire. Le juge peut
ordonner la fermeture le dimanche du ou des Ă©tablissements
concernĂ©s et assortir sa dĂ©cision d’une astreinte qui sera liquidĂ©e au
profit du Trésor public.

Les sanctions administratives :

neuf sanctions administratives

existent en matiĂšre d’hygiĂšne et de sĂ©curitĂ©. Parmi celles-ci, l’arrĂȘt
temporaire de travaux ou “arrĂȘt de chantier” et l’arrĂȘt temporaire de
l’activitĂ©. Cette derniĂšre disposition a Ă©tĂ© introduite par la loi de
modernisation sociale du 17 janvier 2002. 

L’article L. 4731-1 du Code du travail permet, Ă  l’inspecteur ou au

contrĂŽleur du travail, par dĂ©lĂ©gation, de “prendre toutes mesures utiles

En ce qui concerne les gens de mer,

l’article 5 § 2.d de la convention nÂș 178

dispose que 

“les inspecteurs du travail, munis de piùces justificatives de leurs

fonctions, seront autorisés : 


d) Ă  

interdire

, sous rĂ©serve de tout droit de recours devant l’autoritĂ© adminis-

trative ou l’autoritĂ© judiciaire, 

Ă  un navire de quitter le port

, jusqu’à ce que les

dispositions nĂ©cessaires aient Ă©tĂ© prises, lorsqu’ils ont des raisons de croire
qu’une carence constitue un danger significatif pour la santĂ© et la sĂ©curitĂ© des
gens de mer, le navire ne devant pas ĂȘtre indĂ»ment retenu ou retardĂ©.”

En droit français, la procĂ©dure de rĂ©fĂ©rĂ© prĂ©vue par l’article L. 263-3-1 du Code
du travail (ancien) est reprise et adaptĂ©e au secteur maritime par l’article
L. 742-5 du mĂȘme code (demeurĂ© en vigueur par l’ordonnance 2007-329 du
12 mars 2007 article 12-I, article 13) : 

“
 3Âș Aux articles L. 263-3-1, L. 263-4

et L. 263-5, respectivement, les mots : “la fermeture totale ou partielle de l’éta-
blissement”, “la fermeture totale ou partielle, dĂ©finitive ou temporaire de l’éta-
blissement” et “la fermeture totale et dĂ©finitive” sont remplacĂ©s par les mots :
“l’immobilisation du navire”
”

128

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 128

background image

visant à soustraire immédiatement le salarié de cette situation [de
danger grave et imminent] en prescrivant, notamment, l’arrĂȘt tempo-
raire de la partie des travaux en cause”. Ce pouvoir peut ĂȘtre mis en
Ɠuvre lorsque l’agent de contrîle constate, sur un chantier du
bĂątiment et des travaux publics, qu’un salariĂ© ne s’est pas retirĂ© d’une
situation de travail dĂ©finie Ă  l’article L. 4131-1 (droit de retrait), alors
qu’il existe une cause de danger grave et imminent rĂ©sultant soit d’un
dĂ©faut de protection contre les chutes de hauteur, soit de l’absence de
dispositifs de nature Ă  Ă©viter les risques d’ensevelissement, soit de
l’absence de dispositifs de protection de nature Ă  Ă©viter les risques liĂ©s
aux opĂ©rations de confinement et de retrait de l’amiante. 

L’article L. 4731-2 du mĂȘme Code permet Ă©galement Ă  l’inspecteur

du travail ou au contrĂŽleur du travail, par dĂ©lĂ©gation, “d’ordonner
l’arrĂȘt temporaire de l’activitĂ©â€ depuis la parution du dĂ©cret 2007-1404
du 28 septembre 2007. Ce pouvoir peut ĂȘtre mis en Ɠuvre lorsqu’à
l’issue d’un contrĂŽle rĂ©alisĂ© par un organisme agrĂ©Ă©, Ă  la demande de
l’inspecteur du travail ou du contrîleur du travail, l’agent de contrîle
constate que les salariés se trouvent dans une situation dangereuse
rĂ©sultant d’une exposition Ă  une substance cancĂ©rigĂšne, mutagĂšne ou
toxique pour la reproduction, à un niveau supérieur à une valeur
limite de concentration fixée par décret. Toutefois, préalablement à la
mise en Ɠuvre de la dĂ©cision d’arrĂȘt temporaire de l’activitĂ©, l’agent
met en demeure l’employeur de remĂ©dier Ă  cette situation. Depuis la
fin de l’annĂ©e 2007, des outils mĂ©thodologiques d’aide Ă  la dĂ©cision
ont été mis à disposition des agents de contrÎle pour faciliter la mise
en Ɠuvre de ce texte. 

L’arrĂȘt temporaire des travaux et l’arrĂȘt temporaire de l’activitĂ©

présentent deux caractÚres :

‱ ils constituent, tout d’abord, “une mesure conservatoire ou de sauve-

garde”. Ils permettent en effet, en premier lieu, d’extraire le salariĂ©
d’une situation de travail prĂ©sentant un danger grave et imminent
pour sa vie ou sa santĂ© et dont il ne s’est pas lui-mĂȘme retirĂ© confor-
mĂ©ment aux dispositions de l’article L. 4131-1 (pour l’arrĂȘt tempo-
raire de travaux) ou Ă  faire disparaĂźtre une situation dangereuse
rĂ©sultant d’une exposition Ă  une substance chimique ;

‱ ils sont ensuite une mesure coercitive. Les employeurs concernĂ©s ne

peuvent poursuivre les travaux ou l’activitĂ© que s’ils ont pris toutes
les mesures pour faire cesser la situation de danger grave et
imminent. La dĂ©cision de reprise des travaux ou de l’activitĂ© ne peut
intervenir qu’avec l’aval de l’agent de contrĂŽle, ayant constatĂ© que
toutes les mesures ont bien Ă©tĂ© prises et aprĂšs que l’employeur en
ait avisĂ© l’agent de contrĂŽle.

LES MISSIONS, PRÉROGATIVES ET OBLIGATIONS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

129

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 129

background image

L’employeur peut toujours contester la rĂ©alitĂ© du danger ou la façon

de le faire cesser en saisissant le président du tribunal de grande
instance qui statue en référé.

Il existe 

d’autres sanctions administratives

dans le Code du

travail dont certaines peuvent ĂȘtre mises en Ɠuvre par ou Ă  l’initiative
de l’inspection du travail, notamment en matiùre d’emploi et de lutte
contre le travail illégal.

II. LES MISSIONS DE CONSEIL

Pour que les interventions des inspecteurs et contrĂŽleurs du travail

soient efficaces, il est essentiel que les employeurs et les travailleurs
soient pleinement conscients de la nĂ©cessitĂ© de connaĂźtre et d’observer
leurs droits et obligations respectifs. Aussi, la convention nÂș 81

(92)

, dans

son article 3 § 1.b, confie Ă©galement Ă  l’inspection du travail la mission
de 

“fournir des informations et des conseils techniques aux employeurs

et aux travailleurs sur les moyens les plus efficaces d’observer les dispo-
sitions lĂ©gales.”

Cette question de l’accessibilitĂ© Ă  la loi a constituĂ© un des objectifs

principaux de la recodification du Code du travail

(93)

. Lancés le

15 fĂ©vrier 2005 par le ministre chargĂ© du Travail, les travaux de recodi-
fication du Code du travail ont abouti, le 12 mars 2007, Ă  la publication
par ordonnance de la partie législative du nouveau Code, la partie
rĂ©glementaire faisant l’objet de deux dĂ©crets du 7 mars 2008

(94)

. Le

Code du travail a Ă©tĂ© recodifiĂ© “à droit constant”, selon une logique
“utilisateur”. L’entrĂ©e en vigueur au 1

er

mai 2008 de ce nouveau Code

du travail s’est effectuĂ©e dans de bonnes conditions compte tenu d’un
important travail d’accompagnement des diffĂ©rents utilisateurs.
Notamment un outil disponible sur internet, dĂ©nommĂ© 

COD-IT

(95)

,

permet de rechercher des articles en fonction d’un thĂšme prĂ©cis. Ce
COD-IT, dont la mise à jour est assurée chaque trimestre, est trÚs large-
ment apprécié tant par les agents de nos services que par les utilisa-
teurs externes.

La mission de conseil et d’information comme la fonction de

contrĂŽle visent Ă  assurer l’application effective de la lĂ©gislation. En ce

130

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

92) Dans le mĂȘme sens, voir l’article 6.b de la convention nÂș 129.
93) Pour une prĂ©sentation des travaux de recodification, voir 

L’inspection du travail en France en 2007

,

rapport DGT, p. 61 et 

L’inspection du travail en France en 2008

, rapport DGT, p. 86.

94) L’ordonnance nÂș 2007-329 du 12 mars 2007, ratifiĂ©e par la loi nÂș 2008-67 du 21 janvier 2008 et les

dĂ©crets nÂș 2008-243 (dĂ©cret en conseil des ministres) et 2008-224 (dĂ©cret en Conseil d’État) du 7 mars
2008, ont procédé à la recodification du Code du travail.

95) Accessible sur : 

www.travail-solidarite.gouv.fr/espaces,770/travail,771/dossiers,156/travail,309/

recodification-du-code-du-travail,1090/

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 130

background image

sens, elles sont interdĂ©pendantes et complĂ©mentaires. 

L’exercice de

cette mission prend diffĂ©rentes formes, notamment :

‱ 

les différentes actions nationales ou locales de communication

qui sensibilisent certains publics, voire le grand public, sur de
nouvelles réglementations ou sur des problématiques considérées
comme prioritaires (CMR ou TMS par exemples) sous la forme de
colloques, sĂ©minaires, assises, semaines d’information (en coopĂ©ra-
tion avec l’Agence europĂ©enne pour la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail
notamment), etc. ;

‱ 

un plan de communication sur l’inspection du travail

a été

conçu en 2009. Il vise, au cours des années 2010/2011, à mieux faire
connaütre l’inspection du travail auprùs des acteurs du monde du
travail et, plus largement, auprĂšs du grand public. 

Les actions de communication elles-mĂȘmes ont Ă©tĂ© lancĂ©es Ă  l’occa-

sion d’une confĂ©rence de presse tenue par le directeur gĂ©nĂ©ral du
travail le 14 dĂ©cembre 2009 dans la “salle des accords” du ministĂšre. Le
directeur général du travail était entouré, pour cette occasion, de son
adjoint et de trois agents de contrĂŽle (un DAT, un IT et une CT). 

Un dossier de presse

(96)

a été élaboré pour cette occasion reprenant

les thĂ©matiques suivantes :
- présentation de la campagne ;
- fiche synthétique ;
- à quoi sert l’inspection du travail ;
- l’inspection du travail dans l’actualitĂ© ;
- identitĂ© et organisation de l’inspection du travail ;
- les missions de l’inspection du travail ;
- quelques chiffres clĂ©s 2008 de l’inspection du travail ;
- l’inspection du travail dans l’accompagnement des restructurations ;
- les politiques et les campagnes de contrĂŽle ;
- la “fusion” des services d’inspection du travail ;
- Ă  la rencontre des hommes et des femmes de terrain ;
- la dĂ©ontologie de l’inspection du travail ;
- éléments statistiques sur trois ans.

Si cette confĂ©rence de presse n’a pas eu toutes les retombĂ©es

escomptĂ©es dans la presse nationale, le relai local doit en ĂȘtre pris au
cours de l’annĂ©e 2010 par les Direccte. 

Cette campagne nationale et locale s’appuie Ă©galement sur des

affiches, des dĂ©pliants, des extraits vidĂ©o d’un film, des interviews

LES MISSIONS, PRÉROGATIVES ET OBLIGATIONS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

131

96) Ce dossier de presse est accessible sur le site internet du ministĂšre : 

www.travail-solidarite.gouv.fr/

actualite-presse,42/dossiers-de-presse,46/campagne-nationale-de-valorisation,10931.html

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 131

background image

d’agents de contrĂŽle, du directeur gĂ©nĂ©ral mais Ă©galement
d’employeurs, de syndicalistes, d’un magistrat, etc.

D’autres initiatives nationales de communication sont prĂ©vues au

titre de l’annĂ©e 2010 notamment via l’association des journalistes
d’information sociale (AJIS) ;

- la diffusion d’informations

à travers les possibilités offertes tant

par Internet

que 

par les médias

tels que presse Ă©crite, radio et

télévision.

Un nouveau portail internet 

“travailler mieux”

, dédié exclusive-

ment aux questions de santé-sécurité-conditions de travail, mérite
d’ĂȘtre prĂ©sentĂ© dans ce cadre. Le principe mĂȘme de la crĂ©ation de ce
site a Ă©tĂ© dĂ©cidĂ©, avec l’ensemble des partenaires sociaux, lors de la
confĂ©rence sociale sur les conditions de travail du 4 octobre 2007. 

Ce site est accessible, depuis janvier 2009, à l’adresse internet

suivante 

www.travailler-mieux.gouv.fr

. Il donne des outils simples et

concrets aux salariés et aux employeurs, notamment des petites et trÚs
petites entreprises, pour donner envie d’agir pour l’amĂ©lioration des
conditions de travail et la réduction des risques professionnels.

Ainsi, sont mises Ă  disposition des informations sur :

‱ les mĂ©tiers et les activitĂ©s : cariste, tĂ©lĂ©opĂ©rateur, ambulancier, assis-

tante, etc. ;

‱ les risques qu’ils reprĂ©sentent : risque chimique, stress, froid, plomb

et poussiĂšres, etc. ;

‱ les mesures proposĂ©es et les outils de prĂ©vention pour y faire face :

cahier des charges, protections collectives ou individuelles, aide Ă  la
manutention, etc.

Des informations synthĂ©tiques, pĂ©dagogiques, d’une lecture simple

s’adressent Ă  tous, salariĂ©s ou leurs reprĂ©sentants, chefs d’entreprises,
TPE/PME

(97)

, préventeurs, médecins du travail, membres des CHSCT.

Un moteur de recherche intĂ©grĂ© permet d’accĂ©der Ă  l’information
recherchĂ©e. À chaque mĂ©tier et Ă  chaque risque, sont associĂ©s des
moyens de prévention présentés de maniÚre simple, pour une appro-
priation rapide (pour chaque mĂ©tier : les donnĂ©es gĂ©nĂ©rales, les statis-
tiques du métier, la liste des risques associés, les moyens de
prévention et la législation en vigueur).

132

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

97) TPE : trĂšs petites entreprises – PME : petites et moyennes entreprises.

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 132

background image

Dans chaque rubrique, un lien est fait avec les sites des organismes

nationaux de prévention (CNAMTS, MSA, INRS, OPPBTP, Afsset, InVS)
pour renvoyer systématiquement à une information plus complÚte.

Une entreprise virtuelle est prĂ©sentĂ©e en page d’accueil. Il s’agit

d’un outil pĂ©dagogique et ludique pour prĂ©venir les risques en entre-
prise. Des situations trÚs courantes de risques sont présentées, par des
exemples en 3D animĂ©s, avec pour chacune d’elles, des solutions aux
problĂšmes posĂ©s. 

Dans tous les cas il s’agit moins de proposer “la” solution que de

susciter l’envie d’agir en “donnant des idĂ©es”.

Un espace est réservé aux membres des CHSCT et délégués du

personnel : banque de données, questions/réponses, témoignages,
capitalisation de bonnes pratiques. 

Enfin, un outil original concerne les risques psychosociaux dans

une approche didactique : diagnostic, dĂ©marche de prĂ©vention, prise
en charge des situations ;

- la publication de “guides pratiques”, de brochures ou

dĂ©pliants 

prĂ©sentant les nouveaux textes ou l’activitĂ© de l’inspection

du travail sur un territoire. 

À titre d’illustration de ce dernier point, la rĂ©gion Centre a publiĂ© en

juillet 2009, une plaquette de 14 pages, intitulĂ©e 

L’inspection du travail

en région centre. Rapport annuel 2008.

AprĂšs un Ă©ditorial du DRTEFP,

les temps forts en région sont mis en regard des faits marquants natio-
naux. Chacune des grandes missions des services est ensuite présentée
en veillant à ce que les chiffres cités mettent en lumiÚre la diversité des
thĂ©matiques abordĂ©es ainsi que les prioritĂ©s d’action. Quelques photos
rappellent l’action de terrain mais Ă©galement les dĂ©marches de prĂ©ven-
tion entreprises au cours de l’annĂ©e. 

Cette plaquette cherche Ă©galement “à alimenter les Ă©changes que

nous aurons d’ici la fin de l’annĂ©e, au niveau dĂ©partemental et
régional, avec les partenaires sociaux afin de présenter plus en détail
les enjeux de la politique “travail” poursuivie en rĂ©gion.” ;

Le site internet “

www.substitution-cmr.fr

”, dĂ©veloppĂ© par l’Afsset, mĂ©rite d’ĂȘtre

cité dans ce cadre

(98)

.

LES MISSIONS, PRÉROGATIVES ET OBLIGATIONS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

133

98) Il fait l’objet d’une prĂ©sentation dans 

L’inspection du travail en France en 2008

, p. 181.

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 133

background image

- les observations formulées par les agents de contrÎle

lors de

leurs visites, mais aussi les renseignements dispensés lors des perma-
nences au bureau, lors des rĂ©unions de CHSCT ou Ă  l’occasion des
relations informelles avec les employeurs, les salariés et leurs représen-
tants élus ou les représentants de syndicats notamment ;

- les informations données par les agents des services de

renseignements

spécialement affectés pour accueillir et renseigner le

public dans la plupart des services déconcentrés. Cette activité de
renseignement en matiÚre de législation du travail, par des services
spécialisés au sein des DDTEFP, est importante, tant quantitativement
par les volumes de visiteurs, de courriers et d’appels tĂ©lĂ©phoniques en
cause (voir encadré) que, sur un plan qualitatif, par la diffusion du
droit du travail qu’elle induit. Ce service rendu apparaüt souvent
comme le plus aisément accessible et compréhensible aux yeux des
usagers. Il y a donc là un enjeu important en termes d’image du
service. Le renseignement du public joue Ă©galement, mĂȘme s’il n’est
pas le seul à y participer, le rîle de “veille sociale” permettant à l’ins-
pection du travail plus largement, d’ĂȘtre informĂ©e des prĂ©occupations
immĂ©diates des salariĂ©s. Enfin, il convient d’observer que l’accueil
physique est irremplaçable notamment pour l’aide aux personnes les
plus dĂ©favorisĂ©es ;

Pour l’annĂ©e 2009, 

une estimation du nombre de renseigne-

ments ou conseils donnĂ©s par l’administration du travail

au

public, employeurs comme salariés, est effectuée pour la premiÚre fois.

Cette estimation est construite à partir des données suivantes :

‱ les cumuls des nombres de visiteurs reçus, les appels tĂ©lĂ©phoniques

traités, les lettres et courriels de demandes de renseignements
auxquels il a Ă©tĂ© rĂ©pondu, fournis par cinq dĂ©partements tests : la
DrĂŽme, le Puy-de-DĂŽme, la VendĂ©e, la Seine-Maritime, l’Eure et Paris ;

‱ une base du nombre de renseignements donnĂ©s par les agents de

contrĂŽle eux-mĂȘmes construite ainsi :

- pour un IT et son secrĂ©tariat par semaine : trois rendez-vous + cinq

conversations tĂ©lĂ©phoniques + deux courriers sur 40 semaines,

- pour un CT et son secrĂ©tariat, par semaine : quatre rendez-vous +

huit conversations tĂ©lĂ©phoniques + trois courriers sur 40 semaines.

Rapportés aux effectifs des agents des services de renseignement et

des effectifs des agents de contrĂŽle, en 2009, c’est 

6,27 millions de

renseignements

qui ont été donnés au public en matiÚre de législa-

tion sociale. 

134

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 134

background image

- La ressource Internet

joue un rĂŽle grandissant en la matiĂšre, un

certain nombre de salariés y effectuant des recherches sur certains sites
juridiques. Les messageries Ă©lectroniques institutionnelles des services
permettent de fournir une réponse à un renseignement assez souvent
formulé en termes de demande de confirmation de ce que le salarié a
compris Ă  partir de sa propre analyse de la situation. Pour autant, ce
mĂ©dia n’est pas facilement accessible pour certains publics ;

- En complément de ce renseignement de proximité donné par les

services dĂ©concentrĂ©s, 

“Travail Info Service”

, via le numéro de

téléphone 0 821 347 347

(99)

, apporte certaines réponses

(100)

sous forme

d’informations Ă  caractĂšre gĂ©nĂ©ral et impersonnel 

“qui ne prĂ©jugent en

rien des dĂ©cisions qui pourront ĂȘtre prises par l’administration compĂ©-
tente aprùs examen contradictoire de la situation du demandeur”

. Au

cours de l’annĂ©e 2009, “Travail Info Service” (prestation de service
pour le compte du ministÚre chargé du Travail) a ainsi traité prÚs de
370 000 appels tĂ©lĂ©phoniques et prĂšs de 11 000 courriels ;

- Enfin, 

“AllĂŽ service public” 

via le numĂ©ro de tĂ©lĂ©phone 

39 39

(101)

traite environ 400 000 appels tĂ©lĂ©phoniques par an dont 180 000 sont
transfĂ©rĂ©s sur les 

CIRA

(centre interministériel de renseignements

administratifs) en raison de leur technicitĂ©. Ils sont traitĂ©s par 24 agents
(ETP) dont 22 contrĂŽleurs du travail.

LES MISSIONS, PRÉROGATIVES ET OBLIGATIONS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

135

99) 0,12 

€

TTC/mn depuis un poste fixe, mĂȘme tarif depuis les DOM.

100) Source : 

Bilan Travail Info Service

, décembre 2009.

101) Source : document RGPP, janvier 2010. En France, coĂ»t d’un appel local depuis un poste fixe.

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 135

background image

III. LES AUTRES MISSIONS CONFIÉES 

AUX INSPECTEURS DU TRAVAIL 

Les dĂ©cisions de l’inspecteur du travail et des autres membres 
du systùme d’inspection

ParallÚlement au pouvoir général de contrÎle, un pouvoir spécial de

dĂ©cision est accordĂ© Ă  l’inspecteur du travail par les textes. Sont
exclues, ici, les dĂ©cisions qui participent des pouvoirs d’injonction des
agents de contrĂŽle, prĂ©sentĂ©s au point I ci-dessus. Le pouvoir de
dĂ©cision de l’inspecteur du travail se retrouve pratiquement dans toutes
les parties du code. Néanmoins, à la différence du pouvoir de contrÎle
dont le domaine est trĂšs gĂ©nĂ©ral, le pouvoir de dĂ©cision n’existe que si
un texte de nature lĂ©gale ou rĂ©glementaire l’a prĂ©vu. 

Ce pouvoir de dĂ©cision traduit l’intention du lĂ©gislateur de

permettre à l’inspecteur soit de contrîler le pouvoir disciplinaire de
l’employeur, soit d’assouplir une rĂ©glementation en l’adaptant au cas
d’espĂšce, soit encore de veiller Ă  l’intĂ©rĂȘt gĂ©nĂ©ral sur le plan Ă©cono-
mique. 

L’inspecteur du travail agit soit sur la base de ses pouvoirs propres

(pour l’essentiel de l’application de la rĂ©glementation du travail dans
l’entreprise), soit par dĂ©lĂ©gation du directeur dĂ©partemental (pour le
contrĂŽle de l’emploi et certaines dĂ©cisions relatives aux institutions
représentatives). Le directeur régional est compétent pour la médecine
du travail et la participation. 

Chaque texte prĂ©voit l’autoritĂ© administrative susceptible de prendre

la décision et les délais dans lequel cette décision expresse ou tacite
doit ĂȘtre prise. Les dĂ©cisions des inspecteurs et directeurs du travail,
nombreuses et d’importance trùs variable, sont susceptibles de recours
administratifs ou contentieux, Ă  titre d’exemples : 

‱ en matiĂšre d’organisation, de fonctionnement et de protection des

institutions représentatives du personnel, les critÚres de répartition
des compétences entre les différents échelons de la hiérarchie sont
complexes. Les salariĂ©s titulaires d’un mandat reprĂ©sentatif, candidats
à des élections professionnelles ou anciens représentants du
personnel ne peuvent ĂȘtre licenciĂ©s ou transfĂ©rĂ©s qu’avec l’autorisa-
tion de l’inspecteur du travail. Ce dernier peut, en outre, prendre
diverses décisions relatives au fonctionnement des institutions repré-
sentatives du personnel, telles qu’imposer un comitĂ© d’hygiĂšne, de
sécurité et des conditions de travail (CHSCT) dans les établissements
de moins de 50 salariĂ©s, ou dĂ©cider, en cas de dĂ©saccord entre
l’employeur et les organisations syndicales reprĂ©sentatives, de la

136

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 136

background image

répartition des électeurs entre les collÚges électoraux et des siÚges
entre les collĂšges Ă©lectoraux en vue des Ă©lections des membres des
comitĂ©s d’entreprise et des dĂ©lĂ©guĂ©s du personnel ;

‱ en ce qui concerne la durĂ©e du travail, l’inspecteur du travail est

appelĂ© Ă  dĂ©livrer aux employeurs l’autorisation de pratiquer des
horaires individualisĂ©s en l’absence de reprĂ©sentants du personnel
(article L. 3122-24 du Code du travail), de dĂ©roger Ă  la durĂ©e
maximale quotidienne du travail pour surcroĂźt d’activitĂ© (article
D. 3121-16). En revanche, c’est au directeur dĂ©partemental, au vu du
rapport Ă©tabli par l’inspecteur du travail (articles R. 3121-23 et
R. 3121-28) que revient l’autorisation de dĂ©passer la durĂ©e hebdoma-
daire du travail (moyenne ou maximale) ;

‱ en matiĂšre de santĂ© et de sĂ©curitĂ© au travail, l’inspecteur du travail

peut autoriser l’employeur Ă  dĂ©roger aux rĂšgles d’amĂ©nagement des
vestiaires, des lavabos et des douches (article R. 4228-16 et suivants),
ou substituer la valeur moyenne hebdomadaire à l’exposition sonore
quotidienne (article R. 4431-4). Le directeur dĂ©partemental peut
autoriser l’employeur Ă  dĂ©roger Ă  l’interdiction de conclure un
contrat à durée déterminée ou un contrat de travail temporaire pour
effectuer des travaux particuliĂšrement dangereux (article D. 1242-5).
En ce qui concerne les plans de sauvegarde de l’emploi, l’autoritĂ©
administrative compĂ©tente dispose de diffĂ©rents pouvoirs d’interven-
tion (articles L. 1233-52 et suivants) relatifs notamment Ă  la rĂ©gularitĂ©
de la procĂ©dure de consultation et au contenu mĂȘme du plan.

Quant au directeur régional, il a compétence, par exemple, pour

dispenser un employeur ou un maütre d’ouvrage de l’application de
certaines prescriptions relatives aux risques d’incendies et d’explosions
(article R. 4227-55) Il traite Ă©galement les rĂ©clamations contre les
dĂ©cisions refusant l’admission Ă  un stage de coordonnateur santĂ©-
sécurité sur les chantiers du bùtiment et de génie civil (article
R. 1532-33) et instruit les recours hiĂ©rarchiques contre les dĂ©cisions
imposant un CHSCT dans un Ă©tablissement de moins de 50 salariĂ©s
(article R. 4613-9) ou statuant sur le nombre de CHSCT distincts et les
mesures de coordination (article R. 4613-10).

Les fonctions exercĂ©es Ă  l’occasion de conflits collectifs 
du travail

Si pour le BIT, la fonction d’aide Ă  la rĂ©solution des conflits collec-

tifs du travail paraüt difficilement compatible avec les fonctions d’ins-
pection liées aux conditions de travail et à la protection des
travailleurs, la réglementation française du travail attribue une fonction
de conciliation des conflits collectifs du travail à l’inspection du travail.

LES MISSIONS, PRÉROGATIVES ET OBLIGATIONS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

137

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 137

background image

L’article R. 2522-1 du Code du travail dispose que 

“tout conflit

collectif de travail est immédiatement notifié par la partie la plus
diligente au prĂ©fet qui, en liaison avec l’inspecteur du travail compĂ©-
tent, intervient en vue de rechercher une solution amiable”

. L’article

R. 8112-2 prĂ©cise que “

l’inspecteur du travail assure un rîle de conseil

et de conciliation en vue de la prĂ©vention et du rĂšglement des conflits.”

Les inspecteurs du travail se tiennent informĂ©s de l’ensemble des

conflits et interviennent pĂ©riodiquement Ă  l’amiable dans les conflits
collectifs dĂšs lors que les partenaires sociaux requiĂšrent leur interven-
tion. Ils peuvent Ă©galement le faire de leur propre initiative pour
renouer les contacts entre employeurs et grévistes en cas de blocage
du processus de négociation. Mais leur intervention peut également
rĂ©sulter d’une dĂ©signation comme “conciliateur” par le prĂ©sident du
tribunal de grande instance saisi par l’une des parties.

La conciliation est considérée comme faisant naturellement partie

des fonctions des inspecteurs du travail du fait Ă  la fois de leurs
qualitĂ©s d’indĂ©pendance et d’impartialitĂ© ainsi que de leur proximitĂ©
des partenaires sociaux. Les services de l’inspection du travail inter-
viennent dans le cadre de procédures formelles, commission de conci-
liation notamment, mais dans les faits, le plus souvent, en dehors de
celles-ci, pour rechercher une solution amiable entre les parties. 

L’inspection du travail a donc une mission gĂ©nĂ©rale, difficilement

mesurable, d’aide au dialogue social d’entreprise et de conciliation
préventive. Ce rÎle, bien que souvent discret, a été particuliÚrement
important et significatif au cours de l’annĂ©e 2009, marquĂ©e par un
certain nombre de conflits collectifs liés à la crise économique et aux
projets de plans de sauvegarde de l’emploi.

Les procĂ©dures lĂ©gales de rĂšglement des conflits – la conciliation, la

mĂ©diation et l’arbitrage (articles L. 2522-1 Ă  L. 2525-2 du Code du
travail) â€“ sont plus rarement utilisĂ©es.

Les fonctions d’appui, d’animation et de coopĂ©ration

À tous les niveaux hiĂ©rarchiques, l’inspection du travail mĂšne des

activitĂ©s d’appui et d’animation et dĂ©veloppe des coopĂ©rations.

‱ L’activitĂ© de l’inspection nĂ©cessite en permanence une fonction

d’animation, d’appui et de suivi. Elle est exercĂ©e par l’inspecteur au
sein de sa section, et par les directeurs départementaux et régionaux
au niveau de leur département ou de leur région. En outre, les
inspecteurs bĂ©nĂ©ficient d’un appui mĂ©thodologique, technique et
juridique, notamment avec les agents appui-ressources-méthodes

138

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 138

background image

(ARM), les ingénieurs de prévention et les médecins-inspecteurs
régionaux du travail.

Sur le champ de la santé-sécurité au travail, les équipes régionales
pluridisciplinaires jouent ce rĂŽle d’appui. Depuis l’annĂ©e 2007, ces
équipes sont généralisées sur tout le territoire métropolitain et à la
Réunion. Les agents de contrÎle bénéficient également de réponses
techniques et de documents d’aide au contrĂŽle Ă©laborĂ©s par l’admi-
nistration centrale ainsi que de son soutien en tant que de besoin.

‱ Ă€ tous les Ă©chelons, les agents de l’inspection du travail participent Ă 

des formations, non seulement en tant que bénéficiaires, mais égale-
ment en tant que formateurs. Ils participent Ă©galement, Ă  travers des
groupes de travail nationaux, rĂ©gionaux ou locaux, Ă  l’élaboration de
divers documents d’aide au contrîle.

‱ L’inspection du travail participe Ă  des rĂ©unions et engage des parte-

nariats. Ainsi, les inspecteurs participent à des réunions avec les
organisations professionnelles, les syndicats, les chambres consu-
laires ou à la négociation de branche en présidant des commissions
mixtes.

‱ Les directeurs dĂ©partementaux entretiennent des relations institution-

nelles avec les parquets et les autres services de l’État ainsi qu’avec
les organisations professionnelles et syndicales. Ils participent Ă©gale-
ment à diverses commissions préfectorales.

‱ Les directeurs rĂ©gionaux ont des fonctions de coopĂ©ration rĂ©gionale,

notamment avec les organisations professionnelles et syndicales
régionales, avec les administrations et les autres services impliqués
dans la prévention des risques professionnels.

Le 

Comité régional de prévention des risques professionnels (CRPRP)

a

Ă©tĂ© crĂ©Ă© par le dĂ©cret du 10 mai 2007 (circulaire DGT du 8 aoĂ»t 2007). C’est un
organisme consultatif placé auprÚs du préfet de région. Ce comité régional est
une instance de dialogue et d’échanges au sein de laquelle l’ensemble des
acteurs régionaux et locaux impliqués, coordonnent les actions de prévention
en milieu de travail et relaient la politique nationale de prévention. Il est le
“miroir”, au niveau rĂ©gional, du COCT (voir encadrĂ© ci-aprĂšs).

Ce comité se réunit selon trois formations qui disposent de missions distinctes
et dont la frĂ©quence de rĂ©union est variĂ©e en fonction de l’actualitĂ© des sujets.

Missions

‱ Ă‰laboration et actualisation de diagnostics territoriaux portant sur les condi-

tions de travail et la prévention des risques professionnels.

LES MISSIONS, PRÉROGATIVES ET OBLIGATIONS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

139

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 139

background image

‱ L’administration centrale a la responsabilitĂ© du fonctionnement et de

l’animation de nombreux conseils et commissions nationaux, tels le
Haut conseil du dialogue social créé en 2008

(102)

, le Conseil d’orienta-

tion sur les conditions de travail (COCT), (cf. encadré ci-aprÚs), le
Conseil supĂ©rieur de l’égalitĂ© professionnelle entre les hommes et les
femmes (article D. 1145-1 du Code du travail), le Conseil d’orienta-
tion de la participation, de l’intĂ©ressement, de l’épargne salariale et
de l’actionnariat salariĂ© (article D. 3346-1), le Conseil supĂ©rieur de la
prud’homie (L. 1431-1), la Commission consultative pour la licence
d’agent artistique (article D. 7121-15). 

Le Conseil d’orientation des conditions de travail (COCT)

(103)

, qui a vu son

organisation et ses missions précisées par un décret du 25 novembre 2008, a
succédé au Conseil supérieur de la prévention des risques professionnels
(CSPRP).

Le COCT, placĂ© auprĂšs du ministre chargĂ© du Travail, 

“participe Ă  l’élaboration

de la politique nationale en matiÚre de protection et de promotion de la santé et
de la sĂ©curitĂ© au travail, ainsi que de l’amĂ©lioration des conditions de travail.”

Le COCT comprend les formations suivantes :

‱ un comitĂ© permanent, assistĂ© d’un “observatoire de la pĂ©nibilitĂ©â€, chargĂ© de

la politique gĂ©nĂ©rale (orientations, propositions et mesures susceptibles 

‱ Avis sur les orientations rĂ©gionales des politiques publiques intĂ©ressant la

santé et la sécurité au travail et qui sont soumis par les autorités publiques.

‱ Consultation sur le plan rĂ©gional santĂ© au travail qui fixe Ă  l’échelon rĂ©gional

les actions et les moyens en matiĂšre d’amĂ©lioration des conditions de travail.

Présidence

‱ PrĂ©fet de rĂ©gion 

Composition

‱ Quatre reprĂ©sentants d’administrations rĂ©gionales de l’État (DRTEFP, DRASS,

agriculture, DIREN ).

‱ Huit reprĂ©sentants de salariĂ©s (CGT, CFDT, CGT-FO, CFTC, CFE-CGC).
‱ Huit reprĂ©sentants d’employeurs (MEDEF, CGPME, UPA, FNSEA).
‱ Quatre organismes rĂ©gionaux d’expertise et de prĂ©vention (CRAM, ARACT,

OPPBTP, MSA).

‱ Dix personnes qualifiĂ©es (experts scientifiques ou techniques, reprĂ©sentants

d’associations de victimes, etc.) nommĂ©es pour une durĂ©e de trois ans
renouvelable.

Au cours de l’annĂ©e 2009, 20 rĂ©gions sur 22 avaient mis en place cette
instance.

140

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

102) Le Haut conseil du dialogue social a Ă©tĂ© installĂ© le 5 mars 2009 par M. Brice Hortefeux, ministre du

Travail, des Relations sociales, de la Famille, de la Solidarité et de la Ville ; la présidence en est
assurée par M

me

Yannick Moreau, prĂ©sidente de section au Conseil d’État.

103) Cf. 

L’inspection du travail en France en 2007

, p. 65.

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 140

background image

‱ L’administration centrale assure Ă©galement les relations et la coopĂ©ra-

tion avec les autres services d’inspection du travail qu’ils soient
nationaux ou Ă©trangers. Cette mission apparaĂźt Ă  travers :

- la participation aux activitĂ©s du CHRIT

(105)

ou du BIT ;

- l’accueil Ă  Paris mais Ă©galement dans les services dĂ©concentrĂ©s, de

délégations étrangÚres ;

- un certain nombre de missions Ă  l’étranger, le plus souvent organi-

sĂ©es par l’intermĂ©diaire du GIP international.

L’activitĂ© 2009 du CHRIT

a été marquée, comme habituellement, par deux

sessions :

- Ă  Prague les 28 et 29 mai :

la journĂ©e plĂ©niĂšre a Ă©tĂ© notamment l’occasion

d’assurer le suivi des dĂ©cisions prises Ă  Lyon en dĂ©cembre 2008, de tirer le
bilan de la campagne 

“AllĂ©gez la charge”

, d’accĂ©lĂ©rer la campagne 

“Risques

chimiques”

devant se dĂ©ployer sur la pĂ©riode 2009/2010, d’échanger sur la

directive “REACH”, d’organiser les Ă©valuations des systĂšmes nationaux d’ins-
pection, etc. 

La journĂ©e thĂ©matique Ă©tait consacrĂ©e Ă  la question : 

“Comment rĂ©duire de

25 % les taux d’accidents de travail et maladies professionnelles conformĂ©ment
aux objectifs de l’Union europĂ©enne (stratĂ©gie 2007/2012)”

;

d’amĂ©liorer la santĂ© et la sĂ©curitĂ© sur les lieux de travail, rĂ©alisation de
rapports), du suivi des statistiques en matiĂšre de conditions de travail, de
l’examen du bilan annuel des conditions de travail ;

‱ une commission gĂ©nĂ©rale, donnant des avis sur les projets de loi et les

dĂ©crets en la matiĂšre et adoptant des avis d’initiative ;

‱ six commissions spĂ©cialisĂ©es prĂ©parant les avis de la commission gĂ©nĂ©rale.

Chaque formation du Conseil comprend :

‱ le collĂšge des dĂ©partements ministĂ©riels intĂ©ressĂ©s ;
‱ le collĂšge des partenaires sociaux (nombre Ă©gal de reprĂ©sentants salariĂ©s et

employeurs) ;

‱ le collĂšge des organismes nationaux d’expertise et de prĂ©vention ;
‱ le collĂšge des personnes qualifiĂ©es et des reprĂ©sentants d’associations ou

des organismes professionnels de la prĂ©vention. 

Le 30 avril 2009, le COCT a été officiellement installé par le ministre chargé du
Travail. 

Les travaux du COCT sont rendus trùs accessibles, y compris au “grand
public”, grñce à une mise en ligne sur Internet

(104)

des principaux documents

relatifs à son fonctionnement et surtout à son activité.

LES MISSIONS, PRÉROGATIVES ET OBLIGATIONS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

141

104) 

www.travail-solidarite.gouv.fr/le-ministere,149/le-conseil-d-orientation-sur-les,1455

105) ComitĂ© des hauts responsables de l’inspection du travail (SLIC en anglais).

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 141

background image

IV. LA CONTRIBUTION À L’AMÉLIORATION 

DU DROIT DU TRAVAIL 

Les agents de l’inspection du travail ont, conformĂ©ment Ă 

l’article 3 Â§ 1.c de la convention nÂș 81

(107)

, la mission de porter à l’atten-

tion de l’autoritĂ© compĂ©tente les dĂ©ficiences ou les abus qui ne sont
pas spĂ©cifiquement couverts par les dispositions lĂ©gales existantes. 

Comme le prĂ©cise, en 2006, l’étude d’ensemble sur l’inspection du

travail de la commission d’experts pour l’application des conventions
et recommandations du BIT

(108)

“Les formes et cadres des relations de

travail, les techniques de production et les technologies utilisées dans le
milieu de travail Ă©voluent de plus en plus rapidement. Il importe que la
lĂ©gislation pertinente s’adapte Ă  cette Ă©volution afin que les travailleurs
occupés en vertu de relations de travail nouvelles ou subissant des
conditions de travail abusives ne pñtissent pas de ses lacunes [
]. Les
inspecteurs du travail peuvent ĂȘtre les agents publics les mieux placĂ©s,
du fait de leur libre accĂšs aux lieux de travail ainsi que des relations
privilĂ©giĂ©es qu’ils ont vocation Ă  entretenir avec les employeurs et les
travailleurs pour dĂ©tecter des situations susceptibles d’appeler des
solutions juridiques en vue d’une meilleure protection au travail.”

ConformĂ©ment Ă  une instruction du 18 mai 2009 (voir encadrĂ© ci-

aprùs), une synthùse sur les relations du travail et l’action de l’inspec-
tion du travail est rédigée semestriellement par chaque DRTEFP et
transmis à la DGT. Ces rapports régionaux intÚgrent les observations
en provenance essentiellement des sections d’inspection du travail

- Ă  Stockholm les 23 et 24 novembre :

la journée thématique était consacrée

aux risques psychosociaux. La France y a présenté son expérience qui a été
apprĂ©ciĂ©e dans la mesure oĂč cette problĂ©matique a fait l’objet de notre part
d’une mĂ©thodologie de contrĂŽle mise Ă  disposition des agents de contrĂŽle
français. 

La journĂ©e “institutionnelle” a permis d’aborder divers sujets : notamment la
campagne 

“Risque chimiques”

2010, REACH, KSS

(106)

, CIBELES, visant Ă 

renforcer la coopĂ©ration entre les systĂšmes d’inspection du travail europĂ©ens,
les Ă©valuations en cours des systĂšmes nationaux d’inspection, etc.

142

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

106) Site 

Knowledge Sharing Site

.

107) Cf. Ă©galement l’article 6 de la convention nÂș 129.
108) Cf. 

Rapport III

, (partie 1 B), Conférence internationale du travail, 95

e

session, 2006, p. 48, § 133.

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 142

background image

(article R. 8112-4 du Code du travail) sur l’application des dispositions
dont elles sont chargĂ©es d’assurer l’exĂ©cution. Une synthĂšse nationale
permet tout Ă  la fois l’information hiĂ©rarchique et transversale sur les
grandes tendances du monde du travail ainsi que le recueil des
questions juridiques ou techniques.

Les questions juridiques ou techniques sont transmises aux diffé-

rents bureaux compétents de la DGT pour y répondre. Ces réponses
sont ensuite publiées au fur et à mesure de leur production via
l’Intranet professionnel Sitere.

Auparavant, une circulaire DGT du 22 mai 2007

(109)

avait rappelé et

prĂ©cisĂ© les informations devant ĂȘtre transmises sans dĂ©lai par les
services d’inspection du travail à la DGT, à l’occasion de tout accident
mortel ou trÚs grave. Cette procédure vise une connaissance au plus
haut niveau et quasiment en temps réel, de ces informations ce qui
permet une analyse rapide sans attendre la sortie des statistiques
annuelles, ainsi qu’une rĂ©action mĂ©diatique Ă©ventuelle.

Instruction nÂș DGT 2009/12 sur le compte-rendu de l’activitĂ©, l’exploitation
des donnĂ©es et la valorisation de l’action de l’inspection du travail

Cette instruction vise en premier lieu à améliorer le compte-rendu de la mise en
Ɠuvre de la politique du travail et de l’action de l’inspection du travail, en
simplifiant les procédures antérieures, en enrichissant leur contenu et en articu-
lant les démarches de bilan et de prévision des actions. Ainsi, une démarche
unique articule, depuis 2009, les anciens aperçus quadrimestriels, les remon-
tĂ©es liĂ©es aux BOP et aux documents d’engagements rĂ©ciproques (PMDIT). La
périodicité semestrielle, unique également, a été retenue pour favoriser la
rĂ©flexion stratĂ©gique. 

En outre, une meilleure exploitation des données doit faciliter tant la lisibilité de
l’action que son pilotage.

Enfin, cette instruction valorise l’action aux niveaux rĂ©gional et national pour
faciliter la prĂ©sentation de la mise en Ɠuvre de la politique du travail mais Ă©gale-
ment l’action des services Ă  l’occasion d’évĂšnements particuliers, le plan de
communication sur l’inspection du travail (2009/2010) s’inscrivant dans cette
démarche.

LES MISSIONS, PRÉROGATIVES ET OBLIGATIONS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

143

109) Cf. ci-aprĂšs l’introduction de la partie VII du prĂ©sent rapport : l’encadrĂ© sur ce sujet.

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 143

background image

V. LES ACTIVITÉS QUI NE RELÈVENT PAS 

DES CONVENTIONS NÂș 81, 129 OU 178

Les activitĂ©s, qui ne relĂšvent pas de la compĂ©tence de l’inspection

du travail au sens des conventions nÂș 81, 129 ou 178, concernent les
activitĂ©s des services dĂ©concentrĂ©s dans le champ de l’emploi et de la
formation professionnelle qui sont soumises Ă  l’autoritĂ© du prĂ©fet. 

La rĂ©partition des compĂ©tences entre, d’une part, le prĂ©fet et,

d’autre part, les inspecteurs du travail est nette. Le prĂ©fet veille Ă 
l’application des dispositions du Code du travail relatives aux actions
engagées au profit des entreprises et des travailleurs pour favoriser
leur adaptation Ă  l’évolution Ă©conomique et technologique. Les inspec-
teurs du travail, sont chargĂ©s de l’application des dispositions relatives
au contrĂŽle des conditions de travail et des modalitĂ©s d’exĂ©cution des
relations de travail ainsi que des dispositions relatives au fonctionne-
ment interne de l’entreprise. 

Ainsi les actions qui touchent Ă  l’inspection de la lĂ©gislation du

travail Ă©chappent Ă  l’autoritĂ© du prĂ©fet. Ce que confirme l’article 33 du
dĂ©cret du 29 avril 2004 (modifiĂ© par le dĂ©cret 2010-146 du 16 fĂ©vrier
2010), relatif aux pouvoirs des prĂ©fets, Ă  l’organisation et Ă  l’action des
services de l’État dans les rĂ©gions et les dĂ©partements. Seules relĂšvent
de son autorité les missions assurées, dans le champ emploi et forma-
tion professionnelle par les directeurs départementaux et les directeurs
du travail.

ParallĂšlement, le dĂ©cret nÂș 2009-1377 du 13 novembre 2009, relatif

aux Direccte (cf. extraits ci-dessus Partie II, chapitre III-2), rappelle
dans son article 1

er

que 

“Dans chaque rĂ©gion, la direction rĂ©gionale des

entreprises, de la concurrence, de la consommation, du travail et de
l’emploi exerce, sous l’autoritĂ© du prĂ©fet de rĂ©gion et, pour les missions
relevant de sa compĂ©tence, sous l’autoritĂ© fonctionnelle du prĂ©fet de
dĂ©partement, les missions dĂ©finies Ă  l’article 2, Ă  l’exception de celles
relatives aux actions d’inspection de la lĂ©gislation du travail mention-
nĂ©es au 1Âș dudit article, d’une part, et, d’autre part, des pouvoirs
d’enquĂȘte et d’investigation exercĂ©s sous le contrĂŽle de l’autoritĂ©
judiciaire.”

Enfin, l’article R. 8112-1 (tel que modifiĂ© par le dĂ©cret 10 novembre

2009) dispose dans son § 2 : 

“Outre l’exercice de ces attributions princi-

pales, il [l’inspecteur du travail] concourt Ă  l’exĂ©cution des missions de
la direction régionale des entreprises, de la concurrence, de la consom-
mation, du travail et de l’emploi, en ce qui concerne les politiques du
travail, de l’emploi et de la formation professionnelle.”

144

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 144

background image

Dans la pratique, cette participation vise notamment à s’assurer de

l’utilisation des sommes distribuĂ©es mais aussi du respect des disposi-
tions du Code du travail lors de l’octroi des aides à l’emploi telles que
chĂŽmage partiel, formation en alternance ou convention du fonds
national de l’emploi (FNE). 

Selon les bassins d’emploi l’activitĂ© de l’inspection du travail Ă 

l’occasion des licenciements collectifs pour motif Ă©conomique

(110)

(examen et suivi des plans de sauvegarde de l’emploi) a pu ĂȘtre trĂšs
soutenue au cours de l’annĂ©e 2009. Cette collaboration entre l’inspec-
tion du travail et les autres services de la DDTEFP permettent d’assurer
la cohérence dans les actions du ministÚre en direction des entreprises.

VI. LA DÉONTOLOGIE DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

En contrepartie des pouvoirs exorbitants du droit commun qui leurs

sont confiés, les inspecteurs du travail sont tenus par des obligations
propres, Ă  assurer l’exercice de leurs missions en toute indĂ©pendance,
discrĂ©tion, impartialitĂ© et, d’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, Ă  garantir la
confiance nécessaire des employeurs comme des salariés.

Les principes de la dĂ©ontologie requiĂšrent, pour ĂȘtre appliquĂ©s

conformĂ©ment Ă  la lettre et Ă  l’esprit des conventions internationales
sur l’inspection du travail, des Ă©claircissements et illustrations. 

L’ouvrage 

Principes de dĂ©ontologie pour l’inspection du travail

,

évoqué au sein des rapports précédents

(111)

, a été finalisé par la DGT à

la fin du second semestre 2009, validé par le ministre chargé du Travail
en fĂ©vrier 2010 puis diffusĂ© Ă  l’ensemble des agents. 

Ce document reprend, analyse et commente 10 principes.

L’impartialitĂ©

L’impartialitĂ© nĂ©cessaire des agents relevant du systĂšme d’inspection

du travail 

“dans leurs relations avec les employeurs et les travailleurs”

est une obligation fixĂ©e par l’article 3 § 2 de la convention internatio-
nale nÂș 81 (travail et transports), et l’article 6 § 3 de la convention
nÂș 129 (agriculture). En droit interne, cette obligation est dĂ©finie par la
jurisprudence administrative et commentée dans diverses circulaires.

LES MISSIONS, PRÉROGATIVES ET OBLIGATIONS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

145

110) Comme prĂ©cisĂ© au chapitre III ci-dessus, l’intervention de l’administration du travail en matiĂšre de

licenciement Ă©conomique est pour partie effectuĂ©e dans le cadre du systĂšme d’inspection, en
conséquence hors compétence du préfet.

111) Cf. notamment 

L’inspection du travail en France en 2008

, p. 97 Ă  101.

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 145

background image

L’impartialitĂ© de l’agent se dĂ©finit, quelles que soient ses convictions

personnelles, comme une attitude excluant, dans l’exercice de la
fonction, tout préjugé, parti pris ou esprit partisan dans le comporte-
ment, les paroles et les actes. Sans faire obstacle ni à la liberté syndi-
cale, ni Ă  l’exercice du devoir d’information, l’impartialitĂ© interdit
l’affichage, dans l’exercice de ses fonctions, d’opinions politiques,
syndicales, philosophiques ou religieuses.

L’indĂ©pendance 

L’indĂ©pendance est garantie aux agents relevant du systĂšme de l’ins-

pection du travail, par les conventions internationales nÂș 81 (article 6)
et nÂș 129 (article 8) qui stipulent que 

“le personnel de l’inspection sera

(ou 

“doit ĂȘtre”

convention nÂș 129) 

composé de fonctionnaires publics

dont le statut et les conditions de service leur assurent la stabilité dans
leur emploi et les rendent indépendants de tout changement de gouver-
nement et de toute influence extĂ©rieure indue”

; voir Ă©galement la

convention nÂș 178 de l’OIT (article 5) relative aux gens de mer.

Cette garantie doit ĂȘtre assurĂ©e par le statut et les conditions de

service :

‱ l’agent doit ĂȘtre indĂ©pendant de tout changement de gouvernement ;

‱ l’agent doit avoir la garantie de stabilitĂ© dans son emploi, sa

fonction, son poste, sa carriĂšre, son salaire et ses moyens qui lui
permettent ainsi d’exercer sa mission sans entraves administratives
liĂ©es Ă  l’exercice de ses activitĂ©s d’inspection du travail ;

‱ l’agent doit ĂȘtre prĂ©muni contre toute influence extĂ©rieure indue : les

risques et probabilitĂ©s d’ingĂ©rences, de pressions, d’interventions,
voire de menaces peuvent ĂȘtre rĂ©els, compte tenu du positionne-
ment du systùme d’inspection du travail au cƓur des relations
Ă©conomiques et sociales.

L’indĂ©pendance est en interaction avec le principe de libre dĂ©cision

et les pouvoirs propres prĂ©vus par la lĂ©gislation. Elle s’articule Ă©gale-
ment avec la part d’autonomie reconnue aux agents.

La libre décision

Le principe de libre décision, qui vise spécifiquement les agents

relevant du systĂšme d’inspection du travail, est inscrit aux articles 17
de la convention internationale nÂș 81 et 22 de la convention nÂș 129,
aux termes desquels “

Les personnes qui violeront ou négligeront

d’observer les dispositions lĂ©gales dont l’exĂ©cution incombe aux inspec-

146

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 146

background image

teurs du travail seront passibles de poursuites légales immédiates sans
avertissement préalable [
]. Il est laissé à la libre décision des inspec-
teurs du travail de donner des avertissements ou des conseils au lieu
d’intenter ou de recommander des poursuites.”

La libre dĂ©cision n’est pas la libertĂ© de faire ou de ne pas faire : en

prĂ©sence d’infractions concrĂštement constatĂ©es par l’agent de contrĂŽle,
celui-ci ne peut s’abstenir d’agir et il n’a que le choix de ses modalitĂ©s
d’action.

Le devoir d’information

Outre l’obligation gĂ©nĂ©rale de tous les fonctionnaires de satisfaire

aux demandes d’information du public, les agents de l’inspection du
travail sont soumis Ă  une obligation spĂ©cifique d’information rĂ©sultant
des articles 3 b de la convention internationale nÂș 81 et 6 b de la
convention nÂș 129 qui disposent que 

“le systùme d’inspection du travail

sera chargé de fournir des informations et des conseils techniques aux
employeurs et aux travailleurs sur les moyens les plus efficaces
d’observer les dispositions lĂ©gales”

.

Les conseils techniques recouvrent l’ensemble du champ de la lĂ©gis-

lation du travail et vont de l’explicitation de la rĂšgle et des modalitĂ©s
de sa mise en Ɠuvre jusqu’à l’orientation vers d’autres organismes,
institutions ou experts. Il ne s’agit pas pour l’agent de contrîle de
déterminer, à la place du demandeur, la solution technique et/ou
juridique, mais seulement de fournir des indications propres Ă 
respecter la rĂšgle. Le devoir d’information revĂȘt une importance parti-
culiÚre, envers le salarié, du fait du lien de subordination, pour lui
permettre de faire valoir ses droits, envers l’employeur, car ce devoir
contribue utilement au respect de la réglementation.

La rĂ©serve et l’expression publique

L’obligation de rĂ©serve est une construction jurisprudentielle (depuis

l’arrĂȘt CE 

Bouzanquet

du 11 janvier 1935). Cette “rĂ©serve” oblige les

fonctionnaires à observer une certaine retenue dans l’expression
publique de leurs opinions, notamment politiques.

Cette limite Ă  la libertĂ© d’expression n’est pas une obligation au

silence : elle ne doit pas conduire Ă  une expression rĂ©duite aux seuls
rappels des textes. Ainsi l’agent de contrîle peut faire part d’analyses
juridiques et des incertitudes existant sur le droit positif. Elle interdit
par contre l’expression d’un engagement purement politique qui relùve
d’un autre cadre, telle que les critiques ouvertes de l’action gouverne-
mentale ou administrative. Entre la prudence nécessaire et la liberté

LES MISSIONS, PRÉROGATIVES ET OBLIGATIONS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

147

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 147

background image

d’expression, en leur qualitĂ© d’observateurs privilĂ©giĂ©s des relations du
travail, les agents de l’inspection du travail peuvent contribuer utile-
ment au débat social.

La confidentialitĂ© des plaintes 

En effet, ce principe est affirmĂ© aux articles 15 c de la convention

nÂș 81 de l’OIT et 20 c de la convention nÂș 129 de l’OIT aux termes
desquels, 

“sous rĂ©serve des exceptions que la lĂ©gislation nationale

pourrait prévoir, les inspecteurs du travail devront traiter comme
absolument confidentielle la source de toute plainte leur signalant un
dĂ©faut dans l’installation” (“leur signalant une dĂ©fectuositĂ©, un danger
dans les procĂ©dĂ©s de travail”

, pour l’article 20 c de la convention

nÂș 129) 

“ou une infraction aux dispositions lĂ©gales et devront s’abstenir

de rĂ©vĂ©ler Ă  l’employeur ou Ă  son reprĂ©sentant qu’il a Ă©tĂ© procĂ©dĂ© Ă  une
visite d’inspection comme suite à une plainte.”

Aucun texte de droit interne ne prĂ©voit d’exception Ă  cette obliga-

tion, qui est issue d’une norme internationale ratifiĂ©e par la France le
10 aoĂ»t 1950. Le principe de la confidentialitĂ© absolue de la plainte
porte sur sa source. Il s’agit bien Ă©videmment de ne pas rĂ©vĂ©ler l’iden-
titĂ© du plaignant mais aussi de ne pas permettre l’identification de la
source, y compris en faisant simplement Ă©tat de l’existence et/ou du
contenu de la plainte.

Le secret professionnel 

L’article 26 de la loi du 13 juillet 1983

(112)

applique cette obligation Ă 

tous les fonctionnaires qui 

“sont tenus au secret professionnel dans le

cadre des rĂšgles instituĂ©es dans le Code pĂ©nal”

. Plus spécifiquement

pour les agents de l’inspection du travail, les articles L. 8113-10 et
L. 8113-11 du Code du travail les obligent 

“à ne point rĂ©vĂ©ler les secrets

de fabrication et en gĂ©nĂ©ral les procĂ©dĂ©s d’exploitation dont ils
pourraient avoir connaissance dans l’exercice de leurs fonctions.”

Le secret professionnel pour l’inspection du travail a pour objet :

‱ dans l’intĂ©rĂȘt des personnes, de garantir la sĂ©curitĂ© des confidences

recueillies et de protéger les informations à caractÚre secret
auxquelles elle a accĂšs ;

‱ de protĂ©ger les secrets industriels et le secret des processus de fabri-

cation en contrepartie du droit d’entrĂ©e.

148

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

112) Portant droits et obligations des fonctionnaires.

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 148

background image

La discrétion professionnelle

L’obligation est inscrite Ă  l’article 26 de la loi du 13 juillet 1983 qui

impose Ă  tous les agents publics l’obligation de 

“faire preuve de discrĂ©-

tion professionnelle pour tous les faits, informations et documents dont
ils ont connaissance dans l’exercice ou à l’occasion de l’exercice de
leurs fonctions. En dehors des cas expressément prévus par la réglemen-
tation en vigueur, notamment en matiùre d’accùs aux documents
administratifs, les fonctionnaires ne peuvent ĂȘtre dĂ©liĂ©s de cette obliga-
tion de discrĂ©tion professionnelle que par dĂ©cision expresse de l’autoritĂ©
dont ils dĂ©pendent.”

Cette obligation s’attache à tous les faits, informations et documents

dont le fonctionnaire a connaissance dans l’exercice de ses fonctions et
dont le contenu prĂ©sente, Ă  un moment donnĂ©, de l’importance au
regard de :

‱ la crĂ©dibilitĂ© du service et des agents ;

‱ la protection de l’intĂ©rĂȘt du service, tant du point de vue de son

fonctionnement interne que dans les relations avec les usagers ;

‱ la protection des usagers et des tiers.

Elle ne concerne donc pas les seules informations présentées

comme confidentielles ou revĂȘtant ce caractĂšre.

La diligence normale

Les articles 3 et 16 de la convention nÂș 81 disposent : 

“1Âș Le systĂšme

d’inspection sera chargĂ© : a) d’assurer l’application des dispositions
légales relatives aux conditions de travail et à la protection des
travailleurs
”

“Les Ă©tablissements devront ĂȘtre inspectĂ©s aussi souvent et aussi

soigneusement qu’il est nĂ©cessaire pour assurer l’application effective
des dispositions lĂ©gales en question.”

L’article 28 de la loi nÂș 83-634 du 13 juillet 1983 prĂ©cise : 

“tout

fonctionnaire, quel que soit son rang dans la hiérarchie, est respon-
sable de l’exĂ©cution des tĂąches qui lui sont confiĂ©es. Il doit se conformer
aux instructions de son supĂ©rieur hiĂ©rarchique, sauf dans les cas oĂč
l’ordre donnĂ© est manifestement illĂ©gal et de nature Ă  compromettre
gravement un intĂ©rĂȘt public”

. L’article 11bis A de la mĂȘme loi prĂ©cise :

“Sous rĂ©serve des dispositions du quatriĂšme alinĂ©a de l’article 121-3 du
Code pénal, les fonctionnaires et agents non titulaires de droit public

LES MISSIONS, PRÉROGATIVES ET OBLIGATIONS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

149

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 149

background image

ne peuvent ĂȘtre condamnĂ©s sur le fondement du troisiĂšme alinĂ©a de ce
mĂȘme article pour des faits non intentionnels commis dans l’exercice de
leurs fonctions que s’il est Ă©tabli qu’ils n’ont pas accompli les diligences
normales compte tenu de leurs compétences, du pouvoir et des moyens
dont ils disposaient ainsi que des difficultés propres aux missions que la
loi leur confie.”

La diligence normale est une obligation qui correspond au niveau

d’attention et de rĂ©activitĂ© dont doit faire preuve un service ou un
professionnel dans l’exercice des missions. C’est le comportement et la
compĂ©tence qu’un administrĂ© est lĂ©gitimement en droit d’attendre dans
une situation donnĂ©e. Cette obligation revĂȘt une importance toute
particuliùre pour l’inspection du travail. En effet cette derniùre est une
rĂ©ponse spĂ©cifique de l’État aux manquements, signalĂ©s ou constatĂ©s,
aux droits des travailleurs. L’obligation de diligence prend toute son
acuitĂ© en cas d’atteinte grave ou de risque d’atteinte grave Ă  ces droits.

La probité

L’article 15 a de la convention nÂș 81 interdit aux agents relevant du

systĂšme d’inspection du travail 

“d’avoir un intĂ©rĂȘt quelconque, direct

ou indirect, dans les entreprises placĂ©es sous leur contrĂŽle”

. L’article 25

de la loi du 13 juillet 1983

(113)

Ă©largit le champ de cette interdiction

(suivant certaines modalitĂ©s) aux entreprises soumises 

“au contrîle de

l’administration à laquelle ils appartiennent ou en relation avec cette
derniùre.”

L’obligation de probitĂ©, en interdisant que l’action ou l’inaction de

l’administration soit dĂ©pendante de l’octroi d’avantages, assure une
protection du citoyen contre une forme d’arbitraire et garantit la libertĂ©
d’apprĂ©ciation de l’agent. Les fonctions d’inspection doivent ĂȘtre
prĂ©servĂ©es des conflits d’intĂ©rĂȘts. Il s’agit d’éviter les situations dans
lesquelles les agents auraient des intĂ©rĂȘts directs ou indirects avec des
organismes ou personnes privĂ©s, susceptibles d’influencer l’exercice de
leurs fonctions. Le manquement à la probité est essentiellement carac-
tĂ©risĂ© par le bĂ©nĂ©fice d’un avantage en contrepartie d’actes lĂ©gaux ou
illĂ©gaux ou d’absence d’actes, dans l’exercice de la fonction. Il doit ĂȘtre
interprĂ©tĂ© largement, dĂšs lors que l’avantage est prĂ©sumĂ© influer sur
l’action de l’agent.

150

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

113) Loi portant droits et obligations des fonctionnaires.

Partie 3 - Missions  22/11/10  18:58  Page 150

background image

QuatriĂšme partie

LE PERSONNEL ET LES MOYENS 

DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 151

background image

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 152

background image

LE PERSONNEL ET LES MOYENS 

DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

Fonctionnaires d’État, les inspecteurs du travail appartiennent à un

corps régi par le statut de la fonction publique et un décret spéci-
fique

(114)

portant statut particulier de l’inspection du travail. 

Sous l’effet conjuguĂ© des dispositions du Code du travail et du

décret relatif au statut particulier du corps pris en application du statut
général des fonctionnaires, se trouvent remplies les exigences des
conventions nÂș 81, 129 et 178 concernant l’inspection du travail, dont il
convient de rappeler les grandes orientations. 

Selon ces conventions, l’inspection du travail doit ĂȘtre placĂ©e sous

la surveillance et le contrĂŽle d’une autoritĂ© centrale

(115)

. Depuis le décret

du 22 aoĂ»t 2006 et les dĂ©crets du 30 dĂ©cembre 2008

(116)

, ce rĂŽle est

assurĂ© en France par la Direction gĂ©nĂ©rale du travail. 

Aux termes de l’article 6 de la convention nÂș 81

(117)

“le personnel de

l’inspection sera composĂ© de fonctionnaires publics dont le statut et les
conditions de services leur assurent la stabilité dans leur emploi et les
rendent indépendants de tout changement de gouvernement et de toute
influence extĂ©rieure indue”

. Les inspecteurs sont des fonctionnaires de

l’État et la conception française de la fonction publique offre des
garanties en ce sens.

Les exigences de l’article 7 de la convention nÂș 81

(118)

qui traite du

recrutement sur la base de l’aptitude, de la dĂ©termination des moyens
de la vérifier, et de la formation appropriée des inspecteurs du travail,
sont remplies par l’organisation d’un recrutement par concours et
d’une formation spĂ©cialisĂ©e de 18 mois dans un institut, donnant lieu Ă 
examen de sortie avant titularisation.

LE PERSONNEL ET LES MOYENS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

153

114) Notamment : 

- loi nÂș 83-634 du 13 juillet 1983 modifiĂ©e portant droits et obligations des fonctionnaires, statut
général des fonctionnaires ;
- loi nÂș 84-16 du 11 janvier 1984 modifiĂ©e portant dispositions statutaires relatives Ă  la fonction
publique de l’État ;
- dĂ©cret nÂș 2003-770 du 20 aoĂ»t 2003 portant statut particulier du corps de l’inspection du travail ;
- dĂ©cret nÂș 2009-1382 du 9 novembre 2009 modifiant le dĂ©cret 2003-770 du 20 aoĂ»t 2003 portant
statut particulier du corps de l’inspection du travail ;
- dĂ©cret nÂș 97-301 du 3 avril 1997 fixant les dispositions communes applicables Ă  diffĂ©rents corps de
fonctionnaires de catégorie B.

