13 - III - Question d'actualité de M. Jean-François PERNIN et des membres du groupe Union pour la démocratie française à M. le Maire de Paris relative au bon fonctionnement des transports en commun

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M. LE MAIRE DE PARIS. - Je donne la parole à M. PERNIN pour poser sa question.
M. Jean-François PERNIN. - Monsieur le Maire, avec raison, vous avez donné la priorité au développement des transports en commun dans la Capitale. Mais cette politique ne peut réussir que si ces transports en commun sont à l'unisson.
Un Parisien, empruntant par exemple le métro, doit être sûr d'arriver à bon port, sans perturbation du trafic entraînant retard et énervement.
Or, il apparaît que la circulation des lignes de métro est bien souvent perturbée, voire totalement interrompue, pour cause de nombreux "incidents techniques" selon l'expression de la R.A.T.P. elle-même.
Compte tenu de la subvention du Département de Paris au titre des transports parisiens de 205 millions d'euros, pouvez-vous nous indiquer le nombre de ces fameux "incidents techniques" en 2002, leur cause, et si la Mairie envisage de rencontrer les responsables de la R.A.T.P. pour étudier les dispositions qui peuvent être prises pour une meilleure utilisation du matériel de la Régie.
Je vous remercie.
M. Jean VUILLERMOZ. - Bravo mon ami !
M. LE MAIRE DE PARIS. - La parole est à M. Denis BAUPIN.
M. Alain DESTREM. - Il vient d'arriver !
M. Denis BAUPIN, adjoint. - Merci, Monsieur PERNIN...
M. LE MAIRE DE PARIS. - M. BAUPIN a la parole.
M. Denis BAUPIN, adjoint. - ...je vous remercie de votre question et notamment du soutien que vous apportez à la politique que nous menons en matière de transports collectifs. En effet, il est intéressant de rappeler que c'est la meilleure alternative à la réduction de la place de la voiture en ville. Comme nous l'avons déjà dit, sur ce sujet très précis nous travaillons en très bon partenariat avec la R.A.T.P., avec Mme IDRAC aujourd'hui comme avec M. BAILLY sur de nombreux projets concernant à la fois le tramway, sur les boulevards des Maréchaux, le programme Mobilien de couloirs de bus et le métro aussi et je vais y revenir dans un instant.
Il est clair qu'en la matière si nous voulons que nos concitoyens, ceux qui utilisent encore leur voiture, l'abandonnent pour les transports collectifs il faut qu'il y ait à la fois des transports collectifs qui soient en quantité suffisante, suffisamment rapides mais aussi que des efforts qualitatifs soient faits en matière de régularité, de confort, d'amplitude, de desserte, d'accessibilité aux personnes à mobilité réduite et il faut pour cela des financements et vous venez de faire allusion au budget que le Département de Paris consacre au financement du S.T.I.F.
Je voudrais d'ailleurs, de ce point de vue, regretter la situation actuelle qui continue à faire de Paris une ville sous tutelle de l'État en matière de transports collectifs. J'espère que la décentralisation dont vos amis se font les chantres aujourd'hui permettra d'y remédier.
En tous cas, je constate qu'elle commence mal avec le Sénat qui vient de décider de diminuer de 12 millions d'euros le budget du S.T.I.F. de façon autoritaire, l'État a décidé cela, notre collectivité comme l'ensemble des autres collectivités est obligé de suivre, ce qui fait que soit on n'augmentera pas l'offre de transports collectifs comme il le faudrait soit on augmentera de façon plus importante la tarification pour les usagers. Donc attendez-vous probablement, à l'été prochain, à voir des décisions d'augmentation de la tarification des usagers. Donc, finalement ce sont les usagers des transports collectifs qui financeront les promesses électorales faites par certains de baisse de la fiscalité.
En tout état de cause, cette situation est une situation qui j'espère ne durera pas trop longtemps, car de fait on arrive à chaque budget aujourd'hui à ce qu'aucun élu, quelle que soit sa couleur politique, y compris de votre côté, ne vote le budget du S.T.I.F. et donc on a un budget imposé par l'État, ce qui déresponsabilise...
M. Jean-François LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Nous l'avons dit !
M. Alain DESTREM. - Ce n'est pas faute de l'avoir dit !
M. LE MAIRE DE PARIS. - Ceux qui votent le budget de l'État ?...
M. Jean-François LEGARET, maire du 1er arrondissement. - Ceux qui ont fait la réforme du S.T.I.F.
M. Denis BAUPIN, adjoint. - ...En partie et aujourd'hui qui est-ce qui a refusé de siéger au bureau du S.T.I.F. ? M. KAROUTCHI !
M. Alain DESTREM. - Cela ne marche pas !
M. Denis BAUPIN, adjoint. - Suffisamment !
M. LE MAIRE DE PARIS. - Je pense qu'il y en a qui devraient être plus discrets et laisser parler l'adjoint. Mais bon...
M. Denis BAUPIN, adjoint. - Pour revenir à la question de M. PERNIN, si vous permettez, certes il y a des incidents sur le métro mais il faut constater d'abord que grâce au professionnalisme des équipes de la R.A.T.P. la plupart de ces incidents ont des conséquences limitées et aujourd'hui par rapport à l'indice de régularité fixé par le S.T.I.F. - qui doit être au minimum de 98 %, c'est l'objectif fixé par le S.T.I.F. - en 2002 on a pu constater que l'indice mensuel avait varié entre 98 et 98,9 % selon les mois, c'est donc un niveau de régularité qui reste très important pour le métro parisien. On aimerait qu'au niveau des trains de banlieue par exemple on atteigne de tels niveaux de régularité.
En ce qui concerne ces incidents, on ne dispose pas de statistiques très précises au niveau de la Ville de Paris, mais on sait qu'un incident sur deux serait lié à la présence d'individus sur les voies. C'est un problème complexe à régler qui est en partie réglé sur des lignes comme Météor, mais au prix d'investissements importants et il semble qu'il y ait 2 suicides par semaine sur les réseaux du métro. Évidemment cela entraîne des conséquences en matière de régularité.
Voilà ce que je souhaitais dire, Monsieur le Maire, en réponse à la question de M. PERNIN en me félicitant du partenariat très important de la Ville avec la R.A.T.P.
(Applaudissements sur les bancs des groupes "Les Verts", socialiste et radical de gauche, du Mouvement républicain et citoyen, communiste).
M. LE MAIRE DE PARIS. - Merci.
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