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mardi 16 septembre 2008

"Appel au peuple": Ulrich expulsé du Tribunal

Gerhard Ulrich a multiplié les esclandres à Lausanne
Gerhard Ulrich a multiplié les esclandres à Lausanne[Keystone]
30.10.2006 10:13
Le procès contre «Appel au peuple» se tiendra sans le principal accusé, Gerhard Ulrich. Le président de l'association a été expulsé lundi du Tribunal correctionnel de Lausanne. Il n'est plus autorisé à se présenter aux débats.
Sans tenir compte d'un premier avertissement reçu après avoir quitté avec fracas la salle du Tribunal, Gerhard Ulrich s'était ensuite assis au milieu du public. Un esclandre de trop aux yeux du juge Pierre-Henri Winzap.

Auparavant, le président d'«Appel au peuple» avait créé un incident de procédure en exigeant qu'un nouvel avocat soit commis d'office pour assurer sa défense, son avocat Me Urs Saal ayant formellement demandé à être relevé de son mandat.
Une man?uvre pour gagner du temps ?
Représentant du Ministère public, le substitut Eric Mermoud s'était élevé contre cette requête, y voyant une man?uvre dilatoire. «Je ne peux me départir de l'impression que par un artifice de procédure on cherche à jouer contre la montre», avait déclaré le représentant du parquet. Le magistrat avait rappelé que certaines infractions reprochées aux accusés pourraient être prochainement prescrites.

Pour éviter un ajournement du procès, il a déclaré être prêt à se retirer, puisque la présence du parquet rendait obligatoire l'assistance d'un avocat aux côtés de Gerhard Ulrich. Sa proposition a toutefois perdu toute raison d'être après l'expulsion de Gerhard Ulrich. Celle-ci a été suivie peu après par le départ de son principal coaccusé Marc-Etienne Burdet, qui s'est lui aussi vu interdire toute participation au procès.
Une quinzaine de plaignants
Malgré l'absence des deux principaux accusés et la décision de trois autres prévenus d'interdire à leur avocat de prendre la parole, le procès s'est poursuivi - après l'échec d'une tentative de conciliation - par un examen préliminaire des multiples cas d'atteintes à l'honneur soumis au Tribunal correctionnel par une quinzaine de plaignants.

Parmi ceux-ci figurent deux avocats vaudois et fribourgeois, le syndic d'Etoy (VD), le Tribunal fédéral, plusieurs magistrats fribourgeois ainsi qu'Anton Cottier, ancien président du Conseil des Etats et du PDC suisse. Dans un tract incendiaire, qui fait partie des nombreuses pièces du dossier constitué par la justice vaudoise contre «Appel au peuple», l'association s'en prend notamment à un juge fribourgeois, qu'elle qualifie de «juge corrompu».
Avocat accusé de «faute professionnelle»
Il a ensuite affirmé que le retrait de Me Saal constituait une «faute professionnelle», qu'il allait dénoncer à l'Ordre des avocats. Visé par cette déclaration, Me Saal a répondu qu'il était prêt à demander sa radiation du barreau pour ne pas devoir défendre Gerhard Ulrich.

Me Saal avait auparavant expliqué que s'il a été pendant cinq ans l'avocat du président d'Appel au Peuple, il n'a plus aujourd'hui la «sérénité» pour défendre Gerhard Ulrich et Marc-Etienne Burdet, ex-candidat malheureux au Conseil d'Etat vaudois, qui comparaît aussi sur le banc des accusés.
Réquisitoire la semaine prochaine
Après avoir lu ce passage, le juge Pierre-Henri Winzap a rappelé aux accusés, qui ont été dénoncés pour calomnie entre autres infractions, qu'il leur appartient d'apporter «la preuve de la vérité». Certains devront d'ailleurs se défendre seuls puisqu'ils ont interdit à leur avocat de prendre la parole pendant toute la durée du procès. Une interdiction dont le Tribunal correctionnel a pris acte lundi.

L'instruction du procès devrait se poursuivre jusqu'à vendredi, à moins que d'autres incidents de procédure ne surviennent d'ici là. Les plaidoiries et le réquisitoire sont prévus pour la semaine prochaine.

ats/ant
archives
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Les accusés risquent la prison
Les accusés devront répondre de diffamation, calomnie, tentative de contrainte, violation de domicile et insoumission à une décision d'autorité.

La calomnie implique un dessein de nuire, car l'intéressé connaît la fausseté de ses allégations.

La peine peut aller jusqu'à trois ans de prison, voire au-delà lorsqu'elle entre en concours avec d'autres infractions.

Pas sûr que le procès calme les ardeurs des membres de l'association: "ils peuvent me condamner, cela va seulement me motiver", clame G.Ulrich.

Un deuxième volet, avec d'autres cas d'atteintes à l'honneur, est déjà annoncé pour 2007.
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