115) La convention nÂș 129 parle d’un “organe central” et la convention nÂș 178 d’une “autoritĂ© centrale de

coordination”.

116) Relatifs Ă  la fusion des services d’inspection du travail.
117) Voir dans le mĂȘme sens, l’article 8.1 de la convention nÂș 129 et 5.1 de la convention nÂș 178.
118) Voir dans le mĂȘme sens, l’article 9 de la convention nÂș 129 et l’article 4 de la convention nÂș 178.

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 153

background image

ConformĂ©ment Ă  l’article 8 de la convention nÂș 81

(119)

, les femmes

bĂ©nĂ©ficient des mĂȘmes garanties que les hommes Ă  l’accĂšs aux
fonctions d’inspecteurs du travail. 

L’application des rĂšgles de la fonction publique et la procĂ©dure

budgĂ©taire parlementaire permettent de considĂ©rer que les articles 10
et 11 de la convention relative à la détermination du nombre suffisant
d’inspecteurs du travail et les moyens matĂ©riels (locaux, facilitĂ©s de
transport, remboursement de frais), sont respectĂ©s. L’apport du PMDIT
en termes d’effectifs supplĂ©mentaires, exposĂ© au sein des rapports
2006 à 2008 ainsi que du présent rapport, est décisif au regard du
respect par la France des articles en cause.

Par ailleurs, le niveau de rĂ©munĂ©ration et l’avancement d’échelon

ou de grade par inscription à un tableau d’avancement, aprùs consulta-
tion d’une commission administrative paritaire oĂč siĂšgent les reprĂ©sen-
tants Ă©lus du corps, obĂ©issent Ă  des critĂšres d’anciennetĂ© et de choix.

I. LA COMPOSITION DU PERSONNEL CHARGÉ 

DES MISSIONS D’INSPECTION DU TRAVAIL 

De nouveau au titre de l’annĂ©e 2009, la composition du personnel

chargĂ© des missions d’inspection du travail est prĂ©sentĂ©e en tenant
compte des deux Ă©vĂšnements importants qui affectent, depuis 2006, la
prĂ©sentation des effectifs et l’analyse qui peut en ĂȘtre faite.

Les effets de la réforme budgétaire

La mise en Ɠuvre effective de la Loi organique relative aux lois de

finances (LOLF) depuis le 1

er

janvier 2006 modifie de façon structurelle

le budget de l’État, ce qui impacte notamment la prĂ©sentation et les
rĂšgles de gestion des effectifs. (cf. partie VI, chapitre I ci-aprĂšs). 

Le budget opĂ©rationnel de programme (BOP) 155 “conception,

gestion et Ă©valuation des politiques de l’emploi et du travail” regroupe
les fonctions de soutien des deux programmes emploi et du
programme 111 dĂ©diĂ© aux relations du travail. Il incombe Ă  l’adminis-
tration centrale du ministÚre chargé du Travail de traduire chaque
annĂ©e l’autorisation budgĂ©taire globale dans un nombre d’emplois Ă 
rĂ©partir dans des effectifs de rĂ©fĂ©rence par catĂ©gories. 

154

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

119) Voir dans le mĂȘme sens, l’article 10 de la convention nÂș 129.

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 154

background image

Les emplois autorisĂ©s sont rĂ©partis entre l’administration centrale et

les services dĂ©concentrĂ©s, puis l’enveloppe des services dĂ©concentrĂ©s
est ventilée entre les BOP régionaux. La répartition entre régions est
appuyĂ©e sur des critĂšres liĂ©s au nombre d’entreprises, de salariĂ©s, de
demandeurs d’emploi, de montant de crĂ©dits gĂ©rĂ©s, etc. Cependant la
ressource est globalisĂ©e et le management local reste libre de l’affecta-
tion de ses effectifs réels en fonction des organisations de travail
souhaitées.

La mise en Ɠuvre du PMDIT

Le plan de modernisation et de dĂ©veloppement (cf. partie VI,

chapitre I.2 ci-aprĂšs), prĂ©voit une progression nette des effectifs de
contrĂŽle, ainsi ventilĂ©e sur chaque exercice jusqu’en 2010 :

Source : DGT/SAT/DAP, janvier 2010

Globalement, les effectifs autorisés de la mission Travail-

Emploi en 2009

sont de 

10 860 ETPT

(120)

(10 186 en 2008)

, pour une

autorisation d’engagement de crĂ©dits de 803 218 401 euros

(761 653 773 euros en 2008)

. Ces effectifs se répartissent comme suit :

Répartition par catégorie

RĂ©partition par programme

Source : programme 155 : projet annuel de performance 2009 

LE PERSONNEL ET LES MOYENS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

155

120) Cette augmentation de prĂšs de 7 % par rapport Ă  2008 s’explique principalement par le changement

de pĂ©rimĂštre liĂ© notamment Ă  la fusion des inspections du Travail, des Transports et de l’Agriculture.

2007

2008

2009

2010

prévu

réalisé

prévu

réalisé

prévu

réalisé

prévu

Inspecteurs

60

57

60

63

60

60

30

du travail

ContrĂŽleurs 

120

116

100

106

100

99

120

du travail

Ingénieurs/

24

24

10

10

10

7

10

médecins

TOTAL

204

197

170

179

170

166

160

Catégories

2009

Emplois fonctionnels

144

A administratifs

1 494

A techniques

1 832

B administratifs

632

B techniques

3 281

Catégorie C

3 477

Total

10 860

Programmes

2009

Travail

4 442

Emploi

3 650

Support

2 768

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 155

background image

Source : programme 155 : projet annuel de performance 2009, justification au premier euro

Il ressort des normes internationales (conventions et recommanda-

tions) que les agents qui relùvent du systùme de l’inspection du travail
sont tous les agents qui, Ă  quelque niveau qu’ils soient dans la hiĂ©rar-
chie, concourent aux missions et Ă  l’activitĂ© de l’inspection du travail.

Ainsi, sont pris en compte :

‱ les agents en poste dans les sections d’inspection du travail (I.2) ;
‱ les agents qui leur viennent en appui technique et mĂ©thodologique

(I.3) ;

‱ les agents qui, affectĂ©s hors sections dans les DDTEFP, les DTEFP ou

les DRTEFP, participent à l’accomplissement de certaines missions
d’inspection du travail (I.4).

Comme les années précédentes, les éléments chiffrés 2009 sur les

effectifs des agents relevant du systùme d’inspection du travail sont
extraits de l’application nationale de gestion des ressources humaines
(Synergie RH) qui permet d’enregistrer l’ensemble des donnĂ©es de
carriĂšre d’un agent et permet de suivre son dossier dans sa globalitĂ©. 

À l’issue de la fusion des corps de l’inspection, en 2009, les transferts

vers

le programme 155 concernent :

‱ pour ce qui concerne le ministĂšre de l’Agriculture et de la PĂȘche : 296 ETPT

et 18 millions d’euros. Ce transfert impacte la structure des emplois de la
maniĂšre suivante :

- 121 ETPT de catĂ©gorie A techniques,

- 126 ETPT de catĂ©gorie B techniques,

- 13 ETPT de catĂ©gorie B administratifs (dont 2 ETPT au titre des fonctions

supports) ;

- 36 ETPT de catégorie C ;

‱ pour ce qui concer ne le ministĂšre de l’Écologie, de l’Énergie, du

DĂ©veloppement durable et de l’AmĂ©nagement du territoire : 387 ETPT et
19,7 millions d’euros. Ce transfert impacte la structure des emplois de la
maniĂšre suivante :

- 1 ETPT de catĂ©gorie A administratifs,

- 128 ETPT de catĂ©gorie A techniques,

- 103 ETPT de catĂ©gorie B techniques,

- 42 ETPT de catĂ©gorie B administratifs,

- 113 ETPT de catĂ©gorie C (dont 2 ETPT au titre des fonctions supports).

156

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 156

background image

I.1. L

ES DIRECTIONS DÉPARTEMENTALES ET RÉGIONALES

Ainsi, l’on peut dire que globalement 84 % des agents travaillent

dans les directions dĂ©partementales contre 16 % dans les directions
rĂ©gionales. Identiquement Ă  2008, les effectifs des sections d’inspection
constituent la part la plus importante des services des directions dépar-
tementales, reprĂ©sentant 33 % des effectifs et les agents de contrĂŽle en
section 23 %. La rĂ©partition entre ces trois types de structures varie peu
d’une annĂ©e sur l’autre.

I.2. L

ES SECTIONS D

’

INSPECTION DU TRAVAIL

Au 31 dĂ©cembre 2009, il existait 

783

sections d’inspection

(121)

(contre

577 en 2008) dont 18 dans les dĂ©partements d’outre-mer.

Tous les dĂ©partements n’ont pas le mĂȘme nombre de sections. Le

nombre de sections, dans chaque département, est fonction du nombre
d’établissements et de salariĂ©s assujettis au contrĂŽle de l’inspection du
travail. 

La grande majorité des sections est implantée au siÚge de la

DDTEFP. Il existe des sites détachés qui accueillent dans bien des cas,
outre la ou les sections dĂ©tachĂ©es, d’autres services de la DDTEFP.

Les agents des sections

Le plus souvent, une section est composĂ©e d’un inspecteur du

travail (IT), deux contrîleurs du travail (CT) et d’un peu plus d’un
agent administratif (secrétariat).

Les effectifs rĂ©els 2009, en ETPR (Ă©quivalent 
temps plein rĂ©munĂ©rĂ©), font apparaĂźtre :

1 534

 agents travaillant dans les DRTEFP 

(

1 566 en 2008, soit

 

- 2 %

) ;

7 792

 agents travaillant dans les DDTEFP 

et DTEFP (

7 487 en 2008, soit

 

+ 4,1 %

) ;

3 056

 agents travaillant dans les 

783 

sections 

d’inspection dont 

2 190

 agents de contrĂŽle 

(

2 504 agents SIT en 2008, soit

 

+ 22 %

dont 1 706 agents de contrĂŽle, soit

 

+ 28 %

).

16 %

84 %

67 %

33 %

DRTEFP

Agents SIT

DRTEFP-DDTEFP (hors SIT)

LE PERSONNEL ET LES MOYENS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

157

121) Cf. ci-dessus partie II, chapitre II.

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 157

background image

Les agents des sections

RĂ©partition entre femmes et hommes

Situation d’une â€œsection type”

Bien que le secteur gĂ©ographique couvert par chaque section d’ins-

pection varie considérablement, en fonction de la densité des activités
à contrÎler, entre les départements, on peut, à titre indicatif, relever
que : 

‱ une section, en moyenne, compte, en ETPR, 0,98 inspecteur,

1,82 contrĂŽleurs, 1,11 agents administratifs 

(en 2008 : 0,93 inspec-

teur, 2,03 contrĂŽleurs, 1,38 agents administratifs)

;

‱ pour 2 348 Ă©tablissements et 23 287 salariĂ©s en moyenne par section,

chaque agent de contrĂŽle a en charge, toujours en moyenne,
840 Ă©tablissements et 8 326 salariĂ©s 

(en 2008 : pour 2 780 Ă©tablisse-

ments et 27 759 salariĂ©s, 940 Ă©tablissements et 9 390 salariĂ©s).

Sur les 2 190 agents de contrĂŽles affectĂ©s 
dans les sections d’inspection du travail, 57,9 % 
(1 268) sont des femmes 

(58,7 % en 2008)

.

Sur 1 423 contrĂŽleurs, 61,4 % (873) sont 
des femmes 

(61,9 % en 2008)

.

Sur 767 inspecteurs, 51,5 % (395) sont 
des femmes 

(51 % en 2007)

.

Il y a donc une forte fĂ©minisation du corps 
de l’inspection en particulier dans le corps 
des contrĂŽleurs du travail.

1 000

800

600

400

200

0

IT

CT

Hommes

Femmes

Sur les 3 056 agents des sections d’inspection, 
il y a :
‱ 

866 

agents administratifs

(

798 en 2008, soit

 

+ 8,5 %

) ;

‱ 

2 190

 agents de contrĂŽle

(

1 706 en 2008, soit

 

+ 28 %

) dont :

 - 

1 423

 contrĂŽleurs du travail

(

1 171 en 2008, soit

 

+ 22 %

),

 - 

767

 inspecteurs du travail

(

535 en 2008, soit

 

+ 44 %

).

25,1 %

46,6 %

28,3 %

IT

Agents administratifs

CT

158

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 158

background image

On peut noter que l’augmentation trùs sensible du nombre de

sections d’inspection et des effectifs d’agents de contrîle dans le cadre
de la mise en Ɠuvre du PMDIT et la fusion a eu pour effet de faire
baisser le nombre moyen de salariĂ©s par agents de contrĂŽle de 11 % en
2009 par rapport Ă  l’annĂ©e prĂ©cĂ©dente 

(11 006 en 2006, 10 459 en

2007, 9 390 en 2008)

.

Évolution depuis 1983

AprÚs la forte période de recrutement 1975-1985 dans les sections

d’inspection du travail, Ă  la suite de la crĂ©ation en 1975 du corps inter-
ministĂ©riel de l’inspection du travail, globalement le nombre d’agents
affectĂ©s aux sections d’inspection diminue nettement jusqu’au milieu
des années 1990.

Le nombre d’agents de contrĂŽle reste Ă  un niveau infĂ©rieur Ă  celui

de l’annĂ©e 1985 jusqu’en 2002, annĂ©e oĂč une augmentation significa-
tive concerne toutes les catĂ©gories, mĂȘme si le nombre d’agents
administratifs affectĂ©s aux sections d’inspection du travail est toujours
infĂ©rieur Ă  celui de l’annĂ©e 1985. 

Le plan de modernisation et de dĂ©veloppement de l’inspection du

travail prĂ©sentĂ©, en mars 2006, par le ministre dĂ©lĂ©guĂ© Ă  l’Emploi, au
Travail et Ă  l’Insertion professionnelle des jeunes prĂ©voit un renforce-
ment des effectifs de contrîle de 700 agents d’ici à 2010

(122)

. Il stipule

que 

“le renforcement des effectifs en section est une nĂ©cessitĂ© Ă  objec-

tiver et Ă  mettre en Ɠuvre Ă  partir de la dĂ©finition et de la quantifica-
tion des moyens nĂ©cessaires au niveau local, dans le cadre d’un plan
rĂ©gional d’action, d’organisation et de moyens.”

Ces donnĂ©es gĂ©nĂ©rales mĂ©ritent d’ĂȘtre explicitĂ©es. De 1985 Ă  2001,

la situation des diffĂ©rentes catĂ©gories d’agents affectĂ©s dans les sections
d’inspection a connu d’importantes modifications.

1 600

1 400

1 200

1 000

800

600

400

200

0

1983

1988

1993

1998

2003

2008

Inspecteurs du travail

ContrĂŽleurs du travail

LE PERSONNEL ET LES MOYENS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

159

122) Cf. tableau ci-dessus, partie IV, chapitre I.

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 159

background image

- Inspecteurs du travail

Leur nombre a rĂ©guliĂšrement diminuĂ© entre 1985 et 1991 : il y avait

90 inspecteurs de moins en 1991 (340) qu’en 1985 (430). DĂšs 1992 une
partie de cette baisse est compensĂ©e : il y a 390 inspecteurs cette
annĂ©e-lĂ . Entre 1993 et 2001, le nombre d’inspecteurs du travail reste Ă 
un niveau inférieur à celui de 1985, entre 398 (en 1998) et 417 (en
2000). Ce n’est qu’à partir de 2002 qu’il connaüt une progression
notable, passant Ă  423 au 31 dĂ©cembre 2002, puis 443 en 2003, 458 en
2005 et 463 en 2006, soit 40 inspecteurs de plus en 4 ans. Il connaĂźt
une Ă©volution sensible dans le cadre de la mise en Ɠuvre du PMDIT
(en 2007 + 25, soit + 5,4 % ; en 2008 + 47, soit + 9,6 % ; en 2009

(123)

,

+ 232 soit 44 %).

- ContrĂŽleurs du travail

Leur nombre a rĂ©guliĂšrement diminuĂ© entre 1985 et 1992 : il y avait

119 contrĂŽleurs de moins en 1992 (713) qu’en 1985 (832). Entre 1993
et 1998, le nombre de contrÎleurs du travail est resté autour de ce
niveau, entre 715 (en 1996) et 748 (en 1998). Depuis 1998, il augmente
rĂ©guliĂšrement : il est passĂ© de 748 en 1998 Ă  967 en 2006, soit
219 contrĂŽleurs en plus en 8 ans. Il connaĂźt une Ă©volution sensible
dans le cadre de la mise en Ɠuvre du PMDIT (en 2007 + 83, soit
+ 8,6 % ; en 2008 + 121, soit + 11,5 % ; en 2009, + 252 soit 22 %).

- Agents administratifs

Leur nombre a réguliÚrement diminué entre 1985 et 1999 : il y avait

240 agents administratifs de moins en 1999 (670) qu’en 1985 (910). 

Entre 1999 et 2001, il est resté en dessous de 700, il a dépassé ce

chiffre en 2002, pour atteindre 733,58 en 2005 et 714,17 en 2006. 

Il connaĂźt une Ă©volution sensible dans le cadre de la mise en Ɠuvre

du PMDIT (en 2007 +51, soit + 7,2 % ; en 2008 + 33, soit + 4,3 % ; en
2009 + 67 soit 8,5 %).

160

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

123) Rappel : l’évolution 2009 est marquĂ©e par le PMDIT mais Ă©galement par la “fusion” des services.

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 160

background image

Évolution de la durĂ©e lĂ©gale du travail des agents de contrĂŽle 

Pour apprĂ©cier l’évolution du temps de travail des agents de

contrÎle, il convient de prendre en compte la durée légale de travail à
laquelle ils ont Ă©tĂ© soumis sur la mĂȘme pĂ©riode. En effet, elle a changĂ©
à deux reprises entre 1975 et 2006. En 1975, la durée légale était fixée
Ă  40 heures. Elle est passĂ©e Ă  39 heures au 1

er

février 1982, puis au

1

er

janvier 2002 Ă  35 heures (en fait 38 h 30 avec 15 jours de rĂ©duction

du temps de travail).

Mais tous les agents ne travaillent pas Ă  temps complet, certains

sont à temps partiel. C’est la raison pour laquelle, les effectifs sont
comptés en équivalents temps plein rémunéré (ETPR).

Évolution comparĂ©e des moyens des sections avec le nombre
d’établissements et de salariĂ©s assujettis Ă  leur contrĂŽle

Depuis 1983, le nombre d’établissements assujettis au contrĂŽle de

l’inspection du travail a progressĂ© de plus de 70 % (+ 759 133). De
1983 à 2009, ces établissements sont passés respectivement de
1 079 522 Ă  1 838 655 et les personnels occupĂ©s par ces Ă©tablissements
ont progressĂ© de 43 % (+ 5 466 734), passant ainsi de 12 766 853 en
1983 Ă  18 233 587 en 2009.

Durant cette mĂȘme pĂ©riode, les effectifs des agents affectĂ©s en

sections d’inspection du travail sont passĂ©s de 2 146 Ă  3 056, soit une
augmentation de 910 agents (+ 42,4 %). Le nombre d’agents de
contrĂŽle est passĂ© de 1 240 Ă  2 190, soit une augmentation de 950
(+ 76,6 %) et celui des agents administratifs est passĂ© de 906 Ă  866, soit
une diminution de 40 (- 4,4 %). 

800

900

1 000

700

600

500

400

300

200

100

0

1983

1988

1993

1998

2003

2008

LE PERSONNEL ET LES MOYENS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

161

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 161

background image

Les courbes ci-aprĂšs illustrent l’évolution des nombres moyens

d’établissements assujettis et de salariĂ©s par agent de contrĂŽle entre
1983 et 2009.

Du fait de cette Ă©volution, les nombres moyens d’établissements par

agent de contrÎle et de salariés occupés par ces établissements, qui
s’étaient accrus jusqu’en 2002, connaissent une diminution depuis cette
date, accentuĂ©e de 2007 Ă  2009 par la mise en Ɠuvre du PMDIT. En
1983, un agent de contrĂŽle avait en charge, en moyenne, 871 Ă©tablisse-
ments et 10 296 salariĂ©s et en 2009, 840 Ă©tablissements et
8 326 salariĂ©s. 

I.3. L

ES APPUIS AUX SECTIONS D

’

INSPECTION DU TRAVAIL

Les mĂ©decins inspecteurs rĂ©gionaux du travail 
et les ingénieurs de prévention

Les médecins inspecteurs régionaux du travail et les ingénieurs de

prĂ©vention ont notamment pour mission d’appuyer les actions de 

1983

1987

1991

1995

Évolution du nombre moyen d'Ă©tablissements par agent de contrĂŽle

Évolution du nombre moyen de salariĂ©s par agent de contrĂŽle

2003

1999

2007

1983

1987

1991

1995

2003

1999

2007

1 400

1 200

1 000

800

600

400

200

0

14 000

12 000

10 000

8 000

6 000

4 000

2 000

0

162

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 162

background image

l’inspection du travail. Cette fonction a pris une ampleur importante
depuis la crĂ©ation dans les directions rĂ©gionales des â€œĂ©quipes pluridis-
ciplinaires” qui permettent de renforcer la compĂ©tence des agents de
contrÎle dans leurs missions santé-sécurité au travail.

Les services rĂ©gionaux comptaient, au 31 dĂ©cembre 2009,

42 mĂ©decins inspecteurs rĂ©gionaux du travail dont un dans les direc-
tions du travail des DOM. 

Les ingĂ©nieurs de prĂ©vention ont pour rĂŽle d’assurer un appui

technique aux agents de contrÎle, conformément aux dispositions de
l’article L. 8123-4 du Code du travail. Ils jouissent Ă  ce titre du droit
d’entrĂ©e dans les entreprises et du droit de prĂ©lĂšvement, et peuvent se
faire prĂ©senter les registres et documents lorsqu’ils concernent
l’hygiĂšne, la sĂ©curitĂ© et les conditions de travail. Au 31 dĂ©cembre 2009,
65 ingĂ©nieurs de prĂ©vention Ă©taient en poste.

Le réseau appui ressources méthodes

Ils ont pour rĂŽle d’apporter une aide juridique, technique et mĂ©tho-

dologique aux agents de l’inspection du travail. Ils n’ont aucune
fonction hiérarchique auprÚs de ceux-ci.

Ils Ă©taient, au 31 dĂ©cembre 2009, 95,8 dont 29,8 dans les directions

régionales, 64 dans les directions départementales de métropole, deux
dans les directions du travail des DOM et de Saint-Pierre-et-Miquelon

(en 2008 : 96, dont 37 dans les directions rĂ©gionales et 58,5 dans les
directions départementales de métropole)

.

Les services de documentation

Ces services reprĂ©sentent 66,2 emplois 

(72,9 en 2008)

. 19,3 emplois

(17,2 en 2008)

sont implantés dans les directions régionales et sont

susceptibles de procéder à des recherches documentaires directement
à la demande des agents de l’inspection du travail.

Dans les départements de métropole et dans les directions du travail

des DOM et de Saint-Pierre-et-Miquelon qui identifient l’existence d’un
service de documentation, il y a 46,9 emplois affectĂ©s Ă  cette fonction

(en 2008, 53,7 emplois)

Dans les autres départements, la fonction de documentation est

assurĂ©e par des agents affectĂ©s dans d’autres services, comme la
section centrale travail, le service de renseignement et, parfois, les
secrĂ©tariats des sections d’inspection.

LE PERSONNEL ET LES MOYENS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

163

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 163

background image

La cellule nationale et les cellules rĂ©gionales d’urgence 
et d’appui

(124)

Elles ont Ă©tĂ© installĂ©es en 2003 et s’inscrivent dans un dispositif

global de protection et d’accompagnement des agents, notamment des
agents de contrÎle, confrontés à des mises en cause de leur responsa-
bilitĂ© pĂ©nale ou Ă  des actes de violences Ă  l’occasion de l’exercice de
leur mission.

Le dĂ©partement du soutien et de l’appui au sein de la DGT 

Il élabore des guides et des documents méthodologiques visant à

donner aux agents de contrÎle les moyens de maßtriser la multiplicité
des sources de droit et Ă  faciliter les tĂąches de contrĂŽle

(125)

.

I.4. L

ES AGENTS HORS SECTIONS PARTICIPANT Ă€ LA MISSION

Les agents, affectés dans des services déconcentrés autres que les

sections, qui peuvent participer à des missions d’inspection du travail
telles qu’il ressort des normes internationales, conventions et recom-
mandations (cf. partie II), sont les directeurs rĂ©gionaux, les directeurs
départementaux, les directeurs du travail, les directeurs adjoints du
travail, les inspecteurs et contrîleurs du travail hors section d’inspec-
tion. Mais, l’activitĂ© de ces agents est difficile Ă  mesurer prĂ©cisĂ©ment.
D’une part, ils n’élaborent pas d’états d’activitĂ© et, d’autre part, leur
activitĂ© est variable. Elle peut n’ĂȘtre exercĂ©e qu’à titre occasionnel ou Ă 
temps partiel sur le champ travail. 

Pour les annĂ©es 2006 Ă  2009, les Ă©lĂ©ments chiffrĂ©s extraits de l’appli-

cation nationale de gestion des ressources humaines (Synergie RH) ne
permettent pas d’obtenir le dĂ©tail des tĂąches en lien direct avec l’ins-
pection du travail effectuées par ces agents hors section, comme dans
les rapports des annĂ©es prĂ©cĂ©dentes. 

Ils permettent cependant de continuer Ă  comptabiliser le nombre

d’agents effectuant des tñches de renseignement du public dans les
directions départementales et les directions du travail des DOM et de
Saint-Pierre-et-Miquelon. Ce nombre est de 591,6 (542,34 en 2008).

164

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

124) Ce dispositif est décrit plus précisément au chapitre V : la protection des agents.
125) Voir ci-aprùs partie VI : l’avancement, en 2009, du PMDIT.

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 164

background image

II. LA RÉMUNÉRATION DES PERSONNELS 

ET LEURS PERSPECTIVES DE CARRIÈRE

II.1. L

E CORPS DE L

’

INSPECTION DU TRAVAIL

Le corps de l’inspection du travail comporte 3 grades :

‱ le grade de directeur du travail qui comprend 6 Ă©chelons ;
‱ le grade de directeur adjoint du travail qui comprend 8 Ă©chelons ;
‱ le grade d’inspecteur du travail qui comprend 10 Ă©chelons et un

Ă©chelon d’inspecteur Ă©lĂšve.

L’avancement d’échelon au sein d’un grade intervient Ă  l’anciennetĂ©.

L’avancement de grade intervient au choix aprùs inscription à un
tableau d’avancement.

Alors que jusqu’à prĂ©sent, un inspecteur du travail ne pouvait

accéder à un grade supérieur en continuant à exercer des tùches de
contrĂŽle de la lĂ©gislation du travail en section d’inspection du travail, le
PMDIT a permis une Ă©volution en la matiĂšre : plusieurs directeurs
adjoints du travail peuvent désormais exercer une activité de contrÎle
tout en exerçant des fonctions d’animation de la politique travail ou
d’appui aux sections. Cependant, un inspecteur du travail qui accùde à
un grade supĂ©rieur pourra ĂȘtre amenĂ© Ă  exercer des tĂąches en tout ou
partie Ă©trangĂšres aux missions d’inspection du travail au sens des
conventions nÂș 81, 129 et 178.

Aux traitements (voir tableaux en annexe) s’ajoutent deux primes

versĂ©es mensuellement : l’une est une prime d’activitĂ© (dĂ©cret
nÂș 99-787 du 13 septembre 1999, arrĂȘtĂ© du 24 novembre 2000 fixant le
montant moyen, arrĂȘtĂ© du 24 novembre 2000 portant dĂ©plafonnement
de la prime d’activitĂ©) et l’autre une prime de technicitĂ© (dĂ©cret
nÂș 2000-1139 du 24 novembre 2000 et arrĂȘtĂ© du 3 mai 2002).

II.2. L

E CORPS DES CONTRÔLEURS DU TRAVAIL

Le dĂ©cret nÂș 2003-870 du 11 septembre 2003 portant statut particu-

lier du corps des contrÎleurs du travail a été une réforme importante
de revalorisation du corps. 

LE PERSONNEL ET LES MOYENS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

165

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 165

background image

Le corps des contrĂŽleurs du travail comporte trois grades. Le

passage d’un grade à l’autre s’effectue exclusivement au choix, aprùs
inscription sur un tableau d’avancement : 

‱ contrĂŽleur de classe normale, comprenant 12 Ă©chelons ;
‱ contrĂŽleur de classe supĂ©rieure, comprenant 6 Ă©chelons ;
‱ contrĂŽleur de classe exceptionnelle, comprenant 5 Ă©chelons.

Aux traitements (voir tableaux en annexe) s’ajoutent deux primes

versĂ©es mensuellement : une indemnitĂ© d’activitĂ© (dĂ©cret nÂș 97-530 du
26 mai 1997 arrĂȘtĂ© du 26 mai 1997) et une prime de technicitĂ© (dĂ©cret
nÂș 2001-479 du 30 mai 2001, arrĂȘtĂ© du 3 mai 2002).

II.3. L

E PERSONNEL SOUS STATUT D

’

EMPLOI

Le statut dit “statut d’emploi” a Ă©tĂ© instaurĂ© pour les directeurs

rĂ©gionaux par le dĂ©cret nÂș 94-1167 du 28 dĂ©cembre 1994. Il a Ă©tĂ©
Ă©tendu aux directeurs dĂ©partementaux du travail de l’emploi et de la
formation professionnelle ainsi qu’aux directeurs du travail, de l’emploi
et de la formation professionnelle des DOM par le dĂ©cret nÂș 2000-748
du 1

er

aoĂ»t 2000 relatif aux rĂšgles de nomination et d’avancement

applicables aux emplois de directeur régional et départemental du
travail, de l’emploi et de la formation professionnelle et de directeur
du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle des dĂ©parte-
ments d’outre-mer.

Le dĂ©cret nÂș 2005-356 du 18 avril 2005 a Ă©tendu le statut d’emploi

aux secrétaires généraux de DRTEFP qui sont notamment chargés des
questions budgétaires, du contrÎle de gestion régional et du suivi de
l’exĂ©cution des programmes et plans d’action.

Ces agents sont nommĂ©s par arrĂȘtĂ© du ministre chargĂ© du Travail,

de l’Emploi et de la Formation professionnelle. Ils sont placĂ©s en
position de détachement pour une durée de cinq ans, éventuellement
renouvelable pour trois ans dans le mĂȘme emploi. Ils peuvent se voir
retirer cet emploi dans l’intĂ©rĂȘt du service.

Aux traitements (voir tableaux en annexe) s’ajoutent en 2009 une

indemnitĂ© annuelle de fonction dont le taux moyen varie de 18 293 Ă 
21 342 euros pour les directeurs rĂ©gionaux selon leur groupe et de
13 720 Ă  18 293 euros pour les directeurs dĂ©partementaux et les direc-
teurs du travail des dĂ©partements d’outre-mer selon leur groupe ; le
montant des attributions individuelles ne pouvant excĂ©der 50 % du
montant moyen. Une bonification indiciaire (NBI) de 80 Ă  110 points
selon l’importance de la rĂ©gion ou du dĂ©partement, crĂ©Ă©e par le dĂ©cret

166

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 166

background image

nÂș 2002-552 du 19 avril 2002, complĂ©tĂ© par un arrĂȘtĂ© de la mĂȘme date,
est versée à tous les directeurs régionaux et à certains directeurs dépar-
tementaux. Les 27 directeurs dĂ©partementaux qui ne bĂ©nĂ©ficient pas de
cette NBI perçoivent un complément de prime de fonction. Par contre,
les secrétaires généraux ne sont bénéficiaires ni de la NBI, ni de
compléments de primes.

II.4. L

ES MÉDECINS INSPECTEURS RÉGIONAUX DU TRAVAIL

ET DE LA MAIN

-

D

’

ƒUVRE

(MIRTMO)

Il existe deux statuts pour les MIRTMO : 

‱ l’un concerne les MIRTMO recrutĂ©s par voie de contrat Ă  durĂ©e

déterminée, recrutement qui devient la norme, sur le fondement de
la loi nÂș 84-16 du 11 janvier 1984 portant dispositions statutaires
relatives à la fonction publique de l’État (agents contractuels). En
2009, la rémunération de ces médecins est la suivante

(126)

En complĂ©ment de leur rĂ©munĂ©ration, ces MIRTMO (loi nÂș 84-16 du
11 janvier 1984), ne perçoivent aucune prime car leur rĂ©munĂ©ration
est forfaitaire. Mais, au titre de leur participation aux comités régio-
naux de reconnaissance des maladies professionnelles (CRRMP), ils
peuvent percevoir 1 300 euros (annuel et forfaitaire) en complĂ©ment
de leur rĂ©munĂ©ration ;

‱ l’autre concerne les MIRTMO recrutĂ©s par la voie du contrat Ă  durĂ©e

indĂ©terminĂ©e sur le fondement du dĂ©cret nÂș 47-232 du 18 janvier
1947 modifiĂ© (agents contractuels ; au 31 dĂ©cembre 2009, seules
deux personnes sont concernées par ce statut). En 2009, ces
MIRTMO perçoivent une rémunération principale fondée sur un
indice (indice brut 1 015 ou hors Ă©chelle B), et en complĂ©ment de
leur traitement, une prime d’activitĂ© sur le fondement du dĂ©cret
nÂș 2003-178 (et arrĂȘtĂ© du 3 mars 2003) dont le montant moyen est
11 322 euros et le montant plafond de 22 644 euros.

LE PERSONNEL ET LES MOYENS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

167

126) Montants applicables Ă  partir du 1

er

octobre 2008.

Ancienneté

RĂ©munĂ©ration brute 

(l’expĂ©rience professionnelle Ă©tant reprise Ă  hauteur 

annuelle 2008

du tiers des services effectués en médecine)
DĂšs le recrutement

52 304,90 

€

AprĂšs 5 ans dans le service

56 663,64 

€

AprĂšs 10 ans dans le service

61 022,38 

€

AprĂšs 15 ans dans le service

67 560,50 

€

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 167

background image

III. LE RECRUTEMENT ET LA FORMATION

PROFESSIONNELLE INITIALE ET CONTINUE 
DES INSPECTEURS ET CONTRÔLEURS DU TRAVAIL

III.1. L

E RECRUTEMENT

Les inspecteurs du travail

sont recrutés par deux concours

distincts ouverts simultanĂ©ment chaque annĂ©e :

‱ un concours externe pour des candidats possĂ©dant un diplĂŽme de

licence de l’enseignement supĂ©rieur (ou Ă©quivalent) ;

‱ un concours interne Ă  destination des fonctionnaires ou agents

publics.

Une classe préparatoire intégrée a été mise en place par le minis-

tĂšre chargĂ© du Travail pour prĂ©parer, Ă  l’écrit et Ă  l’oral du concours
externe, des candidats sélectionnés parmi les publics défavorisés et
particuliÚrement méritants. Comme auparavant, un cycle préparatoire
au concours interne est organisé.

Les Ă©preuves des deux concours ont Ă©tĂ© modifiĂ©es par un arrĂȘtĂ© du

9 juin 2009. Elles comprennent quatre Ă©preuves d’admissibilitĂ© portant
sur l’évolution gĂ©nĂ©rale, politique et Ă©conomique depuis 1945, le droit
du travail ou le droit social européen, une matiÚre à option (juridique,
Ă©conomique ou scientifique) et une Ă©preuve sur dossier relative aux
conditions de travail. La premiÚre épreuve est adaptée au concours
interne par la rĂ©daction d’une note de synthĂšse. 

Les deux Ă©preuves orales d’admission sont lĂ©gĂšrement diffĂ©renciĂ©es

entre les deux concours. Enfin une Ă©preuve de langue est obligatoire
pour les candidats externes, et facultative pour les internes. 

Les contrĂŽleurs du travail 

sont également recrutés par deux

concours distincts ouverts simultanément : concours externe et
concours interne.

Le concours externe comprend deux Ă©preuves Ă©crites d’admissibilitĂ©

obligatoires (composition sur un sujet d’ordre gĂ©nĂ©ral et Ă©preuve Ă©crite
au choix sur un sujet d’ordre juridique, Ă©conomique ou rĂ©sumĂ© de
texte), une Ă©preuve Ă©crite facultative de langue et deux Ă©preuves
orales d’admission (conversation avec le jury et Ă©preuve de droit
constitutionnel ou communautaire).

168

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 168

background image

Le concours interne comprend deux Ă©preuves Ă©crites obligatoires

d’admissibilitĂ© (rĂ©daction d’une note administrative et composition
juridique), une Ă©preuve Ă©crite facultative de langue et deux Ă©preuves
orales d’admission (conversation avec le jury et Ă©preuve de droit
constitutionnel ou communautaire).

AprÚs réussite au concours, le candidat est nommé contrÎleur du

travail de classe normale stagiaire puis, le cas échéant, titularisé. Au
cours de cette premiÚre année, les contrÎleurs du travail reçoivent une
formation en alternance, dispensĂ©e par l’INTEFP, dans les centres inter-
rĂ©gionaux de formation, dans la rĂ©sidence administrative d’affectation
du candidat, et hors résidence administrative. La formation fait, en
effet, alterner des pĂ©riodes d’enseignement et des pĂ©riodes de
pratique.

III.2. L

A FORMATION STATUTAIRE ET LA FORMATION

PROFESSIONNELLE TOUT AU LONG DE LA VIE

Introduction Ă  la formation en 2009

‱ 

La formation statutaire

reste Ă  un niveau soutenu en 2009, bien

que le nombre de stagiaires enregistré soit en diminution. Depuis 2006,
le PMDIT a induit un recrutement consĂ©quent par concours d’inspec-
teurs et de contrÎleurs du travail, ce qui a mécaniquement entraßné un
nombre de stagiaires en formation initiale important. Cette vague de
recrutement se poursuit en 2009 et s’achùvera en 2010. L’effet en
termes de formation initiale se fera donc sentir encore pendant
plusieurs annĂ©es (compte tenu de la durĂ©e de 18 mois de la formation
initiale des IET, qui fait se cÎtoyer sur une année civile plusieurs
promotions). 

‱ 

La formation continue

dont bénéficient les agents du ministÚre,

se dĂ©roule principalement dans le cadre de l’offre nationale de forma-
tion de l’INTEFP, du plan de formation des agents de l’administration
centrale, et des plans régionaux de formation des services déconcen-
trés.

Cette formation s’inscrit, pour la deuxiĂšme annĂ©e, dans le cadre de

la réforme de la formation professionnelle tout au long de la vie insti-
tuée par les décrets de 2007

(127)

. Elle comprend notamment :

l’offre de formation continue de la mission travail emploi
formation professionnelle

qui traduit les orientations pluriannuelles

en matiÚre de formation (2007-2009) définies par la Commission des

LE PERSONNEL ET LES MOYENS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

169

127) Cf. 

L’inspection du travail en France en 2008

, p. 118.

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 169

background image

métiers, des compétences et de la formation (CMCF) et les priorités du
schĂ©ma stratĂ©gique de gestion des ressources humaines du ministĂšre. 

En 2009, la fusion des services d’inspection du travail a conduit le

ministùre à prioriser, en matiùre de formation, l’accompagnement des
agents impactés par la fusion, tant en ce qui concerne les agents des
anciens services d’inspection de l’Agriculture et des Transports, pour
l’acquisition des outils et mĂ©thodes de l’inspection du secteur industriel
et commercial, qu’en ce qui concerne les agents des services relevant du
ministĂšre du Travail pour l’acquisition des outils et mĂ©thodes spĂ©cifiques
aux contrĂŽles des activitĂ©s de transport et dans le domaine agricole. 

Cette prioritĂ© forte, traduite tant dans l’offre nationale de formation

de l’INTEFP que dans les plans rĂ©gionaux de formation, a gĂ©nĂ©rĂ© une
forte progression du nombre de jours de formation, malgré une
diminution du nombre de stagiaires entre 2008 et 2009 :

Source : Dagemo

Si le nombre de stagiaires reste Ă  un seuil de participation important

pour les agents de catĂ©gorie A et B, il est en diminution pour les
agents de catĂ©gorie C (5 174 en 2008 et 2 953 en 2009). En effet, les
formations liĂ©es Ă  la fusion s’adressaient prioritairement aux agents en
charge de missions de contrĂŽle (inspecteurs et contrĂŽleurs du travail).
Par ailleurs, les agents de catĂ©gorie C, particuliĂšrement motivĂ©s par
l’examen professionnel exceptionnel de secrĂ©taire administratif des
services déconcentrés organisé en 2008, ont élargi, pendant les
périodes de préparation de cet examen (2007-2008), leur champ de
participation aux formations continues proposées. Cette forte participa-
tion ne s’est pas poursuivie Ă  la mĂȘme hauteur en 2009, l’effet “examen
professionnel” Ă©tant retombĂ©. On peut cependant souligner que la
priorité à la formation des catégories C, prévue par les orientations
pluriannuelles, se concrétise par un taux de présence bien supérieur à
ceux enregistrĂ©s avant 2006 ;

la préparation aux examens professionnels et concours
administratifs

est en diminution, au regard des deux précédentes

années ;

les congés de formation professionnelle, les congés au titre de
la validation des acquis de l’expĂ©rience (VAE) et les bilans de
compétence,

qui sont en augmentation.

170

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

2008

2009

Nombre de stagiaires

18 565

17 828

Nombres de jours

36 341

44 820

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 170

background image

III.2.1. La formation continue organisée par les DRTEFP

Il est important de noter l’effort rĂ©gional dans le cadre de la forma-

tion initiale en raison du nombre de stages qui se déroulent dans les
services. En 2009, les actions régionales de formation continue ont
principalement Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es dans les domaines suivants :

‱ le management ;
‱ la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail ;
‱ l’efficience personnelle ;
‱ l’informatique et la bureautique ;
‱ la fusion des services d’inspection du travail.

La participation des rĂ©gions Ă  l’effort de formation au titre de

la fusion

mĂ©rite d’ĂȘtre soulignĂ©e.

Parmi les 13 616 stagiaires, 4 602 ont participĂ© aux formations au

titre de la fusion, soit 34 % du total. Les rĂ©gions ont principalement fait
appel Ă  l’INTEFP, au rĂ©seau des formateurs relais rĂ©gionaux, Ă  des
agents de la région ou à des partenaires extérieurs. Certaines directions
rĂ©gionales ont adaptĂ© l’offre de formation Ă  leurs particularitĂ©s locales
(façade maritime, élagage, risque ferroviaire, chimique ou nucléaire,
contrĂŽle des entreprises du spectacle, transport de fonds, etc.).

‱ Dans le domaine agricole, l’offre de formation a Ă©tĂ© diversifiĂ©e :

mĂ©thodologie de contrĂŽle, renseignement du public, travaux d’élagage
(sécurité, réglementation, travaux), droit du travail agricole. Ces
actions reprĂ©sentent 8 % des actions de formation, 10 % des stagiaires,
pendant 6 % des journĂ©es de formation et 10 % du budget total.

‱ Dans le secteur des transports, l’offre de formation a portĂ© principa-

lement sur la réglementation et les transports routiers, mais égale-
ment sur les transports ferrés ou aériens ou sur des modules
thĂ©oriques. 29 % des actions de formation portent sur le transport, ce
qui reprĂ©sente 35 % des stagiaires, 35 % des journĂ©es de formation
et 38 % du budget total. 

‱ En matiĂšre informatique, les formations ont concernĂ© diffĂ©rents

logiciels techniques et notamment Solid, Cap Sitere, Siene, Redac et
Delphes. Le plus important volume des formations porte sur Solid et
ensuite sur Cap Sitere. D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, c’est le domaine
reprĂ©sentant le plus grand nombre d’actions : 41 % du total des
actions liĂ©es Ă  la fusion. 32 % des stagiaires ont participĂ© Ă  une
formation Ă  ce titre pendant 35 % du nombre total de journĂ©es. Le
budget consacrĂ© est de 26 %. 

LE PERSONNEL ET LES MOYENS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

171

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 171

background image

‱ Dans le secteur maritime, concernant les seules rĂ©gions possĂ©dant

un littoral, les régions ont fait appel à des formateurs internes ou à
des relais externes comme l’École de la marine marchande de
Nantes. Le domaine maritime a reprĂ©sentĂ© 1 % des actions de forma-
tion, 1 % des stagiaires et 4 % budget global.

‱ Des actions conjointes regroupant les thĂšmes du transport et de

l’agriculture dans un mĂȘme contenu de formation ont Ă©galement Ă©tĂ©
organisĂ©es. Elles ont reprĂ©sentĂ© 2 % des actions de formation, 2 %
des stagiaires, 2 % du nombre de journĂ©es et 2 % du budget global.

‱ Les formations relevant du domaine du travail regroupent tous les

autres domaines d’intervention de l’inspection du travail : le secteur
du BTP, le renseignement, l’amiante, les risques majeurs (Seveso,
nuclĂ©aire, chimie, rayonnements ionisants), les TMS, l’hygiĂšne et la
sĂ©curitĂ©, le travail illĂ©gal, ou encore, la santĂ© mentale au travail. 19 %
des actions de formation portent sur ces différents thÚmes qui
rĂ©unissent 21 % des stagiaires. Ainsi, 16 % du nombre de nombre de
journĂ©es sont concernĂ©es et 23 % du budget global.

III.2.2. L’activitĂ© de l’Institut national du travail, 

de l’emploi et de la formation professionnelle
(INTEFP)

Opérateur en charge du programme national de formation et de

l’offre de service adressĂ©e aux rĂ©gions et Ă  l’administration centrale, les
formations dispensĂ©es par l’établissement concourent directement Ă  la
mise en Ɠuvre de la politique de formation statutaire et professionnelle
des agents du ministĂšre. En 2009, l’ensemble de l’activitĂ© de formation
rĂ©alisĂ©e sur les sites de formation de l’INTEFP (le centre de Marcy
l’Étoile et les huit centres interrĂ©gionaux de formation, CIF) reprĂ©sente
56 601 journĂ©es et 5 196 stagiaires dont la rĂ©partition est la suivante : 

‱ formation statutaire : 541 stagiaires reprĂ©sentant 37 935 journĂ©es de

formation ;

‱ formation professionnelle : formation continue : 4 655 stagiaires

reprĂ©sentant 18 666 journĂ©es de formation ; dont prĂ©paration aux
examens et concours administratifs : 443 stagiaires reprĂ©sentant
3 952 journĂ©es de formation.

La classe prĂ©paratoire intĂ©grĂ©e (CPI) : dans le cadre de la charte pour la
promotion de l’égalitĂ© dans la fonction publique, signĂ©e le 2 dĂ©cembre 2008,
le ministĂšre a dĂ©cidĂ©, en 2009, la mise en place d’une CPI au concours
externe d’inspecteur du travail. 

172

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 172

background image

La formation continue

L’offre nationale de formation de l’INTEFP reste soutenue. Il faut

indiquer que les rĂ©sultats de l’annĂ©e 2008 intĂ©graient, pour une part
importante, la programmation de formations spécialement consacrées à
la recodification (soit 2 250 journĂ©es), opĂ©ration non renouvelĂ©e en
2009. Pour 2009, l’action de l’institut est amplifiĂ©e tant au niveau de
l’accompagnement de la fusion des services d’inspection du travail,
notamment par la formation des formateurs relais qui ont réalisé les
formations en rĂ©gions, qu’au niveau de l’accompagnement Ă  la mise en
place des Direccte. L’annĂ©e 2009 est aussi marquĂ©e par la formation
des 450 laurĂ©ats issus de l’examen professionnel de secrĂ©taires
administratifs des services dĂ©concentrĂ©s, sur sept filiĂšres mĂ©tiers :
moyens et budget, assistance au contrĂŽle, assistants de direction, infor-
matique, gestionnaires de dossiers, gestionnaires RH et appui au pĂŽle
travail, soit au total 12 sessions. 

Les faits marquants au titre de la formation continue

Sur le champ de l’emploi et de la formation professionnelle, les trois

actions, mutations économiques, FSE et VAE, ont été largement mobili-
sĂ©es, ainsi qu’un sĂ©minaire sur le chĂŽmage partiel qui a rassemblĂ© plus
de 100 personnes.

La “fusion” des services d’inspection : des actions permettant l’appro-

priation réciproque par tous les agents de contrÎle et des services rensei-
gnements ont notamment porté sur les spécificités de la réglementation
transports routiers (avec appropriation de l’outil Solid), les machines
agricoles, la transformation du bois et le contrĂŽle en secteur agricole, les
premiÚres formations maritimes à Nantes, pour les agents concernés (en
accord avec la DGT et la Direction des affaires maritimes, DAM).

Le pĂŽle travail : deux sĂ©minaires “Politique du travail” et des

journĂ©es d’information sur le repos dominical. 

L’accompagnement Ă  la mise en place des Direccte : trois sessions ont

été proposées aux responsables des différents réseaux composant la
Direccte : approche et relations aux entreprises, accompagner les change-
ments d’organisation, communiquer et valoriser l’action des services. 

L’INTEFP a, pour la premiĂšre fois, ouvert Ă  20 personnes externes Ă  l’admi-
nistration, une formation prĂ©paratoire Ă  ce concours. D’une durĂ©e de
14 semaines (du 14 septembre au 18 dĂ©cembre 2009), la prĂ©paration aux
Ă©preuves Ă©crites de cet examen a reprĂ©sentĂ© 1 400 journĂ©es de formation. 

LE PERSONNEL ET LES MOYENS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

173

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 173

background image

La formation des formateurs relais : comme chaque annĂ©e, l’Institut

a formé des formateurs relais sur les principaux outils métiers des
services Ă  raison de 135 formateurs relais, pour un total de 350 jours
stagiaires. Ces 13 actions ont concerné essentiellement les systÚmes
d’information. De plus, dans le cadre de la fusion des services d’ins-
pection du travail, trois types d’actions de formateurs relais ont Ă©tĂ©
déployés sur la réglementation transports routiers et agriculture, la
durĂ©e du travail dans les transports et l’élagage.

L’offre de service aux rĂ©gions

L’INTEFP, dans le cadre de sa contribution Ă  l’offre rĂ©gionale de

formation (dans le cadre des plans régionaux de formation), a mis à
disposition des rĂ©gions qui le souhaitent les stages de l’offre nationale,
animés par des agents des services, membres des réseaux de formateurs.

L’offre de services auprùs des Direccte :

‱ l’accompagnement des prĂ©figurateurs Direccte ;
‱ la mise en place du service unifiĂ© d’inspection du travail. 

L’INTEFP, via les CIF, a poursuivi et consolidĂ© son appui Ă  la mise

en Ɠuvre de formations. Ainsi, les services dĂ©concentrĂ©s ont bĂ©nĂ©ficiĂ©
de prĂšs de 400 jours d’appui et d’ingĂ©nierie en 2009. La formation des
agents des DOM : 202 stagiaires ont participĂ© aux formations continues
organisĂ©es par l’Institut.

L’offre de formation interinstitutionnelle en matiùre de lutte

contre le travail illégal

Dans le cadre du plan d’action lancĂ© contre l’ensemble des fraudes

portant atteinte aux finances publiques, le dispositif institutionnel de
lutte contre le travail illĂ©gal a Ă©tĂ© modifiĂ© par le dĂ©cret nÂș 2008-371 du
18 avril 2008. L’INTEFP a participĂ© Ă  la mise en place d’une offre de
formation interinstitutionnelle en matiĂšre de lutte contre le travail
illĂ©gal. 

Actions santĂ© et sĂ©curitĂ© au travail dans la fonction publique 

L’activitĂ© en matiĂšre de santĂ©-sĂ©curitĂ© au travail vis-Ă -vis des agents

de la fonction publique est confortée en 2009 et connaßt de nouvelles
orientations qui renforce la professionnalisation des inspecteurs
hygiÚne et sécurité.

174

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 174

background image

L’offre nationale de formation l’INTEFP au titre de la fusion

L’INTEFP est intervenu dans le cadre de la fusion des services d’ins-

pection du travail en proposant des formations spécifiques à la fusion
(transport, agriculture, affaires maritimes, renseignements). Ces forma-
tions ont le plus souvent été réalisées par des formateurs internes. Au
total, 25 actions de formation ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©es pendant 90 jours, Ă 
destination de 308 stagiaires. 

Elles se dĂ©clinent ainsi :

‱ transports : formation de formateurs relais et formation Ă  la mĂ©tho-

dologie du contrĂŽle ;

‱ agriculture : formations sur les travaux d’élagage, le machinisme, les

travaux forestiers, les produits phytosanitaires et la durée du travail ;

‱ affaires maritimes : une formation sur la fusion et une sur le droit

des affaires maritimes ;

‱ renseignements : autour de trois grands thĂšmes : la fusion des

services d’inspection, la formation des formateurs relais et les rensei-
gnements relatifs aux transports. 

Des outils d’aide Ă  la formation sont habituellement crĂ©Ă©s par

l’INTEFP, notamment un classeur pĂ©dagogique remis Ă  chaque forma-
teur relais. L’appui de ces formateurs permet aux rĂ©gions de rĂ©aliser,
en interne, la majorité des formations relatives à la fusion.

Les formations statutaires

Le nombre d’inspecteurs-Ă©lĂšves du travail (IET) en formation est en

diminution, les résultats positifs enregistrés pendant les précédentes
années, ont donné une premiÚre réponse aux objectifs du plan de
modernisation et de dĂ©veloppement de l’inspection du travail. 

Il convient aussi de rappeler que l’arrĂȘtĂ© du 28 juin 2000 fixant les

modalitĂ©s de la formation et les conditions d’évaluation et de sanction
de la scolaritĂ© des IET fixe la durĂ©e de la formation Ă  18 mois. À titre
d’information, la formation des inspecteurs Ă©lĂšves du travail est
modifiĂ©e Ă  partir de l’entrĂ©e en formation de septembre 2010. Cette
modification ne s’applique pas à la formation actuelle.

L’évolution du nombre d’inspecteurs Ă©lĂšves du travail et de contrĂŽ-

leurs du travail stagiaires s’analyse à travers l’objectif du PMDIT qui
recentre le corps de l’inspection du travail sur son cƓur de mĂ©tier.
Depuis, la crĂ©ation d’une filiĂšre administrative dans les services dĂ©con-
centrés est devenue effective avec le corps des secrétaires administra-
tifs commun aux deux secteurs ministériels (santé et travail), et le

LE PERSONNEL ET LES MOYENS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

175

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 175

background image

recrutement des attachĂ©s d’administration issus des instituts rĂ©gionaux
d’administration (IRA). AprĂšs un premier recrutement de 26 attachĂ©s en
2008, un second de 46 en 2009, la rĂ©alisation se poursuit avec l’affecta-
tion de 39 attachĂ©s en 2010. 

- La formation statutaire des inspecteurs du travail

AprÚs leur réussite au concours, les candidats sont nommés inspec-

teurs-Ă©lĂšves du travail pour dix mois et effectuent, durant huit mois,
une pĂ©riode de stage en service dĂ©concentrĂ©. La formation comporte :

‱ une pĂ©riode de formation gĂ©nĂ©rale de dix mois qui vise Ă  leur faire

acquérir les connaissances et capacités professionnelles communes
aux diffĂ©rentes fonctions du mĂ©tier d’inspecteur du travail ;

‱ une pĂ©riode de formation professionnelle de huit mois qui vise Ă 

leur faire acquĂ©rir les compĂ©tences propres Ă  l’exercice du premier
emploi.

Les enseignements dispensés au cours de ces deux périodes portent

sur les politiques du travail, de l’emploi et de la formation profession-
nelle, sur l’entreprise et les diffĂ©rents milieux d’intervention ainsi que
sur le cadre juridique et les instruments de l’action de l’administration.
Les disciplines juridiques, scientifiques et techniques touchant aux
relations et conditions de travail, de mĂȘme que les mĂ©thodes et
techniques d’information, d’organisation, de gestion et de communica-
tion ainsi que les mĂ©thodes d’encadrement et d’animation d’un service
sont également enseignées.

En liaison et en alternance avec les enseignements dispensés à

l’Institut, des stages d’une durĂ©e globale de huit mois sont organisĂ©s
tout au long de la formation. Ce sont des stages “d’immersion” dans
une DDTEFP, en entreprise, des stages de découvertes du métier, dans
le poste d’affectation, des stages d’approfondissement. Au cours de
leur formation, les inspecteurs Ă©lĂšves du travail sont tenus de participer
aux Ă©preuves individuelles d’évaluation des compĂ©tences et capacitĂ©s
techniques, organisées pour chacune des périodes.

Au terme de la formation professionnelle, les inspecteurs Ă©lĂšves,

dont la formation a été jugée satisfaisante par un jury, sont titularisés
par arrĂȘtĂ© du ministre chargĂ© du Travail au 1

er

Ă©chelon du grade d’ins-

pecteur du travail.

176

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 176

background image

En raison de la durée de leur scolarité, trois promotions sont

chaque annĂ©e, en formation Ă  l’INTEFP. En 2009, les donnĂ©es suivantes
sont enregistrées :

‱ la promotion 2007 regroupe 110 Ă©lĂšves qui terminent leur formation

18 mois plus tard, soit fin fĂ©vrier 2009 ;

‱ la promotion 2008 de 123 Ă©lĂšves a commencĂ© sa formation en 2008,

elle se poursuit pendant toute l’annĂ©e 2009 pour s’achever en 2010 ;

‱ la promotion 2009 de 63 Ă©lĂšves a dĂ©butĂ© sa scolaritĂ© le 31 aoĂ»t 2009.

La promotion d’inspecteurs du travail issus de la liste d’aptitude Ă©tait

composĂ©e de 19 inspecteurs du travail en 2009. La formation, d’une durĂ©e
de trois mois, a été basée à la fois sur des enseignements collectifs et sur
l’organisation de parcours de formation individualisĂ©s. 1 140 journĂ©es de
formation ont Ă©tĂ© dĂ©livrĂ©es dans le cadre de ce dispositif. 

- La formation statutaire des contrĂŽleurs du travail

AprÚs la réussite au concours, le candidat est nommé contrÎleur de

classe normale stagiaire. Si, au bout d’un an, ses services ont donnĂ©
satisfaction, il est titularisé. Au cours de cette premiÚre année, les
contrĂŽleurs reçoivent la formation dispensĂ©e par l’INTEFP. Cette forma-
tion comporte un ou plusieurs stages pratiques.

La formation aux métiers de contrÎleurs du travail repose sur deux

grands axes :

‱ la prĂ©paration Ă  l’exercice du premier emploi de contrĂŽleur : profes-

sionnalisation en lien avec l’affectation fonctionnelle ;

‱ l’acquisition d’une culture professionnelle commune prĂ©parant Ă  la

mobilité professionnelle et fonctionnelle.

Ce dispositif tient compte du fait que les contrĂŽleurs du travail sont

affectés dans un service déterminé dÚs le début de la formation. Basée
sur le principe de l’alternance (Ă©quilibre entre pĂ©riodes d’enseignement
et stages en services déconcentrés), la construction des stages, durant
un an, vise à faire monter en compétence le contrÎleur du travail
jusqu’à une prise de poste de travail Ă  travers trois stages. DispensĂ©e
sur huit centres interrégionaux de formation, la formation est désor-
mais construite autour :

‱ d’une pĂ©riode de formation gĂ©nĂ©raliste d’une durĂ©e de cinq mois,

commune à tous les stagiaires, quel que soit leur poste d’affectation
(les principaux thĂšmes de formation concernent : l’action administra-
tive, le Code du travail, la dépense publique, les relations indivi-
duelles et collectives de travail, le marchĂ© du travail et l’entreprise) ;

LE PERSONNEL ET LES MOYENS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

177

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 177

background image

‱ d’une pĂ©riode de sept mois, dite de spĂ©cialisation, sur des enseigne-

ments adaptĂ©s au poste de travail. 

Le nombre de contrĂŽleurs du travail en formation statutaire est en

diminution en raison du calendrier de leur formation : de 479 en 2008,
ils sont 245 Ă  ĂȘtre formĂ©s en 2009. Cette baisse s’explique par un dĂ©rou-
lement plus tardif des Ă©preuves du concours, la formation des contrĂŽ-
leurs du travail stagiaires, débutant désormais au 1

er

janvier et non plus

au 1

er

octobre de l’annĂ©e du concours. Ainsi la promotion 2009

(60 contrĂŽleurs du travail en cours d’examen), rentrera en formation au
1

er

janvier 2010.

La formation des agents de l’inspection du travail en matiùre maritime

La formation des agents de l’IT en matiùre de droit du travail maritime et de
connaissance du secteur maritime est assurĂ©e par l’INTEFP. Le CIF de Nantes
a été retenu pour sa proximité avec les écoles suivantes afin de favoriser les
coopérations en matiÚre de formation :

- l’École nationale supĂ©rieure de l’enseignement maritime (ENSEM), qui a pour

mission tant la formation initiale que la formation continue des navigants et
des professions nécessaires aux entreprises maritimes et para-maritimes ;

- l’École-centre de formation et de documentation des affaires maritimes

(E-CFDAM) qui a pour mission principale la formation initiale, continue et
managériale des agents des affaires maritimes. Il est une des composantes
de la Direction des affaires maritimes ;

- l’UnitĂ© de formation Ă  la sĂ©curitĂ© maritime (UFSM) qui forme des inspecteurs

de la sécurité des navires (ISN).

Des actions de formation réparties sur deux semaines ont déjà eu lieu en deux
vagues en 2009 et 2010, et ont portĂ© notamment sur :

- la connaissance du milieu maritime et son vocabulaire technique ;
- la sécurité des navires ;
- l’articulation des diffĂ©rents codes : les gens de mer et le droit qui leur est

applicable ;

- la mĂ©thodologie du contrĂŽle, les normes de l’OIT et le contrĂŽle des navires

Ă©trangers ;

- la prĂ©vention des risques professionnels maritimes, les Ă©quipements de

protection individuelle et la sécurité au travail.

Ces premiĂšres actions de formation ont vocation Ă  se dĂ©velopper et Ă  s’institu-
tionnaliser, par une Ă©troite collaboration entre la DAM, la DGT et l’INTEFP.

178

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 178

background image

IV. LES MOYENS MATÉRIELS DE FONCTIONNEMENT

IV.1. L

ES LOCAUX

Les sections d’inspection du travail sont le plus souvent installĂ©es

dans les bùtiments des unités territoriales (UT). Dans certains départe-
ments, plus Ă©tendus gĂ©ographiquement, elles peuvent ĂȘtre localisĂ©es
sur des “sites dĂ©tachĂ©s

(128)

” afin de les rapprocher des usagers. Au

31 dĂ©cembre 2009, le nombre de sites dĂ©tachĂ©s s’établissait Ă  79 

(69 en

2008)

. Ce chiffre relativement important est lié à la création du service

unique d’inspection du travail. 

La crĂ©ation de ce service unique d’inspection du travail au 1

er

janvier

2009 a en effet induit une dynamique de regroupement des différents
services d’inspection du travail (agriculture, transports, mer et travail)
géographiquement situés auparavant dans des locaux le plus souvent
distincts. Ce mouvement qui est en cours de réalisation dans les diffé-
rentes rĂ©gions s’articule par ailleurs avec celui crĂ©Ă© par les Direccte
depuis le 1

er

janvier 2010.

La plupart des agents de contrîle dispose d’un bureau individuel.

Les locaux sont équipés du mobilier et des liaisons téléphoniques
nécessaires, y compris de téléphones portables. Les agents de contrÎle
ont, en outre, accÚs au matériel habituel de télécopie et de photo-
copie. 

IV.2. L

ES MOYENS DE DÉPLACEMENT

Ils sont indispensables pour permettre aux agents de contrĂŽle

d’intervenir sur les lieux de travail. Les Ă©tablissements, entreprises et
lieux assujettis au contrÎle sont situés dans des périmÚtres parfois trÚs
importants. Le parc de vĂ©hicules de service progresse. Au 31 dĂ©cembre
2009, les agents de contrĂŽle pouvaient utiliser, parfois conjointement
avec les autres agents des services dĂ©concentrĂ©s, 1 303 vĂ©hicules. De
ce fait la proportion des agents qui utilisent leur véhicule personnel
pour les besoins de leur mission est en constante régression.

Remboursement de frais de déplacements et de missions

Les agents qui sont toujours obligĂ©s d’utiliser leur vĂ©hicule

personnel pour les besoins de leur mission sont indemnisés des frais
engagĂ©s. 

LE PERSONNEL ET LES MOYENS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

179

128) Ces sites sont détachés du chef-lieu de département ou de région.

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 179

background image

Le taux des indemnités forfaitaires, en euros, est fixé désormais par

l’arrĂȘtĂ© du 26 aoĂ»t 2008 (modifiant l’arrĂȘtĂ© prĂ©cĂ©dent du 3 juillet 2006).

Les agents qui sont, du fait de leurs visites d’entreprises, dans l’obli-

gation de prendre leur repas Ă  l’extĂ©rieur de leur rĂ©sidence administra-
tive, perçoivent une indemnitĂ© de 15,25 euros par repas (arrĂȘtĂ© du
27 dĂ©cembre 2006 modifiĂ© le 1

er

mars 2008).

Les agents obligés de se déplacer sur le territoire, perçoivent des

indemnitĂ©s forfaitaires en euros, fixĂ©es par arrĂȘtĂ© du 27 dĂ©cembre 2006 :

IV.3. L

ES MOYENS INFORMATIQUES

Au 31 dĂ©cembre 2009, tous les agents de contrĂŽle ainsi que leurs

secrĂ©tariats disposaient au minimum d’un PC fixe ou portable. Tous les
sites des services déconcentrés sont équipés de serveurs bureautiques
dĂ©diĂ©s au partage d’applications et de fichiers. Outre les boĂźtes Ă  lettre
institutionnelles, chaque agent de section dispose d’une boite à lettre
Ă©lectronique et de l’accĂšs Ă  Internet. 

IV.4. L

ES APPUIS DOCUMENTAIRES

ET LE SYSTÈME D

’

INFORMATION

S

ITERE

Il s’agit ici essentiellement des appuis documentaires, classiques ou

fondĂ©s sur les nouvelles technologies informatiques. 

Les sections reçoivent des ouvrages et des périodiques juridiques,

spécialisés en droit social. Dans le domaine de la santé et de la
sécurité au travail, elles sont notamment destinataires des publications,
pĂ©riodiques et brochures Ă©ditĂ©es par l’Organisme professionnel de

180

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Catégorie

Jusqu’à 2 000 Km

De 2 001 Ă  10 000 Km

Au-delĂ  de 10 000 Km

(puissance fiscale 

(par Km)

(par Km)

(par Km)

du véhicule)

5 CV et moins

0,25

0,31

0,18

6 et 7 CV

0,32

0,39

0,23

8 CV et plus

0,35

0,43

0,25

Indemnités

Paris et petite couronne

Province

Indemnité repas

15,25 

€

15,25 

€

Indemnité nuitée

70 

€

48 

€

Indemnité journaliÚre
(pour les collectivités territoriales :

90 

€

(maximal et sur justificatif du déplacement)

arrĂȘtĂ© du 3 juillet 2006)

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 180

background image

prĂ©vention du bĂątiment et des travaux public (OPPBTP) et par l’Institut
national de recherche et de sécurité (INRS).

Les services de l’administration gĂ©nĂ©rale des directions rĂ©gionales

sont dotés de services de documentation qui ont vocation à apporter
un appui spécialisé sur des questions complexes. Certaines directions
départementales se dotent de services de documentation centralisés
qui viennent en relais des services des directions rĂ©gionales. 

D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, la ressource internet a considĂ©rablement

fait Ă©voluer l’appui documentaire en ouvrant la recherche d’informa-
tions juridiques comme techniques Ă  un trĂšs grand nombre de sources. 

Il convient enfin de souligner que les services déconcentrés élabo-

rent de nombreux documents d’information et d’aide au contrîle, le
plus souvent avec l’aide de groupes de travail auxquels participent les
agents de contrĂŽle et les ingĂ©nieurs de prĂ©vention. 

Le systĂšme d’information de l’inspection du travail, Sitere

En actualisation des informations donnĂ©es sur le systĂšme d’informa-

tion Sitere

(129)

, il convient de prĂ©ciser que l’annĂ©e 2009 a Ă©tĂ© consacrĂ©e

au maintien en condition opérationnelle des applications Sitere, ainsi
qu’à l’adaptation du systùme d’information à la fusion des services
d’inspection du travail. 

La quasi totalitĂ© des agents en provenance des services de l’agricul-

ture et des transports s’est ainsi vue attribuer un accùs à Cap Sitere,
aprĂšs mise Ă  jour de la nouvelle organisation territoriale des sections, Ă 
l’intranet Sitere et aux applications pĂ©riphĂ©riques du systĂšme. 

ParallĂšlement, la DGT a dĂ©ployĂ© l’application Solid (contrĂŽle des

temps de conduite prĂ©cĂ©demment utilisĂ©es par l’inspection du travail
des transports) au bĂ©nĂ©fice de l’ensemble des agents du service unifiĂ©
d’inspection du travail. 

L’annĂ©e 2009 aura Ă©galement donnĂ© lieu Ă  la mise en service de

l’application Visuett, permettant aux agents de contrîle de disposer,
par dĂ©partement, d’une base mensuelle concernant les contrats de
travail temporaire, avec possibilitĂ© d’effectuer des requĂȘtes portant sur
l’entreprise utilisatrice, l’entreprise de travail temporaire ou l’intĂ©ri-
maire. L’application constitue une aide au contrîle dans le domaine de
l’abus d’utilisation de ces contrats au regard de la loi.

LE PERSONNEL ET LES MOYENS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

181

129) Cf. 

L’inspection du travail en France en 2008

, p. 125 Ă  127.

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 181

background image

Enfin, concernant Cap Sitere, il faut noter deux faits marquants en

2009 : 

‱ d’une part, le nombre d’interventions saisies a dĂ©passĂ© la barre des

300 000, en augmentation de 22 % sur un an (et 100 % d’augmenta-
tion depuis 2006) ;

‱ d’autre part, le dĂ©ploiement de la version 3.8 qui assouplit l’accĂšs

aux donnĂ©es pour l’encadrement et amĂ©liore la performance de
l’outil informatique de 15 %. 

V. LA PROTECTION DES AGENTS 

Ces derniĂšres annĂ©es, les affaires d’obstacles aggravĂ©s, d’outrages,

de menaces, de violences verbales ou physiques sont revenues Ă  un
niveau Ă©levĂ© (80), notamment Ă  l’encontre des agents de contrĂŽle lors
de l’exercice de leurs missions. 

L’on peut Ă©galement observer quelques affaires de mise en cause

pĂ©nale d’agents de nos services, dont la plus emblĂ©matique est celle dite
de l’accident du “Pic de Bure” le 1

er

juillet 1999 (procĂšs en novembre

2003). Si ces mises en cause pénales restent encore limitées (quatre
affaires en 2009), il ne faut pas exclure que leur nombre puisse
progresser du fait de la nature et du nombre des questions actuelles de
santĂ© publique soulevĂ©es, dont celles relatives Ă  l’amiante. Cependant,
sur ce dernier sujet, les agents ont Ă©tĂ© entendus comme “tĂ©moin simple”.

Face Ă  ces risques, le ministre a dĂ©cidĂ©, dĂšs 2003, d’organiser de

maniĂšre plus rĂ©active et plus complĂšte le soutien que l’État doit Ă  ses
fonctionnaires, tant sur le plan juridique que psychologique et organi-
sationnel. En effet, il s’agit de risques professionnels que l’agent ne
doit pas assumer seul. Ces instructions s’inscrivent dans le dispositif
consacré de la protection fonctionnelle, figurant dans le statut de la
fonction publique qu’elles complùtent.

‱ 

d’une part, la circulaire du 21 aoĂ»t 2003 et la note technique

Dagemo/BCG/Micapcor nÂș 2003-8 du 24 septembre 2003

(130)

, qui

renforcent le volet juridique et technique de la protection fonction-
nelle, prĂ©vue par l’article 11 du statut de la fonction publique, en
prĂ©voyant la mise en place d’une cellule d’urgence et d’appui au
niveau national, et de cellules rĂ©gionales ainsi que la constitution d’un
rĂ©seau d’avocats.

182

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

130) Note technique Dagemo/BCG/Micapcor nÂș 2003-8 du 24 septembre 2003 relative au renforcement de

la protection fonctionnelle et Ă  l’organisation de l’appui en cas de mise en cause de la responsabilitĂ©
pĂ©nale des fonctionnaires et agents publics Ă  l’occasion de faits n’ayant pas le caractĂšre d’une faute
personnelle.

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 182

background image

Ces cellules ont pour vocation la veille, l’anticipation et le suivi des

cas signalés, avec une obligation majeure de trÚs grande réactivité,
d’opĂ©rationnalitĂ© immĂ©diate et durable, Ă  tous les niveaux de la hiĂ©rar-
chie.

La cellule d’urgence et d’appui au niveau national se compose d’un

reprĂ©sentant de la DGT (depuis l’automne 2006) et de la Dagemo. En
2009, cette cellule nationale a eu une activité soutenue avec le réseau
d’avocats-conseils de l’administration mis en place en 2007. Ses inter-
ventions ont principalement concerné en 2009 :

‱ les affaires liĂ©es Ă  l’amiante ;
‱ certains obstacles Ă  fonction et incivilitĂ©s ;
‱ quelques affaires emblĂ©matiques (type AZF) ;
‱ quelques risques de mise en cause pĂ©nale d’agents.

Les cellules rĂ©gionales sont chargĂ©es d’analyser les situations

rencontrĂ©es et d’examiner les mesures Ă  mettre en Ɠuvre, de formuler
des propositions d’actions concrùtes, d’en assurer le suivi en liaison
avec les autres acteurs (DDTEFP, Préfet, DRASS, DRIRE, Parquet, etc.)
et de saisir la cellule nationale en cas de besoin. 

‱ d’autre part, la note technique Dagemo-Micapcor nÂș 2004-02 du
3 fĂ©vrier 2004,

qui instaure de maniĂšre officielle une nouvelle 

prise

en charge des agents sur le plan psychologique.

Ce dispositif s’inscrit dans le cadre de la politique des conditions de

travail du ministĂšre. Il est proposĂ© Ă  l’agent, en aucun cas imposĂ©. Il
comprend deux volets essentiels : l’un s’appuie sur la mobilisation de
l’environnement proche, de la hiĂ©rarchie, des cellules rĂ©gionales, voire
de la cellule nationale; l’autre sur l’intervention de psychologues clini-
ciens (226 psychologues cliniciens rĂ©partis sur tout le territoire national).
Dans ce type de dispositif, l’intervention du psychologue est courte, car
elle est volontairement limitée à la prise en charge immédiate de ce qui
est en lien avec l’évĂšnement professionnel potentiellement traumatique.
La premiÚre demande est effectuée par un des responsables du dispositif
au niveau rĂ©gional (cellule, hiĂ©rarchie, encadrement). 

Les prestations comprennent :

‱ la mise Ă  disposition du dispositif Ă  tout moment, avec entretien

d’évaluation sous 24 h ;

‱ des entretiens individuels (tĂ©lĂ©phoniques et/ou face Ă  face) ;
‱ des groupes de paroles, si le collectif est touchĂ© ;

LE PERSONNEL ET LES MOYENS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

183

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 183

background image

‱ des entretiens â€œĂ©coute-conseil” pour les membres des cellules rĂ©gio-

nales et les directions (hiérarchie, encadrement) régionales et dépar-
tementales ;

‱ des bilans pour la cellule nationale et rĂ©gionale.

La violence Ă  l’égard des agents de l’inspection du travail a culminĂ© en

France en 2004, avec le meurtre, Ă  Saussignac en Dordogne, le
2 septembre, de Sylvie Tremouille, contrĂŽleur du travail Ă  l’inspection du
travail, de l’emploi et de la protection sociale agricoles et de Daniel
BuffiÚre, chef du contrÎle de la mutualité sociale agricole de ce départe-
ment. Ces deux agents ont Ă©tĂ© tuĂ©s dans l’exercice de leur activitĂ© profes-
sionnelle par l’employeur auprùs duquel ils effectuaient un contrîle. Bien
qu’aucun de ces deux agents n’ait Ă©tĂ© fonctionnaire en poste au ministĂšre
du Travail, tous les agents de contrĂŽle, quel que soit leur ministĂšre de
rattachement, ont été profondément marqués par ce tragique évÚnement.
Le procĂšs en assises du meurtrier s’est dĂ©roulĂ© en mars 2007. Ce dernier
a Ă©tĂ© condamnĂ© Ă  trente ans de rĂ©clusion criminelle. 

À la suite de ces deux meurtres, une 

circulaire Dagemo nÂș 2005-3

du 25 avril 2005

a fixĂ© un plan d’amĂ©lioration de la sĂ©curitĂ© et de la

protection des agents, ce plan ne se limitant d’ailleurs pas aux seuls
agents de l’inspection du travail. ce plan s’articule autour de quelques
axes forts :

‱ mieux connaĂźtre pour agir plus efficacement et plus rapidement ;
‱ amĂ©liorer l’information sur les dispositifs existants tout en les 

renforçant ;

‱ mettre en Ɠuvre de nouvelles procĂ©dures ou dispositifs permettant

une meilleure appréhension des risques et leur limitation ;

‱ dĂ©finir et mettre en Ɠuvre les pratiques en cas d’agression ou

d’entrave ;

‱ renforcer l’environnement juridique ou mieux utiliser ses possibilitĂ©s ;
‱ mieux intĂ©grer les questions de sĂ©curitĂ© et de protection des agents

dans la formation initiale et continue.

Par une 

note aux services dĂ©concentrĂ©s du 25 septembre 2007

,

le ministre chargé du Travail a insisté de nouveau sur les procédures
d’alerte relatives aux incidents violents qui marquent les contrîles de
l’inspection du travail. Il Ă©voque, au sein de cette note, la coordination
avec le Garde des Sceaux et invite les directeurs régionaux et départe-
mentaux du travail Ă  accentuer leurs relations avec les parquets en la
matiÚre. Cette instruction vise particuliÚrement à la réduction des délais
entre les faits et les poursuites.

Enfin, le Dagemo a adressĂ©, le 

11 mars 2009, une lettre interne

d’accueil et d’information

sur le dispositif de protection fonction-

184

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 184

background image

nelle, rappelé ci-dessus, à destination des agents en provenance
d’autres dĂ©partements ministĂ©riels qui se trouvent dĂ©sormais placĂ©s, du
fait de la fusion, sous l’autoritĂ© du ministĂšre du Travail. 

Les demandes de protection fonctionnelle en 2009 

Cette procĂ©dure a Ă©tĂ© utilisĂ©e en 2009 par 80 agents du systĂšme

d’inspection du travail (contre 76 en 2007 et 68 en 2008) : trois direc-
teurs du travail, cinq directeurs adjoints, 20 inspecteurs du travail,
51 contrĂŽleurs du travail et une “autre catĂ©gorie” ont effectuĂ© une
demande de protection fonctionnelle. Ce chiffre est le 2

e

plus élevé de

ces 10 derniĂšres annĂ©es (aprĂšs l’annĂ©e 2005 : 85 agents). Il convient
d’observer que ces demandes de protection fonctionnelle peuvent
concerner des situations de mise en cause pénale des agents (neuf en
2009

(131)

), mais recouvrent dans la trÚs grande majorité des cas, des

outrages, violences, agressions, menaces y compris menaces de mort.

Ces chiffres importants, bien que répartis de façon hétérogÚne sur

le territoire national, indiquent le refus de la banalisation de ces
risques depuis le double meurtre de Dordogne. Auparavant, l’inspec-
tion du travail n’avait pas Ă©chappĂ© Ă  la banalisation de la violence que
connaßt notre société et seuls les cas graves étaient signalés au niveau
national. Cet événement dramatique a conduit à une forte incitation à
signaler tous les incidents graves survenus dans les services. 

La prĂ©sence effective d’une autoritĂ© centrale de l’inspection du

travail depuis aoĂ»t 2006 joue Ă©galement un rĂŽle en ce sens. 

Enfin, l’efficacitĂ© mĂȘme du dispositif facilite la demande de protec-

tion fonctionnelle des agents. Cette Ă©volution permet d’amĂ©liorer la
connaissance de ces risques professionnels et favorise la prévention et
l’accompagnement de ces situations. 

Source : ministĂšre chargĂ© du Travail – Dagemo, Bureau du contentieux gĂ©nĂ©ral, 5 mars 2010

LE PERSONNEL ET LES MOYENS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

185

131) Aucune de ces demandes ne concerne la question de l’amiante.
132) Il s’agit d’un MIRTMO.

QualitĂ© des agents 
demandant la protection 1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Total
fonctionnelle

Directeur régional

1

1

Directeur départemental

3

3

1

1

4

2

3

3

20

Directeur adjoint

2

1

2

3

5

1

1

5

20

Inspecteur du travail

2

4

9

7

13

15

15

7

11

15

20

118

ContrĂŽleur du travail

17

13

14

14

24

38

62

39

61

51

51

384

Autres

1

3

1

1

(132)

1

7

TOTAL

24

17

26

23

38

60

85

53

76

68

80

550

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 185

background image

Source : ministĂšre chargĂ© du Travail – Dagemo, Bureau du contentieux gĂ©nĂ©ral, 5 mars 2010

Les suites judiciaires aux demandes de protection fonctionnelle 
en 2009 

Les jugements et arrĂȘts reçus ne couvrent pas la totalitĂ© des

demandes, soit par remontée insuffisante, soit en raison des délais de
justice. Dans quelques cas également, non décomptés, le bénéfice de
la protection fonctionnelle a été abandonné. Les chiffres qui suivent
concernent les suites judiciaires des demandes de protection fonction-
nelle sur le seul champ du travail.

Les suites judiciaires rendues en 2009, et qui concernent les affaires,

quelle que soit la date des faits, peuvent ĂȘtre rĂ©sumĂ©es ainsi : 38 agents
ont vu en 2009 une dĂ©cision de justice rendue sur leur affaire : 

‱ 12 dĂ©cisions de condamnation Ă  une amende seule, comprise entre

150 et 4 000 euros ;

‱ 13 dĂ©cisions de condamnation Ă  une peine d’emprisonnement seul,

comprise entre huit jours avec sursis et quatre mois fermes ;

‱ 13 dĂ©cisions de condamnation aux deux peines (emprisonnement et

amende), la plus lourde Ă©tant quatre mois de prison ferme et
2 000 euros d’amende. 

L’analyse et les rĂ©ponses du CHRIT sur les incidents 
et les violences faites aux agents de l’inspection du travail

À la suite des Ă©vĂ©nements de Dordogne et Ă  la demande de la

dĂ©lĂ©gation française, le ComitĂ© des hauts responsables de l’inspection
du travail (CHRIT) réuni à Maastricht a proposé, en novembre 2004,
une rĂ©flexion par les États membres sur les situations de violence
rencontrĂ©es par les agents de l’inspection du travail, dans chaque pays.
Cette rĂ©flexion (sous prĂ©sidence française) s’est traduite par une
enquĂȘte sur la situation en la matiĂšre dans chaque pays (Ă©tat des lieux
de la violence et rĂ©ponses institutionnelles) qui a dĂ©bouchĂ© sur : 

186

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Incriminations
au sein de ces 

1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 Total

demandes

(133)

Obstacles aggravés

4

1

8

2

10

11

34

6

58

66

59

606

Outrages, injures

6

9

15

12

17

32

60

17

Menaces, menaces de mort

5

3

3

4

6

14

19

9

27

Violences, voies de fait

5

6

1

1

18

19

12

10

17

Mises en cause

1

1

4

17

3

1

2

9

38

TOTAL

20

19

28

19

52

80

142

45

59

68

112

644

58

66

59

606

133) Une mĂȘme demande peut viser plusieurs incriminations.

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 186

background image

‱ un amendement sur les “principes communs”, adoptĂ© Ă  Vienne le

28 mars 2006

(134)

;

‱ l’adoption de prĂ©conisations gĂ©nĂ©rales (notamment une procĂ©dure

d’évaluation des risques ainsi que des actions de formation), lors de
la rĂ©union du CHRIT Ă  Helsinki le 23 octobre 2006 ;

‱ l’adoption d’un guide de bonnes pratiques, lors de la rĂ©union du

CHRIT Ă  Lisbonne le 30 octobre 2007.

Ce guide de bonne pratiques, adopté en 2007 par le CHRIT de Lisbonne, pour
lutter contre “les violences faites aux inspecteurs du travail”, repose sur une
obligation : l’évaluation des risques, et sur une recommandation : la protection
et le soutien des agents.

L’évaluation des risques doit se dĂ©rouler suivants quatre Ă©tapes : l’état des
lieux, le programme d’action, la mise en Ɠuvre des actions et l’évaluation de la
démarche.

Les dispositifs de protection préconisés insistent sur la formation (particuliÚre-
ment sur la prĂ©vention des incidents de contrĂŽle, sur l’attitude au moment des
contrÎles ainsi que sur les suites données à un contrÎle en cas de retrait de
l’agent). La protection, la dĂ©fense et le soutien des agents victimes de violence
sont détaillés tant sur le plan juridique que sur le plan psychologique. Enfin, la
communication sur ce thÚme est abordée en direction des acteurs qui partici-
pent au respect de l’application de la loi, mais Ă©galement auprĂšs des parte-
naires sociaux et du grand public.

LE PERSONNEL ET LES MOYENS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

187

134) Amendement qui dispose : “Faire en sorte que les opĂ©rations de contrĂŽle par les inspecteurs puissent

s’effectuer dans les meilleures conditions de sĂ©curitĂ©. Les États membres prennent toutes les
dispositions adaptées pour assurer leur protection contre les violences de toute nature, notamment
par l’évaluation prĂ©alable du risque et ils mettent en Ɠuvre des dispositifs juridiques et administratifs
permettant une prise en charge et un suivi de ces Ă©vĂšnements tant sur le plan de l’assistance judiciaire
que du soutien psychologique.”

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 187

background image

ANNEXES

Tableau nÂș 1

Effectifs des directions départementales, des directions régionales, des agents de
contrîle de l’inspection du travail et des sections d’inspection du travail (SIT), des
Ă©tablissements et salariĂ©s au 31 dĂ©cembre 2009

Tableau nÂș 2

Évolution du nombre d’agents en section d’inspection du travail de 1983 à 2009

Tableau nÂș 3

Répartition des effectifs au 31 décembre 2009 :
‱ venant en appui technique et mĂ©thodologique Ă  l’inspection du travail
‱ participant à l’accomplissement de certaines missions d’inspection du travail

Tableau nÂș 4

Les grilles indiciaires des membres du corps de l’inspection du travail

Tableau nÂș 5

Les grilles indiciaires des membres du corps des contrĂŽleurs du travail

Tableau nÂș 6

Plafonds juridiques des primes de l’inspection du travail

Les effectifs de l’administration du travail prĂ©sentĂ©s au sein du prĂ©sent rapport
sont issus de la source Synergie RH, source administrative gérée par la
Dagemo. Synergie RH rend compte, au 31 dĂ©cembre, des agents rĂ©munĂ©rĂ©s,
affectés sur une ou plusieurs fonctions. La saisie initiale des informations est
effectuĂ©e par les services dĂ©concentrĂ©s eux-mĂȘmes. Les volumes restituĂ©s
dans les tableaux le sont en ETPR et non en personne physique. 

La marge d’imprĂ©cision rĂ©siduelle serait essentiellement liĂ©e au fait qu’il s’agit
d’un systùme de gestion des ressources humaines figeant une situation au
31 dĂ©cembre. Cette seule source a Ă©tĂ© retenue, malgrĂ© cette rĂ©serve, car elle
permet de dĂ©crire les diffĂ©rents mĂ©tiers de l’administration du travail. D’autres
sources existent (notamment liées au suivi du PMDIT) qui peuvent présenter
des chiffres lĂ©gĂšrement diffĂ©rents car reposant sur d’autres critĂšres de collecte.

188

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 188

background image

Tableau nÂș 1 - Effectifs des directions dĂ©partementales, 

des directions rĂ©gionales, des agents de contrĂŽle 
de l’inspection du travail et des sections
d’inspection du travail (SIT), des Ă©tablissements
et salariés au 31 décembre 2009

* nd : non disponible
NB : le nombre total de salariĂ©s et d’établissements diffĂšre Ă  hauteur de 0,77 % des donnĂ©es prĂ©sentĂ©es
dans la partie V du fait de l’utilisation de mĂ©thodes de rĂ©partition sectorielle ou rĂ©gionale diffĂ©rentes selon
les sources PĂŽle emploi et MSA.
Source : Synergie RH en ETPR pour les effectifs des directions dĂ©partementales, des directions rĂ©gionales
et des agents de contrĂŽle de l’inspection du travail ; PĂŽle emploi, MSA pour le nombre moyen
d’établissements et de salariĂ©s par agents de contrĂŽle et par SIT

LE PERSONNEL ET LES MOYENS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

189

Nombre moyen de

Nb

Nb de

Eff.

Eff.

Nb

Eff.

Eff.

salariés

Ă©tablis-

salariés

Ă©tablis-

RĂ©gions

Ă©tablis-

salariés

DDTE

DRTE

SIT

agents

agents

par

sements

par

sements

sements

FP

FP

des SIT

de

agent de

par

SIT

par

contrĂŽle contrĂŽle agent de

SIT

contrĂŽle

Alsace

49 724

556 255

201

60

24

99

69

8 026

717

23 177

2 072

Aquitaine

104 099

904 914

359

67

36

148

105

8 580

987

25 137

2 892

Auvergne

38 325

331 638

173

55

16

61

51

6 463

747

20 727

2 395

Basse-Normandie

42 918

380 115

181

55

18

71

52

7 306

825

21 118

2 384

Bourgogne

48 683

465 398

198

52

19

71

51

9 122

954

24 495

2 562

Bretagne

89 955

843 231

342

66

37

140

99

8 485

905

22 790

2 431

Centre

67 635

683 019

315

62

33

113

85

8 023

794

20 698

2 050

Champagne-Ardenne

43 390

460 557

177

53

18

60

50

9 133

860

25 587

2 411

Corse

11 428

69 724

62

32

4

23

17

4 030

661

17 431

2 857

Franche-Comté

29 566

294 263

164

44

15

52

39

7 585

762

19 618

1 971

Guadeloupe

12 117

85 074

90

0

5

22

17

5 138

732

17 015

4

Guyane

3 177

25 712

50

0

3

12

9

2 857

353

8 571

4

Haute-Normandie

43 951

480 034

216

58

23

94

61

7 862

720

20 871

1 911

Île-de-France

353 902 4 152 798 

1 415

178

161

650

449

9 257

789

25 794

2 198

Languedoc-Roussillon

82 087

624 990

286

68

24

104

74

8 405

1 104

26 041

3 420

Limousin

21 011

172 774

111

47

9

42

27

6 303

767

19 197

2 335

Lorraine

52 465

537 955

289

56

29

98

69

7 743

755

18 550

1 809

Martinique

9 413

76 101

74

0

4

14

10

7 610

941

19 025

5

Mayotte

nd*

nd*

20

0

1

5

5

nd*

nd*

nd*

0

Midi-Pyrénées

87 731

768 485

372

69

33

121

84

9 173

1 047

23 287

2 659

Nord-Pas-de-Calais

84 218 1 014 407

467

113

49

185

127

7 968

662

20 702

1 719

Pays de la Loire

97 835 1 078 056

404

79

44

185

128

8 441

766

24 501

2 224

Picardie

43 754

454 011

221

61

22

92

70

6 450

622

20 637

1 989

Poitou-Charentes

52 461

451 219

212

48

23

67

47

9 601

1 116

19 618

2 281

Provence-Alpes-

160 811 1 297 211

544

97

49

214

151

8 576

1 063

26 474

3 282

Cîte d’Azur
RĂ©union

17 394

131 302

118

0

5

24

18

7 295

966

26 260

5

RhĂŽne-Alpes

190 348 1 892 867

725

112

79

291

222

8 525

857

23 960

2 409

Saint-Pierre-

257

1 477

9

0

0

1

1

1  846

321

nd*

9

et-Miquelon

TOTAL

1 838 655 18 233 587

7 795

1 532

783

3 059

2 187

8 337

840

23 287

2 348

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 189

background image

Tableau nÂș 2 - Ă‰volution du nombre d’agents en section

d’inspection du travail de 1983 à 2009

190

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Années

Nombre Inspecteur ContrĂŽleur

Total

Nb moyen Agents Total des Effectif

Nombre

Nombre 

Nombre

Nombre

de

du

du

agents de d’agents adminis- agents en moyen d’établis-

de

moyen

moyen de

section

travail

travail

contrĂŽle

de

tratifs

section

par

sements

salariés

d’établis- salariĂ©s

contrĂŽle

secré-

section

sements

par

par tariat

par

agent 

de

section

agent de contrĂŽle

contrĂŽle

1983

421

409

831

1 240

2,95

906

2 146

5,10 1 079 522 12 766 853

871

10 296

1984

411

409

837

1 246

3,03

913

2 159

5,25 1 128 803 12 250 090

906

9 832

1985

434

430

832

1 262

2,91

910

2 172

5,00 1 131 633 12 170 593

897

9 644

1986

428

420

805

1 225

2,86

905

2 130

4,98 1 151 555 12 167 927

940

9 933

1987

433

415

794

1 209

2,79

901

2 110

4,87 1 180 670 12 297 548

977

10 172

1988

433

403

782

1 185

2,74

861

2 046

4,73 1 213 801 12 586 099

1 024

10 621

1989

430

382

774

1 156

2,69

829

1 985

4,62 1 254 187 12 990 002

1 085

11 237

1990

430

350

756

1 106

2,57

767

1 873

4,36 1 283 063 13 253 279

1 160

11 983

1991

429

340

725

1 065

2,48

758

1 823

4,25 1 290 816 13 137 574

1 212

12 336

1992

428

390

713

1 103

2,58

742

1 845

4,31 1 284 175 12 817 557

1 164

11 621

1993

428

401

743

1 144

2,67

733

1 877

4,39 1 340 388 12 699 185

1 172

11 101

1994

432

412

746

1 158

2,68

735

1 893

4,38 1 351 659 12 522 440

1 167

10 814

1995

430

416

735

1 151

2,68

698

1 849

4,30 1 360 225 12 679 321

1 182

11 016

1996

432

402

715

1 117

2,59

681

1 798

4,16 1 379 072 12 708 310

1 235

11 377

1997

438

415

740

1 155

2,64

680

1 835

4,19 1 396 074 13 040 291

1 209

11 290

1998

440

398

748

1 146

2,60

672

1 818

4,13 1 418 000 13 322 000

1 237

11 625

1999

440

407

789

1 196

2,72

670

1 866

4,24 1 442 000 13 813 000

1 206

11 549

2000

441

417

819

1 236

2,80

698

1 934

4,39 1 485 000 14 683 000

1 201

11 879

2001

443

411

820

1 231

2,78

674

1 905

4,30 1 497 800 14 682 900

1 217

11 928

2002

461

423

875

1 298

2,82

718

2 016

4,37 1 504 954 14 955 013

1 159

11 522

2003

469

443

887

1 330

2,84

722

2 052

4,38 1 507 217 14 967 540

1 133

11 254

2004

478

459

912

1 371

2,87

737

2 108

4,41 1 520 277 15 024 160

1 109

10 959

2005

479

458

941

1 399

2,92

734

2 132

4,45 1 536 182 15 474 624

1 098

11 062

2006

484

463

967

1 430

2,95

714

2 144

4,43 1 555 638 15 739 606

1 088

11 006

2007

526

488

1 050

1 538

2,92

766

2 304

4,38 1 594 684 16 085 287

1 037

10 459

2008

577

535

1 171

1 706

2,96

799

2 504

4,34 1 603 800 16 017 120

940

9 390

2009

783

767

1 423

2 190

2,80

866

3 056

3,90 1 838 655 18 233 587

840

8 326

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 190

background image

Tableau nÂș 3 - RĂ©partition des effectifs au 31 dĂ©cembre 2009 :

- venant en appui technique et mĂ©thodologique Ă  l’inspection du travail ;
- participant à l’accomplissement de certaines missions d’inspection du

travail

Source : Synergie RH en ETPR pour les effectifs des directions départementales, des directions régionales
et des agents de contrîle de l’inspection du travail

LE PERSONNEL ET LES MOYENS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

191

RĂ©gions

MĂ©decins

Ingénieurs

Agents

Agents affectés

Agents chargés

inspecteurs

de prévention

appuis 

Ă  la documentation du renseignement

régionaux du

ressources 

du droit du travail

travail et de la 

méthodes

et de la formation

main-d’Ɠuvre

professionnelle

Alsace

1,0

2,7

3,0

1,0

11,1

Aquitaine

1,8

3,0

3,6

2,0

32,4

Auvergne

1,0

2,0

7,2

1,8

13,4

Basse-Normandie

2,0

2,9

1,0

1,9

14,0

Bourgogne

2,0

2,0

0,0

1,3

18,7

Bretagne

1,5

4,0

4,8

1,8

25,1

Centre

3,0

1,8

2,3

3,0

29,2

Champagne-Ardenne

1,0

2,0

1,9

2,3

12,7

Corse

0,0

1,0

0,0

0,4

5,3

Franche-Comté

1,0

1,8

1,2

1,6

12,0

Guadeloupe

0,0

1,0

0,0

4,0

Guyane

0,0

0,0

1,0

1,0

Haute-Normandie

1,9

2,9

4,2

3,4

19,9

Île-de-France

2,0

7,0

26,2

7,9

73,5

Languedoc-Roussillon

2,0

3,0

8,4

1,9

27,3

Limousin

1,0

1,0

1,2

2,9

8,8

Lorraine

0,0

3,0

1,5

2,8

42,0

Martinique

0,0

0,0

0,0

0,5

6,0

Midi-Pyrénées

3,0

1,7

2,0

2,9

38,0

Nord-Pas-de-Calais

4,0

5,0

4,7

4,2

34,7

Pays de la Loire

3,0

4,0

3,6

5,3

28,4

Picardie

0,5

3,0

0,0

1,8

16,5

Poitou-Charentes

2,0

1,7

1,6

1,4

20,6

Provence-Alpes-Cîte d’Azur

3,0

2,7

10,9

2,8

33,4

RĂ©union

1,0

1,0

1,0

0,9

8,7

RhĂŽne-Alpes

3,9

4,9

5,6

9,5

54,6

Total

41,6

65,1

95,9

66,3

591,3

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 191

background image

Tableaux nÂș 4 - Les grilles indiciaires des membres du corps 

de l’inspection du travail 

192

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Grades

Échelons

Indices majorés

Durée moyenne

Durée minimum

Traitements bruts 

dans l’échelon

dans l’échelon

mensuels en 

€

(hors primes)

Ă  partir

du 1

er

octobre 2009

Directeur du travail 

Échelon fonctionnel

HE B 3 : 1 057

-

-

4 874,48

HE B 2 : 1 004

4 625,69

HE B 1 : 963

4 436,79

6

HE A3 : 963

-

-

4 436,79

HE A2 : 916

4 220,25

HE A1 : 881

4 059,00

5

821

3 ans

2 ans 3 mois

3 782,56

4

783

3 ans

2 ans 3 mois

3 607,48

3

734

3 ans

2 ans 3 mois

3 381,73

2

696

2 ans

1 an 6 mois

3 206,65

1

658

2 ans

1 an 6 mois

3 031,58

Directeur adjoint du travail

8

783

-

-

3 607,48

7

745

3 ans

2 ans 3 mois

3 432,41

6

714

3 ans

2 ans 3 mois

3 289,58

5

684

2 ans

1 an 6 mois

3 151,37

4

653

2 ans

1 an 6 mois

3 008,54

3

623

2 ans

1 an 6 mois

2 870,32

2

585

2 ans

1 an 6 mois

2 686,91

1

543

2 ans

1 an 6 mois

2 501,74

Inspecteur du travail

10

696

-

-

3 206,65

9

664

4 ans

3 ans

3 059,22

8

634

3 ans

2 ans 3 mois

2 921,00

7

585

3 ans

2 ans 3 mois

2 686,91

6

543

3 ans

2 ans 3 mois

2 501,74

5

505

2 ans

1 an 6 mois

2 326,67

4

482

2 ans

1 an 6 mois

2 220,70

3

454

2 ans

1 an 6 mois

2 091,70

2

423

1 an 6 mois

1 an 6 mois

1 948,87

1

395

1 an 6 mois

1 an 6 mois

1 819,87

Inspecteur-Ă©lĂšve

357

-

-

1 644,79

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 192

background image

La grille indiciaire des directeurs rĂ©gionaux, sur statut d’emploi, est

la suivante selon le groupe de classement de la direction :

La grille indiciaire des directeurs départementaux et des directeurs

du travail des dĂ©partements d’outre-mer, sous statut d’emploi, est la
suivante selon le groupe de classement de la direction :

LE PERSONNEL ET LES MOYENS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

193

Échelons

Indices majorés

Traitements brut

mensuels en 

€

(hors primes)

Ă  partir du 1

er

octobre 2009

5

HE B bis

B B 3 : 5 137,09

B B 2 : 5 003,48

B B 1 : 4 874,48

4

HE B

B 3 : 4 874,48

B 2 : 4 625,69

B 1 : 4 436,79

3

HE A

A 3 : 4 436,79

A 2 : 4 220,25

A 1 : 4 059,00

2

821

3 782,56

1

783

3 607,48

Échelons

Indices majorés

Traitements brut

mensuels en 

€

(hors primes)

Ă  partir du 1

er

octobre 2009

7

HE B bis

B B 3 : 5 137,09

B B 2 : 5 003,48

B B 1 : 4 874,48

6

HE B

B 3 : 4 874,48

B 2 : 4 625,69

B 1 : 4 436,79

5

HE A

A 3 : 4 436,79

A 2 : 4 220,25

A 1 : 4 059,00

4

821

3 782,56

3

783

3 607,48

2

737

3 396,38

1

672

3 096,08

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 193

background image

La grille indiciaire des secrétaires généraux des directions régionales

du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle, sous statut
d’emploi, est la suivante selon le groupe de classement de la direction
régionale :

194

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Échelons

Indices majorés

Traitements brut

mensuels en 

€

(hors primes)

Ă  partir du 1

er

octobre 2009

6

HE B

B 3 : 4 874,48

B 2 : 4 625,69

B 1 : 4 436,79

5

HE A

A 3 : 4 436,79

A 2 : 4 220,25

A 1 : 4 059,00

4

821

3 782,56

3

783

3 607,48

2

737

3 396,38

1

672

3 096,08

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 194

background image

Tableau nÂș 5 - Les grilles indiciaires des membres du corps des
contrĂŽleurs du travail

ContrĂŽleur du travail de classe normale

ContrÎleur du travail de classe supérieure

ContrĂŽleur du travail de classe exceptionnelle

LE PERSONNEL ET LES MOYENS DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

195

Échelons

Durée moyenne

Indices majorés

Traitements brut

du temps passé

mensuels en 

€

(hors primes)

dans l’échelon

Ă  partir du 1

er

octobre 2009

12

-

473

2 171,23

11

4 ans

446

2 054,84

10

3 ans

421

1 939,66

9

3 ans

401

1 847,51

8

3 ans

385

1 773,79

7

3 ans

371

1 709,29

6

2 ans

357

1 644,79

5

1 an et 6 mois

346

1 594,11

4

1 an et 6 mois

335

1 543,43

3

1 an et 6 mois

324

1 492,75

2

1 an et 6 mois

316

1 455,89

1

1 an

308

1 419,04

Échelons

Durée moyenne

Indices majorés

Traitements brut

du temps passé

mensuels en 

€

(hors primes)

dans l’échelon

Ă  partir du 1

er

octobre 2009

6

-

500

2 303,63

5

4 ans

469

2 160,80

4

3 ans

441

2 031,80

3

3 ans

423

1 948,87

2

2 ans

405

1 865,94

1

2 ans

387

1 766,34

Échelons

Durée moyenne

Indices majorés

Traitements brut

du temps passé

mensuels en 

€

(hors primes)

dans l’échelon

Ă  partir du 1

er

octobre 2009

5

-

534

2 460,28

4

2 ans et 6 mois

507

2 335,88

3

2 ans et 6 mois

483

2 225,31

2

2 ans

461

2 123,95

1

2 ans

443

2 041,02

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 195

background image

Tableau nÂș 6 - Plafonds juridiques des primes de l’inspection 

du travail 

196

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Corps de l’inspection du travail

1. Prime d’activitĂ©

Grade

Taux moyen 

Taux plafond rĂ©glementaire 

Taux maximum dĂ©plafonnĂ© 

réglementaire (TMR)

(TMR*2)

(+ 30 %) - Pour 25 % au + 

de l’effectif de chaque grade

Directeur du travail

6 743,89 

€

13 487,78 

€

17 534,11 

€

Directeur adjoint du travail

4 857,03 

€

9 714,06 

€

12 628,28 

€

Inspecteur du travail

3 781,04 

€

7 562,08 

€

9 830,70 

€

2. Prime de technicité

Grade

Taux moyen 

Taux plafond réglementaire

réglementaire (TMR)

(TMR*2)

Tous grades

2 286,74 

€

4 573,48 

€

Il est Ă  noter que tous les agents du corps de l’inspection du travail perçoivent un taux unique de prime de technicitĂ© de 2 500 

€

.

Corps des contrĂŽleurs du travail

1. Prime d’activitĂ©

Grade

Taux moyen 

Taux plafond réglementaire

réglementaire (TMR)

(TMR*2)

Classe exceptionnelle

2 711,15 

€

5 422,30 

€

Classe supérieure

2 665,57 

€

5 331,14 

€

Classe normale

2 249,39 

€

4 498,78 

€

2. Prime de technicité

Grade

Taux moyen 

Taux plafond rĂ©glementaire 

réglementaire (TMR)

(TMR*2)

Tous grades

1 219,60 

€

2 439,20 

€

Il est Ă  noter que tous les contrĂŽleurs du travail perçoivent un taux unique de prime de technicitĂ© de 1 600 

€

.

Partie 4 - Moyens  23/11/10  19:47  Page 196

background image

CinquiĂšme partie

LES ÉTABLISSEMENTS ASSUJETTIS

Partie 5 - Établissements  22/11/10  18:59  Page 197

background image

Partie 5 - Établissements  22/11/10  18:59  Page 198

background image

LES ÉTABLISSEMENTS

ASSUJETTIS

Cette cinquiÚme partie vise à présenter de maniÚre plus précise les

Ă©tablissements et les salariĂ©s relevant de l’inspection du travail
française.

Au titre de l’annĂ©e 2009, la novation principale, qui consiste en la

création au 1

er

janvier d’un service unique d’inspection du travail,

dispense dĂ©sormais d’effectuer les calculs visant Ă  estimer les nombres
d’entreprises et de salariĂ©s sous le contrĂŽle des diffĂ©rents services
d’inspection du travail.

Il convient cependant, dans le respect des conventions OIT nÂș 129

et 178, de présenter

(135)

les entreprises et salariés des secteurs agricoles

et maritimes dans la mesure oĂč ils bĂ©nĂ©ficient d’une convention OIT
spĂ©cifique, alors mĂȘme que le systĂšme français d’inspection du travail
contrÎlant ces différents secteurs est désormais unique.

Les données et analyses 2009 présentées ci-aprÚs ont été collectées

Ă  partir des sources statistiques suivantes :

‱ PĂŽle  emploi

(136)

: “L’emploi salariĂ© en France”, in 

Cahiers,

nÂș 8, aoĂ»t

2010 ;

‱ MutualitĂ© sociale agricole : service “statistiques” de la caisse centrale ;
‱ Direction des affaires maritimes ;
‱ INSEE.

LES ÉTABLISSEMENTS ASSUJETTIS

199

135) Voir encadrĂ©s ci-aprĂšs.
136) Direction des statistiques enquĂȘtes et prĂ©visions.

Partie 5 - Établissements  22/11/10  18:59  Page 199

background image

I. LES DONNÉES 2009 RELATIVES AUX ENTREPRISES

ET AUX SALARIÉS 

I.1. L

ES DONNÉES DE CADRAGE

Avant de mentionner les statistiques se rapportant aux Ă©tablisse-

ments et salariĂ©s assujettis Ă  l’UnĂ©dic et la MSA, et relevant du systĂšme
d’inspection du travail, il est utile de les faire prĂ©cĂ©der des statistiques
relatives à la population active, à la population active occupée, au
nombre total d’établissements et de salariĂ©s affiliĂ©s Ă  l’UnĂ©dic. Elles
permettent, en effet, d’apprĂ©cier la part respective couverte par le
systùme d’inspection du travail.

Population active totale et occupée (BIT)

(137)

Source : Eurostat : marché du travail
NB : Les donnĂ©es du rapport 2008 provenaient de l’EnquĂȘte emploi en continu (EEC). L’actualisation 2009
devrait ĂȘtre mise en ligne au cours du 4

e

trimestre 2010. En raison de ce décalage, les données de ce

rapport proviennent de la base Eurostat (données sur le marché du travail).

I.2. L

ES ENTREPRISES ET LES SALARIÉS SOUMIS AU CONTRÔLE

DE L

’

INSPECTION DU TRAVAIL

Les entreprises soumises au contrîle de l’inspection du travail

L’inspection du travail contrĂŽle la quasi totalitĂ© des Ă©tablissements

du secteur privé.

200

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

137) La population active s’entend de la dĂ©finition internationale, adoptĂ©e en 1982 par une rĂ©solution du

Bureau international du travail (BIT). Elle regroupe la population active occupée et les chÎmeurs (ces
deux concepts étant entendus selon les définitions du BIT).
La population active occupĂ©e “au sens du BIT” comprend les gens (ĂągĂ©s de 15 ans ou plus) ayant
travaillĂ© (ne serait ce qu’au moins une heure) au cours d’une semaine de rĂ©fĂ©rence, qu’elles soient
salariĂ©es, Ă  leur compte, employeurs ou aides dans l’entreprise ou l’exploitation familiale. Elle
comprend aussi les personnes pourvues d’un emploi mais qui sont temporairement absentes pour un
motif tel que maladie (moins d’un an), congĂ©s payĂ©s, congĂ© de maternitĂ©, conflit du travail, formation,
intempérie, etc. Les militaires du contingent, les apprentis et les stagiaires rémunérés effectuant un
travail font partie de la population active occupée.

Population active totale

Population active occupée

En million

2009

2008

Évolution

2009

2008

Évolution

Total

28,457

28,146

1,10 %

25,704

25,912

- 0,80 %

Hommes

14,885

14,763

0,80 %

13,488

13,669

- 1,30 %

Femmes

13,572

13,383

1,40 %

12,216

12,242

- 0,20 %

Partie 5 - Établissements  22/11/10  18:59  Page 200

background image

RĂ©partition des Ă©tablissements par secteur Ă©conomique
(France entiĂšre)

Source : PĂŽle emploi aoĂ»t 2010 – MSA

Depuis le 1

er

janvier 2009, le service unique d’inspection du travail

issu de la “fusion” est donc compĂ©tent

(138)

pour l’ensemble des Ă©tablis-

sements, Ă  l’exception de ceux pour lesquels le Code du travail prĂ©voit
une organisation spĂ©cifique : mines et carriĂšres, industries Ă©lectriques
et gaziĂšres, centrale de production d’électricitĂ© comprenant une Ă 
plusieurs installations nuclĂ©aires de base, Ă©tablissements de l’État dans
lesquels l’intĂ©rĂȘt de la dĂ©fense nationale s’oppose Ă  l’introduction
d’agents Ă©trangers au service.

Cependant, dans le secteur maritime et pour des raisons liées à la

diversitĂ© des sources d’information et des pĂ©riodes couvertes, l’estima-
tion du nombre d’établissements (navires) et de marins (marine
marchande et pĂȘche) n’a pas fait l’objet de cumuls dans les diffĂ©rents
tableaux. Des précisions sont néanmoins apportées ci-aprÚs.

Baisse du nombre d’établissements

Le nombre d’établissements ayant au moins un salariĂ© cotisant au

31 dĂ©cembre 2009 est en diminution de 0,5 %, soit 7 620 unitĂ©s en
moins. À cette date, il s’établit Ă  1 603 000 (donnĂ©es assurance
chĂŽmage, hors MSA et hors DOM). Contrairement Ă  l’an passĂ©, la
baisse concerne l’ensemble des tailles d’établissement. L’emploi dans
les Ă©tablissements de 10 salariĂ©s ou plus, qui reprĂ©sente 75,2 % des
salariĂ©s, connaĂźt en 2009 une trĂšs forte diminution (- 2,0 %), concen-
trant ainsi 98,5 % des pertes nettes d’emploi.

LES ÉTABLISSEMENTS ASSUJETTIS

201

138) Pour plus de prĂ©cisions sur le systĂšme d’inspection du travail lui-mĂȘme, cf. ci-dessus partie I ch. I du

présent rapport.

2009

2008

Évolution

Total

1 840 353

1 852 863

- 12 510

dont :

Agriculture

196 697

201 503

- 4 806

Industrie

140 763

143 680

- 2 917

Construction

201 683

206 548

- 4 865

Tertiaire

1 258 740

1 258 604

136

Activités diverses

30

30

0

Activité extra territoriale

82

79

3

Tous secteurs dans les DOM*

42 358

42 419

- 61

Partie 5 - Établissements  22/11/10  18:59  Page 201

background image

RĂ©partition des d’établissements et de l’emploi salariĂ© 
par taille d’établissement (France mĂ©tropolitaine)

Source : PĂŽle emploi aoĂ»t 2010 – MSA

Répartition des établissements selon les différents DOM

Source : PĂŽle emploi aoĂ»t 2010 – MSA

Les salariĂ©s concernĂ©s par le contrĂŽle de l’inspection du travail

RĂ©partition de l’emploi salariĂ© par secteurs Ă©conomiques
(France entiĂšre)

Source : PĂŽle emploi aoĂ»t 2010 – MSA

202

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Établissements

Salariés

2009

2008

2009

2008

Total

1 797 995

1 810 444

18 130 913

18 423 112

dont :

1 à 9 salariés

1 502 174

1 509 514

5 115 309

5 122 162

10 à 49 salariés

243 126

247 103

5 104 903

5 197 129

50 à 199 salariés

44 148

45 104

4 054 294

4 151 454

200 salariés et +

8 547

8 723

3 856 407

3 952 367

2009

2008

Évolution

Total DOM

42 358

42 419

- 61

Guadeloupe

12 117

11 740

377

Martinique

9 413

9 612

- 199

Guyane

3 177

3 245

- 68

RĂ©union

17 394

17 555

- 161

SPM

257

267

- 10

2009

2008

Évolution

Total

18 450 309

18 751 839

- 301 530

dont :

Agriculture

(139)

1 850 458

1 886 205

- 35 747

Industrie

3 089 227

3 257 415

- 168 188

Construction

1 475 898

1 519 716

- 43 818

Tertiaire

11 714 818

11 759 074

- 44 256

Activités diverses

90

90

0

Activité extra territoriale

692

672

20

Tous secteurs dans les DOM

319 126

328 667

- 9 541

139) Quelques salariĂ©s, en nombre trĂšs limitĂ©, sont classĂ©s parmi les activitĂ©s agricoles alors qu’ils relĂšvent

du régime général de la Sécurité sociale, cela explique une légÚre différence entre les salariés agri-
coles de ce tableau (1 850 458) et ceux du tableau suivant (1 843 467) qui correspond strictement aux
salariés comptabilisés par la MSA.

Partie 5 - Établissements  22/11/10  18:59  Page 202

background image

Répartition par sexe de salariés en 2009 et 2008
(France entiĂšre)

Sources : PĂŽle emploi aoĂ»t 2010 – MSA

Précisions concernant le secteur agricole

RĂ©partition par taille de salariĂ©s des d’établissements 
et de l’emploi salariĂ© agricole (France mĂ©tropolitaine)

Source : MSA

Les professions agricoles peuvent ĂȘtre dĂ©finies de deux façons :

d’une part en fonction de l’activitĂ© rĂ©elle telle qu’elle est classĂ©e par
l’INSEE dans la nomenclature des activitĂ©s françaises (NAF) ou en
fonction du régime de sécurité sociale agricole auquel sont affiliés les
travailleurs salariés (les caisses de MSA).

Cette affiliation au régime agricole de sécurité sociale est déter-

minée par la loi et elle comprend, outre les activités de production
agricole au sens strict, c’est-à-dire au sens du champ d’application de
la convention nÂș 129 de l’OIT, Ă  savoir les 

“entreprises ou parties

d’entreprises ayant pour objet la culture, l’élevage, la sylviculture, l’hor-
ticulture, la transformation primaire des produits agricoles par l’exploi-
tant, ou toutes autres formes d’activitĂ© agricole”

, des activités de

transformation ou des activités de services en fonction de leur statut
lĂ©gal (coopĂ©ratif notamment). 

LES ÉTABLISSEMENTS ASSUJETTIS

203

140) Le nombre des salariĂ©s ainsi comptabilisĂ©s, correspond Ă  la somme totale des populations de salariĂ©s

rĂ©parties dans les Ă©tablissements classĂ©s par tranches d’effectifs. Un mĂȘme salariĂ©, saisonnier par
exemple, travaillant au cours d’une mĂȘme annĂ©e dans plusieurs entreprises de tailles diffĂ©rentes sera
pris en compte plusieurs fois. Ce chiffre est donc supĂ©rieur (d’environ 11 %) Ă  celui du nombre de
salariĂ©s rĂ©els employĂ©s au cours d’une seule annĂ©e. Ces nombres sont eux-mĂȘmes Ă  rapprocher du
nombre dâ€™â€œĂ©quivalents temps plein” du rĂ©gime agricole (MSA) qui est de l’ordre de 700 000 par an.
Cette différence fournit une indication sur le nombre de travailleurs saisonniers ou à temps partiel.

Établissements

Salariés

(140)

2009

2008

2009

2008

Total

195 005

199 832

1 843 467

1 879 292

dont :

1 à 9 salariés

184 269

189 166

1 082 923

1 085 856

10 à 49 salariés

9 175

9 064

382 020

385 085

50 à 199 salariés

1 268

1 314

192 208

209 862

200 salariés et +

293

288

186 316

198 489

2009

2008

Hommes

Femmes

Hommes

Femmes

Total

10 349 170

8 101 679

10 576 743

8 175 020

dont :

Agriculture

1 120 275

723 192

1 135 280

744 012

DOM

183 332

136 334

191 225

137 426

Partie 5 - Établissements  22/11/10  18:59  Page 203

background image

Les donnĂ©es statistiques disponibles (au cours de l’annĂ©e N + 1)

proviennent des organismes de protection sociale (Urssaf, PĂŽle emploi
et MSA). C’est la raison pour laquelle les donnĂ©es concernant les
salariés agricoles qui figurent dans ces tableaux sont établies à partir
des statistiques tenues par la MSA et qui incluent donc des activités de
transformation agroalimentaire (quand elles sont exercées par les
coopératives, par leurs filiales ou par les filiales de filiales) mais aussi
des activitĂ©s de banque, d’assurance ou encore de conseil Ă©conomique
et comptable.

Précisions concernant les gens de mer

* UMS : 

universal measurement system,

unité internationale de mesure de la jauge

AntĂ©rieurement au dĂ©but de l’annĂ©e 2009, le champ de compĂ©tence de l’ins-
pection du travail relevant de l’autoritĂ© du ministre de l’Agriculture coĂŻncidait
avec celui du rĂ©gime de protection sociale agricole. C’est d’ailleurs ce critĂšre
qui a été repris dans la partie rÚglementaire du Code du travail (article R. 8122-
4) pour dĂ©finir “les professions agricoles”.

L’attention du lecteur du prĂ©sent rapport est attirĂ©e cependant sur le fait qu’à
dĂ©faut de prĂ©cisions particuliĂšres, les donnĂ©es statistiques “agricoles” (celles
fournies par la MSA) englobent une part non négligeable (en ETP cela repré-
sente la moitiĂ© des effectifs) de salariĂ©s “agricoles par dĂ©termination de la loi”
mais qui sont employés dans des établissements dont le code NAF les situe
“hors agriculture”.

Les comparaisons des chiffres de ce rapport avec ceux des années précé-
dentes ou avec ceux des annĂ©es Ă  venir ou avec d’autres sources de donnĂ©es
statistiques notamment celles de l’Insee devront donc intĂ©grer ce paramĂštre.

Il importe Ă©galement de souligner que l’outil informatique Cap-SitĂšre actuelle-
ment utilisĂ© par le systĂšme de l’inspection du travail, dans les services dĂ©con-
centrés ou à la DGT privilégie le code NAF.

204

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Établissements Nombre

Précisions

Sources

(navires et armateurs)

TOTAL Ă©tablissements 

13 379

–

–

Ă  contrĂŽler

Navires de commerce

5 914

Dont 218 navires 

DGITM/DAM/MFC, flotte de

de plus de 100 UMS*

commerce sous pavillon 
français, juillet 2010

Navires de pĂȘche

7 391

Dont 2 412 relevant des DOM

Insee, flotte de la pĂȘche 
française, 2008

Armateurs

74

Flotte de commerce sous 

Direction des affaires maritimes,

pavillon français

janvier 2010

Partie 5 - Établissements  22/11/10  18:59  Page 204

background image

Précisions concernant le secteur public soumis à un contrÎle
restreint de l’inspection du travail

D’une maniĂšre gĂ©nĂ©rale, l’inspection du travail n’intervient pas dans

le secteur public. Ce principe a ses exceptions (EPIC, maĂźtres
d’ouvrage public dans certains cas, hĂŽpitaux publics pour la santĂ© et la
sĂ©curitĂ©, ateliers des Ă©tablissements publics d’enseignement profession-
nels, administration pénitentiaire). Il a aussi pour corollaire une inspec-
tion hygiĂšne et sĂ©curitĂ© dans le secteur public (État et collectivitĂ©s
territoriales).

Sur le plan strictement quantitatif, les EPIC sont comptabilisés dans

les tableaux ci-dessus et ci-dessous, mais pas les hĂŽpitaux ni les
Ă©tablissements d’enseignement ou ceux de l’administration pĂ©niten-
tiaire. Des ordres de grandeur sont néanmoins donnés ci-aprÚs.

La fonction publique hospitaliĂšre, telle que la dĂ©finit la loi du 9 janvier

1986 concerne aujourd’hui un peu plus d’un million d’agents

(141)

En 2008-2009, 703 090 lycĂ©ens ont frĂ©quentĂ© un des 1 672 lycĂ©es

professionnels

(142)

22 367 détenus ont eu une activité professionnelle rémunérée en

2009

(143)

, soit 118 de plus qu’en 2008. 

LES ÉTABLISSEMENTS ASSUJETTIS

205

141) Source DGAFP.
142) Source ministĂšre de l’Éducation nationale. Nombre auquel il faut ajouter environ 173 000 jeunes en

formation dans l’un des 845 Ă©tablissements d’enseignement technique agricole (source : ministĂšre 
de l’Alimentation, de l’Agriculture et de la PĂȘche 2009).

143) Source : Direction de l’administration pĂ©nitentiaire au ministĂšre de la Justice, 

Les chiffres clĂ©s 

de l’administration pĂ©nitentiaire au 1

er

janvier 2010.

Salariés Nombre

Précisions

Sources

(Gens de mer)

TOTAL salariés,

38 517

–

–

gens de mer concernĂ©s 
par le contrĂŽle

Marins de commerce

13 696

Au 31 dĂ©cembre 2008, emploi  Observatoire prospectif des 
dans la marine marchande

mĂ©tiers et qualifications dans 
le secteur du transport maritime 
- rapport de février 2010

PĂȘcheurs

24 821

Au 31 décembre 2007

Direction des affaires maritimes 

Les chiffres du transport,

2009

Partie 5 - Établissements  22/11/10  18:59  Page 205

background image

II. Ă‰VOLUTION DE L’EMPLOI SALARIÉ EN FRANCE 

EN 2009

(144)

AprĂšs une annĂ©e 2008 en lĂ©ger recul (- 0,5 %), 2009 se caractĂ©rise

par des pertes d’emploi en trĂšs forte accĂ©lĂ©ration ; les effectifs salariĂ©s
chutent de 256 100 personnes entre fin dĂ©cembre 2008 et fin dĂ©cembre
2009, soit - 1,5 %. Ce rĂ©sultat avoisine celui de l’annĂ©e 1992 (- 1,6 %,
soit - 214 100 postes), annĂ©e correspondant Ă  la prĂ©cĂ©dente rĂ©cession
enregistrĂ©e par l’économie française. Cette baisse de l’emploi ramĂšne Ă 
16 287 700 (donnĂ©es assurance chĂŽmage, hors MSA et hors DOM) le
nombre de salariĂ©s des secteurs concurrentiels au 31 dĂ©cembre 2009.

L’emploi salariĂ© baisse dans les trois grands secteurs

En recul depuis 2001, l’emploi du secteur industriel perd

168 200 postes en 2009 (- 5,2 % en un an). AprĂšs onze annĂ©es de
hausse ininterrompue, le secteur de la construction enregistre en 2009
des pertes d’effectifs (- 2,9 %, soit - 43 800 emplois). Le tertiaire affiche
une diminution d’emploi de 0,4 %, dĂ©truisant ainsi 44 200 postes en
2009, essentiellement dans le “commerce, rĂ©paration d’automobiles et
de motocycles” (- 1,8 %, soit - 55 500 salariĂ©s). Quant au secteur de
l’intĂ©rim, son emploi s’inscrit en trĂšs lĂ©gĂšre hausse (+ 1,5 % en un an).

Moindre recul de l’emploi fĂ©minin 

Pour la premiĂšre fois depuis 1993, l’emploi fĂ©minin chute en 2009

(- 0,7 %, soit - 51 400 postes), mais rĂ©siste mieux que l’emploi
masculin (- 2,2 %, soit - 204 700 postes). La part des femmes dans
l’emploi salariĂ© continue ainsi de progresser (+ 0,4 point), atteignant
44,5 % fin dĂ©cembre 2009. Depuis 1981, cette proportion a gagnĂ©
7,6 points.

L’arc mĂ©diterranĂ©e-atlantique au-dessus de la moyenne nationale

En 2009, hormis la Corse (+ 1,7 %), seule rĂ©gion Ă  enregistrer une

hausse de ses effectifs, toutes les autres régions perdent des emplois
salariĂ©s. 

Huit régions enregistrent des pertes limitées par rapport à la

moyenne nationale (- 1,5 %) : Languedoc-Roussillon, Provence-Alpes-
CĂŽte d’Azur et Midi-PyrĂ©nĂ©es (- 0,4 % chacune), Aquitaine (- 0,7 %),
Basse-Normandie (- 1,1 %), Limousin (- 1,2 %), Bretagne et Île-de-
France (- 1,4 % chacune).

206

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

144) La prĂ©sente analyse issue des travaux de PĂŽle emploi s’effectue hors agriculture et hors DOM.

L’ensemble des donnĂ©es publiĂ©es par PĂŽle emploi est accessible sur le lien suivant : 

www.pole-emploi.org/communication/l-emploi-salarie-en-2009-@/communication/ 
cocommunique.jspz?id=7691

Partie 5 - Établissements  22/11/10  18:59  Page 206

background image

À l’opposĂ©, les huit rĂ©gions les plus touchĂ©es sont la Picardie

(- 3,8 %), la Haute-Normandie (- 3,0 %), la Lorraine (- 2,6 %), le Centre
(- 2,3 %), l’Alsace (- 2,2 %), Poitou-Charentes, Champagne-Ardenne et
la Bourgogne (- 2,1 % chacune).

Évolution 2009 des effectifs salariĂ©s en outre-mer

Pour 

la RĂ©union

, aprùs une hausse ininterrompue de l’emploi

salariĂ© lors des 15 derniĂšres annĂ©es, l’annĂ©e 2009 confirme la rupture
de la croissance de cet indicateur (- 5 700 postes en 2009) dĂ©jĂ 
observée en 2008. Les premiers signes de la crise financiÚre et écono-
mique ont touchĂ© 

la Martinique

dĂšs la fin 2008. En 2009, l’économie

martiniquaise apparaßt affaiblie par cette crise renforcée par le mouve-
ment social de fĂ©vrier et mars 2009. Tous les secteurs d’activitĂ© sont
impactĂ©s Ă  l’exception de l’agriculture. 

Dans le dĂ©partement de 

la Guyane

, on observe une hausse de

l’emploi salariĂ© de 1,2 %. Une lĂ©gĂšre augmentation de cet indicateur
est Ă©galement observable en 

Guadeloupe

(+ 0,3 %) ainsi qu’à 

Saint-

Pierre-et-Miquelon

(+ 1,9 %).

LES ÉTABLISSEMENTS ASSUJETTIS

207

Partie 5 - Établissements  22/11/10  18:59  Page 207

background image

Partie 5 - Établissements  22/11/10  18:59  Page 208

background image

SixiĂšme partie

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION 

DU TRAVAIL

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 209

background image

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 210

background image

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION 

DU TRAVAIL

Avant d’examiner les statistiques de l’activitĂ© des services d’inspec-

tion du travail (III), il convient de replacer cette activité dans le cadre
national (I) puis rĂ©gional (II) de la conception et de la mise en Ɠuvre
de la politique du travail.

I. UNE POLITIQUE DU TRAVAIL STRUCTURÉE

Depuis le 1

er

janvier 2006, la rĂ©forme budgĂ©taire de l’État

(145)

(issue de

la LOLF, promulguée le 1

er

août 2001) met en place des lois de finances

plus lisibles qui détaillent les moyens des différentes politiques
publiques présentées en missions (34 en 2008) et en programmes (132
en 2008 pour le budget gĂ©nĂ©ral) ainsi qu’une gestion plus performante
par l’introduction d’objectifs et d’indicateurs de performance. 

Au sein de la mission “travail et emploi”, un programme spĂ©cifique

Ă  la politique du travail est intitulĂ© “AmĂ©lioration de la qualitĂ© de
l’emploi et des relations du travail”, dĂ©nommĂ© 

programme 111

. Les

budgets opĂ©rationnels de ce programme (dĂ©nommĂ©s BOP 111) dĂ©finis-
sent ainsi sur le plan régional comme national les actions précises et
les crĂ©dits d’intervention qui y sont affectĂ©s. 

Les crédits de personnel, ceux de fonctionnement ainsi que les

effectifs, sont, eux, gĂ©rĂ©s dans le cadre d’un autre programme, le

programme 155

“conception, gestion et Ă©valuation des politiques de

l’emploi et du travail” qui est le programme “support” de la mission
“travail-emploi”. 

Des objectifs qualitatifs et quantitatifs assortis d’indicateurs pour

chaque type d’action, que ce soit au niveau national ou rĂ©gional, ont
été construits et un suivi national a été mis en place à travers un
dialogue de gestion permanent entre le niveau central et le niveau
rĂ©gional. Ce suivi a pour aboutissement l’élaboration des bilans de
BOP au cours du trimestre de l’annĂ©e suivant l’annĂ©e d’exĂ©cution du
BOP considéré et celle du rapport annuel de performance joint au
projet de loi de rĂšglement.

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

211

145) Cf. le rapport 

L’inspection du travail en France en 2006

, page 130.

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 211

background image

Les prioritĂ©s de la politique du travail (chapitre I.1) doivent s’arti-

culer avec la poursuite du PMDIT (chapitre I.2) et du plan santĂ© au
travail (chapitre I.3).

Sur le plan national, ces prioritĂ©s s’incarnent notamment dans les

campagnes nationales de contrĂŽle et de sensibilisation (chapitre I.4), le
plan d’action d’urgence sur le stress au travail (chapitre I.5), le contrĂŽle
spĂ©cifique dans les centrales nuclĂ©aires (chapitre I.6) ainsi que les
autres plans nationaux relatifs à la santé-sécurité au travail
(chapitre I.7).

I.1. L

ES PRIORITÉS DE LA POLITIQUE DU TRAVAIL

Le programme “AmĂ©lioration de la qualitĂ© de l’emploi et des

relations du travail” est un levier essentiel de la politique du travail qui
se déploie selon quatre axes

(146)

.

Santé et sécurité au travail

Si l’Union europĂ©enne est une source normative en la matiĂšre, il

revient Ă  l’État d’élaborer, de transposer et d’appliquer le droit relevant
de l’ordre public social, Ă  charge pour les partenaires sociaux de l’amĂ©-
liorer et de l’adapter aux branches et territoires. À cĂŽtĂ© de certains
risques professionnels connus, d’autres risques apparaissent ou
exercent leurs effets Ă  long terme : la politique du travail doit s’ouvrir
aux méthodes de santé publique pour mieux mesurer ces risques, les
prĂ©venir et les rĂ©duire. L’Agence française de sĂ©curitĂ© sanitaire de
l’environnement et du travail (Afsset), l’Agence nationale pour l’amĂ©lio-
ration des conditions de travail (Anact) et son réseau, sont les opéra-
teurs du programme.

Qualité et effectivité du droit

La qualitĂ© des emplois ne tient pas aux seules conditions de travail :

elle repose aussi sur la sĂ©curitĂ© juridique qu’offre un droit du travail
accessible, conciliant dans une relation de travail équilibrée contraintes
Ă©conomiques et exigences sociales, pour une meilleure performance
globale. Salariés et employeurs doivent pouvoir connaßtre et faire valoir
leurs droits fondamentaux, et l’administration du travail doit Ă©laborer,
diffuser, expliquer et faire appliquer les textes appropriĂ©s. L’impĂ©ratif
d’égalitĂ© professionnelle demande qu’une attention particuliĂšre soit en
outre portée aux situations de discrimination au travail.

212

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

146) La prĂ©sentation ci-dessous, ainsi que les illustrations des rĂ©sultats de l’exercice 2009 sont extraits du

rapport annuel de performance (RAP) 111 (Projet de loi de rùglement 2008 – RAP de la mission “travail
et emploi”).

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 212

background image

Dialogue social et démocratie sociale

Le droit du travail s’est construit autour de la loi, le droit conven-

tionnel jouant un rĂŽle subsidiaire. Les changements socio-Ă©conomiques
en cours, le transfert aux collectivités locales de compétences intéres-
sant au premier chef les partenaires sociaux, l’apparition de nouveaux
interlocuteurs, appellent d’autres modalitĂ©s d’élaboration du droit.
L’Union europĂ©enne prĂ©conise elle-mĂȘme de rĂ©duire la production
rĂ©glementaire au profit de la nĂ©gociation collective. Aussi l’État doit-il
crĂ©er les conditions favorables au dĂ©veloppement d’un dialogue social
de qualité, dans tous ses champs et dimensions (nationale, profession-
nelle et locale).

Lutte contre le travail illégal

La notion de travail illégal recouvre diverses formes de délinquance

qui fragilisent les travailleurs, souvent parmi les plus vulnérables, qui en
sont les victimes, affectent l’équilibre des finances publiques et faussent
les conditions de la concurrence. Intégrée dans un dispositif interminis-
tériel coordonné par la Délégation nationale à la lutte contre la fraude,
la lutte contre l’ensemble des formes de travail illĂ©gal demeure une
priorité de la politique du travail et mobilise les services dans un
contexte marquĂ© simultanĂ©ment par la recherche d’une meilleure
appréhension des problématiques transnationales, notamment au sein
de l’Union europĂ©enne, et par la volontĂ© d’une meilleure coordination
des actions locales de contrÎle au sein des comités locaux.

La responsabilitĂ© du programme incombe au directeur gĂ©nĂ©ral 
du travail

Il s’appuie pour ce faire sur un rĂ©seau de services dĂ©concentrĂ©s qui

constituent les unités opérationnelles du programme. Les budgets
opĂ©rationnels de programme territoriaux sont Ă©tablis Ă  l’échelon
rĂ©gional, en lien avec les unitĂ©s territoriales. Les sections d’inspection
du travail constituent l’échelon territorial d’intervention dans l’entre-
prise. Dans le prolongement du plan de modernisation et de dévelop-
pement de l’inspection du travail (PMDIT), lancĂ© en 2006, et de la
fusion des services d’inspection du travail effective depuis le 1

er

janvier

2009, les services déconcentrés sont appelés à une évolution forte en
2010, avec la rĂ©forme de l’administration territoriale. La mise en place
des directions régionales des entreprises, de la concurrence, de la
consommation, du travail et de l’emploi (Direccte) contribuera à mettre
en Ɠuvre une politique du travail participant Ă  la compĂ©titivitĂ© des
entreprises et assurant la protection des salariés.

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

213

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 213

background image

À titre d’

illustration des rĂ©sultats de l’exercice 2009

, en matiĂšre

d’activitĂ© de l’inspection du travail, l’on peut citer les indicateurs
suivants : 

Indicateur 1.1 : part des contrĂŽles portant sur cinq prioritĂ©s 

de la politique du travail (du point de vue du contribuable)

Mode de calcul

Il s’agit de la proportion de contrĂŽles effectuĂ©s par les services

d’inspection du travail sur les cinq grandes prioritĂ©s de la politique du
travail au regard du nombre total de contrÎles effectués.

Ces cinq prioritĂ©s sont :

‱ la prĂ©vention des risques diffĂ©rĂ©s ;
‱ l’évaluation des risques professionnels ;
‱ la situation des salariĂ©s titulaires d’un CDD, CTT ou autre contrat de

mise Ă  disposition ;

‱ la mise en place, le fonctionnement et le renouvellement des

dĂ©lĂ©guĂ©s du personnel ;

‱ la lutte contre le travail illĂ©gal.

Analyse des résultats

La lĂ©gĂšre diminution constatĂ©e s’inscrit dans le cadre d’une crois-

sance forte de l’activitĂ© de contrĂŽle de l’inspection du travail (augmen-
tation du nombre de contrĂŽles supĂ©rieure Ă  10 % par an depuis deux
ans). Elle doit Ă©galement s’analyser dans le cadre d’une annĂ©e de mise
en Ɠuvre effective de la fusion avec les inspections du travail de l’agri-
culture et des transports qui a mobilisé fortement les agents et leur
encadrement sur des questions d’organisation, de formation, de
dĂ©mĂ©nagement et d’accĂšs au systĂšme d’information. 

Objectif nÂș 1 :

cibler l’activitĂ© de contrĂŽle des services d’inspection du travail

sur des priorités de la politique du travail

214

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Unité (%)

2007

2008

2009

2009

2009

2010

RĂ©alisation RĂ©alisation PrĂ©vision

PrĂ©vision RĂ©alisation

Cible

PAP 2009

mi-2009

PAP 2009

Part des contrĂŽles 
portant sur cinq prioritĂ©s 

31,81

31,31

35

32

30,66

35

de la politique du travail

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 214

background image

À cet Ă©gard, le rĂ©sultat obtenu paraĂźt d’autant plus satisfaisant qu’il

correspond Ă  une partie seulement de l’action programmĂ©e de l’inspec-
tion. Ainsi, la prise en compte de l’activitĂ© ciblĂ©e sur les prioritĂ©s rĂ©gio-
nales ou locales porte cette programmation Ă  prĂšs de 40 % du total de
l’activitĂ© de contrĂŽle. 

Par ailleurs, la part de chacune des cinq priorités nationales reste

stable en 2009, avec une prédominance réaffirmée des actions portant
sur la santĂ© et la sĂ©curitĂ© au travail. 

Il convient d’assurer la pĂ©rennitĂ© de cet Ă©quilibre de l’action de

contrĂŽle dans le contexte d’une inspection du travail unifiĂ©e (prenant
dĂ©sormais en charge les secteurs de l’agriculture et des transports),
partie intégrante des nouvelles directions régionales des entreprises, de
la concurrence, de la consommation, du travail et de l’emploi.

Indicateur 3.1 : taux de satisfaction des usagers des services d’inspection

du travail (du point de vue du contribuable)

Nc : non communiqué
Source des données : DICOM

Mode de calcul

Pour des raisons techniques, l’enquĂȘte permettant de renseigner

l’indicateur n’a pu ĂȘtre menĂ©e en 2009.

Objectif nÂș 3 :

garantir l’effectivitĂ© du droit du travail.

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

215

Unité (%)

2007

2008

2009

2009

2009

2010

RĂ©alisation RĂ©alisation PrĂ©vision

PrĂ©vision RĂ©alisation

Cible

PAP 2009

mi-2009

PAP 2009

Taux de satisfaction 
des usagers des services 

73

77

75

77

Nc*

75

d’inspection du travail

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 215

background image

INDICATEUR 3.2 : part des entreprises s’étant mises en conformitĂ© suite Ă 

un premier constat d’infraction par l’inspection du travail sur le droit des

contrats de courte durée (CDD, intérim)(du point de vue du contribuable)

Source des données : DGT

Mode de calcul

L’indicateur Ă©value l’efficacitĂ© des contrĂŽles de l’inspection du

travail. Il est calculé via les données fournies par le nouveau systÚme
d’information Sitere sur la base d’un rapport entre contre-visites sans
observation et contre-visites.

Les prévisions 2010 et cible 2011 ont été revues dans le PAP 2010

par rapport au PAP 2009 (elles avaient Ă©tĂ© fixĂ©es sur la base d’un
Ă©chantillon trop faible qui s’est rĂ©vĂ©lĂ© insuffisamment reprĂ©sentatif).

Analyse des résultats

L’indicateur relatif Ă  la part des entreprises s’étant mises en confor-

mitĂ© suite Ă  un premier constat d’infraction par l’inspection du travail
sur le droit des contrats de courte durée, en léger retrait par rapport à
l’objectif visĂ©, reste relativement stable par rapport Ă  2008.

Son niveau met en Ă©vidence l’impact satisfaisant de l’action de l’ins-

pection du travail dans ce domaine particulier, d’autant que ce mode
de calcul ne prend pas en compte l’ensemble des mises en conformitĂ©
opĂ©rĂ©es par les entreprises Ă  la suite d’un contrĂŽle (exemple : requalifi-
cation de contrat signifiĂ©e Ă  l’agent de contrĂŽle et ne gĂ©nĂ©rant pas une
contre-visite).

216

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Unité (%)

2007

2008

2009

2009

2009

2010

RĂ©alisation RĂ©alisation PrĂ©vision

PrĂ©vision RĂ©alisation

Cible

PAP 2009

mi-2009

PAP 2009

Pourcentage des 
entreprises s’étant mises 
en conformitĂ© suite 
Ă  un premier constat 
d’infraction par 

60,13

64,63

75

65

62,97

80

l’inspection du travail 
sur le droit des contrats 
de courte durĂ©e 
(CDD, intĂ©rim)

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 216

background image

Le protocole signĂ© le 26 janvier 2009 dans le cadre de la fusion entre le 
ministĂšre chargĂ© du Travail et le ministĂšre chargĂ© des 

Transports

prévoit deux

engagements en matiĂšre d’activitĂ© de contrĂŽle du nouveau service unique
d’inspection du travail.

Un objectif global de maintien du niveau global d’interventions dans le secteur
du transport routier (marchandises et voyageurs) basé sur le niveau constaté en
2007, soit 7 250 interventions. 

Cet objectif a été intégré dans le document global de programmation
(maquette de budget opĂ©rationnel de programme territorial) et a fait l’objet d’un
suivi mensuel tout au long de l’annĂ©e. Au 31 dĂ©cembre 2009, les agents ont
effectuĂ© 6 336 interventions, soit 87 % de l’objectif.

Un objectif spĂ©cifique de contribution du service d’inspection du travail aux
obligations europĂ©ennes de contrĂŽle de l’application de la rĂ©glementation
sociale europĂ©enne (rĂšglement 561-2006 du 15 mars 2006) qui repose, en
France, sur plusieurs services de contrÎle (ministÚre chargé des Transports
mais Ă©galement forces de l’ordre, douanes, etc.). 

Cette contribution s’exprime en nombre de journĂ©es de travail conducteurs Ă 
contrĂŽler et a Ă©tĂ© fixĂ©e, pour 2009, Ă  800 000 journĂ©es. Au 31 dĂ©cembre 2009,
les agents ont effectuĂ© le contrĂŽle de plus de 940 000 journĂ©es, soit plus de
110 % de l’objectif.

Le protocole signĂ© le 8 janvier 2009 entre les ministĂšres chargĂ©s du Travail et
de l’

Agriculture

dĂ©finit les rĂŽles de chaque ministĂšre dan la politique du travail. 

Il prĂ©cise que la programmation et le pilotage de l’activitĂ© de l’inspection du
travail appartient Ă  la DGT au travers notamment du PAP 111 dĂ©clinĂ© en
programmation régionale dans le cadre du budget opérationnel de programme
BOP 111. ParallĂšlement et en fonction des responsabilitĂ©s qui lui incombent,
notamment dans l’élaboration de la rĂ©glementation, le ministĂšre de l’Agriculture
(le service des affaires financiĂšres, sociales et logistiques) participe Ă  la
démarche pour faire valoir ses priorités, pour contribuer à la définition des
indicateurs mais aussi en participant Ă  l’évaluation.

En outre et suivant les engagements du mĂȘme protocole, au cours de l’annĂ©e
2009, deux campagnes ont été menées en étroite relation entre les deux minis-
tĂšres. La premiĂšre relative au contrĂŽle des points de vente des produits phyto-
sanitaires a été menée du 1

er

mars au 31 mai, l’autre relative aux risques liĂ©s

aux travaux d’élagage s’est dĂ©roulĂ©e pour partie en fin d’annĂ©e 2009 et au
dĂ©but de l’annĂ©e 2010

(147)

.

Enfin, le protocole consacre l’engagement rĂ©ciproque des deux ministĂšres de
maintenir au minimum 24 000 interventions annuelles, soit le niveau, avant la
“fusion”, du contrĂŽle des entreprises agricoles (au sens de la dĂ©finition de
l’article R. 8122-4).

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

217

147) Voir ci-aprĂšs point I.4.

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 217

background image

I.2. L’

AVANCEMENT

2009 

DU

PMDIT

Le suivi 2009 de la mise en Ɠuvre du PMDIT au niveau national

nĂ©cessite de reprendre, mĂȘme succinctement les grandes orientations
du plan pour mesurer son avancement au cours de cette année tout en
gardant à l’esprit que s’agissant d’un plan ambitieux pour l’inspection
du travail, l’apprĂ©ciation rĂ©elle de son impact devra se faire sur une
durĂ©e plus longue. 

Les orientations de la politique du travail et de la politique 
de contrĂŽle

La politique du travail se définit et se décline aux niveaux national

et territorial. Cette politique, globale et durable, se traduit, entre autres,
par des priorités de contrÎle qui portent sur tous les champs du droit
du travail (cf. I.1 ci-dessus). 

Au cours de l’annĂ©e 2009, le travail d’explicitation de la politique du

travail a été poursuivi à tous les niveaux hiérarchiques. Cette
pédagogie de la politique du travail a été maintenue, comme en 2008,
Ă  l’occasion de l’instruction sur les BOP 2010, des diffĂ©rents dialogues
de gestion avec les DRTEFP, mais également au cours des réunions de
circonscription (rĂ©unions rĂ©gionales des agents de l’inspection du
travail) auxquelles différents services de la DGT ont participé.

En matiĂšre de contrĂŽle, l’annĂ©e 2009 a maintenu une grande

vigilance au regard des incivilités et agressions dont sont victimes les
agents de contrĂŽle : interventions de la cellule nationale d’urgence et
des cellules régionales, renforcement des liens entre le ministÚre
chargé du Travail et la Chancellerie, participation au programme de
formation de l’INTEFP sur ces thùmes. Un accompagnement de la
Dagemo et de la DGT a notamment été organisé en juin 2009 pour les
agents concernĂ©s par le procĂšs AZF Ă  Toulouse. 

La DGT a également lancé en 2009 une large réflexion sur le thÚme

du “contrîle en entreprise” avec l’intention de publier une circulaire de
fond sur ce sujet ainsi que des outils méthodologiques. Cette réflexion
s’enrichira de l’expĂ©rience diversifiĂ©e acquise par l’inspection du travail
intervenant, avant 2009, dans les diffĂ©rents secteurs d’activitĂ©. 

Enfin, plus largement, cette politique de contrîle fait l’objet

d’échanges frĂ©quents avec les partenaires sociaux au niveau rĂ©gional
ou dĂ©partemental. 

218

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 218

background image

Les mĂ©thodes d’intervention, l’appui et le soutien Ă  l’action 
de contrĂŽle

Sur l’objectif du PMDIT de rendre le systùme de sanctions plus

efficace, l’annĂ©e 2009 a Ă©tĂ© l’occasion d’engager un rĂ©examen des
instructions de base dans le domaine de l’action pĂ©nale, de la prĂ©para-
tion d’un guide des PV et de l’actualisation avec la Chancellerie de la
base NATINF

(148)

.

L’observatoire des suites pĂ©nales (OSP)

(149)

a été conforté au cours

de l’annĂ©e 2009 par des remontĂ©es d’information rĂ©guliĂšres en prove-
nance des services. Une présentation plus précise de la verbalisation
en droit du travail est ainsi facilitée. Les suites réservées à ces procé-
dures peuvent Ă©galement ĂȘtre analysĂ©es avec le recul nĂ©cessaire liĂ© au
temps judicaire, malgré un pourcentage de suites inconnues encore
trop important.

L’appui et le soutien à l’action des agents de contrîle restent trùs

importants tant sur le plan local (fonctions ARM

(150)

et généralisation

des cellules pluridisciplinaires) qu’au niveau national au travers d’un
programme de travail du bureau DASC 1 identifiant, en septembre
2009, 15 guides ou documents mĂ©thodologiques finalisĂ©s (voir encadrĂ©
ci-dessous) visant Ă  donner aux agents les moyens de maĂźtriser la
multiplicité des sources du droit et faciliter les tùches de contrÎle. Cet
“outillage” mĂ©thodologique explore des thĂšmes nouveaux (harcĂšle-
ment, stress, détachement de salariés, directive REACH) mais revisite
Ă©galement les gestes fondamentaux de l’inspecteur ou du contrĂŽleur
du travail (traitement des tĂąches administratives, programmation de
l’action, visite d’entreprise, traitement de la demande individuelle).

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

219

148) NATINF : nature des infractions ; codification propre aux services de la Justice.
149) cf. le partie III de ce chapitre.
150) Appui-ressources-méthodes.

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 219

background image

Cet effort méthodologique a pris également la forme, toujours dans

le cadre des orientations fixées par le PMDIT, du développement du
“travail en rĂ©seau” et de “l’animation de projets” pour faire face tant Ă 
la complexification des problĂ©matiques qu’aux exigences d’une
dĂ©marche pluridisciplinaire. 

La fiabilisation significative du systùme d’information Sitere (cf. ci-

dessus partie IV, chapitre IV.4) permet non seulement de collecter,
traiter et restituer de l’information valorisant l’ensemble des activitĂ©s de
l’inspection du travail mais Ă©galement comme outil d’aide Ă  la dĂ©cision
et outil appropriĂ© de nature Ă  allĂ©ger certains travaux administratifs. 

Le management, l’animation et le pilotage

À la suite des textes organisationnels de la DGT d’aoĂ»t 2006 crĂ©ant

l’autoritĂ© centrale de l’inspection du travail, l’effort de management
consiste Ă  faire vivre au quotidien cette nouvelle organisation clarifiant
les responsabilités de chaque niveau hiérarchique (IT/DD/DR/DGT).

Au niveau de la DGT,

un comité de direction hebdomadaire

permet une prise en compte réguliÚre de la transversalité des activités
de la direction. En outre, des réunions thématiques sont organisées en

Ainsi, en 2009, des 

guides, fiches méthodes, instructions, circulaires

ont

Ă©tĂ© produits et diffusĂ©s par la DGT Ă  tous les agents par l’intermĂ©diaire de
l’intranet professionnel Sitere.

Actualisés en septembre 2009, les principaux thÚmes finalisés en 2008 - 2009
sont les suivants :

- Amiante (3 guides de contrĂŽle) ;
- Équarrissage ;
- RĂšglement intĂ©rieur (chartes d’éthique, lignes d’alerte professionnelle) ;
- La qualitĂ© de la dĂ©cision administrative (2 guides : un de la dĂ©cision, l’autre du

contentieux) ;

- PrĂ©cis sur la rĂ©glementation en matiĂšre de lutte contre le travail illĂ©gal (mise Ă 

jour périodique) ;

- DĂ©tachement transnational de travailleurs ;
- Lutte contre les discriminations ;
- Les risques d’atteinte Ă  la santĂ© mentale ;
- L’enquĂȘte accident de travail ;
- L’enquĂȘte maladie professionnelle ;
- Delphes : outil de pilotage transitoire Sitere ;
- DĂ©cisions administratives : fiches pratiques ;
- PoussiĂšres de bois, grues, manutentions manuelles, phytosanitaires (guides

de contrĂŽle pour accompagner les campagnes) ;

- Représentativité syndicale : instruction aux services ;
- Bennes à ordures ménagÚres (guide de contrÎle).

220

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 220

background image

fonction de l’actualitĂ© lĂ©gislative et rĂ©glementaire dans le but de
favoriser l’opĂ©rationnalitĂ© des textes en amont et en aval de la rĂ©dac-
tion de ceux-ci. 

L’effort a portĂ© de la mĂȘme façon sur les relations de la DGT avec

les services déconcentrés. Dans ce cadre, il faut signaler les entretiens
d’évaluation qu’a conduit le Directeur gĂ©nĂ©ral du travail avec chacun
des DRTEFP. 

Comme désormais habituellement, les temps forts avec les services

dĂ©concentrĂ©s ont Ă©tĂ© constituĂ©s par : les rĂ©unions nationales rĂ©guliĂšres
des DRTFEP, les dialogues régionaux de gestion ainsi que les conférences
tĂ©lĂ©phoniques mensuelles avec les mĂȘmes DRTEFP. Semestriellement, les
mĂ©decins inspecteurs du travail sont rĂ©unis nationalement. 

Deux séminaires réunissant des agents de la DGT et des services

dĂ©concentrĂ©s ont Ă©tĂ© organisĂ©s :

‱ l’un, en avril 2009, sur la mise en Ɠuvre de la politique du travail au

niveau dĂ©partemental avec des DD, DAT et IT ;

‱ l’autre, en septembre 2009, sur l’organisation du travail en section

avec des CT, IT et DAT (que ces derniers soient chargĂ©s d’activitĂ©s
de contrĂŽle ou non).

Conformément aux orientations du PMDIT, la DGT a également été

amenée à coordonner ou renforcer des actions de contrÎle dont le
périmÚtre ou la résolution excÚde le cadre local.

Pour autant l’articulation des quatre niveaux de management reste

une question essentielle. La réflexion en la matiÚre, loin de se tarir
aprĂšs la parution des textes d’aoĂ»t 2006, doit se dĂ©velopper (voir
encadrĂ© ci-dessous). 

La dimension internationale de l’animation de l’inspection du travail

est Ă©galement soulignĂ©e par le PMDIT. L’inspection du travail française
s’y est investie en 2009 : auprĂšs du BIT (notamment Ă  Budapest en
octobre aux journées sur le travail illégal, mais également au séminaire
OIT organisĂ© en novembre Ă  Paris sur le “travail forcĂ©â€), auprĂšs du
CHRIT

(151)

(Prague en mai et Stockholm

(152)

en novembre) ainsi que dans

le cadre de la coopĂ©ration bilatĂ©rale auprĂšs de plusieurs États
europĂ©ens ou non. 

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

221

151) ComitĂ© des hauts responsables de l’inspection du travail.
152) Présentation par la France à cette occasion du guide DGT sur les risques psychosociaux.

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 221

background image

La DGT participe Ă©galement Ă  diffĂ©rents groupes de travail : “enfor-

cement”, MACHEX, rĂ©seau KSS

(153)

, Ă©valuation des systĂšmes d’inspection. 

Au niveau territorial

, ce pilotage a pris la forme des programma-

tions BOP et des projets régionaux de modernisation et de développe-
ment dans le cadre des appels Ă  projets (cf. Partie II, chapitre I
ci-dessus). L’animation du champ “travail” se dĂ©veloppe sous l’effet
conjuguĂ© d’une diminution significative des attributions de gestion des
mesures emploi et formation professionnelle des services déconcentrés
et des impulsions données en la matiÚre par la DGT.

La question de la programmation de l’action de l’inspection du

travail est au cƓur de cet effort de pilotage. En effet le PMDIT a
promu un triple Ă©quilibre : entre l’activitĂ© de contrĂŽle et les autres
activitĂ©s ; entre le contrĂŽle programmĂ© et celui Ă  l’initiative de l’agent ;
entre la programmation demandée par le niveau central et celle
relevant des niveaux locaux. Si ce triple Ă©quilibre reste encore un
objectif collectif Ă  parfaire, les progrĂšs accomplis en la matiĂšre ne sont
pas contestés.

Les Ă©quipes rĂ©gionales pluridisciplinaires, composĂ©es d’ingĂ©nieurs

de prévention, de médecins et de directeurs-adjoints du travail,
assurent, dans le champ de la santé et de la sécurité au travail, un
appui scientifique, technique et méthodologique aux agents de
contrĂŽle dans leurs missions de contrĂŽle et de diffusion de la culture
de prévention sur les lieux de travail. Cet appui se concrétise, notam-
ment en contribuant aux recherches documentaires, en produisant des
documents-supports aux actions de contrĂŽle et en accompagnant les
agents dans certaines visites. L’animation de ces cellules par la DGT a
Ă©voluĂ© depuis 2008 Ă  travers une coproduction d’outils et la coordina-
tion des initiatives. 

La fonction ARM s’est dĂ©veloppĂ©e au niveau rĂ©gional comme dĂ©par-

temental apportant un appui davantage orienté vers les problématiques
juridiques et l’organisation des actions collectives de l’inspection du
travail. La DGT continue Ă  animer ce rĂ©seau Ă  l’occasion de rĂ©unions
nationales périodiques.

En termes d’organisation de l’inspection du travail française et dans

le cadre du PMDIT, l’enjeu majeur reste liĂ© Ă  notre capacitĂ© collective
de travailler de façon pluridisciplinaire et dans le cadre des orienta-
tions de la politique du travail. Ainsi le rĂŽle de pilotage du champ
travail par la ligne hiĂ©rarchique doit continuer Ă  ĂȘtre dĂ©veloppĂ© pour
permettre à toutes les formes d’animation et d’appui aux actions de
contrÎle de donner leur pleine efficacité.

222

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

153) 

Knowledge sharing site.

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 222

background image

Le renforcement des effectifs et la gestion des ressources humaines

Le plan de modernisation et de dĂ©veloppement de l’inspection du

travail prévoit une progression nette des effectifs, ainsi ventilée sur
chaque exercice jusqu’en 2010 :

Créations de postes 2007-2010

(154)

Source : DGT/SAT/DAP, janvier 2010

Ainsi, au 31 dĂ©cembre 2009, 542 crĂ©ations de postes ont dĂ©jĂ  Ă©tĂ©

rĂ©alisĂ©es avec un objectif Ă  la fin de la mise en Ɠuvre du plan de
702 emplois crĂ©Ă©s.

Le PMDIT 2009, en matiĂšre de renforcement des effectifs, a donc

conduit Ă  la crĂ©ation de 166 postes (60 IT, 99 CT et 7 ingĂ©nieurs ou
mĂ©decins). 

La majorité des postes IT et CT créés en 2009 dans le cadre des

PRMDIT, a été pourvue par les inspecteurs-élÚves sortant de formation
et, pour les contrĂŽleurs du travail, par des contrĂŽleurs stagiaires
commençant leur formation.

Quel bilan du PMDIT en 2009 ? 

Une Ă©volution lente mais rĂ©elle des services d’inspection dans leurs

pratiques professionnelles est donc observable : dĂ©veloppement des
actions programmées, meilleure animation et coordination par la
hiérarchie. La LOLF, avec les BOP, a largement contribué à cette évolu-
tion et le PMDIT y participe en apportant une partie des moyens qui
permettent de concevoir et de mener une politique du travail.

L’implication du management demeure une des clĂ©s de rĂ©ussite du

plan : la crĂ©ation de l’autoritĂ© centrale a ouvert la voie Ă  une meilleure
coordination des politiques et des actions. Cela doit ĂȘtre renforcĂ© dans
les services déconcentrés par un affichage clair du rÎle et des responsa-

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

223

154) Tableau actualisĂ© Ă  janvier 2010.

2007

2008

2009

2010

prévu

réalisé

prévu

réalisé

prévu

réalisé

prévu

réalisé

Inspecteurs

60

57

60

63

60

60

30

/

du travail

ContrĂŽleurs 

120

116

100

106

100

99

120

/

du travail

Ingénieurs/

24

24

10

10

10

7

10

/

médecins

TOTAL

204

197

170

179

170

166

160

/

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 223

background image

bilités à chacun des trois autres niveaux hiérarchiques (DR/DD-DA/IT).
La modernisation des services ne pourra se faire sans s’appuyer sur
toute la ligne managériale. Les séminaires organisés sur cette théma-
tique en 2009 s’inscrivent dans cette dĂ©marche. Ils ont permis Ă©gale-
ment de mesurer le chemin restant collectivement Ă  parcourir.

Le systĂšme d’information de Cap-Sitere en 2009 a dĂ» s’adapter Ă  la

rĂ©organisation des services liĂ©e Ă  la “fusion”. La stabilisation technique
de l’outil a Ă©tĂ© accompagnĂ©e par le renforcement de l’équipe en
charge du systùme à la DGT et par un nouveau plan d’action. Une
nouvelle charte nationale de saisie a été publiée en décembre. Avec
l’INTEFP, le rĂ©seau de formateurs a Ă©tĂ© rĂ©activĂ©. Enfin, l’application
Delphes permettant les extractions de Cap-Sitere est opérationnelle.

Dans le contexte 2009 de la crise Ă©conomique et donc d’une

demande sociale en forte croissance, l’inspection du travail a su
maintenir un nombre d’interventions (166) proche de celui observĂ© en
2008

(168)

.

I.3 L

E PLAN SANTÉ AU TRAVAIL (PST 1 / 2005-2009)

ET LA PRÉPARATION DU PST 2 (2010-2014)

Le plan santé au travail est un des dispositifs majeurs de la politique

nationale de prĂ©vention des risques professionnels. L’annĂ©e 2009 est
une année charniÚre, le premier plan santé au travail est arrivé à
échéance et un nouveau plan lui succÚdera pour 2010-2014.

Bilan du plan santé au travail 2005-2009

(155)

GrĂące Ă  de nombreuses actions conduites au niveau national et

dĂ©clinĂ©es par les directions rĂ©gionales du travail, de l’emploi et de la
formation professionnelle, le PST 1 a permis des avancĂ©es majeures
autour des quatre objectifs suivants :

‱ dĂ©velopper la connaissance des risques et des expositions en milieu

professionnel ;

‱ renforcer l’effectivitĂ© du contrĂŽle ;
‱ refonder les instances de concertation du pilotage de la santĂ© au

travail ;

‱ encourager les entreprises Ă  ĂȘtre actrices de la santĂ© au travail.

224

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

155) AdoptĂ© en conseil des ministres le 23 fĂ©vrier 2005.

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 224

background image

Une connaissance accrue des risques professionnels

L’Afsset

(156)

joue un rÎle déterminant en la matiÚre. En cinq ans,

l’Afsset a rĂ©alisĂ© : 

‱ de nombreuses Ă©tudes sur des substances signalĂ©es comme particu-

liÚrement dangereuses ou sur lesquelles pÚsent de forts soupçons de
dangerosité (fibres minérales artificielles siliceuses, éthers de glycol,
substances chimiques cancĂ©rigĂšnes, mutagĂšnes et reprotoxiques) ;

‱ de nombreuses expertises portant sur les recommandations

européennes établies par le SCOEL (Comité scientifique en matiÚre
de limites d’exposition professionnelle à des agents chimiques).

L’agence assure Ă©galement l’organisation de la phase d’expertise

scientifique indĂ©pendante et collective prĂ©alable Ă  l’élaboration des
valeurs limites d’exposition professionnelles (VLEP). Deux avis sur les
fibres d’amiante permettant d’engager les travaux d’adaptation de la
rĂ©glementation en vue d’amĂ©liorer encore la protection de la santĂ© des
travailleurs qui seraient exposés à ces fibres ont été publiés.

La mobilisation de la communauté scientifique sur les

questions de santé et de sécurité au travail

La politique de recherche et d’études en santĂ© au travail a Ă©tĂ©

renforcĂ©e, en s’appuyant sur des appels Ă  projets de recherche portĂ©s
par des agences publiques (ANR, Afsset). Au total, un tiers des projets
(41/132 projets) ont été financés dans le champ spécifique de la santé
au travail. 

Le développement des partenariats avec les organismes de

prévention

Une nouvelle convention-cadre État/INRS a Ă©tĂ© signĂ©e en juin 2008

et couvre les années 2008-2011. Au cours de ces deux derniÚres
années, les prestations scientifiques et techniques demandées ont
concerné essentiellement le domaine du contrÎle des produits
chimiques et des prestations permanentes d’information, de conseil et
d’appui technique envers les entreprises. L’INRS participe Ă©galement au
dispositif public d’expertise des risques liĂ© notamment Ă  l’entrĂ©e en
vigueur du rĂšglement REACH.

Une convention-cadre pluriannuelle État/InVS

(157)

a été signée en

juin 2007, et courant jusqu’au 31 dĂ©cembre 2009, en vue de la mise en
Ɠuvre d’actions de veille et de surveillance de la santĂ© des salariĂ©s. Les

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

225

156) Cf. dans le prĂ©sent rapport Partie I, chapitre III.2.7.
157) Institut de veille sanitaire.

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 225

background image

travaux réalisés par le département santé travail ont concernés des
actions générales de surveillance épidémiologique des risques profes-
sionnels, ainsi que la mise en place de réseaux de recueil de données
mĂ©dicales ou d’exposition en lien avec les mĂ©decins du travail et les
cellules interrĂ©gionales d’épidĂ©miologie.

Un contrÎle renforcé et amélioré

Le PST poursuit l’objectif d’accroĂźtre l’efficacitĂ© des actions de

contrĂŽle qui sont conduites sur le terrain, pour faire respecter les droits
des salariés sur leur lieu de travail, en priorité dans le domaine de la
protection de leur santé et de leur sécurité. Pour accompagner les
efforts des entreprises, l’inspection du travail, de compĂ©tence gĂ©nĂ©ra-
liste, est dĂ©sormais soutenue pour l’accomplissement de ses missions,
de plus en plus techniques, par des cellules rĂ©gionales d’appui et de
soutien scientifique, juridique et technique.

La crĂ©ation de ces cellules rĂ©gionales pluridisciplinaires d’appui

scientifique, technique et mĂ©thodologique Ă  l’action de l’inspection du
travail, commencĂ©e dĂšs 2005, s’est achevĂ©e en 2007. L’ensemble du
territoire est dĂ©sormais couvert. 

Il convient en outre de souligner qu’au niveau central, la crĂ©ation

du dĂ©partement du soutien et de l’appui au contrĂŽle (DASC), au sein
de la DGT, a permis d’affecter 16 agents sur cette mission d’appui à
l’inspection du travail.

Le renforcement de l’application de la rĂ©glementation passe enfin

par l’organisation, chaque annĂ©e, de campagnes ciblĂ©es de mobilisa-
tion des services de l’inspection du travail sur la prĂ©vention des diffĂ©-
rents risques professionnels.

Une gouvernance redéfinie et rénovée

Le Conseil d’orientation sur les conditions de travail (COCT) a Ă©tĂ©

créé par le décret du 25 novembre 2008. Il a succédé au conseil
supérieur de la prévention des risques professionnels dont la réforme
était prévue par le PST1. Outre sa fonction de consultation sur les
projets de loi et de rÚglement, le COCT est chargé, à partir des
données et des études disponibles, des recommandations et des
propositions d’orientation en matiùre de conditions de travail et de
prévention des risques professionnels. Il organise notamment la
consultation des partenaires sociaux et organismes de prévention sur
ces orientations à travers des groupes de travail et la réunion du
comité permanent présidé par le Ministre.

226

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 226

background image

C’est ainsi qu’au cours du quatriĂšme trimestre 2009, il a rĂ©uni trois

groupes de travail dans le cadre de l’élaboration du deuxiĂšme plan
santĂ© au travail. 

La dynamique du plan santé au travail est aussi une dynamique de

terrain et des comités régionaux de prévention des risques profession-
nels (CRPRP) ont été créés en 2007. Ces CRPRP sont une instance de
dialogue et d’échanges entre l’ensemble des acteurs rĂ©gionaux et locaux.
Ils doivent permettre, à partir des priorités locales qui auront été identi-
fiées, de mieux coordonner les actions de prévention en milieu de
travail. Ces comitĂ©s sont aujourd’hui installĂ©s dans la totalitĂ© des rĂ©gions.

Un meilleur accompagnement des entreprises

Plusieurs chantiers pour promouvoir la culture de prévention dans les

entreprises ont Ă©tĂ© lancĂ©s. L’objectif du plan Ă©tait, au travers d’un certain
nombre d’initiatives convergentes, d’accompagner et d’inciter les entre-
prises Ă  prendre mieux en compte les risques sur les lieux de travail.

Des actions ciblées en direction des TPE-PME ont été engagées à la

suite de la conférence tripartite sur les conditions de travail du
4 octobre 2007 pour les aider dans la mise en Ɠuvre d’une dĂ©marche
de prévention (création de contrats de prévention simplifiés, refonte
du fonds d’amĂ©lioration des conditions de travail). 

Le site internet 

www.travailler-mieux.gouv.fr

est ouvert depuis

fĂ©vrier 2009 et diffuse une information pratique aux acteurs de l’entre-
prise sur les risques professionnels, sur leur Ă©valuation et sur les
mesures de nature Ă  les prĂ©venir. L’objectif est de permettre Ă  tous,
chefs d’entreprise, salariĂ©s et leurs reprĂ©sentants, d’accĂ©der aisĂ©ment Ă 
l’information sur les moyens d’amĂ©liorer les conditions de travail.

Des actions ciblĂ©es d’information et de sensibilisation concernant la

prévention des accidents routiers du travail ont été développées. Ainsi,
depuis mai 2007, un site internet dédié au risque routier a été créé.
Des entreprises et des organisations professionnelles ont signé des
chartes avec l’État et la CNAMTS (branche accidents du travail-maladies
professionnelles) et se sont engagées à développer des bonnes
pratiques en matiĂšre de sĂ©curitĂ© routiĂšre sur la thĂ©matique “alcool et
risque routier professionnel”.

Enfin, un certain nombre d’actions ont Ă©tĂ© conduites en faveur de la

promotion de la démarche de substitution des substances les plus dange-
reuses. L’Afsset a mis en place un site internet 

www.substitution-cmr.fr

.

Destiné à tous les industriels et acteurs de la prévention, ce site propose
de nombreuses informations sur la substitution. Il prendra en compte les

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

227

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 227

background image

donnĂ©es recueillies dans le cadre des Ă©tudes conduites par l’Agence ainsi
que les Ă©volutions du classement des substances et des connaissances
toxicologiques sur les produits de substitution. En outre, Ă  la suite de
campagnes de contrÎles ciblés conduites en 2006 sur les CMR, trois
conventions ont été signées entre le ministre chargé du Travail, la
CNAMTS, l’INRS et trois organisations professionnelles (l’Union des
Industries Chimiques, l’Union des industries et des mĂ©tiers de la mĂ©tal-
lurgie et la fédération des industries de peinture, encres, colles et
adhésifs) en vue de mettre en place une politique de prévention de ces
risques adaptĂ©e aux spĂ©cificitĂ©s de ces secteurs d’activitĂ© et notamment
d’amĂ©liorer l’évaluation des risques et la substitution dans les TPE-PME.
En juillet 2009, ces conventions ont fait l’objet d’un bilan positif en ce qui
concerne l’appropriation de la rĂ©glementation relative Ă  la prĂ©vention des
risques grñce à la mise en Ɠuvre d’actions de sensibilisation et de forma-
tion et l’élaboration d’outils pĂ©dagogiques et mĂ©thodologiques en matiĂšre
d’évaluation des risques.

En conclusion, ce bilan du PST 1 a donnĂ© Ă  la santĂ© au travail une

visibilitĂ© qu’elle n’avait pas. Il a permis de mobiliser et de sensibiliser
l’ensemble des acteurs autour de cette thĂ©matique. Si beaucoup
d’actions ont Ă©tĂ© conduites depuis 2005, le chantier de l’amĂ©lioration
des conditions de travail n’est pas achevĂ©. Le bilan de la mise en
Ɠuvre des mesures des confĂ©rences tripartites des 4 octobre 2007 et
27 juin 2008 sur des conditions de travail ainsi que les enseignements
tirĂ©s de l’évaluation du PST 2005-2009 constituent la base de la
réflexion pour poursuivre cette mobilisation à travers notamment les
orientations du deuxiÚme plan santé au travail.

Perspectives 2010-2014 : prĂ©paration du deuxiĂšme plan santĂ© 
au travail 

L’objectif de dĂ©veloppement de la santĂ© et du bien-ĂȘtre au travail, et

d’amĂ©lioration des conditions de travail constitue l’enjeu majeur pour
la politique sociale dans les années à venir. Il passe par la mise en
Ɠuvre effective d’actions visant Ă  prĂ©venir les risques professionnels et
le mal ĂȘtre au travail ressenti par un certain nombre de salariĂ©s, Ă 
rĂ©duire les accidents et les maladies professionnels, Ă  prĂ©venir l’usure
au travail et la dégradation de la santé, ainsi que leurs conséquences
en termes de désinsertion professionnelle.

Lors du comitĂ© permanent du ComitĂ© d’orientation sur les condi-

tions de travail du 15 janvier 2010, le ministre du Travail a prĂ©sentĂ© les
objectifs majeurs du PST 2 :

‱ diminuer les expositions aux risques d’accidents du travail et de

maladies professionnelles ;

228

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 228

background image

‱ dĂ©velopper une politique de prĂ©vention active contre des risques

clairement identifiés, au profit des secteurs professionnels ou des
publics les plus sensibles.

Le PST 2 se caractĂ©rise par la volontĂ© d’accentuer fortement l’amĂ©-

lioration des conditions de travail, notamment pour les entreprises de
moins de 200 salariĂ©s, pour les travailleurs fragilisĂ©s en raison de leur
situation de travail (intérim, sous-traitance, etc.) ou encore face à des
risques Ă©mergents ou Ă  des mutations technologiques. Pour cela, la
coordination des actions de l’État et de ses opĂ©rateurs d’une part et de
la branche AT/MP d’autre part apparaüt primordiale.

Dans ce but, quatre axes d’intervention majeurs ont Ă©tĂ© identifiĂ©s :

‱ dĂ©velopper la production de la recherche et de la connaissance en

santé au travail dans des conditions de pérennité, de visibilité et de
rigueur scientifique, et en assurer la diffusion opérationnelle,
jusqu’aux entreprises et Ă  leurs salariĂ©s ;

‱ dĂ©velopper les actions de prĂ©vention des risques professionnels, en

particulier des risques psychosociaux, du risque chimique, notam-
ment CMR et neurotoxiques, et des troubles musculo-squelettiques ;

‱ renforcer l’accompagnement des entreprises dans leurs actions de

prĂ©vention, en s’attachant tout particuliĂšrement aux entreprises de 11
à 49 salariés, souvent dépourvues de représentation du personnel,
mieux les informer des enjeux de la prévention et leur procurer les
outils indispensables ;

‱ renforcer la coordination et la mobilisation des diffĂ©rents partenaires,

tant au niveau national que dans les régions et assurer, au travers de
la mise en Ɠuvre de la rĂ©forme des services de santĂ© au travail, la
place de ces acteurs dans la stratégie de prévention.

Le plan sera adopté au cours de 2010, aprÚs consultation au sein

des CRPRP.

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

229

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 229

background image

I.4. L

ES CAMPAGNES NATIONALES DE CONTRÔLE

Évolution des interventions dans le cadre des â€œcampagnes 
de contrîle”

Sur le plan quantitatif,

les services de l’inspection du travail

s’impliquent largement dans les campagnes de contrĂŽle, mĂȘme si
l’annĂ©e 2009 marque une forte diminution du nombre des interven-
tions dans ce cadre. Ce phénomÚne conjoncturel est à attribuer à
plusieurs causes indĂ©pendantes : le report en 2010 de la campagne
europĂ©enne risque chimique – la crĂ©ation du service unique d’inspec-
tion qui a occupĂ© une part importante du temps collectif des agents â€“
les effets de la crise Ă©conomique sur l’activitĂ© de l’inspection, souvent
mobilisĂ©e sur d’autres champs.

Sur le plan plus qualitatif,

il convient de signaler que, compte

tenu du report de la campagne “risque chimique”, les deux campagnes
réalisées ont été conduites dans le secteur agricole en étroite collabora-
tion avec le ministĂšre chargĂ© de ce secteur. 

Par note du 6 dĂ©cembre 2006, le directeur gĂ©nĂ©ral du travail rappelait les
objectifs des campagnes de contrĂŽle : 

“les campagnes visent à assurer l’effec-

tivitĂ© des rĂšgles du Code du travail par des modalitĂ©s d’organisation du
contrĂŽles diffĂ©rentes. Elles visent Ă  concentrer l’action de l’inspection du travail
dans un temps limitĂ©. Elles ont pour objet de mettre en valeur l’action des
services sur des sujets dont la légitimité est forte. Une campagne est à la fois
une action de pĂ©dagogie mais aussi de dissuasion vis-Ă -vis d’entreprises
potentiellement contrevenantes. Cette mĂ©thode d’action contribue aussi par sa
préparation à renforcer la professionnalisation des agents sur le domaine
concernĂ©, grĂące aux formations dispensĂ©es et Ă  la production d’outils mĂ©tho-
dologiques et de contrîle qui l’accompagnent.”

230

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

2005

2006

2007

2008

2009

Nombre

780 

1 919 

2 700 

3 105

1 253

d’interventions

(amiante)

(CMR)

(grues)

(poussiĂšres 

(produits

campagne nÂș 1

de bois)

phytosanitaires)

Nombre

2 000

936

1 663

2 330

661

d’interventions

(grues (manutention

(manutention

(risques liés

campagne nÂș 2

contrÎlées)

(amiante)

manuelle)

manuelle)

aux travaux

d’élagage)

Nombre
d’interventions

/

/

/

392 (Ă©galitĂ© 

/

campagne nÂș 3

professionnelle)

TOTAL

2 780

2 855

4 363

5 763

1 914

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 230

background image

Par ailleurs, une action collective, coordonnée nationalement, a

concernĂ© le secteur du transport aĂ©rien. Il s’est agi de la conception et
de l’utilisation des escabeaux autotractĂ©s utilisĂ©s dans les aĂ©roports.

DÚs 2009, les campagnes de contrÎle ont donc intégré le caractÚre

multisectoriel du nouveau service unique d’inspection du travail. 

Bilans des campagnes nationales de contrĂŽle 2009

La campagne des points de vente des produits phytosanitaires 

Cette campagne sur les points de vente des produits phytosanitaires

s’est dĂ©roulĂ©e du 1

er

mars au 31 mai.

Les différents acteurs concernés par la prévention des risques dus

aux produits phytosanitaires partagent le constat d’un dĂ©ficit de sensi-
bilisation à ces risques entre la mise sur le marché et les utilisateurs à
travers les réseaux de vente. Ce constat est notamment ressorti des
actions menĂ©es par les services d’inspection du travail du secteur
agricole dans le cadre des actions programmées antérieures visant la
mise sur le marchĂ© et l’utilisation des produits phytosanitaires. C’est
pourquoi, il a été décidé de poursuivre les efforts engagés jusque-là en
axant l’information et le contrĂŽle sur les circuits de distribution par :

‱ une action de sensibilisation des professionnels, impliquant particuliĂš-

rement l’échelon rĂ©gional et consistant Ă  donner aux entreprises de
collecte et d’approvisionnement ainsi qu’aux nĂ©gociants, les outils
nécessaires à une meilleure information des agriculteurs et de leurs
salariĂ©s sur les risques liĂ©s Ă  l’utilisation des produits phytosanitaires ;

‱ une action de contrĂŽle des lieux de vente pour vĂ©rifier particuliĂšre-

ment les modalités de remise des fiches de données de sécurité aux
acheteurs de produits phytosanitaires ainsi que les conditions de vérifi-
cation de leur conformité. Une vigilance particuliÚre a été demandée
aux agents de contrÎle sur la conformité de la fiche de données de
sĂ©curitĂ© et de l’étiquetage des produits CMR mis en vente.

Seule l’action de contrĂŽle est Ă©voquĂ©e ici, l’action de sensibilisation

régionale inscrite dans la durée ne pouvant donner des résultats
immĂ©diats et nĂ©cessitant une exploitation locale prĂ©alable. 

Au total, 1 253 contrĂŽles ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s et ont portĂ© sur :

‱ 800 entreprises sous forme juridique coopĂ©rative (63,8 %) ;
‱ 453 entreprises commerciales (36,2 %).

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

231

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 231

background image

3 889 salariĂ©s Ă©taient chargĂ©s ou participaient Ă  la vente des

produits phytosanitaires. 

Les contrÎles menés au cours de cette campagne ont fait apparaßtre

certaines insuffisances chez les distributeurs dans la mise en Ɠuvre de
la rĂ©glementation relative aux produits phytopharmaceutiques :

‱ l’absence, dans un nombre significatif d’entreprises d’une personne

titulaire d’un certificat attestant sa qualification à encadrer et à former
les salariĂ©s en contact avec le client et/ou le produit concernĂ© ;

‱ l’obsolescence des certificats prĂ©sentĂ©s par de nombreux certifiĂ©s et

le manque de disponibilité des certifiés mobilisés par des fonctions
d’encadrant ou de technico-commercial ;

‱ l’absence de remise des fiches de donnĂ©es de sĂ©curitĂ© (FDS) dans

68,9 % des entreprises contrĂŽlĂ©es, et, lĂ  oĂč elles sont fournies, un
dĂ©faut d’information concomitant dans 36 % des cas ;

‱ le manque de vĂ©rification par les vendeurs du contenu des FDS dans

79,4 % des entreprises, et pour les autres une vĂ©rification partielle
suivie gĂ©nĂ©ralement d’un retour vers le fournisseur mais pas d’une
information en retour vers les clients ;

‱ un dĂ©faut d’information des clients quasi total (84,3 %) sur l’actuali-

sation des fiches de données de sécurité portées à la connaissance
des vendeurs par leurs fournisseurs ;

‱ la vente de produits phytopharmaceutiques classĂ©s cancĂ©rogĂšnes,

mutagĂšnes, toxiques pour la reproduction (CMR) dans 76 % des
entreprises contrĂŽlĂ©es, et 60 % seulement de vendeurs informĂ©s des
risques spĂ©cifiques liĂ©s Ă  l’utilisation de ces produits ;

‱ sur un Ă©chantillon significatif de produits CMR contrĂŽlĂ©s, 33 % des

Ă©tiquettes et/ou des fiches de donnĂ©es de sĂ©curitĂ© n’étaient pas
conformes, et des produits retirés de la vente sont encore acces-
sibles.

Au-delà des suites données par les agents de contrÎle à leurs inter-

ventions, les résultats de cette campagne ont fait apparaßtre des écarts
importants entre les obligations de formation des vendeurs et d’infor-
mation des acheteurs/utilisateurs, notamment via les fiches de données
de sécurité, et la réalité des pratiques des entreprises. Les interventions
nombreuses et ciblées des agents de contrÎle ont fortement interpellé
les entreprises sur leurs carences et les ont amené à mobiliser leurs
instances professionnelles nationales.

232

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 232

background image

Au plan national, la DGT et le bureau de la santé et de la sécurité

au travail du ministĂšre chargĂ© de l’Agriculture ont rencontrĂ© les profes-
sionnels de la coopération et du négoce ainsi que les représentants de
l’industrie des produits phytopharmaceutiques pour leur prĂ©senter ces
résultats en mettant en évidence les carences et non-conformités
relevées, et pour identifier les marges de progrÚs attendues.

Au plan territorial, les services déconcentrés poursuivront les

actions de sensibilisation des professionnels sur la prévention des
risques dus aux produits phytosanitaires.

La campagne de contrĂŽle des risques liĂ©s aux travaux d’élagage 

Cette campagne sur les travaux d’élagage s’est dĂ©roulĂ©e du

1

er

octobre au 31 dĂ©cembre.

Elle a eu pour objectif de prévenir certains risques liés aux travaux

rĂ©alisĂ©s dans les arbres Ă  l’aide de cordes, et plus particuliĂšrement aux
travaux d’élagage.

Les travaux d’élagage sont gĂ©nĂ©ralement exĂ©cutĂ©s par des salariĂ©s

d’entreprises paysagistes ou de travaux ruraux relevant du rĂ©gime
agricole, voire par des travailleurs indĂ©pendants, lorsqu’ils ne sont pas
directement réalisés par les employés des collectivités locales. Les
travaux d’élagage exposent ceux qui les rĂ©alisent Ă  des risques de
chutes de hauteur, mais Ă©galement Ă  des risques de blessures par scie
Ă  chaĂźne, de heurts par des branches ou des billons tombant au sol, et
d’électrisation, voire d’électrocution, au voisinage de lignes Ă©lectriques
aériennes en conducteurs nus. La réalisation de tels travaux implique la
maßtrise de techniques trÚs élaborées pour grimper, se déplacer dans
les houppiers et tailler la vĂ©gĂ©tation ; les opĂ©rateurs doivent donc ĂȘtre
formés et qualifiés.

Cette campagne visait, tout particuliùrement, à s’assurer que les

entreprises et les travailleurs indĂ©pendants (Ă  l’exception pour ces
derniers du point relatif Ă  la surveillance mĂ©dicale) :

‱ appliquent les textes relatifs aux travaux Ă  la corde et mettent en

Ɠuvre les dispositions de l’arrĂȘtĂ© du 4 aoĂ»t 2005 destinĂ©es Ă  assurer
la sĂ©curitĂ© des Ă©lagueurs lorsqu’il est dĂ©rogĂ© aux rĂšgles relatives Ă  la
protection collective pour l’exĂ©cution de travaux en hauteur et aux
rĂšgles relatives au travail au moyen de corde ; 

‱ utilisent les Ă©quipements de protection individuelle d’assurage

appropriĂ©s et dĂ»ment vĂ©rifiĂ©s ;

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

233

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 233

background image

‱ respectent les dispositions en vigueur sur les travaux au voisinage

des lignes Ă©lectriques aĂ©riennes en conducteurs nus ;

‱ font bĂ©nĂ©ficier leurs salariĂ©s grimpeurs-Ă©lagueurs d’une surveillance

médicale spéciale.

Enfin, cette campagne s’est accompagnĂ©e d’un renforcement des

compétences techniques des agents de contrÎle en leur assurant une
formation spécifique sur ce type de travaux.

Au total, 661 contrĂŽles ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s et ont portĂ© sur :

‱ 527 entreprises (79,7 %) ;

‱ 134 travailleurs indĂ©pendants (20,3 %).

Les contrÎles menés au cours de cette campagne ont fait apparaßtre

certaines insuffisances Ă  la fois des entreprises et des travailleurs
indĂ©pendants dans la mise en Ɠuvre des mesures de prĂ©vention
relatives aux travaux rĂ©alisĂ©s dans les arbres Ă  l’aide de cordes, et plus
particuliĂšrement aux travaux d’élagage :

‱ pour un nombre significatif d’entreprises et de travailleurs indĂ©pen-

dants le DUER est inexistant ou les risques liĂ©s aux travaux d’élagage
ne sont pas Ă©valuĂ©s ;

‱ la moitiĂ© des entreprises et des travailleurs indĂ©pendants contrĂŽlĂ©s

méconnaissent les mesures particuliÚres de prévention prévues par
l’arrĂȘtĂ© du 4 aoĂ»t 2005 ;

‱ globalement la majoritĂ© des entreprises et des indĂ©pendants dispo-

sent des EPI appropriĂ©s ;

‱ les maintiennent en bon Ă©tat et assurent Ă©galement leurs vĂ©rifications

pĂ©riodiques ;

‱ s’agissant des chantiers en proximitĂ© des lignes Ă©lectriques aĂ©riennes,

un tiers des chantiers ne respectent pas les distances minimales de
sécurité par rapport aux piÚces conductrices nues sous tension,
exposant ainsi les travailleurs Ă  des risques d’électrisation, voire
d’électrocution ;

‱ concernant la surveillance mĂ©dicale spĂ©ciale des grimpeurs-

Ă©lagueurs, les entreprises assurent mieux l’examen mĂ©dical
d’embauche et l’examen mĂ©dical pĂ©riodique que la surveillance
médicale particuliÚre de leurs salariés.

234

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 234

background image

I.5. L

E PLAN D

’

ACTION D

’

URGENCE SUR LE STRESS AU TRAVAIL

DĂ©voilĂ© le 9 octobre dernier lors d’une rĂ©union exceptionnelle du

comitĂ© permanent du Conseil d’orientation sur les conditions de travail
(COCT), le plan d’action d’urgence au travail vise à mobiliser les
employeurs des secteurs privé et public sur la prévention des risques
psychosociaux dans leurs entreprises.

Il prévoit notamment le lancement de négociations sur le stress

dans toutes les entreprises de plus de 1 000 salariĂ©s. Celles-ci font
l’objet d’un bilan prĂ©sentĂ©, le 1

er

février 2010, devant le COCT et rendu

public sur le site 

www.travailler-mieux.gouv.fr

et sur les sites des

Direccte. Un séminaire associant les conseils régionaux de prévention
des risques professionnels a été également organisé avec les CRAM et
les Aract dans chaque région pour permettre aux entreprises, repérées
pour leurs bonnes pratiques, de faire part de leur expérience aux
partenaires sociaux. Un suivi et un bilan de ces actions ont été réalisés
rĂ©gion par rĂ©gion avec l’appui des services d’inspection du travail.

Par ailleurs, pour les PME et TPE, une politique d’information sur

les risques psychosociaux, les outils de diagnostic et les indicateurs
d’action est mise en Ɠuvre avec l’appui de l’Agence nationale pour
l’amĂ©lioration des conditions de travail (Anact) et de l’Institut national
de recherche et de sécurité pour la prévention des accidents du travail
et des maladies professionnelles (INRS).

Enfin, afin de coordonner et d’impulser les actions de prĂ©vention du

stress au travail, une cellule 

ad hoc

a été placée auprÚs du Directeur

général du travail. Les directeurs régionaux font remonter à cette
cellule les cas qui leur paraissent les plus sensibles depuis le 1

er

février

2010. 

Tous les Ă©lĂ©ments de ce plan d’urgence pour la prĂ©vention du stress

au travail ont été intégrés au second plan santé au travail élaboré
depuis fin 2009.

I.6. L’

ACTIVITÉ DE CONTRÔLE DE L

’

INSPECTION DU TRAVAIL

DANS LES CENTRALES NUCLÉAIRES

Le contrĂŽle de l’application de la rĂ©glementation en matiĂšre de

santé et sécurité au travail constitue, en 2009, la principale activité de
l’ASN en matiùre d’inspection du travail.

Les centrales nucléaires présentent des risques pour les travailleurs

qui sont liĂ©s au caractĂšre nuclĂ©aire de l’activitĂ© et Ă  l’émission de

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

235

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 235

background image

rayonnements ionisants, mais aussi des risques dits “conventionnels”.
Ceux-ci sont liés par exemple aux installations électriques, aux équipe-
ments sous pression de gaz ou de vapeur, aux produits chimiques
utilisĂ©s, aux circuits d’hydrogĂšne pour le risque d’explosion, aux
circuits d’azote pour celui de l’asphyxie, aux travaux en hauteur ou
encore à la manutention de charges lourdes et bien d’autres, etc.

En 2009, l’activitĂ© de contrĂŽle des IT de l’ASN a couvert les champs

suivants :

‱ dans le cadre de sa mission d’inspection du travail sur le chantier de

l’EPR à Flamanville :
- la participation Ă  des rĂ©unions du CollĂšge interentreprises de

sécurité, de santé et des conditions de travail (CISSCT),

- la rĂ©alisation de contrĂŽles de sĂ©curitĂ© sur le chantier,
- la rĂ©alisation d’enquĂȘtes sur les accidents survenus sur le chantier,
- la rĂ©ponse Ă  des attentes directes de la part de salariĂ©s ;

‱ les risques de chutes de hauteur sur les chantiers, la conformitĂ© des

Ă©chafaudages mais aussi des appareils de levage. Les entreprises
sous-traitantes sont en particulier suivies sur les chantiers lors des
opĂ©rations de maintenance pendant les arrĂȘts de rĂ©acteur. Les
inspecteurs de l’ASN ont constatĂ© Ă  plusieurs reprises des Ă©carts Ă  la
rĂ©glementation, notamment Ă  l’occasion d’enquĂȘtes rĂ©alisĂ©es Ă  la
suite d’accidents du travail. L’exploitant a alors Ă©tĂ© mis en demeure
de faire vĂ©rifier ses installations puis d’assurer les mises en confor-
mitĂ© nĂ©cessaires ;

‱ les enquĂȘtes systĂ©matiques en cas d’accidents du travail mortels ou

graves ;

‱ le respect des dispositions du Code du travail par les entreprises

intervenant sur les chantiers, notamment pour ce qui est des inter-
ventions en coactivités nécessaires au fonctionnement ou à la mainte-
nance des centrales nuclĂ©aires. L’ASN a pu notamment s’assurer que
l’exposition aux rayonnements ionisants Ă©tait contrĂŽlĂ©e avec le mĂȘme
niveau de qualité, que les interventions soient réalisées par des
prestataires ou par des salariĂ©s d’EDF. Mais les inspecteurs de l’ASN
constatent rĂ©guliĂšrement l’aspect formel et peu opĂ©rationnel des
plans de prĂ©vention, document rĂ©glementaire permettant d’analyser
les risques liĂ©s Ă  la coactivitĂ© et de les prĂ©venir ;

‱ le respect des rĂšgles de travail en milieu contaminĂ© et des niveaux

de propretĂ© radiologique des locaux ;

236

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 236

background image

‱ les activitĂ©s impliquant l’utilisation de produits chimiques cancĂ©ro-

gĂšnes, mutagĂšnes ou ayant un impact sur la reproduction. Les inspec-
teurs de l’ASN ont constatĂ© des Ă©carts Ă  la rĂ©glementation, notamment
Ă  l’occasion des enquĂȘtes rĂ©alisĂ©es Ă  la suite d’accidents du travail. Les
exploitants ont été incités à prendre des mesures respectant les
principes de prĂ©vention : supprimer en premier lieu le risque ou
limiter l’exposition des travailleurs à ces produits et leur trouver des
substituts moins dangereux ; une action a ainsi Ă©tĂ© menĂ©e concernant
les Ă©manations de formol provenant des calorifugeages, ainsi qu’une
action concernant l’utilisation de l’acide borique ;

‱ les conditions de rĂ©alisation de travaux Ă  proximitĂ© du rĂ©acteur alors

que celui-ci est en fonctionnement (puissance 

⭐

2 %) tant sur le

plan de l’exposition aux rayonnements ionisants, qu’à la chaleur ;

‱ le suivi mĂ©dical des travailleurs, constatĂ© dans certains cas comme

perfectible ;

‱ les documents uniques d’évaluation des risques, tout comme les

plans de prévention, sont souvent des documents formels, incom-
plets et insuffisamment opérationnels.

Par leur prĂ©sence rĂ©guliĂšre aux CHSCT, les inspecteurs de l’ASN

suivent l’activitĂ© de ces instances et se tiennent rĂ©guliĂšrement informĂ©s
des sujets, notamment en matiùre d’accidents du travail et de risques
psychosociaux.

Les inspecteurs de l’ASN ont rĂ©alisĂ© des contrĂŽles sur le respect de

la réglementation relative au temps de travail, spécifiquement lors des
pĂ©riodes d’arrĂȘt de rĂ©acteur pour maintenance. Ils ont constatĂ©, comme
en 2008, des écarts concernant le respect des durées maximales de
travail quotidiennes et hebdomadaires et des temps de repos. Des
rappels de la réglementation ont été réalisés à cet égard et des
demandes de dérogation ont été instruites et, pour certaines, refusées.

Les inspecteurs de l’ASN ont eu à se prononcer sur plusieurs

expĂ©riences visant Ă  modifier l’organisation du travail lors des arrĂȘts de
rĂ©acteur. Ces modifications qui visent Ă  optimiser l’organisation des
travaux rĂ©alisĂ©s et rĂ©duire la durĂ©e des arrĂȘts tout en amĂ©liorant la
sûreté, ont des effets significatifs sur les rythmes, les conditions et les
relations au travail qui doivent ĂȘtre Ă©galement pris en compte par les
exploitants.

Enfin, l’ASN suit avec attention les nĂ©gociations relatives Ă  la durĂ©e

du travail des cadres en cours chez EDF. Les inspecteurs de l’ASN ont
été amenés à examiner des sujets soulevés par les institutions repré-

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

237

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 237

background image

sentatives du personnel (conflits sociaux, arbitrages concernant les
CHSCT, qualitĂ© de prestations de service et notion d’autonomie du
prestataire) ou des demandes individuelles.

Ils participent aussi ponctuellement Ă  des travaux conjoints dans le

cadre des comités opérationnels de lutte contre le travail Illégal
(COLTI) animĂ©s par le Procureur de la RĂ©publique. L’ASN a ainsi
mené, sur le chantier de Flamanville, une inspection concertée visant
l’application de la rĂ©glementation relative aux travailleurs Ă©trangers
présents sur le chantier dans le cadre de prestations de service interna-
tionales ou non, en y associant l’Urssaf, la police aux frontiùres et l’ins-
pection du travail.

Enfin, l’annĂ©e 2009 a Ă©tĂ© caractĂ©risĂ©e par une forte demande des

reprĂ©sentants du personnels d’EDF lors du conflit social qui a marquĂ©
le premier semestre, ainsi que lors de l’arbitrage de procĂ©dures d’alerte
en cas de danger grave et imminent mises en Ɠuvre par les CHSCT.

Les inspecteurs du travail de l’ASN ont adressĂ© en 2009 sept procĂšs-

verbaux (PV) établis sur cinq sites, aux différents parquets concernés.
Ces PV sont relatifs à des infractions relatives à la santé et à la sécurité
dans quatre cas dont trois à l’origine d’accidents du travail, ou relatives
à la durée du travail.

La coordination avec la DGT qui s’est renforcĂ©e en 2009, s’est

concrĂ©tisĂ©e au dĂ©but de l’annĂ©e 2010 par la signature conjointe d’un
protocole de coordination et d’une instruction d’organisation aux
services.

L’ASN renforcera la formation de ses inspecteurs du travail en

améliorant et en allongeant le cursus de formation initiale. Elle confor-
tera le réseau en apportant la méthodologie, les ressources (outils de
contrîle) et l’appui juridique. Enfin l’ASN encouragera et soutiendra
une intervention cohérente, coordonnée et programmée dans les
centrales nucléaires et en particulier les contrÎles des entreprises sous-
traitantes.

Le plan d’action formalisĂ© des IT de l’ASN pour les annĂ©es

2010-2012 concernant l’intervention et le contrĂŽle se concentrera sur :

‱ le ciblage de l’activitĂ© en cohĂ©rence avec les prioritĂ©s de la politique

travail du ministĂšre chargĂ© du Travail en proposant 2 journĂ©es de
contrĂŽle programmĂ©es par an et par paire de rĂ©acteurs ;

‱ la contribution Ă  la prĂ©vention et Ă  la rĂ©duction des risques profes-

sionnels en se concentrant sur les chantiers en arrĂȘts de rĂ©acteurs
(travail en hauteur, risques psychosociaux, risques chimiques/CMR) ;

238

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 238

background image

‱ la garantie de l’effectivitĂ© du droit en matiĂšre de durĂ©e du travail

notamment ;

‱ la dynamisation de la nĂ©gociation et l’amĂ©lioration des conditions du

dialogue social (CHSCT et Ă©lections professionnelles) ;

‱ la lutte contre le travail illĂ©gal et le suivi des prestations de service

international.

ActivitĂ© de l’inspection du travail dans les CNPE

Source : ASN
* Nombre de salariĂ©s d’EDF des Ă©tablissements contrĂŽlĂ©s
** Nombre de lettres d’observations adressĂ©es Ă  des entreprises
*** Total des observations
**** Réunions auxquelles les inspecteurs du travail ASN ont participé
***** Position sur rÚglement intérieur, position sur danger grave et imminent, dérogations Code du travail

Nombre de divisions territoriales en charge des missions d’inspection du
travail : 8

Nombre d’inspecteurs du travail : 15 (5,2 ETPT) et 1 directeur du travail (au
31 dĂ©cembre 2009)

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

239

ActivitĂ© des inspecteurs du travail de l’ASN au sein

Totaux 2008

Totaux 2009

des centrales nuclĂ©aires (R. 8111-11)

Nombre d’établissements contrĂŽlĂ©s

71 dont 50 entreprises 71 dont 50 entreprises

intervenantes sur

intervenantes sur

le chantier de l’EPR

le chantier de l’EPR

Nombre de salariés employés dans ces établissements*

16 764

19 841

Nombre de journĂ©es d’inspection

136

176

Nombre d’interventions**

201

393

Nombre d’observations***

515

714

ThÚme santé sécurité au travail

386

505

ThÚme qualité et effectivité du droit du travail

87

117

ThÚme dialogue social et démocratie sociale

23

85

ThÚme lutte contre le travail illégal

19

7

Nombre de procĂšs verbaux

1

7

Nombre de mises en demeure

3

2

Nombre d’arrĂȘts de travaux

3

2

Nombre de référés civils

0

0

Nombre d’enquĂȘtes (arrĂȘt maladie/maladie professionnelle)

13

16

Nombre de réunions CHSCT****

33

42

Nombre de dĂ©cisions relatives au licenciement 

6

0

ou au transfert de salariés protégés
Nombre d’autres dĂ©cisions*****

42

91

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 239

background image

I.7. L

ES AUTRES PLANS NATIONAUX RELATIFS Ă€ LA SANTÉ

-

SÉCURITÉ

Sumer : une nouvelle enquĂȘte en 2009 sur l’exposition aux risques
professionnels

Le renouvellement de l’enquĂȘte Sumer (surveillance mĂ©dicale des

expositions aux risques professionnels) en 2009 a été nécessaire pour
actualiser les connaissances acquises en 2003, Ă©tendre le champ de
l’enquĂȘte aux agents des fonctions publiques d’État et territoriale, suivre
l’évolution des expositions aux risques professionnels et rĂ©pondre aux
demandes d’indicateurs pour le suivi des plans gouvernementaux en
matiÚre de santé publique et de santé au travail. Le déroulement de
l’enquĂȘte a Ă©tĂ© similaire Ă  celui des deux enquĂȘtes prĂ©cĂ©dentes,
reposant sur la participation active des médecins du travail.

Le plan national santé environnement (PNSE) 2009-2013

Par nature, les questions de santé environnementale concernent

l’ensemble de la population et impliquent de nombreux acteurs : associa-
tions de protection de l’environnement, associations de malades et de
victimes, partenaires sociaux ; de nombreux ministĂšres (Écologie, SantĂ©,
Travail, Agriculture, Économie) et de nombreuses agences et Ă©quipes de
recherche. ÉlaborĂ© en collaboration avec l’ensemble de ces parties
prenantes, ce deuxiĂšme PNSE s’inscrit dans la continuitĂ© des actions
portĂ©es par le premier et confirmĂ©es par le Grenelle de l’environnement.

Seize thématiques structurent ce plan dans lequel les questions de

santé au travail sont traitées de maniÚre transverse. Parmi les
58 mesures concrĂštes Ă  mettre en Ɠuvre, la protection des travailleurs
est plus particuliÚrement recherchée dans les actions suivantes :

‱ mieux connaĂźtre et limiter les sources de pollution Ă  l’intĂ©rieur des

bĂątiments (action 7) ;

‱ rĂ©duire les expositions liĂ©es Ă  l’amiante (action 10) ;
‱ dĂ©velopper des actions d’incitation et d’aide Ă  la substitution de

substances toxiques en milieu de travail et favoriser le développe-
ment de procédés alternatifs (action 11) ;

‱ renforcer le suivi des expositions professionnelles (action 12) ;
‱ amĂ©liorer la santĂ© et le confort des usagers et des travailleurs des

transports (action 16) ;

‱ renforcer la rĂ©glementation, la veille, l’expertise et la prĂ©vention des

risques sur les nanomatériaux (action 46) ;

‱ afficher clairement le domaine santĂ© environnement travail dans les

politiques scientifiques des différents opérateurs de recherche et
renforcer les moyens humains et financiers (action 48) ;

240

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 240

background image

‱ renforcer les capacitĂ©s d’expertise scientifique en santĂ©-environne-

ment-travail (action 54).

Le plan cancer 2009-2013

Programme stratégique articulé avec les autres plans de santé

publique, le plan de mobilisation nationale contre le cancer comporte
cinq axes prioritaires : “recherche”, “observation”, “prĂ©vention-dĂ©pis-
tage”, “soins”, “vivre pendant et aprùs un cancer”. S’agissant des
actions à conduire dans le champ professionnel en vue d’une
meilleure protection de la santé des travailleurs, le ministÚre du Travail
sera plus particuliĂšrement impliquĂ© dans la mise en Ɠuvre et le suivi
des mesures visant Ă  : 

‱ â€œamĂ©liorer l’observation et la surveillance des cancers liĂ©s Ă  l’envi-

ronnement professionnel” (mesure 9 de l’axe “observation”) ;

‱ â€œrenforcer la prĂ©vention des cancers liĂ©s Ă  l’environnement en parti-

culier dans le domaine professionnel” (mesure 12 de l’axe “prĂ©ven-
tion-dĂ©pistage”).

Il faut noter qu’au sein de cette mesure 12, la DGT sera chargĂ©e du

pilotage des trois actions suivantes :

‱ â€œamĂ©liorer le recensement des cancers d’origine professionnelle” ;

‱ â€œeffectuer des campagnes de contrĂŽles renforcĂ©es de l’application

des réglementations auprÚs de toutes les entreprises en ciblant sur
les cancĂ©rigĂšnes les plus utilisĂ©s et faire Ă©voluer la rĂ©glementation” ;

‱ â€œĂ©laborer Ă  l’attention des mĂ©decins du travail et des mĂ©decins

traitants des recommandations de bonnes pratiques pour améliorer
la surveillance mĂ©dicale des travailleurs exposĂ©s Ă  des CMR”.

Le plan national de prĂ©vention et de lutte â€œpandĂ©mie grippale”

Depuis plusieurs annĂ©es, l’État conduit des rĂ©flexions pour se

préparer à gérer au mieux une crise sanitaire majeure. Dans ce cadre
et conformĂ©ment aux principes inscrits dans le “plan national de
prĂ©vention et de lutte contre une pandĂ©mie grippale”, des actions ont
Ă©tĂ© prĂ©vues pour limiter les consĂ©quences nĂ©fastes d’une telle
pandĂ©mie sur l’économie nationale et le fonctionnement de la sociĂ©tĂ©
dans son ensemble.

En 2009, le contexte de la grippe A/H1N1 a Ă©tĂ© l’occasion d’adapter

certains dispositifs et de compléter plusieurs mesures du plan national
et des instructions sectorielles qui en découlent.

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

241

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 241

background image

Afin de permettre le maintien de l’activitĂ© Ă©conomique au niveau le

plus élevé possible et le plus longtemps possible tout en protégeant
les travailleurs face à la pandémie grippale, la DGT a pris un certain
nombre de dispositions (instructions et recommandations, actions de
sensibilisation et de communication) en vue de faciliter la gestion de la
crise par les chefs d’entreprises.

En 2009, les mesures suivantes ont été prises :

‱ face au risque de pandĂ©mie grippale, pouvant occasionner un fort

absentĂ©isme des salariĂ©s et dĂ©sorganiser l’activitĂ© Ă©conomique, les
pouvoirs publics avaient, dÚs 2007, recommandé aux entreprises, quels
que soient leur taille ou leur secteur d’activitĂ©, de prĂ©parer un “plan de
continuitĂ© de l’activitĂ©â€ (PCA). Dans le courant de l’annĂ©e 2009, la DGT
a formulé un certain nombre de recommandations afin de favoriser et
d’encadrer l’élaboration de cet outil d’anticipation qui, mĂȘme s’il ne
s’impose pas juridiquement aux entreprises, permet de protĂ©ger les
salariĂ©s prĂ©sents et d’assurer un maintien raisonnĂ© de l’activitĂ© de
l’entreprise.

Deux circulaires ont ainsi Ă©tĂ© Ă©laborĂ©es, dans le cadre d’une concer-

tation interministĂ©rielle approfondie, Ă  l’intention des acteurs de
l’entreprise, ainsi que des diffĂ©rents services concernĂ©s (inspection du
travail, inspection médicale du travail et services de santé au travail).

Compte tenu de l’évolution de la situation sanitaire liĂ©e Ă  la grippe

A/H1N1, la circulaire DGT 2009/16 du 3 juillet 2009 a permis de
rappeler le cadre de préparation des entreprises à une pandémie
grippale et d’apporter des rĂ©ponses Ă  la fois pratiques et opĂ©ration-
nelles. La circulaire DGT 2009/15 du 26 juin 2009 a prĂ©cisĂ©, quant Ă 
elle, le rÎle des médecins du travail et de services de santé au travail
dans l’accompagnement des entreprises en pĂ©riode d’alerte pandĂ©-
mique ou de pandémie.

Au-delĂ  d’une participation active aux rĂ©unions interministĂ©rielles et

aux divers travaux nécessaires à la transposition du plan national sur le
terrain (notamment la rédaction de fiches mesures présentant les
modalitĂ©s pratiques d’application des actions du plan national), la DGT
a apportĂ© une aide mĂ©thodologique aux petites entreprises pour l’éla-
boration de leur PCA via un document synthétique et simplifié
exposant les Ă©lĂ©ments essentiels du plan de continuitĂ© de l’activitĂ©
envoyĂ© Ă  l’ensemble des petites entreprises par l’Acoss ;

‱ en 2008, l’Anact et l’Afsset avaient Ă©tĂ© chargĂ©es d’une Ă©tude visant

Ă  aider les entreprises, en particulier dans le secteur de la grande distri-
bution, Ă  se conformer aux recommandations nationales et Ă  Ă©laborer

242

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 242

background image

un PCA. Cette étude commune, ainsi que le film pédagogique réalisé
dans ce cadre, ont été présentés aux entreprises et partenaires sociaux
concernĂ©s lors d’un colloque organisĂ© le 18 septembre 2009 et intitulĂ©
“PandĂ©mie grippale, prĂ©parer son plan de continuitĂ© d’activitĂ©â€ ;

‱ enfin, des actions ciblĂ©es de sensibilisation et de communication ont

Ă©tĂ© conduites tout au long de l’annĂ©e 2009 :

- rencontre du DGT, le 5 mai 2009, avec 80 reprĂ©sentants des direc-

tions des plus grandes entreprises françaises pour prĂ©senter l’actua-
lité du sujet et échanger sur les difficultés rencontrées par les
acteurs économiques dans leur préparation à une pandémie
grippale,

- sensibilisation rĂ©guliĂšre des partenaires sociaux et des fĂ©dĂ©rations

des principales branches professionnelles Ă  diffuser largement les
circulaires précitées vers leurs adhérents,

- rĂ©union d’information des partenaires sociaux lors d’une rĂ©union

extraordinaire du COCT tenue le 12 juin 2009,

- mobilisation et formation des agents de Travail-Info-Service, service

téléphonique de renseignement du public sur le droit du travail,

- conception d’une communication sectorielle dans ce domaine, Ă 

l’intention des acteurs de l’entreprise et par des outils adaptĂ©s
(guide pratique de la vie quotidienne en pandémie, guide pratique
pour les services Ă  la personne ; rubrique “vous ĂȘtes une entre-
prise” du site 

www.pandemie-grippale.gouv.fr

; rubrique

“pandĂ©mie grippale” sur le site 

www.travailler-mieux.gouv.fr

et sur

les sites internet et intranet du ministĂšre du Travail),

- interventions rĂ©guliĂšres de la DGT dans divers sĂ©minaires et

colloques sur le sujet.

L’implication des acteurs de la santĂ© au travail doit ĂȘtre soulignĂ©e.

L’ensemble de l’administration du travail a jouĂ© un rĂŽle dĂ©terminant de
prĂ©vention et d’accompagnement tout au long de cette pĂ©riode diffi-
cile, notamment par des actions d’information, de sensibilisation, de
conseil et d’alerte aux entreprises et aux salariĂ©s. Il faut Ă©galement
souligner la trÚs forte mobilisation des médecins du travail dans la
campagne de vaccination A/H1N1, ainsi que l’implication constante de
l’inspection mĂ©dicale, tant au niveau rĂ©gional que central.

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

243

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 243

background image

II. LA MISE EN ƒUVRE DE LA POLITIQUE DU TRAVAIL

II.1. P

RÉSENTATION ET ANALYSE DES INDICATEURS D

’

ACTIVITÉ

,

GÉNÉRAUX ET PAR THÈMES

Les graphes ci-aprÚs présentent les interventions effectuées par les

agents de l’inspection du travail (France entiùre) en 2009.

AprĂšs une prĂ©sentation des indicateurs gĂ©nĂ©raux, l’activitĂ© de l’ins-

pection est déclinée par thÚmes en suivant un ordre décroissant
d’importance quantitative des manquements enregistrĂ©s par les agents
de contrîle dans le systùme d’information Cap-Sitere. Les chiffres en
italique rappellent les donnĂ©es de l’annĂ©e 2008.

* Ce chiffre concerne les intentions de PV qui ne se compare pas aux PV rĂ©ellement Ă©tablis par l’inspection

du travail (cf. infra).

Nombre total d’interventions : 307 544 

(251 093)

 Ces suites Ă  intervention constatent-elles au moins une infraction ?

Missions de conciliation

1 733 

(2 377)

35 % 

(29 %)

 Ces interventions ont-elles gĂ©nĂ©rĂ© une suite ?

non

Nombre de suites Ă  interventions

constatant une ou plusieurs

infractions : 203 656 

(

183 010)

DĂ©cisions

47 048 

(34 713)

67 %

(73 %)

2 %

 (3 %)

2 %

(2 %)

2 %

(2 %)

0 %

(0 %)

17 %

(15 %)

8 %

(3 %)

1 %

 (1 %)

1 %

(1 %)

0 %

(0 %)

Nombre de suites Ă 

interventions : 277 673

(

230 040)

RĂ©unions en entreprises

10 596 

(9 290)

EnquĂȘtes

106 336 

(72 491)

3 % 

(3 %)

1 % 

(1 %)

61 % 

(66 %)

ContrĂŽles

188 879 

(166 935)

oui

Nombre d’interventions

sans suite : 29 871

(

21 053)

non

oui

Nombre de suites Ă  interventions

 ne constatant pas infractions :

 74 017 

(

47 017)

73 %

(80 %)

10 %

(8 %)

27 %

(20 %)

90 %

(92 %)

Avis 

21 509 

(7 423)

Demandes de vérification

1 314 

(1 469)

Rapports

3 759 

(3 168)

Signalements

387 

(257)

Lettres d’observations

187 387 

(167 770 )

DĂ©cisions de chantier

6 070 

(5 834)

Mises en demeure

5 091 

(4 953)

ProcĂšs-verbaux

*

 

5 077 

(4 430)

Référés

31 

(23)

244

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 244

background image

II.1.1. Cadrage gĂ©nĂ©ral de l’activitĂ© de l’inspection 

du travail

Les agents de contrĂŽle de l’inspection du travail ont effectuĂ© au

cours de l’annĂ©e 307 544

(158)

interventions (source Cap-Sitere) qui se

rĂ©partissent de la façon suivante :

Source : Cap-Sitere (Delphes), données extraites le 15 avril 2010

Ces résultats représentent une progression trÚs importante sur les

trois derniĂšres annĂ©es (+ 42 %), liĂ©e Ă  plusieurs facteurs :

‱ une meilleure appropriation et utilisation de Cap-Sitere rendue

possible par le fort engagement de la ligne hiérarchique en la
matiĂšre et les amĂ©liorations apportĂ©es Ă  l’outil ;

‱ une augmentation sensible des effectifs de contrĂŽle dans le double

cadre de la mise en Ɠuvre du PMDIT et de la fusion des services
d’inspection du travail.

Des marges de progrĂšs existent encore dans la mesure oĂč ces deux

facteurs ont vocation Ă  se renforcer :

‱ l’implication du management va se confirmer notamment dans la

cadre du nouveau contexte dessinĂ© par la crĂ©ation des Direccte ;

‱ l’écart constatĂ© entre les effectifs cible issus du PMDIT et de la fusion

et la rĂ©alitĂ© des forces de contrĂŽle opĂ©rationnelles (74 %) va se
rĂ©duire par l’intĂ©gration progressive des agents issus de la fusion
dans les organisations, les mĂ©thodes et l’utilisation de l’outil Cap-
Sitere.

En outre, les disparités régionales constatées montrent que, au-delà

du volume d’activitĂ© rĂ©el, la saisie des informations n’est pas encore
complĂšte.

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

245

158) Il convient d’y ajouter les 3 170 interventions effectuĂ©es dans les Ă©tablissements de transport saisies

dans ACONITT, ainsi que les 22 000 interventions effectuĂ©es dans le secteur agricole et non
enregistrées dans Cap-Sitere.

Types d’intervention

Total

Visites

169 935

Contre visites

18 944

EnquĂȘtes

106 336

Missions de conciliation

1 733

RĂ©unions en entreprise

10 596

TOTAL

307 544

Rappel - 2008

251 788

Rappel - 2007

216 757

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 245

background image

Le nombre moyen d’interventions par agent

(159)

est stable (166 en

2009 pour 168 en 2008) dans un contexte marquĂ© par :

‱ une Ă©volution des formes d’interventions sous l’effet de :

- la crise Ă©conomique (demandes de renseignements, PSE, licencie-

ment des salariés protégés, conflits, instructions de demandes de
chĂŽmage partiel, etc.). Ainsi, le nombre d’enquĂȘtes effectuĂ©es en
2009 a augmentĂ© de 47 % par rapport Ă  2008,

- l’apparition de nouveaux champs d’intervention, notamment en

matiĂšre de santĂ© et sĂ©curitĂ© (risques psychosociaux) dont l’apprĂ©-
hension complexe est consommatrice de temps ;

‱ une Ă©volution substantielle des organisations dans le cadre de la

mise en Ɠuvre du PMDIT, de la fusion des services et de la crĂ©ation
des Direccte qui ont fortement mobilisé les agents en matiÚre de
formation, de participation Ă  des instances de concertations, de
changement de locaux, etc.

L’activitĂ© de contrĂŽle progresse pour autant de façon satisfaisante, en

particulier en ce qui concerne les prioritĂ©s d’actions dĂ©finies dans les
BOPT. Pour mĂ©moire, les contrĂŽles doivent s’inscrire dans un Ă©quilibre
entre actions non programmĂ©es et actions programmĂ©es dont 35 % de
ces derniÚres doivent porter sur une priorité du niveau national.

La part des contrĂŽles

(160)

ayant porté sur au moins une priorité natio-

nale, rĂ©gionale ou locale est de 34 %

(161)

(30 % en 2008). La part des

contrĂŽles ayant portĂ© sur l’une au moins des prioritĂ©s nationales est de
31 % (26 % en 2008).

Cette Ă©volution traduit une diffusion de plus en plus grande de la

notion de programmation et une implication croissante des agents
dans ce processus. Il en va de mĂȘme pour leur mobilisation sur les
campagnes d’actions qu’elles soient d’initiative nationale ou
européenne.

Précisions sur les indicateurs généraux

Neuf interventions sur dix donnent lieu Ă  une suite (280 000, + 17 % / 2008). Le
nombre d’interventions sans suite (environ 10 % du total des interventions)
s’explique pour les deux tiers par la mention “Rien Ă  signaler” spĂ©cifiĂ©e lors de
la saisie. Pour le tiers restant, l’explication est multiforme (saisie incomplùte,
abandon de saisie, erreur, etc.). 

246

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

159) Agent = ETPT au sens du DER-PMDIT.
160) ContrĂŽle = visite + contre-visite.
161) Le mode de dĂ©compte actuellement opĂ©rĂ© tend Ă  sous estimer la part rĂ©elle des contrĂŽles ayant trait

aux prioritĂ©s infranationales et par consĂ©quent de rendre la cible de 50 % difficile Ă  atteindre.

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 246

background image

73 % de ces suites constatent au moins une infraction (80 % en 2008). Elles se
traduisent pour 92 % en lettres d’observations. Globalement la rĂ©partition entre
les diffĂ©rents modes de constat reste stable par rapport Ă  l’annĂ©e derniĂšre. En
corollaire, 27 % des suites Ă  interventions ne conduisent pas Ă  un constat
d’infraction. L’augmentation importante du nombre de suites sans constat
d’infraction (+ 27 000) rĂ©sulte de la croissance du nombre des avis et des
dĂ©cisions (respectivement + 14 000 et + 12 000), en raison de la crise Ă©cono-
mique. 

Enfin, il convient de rappeler qu’une partie des agents issus de l’inspection
agricole et de celle des transports en 2009 n’avait pas encore totalement accùs
au systĂšme d’information. L’activitĂ© des services est donc ici partiellement
minorée.

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

247

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 247

background image

Les thùmes d’interventions des services en 2009

(les chiffres en italique rappellent les donnĂ©es de l’annĂ©e 2008)

909 199 

rĂ©fĂ©rences 

en Observation

(845 165)

1 168 845 références
enregistrées toutes
pratiques
professionnelles
confondues 

(1 010 754)

965 904 références
constatant au moins une
infraction enregistrée
dans suites Ă 
intervention 

(824 929)

19 525 

références

en PV

(15 981)

Santé-sécurité

Contrat de

travail

Représentation

du personnel

Emploi-

formation

Obligations

générales

NĂ©gociation

collective

Liberté et droits

fondamentaux

dont

58 %

64 % 

(65 %)

52 % 

(52 %)

675 082

(66 % - 635 536)

64 %

622 777

(66 % - 591 717)

18 %

20 % 

(19 %)

20 % 

(18 %)

211 895

(18 % - 180 292)

20 %

189 459

(19 % - 166 761)

11 %

6 % 

(5 %)

4 % 

(4 %)

127 716

(9 % - 88 383)

5 %

52 106

(5 % - 45 269)

5 %

2 % 

(1 %)

1 % 

(1 %)

58 670

(2 % - 19 723)

2 %

17 814

(1 % - 8 867)

3,5 %

4 % 

(4 %)

23 % 

(25 %)

40 642

(3,9 % - 39 002)

4 %

38 419

(4 % - 37 013)

2 %

3 % 

(3 %)

0 % 

(0 %)

25 553

(2 % - 22 185)

3 %

25 387

(2 % - 22 067)

2 %

2 % 

(2 %)

0 % 

(1 %)

22 070

(2 % - 635 536)

2 %

19 939

(2 % - 18 492)

248

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 248

background image

Commentaire du graphe prĂ©sentant les thĂ©matiques d’intervention

Avec, en 2009, prĂšs de 1,2 million de rĂ©fĂ©rences Ă  la rĂ©glementation du travail

(162)

,

toutes pratiques professionnelles confondues, l’équilibre entre les diffĂ©rents thĂšmes
d’intervention de l’inspection du travail est Ă©tonnamment stable par rapport Ă 
l’observation de cette mĂȘme activitĂ©, en 2008, sur le seul champ de l’ancien
“rĂ©gime gĂ©nĂ©ral”.

L’ordre des sept thùmes reste identique mis à part une inversion entre les “

obliga-

tions gĂ©nĂ©rales”

et 

“l’emploi-formation”

au profit de cette derniĂšre qui se trouve

désormais au 4

e

rang des thùmes d’intervention.

Le poids relatif de chacun des 7 thĂšmes reste globalement identique Ă  2008, Ă 
quelques inflexions prĂšs. Ainsi la progression des thĂšmes 

“contrat de travail”

et

“l’emploi-formation”

s’analyse en lien direct avec la crise Ă©conomique et l’ampleur

des licenciements Ă©conomiques. 

En termes de verbalisation, sans surprise le thĂšme 

“santĂ©-sĂ©curitĂ©â€

concerne plus

de la moitiĂ© des procĂ©dures (52 % en 2009 comme en 2008), devant le 

“travail

illĂ©gal”

(insĂ©rĂ© dans les 

“obligations gĂ©nĂ©rales”

) et le 

“contrat de travail”

.

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

249

162) Soit une augmentation de prĂšs de 16 % par rapport Ă  2008.

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 249

background image

ThÚme : Santé et Sécurité

 Sur quoi portent les infractions des suites Ă  interventions ?

ContrĂŽle-gĂ©nĂ©ralitĂ©s 

dont

Principes généraux de

prévention

 53 % 

(47 %)

Documents et

affichages obligatoires

15 % 

(17 %)

Conditions d’embauche de

jeunes travailleurs

8 % 

(11 %)

1 168 845  rĂ©fĂ©rences aux articles du CT dans les suites Ă  interventions 

dont 58 % 

(675 082)

en matiĂšre de santĂ© et sĂ©curitĂ©  

(66 

% soit 635 536 ) 

23 %

(23 %)

 Ces suites Ă  interventions constatent-elles au moins une infraction ?

non

8 %

(7 %)

92 %

(93 %)

oui

23 %

(23 %)

18 %

(20 %)

14 %

(13 %)

14 %

(14 %)

dont

services santé

au travail

95 % 

(97 %)

145 381

 (134 276)

141 806

 (135 769)

113 695

 (119 025)

86 417

  (75 219)

84 477 

(83 762)

Lieux de travail

dont

Installations sanitaires 

et restauration

 32 % 

(33 %)

ÉlectricitĂ©

24 % 

(23 %)

Risques d'incendies 

et d'explosions

15 % 

(15 %)

AĂ©ration, assainissement

12 % 

(16 %)

Équipement de travail

dont

Utilisation

 97 % 

(96 %)

Conception

3 % 

(4 %)

Risques liés

 Ă  certaines activitĂ©s 

ou opérations

dont

BĂątiment

 75 % 

(72 %)

Entreprise intervenante

15 % 

(15 %)

Manutention

 9 % 

(13 %)

Expositions produits, 

substances

dont

Amiante

 39 % 

(31 %)

Risque chimique

36 % 

(38 %)

Risque cancérogÚne,

 mutagĂšne ou toxique

13 % 

(20 %)

Autres (bruit, 

rayonnements ionisants
)

12 % 

(11 %)

8 %

(7 %)

Autres

Nb de références dans

suites Ă  interventions ne

constatant pas d’infraction :

52 305 

(43 819)

Nb de références dans

suites Ă  interventions :

622 777 

(591 717)

23 % 

(22 %)

22 % 

(22 %)

18 % 

(20 %)

14 % 

(13 %)

14 % 

(15 %)

9 % 

(8 %)

42 % 

(43 %)

1 % 

(1 %)

36 % 

(35 %)

18 % 

(19 %)

3 % 

(2 %)

0 % 

(0 %)

26 % 

(26 %)

62 % 

(60 %)

6 % 

(8 %)

3 % 

(3 %)

1 % 

(3 %)

0 % 

(1 %)

28 % 

(27 %)

8 % 

(8 %)

31 % 

(34 %)

19 % 

(19 %)

10 % 

(7 %)

4 % 

(4 %)

31 % 

(21 %)

34 % 

(35 %)

16 % 

(14 %)

16 % 

(10 %)

9 % 

(19 %)

0 % 

(1 %)

Observations : 

577 484 

(551 441)

 

DĂ©cisions de chantier : 

13 469 

(12 716)

 

Mises en demeure :

21 539 

(19 167)

ProcĂšs-verbaux :

10 188 

(8 260)

RĂ©fĂ©rĂ©s : 

97 

(133)

250

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 250

background image

Commentaire du graphe “santĂ© et sĂ©curitĂ© au travail”

Avec 675 000 rĂ©fĂ©rences, la 

“santĂ© et sĂ©curitĂ© au travail”

est le thùme d’interven-

tion majoritaire de l’inspection du travail, mĂȘme si le poids relatif de ce thĂšme a
baissé par rapport à 2008. La répartition entre les nombres de références consta-
tant des infractions et celles n’en constatant pas, est stable par rapport à 2009. La
hiérarchie des secteurs est restée quasiment identique en termes de poids, à
l’exception de l’item 

â€œĂ©quipement de travail”

(voir infra). Tous les autres secteurs

connaissent une croissance en volume. 

Les items 

“contrĂŽle-gĂ©nĂ©ralitĂ©s”

et 

“lieux de travail”

sont majoritaires et recensent

chacun plus de 140 000 rĂ©fĂ©rences.

L’item 

“contrĂŽle-gĂ©nĂ©ralitĂ©s”

fait en effet partie des objectifs du BOP 2009 Ă  travers

la dĂ©marche d’évaluation des risques professionnels dans les principaux secteurs
et activitĂ©s prĂ©sentant des risques avĂ©rĂ©s. Cependant si l’investissement global est
important, l’impact de l’action reste modeste. En effet, la dĂ©marche d’évaluation
des risques professionnels reste trÚs éloignée des préoccupations, notamment des
TPE, et constitue un exercice assez formel de rĂ©daction d’un document-type, le
plus souvent non actualisé. Par ailleurs, les services continuent à constater le
déficit récurrent de formation à la sécurité, y compris sur les postes à risques, pour
les salariés temporaires.

En ce qui concerne les 

“lieux de travail”

, les conditions de travail restent largement

ignorées dans le processus de conception. Dans les locaux à usage de bureaux, la
logique de moindre surface s’impose, sans analyse suffisante des consĂ©quences
sur les travailleurs en termes d’ambiance sonore, de stress ou de contraintes
organisationnelles. Cependant, les agents de contrÎle se sont mobilisés dans
plusieurs rĂ©gions, notamment sur les questions d’ambiance thermique dans les
secteurs du commerce et de la logistique, en utilisant l’outil juridique de la mise en
demeure (62 % des rĂ©fĂ©rences en mise en demeure).

Au regard des 

â€œĂ©quipements de travail”

les services relĂšvent encore souvent leur

vĂ©tustĂ© et l’absence de protection des Ă©lĂ©ments mobiles, faits gĂ©nĂ©rateurs d’acci-
dents mortels ou graves. Les employeurs invoquent parfois la crise pour différer les
mises en conformité. Les carences les plus fréquentes concernent certains
matĂ©riels conçus pour l’élĂ©vation des personnes et matĂ©riaux.

La mobilisation de l’inspection sur les 

chantiers du BTP

, traditionnellement impor-

tante, progresse de trois points en 2009 (majoritairement en observations). Le
risque mortel de chute de hauteur est une nouvelle fois confirmé. Une application
purement formelle de la réglementation sur les protocoles de sécurité (opérations
de livraison) ou des plans de prĂ©vention (entreprises extĂ©rieures) continue ĂȘtre
constatée particuliÚrement dans les TPE et dans le secteur agricole.

Le contrĂŽle du 

“risque chimique”

, particuliĂšrement CMR, fait Ă©galement l’objet d’un

investissement important des agents de contrÎle, comme préconisé par le BOP
2009. Le risque amiante a Ă©tĂ© davantage contrĂŽlĂ© qu’en 2008 (rĂ©fĂ©rences amiante :
+ 8 points dont 274 PV). En outre, les services relĂšvent rĂ©guliĂšrement la qualification
insuffisante des entreprises intervenant pour les opérations de retrait. La question de
l’efficacitĂ© de la surveillance mĂ©dicale et du suivi des travailleurs exposĂ©s au risque
chimique est frĂ©quemment pointĂ©e, y compris sur les sites Seveso. 

Concernant la 

“campagne nationale”

sur les poussiĂšres de bois, les contre-visites

en cours font apparaßtre un déficit de suivi des demandes de mise en conformité

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

251

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 251

background image

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 252

background image

des installations de captage et d’aspiration des poussiĂšres, la crise Ă©tant souvent
invoquée pour différer des investissements lourds et coûteux. Au regard des
risques liĂ©s au bruit, l’exemple de l’action de la SNCF est signalĂ©, action au
bénéfice des salariés travaillant sur les voies, victimes de surdités professionnelles
croissantes. La campagne nationale 2010 sur les rayonnements ionisants a été
anticipée par certaines régions.

En matiÚre de santé au travail, le manque de médecins du travail se fait chronique-
ment sentir, se traduisant par une réduction de leur présence dans les TPE et PME,
entraĂźnant retards voire absences d’examens mĂ©dicaux. Cette carence est trĂšs
prĂ©occupante notamment en Île-de-France, alors que la prĂ©valence des TMS reste
d’actualitĂ©. En effet, ces maladies aux causes multifactorielles qui Ă©taient jusqu’ici
majoritairement décelées dans les industries, gagnent du terrain dans les activités
du tertiaire.

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

253

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 253

background image

ThĂšme : Contrat de travail

 Sur quoi portent les infractions des suites Ă  interventions ?

Durée du travail

dont

ContrĂŽle (affichages,

documents obligatoires
)

52 % 

(49 %)

Temps de repos 

 13 % 

(10 %)

Temps partiel 

 10 % 

(11 %)

1 168 845  rĂ©fĂ©rences aux articles du CT dans les suites Ă  interventions 

dont 18 % 

(211 895)

en matiĂšre de contrat de travail  

(18 

% soit 180 292 ) 

24 %

(24 %)

 Ces suites Ă  interventions constatent-elles au moins une infraction ?

non

11 %

( 8 %)

89 %

(92 %)

oui

39 %

(41 %)

13 %

(14 %)

6 %

(7 %)

6 %

(4 %)

dont

 Ruptures

 conventionnelles

 7 % 

(2 %)

74 382

 (68 182)

45 583

 (36 576)

25 302

   (22 895)

12 030

  (11 201)

10 891

  (7 248)

Embauche

dont

Registre unique du

 personnel

 68 % 

(65 %)

Déclaration préalable

d’embauche

 29 % 

(28 %)

Salaire

dont

Paiements

 62 % 

(66 %)

ÉgalitĂ© H/F

 24 % 

(25 %)

Autres (rĂ©munĂ©ration 

mensuelle minimale, frais

de transport, Smic
)

14 % 

(9 %)

Travail précaire

dont

CDD conclusion,

exécution du contrat

 49 % 

(45 %)

ETT Contrat de : 

 - mission 

    16 % 

(18 %)

- mise Ă  disposition

8 % 

(10 %)

Congés payés

dont

Période, ordre des départs

 59 % 

(55 %)

Caisse de congés payés

15 % 

(18 %)

Autres (fractionnement,

report, indemnitĂ©s de 

congés, durée du congés
)

26 % 

(27 %)

11 %

(11 %)

Autres

Observations :

185 224 

(163 601)

39 % 

(41 %)

24 % 

(24 %)

14 % 

(14 %)

6 % 

(7 %)

6% 

(4 %)

11 % 

(10 %)

ProcĂšs-verbaux :

3 819 

(2 825)

Référés :

12 

(1)

50 % 

(52 %)

22 % 

(21 %)

9 % 

(8 %)

8 % 

(9 %)

2% 

(2 %)

9 % 

(8 %)

75 % 

(100 %)

0 % 

(0 %)

0 % 

(0 %)

25 % 

(0 %)

 0% 

(0 %)

0 % 

(0 %)

Nb de références dans

suites Ă  interventions :

189 459 

(166 761)

Nb de références dans

suites Ă  interventions ne

constatant pas d’infraction :

22 436 

(13 531)

254

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 254

background image

Commentaire du graphe “contrat de travail”

Le poids du thĂšme “contrat de travail” reste identique Ă  2008 (211 000 rĂ©fĂ©rences :
18 % du total des interventions) avec une hausse, en part relative comme en part
absolue, des interventions ne constatant aucune infraction. 

Ces derniĂšres interventions sont majoritairement composĂ©es de dĂ©cisions (18 000)
dont 46 % sont imputables aux ruptures conventionnelles

(163)

. Les services consta-

tent des dérives relatives à ce dispositif (substitution par rapport au licenciement
économique, recours abusif concernant les séniors

(164)

) ou Ă  d’autres dĂ©tourne-

ments du droit en la matiÚre, pour faire face à la crise économique (congés sans
solde, comptes Ă©pargne-temps nĂ©gatifs, baisses de rĂ©munĂ©ration). 

La hiérarchie des sous-thÚmes (durée du travail, embauche, etc.) est identique à
2008.

La 

“durĂ©e du travail”

(prĂšs de 75 000 rĂ©fĂ©rences : 39 % du thĂšme) se dĂ©cline, pour

plus de la moitiĂ© des rĂ©fĂ©rences, en termes de tenue et d’affichage des documents
obligatoires, de respect des temps de repos (13 %) et des temps partiels (10 %).
ParallÚlement à la baisse des heures supplémentaires, y compris dans les trans-
ports, et à l’augmentation des demandes de chîmage partiel, des infractions à la
durée du travail sont relevées notamment au 2

e

semestre dans la grande distribu-

tion. Des amĂ©nagements “sauvages” du temps de travail sont observĂ©s, provo-
quant parfois de réelles tensions sociales.

En matiĂšre de 

“salaire”

, des retards de paiement sont également constatés. Des

infractions aux accessoires de salaire, aux minima conventionnels, voire, au SMIC
ont Ă©tĂ© relevĂ©es au cours de l’annĂ©e.

En ce qui concerne le sous-thĂšme 

“travail prĂ©caire”

, une chute significative des

CDD et de l’intĂ©rim liĂ©e au contexte Ă©conomique difficile est observĂ©e.
Paradoxalement, certaines régions signalent cependant des recours au travail
temporaire dans des secteurs d’activitĂ© ayant procĂ©dĂ© rĂ©cemment Ă  des licencie-
ments économiques. Cette priorité du BOP liée à la lutte contre la précarité est
nĂ©anmoins questionnĂ©e par quelques rĂ©gions. Certaines d’entre elles ont d’ailleurs
investi des actions connexes visant par exemple Ă  vĂ©rifier l’égalitĂ© des droits des
travailleurs précaires. La précarité reste pourtant citée comme facteur de pauvreté,
d’insĂ©curitĂ© et d’injustice. Elle est Ă©galement citĂ©e et analysĂ©e par certaines rĂ©gions
sous l’angle de la lutte contre le travail illĂ©gal (voir ci-aprĂšs).

À noter neuf rĂ©fĂ©rĂ©s civils portant sur l’ouverture dominicale et le repos hebdoma-
daire du dimanche

(165)

et trois sur l’obligation de garantie liĂ©e Ă  l’intĂ©rim

(166)

.

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

255

163) Dans les conditions fixĂ©es par les articles L. 1237-11 Ă  L. 1237-16 du Code du travail, issus de la loi

nÂș 2008-596 du 25 juin 2008 “portant modernisation du marchĂ© du travail” (JO du 26 juin), l’employeur
et le salariĂ© peuvent convenir d’un commun accord des conditions de la rupture du contrat de travail
qui les lie.

164) Cette observation relative aux sĂ©niors doit ĂȘtre relativisĂ©e au vu des conclusions statistiques (aoĂ»t 2010)

de la Dares en la matiĂšre.

165) Loi nÂș 2009-974 du 10 aoĂ»t 2009 rĂ©affirmant le principe du repos dominical et visant Ă  adapter les

dérogations à ce principe dans les communes et zones touristiques et thermales ainsi que dans
certaines grandes agglomérations pour les salariés volontaires.

166) Articles L. 1251-47 et L. 1251-45 du Code du travail.

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 255

background image

ThÚme : Représentation du personnel

 Sur quoi portent les infractions des suites Ă  interventions ?

Délégués du personnel

dont

Fonctionnement

 40 % 

(43 %)

Élections

 37 % 

(34 %)

Mise en place

 18 % 

(12 %)

1 168 845  rĂ©fĂ©rences aux articles du CT dans les suites Ă  interventions 

dont 11 % 

(127 716)

en matiĂšre de reprĂ©sentation du personnel  

(

9 % soit 88 383) 

27 %

(28 %)

 Ces suites Ă  interventions constatent-elles au moins une infraction ?

non

59 %

(49 %)

41 %

(51 %)

oui

47 %

(48 %)

16 %

(16 %)

4 %

(4 %)

3 %

(2 %)

dont

l’entrave à la

constitution

d’un CCE

 60 % 

(63 %)

24 724

  (21 698)

14 151

  (12 595)

8 246

   (7 120)

2 151

  (1 587)

1 515

  (1 113)

CHSCT

dont

Fonctionnement

85 % 

(82 %)

Mise en place

 15 % 

(18 %)

ComitĂ© d’entreprise

dont

Fonctionnement

 81 % 

(84 %)

Élections

 11 % 

(9 %)

Mise en place

 7 % 

(4 %)

Salariés protégés

dont

Procédure de licenciement

 62 % 

(67 %)

Protection en cas de

licenciement
29 % 

(25 %)

Syndicats

professionnels

dont

Exercice du droit syndical

 93 % 

(94 %)

3 %

(3 %)

Autres

Observations :

51 346 

(44 664)

48 % 

(48 %)

27 % 

(28 %)

16 % 

(16 %)

4 % 

(3 %)

3 % 

(2 %)

2 % 

(2 %)

ProcĂšs-verbaux :

709 

(571)

31 % 

(33 %)

16 % 

(13 %)

16 % 

(21 %)

13 % 

(10 %)

13 % 

(10 %)

11 % 

(12 %)

Nb de références dans

suites Ă  interventions ne

constatant pas d’infraction :

75 610 

(43 114)

Nb de références dans

suites Ă  interventions :

52 106 

(45 269)

256

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 256

background image

Commentaire du graphe “reprĂ©sentation du personnel”

Avec plus de 127 000 rĂ©fĂ©rences, le thĂšme 

“reprĂ©sentation du personnel”

est en

augmentation sensible (+ 40 000 rĂ©fĂ©rences supplĂ©mentaires, soit + 2 points /
2008). L’augmentation du nombre de rĂ©fĂ©rences ne constatant aucune infraction
traduit l’augmentation de l’activitĂ© de l’inspection du travail en termes d’enquĂȘtes
et de dĂ©cisions suite aux demandes d’autorisation de licenciement de salariĂ©s
protĂ©gĂ©s (+ 32 172).

La hiérarchie des sous-thÚmes est identique et leur poids est stable par rapport à
2008. 

Dans le cadre de l’activitĂ© programmĂ©e de contrĂŽle (BOP), les services ont
poursuivi l’action visant Ă  l’institution des dĂ©lĂ©guĂ©s du personnel (DP) dans les
entreprises lĂ©galement concernĂ©es. L’impact de cette action des services (43 %)
est satisfaisant si l’on considùre le caractùre sensible du sujet et le nombre
d’acteurs impliquĂ©s (employeurs, salariĂ©s, organisations syndicales). Cependant
plusieurs régions indiquent que le résultat réel obtenu est assez souvent la formali-
sation d’un procĂšs-verbal de carence. Certaines rĂ©gions se sont attachĂ©es Ă  cibler
les entreprises de 20/50 salariés afin de sécuriser le seuil de déclenchement de
l’obligation et de favoriser la durabilitĂ© de la mise en place de l’institution. D’autres
ont menĂ© des actions d’information et de sensibilisation en faveur de la mise en
place de cette institution dans les PME.

D’une maniĂšre plus gĂ©nĂ©rale, les difficultĂ©s de fonctionnement des institutions
reprĂ©sentatives du personnel perdurent (manque d’information et de consultation
des comitĂ©s d’entreprise, absence de rĂ©union des dĂ©lĂ©guĂ©s du personnel notam-
ment). Ces dysfonctionnements résultent tout à la fois des manquements des
entreprises, mais Ă©galement de l’insuffisance de formation des Ă©lus Ă  leurs
missions.

Quant au CHSCT, sa constitution et son fonctionnement sont souvent défaillants
dans les entreprises proches du seuil de 50 salariĂ©s ou dans celles dont les salariĂ©s
sont dispersĂ©s. 

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

257

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 257

background image

ThĂšme : Emploi-formation 

(Document de travail)

 Sur quoi portent les infractions des suites Ă  interventions ?

Indemnisation 

 du 

chĂŽmage partiel

dont

Allocation spécifique

 85% 

(90 %)

Allocation

 complĂ©mentaire

13% 

(8 %)

1 168 845  rĂ©fĂ©rences aux articles du CT dans les suites Ă  interventions 

dont  5 % 

(58 670)

en matiĂšre d’emploi â€“ formation 

(

2 % soit 19 723) 

23 %

(23 %)

 Ces suites Ă  interventions constatent-elles au moins une infraction ?

non

70 %

( 55 %)

30 %

(45 %)

oui

49 %

(22 %)

15 %

(34 %)

5 %

(8 %)

5 %

(8 %)

dont

Travailleurs

handicapés

93 % 

(92 %)

8 656  

(1 925)

4 051

  (2 062)

2 611

  (3 054)

947 

 (751)

861

  (743)

Licenciement

Ă©conomique

dont

Licenciement sur 30 jours :

≄10 sal. 29 % 

(29 %)

< 10 sal. 27 % 

(23 %)

Dispositions communes

 23 % 

(23 %)

Mesures 

d’accompagnement

16 % 

(20 %)

Apprentissage

dont

Conditions de travail

 49 % 

(53 %)

Obligations de l’employeur

18 % 

(17 %)

Dispositions du

contrat de travail

13 % 

(15 %)

Opposition, suspension,

Interdiction

12 % 

(7 %)

Formation 

professionnelle

dont

Droit individuel Ă  

la formation

27 % 

(25 %)

Financement et conditions

de travail du stagiaire

15 % 

(19 %)

Politique de l’emploi

dont

Indemnisation

des travailleurs privés

d’emploi involontairement

 44 % 

(33 %)

Maintien, sauvegarde 

de l’emploi 

30 % 

(45 %)

4 %

(4 %)

Autres

Observations :

17 486 

(8 617)

49 % 

(22 %)

23 % 

(24 %)

14 % 

(33 %)

5 % 

(9 %)

5 % 

(8 %)

4 % 

(4 %)

Mises en demeure :

157 

(150)

ProcĂšs-verbaux :

167 

(96)

0 % 

(3 %)

0 % 

(0 %)

71 % 

(71 %)

0 % 

(0 %)

29 % 

(25 %)

0 % 

(0 %)

2 % 

(3 %)

47 % 

(9 %)

36 % 

(81 %)

1 % 

(1 %)

14 % 

(8 %)

0 % 

(0 %)

Nb de références dans

suites Ă  interventions :

17 814 

(8 867)

Nb de références dans

suites Ă  interventions ne

constatant pas d’infraction :

40 856 

(10 856)

258

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 258

background image

Commentaire du graphe “emploi-formation”

Avec prĂšs de 60 000 rĂ©fĂ©rences (5 % du total des interventions), le thĂšme 

“emploi-

formation”

est en augmentation sensible (+ 3 points / 2008). Les trois quart de

cette augmentation concernent les avis (sur l’indemnisation du chîmage partiel
notamment) et les décisions liées également aux conséquences de la crise écono-
mique.

Les effets de la crise conduisent Ă©galement Ă  ce que le sous-thĂšme “indemnisation
du chîmage partiel” deviennent, en 2009, celui comptabilisant le plus grand
nombre de références constatant au moins une infraction (prÚs de la moitié, contre
1/5

e

en 2008).

Le sous-thĂšme 

“licenciement Ă©conomique”

, avec 4 000 rĂ©fĂ©rences, voit son

volume quasiment doubler. En effet, les services constatent plus fréquemment, en
cas de licenciement Ă©conomique, des infractions aux obligations des employeurs
de consulter les reprĂ©sentants du personnel, d’informer l’administration et de
mettre en place, le cas échéant, un PSE de qualité.

Le sous-thĂšme 

“apprentissage”

conserve un volume Ă  peu prĂšs Ă©quivalent Ă  2008.

Les références portent essentiellement sur la réglementation des conditions de
travail et, plus précisément, sur la durée du travail des apprentis de moins de
18 ans. Le nombre de rĂ©fĂ©rences relatives aux oppositions, suspensions et inter-
dictions d’emploi augmente de 5 points. La vulnĂ©rabilitĂ© des apprentis est pointĂ©e
particuliĂšrement dans les “mĂ©tiers de bouche” et le BTP.

Les rĂ©fĂ©rences relatives Ă  la 

“formation professionnelle”

, bien que peu nombreuses,

concernent d’abord le droit individuel à la formation et les conditions d’emploi des
stagiaires.

Il est enfin Ă  noter la stabilitĂ© des rĂ©fĂ©rences relatives Ă  l’emploi des travailleurs
handicapés.

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

259

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 259

background image

ThÚme : Obligations générales

 Sur quoi portent les infractions des suites Ă  interventions ?

1 168 845  rĂ©fĂ©rences aux articles du CT dans les suites Ă  interventions 

dont 3,5 % 

(40 642)

en matiĂšre d’obligations gĂ©nĂ©rales  

(

3,9 % soit 39 002) 

58 %

(58 %)

 Ces suites Ă  interventions constatent-elles au moins une infraction ?

non

5 %

( 5 %)

95 %

(95 %)

oui

41 %

(42 %)

Effectifs,

calculs

100 % (100 %)

22 163

 (21 328)

15 804

  (15 428)

Travail illégal

dont

Travail dissimulé

 74 % 

(72 %)

Emploi d’étrangers sans 

titre de travail

9 % 

(9 %)

PrĂȘt illicite de main-

d’Ɠuvre et Marchandage

6 % 

(9 %)

Inspection du travail

dont

Prérogatives et moyens

d’intervention

 93 % 

(80 %)

Compétence des agents

6 % 

(12 %)

1 %

(1 %)

Autres

Observations :

32 552 

(31 933)

56 % 

(56 %)

42 % 

(43 %)

1 % 

(1 %)

Nb de références dans

suites Ă  interventions ne

constatant pas d’infraction :

2 223 

(1 989)

Nb de références dans

suites Ă  interventions :

38 419 

(37 013)

DĂ©cisions de chantier :

68 

(93)

66 % 

(82 %)

32 % 

(18 %)

1 % 

(0 %)

Mises en demeure :

1 345 

(1 050)

1 % 

(0 %)

99 % 

(100 %)

0 % 

(0 %)

ProcĂšs-verbaux :

4 454 

(3 937)

84 % 

(84 %)

16 % 

(16 %)

0 % 

(0 %)

260

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 260

background image

Commentaire du graphe “obligations gĂ©nĂ©rales”

Le poids du thĂšme 

“obligations gĂ©nĂ©rales”

est stable en 2009. Ce thÚme réunit

deux sous-thÚmes sans relations privilégiées

(167)

: la lutte contre le travail illégal

(58 %) ainsi que les moyens d’intervention et la compĂ©tence de l’inspection du
travail (41 %).

La lutte contre le 

“travail illĂ©gal”

est une prioritĂ© nationale et continue d’occuper une

place importante dans l’activitĂ© de contrĂŽle des services et particuliĂšrement dans la
verbalisation. 

Le transfert de la pratique de la dissimulation totale de salariés vers celle de la
dissimulation d’heures travaillĂ©es, beaucoup plus complexe Ă  caractĂ©riser, se
confirme.

L’augmentation de l’usage des faux statuts d’emploi est Ă©galement observĂ©e. En
effet, cette pratique, d’une part, permet le dĂ©tournement de la stricte relation
salariale entre employeur et employĂ©, et, d’autre part, accentue la “vulnĂ©rabilitĂ©â€
qu’engendre l’emploi sous statut prĂ©caire. Il s’agit notamment de l’emploi de faux
travailleurs indépendants dans le cadre de prestations internationales de service
(mais pas seulement) avec des statuts étrangers méconnus et pléthoriques. Cela
concerne Ă©galement l’usage abusif du statut d’auto-entrepreneur dont la pratique
semble s’étendre sur l’ensemble du territoire, notamment dans le secteur du BTP.
À cela s’ajoutent le cas des faux stagiaires, celui des “vendeurs intermittents”, ou
encore, des situations abusives de portage salarial ou d’entraide familiale ou
amicale. Les agents Ă©voquent enfin l’emploi du statut de VRP oĂč l’employeur met
en avant ce statut pour indiquer que le personnel n’est pas soumis à un horaire de
travail, ou le cas des personnes employĂ©es en “titre emploi service entreprise” vis-
Ă -vis desquelles un certain nombre d’obligations lĂ©gales et rĂ©glementaires ne sont
pas remplies.

Concernant les infractions de l’emploi d’étrangers sans titre de travail, elles sont
essentiellement abordées dans le cadre des prestations de services internationales.
Enfin les rĂ©fĂ©rences au prĂȘt illicite de main-d’Ɠuvre et au marchandage sont en net
recul.

Concernant les prĂ©rogatives et moyens d’intervention dont dispose 

“l’inspection du

travail”

, 2009 fait apparaĂźtre une augmentation significative des incidents de

contrĂŽle se traduisant par une verbalisation en hausse

(168)

.

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

261

167) Ce rapprochement des deux sous-thĂšmes est celui de la Partie 8 du Code du travail.
168) Ă€ rapprocher de l’analyse en la matiĂšre : cf. ci-dessus, partie IV, chapitre V relative Ă  la protection 

des agents.

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 261

background image

ThĂšme : NĂ©gociation collective 

 Sur quoi portent les infractions des suites Ă  interventions ?

1 168 845  rĂ©fĂ©rences aux articles du CT dans les suites Ă  interventions 

dont 2 % 

(25 553)

en matiĂšre de nĂ©gociation collective  

(

2 % soit 22 185) 

90 %

(91 %)

 Ces suites Ă  interventions constatent-elles au moins une infraction ?

non

1 %

(1  %)

99 %

(99 %)

oui

10%

(9%)

dont

l’exercice du

droit de grĂšve

65 % (0 %)

22 761

 (19 991)

2 502

 (2 003)

Accords collectifs

dont

Conditions d’applicabilitĂ©

 78 % 

(70 %)

Effets de l'application 

des accords

10 % 

(20 %)

NĂ©gociations

obligatoires en

 entreprise

dont

NĂ©gociations annuelles

 60 % 

(72 %)

NĂ©gociation triennale

et modalités générales

31 % 

(24 %)

0,5%

(0,3%)

Conflits

Observations :

25 277 

(21 962)

90 % 

(91 %)

10 % 

(9 %)

0,5 % 

(0,3 %)

Nb de références dans

suites Ă  interventions ne

constatant pas d’infraction :

166 

(118)

Nb de références dans

suites Ă  interventions :

25 387 

(22 067)

ProcĂšs-verbaux :

92 

(64)

70 % 

(80 %)

28 % 

(19 %)

2 % 

(2 %)

262

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 262

background image

Commentaire du graphe “nĂ©gociation collective”

Avec prĂšs de 26 000 rĂ©fĂ©rences (2 % du total des interventions), le poids du thĂšme

“nĂ©gociation collective”

est stable en 2009. Il en est de mĂȘme de la hiĂ©rarchie des

sous-thĂšmes.

Le sous-thĂšme 

“accords collectifs”

reste le secteur majoritaire avec 9/10

e

des

rĂ©fĂ©rences aux suites Ă  interventions (78 % concernent les conditions d’applicabilitĂ©). 

Dans un contexte de diminution du nombre d’accords dĂ©posĂ©s en raison de la
crise Ă©conomique, les principaux sujets de nĂ©gociation ont portĂ© sur l’emploi des
sĂ©niors, l’épargne salariale et l’intĂ©ressement

(169)

ainsi que sur l’amĂ©nagement et la

durée du travail dans un contexte marqué par la remise en cause des accords
antérieurs. Dans le secteur agricole, la négociation a essentiellement porté sur les
accords de prĂ©voyance. 

Parallùlement, des initiatives en termes d’information, de sensibilisation et de
communication ont été prises par les régions sur le champ du développement du
dialogue social territorial et celui de la mise en Ɠuvre de la loi du 20 aoĂ»t 2008
relative à la rénovation de la démocratie sociale et au temps de travail.

L’appui au rĂšglement des conflits collectifs en 2009, une prioritĂ© accentuĂ©e
par la crise

Les interventions de l’administration du travail dans le rùglement des conflits
collectifs se sont multipliées en 2009 et 2010. Au-delà de la mission atypique
confiée à deux hauts fonctionnaires du ministÚre dans la crise guadeloupéenne
en février 2009, les services ont été fortement mobilisés au cours de cette
période, compte-tenu de la progression importante du nombre des conflits
dans les entreprises (Molex, 3M, Caterpillar, Continental, Total, Ericsson, Ikéa,
Sony, Siemens, Sullair, etc.). 

Aux restructurations et aux plans de sauvegarde de l’emploi qui Ă©taient Ă  l’ori-
gine des conflits les plus complexes en 2009, s’ajoutent dĂ©sormais des reven-
dications sur les revenus du travail, et parfois aussi sur les conditions d’exercice
de l’activitĂ© professionnelle.

Le durcissement des rapports sociaux est une réalité, qui se conjugue, dans de
nombreux cas, avec une relative dĂ©personnalisation de l’identitĂ© patronale dans
de grands groupes internationaux. Il en résulte un net retour aux formes les
plus radicales (la dureté se nourrissant aussi de la médiatisation) des conflits
que notre pays avait eu à connaßtre au début des années 2000. Les revendica-
tions ouvriĂšres ont Ă©galement tendance Ă  se focaliser sur une seule alternative :
le maintien des emplois ou le “chùque-valise”, sur le modùle de la prime
“Moulinex”. Dans ce contexte, l’attente vis-à-vis de l’État est forte et
polymorphe : ordre public et paix sociale, inflexion des dĂ©cisions Ă©conomiques,
contenu des plans de sauvegarde de l’emploi, revitalisation des sites et rĂ©-
industrialisation, application du droit du travail, etc.

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

263

169) Surtout dans les PME dans le cadre de la loi du 3 dĂ©cembre 2008 sur les revenus du travail.

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 263

background image

ThĂšme : LibertĂ©s et droits fondamentaux

 Sur quoi portent les infractions des suites Ă  interventions ?

 Promotion Ă©galitĂ©

Femme-Homme

dont

Conditions d’application de

l’égalitĂ© professionnelle

 85 % 

(63 %)

Actions en justice

8 % 

(5 %)

Plan pour l’égalitĂ©

professionnelle

6 % 

(30 %).

1 168 845  rĂ©fĂ©rences aux articles du CT dans les suites Ă  interventions 

dont 2 % 

(22 070)

en matiĂšre de libertĂ©s et droits fondamentaux 

(2 % soit 20 257)

32 %

(25 %)

 Ces suites Ă  interventions constatent-elles au moins une infraction ?

non

10 %

( 9 %)

90  %

(91 %)

oui

37 %

(46 %)

21 %

(18 %)

8 %

(8 %)

7 437

  (8 552)

6 285

 (4 659)

4 209

   (3 399)

1 661

  (1 549)

RÚglement intérieur

dont

Contenu, conditions 

de validité

 79 % 

(76 %)

Champ d'application

12 % 

(14 %)

Lutte contre les

harcĂšlements

dont

HarcĂšlement moral

 77 % 

(82 %)

HarcĂšlement sexuel

 17 % 

(14 %)

Lutte contre les
discriminations

dont

Principe de

 non-discrimination

 51 % 

(43 %)

Procédure et sanction

disciplinaire

41 % 

(33 %)

Observations :

19 830 

(18 349)

37 % 

(46 %)

32 % 

(25 %)

21 % 

(18 %)

8 % 

(8 %)

2 % 

(2 %)

Nb de rĂ©fĂ©rences dans 

suites Ă  interventions

ne constatant pas

d’infraction : 2 131 

(1 765)

Nb de références dans

suites Ă  interventions :

19 939 

(18 492)

2 %

(2 %)

Droit et liberté,

corruption

ProcĂšs-verbaux :

96 

(123)

7 % 

(11 %)

5 % 

(2 %)

63 % 

(67 %)

23 % 

(11 %)

2 % 

(7 %)

264

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 264

background image

Commentaire du graphe “libertĂ©s et droits fondamentaux”

Le poids du thĂšme 

“libertĂ©s et droits fondamentaux”

reste stable par rapport Ă 

l’annĂ©e 2008 (22 070 rĂ©fĂ©rences, 2 % du total) avec un volume en lĂ©gĂšre crois-
sance. La hiĂ©rarchie des sous-thĂšmes est identique Ă  2008. 

Cependant, le sous-thĂšme 

“promotion pour l’égalitĂ© femme-homme”

a chuté de

9 points au profit du 

“rĂšglement intĂ©rieur”

(+ 7 points) et de 

“la lutte contre les

harcùlements”

(+ 3 points). Cette variation est notamment la consĂ©quence de la fin

de l’action nationale 2008 sur l’égalitĂ© professionnelle. 

Cette variation pointe Ă©galement l’investissement croissant des services sur la
problématique des risques psychosociaux. Ainsi, la lutte contre le harcÚlement
moral continue Ă  ĂȘtre un sujet important de sollicitation des services (croissance du
nombre de références en observations, mais baisse en PV soit, globalement, une
baisse relative par rapport Ă  2008).

La lutte contre les discriminations conserve un poids stable (8 %).

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

265

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 265

background image

II.2. I

LLUSTRATIONS RÉGIONALES DES ACTIONS PRIORITAIRES

EN MATIÈRE DE CONDITIONS DE TRAVAIL

Les six régions de Bourgogne, Centre, Corse, Limousin, Nord-Pas-

de-Calais et Provence-Alpes-CĂŽte d’Azur prĂ©sentent ci-aprĂšs quelques
exemples d’actions partenariales en matiùre de conditions de travail.

Bourgogne : sĂ©minaires partenariaux sur trois thĂšmes de la santĂ©
au travail

‱ Quatre sĂ©minaires dĂ©partementaux organisĂ©s en partenariat avec la

Cram, les SST, les services d’inspection du travail et la cellule pluri-
disciplinaire de la DRTEFP sur le thĂšme des TMS avec pour cible les
délégués du personnel et les CHSCT et comme objectif de les
mobiliser sur ce thĂšme et de leur rappeler leurs missions, pouvoirs
et les limites de leur mandats. Ces séminaires tenus en toute fin de
journée ont été fortement appréciés et fréquentés par les IRP (insti-
tutions représentatives du personnel), les CHSCT et les organisations
syndicales.

‱ Un sĂ©minaire sur les risques psychosociaux conçu et rĂ©alisĂ© en

partenariat avec la Cram dont la frĂ©quentation (200 participants) a
montrĂ© l’intĂ©rĂȘt pour le sujet mais aussi l’attente forte des entreprises
pour l’apport d’outils mĂ©thodologiques d’évaluation et de traitement
de ce risque : les interventions du mĂ©decin inspecteur rĂ©gional du
travail et de la main-d’Ɠuvre), d’intervenants en prĂ©vention des
risques professionnels et de l’Aract ont Ă©tĂ© fortement apprĂ©ciĂ©es.

‱ Un sĂ©minaire, en juillet, sur le thĂšme de la lutte contre les TMS,

organisĂ© en partenariat avec la Cram, a rĂ©uni 230 personnes.
Les interventions d’Eurogip, de l’INRS et de l’UniversitĂ© de
MontbĂ©liard ont permis de proposer une dĂ©marche d’intĂ©gration de
la prévention dÚs la conception des postes de travail et ont été
suivies de trois ateliers avec dĂ©monstration d’outils disponibles.

‱ Un sĂ©minaire CMR en novembre, en partenariat avec la DRASS, dans

le cadre du PRSE 1 et du PRST sur l’amĂ©lioration de l’air intĂ©rieur :
prĂ©sentation de l’étude, rĂ©alisĂ©e en N-1, qui recense les matĂ©riaux de
substitution que peuvent mettre en Ɠuvre les professionnels du
bùtiment en diminuant le risque CMR auquel sont exposés les
salariĂ©s tout en amĂ©liorant la qualitĂ© de l’air respirĂ© par les habitants
des logements.

266

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 266

background image

Centre : rĂ©duction des inĂ©galitĂ©s de santĂ© liĂ©es Ă  la prĂ©caritĂ©

La DRTEFP a Ă©tĂ© retenue dans le cadre d’un appel Ă  projet d’expĂ©ri-

mentation du Haut commissariat aux solidarités actives sur la réduction
des inĂ©galitĂ©s de santĂ© en 2008. L’expĂ©rimentation en cours, pour une
durée de trois ans, concerne les travailleurs intérimaires.

Objectifs : 

‱ avoir une approche globale de la problĂ©matique de la santĂ© et de la

problĂ©matique sociale des intĂ©rimaires : mettre en synergie l’action
des acteurs : mĂ©decins du travail/assistantes sociales/services de
ressources humaines des entreprises de travail temporaire ;

‱ amĂ©liorer le suivi mĂ©dical au travail des intĂ©rimaires : traçabilitĂ© des

parcours professionnels et des expositions aux risques profession-
nels. Suivi médical par rapport aux expositions professionnelles et
amĂ©lioration de la surveillance mĂ©dicale renforcĂ©e ;

‱ amĂ©liorer l’accĂšs aux soins et Ă  la prĂ©vention.

Afin de rĂ©aliser les objectifs dĂ©crits, l’expĂ©rimentation, Ă  partir des

visites médicales effectuées dans les services de santé au travail, est
conduite selon les quatre axes suivants :

‱ repĂ©rer les situations de prĂ©caritĂ©, la population des intĂ©rimaires n’étant

pas homogĂšne ;

‱ Ă©laborer un carnet de parcours de prĂ©vention du travailleur intĂ©ri-

maire (“carnet de santĂ©â€ qui permet de retracer le parcours du salariĂ©
dans ses emplois successifs et son suivi mĂ©dical) ;

‱ orienter, si nĂ©cessaire, les salariĂ©s vers un parcours mĂ©dical organisĂ©

(mettre en place des filiùres d’accùs aux soins) et un parcours social
(orientation vers les services sociaux).

C’est donc un projet global sur le suivi mĂ©dical au travail et social

qui est expérimenté, par rapport à la population des salariés intéri-
maires, qui connaĂźt de rĂ©elles difficultĂ©s d’accĂšs aux soins et mĂ©connaĂźt
bien souvent les droits auxquels elle pourrait prĂ©tendre. 

Cette expérimentation repose notamment sur la mise en place de

prestations d’assistantes sociales pour assurer l’interface entre le suivi
médical assuré par les médecins du travail, les services sociaux pour le
rĂšglement des difficultĂ©s sociales et l’orientation Ă©ventuelle vers des

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

267

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 267

background image

centres d’examen de santĂ©. L’expĂ©rimentation concerne 30 % de la
population intérimaire vue par les services de santé au travail.

Corse : action d’information avant les vendanges

Description de l’action : une semaine avant le dĂ©but des vendanges,

chaque viticulteur de la Haute-Corse a Ă©tĂ© conviĂ© par courrier de l’ins-
pecteur du travail Ă  une rĂ©union d’information sur les trois thĂšmes
suivants :

‱ hygiĂšne et sĂ©curitĂ© : risque CO

2

, risque machines (risque de chute

dans le conquĂȘt de rĂ©ception de la vendange et retournement de
tracteur, opérations de décuvage), risque SO

2

, risque Ă©lectrique dans

les caves. Un rappel sur les risques des traitements phytosanitaires a
Ă©galement Ă©tĂ© donnĂ© Ă  cette occasion ;

‱ conditions rĂ©glementaires du logement des travailleurs saisonniers ;

‱ dĂ©rogations possibles en matiĂšre de repos hebdomadaire.

Supports : l’ingĂ©nieur rĂ©gional de prĂ©vention avait prĂ©parĂ© une

présentation sur les thÚmes spécifiques de santé et sécurité.

CaractĂšre exemplaire de l’action : il est remarquable que tous les

viticulteurs conviĂ©s aient Ă©tĂ© prĂ©sents (soit 25 exploitants), alors que
les préparatifs de la vendange étaient en cours. Les échanges sous
forme de questions/réponses ont été particuliÚrement nourris.
Manifestement l’opĂ©ration a Ă©tĂ© conduite au bon moment, sur des
thÚmes qui correspondaient aux préoccupations des exploitants.

Des contrĂŽles ont eu lieu au cours des vendanges : les informations

dispensées ont été globalement prises en compte, notamment pour ce
qui concerne le repos hebdomadaire.

Limousin : raviver le partenariat autour du PRST

La mise en Ɠuvre du PRST en 2007 a Ă©tĂ© l’occasion de constater

une nouvelle fois la méconnaissance par chaque organisme des préro-
gatives réelles, moyens et contraintes des autres organismes. Il a donc
été décidé de mettre en place chaque année une ou deux journées
d’échanges sur les pratiques professionnelles, pour chacun des thĂšmes
du PRST. Ces journĂ©es, ouvertes pour l’essentiel aux seuls profession-
nels des organismes de contrÎle et de prévention, et animées par eux
avec l’appui de la DRTEFP, ont permis aux personnes concernĂ©es de
mieux se connaĂźtre et par consĂ©quent d’accroĂźtre le volume et la
qualitĂ© des opĂ©rations conjointes. Une rĂ©flexion va ĂȘtre engagĂ©e en

268

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 268

background image

2010 sur la poursuite de cette initiative et les Ă©ventuelles modifications
à apporter, notamment quant aux publics visés.

Toujours dans le cadre du PRST, des assises ont été organisées en

novembre 2009, dans la continuitĂ© d’un forum dĂ©diĂ© aux CHSCT tenu
en dĂ©cembre 2007. Il s’agissait d’inviter les chefs d’entreprises et les
représentants du personnel (DP, CHSCT) à débattre dans des ateliers
consacrés aux cinq thÚmes du PRST (évaluation des risques profession-
nels, cancers professionnels, troubles musculo-squelettiques, risques
psychosociaux, risque routier) ainsi qu’à la question des “fondamen-
taux” de la prĂ©vention des risques professionnels. Chacun de ces
ateliers, animés par un binÎme issu des institutions parties prenantes
au PRST, comportait les témoignages de deux entreprises au moins.
Ainsi, et c’était bien l’objectif de cette manifestation, il ne s’agissait pas
seulement pour les entreprises de rassembler des éléments utiles sur
les thĂšmes abordĂ©s, mais Ă©galement d’échanger avec leurs pairs et de
mieux connaĂźtre les institutions prĂ©sentes, l’ensemble devant permettre
une plus grande efficacitĂ© des actions de terrain. 

Ce type d’initiative sera reconduit en 2010, mais avec une cible

différente, à savoir les TPE. Ces derniÚres sont en effet difficilement
mobilisables, et le projet, Ă  construire, consisterait Ă  organiser des
sĂ©ances de travail localisĂ©es dans les bassins d’emploi de la rĂ©gion, Ă 
aller au devant de ces entreprises.

Enfin, le thĂšme de la pĂ©nibilitĂ© au travail fait l’objet d’une action

conjointe de la Carsat, de l’Aract et de la DRTEFP dans le cadre de
l’ORST. Cette action, animĂ©e par l’Aract, fait l’objet d’un cofinancement
DRTEFP/Fact/Carsat. Elle a pour objet, dans des secteurs d’activitĂ©
prédéfinis, de mobiliser les consultants retenus sur trois champs
d’investigation : contraintes physiques, contraintes mentales, organisa-
tion du travail. Les diagnostics effectués devraient permettre de définir
des plans d’action, en prĂ©cisant que les entreprises retenues le sont sur
la base du volontariat. Ce programme se déroulera sur 2010/2011 et
devrait ĂȘtre prolongĂ© dans le cadre du PRST.

Nord-Pas-de-Calais : action pluriannuelle â€œGarage-prĂ©vention-santĂ©â€

1 - Les enseignements d’une action d’évaluation et de prĂ©vention

de l’exposition au benzùne et aux hydrocarbures aromatiques
polycycliques (HAP) chez les mécaniciens automobiles dans
le Valenciennois

Une enquĂȘte rĂ©alisĂ©e par la Cram Nord-Picardie et l’inspection du

travail dans le cadre d’une action concertĂ©e sur l’utilisation des
produits cancérogÚnes, mutagÚnes ou reprotoxiques, a montré que

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

269

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 269

background image

dans la rĂ©gion Nord-Pas-de-Calais, 38 % des garages interrogĂ©s disent
utiliser du benzĂšne. Le benzĂšne, substance toxique sans seuil de
toxicité, est présent dans les carburants. Cette substance est reconnue
cancĂ©rogĂšne pour l’ĂȘtre humain et donc susceptible d’entraĂźner des
effets nocifs quel que soit le degrĂ© d’exposition. Nous disposons,
aujourd’hui, d’indicateurs biologiques fiables, appelĂ©s marqueurs
d’exposition, qui reflĂštent l’exposition pour certains toxiques suspectĂ©s.
Pour le benzĂšne, un des marqueurs d’exposition actuellement validĂ©
est l’acide trans, trans muconique que l’on dose dans les urines en fin
de poste pour mesurer l’exposition durant la journĂ©e. Sa corrĂ©lation
avec une exposition éventuelle au benzÚne est bien validée et de
nombreuses études donnent des valeurs de référence.

Les HAP sont prĂ©sents dans les gaz d’échappement automobile et

surtout diesel, dans les huiles usagées et dans les pneus bas de
gamme. Ce sont des cancérogÚnes connus, la derniÚre modification du
tableau de maladie professionnelle nÂș 36 bis (cancer de la peau) a
inclut les huiles usagĂ©es dans les agents responsables. L’exposition aux
HAP peut ĂȘtre mesurĂ©e par le dosage du 1 OH-pyrĂšne dans les urines
en fin de poste. Un dosage de ces marqueurs permet ainsi d’évaluer
l’éventuelle surexposition du salariĂ© et d’envisager rapidement des
mesures prĂ©ventives. Cette pratique s’inscrit dans une dĂ©marche d’éva-
luation et de prévention des risques beaucoup plus fine et précoce
permettant ainsi d’anticiper l’éventuelle apparition d’une maladie
professionnelle liée au toxique en question.

L’Association de santĂ© au travail de l’arrondissement du

Valenciennois (ASTAV) a élaboré en 2006 un projet pour développer la
prévention des maladies professionnelles liées à une exposition au
benzĂšne, aux huiles usagĂ©es et aux gaz d’échappement chez les
mĂ©caniciens automobiles, avec comme objectifs :

‱ Ă©valuer l’exposition au benzĂšne et aux HAP des mĂ©caniciens des

garages ;

‱ apporter des prĂ©cisions sur le document unique d’évaluation des

risques ;

‱ rĂ©aliser des actions de prĂ©vention pour rĂ©duire les risques de

maladies professionnelles liées à une exposition à ces toxiques :
prévention technique, prévention organisationnelle et prévention
individuelle.

Ce projet a Ă©tĂ© rĂ©alisĂ© de 2006 Ă  2009 par l’équipe de santĂ© travail

de l’ASTAV, composĂ©e des 26 mĂ©decins ayant des garages dans les
entreprises dont ils s’occupent, leurs secrĂ©taires, une assistante en

270

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 270

background image

santé-travail et la toxicologue du service. Un comité de pilotage a suivi
les différentes phases du projet.

Cette action a bĂ©nĂ©ficiĂ© : 

‱ de l’appui et du relais vers les entreprises par la Chambre des

métiers et par les organisations professionnelles de la réparation
automobile, ainsi que par la Caisse rĂ©gionale d’assurance maladie
(notamment son service prĂ©vention) ;

‱ du soutien technique et scientifique du Centre hospitalier rĂ©gional

universitaire de Lille, via le centre régional de toxicologie profession-
nelle et environnementale (réalisation des dosages biologiques) et le
service de pathologie professionnelle et environnement (expertise
toxicologique et interprĂ©tation des donnĂ©es) ;

‱ de l’Institut de santĂ© au travail du Nord de la France (management

du projet, Ă©valuation de l’action).

Cette action entre dans le cadre des axes prioritaires du “plan

rĂ©gional de santĂ© publique” et du “plan rĂ©gional de santĂ© au travail”. Elle
a pu ĂȘtre rĂ©alisĂ©e grĂące Ă  un financement du Groupement rĂ©gional de
santĂ© publique. L’Association interprofessionnelle de France pour la
prévention des risques et la promotion de la sécurité et de la santé au
travail a également contribué financiÚrement au projet.

La premiĂšre campagne a concernĂ© 136 garages, dont 113 de moins

de cinq salariĂ©s (un seul garage a refusĂ©, ainsi qu’un salariĂ©). Elle a
permis de recueillir 542 Ă©chantillons d’urines, dont 496 interprĂ©tables :

‱ l’acide trans, trans muconique urinaire, reflet de l’exposition au

benzĂšne, Ă©tait quantifiable chez 158 salariĂ©s (32 % des dosages),
avec une valeur moyenne de 0,28 mg/g de crĂ©atinine (valeurs allant
de 0,04 Ă  1,33) ;

‱ pour le 1 OH-pyrĂšne, reflet de l’exposition aux HAP, la valeur

moyenne Ă©tait Ă  218 ng/g de crĂ©atinine pour les non-fumeurs et
560 ng/g pour les fumeurs avec des valeurs allant de 9,7 Ă  2 610. Les
niveaux les plus Ă©levĂ©s sont observĂ©s dans l’entretien d’engins de
chantier et de moteurs deux-temps. 

Les facteurs de contamination majoritaires semblent ĂȘtre le manque

d’aspiration des gaz d’échappements ainsi que le contact cutanĂ© avec
les huiles.

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

271

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 271

background image

Les salariĂ©s ont reçu leurs rĂ©sultats et une plaquette d’information

sur les prĂ©cautions Ă  prendre au travail : port de gants pour certaines
opérations, travail manches longues, lavage des mains, etc. Les
employeurs ont été conviés à une conférence de restitution des résul-
tats collectifs et d’information sur les mesures Ă  prendre : aspiration
des gaz d’échappement, achat de gants, fontaines de nettoyage, etc.

Une 2

e

campagne de prĂ©lĂšvement ainsi qu’un questionnaire d’éva-

luation des améliorations éventuelles a eu lieu début 2009. Les
questionnaires d’évaluation donnent les informations suivantes : 27 %
des garages Ă©taient Ă©quipĂ©s d’aspiration de gaz d’échappement avant
les premiers prĂ©lĂšvements et si les engagements sont tenus, 46 %
devraient en ĂȘtre Ă©quipĂ©s en 2010. 73 % des salariĂ©s disent utiliser des
gants. 83 % disposent de savon d’atelier adaptĂ©. 55 % des garages ont
une fontaine de dĂ©graissage. Les dosages de “contrĂŽles” – mĂȘme s’il
faut les interpréter avec prudence car ce ne sont pas toujours les
mĂȘmes salariĂ©s “enquĂȘtĂ©s” et que le nombre de prĂ©lĂšvements est
moins Ă©levĂ© puisqu’ils ne visaient que les situations les plus
mauvaises â€“ montrent clairement l’influence bĂ©nĂ©fique des extracteurs
de fumĂ©es et l’impact nĂ©gatif du contact avec les huiles usagĂ©es (sans
compter le tabagisme).

Devant ce constat, le comitĂ© de pilotage de l’action valenciennoise a

proposĂ© d’engager une action de sensibilisation et d’information des
salariĂ©s et des employeurs de l’arrondissement, sans oublier les centres
de formation des apprentis. Des documents de communication Ă 
l’attention des employeurs, des salariĂ©s et des apprentis ont Ă©tĂ© rĂ©alisĂ©s
dans ce sens.

2 - Le dĂ©veloppement d’une action rĂ©gionale Ă  partir 

de ces constats

La Direction du travail, de l’emploi et de la formation profession-

nelle du Nord de la France, forte de ces enseignements, a décidé
d’étendre cette action de sensibilisation Ă  toute la rĂ©gion en direction
de tous les professionnels de la réparation automobile (poids lourds et
engins agricoles inclus), soit 1 700 Ă©tablissements occupant
25 000 salariĂ©s. Cette action, menĂ©e en 2009 et 2010, s’appuie, d’une
part, sur une campagne de contrĂŽle de l’inspection du travail, ciblĂ©e
sur tous les Ă©tablissements concernĂ©s par le risque, et, d’autre part, sur
une action concertée impliquant les organisations professionnelles du
secteur (CNPA et CNAMS), les chambres des mĂ©tiers et de l’artisanat et
les 12 services de santĂ© au travail interentreprises de la rĂ©gion, avec
l’appui de la DRTEFP et de la Cram. 

272

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 272

background image

L’action GPS vise à alerter les professionnels sur les risques

inhérents au contact avec les carburants et produits dérivés du pétrole
et Ă  les inciter Ă  mettre en Ɠuvre les bonnes pratiques de prĂ©vention.
Un dispositif d’accompagnement individuel des petites entreprises est
mis en place. Tout employeur volontaire (TPE de moins de cinquante
salariés) peut bénéficier gratuitement de cet accompagnement en
signant avec son organisation professionnelle ou sa chambre de
mĂ©tiers, et son service de santĂ© au travail, un “contrat d’engagement”
formalisant son intention de mettre en Ɠuvre une dĂ©marche de
prévention adaptée. Il informe les salariés de cette démarche. Un logo
commun a Ă©tĂ© adoptĂ© : 

GPS, le bon itinéraire

.

L’accompagnement est construit sur une durĂ©e d’un an, suivant le

schĂ©ma suivant :

‱ sensibilisation de l’entreprise et signature du contrat d’engagement ;
‱ Ă©tat des lieux sur la base d’une mĂȘme fiche de visite (prĂ©vention

technique/prĂ©vention individuelle) ;

‱ mise Ă  jour de l’évaluation des risques chimiques dans l’entreprise ;
‱ implication du service de santĂ© au travail le plus en amont possible

dans la dĂ©marche ;

‱ mise Ă  jour de la fiche d’entreprise du mĂ©decin du travail ;
‱ suivant les besoins, intervention pluridisciplinaire possible du service

de santĂ© au travail ;

‱ dĂ©finition du plan d’action ;
‱ mise en Ɠuvre du plan d’action ;
‱ la CRAM est susceptible d’accompagner les mesures de prĂ©vention Ă 

mettre en Ɠuvre ;

‱ nouvel Ă©tat des lieux et Ă©valuation en fin de parcours.

Tous les services de santé au travail interentreprises de la région

sans exception s’inscrivent dans cette action concertĂ©e rĂ©gionale.
Certains ont dĂ©cidĂ© d’accompagner progressivement tous les garages
de leur secteur. Un groupe de médecins référents a été mis en place.
Enfin, des outils de communication communs ont été élaborés. Une
boĂźte Ă  outils est mise Ă  disposition sur la plate-forme d’échanges

www.istnf.fr

Pour assurer dans de bonnes conditions la réalisation de cette

action, la DRTEFP a passé des conventions avec les chambres de
métiers et avec les deux organisations professionnelles. Par ailleurs,
des accords de contractualisation sont intervenus avec la majorité des
services de santé au travail, dans la cadre du plan régional de santé au
travail. Un comitĂ© de pilotage rĂ©gional de l’action GPS, qui rĂ©unit tous
les acteurs et un réseau de référents impliquant plusieurs dizaines de

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

273

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 273

background image

personnes, dont trois membres de la cellule pluridisciplinaire régionale
de la DRTEFP, a été mis en place.

Les premiers résultats de cette action sont encourageants. Liant une

sensibilisation précise et documentée sur le risque et une forme
d’accompagnement individuel visant à aider l’employeur à aller
jusqu’au bout de la dĂ©marche, l’action GPS a Ă©tĂ© trĂšs bien accueillie
par les professionnels.

Au 31 dĂ©cembre 2009, les premiers bilans Ă©taient les suivants :

‱ l’inspection du travail a menĂ© 2 167 contrĂŽles ciblĂ©s sur le risque

CMR (pour un objectif rĂ©gional de 1 300), parmi lesquels 130 qui ont
concerné le risque benzÚne et HAP dans les garages ont donné lieu
Ă  la remontĂ©e d’informations qualitatives auprĂšs de la DRTEFP ;

‱ la Chambre de mĂ©tiers du Nord a engagĂ© l’accompagnement de

48 garages (35 contrats d’engagement signĂ©s) ;

‱ la Chambre des mĂ©tiers du Pas-de-Calais accompagne 97 garages

(95 contrats d’engagement signĂ©s) ;

‱ le CNPA Nord-Pas-de-Calais a engagĂ© l’accompagnement de

54 garages (26 Nord, 28 Pas-de-Calais, 48 contrats d’engagement) ;

‱ la CNAMS accompagne 15 entreprises ;

‱ 214 entreprises bĂ©nĂ©ficiaient donc d’un accompagnement individuel

des organisations professionnelles ou des chambres de métiers en
dĂ©cembre 2009. Parmi celles-ci, comme sur le Valenciennois oĂč
136 garages ont bĂ©nĂ©ficiĂ© de l’action de l’ASTAV, la plupart ont
engagé des démarches de prévention et certaines ont terminé, avec
parfois des investissements significatifs (dispositifs de captation des
gaz d’échappement) ;

‱ le passage de relais avec les services de santĂ© au travail fonctionne ;

‱ plusieurs services de santĂ© au travail ont engagĂ© une dĂ©marche

d’accompagnement pluridisciplinaire systĂ©matique des garages de leur
territoire, d’autres ont fait le choix d’une dĂ©marche plus progressive ;

‱ l’action qui concerne dĂ©jĂ  plusieurs centaines de garages sur tous les

territoires de la rĂ©gion se poursuit et devrait s’étendre en 2010.

274

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 274

background image

Provence-Alpes-CĂŽte d’Azur : appui aux acteurs de l’entreprise
pour prévenir les risques psychosociaux (RPS)

Actions collectives

En 2009, une action collective sur l’évaluation des risques psychoso-

ciaux dans le secteur sanitaire et social dans le département des
Hautes-Alpes a été menée. Elle a consisté à faire accompagner par un
consultant 13 entreprises de diffĂ©rents domaines du secteur sanitaire et
social (handicaps mentaux, physiques, des soins Ă  domicile, des
personnes ĂągĂ©es, de l’insertion, etc.), volontaires dans la mise en place
de leur dĂ©marche d’évaluation des risques psychosociaux. La mĂ©thodo-
logie choisie comprenait l’alternance de phases collectives (formation,
Ă©change de pratique) et de phases individuelles (accompagnement au
sein de l’entreprise). L’action est financĂ©e par le Fond d’amĂ©lioration
des conditions de travail, et nécessite un engagement important de la
part de la direction ainsi que l’aval des Ă©lus du personnel. 

Au-delà de l’accompagnement des entreprises volontaires, cette

démarche devra permettre le transfert de connaissances vers
l’ensemble des entreprises rĂ©gionales du secteur, entre autres par la
production d’un guide mĂ©thodologique.

Selon la mĂȘme logique, et mĂ©thode, deux autres groupes d’entre-

prises du secteur sanitaire et social vont bénéficier en 2009-2010 de ce
mĂȘme accompagnement : un groupe rĂ©gional et un groupe dĂ©parte-
mental (Alpes-Maritimes). Un groupe d’entreprises adhĂ©rentes Ă  la
CGPME du Vaucluse sont Ă©galement engagĂ©s dans une action d’accom-
pagnement sur les RPS. 

Enfin, une action d’accompagnement Ă  l’évaluation des risques

psychosociaux d’une dizaine de centres de relation clients (plateformes
d’appels tĂ©lĂ©phoniques) est Ă©galement en cours.

Actions de formation

Des actions de formation Ă  l’attention des reprĂ©sentants du

personnel des entreprises rĂ©gionales sont organisĂ©es par l’Institut
rĂ©gional du travail. L’objectif de ces stages est de leur fournir les
moyens d’agir pour participer Ă  l’élaboration d’une dĂ©marche de
prévention des risques psychosociaux.

Journées de communication

Des journées de communication et de colloques pour les entre-

prises telle que la rencontre du 12 mars 2009 sur les indicateurs de

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

275

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 275

background image

repĂ©rage. Cette demi-journĂ©e d’échanges s’inscrivait dans la continuitĂ©
du colloque de novembre 2007 “risques psychosociaux : comment
faire ?”, et a permis d’étudier quelles sont les modalitĂ©s de mise en
Ɠuvre d’un diagnostic sur les risques psychosociaux en entreprise.
Plus de 400 participants se sont inscrits Ă  ce colloque et 60 % d’entre
eux Ă©taient des acteurs de l’entreprise : pour moitiĂ© des dirigeants et
cadres et pour moitié des salariés et représentants du personnel. La
prochaine rencontre, programmĂ©e le 17 mars 2010, sera orientĂ© sur le
thĂšme de la mise en place d’actions de prĂ©vention des risques psycho-
sociaux : il s’agira de montrer comment l’on passe de l’étape du prĂ©-
diagnostic à celle du plan d’action.

III. ANALYSE DE LA VERBALISATION ET 

DES SUITES PÉNALES À L’ACTIVITÉ 
DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

L’Observatoire des suites pĂ©nales (OSP) constitue un des volets du

PMDIT ayant pour objectif de renforcer l’effectivitĂ© du droit et l’effica-
citĂ© des contrĂŽles par l’examen qualitatif et quantitatif de la mise en
Ɠuvre des sanctions pĂ©nales.

Cet outil, conçu en 2007 et réellement mis à disposition des services

de l’inspection du travail en 2008, recense l’ensemble des procùs-
verbaux (PV) dressés et transmis à la justice depuis le 1

er

janvier 2004.

Il intÚgre les suites connues, par une mise à jour périodique des
données transmises aux services déconcentrés tant par les parquets
que par les juridictions.

III.1. A

NALYSE DE LA VERBALISATION

2009

À la date du 15 fĂ©vrier 2010, l’OSP recense 33 193 procĂ©dures,

closes et transmises Ă  la justice.

276

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 276

background image

PV transmis thĂšme - 

% annuel

La progression du nombre total des procĂ©dures en 2009 s’explique

par l’enregistrement de prĂšs de 350 procĂ©dures concernant le transport
routier, ce secteur d’activitĂ© n’étant pas comptabilisĂ© avant la “fusion”.

S’agissant des procĂ©dures se rapportant aux entreprises agricoles, ce

sont plus de 160 procĂ©dures qui sont identifiĂ©es sur cette mĂȘme annĂ©e. 

Si l’on excepte ces deux secteurs d’activitĂ©, le nombre total de

procĂ©dures baisse, Ă  pĂ©rimĂštre identique, de 2 % par rapport Ă  2008.

L’analyse des thĂšmes de la verbalisation 2009 confirme la prĂ©domi-

nance du thĂšme 

“santĂ© et sĂ©curitĂ©â€

(35 %) qui reprĂ©sente plus du tiers

du total des procĂ©dures (35 %). Cette part est toutefois en lĂ©gĂšre baisse
par rapport aux annĂ©es prĂ©cĂ©dentes (39 % en 2007 et 40 % en 2008).

À l’intĂ©rieur du thĂšme 

“santĂ© et sĂ©curitĂ©â€

, renseigné comme thÚme

principal des procédures, on constate que ce sont les infractions
portant sur :

‱ le risque de chutes de hauteur qui est le plus souvent relevĂ©, avec

341 infractions portant sur l’absence d’équipements de sĂ©curitĂ©
conformes pour les travaux en hauteur (15 %) ;

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

277

ThĂšmes

2004

2005

2006

2007

2008

2009

Cumul PV 

depuis 

2004

Santé sécurité

1 689

1 802

1 856

2 290

2 376

2 207

12 220

34 %

35 %

38 %

39 %

40 %

35 %

37 %

Contrat de travail

797

677

559

751

829

1 124

4 737

16 %

13 %

11 %

13 %

14 %

18 %

14 %

ReprĂ©sentation 

210

224

177

179

187

227

1 204

du personnel

4  %

4  %

4  %

3  %

3  %

4  %

4  %

Emploi-formation

232

211

191

208

246

273

1 361

5  %

4  %

4  %

3  %

4  %

4  %

4  %

Obligations 

1 855

2 087

1 984

2 257

2 153

2 083

12 419

générales

38 %

41 %

41 %

38 %

36 %

33 %

37 %

LibertĂ©s et droits 

0

0

0

0

8

1

9

fondamentaux

0 %

0 %

0 %

0%

0 %

0 %

0 %

NĂ©gociation 

0

0

0

0

0

1

1

collective

0  %

0  %

0  %

0  %

0%

0  %

0  %

Non précisés

130

110

127

263

176

436

1 242

3  %

2  %

3  %

4  %

3  %

7  %

4  %

Total des PV 

4 913

5 111

4 894

5 948

5 975

6 352

33 193

par année

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 277

background image

‱ puis 195 infractions portant sur les Ă©quipements de travail (informa-

tion, formation et utilisation) (9 %) ;

‱ puis 167 infractions sur la rĂ©glementation gĂ©nĂ©rale sur l’hygiĂšne et la

sĂ©curitĂ© du travail (8 %).

En ce qui concerne les infractions liées au risque CMR, elles ont été

relevĂ©es 94 fois (soit 4 % du thĂšme 

“santĂ© et sĂ©curitĂ©â€

) dont les deux

tiers sur le risque “amiante” (66 infractions) principalement dans le
BTP, sur la France entiĂšre.

Le thĂšme 

“obligations gĂ©nĂ©rales””

représente le 2

e

rang des actions

pĂ©nales de l’inspection avec 33 % du total des procĂ©dures dressĂ©es.
Dans ce thÚme, on distingue, conformément à la partie huitiÚme du
Code du travail, les infractions liées au travail illégal de celles portant
sur les atteintes aux fonctions des inspecteurs et contrĂŽleurs du travail :

‱ pour le sous-thĂšme 

“travail illĂ©gal”

, qui représente prÚs des 4/5

e

du

thĂšme, les infractions sur l’exĂ©cution d’un travail dissimulĂ© sont le
plus souvent relevĂ©es (1 082 procĂ©dures, soit 62 % du sous-thĂšme),
puis celles pour l’absence de dĂ©claration d’embauche (197, soit
11 %), puis celles relatives Ă  l’emploi d’étrangers sans titre de travail
(86, soit 4,9 %) ;

‱ pour le sous-thĂšme 

“atteintes aux fonctions de contrîle”

, la part des

obstacles et outrages, avec 200 infractions relevĂ©es, est relativement
stable par rapport Ă  2008. Elle reprĂ©sente 60 % du sous-thĂšme.

Le thĂšme 

“contrat de travail”

, avec 18 % du total des procĂ©dures,

marque quant Ă  lui une hausse significative. La prise en compte du
secteur du transport, dont la plupart des infractions concernent la
durée du travail et notamment les temps de conduite, explique cette
progression. En termes d’infractions, ce sont celles relevant de :

‱ la durĂ©e du travail (dĂ©passement des durĂ©es maximales principale-

ment) qui prĂ©dominent, avec 126 relevĂ©s d’infractions (11 % du
thĂšme gĂ©nĂ©ral) ;

‱ puis 104 infractions liĂ©es Ă  l’absence de moyens et de documents de

contrĂŽle de la durĂ©e du travail (9 %) ;

‱ enfin l’emploi de salariĂ© le dimanche, infraction relevĂ©e 101 fois (9 %).

Avec 227 procĂ©dures, le sous-thĂšme 

“reprĂ©sentation du personnel”

(dont l’entrave aux fonctions des institutions reprĂ©sentatives du
personnel et l’exercice du droit syndical), augmente d’un point (4 % en

278

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 278

background image

2009 et 3 % en 2008). Cette faible Ă©volution doit d’autant plus ĂȘtre
relativisĂ©e qu’elle concerne un faible nombre de procĂ©dures.

Dans le détail du thÚme, on note que :

‱ 96 concernent particuliĂšrement l’institution des dĂ©lĂ©guĂ©s du

personnel ;

‱ 39 portent sur des atteintes aux comitĂ©s d’entreprise ;
‱ 31 sur les comitĂ©s d’hygiĂšne, de sĂ©curitĂ© et des conditions de travail

(CHSCT) ;

‱ 30 sur l’exercice du droit syndical dans les entreprises.

La verbalisation dans le secteur agricole

En 2009, l’Observatoire des suites pĂ©nales (OSP) de l’inspection du travail, a
intégré les procédures relatives au secteur agricole. La verbalisation dans ce
secteur peut donc ĂȘtre analysĂ©e.

L’OSP a comptabilisĂ© 168 procĂšs-verbaux qui ont Ă©tĂ© relevĂ©s au sein d’entre-
prises agricoles au sens de l’article 1

er

de la convention OIT nÂș 129, c’est-Ă -dire,

les entreprises ayant pour objet la culture, l’élevage, la sylviculture, l’horticulture,
la transformation primaires des produits agricoles par l’exploitant (
) corres-
pondant aux codes NAF de 01 Ă  03, auxquels on peut ajouter 18 procĂ©dures
concernant les paysagistes qui, bien qu’ayant un code NAF 8130Z (prestations
de services), peuvent ĂȘtre comptabilisĂ©s dans ce secteur.

À l’examen des thùmes de cette verbalisation on constate que :

‱ le  thĂšme 

“obligations gĂ©nĂ©rales”

représente le thÚme majoritaire avec

96 procĂšs-verbaux, soit prĂšs de 52 % du total des procĂ©dures. 74 procĂ©-
dures concernent des infractions de travail illĂ©gal et 22 l’inspection du travail
(obstacles, outrages, prĂ©rogatives et moyens, etc.) ;

‱ le  thĂšme 

“santĂ© et sĂ©curitĂ©â€

avec 57 procĂ©dures se positionne en second,

soit 31 % des procĂšs-verbaux. 55 procĂ©dures sont liĂ©es Ă  l’hygiĂšne et la
sécurité au travail et deux sont relatives aux infractions sur les documents
et/ou affichages obligatoires.

Sur l’aspect 

“contrat de travail”

, 14 procĂšs-verbaux ont Ă©tĂ© dressĂ©s, avec en

premier la durée du travail, puis les congés et des infractions sur les salaires,
pesant pour prĂšs de 8 % du total des PV du secteur agricole.

Les infractions Ă  la 

“reprĂ©sentation du personnel”

ont été relevées dans neuf

procĂ©dures (5 % du total).

Le thĂšme 

“emploi formation”

est présent quant à lui dans sept procÚs-verbaux,

reprĂ©sentant 4 % du total des procĂ©dures du secteur.

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

279

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 279

background image

Focus sur la durée du travail dans le secteur routier

L’action de l’inspection du travail porte dans ce secteur sur l’ensemble des
champs lĂ©gaux et rĂ©glementaires. 

Elle revĂȘt une importance particuliĂšre en matiĂšre de contrĂŽle du respect des
dispositions nationales relatives à la durée du travail et des dispositions
européennes relatives aux durées de conduite et de repos des conducteurs
routiers (rĂšglement CE 561-2006 du 15 mars 2006). En effet, au-delĂ  des
incidences du non-respect de ces dispositions sur les conditions d’emploi et
de travail des conducteurs, leur impact en termes de sĂ©curitĂ© routiĂšre et de 

La verbalisation dans les dĂ©partements d’outre-mer

S’agissant des DOM (voir tableau ci-aprĂšs), 139 procĂ©dures ont Ă©tĂ© transmises
au parquet en 2009 : 

‱ Guadeloupe : 38 procĂ©dures ;

‱ Martinique : 7 procĂ©dures ;

‱ Guyane : 37 procĂ©dures ;

‱ la RĂ©union : 57 procĂ©dures.

Il apparaĂźt que la part du thĂšme 

“obligations gĂ©nĂ©rales”

, et en particulier, le

“travail illĂ©gal”

, représente dans les DOM, une part importante des procédures

(44 % ; en Guyane, particuliĂšrement, la part du travail illĂ©gal reprĂ©sente 80 % du
total des procĂ©dures). Vient ensuite le thĂšme 

“santĂ© et sĂ©curitĂ©â€

(27 %), le

thĂšme 

“contrat de travail”

n’apparaissant qu’à hauteur de 8 %.

280

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

PV transmis par thĂšme

Guadeloupe Martinique

Guyane

RĂ©union

Total PV

Santé sécurité

16

3

3

16

38

42 %

43 %

8 %

28 %

27 %

Contrat de travail

6

1

2

4

13

16 %

14 %

5 %

7 %

8 %

Représentation du personnel

2

0

1

2

5

5 %

0 %

3 %

3,5 %

4 %

Emploi-formation

1

2

0

0

3

3 %

29 %

0 %

0 %

2 %

Obligations générales

13

1

30

17

61

34 %

14 %

81 %

30 %

44 %

Libertés et droits fondamentaux

0

0

0

0

0

0  %

0  %

0  %

0  %

0  %

NĂ©gociation collective

0

0

0

0

0

0  %

0  %

0  %

0  %

0  %

Non précisés

0

0

1

18

19

0 %

0 %

3 %

32 %

14 %

Total des PV

38

7

37

57

139

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 280

background image

III.2. A

NALYSE DES SUITES PÉNALES CONNUES

AU

15 

FÉVRIER

2010

MĂ©thodologie d’analyse des procĂ©dures de la base OSP

(170)

La connaissance des suites apportées par les parquets et les juridictions aux
procédures pénales initiées par les services du travail, dépend de deux facteurs
principaux liĂ©s au temps judiciaire, d’une part, et au recueil de l’information,
d’autre part.

Sur ce dernier point, de réels efforts des services judiciaires, comme des
services déconcentrés du travail, sont constatables dans la plupart des régions,
pour faire connaĂźtre ces suites.

Au sein de l’OSP, Ă  la date du 15 fĂ©vrier 2010, le taux de suites non rensei-
gnĂ©es passe de 31 % pour l’annĂ©e 2004 Ă  69 % pour 2009. En effet, plus on
s’éloigne de la date en cours, plus les donnĂ©es fournies par les services sont
nombreuses. 

À compter du prĂ©sent rapport, la mĂ©thode retenue pour des raisons statis-
tiques est de n’analyser que les annĂ©es pour lesquelles le taux de connais-
sance des suites est proche des deux tiers, Ă  savoir, au 15 fĂ©vrier 2010, les
années 2004 et 2005. Cette mise en perspective permet, malgré le caractÚre
incomplet de la base, d’avoir une vision rĂ©aliste des suites donnĂ©es par la
justice aux procùs-verbaux de l’inspection du travail.

Par ailleurs, un PV peut constater plusieurs infractions concernant des champs
diffĂ©rents du droit du travail : par convention, la base Ă©tant renseignĂ©e non pas
par type d’infraction mais bien par procùs-verbal, le thùme principal de chaque
procĂ©dure, identifiĂ© dans l’OSP comme thĂšme premier de verbalisation, a donc
été retenu.

Le parquet comme le juge peuvent également prendre des décisions diffé-
rentes au sein d’une mĂȘme procĂ©dure afin de traiter diffĂ©remment des infrac-
tions distinctes : par convention, nous avons retenu de prendre la dĂ©cision
apportée par les juridictions relativement à chaque procÚs-verbal et donc relati-
vement là encore, au thÚme principal de la procédure.

contribution Ă  la prĂ©servation d’une concurrence loyale entre les entreprises (y
compris européennes) est essentiel.

Ainsi, l’Observatoire des suites pĂ©nales recense au titre de 2009 :

‱ 83 procĂšs-verbaux sanctionnant des non-conformitĂ©s au rĂšglement europĂ©en

prĂ©citĂ©, portant sur l’analyse des donnĂ©es de plus de 10 000 conducteurs
(plus de 800 000 journĂ©es de travail conducteurs) ;

‱ 270 procĂšs-verbaux sanctionnant essentiellement des non conformitĂ©s aux

rÚgles nationales relatives aux durées de travail.

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

281

170) Et prĂ©cautions de lecture des tableaux qui suivent.

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 281

background image

Suites pénales apportées aux procédures pénales relevées dans les DOM

Dans les DOM, il existe de réelles difficultés pour obtenir les suites des procé-
dures de l’inspection du travail, notamment sur la Guadeloupe et la Guyane,
depuis 2004. Pour les deux autres dĂ©partements, la mise en place de l’OSP a
favorisĂ© le retour d’informations des juridictions. NĂ©anmoins, le retour des PV
des années 2004 et 2005, qui, dans les régions métropolitaines, affichent des
résultats probants, semblent présenter des difficultés particuliÚres.

Suites pénales apportées aux procédures relevées dans le secteur agricole

186 procĂ©dures rĂ©pertoriĂ©es par l’OSP pour 2009, au 15 fĂ©vrier 2010 :

‱ suites inconnues ou non renseignĂ©es : 108 ;
‱ en cours : 74 ;
‱ procĂ©dures alternatives Ă  poursuites : 3 ;
‱ dessaisissements : 1.

Les tableaux 2004 et 2005 ci-aprÚs permettent donc, sur la base des éléments
de méthode retenus ci-dessus, de dégager les premiÚres tendances fiables
des réponses pénales et des décisions de justice par grand thÚme de verbali-
sation.

282

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

2004

2005

2006

2007

2008

2009

Total

4 913

5 111

4 894

5 948

5 975

6 352

PV ayant des suites connues 

3 404

3 252

2 611

3 240

2 668

1 968

69 %

64 %

53 %

54 %

45 %

31 %

En cours

245

440

558

1 142

1 464

1 716

Classements sans suite

835

772

597

590

343

66

Peines alternatives 

521

485

325

505

305

93

aux poursuites

Poursuites

1 803

1 555

1 131

1 003

556

93

En pourcentage des PV ayant 

des suites connues

En cours

7 %

14 %

21 %

35 %

55 %

87 %

Classements sans suite

25 %

24 %

23 %

18 %

13 %

3 %

Peines alternatives aux poursuites

15 %

15 %

12 %

16 %

11 %

5 %

Poursuites

53 %

48 %

43 %

31 %

21 %

5 %

PV sans connaissance 

1 509

1 859

2 283

2 708

3 307

4 384

des suites

31 %

36 %

47 %

46 %

55 %

69 %

Suites non renseignĂ©es 

1 406

1 740

2 016

2 471

3 128

4 318

Dessaisissements

103

119

267

237

179

66

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 282

background image

ProcÚs-verbaux dressés en 2004

Non renseignées

& dessaisisements

1 509

Poursuites

1 803

Procédures

alternatives

aux poursuites

521

Suites judicaires

3 404

Classement

sans suite

835

En cours

245

7 %

25 %

69 %

31 %

Procédures

4 913

Suites non renseignées

1 406

Dessaisissements

103

Code du travail : 574

29 %

2 %

15 %

53 %

6 %

20 %

10 %

74 %

15 %

Représentation du personnel : 164

8 %

38 %

12 %

41 %

3 %

Santé sécurité : 1 172

9 %

26 %

12 %

53 %

34 %

Emploi formation : 147

5 %

31 %

14 %

50 %

6 %

Obligations générales : 1 324

6 %

23 %

21 %

50 %

35 %

Les années 2007 et 2008, présentent des résultats exploitables, puisque le
taux de retour dĂ©passe les 50 % sur ces deux annĂ©es (pour trois dĂ©partements
sur cinq). On note la part trĂšs faible des classements sans suite qui se situe Ă 
10 % en 2007 et 9 % en 2008, des suites connues. La part des poursuites
s’établit en 2007 Ă  67 % et 49% en 2008, avec un taux de peines alternatives
de 11 % en 2007 et 5 % en 2008. 13 % des procĂ©dures Ă©tant en enquĂȘtes (en
cours) en 2007 et 37 % en 2008.

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

283

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 283

background image

ProcÚs-verbaux dressés en 2005

Analyse des réponses judiciaires apportées aux procédures
transmises en 2004 et 2005, quelle que soit la date 
de cette réponse

Cette analyse permet de faire apparaĂźtre certaines tendances.

Les classements sans suite

, tous motifs confondus, représentent

24 et 25 % des dĂ©cisions. Cette mĂȘme part des classements sans suite,
examinée par thÚme, permet de constater en 2004 et 2005, le classe-
ment de 38 et 34 % des PV sur le thĂšme de 

“reprĂ©sentation du

personnel”

, l’ensemble des autres thùmes restant globalement dans la

moyenne générale des classements, avec un léger dépassement
concernant 

“emploi formation”

, qui s’établit en 2004 Ă  31, soit 7 points

au dessus de la moyenne globale. 

Les poursuites

reprĂ©sentent en moyenne 53 % des dĂ©cisions des

parquets en 2004 et, 48 % en 2005 :

‱ les procĂ©dures engagĂ©es sur le thĂšme 

“contrat de travail”

et notam-

ment la durĂ©e du travail, sont poursuivies Ă  hauteur de 74 % en 2004
et 66 % en 2005 ;

‱ sur le thĂšme 

“santĂ© et sĂ©curitĂ©â€

, le taux de poursuite se situe dans la

moyenne gĂ©nĂ©rale en 2004 (53 %) et 2 points au-dessus (50 %) de
cette moyenne en 2005.

Non renseignées

& dessaisisements

1 859

Poursuites

1 55

Procédures

alternatives

aux poursuites

485

Suites judicaires

3 252

Classement

sans suite

772

En cours

440

14 %

24 %

64 %

36 %

Procédures

5 111

Suites non renseignées

1 740

Dessaisissements

119

Code du travail : 677

34 %

2 %

15 %

48 %

9 %

25 %

16 %

66 %

13 %

Représentation du personnel : 224

15 %

34 %

22 %

30 %

43 %

Santé sécurité : 1 802

15 %

23 %

11 %

50 %

32 %

Emploi formation : 211

15 %

25 %

16 %

44 %

5 %

Obligations générales : 1 829

12 %

22 %

18 %

47 %

42 %

284

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 284

background image

Les procédures alternatives aux poursuites

, avec une large

majoritĂ© de rappels Ă  la loi et d’avertissements, gardent, sur la pĂ©riode
considĂ©rĂ©e, une constante de 15 % des suites connues. Ces procĂ©dures
sont retenues par la justice, pour des infractions simples, élucidées et
reconnues par le mis en cause. Le recours à ces procédures, qui a tout
Ă  fait sa place en tant que rĂ©ponse judiciaire, ne peut ĂȘtre mis en Ɠuvre
en cas d’atteinte ou de risques d’atteinte Ă  l’intĂ©gritĂ© des personnes.

Analyse des jugements rendus sur la base des procédures
transmises en 2004 et 2005, quelle que soit la date du jugement

Au regard des graphes de présentation des décisions de justice 2004

et 2005 (voir ci-aprĂšs), il apparaĂźt que :

‱ 95 % et 94 % des poursuites ont donnĂ© lieu Ă  des prononcĂ©s de

peine ;

‱ 6 % et 3 % seulement ont donnĂ© lieu Ă  des relaxes.

Quant aux peines infligées par les tribunaux et du fait que le Code

du travail prĂ©voit majoritairement des peines d’amendes, l’on observe
les taux de :

‱ 71 % d’amendes pour les 1 705 peines prononcĂ©es en 2004 ;
‱ 74 % d’amendes pour les 1 461 peines de 2005.

Ainsi que 241 peines de prison infligées en 2004 dont :
- 21 % de prison ferme ;
- 77 % de prison avec sursis.

Et, 193 peines de prison en 2005 dont :
- 10 % de prison ferme ;
- 88 % de prison avec sursis.

Analyse des jugements rendus sur les PV dressés en 2004,
quelle que soit la date du jugement

Sur le thĂšme 

“contrat de travail”

, les taux de condamnation

apparaissent ainsi :

‱ 84 % d’amendes contraventionnelles ou dĂ©lictuelles, certains cas de

récidive sur ce thÚme peuvent entraßner des peines de prison mais
ces derniĂšres assorties d’amendes ne reprĂ©sentent que 3 % des
peines ;

‱ 3 % sont des condamnations partielles assorties de relaxe ;
‱ 5 % de relaxe ;
‱ 5 % sans prĂ©cision.

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

285

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 285

background image

Sur le sous-thĂšme 

“travail illĂ©gal”

:

‱ 48 % des condamnations sont des amendes seules ;
‱ 25 % de peines d’amendes assorties de prison ;
‱ 4 % de prison seule, 5 % de condamnations partielles ;
‱ 6 % de relaxe ;
‱ 2 % sans autre prĂ©cision.

Sur le sous-thĂšme 

“pouvoirs et compĂ©tence de l’inspection du

travail”

:

‱ 68 % d’amendes seules ;
‱ 2 % de peines de prison seules ;
‱ 19 % de peines d’amende assorties de prison ;
‱ 4 % de condamnations partielles ;
‱ 5 % de relaxe auxquelles s’ajoutent 2 % sans autre prĂ©cision.

Les infractions Ă  la 

“santĂ© et sĂ©curitĂ©â€

totalisent :

‱ 73 % d’amendes seules ;
‱ 12 % de peines de prison accompagnĂ©es de peines d’amendes ;
‱ 6 % sans prĂ©cision ;
‱ 4 % de relaxe partielle et 5 % de relaxe.

Les infractions poursuivies dans le cadre de 

“l’emploi-formation”

totalisent :

‱ 73 % d’amendes seules ;
‱ 8 % de peines de prison accompagnĂ©es de peines d’amendes ;
‱ 11 % d’autres peines ;
‱ 8 % de relaxe.

Les infractions en matiĂšre de 

“reprĂ©sentation du personnel”

, totali-

sent :

‱ 65 % d’amendes seules ;
‱ 5 % de peines de prison accompagnĂ©es d’amendes ;
‱ 11 % d’autres peines avec peu de peines de prison ;
‱ 12 % de relaxe ;
‱ 8 % sans prĂ©cision.

Analyse des jugements rendus sur les PV dressés en 2005,
quelle que soit la date du jugement

‱ 83 % du nombre de peines sur le thĂšme contrat de travail, sont des

amendes, soit un chiffre Ă©quivalent Ă  2004, les peines de prison

286

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 286

background image

assorties d’amendes reprĂ©sentent 4 % des peines, les peines
partielles 6 % des sanctions, 3 % de relaxe et 4 % sans prĂ©cision.

‱ Sur le sous-thĂšme 

“travail illĂ©gal”

: 60 % des peines infligĂ©es sont

des peines d’amendes, 20 % sont des amendes assorties de peines
de prison, 3 % sont des peines de prison, 9 % de peines partielles et
5 % sans prĂ©cision.

‱ Sur le sous-thĂšme 

“pouvoirs et compĂ©tence de l’inspection du

travail”

: les peines d’amende reprĂ©sentent plus de 80 % des

condamnations, 10 % d’amendes assortie d’une peine de prison, 2 %
sont des condamnations assorties de relaxe, 5 % de relaxe et 3 % ne
comportent aucune indication. 

‱ En 

“santĂ© et sĂ©curitĂ©â€

, les peines de prison accompagnées de peines

d’amendes sont stables et totalisent 12 % des sanctions du thĂšme, les
amendes seules reprĂ©sentant 76 % des peines, pour 6 % en autres
peines, 3 % de relaxe et 3 % sans prĂ©cision.

‱ Les peines d’amendes seules, restent majoritaires en 

“emploi forma-

tion”

avec 69 %, les amendes assorties de peines de prison pour

11 %, en augmentation par rapport Ă  2004, 4 % de relaxe et 9 %
d’autres condamnations.

‱ Sur le thĂšme 

“reprĂ©sentation du personnel”

, les amendes représen-

tent 70 % des peines, toujours peu de peines de prison mĂȘme assor-
ties d’amendes : 4 %, et 9 % de peines assorties de relaxe, 9 % de
relaxe et 8 % de non prĂ©cisĂ©es.

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

287

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 287

background image

Jugements prononcés en 2004

Jugements prononcés en 2005

Condamnations

SAI

51

Condamnations

relaxes

86

Emprisonnement

sans amende

7

Peines prononcées

1 461

Emprisonnement

avec amende

186

Amendes

1 085

74 %

13 %

94 %

13 %

Procédures

1 555

Non renseignés & non lieu

91

Contrat de travail : 193

6 %

Relaxe

46

3 %

0 %

6 %

3 %

83 %

4 %

0 %

6 %

4 %

Représentation du personnel : 46

70 %

4 %

0 %

9 %

9 %

Santé sécurité : 578

76 %

12 %

0 %

6 %

3 %

Emploi formation : 47

69 %

11 %

0 %

9 %

0 %

Obligations générales : 581

70 %

17 %

1 %

6 %

4 %

3 %

9 %

3 %

4 %

2 %

Condamnations

SAI

79

Relaxes & autres

condamnations

74

Emprisonnement

sans amende

14

Peines prononcées

1 705

Emprisonnement

avec amende

227

Amendes

1 214

71 %

13 %

95 %

14 %

Procédures

1 803

Non renseignés & non lieu

98

Contrat de travail : 320

5 %

Relaxe

97

6 %

1 %

4 %

5 %

84 %

3 %

0 %

3 %

5 %

Représentation du personnel : 65

65 %

5 %

0 %

11 %

8 %

Santé sécurité : 595

73 %

12 %

0 %

4 %

6 %

Emploi formation : 73

73 %

8 %

0 %

10 %

1 %

Obligations générales : 636

64 %

21 %

2 %

4 %

3 %

5 %

12 %

5 %

8 %

6 %

288

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 288

background image

III.3. P

RÉSENTATION DES TRAVAUX EN COURS

ET PROJETÉS AVEC LA

C

HANCELLERIE

Un groupe de travail national relatif Ă  l’action pĂ©nale de l’inspection

du travail, a Ă©tĂ© constituĂ© en 2009 Ă  l’initiative la DGT. Ce groupe est
composĂ© d’agents des services dĂ©concentrĂ©s et de magistrats en poste.
Il est animĂ© par la DGT (Service de l’animation territoriale) et la
Direction des affaires criminelles et des grĂąces (DACG) du ministĂšre de
la Justice et des Libertés (Bureau de la santé publique, du droit social
et de l’environnement).

Deux objectifs ont été fixés à ce groupe de travail :

‱ refondre et actualiser deux instructions de base de 2002, l’une sur les

relations entre les juridictions et les services déconcentrés du travail
et l’autre sur l’élaboration et le suivi des procĂšs verbaux ;

‱ Ă©laborer des outils mĂ©thodologiques Ă  destination des services de

l’inspection du travail sous forme de fiches juridiques et de conseils
de pratiques professionnelles.

En effet, plusieurs facteurs justifient des Ă©volutions dans la pratique

pĂ©nale des services : la recodification, la mise en Ɠuvre du PMDIT et
le renouvellement important des agents de contrĂŽle, la fusion des
systĂšmes d’inspection, la crĂ©ation des Direccte, la mise en place de
l’OSP, mais Ă©galement les Ă©volutions du droit pĂ©nal, de la procĂ©dure
pénale et de la jurisprudence.

La méthode de travail retenue dans ce groupe fait alterner des

réunions en groupe plénier (quatre en 2009) avec les travaux de
groupes plus restreints. Le guide sur le suivi des procĂšs verbaux est en
phase de finalisation. Les travaux concernant les instructions conjointes
Justice/Travail seront initiés en 2010.

Par ailleurs, le systùme d’information de la Chancellerie, en cours de

développement, pourrait faciliter le suivi des infractions relevées par
l’ensemble des verbalisateurs et donc de l’inspection du travail. À ce
titre, un rapprochement des services des deux ministĂšres est
programmĂ©, avec l’ambition d’amĂ©liorer la lisibilitĂ© de la politique
pĂ©nale en matiĂšre de droit du travail sur l’ensemble du territoire.

Enfin, un travail de réflexion est actuellement mené avec les

services de la justice sur le cadre et les critùres de mise en Ɠuvre des
procédures alternatives à poursuites en matiÚre de droit du travail.

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

289

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 289

background image

290

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

ANNEXES

Tableau nÂș 1

Nombre d’interventions par type d’interventions et par rĂ©gion en 2009

Tableau nÂș 2

Nombre de suites à interventions par type de suites et par région en 2009

Tableau nÂș 3 

Nombre d’articles visĂ©s dans les suites Ă  interventions par types de suites et par
objet en 2009

Glossaire

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 290

background image

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

291

Tableau 1 - Nombre d’interventions par type d’interventions 

et par région en 2009

RĂ©gion

Contre 

EnquĂȘte

Mission de RĂ©unions en  Visite de 

Total inter- 

visite

conciliation entreprise

contrĂŽle

ventions

Alsace

673

2 505

24

503

4 936

8 641

Aquitaine

639

3 919

317

528

6 962

12 365

Auvergne

394

2 577

14

405

4 809

8 199

Basse-Normandie

677

2 926

16

221

4 018

7 858

Bourgogne

508

3 214

29

414

4 256

8 421

Bretagne

591

4 316

150

549

9 891

15 497

Centre

1 104

5 149

35

404

6 604

13 296

Champagne-Ardenne

367

2 249

13

228

2 627

5 484

Corse

179

460

1

15

699

1 354

Franche-Comté

234

3 913

9

182

2 250

6 588

Guadeloupe

40

90

2

2

299

433

Guyane

89

57

5

16

601

768

Haute-Normandie

612

3 919

27

206

4 393

9 157

Île-de-France

3 059

14 888

245

1 507

31 135

50 834

Languedoc-Roussillon

416

3 955

24

245

6 134

10 774

Limousin

387

1 909

20

407

2 420

5 143

Lorraine

969

4 607

45

222

4 140

9 983

Martinique

136

206

34

71

682

1 129

Midi-Pyrénées

868

4 921

334

469

7 348

13 940

Nord-Pas-de-Calais

2 348

7 795

70

756

18 379

29 348

Pays de la Loire

1 035

8 991

31

644

7 817

18 518

Picardie

372

3 327

78

281

3 620

7 678

Poitou-Charentes

637

3 278

17

351

4 629

8 912

Provence-Alpes-CĂŽte d’Azur

1 277

4 670

62

838

12 576

19 423

RĂ©union

52

288

15

102

2 219

2 676

RhĂŽne-Alpes

1 261

11 589

106

1 002

15 876

29 834

Saint-Martin

0

0

0

0

0

0

Non renseigné

20

618

10

28

614

1 290

Total

18 944

106 336

1 733

10 596

169 934

307 543

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 291

background image

Tableau nÂș 2 - Nombre de suites Ă  interventions par type 

de suites et par région en 2009

292

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

RĂ©gion

Avis

ArrĂȘt d’act.

DĂ©cision 

DĂ©cision

DĂ©cision 

Demande 

s/ CMR

de recours

de chantier

de vérification

Alsace

258

3

0

750

148

30

Aquitaine

676

0

1

1 421

104

22

Auvergne

558

0

3

831

107

33

Basse-Normandie

699

2

2

834

243

35

Bourgogne

848

1

12

1 071

226

62

Bretagne

1 246

8

1

1 783

256

34

Centre

1 020

0

8

1 852

336

41

Champagne-Ardenne

797

0

2

833

132

15

Corse

80

0

2

169

60

4

Franche-Comté

2 156

0

3

798

61

15

Guadeloupe

7

0

0

95

18

14

Guyane

6

0

2

22

29

1

Haute-Normandie

1 221

0

1

1 149

464

55

Île-de-France

1 531

1

49

8 942

1 244

375

Languedoc-Roussillon

593

0

2

1 867

175

19

Limousin

297

0

0

716

52

5

Lorraine

1 204

0

2

1 427

163

39

Martinique

1

0

0

57

1

14

Midi-Pyrénées

1 354

1

7

1 911

145

29

Nord-Pas-de-Calais

1 033

0

9

3 018

660

215

Pays de la Loire

2 049

3

10

4 726

214

24

Picardie

1 244

3

4

1 521

170

16

Poitou-Charentes

1 155

0

2

1 315

143

35

Provence-Alpes-Cîte d’Azur

478

1

11

2 601

248

91

RĂ©union

136

0

5

209

40

5

RhĂŽne-Alpes

814

2

16

6 559

615

83

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 292

background image

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

293

Mise en 

Observation 

PV

Rapport

Rapport AT

Référé

Signalement Total des suites

demeure

Ă©crite

Ă  interventions

58

5 808

111

32

0

0

20

7 218

146

8 950

221

113

12

1

19

11 686

106

4 349

166

65

12

0

1

6 231

116

4 693

140

114

22

0

30

6 930

150

4 775

114

101

6

0

16

7 382

158

9 012

249

82

10

3

5

12 847

179

7 428

117

164

10

0

2

11 157

95

2 890

53

39

7

0

4

4 867

7

951

20

22

4

0

1

1 320

66

3 224

79

233

3

0

17

6 655

38

215

2

4

1

0

0

394

1

339

33

9

3

0

1

446

174

5 722

138

132

5

3

22

9 086

1 415

30 346

1 015

681

36

10

87

45 732

127

6 745

204

111

14

1

4

9 862

59

3 748

70

35

11

0

5

4 998

181

6 199

205

86

7

0

22

9 535

10

922

3

2

2

0

0

1 012

92

9 318

185

107

13

0

14

13 176

497

20 288

446

260

35

5

48

26 514

135

10 410

190

174

10

2

18

17 965

134

3 871

132

139

1

0

6

7 241

131

4 170

251

170

12

1

14

7 399

618

12 529

418

242

15

1

9

17 262

24

1 717

69

4

0

1

1

2 211

358

18 157

431

332

38

3

21

27 429

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 293

background image

Tableau nÂș 3 – Nombre d’articles visĂ©s dans les suites 

Ă  interventions par types de suites 
et par objet en 2009

294

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

ThĂšme

t

e

j

b

O

e

m

Ăš

h

t

-

s

u

o

S

0

0

0

?

0

0

0

e

r

u

t

l

u

c

i

r

g

A

0

5

0

n

o

i

t

a

c

il

p

p

a

'

d

 

p

m

a

h

C

1

3

2

2

3

7

E

A

P

D

5

0

1

8

E

U

D

0

2

2

 

s

e

r

t

u

a

 

:

 

e

h

c

u

a

b

m

E

3

0

1

6

s

Ă©

t

il

a

r

Ă©

n

Ă©

G

0

0

0

i

a

s

s

e

'

d

 

e

d

o

i

r

Ă©

P

0

0

0

t

n

e

m

e

t

u

r

c

e

R

0

1

6

3

7

3

1

P

U

R

9

4

5

8

6

2

2

0

1

1

?

0

0

4

5

t

n

e

m

e

i

c

n

e

c

il

 

u

d

 

s

e

c

n

e

u

q

Ă©

s

n

o

C

0

4

0

Contestations, sanctions, licenciement irrégulier

0

6

7

0

s

e

l

a

r

Ă©

n

Ă©

g

 

s

n

o

i

t

i

s

o

p

s

i

D

0

5

2

7

9

l

e

n

n

o

s

r

e

p

 

f

i

t

o

m

 

r

u

o

p

 

t

n

e

m

e

i

c

n

e

c

i

L

0

2

0

3

2

e

t

i

a

r

t

e

R

0

8

1

0

Ă©

i

r

a

l

a

s

 

u

d

 

e

v

i

t

a

i

t

i

n

i'

l

 

Ă 

 

e

r

u

t

p

u

R

0

7

5

0

 

7

9

4

5

e

ll

e

n

n

o

i

t

n

e

v

n

o

c

 

e

r

u

t

p

u

R

0

3

2

2

 

8

6

6

5

s

e

r

u

t

p

u

r

 

:

 

I

D

C

 

l

a

t

o

T

0

0

0

?

0

0

1

s

Ă©

r

Ă©

n

u

m

Ă©

r

 

n

o

n

 

s

Ă©

g

n

o

C

0

0

1

s

Ă©

r

Ă©

n

u

m

Ă©

r

 

s

Ă©

g

n

o

C

0

0

2

s

e

r

t

u

a

 

s

Ă©

g

n

o

C

 

l

a

t

o

T

3

2

6

s

Ă©

y

a

p

 

s

Ă©

g

n

o

c

 

e

d

 

s

e

s

s

i

a

C

0

0

1

n

o

i

t

a

c

il

p

p

a

'

d

 

p

m

a

h

C

0

0

1

Ă©

g

n

o

c

 

u

a

 

t

i

o

r

D

0

0

2

Ă©

g

n

o

c

 

u

d

 

e

Ă©

r

u

D

0

0

2

t

r

o

p

e

r

 

t

e

 

t

n

e

m

e

n

n

o

i

t

c

a

r

F

0

0

5

s

Ă©

g

n

o

c

 

e

d

 

s

Ă©

t

i

n

m

e

d

n

I

0

0

0

l

a

n

Ă©

P

0

6

1

1

s

t

r

a

p

Ă©

d

 

s

e

d

 

e

r

d

r

o

 

,

e

d

o

i

r

Ă©

P

3

8

8

2

 

s

Ă©

y

a

p

 

s

Ă©

g

n

o

C

 

l

a

t

o

T

Contrat de travail

Contrat  
de travail :
gĂ©nĂ©ralitĂ©s 
embauche

CDI : ruptures

Congés autres

CongĂ©s payĂ©s 

Total Contrat de travail : généralités, embauche

Nomenclature

Avis

DĂ©cision

DĂ©cision de 

chantier

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 294

background image

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

295

3

6

0

0

1

0

2

6

0

0

7

0

0

0

0

7

0

0

9

4

0

0

0

4

0

4

0

0

8

3

8

 

2

1

5

1

0

4

0

1

1

3

6

8

4

9

 

1

1

2

1

2

1

2

3

0

0

2

3

1

3

8

2

0

0

5

4

2

0

0

3

7

4

2

2

7

0

6

3

7

 

1

1

0

2

4

8

0

7

 

1

1

1

1

7

4

3

0

0

1

7

6

4

0

0

6

8

0

0

2

1

3

8

0

0

0

9

2

 

0

3

4

0

6

5

1

7

1

3

4

8

 

9

2

7

1

6

1

6

0

1

 

6

4

3

2

0

0

7

1

2

3

8

5

6

6

 

4

4

7

3

9

1

3

5

0

0

0

0

1

5

0

0

1

3

8

 

2

0

0

1

1

6

7

7

6

 

2

2

9

0

6

8

0

0

0

1

1

8

0

0

3

1

2

0

0

1

0

6

3

1

0

0

3

8

4

 

1

3

0

8

6

1

2

2

7

0

0

8

9

3

0

0

1

0

3

9

0

0

4

6

0

0

0

0

6

4

0

0

0

2

1

 

9

0

0

0

3

1

3

8

4

 

1

0

0

8

4

2

 

4

1

3

0

1

5

4

2

9

8

2

 

5

2

9

0

9

0

0

0

0

9

0

0

2

4

1

0

0

0

2

9

3

1

0

0

8

2

1

0

0

0

1

6

2

1

0

0

9

7

2

0

0

0

3

4

7

2

0

0

4

2

6

 

1

0

0

5

0

3

8

7

5

 

1

0

0

9

5

0

0

0

8

0

5

0

0

4

9

2

0

0

1

0

1

2

8

2

0

0

4

4

6

0

0

0

2

8

3

6

2

0

3

1

9

0

0

0

7

1

0

9

3

0

8

8

6

2

0

3

1

7

7

6

0

0

4

4

2

0

0

1

4

1

9

2

2

0

0

6

7

4

 

6

0

0

2

4

5

4

4

 

6

7

1

2

4

9

 

0

1

2

0

2

1

6

7

0

0

8

 

0

1

2

1

1

Rapport

Référé

Signa- 

lement

Total

Demande de 

vérification

Mise en 

demeure

Obser-

vation 

Ă©crite

PV

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 295

background image

296

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

ThĂšme

t

e

j

b

O

e

m

Ăš

h

t

-

s

u

o

S

0

0

6

H

P

C

 

u

d

 

s

n

o

i

t

u

b

i

r

t

t

A

0

0

0

e

i

m

o

h

'

d

u

r

p

 

r

u

e

i

r

Ă©

p

u

s

 

li

e

s

n

o

C

0

1

0

n

o

i

t

c

e

l

Ă©

 

:

 

s

e

m

m

o

h

'

d

u

r

p

 

s

r

e

ll

i

e

s

n

o

C

0

0

0

l

a

n

Ă©

p

 

:

 

s

e

m

m

o

h

'

d

u

r

p

 

s

r

e

ll

i

e

s

n

o

C

0

2

2

0

t

u

t

a

t

s

 

:

 

s

e

m

m

o

h

'

d

u

r

p

 

s

r

e

ll

i

e

s

n

o

C

Institution, organisation, fonctionnement

0

0

0

0

0

0

e

r

u

d

Ă©

c

o

r

P

0

0

0

s

r

u

o

c

e

r

 

e

d

 

s

e

i

o

V

0

3

2

6

s

e

m

m

o

h

'

d

u

r

p

 

s

e

d

 

l

i

e

s

n

o

C

 

l

a

t

o

T

0

2

0

?

0

1

3

7

n

o

i

t

a

c

i

f

i

d

o

m

 

,

n

o

i

t

u

c

Ă©

x

E

0

0

0

r

e

m

-

e

r

t

u

O

0

0

0

l

a

n

Ă©

P

0

2

1

7

9

t

a

r

t

n

o

c

 

u

d

 

t

r

e

f

s

n

a

r

T

0

5

4

7

6

1

t

r

e

f

s

n

a

r

t

 

,

f

i

d

o

m

,

n

o

i

t

u

c

Ă©

x

e

 

:

t

a

r

t

n

o

C

 

l

a

t

o

T

0

1

0

?

0

0

0

e

r

u

t

l

u

c

i

r

g

A

0

0

0

s

Ă©

i

f

il

p

m

i

s

 

s

e

r

t

i

t

 

t

e

 

s

e

u

q

Ăš

h

C

0

0

0

n

o

i

t

a

t

r

o

p

x

e

'l

 

Ă 

 

n

o

i

s

s

i

m

 

e

d

 

t

a

r

t

n

o

C

0

0

0

Ă©

g

a

t

r

a

p

 

s

p

m

e

t

 

Ă 

 

li

a

v

a

r

t

 

e

d

 

t

a

r

t

n

o

C

0

1

1

.

ll

o

c

 

.

v

n

o

c

 

e

m

ĂȘ

m

 

.

l

p

m

e

 

t

n

e

m

e

p

u

o

r

G

Groupement empl. certains remplacem

ts

.

1

0

0

0

0

0

.

t

i

r

r

e

t

 

.

ll

o

c

 

,

Ă©

v

i

r

p

 

t

i

o

r

d

 

.

l

p

m

e

 

t

n

e

m

e

p

u

o

r

G

0

0

0

.

ll

o

c

 

.

v

n

o

c

 

e

m

ĂȘ

m

 

s

a

p

 

.

l

p

m

e

 

t

n

e

m

e

p

u

o

r

G

Groupement empl. sociétés coopératives

0

0

1

r

e

m

-

e

r

t

u

O

0

2

3

s

r

e

v

i

d

 

s

t

a

r

t

n

o

C

 

l

a

t

o

T

0

5

1

1

l

e

n

n

o

i

t

c

i

d

i

r

u

j

 

e

l

ĂŽ

r

t

n

o

C

0

1

0

l

a

n

Ă©

P

0

1

2

1

n

o

i

t

p

i

r

c

s

e

r

p

 

:

 

e

r

i

a

n

il

p

i

c

s

i

d

 

e

r

u

d

Ă©

c

o

r

P

0

7

3

2

e

r

i

a

n

i

l

p

i

c

s

i

d

 

t

i

o

r

D

 

l

a

t

o

T

0

1

0

?

0

0

0

s

l

e

u

n

n

a

 

s

Ă©

g

n

o

C

0

1

0

s

Ă©

g

n

o

c

 

s

o

p

e

r

 

t

e

r

c

Ă©

D

0

0

1

4

n

o

i

t

i

n

i

f

Ă©

D

1

7

0

1

 

1

8

3

li

a

v

a

r

t

 

u

d

 

e

Ă©

r

u

D

0

8

2

2

s

Ă©

i

r

Ă©

f

 

s

r

u

o

J

0

1

7

1

9

l

a

c

i

n

i

m

o

d

 

,

e

r

i

a

d

a

m

o

d

b

e

h

 

s

o

p

e

R

0

1

1

1

5

n

e

i

d

i

t

o

u

q

 

s

o

p

e

R

0

9

3

6

 

1

3

3

t

i

u

n

 

e

d

 

li

a

v

a

r

T

1

8

6

0

 

3

1

9

s

e

n

u

e

j

 

:

 

s

Ă©

g

n

o

c

 

,

l

i

a

v

a

r

t

 

u

d

 

e

Ă©

r

u

D

 

l

a

t

o

T

Contrat de travail

Conseil des 

 

prud'hommes

Contrats divers

Droit disciplinaire

Durée du travail,
congés : jeunes

Contrat : 
exĂ©cution, modif, 
transfert

Nomenclature

Avis

DĂ©cision

DĂ©cision de 

chantier

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 296

background image

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

297

2

0

1

0

0

0

0

6

9

0

0

1

0

0

0

0

1

0

0

8

3

0

0

0

1

6

3

0

0

3

0

0

1

1

1

0

0

2

3

0

0

0

1

9

0

0

2

1

0

0

0

0

2

1

0

0

4

2

0

0

0

0

4

2

0

0

4

0

0

0

0

4

0

0

6

1

2

0

0

1

3

3

8

1

0

0

8

3

0

0

0

0

6

3

0

0

4

6

8

3

0

7

0

6

1

8

0

0

1

0

0

0

0

1

0

0

4

0

0

0

0

4

0

0

9

3

1

 

1

0

0

6

0

8

0

4

4

0

6

4

0

 

2

3

0

3

1

0

5

6

2

 

1

4

0

1

2

0

0

0

0

0

2

0

0

0

3

0

0

0

0

0

3

0

0

9

6

0

0

0

3

6

6

0

0

5

0

0

0

0

5

0

0

9

2

0

0

0

1

8

2

0

0

5

6

0

0

2

0

1

6

0

0

0

0

4

0

0

0

0

5

1

0

0

0

0

1

0

0

4

0

0

0

0

4

0

0

0

4

7

0

0

0

0

3

7

0

0

3

0

3

0

0

2

4

2

9

2

0

0

5

7

0

0

1

0

8

5

0

0

1

5

0

0

1

3

6

4

0

0

4

2

1

0

0

1

0

1

0

1

0

0

0

5

2

0

0

3

3

5

0

2

0

0

9

2

0

0

0

0

8

2

0

0

9

3

0

0

0

1

8

3

0

0

2

0

0

0

0

1

0

0

6

6

1

0

0

0

1

5

0

0

5

3

1

 

3

0

0

5

9

1

3

6

9

 

1

2

0

8

0

2

0

0

0

0

8

7

1

0

0

6

7

2

 

1

0

0

3

5

3

2

5

0

 

1

6

0

2

6

5

0

0

2

8

1

4

2

4

2

0

9

6

1

 

3

0

0

5

5

2

5

7

8

3

 

1

3

0

6

8

4

 

8

1

0

5

6

5

2

1

2

2

1

 

5

3

1

0

Rapport

Référé

Signa- 

lement

Total

Demande de 

vérification

Mise en 

demeure

Obser-

vation 

Ă©crite

PV

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 297

background image

298

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

ThĂšme

t

e

j

b

O

e

m

Ăš

h

t

-

s

u

o

S

0

0

2

7

?

0

1

7

8

1

2

e

r

u

t

l

u

c

i

r

g

A

0

0

1

7

s

e

r

i

a

r

o

h

 

s

e

d

 

t

n

e

m

e

g

a

n

Ă©

m

A

0

0

1

n

o

i

t

a

c

il

p

p

a

'

d

 

p

m

a

h

C

0

1

1

s

p

m

e

t

 

e

n

g

r

a

p

Ă©

 

e

t

p

m

o

C

1

0

5

1

7

8

li

a

v

a

r

t

 

u

d

 

e

Ă©

r

u

d

 

a

l

 

e

d

 

e

l

ĂŽ

r

t

n

o

C

0

0

7

e

r

i

a

d

a

m

o

d

b

e

h

 

s

o

p

e

r

 

u

d

 

e

l

ĂŽ

r

t

n

o

C

0

0

0

l

a

n

Ă©

p

 

:

 

e

l

ĂŽ

r

t

n

o

C

0

1

4

0

s

t

e

r

c

Ă©

D

0

4

2

4

3

2

Durée légale et heures supplémentaires

0

5

9

2

 

2

0

6

1

s

e

l

a

m

i

x

a

m

 

s

e

Ă©

r

u

D

0

3

4

t

i

a

f

r

o

F

0

7

0

1

5

1

Heures supplémentaires : contreparties

0

0

0

s

Ă©

i

r

Ă©

f

 

s

r

u

o

J

0

0

0

r

e

m

-

e

r

t

u

O

0

0

2

l

a

c

i

n

i

m

o

d

 

Ă©

r

Ă©

f

Ă©

R

0

1

1

8

e

n

i

a

m

e

s

 

Ă 

l

e

d

-

u

a

 

n

o

i

t

i

t

r

a

p

Ă©

R

1

0

8

3

0

2

6

e

r

i

a

d

a

m

o

d

b

e

h

 

s

o

p

e

R

0

4

2

1

4

n

e

i

d

i

t

o

u

q

 

s

o

p

e

R

Repos jours fériés : Moselle, Bas-Rhin, Haut-Rhin

0

2

0

0

4

2

1

1

Temps effectif, astreintes, Ă©quivalents

0

9

8

1

l

e

i

t

r

a

p

 

s

p

m

e

T

0

1

0

e

r

i

a

i

v

o

r

r

r

e

f

 

t

r

o

p

s

n

a

r

T

0

7

3

3

r

e

i

t

u

o

r

 

t

r

o

p

s

n

a

r

T

0

5

2

3

0

3

t

i

u

n

 

e

d

 

li

a

v

a

r

T

0

0

1

t

n

e

t

t

i

m

r

e

t

n

i

 

li

a

v

a

r

T

2

5

3

8

 

4

0

3

0

 

1

l

i

a

v

a

r

t

 

u

d

 

e

Ă©

r

u

D

 

l

a

t

o

T

0

0

0

s

e

n

u

m

m

o

c

 

.

s

o

p

s

i

d

 

:

 

e

n

g

r

a

p

Ă©

,

 

.

c

i

t

r

a

p

 

,

.

s

s

e

r

Ă©

t

n

I

0

0

0

s

l

u

c

l

a

c

 

:

 

t

n

e

m

e

s

s

e

r

Ă©

t

n

I

0

0

0

p

m

a

h

c

 

:

 

t

n

e

m

e

s

s

e

r

Ă©

t

n

I

0

0

0

e

m

i

g

Ă©

r

 

,

u

n

e

t

n

o

c

 

:

 

t

n

e

m

e

s

s

e

r

Ă©

t

n

I

0

0

0

e

c

a

l

p

 

n

e

 

e

s

i

m

 

:

 

t

n

e

m

e

s

s

e

r

Ă©

t

n

I

0

0

0

l

a

c

s

i

f

 

,

l

a

i

c

o

s

 

e

m

i

g

Ă©

r

 

:

 

t

n

e

m

e

s

s

e

r

Ă©

t

n

I

0

0

0

n

o

i

t

s

e

g

 

,

l

u

c

l

a

c

 

:

 

n

o

i

t

a

p

i

c

i

t

r

a

P

0

0

0

p

m

a

h

c

 

:

 

n

o

i

t

a

p

i

c

i

t

r

a

P

0

0

0

e

m

i

g

Ă©

r

 

,

u

n

e

t

n

o

c

 

:

 

n

o

i

t

a

p

i

c

i

t

r

a

P

0

0

0

s

n

o

i

t

c

n

a

s

 

,

n

o

i

t

a

t

s

e

t

n

o

c

 

:

 

n

o

i

t

a

p

i

c

i

t

r

a

P

0

0

0

e

c

a

l

p

 

n

e

 

e

s

i

m

 

:

 

n

o

i

t

a

p

i

c

i

t

r

a

P

0

0

0

l

a

c

s

i

f

 

,

l

a

i

c

o

s

 

e

m

i

g

Ă©

r

 

:

 

n

o

i

t

a

p

i

c

i

t

r

a

P

0

1

0

e

s

i

r

p

e

r

t

n

e

'

d

 

e

n

g

r

a

p

Ă©

'

d

 

n

a

l

P

0

0

0

e

l

a

i

r

a

l

a

s

 

e

n

g

r

a

p

Ă©

'

d

 

n

a

l

P

0

0

0

s

e

s

i

r

p

e

r

t

n

e

r

e

t

n

i

 

e

n

g

r

a

p

Ă©

'

d

 

n

a

l

P

0

0

0

e

v

i

t

c

e

ll

o

c

 

e

t

i

a

r

t

e

r

 

e

n

g

r

a

p

Ă©

'

d

 

n

a

l

P

0

1

0

e

n

g

r

a

p

Ă©

 

n

o

i

t

a

p

i

c

i

t

r

a

p

 

t

n

e

m

e

s

s

e

r

Ă©

t

n

I

 

l

a

t

o

T

Contrat de travail

Durée du travail

IntĂ©ressement, 
participation, 
Ă©pargne

Nomenclature

Avis

DĂ©cision

DĂ©cision de 

chantier

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 298

background image

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

299

0

9

5

0

0

9

9

2

4

2

5

1

0

9

7

9

 

1

0

0

2

5

6

9

7

9

1

4

0

3

5

4

0

0

0

0

6

3

4

0

0

5

2

0

0

0

0

4

2

0

0

7

3

0

0

0

0

5

3

0

0

7

6

2

 

9

3

1

1

0

0

7

1

3

4

9

6

4

 

8

3

5

3

3

1

2

7

7

 

1

0

0

8

1

5

1

1

0

3

6

 

1

2

0

1

6

0

 

1

0

0

5

2

0

1

4

5

9

0

0

0

6

1

0

0

2

5

3

2

8

0

0

3

1

3

 

2

2

0

6

7

6

1

9

7

 

1

0

0

8

8

9

 

6

2

0

3

3

1

1

7

2

4

2

1

 

4

3

0

7

5

5

0

0

0

4

4

4

5

2

0

9

3

7

 

3

0

0

8

1

2

6

5

3

5

 

3

2

0

1

6

9

0

0

0

7

2

4

3

9

0

0

3

0

0

0

0

3

0

0

5

4

0

8

0

3

2

3

0

0

0

4

2

 

1

0

0

2

0

1

9

0

2

 

1

0

0

6

1

1

 

6

0

1

9

9

8

1

4

3

9

5

 

4

3

1

2

3

2

 

1

1

0

5

1

7

6

2

0

 

1

1

0

7

6

0

0

0

2

3

6

0

0

1

3

6

 

1

0

0

9

6

6

7

5

 

1

5

0

3

2

3

 

7

3

0

7

2

4

5

9

0

2

 

7

3

0

6

8

1

0

0

0

1

2

8

1

2

0

2

2

8

0

0

7

1

0

1

2

7

6

0

2

6

3

7

 

1

0

0

9

0

2

2

5

3

 

1

0

0

4

0

4

0

0

4

8

1

1

8

3

0

0

7

0

7

 

0

8

9

1

9

5

2

4

2

1

9

 

1

9

5

3

 

2

7

0

0

1

6

1

6

2

0

0

0

0

6

2

0

0

9

2

0

0

1

0

8

2

0

0

2

2

0

0

0

0

2

2

0

0

7

2

0

0

1

0

6

2

0

0

8

3

0

0

0

0

8

3

0

0

9

0

0

1

0

8

0

0

5

1

0

0

0

0

5

1

0

0

2

1

0

0

0

0

2

1

0

0

8

5

0

0

0

0

8

5

0

0

1

0

0

0

0

1

0

0

5

4

0

0

0

0

5

4

0

0

2

1

0

0

0

0

2

1

0

0

4

1

0

0

0

0

3

1

0

0

1

0

0

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

6

0

0

0

0

6

0

0

5

1

3

0

0

3

0

1

1

3

0

0

Rapport

Référé

Signa- 

lement

Total

Demande de 

vérification

Mise en 

demeure

Obser-

vation 

Ă©crite

PV

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 299

background image

300

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

ThĂšme

t

e

j

b

O

e

m

Ăš

h

t

-

s

u

o

S

0

5

0

t

n

e

d

i

c

c

a

 

,

e

i

d

a

l

a

m

 

r

u

o

p

 

e

c

n

e

s

b

A

0

0

0

e

r

u

t

l

u

c

i

r

g

A

0

0

2

0

D

D

C

 

e

d

 

s

a

c

 

n

e

 

.

f

o

r

p

 

e

i

d

a

l

a

m

 

,

T

A

0

0

1

2

7

e

ll

e

n

n

o

i

s

s

e

f

o

r

p

 

e

i

d

a

l

a

m

 

,

T

A

0

3

0

3

1

Inaptitude suite maladie, accident non profess.

0

1

1

e

v

a

r

g

 

e

i

d

a

l

a

M

0

1

0

n

i

h

R

-

t

u

a

H

 

,

n

i

h

R

-

s

a

B

 

,

e

ll

e

s

o

M

0

0

4

5

9

e

d

u

t

i

t

p

a

n

i

 

,

T

A

 

,

e

i

d

a

l

a

M

 

l

a

t

o

T

0

0

0

Ă©

t

i

n

r

e

t

a

p

 

e

d

 

Ă©

g

n

o

C

0

3

0

n

o

i

t

p

o

d

a

'

d

 

s

Ă©

g

n

o

C

0

3

0

s

t

n

a

f

n

e

 

s

e

d

 

n

o

i

t

a

c

u

d

Ă©

'

d

 

s

Ă©

g

n

o

C

0

0

0

s

n

o

i

t

c

n

a

s

 

:

 

Ă©

t

i

n

r

e

t

a

p

 

,

Ă©

t

i

n

r

e

t

a

M

0

2

0

l

a

n

Ă©

P

0

7

2

Ă©

t

i

n

r

e

t

a

m

 

,

e

s

s

e

s

s

o

r

g

 

n

o

i

t

c

e

t

o

r

P

0

5

1

2

Ă©

t

i

n

r

e

t

a

p

 

,

Ă©

t

i

n

r

e

t

a

M

 

l

a

t

o

T

0

0

0

s

n

i

u

q

e

n

n

a

m

 

e

d

 

s

e

c

n

e

g

A

0

1

7

s

e

t

s

i

t

r

A

0

3

6

s

e

l

b

u

e

m

m

i

 

s

Ă©

y

o

l

p

m

e

 

,

s

e

g

r

e

i

c

n

o

C

0

0

0

n

o

s

i

a

m

 

e

d

 

s

Ă©

y

o

l

p

m

E

0

2

3

1

5

6

Enfants spectacle, pub., mode

0

2

3

s

t

n

a

v

i

v

 

s

e

l

c

a

t

c

e

p

s

 

s

e

s

i

r

p

e

r

t

n

E

0

0

0

s

e

l

a

s

r

u

c

c

u

s

 

e

d

 

s

t

n

a

r

Ă©

G

0

0

0

s

e

t

s

il

a

n

r

u

o

J

0

0

0

s

n

i

u

q

e

n

n

a

M

0

0

0

s

e

c

n

e

g

a

 

t

e

 

s

n

i

u

q

e

n

n

a

M

0

0

0

e

n

n

o

s

r

e

p

 

a

l

 

Ă 

 

s

e

c

i

v

r

e

S

0

0

0

e

li

c

i

m

o

d

 

Ă 

 

li

a

v

a

r

T

0

0

0

P

R

V

0

8

3

1

1

8

s

e

r

Ăš

i

l

u

c

i

t

r

a

p

 

s

n

o

i

s

s

e

f

o

r

P

 

l

a

t

o

T

0

0

2

?

0

0

1

s

e

c

n

a

c

a

v

-

s

e

u

q

Ăš

h

C

Économats

0

0

0

ÉgalitĂ© femme/homme

0

0

1

2

1

9

0

t

r

o

p

s

n

a

r

t

 

e

d

 

s

i

a

r

F

0

0

8

r

e

m

-

e

r

t

u

O

0

1

2

3

3

7

t

n

e

m

e

i

a

P

0

1

3

3

J

L

 

,

J

R

 

:

 

e

c

n

a

r

u

s

s

a

 

,

s

e

g

Ăš

li

v

i

r

P

0

3

0

e

r

i

a

l

a

s

 

u

d

 

n

o

i

t

c

e

t

o

r

P

0

5

2

5

2

Rémunération mensuelle minimale

0

0

4

e

r

i

a

l

a

S

0

8

5

C

I

M

S

0

1

0

t

n

a

r

u

a

t

s

e

r

-

s

e

r

t

i

T

2

2

9

8

9

4

3

e

r

i

a

l

a

S

 

l

a

t

o

T

Contrat de travail

Maladie, AT, 
inaptitude

MaternitĂ©, 
paternité

Professions 
particuliĂšres

Salaire

Avis

DĂ©cision

DĂ©cision de 

chantier

Nomenclature

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 300

background image

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

301

3

3

6

0

0

0

0

8

2

6

0

0

9

0

0

0

0

9

0

0

1

1

1

1

0

0

0

0

9

0

0

1

8

9

0

0

7

1

1

6

4

7

0

0

2

5

7

1

0

8

0

9

3

4

0

0

0

2

0

0

0

0

8

1

0

0

2

3

1

0

0

0

0

1

3

1

0

0

8

3

6

 

2

2

0

5

2

1

1

6

0

 

2

0

0

2

2

0

0

0

0

2

2

0

0

3

1

0

0

0

0

0

1

0

0

9

2

1

0

0

0

0

6

2

1

0

0

4

0

0

1

0

3

0

0

2

2

0

0

0

2

8

1

0

0

7

5

2

0

0

3

3

2

4

2

0

0

7

4

4

0

0

4

5

1

2

4

0

0

9

0

0

0

0

9

0

0

8

4

0

0

1

6

3

3

0

0

4

3

1

0

0

8

0

6

1

1

1

0

3

0

0

0

0

3

0

0

1

6

2

0

0

2

1

1

6

0

0

3

0

2

0

0

0

8

1

0

8

1

0

0

2

0

0

0

0

2

0

0

5

1

0

0

4

0

1

1

0

0

8

1

0

0

0

0

8

1

0

0

4

0

0

0

0

4

0

0

5

1

0

0

0

1

4

1

0

0

2

7

0

0

0

0

8

6

4

0

6

2

0

0

1

0

5

2

0

0

0

1

8

0

0

6

1

6

2

4

4

5

5

0

6

8

2

5

0

3

1

5

7

2

0

0

3

0

0

1

0

1

0

0

6

0

0

0

0

6

0

0

7

8

0

 

6

8

0

2

5

1

9

5

0

 

6

2

0

1

2

8

1

0

3

8

7

8

7

1

0

9

2

0

0

0

0

1

2

0

0

6

6

9

 

5

1

3

5

0

8

0

1

8

4

1

7

1

5

 

5

1

5

2

0

9

2

3

2

0

8

0

5

8

2

0

0

1

9

1

0

0

2

0

6

8

1

0

0

3

3

4

 

1

0

0

8

4

3

4

3

1

 

1

0

0

4

2

1

0

0

1

3

6

1

1

0

0

4

5

6

0

0

0

1

4

3

1

7

9

4

0

0

6

2

0

0

0

0

5

2

0

0

5

5

9

 

5

2

9

6

0

6

4

1

3

4

3

9

0

9

 

4

2

8

2

0

Référé

Signa- 

lement

Total

Mise en 

demeure

Obser-

vation 

Ă©crite

PV

Rapport

Demande de 

vérification

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 301

background image

302

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

ThĂšme

t

e

j

b

O

e

m

Ăš

h

t

-

s

u

o

S

0

0

2

?

1

0

9

t

n

e

m

e

h

c

a

t

Ă©

d

 

e

d

 

s

n

o

i

t

i

d

n

o

c

 

:

 

s

Ă©

h

c

a

t

Ă©

D

0

1

1

e

l

b

a

c

il

p

p

a

 

n

o

i

t

a

t

n

e

m

e

l

g

Ă©

r

 

:

 

s

Ă©

h

c

a

t

Ă©

D

1

0

5

1

e

l

ĂŽ

r

t

n

o

c

 

:

 

s

Ă©

h

c

a

t

Ă©

D

0

0

5

l

a

n

Ă©

p

 

:

 

s

Ă©

h

c

a

t

Ă©

D

0

0

2

s

e

l

a

r

Ă©

n

Ă©

g

 

s

n

o

i

t

i

s

o

p

s

i

d

 

:

 

s

Ă©

h

c

a

t

Ă©

D

2

1

4

3

s

Ă©

c

a

l

p

Ă©

d

 

t

e

 

s

r

e

g

n

a

r

t

Ă©

 

s

Ă©

i

r

a

l

a

S

 

l

a

t

o

T

0

0

0

?

0

0

0

e

c

i

t

s

u

j

 

n

e

 

s

n

o

i

t

c

a

 

D

D

C

0

2

2

n

o

i

t

a

c

il

p

p

a

'

d

 

p

m

a

h

c

 

D

D

C

2

8

4

3

t

a

r

t

n

o

c

 

u

d

 

n

o

i

t

u

c

Ă©

x

e

 

,

n

o

i

s

u

l

c

n

o

c

 

D

D

C

0

0

0

e

l

ĂŽ

r

t

n

o

c

 

e

d

 

s

e

l

g

Ăš

r

 

D

D

C

0

0

1

t

a

r

t

n

o

c

 

u

d

 

n

o

i

t

a

c

i

f

il

a

u

q

e

r

 

D

D

C

0

3

6

t

n

e

m

e

ll

e

v

u

o

n

e

r

 

,

e

c

n

a

Ă©

h

c

Ă©

 

,

e

r

u

t

p

u

r

 

D

D

C

0

0

2

s

t

a

r

t

n

o

c

 

e

d

 

n

o

i

s

s

e

c

c

u

s

 

D

D

C

0

0

0

l

a

i

r

a

l

a

s

 

e

g

a

t

r

o

P

0

0

0

e

c

i

t

s

u

j

 

n

e

 

s

n

o

i

t

c

a

 

T

T

0

1

2

s

r

u

o

c

e

r

 

e

d

 

s

n

o

i

t

i

d

n

o

c

 

T

T

3

1

0

1

n

o

i

s

s

i

m

 

e

d

 

t

a

r

t

n

o

c

 

T

T

3

0

0

n

o

i

t

i

s

o

p

s

i

d

 

Ă 

 

e

s

i

m

 

t

a

r

t

n

o

c

 

T

T

0

0

3

s

n

o

i

t

i

n

i

f

Ă©

d

 

T

T

0

4

8

1

e

r

i

a

r

o

p

m

e

t

 

li

a

v

a

r

t

 

e

s

i

r

p

e

r

t

n

e

 

T

T

0

0

1

l

a

n

Ă©

p

 

T

T

8

9

1

9

7

e

r

i

a

c

Ă©

r

p

 

l

i

a

v

a

r

T

 

l

a

t

o

T

0

0

1

s

n

o

i

t

a

r

g

i

m

 

s

r

e

g

n

a

r

t

Ă©

 

li

e

u

c

c

a

 

.

t

a

n

 

e

c

n

e

g

A

0

0

1

0

7

7

r

e

g

n

a

r

t

Ă©

 

Ă©

i

r

a

l

a

s

 

n

u

'

d

 

i

o

l

p

m

E

0

1

7

s

n

o

i

t

c

i

d

r

e

t

n

I

 

:

 

r

e

g

n

a

r

t

Ă©

 

Ă©

i

r

a

l

a

S

0

1

1

8

7

7

s

Ă©

h

c

a

t

Ă©

d

 

u

o

 

s

r

e

g

n

a

r

t

Ă©

 

s

r

u

e

l

l

i

a

v

a

r

T

 

l

a

t

o

T

Total Contrat de travail

7

8

0

4

8

 

7

1

2

0

3

 

3

Contrat de travail

SalariĂ©s 
Ă©trangers et 
déplacés

Travail  prĂ©caire

Nomenclature

Avis

DĂ©cision

DĂ©cision de 

chantier

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 302

background image

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

303

4

0

0

0

0

2

0

0

3

4

5

0

0

7

8

1

8

0

5

0

0

3

8

1

0

0

5

8

1

8

5

1

0

0

8

8

0

 

1

1

0

3

1

2

4

5

1

0

 

1

1

0

8

0

1

0

0

5

8

2

0

7

0

0

1

7

1

0

0

2

2

5

6

1

0

0

7

9

0

 

2

1

0

2

3

8

0

1

8

1

9

 

1

1

0

3

1

0

0

0

1

2

1

0

0

3

0

0

0

0

3

0

0

9

0

1

0

0

0

0

5

0

1

0

0

5

1

0

 

6

0

0

1

2

2

2

1

7

1

8

 

5

1

1

0

1

0

0

0

0

1

0

0

3

8

1

0

0

0

1

0

8

1

1

0

4

6

6

0

0

4

2

9

4

6

0

0

0

4

3

0

0

0

0

1

8

2

3

0

0

7

1

0

0

0

1

6

1

0

0

8

0

0

0

0

7

1

0

7

2

8

0

0

3

8

3

3

8

7

0

0

5

2

9

 

1

0

0

3

1

4

5

0

4

8

 

1

3

1

7

5

9

0

0

2

4

1

8

3

9

0

0

8

5

3

0

0

3

4

8

4

3

0

0

2

2

4

0

3

4

7

8

7

3

8

0

0

4

3

0

0

3

8

4

7

8

2

1

0

2

8

1

 

2

1

0

3

3

5

2

0

3

2

9

6

 

1

1

5

2

1

6

0

0

0

0

5

0

0

7

3

8

 

3

1

0

9

0

1

2

5

2

9

8

 

2

0

3

5

2

0

0

0

0

7

1

0

0

8

6

8

 

3

1

0

9

0

1

2

5

4

1

9

 

2

0

3

5

9

8

 

1

1

2

4

2

1

2

1

0

3

1

 

1

9

1

8

 

3

4

2

2

 

5

8

1

7

1

3

0

4

Rapport

Référé

Signa- 

lement

Total

Demande de 

vérification

Mise en 

demeure

Obser-

vation 

Ă©crite

PV

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 303

background image

304

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

ThĂšme

t

e

j

b

O

e

m

Ăš

h

t

-

s

u

o

S

Apprenti Moselle,
Bas-Rhin, Haut-Rhin

0

0

0

Moselle, Bas-Rhin, Haut-Rhin

0

0

0

Total Apprentissage Moselle, Bas-Rhin, Haut-Rhin 

1

4

0

?

0

0

0

s

e

Ă©

p

a

c

i

d

n

a

h

s

e

n

n

o

s

r

e

p

s

t

n

e

m

e

g

a

n

Ă©

m

A

1

3

0

9

4

3

li

a

v

a

r

t

e

d

s

n

o

i

t

i

d

n

o

C

0

0

4

2

2

li

a

v

a

r

t

e

d

t

a

r

t

n

o

C

0

0

2

t

a

r

t

n

o

c

u

d

t

n

e

m

e

r

t

s

i

g

e

r

n

E

0

0

1

n

e

m

a

x

E

0

1

3

2

s

Ă©

t

il

a

r

Ă©

n

Ă©

G

1

7

0

1

1

7

r

u

e

y

o

l

p

m

e

'l

e

d

n

o

i

t

a

g

il

b

O

1

7

6

7

n

o

i

t

c

i

d

r

e

t

n

i

,

n

o

i

s

n

e

p

s

u

s

,

n

o

i

t

i

s

o

p

p

O

0

2

0

l

a

n

Ă©

P

4

4

5

1

1

9

3

1

Total Apprentissage 

0

0

0

n

o

i

t

a

m

r

o

f

e

d

s

e

r

t

n

e

C

0

0

0

t

n

e

m

e

c

n

a

n

i

F

0

0

0

e

l

ĂŽ

r

t

n

o

c

,

n

o

i

t

c

e

p

s

n

I

0

0

0

Total Apprentissages : centres 

?

0

1

0

0

1

0

s

Ă©

t

i

r

a

l

u

g

Ă©

r

r

i

s

e

d

n

o

i

t

a

t

s

e

t

n

o

C

0

1

9

0

2

4

2

s

e

n

u

m

m

o

c

s

n

o

i

t

i

s

o

p

s

i

D

0

2

4

8

1

5

3

Licenciements 10 sal. ou +  30 jours

0

6

2

8

0

2

Licenciements moins 10 sal. 30 jours

0

5

9

4

2

J

L

,

J

R

0

4

4

2

s

Ă©

t

i

r

a

l

u

g

Ă©

r

r

i

s

e

d

n

o

i

t

c

n

a

S

0

0

0

3

5

3

8

e

u

q

i

m

o

n

o

c

Ă©

t

n

e

m

e

i

c

n

e

c

i

l

:

I

D

C

l

a

t

o

T

0

2

2

?

0

1

1

2

4

9

e

r

i

a

t

n

e

m

Ă©

l

p

m

o

c

n

o

i

t

a

c

o

ll

A

0

1

2

4

4

0

3

1

7

2

e

u

q

i

f

i

c

Ă©

p

s

n

o

i

t

a

c

o

ll

A

0

3

1

8

0

1

l

e

i

t

r

a

p

e

g

a

m

ĂŽ

h

C

0

0

9

2

l

a

c

s

i

f

,

l

a

i

c

o

s

e

m

i

g

Ă©

R

0

7

4

4

4

1

1

2

8

2

Total ChĂŽmage partiel 

0

0

0

?

0

0

0

Formation continue : contrĂŽle 

0

0

0

Formation continue : financement employeur

0

0

0

Formation continue : organismes collecteurs

0

0

3

n

o

i

t

a

m

r

o

f

e

d

s

e

m

s

i

n

a

g

r

O

0

1

1

e

ll

e

n

n

o

i

t

u

t

i

t

s

n

i

n

o

i

t

a

s

i

n

a

g

r

o

,

s

e

p

i

c

n

i

r

P

RĂŽle rĂ©gions, État, institutions

0

0

0

0

0

1

e

ll

e

n

n

o

i

s

s

e

f

o

r

p

n

o

i

t

a

m

r

o

f

e

r

i

a

i

g

a

t

S

0

1

5

Total Formation professionnelle : 
organismes, financement, stagiaires

Emploi - Formation

Apprentissage

Apprentissages : 
centres

CDI :
Licenciement 
Ă©conomique

ChĂŽmage partiel

Formation 
professionnelle :
organismes,
financement,
stagiaires

Nomenclature

Avis

DĂ©cision

DĂ©cision de 

chantier

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 304

background image

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

305

6

0

0

0

0

6

0

0

6

0

0

0

0

6

0

0

0

1

0

0

0

0

5

0

0

8

0

0

0

0

8

0

0

9

5

2

2

0

0

3

4

3

3

9

3

2

1

6

0

6

0

4

1

0

2

0

9

3

3

2

0

2

5

0

0

0

2

5

4

3

0

5

3

0

0

1

0

3

3

0

0

7

4

0

0

0

0

4

1

0

0

4

6

6

2

0

5

3

1

9

3

4

6

2

0

6

3

4

0

0

9

5

0

8

2

2

4

7

0

7

7

1

0

2

2

1

9

5

1

0

4

9

9

3

4

0

2

1

1

0

6

9

0

4

2

2

1

1

0

3

1

0

0

0

0

3

1

0

0

4

0

0

0

0

4

0

0

3

0

0

0

0

3

0

0

0

2

0

0

0

0

0

2

0

0

6

0

0

0

0

5

0

0

2

3

0

0

0

0

1

3

0

0

2

6

0

3

2

0

3

3

3

1

9

9

8

0

0

1

8

0

3

0

0

6

4

1

4

7

1

1

1

0

0

8

5

9

1

0

0

2

2

1

2

9

6

0

1

0

0

1

1

6

1

0

2

1

0

1

1

0

0

1

3

1

0

0

1

0

4

8

0

0

1

8

8

8

3

0

4

0

1

6

7

5

1

3

3

0

0

6

2

0

0

0

0

2

2

0

0

4

3

1

2

4

0

7

4

0

0

3

1

1

0

0

8

2

3

9

3

4

0

6

7

3

3

3

9

3

7

0

1

2

8

1

0

0

5

0

5

5

0

1

4

8

1

0

1

0

3

5

0

0

4

5

7

1

4

9

0

9

2

4

3

3

5

6

8

0

2

9

0

0

0

0

9

0

0

1

0

0

0

0

1

0

0

3

1

0

0

0

2

1

1

0

0

5

0

0

0

0

5

0

0

1

2

0

0

0

0

8

1

0

0

5

1

0

0

0

0

3

1

0

0

3

1

0

0

0

0

3

1

0

0

8

7

0

0

4

0

3

7

0

0

5

5

1

0

0

4

2

3

4

1

0

0

Rapport

Référé

Signa- 

lement

Total

Demande de 

vérification

Mise en 

demeure

Obser-

vation 

Ă©crite

PV

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 305

background image

306

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

ThĂšme

t

e

j

b

O

e

m

Ăš

h

t

-

s

u

o

S

0

0

1

?

0

0

0

s

e

c

n

e

t

Ă©

p

m

o

c

 

e

d

 

n

a

li

B

0

0

5

n

o

i

t

a

m

r

o

F

 

e

d

 

l

e

u

d

i

v

i

d

n

I

 

Ă©

g

n

o

C

0

1

2

n

o

i

t

a

s

il

a

n

n

o

i

s

s

e

f

o

r

p

 

e

d

 

s

t

a

r

t

n

o

C

0

0

5

s

e

l

a

r

Ă©

n

Ă©

g

 

s

n

o

i

t

i

s

o

p

s

i

D

0

2

1

n

o

i

t

a

m

r

o

f

 

a

l

 

Ă 

 

l

e

u

d

i

v

i

d

n

I

 

t

i

o

r

D

0

9

1

5

n

o

i

t

a

m

r

o

f

 

n

a

l

p

 

,

r

u

e

y

o

l

p

m

e

 

e

v

i

t

a

i

t

i

n

i

 

.

m

r

o

F

0

0

0

s

Ă©

g

n

o

c

 

s

e

r

t

u

a

 

:

Ă©

i

r

a

l

a

s

 

e

v

i

t

a

i

t

i

n

i

 

n

o

i

t

a

m

r

o

F

0

0

0

n

o

i

t

a

s

il

a

n

n

o

i

s

s

e

f

o

r

p

 

e

d

 

s

e

d

o

i

r

Ă©

P

0

2

2

9

1

Total Formation professionnelle continue 

0

9

1

0

Ă©

t

il

i

b

o

m

 

e

d

 

Ă©

g

n

o

C

0

8

1

1

t

n

e

m

e

s

s

a

l

c

e

r

 

e

d

 

Ă©

g

n

o

C

0

5

1

2

Ă©

s

il

a

n

n

o

s

r

e

P

 

t

n

e

m

e

s

s

a

l

c

e

R

 

e

d

 

n

o

i

t

n

e

v

n

o

C

0

3

4

1

1

1

E

S

P

0

0

1

8

i

o

l

p

m

e

'

d

 

s

n

i

s

s

a

b

 

s

e

d

 

n

o

i

t

a

s

il

a

t

i

v

e

R

0

0

0

e

d

i

V

0

5

0

2

2

2

Total Licenciement Ă©conomique : accompagnement 

0

0

0

?

0

0

1

E

R

C

A

0

1

2

r

e

m

-

e

r

t

u

O

 

s

Ă©

d

i

a

 

s

t

a

r

t

n

o

C

0

0

3

s

Ă©

d

i

a

 

li

a

v

a

r

T

 

e

d

 

s

t

a

r

t

n

o

C

0

1

0

i

o

l

p

m

e

'

d

 

r

u

e

d

n

a

m

e

D

0

0

0

i

o

l

p

m

e

 

s

e

r

f

f

o

 

b

u

p

 

,

n

o

i

s

u

f

f

i

D

0

4

9

1

E

D

 

n

o

i

t

a

s

i

n

m

e

d

n

I

0

1

1

e

u

q

i

m

o

n

o

c

Ă©

 

Ă©

t

i

v

i

t

c

a

 

n

o

i

t

r

e

s

n

I

0

0

0

i

o

l

p

m

e

 

s

Ăš

c

c

a

 

,

n

o

i

t

r

e

s

n

I

0

0

0

5

3

Maintien, sauvegarde de l'emploi

Outre-mer

0

0

1

0

0

0

t

n

e

m

e

c

a

l

P

0

0

3

1

i

o

l

p

m

E

'l

 

e

d

 

e

u

q

i

t

il

o

P

0

0

1

i

o

l

p

m

E

 

c

il

b

u

P

 

e

c

i

v

r

e

S

0

7

1

9

3

Total Politique de l'emploi, SPE, demandeur d'emploi 

?

0

0

1

0

0

4

1

Obligation emploi trav. handicapés et assimilés

0

0

0

Organismes insertion professionnelle

0

0

1

s

e

Ă©

p

a

c

i

d

n

a

h

 

s

e

n

n

o

s

r

e

p

 

s

e

u

q

i

t

il

o

P

0

3

1

8

 

trav. handicapés

 

n

o

i

t

a

t

n

e

i

r

o

 

,

e

c

n

a

s

s

i

a

n

n

o

c

e

R

0

3

7

9

s

Ă©

p

a

c

i

d

n

a

h

 

s

r

u

e

l

l

i

a

v

a

r

T

 

l

a

t

o

T

0

0

0

e

r

v

u

Ɠ

 

n

e

 

e

s

i

M

0

0

0

 

e

m

i

g

Ă©

r

 

,

t

e

j

b

O

0

0

0

E

A

V

 

l

a

t

o

T

4

9

3

1

 

1

1

7

6

9

 

8

2

n

o

i

t

a

m

r

o

F

 

-

 

i

o

l

p

m

E

 

l

a

t

o

T

Emploi - Formation

Formation 
professionnelle
continue

Licenciement 
Ă©conomique : 
accompagnement

Politique de 
l'emploi, SPE, 
demandeur 
d'emploi

Travailleurs 
handicapés

VAE

Nomenclature

Avis

DĂ©cision

DĂ©cision de 

chantier

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 306

background image

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

307

5

0

0

0

0

4

0

0

4

1

0

0

0

0

4

1

0

0

6

7

1

0

0

1

0

0

7

1

0

0

4

2

1

0

0

0

0

1

2

1

0

0

2

9

0

0

2

0

5

8

0

0

9

5

2

0

0

1

0

5

5

2

0

0

6

6

1

0

0

1

0

1

4

1

0

0

1

1

0

0

3

0

8

0

0

4

0

0

0

0

4

0

0

1

5

8

0

0

8

0

2

0

8

0

0

5

3

0

0

0

0

6

1

0

0

7

5

1

0

0

3

0

5

3

1

0

0

0

0

2

0

0

4

0

9

7

1

0

0

2

2

4

0

0

0

1

0

8

5

2

0

0

2

8

0

0

0

3

1

6

0

0

8

0

0

0

0

8

0

0

4

0

9

0

0

7

1

3

7

5

6

0

0

2

2

0

0

0

0

2

2

0

0

4

2

0

0

2

0

1

2

0

0

0

1

0

0

0

0

7

0

0

0

8

1

0

0

0

3

7

3

0

9

1

0

0

1

7

0

1

0

0

5

0

0

0

2

3

0

0

6

0

4

0

0

6

9

6

2

3

2

4

0

6

3

0

0

0

0

4

3

0

0

4

0

0

0

0

4

0

0

2

2

6

0

0

0

1

5

7

5

2

0

0

1

0

0

0

0

0

0

0

4

1

0

0

0

0

4

1

0

0

2

3

0

0

1

0

8

1

0

0

5

0

0

0

0

4

0

0

0

8

2

 

1

1

0

0

2

3

2

3

9

7

5

4

0

3

0

0

0

0

2

0

0

9

5

4

0

0

0

2

0

5

2

4

0

0

6

0

0

1

0

5

0

0

4

0

0

0

0

3

0

0

5

0

3

0

0

6

1

0

5

0

2

0

0

7

7

7

0

0

7

3

0

0

4

6

0

0

0

4

0

0

0

0

0

4

0

0

8

0

0

0

0

8

0

0

8

4

0

0

0

0

8

4

0

0

0

7

6

 

8

5

7

1

0

1

3

7

7

6

1

6

8

4

 

7

1

7

5

1

2

Rapport

Référé

Signa- 

lement

Total

Demande de 

vérification

Mise en 

demeure

Obser-

vation 

Ă©crite

PV

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 307

background image

308

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

ThĂšme

t

e

j

b

O

e

m

Ăš

h

t

-

s

u

o

S

0

8

9

1

?

?

0

8

9

1

?

 

l

a

t

o

T

0

5

4

1

E

C

C

0

4

1

0

e

p

u

o

r

g

 

e

d

 

Ă©

t

i

m

o

C

0

0

1

n

e

Ă©

p

o

r

u

e

 

e

s

i

r

p

e

r

t

n

e

 

Ă©

t

i

m

o

C

0

0

0

t

n

e

m

e

s

s

il

b

a

t

Ă©

'

d

 

s

Ă©

t

i

m

o

C

0

5

0

Société coopérative europ., comité coop. europ.

0

0

0

Société européenne, comité européen

0

1

0

s

e

r

Ăš

il

a

t

n

o

r

f

s

n

a

r

t

 

s

n

o

i

s

u

f

 

s

e

u

s

s

i

 

s

Ă©

t

S

0

5

2

5

1

Total CCE, comitĂ© Ă©tablissement, comitĂ© groupe, Europe 

0

2

1

?

0

3

9

7

s

n

o

i

t

u

b

i

r

t

t

A

0

6

0

T

C

S

H

C

0

0

0

CHSCT santé, médico-sociaux

0

3

7

1

6

n

o

i

t

a

n

g

i

s

Ă©

d

 

,

n

o

i

t

i

s

o

p

m

o

C

0

0

0

x

u

a

i

c

o

s

-

o

c

i

d

Ă©

m

 

t

e

 

Ă©

t

n

a

s

 

e

d

 

.

s

t

E

1

4

6

1

t

n

e

m

e

n

n

o

i

t

c

n

o

F

0

3

1

3

s

e

l

a

r

Ă©

n

Ă©

g

 

s

e

l

g

Ăš

R

1

1

0

2

5

0

1

T

C

S

H

C

 

l

a

t

o

T

0

2

1

?

0

5

4

s

e

ll

e

r

u

t

l

u

c

 

t

e

 

s

e

l

a

i

c

o

s

 

s

Ă©

t

i

v

i

t

c

A

0

0

0

l

a

i

c

o

s

 

n

a

li

B

0

5

1

n

o

i

t

a

c

il

p

p

a

'

d

 

p

m

a

h

C

0

0

0

s

n

o

i

s

s

i

m

m

o

C

0

6

1

1

n

o

i

t

i

s

o

p

m

o

C

0

9

1

n

o

i

t

a

l

u

c

r

i

c

 

,

t

n

e

m

e

c

a

l

p

Ă©

D

0

1

1

e

u

q

i

m

o

n

o

c

Ă©

 

e

t

r

e

l

a

'

d

 

t

i

o

r

D

0

1

0

t

a

d

n

a

m

 

u

d

 

n

i

f

 

t

e

 

e

Ă©

r

u

D

Élection

0

2

0

1

7

0

3

1

Fonctionnement : dispositions générales

0

0

0

E

C

 

u

d

 

s

e

r

b

m

e

m

 

s

e

d

 

n

o

i

t

a

m

r

o

F

0

1

3

n

o

i

t

a

g

Ă©

l

Ă©

d

 

e

d

 

s

e

r

u

e

H

0

9

5

4

Information, consultations pĂ©riodiques 

0

2

9

Information, consultations : conditions de travail

0

0

0

Information, consultations : formation 
professionnelle, apprentissage

Institutions représentatives du personnel

CCE, comitĂ© 
d’établissement, 
comitĂ© de 
groupe, Europe

CHSCT

ComitĂ© 
d'entreprise

Nomenclature

Avis

DĂ©cision

DĂ©cision de 

chantier

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 308

background image

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

309

7

6

1

0

0

0

3

5

6

0

0

7

6

1

0

0

0

3

5

6

0

0

5

2

6

0

0

0

1

8

5

8

3

5

0

0

6

7

0

0

0

0

2

6

0

0

0

4

0

0

0

4

5

3

0

0

0

6

0

0

0

1

9

5

0

0

9

2

0

0

0

0

4

2

0

0

5

0

0

0

0

5

0

0

0

1

0

0

0

0

9

0

0

5

4

8

0

0

0

1

3

6

2

3

7

0

0

9

1

0

0

0

0

6

1

0

0

6

0

5

 

5

1

0

6

1

3

5

2

5

3

 

5

2

0

5

1

0

0

0

1

8

0

0

8

3

0

0

0

0

8

3

0

0

9

4

5

 

1

0

0

4

6

1

8

4

3

 

1

2

0

5

0

0

0

0

5

0

0

5

5

6

 

6

1

0

9

0

4

6

7

5

 

6

7

1

7

0

7

0

0

5

6

9

7

6

1

0

4

9

4

 

4

1

2

0

4

3

6

1

1

2

2

0

 

4

1

2

1

1

4

2

0

0

0

0

1

2

0

0

1

3

2

0

0

3

2

7

1

2

0

0

3

5

1

0

0

0

0

2

5

1

1

0

3

6

1

0

0

2

4

5

0

0

5

3

1

0

0

5

0

0

3

1

0

0

7

7

0

0

1

0

9

5

0

0

9

4

0

0

0

0

9

3

0

0

1

7

0

0

3

0

6

6

0

0

6

0

1

0

0

0

0

5

0

1

0

0

2

9

8

0

0

8

3

1

7

7

1

0

6

3

1

0

0

0

3

8

2

1

0

1

8

8

0

0

1

0

7

8

0

0

7

4

1

0

0

1

0

2

4

1

0

0

1

6

0

 

2

0

0

3

9

5

8

9

 

1

1

0

0

9

3

0

0

3

7

9

6

3

0

0

0

6

3

0

0

0

2

8

5

3

0

0

Rapport

Référé

Signa- 

lement

Total

Demande de 

vérification

Mise en 

demeure

Obser-

vation 

Ă©crite

PV

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 309

background image

310

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

ThĂšme

t

e

j

b

O

e

m

Ăš

h

t

-

s

u

o

S

0

0

0

s

e

u

q

il

b

u

p

 

s

n

o

i

t

n

e

v

r

e

t

n

i

 

:

 

.

t

l

u

s

n

o

c

 

,

.

o

f

n

I

0

4

1

1

1

e

l

a

r

Ă©

n

Ă©

g

 

n

o

i

s

s

i

m

 

:

 

.

t

l

u

s

n

o

c

 

,

.

o

f

n

I

0

4

5

2

4

9

.

r

t

n

e

 

e

h

c

r

a

m

 

,

n

o

i

t

a

s

i

n

a

g

r

o

 

:

 

.

t

l

u

s

n

o

c

 

,

.

o

f

n

I

0

3

2

0

J

L

 

,

J

R

 

:

 

.

t

l

u

s

n

o

c

 

,

.

o

f

n

I

0

1

3

l

a

c

o

L

0

3

4

4

1

n

o

i

s

s

e

r

p

p

u

s

 

,

e

c

a

l

p

 

n

e

 

e

s

i

M

0

0

0

e

c

n

a

ll

i

e

v

r

u

s

 

li

e

s

n

o

c

 

u

o

 

A

C

 

n

o

i

t

a

p

i

c

i

t

r

a

P

0

3

0

t

r

e

p

x

e

 

n

u

 

Ă 

 

s

r

u

o

c

e

R

0

7

1

5

s

n

o

i

n

u

Ă©

R

0

0

1

t

n

e

m

e

n

n

o

i

t

c

n

o

f

 

e

d

 

n

o

i

t

n

e

v

b

u

S

0

1

6

5

1

6

1

Total Comité d'entreprise

0

1

0

?

1

2

1

2

 

s

n

o

i

t

u

b

i

r

t

t

A

0

5

0

n

o

i

t

a

c

il

p

p

a

'

d

 

p

m

a

h

C

0

7

5

t

a

d

n

a

m

 

n

i

f

 

t

e

 

e

Ă©

r

u

D

Élection

3

8

7

1

7

2

0

3

3

1

3

t

n

e

m

e

n

n

o

i

t

c

n

o

F

2

7

1

0

2

e

c

a

l

p

 

n

e

 

e

s

i

M

0

1

1

0

e

r

b

m

o

N

0

6

4

l

a

n

Ă©

P

6

0

7

2

9

8

Total DĂ©lĂ©guĂ© du personnel 

0

7

1

2

e

l

a

c

i

d

n

y

s

 

n

o

i

t

c

e

S

0

3

2

4

l

a

c

i

d

n

y

s

 

Ă©

u

g

Ă©

l

Ă©

D

0

4

4

s

e

p

i

c

n

i

r

p

 

:

 

l

a

c

i

d

n

y

s

 

t

i

o

r

d

 

e

c

i

c

r

e

x

E

0

0

3

e

l

a

i

c

o

s

 

t

e

 

e

u

q

i

m

o

n

o

c

Ă©

 

n

o

i

t

a

m

r

o

F

0

1

4

l

a

n

Ă©

P

0

6

1

0

l

a

c

i

d

n

y

s

 

t

n

a

t

n

e

s

Ă©

r

p

e

R

0

7

0

n

o

i

t

a

c

il

p

p

a

'

d

 

p

m

a

h

c

 

:

 

s

t

a

c

i

d

n

y

S

0

4

0

Ă©

t

i

v

i

t

a

t

n

e

s

Ă©

r

p

e

r

 

:

s

t

a

c

i

d

n

y

S

0

1

0

e

u

q

i

d

i

r

u

j

 

t

u

t

a

t

s

 

:

 

s

t

a

c

i

d

n

y

S

0

3

7

7

1

Total DĂ©lĂ©guĂ© syndical 

0

6

4

2

5

P

U

D

P

U

D

0

6

4

2

5

P

U

D

 

l

a

t

o

T

0

5

2

3

1

?

0

7

7

1

e

r

u

t

p

u

r

 

 

l

a

n

Ă©

P

0

3

5

0

 

8

4

0

9

e

r

u

d

Ă©

c

o

r

P

0

1

0

Protection : CT temporaire

1

9

8

2

 

3

2

6

5

t

n

e

m

e

i

c

n

e

c

il

 

:

 

n

o

i

t

c

e

t

o

r

P

0

7

6

1

0

D

D

C

 

u

d

 

e

r

u

t

p

u

r

 

:

 

n

o

i

t

c

e

t

o

r

P

0

0

4

2

 

1

2

 

l

e

i

t

r

a

p

 

t

r

e

f

s

n

a

r

t

 

:

 

n

o

i

t

c

e

t

o

r

P

1

2

5

1

 

3

7

0

5

1

Total SalariĂ©s protĂ©gĂ©s 

8

6

2

6

 

4

7

3

4

5

Total Institutions reprĂ©sentatives du personnel 

Institutions représentatives du personnel

ComitĂ© 
d'entreprise

DĂ©lĂ©guĂ© du 
personnel

Délégué syndical

SalariĂ©s 
protégés

Nomenclature

Avis

DĂ©cision

DĂ©cision de 

chantier

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 310

background image

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

311

2

0

0

0

0

2

0

0

9

8

5

0

0

4

2

2

6

3

5

2

0

4

9

3

 

1

0

0

9

2

2

5

1

0

 

1

0

0

5

4

0

0

0

3

9

1

0

0

8

5

2

0

0

1

2

1

5

2

0

0

9

3

6

2

0

0

2

0

0

6

5

0

0

8

5

0

0

0

0

8

5

0

0

7

7

0

0

1

0

3

7

0

0

5

8

8

0

0

2

1

2

3

9

1

8

0

0

8

1

1

0

0

1

2

4

1

1

0

0

8

4

0

 

9

3

0

6

7

1

1

1

0

3

1

 

8

5

1

0

2

0

0

0

0

9

1

0

0

1

7

9

 

1

0

0

3

5

8

4

9

 

1

0

0

5

2

4

0

0

1

8

1

1

4

0

0

9

5

9

1

0

1

0

5

4

9

0

0

4

1

0

 

8

0

0

4

1

3

2

6

7

 

7

9

0

1

5

9

 

7

4

0

0

2

4

7

2

8

7

 

7

7

0

8

5

4

 

4

0

0

7

1

3

3

7

3

 

4

8

0

6

0

3

0

0

0

2

3

9

2

0

0

1

2

0

 

1

0

0

1

0

7

8

3

9

2

0

5

2

1

 

5

2

5

0

7

3

1

2

2

1

7

4

 

4

2

6

2

0

5

2

5

0

0

2

4

1

0

9

4

0

0

0

5

4

0

0

3

1

7

3

0

4

0

0

7

7

2

3

0

4

3

3

9

2

2

0

0

2

6

1

0

0

4

2

2

3

3

1

0

0

3

5

1

0

1

5

1

1

3

0

0

2

5

0

0

0

0

6

3

0

0

1

1

0

0

0

2

2

0

0

0

9

0

0

7

1

8

7

0

0

0

2

0

0

0

0

9

1

0

0

0

4

6

 

1

4

0

1

3

4

9

1

2

4

 

1

0

0

9

0

7

0

0

2

1

1

5

4

4

0

0

9

0

7

0

0

2

1

1

5

4

4

0

0

0

5

3

0

0

3

0

1

2

0

0

7

7

1

0

0

0

7

2

2

7

0

0

0

1

6

 

9

4

1

0

4

2

1

9

1

3

2

3

 

1

0

0

2

0

0

0

0

1

0

0

7

6

0

 

4

2

1

0

5

0

1

3

4

2

7

5

0

0

3

8

1

0

0

0

1

5

1

0

0

9

9

2

 

1

0

0

1

0

6

5

0

0

8

8

6

 

5

7

2

0

3

3

2

0

9

0

6

0

 

2

0

0

6

1

7

 

7

2

1

6

1

0

3

2

4

9

0

7

6

4

3

 

1

5

3

4

2

Rapport

Référé

Signa- 

lement

Total

Demande de 

vérification

Mise en 

demeure

Obser-

vation 

Ă©crite

PV

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 311

background image

312

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

ThĂšme

t

e

j

b

O

e

m

Ăš

h

t

-

s

u

o

S

0

0

2

?

0

0

0

e

c

i

t

s

u

j

 

n

e

 

s

n

o

i

t

c

A

0

0

0

n

o

i

t

a

c

il

p

p

a

'

d

 

p

m

a

h

C

0

0

0

s

e

Ă©

s

i

r

o

t

u

a

 

t

n

e

m

e

t

i

a

r

t

 

e

d

 

s

e

c

n

e

r

Ă©

f

f

i

D

0

0

0

l

a

n

Ă©

P

0

7

7

n

o

i

t

a

n

i

m

i

r

c

s

i

d

-

n

o

n

 

e

d

 

e

p

i

c

n

i

r

P

0

9

6

7

Procédure disciplinaire : garanties

0

7

4

2

e

r

i

a

n

il

p

i

c

s

i

d

 

n

o

i

t

c

n

a

S

0

3

2

1

8

1

Total Discrimination 

Droits et liberté,
corruption 

0

0

0

?

0

7

2

1

s

Ă©

t

r

e

b

il

 

t

e

 

s

t

i

o

r

D

0

0

0

n

o

i

t

p

u

r

r

o

C

0

7

2

1

Total Droits et libertĂ©, corruption 

0

0

0

e

c

i

t

s

u

j

 

n

e

 

s

n

o

i

t

c

A

0

0

0

n

o

i

t

a

c

il

p

p

a

'

d

 

p

m

a

h

C

0

5

7

s

e

l

a

r

Ă©

n

Ă©

g

 

s

n

o

i

t

i

s

o

p

s

i

D

0

0

0

Ă©

t

il

a

g

Ă©

'l

 

Ă 

 

t

n

a

r

u

o

c

n

o

c

 

s

e

c

n

a

t

s

n

I

0

0

0

l

a

n

Ă©

P

0

0

0

Plan et contrat égalité professionnelle

0

5

7

Total ÉgalitĂ© femme/homme

?

0

0

1

0

0

2

n

o

i

t

a

c

il

p

p

a

'

d

 

p

m

a

h

C

0

9

7

9

5

l

a

r

o

m

 

t

n

e

m

e

l

Ăš

c

r

a

H

0

4

5

7

1

l

e

u

x

e

s

 

t

n

e

m

e

l

Ăš

c

r

a

H

0

0

0

e

c

i

t

s

u

j

 

n

e

 

s

n

o

i

t

c

a

 

:

 

s

t

n

e

m

e

l

Ăš

c

r

a

H

0

0

3

1

l

a

n

Ă©

p

 

:

 

s

t

n

e

m

e

l

Ăš

c

r

a

H

0

3

3

1

2

9

Total HarcĂšlements 

0

4

6

6

n

o

i

t

a

c

il

p

p

a

'

d

 

p

m

a

h

C

0

2

5

7

1

5

1

Ă©

t

i

d

il

a

v

 

e

d

 

s

n

o

i

t

i

d

n

o

c

 

,

u

n

e

t

n

o

C

0

4

8

3

1

4

f

i

t

a

r

t

s

i

n

i

m

d

a

 

e

l

ĂŽ

r

t

n

o

C

0

2

2

1

l

e

n

n

o

i

t

c

i

d

i

r

u

j

 

e

l

ĂŽ

r

t

n

o

C

0

0

1

1

l

a

n

Ă©

P

0

2

3

2

 

1

0

0

2

Total RĂšglement intĂ©rieur 

0

0

2

5

 

1

8

1

3

x

u

a

t

n

e

m

a

d

n

o

f

 

s

t

i

o

r

d

 

t

e

 

s

Ă©

t

r

e

b

i

L

 

l

a

t

o

T

Libertés et droits fondamentaux

Discrimination

ÉgalitĂ© 
femme/ homme

HarcĂšlements

Nomenclature

Avis

DĂ©cision

DĂ©cision de 

chantier

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 312

background image

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

313

0

4

0

0

0

0

8

3

0

0

1

6

1

0

1

0

9

5

0

0

2

1

0

0

0

0

2

1

0

0

4

3

0

0

0

4

0

3

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

2

7

8

4

0

3

1

2

1

9

2

8

0

0

2

6

4

5

0

7

0

4

7

3

0

0

5

5

3

0

0

3

6

7

9

2

0

0

6

3

8

 

1

0

1

0

4

2

2

2

9

3

6

 

1

0

0

5

3

2

1

5

2

5

2

0

0

1

4

3

0

0

3

0

0

1

3

0

0

9

0

0

0

0

9

0

0

5

8

3

2

1

8

2

4

4

3

0

0

4

0

6

0

0

0

0

4

0

6

0

0

5

4

0

0

0

0

5

4

0

0

5

6

3

 

6

1

0

3

7

5

3

3

 

6

7

0

1

0

0

0

0

1

0

0

8

1

0

0

0

0

8

1

0

0

0

2

4

0

0

0

0

0

2

4

0

0

3

5

4

 

7

1

0

3

7

3

2

4

 

7

7

0

4

1

0

0

0

2

0

0

0

3

0

0

4

0

4

2

0

0

9

2

5

 

3

3

2

0

1

4

1

2

4

5

8

1

 

3

0

0

7

2

8

5

1

0

7

1

7

7

1

7

0

0

0

6

0

0

4

0

6

5

0

0

3

1

2

3

0

1

2

1

1

5

6

1

0

0

3

6

6

 

4

2

4

0

7

8

1

0

6

9

4

1

 

4

0

0

4

9

7

0

0

1

0

3

2

7

0

0

2

8

8

 

5

0

0

9

4

1

6

9

 

4

5

0

8

5

9

0

0

6

0

7

2

5

0

0

8

5

0

0

0

0

5

3

0

0

1

4

0

0

0

1

9

2

0

0

3

3

7

 

7

0

0

6

1

5

5

7

2

 

6

5

0

0

7

0

 

2

2

5

5

1

8

3

2

6

9

0

3

8

 

9

1

2

1

0

Rapport

Référé

Signa- 

lement

Total

Demande de 

vérification

Mise en 

demeure

Obser-

vation 

Ă©crite

PV

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 313

background image

314

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

ThĂšme

t

e

j

b

O

e

m

Ăš

h

t

-

s

u

o

S

0

0

0

?

0

0

0

e

r

u

t

l

u

c

i

r

g

A

0

0

0

e

v

Ăš

r

g

 

e

d

 

t

i

o

r

D

0

0

0

e

g

a

r

t

i

b

r

a

 

:

 

t

il

f

n

o

c

 

u

d

 

t

n

e

m

e

l

g

Ăš

R

0

0

0

s

e

l

a

r

Ă©

n

Ă©

g

 

.

s

o

p

s

i

d

 

:

 

t

il

f

n

o

c

 

u

d

 

t

n

e

m

e

l

g

Ăš

R

0

0

0

n

o

i

t

a

il

i

c

n

o

c

 

:

 

t

il

f

n

o

c

 

u

d

 

t

n

e

m

e

l

g

Ăš

R

0

0

0

n

o

i

t

a

i

d

Ă©

m

 

:

 

t

il

f

n

o

c

 

u

d

 

t

n

e

m

e

l

g

Ăš

R

0

0

0

Total Conflits

0

0

0

?

0

1

3

4

2

 

Ă©

t

il

i

b

a

c

il

p

p

A

0

0

3

n

o

i

t

a

l

u

c

i

t

r

A

0

0

0

e

l

a

n

o

i

t

a

n

 

n

o

i

s

s

i

m

m

o

C

Commissions paritaires locales

0

2

2

s

d

r

o

c

c

a

 

s

e

d

 

n

o

i

t

a

c

il

p

p

a

'l

 

e

d

 

s

t

e

f

f

E

0

3

1

e

v

i

t

c

e

ll

o

c

 

,

e

t

c

e

r

i

d

 

n

o

i

s

s

e

r

p

x

E

0

0

1

e

Ă©

r

u

d

 

,

u

n

e

t

n

o

c

 

,

t

e

j

b

O

Outre-mer

0

0

0

0

0

4

l

a

n

Ă©

P

0

3

0

s

e

r

i

a

n

i

m

il

Ă©

r

P

0

0

0

.

s

s

e

f

o

r

p

r

e

t

n

i

 

,

e

h

c

n

a

r

b

 

s

e

l

g

Ăš

R

0

0

1

t

n

e

m

e

s

s

il

b

a

t

Ă©

 

,

e

s

i

r

p

e

r

t

n

e

 

s

e

l

g

Ăš

R

0

2

0

e

p

u

o

r

g

 

s

e

l

g

Ăš

R

0

0

0

c

il

b

u

p

 

r

u

e

t

c

e

S

0

0

1

s

n

o

i

t

n

e

v

n

o

c

 

,

s

d

r

o

c

c

a

 

s

e

d

 

Ă©

t

i

d

il

a

V

0

1

4

7

3

Total NĂ©gociation collective, accords

0

0

0

Total NĂ©gociation obligatoire entreprise

0

0

0

e

ll

e

n

n

o

i

s

s

e

f

o

r

p

 

,

e

h

c

n

a

r

b

 

n

o

i

t

a

i

c

o

g

Ă©

N

0

0

6

e

s

i

r

p

e

r

t

n

e

 

e

r

i

o

t

a

g

il

b

o

 

n

o

i

t

a

i

c

o

g

Ă©

N

0

0

6

Total NĂ©gociation annuelle obligatoire

0

0

1

e

ll

e

n

n

o

i

s

s

e

f

o

r

p

 

,

e

h

c

n

a

r

b

 

n

o

i

t

a

i

c

o

g

Ă©

N

0

2

3

2

e

s

i

r

p

e

r

t

n

e

 

e

r

i

o

t

a

g

il

b

o

 

n

o

i

t

a

i

c

o

g

Ă©

N

0

2

3

3

Total NĂ©gociation obligatoire

0

3

7

6

4

Total NĂ©gociations collectives 

Nomenclature

Avis

DĂ©cision

DĂ©cision de 

chantier

Conflits

NĂ©gociations collectives 

NĂ©gociation 
collective, 
accords

NĂ©gociation 
collective, 
accords

NĂ©gociation 
annuelle 

obligatoire

NĂ©gociation 
obligatoire

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 314

background image

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

315

0

0

0

0

0

0

0

0

1

0

0

0

0

1

0

0

3

8

0

0

3

2

8

7

0

0

4

0

0

0

0

4

0

0

5

0

0

1

0

4

0

0

4

3

5

0

1

0

8

2

0

0

9

2

0

0

0

7

0

0

6

3

1

7

0

5

2

2

2

1

0

0

6

5

0

0

1

0

5

5

0

0

3

2

9

 

7

1

1

0

9

8

1

0

2

8

 

7

1

2

1

8

0

1

5

0

0

0

2

5

0

5

0

0

4

3

0

0

0

0

4

3

0

0

0

1

3

2

 

2

0

0

0

3

1

2

2

 

2

3

0

2

0

1

0

0

0

0

8

9

0

0

7

5

1

0

0

0

0

6

5

1

0

0

1

0

0

0

0

1

0

0

4

4

7

0

0

3

0

4

7

9

6

0

0

3

1

0

0

0

1

9

0

0

2

5

1

0

0

0

0

2

5

1

0

0

3

9

7

0

0

7

0

3

8

7

2

0

6

0

0

0

0

4

0

0

9

0

0

0

0

9

0

0

7

3

1

0

0

0

0

6

3

1

0

0

8

6

8

 

2

2

1

0

0

2

4

6

0

8

6

 

2

2

7

1

8

8

0

0

0

0

8

0

0

7

3

0

0

0

0

7

3

0

0

6

0

5

 

1

0

0

1

8

0

9

4

 

1

1

0

3

4

5

 

1

0

0

1

8

7

2

5

 

1

1

0

9

7

1

0

0

0

0

8

7

1

0

0

9

1

8

0

0

5

8

1

2

6

7

0

0

8

9

9

0

0

5

8

1

0

4

9

0

0

3

5

5

 

5

2

8

0

1

3

2

9

7

7

2

 

5

2

8

1

8

Rapport

Référé

Signa- 

lement

Total

Demande de 

vérification

Mise en 

demeure

Obser-

vation 

Ă©crite

PV

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 315

background image

316

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

ThĂšme

t

e

j

b

O

e

m

Ăš

h

t

-

s

u

o

S

?

0

0

0

0

0

0

n

o

i

t

a

c

il

p

p

a

'

d

 

p

m

a

h

C

0

0

0

f

i

t

c

e

f

f

e

 

e

t

p

m

o

c

 

n

e

 

s

i

r

p

 

n

o

N

1

9

6

f

i

t

c

e

f

f

e

 

e

t

p

m

o

c

 

n

e

 

s

i

r

P

1

9

6

Total Effectifs, calculs 

?

0

3

1

0

0

0

e

r

u

t

l

u

c

i

r

g

A

1

4

2

3

8

s

t

n

e

g

a

 

s

e

d

 

e

c

n

e

t

Ă©

p

m

o

C

1

2

9

2

9

3

s

n

e

y

o

m

 

t

e

 

s

e

v

i

t

a

g

o

r

Ă©

r

P

0

0

0

li

a

v

a

r

t

 

u

d

 

n

o

i

t

c

e

p

s

n

i'

d

 

e

m

Ăš

t

s

y

S

2

2

6

5

3

8

4

Total Inspection du travail 

?

0

0

0

0

4

0

 

s

r

e

il

u

g

Ă©

r

r

i

 

s

l

u

m

u

C

2

0

8

6

li

a

v

a

r

t

 

e

d

 

e

r

t

i

t

 

s

n

a

s

 

s

Ă©

i

r

a

l

a

s

 

i

o

l

p

m

E

1

0

5

s

Ă©

t

il

a

r

Ă©

n

Ă©

G

3

0

9

e

g

a

d

n

a

h

c

r

a

M

0

0

0

r

e

m

-

e

r

t

u

O

PrĂȘt illicite main-d'Ɠuvre

7

0

9

2

1

3

2

0

7

3

Ă©

l

u

m

i

s

s

i

d

 

li

a

v

a

r

T

1

0

4

e

l

ĂŽ

r

t

n

o

c

 

:

 

l

a

g

Ă©

ll

i

 

li

a

v

a

r

T

5

4

6

5

8

4

Total Travail illĂ©gal 

8

6

1

7

3

9

3

5

Total Obligations générales

DĂ©cision de 

chantier

Obligations générales

Effectifs, calculs

Inspection du 
travail

Travail illégal

Nomenclature

Avis

DĂ©cision

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 316

background image

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

317

1

0

0

0

0

1

0

0

2

2

0

0

0

2

0

2

0

0

9

1

1

0

0

0

0

7

1

1

2

0

5

2

3

0

0

0

0

7

0

3

2

0

7

6

4

0

0

0

2

5

4

4

4

0

1

0

1

1

0

2

0

4

9

0

0

8

1

0

0

0

4

4

1

0

0

5

4

3

 

1

0

0

2

1

5

3

3

6

8

5

5

7

4

6

0

3

 

5

1

5

0

5

5

6

6

6

7

4

7

 

2

1

6

7

2

 

1

8

6

4

9

2

0

0

1

2

5

2

1

0

9

9

7

 

6

1

6

0

0

7

7

0

7

3

4

7

 

3

1

2

3

3

 

1

5

1

5

5

1

1

2

0

0

1

2

1

1

0

0

6

5

2

0

0

1

0

1

5

2

0

0

8

7

1

 

2

3

0

8

8

5

9

2

0

2

7

 

1

1

1

2

2

2

1

0

2

1

1

3

2

7

1

0

0

2

9

5

0

0

3

3

1

0

1

6

4

4

0

0

5

0

0

0

2

3

0

0

3

9

7

0

0

4

5

7

6

1

6

3

5

0

0

1

2

2

 

7

1

5

3

0

5

7

4

3

1

1

 

3

7

8

1

 

3

1

7

1

4

9

9

 

1

0

0

6

1

5

3

7

3

9

 

1

1

0

6

7

3

 

3

2

1

4

0

9

7

6

5

4

7

 

3

4

6

3

 

8

1

9

2

2

4

6

 

0

4

7

4

0

9

4

7

4

5

4

 

4

2

5

5

 

2

3

5

4

3

 

1

7

1

5

Total

PV

Rapport

Référé

Signa- 

lement

Demande de 

vérification

Mise en 

demeure

Obser-

vation 

Ă©crite

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 317

background image

318

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

ThĂšme

t

e

j

b

O

e

m

Ăš

h

t

-

s

u

o

S

Total Ambiance des locaux

0

0

0

Total Aménagement et hygiÚne

0

0

0

4

1

9

?

1

2

3

8

1

8

4

3

e

t

n

a

i

m

A

6

0

1

s

t

e

r

c

Ă©

d

 

,

s

Ă©

t

ĂȘ

r

r

a

 

:

 

e

t

n

a

i

m

A

4

9

8

x

u

e

r

e

g

n

a

d

 

s

t

n

e

g

a

 

s

n

i

a

t

r

e

C

5

1

2

4

7

3

R

M

C

Total Amiante, CMR, plomb, autres

0

5

3

0

7

3

0

4

2

1

2

?

1

1

0

2

x

u

a

v

a

r

t

 

t

n

a

v

A

8

5

1

5

4

2

2

n

o

i

t

a

n

i

d

r

o

o

C

6

9

1

 

2

5

2

2

6

1

x

u

a

v

a

r

t

 

t

n

a

d

n

e

P

Principes prévention

9

0

3

Travailleurs indépendants

Total BĂątiment

6

7

3

 

2

1

3

3

9

3

0

2

0

?

1

4

7

n

o

i

t

a

c

i

f

i

t

r

e

c

 

e

r

u

d

Ă©

c

o

r

P

0

0

0

e

d

r

a

g

e

v

u

a

s

 

e

r

u

d

Ă©

c

o

r

P

7

6

5

7

1

s

e

l

a

r

Ă©

n

Ă©

g

 

s

e

l

g

Ăš

R

1

6

8

1

1

s

e

u

q

i

n

h

c

e

t

 

s

e

l

g

Ăš

R

Total Équipement de travail : conception

9

8

4

1

5

3

1

7

3

?

4

4

0

6

8

3

e

t

i

u

d

n

o

c

 

e

d

 

n

o

i

t

a

s

i

r

o

t

u

A

0

5

9

2

5

2

I

P

E

Équipements anciens

3

1

5

4

9

8

6

1

0

8

2

s

e

li

b

o

m

 

s

t

n

e

m

e

p

i

u

q

É

5

4

7

1

4

s

r

u

e

ll

i

a

v

a

r

t

 

s

e

d

 

n

o

i

t

a

m

r

o

f

 

,

n

o

i

t

a

m

r

o

f

n

I

4

6

9

3

3

1

li

a

v

a

r

t

 

e

d

 

.

p

i

u

q

Ă©

 

s

e

d

 

n

o

i

t

a

ll

a

t

s

n

I

5

2

5

1

0

2

e

g

a

v

e

L

0

1

1

1

2

1

Ă©

t

i

m

r

o

f

n

o

c

 

n

e

 

n

e

i

t

n

i

a

M

0

4

4

6

2

9

6

1

s

e

l

a

r

Ă©

n

Ă©

g

 

s

e

l

g

Ăš

R

6

9

5

 

4

8

8

4

1

2

n

e

il

 

n

e

 

.

p

i

u

q

Ă©

 

+

 

r

u

e

t

u

a

h

 

n

e

 

.

p

m

e

t

 

.

v

a

r

T

3

1

6

1

3

1

li

a

v

a

r

t

 

e

d

 

.

p

i

u

q

Ă©

 

e

c

n

a

n

e

t

n

i

a

m

 

,

n

o

i

t

a

s

il

i

t

U

8

3

2

3

5

3

li

a

v

a

r

t

 

e

d

 

.

p

i

u

q

Ă©

 

s

n

o

i

t

a

c

i

f

i

r

Ă©

V

Total Équipement de travail : utilisation

0

9

8

 

4

0

8

6

 

1

9

7

6

0

0

7

?

1

0

1

0

1

"

I

I

 

o

s

e

v

e

S

"

 

E

P

C

I

 

,

s

e

r

i

a

Ă©

l

c

u

n

 

s

n

o

i

t

a

ll

a

t

s

n

I

1

0

1

7

1

s

e

Ă©

s

s

a

l

c

 

s

n

o

i

t

a

l

l

a

t

s

n

I

 

l

a

t

o

T

0

0

0

?

0

0

0

e

r

u

t

l

u

c

i

r

g

A

0

0

0

T

C

A

N

A

0

0

0

Ă©

t

i

r

u

c

Ă©

s

 

t

e

 

Ă©

t

n

a

s

 

s

n

o

i

s

s

i

m

m

o

C

0

0

0

li

a

v

a

r

t

 

e

d

 

s

n

o

i

t

i

d

n

o

c

 

n

o

i

t

a

t

n

e

i

r

o

 

li

e

s

n

o

C

0

0

5

T

C

S

S

 

s

l

e

n

n

o

i

s

s

e

f

o

r

p

 

s

e

m

s

i

n

a

g

r

O

0

0

5

Total Institutions prévention

Amiante, CMR, 
plomb, autres

Santé Sécurité

BĂątiment

Equipement de 
travail : 
conception

Equipement 
de travail : 
 utilisation

Installations 
classées

Institutions 
prévention

Nomenclature

Avis

DĂ©cision

DĂ©cision de 

chantier

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 318

background image

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

319

0

0

0

0

2

6

1

0

18

0

0

0

0

6

0

0

6

2

0

4

2

5

5

8

1

0

878

2

5

0

1

4

1

6

2

6

4

1

3

 

1

3

2

1

4

32 836

0

0

2

4

1

9

3

0

0

404

0

1

0

1

7

1

4

5

3

 

1

1

8

6

8

1 570

9

1

5

5

0

8

1

7

3

7

 

0

1

9

7

7

3

11 192

0

8

8

 

6

4

3

6

2

2

1

2

9

2

8

1

5

6

 

4

4

3

7

1

7

2

1

0

0

0

1

2

4

1

2

0

150

0

0

0

4

1

3

7

1

 

1

5

0

1 205

3

3

9

2

6

2

7

1

5

9

9

7

 

8

2

9

2

0

30 036

1

1

7

9

2

1

2

6

9

3

2

6

 

9

2

2

5

6

4

1

33 781

0

0

0

9

0

3

1

0

5

0

0

552

4

2

7

 

5

6

4

4

6

1

0

0

4

4

2

5

 

1

8

3

2

 

0

6

8

8

6

4

1

0

0

0

0

3

4

2

2

49

0

0

1

2

8

5

0

0

 

1

8

7

3

1 091

0

0

0

0

2

2

1

2

25

2

0

7

2

4

3

4

6

7

1

4

3

3

1

1 081

2

1

1

2

1

3

3

6

2

 

1

3

8

7

7

1 576

2

2

8

 

3

4

1

9

6

3

7

7

9

0

 

3

5

3

1

1

5

2

0

0

1

2

7

1

3

5

1

337

4

0

2

3

6

0

1

6

9

1

 

8

3

1

5

8 498

1

0

3

3

1

7

5

0

1

 

7

9

0

2

4

7 527

3

5

0

7

1

4

7

2

7

4

4

 

9

4

9

2

2

6

3

11 581

0

0

9

1

9

2

5

7

1

 

1

1

1

0

1 263

0

0

3

6

0

4

1

2

2

9

 

1

3

4

2 252

2

0

6

3

4

7

4

2

9

 

1

6

2

3

1

2 191

1

1

1

5

2

3

1

5

4

5

 

6

8

3

4

1

1

6 942

0

0

0

3

9

6

0

6

7

 

2

2

3

4

3

3 048

4

2

6

6

1

8

2

5

0

7

2

 

1

1

4

4

4

9

4

3

13 236

7

2

4

6

3

2

2

2

5

 

1

2

5

4

 

0

4

9

0

1

1

6

47 309

0

1

8

3

2

5

8

0

1

 

2

7

1

2

2 269

0

2

6

3

9

6

2

4

9

 

7

3

5

0

9

8 297

0

5

7

 

4

1

1

2

4

5

1

1

1

9

8

6

0

 

3

3

6

1

 

1

0

1

4

4

2

 

1

8

5

0

 

1

0

0

0

0

9

0

0

16

0

0

1

0

7

4

5

2

0

571

7

8

5

0

0

1

0

6

5

5

2

0

0

0

0

0

0

1

0

0

10

0

0

0

0

3

0

0

3

0

0

0

0

7

0

0

7

0

0

0

1

1

0

0

2

0

0

0

0

2

3

0

5

0

0

0

0

2

1

1

0

0

117

4

4

1

0

0

0

1

5

3

1

3

0

Rapport

Référé

Signa- 

lement

Total des articles

visĂ©s dans 

les suites

Ă  interventions

Demande de 

vérification

Mise en 

demeure

Obser-

vations 

Ă©crites

PV

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 319

background image

320

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

ThĂšme

t

e

j

b

O

e

m

Ăš

h

t

-

s

u

o

S

?

0

1

1

0

4

7

6

t

n

e

m

e

s

s

i

n

i

a

s

s

a

 

,

n

o

i

t

a

r

Ă©

A

0

0

1

3

e

u

q

i

m

r

e

h

t

 

e

c

n

a

i

b

m

A

Éclairage

0

1

6

0

1

0

1

1

8

8

n

o

i

t

a

u

c

a

v

Ă©

 

,

s

n

o

i

s

o

l

p

x

e

 

,

s

e

i

d

n

e

c

n

I

0

0

4

3

n

o

i

t

a

s

i

r

o

n

o

s

n

I

0

4

0

6

s

e

u

q

i

r

t

c

e

l

Ă©

 

s

n

o

i

t

a

ll

a

t

s

n

I

0

0

2

7

n

o

i

t

a

r

u

a

t

s

e

r

 

,

s

e

r

i

a

t

i

n

a

s

 

s

n

o

i

t

a

ll

a

t

s

n

I

0

2

0

3

2

 

s

e

p

i

c

n

i

r

P

3

1

8

0

2

li

a

v

a

r

t

 

e

d

 

x

u

e

il

 

Ă©

t

i

r

u

c

Ă©

S

Total Lieux de travail conception

3

4

2

7

9

8

1

1

0

?

2

0

4

0

4

2

t

n

e

m

e

s

s

i

n

i

a

s

s

a

 

,

n

o

i

t

a

r

Ă©

A

0

1

5

2

e

u

q

i

m

r

e

h

t

 

e

c

n

a

i

b

m

A

0

3

6

1

li

a

v

a

r

t

 

e

d

 

s

e

t

s

o

p

 

t

n

e

m

e

g

a

n

Ă©

m

A

Éclairage

4

0

9

8

ÉlectricitĂ© arrĂȘtĂ©s, dĂ©crets

8

1

4

0

2

9

8

0

3

1

4

t

n

e

m

e

g

r

e

b

Ă©

H

8

3

7

1

1

9

1

5

s

e

r

i

a

t

i

n

a

s

 

s

n

o

i

t

a

ll

a

t

s

n

I

0

0

1

2

2

s

e

l

a

r

Ă©

n

Ă©

g

 

s

n

o

i

t

i

s

o

p

s

i

d

 

,

s

e

p

i

c

n

i

r

P

5

1

5

s

o

p

e

R

6

2

5

7

5

n

o

i

t

a

r

u

a

t

s

e

R

1

5

1

0

6

1

n

o

i

s

o

l

p

x

e

 

,

e

i

d

n

e

c

n

i

 

s

e

u

q

s

i

R

4

7

1

0

6

li

a

v

a

r

t

 

e

d

 

x

u

e

il

 

s

e

d

 

Ă©

t

i

r

u

c

Ă©

S

Total Lieux de travail utilisation

9

7

4

6

4

3

2

3

 

1

0

0

2

Total Lieux hĂ©bergement agriculture 

Écrans visualisation

0

0

0

7

1

7

2

n

o

i

t

n

e

t

u

n

a

M

Total Manutention, Ă©crans

7

1

7

2

?

0

2

0

0

0

0

e

r

u

t

l

u

c

i

r

g

A

1

2

4

1

6

8

s

e

t

n

a

n

e

v

r

e

t

n

i

 

s

e

s

i

r

p

e

r

t

n

E

1

2

6

1

6

8

Total OpĂ©rations particuliĂšres 

0

0

0

Total Principes généraux

0

0

0

Total Protection individuelle

9

1

4

2

1

6

9

n

o

i

t

n

e

v

Ă©

r

p

 

e

d

 

s

e

r

u

s

e

M

9

5

8

n

o

i

t

a

s

il

i

t

u

 

,

Ă©

h

c

r

a

m

 

e

s

i

M

0

0

0

s

e

u

q

i

g

o

l

o

i

b

 

s

e

u

q

s

i

R

Total Risque chimique

8

2

9

2

1

4

0

1

?

0

0

0

2

0

1

6

2

t

i

u

r

B

0

0

0

n

o

i

t

c

e

t

o

r

p

o

i

d

a

R

0

0

0

s

t

n

a

s

i

n

o

i

 

s

t

n

e

m

e

n

n

o

y

a

R

0

1

4

2

s

e

u

q

i

g

o

l

o

i

b

 

s

e

u

q

s

i

R

0

2

2

s

e

u

q

i

n

a

c

Ă©

m

 

s

n

o

i

t

a

r

b

i

V

Total Risques d'exposition

2

3

1

2

5

Santé Sécurité

Lieux de travail 
conception

Lieux de travail 
utilisation

Manutention, 
Ă©crans

Obligations 
particuliĂšres

Risques 
d'exposition

Nomenclature

Avis

DĂ©cision

DĂ©cision de 

chantier

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 320

background image

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

321

0

2

0

0

0

0

7

1

1

0

6

1

7

0

0

1

0

3

4

6

1

0

8

3

4

0

0

0

1

7

9

3

9

0

9

9

5

0

0

4

0

6

8

4

2

0

9

7

9

0

0

7

1

5

4

5

8

1

3

1

6

1

0

0

4

1

0

2

1

2

0

1

8

3

0

0

1

0

4

1

3

2

0

6

0

2

0

0

1

1

0

3

1

2

0

9

0

9

2

0

1

1

4

0

6

6

0

0

3

3

3

 

2

2

0

0

2

6

2

7

0

 

2

1

2

0

2

4

7

 

6

4

0

9

5

8

1

3

9

6

 

5

1

4

3

7

4

1

0

0

1

1

8

3

1

4

1

2

9

6

 

7

1

2

1

2

1

8

4

3

8

7

0

8

 

4

1

3

6

7

 

1

5

8

6

7

8

2

 

2

0

0

9

7

2

1

2

9

 

1

4

0

3

0

1

0

6

 

1

0

0

1

1

3

1

2

3

4

 

1

5

2

1

1

2

5

5

 

1

3

0

2

4

7

6

3

 

1

6

7

7

3

3

0

 

5

3

2

4

4

2

1

4

1

5

2

2

 

2

3

2

4

9

4

8

3

 

1

7

1

7

 

1

1

0

4

4

2

8

3

4

 

1

5

0

2

1

6

8

4

 

5

4

6

0

4

8

4

2

3

6

8

0

 

7

3

0

0

3

 

7

2

1

2

4

0

 

2

2

3

4

2

7

4

3

5

7

 

1

7

7

1

4

1

7

2

0

0

1

0

4

2

2

4

3

1

3

7

7

 

3

0

0

3

1

8

1

6

9

1

 

3

8

2

4

3

0

8

7

 

0

2

1

1

1

9

5

2

3

1

5

7

 

8

1

9

1

7

 

1

1

3

3

4

9

 

7

4

3

4

4

3

7

1

9

4

 

7

5

4

2

2

4

2

3

 

0

4

1

1

3

3

3

4

2

3

7

8

7

9

2

8

 

1

2

1

2

2

3

 

3

1

2

3

1

 

2

0

0

0

6

2

1

8

 

1

3

0

1 823

5

4

4

0

0

1

0

3

4

4

0

1

0

7

1

 

8

3

0

6

3

9

5

0

0

0

 

8

9

2

8

5

1

6

 

8

3

0

7

3

9

5

3

4

4

 

8

9

2

9

4

3

0

0

0

0

2

3

0

0

7

3

0

0

0

0

7

3

0

0

2

4

2

 

3

1

1

1

0

9

5

1

9

1

3

3

1

6

 

2

1

5

1

4

1

1

0

9

5

1

9

1

3

2

8

6

 

2

1

5

1

4

13 313

0

0

0

2

4

3

1

0

37

0

0

0

0

0

1

0

1

5

8

9

 

4

2

4

6

1

8

1

0

2

1

5

3

 

4

2

6

6

7

3

8

8

9

 

5

1

0

6

4

3

4

9

 

5

8

4

2

2

1

0

0

1

0

1

2

1

0

0

5

9

0

 

1

3

5

6

8

8

5

0

2

5

1

4

 

0

3

4

7

1

4

7

1

0

0

0

0

7

1

0

0

3

2

9

 

3

0

1

5

2

3

0

8

 

3

5

6

9

9

0

0

0

0

9

0

0

2

6

9

 

1

0

0

0

1

2

7

3

9

 

1

3

1

8

2

6

 

1

0

0

6

0

4

9

5

 

1

3

0

2

9

2

0

0

0

0

8

8

2

0

0

1

3

8

 

7

0

1

1

1

3

2

8

4

6

 

7

1

7

0

1

Rapport

Référé

Signa- 

lement

Demande de 

vérification

Mise en 

demeure

Obser-

vations 

Ă©crites

PV

Total des articles

visĂ©s dans 

les suites

Ă  interventions

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 321

background image

322

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

ThĂšme

t

e

j

b

O

e

m

Ăš

h

t

-

s

u

o

S

Total Risques particuliers

4

0

2

0

2

0

1

?

7

6

1

 

5

3

3

2

1

Ă©

t

i

v

i

t

c

a

 

u

o

 

x

u

a

v

a

r

t

 

s

e

r

i

a

r

o

p

m

e

t

 

s

t

ĂȘ

r

r

A

1

3

2

s

e

r

u

s

e

m

 

,

s

e

s

y

l

a

n

a

,

.

f

i

r

Ă©

v

 

e

d

 

e

d

n

a

m

e

D

3

0

3

s

e

s

y

l

a

n

a

 

,

n

o

i

t

a

c

i

f

i

r

Ă©

v

 

e

d

 

e

d

n

a

m

e

D

2

2

6

0

2

1

3

s

e

r

i

o

t

a

g

il

b

o

 

s

e

g

a

h

c

i

f

f

a

 

,

s

t

n

e

m

u

c

o

D

3

1

5

1

4

e

r

u

e

m

e

d

 

n

e

 

s

e

s

i

M

0

0

0

.

f

i

r

Ă©

v

 

,

s

e

r

u

s

e

m

 

s

e

m

s

i

n

a

g

r

O

6

9

2

4

0

4

1

l

a

n

Ă©

P

1

1

2

0

s

r

u

o

c

e

R

0

1

0

Ă©

r

Ă©

f

Ă©

R

5

1

5

 

5

4

6

2

3

9

1

Total Sécurité : contrÎle

0

4

2

0

?

0

6

1

1

3

s

e

n

u

m

m

o

c

 

o

p

s

i

d

 

:

e

r

i

a

r

o

p

m

e

t

 

li

a

v

a

r

T

 

,

D

D

C

0

7

6

0

1

n

o

i

t

a

c

il

p

p

a

'

d

 

p

m

a

h

C

4

9

1

3

2

s

t

e

r

c

Ă©

D

7

0

4

7

t

i

a

r

t

e

r

 

e

d

 

 

t

e

 

e

t

r

e

l

a

'

d

 

t

i

o

r

D

0

0

0

T

T

C

 

,

D

D

C

 

,

s

e

n

u

e

J

 

,

 

s

e

m

m

e

F

0

9

2

4

Ă©

t

i

n

r

e

t

a

m

 

s

e

m

m

e

F

9

4

9

3

5

2

5

1

Information, formation à la sécurité

4

2

4

7

 

1

3

5

1

4

s

r

u

e

ll

i

a

v

a

r

t

 

s

e

n

u

e

J

0

9

1

0

5

9

0

4

n

o

i

t

n

e

v

Ă©

r

p

 

e

d

 

x

u

a

r

Ă©

n

Ă©

g

 

s

e

p

i

c

n

i

r

P

4

5

1

7

7

9

 

2

3

1

5

0

 

1

Total Sécurité : généralités

0

0

0

l

i

a

v

a

r

t

 

u

d

 

l

a

i

c

o

s

 

e

c

i

v

r

e

S

 

l

a

t

o

T

1

2

1

?

0

0

0

e

r

u

t

l

u

c

i

r

g

A

4

2

6

7

6

2

1

1

n

i

c

e

d

Ă©

m

 

u

d

 

s

n

o

i

t

c

A

0

1

2

n

o

i

t

a

c

il

p

p

a

'

d

 

p

m

a

h

C

0

3

2

r

e

i

m

r

i

f

n

I

0

0

0

Interne médecine du travail

0

3

2

0

Intervenant prévention risques professionnels

0

1

8

6

0

2

li

a

v

a

r

T

 

u

d

 

n

i

c

e

d

Ă©

M

0

0

0

r

e

m

-

e

r

t

u

O

0

0

0

l

a

c

i

d

Ă©

m

 

e

r

i

a

t

Ă©

r

c

e

S

5

0

8

1

s

e

s

i

r

p

e

r

t

n

e

r

e

t

n

i

 

,

S

E

U

 

,

e

s

i

r

p

e

r

t

n

e

 

T

S

S

0

9

3

1

SST établissements de santé, médico-sociaux

0

0

0

1

SST : missions, organisation

0

2

2

Surveillance médicale salariés temporaires

0

3

7

9

3

 

1

0

8

1

l

i

a

v

a

r

t

 

u

a

 

Ă©

t

n

a

s

 

s

e

c

i

v

r

e

S

 

l

a

t

o

T

0

1

1

0

s

r

e

i

l

u

c

i

t

r

a

p

 

s

t

u

t

a

t

S

 

l

a

t

o

T

Total Santé Sécurité

9

6

4

 

3

1

5

5

2

 

7

3

7

4

4

 

5

Total

6

3

6

 

3

1

4

2

8

 

2

4

1

2

6

1

 

9

3

Santé Sécurité

SĂ©curitĂ©: 
contrĂŽle

SĂ©curitĂ© : 
généralités

Services santĂ© 
au travail

Nomenclature

Avis

DĂ©cision

DĂ©cision de 

chantier

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 322

background image

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

323

0

6

1

0

0

0

3

3

3

1

0

0

1

4

1

0

4

2

1

3

0

0

9

9

1

 

8

0

4

6

2

0

2

5

5

7

 

2

7

1

3

6

9

0

 

2

1

0

6

7

3

0

6

8

4

5

3

2

3

8

8

6

0

 

1

0

0

1

7

2

2

8

2

8

0

3

4

4

4

9

7

7

 

1

2

1

0

5

1

7

2

1

7

2

 

1

2

1

5

1

5

5

0

2

8

 

4

1

1

2

7

6

5

1

7

1

 

1

1

8

3

 

3

6

0

1

6

6

1

0

0

0

1

9

1

1

2

2

4

2

6

9

2

 

6

7

1

5

4

2

4

3

2

 

1

9

5

0

 

4

2

6

2

8

4

4

4

8

0

0

6

1

4

1

9

3

6

5

7

5

1

7

6

0

2

1

0

0

2

5

2

0

6

7

3

 

5

4

1

1

8

1

5

6

3

0

9

5

 

1

1

9

6

 

0

3

0

6

0

 

5

9

6

6

 

1

2

0

1

0

0

1

0

7

7

0

0

3

3

0

 

1

1

0

0

2

5

5

0

1

9

0

0

0

8

4

0

1

5

1

2

2

1

4

1

6

4

1

8

7

9

3

7

1

2

9

8

6

1

5

2

3

0

2

9

5

1

6

1

7

1

0

1

1

0

1

2

3

6

4

4

4

0

0

0

1

3

0

0

0

0

1

0

0

0

0

7

6

0

0

8

9

0

 

2

1

6

0

6

1

2

0

5

5

7

6

5

 

0

1

5

1

4

3

6

3

 

4

4

4

2

0

8

6

2

0

8

2

1

8

 

1

1

9

9

2

9

1

 

8

7

7

4

2

9

7

3

0

9

4

8

2

0

 

6

7

8

0

2

8

3

7

2

8

 

7

3

1

0

8

5

9

1

9

6

7

2

 

1

8

8

4

 

0

0

1

5

8

5

2

9

2

2

0

0

0

0

2

0

0

2

3

3

0

0

0

2

6

2

3

0

0

0

0

0

0

0

0

0

0

6

6

4

 

3

4

3

1

0

4

6

4

3

2

8

7

2

 

2

4

6

5

9

2

5

2

0

0

0

1

1

8

3

2

0

0

6

8

0

0

0

0

0

8

1

0

1

0

0

0

0

1

0

0

3

0

1

0

0

0

0

0

8

0

0

0

3

2

 

1

0

0

5

2

4

8

9

4

1

1

2

1

0

0

0

0

2

1

0

0

2

0

0

0

0

2

0

0

0

1

0

 

3

1

0

4

1

2

6

4

0

9

 

2

3

3

8

0

3

0

0

1

0

5

8

2

0

0

4

7

9

0

0

3

8

8

2

6

8

1

1

0

7

0

2

0

0

4

4

1

9

1

4

0

3

8

9

 

9

4

4

1

0

1

1

1

5

0

4

7

5

7

 

7

4

6

7

3

1

0

2

0

0

0

0

9

0

0

0

8

0

 

5

7

6

2

1

3

7

9

6

6

6

 

3

8

8

1

 

0

1

4

8

4

 

7

7

5

9

3

5

 

1

2

3

2

6

 

5

6

2

6

 

1

6

1

 

1

9

7

5

0

1

1

8

6

9

 

6

5

2

5

 

9

1

9

9

1

 

9

0

9

1

3

4

 

3

2

2

9

1

 

6

Rapport

Référé

Signa- 

lement

Demande de 

vérification

Mise en 

demeure

Obser-

vations 

Ă©crites

PV

Total des articles

visĂ©s dans 

les suites

Ă  interventions

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 323

background image

Glossaire

ArrĂȘt d’activitĂ© CMR

(cancérogÚnes et/ou mutagÚnes et/ou toxiques

pour la reproduction) : mesures provoquĂ©es par l’inspecteur du travail,
destinées à éliminer les défectuosités constatées dans une installation,
un amĂ©nagement ou des mĂ©thodes de travail qu’il peut avoir un motif
raisonnable de considérer comme une menace pour la santé ou pour
la sécurité des travailleurs.

NB : l’arrĂȘt d’activitĂ© CMR est obligatoirement prĂ©cĂ©dĂ© d’une mise en
demeure.

ArrĂȘt de travaux :

cf. “DĂ©cision d’arrĂȘt de chantier”.

Avis :

Position transmise par les services de l’inspection du travail sur

une question posée conformément à la loi.

NB : l’avis ne lie pas le dĂ©cisionnaire sauf pour l’avis conforme.

Contre-visite :

dĂ©placement d’un agent de contrĂŽle au sein d’un site

de travail afin de vĂ©rifier la mise en Ɠuvre des prescriptions formulĂ©es
lors de la visite de contrĂŽle initiale.

ContrĂŽle :

terme générique regroupant visite de contrÎle et contre-

visite (cf. supra).

DĂ©cision :

dĂ©rogations ou autorisations, elles peuvent ĂȘtre regroupĂ©es

en deux catĂ©gories : 
- celles qui concernent les conditions d’exĂ©cution de la relation de

travail et qui ont essentiellement pour objet l’adaptation d’une norme
Ă  la situation particuliĂšre de l’entreprise ou d’un salariĂ© ;

- celles qui vont permettre Ă  l’entreprise de s’adapter Ă  une situation

Ă©conomique ou d’optimiser l’utilisation des facteurs de production.

DĂ©cision d’arrĂȘt de chantier :

dĂ©cision Ă©crite entrainant l’arrĂȘt

temporaire d’un chantier en raison de la prĂ©sence d’au moins un
salarié en situation de danger grave et imminent découlant du non-
respect de la réglementation.

Demande de vĂ©rification :

décision administrative imposant à

l’employeur de faire appel Ă  un organisme compĂ©tent dans le domaine
de la santĂ©-sĂ©curitĂ© du travail afin de vĂ©rifier la conformitĂ© d’un
Ă©quipement, d’un local ou d’une situation de travail (aĂ©ration, Ă©clai-
rage, bruit, risque chimique, etc.).

EnquĂȘte :

pouvoir d’investigation d’un agent de contrĂŽle prĂ©alable Ă 

une dĂ©cision, ou effectuĂ© dans le cadre d’une recherche d’infractions
ou d’élĂ©ments de prĂ©vention.

324

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 324

background image

Infraction :

toutes références au Code du travail inscrites dans un des

outils suivant : lettres d’observations, dĂ©cisions de chantier, rĂ©fĂ©rĂ©s,
mises en demeure et procĂšs-verbaux. 

Intervention :

dĂ©placement d’un agent de contrĂŽle au sein d’un site

de travail et qui comprend cinq types d’actions distinctes (visite de
contrĂŽle, contre-visite, rĂ©union en entreprise, enquĂȘte et mission de
conciliation). Ces actions peuvent Ă©galement, dans les cas limitative-
ment prĂ©vus, ĂȘtre effectuĂ©es au bureau. 

Intervention sans suite :

suite d’intervention ne faisant l’objet

d’aucune rĂ©fĂ©rence Ă  un article de code (RAS).

Lettre d’observation :

courrier adressĂ© Ă  l’employeur rappelant les

manquements constatés lors de la visite de contrÎle. Ce courrier
conseille Ă©galement celui-ci sur les moyens dont il dispose pour se
mettre en conformitĂ© avec la lĂ©gislation et l’informe des consĂ©quences
possibles en cas d’inexĂ©cution. 

Mise en demeure :

acte juridique dĂ©livrĂ© par l’agent de contrĂŽle

obligeant l’employeur à se conformer aux dispositions rùglementaires
avant l’échĂ©ance d’un dĂ©lai fixĂ©, dont la durĂ©e est parfois prĂ©vue par le
Code du travail.

Mission de conciliation :

dĂ©placement d’un agent de contrĂŽle au sein

d’un site de travail afin de participer au rĂšglement d’un conflit collectif. 

Nomenclature :

extraite de l’outil informatique Cap Sitere grñce

auquel les agents de contrÎle rendent compte de leur activité. Elle est
alimentée par e-poséïdon (nomenclature de base construite et modifiée
d’aprĂšs LĂ©gifrance). DĂ©finie essentiellement d’aprĂšs le Code du travail,
elle comprend Ă©galement des dĂ©crets, arrĂȘtĂ©s, textes europĂ©ens, ainsi
que des rĂ©fĂ©rences Ă  d’autres codes (Code pĂ©nal, Code de la sĂ©curitĂ©
sociale, etc.). Son historique est composĂ© de sept thĂšmes, 73 sous-
thĂšmes, 411 objets, 1 547 aspects et 5 396 points de contrĂŽle. Les
“Inconnu/Vide/Sans rĂ©fĂ©rence” Ă©tant une codification dont la nomen-
clature n’a pas Ă©tĂ© trouvĂ©e en raison d’une incomplĂ©tude ou d’un
dĂ©faut d’équivalence.

Observation :

cf. “Lettre d’observation”.

ProcĂšs-verbal :

constat circonstanciĂ© d’infraction effectuĂ© par l’agent

de contrîle faisant foi jusqu’à preuve du contraire et transmis au
Procureur de la République via la ligne hiérarchique.

L’ACTIVITÉ DE L’INSPECTION DU TRAVAIL

325

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 325

background image

Rapport :

constat effectuĂ© par un agent de contrĂŽle d’une situation

prĂ©dĂ©terminĂ©e dans le but d’informer sa hiĂ©rarchie. On parle Ă©gale-
ment de rapport interne. 

NB : Les rapports AT (accident du travail) sont également insérés dans
cette rubrique.

RĂ©fĂ©rĂ© civil :

procédure judiciaire prévue dans des cas énumérés par

la loi autorisant l’inspecteur du travail Ă  saisir le juge des rĂ©fĂ©rĂ©s afin
que celui-ci prenne des mesures conservatoires sous astreintes pour
Ă©viter un dommage.
NB : Il existe quatre types de référé : deux référés relatif à la santé-
sécurité utilisés afin de faire cesser ou de prévenir un risque sérieux
d’atteinte Ă  l’intĂ©gritĂ© physique d’un travailleur, le rĂ©fĂ©rĂ© dominical
utilisé afin de faire fermer un établissement ouvert illégalement le
dimanche et le rĂ©fĂ©rĂ© utilisĂ© Ă  l’égard des entreprises de travail tempo-
raires exerçant leur activité sans avoir fait les déclarations ou sans avoir
obtenu la garantie financiĂšre nĂ©cessaire, et qu’il en rĂ©sulte un risque
sĂ©rieux de prĂ©judice pour le salariĂ© temporaire. 

RĂ©fĂ©rence :

texte inscrit par l’agent de contrîle dans un des outils

utilisé, quelque soit le code dont il est issu (Code du travail, Code de
procédure pénale, Code pénal, Code de la sécurité sociale, Code rural,
etc.)

RĂ©union en entreprise :

dĂ©placement d’un agent de contrĂŽle au sein

d’un site de travail en tant que membre de droit ou provoquĂ© par une
sollicitation extérieure en vue de participer à une instance formelle
(CHSCT, CISST, cellule de reclassement, etc.).

Signalement :

connaissance d’un dĂ©lit ne relevant pas de la compĂ©-

tence de l’agent de contrĂŽle et, conformĂ©ment Ă  l’article 40 du Code de
procédure pénale, transmis au Parquet.

Suite Ă  intervention :

mise en Ɠuvre d’un des outils de l’agent de

contrĂŽle pour faire cesser les manquements rencontrĂ©s (lettre d’obser-
vation, décision de chantier, PV, référé, avis, décision, etc.).

Visite de contrĂŽle :

dĂ©placement d’un agent de contrĂŽle au sein d’un

site de travail afin de contrÎler le respect de tout ou partie de la régle-
mentation du travail qui lui est applicable. 

Exceptionnellement

, le

“dĂ©placement” peut se faire au bureau de l’inspecteur du travail en
raison de la sensibilitĂ© de certains Ă©lĂ©ments d’informations Ă  recueillir
(confidentialité, protection des témoins, etc.).

326

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 6 - ActivitĂ©  22/11/10  19:00  Page 326

background image

SeptiĂšme partie

LES MALADIES PROFESSIONNELLES,

ACCIDENTS DU TRAVAIL 

ET ACCIDENTS  DE TRAJET

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:01  Page 327

background image

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:01  Page 328

background image

LES MALADIES PROFESSIONNELLES,

ACCIDENTS DU TRAVAIL

ET ACCIDENTS DE TRAJET

Dans le programme nÂș 16 de la convention d’objectifs et de gestion

2009-2012 de la branche AT/MP, la CNAMTS s’est engagĂ©e Ă  “publier
avant le 30 juin de chaque annĂ©e une analyse de gestion du risque
AT/MP”

(171)

.

L’exercice, nĂ©cessairement contraint du point de vue des dĂ©lais de

rĂ©alisation entre des traitements de donnĂ©es qu’il aura fallu avancer en
consĂ©quence et la date de publication, s’est donnĂ© pour objectif de
livrer les principales données de gestion de la branche AT/MP aux
acteurs concernés sachant que celles-ci appelleront des études plus
détaillées qui seront menées par la suite.

La derniÚre partie de ce document, annexée ci-aprÚs, tente

d’éclairer les donnĂ©es financiĂšres par 

l’analyse de la sinistralitĂ©

qui

en est la cause.

La connaissance directe par l’Administration centrale (DGT) et les DRTEFP des
accidents mortels et trĂšs graves est fixĂ©e par une circulaire DGT nÂș 2007/07 du
22 mai 2007. La circulaire rappelle que, face Ă  un tel Ă©vĂ©nement, l’agent de
contrĂŽle doit effectuer une enquĂȘte sur place. Une fiche d’alerte a Ă©tĂ© crĂ©Ă©e
permettant une information en temps rĂ©el par la section d’inspection du travail
de ses deux niveaux hiérarchiques régional et national. Une procédure particu-
liÚre est également prévue lorsque ces accidents se produisent un samedi, un
dimanche ou un jour férié.

MĂȘme si ces signalements ne constituent pas une base exhaustive (535 signa-
lements en 2009, 

461 en 2008

), ils permettent une analyse nationale transmise

aux services déconcentrés.

Par ailleurs, deux projets de circulaire sont en cours de finalisation sur le
contenu mĂȘme et les modalitĂ©s des enquĂȘtes AT et MP. Ces instructions
fixeront les principes Ă  suivre au cours de ces enquĂȘtes. Des annexes mĂ©tho-
dologiques seront jointes.

LES MALADIES PROFESSIONNELLES, ACCIDENTS DU TRAVAIL ET ACCIDENTS DE TRAJET

329

171) Le document complet est accessible Ă  l’adresse internet suivante : 

www.risquesprofessionnels.ameli.fr/atmp_media/rapport%20Branche%20AT%20MP_2009.pdf

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:01  Page 329

background image

330

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:01  Page 330

background image

LES MALADIES PROFESSIONNELLES, ACCIDENTS DU TRAVAIL ET ACCIDENTS DE TRAJET

331

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:01  Page 331

background image

332

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:01  Page 332

background image

LES MALADIES PROFESSIONNELLES, ACCIDENTS DU TRAVAIL ET ACCIDENTS DE TRAJET

333

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:01  Page 333

background image

334

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:01  Page 334

background image

LES MALADIES PROFESSIONNELLES, ACCIDENTS DU TRAVAIL ET ACCIDENTS DE TRAJET

335

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:01  Page 335

background image

336

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:01  Page 336

background image

LES MALADIES PROFESSIONNELLES, ACCIDENTS DU TRAVAIL ET ACCIDENTS DE TRAJET

337

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:01  Page 337

background image

338

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:01  Page 338

background image

LES MALADIES PROFESSIONNELLES, ACCIDENTS DU TRAVAIL ET ACCIDENTS DE TRAJET

339

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:01  Page 339

background image

340

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:01  Page 340

background image

LES MALADIES PROFESSIONNELLES, ACCIDENTS DU TRAVAIL ET ACCIDENTS DE TRAJET

341

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:01  Page 341

background image

342

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:01  Page 342

background image

LES MALADIES PROFESSIONNELLES, ACCIDENTS DU TRAVAIL ET ACCIDENTS DE TRAJET

343

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:01  Page 343

background image

344

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:01  Page 344

background image

LES MALADIES PROFESSIONNELLES, ACCIDENTS DU TRAVAIL ET ACCIDENTS DE TRAJET

345

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:02  Page 345

background image

346

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:02  Page 346

background image

LES MALADIES PROFESSIONNELLES, ACCIDENTS DU TRAVAIL ET ACCIDENTS DE TRAJET

347

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:02  Page 347

background image

348

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:02  Page 348

background image

LES MALADIES PROFESSIONNELLES, ACCIDENTS DU TRAVAIL ET ACCIDENTS DE TRAJET

349

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:02  Page 349

background image

350

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:02  Page 350

background image

LES MALADIES PROFESSIONNELLES, ACCIDENTS DU TRAVAIL ET ACCIDENTS DE TRAJET

351

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:02  Page 351

background image

352

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:02  Page 352

background image

LES MALADIES PROFESSIONNELLES, ACCIDENTS DU TRAVAIL ET ACCIDENTS DE TRAJET

353

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:02  Page 353

background image

354

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:02  Page 354

background image

LES MALADIES PROFESSIONNELLES, ACCIDENTS DU TRAVAIL ET ACCIDENTS DE TRAJET

355

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:02  Page 355

background image

356

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:02  Page 356

background image

LES MALADIES PROFESSIONNELLES, ACCIDENTS DU TRAVAIL ET ACCIDENTS DE TRAJET

357

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:02  Page 357

background image

358

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:02  Page 358

background image

LES MALADIES PROFESSIONNELLES, ACCIDENTS DU TRAVAIL ET ACCIDENTS DE TRAJET

359

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:02  Page 359

background image

360

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:02  Page 360

background image

LES MALADIES PROFESSIONNELLES, ACCIDENTS DU TRAVAIL ET ACCIDENTS DE TRAJET

361

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:02  Page 361

background image

362

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:02  Page 362

background image

LES MALADIES PROFESSIONNELLES, ACCIDENTS DU TRAVAIL ET ACCIDENTS DE TRAJET

363

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:02  Page 363

background image

Les accidents du travail et les maladies professionnelles 
des salariés agricoles

Le rĂ©gime d’assurance contre les risques professionnels des salariĂ©s agricoles
est géré par les caisses de Mutualité sociale agricole. Il convient de noter
cependant que l’Alsace, et le dĂ©partement de la Moselle, ainsi que les DOM
relĂšvent d’un rĂ©gime spĂ©cifique. L’observatoire des risques professionnels gĂ©rĂ©
par la caisse centrale de MSA permet d’accĂ©der Ă  des donnĂ©es chiffrĂ©es
depuis 1974. Ces donnĂ©es sont Ă©galement prĂ©sentĂ©es au conseil d’orientation
sur les conditions de travail et figurent dans le bilan annuel publié par la
documentation française

(172)

.

Les donnĂ©es relatives aux chiffres de l’annĂ©e 2009 n’étaient pas encore dispo-
nibles dans leur intégralité au moment de la rédaction du présent rapport. On
peut cependant noter que, pour une population agricole salariĂ©e de l’ordre de
1,7 million, au cours de l’annĂ©e 2009, il a Ă©tĂ© enregistrĂ© 81 840 dĂ©clarations. La
rĂ©partition se fait entre 71 386 accidents proprement dits (en baisse de 3,6 %),
5 534 accidents de trajet (en hausse de 0,9 %) et 4 920 maladies profession-
nelles (en diminution de 2,6 %)

(173)

.

Pour mieux connaßtre les risques et les moyens de prévention, des actions sont
menĂ©es en partenariat entre les Caisses de MSA, le ministĂšre de l’Alimentation,
de l’Agriculture et de la PĂȘche (Bureau de la santĂ© et de la sĂ©curitĂ© au travail) et
la DGT. Le site  du ministĂšre du Travail “

www.travailler-mieux.gouv.fr

” en est

l’une des illustrations. En outre, le site internet du ministùre de l’Alimentation de
l’Agriculture et de la PĂȘche comporte Ă©galement dans la rubrique “thĂ©matique”
“emploi-social”, sous-rubrique “santĂ© et sĂ©curitĂ© au travail”

(174)

des documents

relatifs à la santé et à la sécurité au travail en agriculture concernant, par
exemple :

- la prévention des zoonoses ;
- les risques d’incendie-explosion dans les opĂ©rations de mĂ©thanisation ;
- le renversement des tracteurs ;
- le stockage et l’utilisation des produits phytosanitaires ;
- l’installation en sĂ©curitĂ© des clĂŽtures Ă©lectriques.

364

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

172) 

www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/104000278

. Voir en particulier les pages 143 Ă  147.

173) La caisse centrale de MSA a mis en ligne des donnĂ©es provisoires qui sont accessibles par le lien

suivant : 

www.msa.fr/front/id/msafr/S1120156495483/S1120236405701/S_Observatoires-des-risques

/publi_Presentation-generale-et-accidents-travail.html

.

174) 

http://agriculture.gouv.fr/sante-et-securite-au-travail.

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:02  Page 364

background image

Les TMS dans les professions agricoles

La Mutualité sociale agricole (MSA) a publié fin 2010 les données relatives aux
TMS des actifs agricoles entre 2004 et 2008

(175)

:

- ces troubles reprĂ©sentent 94 % des maladies professionnelles reconnues

pour les salariĂ©s agricoles avec un coĂ»t moyen de plus de 19 000 euros par
TMS ;

- les secteurs les plus touchĂ©s en nombre de TMS sont : la viticulture, le traite-

ment de la viande des gros animaux et les cultures spĂ©cialisĂ©es ;

- parmi ces secteurs le traitement de la viande de gros animaux et le traitement

des viandes de volailles présentent le taux de fréquence le plus élevé (respec-
tivement 44 â€° et 37 â€°) ;

- la population agricole salariĂ©e est majoritairement masculine (60 %), mais ce

sont néanmoins les femmes qui sont les plus affectées par les TMS, notam-
ment pour les affections pĂ©ri-articulaires ;

- les TMS frappent surtout les salariĂ©s ĂągĂ©s de 41 ans et plus (63 % des TMS

avec arrĂȘt de travail et 74 % des TMS graves) ;

- les TMS les plus invalidantes sont gĂ©nĂ©rĂ©es par les affections du rachis

lombaire liées aux vibrations et à la manipulation de charges lourdes. Ce sont
les secteurs de la viticulture, des cultures spĂ©cialisĂ©es et de “culture-Ă©levage”
qui sont les plus touchés par ces TMS.

LES MALADIES PROFESSIONNELLES, ACCIDENTS DU TRAVAIL ET ACCIDENTS DE TRAJET

365

175) 

http://references-sante-securite.msa.fr/front/id/SST/S_Des-outils--sante-et--securite/
S_STATISTIQUES-ET-ETUDES/S_TMS/publi_Observatoire-des-TMS-des-actifs-agricoles-Synthese-
2004-2010.html.

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:02  Page 365

background image

Partie 7 - Maladie prof  22/11/10  19:02  Page 366

background image

HuitiĂšme partie

LES TEXTES PARUS EN 2009

Partie 8 - Textes  22/11/10  19:03  Page 367

background image

Partie 8 - Textes  22/11/10  19:03  Page 368

background image

LES TEXTES PARUS 

EN 2009

I. L

OIS

‱ Loi nÂș 2009-526 du 12 mai 2009 de simplification et de clarification

du droit et d’allĂšgement des procĂ©dures

‱ Loi nÂș 2009-974 du 10 aoĂ»t 2009 rĂ©affirmant le principe du repos

dominical et visant à adapter les dérogations à ce principe dans les
communes et zones touristiques et thermales ainsi que dans
certaines grandes agglomérations pour les salariés volontaires

‱ Loi nÂș 2009-1437 du 24 novembre 2009 relative Ă  l’orientation et Ă  la

formation professionnelle tout au long de la vie

‱ Loi nÂș 2009-1646 du 24 dĂ©cembre 2009 de financement de la sĂ©curitĂ©

sociale pour 2010

II. O

RDONNANCES

‱ Ordonnance nÂș 2009-717 du 18 juin 2009 relative Ă  l’adaptation aux

personnes exerçant la profession de marin de la loi nÂș 2008-596 du
25 juin 2008 portant modernisation du marché du travail

III. D

ÉCRETS

‱ DĂ©cret nÂș 2009-32 du 9 janvier 2009 relatif Ă  la durĂ©e du travail dans

les entreprises de transport sanitaire

‱ DĂ©cret du 15 janvier 2009 relatif Ă  la composition du gouvernement

‱ DĂ©cret nÂș 2009-56 du 15 janvier 2009 rĂ©visant et complĂ©tant les

tableaux de maladies professionnelles annexés au livre IV du Code
de la sécurité sociale

‱ DĂ©cret nÂș 2009-110 du 29 janvier 2009 relatif au taux horaire de

l’allocation spĂ©cifique de chĂŽmage partiel et Ă  l’indemnisation
complémentaire de chÎmage partiel

LES TEXTES PARUS EN 2009

369

Partie 8 - Textes  22/11/10  19:03  Page 369

background image

‱ DĂ©cret nÂș 2009-187 du 18 fĂ©vrier 2009 modifiant le dĂ©cret nÂș 2007-1000

du 31 mai 2007 relatif aux attributions du ministre du Travail, des
Relations sociales et de la Solidarité

‱ DĂ©cret du 25 fĂ©vrier 2009 portant nomination du prĂ©sident du

conseil d’administration de l’INTEFP

‱ DĂ©cret nÂș 2009-235 du 27 fĂ©vrier 2009 relatif Ă  l’organisation et aux

missions des DREAL

‱ DĂ©cret nÂș 2009-289 du 13 mars 2009 rectifiant certaines dispositions

du Code du travail (partie réglementaire)

‱ DĂ©cret nÂș 2009-324 du 25 mars 2009 relatif aux conditions d’attribu-

tion de l’allocation spĂ©cifique et de l’indemnisation complĂ©mentaire
de chĂŽmage partiel

‱ DĂ©cret nÂș 2009-360 du 31 mars 2009 relatif aux emplois de direction

de l’administration territoriale de l’État

‱ DĂ©cret nÂș 2009-478 du 29 avril 2009 relatif Ă  l’activitĂ© partielle de

longue durée

‱ DĂ©cret nÂș 2009-560 du 20 mai 2009 relatif au contenu et Ă  la valida-

tion des accords et des plans d’action en faveur de l’emploi des
salariés ùgés

‱ DĂ©cret nÂș 2009-641 du 9 juin 2009 relatif Ă  l’obligation d’emploi des

travailleurs handicapĂ©s, mutilĂ©s de guerre et assimilĂ©s dans l’effectif
des entreprises

‱ DĂ©cret nÂș 2009-1134 du 21 septembre 2009 portant diverses disposi-

tions relatives au repos dominical des salariés

‱ DĂ©cret nÂș 2009-1382 du 9 novembre 2009 modifiant le dĂ©cret

2003-770 du 20 aoĂ»t 2003 portant statut particulier du corps de l’ins-
pection du travail

‱ DĂ©cret nÂș 2009-1377 du 10 novembre 2009 relatif Ă  l’organisation et

aux missions des directions régionales des entreprises, de la concur-
rence, de la consommation, du travail et de l’emploi

‱ DĂ©cret nÂș 2009-1484 du 3 dĂ©cembre 2009 relatif aux directions

départementales interministérielles.

370

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 8 - Textes  22/11/10  19:03  Page 370

background image

‱ DĂ©cret nÂș 2009-1546 du 11 dĂ©cembre 2009 relatif au suivi mĂ©dical

post-professionnel des agents de l’État exposĂ©s Ă  un agent cancĂ©ro-
gĂšne, mutagĂšne ou toxique pour la reproduction

‱ DĂ©cret nÂș 2009-1547 du 11 dĂ©cembre 2009 relatif au suivi mĂ©dical

post-professionnel des agents de l’État exposĂ©s Ă  l’amiante

‱ DĂ©cret nÂș 2009-1570 du 15 dĂ©cembre 2009 relatif au contrĂŽle du

risque chimique sur les lieux de travail

IV. A

RRÊTÉS

– D

ÉCISIONS

‱ ArrĂȘtĂ© du 12 janvier 2009 modifiant l’arrĂȘtĂ© du 12 octobre 2005

portant organisation de la DĂ©lĂ©gation gĂ©nĂ©rale Ă  l’emploi et Ă  la
formation professionnelle

‱ ArrĂȘtĂ© du 16 janvier 2009 modifiant l’arrĂȘtĂ© du 20 avril 1994 relatif Ă 

la dĂ©claration, la classification, l’emballage et l’étiquetage des
substances dangereuses

‱ ArrĂȘtĂ© du 9 juin 2009 modifiant l’arrĂȘtĂ© du 15 dĂ©cembre 2000 relatif Ă 

l’organisation et au programme des concours de recrutement des
inspecteurs du travail

‱ ArrĂȘtĂ© du 23 juillet 2009 portant crĂ©ation et rĂ©partition de sections

d’inspection du travail

‱ ArrĂȘtĂ© du 8 dĂ©cembre 2009 autorisant au titre de l’annĂ©e 2010

l’ouverture d’un concours pour l’accĂšs au cycle prĂ©paratoire au
concours interne de l’inspection du travail

‱ ArrĂȘtĂ© du 8 dĂ©cembre 2009 fixant le nombre de postes offerts aux

concours pour le recrutement d’inspecteurs du travail au titre de
l’annĂ©e 2009

‱ ArrĂȘtĂ© du 15 dĂ©cembre 2009 relatif au contrĂŽle technique des valeurs

limites d’exposition professionnelle sur les lieux de travail et aux
conditions d’accrĂ©ditation des organismes chargĂ©s des contrĂŽles

‱ ArrĂȘtĂ© du 30 dĂ©cembre 2009 fixant la liste et le classement par

groupe des emplois de direction de l’administration territoriale de
l’État au sein des directions rĂ©gionales des entreprises, de la concur-
rence, de la consommation, du travail et de l’emploi

LES TEXTES PARUS EN 2009

371

Partie 8 - Textes  22/11/10  19:03  Page 371

background image

V. C

IRCULAIRES

– I

NSTRUCTIONS

‱ Circulaire DGT nÂș 2009/02 du 28 janvier 2009 relative aux actions

programmées et campagnes de contrÎle en 2009

‱ Circulaire DGT nÂș 2009/03 du 12 fĂ©vrier 2009 prĂ©cisant la composi-

tion des comités régionaux de prévention des risques professionnels

‱ Circulaire nÂș 5367/SG du 27 fĂ©vrier 2009 relative Ă  la gestion des

ressources humaines dans le cadre de l’organisation de l’administra-
tion dĂ©partementale de l’État

‱ Circulaire DGT nÂș 2009/04 du 17 mars 2009 relative Ă  la rupture

conventionnelle d’un contrat Ă  durĂ©e indĂ©terminĂ©e

‱ Circulaire DGT nÂș 2009/05 du 17 mars 2009 relative Ă  l’application

des dispositions législatives et réglementaires concernant la moderni-
sation du marché du travail

‱ Instruction DGT–DNLF–ACOSS 2009/06 du 31 mars 2009 relative Ă  la

lutte contre le travail illégal et à la poursuite de la coopération entre
les services déconcentrés du ministÚre du Travail et les Urssaf

‱ Lettre circulaire DGT nÂș 2009/08 du 16 avril 2009 relative Ă  l’utilisa-

tion des Ă©quipements de travail mis Ă  disposition pour des travaux
temporaires en hauteur

‱ Circulaire DGT nÂș 2009/09 du 17 avril 2009 relative Ă  la compĂ©tence

territoriale des membres de l’inspection du travail saisis d’un rùgle-
ment intérieur unique

‱ Circulaire DGT nÂș 2009/10 du 28 avril 2009 relative Ă  la mise en

Ɠuvre de la convention d’objectifs et de gestion de la branche
AT/MP (2009/2012)

‱ Lettre circulaire DGT nÂș 2009/11 du 11 mai 2009 relative Ă  une

dĂ©rogation au repos dominical des salariĂ©s de l’établissement
français du sang

‱ Instruction DGT 2009/12 du 18 mai 2009 relative au compte-rendu

de l’activitĂ©, l’exploitation des donnĂ©es et la valorisation de l’action
de l’inspection du travail

‱ Circulaire DGT nÂș 2009/13 du 19 mai 2009 relative Ă  la loi en faveur

des revenus du travail

372

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 8 - Textes  22/11/10  19:03  Page 372

background image

‱ Circulaire DGT nÂș 2009/15 du 26 juin 2009 relative au rĂŽle des

acteurs de la santé au travail en cas de pandémie grippale

‱ Circulaire DGEFP/DGT/DSS nÂș 2009-31 du 9 juillet 2009 relative aux

accords et plans d’action en faveur de l’emploi des salariĂ©s ĂągĂ©s
prĂ©vus par l’article 87 de la loi 2008-1330 de financement de la
sécurité sociale pour 2009

‱ Circulaire DGT nÂș 2009/18 du 16 juillet 2009 relative au comitĂ©

d’hygiĂšne, de sĂ©curitĂ© et des conditions de travail d’un Ă©tablissement
à risques technologiques ou comprenant une installation nucléaire

‱ Instruction DGT nÂș 2009/19 du 21 juillet 2009 relative au rĂŽle des

services déconcentrés en matiÚre de collecte et de traitement des
procĂšs-verbaux des Ă©lections professionnelles dans les entreprises et
d’enregistrements des accords collectifs

‱ Circulaire DGT nÂș 2009/20 du 31 aoĂ»t 2009 relative Ă  l’application de

la loi nÂș 2009-974 du 10 aoĂ»t 2009 sur le repos dominical

‱ Instruction DGT nÂș 2009/21 du 4 septembre 2009 relative Ă  la mise

en Ɠuvre d’une campagne expĂ©rimentale de mesures d’empoussiĂš-
rement d’amiante selon la mĂ©thode META

‱ Circulaire DGT nÂș 2099/22 relative Ă  la dĂ©termination de l’inspecteur

du travail compĂ©tent Ă  l’occasion d’une demande d’autorisation de
licenciement d’un salariĂ© protĂ©gĂ© dont l’employeur ne dispose
d’aucune implantation matĂ©rielle permanente en France

‱ Circulaire SG/SDTPS/C2009-1525 DGT nÂș 2009/23 du 21 octobre

2009 relative Ă  la nĂ©gociation collective et aux procĂ©dures d’exten-
sion dans les professions agricoles

‱ Instruction DGT nÂș 2009/25 du 8 dĂ©cembre 2009 relative au rĂ©gime

indemnitaire de la rupture conventionnelle d’un contrat Ă  durĂ©e
indéterminée

‱ Note DGT SAT/DAP/DASC1/CT/CT2 du 23 dĂ©cembre 2009 relative Ă 

l’organisation des services dĂ©concentrĂ©s et la protection des agents du
systùme d’inspection du travail en matiùre de rayonnements ionisants

‱ Circulaire DGT 2009/24 du 23 dĂ©cembre 2009 relative aux campagnes

de contrĂŽle 2010

LES TEXTES PARUS EN 2009

373

Partie 8 - Textes  22/11/10  19:03  Page 373

background image

VI. D

IRECTIVES

‱ Directive 2009/2/CE de la Commission du 15 janvier 2009 portant

trente et uniĂšme adaptation au progrĂšs technique de la directive
67/548/CEE du Conseil concernant le rapprochement des disposi-
tions législatives, réglementaires et administratives relatives à la
classification, l’emballage et l’étiquetage des substances dangereuses

‱ Directive 2009/38/CE du Parlement europĂ©en et du Conseil du 6 mai

2009 concernant l’institution d’un comitĂ© d’entreprise europĂ©en ou
d’une procĂ©dure dans les entreprises de dimension communautaire
et les groupes d’entreprises de dimension communautaire en vue
d’informer et de consulter les travailleurs

‱ Directive 2009/13/CE du Conseil du 16 fĂ©vrier 2009 portant mise en

Ɠuvre de l’accord conclu par les associations des armateurs de la
Communauté européenne (ECSA) et la Fédération européenne des
travailleurs des transports (ETF) concernant la convention du travail
maritime, 2006, et modifiant la directive 1999/63/CE

‱ Directive 2009/15/CE du Parlement europĂ©en et du Conseil du

23 avril 2009 Ă©tablissant des rĂšgles et normes communes concernant
les organismes habilitĂ©s Ă  effectuer l’inspection et la visite des
navires et les activités pertinentes des administrations maritimes

‱ Directive 2009/18/CE du Parlement europĂ©en et du Conseil du

23 avril 2009 Ă©tablissant les principes fondamentaux rĂ©gissant les
enquĂȘtes sur les accidents dans le secteur des transports maritimes et
modifiant la directive 1999/35/CE du Conseil et la directive
2002/59/CE du Parlement européen et du Conseil

‱ Directive 2009/52/CE du Parlement europĂ©en et du Conseil du

18 juin 2009 prĂ©voyant des normes minimales concernant les
sanctions et les mesures à l’encontre des employeurs de ressortis-
sants de pays tiers en séjour irrégulier

‱ Directive 2009/71/Euratom du Conseil du 25 juin 2009 Ă©tablissant un

cadre communautaire pour la sûreté nucléaire des installations
nucléaires

‱ Directive 2009/104/CE du Parlement europĂ©en et du Conseil du

16 septembre 2009 concernant les prescriptions minimales de
sĂ©curitĂ© et de santĂ© pour l’utilisation par les travailleurs au travail
d’équipements de travail (deuxiĂšme directive particuliĂšre au sens de
l’article 16, paragraphe 1, de la directive 89/391/CEE)

374

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 8 - Textes  22/11/10  19:03  Page 374

background image

‱ Directive 2009/127/CE du Parlement europĂ©en et du Conseil du

21 octobre 2009 modifiant la directive 2006/42/CE en ce qui
concerne les machines destinĂ©es Ă  l’application des pesticides

‱ Directive 2009/148/CE du Parlement europĂ©en et du Conseil du

30 novembre 2009 concernant la protection des travailleurs contre
les risques liĂ©s Ă  une exposition Ă  l’amiante pendant le travail

‱ Directive 2009/161/UE de la commission du 17 dĂ©cembre 2009

Ă©tablissant une troisiĂšme liste de valeurs limites indicatives d’exposi-
tion professionnelle en application de la directive 98/24/CE du
Conseil et portant modification de la directive 2000/39/CE de la
Commission

S

IGLES UTILISÉS

BOP :

budget opérationnel de programme

CHRIT :

ComitĂ© des hauts responsables de l’inspection du travail
(européen)

CMR :

cancérogÚne, mutagÚne, reprotoxique

CMPP :

Conseil de modernisation des politiques publiques 

CNIT :

Conseil national de l’inspection du travail

DDTEFP

:

direction dĂ©partementale du travail, de l’emploi et de la
formation professionnelle (échelon départemental des
services déconcentrés du ministÚre chargé du Travail
dans les départements de métropole)

DGT :

Direction générale du travail

Direccte :

direction régionale des entreprises, de la concurrence, de
la consommation, du travail et de l’emploi

DOM :

dĂ©partement d’outre-mer

DREAL :

directions rĂ©gionale de l’environnement, de l’amĂ©nage-
ment et du logement

DRIRE :

direction rĂ©gionale de l’industrie et de la recherche

LES TEXTES PARUS EN 2009

375

Partie 8 - Textes  22/11/10  19:03  Page 375

background image

DRTEFP :

direction rĂ©gionale du travail, de l’emploi et de la forma-
tion professionnelle (échelon régional des services
déconcentrés du ministÚre chargé du travail dans les
régions de métropole)

DTEFP :

direction du travail, de l’emploi et de la formation profes-
sionnelle (échelon des services déconcentrés du minis-
tĂšre chargĂ© du Travail dans les dĂ©partements d’outre-mer
et dans la collectivité territoriale de Saint-Pierre-et-
Miquelon)

LOLF :

loi organique relative aux lois de finances du 1er Août
2001

MIRTMO :

médecin inspecteur régional du travail et de la main-
d’Ɠuvre

OSP :

Observatoire des suites pénales

PAP :

projet annuel de performance

PMDIT :

plan de modernisation et de dĂ©veloppement de l’inspec-
tion du travail (2006-2010)

PRMDIT :

plan régional de modernisation et de développement de
l’inspection du travail

PST :

plan santé-travail

RGPP :

revue générale des politiques publiques

TMS :

troubles musculo-squelettiques

VLEP :

valeur limite d’exposition professionnelle

376

L’INSPECTION DU TRAVAIL EN FRANCE EN 2009

Partie 8 - Textes  22/11/10  19:03  Page 376

background image

Rapport au BIT copie bd.pdf   1   21/02/11   16:58